FGTB - Syndicats n°17 de 2017

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N°17 • BIMENSUEL • 70ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 syndicats@fgtb.be

14 OCTOBRE 2016 • Éd. HAINAUT

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

NAMUR

BRABANT WALLON

Offre d’emploi au SETCa Brabant wallon Le SETCa Brabant wallon recrute un(e) bachelier(e) en droit social

Le Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres (SETCa) affilié à la FGTB est la plus grande centrale employée au sein de la FGTB interprofessionnelle. Il représente à cet effet les travailleurs actifs et inactifs du secteur privé, ainsi que les enseignants et les autres travailleurs de l’enseignement libre. Cette offre d’emploi vous concerne si vous êtes un collaborateur juridique capable d’appliquer la réglementation sociale dans des situations standards, de collaborer avec les conseillères juridiques de la régionale du SETCa Brabant wallon. Vous recherchez et traitez l’information la plus récente et vous disposez de compétences transversales de raisonnement rigoureux, de gestion administrative, de communication écrite et orale.

Centrale des Métallurgistes MWB-FGTB Brabant Wallon. Rue du Géant, 2 bte 3 à 1400 NIVELLES Tél : 067/89.32.10

Votre fonction -

Filtrer les appels téléphoniques destinés aux conseillères juridiques Répondre par téléphone ou courriel aux questions juridiques simples des affiliés et visiteurs Se former à la législation relative à l’enseignement libre Suivre la législation sociale sous tous ses aspects

Votre profil -

Cher(e)s Camarades, en cette période de fin d’année, nous vous informons que nos bureaux seront exceptionnellement fermés du lundi 26 décembre 2016 au vendredi 30 décembre 2016. Nous aurons le plaisir de vous accueillir, à nouveau, à partir du lundi 2 janvier 2017.

Vous avez un bachelor en droit social ou une expérience équivalente Vous appréciez le travail en équipe Vous êtes communicatif(ve) Vous êtes résistant(e) au stress et au changement Vous avez un bonne maîtrise de l’outil informatique (Windows, Word, Excel…) Vous avez une expérience dans une fonction d’assistance juridique en loi sociale Vous souscrivez à l’idéologie de notre organisation syndicale Vous possédez le permis B et un véhicule Vous avez un très bonne connaissance du français, le néerlandais est un plus

Votre lieu de travail -

SETCa Brabant wallon rue de l’Evêché 11 à 1400 Nivelles

Nous vous offrons -

Un contrat de travail à durée indéterminée à MI-TEMPS

Vous êtes intéressé(e) Envoyez votre curriculum vitae et votre lettre de motivation pour le 31 octobre 2016 au plus tard, par courriel à jrdegroote@setca-fgtb.be et moliveira@setca-fgtb.be Jean-Richard DEGROOTE, Secrétaire régional SETCa Brabant wallon

Veuillez également noter que du 06 octobre 2016 au 24 janvier 2017, les permanences juridiques seront uniquement tenues les mardis de 13h à 17h30 et les vendredis de 08h30 à 12h. Nous vous souhaitons d’ores et déjà à toutes et à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année.

LUXEMBOURG La FGTB Luxembourg recherche pour ses services interprofessionnels et pour l’une de ses centrales professionnelles

Nouveaux horaires d’ouverture pour les bureaux chomage de Bertrix et Bouillon ainsi que la permanence de Neufchateau Bureau Chômage de Bertrix (6880)– Rue de la Gare n°31 –Tél 061/41 37 84 : Lundi

de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30

Mardi

de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30

Mercredi

Fermé

Jeudi

de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00

Vendredi

de 8h30 à 12h00

Bureau chômage de Bouillon (6830) – Quai du Rempart n°38 – Tél. 061/46 04 85 Lundi

de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30

Mardi

fermé

Mercredi

de 8h30 à 12h00

Jeudi

de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00

Vendredi

de 8h30 à 12h00

Permanence de Neufchâteau (6840)– Rue F. Roosevelt n°16 – Tél. 061/41 37 84 Mercredi

de 8h30 à 12h30

Les autres jours de la semaine, nous invitons nos affiliés à se présenter au bureau de Bertrix situé rue de la Gare n°31

Poste 1 : UN JURISTE/PLAIDEUR H/F – CDI à temps plein

Poste 2 : UN CONSEILLER JURIDIQUE H/F – CDI à temps plein

Poste 3 :UN CONSEILLER JURIDIQUE H/F – CDD à temps partiel (évolution possible vers un temps plein) Fonction : Vous défendez les intérêts des affiliés dans toutes les matières qui se rapportent au droit du travail (contrat de travail, rémunération,…) et au droit social (chômage, accidents du travail, maladies professionnelles,…). Vous avez des contacts avec les affiliés ainsi qu’avec les délégués syndicaux. Profil : • Avoir un diplôme en droit (licence pour le poste 1 et baccalauréat minimum pour les postes 2 et 3) ou équivalence par expérience. • Avoir les compétences nécessaires pour plaider devant le tribunal (uniquement pour le poste 1) • Savoir aussi bien travailler en équipe que de manière autonome. • Être doté de bonnes qualités administratives. • Aimer les contacts sociaux et savoir s’exprimer aisément. • Partager les valeurs syndicales. • Etre titulaire du permis B et disposer d’un véhicule personnel. Le poste à pourvoir sera basé en province du Luxembourg. Des déplacements sont à prévoir. • Avoir de bonnes connaissances des outils bureautiques et informatiques (Word, Excel, Outlook,...). • Des connaissances approfondies en droit social et en droit du travail sont un atout supplémentaire. Procédure : Les lettres de motivation accompagnées d’un curriculum vitae doivent parvenir par courrier au plus tard le 21 octobre à Mr Joël THIRY, Secrétaire Régional de la F.G.T.B. Luxembourg - 80 rue des Martyrs à 6700 ARLON ou par courriel fgtb.luxembourg@fgtb.be . N’oubliez pas de préciser pour quel emploi vous postulez (1, 2 et/ou 3). Suite à une présélection, les personnes retenues seront invitées à passer un examen écrit. Les modalités pratiques seront communiquées par courrier aux personnes dont les candidatures seront retenues.


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

Coalition de Jeunesse contre la Loi Peeters Le vendredi 20 mai 2015, lors d’une conférence de presse organisée devant le cabinet Peeters, est née une coalition inédite de 17 organisations de jeunesse – qui comprend les Jeunes FGTB, francophones et néerlandophones. Cette coalition a pour but d’exiger le retrait de la Loi Peeters. Il s’agit d’un appel commun, contre l’augmentation du temps de travail - semaine de 45 à 50h -, contre l’augmentation du taux de chômage des jeunes ou encore contre le travail intérimaire à vie, synonyme de « garantie précarité ». En contre-proposition, la jeunesse désire porter et favoriser, comme alternative possible à la loi Peeters, la réduction collective du temps de travail. Et ce pour améliorer la qualité de vie de chacun et donner aux

Jeunes de nouvelles possibilités d’embauche. N’oublions pas que, si la fête du 1er mai est tant célébrée par nos travailleurs-ses, c’est grâce aux combats menés pour obtenir les «3 x 8 h» : 8h de sommeil, 8h de travail et 8h de liberté et

de vie privée ! Or, si ça ne fonctionnait déjà pas avant, comment pourrait-ce aboutir à quelque chose de positif aujourd’hui? En flexibilisant le travailleur et en augmentant son temps de travail, on dérègle tout son mode de vie – ce qui impacte sa santé ! Diminuer notre temps de vie privée - sociale et culturelle - pour augmenter celui de la « vie professionnelle » ne mènera qu’au burnout… Les Jeunes sont les premiers précarisés en matière d’emploi. Dès lors, on ne peut admettre que le gouvernement préfère augmenter le temps de travail d’un-e travailleur-se déjà rémunéré-e et sous contrat, alors que tant d’autres travailleurs-ses sont au chômage et ne trouvent pas d’emploi. A la suite de cette première apparition, la coalition d’organisations de jeunesse s’est

agrandie et a décidé de mener différentes actions, individuelles et collectives. Bandes dessinées, shorts movies, actions de sensibilisation à la loi Peeters, etc. : la coalition se fait entendre et voir ! Il en alla de même lors de la manifestation du 29 septembre, grâce au bloc commun. Aujourd’hui, nous comptons 25 signataires, tous plus motivés que jamais. Peeters, prépare-toi : les jeunes sont là et ne lâcheront pas : ta Loi, on n’en veut pas !

Catherine OPALINSKI, Jeunes FGTB Bruxelles

Retrouvez les actions et le suivi de la coalition sur: www.facebook.com/coalitionjeunes Ou: www.facebook.com/jongerencoalitie

Vos épluchures de patates valent de l’or! L’économie circulaire est un concept en vogue, de nos jours. En témoigne l’usage régulier de ces termes par nombre de ministres de l’économie, soucieux de se profiler comme des économistes modernes.

Au sein de notre de notre système économique, nous produisons et consommons d’une façon linéaire: extraction des matières primaires ➔ production des biens ➔ consommation ➔ incinération des déchets. Même un enfant comprend que ce système, avec des ressources limitées et épuisables, est voué à l’échec. Il y a donc lieu de transformer notre économie en une économie circulaire. Un concept pourtant vieux comme le monde : avant la révolution industrielle (18ème siècle), la production et la consommation humaine étaient exclusivement circulaires. La production entière était recyclée. Les déchets résiduels n’étaient que rarement incinérés. Alors, si, à une certaine époque, nous avons échangé notre économie circulaire contre une économie linéaire, est-il vraiment impossible d’aller dans le sens inverse ? Et d’oser, non pas une société préindustrielle,

bien entendu, mais un système basé sur l’absence de déchets ? Nous connaissons et pratiquons déjà les principes de triage et de recyclage des déchets. Un bon début. Mais ce n’est pas exactement « circulaire » : le recyclage est en fait un processus de prolongation de durée de vie d’un produit ; chaque nouveau cycle de recyclage fait dégrader le produit jusqu’au moment il est définitivement perdu. Prenons le papier comme exemple: feuille blanche de qualité ➔ papier impression ➔ papier journal ➔ carton ➔ papier toilette ➔ déchet. Or, dans une économie circulaire, nul/nada/niks question de production de déchets ! Même des produits durables ne sont pas forcément circulaires. Des vélos électriques, des panneaux solaires ou des voitures électriques sont tous des exemples de produits durables

et écologiques. Mais recycler les batteries et les cellules photoélectriques de ceux-ci est loin d’être chose aisée. Au contraire, leur recyclage est un processus polluant, entraînant une perte importante des composants valables de ces produits. Aujourd’hui, l’économie circulaire est donc loin d’être une réalité. Dommage, car certains produits s’y prêtent facilement. Pensons aux déchets organiques: épluchures de pommes de terres, déchets de légumes, marc de café, ce pot de yaourt oublié au frigo…. Tout le monde utilise ces produits et, trop souvent, ils se retrouvent dans la poubelle blanche des déchets résiduels. A Bruxelles, pas moins de 79% des déchets organiques sont jetés dans le sac blanc, ce qui signifie que 4/5èmes des déchets organiques sont brûlés, tandis que le composant

essentiel de ceux-ci est… de l’eau ! Nous brûlons donc de l’eau… !? En réalité, les déchets organiques ne devraient pas être considérés comme des déchets mais comme des moyens de production. Compostés, ils peuvent être utilisés comme engrais. Si nous valorisions cette matière, cela changerait toute la donne. Pour le dire d’une boutade: “Vos épluchures de patates valent de l’or!” On a beau s’adresser à la population de façon didactique, tant que le système économique ne valorisera pas les déchets organiques, nous n’irons pas très loin. Bruxelles ne dispose pas d’infrastructure disponible pour composter de grands volumes. Les sacs oranges de déchets organiques doivent être transportés en camion vers Ypres, où se trouve une centrale de biogaz. Transporter de l’eau sous

forme de déchets organiques vers une centrale à biogaz à une centaine de kilomètres d’ici… ce n’est guère écologique. Et voilà où ça coince: l’économie. Transformer l’économie veut dire changer de paradigme, ce qui requiert des forces quasi-révolutionnaires. Ce que l’on voit maintenant, c’est que, dans le meilleur des cas, on change le business model. Le gouvernement soutient un projet de recyclage par-ci, un processus écologique par-là… toujours au niveau d’une entreprise ou d’un secteur, au mieux. Mais afin de “circulariser” les processus de production et de consommation dans leur entièreté, nos gouvernements doivent oser regarder plus loin que le bout de leur nez. Installer une économie circulaire exige des compétences, de la coordination et surtout du courage. Nous resterons optimistes, en espérant que nos gouvernements évoluent lors des trois prochaines années dans ce sens-là, et osent faire des pas vers une économie circulaire. Entretemps, nous pouvons mettre la main à la pâte en compostant nos épluchures de patates, si précieuses...

