Syndicats FGTB n°4 - 26 février 2016

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N°04 • BIMENSUEL • 70ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 syndicats@fgtb.be Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

26 FÉVRIER 2016 • Éd. LIÈGE

E T I L I B I X E L F E N U Z E R E F E R VOUS P ? E R U S E M A VOTRE

VOTEZ 2 Dossier pages 8 & 9 FEMMES

La santé au travail, une priorité Page 3

ELECTIONS SOCIALES

La démocratie pas à vendre Page 4

DISPO

Contrôles au Forem: ce qui change Page 4

EMPLOIS

E-réputation: rien à cacher? Page 5

INTERNET

Le point sur votre pension en ligne Page 6



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RÉGIONS

SYNDICATS • N°04 • 26 FÉVRIER 2016

NAMUR

Information aux affilié(e)s DU SETCa NAMUR NOUVELLE PERMANENCE AU BUREAU DE CHÔMAGE D’ANDENNE

Chers affiliés, Soucieux de pouvoir répondre aux attentes et aux besoins de nos affiliés, nous vous informons qu’une nouvelle permanence aura lieu chaque 1er mardi du mois de 9h00 à 11h30 au bureau de chômage d’Andenne situé rue Léon Simon 19. Vous pourrez y rencontrer notre collaboratrice syndicale Sandrine DERWAUX qui veillera à vous apporter une première réponse à vos demandes. La première permanence aura lieu le 1er Mars prochain. Vous pouvez vous présenter à cette permanence sans rendez-vous durant les heures d’ouverture du bureau de chômage d’Andenne.

LUXEMBOURG Le Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres (S.E.T.Ca.) de la province de Luxembourg recherche un employé administratif comptable (H/F) Fonction: • Accueil des affiliés ; travail administratif; • Traitement des primes syndicales; • Gestion de la comptabilité (inclus gestion des paiements); • Gestion des dossiers du personnel;

Profil: • Se reconnaître dans les objectifs et l’idéologie de la F.G.T.B et être disposé à vous engager dans notre organisation; • Etre tenu au secret professionnel, discret, disponible, organisé et méthodique; • Maîtriser les outils informatiques; • Etre diplômé de l’enseignement secondaire supérieur - CESS (orientation comptabilité); • Etre titulaire du permis de conduire et disposer d’un véhicule personnel; • Posséder de préférence une expérience probante dans une fonction similaire et dans la gestion comptable de type ASBL;

Contrat: • Contrat CDI - temps plein: 36h/semaine; • Lieu d’occupation: ARLON et LIBRAMONT; • Engagement prévu le 01/04/2016 au terme d’une procédure de sélection comprenant une épreuve écrite et un entretien; CV et lettres de motivation à adresser, par courrier ou voie électronique, pour le 15 mars 2016 à: Mr Christian GENTGEN, Secrétaire régional - Rue des Martyrs, 80 – 6700 ARLON - cgentgen@setca-fgtb.be


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BRUXELLES

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La force des travailleurs à Bruxelles, c’est aussi leur diversité! A l’échelle mondiale, Bruxelles est une ville moyenne, cosmopolite, où vivent et travaillent des hommes et des femmes de toutes origines et de toutes conditions. A la FGTB Bruxelles, une conviction forte nous anime: plus que jamais, nous devons donner espoir à toutes celles et tous ceux qui subissent les injustices sociales et ressentent la résurgence actuelle de préjugés racistes à leur égard comme autant de nouvelles raisons de désespérer de leur avenir dans notre société. e Centre interfédéral pour l’égalité des Chances et le SPF Emploi ont publié, le 17 novembre 2015, leur dernier ‘Monitoring socio-économique des discriminations en Belgique’. Il démontre que les Bruxellois d’origine étrangère sont, en Europe, ceux qui ont le moins de chances de trouver un emploi! Et lorsqu’ils trouvent un emploi, c’est, le plus souvent, dans de moins bonnes conditions, dans des secteurs moins bien rémunérés, plus précaires, moins protégés, le plus souvent en intérim ou sous contrat à durée déterminée (CDD) au lieu d’indéterminée (CDI). A vrai dire, malgré les déclarations de «bonnes intentions» des employeurs, leurs pratiques de recrutement, de sélection et de promotion des travailleurs demeurent beaucoup trop souvent discriminantes.

L

LE RACISME ET LES DISCRIMINATIONS DIVISENT LE MONDE DU TRAVAIL ET LE DÉFORCENT DANS SES LUTTES SOCIALES. Le mouvement syndical est, par définition, un mouvement «intégrationniste». Dans sa vision, l’intégration se fait par le biais économique et social (et donc par le travail). La FGTB s’inscrit dans une perspective internationale, basée sur la solidarité entre tous les travailleurs de tous les pays. Dans leur défense collective, cette solidarité dépasse, bien évidemment, les différences liées à la culture: dans nos rapports de force avec les employeurs (dont les détenteurs du capital privé), il nous importe d’assurer la plus large unité des

travailleurs, par-delà la pluralité des cultures, des identités et des origines. Au sein de l’organisation, chaque travailleur doit être accueilli et respecté, dans sa singularité et dans ses différences, ce qui permet de mobiliser l’ensemble du monde du travail en faveur d’une amélioration des conditions de vie et de travail de tous… La FGTB Bruxelles porte haut et fort ce message d’égalité et de solidarité entre tous les travailleurs, quels que soient leur origine, leur genre, leur état de santé, leur orientation sexuelle, leur niveau de qualification, leur âge, leurs convictions philosophiques ou religieuses. Elle combat les préjugés et les discours racistes et inégalitaires, au travers notamment de l’action de son Ecole syndicale et de ses groupes de militants: les Jeunes FGTB, les Femmes FGTB, le Groupe «Réagis» contre l’extrême droite ou encore le Groupe «Résiste!», des travailleurs sans emploi. Mais la lutte contre le racisme et les discriminations est bien sûr menée aussi dans les entreprises, dans les administrations, par les délégués et les militants de la FGTB, de toutes origines et de toutes conditions. Avec l’aide de nos Conseillers en diversité,

ils traquent au quotidien les pratiques inégalitaires de gestion du personnel, dénoncent les préjugés sexistes, racistes et homophobes, négocient des plans de diversité. On peut donc l’affirmer sans crainte de se tromper: ce sont

nos délégués, issus de la diversité bruxelloise, qui font la force et l’unité du monde du travail, dans l’entreprise, dans les services publics et finalement dans notre Ville-Région!

> STOP AU DUMPING SOCIAL

«Je suis un travailleur, pas un catcheur!» Partout au sein de l’Union Européenne, le dumping social prend des proportions de plus en plus inquiétantes, nivelant par le bas les droits sociaux et économiques des travailleurs mis en concurrence. La précarisation croissante des salariés et les pratiques de dumping social qui l’accompagnent n’épargnent, à vrai dire, aucun secteur d’activité: aujourd’hui, ce sont des milliers de travailleurs qui sont forcés de travailler dans des conditions de travail dégradées et à des niveaux de salaire inacceptables. a Région Bruxelloise n’échappe évidemment pas à ce phénomène, si préoccupant. Depuis sa création, elle a, elle aussi, connu de profondes transformations de son tissu socioéconomique: désindustrialisation massive, flambée du chômage tout particulièrement des jeunes -, précarisation accrue des conditions de travail et des travailleurs eux-mêmes.

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A Bruxelles comme ailleurs, les secteurs d’activité en sous-traitance, intensifs en main-d’œuvre, sont soumis à un dumping social sans précédent, via le détachement de travailleurs étrangers, le recours à de faux indépendants, le travail au noir, etc. Ces nouvelles formes d’exploitation relancent l’immigration économique de manière totalement dérégulée, laissant sans espoir professionnel une impor-

tante réserve de main-d’œuvre, essentiellement constituée de Jeunes issus des précédentes vagues d’immigration... Les conséquences de cette situation sont désastreuses. La précarisation du travail et la concurrence à l’emploi opposent les travailleurs: jeunes et vieux, précaires et nonprécaires, belges et étrangers, hommes et femmes. Mais elles portent aussi atteinte à leur santé: l’espérance de vie en bonne santé diminue parmi les personnes les plus exposées à cette mise sous pression! Les pratiques de dumping social ont comme conséquence de générer, entre les territoires et entre les entreprises, une concurrence effrénée et déloyale. Dans un tel contexte, les travailleurs sont mis sous pression. Ils se doivent d’être

toujours plus compétitifs. On assiste dès lors inévitablement à une précarisation croissante d’une grande partie du monde du travail et à une explosion des inégalités sociales.

Des solutions Pour combattre le dumping social et lutter contre la précarisation croissante des conditions de travail, la FGTB estime indispensable: - de doter les services d’inspection de moyens et effectifs suffisants pour mener à bien leurs tâches; - de lutter beaucoup plus efficacement contre les pratiques déloyales liées au détachement de travailleurs; - comme la loi le permet, de privilégier l’attribution des marchés publics aux offres les «mieuxdisantes» en termes de condition de travail.

Un syndicat dans la Ville… En ce début d’année, la FGTB Bruxelles a lancé une nouvelle campagne en entreprise. Cette campagne porte sur trois thématiques: l’unité du monde du travail dans une ville cosmopolite (janvier), la lutte contre le dumping social (février) et le développement durable de la Ville (mars). Affiches et tracts sont disponibles auprès de votre centrale professionnelle ou sur demande auprès d’ amelie.favry@fgtb. be…


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RÉGIONS

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WALLONIE PICARDE

CHARLEROI-SUD HAINAUT


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LIÈGE - HUY - WAREMME

I POUR URD’HU O J U ’A R ET D T D’HIE A B M O LEUR C

DEMAIN

16.02 > 26.03

Le Bureau des Femmes de la FGTB Liège-Huy-Waremme tiendra sa rencontre annuelle dans le cadre de la Journée des droits des Femmes sur le site de l’exposition «Femmes en colère» à Herstal Cet événement se déclinera en deux temps: une matinée-débat se proposant de réfléchir sur le thème de la Réduction Collective du Temps de Travail avec des «lunettes Genre», et une après-midi autour de la visite guidée de l’exposition «Femmes en colère» suivie d’une animation sur les conquêtes sociales passées et à venir.

Voici le programme de la journée: 08h45: Accueil: moment convivial autour d’un petit café, thé et mignardises. 09h15: Introduction de la journée par Silvana BASOROCCO ESPOSTO, Présidente du Bureau des Femmes de la FGTB Liège-Huy-Waremme 09h30: Diffusion du Film «4 jours qui vont vous changer la vie» - Emission Regards du 14 novembre 2015. 10h00: Intervention de Madame Françoise Goffinet, attachée de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes. 11h00: Pause 11h15: Débat autour de «La Réduction Collective du Temps de Travail, une conquête pour plus d’Egalité?» 12h10: Clôture des débats par Martine TIHON, Vice-Présidente du Bureau des Femmes de la FGTB Liège-Huy-Waremme 12h30: Repas 13h30: Visite de l’exposition (Plusieurs départs prévus à courts intervalles, en fonction du nombre d’inscrits) Clôture de la journée: Animation des FPS-RESEAU SOLIDARIS autour de la ligne du temps de l’Egalité Hommes-Femmes en Belgique.

Sur le montant restant à votre charge pour tout affilié de la Mutualité Solidaris en ordre de cotisations d’assurance complémentaire. Voir conditions en magasins. SCRL Point de Mire Liège - Réseau Solidaris 15, place de l’Avenir - 4100 Seraing TVA : BE0864.604.352

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ACTUALITÉS

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> FEMMES ET TRAVAIL

Le deuxième volet du cycle de réflexion «Femmes et travail», organisé par le CEPAG et les Femmes Prévoyantes Socialistes de Liège, était consacré à la santé. L’occasion de s’intéresser à l’égalité entre hommes et femmes par le prisme de la santé au travail. Les conditions de travail sont-elles moins favorables aux travailleuses? La prévention est-elle systématique dans les secteurs dits «féminins»? Qu’en est-il des maladies professionnelles? Autant de questions et d’éléments de réponses qui tendent à montrer que le travail nuit plus gravement à la santé des femmes… «En Europe, quel que soit le pays,

les conditions de travail des femmes sont toujours moins favorables que celles des hommes.» Le constat dressé par Marianne De Troyer, sociologue et chercheuse à l’Institut syndical européen (ETUI), est sans appel. L’égalité de traitement entre les femmes et les hommes dans le travail est certes l’un des objectifs les plus anciens de l’Union européenne mais, dans les faits, c’est tout à fait différent: les salaires des femmes restent inférieurs, la précarisation de l’emploi touche surtout les travailleuses, les femmes assurent l’essentiel du travail non-rémunéré (tâches ménagères, enfants, parents âgés ou malades)… Elément majeur de la discrimination des travailleuses : le temps de travail. M. De Troyer le souligne: «le temps partiel est un facteur de

ségrégation et de précarisation du travail des femmes». Les chiffres l’attestent: en Belgique, 48,9% des travailleuses travaillent moins de 34 heures par semaine (EWCS, Belgique, 2015). Sans parler de l’Allemagne où deux tiers des «minijobs» - dont le salaire ne dépasse pas 450e bruts par mois! - sont occupés par des femmes.

