Faillite organisée de GC Paper (Malmedy) ex-Cordenons

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Historique de la saga Gruppo Cordenons ____________________________________________________ Gruppo Cordenons a repris, le 21 janvier 1997, une société qui générait du bénéfice net chaque année et comptait 250 emplois. En juin 2002, Gruppo Cordenons débute une stratégie de groupe, qui aboutit à ce que le site de Malmedy ne génére plus aucun bénéfice. Plusieurs décisions stratégiques de Gruppo Cordenons sont mises en cause par la délégation syndicale FGTB et suggèrent que les intentions de Cordenons n’étaient plus de pérenniser l’activité du site malmédien:  11 juillet 2005 - Gruppo Cordenons vend la machine « Pm 1 » à Adapack (montage financier d’anciens papetiers avec le fond d’investissement Atria), ce qui entraine une cohabitation en première mondiale de deux sociétés sous le même toit. Signature des actes de vente en date du 11 juillet 2005. Donc présence à cette date de 2 sociétés de droit belge sur le site. Transfert de 55 travailleurs sous cct 32 bis.  30 mars 2007 - Faillite Adapack (sur aveu). Perte des 55 emplois transférés  Impact Gruppo Cordenons : une créance de plus de 5 millions ne pouvant être honorée entraine une réorganisation de notre société et donc, au final, un plan de restructuration basé sur des coûts moindres.  2007 - Restructuration Gruppo Cordenons - premier plan Renault : Suite à la faillite Adapack, abandon de certains outils de travail comme par exemple la machine 7. Cette réorganisation est toutefois à mettre en rapport avec la stratégie du groupe, qui voulait préserver l’emploi en Italie et qui, contre toute logique économique, a préféré fermer certains outils en Belgique plutôt qu’en Italie. Ce plan de restructuration a fait l’objet d’un accord entre les banques, l’actionnaire et la région wallonne où chacun intervenait à concurrence d’un montant de plus ou moins 3 millions d’euros chacun.  Facture sociale : 107 pertes d’emplois (emplois stables et cdi)  Janvier 2008 - Rachat de la « pm 1 » pour 4,5 millions d’euros après l’avoir vendue 6 millions en 2005 (cherchez l’erreur !). Contre toute attente et contre l’avis de la délégation FGTB, l’actionnaire italien rachète la « pm 1 » (sur les conseils de monsieur MARNEFFE) et, par ce fait, anéantit tous les efforts consentis par les travailleurs lors de la restructuration car ce rachat n’entrait pas dans le plan industriel. Au contraire, l’outil avait été considéré, à l’époque, comme non rentable et ne faisant pas partie du core Business du groupe.  Qui dit rachat de la machine dit coût de location de celle-ci et réengagement de plus de 60 personnes tout en sachant bien qu’économiquement, ce ne serait pas viable à long terme et qu’à court terme, cela représenterait une menace pour toute l’entreprise et son personnel.  Au CE du 8 avril 2008, la direction annonce que la maison-mère, en association avec un fond d’investissement, a fait une proposition de contrat et qu’ils sont actuellement en négociation avec le tribunal de commerce en Italie concernant le dossier FAVINI. Faillite GC Paper ex-Cordenons dossier de presse 24/04/2012 Contact presse corine.barella@fgtb.be Bureau 087/394 647 http://www.fgtb-verviers.be

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 Au CE du 15 mai 2008, la direction présente les comptes du 1 trimestre, qui font apparaître une perte à fin mars, et explique que l’atteinte des objectifs devrait permettre de résorber peu à peu ce retard au cours des prochains trimestres. er

Suite à toutes nos interventions restées sans réponses au CE, la Centrale Générale lance un préavis de grève afin que la direction italienne réagisse par rapport à nos inquiétudes quant à la gestion de la société.

 Durant l’été 2008, certaines décisions et actions (en cours de vérification) de la direction italienne rendent difficile, voire impossible, une reprise viable de la société.  26 août 2008 - Annonce de la fermeture et de la liquidation de Gruppo Cordenons.  2 décembre 2008 - Transfert de parts pour 1€ contre 36 millions de dettes à ROCHE et DOYLE via l’intermédiaire de la société chargée d’organiser la liquidation et représentée par Maître VAN BUGGENHOUT. La convention de cession des parts des actions de la société prévoyait le refinancement minimal à hauteur de 2.000.000 £ soit 2,451,343.67 € et des conditions liées au remboursement de l’endettement. Le nouvel actionnaire n’a bien évidemment pas respecté ces engagements mais il est surprenant de constater que le vendeur (Gruppo Cordenons) n’avait pas pris de garantie auprès de l’acheteur afin de s’assurer de la bonne exécution des engagements pris par celui-ci.  23 avril 2009 - Faillite GC Paper :  Bilan social : 177 travailleurs sur le carreau.  Grâce à la cellule de reconversion, 68,7% du personnel a retrouvé du travail.