Kobe MARTENS, chargé de projet BRISE

Cette contribution est basée sur le contenu du séminaire “Transition économique vers un économie circulaire”, organisé par BRISE le 21 septembre 2016 http://www.brise-environnement.be/


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SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

WALLONIE PICARDE

> 03 OCTOBRE 2016

Philippe Dumortier succède à Charles Vandecasteele au poste de président de la FGTB Wallonie Picarde La FGTB Wallonie Picarde tient à remercier chaleureusement notre camarade Charles Vandecasteele pour le travail accompli pendant toutes ces années avec la détermination et la conviction que nous lui connaissons, ainsi que pour son dévouement de chaque instant.

Après plus de 3 années passées à la présidence de notre Régionale, Charles Vandecasteele est parti en prépension ce 1er octobre 2016 et a passé le relais de la présidence de la FGTB Wallonie Picarde à Philippe Dumortier, Secrétaire provincial de l’UBT – Union Belge du Transport - et vice-président de notre Régionale depuis 2013.

Flash frontalier travailleur franco-belge Vous travaillez en Belgique et êtes redevable de vos impôts auprès du fisc belge -vous n’avez donc pas le statut fiscal de frontalier-? ->Vous n’avez jamais souscrit de déclaration fiscale en Belgique: faites-vous connaître auprès des services fiscaux belges de l’Impôt des Non-Résidents via ce lien http://ccff02.minfin.fgov.be/ webForm/public/inrBni.jsf afin de compléter votre demande et l’envoyer au service compétent ou encore rapprochez-vous d’un de nos Camarades conseillers Eures Nadine Vanhove ou Christophe Declercq-coordonnées cidessous. ->Mais sachez que contrairement aux informations du site du Service Public Fédéral Finances, la déclaration « papier » revenus 2015 n’est toujours pas imprimée et selon nos informations serait envoyée vers le 4 novembre prochain. Si ce délai est respecté, on peut dès lors supposer que la date limite pour introduire cette déclaration dûment complétée serait fixé autour du 7 décembre. Soyez donc vigilant ! ->Toujours dans un engagement sans frontière, n’hésitez pas à contacter un de nos Camarades ABVV/FGTB ! Nadine VANHOVE Conseillère en mobilité transfrontalière et transnationale Téléphone gratuit 00.800.69.88.18.10 Portable 00.32.477.98.61.37. Télécopie : 00.32.2.550.14.28. Courriel : nadine.vanhove@fgtb. be|www.fgtb.be Christophe DECLERCQ Conseiller en mobilité transfrontalière et transnationale Téléphone 00.32.56.24.13.64.. Portable 00.32.474.49.57.39. Courriel : christophe.declercq@abvv.be www.abvv.be

Service transfrontalier Permanences de Tournai et Mouscron Déclaration impôts non résidents 2016- revenus 2015 La FGTB WAPI propose à ses affiliés de remplir leur déclaration fiscale lors de permanences organisées à Tournai et Mouscron. Où? A Tournai, rue du Crampon 12A Quand ? Les jeudis 3 et 17 novembre de 13h30 à 16h00 Où? A MOUSCRON, rue du Val 3 Quand ? Les Mardis 25/10, 8/11, 15/11 et 22/11 de 13h30 à 16h Le Samedi 19/11 de 9h à 11h

Rentré à la FGTB il y a 40 ans, Charles Vandecasteele a non seulement été permanent régional mais a également travaillé avec Jean Peeters, secrétaire régional FGTB, à la fusion réussie des régionales de Tournai et Mouscron en une seule entité wallonne picarde en 2013.

présidence de la régionale FGTB Wallonie Picarde.

Philippe Dumortier, secrétaire provincial du secteur transport depuis 2011 (pour les provinces du Hainaut et du Brabant Wallon) et président du comité fédéral UBT, le remplacera donc à la

Rentré en 1983 à la FGTB Textile, Philippe Dumortier assura également la direction conjointe des sections régionales FGTB du Textile et de l’UBT de 2001 à 2011.

Les membres de la FGTB WAPI, en ordre de cotisations de 6 mois, sont invités à se présenter munis de l’ensemble des documents nécessaires dont notamment: 1. La déclaration à l’impôt des non-résidents 2016, revenus 2015. 2. Avis d’imposition français 2016, revenus 2015 (détail des revenus français: revenus professionnels, chômage, maladie,…) 3. Pécule de vacances perçu en 2015 et prime de fin d’année perçue en 2015

4. Rémunérations 2016 (Fiche 281.10) 5. Pensions 2016 (Fiche 281.11) 6. Revenus de remplacement 2016 (Assurance maladie-invalidité Fiche 281.12 et organismes d’assurances Fiche 281.14) 7. Allocations de chômage 2016 (Fiche 281.13) 8. Revenus d’épargne-pension 2016 (Fiche 281.15) 9. Indemnités légales d’incapacité permanente 2016 (Fiche 281.16) 10. Prépensions légales et extra-légales 2016 (Fiche 281.16) 11.Documents bancaires relatifs à un prêt hypothécaire (intérêts, amortissements, assurance vie) 12. Attestation de travail de l’employeur 2016 (nombre de jours travaillés) 13. Coordonnées bancaires

Tournai: Pour plus de renseignements, contactez-nous les jeudis au 00 32 69 881 809 Mouscron: Les lundis mardis et mercredis au 0032 56 85 33 50

La Centrale Générale Wallonie Picarde communique: ramassage des cartes fidélité construction 2015-2016 > TOURNAI (Centrale Générale F.G.T.B., Avenue de Maire, 134) Tél. 069/66 94 20 - Dès maintenant, tous les jours de 8 H. à 12 H. et de 13 H. à 17 H. du lundi au jeudi et le mardi jusque 18 H. - le vendredi de 8 H. à 12 H. (fermé l’après-midi) > LESSINES (F.G.T.B., rue Général Freyberg, 11) - Dès maintenant, tous les mardis de 14 H. à 16 H. > ATH (rue de Nazareth, 3) - Tous les mardis de 10 H. à 12 H. > ELLEZELLES (F.G.T.B., Place, 14) ! ! ! Exceptionnellement, les bureaux sont fermés jusque fin octobre. Éventuellement déposer les documents dans la boîte aux lettres (ramassages fréquents)

CHARLEROI-SUD HAINAUT

Voir aussi les autres permanences reprises dans cette circulaire. > LEUZE (F.G.T.B, Grand Rue, 40) - Tous les mardis de 8 H 30 à 9 H 30. > BLATON (F.G.T.B., rue de la Station, 106) - Tous les lundis de 9 H. à 10 H. > PERUWELZ (F.G.T.B., rue Albert 1er, 62) - Tous les lundis de 10 H 30 à 11 H 30. > MOUSCRON (rue du Val, 3 ) Tél. 056/85 33 33 - les lundis et vendredis de 8 H 15 à 12 H. - les mardis de 8 H 15 à 12 H et de 13 H 30 à 18 H. - les jeudis de 8 H 15 à 12 H et de 13 H 30 à 17 H. - les mercredis de 13 H 30 à 17 H.


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LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

RÉGIONS


ACTUALITE

Lettre ouverte au gouvernement Plusieurs dizaines de délégués d’entreprise FGTB, CSC et CGSLB ont adressé une lettre commune aux ministres du gouvernement Michel pour exprimer en termes polis leur colère (et celle des 70.000 manifestants du 28 septembre à Bruxelles). Ils leur demandent d’arrêter les dégâts et de changer de politique Chères Marie-Christine, Maggie, Sophie et Elke Chers Charles, Kris, Jan, Alexander, Didier, Koen, Daniel, Johan, Willy, Steven, François, Pieter, Théo et Philippe, Mesdames et Messieurs les Ministres et Secrétaires d’Etat, Depuis deux ans, vous vous acharnez sur nous les travailleurs. Vous nous aviez promis «des emplois, des emplois, des emplois». Vous nous avez laissé croire à une grande réforme qui diminuerait la fiscalité sur les revenus du travail pour mieux la répartir. Vous nous avez dit vouloir rendre le travail « tenable ». À mi-chemin de la législature, le bilan est terriblement décevant. Les entreprises licencient pour encore augmenter les profits des actionnaires, malgré les réductions de cotisations patronales que vous leur avez généreusement octroyées. Le tax shift ne met pas à contribution les revenus des grandes fortunes et de l’immobilier. Vous ne vous attaquez pas à la fraude fiscale. Au lieu de le rendre « tenable » pour les travailleurs, vous allez rendre le travail « maniable » par les employeurs. Mesdames et Messieurs les ministres, dès le départ vous aviez choisi votre camp : celui de ceux qui ont déjà beaucoup. Vous avez décidé de faire payer par les travailleurs, les jeunes, les chômeurs, les pensionnés, les femmes, les malades l’addition d’une politique d’austérité qui ne mène à rien.