Pas de risques «visibles», pas de prévention! Quel que soit le pays européen, le marché du travail connaît une ségrégation professionnelle selon le genre. Concrètement, cela signifie que certains secteurs sont majoritairement occupés par des hommes : agriculture, métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat mais aussi postes de direction et de cadres. Les femmes, quant à elles, sont majoritaires dans les emplois administratifs, dans les métiers de services aux particuliers (aidesménagères, aides-soignantes…) ou dans la vente. La réalité du monde du travail actuel est donc faite d’inégalités et de ségrégations et ces dernières ont un impact sur la santé des travailleurs et des travailleuses. Il y a plus d’hommes dans des activités où les risques matériels sont immédiats et visibles : la construction, le transport, l’industrie. Les hommes sont aussi plus exposés aux risques chimiques toxiques, au bruit et aux vibrations. Quant aux travailleuses, elles sont davantage exposées aux mouvements répétitifs (les ouvrières dans l’industrie), aux risques biologiques (les aidessoignantes), aux troubles musculo-

squelettiques (les caissières)... Si les hommes sont plus affectés par le port d’objets lourds, les femmes occupent plus d’emplois où il faut soulever des personnes. 68,8% des 121.195 accidents du travail recensés en 2014 par le Fonds des accidents du travail ont pour victimes des hommes. Néanmoins, souligne M. De Troyer, les taux de fréquence des accidents du travail chez les hommes et chez les femmes ont tendance à se rapprocher ces dernières années. Si on observe les chiffres sur le long terme, on constate même une diminution des accidents du travail plus marquée chez les hommes que chez les femmes.

Des risques? Quels risques? Qui s’intéresse aux risques pour la santé des aides-soignantes qui passent leur journée à soulever des personnes âgées? Qui tient compte de la baisse de la vue des ouvrières des chaînes de montage qui doivent faire preuve d’une attention constante? Qui s’inquiète des troubles musculo-squelettiques dus au travail répétitif des caissières? Parce qu’ils sont en général moins visibles, les risques encourus par les femmes ont tendance à être minimisés. De là à considérer que le travail des femmes est moins dangereux que celui des hommes... Il n’y a qu’un pas! La prévention reste concentrée sur les secteurs à haut risque et peu de mesures spécifiques au travail des femmes sont prises. Pire, on assiste à une réduction des obligations patronales dans les secteurs considérés comme à bas risque. «Pourtant, il n’existe pas de sec-

teurs à bas risque, tout dépend du risque qu’on envisage» précise M. De Troyer. Autre conséquence du manque de considération du travail des femmes: à partir de 50 ans, nombreuses sont les travailleuses à arrêter de travailler. L’impact cumulé des expositions professionnelles, et particulièrement l’usure associée au travail répétitif, sous pression, avec des charges émotionnelles importantes détériorent la santé des femmes, sans que cela ne soit reconnu. Ces femmes «marquées » par leur travail et souvent «à bout» préfèrent se retirer du marché du travail. Reconnaissance des maladies professionnelles: mesdames, passez votre chemin! Seul 1/3 des demandes de recon-

naissance sont introduites au Fonds des maladies professionnelles (FMP) par des femmes (chiffres 2012). Pour 16 hommes reconnus en incapacité permanente, seule 1 femme est reconnue par le FMP. «Une différence sys-

tématique depuis que les statistiques genrées existent!» rappelle M. De Troyer. Les femmes sont nettement discriminées face aux maladies professionnelles: pratiquement aucun cancer professionnel n’est reconnu pour elles. Contrairement à d’autres pays européen, on ne reconnaît, en Belgique, presqu’aucun trouble musculo-squelettique. L’explication, selon M. De Troyer réside dans une interaction de facteurs parmi lesquels certaines pratiques sociales et quantité de stéréotypes. Côté pratiques sociales, nous l’avons déjà évoqué, il y a moins de surveillance et de prévention de la santé au travail pour les femmes. Considérées comme plus périphériques, on a une moindre traçabilité des expositions professionnelles qui les concernent. M. De Troyer souligne également la tendance à chercher, pour les travailleuses, des causes ailleurs que dans le travail. Sans oublier une méconnaissance généralisée des conditions de travail et des risques encourus par les femmes.

Elections sociales: profitonsen pour parler santé! «Lier l’égalité entre les hommes et les femmes à la lutte pour la santé au travail est indispensable et devrait être une priorité syndicale» selon Marianne De Troyer. «Les risques sont de plus en plus nombreux mais les formes d’organisation du travail ne sont jamais remises en question. C’est toujours aux travailleurs de s’adapter. On presse le citron jusqu’à le vider de son jus, de sa substance.» Les déléguées venues témoigner lors de la journée d’étude le confirment: il est essentiel de parler prévention et de gérer les risques encourus dans tous les secteurs et pour chaque poste de travail. Force est de constater que dans les CPPT, ce sont surtout des hommes qui sont présents. Pourtant, la mixité dans ce type de cénacle, où les travailleurs ont la parole, permettrait de faire avancer les conditions de travail pour les femmes ET pour les hommes. Les prochaines élections sociales peuvent donc être l’occasion de mettre la santé au centre des préoccupations. Alors, mesdames, n’hésitez pas à vous présenter … Il en va de votre santé! En savoir + avec le dossier «femmes au travail: en quête de reconnaissance» - HesaMag, magazine de l’ETUI – 2ème semestre 2015. Téléchargeable gratuitement sur www.etui.org/publications ou envoyé gratuitement sur demande par e-mail: etui@etui.org Les prochains rendez-vous «Femmes et travail»: Jeudi 21 avril 2016 à Beez (Namur): journée d’étude «Femmes, travail et précarité» Jeudi 16 juin 2016 à Liège : colloque «Femmes, travail et émancipation» Infos sur www.solidaris-liege.be/ resistance

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Et si la santé des travailleuses devenait une priorité?


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> CADEAU ANTI-ELECTORAL

La démocratie n’est pas à vendre L’agence d’intérim Accent Jobs a récemment fait le buzz en proposant à ses collaborateurs un smartphone et un jour de congé supplémentaire à condition que personne ne se présente sur les listes lors des prochaines élections sociales. maginez la pression qui repose sur les épaules du collaborateur désireux de se porter candidat pour négocier pour ses collègues de meilleures conditions de travail et de salaire, mais qui prive ainsi ses collègues de cadeaux.

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Tuer la concertation sociale En l’absence de candidats, la procédure d’élections sociales est arrêtée et bien sûr, il n’y a pas d’élus. L’employeur n’est alors pas tenu d’organiser un Conseil d’entreprise et/ou un Comité pour la Prévention et la Protection au Travail. La conséquence ? Alors que la loi prévoit normalement que la concertation avec des représentants du personnel est nécessaire, il n’y aura pas de concertation et l’employeur pourra donc prendre des décisions unilatérales. En tant que syndicat, nous sommes choqués par cette nouvelle. Accent Jobs tente d’influencer ou d’acheter les travailleurs pour boycotter la concertation sociale au sein de l’entreprise. La démocratie n’est pas à vendre! Accent Jobs n’en est manifestement pas à son coup d’essai. Ce n’est pas la première fois que l’en-

treprise fait preuve de créativité pour tenir les syndicats à l’écart. Juste avant les élections sociales de 2012, plus de 200 travailleurs ont subitement été « promus » responsables hiérarchiques, perdant ainsi le droit de voter et de se présenter sur les listes. Cela peut être considéré comme un geste anti-démocratique.

Les entreprises reconsidèrent leur collaboration Dans notre pays, beaucoup d’employeurs font appel à des intérimaires. Le recours aux intérimaires peut uniquement se faire sur la base de 4 motifs légaux. Pour les motifs les plus utilisés (surcroit temporaire de travail, travail exceptionnel), les délégations syndicales doivent approuver le recours à des intérimaires au sein de leur entreprise. Le «tour de force» d’Accent Jobs semble avoir un effet boomerang. La fromagerie Passendale (Fromunion SA) et la laiterie Milcobel Langemark ne souhaitent plus collaborer avec l’agence d’intérim. Leur communiqué est sans équivoque: «Nous faisons noti-

souhaitons pas collaborer avec des agences d’intérim qui excluent de façon dégoutante le dialogue social. Nous appelons également d’autres Conseils d’entreprise et délégations syndicales à remettre en question toute collaboration avec Accent Jobs». La FGTB a également invité ses délégués et les entreprises au sein desquelles elle est représentée à opter pour d’autres agences d’intérim si Accent Jobs persiste dans cette voie et n’arrête pas de manipuler les élections sociales. Cet appel fait écho. Accent Jobs n’est plus la bienvenue chez Holcim Beton pendant les 4 prochaines années. L’entreprise a repris et adopté cette décision dans le procès-verbal de son Conseil d’entreprise national. A Gand, Multi Packaging Solutions reconsidère également sa collaboration avec Accent Jobs. Ce point est également à l’ordre du jour de la prochaine concertation dans de nombreuses autres entreprises. Nous espérons que le personnel d’Accent Jobs ne cèdera pas à ce chantage de bas étage et que tous les travailleurs pourront compter pendant les quatre prochaines années sur une représentation forte et honnête au sein de l’entreprise. Participer aux élections sociales, c’est obtenir bien plus qu’un smartphone et un jour de congé supplémentaire.

fier dans le procès-verbal de nos Conseils d’entreprise que nous ne

Des délégués forts (h/f) pour de meilleures conditions de travail Une représentation forte, équilibrée des travailleurs est absolument nécessaire au sein des organes de concertation de votre entreprise. Les élections sociales vous en offrent l’occasion. Dans quelques semaines, nous y serons. Entre le 9 et le 22 mai, vous élirez les personnes qui pourront défendre vos droits et ceux de vos collègues sur votre lieu de travail. Au lendemain des élections sociales, vous saurez qui représentera les travailleurs au sein du Conseil d’entreprise (CE) et/ou du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT) de votre entreprise pendant les quatre prochaines années.

Des décisions équilibrées Il est essentiel que les travailleurs puissent compter sur une représentation équilibrée au sein des différents organes de concertation. C’est pourquoi nous faisons appel à un éventail de candidats le plus large possible : sexe différent, origine différente, âge différent, fonction différente… C’est en effet la seule façon de pouvoir garantir des décisions équilibrées qui profitent à TOUS les travailleurs.

Portez-vous candidat(e) Vous avez envie de vous engager pour vos collègues? Vous ne voulez plus vous contenter d’un rôle de spectateur, mais souhaitez participer activement à la concertation au sein de votre entreprise et défendre les intérêts de vos collègues? Vous avez le sens de l’initiative et la langue bien pendue? Présentez-votre candidature pour les élections sociales et, comme délégué FGTB, travaillez les quatre prochaines années pour le bienêtre au travail, des conditions de travail sûres et saines, un travail soutenable et une flexibilité à la mesure des travailleurs. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.fgtb2016.be ou sur l’app mobile «FGTB Elections Sociales 2016».

Contrôles au FOREM: Qu’est-ce qui change? Depuis le 1er janvier 2016, les contrôles de «disponibilité» sont effectués par le FOREM et non plus par l’ONEM. Cette modification a des conséquences concrètes pour les demandeurs d’emploi. De nombreux aspects importants de la procédure ont été modifiés: délais, sanctions, lieu de convocation… Voici les règles à respecter pour éviter de perdre vos allocations. armi les nouvelles compétences du FOREM, on retrouve les contrôles de «recherche active d’emploi». Ces contrôles ne sont pas exercés par les conseillers référents mais par des «évaluateurs», qui travaillent dans un service distinct. De nombreux changements ont été apportés à la procédure : délais de convocations, durée des sanctions, distinction entre jeunes en stage d’insertion, allocataires d’insertion et bénéficiaires d’allocations de chômage, etc. Vous trouverez toutes les informations pratiques à ce sujet sur le site du FOREM.

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Une procédure absurde… mais à respecter! Cela fait plus de 10 ans que les demandeurs d’emploi sont obligés de prouver qu’ils recherchent «activement» un emploi. Malgré le caractère grotesque et injuste d’une telle mesure dans une situation de crise et de chômage de masse, il est indispensable de

la respecter sous peine de se voir infliger une sanction. Une évaluation négative peut en effet avoir de graves conséquences: réduction ou suspension temporaire de vos allocations, voire exclusion définitive!

Les règles de base Les efforts de recherche d’emploi sont évalués en fonction: • du degré de réalisation de votre plan d’action individuel défini avec votre conseiller référent • des périodes de travail, de formation et des autres actions entreprises pour «faciliter votre réinsertion socioprofessionnelle» • de vos démarches personnelles de recherche d’emploi Pour éviter les ennuis, il faut donc: • se présenter au FOREM en cas de convocation • accepter toute offre d’emploi convenable[1] ou de formation proposée par le FOREM • vous présenter dans les Maisons

de l’Emploi et Carrefours Emploi Formation Orientation • disposer d’un CV actualisé • poser votre candidature spontanée auprès d’organisations, d’entreprises, d’agences d’intérim… • consulter des offres d’emploi dans les journaux ou sur internet et y postuler • conserver toutes les preuves écrites de vos démarches (références des sites et journaux que vous consultez, copies des offres d’emploi, des lettres de candidature, des éventuelles réponses reçues, attestations d’employeurs, d’organismes de formation…) ainsi que tous vos documents en lien avec votre recherche d’emploi (plan d’action individuel, documents FOREM, agenda personnel reprenant vos différentes démarches…).

La FGTB wallonne à vos côtés Pour vous informer, préparer votre dossier et vous assister lors de l’entretien, la FGTB wallonne peut vous aider. Vous trouverez des accompagnateurs syndicaux spécialistes de cette procédure dans chacune des 9 régionales wallonnes. Plus largement, la FGTB wallonne reste fondamentalement opposée à un dispositif: • inadapté à la situation wallonne, caractérisée par un chômage de

masse structurel • stigmatisant à l’égard des sans emploi • qui touche particulièrement et durement les plus précaires et fragiles • qui ne crée aucun emploi et aggrave l’exclusion sociale • qui n’est qu’un des aspects du détricotage de l’assurance chômage mis en œuvre depuis des années. Rappelons aussi que les politiques qui stigmatisent, appauvrissent et excluent les sans emploi ont un seul objectif: les forcer à accepter le premier job mal payé venu… et ainsi précariser tout le marché de l’emploi! Car diminuer les pro-

tections sociales, c’est affaiblir la capacité de négociation des travailleurs et rabaisser les conditions de travail et les salaires de tous les travailleurs. Pour la FGTB wallonne, le transfert du plan de contrôle vers les Régions doit donc être l’occasion de gommer ses aspects absurdes et d’en atténuer les effets les plus dévastateurs. Nous restons dès lors particulièrement attentifs au suivi de ce dossier et défendrons, au sein du Comité de gestion du FOREM, les intérêts des demandeurs d’emploi et des travailleurs de cette organisme.