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Bob Roche ou le « Serial Repreneur » __________________________________________________ Les anciens délégués syndicaux FGTB de Gruppo Cordenons ont mené l’enquête et ont réussi à reconstituer une partie du parcours – ô combien révélateur -, de ce repreneur voyou. Peu d’informations sur Bob ROCHE sont disponibles avant qu’il ne se voit transférer les parts de Gruppo Cordenons pour 1 € symbolique. Fin 2006, l’intéressé, via sa société « Roche Investment Holding AG », fait une proposition de rachat de la société UVINE (www.uvine.com plateforme de vente en ligne de vins). Cette première proposition est rejetée par les administrateurs car ils manquent d’information sur ROCHE et sa société. En février 2007, ROCHE devient directeur de la société MARQEM Ltd, ce qui donne lieu à un remaniement complet au top niveau avec un changement d’adresse. Grâce à cela, il arrive à ses fins : racheter les actifs de UVINE via MARQEM. La société MARQEM, une filiale de BTP Ltd, s’engage à rembourser aux créanciers 80% de ce qui leur est dû selon un plan de remboursement s’échelonnant du 30 avril 2008 au 30 septembre 2010. Bob ROCHE n’en versera pas le premier sou ! Et ainsi commencent à se dessiner les tribulations internationales d’un homme de paille, qui vit sur la trésorerie de l’entreprise et disparaît sans demander son reste, laissant dans sa suite un passif social et des dettes colossales à la collectivité. MARQUEM et BTP appartiennent au groupe chimique international CLARIANT. Robert ROCHE apparaît dans diverses entreprises dont CLARIANT LIFE SCIENCE MOLECULES SYNTHESIS CENTRE (UK) Ltd. Toutes ces entreprises sont maintenant dissoutes. La dernière citée, le 8 décembre 2008. Le 2 décembre 2008, notre « serial repreneur » reçoit notre entreprise des mains de Gruppo Cordenons SA et ce pour 1 € grâce à un transfert de parts entre les italiens et la société Roche Investment basée à Toronto. Rebaptisée GC PAPER, notre entreprise fait faillite après 5 mois d’activités sous la « direction » du repreneur canadien. En janvier 2009, il tente d’acquérir la société ACONDA PAPER (Gerone, Espagne) en utilisant le nom de la papeterie malmedienne en gage de son expérience dans le milieu papetier (sic) et crée un nouveau fond d’investissement INTERMILLS Capital. Il obtient le feu vert du tribunal de commerce pour reprendre la papeterie espagnole, mais les accords sont finalement rompus car il n’est pas parvenu à respecter ses engagements. En mars 2009, suivant le même procédé, il tente de reprendre la faïencerie ROYAL BOCH à La Louvière. En juin 2009, continuant sur sa lancée, il rachète la papeterie LOTT PAPER située à Achern (Allemagne). Et s’ensuit une faillite en … juin 2010. Il a racheté le site via la firme MOTION INVEST et crée, comme à son habitude, un nouveau fond d’investissement Motion immobilien Verwaltung. Bob ROCHE ne chôme décidemment pas, lui… Faillite GC Paper ex-Cordenons dossier de presse 24/04/2012 Contact presse corine.barella@fgtb.be Bureau 087/394 647 http://www.fgtb-verviers.be

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Pendant l’été 2009, il s’intéresse à la papeterie de Malaucène, dans le Vaucluse, à qui il promet monts et merveilles, mais les syndicats et les pouvoirs publics, informés de notre fin tragique, ne sont pas dupes et dénoncent le fait que vendre la papeterie permet à l’ancien propriétaire l’économie d’un plan social et du coût de la dépollution du site (soit 25 millions d’euros). Déclaration de l’époque d’un représentant local de la CGT « Pour moi, c’est une société écran qui est juste là pour faire faire des économies à Schweitzer et Mauduit. Une fois encore, ce sera le contribuable qui va payer ». En juin 2010, Bob ROCHE, via MOTION INVEST, fait une proposition de rachat de la papeterie canadienne Abitibi Bowater Paper Mill située dans les Grand Falls Windsor. Il serait prêt, dans un premier temps, à investir 75000 $ et à reprendre la société si le gouvernement provincial le soutient financièrement. En août 2010, le Canadien réapparait à la papeterie de Turckeim où il parvient à convaincre Pierre GAVELLE de s’associer à lui pour la reprise des papeteries GREGOIRE. Le 11 octobre 2010, Bob ROCHE fait une proposition de rachat des actifs pour 100.000 euros, assortie d’une promesse de rachat des bâtiments pour 275.000 euros - le projet tient sur une page -. Le 13 octobre, il fait une nouvelle proposition de reprise des actifs à 1 euro, toujours sur une page. Il finira par déposer un projet de reprise étayé le 21 octobre, la veille de la décision du tribunal de commerce. Le 22 octobre 2010, le duo Pierre GAVELLE – Bob ROCHE, au travers de la « holding » de ROCHE, Motion Immobilien Verwaltung, reprend des papeteries GREGOIRE (50.000 €). Notre « serial repreneur » d’entreprises et son acolyte devaient apporter 1 à 2 millions d’euros dans l’affaire. Un concours qui ne viendra jamais et précipitera le destin des papeteries GREGOIRE vers la faillite prononcée le 31 mai 2011. Entre octobre 2010 et mars 2011, après le rachat des papeteries GREGOIRE et avant la faillite des papeteries de Turckeim, on répertorie encore 3 tentatives de reprise de papeteries en difficultés, mais qui ont fort heureusement échoué.

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Gruppo Cordenons - GC Paper Personnel Année

1996

1997

1999

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Personnel

249

260

295

289

292

232

226

135

151

177 40 intérim

Bénéfices en .000 € Année

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Bénéfices

181

299

886

76

744

2987

389

1661

-866

-3415

-348

-5055

-1500

Cash-flow

847,1

1567

3122

3523

5791

7757

5276

6956

4690

2265

3942

-1204

Management fees payé par la Belgique à l'Italie en .000 € Année

2004

2005

2006

Somme

1408

1478

1320

Gains de Bob ROCHE connus De décembre 2008 à avril 2009, des retraits ont été effectués par Monsieur ROCHE pour un total de 111.734 €. On peut ajouter à cette somme toutes les notes de frais des administrateurs prises directement en charge par la société. A la faillite, les dettes bancaires garanties s'élevaient à plus de 8.900.000 €.

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