Pensions et fin de carrière Personne ne vous le demandait et vous avez pourtant relevé l’âge de départ à la pension à 67 ans. En même temps vous avez rendu plus difficile l’accès au crédit-temps de fin de carrière et à la prépension. Aujourd’hui, après avoir accepté une liste de critères pour définir les métiers lourds, vous pinaillez sur ceux qui, usés par leur travail, pourront en bénéficier pour partir plus tôt. L’espérance de vie a peut-être augmenté, la possibilité de rester dans l’entreprise aux conditions actuelles certainement pas. Votre projet d’allonger la durée du travail au-delà de 38 heures par semaine ne va rien arranger. Et en plus, vous nous demandez de suppléer les pensions légales via les pensions complémentaires, d’échanger nos éventuelles augmentations salariales contre une pension privée. Pouvoir d’achat Vous avez choisi de réduire notre pouvoir d’achat. Vous avez largement communiqué sur la baisse du précompte professionnel, puis vous avez repris cet argent de l’autre main. Vous avez augmenté la TVA sur l’électricité à 21 %, vous avez imposé un saut d’index de 2 %, vous avez imposé une marge salariale proche de zéro. Aujourd’hui encore, vous voulez continuer une politique d’austérité en limitant encore plus la marge salariale. Vous avez restreint l’accès aux allocations d’insertion pour les jeunes. Vous vous apprêtez à réduire les indemnités de maladie. Vous mettez à mal la qualité de nos services publics alors qu’ils nous sont indispensables. Non décidément, cher gouvernement, Mesdames et Messieurs les ministres, ça ne va plus. Vous prétendiez pratiquer la concertation sociale or, en réalité, vous l’avez réduite à néant. Les employeurs obtiennent tout ce qu’ils veulent, même ce qu’ils n’osent pas demander. Les travailleurs et les allocataires sociaux en ont assez d’être méprisés. Ne comptez pas sur nous pour trouver les 4,2 milliards qu’ils vous manquent. Nous n’en avons plus les moyens. Nous vous demandons de changer de politique. Vite.

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

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À 70 000 dans la rue

70.000 personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles pour protester contre les mesures du gouvernement prises ces deux dernières années et le projet de réforme du travail du ministre Peeters. Le gouvernement fête ses deux ans et les syndicats, en front commun, souhaitaient pour l’occasion faire entendre le désaccord total avec la politique menée ces deux dernières années: fin de la semaine des 38 heures, diminution des allocations, saut d’index, marge salariale très limitée, recul

de l’âge de la pension, pensions plus basses, factures en hausse, tax shift injuste, flexibilité à outrance, concertation bidon, pertes de revenu, trop peu d’emplois, chômage des jeunes beaucoup trop élevé, inégalités hommes-femmes toujours plus grandes, démantèlement des services publics, pension des

services publics et des enseignants en baisse, érosion de la sécu, hausse de la TVA, des accises, des taxes, distribution de cadeaux aux grosses fortunes et aux entreprises. Les syndicats réunis réclament une autre politique, plus juste et plus équilibrée, respectueuse des travailleurs !


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

> PENSION COMPLÉMENTAIRE

Quel taux d’imposition pour les bénéficiaires du RCC ? La loi du 18 décembre sur les pensions complémentaires stipule que dorénavant la liquidation de la pension complémentaire ne sera possible qu’à l’âge de la pension légale. À terme (car une mesure transitoire est prévue), cela signifie que les bénéficiaires RCC ne pourront demander la liquidation de leur pension complémentaire qu’au plus tôt à 65 ans. Il est cependant encore possible, sous certaines conditions, de percevoir son capital avant mais à quel taux d’imposition? Pour les contrats en cours, la liquidation du capital peut avoir lieu avant 65 ans, si le contrat le prévoit et si on a pris effectivement sa retraite. Mais lors de la liquidation du capital d’une pension complémentaire, le taux d’imposition Âge

Taux

60

20%

61

18%

62-64

16,5%

65+

10% ou 16,5%

sur les versements de l’employeur varie selon l’âge auquel la pension est versée : Le taux avantageux de 10% ne s’applique que si le bénéficiaire est resté effectivement actif sur le marché du travail jusqu’à l’âge légal de la pension (65 ans). Certaines périodes d’inactivité (partielle) sont assimilées à des périodes actives, dont également des périodes de chômage à condition que l’intéressé soit disponible pour le marché du travail. Pour les bénéficiaires d’une prépension RCC, c’est un problème: les bénéficiaires RCC n’ont pas accès à la pension anticipée. Ils ne peuvent donc toucher leur capital pension complémentaire qu’à l’âge de 65 ans. Mais ils ne peuvent pas bénéficier du taux d’imposition avantageux de 10% pour la simple raison qu’une dispense automatique de disponibilité était appliquée jusqu’au 01/01/2015 pour les travailleurs en RCC. Donc, la période de RCC n’était pas assimilée à de l’activité et les bénéficiaires du RCC restaient soumis au taux d’imposition de 16,5%. Depuis le 01/01/2015, les bénéficiaires du RCC doivent être disponibles (disponibilité adaptée) pour le marché du travail. Ils sont donc supposés être assimilés à des actifs sur le marché de l’emploi. La question a été discutée au sein du Groupe des 10 (qui réunit patrons et syndicats) qui a trouvé un accord et proposé que les RCC devenus « disponibles sur le marché du travail » puissent également bénéficier du taux avantageux de 10% en cas de liquidation du capital à 65 ans (au lieu de 16,5 %).

Action de soutien aux sans-papiers Un commando de plus de 100 policiers a arrêté il y a une dizaine de jours, 12 sans-papiers au squat de Ribeaucourt. Une véritable opération commando que la justice tente de faire passer comme une simple opération demandée par la commune afin de pouvoir récupérer un bâtiment (pour raison d'insalubrité), mais qui en fait, et c’est la thèse défendue par l’avocate, était une arrestation commanditée par le pouvoir fédéral pour casser le mouvement des sans-papiers. Sous l'impulsion de Francken…

Un des 12 sans-papiers arrêtés est en effet un des porte-paroles de la lutte des sanspapiers, Sow, qui est très proche de la FGTB, participe à nos activités, est dans toutes nos actions, et fait un travail énorme pour organiser et redonner des perspectives aux sans-papiers. Nous sommes convaincus que son arrestation était politique et destinée à casser la résistance. Dans un Etat de droit, des policiers sont obligés de s’annoncer pour réquisitionner un bâtiment, y compris un squat occupé par des sans-papiers. Le Ministre de la justice

Cet accord a été entériné par le fisc mais il ne s’applique qu’aux RCC à partir du 1er janvier 2015. Pour appliquer le taux le plus favorable, le fisc exige que les bénéficiaires du RCC restent, comme les chômeurs, disponibles pour le marché de l’emploi jusqu’à l’âge de la pension. Les bénéficiaires RCC qui sont automatiquement dispensés de disponibilité N’ONT donc PAS droit au taux avantageux. C’est le cas: • des bénéficiaires RCC qui ont été licenciés avant le 1er janvier 2015; • des bénéficiaires RCC qui ont demandé pour la première fois des allocations de chômage avec complément d’entreprise avant le 1er janvier 2015; • des personnes âgées de 58 ans à la fin de leur délai de préavis ou pouvant prouver une carrière professionnelle de 38 ans qui ont été licenciées par une entreprise reconnue en difficulté ou en restructuration avant le 9 octobre 2014. Les travailleurs qui ont adhéré au RCC à partir du 1er janvier 2015 ne sont plus automatiquement dispensés de disponibilité, mais ils peuvent obtenir la dispense sur demande à certaines conditions. Dans ce cas, ils devront choisir: - soit demander la dispense (et renoncer au taux avantageux); - soit rester disponibles et bénéficier du taux avantageux. Certaines questions restent toutefois encore sans réponse, notamment en ce qui concerne les travailleurs en RCC qui avaient déjà demandé une dispense de disponibilité avant la publication de l’avis du fisc aux débiteurs.

> FORMATION CONTINUE

a d’ailleurs publié un communiqué pour reconnaître cela, en réponse à la position du Ministre de l'intérieur, qui affirmait le contraire. Nous pensions donc légitimement, après avoir démontré l'illégalité de l'opération et déposé le propre communiqué du Ministre de la justice sur la table du juge, que nous serions entendus et que nos Camarades pourraient être libérés. Mais malheureusement, sous pression de la procureur, le juge a donné raison aux arguments de la partie adverse, confirmant la détention en centres fermés de nos Camarades. Nous avons fait appel afin de suspendre toute expulsion des travailleurs concernés. Nous espérons pouvoir être entendus et obtenir la libération de nos Camarades. Nous vous tiendrons au courant de la suite des événements.

Fraternellement Jean-François Tamellini Secrétaire Fédéral FGTB

Certificat d’Université en Politiques économiques et sociales – 2016-2017 Cette année encore, le CEPAG, la FGTB wallonne et la FGTB Bruxelles proposent une formation certifiée à destination des publics recherchant une approche analytique des politiques sociales, économiques et syndicales. Ce « Certificat d’Université en politiques économiques et sociales » est organisé en collaboration avec la Faculté des Sciences du travail de l’ULB et la Formation continue de l’ULB.

du travail suivant certaines conditions. - Rassembler des académiques et des acteurs des mouvements sociaux et syndicaux dans le cadre d’une formation liée à l’actualité politique et économique. - Développer l’éducation populaire dans les formations pour adultes. - Développer une analyse politique sur des enjeux sociétaux de manière pluridisciplinaire. - Introduire l’analyse syndicale dans un contexte académique.

Les différents modules proposés permettent d’acquérir des compétences sur des enjeux liés, entre autres, aux politiques financières, européennes, à l’économie mondialisée, aux nouveaux modes d’organisation du travail… Autant de compétences nouvelles qui accompagneront les expériences professionnelles et syndicales des participant-e-s, notamment les délégué-e-s et les cadres syndicaux, et permettront de renforcer le dialogue social et la pertinence des syndicats dans la société et les entreprises privées ou publiques.

En pratique :

Objectifs :

Les inscriptions et les modalités administratives se font via le CEPAG au 081/26 51 56 ou cepag @cepag.be

- Permettre aux militants d’accéder à un diplôme supérieur et la possibilité de poursuivre vers un master en sciences

La session 2016-2017, comptant 12 séances, commence le 25 novembre 2016 pour se terminer le 2 juin 2017. Les formations auront lieu dans les locaux de la FGTB Bruxelles, rue de Suède 45 à 1060 Bruxelles (près de la gare du Midi). La formation ouvre le droit au congééducation payé. Les candidat-e-s doivent remettre à l’employeur (par envoi recommandé ou avec accusé de réception) l'attestation d'inscription à la formation au plus tard le 31 octobre.


ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

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Des économies sur le dos du chômage On parle beaucoup du contrôle budgétaire d’octobre, mais il y en a déjà eu un en avril à la suite duquel le gouvernement a annoncé d’importantes mesures d’économies dans le chômage.

Il s’agissait de: • Poser des conditions d’admissibilité pour le droit aux allocations de chômage temporaire pour raisons économiques; • Limiter la prise en compte des périodes de travail à l’étranger; • Introduire la possibilité d’entamer une activité complémentaire comme indépendant durant le chômage; • Ne plus prendre en compte des augmentations salariales ‘inhabituelles’ ou une augmentation de la durée du travail les derniers mois de l’occupation pour le calcul des allocations de chômage, des indemnités en compensation du licenciement et de l’allocation de licenciement. Malgré l’avis, soit négatif, soit partagé, du comité de gestion de l’ONEM, l’Arrêté Royal a été publié le 11 septembre et il est entré en vigueur le 1er octobre 2016.

> CHÔMAGE TEMPORAIRE

Attention à la paperasse Par définition, le chômage temporaire est… provisoire. Le travailleur en chômage temporaire se considère donc à juste titre comme travailleur et non comme chômeur. Pourtant, il n’est pas à l’abri des sanctions en cas de fausse déclaration ou d’omission de déclaration si la situation familiale, par exemple, a changé, en cas de travail au noir ou simplement parce que des papiers ont été mal remplis ou ne l’ont pas été.