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> RÉSEAUX SOCIAUX ET EMPLOI

Rien à cacher? De plus en plus nombreux sont les recruteurs qui consultent les réseaux sociaux, même les plus «ludiques» ou considérés comme «privés», pour évaluer le profil d’un candidat à l’emploi. Nombreuses sont les entreprises qui recrutent directement sur Facebook, ayant de fait un accès direct au profil des candidats. Piège ou outil bénéfique à l’emploi? Une application permet de faire le point sur votre e-réputation. e rapport aux réseaux sociaux a changé depuis les débuts du phénomène. Voici quelques années encore, l’on diffusait son CV sur Viadeo ou LinkedIn, tandis que l’on écoutait de la musique sur MySpace et l’on postait ses photos de vacances sur Facebook en utilisant un «pseudo». La différence entre réseaux «pro» et ceux «pour les copains» était claire, et globalement respectée. Depuis, certaines plateformes ont disparu, d’autres sont apparues et ont pris d’assaut les ados, tandis que les «adultes» ont fait de Facebook leur résidence secondaire, une résidence pleine d’opportunités et de talents, que les entreprises ne peuvent ignorer. Nid à candidats potentiels et à profils divers et variés, le réseau social de Mark Zuckerberg a peu à peu pris le pas sur les sites de recrutement classiques et les réseaux professionnels, grignotant encore davantage la fine barrière entre vie privée et vie professionnelle.

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«Je ne recrute mes stagiaires et

collaborateurs que sur Facebook. Je les ajoute même temporairement à mes amis», confie la responsable d’une agence événementielle et de communication. «J’ai ainsi accès au

profil des candidats, je peux vérifier leurs centres d’intérêts et publications. Via les posts et photos disponibles des candidats, je peux voir s’ils sont du genre à étaler leur vie privée, à parler de leur ancien employeur, de leurs problèmes personnels. L’importance de leur réseau est importante également, tout comme la qualité de leurs publications et les événements qu’ils

rejoignent. Les réseaux sociaux sont le meilleur moyen d’avoir une vue d’ensemble sur une personne. J’ai absolument conscience du fait que je m’immisce dans la vie des gens, mais j’estime que lorsque l’on veut rejoindre une entreprise, l’on doit surveiller et maîtriser sa présence en ligne. Trop de gens «se lâchent» en ligne sur des sujets politiques, sociaux, ou douteux. L’important n’est pas tant ce qu’on fait ou aime dans la vie, mais ce qu’on en montre en public.» L’eréputation (ou réputation en ligne) est une réalité. Nombreux sont les employeurs qui procèdent de la sorte. Certaines grosses entreprises (Carrefour, KPNG...) ont d’ailleurs une page «recrutement» sur le réseau social, regroupant les annonces et les profils de candidats. Les pages et groupes «offres d’emploi», en Belgique ou ailleurs, comptent des milliers de membres. Facebook joue clairement un rôle nouveau dans le recrutement et la recherche d’emploi. Dans certains secteurs, c’est Instagram , Twitter et le nombre de «followers» qui entreront en ligne de compte. Une étude de 2014, présentée par les chercheurs Matthieu Manant, Serge Pajak et Nicolas Soulié, de l’université de Paris-Sud, a démontré qu’à recherche d’emploi égale, les résultats étaient différents en fonction d’informations subtilement distillées sur Facebook seulement. Les chercheurs ont «répondu» à plus de 800 offres d’em-

ploi dans le secteur comptable, en utilisant quatre faux noms de jeunes hommes répondant à des profils similaires (même niveau d’étude, même expérience, permis de conduire, même région de résidence...). Les quatre candidats fictifs se sont vus créer un profil sur Facebook. Là et seulement là, des différence entre eux étaient clairement visibles. Avec, entre autres, le lieu de naissance (Marrakech pour certains), et les langues parlées (l’arabe notamment). S’appuyant sur le fait que les discriminations à l’origine géographique ou ethnique était un fait plus qu’avéré, les auteurs de l’étude s’étaient bien abstenus de mentionner ces faits sur les CVs envoyés. Les résultats furent sans appel: le candidat né au Maroc et parlant l’arabe a reçu nettement moins de réponses positives que celui né en région parisienne et pratiquant l’italien en seconde langue. Pour les trois chercheurs, c’est la preuve que les informations visibles en ligne

Les ouvrières de la FN changent l’histoire

Plus: https://www.nothing-to-hide.fr

sont recherchées par les recruteurs. Reste à voir s’ils «aiment», ou non... (Etude complète (en anglais): https://mpra.ub.uni-muenchen. de/60403/8/MPRA_paper_60403. pdf) A l’heure où Facebook rejette l’usage de pseudos et où les moteurs de recherche «multi réseaux» permettent un accès rapide à tous vos profils, le travail est prémâché pour les recruteurs. Qui seraient plus de 50% à taper votre nom sur Google une fois votre CV en main.

Assumez-vous cette photo? «Les médias sociaux jouent un rôle

de plus en plus important dans le recrutement: 91% des candidats communiquent sur les réseaux sociaux, et 51% des recruteurs scrutent désormais leurs profils via ces mêmes réseaux», témoigne

1966-2016

Olivia de Faÿ, Directrice du recrutement chez Mazars, au Huffington Post français. Mazars est une agence de recrutement, qui a mis au point un outil simple et dont les résultats sont significatifs: le site «nothing to hide» (rien à cacher). Il

s’agit d’un test rapide, d’une vingtaine de questions, sur votre usage des réseaux sociaux. L’outil passe au crible vos profils Facebook, Twitter, Instagram et/ou LinkedIn, pour ensuite vous poser une vingtaine de questions. Les termes sont forts et bien choisis. «Ce post est public, l’assumez-vous?». Si le post en question est susceptible de porter préjudice à votre «e-réputation», il est important de se poser la question. De même pour des photos, des «J’aime», des événements rejoints. L’ensemble de vos réponse est ensuite scanné, et un pourcentage de «bon usage» des réseaux vous est ensuite donné, ainsi que des suggestions pour améliorer la confidentialité de vos informations. Avoir une timeline «propre», présentant une bonne maîtrise des paramètres de confidentialité, des photos sympathiques, des loisirs et des centres d’intérêt sans danger serait dès lors la voie vers l’emploi? Pas sûr, évidemment, mais cela permettrait de ne pas se faire éliminer au premier tour.

Colloque

La Cité Miroir, Liège, 24 et 25 mars 2016 Avec une séance inaugurale de l’historienne Michelle Perrot

Informations et programme : www.carhop.be

Avec le soutien :

Organisé par :

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 Bruxelles Nicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44 Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11 E-Mail: syndicats@fgtb.be Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45 Service abonnements: 02/506.82.11


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ACTUALITÉS

> E-GOVERNMENT

Votre pension en ligne avec mypension.be

© istockphoto.com

Le paysage des pensions belges est complexe. Le travailleur en fin de carrière a du mal à s’y retrouver. Afin de rendre tout cela plus accessible, l’Office national des pensions (ONP) a mis en place MyPension.be, un nouvel outil en ligne destiné à faciliter les demandes relatives aux pensions des citoyens. yPension.be prend en compte les différents régimes de carrière du travailleur (salarié, indépendant, fonctionnaire, régime particulier) et offre une réponse immédiate, dans la plupart des cas. A l’heure actuelle, l’outil en ligne permet déjà de dire au travailleur QUAND il pourra partir à la retraite. Dans un an, l’outil répondra également à la question du montant et lui dira COMBIEN il peut espérer toucher, une fois à la pension.

M

A noter que dans environ 10% des cas, le système ne sera pas en mesure de délivrer une réponse immédiate, faute de données complètes dans votre dossier. Mais le système enregistrera votre présence sur le site MyPension.be et mettra tout en œuvre pour compléter les données manquantes. Si vous avez pris soin d’enregistrer votre adresse e-mail dans le système, vous serez averti dès que votre dossier aura été complété. En théorie, dans les 21 jours.

Comment ça marche? Insérez votre carte d’identité électronique dans son lecteur et rendez-vous sur www.mypension.be. Cliquez sur «se connecter» en haut à droite. Si vous n’avez jamais utilisé MyPension.be, le site vous propose de tester la configuration de votre ordinateur afin de vérifier si vous pouvez vous connecter. Après cette étape, cliquez sur «Je connais déjà mypension. be», ensuite sur «Se connecter via eID» et entrez le code confidentiel de votre carte d’identité (code PIN). Vous arrivez dans le menu principal.

L’onglet «Quand prendre ma pension?» vous permet de simuler la première date à laquelle vous pouvez prendre votre pension. Si vous avez travaillé dans différents régimes (carrière mixte), MyPension.be vous donne la date de prise de cours tous régimes confondus ainsi que les dates possibles dans les différents régimes. Pour ceux et celles qui ont déjà introduit une demande de pension, l’onglet «Mon dossier» offre un suivi en temps réel de votre demande et des autres événements liés à votre pension. Vous pouvez également y trouver les documents envoyés et reçus. L’onglet «Demande de pension» vous offre la possibilité de faire une demande de pension ou de Garantie de revenu aux personnes âgées (Grapa) en ligne. Une seule demande est requise. Les institutions de pension échangent les données nécessaires si vous avez travaillé dans plusieurs régimes. Un sixième onglet «mes paiements» est disponible pour ceux qui sont déjà à la pension. Celui-ci vous offre un aperçu des montants déjà perçus ainsi que la date du prochain paiement. Vous pouvez également comuniquer un numéro de compte bancaire ou le modifier. Début 2017, l’outil vous permettra également de simuler le montant de votre future pension.

L’onglet «Mes données» reprend vos informations personnelles et vos données de contact. Il vous est recommandé d’enregistrer une adresse e-mail ou un numéro de téléphone, afin de permettre aux institutions de pension de pouvoir répondre à vos demandes ultérieures.

L’onglet «Ma carrière pension» reprend l’ensemble des informations nformations disponibles ssur votre carrière. Grâce à votre carte d’identité électronique, les informations vous concernant sont directement disponibles et permettent à l’outil de calculer avec précision la date de votre future pension. Si certaines données sont inexistantes ou erronées, vous pourrez contacter l’ONP afin de faire modifier votre dossier.


UNION BELGE DU TRANSPORT

Le secrétaire d’Etat Tommelein rate l’occasion de mettre de l’ordre dans le secteur du transport Dans la presse flamande, le secrétaire d’Etat Tommelein a déclaré que les 200 camions de la firme hongroise Waberer stationnés dans une prairie à Opglabbeek n’étaient pas vraiment un cas de fraude sociale. Après discussion avec les chauffeurs et des contrôles routiers, tout semblait être en ordre. L’UBT s’interroge sur cette «enquête» et se demande si on a bien contrôlé toutes les infractions potentielles. Fraude avec les temps de conduite et de repos Actuellement, l’UBT ne dispose pas des rapports des services d’inspection auxquels se réfère le secrétaire d’Etat. Toutefois, nous savons qu’un des camions de la firme Waberer a été arrêté par la brigade routière de la police fédérale et s’est vu infliger une amende de 1200 euros pour fraude avec les temps de conduite et de repos. Le chauffeur avait délibérément introduit des données fautives concernant les allers-retours pour la Hongrie dans le tachygraphe. De plus, il nous a été confirmé par l’inspection sociale que les tachygraphes des camions d’Opglabbeek n’ont jusqu’ici pas été contrôlés. De cette manière, fermant les yeux devant des cas de fraude sociale flagrante, la Belgique risque de rater 240.000 euros en termes d’amendes.

Transports internationaux

selon les règles... car pas d’infraction aux règles du cabotage? La directive Rome 1 et la CCT belge sur l’égalité de salaire pour un travail égal sont claires. Les chauffeurs qui effectuent principalement des transports en Belgique ou dans les pays voisins doivent bénéficier des conditions de travail et de salaire en vigueur dans ce pays. Ce n’est pas parce qu’on ne respecte par exemple pas les règles du cabotage que la directive Rome 1 ne serait plus d’application. Quand on roule en sens inverse dans une rue à sens unique tout en respectant les limites de vitesse, on commet toujours une infraction. Frank Moreels, co-président de l’UBT, s’étonne de «l’approche molle» de Bart Tommelein: «Le

secrétaire d’Etat déclare qu’il n’est pas question de fraude sociale dans ce dossier. Il pourrait tout aussi bien nier l’évidence. Jusque fin 2015, Waberer payait au kilomètre, ce qui est tout à fait illégal. Aujourd’hui, les chauffeurs continuent à prendre leur repos long dans le camion, ce qui est également illégal. Des données fautives sont introduites dans le tachygraphe : illégal ! Le secrétaire d’Etat a raté l’occasion de mettre de l’ordre dans le secteur du transport! Que lui faut-il de plus pour qualifier ces pratiques de dumping social?» Selon nos informations, la firme Waberer organise en effet principalement des transports internationaux, mais pas des allers-retours de la Hongrie. Les activités de nombre de ces camions sont effectuées principalement dans des Etats de l’Europe occidentale … mais avec application du droit hongrois. Et c’est là que le bât blesse. Pourquoi une entreprise de transport comme Waberer stationnerait-elle 200 camions en Belgique si elle affirme ne pas effectuer d’activités de transport en Belgique ou dans les pays voisins?