Déclaration obligatoire

Quand vous êtes mis en chômage temporaire pour la première fois, vous devez introduire une demande d’allocation auprès de votre organisme payeur. Cette déclaration ne doit pas être renouvelée à chaque fois si on a déjà été en chômage temporaire dans les 3 ans qui précèdent. Mais elle doit être exacte et complète. En cas d’erreur ou d’oubli, vous risquez un « avertissement » ou une sanction et une obligation de rembourser si vous avez touché des allocations auxquelles vous n’aviez pas droit. C’est le cas si vous travaillez au noir pendant des jours de chômage ou si vous travaillez sans le signaler et touchez quand même une allocation, on peut vous exclure temporairement du chômage. En cas de récidive, la sanction peut aller jusqu’à une exclusion de 27 à 52 semaines. Pour plus d’info : http://www.onem.be/fr/documentation/feuille-info/t80

Chômage économique sous conditions Âge Moins de 36 ans

Nombre de jours minimum de travail salarié à prouver et période de référence soit 312 jours au cours des 21 mois précédents;

soit 468 jours au cours des 33 mois précédents soit 624 jours de travail au cours des 42 mois précédents. De 36 à 49 ans

soit 468 jours au cours des 33 mois précédents; soit 624 jours au cours des 42 mois précédents; soit 234 jours dans les 33 mois + 1.560 jours dans les 10 ans qui précèdent ces 33 mois;

A partir de 50 ans

soit 312 jours dans les 33 mois + 8 jours pour chaque jour qui manque pour arriver à 468 jours dans les 10 ans qui précèdent ces 33 mois. soit 624 jours au cours des 42 mois précédents;

soit 312 jours dans les 42 mois précédents et 1560 jours dans les 10 ans qui précèdent ces 42 mois; soit 416 jours dans les 42 mois + 8 jours pour chaque jour qui manque pour arriver à 624 jours dans les 10 ans qui précèdent ces 42 mois. Le travailleur qui demande des allocations de chômage temporaire pour raisons économiques doit dorénavant répondre aux mêmes conditions d’admissibilité pour avoir droit aux allocations de chômage complet. Pour avoir droit aux indemnités de chômage, il faut en effet avoir travaillé un certain nombre de jours sur une certaine période. Et ces conditions varient en fonction de l’âge (voir tableau ci-dessus). Ceci vaut aussi bien pour les ouvriers que pour les employés. Cette condition d’admissibilité ne s’applique pas aux chômeurs temporaires pour d’autres raisons (force majeure, intempéries, grève ou lockout, fermeture pour vacances…). Une exception aux règles générales d’admissibilité est prévue pour: - Les apprentis dont le contrat d’apprentissage est temporairement suspendu; - Les travailleurs qui ont bénéficié, les 3 années précédentes, d’au moins un jour d’allocations d’insertion; - Les travailleurs qui n’ont pas reçu d’allocations mais qui peuvent prouver leur droit aux allocations d’insertion;

- Les travailleurs qui ont bénéficié d’allocations de chômage temporaire auprès du même employeur les 3 dernières années. Les travailleurs qui ont reçu des allocations de chômage temporaire les 3 dernières années à condition d’avoir été occupé chez l’employeur qui demande le chômage économique au 30.09.2016 et que le travailleur aurait pu bénéficier d’allocations de chômage temporaire à cette date. N’auront pas droit au chômage économique les personnes qui n’ont pas un passé professionnel suffisant ou n’ont pas droit aux allocations d’insertion (par exemple parce que le stage d’insertion n’a pas été terminé, parce qu’ils n’ont pas reçu deux évaluations positives aux contrôles, parce qu’elles n’ont pas répondu à la condition de diplôme ou qu’elles ont atteint 25 ans). Les personnes qui se trouvent dans une de ces situations ont donc automatiquement droit, en cas de chômage économique à des allocations revenant à 65% du dernier salaire.

> PÉRIODES DE TRAVAIL À L’ÉTRANGER

Ouverture restreinte du droit au chômage

Pour le moment, les Belges, les réfugiés reconnus et les citoyens de l’UE qui ont travaillé en Belgique peuvent faire prendre en compte les périodes de travail à l’étranger pour ouvrir leur droit à des allocations de chômage

en Belgique. Ceci peut se faire pour les périodes de travail dans un pays avec lequel la Belgique a signé une convention, mais aussi dans tout autre pays, à condition que l’activité soit qualifiée d’occupation comme salarié comme elle le serait en Belgique (avec assujettissement à l’ONSS secteur chômage) et qu’ils aient travaillé au moins un jour en Belgique. Le nouvel Arrêté Royal prévoit que seules les périodes de travail dans des pays avec lesquels

la Belgique a une convention peuvent être prises en compte. De plus, les intéressés doivent avoir travaillé au moins trois mois en Belgique (au lieu d’un jour). Ce sont les travailleurs les plus fragiles (les étrangers par exemple) qui en sont les victimes. Parallèlement, on rabote fortement les droits de sécurité sociale des Belges qui ont des périodes de travail à l’étranger. C’est une pure mesure d’économie.

Adaptation de la base de calcul de plusieurs allocations De nombreuses allocations sont calculées sur la base du dernier salaire et/ou de la durée du travail: - Allocation de chômage : salaire les 4 dernières semaines; - Indemnité en compensation du licenciement: salaire horaire moyen et durée de travail hebdomadaire moyenne;

- Allocation de licenciement: sur la base de la durée du travail Selon l’ONEM il y aurait des abus : le salaire ou la durée du travail sont par exemple augmentés à la fin du contrat de travail pour obtenir une allocation plus élevée. Le gouvernement a donc décidé de ne plus tenir compte pour le calcul

de ces allocations des «augmentations inhabituelles » du salaire ou de la durée du travail en fin de contrat de travail. Sont visés par exemple: - l’augmentation du nombre d’heures de travail d’un travailleur à temps partiel, 2 trimestres avant la fin du contrat

de travail ou après le licenciement; - l’arrêt de la prépension à mi-temps 2 trimestres avant la fin du contrat de travail ou après le licenciement; - l’arrêt prématuré d’un emploi de fin de carrière 2 trimestres avant la fin du contrat de travail ou après le licenciement. Sous le couvert de lutte contre la fraude, l’on touche aussi à des

situations où il n’est pas question d’abus. C’est un énième exemple d’une politique déséquilibrée dans laquelle les employeurs sont épargnés et les charges reposent entièrement sur les épaules des travailleurs.


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SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

> LIVRE

25 exemplaires offerts

Combats de la gauche d’hier et d’aujourd’hui

Syndicats vous a réservé 25 exemplaires de ce livre que nous offrons à nos lecteurs.

Un livre intitulé « Les combats socialistes dans l’imagerie populaire » vient juste de sortir de presse aux éditions Luc Pire. Il retrace à travers les affiches, l’histoire du Parti Ouvrier Belge de 1885 à 1940. Pendant cette période, le POB et la Commission syndicale (le syndicat socialiste) n’étaient qu’une seule et même organisation, (du moins jusqu’en 1937). L’histoire des combats socialistes est donc aussi très largement l’histoire de la FGTB. Le parallèle entre les combats du passé et ceux d’aujourd’hui est saisissant. diale : la lutte contre la misère et pour des salaires décents, pour la réduction du temps de travail grâce à la journée des huit heures, contre les mesures d’austérités prises dans les périodes de crise et de difficultés budgétaires qui ont émaillé la période. Pour la justice fiscale, contre le fascisme montant et le militarisme.

Le livre est un magnifique recueil des affiches éditées par le POB ou la Commission Syndicale à l’occasion des élections législatives, du 1er Mai ou des campagnes du mouvement ouvrier socialiste. Peu de textes mais suffisamment efficaces pour replacer les affiches dans leur contexte politique et social. On y retrouve à travers les images, les combats qui ont émaillé les débuts du mouvement ouvrier socialiste jusqu’à la seconde guerre mon-

Mais il n’y a pas que le « bloc des droites» qui prend des coups. Quelques belles affiches anticommunistes illustrent la vive concurrence qui, dans l’Entre-deuxGuerres, oppose POB et PCB, renvoyé dos-àdos avec la droite. Et en miroir des affiches socialistes on voit quelques affiches du parti catholique qui s’évertue à associer les socialistes aux Bolchéviques : Vandervelde dans les bras de Lénine; le rêve américain opposé à la misère du pays des Soviets… On peut voir en images les stratégies déployées pour convaincre, les appels du pied à la gauche catholique, les thèmes et les symboles auxquels Monsieur tout le monde était susceptible d’être sensible, mais aussi les efforts de vulgarisation et de pédagogie déployés – en passant par le simplisme ou la caricature - pour convaincre un public ouvrier alors peu instruit et peu informé mais idéalisé sous la forme de l’ouvrier musclé, torse nu, géant inconscient de sa taille et de sa force réelles face aux nains pusillanimes et cupides de la « réaction ». Sans parler de l’esthétique de certaines affiches qui sont des œuvres d’art à part entière en particulier

Il suffit de nous envoyer avant le 21 octobre une simple carte postale à la rédaction avec vos nom et adresse et la mention «combats». Nous procèderons par tirage au sort. Notre adresse : Magazine Syndicats, rue Haute 42, 1000 Bruxelles.

lorsqu’elles visent à donner une image du bonheur simple mais digne auquel aspire le travailleur. Bien entendu, il est difficile de ne pas voir les liens avec l’actualité. Le « Bloc des droites », nous l’avons. L’austérité, l’injustice fiscale, aussi. Les attaques contre « les œuvres sociales » de la gauche quand elle a eu accès au pouvoir ou quand la pression sociale oblige la droite à faire un geste. La division entre « gauche radicale » et gauche modérée et l’animosité qui anime les deux camps concurrents sur le même terrain. En filigrane, l’intérêt de dépasser les divisions pour faire barrage à l’extrême-droite (le gouvernement Van Zeeland qui a barré

Pourquoi des actions ciblées le 7 octobre ? Plan Peeters

Avec le plan Peeters, tous les travailleurs devront prester plus d’heures, à des périodes qu’ils ne pourront pas choisir. Ils seront seuls face à l’arbitraire de l’employeur tout au long de leur carrière. www.planpeeters.be

la route à Léon Degrelle et à introduit les congés payés en 1936).

Trou budgétaire de 4,2 milliards

Le gouvernement ne peut PAS aller chercher l’argent dans la poche des travailleurs, des demandeurs d’emploi, des malades ou dans les services publics. Pas touche à l’index, à notre sécu ou à nos services publics ! Et pas d’augmentation de la TVA !

Après la manifestation du 29 septembre (voir page 3), le front commun syndical a encore mené des actions ciblées le 7 octobre, en attendant de voir quelles seraient les positions du gouvernement sur le budget, la politique salariale, la flexibilité, etc., et quelle est la marge de négociation. C’est qu’une série d’acquis sociaux sont menacés : la semaine des 38 heures, la concertation sociale sur les salaires, l’indexation automatique, les services publics, la sécurité sociale. Enfin une série de choses conquises de haute lutte par le mouvement ouvrier que les partis de droite et le patronat essaient de reprendre peu à peu. « Les combats socialistes dans l’imagerie populaire » (Luc Pire) 160 pages au format 230*280 est disponible en librairie au prix de 29 €. Son auteur, Eric Van Den Abeele est maître de conférences en politique européenne à l’Université de Mons-Hainaut, et chargé d’enseignement à l’IHECS.