UBT – SECTEURS MARITIMES CHANGEMENT IMPORTANT A PARTIR DU 15/03/2016 Changement des autorités compétentes pour les attestations de qualification en navigation intérieure. La Loi spéciale du 6 janvier 2014 relative à la Sixième Réforme de l’Etat a eu pour effet des modifications importantes dans la répartition des compétences dans le secteur de la navigation intérieure. A côté de la compétence politique dans les domaines transférés, il y a aussi un impact sur les tâches opérationnelles. A partir du 15 mars 2016, les autorités régionales se chargeront également de l’organisation des examens théoriques et pratiques ainsi que de la délivrance des attestations de qualification pour les membres de l’équipage mentionnées ci-après (aussi bien les nouvelles que les prolongations): - Les certificats de conduite communautaires (A et B) - L’attestation complémentaire pour le transport de passagers - La patente du Rhin et son extension - L’attestation de connaissance des secteurs du Rhin - La patente radar

Infraction à la législation environnementale flamande Pour organiser un parking de poids lourds, il faut disposer d’une autorisation. Chaque entreprise de transport belge sait que les parkings de poids lourds doivent respecter la législation environnementale régionale. Est-ce que seules les entreprises de transport belges doivent respecter la loi? Ces règles ne s’appliquent apparemment pas à Waberer qui stationne 200 poids lourds dans une prairie. Est-ce que les autorités engageront des poursuites contre l’agriculteur qui a mis en toute bonne foi sa prairie à disposition ? Ou interpelleront-elles le transporteur international pour infraction à la législation environnementale flamande?

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ENSEMBLE ON EST PLUS FORTS! Plus de 250 militants enthousiastes ont participé les 15 et 16 février à la formation UBT à Blankenberge. Et ils ont mis immédiatement la théorie en pratique ! D’Ostende à Arlon, ils étaient venus des quatre coins du pays, pour participer à la formation fédérale des militants. Cette formation de deux jours était le point d’orgue du cycle de formation quadriennal de l’UBT. Le cycle a abordé des sujets comme le fonctionnement du CPPT et du CE, mais a aussi traité d’autres thèmes tels que «Comment mener une campagne réussie?» (y compris en utilisant les médias sociaux), ou encore la sécurité sociale et les risques de privatisation. Ces deux journées n’ont pas été consacrées uniquement à la théorie. Les militants de l’UBT ont aussi mis en pratique la théorie en organisant une action contre le dumping social dans la zone de transport de Zeebrugge. Ils y ont organisé un barrage filtrant et informé les chauffeurs de l’Europe de l’Est des droits qu’ils ont en tant que chauffeur en Belgique. En même temps, ils ont construit un mur symbolisant le clivage sur le marché européen des transports causé par les pratiques de dumping social. Après un discours mobilisateur de Frank Moreels, plusieurs dizaines de militants ont uni leurs efforts pour abattre ce mur symbolique!

Bart Tommelein doit mettre en œuvre son plan Selon l’UBT, les actions des services d’inspection doivent être davantage coordonnées. L’inspection sociale, l’inspection économique, les services de douane, … doivent unir leurs efforts pour examiner ce type de dossiers. Car le dumping social et la concurrence déloyale sont organisés par le biais d’infractions à la législation du transport, à la législation sociale, au droit du travail et apparemment aussi en violation de la législation environnementale.

Dans son discours, Frank Moreels pointe du doigt la responsabilité écrasante de la Commission européenne. Apparemment, les nombreuses entreprises boîtes aux lettres créées dans les Etats membres de l’Europe de l’Est ne semblent pas inquiéter outre mesure la Commissaire européenne. Ces quatre dernières années, nous n’avons vu aucune initiative, aucun plan pour lutter contre le dumping social.

L’UBT a signé le plan d’action du secrétaire d’Etat Tommelein pour la lutte contre le dumping social dans le secteur du transport. Frank Moreels: «L’UBT n’hésitera pas à

mettre ce dossier sur la table lors de la première réunion du comité de suivi du plan d’action. Entretemps, le secrétaire d’Etat ferait bien de prendre au sérieux son plan d’action et de mettre en œuvre les mesures qu’il a annoncées. Mais l’attitude tolérante adoptée à l’égard de la firme Waberer nous inquiète au plus haut point!»

Barrage filtrant dans la zone de transport de Zeebrugge pour informer les chauffeurs de l’Est au sujet de leurs droits.

- Les attestations ADN base, chimie et gaz - La déclaration de matelot Aussi la délivrance des certificats de capacité professionnelle de transporteur de marchandises par voie navigable et des attestations d’accès à la profession sera assurée par les autorités régionales à partir de cette date. Afin de permettre au SPF Mobilité et Transports de finaliser les demandes en cours de traitement sans délai, le SPF ne planifiera plus d’examens théoriques matelot et radar après fin janvier 2016. Pour les autres examens théoriques et les examens pratiques matelot et radar, les derniers examens auront lieu fin février 2016.

Formation sur la manière d’organiser des actions en utilisant les médias sociaux. Facebook et Twitter comme arme syndicale.

Pour plus d’informations concernant l’inscription à un examen ou la prolongation d’une des attestations susmentionnées à partir du 15 mars 2016, vous devrez vous adresser aux contacts suivants: Région flamande: beleid@mow.vlaanderen.be Tel. +32 2 553.14.83 Région wallonne: guichet.navigation@spw.wallonie.be Tél. +32 4 231 65 33 Ivan VICTOR Secrétaire Fédéral UBT Secteurs Maritimes

Les militants abattent le mur du dumping social qui divise le secteur du transport.


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DOSSIER

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ÉLECTIONS SOCIALES 2016

LE PROJET D’ACCO

> FLEXIBILITE

Travail élastique, trava

Les temps

Flexibilité est devenu le maître-mot du patronat. Il ne suffit plus aux entreprises que les travailleurs soient moins chers et plus productifs, il leur faut maintenant une main d’œuvre élastique. La flexibilité peut être mise à toutes les sauces: le temps de travail, les horaires, les salaires, les contrats. Pas question d’adapter le travail à l’homme ou la femme. Heures supplémentaires, annualisation du temps de travail, travail posté, travail de nuit, etc.: c’est le travailleur qui doit être élastique et se couler dans le moule dans l’organisation du travail de l’entreprise au détriment de sa vie privée, voire de sa santé.

Si les employeurs font appel à l’int de travail ou pour amortir les hausse absents, le temps partiel, lui, est un sation du travail dans certains secte Plus de 800.000 travailleurs n’ont p comprend pas les interruptions de c La particularité de cette flexibilité, c’est qu’elle est principalement féminine. Si le travail à temps partiel représente 25,8% de la main d’œuvre occupée, elle concerne 41% des femmes pour 9% seulement des hommes.

Et si cela ne suffit pas, ce sera le statut qui sera à géométrie variable. Pour cela, les employeurs disposent d’une vaste panoplie: intérim avec les différentes options variables en temps et en nombre, contrats à durée déterminée renouvelables, temps partiels un peu, beaucoup, flexijob dans l’horeca, stages, contrats saisonniers, chômage temporaire, contrat étudiant... L’imagination n’a pas de limites! Les travailleurs, oui et leurs revenus aussi s’en trouvent limités.

Pourcentage de travailleurs à temps partiel 2014 41,4%

Hommes

9,1%

Source : Eurostat Cette particularité a pour conséquences que les femmes ont: - un salaire partiel qui fait que • le risque de pauvreté est deux fois plus élevé: le risque de pauvreté pour les travailleurs à temps plein est de plus ou moins 3%; il est de 6% pour un temps partiel. • l’écart salarial entre les femmes et

L’intérim Dans l’échelle de la flexibilité de l’emploi – comprendre précarité pour le travailleurs – l’intérim vient largement en tête. Les intérimaires peuvent enchaîner les missions ou non. Cela signifie que s’ils sont supposés avoir les mêmes droits que les travailleurs qu’ils remplacent ou viennent épauler, ils ne sont par contre jamais sûrs de rester à l’emploi, ni d’avoir du travail toute l’année. En cas de mauvaise conjoncture, ce sont eux qui sont les premiers à être virés. Le nombre des intérimaires n’a cessé d’augmenter depuis une décennie. En 2004 7.811.097 contrats d’intérim avaient été conclus. En 2014 c’étaient 11.877.300. Etant entendu qu’un contrat représente une mission de 1 jour à 100 jours et plus et ces chiffres incluent les contrats d’intérim étudiants. Mais la flexibilité s’est intensifiée aussi à l’intérieur de l’intérim: en 2004 les contrats d’intérim de moins de 24h représentaient 44% des contrats. En 2014 c’était 61%!

Femmes

Les horaires «atypiques» La flexibilité touche aussi les temps pleins. Ce sont les horaires qui sont flexibles. Travail en équipes, travail de nuit, travail le samedi, le dimanche ou à domicile.

Travailleurs avec des contrats atypiques (%) en Belgique (2014) Travaillent habituellement: en % du total des travailleurs salariés de 15 à 64 ans

> VICTOIRE SYNDICALE

Fini le travail intérimaire sans contrat signé à l’avance! Le problème des jours prestés sans contrat signé à l’avance a été une longue bataille syndicale de la coordination Intérim de la FGTB qui d’année en année a mené campagne contre cette flexibilité et l’insécurité qu’elle implique. Cette longue bataille qui s’est prolongée au Conseil National du Travail où siègent patrons et syndicats a finalement abouti à une victoire: un préaccord est intervenu au CNT sur la suppression de la «règle des 48 heures» qui permettait de signer des contrats 48 heures après l’entrée en service. Ce système a conduit à l’explosion des contrats d’un jour. En effet, si un intérimaire commençait un lundi avec un contrat d’une semaine mais tombait malade le mardi, vu que son contrat n’était pas encore signé, la société d’intérim pouvait modifier le contrat pour en faire un contrat d’un jour et ainsi ne pas payer l’intérimaire pendant les jours de maladie.

le samedi le dimanche la nuit en équipes à domicile

H

F

T

15,6 9,3 4,0 8,8 3,8

18,9 10,6 2,0 5,0 5,3

17,2 9,9 3,0 7,0 4,5

Source: EUROSTAT, Direction générale Statistique Enquête sur les forces de travail

Les heures sup’ La durée légale du temps de travail en Belgique est de 38h./semaine. Pourtant, la durée moyenne de travail pour les travailleurs de Belgique est, selon EUROSTAT, de 41,4 heures par semaine. Le nombre maximum d’heures supplémentaire est fixé par la loi. Elle permet aux employeurs de faire prester jusqu’à 78 heures pour un trimestre ou 91 heures par an. Dans certains secteurs et en fonction des accords conclus avec les syndicats, ces limites peuvent être portées à 130h voire 143 heures. Dans le secteur du bâtiment la limite peut même être portée à 180 heures moyennant

un accord sectoriel. Et même à 300 ou 360 heures dans l’horeca en vertu de la nouvelle réglementation sur les flexi-jobs. Pour la moitié des travailleurs qui en prestent, les heures supplémentaires ne sont même pas rémunérées. Selon une enquête de Stepstone, le site de recherche d’emploi, la moitié des Belges travaille plus d’heures, sans compensation. Beaucoup de travailleurs disent que les heures supplémentaires sont courantes, et que celles-ci sont encouragées par leur employeur qui attend que plus d’heures soient


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ORD INTERPROFESSIONNEL

illeur caoutchouc

s partiels

érim pour faire face à des surcroîts es de commandes, ou remplacer des ne donnée permanente de l’organieur comme le commerce ou l’horeca. pas un horaire complet. Ce chiffre ne carrière et crédit-temps. les hommes est de 20% alors que si on compare les salaires sans tenir compte du temps partiel, l’écart est de 7%. - des allocations sociales et des pensions plus basses puisque proportionnelles au salaire Le temps partiel a fortement augmenté depuis 20 ans alors que le nombre de travailleurs à temps plein a connu une progression « relative-

ment peu importante en nombre et au regard de l’augmentation de la population en âge de travailler», note le Conseil supérieur de l’emploi dans son dernier rapport. Ils ont même fait baisser le taux d’emploi de 0,5%). Cela traduit une certaine précarisation des contrats de travail. 80% des temps partiels travaillent entre 19 et 34 heures/semaine mais selon EUROSTAT la moyenne n’est que de 23,9 heures/semaine.

Bien que l’on se doute des conséquences sur la santé de ce genre de travail, laissons la parole du Dr Robert Leonard de l’Institut national de Recherche sur les Conditions de Travail: «Dans le cas du travail-

leur de jour, il y a concordance de phase entre l’activation biologique et l’horaire de travail, entre la désactivation et l’horaire de sommeil. Au contraire, le travailleur de nuit éprouve une double opposition de phases: il doit travailler en état de désactivation nocturne: d’où l’obligation de fournir, à tâche égale, un effort supplémentaire. Il doit dormir en état de réactivation diurne, d’où un sommeil de moindre qualité et plus morcelé. Cette double astreinte est à l’origine de la surfatigue et des maladies liées à la fatigue constatées dans cette catégorie de travailleurs.»

prestées. Pour Stepstone, - 50% des heures supplémentaires ne sont pas payées; - 30% des travailleurs bénéficient d’une compensation et/ou des jours de congés à utiliser pour les heures supplémentaires prestées; - 10% voient leurs heures supplémentaires payées; - 11% restant ne font jamais d’heures supplémentaires. La question du contrôle des heures supplémentaires se pose surtout là où il n’y a pas de système de pointage.

Les CDD

En 2014 on comptait 311.309 contrats à durée déterminée.