Loi de 96

La norme salariale deviendrait impérative et des corrections automatiques pourraient conduire au blocage des salaires. La liberté de négocier les salaires serait réduite à néant.

Pensions

Il faudra travailler plus longtemps, dans de moins bonnes conditions et pour une pension plus petite. La liste des métiers pénibles risque d’être bien courte vu que ça ne doit rien coûter au gouvernement. Le ministre veut que nous échangions des augmentations salariales contre une pension privée. Les périodes assimilées (périodes d’inactivité prises en compte dans le calcul de la pension) seront de moins en moins nombreuses. Le montant de la pension diminuera !

Les employeurs doivent accepter de négocier avec les représentants des travailleurs et exiger du gouvernement qu’ils respectent ces négociations. Parce que des alternatives existent ! • Pour plus de pouvoir d’achat grâce à la liberté de négocier les salaires. • Pour plus de justice fiscale grâce à la globalisation des revenus. • Pour une sécurité sociale fédérale et forte. • Pour des services publics accessibles de qualité. L’austérité n’est pas la solution. Il faut la mise en œuvre d’une politique de relance et d’investissements créatrice d’emplois de qualité.

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 Bruxelles Nicolas Errante: rédacteur en chef Tél.: 02/506.82.44 Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11 E-Mail: syndicats@fgtb.be Secrétariat: Sabine Vincent Tél.: 02/506.82.45 Service abonnements: 02/506.82.11


UNION BELGE DU TRANSPORT

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

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> 2E TABLE RONDE MARITIME AVEC COMME MOT D’ORDRE :

«Stand up and fight back»

P

lus de 150 militants syndicaux des sections Ports et Marins venus de 60 pays différents et affiliés à la Fédération internationale des travailleurs du transport (ITF), se sont rencontrés du 20 au 23 septembre dernier à Montréal, Canada. Cette conférence avait pour thème : œuvrer au militantisme syndical de demain ! Lors de cette deuxième Table ronde maritime, axée principalement sur les jeunes militants, différentes groupes de travail ont échangé expériences et bonnes pratiques. Une délégation UBT de cinq militants a participé activement aux travaux des différents groupes de travail qui ont notamment discuté de campagnes stratégiques ou du fonctionnement des campagnes concernant les pavillons et les ports de complaisance. Ils ont également participé aux sessions organisées le soir concernant des sujets variés. Monique Verbeeck, secrétaire du Port d’Anvers: «Un des objectifs était le renforcement des

collaborations entre travailleurs portuaires et

marins ainsi que l’examen de nouveaux instruments d’action et de campagne visant à agir contre les employeurs et les armateurs peu scrupuleux, mais aussi contre les gouvernements néolibéraux et de droite qui veulent casser le mouvement syndical et le droit de grève. Phénomène auquel sont confrontés les organisations syndicales partout dans le monde.»

Lors d’un des groupes de travail, nous avons assisté à un témoignage poignant concernant les situations scandaleuses que continuent de subir les marins au 21e siècle : non-paiement des salaires, situations de travail inacceptables, famine et même violences. Jacques Kerkhof, qui représentait les secteurs maritimes à la conférence : «Une des sessions

a cité la campagne européenne concernant le chargement et le déchargement des navires par les dockers comme l’exemple à suivre en matière de collaboration entre travailleurs portuaires et marins. Et une session du soir a montré la motivation et l’enthousiasme impressionnants des jeunes militants syndicaux».

Le 21 septembre, un rallye a été organisé dans les rues de Montréal contre les accords commerciaux TTIP et CETA qui, s’ils sont adoptés, auront sans aucun doute pour effet le démantèlement d’une série d’acquis et la

mise à mal des réglementations existant dans le domaine de la santé et de la sécurité des travailleurs dans le monde. Pour plus d’informations, nous vous renvoyons au site www.stopttip.be

20e Semaine d’Action de l’ITF: l’UBT en action!

L

a Semaine d’action 2016 de l’ITF en était déjà à sa 20e édition. Respectant la tradition, l’UBT a participé activement à cette semaine d’actions syndicales. «L’UBT

est et reste convaincue que le combat pour l’amélioration des conditions de travail et pour une rémunération décente ne peut aboutir que s’il est mené au niveau international. Des initiatives comme cette Semaine d’action de l’ITF bénéficient dès lors du soutien plein et entier de l’UBT,» nous confie Frank Moreels, président de l’UBT.

«Dans toutes nos sections régionales, nous

avons organisé des actions de sensibilisation, visant aussi bien les chauffeurs belges que les chauffeurs étrangers. Tous les chauffeurs méritent notre respect et nous sommes allés le leur dire en personne sur différents parkings. Nous leur avons également remis nos brochures d’information concernant les droits des chauffeurs

en Belgique, tout en soulignant l’importance des temps de conduite et de repos dans le cadre du bien-être des chauffeurs et de la sécurité routière.» «Comme toujours, l’UBT n’a pas hésité à prendre ses responsabilités en faisant parvenir à tous les députés européens belges son étude ‘25 mesures contre le dumping social’, dans laquelle nous formulons des propositions concrètes pour combattre la concurrence déloyale dans le secteur du transport,» précise Frank Moreels. Kath-

L’important piquet de grève posté le 7 octobre à Brucargo a reçu la visite d’un huissier/briseur de grèves. Apparemment, tous les moyens sont bons pour casser nos actions. Il s’agissait d’une attaque frontale contre le droit de grève, tentative avortée ! Les bagagistes ont arrêté le travail parce que leur métier est déjà soumis à une flexibilité à outrance. La solidarité massive manifestée par les autres militants de l’UBT a été grandement appréciée à l’aéroport.

leen Van Brempt (députée européenne pour le parti socialiste flamand) a déjà fait savoir qu’elle soutient toutes les initiatives. Vous trouverez un aperçu des différentes actions organisées par l’UBT en Belgique et par d’autres organisations syndicales dans le monde entier sur le blogue : itfactionweek2016blog.wordpress.com.

L’UBT a participé avec une grande délégation à la manifestation réussie du 29 septembre dernier contre la politique gouvernementale. A remarquer aussi la présence importante d’une délégation des dockers qui ont rappelé que Fernand Huts, le patron du groupe logistique Katoennatie, ne veut pas seulement mettre à mal le statut des travailleurs portuaires, mais qu’il est aussi très « actif » quand il s’agit de ne pas payer d’impôts. Le 7 octobre, les dockers ont manifesté dans les rues d’Anvers en diffusant le même message.

Frank Moreels, président de l’UBT

Les chauffeurs sont informés à l’aéroport de Liège

Nos militants en action sur le parking de Nazareth

Des militants de l’UBT en train de sensibiliser des routiers à Jabbeke

Chez SNL, le hub logistique de Lidl à Sint-Niklaas, les militants de l’UBT ont organisé un piquet de grève. Une délégation syndicale active a convaincu les travailleurs de débrayer pour protester contre deux ans de politique catastrophique du gouvernement Michel et contre la loi Peeters. Ils disent carrément non à une flexibilité encore plus poussée !


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SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

Sans concertation sociale, pas de paix sociale

Nous exigeons le retour d’une véritable concertation sociale entre patrons et syndicats. C’est la seule manière de trouver des solutions acceptables pour tous. Ce message, nous le martelons depuis plusieurs mois déjà et le 7 octobre dernier, lors de la journée d’actions organisée par la FGTB, la Centrale Générale – FGTB est allée le répéter de vive voix à deux organes importants de la concertation sociale, à savoir les patrons de la Confédération de la Construction et à ceux de la Fédération des Entreprises de Belgique - la FEB. La situation que nous connaissons actuellement est digne d’un très mauvais vaudeville, avec dans les rôles principaux le mari, la femme et l’amant. Chassez l’intrus.

Les patrons nous trompent

La base même de la concertation sociale réside dans la confiance que les interlocuteurs sociaux ont l’un envers l’autre. Si cette confiance est rompue, plus rien ne va. Or aujourd’hui, nous constatons que des décisions importantes sur les conditions de travail et de salaires des travailleurs se prennent sans les syndicats. Les patrons nous trompent avec le gouvernement. Ce n’est pas acceptable et nous refusons ce jeu de dupes. C’est le message que nous avons voulu faire passer lors de notre rencontre à la Confédération de la Construction et à la FEB. Nous y avons vu les véritables interlocuteurs et nous leur avons expliqué notre vision de la concertation sociale, son importance et nous leur avons rappelé les enjeux.

L’heure est grave

Pour Werner Van Heetvelde, président de notre centrale, le constat est clair : « Ils nous ont écouté, ils

ont prétendu comprendre notre point de vue, mais ils sont loin de le partager. Lors de cette rencontre, nous avons été directs. Sans véritable concertation sociale, c’est la paix sociale qui est en danger. La situation que nous connaissons actuellement est inacceptable et nous ne pourrons pas retenir nos troupes indéfiniment. » Pour Robert Vertenueil, secrétaire général, l’heure est grave : «Les négociations

pour l’accord interprofessionnel, le fameux AIP, doivent commencer très prochainement. C’est un levier essentiel qui permet une véritable

solidarité entre tous, forts et moins forts. C’est aussi un gage de paix sociale. Or, avec des patrons qui ont une ligne directe avec le gouvernement, comment voulez-vous qu’on arrive à négocier quoi que ce soit ?»

Le constat est sans appel : sans une prise de conscience des patrons, la situation ne pourra que se dégrader davantage et la paix sociale sera sérieusement en danger. Oui, nous en sommes là, comme en témoignent les nombreuses actions organisées par nos centrales régionales lors de l’action du 7 octobre dernier.

> SECTEUR DES TITRES-SERVICES

Lutte contre la discrimination: un premier pas dans la bonne direction

La discrimination est un fléau de notre société, à tous les niveaux, y compris dans le secteur des titresservices. Sous l’impulsion de la FGTB, un plan d’action visant à endiguer ce fléau dans le secteur vient de voir le jour. Les syndicats et les employeurs, avec le gouvernement, ont mis en place une série d’actions concrètes. Mais pour Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur des titresservices, il faut aller plus loin.

Une étude récente menée par le Minderhedenforum, un organisme flamand pour la défense des minorités, a démontré que de nombreuses entreprises de titresservices répondent favorablement aux demandes discriminatoires de leurs clients.

Formation et campagne d’information

Les travailleurs sont les premières victimes de ces discriminations. Ils les subissent quotidiennement et voient leurs chances de décrocher un emploi dans le secteur se réduire. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous réclamions depuis longtemps une action concrète comme ce plan d’actions conclu avec les employeurs. La discrimination dans le secteur se situe en première place chez les clients. Le secteur s’engage donc à élaborer une campagne d’information et de sensibilisation en collaboration avec le gouvernement. En outre, le secteur va développer et organiser des formations. D’une part une formation pour les nettoyeuses afin qu’elles puissent mieux se défendre en cas de discrimination

sur le lieu de travail. D’autre part, une formation pour le personnel d’encadrement afin de leur apprendre à réagir adéquatement face aux questions discriminatoires.

Employeurs, prenez vos responsabilités

Nous avons proposé avec les employeurs une clause d’antidiscrimination que les entreprises de titres-services peuvent inclure dans leurs contrats avec les clients. Qu’elles peuvent et non pas qu’elles doivent. Pour Eric Neuprez, c’est regrettable : « Cette clause aurait dû

être obligatoire, imposée par le gouvernement. Mais c’était un pas à franchir par les employeurs. En matière de mystery calls aussi, nous voulons aller plus loin que les employeurs. » Et en effet, les mystery calls consti-

tuent une bonne manière d’enrayer la discrimination. Une personne anonyme contacte une entreprise de titres-services afin de poser une question discriminatoire et analyse la manière dont l’entreprise réagit. Les employeurs veulent organiser eux-mêmes ces mystery calls, sans la moindre implication des syndicats ou du gouvernement. Bref, sans le moindre contrôle externe. Eric Neuprez, secrétaire fédéral: «Avec ce plan d’action, le secteur

avance dans la lutte contre la discrimination. Ces différentes mesures seront mises en œuvre dans les mois à venir. Mais attention, ce plan n’est qu’une première étape. Il en faudra d’autres pour endiguer la discrimination dans le secteur. Mais pour cela, les employeurs doivent accepter des mesures plus contraignantes. »


SYNDICATS • N°16 • 30 SEPTEMBRE 2016

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CONGRÈS PROFESSIONNELS

VOS DÉLÉGUÉS PLANCHENT SUR LE FUTUR DE NOS SECTEURS

Entre septembre et janvier 2017, la Centrale Générale – FGTB organise pas moins de 25 congrès professionnels. Tous les 4 ans, les délégués d’un même secteur son ainsi rassemblés afin de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur sur le travail accompli ces dernières années mais aussi se pencher sur l’avenir. D’autre part, chaque congrès aborde les thèmes en fonction de ses réalités. Pénibilité du travail pour l’un, flexibilité

pour l’autre ou encore dumping social. Mais l’objectif de tous ces congrès est le même: autrement et mieux. C’est possible. C’est la raison d’être de notre syndicat. Durant les prochains mois, nous mettons le focus sur les différents congrès professionnels. Retrouvez toutes les présentations des congrès déjà passés et toutes les photos sur notre site www.accg.be.

TABAC

Fusion, achat d’entreprises familiales par des multinationales bien souvent suivie de fermetures et de licenciements: c’est l’éternel refrain du secteur du tabac ces dernières décennies. De 6000 travailleurs dans les années 80, nous sommes passés à 1400 travailleurs en 2015. Dernièrement, 2 fermetures ont encore été annoncées: la fabrique de cigares.

LA CROISSANCE PAS RÉINVESTIE DANS LES SALAIRES Toutefois, le chiffre d’affaires augmente depuis 2011. Pour le plus grand bonheur des actionnaires auxquels deux tiers des résultats nets ont été reversés. Cette augmentation n’est donc pas réinvestie dans l’amélioration des salaires ou des conditions de travail des travailleurs. « Il faut sans cesse faire davantage de profits avec moins de personnel » résume Herman Baele, secrétaire fédéral en charge du secteur.

FORCE SYNDICALE Confrontés aux fusions et restructurations, les délégués du secteur du tabac n’ont pas eu la vie facile ces dernières années. Pendant le congrès, les délégués ont mis au point un plan d’action pour les prochaines années. Tous sont d’accord sur le fait que la FGTB est le syndicat le plus combattif dans le secteur et qu’ils ont engrangé de nombreux résultats ces dernières années: la nouvelle CCT qui prévoit une augmentation de salaire, une indemnité plus élevée en cas de chômage temporaire, de meilleures primes d’ancienneté,… Cependant, il faut renforcer la communication « nous ne devons pas hésiter à diffuser nos réalisations et à chercher une meilleure manière d’en informer les gens. »

SECTEUR DE LA RÉCUPÉRATION

Le secteur de la récupération a mis le focus sur l’importance de l’économie circulaire, centrée sur la réutilisation et le recyclage alors qu’aujourd’hui encore, notre économie reste principalement une économie linéaire où les ressources sont utilisées entièrement, sans se soucier de l’épuisement des réserves.

BAS SALAIRES Tous les chiffres démontrent que l’activité, les revenus et la rentabilité ont augmenté ces dernières années dans le secteur de la récupération. Pourtant, on constate aussi que les salaires, qui sont déjà très bas, n’ont pas augmenté ces dernières années en Belgique, contrairement aux autres pays de l’eurozone. D’autre part, le secteur fait de plus en plus appel aux contrats temporaires et à l’intérim qui atteignent environ 17% de l’emploi.

RENFORCER LA SÉCURITÉ La sécurité et la santé sont des points essentiels pour le secteur. En effet, il peut entrainer de nombreux risques pour la santé: troubles musculo-squelettiques, infections de la peaux et piqures d’insectes, exposition à la poussière…. Les accidents de travail restent un problème. Leur nombre a diminué ces dernières années mais leur gravité reste très élevée.

MERCI JOHN COLPAERT Ce congrès a également été marqué par les adieux de John Colpaert, longtemps secrétaire fédéral au sein de l’ancienne centrale Textile Vêtements Diamant et depuis plusieurs années, à la Centrale Générale – FGTB. Il a souligné que le travail dans le secteur est lourd et difficile et a appelé à la création d’un centre de formation propre au travail dans la récupération. Nous lui souhaitons le meilleur dans sa nouvelle vie.

PRODUCTION DU PAPIER

Les dernières élections sociales dans le secteur ont permis à la Centrale Générale – FGTB de rester le premier syndicat pour le secteur de la production du papier. La nouvelle équipe aura fort à faire lors des prochaines années car les négociations sont compliquées dans des entreprises qui dépendent pour ainsi dire toutes de multinationales.

PÉNIBILITÉ AU TRAVAIL

RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

RECRUTER DES JEUNES TRAVAILLEURS

Révolution numérique, automatisation, mondialisation, ... ont un profond impact sur le secteur. La consommation de papier destiné à la presse a fortement diminué ces dernières années mais d’autres type de papiers sont en plein essor. De plus, la Belgique est un des leaders européens en matière de recyclage du papier.

Les délégués ont tiré la sonnette d’alarme lors du congrès professionnels. 52% des travailleurs de la production du papier ont plus de 50 ans. L’automatisation augmente continuellement la charge de travail. Il est donc urgent de rendre leur travail soutenable. Il faut engager de jeunes travailleurs afin de renforcer les effectifs sans quoi cette situation aura de lourdes conséquences pour le secteur.

L’emploi a diminué de 28,5% ces 10 dernières années, mais le chiffre d’affaires a continué à augmenter. Des gains en hausse mais une diminution des emplois, c’est un scénario que nous ne connaissons que trop bien.

Bruit, chaleur, efforts physiques, pression, stress, ... Tous les facteurs sont réunis pour hisser la production du papier dans le top 5 des secteurs les plus pénibles de notre pays. Or le gouvernement Michel ne cherche en rien à solutionner cette problématique, au contraire.


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MÉTAL

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> POINT DE VUE

Goupil, la volaille et le libre-échange… Au libre-échange transatlantique, nous opposons une volonté de coopérer, une vision partagée de l’avenir des travailleurs tirant vers le haut les normes sociales, environnementales et sanitaires sur les deux rives d’un océan qui… nous rapproche. Le développement économique est une préoccupation syndicale ici et là. Au Québec, Unifor a contribué à l’essor de la foresterie, des secteurs de l’énergie, des télécommunications, de l’allumerie, de l’aérospatial dans le cadre d’une concertation sociale centrée sur la croissance d’un « bon emploi ». Depuis l’entrée en vigueur de la première entente de libre-échange Canada-Etats-Unis, il y a près de 30 ans, l’évolution ne va pas dans ce sens. La non-intervention dans l’économie est devenue une religion des gouvernements successifs. Le

bilan de cette politique est lourd: privatisation des sociétés d’Etat, dérèglementations, fragilisation des lois du travail, réforme de l’assurance emploi pour ne citer que quelques exemples… En Wallonie et à Bruxelles, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les travailleurs canadiens savent que les entreprises sortent seules gagnantes de cette « mondialisation »-là. Elles tirent profit d’une mobilité inespérée pour mettre sous pression les Etats et le monde ouvrier : « Voici nos exigences. Ou

vous les rencontrez, ou on déménage… »

L’Union européenne négocie actuellement avec les Etats-Unis, d’une part, et avec le Canada, d’autre part, deux traités transatlantiques : le TTIP, d’un côté, le CETA de l’autre. Il est question de commerce, d’accords, de partenariat. C’est un piège. Une harmonisation au rabais des

normes sociales, environnementales, sanitaires et même politiques est comprise dans la volonté de créer un grand espace « libéré » de contraintes qui « freineraient » le bon commerce. Il s’agirait « d’abaisser les obstacles », de « faciliter les échanges » pour « relancer l’emploi»… Ces mots plaisants trahissent une autre réalité, la perspective de reculs sociaux. Nous savons depuis longtemps que la liberté du « libre renard » dans «le libre poulailler » profite toujours moins à la volaille qu’à Goupil. Les experts – les lobbies ! - du monde de l’entreprise – les multinationales! - sont aux manettes. L’intérêt de ceux à qui elles appartiennent sera servi.

Nous refusons l’accord du plus fort !

La résistance s’organise. La perspective de bouffer du poulet « javellisé», du bœuf aux hormones ou

des légumes transgéniques ne met pas en appétit. Les formes de la négociation génèrent, par ailleurs, un sérieux malaise. La transparence n’est pas au rendez-vous et la légitimité démocratique de ce qui se trame est… volatile ? L’apparente complexité du dossier nous enfume et détourne les peuples de leurs oignons. Les enjeux réels touchent aux conditions de vie des Américains et des Européens : ils méritent plus de clarté. Le sentiment de voir nos droits sociaux, nos protections environnementales et sanitaires bradés, dans notre dos, est insupportable. Déjà, une majorité aux Parlements de Bruxelles et de Wallonie s’est opposée au CETA, petit frère du TTIP qui entend revoir nos relations commerciales avec le Canada. Même objet. Mêmes objectifs. Mêmes objections. Cela pèse. Les négociateurs proposent aujourd’hui quelques feuillets d’amendements au pensum de 1600 pages du projet, pour infléchir les majorités parlementaires. Insuffisant ! D’autres politiques sont possibles. Les USA sont liés par des dispositions de l’Alena (l’accord de libreéchange nord-américain). Cela ne les a pas empêchés d’instaurer un

«Buy America Act » qui protège leurs marchés publics en exigeant un contenu américain d’au moins 60% (qui deviendront 70% en 2018). Cette législation contraint ainsi les entreprises qui veulent obtenir des contrats publics de s’implanter aux Etats-Unis et d’y créer des jobs sur leur territoire. Dans la perspective d’un dumping transatlantique, les travailleurs européens ont beaucoup à perdre. Alors que les pays de l’Union disposent des législations les plus conformes aux conventions internationales de l’OIT (Organisation internationale du travail), les EtatsUnis se situent à la dernière place, au sein du G20, dans le classement des ratifications de ces conventions (ils n’ont ratifié que 2 de 8 conventions fondamentales !). Le TTIP sera «l’accord du plus fort »! Pas celui des travailleurs… Un autre monde est possible. Un monde où les normes sociales, sanitaires et écologiques seraient, au contraire, les normes les plus contraignantes pour les marchés. Nous devons le construire, ensemble.