Travail à temps partiel selon le motif (2014) Motivation (% de travailleurs à temps partiel) (Pré)pension (a)

1,3%

Ne trouve pas d’emploi à temps plein

9,9%

D’un temps plein à un temps partiel suite à la situation économique de l’entreprise

0,7%

En complément d’un autre emploi à temps partiel

3,9%

Combine formation et emploi à temps partiel L’emploi souhaité n’est offert qu’à temps partiel Raison de santé

3,2% 15,6% 6%

Pour raisons professionnelles (ambiance ou conditions de travail, stress, harcèlement…)

0,6%

Pour s’occuper de la garde des enfants

21,3%

- les services de soins adaptés pour les enfants ou/et les personnes dépendantes ne sont pas disponibles ou accessibles

3,1%

- vous voulez prendre à charge vous-même l’accueil d’enfants ou d’autres personnes dépendantes

15%

- autres raisons

3.2%

Autres motifs d’ordre personnel ou familial Ne souhaite pas un emploi à temps plein

25,8% 7,9%

Source : Statbel.

On constate une légère baisse du pourcentage de femmes à temps partiel ces dernières années. Il faut probablement y voir les effets des restrictions qui ont touché le crédittemps, notamment le crédit-temps dit à tort «sans motif» parce qu’il est en dehors des cas de figure prévus (soins à un enfant, parent, palliatifs, formation). Très majoritairement involontaire Si on se penche sur les motifs qui poussent les femmes principalement à travailler ) temps partiel, on voit que le temps partiel clairement volontaire ne représente que 7,9% des cas.

Derrière tous les autres cas de figure, il y a une contrainte, qu’elle soit liée à la situation ou aux exigences de l’entreprise ou à la vie privée.

> CE-CPPT-DS

Les temps partiels malmenés Les travailleurs à temps partiel sont les mal aimés du Gouvernement Michel. En tout cas ceux qui touchent une allocation soit au titre du crédit-temps, soit un complément du chômage. Pour ce qui concerne les crédit-temps, le gouvernement a supprimé l’allocation pour le crédit-temps «sans motif». Pour ceux qui touchent un complément du chômage, à savoir 64.700 (chiffre 2014), le gouvernement réduit le montant de l’allocation de garantie de revenu et décidé de réduire encore cette allocation de moitié après deux ans de chômage/travail à temps partiel.

> NOUVEAU

Les flexi-jobs Depuis le 1er décembre 2015, une réglementation taillée sur mesure pour le secteur horeca (hôtels, restaurants, cafés) est entrée en vigueur. Les emplois qu’autorise cette réglementation portent le nom évocateur de «flexi-jobs». Un flexi-job est une occupation supplémentaire d’un travailleur exerçant déjà au moins un emploi à 4/5e chez un autre employeur (ou chez plusieurs employeurs pris ensemble). Cette mesure est destinée à faciliter l’embauche de travailleurs à temps partiel dans l’horeca pour compléter l’horaire d’un travailleurs à temps partiel chez un autre employeur. «Une occupation dans le cadre d’un

flexi-job est possible lorsque le travailleur salarié concerné a déjà chez un ou plusieurs autre(s) employeur(s) une occupation qui est au minimum égale à 4/5e et pour autant que le travailleur salarié.» L’employeur n’est pas tenu de respecter les barèmes sectoriels. Mais

le flexi-salaire doit être au minimum de 8,82 euros par heure. Ce montant minimum est lié à l’indice des prix à la consommation. Le travailleur doit recevoir, avec son flexi-salaire, un flexi-pécule de vacances. Celuici est fixé à 7,67% du flexi-salaire. Cela signifie que les travailleurs en question ne reçoivent que le pécule de vacances simple et pas de pécule de vacances double En plus du flexi-salaire, les indemnités supplémentaires auxquelles les travailleurs ont droit en vertu des CCT doivent être payées. Il s’agit ici notamment de la prime pour le travail de nuit et le dimanche. Le salaire brut est payé en net. Le flexi-salaire et le flexi-pécule de vacances sont exonérés d’impôts (à partir de l’exercice d’imposition 2016). Pour l’employeur, le flexi-salaire et le flexi-pécule de vacances sont considérés comme des frais professionnels.

Que faire pour contrôler la flexibilité dans l’entreprise? 1. Réclamer des chiffres! Vous avez droit à obtenir de l’information (Bilan social, CCT 9., AR de 1973..), vérifiez si vous l’avez reçue. Sinon, exigez la et posez les questions suivantes: • Combien de CDD, • Quelle proportion de CDD/CDI, • Combien de travailleurs intérimaires, depuis combien de temps sont-ils dans l’entreprise? • Combien de sous-traitants? • Quelle entreprise fournit ces sous-traitants? • Pourquoi l’entreprise a-t-elle recours à cette flexibilité? • Pour combien de temps? • Quelles perspectives pour les travailleurs? • Que pouvez-vous faire pour améliorer la situation (la DS a aussi son mot à dire au niveau de l’intérim)? • Combien de travailleurs à temps partiel (H/F)? Il y a-t-il une possibilité d’augmenter son temps de travail? Si non, comment rendre ceci possible pour ceux/celles qui les souhaitent?

2. Des horaires! En tant que représentants des travailleurs, la loi prévoit que vous avez un pouvoir de décision sur les horaires de travail dans l’entreprise; impliquez-vous, vérifiez que ces horaires sont corrects et ne nuiront pas au bien-être des travailleurs dans l’entreprise (pauses, cadences, ...) avant de les approuver.

3. Et le stress? La nouvelle loi sur la prévention de la charge psychosociale au travail (compétence du CPPT) vous donne un levier pour améliorer l’organisation du travail dans l’entreprise (compétence du CE): faites en sorte d’établir un pont entre les représentants des deux organes et... la Délégation Syndicale (qui négocie les CCT) car... ensemble, vous êtes plus forts!

Pour plus d’informations: - notre brochure «Nouvelle règlementation sur les risques psychosociaux au travail » www.fgtb.be / publications/ brochures - le site du SPF Emploi, travail et concertation sociale sur le temps de travail: www.emploi.belgique.be /réglementation du travail/durée du travail et temps de repos. - A paraître (www.FGTB.be en mars 2016): «l’ABC du CE, l’ABC du CPPT, l’ABC du représentant des travailleurs»


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> UN PLAN «TRAVAIL FAISABLE» DANS LE TEXTILE

> POINT DE VUE

Quel bon gouvernement: il promet de meilleures pensions et en offre de pires

Progresser en dépit de mesures de pension nuisibles D’un côté, nous avons un gouvernement de droite qui décrète des mesures drastiques en matière de pension et de l’autre, pour faire passer la pilule, il prône le travail faisable. Il est évident que la Centrale générale-FGTB a une autre vision des choses. Elle poursuit son combat contre le démantèlement des droits de pension. Elle est favorable au travail faisable, mais pour toutes et tous, tout au long de la carrière et non pas juste pour faire passer la pilule, c’està-dire pour aider chacun à tenir suffisamment longtemps le coup. C’est cette même position qui est adoptée dans le secteur du textile où nous avons conclu un accord sur le travail faisable. Tout comme le secteur de la chimie, les syndicats et les employeurs de l’industrie du textile ont, dans le cadre du dernier accord sectoriel, convenu d’un plan visant à promouvoir le travail faisable. C’est là une très bonne chose. En effet, il est important pour les travailleurs de pouvoir exercer leur métier dans des conditions correctes, sûres et saines. L’employeur, lui aussi, y trouve naturellement son compte.

our savoir pourquoi notre syndicat a dit un non catégorique aux restrictions du droit de grève que les employeurs voulaient faire passer via le gentlemen’s agreement, il suffit de jeter un œil du côté de la réforme des pensions du gouvernement de droite. Vous comprendrez très vite pourquoi nous nous obstinons à défendre notre droit légitime de mener des actions et de protester.

P

Imaginez un peu que nous ne puissions pas nous opposer au démantèlement de nos droits à la pension en toute liberté. Il y a déjà l’augmentation invraisemblable de l’âge de la pension à 67 ans. Il y a déjà les restrictions insupportables des RCC, les anciennes prépensions. Nous savons que ces mesures rendront les travailleurs les plus vulnérables encore plus vulnérables. Nous parlons de «travailleurs», mais nous pourrions carrément parler de «travailleuses», car ce sont les femmes qui sont les plus touchées. N’oubliez pas que 90% des femmes verront le petit pourcent d’augmentation des pensions destiné à compenser les fortes hausses de TVA et d’accises leur passer sous le nez. Le poème de Charles Ducal présenté à l’occasion de la journée de la Femme sur la page ci-contre est vraiment justifié. Et ce n’est pas tout. A présent, le ministre des pensions Daniel Bacquelaine déboule avec de nouvelles réformes. Pire, il présente ses projets comme étant bons pour le social et bénéfiques. Il y aurait une pension minimale pour ceux qui ont travaillé au moins 20 ans à temps plein. Et le plafond salarial pour le calcul de la pension serait relevé. Si vous enrobez tout cela dans une communication fine et habile, ça a l’air bien. Fine et habile, ça veut dire qu’elle ne montre que le beau côté des choses. Mais que ressort-il? Une pension minimale après 20 ans de carrière, ce n’est pas une pension minimale mais une aumône de 508 euros. En outre, cette pension minimale ne prend pas en compte les périodes assimilées. Les temps partiels, les prépensionnés, les travailleurs licenciés et une fois de plus, surtout les femmes, resteront sur le carreau. Et quoi d’autre? La pension minimale ainsi que le relèvement du plafond seront financés avec les deniers des plus faibles. Puisque le but est de sabrer dans leurs périodes assimilées. Le principal groupe concerné, c’est une fois de plus les femmes. Celui qui a beaucoup recevra encore plus, celui qui a peu recevra encore moins. Ca, c’est la réforme des pensions de la coalition de droite. Ce sont les ambitions de ce gouvernement des riches. Quand on a compris ça, on sait pourquoi la liberté de mener des actions doit être défendue bec et ongles. (23 février 2016)

Robert Vertenueil Secrétaire général

Werner Van Heetvelde Président

Aide financière pour des projets valables Les entreprises de textile seront incitées à mettre des projets en place qu’elles pourront introduire auprès du centre de formation du

secteur, le Cefret, pour bénéficier d’une intervention financière égale à maximum 0,10% de la masse salariale de l’entreprise. Nos délégués syndicaux se retrouveront avec la direction de leur entreprise pour élaborer des projets concrets. Leurs plans pourront être introduits via une application en ligne. Cefret se chargera de l’indispensable accompagnement. Ces projets peuvent être très variés. Ainsi, il peut s’agir par exemple de formations pour un travail adapté et plus confortable, de réduire le stress du travail, d’un accompagnement médical ad hoc et de mesures destinées à éviter la surcharge de travail, d’adaptations du poste

de travail et de modifications au régime de travail.

Pour tous les travailleurs, jeunes et moins jeunes Il va de soi que ce plan visant le travail faisable ne signifie nullement que notre organisation syndicale renonce à son combat contre l’allongement des carrières. Bien au contraire. Nous restons opposés à la mise en place de barrières supplémentaires pour accéder à la prépension et à l’allongement de la carrière jusqu’à 67 ans. En effet, la pression au travail est déjà suffisamment élevée aujourd’hui et les nouvelles mesures draconiennes en matière de pension l’intensifient encore. Parallèlement à notre résistance face au démantèlement des droits de pension, des initiatives en matière de travail faisable sont d’une importance capitale. Il faut que ce soit soutenable et vivable pour tous les travailleurs, jeunes et moins jeunes. C’est là une priorité pour les délégués FGTB dans les entreprises de textile. Il faut arriver à mieux concilier vie privée et professionnelle. En outre, notre combat pour sauvegarder l’accès à la prépension et pour une réduction du temps de travail se poursuit inlassablement.

> NÉGOCIATIONS DIFFICILES DANS LES ETA

85 euros par an, le prix de la flexibilité? Les négociations pour une nouvelle CCT dans le secteur des Entreprises de Travail Adaptés, les ETA, sont difficiles. Les employeurs tentent de conditionner une augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs à une augmentation de leur flexibilité. Pour la Centrale Générale-FGTB, c’est inconcevable. Cela reviendrait à renier l’essence même du secteur qui, ne l’oublions pas, a pour premier objectif de donner aux travailleurs souffrant d’un handicap un travail adapté à leurs possibilités. es négociations se déroulent dans le cadre déjà très strict imposé par le gouvernement. Malgré tout, après d’âpres négociations, nous sommes parvenus à obtenir une augmentation de 0,65 %. Les employeurs veulent l’attribuer à la prime de fin d’année, soit plus ou moins 85e net par an. bien, sauf que c’est un cadeau empoisonné. Pourquoi un cadeau empoisonné ? Les employeurs veulent associer la hausse de la prime de fin d’année à une ouverture à la petite flexibilité. Ce que veulent les employeurs, c’est une convention sectorielle qui autorise 9 heures de travail par jour et 45 heures par semaine, dans une CCT sectorielle, comme ça

L

ils évitent la concertation au sein des entreprises avec les délégués ou les permanents, au cas par cas. Or, c’est une question qui relève des entreprises et de leur situation spécifique. Cela ne doit pas se régler par une CCT sectorielle généralisée. Un comble quand on sait qu’il s’agit d’un secteur à vocation sociale. Déjà avec 7h36 par jour, ce n’est pas évident pour certains, mais si en plus demain on leur demande de prester 9 heures, cela risque de susciter une grande détresse chez les travailleurs les plus fragiles.

Dumping social En clair, accepter la flexibilité demandée par les patrons, c’est ouvrir la porte aux pires dérives, même celles des horaires coupés. D’autant plus que nous sommes actuellement confrontés à un autre phénomène: le dumping social à l’encontre des entreprises de nettoyage. En clair, certaines ETA tentent de s’accaparer certains contrats de nettoyage, notamment avec les administrations wallonnes. Evidemment, il s’agit purement et simplement d’une concurrence déloyale vu que les salaires des travailleurs des ETA sont financés à 50 % par le gouvernement wallon, ils sont nettement plus compétitifs que ceux du nettoyage. Ce que nous voulons, c’est œuvrer pour la personne handicapée, en respectant ses besoins et tout en respectant l’emploi existant. Or, l’offre des employeurs ferait non seulement du tort aux travailleurs des ETA, mais aussi à ceux du nettoyage. Aujourd’hui, le choix est clair: accepter l’offre des employeurs, c’est considérer que la flexibilité des travailleurs des ETA vaut 85e par an! Une aubaine pour les employeurs, un désastre pour les travailleurs les plus fragiles.


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Le 8 mars, c’est la journée internationale de la Femme. Le poète Charles Ducal nous a écrit

« Je suis déléguée syndicale grâce à mon désir de justice. Je veux défendre les gens qui ne peuvent pas toujours le faire eux-mêmes. En tant que femme, je dois prouver deux fois plus que les hommes ce que je vaux, mais je le fais. »

« Les nettoyeuses sont obligées de demander un crédit temps ou un mi-temps parce qu’il n’y a pas assez de crèches. Ou alors, elles sont trop chères ou les heures d’ouverture ne sont pas adaptées. Certaines doivent même abandonner leur travail. »

Mumtara

Fatima

un poème pour cette occasion. Nous lui avons demandé de s’inspirer d’une petite vidéo dans laquelle des femmes témoignent sur leur travail, leur situation familiale ou encore leur engagement pour le droit des femmes. Vous trouverez ci-dessous quelques-unes de leurs citations. Le film est disponible en ligne sur notre site www.accg.be g . ‘Fleurs rouges’ met clairement l’accent sur le fait que le travail des femmes est trop souvent méprisé. Personne, « là-haut où l’on vit dans l’opulence » ne se demande « combien un dos peut porter». Mais si nous unissons nos forces, “en haut n’entendraient-ils pas qu’en bas ça ne marche plus de cette façon?” Charles Ducal est un de nos poètes contemporains les plus connus. Ces deux dernières années, il a publié en tant que Poète national un certain nombre de poèmes particulièrement forts sur la lutte pour la justice sociale. De sa plume affutée, Charles Ducal exprime son engagement à gauche. ‘Rode Bloemen’ est le titre original de ce poème qui a été traduit par Danielle Losman.

Fleurs rouges Charles Ducal (traduction de Danielle Losman)

Réduite à un tablier, un torchon, un clavier, il va de soi bien sûr qu’elle fonctionne aussi sans nom, sans visage, jusqu’à l’usure, la mise hors d’usage : scanne le prix, borde le lit d’hôpital, se courbe vers le sol. Elle n’a rien des fleurs qui chacune pour soi s’approprient le soleil, sa besogne est un chant qui n’exalte pas, ne s’envole pas dans la lumière là-haut où l’on vit dans l’opulence, où personne ne demande combien un dos peut porter ou ce qu’un vieux torchon pioche dans la pension. Et si un jour tous les torchons et tous les tabliers, et toutes les caisses criaient à l’unisson, en haut n’entendraient-ils pas qu’en bas ça ne marche plus de cette façon, le jour où le torchon quitte le sol et traverse Bruxelles, brandi à bout de bras ?

« Je suis choquée quand j’entends que les multinationales ne paient que 1% d’impôt, alors que les travailleurs paient beaucoup plus. C’est inacceptable et on doit réagir. C’est révoltant et ça renforce ma combativité ! » Kenny vêtements. Ces boites doivent normalement peser 15 kilos mais en réalité, elles ute la journée. Ca se traduit par des problèmes d’articulations et des hernies. »

NÉGOCIATIONS SECTORIELLES UNE NOUVELLE CCT POUR LE SECTEUR DU NETTOYAGE Après de longues négociations, le secteur du nettoyage vient à son tour de conclure une nouvelle convention collective de travail pour les travailleurs du secteur. Malgré les limites imposées par le gouvernement, le pouvoir d’achat sera amélioré. C’est une priorité pour les travailleurs du secteur.

Augmentation de la prime RGPT La prime RGPT est octroyée aux travailleurs du nettoyage pour compenser le fait qu’ils n’ont pas accès à un réfectoire ou à des toilettes par exemple et qu’ils peuvent être amenés de ce fait à payer pour ces services. A partir du 1err janvier 2016, cette indemnité de 0,83 €

net accordée par jour presté est augmentée de 0,80 € net par jour presté, pour atteindre 1,63 € net par jour presté.

l’ancienne prépension, tous les systèmes possibles via la législation seront disponibles pour les travailleurs du secteur.

Depuis le 1err janvier 2016, l’intervention de l’employeur dans les frais de transports en commun publics est portée à 100 % de l’abonnement.

L’autre avancée concerne la formation syndicale. les délégués Désormais, auront droit à 12 jours de formation au lieu de 10.

En ce qui concerne le Régime avec Complément Chômage,

En outre , des groupes de travail seront constitués. Ils

aborderont le problème de la sous-traitance et celui de la reprise de personnel, deux enjeux de taille pour les travailleurs du secteur du nettoyage. Retrouvez cette CCT complète ainsi que toutes celles déjà conclues sur notre site www.accg.be g .


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MÉTAL

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> POINT DE VUE

«Merci patron!» Tu travailles en Belgique, Un fil conducteur discret relie la sortie en France du dernier film de François Ruffin , la manifestation contre le dumping organisée à Bruxelles par Eurofer et l’impasse de la concertation sociale sur l’évolution du droit de grève en Belgique. Ce trait d’union tient en une idée explosive : la peur a changé de camp! uffin et sa bande de Fakir ont monté un coup cinématographique de génie. Une arnaque dont la victime n’est autre que Bernard Arnault, milliardaire du luxe, expatrié fiscal en puissance et belge de papier refoulé. Mais il est avant tout le fossoyeur de l’emploi chez Boussac Saint-Frère, entreprise textile du nord dont il a délocalisé la production. Le dumping social, il sait ce que c’est. Le lien entre la désertification industrielle de Flixecourt et la fortune d’Arnault saute aux yeux. Avec l’aide du journaliste et de son équipe, avec l’appui d’une déléguée CGT, un couple de travailleurs virés, atteint par la fin de droit et dont l’habitation sera bientôt saisie par les créanciers, obtient un nouveau job grâce au milliardaire avec en prime une indemnité substantielle qui les sort de la dèche. Miracle? Non, fruit d’un chantage extraordinaire, d’une menace d’attentat… à l’image. La suite à l’écran. Que retenir? C’est du plus petit organe de presse, Fakir, que les sbires du milliardaires ont eu le plus la trouille. «Les minorités agissantes sont les plus dangereuses», lâche le négociateur filmé à son insu… Moralité, deux chômeurs en fin de droit, bien entourés, peuvent faire trembler la première fortune de France ! Les rupins ont les chocottes…

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Manif patronale Dumping toujours, les patrons de la sidérurgie viennent de découvrir qu’au bout de la logique mortifère qu’ils ont bénie depuis l’ouverture des frontières et la «mondialisation heureuse», ils seraient broyés aussi. C’était pas prévu. Alors, ils appellent les travailleurs au secours. Ils les convoquent dans la rue pour dénoncer la concurrence déloyale de la Chine. Ils sont prêts à payer les manifestants ! Nous, on mange pas de ce pain-là. L’idéologie néo-libérale est à bout de souffle. Ses solutions sont nos problèmes depuis 30 ans. La droite et les entreprises font semblant de ne pas le voir. Les patrons qui dénoncent les grévistes sur les autoroutes quand ils défendent leur salaire et leur pouvoir d’achat les appellent et les payent pour manifester… Cherchez l’erreur. On est tous sur le même bateau? En tous cas, ils se rendent soudain compte, là, qu’il coule et qu’il n’y a pas de bouée de sauvetage pour eux non plus…

Piquets interdits Dans le même temps, la FEB veut faire interdire le blocage des routes, des zonings et des infrastructures… Cherchez l’erreur, bis. La négociation sur les modalités nouvelles du droit de grève a échoué. Le patronat entendait mettre une pression maximale pour cadenasser tout rapport de force en vue de la prochaine négociation des salaires (saut d’index et négociations sur l’évolution des normes salariales). Le trouillomètre toujours… La «compétitivité salariale» a été largement rétablie; l’OCDE le dit. Il faut débattre de la compétitivité «actionnariale». En 2014, les quelque 150.000 entreprises de Wallonie et de Bruxelles, ont réalisé un bénéfice de 29,7 milliards ; elles ont pourtant distribué des dividendes pour… 31,6 milliards! Plus que leurs profits! Et elles n’ont consacré que 44,8 milliards d’investissements productifs. En 2014, la rémunération des propriétaires de ces entreprises a représenté ainsi… 54% de la masse salariale. Manifestement, c’est pas encore assez. «Ils» veulent plus. Dans ce contexte, toucher au droit de grève, pour le gouvernement fédéral, serait amorcer une bombe sociale. La FEB ne semble pas l’avoir compris… Les travailleurs sont prêts à l’expliquer.

Nico Cué Secrétaire général PS: Alors que «Merci Patron» a fait l’objet de tentatives de censure sur certains grands médias français (Europe 1 notamment), une mobilisation des réseaux sociaux produit l’effet inverse: une publicité d’enfer! Alors, décider d’aller voir ce documentaire, c’est déjà entrer en résistance.

tu paies tes cotisations sociales en Belgique! ’est de la problématique du dumping social que nous avons décidé de traiter cette semaine et nous avons rencontré, pour ce faire, 3 délégués dans nos fédérations provinciales du Hainaut-Namur, de Liège-Luxembourg et du Brabant. 3 délégués en prise avec exactement les mêmes problèmes, les mêmes dérives, les mêmes pressions et menaces sur le monde du travail.

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Constant Koumbounis représente la MWB de Liège-Luxembourg au sein du groupe ENGIE. Il relève 2 sources au problème du dumping social et dénonce avec force une pratique à laquelle il convient de mettre un terme d’urgence. Il pointe tout d’abord l’appétit sans cesse grandissant des actionnaires qui veulent toujours plus de bénéfices et pèsent de tout leur poids pour une réduction continuelle des coûts. De modération salariale en modération salariale, les entreprises sont arrivées au maximum de ce qu’elles pouvaient imposer en Belgique … alors pour atteindre leurs objectifs, elles n’hésitent plus à faire appel à la sous-traitance étrangère travaillant sous législation sociale minimaliste, et donc à des tarifs horaires hors concurrence, ici. Il s’en prend ensuite aux entreprises donneuses d’ordres, parfaitement au courant de cette pratique et qui exigent des prix «plus bas que bas» sachant que, pour s’aligner, les entreprises exécutantes devront faire appel aux services de sous-traitants étrangers. Il dénonce enfin les entreprises belges, qui utilisent la sous-traitance étrangère et qui, parallèlement, placent leurs propres travailleurs en chômage économique…

au sein de l’entreprise NIZET, nous parle d’entreprises dans le secteur des électriciens où 100% des travailleurs sur certains chantiers sont des «indépendants étrangers». Les devis rentrés par les entreprises qui font appel à de telles pratiques tablent sur une main-d’œuvre à 4 ou 5 euros de l’heure. Cela ne peut plus durer! Pour nos 3 délégués, il est plus qu’urgent de réfléchir à des mesures concrètes et de proposer un véritable plan d’avenir axé, entre autres, sur les piliers suivants: • Des contrôles accrus et plus pointus au sein des entreprises; • La mise en place de réglementations contraignantes à tous les niveaux: national, Benelux, européens et internationaux permettant par exemple, le libre accès aux bases de données reprenant les travailleurs, la limitation de la période de détachement à 6 mois, la limitation du nombre de sous-traitants …); • La création d’une instance de contrôle européenne; • La perception de la sécurité sociale (y compris les contributions au Fonds de sécurité d’existence) dans le pays où les activités sont exécutées. Se résigner et se taire? Jamais!

Laurent September MWB-FGTB Brabant - Nizet

Joseph Cuschera MWB-FGTB Hainaut-Namur - ENGIE

Constant Koumbounis MWB-FGTB Liège-Luxembourg – ENGIE

Pour Joseph Cuschera, représentant la MWB-FGTB chez ENGIE également pour la fédération du Hainaut-Namur, la transparence doit être totale. Il faut exiger dans nos organes de concertation : conseil d’entreprise et comité de prévention et de protection sur les lieux de travail d’avoir toute la lumière sur les conditions générales d’utilisation de main-d’oeuvre soustraitante. «Attention!», insiste-t-il, «pas seulement les conventions

entre les 2 parties dans le cadre d’un contrat qui les lie, il s’agit bien d’obtenir de la part de nos directions le canevas général de recours aux sous-traitants. Ce ne sera qu’alors qu’on pourra pousser plus loin le débat sur l’attitude citoyenne qu’il convient d’adopter ainsi que sur les mêmes droits à appliquer pour les travailleurs. Qu’ils soient engagés au sein de l’entreprise ou mis à disposition». Laurent September délégué Métallos FGTB Brabant et qui travaille

Les Métallos prennent à bras le corps la problématique du dumping social et de la sous-traitance dans leurs secteurs. Outre un séminaire consacré à ce sujet et organisé dans les prochains jours, ils sortent ce mois-ci un vade-mecum pour essayer d’y voir plus clair quant à nos droits face aux excès en tous genres. Plus d’infos auprès de votre délégué Métallos FGTB.