Point de vue rédigé par les Métallos Wallons et Bruxellois delà FGTB et les Camarades d’UNIFOR Québec

> FÉDÉRATION DES MÉTALLURGISTES FGTB HAINAUT-NAMUR

Caterpillar Gosselies et sous-traitants: symptôme d’un système fou

Le 2 septembre, le groupe Caterpillar provoquait un véritable séisme social en annonçant son intention de fermeture du site de Gosselies qui emploie 2200 travailleurs et presque le même nombre chez ses soustraitants. Cette annonce a choqué tant pas la forme que sur le fond. Comment est-il possible moralement d’accepter qu’un financier descendu des Etats-Unis annonce en 25 minutes chrono la fermeture d’un site installé depuis plus de 50 dans notre pays pour repartir dans l’heure sans aucune espèce de considération pour les travailleurs ? Comment est-il possible d’accepter qu’une multinationale qui bénéfice des plus grandes largesses possibles en matière d’aides publiques fasse un pied de nez à nos institutions démocratiques en refusant de venir s’y expliquer sur son intention de fermeture avec l’appui de sa fédération patronale (Agoria)? C’est la réalité d’un capitalisme financier qui ne reconnaît l’autorité légitime d’aucune autre institution que celle de l’argent et de ses avides actionnaires. Si certains semblent découvrir cette réalité

aujourd’hui, notre organisation, elle, la combat depuis des décennies… Mais c’est sur le fond que cette intention de fermeture révèle ses aspects les plus malsains. Caterpillar Gosselies est un site rentable et performant qui produisait les engins et composants les plus avancés de l’ensemble du Groupe Caterpillar.

C’est une décision purement financière, la direction ne s’en cache pas, qui a provoqué le déclenchement de la procédure Renault. Cette intention révèle également la faillite complète des recettes proposées par le patronat et la droite réactionnaire : - 4,5 millions de réductions ONSS/an, - Des millions d’intérêts notionnels, - Des mesures de flexibilité parmi les plus souples du secteur, - La majeure partie des bénéfices déclarés en Suisse avec un impôt minimum, ILS ONT TOUT EU ! Que faut-il encore donner pour satisfaire la voracité des actionnaires (1,7 milliard de dividendes en 2015) ?

Dans le choix de fermer Gosselies, la facilité avec laquelle il est possible de liquider une entreprise tout en ayant la possibilité de continuer à approvisionner le marché européen avec ces mêmes productions a certainement joué un rôle. Il est plus que temps de mettre en place des normes environnementales et sociales qui encadrent et protègent notre industrie et ses travailleurs ! Aujourd’hui la procédure Renault est lancée et nous ferons tout pour que les travailleurs disposent d’explications dignes de ce nom sur cette intention de fermeture, c’est le minimum après les efforts consentis depuis des dizaines d’années. Mais nous ne nous résignons pas à cette annonce et nous placerons notre priorité dans le maintien de l’emploi et de l’activité sur le site de Gosselies. Les travailleurs et leurs représentants sont les seuls capables de défendre des alternatives industrielles, là où les entreprises et les fédérations pa-

tronales préfèrent les logiques purement financières. Avec la solidarité exprimée, qu’elle vienne des travailleurs d’autres sites du Groupe ou des travailleurs de toute la Belgique, nous avons déjà mis un frein important aux logiques individualistes dans lesquelles on tente de nous amener. Mais le combat continue ! Combattre Unis, c’est gagner Ensemble !


ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

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FGTB HORVAL en action le 29 septembre et le 7 octobre


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> BRUSSELS AIRLINES (BA)

Objectif : maintenir un emploi de qualité à Zaventem La nouvelle était dans l’air mais fin septembre, la direction de la compagnie aérienne allemande Lufthansa a tranché. L’entreprise profite de sa possibilité de rachat pour reprendre entièrement la société Brussels Airlines (BA). Anita Van Hoof, secrétaire fédérale du SETCa et responsable du secteur et de l’entreprise, esquisse les défis lors d’un entretien. Anita Van Hoof : « À nos yeux, l’enjeu est triple : le maintien de la totalité de l’emploi au sein de BA à Zaventem, la garantie du maintien des conditions de travail et de rémunération et enfin, le maintien de Zaventem comme ‘hub’ pour BA au sein de la Lufthansa ».

La presse a abondamment commenté le faible prix payé par les Allemands pour Brussels Airlines. Anita : « Je ne vais pas faire le procès des décisions qui ont conduit à la reprise complète de BA par la Lufthansa, ni de la manière dont cette reprise a pu se produire. Ce qui est fait, est fait. Il s’agit à présent d’actionner les leviers toujours disponibles. Ainsi, tous les pouvoirs publics belges, tant fédéraux que régionaux, sont directement ou indirectement liés à Brussels Airlines. La Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale sont actionnaires, le

niveau fédéral est impliqué via Brussels Airport Company (BAC) et l’implication du niveau flamand est évidente de par la situation géographique. »

Que peuvent-ils faire ? Anita : « Ils doivent jouer pleinement leur rôle comme pouvoirs publics, mais également comme actionnaires, pour mettre en lumière l’entreprise de valeur qu’est BA. À cet égard, l’intérêt du maintien d’une compagnie aérienne ’nationale’ à l’aéroport de Zaventem et des dizaines de milliers d’emplois qui y sont liés, est on ne peut plus évident. Ils ont de très nombreux leviers en mains, ils doivent à présent les utiliser. L’homme fort de l’aéroport s’est en tout cas déjà clairement exprimé en faveur du maintien d’un ancrage fort de l’entreprise à Zaventem, c’est déjà positif. Tous les acteurs doivent à présent unir leurs forces, tant à l’avant-plan qu’en coulisses. » L’une des pistes qui circule est l’ancrage, mais sous les ailes d’Eurowings. Anita : « Une grande inquiétude règne aujourd’hui au sein du personnel. Il importe de la dissiper au plus vite. Des dispositions claires doivent être prises entre la Lufthansa et BA. Nous préciserons clairement auprès de la direction qu’en ce qui nous concerne, BA et l’ensemble de son personnel doivent garder un avenir à Zaventem. Et pas comme compagnie low-cost. » Le personnel de Brussels Airlines mérite mieux ? Anita : « Assurément ! Les actionnaires, les pouvoirs publics mais aussi les directions de BA et de Lufthansa ne peuvent

oublier les efforts consentis ces dernières années par le personnel de Brussels Airlines. Ceci, pas uniquement dans le contexte économique difficile de la période écoulée, mais aussi à la suite des dramatiques attentats du 22 mars. C’est en partie grâce à ses travailleurs que BA est une entreprise en expansion avec de nombreux atouts, comme une expertise inimitable en Afrique. »

Le CEO allemand Spohr a quant à lui déjà commenté dans les médias sa vision d’avenir pour BA. «Nous avons été fixés… pour nous, il s’agit d’un faux départ. Les premières rencontres entre Spohr et la direction de BA se tiendront dans le courant du mois d’octobre. En tant que syndicat, nous exigeons d’avoir notre mot à dire dans ces discussions. Nous partons du principe que nous pouvons participer en direct au dialogue sur BA, et que cela ne doit pas se faire par médias interposés. Il y a déjà des choses sur lesquelles Davignon et Spohr se contredisent. La clarté est donc de mise. Car nous avons également un message pour lui : le personnel veut certainement participer à un futur au sein du groupe élargi. Nous ne pouvons ignorer les avantages qu’offre une telle situation, mais comme SETCa, nous posons le postulat d’une entreprise de BA forte, capable d’être encore plus forte chez Lufthansa. Si le repreneur peut estimer le personnel de BA à sa juste valeur, en respectant les atouts et la situation, cette reprise peut devenir un récit à succès. Nous partons du principe que la direction de Lufthansa ainsi que la direction actuelle de BA perçoivent qu’elles n’ont aucun intérêt à trahir la confiance du personnel. »

Crelan | Finances | Des bruits courent quant à une réorganisation au sein de la banque coopérative. Ces rumeurs font suite à une interview dans la presse du CEO Luc Versele. Rien n’a pourtant filtré lors du conseil d’entreprise extraordinaire début octobre. La direction de Crelan travaillerait actuellement sur un plan pour la période 2017-2020, qui sera présenté au conseil d’administration fin de ce mois. Le SETCa suit ce dossier de près. Vinçotte | Services | La société d’inspection et de certification Vinçotte, établie à Vilvorde, pourrait se séparer d’une cinquantaine de travailleurs, et ce, bien qu’elle soit en bonne santé financière ! Vinçotte emploie un total de 1.700 travailleurs en Belgique et un millier d’autres dans ses sites internationaux. La direction a également comme projet de renégocier les conventions collectives de travail existantes. Vigilance donc ! Estée Lauder | Industrie | Kempen | L’entreprise de cosmétiques a annoncé son intention de supprimer une soixantaine d’emplois sur son site d’Oevel, qui occupe au total 900 travailleurs. Ces postes seraient délocalisés en Suisse. Très ironiquement, la direction a proposé au personnel concerné… d’y déménager ! Les discussions sur le plan social débuteront fin octobre. MS Mode | Commerce | Mi-septembre nous vous rapportions que la faillite avait été prononcée pour la branche belge du groupe, qui comptait 46 magasins et 220 travailleurs. Un repreneur devrait reprendre 24 de ces magasins et 60% du personnel dans une nouvelle structure. Les contacts avec les responsables des différents points de vente suivront dans les prochaines semaines pour déterminer les magasins concernés par la reprise. Le SETCa reste très vigilant dans ce dossier dans l’intérêt des travailleurs, d’autant que le repreneur est un proche de l’ancien propriétaire. Mois d’action dans les Call Centers | Services | C’est une tradition en octobre, le SETCa et UNI ( le Syndicat mondial des services) mettent en lumière les conditions de travail de ceux qu’on ne voit pas à l’autre bout du fil : les opérateurs des Call Centers. Cette année, l’accent est mis sur l’hyperflexibilité demandée aux travailleurs. Sous le slogan « Ne te laisse pas attraper », une chasse au Pokemon flexible ‘Flexicall’ sera organisée à Bruxelles, Place Surlet de Chokier, le 18 octobre à 10h. Du 17 au 21 octobre, des actions de sensibilisation se tiendront dans les call center un peu partout dans le pays.