ALIMENTATION - HORECA - SERVICES

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HORVAL lance sa campagne pour les élections sociales Colloque organisé par le Centre Wallon de Formation Une victoire aux prochaines élections sociales est nécessaire pour continuer à défendre au mieux l’ensemble des travailleurs. Ce que le monde du travail perdra, il mettra des années à le récupérer: nous devons donc être prêts à combattre chaque attaque. Les combats doivent être menés ensemble: les interprofessionnelles et les centrales. Les combats à mener seront de longue durée et tout le monde doit rester mobilisé. Pas question de baisser les bras. La FGTB est le seul contre-pouvoir ; le seul à même de changer la donne.

rès de 300 délégués FGTB HORVAL se sont réunis ce 16 février dernier, à Mons, pour assister au 4ème colloque du Centre Wallon de Formation qui avait pour ambition cette année d’organiser un événement original pour lancer la campagne «élections sociales».

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Une pièce de théâtre comme outil de réflexion Pour la première fois dans l’histoire de la Centrale, les délégués étaient conviés à une représentation théâtrale. Les Universités Populaires du Théâtre présentaient en partenariat avec la FGTB-HORVAL la pièce «Kaiser» du jeune auteur Alexis Ragougneau, mise en scène par Jean-Claude Idée. Cette journée a été introduite par Michèle Duray, Secrétaire régionale CCMBW (Charleroi, Centre, Mons, Brabant wallon) et Présidente de l’IRWAHS (l’Interrégionale wallonne de la FGTB-HORVAL). Cette pièce qui raconte la vie des frères Kaiser fondateurs à la fin du 19ème siècle des abattoirs géants de Chicago, a rencontré un grand succès auprès des délégués. Ce sont ces immigrés allemands qui ont instauré le travail à la chaîne (bien avant Henri Ford). C’est Joseph Kaiser qui inventa le procédé selon lequel l’ouvrier reste debout, immobile et les carcasses d’animaux avancent vers lui, suspendues à un rail. Ces formes inédites de travail ont marqué le début d’une nouvelle condition ouvrière. Au travers de ce récit, le spectateur voit défiler les autres dimensions de la vie économique moderne: la délocalisation, la publicité ainsi que la création de chaînes de magasins franchisés. Toutes les dérives de la mondialisation, de la société de consommation de masse et du capitalisme sont développées dans cette pièce au travers des agissements des frères Kaiser.

Ce partenariat entre la FGTB HORVAL et les Universités Populaires du Théâtre fut une réussite. Les «UP-théâtre» ont comme crédo d’ouvrir la culture à tous et de réfléchir avec le public sur notre société et ses dérives.

Un après-midi pour se préparer aux luttes à venir L’après-midi de ce colloque était consacré à la présentation de deux vidéos réalisées par HORVAL. Le premier film montrait les délégués HORVAL dans les nombreuses actions menées ces derniers mois. Sans langues de bois, lors de manifestations ou d’actions de grève, les délégués HORVAL disent tout le bien qu’ils pensent de la politique menée par le gouvernement Michel (ce film peut être visionné sur le site www.horval.be). La seconde vidéo mettait en lumière l’importance de la solidarité entre les générations au sein de notre Centrale et au sein du mouvement syndical dans son ensemble. Des délégués membres des commissions jeunes et pensionnésprépensionnés livraient leur témoignage sur l’engagement syndical. Ces deux vidéos ont servi d’introduction aux prises de parole du Secrétaire fédéral de la FGTB JeanFrançois Tamellini et du Co-Président de la FGTB HORVAL, Tangui Cornu. Notre Co-Président a souhaité rappeler que face à un patronat particulièrement agressif renforcé par un gouvernement de droite, la présence syndicale est d’autant plus importante dans les entreprises. Là où ils se trouvent, les délégués FGTB HORVAL doivent mener des combats souvent difficiles pour que les acquis sociaux du monde du travail ne partent pas en fumée.

Le Secrétaire fédéral de la FGTB, Jean-François Tamellini, a insisté sur l’importance du rôle de délégué. Cinq thèmes ont été retenus par la FGTB fédérale pour la campagne des élections sociales 2016: conciliation vie privée/vie professionnelle; la santé et la sécurité au travail; la pénibilité; le pouvoir d’achat et la flexibilisation à outrance. Ces thèmes sont autant de leviers d’actions des délégués. Par leur vigilance et leur combat au sein des entreprises, ils sauront mener la résistance. La FGTB est le seul syndicat qui se bat pour une transformation radicale de la société. Le bilan de ce gouvernement est épouvantable. Les chiffres de l’espérance de vie en bonne santé font froid dans le dos: 18 années de différence entre les hommes riches et pauvres et la différence grimpe à 25 ans pour les femmes. Cette transformation nécessaire de la société, nous y arriverons seulement si nous sommes forts dans les entreprises et que nous gagnons les élections. Nous devons reprendre la main sur les valeurs que nous défendons. A l’unisson, Tangui Cornu et JeanFrançois Tamellini ont rappelé que la FGTB est un syndicat de combat

«Je vous remercie d’être militants syndicaux» JeanClaude IDEE, fondateur des université populaire du Théâtre Nous nous devions de terminer cet article par une phrase prononcée par Jean-Claude Idée (fondateur des Universités Populaires du Théâtre et metteur en scène de la pièce) lors du débat avec les délégués: « Je vous remercie d’être militants syndicaux ». A moins de trois mois des élections sociales, il n’y a pas de meilleure formule pour motiver l’ensemble des militants qui défendront les couleurs de la FGTB!

TU FAIS LA DIFFÉRENCE Fais-toi entendre et sois candidat pour les élections sociales 2016. Tout le monde peut être candidat, il suffit de vouloir s’engager pour les collègues et discuter avec l’employeur. Comme délégué, tu auras la possibilité d’être actif sur beaucoup de terrains au sein de ton entreprise. Et le mieux de tout? Tu n’es pas seul: le travail syndical est un travail en équipe. Contactez votre section régionale ou présentez votre candidature via le site web: horval2016.be

FGTB HORVAL engage un collaborateur pour assister le Secrétariat fédéral (f/h) La fonction: • collaborer avec le Secrétariat fédéral • suivre et soutenir le travail syndical et sectoriel • analyser le cadre légal et les accords ainsi que leurs conséquences sur les travailleurs • communiquer avec nos sections régionales • suivre l’actualité syndicale • organiser des réunions, journées d’études, actions syndicales et des campagnes.

Votre profil: • vous avez un diplôme au minimum de l’enseignement supérieur à orientation socio-juridique • bonne connaissance du néerlandais • bonne maîtrise de Windows/Office • vous êtes disposé(e) à vous engager activement dans une organisation syndicale socialiste • vous avez un intérêt marqué pour les questions socio-politiques • vous êtes capable de travailler de manière autonome mais vous savez aussi travailler en équipe • vous êtes organisé(e) et respectez les deadlines • vous pouvez gérer une charge importante de travail • vous avez de bonnes aptitudes communicationnelles (écrites et orales).

Nous offrons: un contrat à durée indéterminée, un salaire attractif assorti d’avantages extra-légaux.

Intéressé(e)? Envoyez- nous votre curriculum vitae et votre lettre de motivation pour le 25 mars 2016 au plus tard par e-mail à marleen.eeckhoudt@ horval.be ou par courrier à FGTB-HORVAL à l’attention du CoPrésident, Tangui CORNU, rue des Alexiens, 18 – 1000 Bruxelles.


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°?? • 00 MOIS 2000

> POINT DE VUE DÉMOCRATIE SOCIALE! Le «jour X» est désormais passé dans toutes les entreprises où des élections sont organisées. Le nombre de mandats et leur répartition entre les différents collèges électoraux sont maintenant connus et nous abordons à présent la dernière ligne droite avant le jour des élections en mai. Les listes de candidats doivent être introduites au plus tard entre le 15 et le 28 mars (si les élections se tiennent respectivement le 9 ou le 22 mai). Nous remercions et félicitons d’ores et déjà tous les candidats qui ont choisi les listes du SETCa/ FGTB. Ils ont fait le bon choix!

DÉMOCRATIE SOCIALE POUR 2 TRAVAILLEURS SUR 3! Lors de ces élections, un CCPT sera élu dans 6.600 entreprises et un CE dans 3.800. Plus de 100.000 candidats se présenteront sur les listes des différents syndicats. Il s’agit de l’expression d’un droit fondamental des travailleurs, le droit d’être représenté par des délégués élus. Voilà ce que signifie la démocratie sociale dans les entreprises et dans notre modèle social. Nous ne pouvons toutefois oublier qu’1 travailleur sur 3 dans notre pays est encore privé de ce droit démocratique fondamental. En effet, sur les 3 millions de travailleurs des secteurs privés, 1 million environ sont occupés dans des entreprises de moins de 50 travailleurs. Dans ces entreprises, il n’y a ni élections sociales, ni droit à une délégation syndicale ! Nous voulons rappeler ces faits aussi aux organisations patronales et aux politiques, d’autant plus à présent que des voix s’élèvent pour s’attaquer au soi-disant pouvoir syndical. «Pouvoir syndical», qui se limite toutefois au recours au droit fondamental pour les travailleurs à s’organiser et à pouvoir se défendre collectivement.

ACCENT: UN SIGNE D’ARROGANCE! Lors des élections sociales, nous sommes chaque fois confrontés à des employeurs qui mettent tout en œuvre pour faire obstacle au droit démocratique à des élections sociales. Cette fois aussi, nous constatons que les candidats potentiels sont découragés, intimidés, voire licenciés dans certaines entreprises. Nous ne voulons pas généraliser, mais nous ne pouvons que le constater, une fois de plus. Les agissements actuels de l’agence d’intérim Accent sont tout de même d’un autre calibre: offrir des avantages supplémentaires (smartphone et jour de congé) aux travailleurs s’il n’y a pas de candidats aux élections sociales. Nous pensions que de telles méthodes appartenaient au passé ou que seuls des régimes non démocratiques (lisez «autoritaires») y avaient recours. Nous combattrons ce genre de méthodes par tous les moyens. Il est demandé à nos délégués des entreprises travaillant avec Accent comme agence d’intérim d’interpeller leur employeur sur cette collaboration. Nous soutenons également les initiatives au niveau politique pour que de telles pratiques soient légalement impossibles à l’avenir.

LES DROITS SYNDICAUX SONT ESSENTIELS DANS UNE DÉMOCRATIE! Force est de constater qu’une régression des droits syndicaux est apparemment considérée comme normale dans d’autres pays européens. Pensons par exemple au projet de loi sur les syndicats («Trade Union Bill») au Royaume-Uni, au retour en arrière du droit de parole des syndicats en Finlande ou encore aux tentatives espagnoles de poursuivre pénalement les militants syndicaux. Nous ne laisserons pas la Belgique emprunter la même voie. Nous n’accepterons pas que l’on profite et abuse de l’échec de la concertation sur le «Gentlemen’s agreement» la semaine passée pour remettre en question le droit de grève. Le droit de grève, en ce compris le droit d’organiser des piquets de grève, constitue par ailleurs un droit fondamental reposant sur des règles européennes et internationales. Une démocratie repose sur des droits politiques pour tous les citoyens, mais aussi sur des droits sociaux pour tous les travailleurs, y compris le droit d’être représenté dans les entreprises par des délégués que l’on a élu. Elle repose également sur le droit pour les travailleurs de pouvoir recourir à tous les moyens légitimes et légaux pour sauvegarder et améliorer leurs droits sociaux et économiques.

Lancement du fonds de formation pour les professions libérales (CP 336) «La formation élargit votre horizon» En 2016, les partenaires sociaux de la commission paritaire 336 lancent Liberform, le centre de formation du secteur des professions libérales. Syndicats et employeurs confirment ce faisant l’importance qu’ils attachent à la formation des travailleurs. La création de Liberform et l’offre de formation organisée par ce dernier s’inscrivent dans le cadre des accords sectoriels entre syndicats et employeurs. Liberform a pour principale mission de faire en sorte que le travailleur pourra suivre des formations qui lui permettront d’exercer sa fonction convenablement, voire encore mieux. Vous trouverez sur le site web www.liberform.be, sous «offre de formation», les formations que vous pouvez suivre et qui ne coûtent pas le moindre euro à l’employeur. En effet, les frais de formation sont supportés par les contributions solidarisées de tous les employeurs du secteur. Si, sur votre demande ou celle de votre employeur, vous suivez une formation précise, payée par votre employeur, auprès d’un autre organisme de formation que Liberform, votre employeur peut également obtenir une prime de formation. Le site web de Liberform vous donne également des informations générales à propos du secteur dans lequel vous travaillez. Liberform a conclu des accords de collaboration avec le Forem, Actiris et le VDAB. Une collaboration est également en place avec le Cefora (le centre de formation de la commission paritaire auxiliaire pour employés) pour l’offre de formation sectorielle. En outre, en vous inscrivant à la newsletter par le biais du site web, vous recevrez toutes les informations pertinentes en temps opportun. Envie d’en savoir plus à propos de vos droits et des possibilités de formation? N’hésitez pas à prendre contact avec le secrétaire SETCa de votre section régionale.

AMP : le groupe Bpost a récemment signé un accord pour la reprise des activités de Lagardère Travel Retail en Belgique, incarnées par les marques Press Shop et Relay. La direction voit dans cette décision l’opportunité de poursuivre sa stratégie de diversification et de croissance. Les syndicats restent vigilants et attendent plus d’informations concernant les modalités pratiques pour l’avenir. . H&M – fermeture du centre logistique de Puurs: La direction a annoncé vouloir fermer le site de Puurs et rassembler ses activités à Ghlin. Environ 160 emplois sont menacés. Après avoir tenu plusieurs actions de grève, un accord social a finalement pu être conclu.

Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETCa

Erwin De Deyn, Président du SETCa

Albert Heijn et Delhaize doivent vendre des magasins – Curieuse et étonnante nouvelle concernant la fusion prévue des deux chaînes de grands-magasins. Les entreprises seraient contraintes par l’Autorité belge de la Concurrence de vendre des magasins à la concurrence. Dans le cas contraire, elles occuperaient une position trop dominante sur le marché. Le SETCa condamne cette façon de faire. Les travailleurs n’ont en effet nullement été entendus dans cette affaire. Il n’y a également aucune précision sur la façon de procéder en pratique. Une décision définitive devrait suivre le 14 mars, mais le SETCa défendra déjà pleinement les intérêts du personnel.

Nora, Travailleuse à temps partiel (30h/sem) dans le commerce alimentaire Vit seule, avec un enfant «Je travaille depuis 23 ans pour la même enseigne. J’ai commencé par un 20h/ semaine, qui a ensuite évolué vers un 24 h/semaine, ensuite un 29h/semaine et enfin un 30h/semaine. J’ai la chance d’avoir un horaire fixe. Ce n’est pas le cas des collègues plus jeunes qui doivent souvent se contenter d’un contrat de 20 ou 24h/semaine maximum, avec des horaires qui fluctuent entre 8h et 20h du jeudi au samedi. Demain, avec des horaires connus seulement la veille, les gens n’auront plus de vie... Impossible de prévoir ni de s’organiser. Au niveau financier, les mois sont souvent justes. Il faut constamment calculer et c’est souvent difficile de s’octroyer un petit extra. On rame!»

Sara, Travailleuse à temps partiel (27h/sem) dans le commerce Vit seule, avec un enfant «Travailler à temps partiel, en étant célibataire avec un enfant, ce n’est franchement pas facile. Il faut concilier les horaires de boulot et l’organisation liée à l’éducation de son enfant. Quand mon fils était petit, j’ai ramé : une fois les horaires connus, il fallait s’adapter, contacter les proches, trouver une solution pour le faire garder, etc. Aujourd’hui, il a grandi, c’est donc plus facilement gérable. Dans mon entreprise, nous connaissons nos horaires un mois à l’avance. Si le gouvernement met ses plans à exécution, les conséquences seront terribles sur la vie des travailleurs du commerce. C’est un secteur où le temps partiel et les horaires variables sont largement répandus (chez nous, cela concerne près d’un tiers des travailleurs…). Certains de mes collègues sont en plus liés à une flexibilité géographique dans leur contrat. Imaginez l’incertitude dans laquelle ils vont se retrouver dans le futur! En tant que parent, on ne peut pas se laisser aller. Il faut tenir le coup mais c’est dur…»


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Travailleurs à temps partiel: vie privée menacée On le sait: être un travailleur à temps partiel n’est pas facile. Souvent considérés comme les ‘jokers’ des employeurs, beaucoup doivent jongler avec des contrats précaires, des horaires élastiques, ils peinent à maintenir l’équilibre fragile entre leur job et la vie de famille et à atteindre une rémunération digne de ce nom. Demain, le quotidien de ces travailleurs risque de se compliquer encore… Le gouvernement envisage en effet d’assouplir dangereusement les règles autour du travail à temps partiel. Des horaires dont on a connaissance uniquement la veille et la disparition du sursalaire pour les heures complémentaires: voilà le menu indigeste de ce projet de loi. Un projet de loi dangereux Après s’être attaqué l’an passé à la disponibilité des travailleurs à temps partiel sur le marché du travail, le Gouvernement s’attaque à présent aux règles qui entourent la protection de ces mêmes travailleurs. Pour le SETCa, les mesures envisagées sont inacceptables! Elles ne feront que précariser, déréguler et enfermer les travailleurs dans le temps partiel et dans un système qui laisse peu de marge pour s’en sortir et mener une vie ‘normale’. Pour tout savoir sur le contenu du projet de loi, rendez-vous sur www.setca.org Impossible en pratique de cumuler deux emplois. Impossible de concilier sereinement vie privée et vie professionnelle. Impossible de gérer sa vie de façon stable. Impossible de faire de vrais projets d’avenir. Impossible de ne pas avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Le SETCa dénonce… et vous informe! Pour montrer qu’il «respecte la concertation sociale», le gouvernement a demandé l’avis du CNT (conseil national du travail qui regroupe le banc patronal et syndical) sur ce dossier. Pour les employeurs, on peut se douter qu’il s’agit d’une aubaine puisque les mesures envisagées limitent considérablement l’encadrement du travail à temps partiel. Si l’avis au sein du CNT est divisé, le gouvernement reprendra

la main et décidera comme il l’entend. Une situation qui a comme un goût amer de «déjà-vu»… Il n’est pas question que les travailleurs à temps partiel soient à nouveau la cible! A travers ce projet de loi, le gouvernement veut toucher à l’un des aspects les plus précieux de la vie d’un travailleur: celui de l’équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle. En tant que SETCa, nous dénonçons ces mesures scandaleuses et mettrons tout en œuvre pour défendre, comme nous l’avons toujours fait, les droits et les intérêts de tous. Dans les prochaines semaines, nous lancerons une campagne visant à informer le grand public sur les plans du gouvernement et sur les dangers qui y sont liés.

Tous à Bruxelles le 02/03 prochain Le 02/03 prochain, nous vous invitons à nous rejoindre massivement avec vos enfants dès 14h à à Bruxelles. Si le gouvernement met ses plans à exécution, les conséquences seront désastreuses pour des milliers de travailleurs et de familles. Nous voulons rassembler petits et grands lors d’une aprèsmidi ludique (château gonflable, stand maquillage, animations avec ballons, etc.) pour faire entendre notre message. Venez nombreux! Plus d’infos sur www.setca.org

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Vanessa A travaillé chez Albert Heyn, avec un horaire variable. Maman seule, avec un enfant «Jusqu’il y a quelques années, je travaillais chez Albert Heyn. Avant ma grossesse avec un horaire fixe, mais ensuite, cela a changé subitement en un horaire variable. Je savais donc 2 semaines à l’avance quand je devais travailler (ndlr : dans les grand magasins, un délai d’avertissement de 2 semaines a été stipulé grâce à la concertation sociale, le minimum légal étant actuellement de 5 jours). En théorie, car il arrivait très souvent que mon horaire change au dernier moment.» «J’ai finalement dû arrêter de travailler car c’était totalement infaisable. Les crèches ne sont absolument pas adaptées à ces horaires, car elles fonctionnent avec des jours fixes, et des horaires qui ne sont pas adaptés au secteur du commerce. Mes parents ne pouvaient pas vraiment m’aider non plus, car eux aussi doivent travailler plus longtemps grâce à ce Gouvernement. C’était donc à chaque fois le parcours du combattant pour déposer mon fils quelque part. J’avais vraiment l’impression de devoir le «jeter» tout bonnement chez une amie.» «Quand je lis ce que le Gouvernement envisage, je me demande dans quel monde surréaliste ces politiques vivent en fait ! Cela reviendrait à avoir 24 heures pour régler la garde de son enfant. Ce n’est simplement pas possible! On dirait qu’ils veulent pousser les travailleurs dans la misère. Vous vous doutez bien que les employeurs en abuseront sur le terrain. Je suis vraiment fâchée! Ils feraient bien de s’atteler à un dispositif de garde d’enfants payable et accessible plutôt que d’inventer des règles pour embêter les gens.»

Viriginie, Educatrice à mi-temps dans le secteur du handicap. Vit en couple, avec un enfant. «Je suis passée de deux mi-temps à un seul. Aujourd’hui, je peine à retrouver des heures en complément via un autre job. Financièrement, c’est une situation compliquée et difficile à vivre au quotidien. Heureusement, j’ai la chance d’avoir un compagnon à mes côtés. Il m’épaule ! Je plains les travailleuses qui sont dans ma situation et qui sont seules avec des enfants. Avec un salaire qui oscille entre 900e et 1.000e selon les barèmes, c’est impossible de s’en sortir. Pour le moment, on se serre la ceinture et on arrive à joindre les deux bouts. Mon régime de travail me permet d’avoir du temps à consacrer à ma fille (c’est le côté positif des choses) mais il ne me permet pas de faire ce que je voudrais avec elle… L’argent manque et nous devons constamment faire des choix. Il n’y a pas de place pour des extras, des sorties, des loisirs, des activités, des petits plaisirs. C’est une situation «acceptable» un temps mais ce n’est pas faisable toute une vie. Je voudrais trouver des heures en complément mais je n’y parviens pas. Concrètement, mes horaires et leur incertitude ne me permettent pas d’être facilement disponible pour un autre employeur. C’est un cercle vicieux.»

DES DESSINS QUI EN DISENT LONG… , L ÉQUILIBRE VIE PRIVÉE/VIE PROFESSIONNELLE EST PRÉCIEUX !

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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°?? • 00 MOIS 2000

> ÉDITO

Pas question d’amputer nos moyens d’action es représentants des travailleurs et des employeurs au sein du Groupe des 10 n’ont pas pu trouver un accord sur une actualisation du gentlemen’s agreement sur le règlement des conflits collectifs. Nous avons été confrontés à un patronat désireux de démanteler le droit de grève, ce qui lui permettrait de brider le contrepouvoir des syndicats. Les employeurs n’étaient même pas disposés à prendre le moindre engagement visant à éviter ou à résoudre des conflits collectifs. Nous continuerons à nous opposer à toute tentative de quiconque d’amputer nos moyens d’action. Les acquis sociaux des travailleurs sont le fruit de la concertation sociale, mais aussi des actions syndicales. Nos moyens d’action renforcent notre pouvoir de négociation. Les amputer reviendrait à affaiblir la position des travailleurs et à renforcer les inégalités.

L

À l’initiative du Ministre de l’Emploi, les employeurs et les travailleurs ont planché ces 10 derniers mois sur une actualisation du gentlemen’s agreement. En tant que syndicats, nous étions demandeurs d’une telle actualisation car la droite manifestait l’intention de s’immiscer dans les accords conclus entre les partenaires sociaux. Quoique que puisse en dire la partie adverse, nous avons également fait des efforts en tant que syndicats pour trouver un compromis. Nous donnons la priorité absolue à la concertation. Nous étions disposés à examiner les procédures existantes de plus près avant de procéder à des actions collectives, et ce, tant sur le plan intersectoriel, sectoriel et des entreprises. Nous étions disposés à désigner des per-

sonnes de contact et, au besoin, à mettre sur pied des services d’ordre pour éviter au maximum les incidents. Nous avions l’intention de préciser les formes d’actions que nous désapprouvons explicitement comme le blocage des autoroutes… De leur côté, les employeurs, n’ont - à aucun moment - manifesté l’intention de prendre le moindre engagement supplémentaire pour éviter ou résoudre les conflits collectifs par la concertation. Dans les faits, la promesse faite dans le cadre du gentlemen’s agreement existant d’éviter des procédures juridiques n’a pas été respectée. Nos représentants sur le terrain sont encore trop souvent confrontés à des patrons qui invoquent des requêtes unilatérales et tentent de mettre fin à des actions syndicales à l’aide d’huissiers de justice. Sans parler des nombreux exemples d’employeurs qui ne font aucun effort pour résoudre les conflits via des procédures de conciliation, des patrons qui piétinent la concertation sociale, ou encore de ceux qui essaient de tenir les syndicats à l’écart par tous les moyens possibles. Accent Jobs est loin d’être un cas isolé. Toutefois, le gentlemen’s agreement était et reste un accord impliquant des efforts et des concessions des deux parties. Ces mêmes employeurs nous ont demandé d’amputer le droit de grève : en rendant impossible les piquets de grève (filtrants) au niveau des infrastructures portuaires, des zonings industriels, des entreprises chimiques (sous statut Seveso), des lignes de train/tram/bus, des routes, en permet-

tant à des intérimaires de reprendre le travail des grévistes, en permettant que les personnes de contact du côté syndical soient sanctionnées en cas de dérives et en essayant ainsi, de façon indirecte, de reporter la responsabilité sur le dos des syndicats. Ce qui nous révolte le plus, c’est le climat qui a été créé et l’image de hooligans que ces mêmes employeurs ont donné de nous. Nous ne pouvons pas nous défaire de l’impression que les employeurs jouent un double jeu. Ce n’est pas un hasard si l’Open VLD dépose, pendant la concertation, des propositions de loi reprenant mot à mot les arguments des employeurs.

La négociation quand c’est possible En ce qui nous concerne, nous avons toujours privilégié la négociation quand c’est possible. C’est par elle que nous avons pu conclure dans tous les secteurs des conventions collectives de travail qui fondent notre droit du travail tout en ménageant les intérêts des employeurs.

Au besoin, nous continuerons avec les cadres et accords existants. Car pour ceux qui l’auraient oublié, le gentlemen’s agreement de 2002 reste en vigueur comme d’ailleurs beaucoup d’autres accords (prestations en temps de paix sociale, règles du jeu sectorielles…). Les politiciens qui crient le plus fort, cherchent à exacerber les tensions. Ils ne veulent pas de solutions négociées et c’est justement pour cette raison qu’ils crient si fort. Nous tenons cependant à rappeler que le droit de grève, en ce compris les piquets, est un droit fondamental consacré par le droit international. Que l’une des premières mesures prises par les régimes totalitaires – après la prise du centre du pouvoir et des moyens de communication, a toujours été de suspendre le droit de grève et d’association et que sans les grèves, nous n’aurions même pas le suffrage universel…

Et un cran au-dessus, nous avons pu conclure quelques accords avec les employeurs au sein du Groupe des Dix, qui - compromis oblige - ne nous enchantent pas tous mais ont le mérite d’améliorer des projets du Gouvernement beaucoup moins favorables aux travailleurs. En tant que FGTB, nous restons disposés à poursuivre le dialogue dans un climat de sérénité et d’équilibre. Il faut dans tous les

Prudent au volant ? Félicitations !

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cas que ceci reste de l’ordre de la concertation sociale entre les employeurs et les travailleurs.

Rudy De Leeuw Président

Marc Goblet Secrétaire général


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