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

ING : « La digitalisation n’est pas synonyme de pertes d’emplois systématiques» Après les restructurations annoncées chez Axa et P&V (où respectivement 650 et 300 travailleurs pourraient être licenciés), c’est un nouveau séisme qui frappe les travailleurs des finances. Presque le tiers du personnel d’ING et de Record Bank. 3150 emplois. 750 agences. Voilà ce qui devrait disparaître du paysage bancaire d’ici 2021. Pour le SETCa, il s’agit là d’une décision écœurante, qui démontre une nouvelle fois que les dirigeants des deux groupes considèrent leurs travailleurs comme des simples pions. On s’attendait depuis plusieurs semaines à entendre de mauvaises nouvelles lors du Conseil d’entreprise extraordinaire qui avait été convoqué ce 3 octobre à l’aube par la direction. L’annonce qui a été faite dépasse amplement nos craintes. Les deux réseaux d’agences ING et Record Bank seraient intégrés, engendrant la fermeture de 750 agences sur les 1250 au total. Seuls 150 agences statutaires resteraient en place. La restructuration qui s’annonce est énorme. D’ici 5 ans, c’est près de 3150 emplois qui seraient supprimés. Selon la direction, la restructuration annoncée serait indispensable pour assurer la pérennité de l’entreprise et s’expliquerait en grande partie par la nécessité de digitaliser plus encore la banque. Les pertes d’emplois concerneraient en grande partie des départs naturels et ‘seuls’ 1700 travailleurs pourraient subir des licenciements secs. Encore faut-il voir comment la direction envisage et comptabilise les départs naturels dans son calcul. En dehors de ces précisions sur le nombre d’emplois impactés, la direction est restée extrêmement floue, notamment en ce qui concerne la répartition du personnel (pour les travailleurs d’ING comme ceux de Record Bank) dans le futur. Pour Pia Demest et Jean Michel Cappoen, les deux responsables SETCa en charge du secteur des finances, l’attitude de la direction est écœurante :

Pia Desmet : «Nous allons à présent examiner le plan de la direction dans les moindres détails et informer le personnel. Nous viendrons bien évidemment avec des contre-propositions. Les mesures envisagées, le nombre de licenciements nous semblent extrêmes. Pour les organisations syndicales, ce qui est sur la table est inacceptable. Quant au discours de la direction, il est complètement paradoxal. D’un côté, ils parlent d’investissements conséquents qui vont être faits en matière de digitalisation et de l’autre, ils licencient de milliers de travailleurs. »

Jean Michel Cappoen : «La digitalisation n’est pas synonyme de pertes d’emplois systématiques mais bien de transformation de l’emploi. En outre, elle n’impose pas qu’on modifie les statuts des travailleurs pour les faire travailler dans des agences indépendantes. Dans le cas d’ING, la digitalisation est le prétexte utilisé par les dirigeants pour se délester sans égards d’une partie du personnel, renforcer le pouvoir de la banque et mieux rétribuer les actionnaires. Autre élément frappant : dans le plan, on ne retrouve aucune ligne concernant la formation et la reconversion en interne des travailleurs… » P.D. : «Qui plus est, ce n’est pas la première fois que les travailleurs d’ING vivent des moments difficiles. Il y a 3 ans déjà, ils avaient dû faire face à un plan de restructuration. A l’époque, près de 1.115 équivalents temps plein avaient ainsi été supprimés durant la période de 2013 à 2015. Le personnel avait également accepté de faire un certain nombre de sacrifices. En contrepartie, la banque s’était engagée à ne pas trancher à nouveau dans l’emploi en 2016 et à maintenir le nombre d’effectifs en place (hors départs naturels de type prépension, fin des CDD, etc.). Aujourd’hui, la direction fait donc volte-face et estime qu’il faut à nouveau de débarrasser de plusieurs milliers de travailleurs ‘jugés trop encombrants’ » J-M. C. : «Pour le SETCa, tel que présenté actuellement, ce plan est inacceptable. Il est important de rappeler qu’ING a fait des économies ces dernières années suite aux mesures gouvernementales (qui étaient justement destinées à créer de l’emploi) et à la modération salariale imposée dans la CCT 2013-2014. L’entreprise fait des bénéfices faramineux, sans parler des rendements colossaux des actionnaires… Il n’est pas question de se résigner. Nous mettrons tout en œuvre pour défendre le maximum d’emplois ainsi que les intérêts de l’ensemble des travailleurs. »

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2016

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10 raisons pour lesquelles la restructuration d’ING est inacceptable… ING annonce la nécessité de supprimer plusieurs milliers d’emplois. Il y va de l’avenir de la banque. Pourtant, si on analyse un peu les chiffres, la santé financière de l’entreprise (et celle des actionnaires) se porte plutôt bien. On pourrait même dire qu’elle est florissante. La digitalisation est ici l’argument-clé utilisé pour s’attaquer à nouveau aux travailleurs, en tranchant dans les coûts et dans l’emploi. • 7,2 milliards : ce sont les dividendes dont ont bénéficié les actionnaires au cours de ces 10 dernières années. • 10,9 milliards : le nombre de bénéfices réalisés par ING au cours de la même période • 10.000 nouveaux clients, 47.000 ‘Lion Accounts’ ouverts durant le premier semestre 2016 : on peut dire que les affaires roulent. • 904 millions : ce sont les économies effectuées en comparaison avec 2015. En 2016, ING a donc diminué ses dépenses et pourtant l’entreprise veut licencier… • 28% : c’est l’augmentation de salaire que s’est octroyé le CEO Ralf Hamers l’an passé et ce, alors qu’il exigeait en même temps une diminution du salaire du personnel occupé aux Pays-Bas. • 1115 : le nombre d’emplois qui ont déjà été supprimés en Belgique entre 2013 et 2015. • Les travailleurs d’ING Belgique ont également dû faire de nombreux sacrifices et accepté de subir une modération salariale entre 2013 et 2014 • A l’époque de la précédente restructuration, la direction s’était engagée à ne plus trancher dans l’emploi en 2016 • Le direction d’ING a signé, avec de nombreux autres employeurs, une lettre du groupement d’entreprises flamand VOKA dont le message était ‘les entreprises créent des jobs’… C’est loin d’être le cas aujourd’hui. • La stratégie de communication et les propos tenus par le CEO d’ING : profondément choquants, cyniques et démontrant le peu d’empathie des dirigeants du groupe envers ceux qui le font pourtant tourner tous les jours.


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°16 • 30 SEPTEMBRE 2016

> ÉDITO

Redistribution inverse A l’heure de mettre sous presse, le conclave budgétaire est dans l’impasse. Il y a de la bisbrouille entre la droite et la « trèsà-droite» du gouvernement. On ne sait donc pas encore comment celui-ci compte finalement boucler son budget et où il entend aller puiser les quelque 4 milliards qui lui manquent. Mais, outre les rumeurs et ballons d’essai lancés pour tester les réactions des collègues, il y a déjà une série d’options imbuvables qui sont quasi certaines. Et on peut déjà prédire que celles qui restent à prendre le seront aussi. Car dans une telle coalition les compromis vont forcément contre l’intérêt général et celui des travailleurs en particulier.

Sens unique

Toutes les idées qui sortent du chapeau des uns ou des autres vont dans le même sens: prendre l’argent dans la poche des petits revenus pour épargner les gros revenus ou taper dans les caisses des services publics, s’en prendre au monde du travail pour faire la part belle aux patrons. Ainsi, un « petit milliard » a déjà été dégagé dans les soins de santé. A chaque fois, le gouvernement dit qu’il va s’attaquer à la gabegie et à la surconsommation. Mais si on gratte un peu on voit que les patients y vont chaque fois de leur poche. Exemples : - le tiers payant social ne sera plus appliqué aux malades chroniques ; - le stage pour l’ouverture du droit aux

indemnités d’incapacité de travail a été porté à 12 mois au lieu de 6 mois et le salaire de référence pour calculer l’indemnité de maladie sera aussi revu à la baisse ; - les indemnités d’incapacité de travail pour les chômeurs au minimum ont été revues à la baisse lorsque l’allocation de chômage est supérieure à l’indemnité AMI ; - etc.

Paradis fiscaux

Pour la fiscalité, c’est la même chose : taxer la valeur ajoutée sur la vente d’actions (actuellement imposée à 0 %) ? Pas question ! Le CD&V a essayé de le faire passer pour faire avaler tout le reste au camp chrétien, dont la flexibilité et la mise au placard des 38 heures/semaine. Mais tous les autres partis du gouvernement n’en veulent pas. Mieux taxer les hauts revenus, les revenus du patrimoine, les revenus du capital ? Enfin, vous n’y pensez pas ! Ils ont peur de faire fuir leurs amis actionnaires… Or 85% des actions sont entre les mains des 10% de Belges les plus riches. Réduire l’impôt des sociétés et bloquer les salaires pendant des années, oui, ça on peut le faire… Alors qu’il y a des milliards à récupérer en luttant contre la fraude et l’évasion fiscales, comme en attestent les scandales à répétition sur les sociétés et particuliers belges

DANS LE MONDE DE BERNARD normal on ne trouve pas m que la prime omniu re itu d’une vo and ne diminue pas qu e. inu m sa valeur di V Voilà pourquoi P& ce an ur lance l’ass sive. omnium dégres

P&V AUTO La nouvelle omnium pour les voitures de plus de 2 ans dont la prime diminue d’année en année. Plus d’infos dans votre agence ou sur www.pv.be

qui planquent de l’argent dans des paradis fiscaux, Luxleaks, Panama papers et autre Bahamas leaks, une des premières idées qui vient à l’esprit de l’un ou l’autre parti de la majorité, c’est de réduire l’enveloppe de liaison au bien être pour les allocataires sociaux … Et tout est à l’avenant : alors que les 20% des contribuables les plus riches possèdent 61% du patrimoine, le gouvernement va chercher l’argent chez les 20% qui ne détiennent que 0,2% du patrimoine. On redistribue la richesse à l’envers, des pauvres vers les riches, des services publics vers le secteur privé.

Pas d’accord !

Nous avons une fois encore démontré le 29 septembre et le 7 octobre, que le monde du travail ne veut pas de cette politique. En ce qui nous concerne, la FGTB n’acceptera pas que l’on touche une nouvelle fois à l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. Les services publics ne peuvent en aucun cas servir à boucher les trous du budget. Dans de nombreux services, le taux de travailleurs est déjà au-dessous du seuil critique de 85%. Nous nous opposerons également à toutes nouvelles coupes sombres dans la sécurité sociale. Les demandeurs d’emploi, les malades et les pensionnés ne doivent pas subir de nouvelles mesures qui ne feront qu’aggraver leurs situations déjà précaires.

Enfin, les réformes liées à l’organisation du travail (flexibilité, travail soutenable…) et à la formation des salaires ne peuvent s’envisager sans une concertation sociale entre les interlocuteurs sociaux seule à même de répondre aux défis à venir sur le marché du travail, de garantir la stabilité et la paix sociale. La FGTB attend du gouvernement une politique de relance et d’investissements créatrice d’emplois de qualité. Une politique qui garantisse la qualité et l’accessibilité des services publics. Une politique qui permette une sécurité sociale fédérale forte. Pour cela, le gouvernement doit mettre en œuvre une justice fiscale grâce à la globalisation des revenus et une plus grande contribution des revenus du capital. Les travailleurs et les citoyens ne doivent pas être les seuls à payer une austérité qui, par ailleurs, ne mène nulle part. Si ce n’est, systématiquement, à creuser le déficit et augmenter la dette.

Rudy De Leeuw Président

Marc Goblet Secrétaire général


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