La FENEPSY appelle le Conseil National de Pilotage des Agences Régionales de Santé à une réflexion sur la place des étudiants en psychologie dans la politique de santé mentale Mercredi 9 décembre 2015
Mme Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil National de Pilotage des Agences Régionales de Santé, Le 9 novembre dernier, les députés de l’Assemblée Nationale ont adopté l’article 13 de l’amendement n°AS350 reconnaissant les psychologues comme acteurs de la politique de santé mentale, intervenant dans les domaines des actions de prévention, de diagnostic, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale. Nous nous félicitons de cette reconnaissance accordée aux professionnels de la psychologie qui est une avancée décisive pour la profession. Pour autant, ce premier pas, salué par la FENEPSY, doit être complété par la mise en place d'une réflexion commune sur la reconnaissance du diplôme de psychologie, notamment sur la difficulté qu'éprouvent les étudiants à trouver un stage de fin d'étude. En effet, au vu de la Loi du 10 juillet 2014 tendant au développement, a l’encadrement des stages et a l’amélioration du statut des stagiaires et du décret d’application du 27 novembre 2014 relatif à l’encadrement des périodes de formation en milieu professionnel et des stages, la situation des étudiants en psychologie est compromise. L’augmentation de la gratification ainsi que son étendue à tous les établissements d'accueil des stagiaires, établissements publics et collectivités territoriales, principaux lieux de stages des étudiants en psychologie, accentuent les difficultés de financement par ces structures et, de fait, diminuent conséquentement les possibilités d’accueil des stagiaires. Le manque de considération des capacités de financement de ces dits établissements et du volume d’offre et de demande de stages engendre une situation ayant pour conséquence la mise en péril de la réalisation des 500 heures des stages nécessaires pour la validation de la formation en psychologie et l’obtention du titre. Ainsi, bien que cette évolution représente une simplification des droits et une avancée pour les stagiaires, elle augmente les obligations des établissements d’accueil et diminuent fortement les possibilités d’accueillir des étudiants en stage. À l’heure de la modernisation de la politique de santé mentale et de la reconnaissance des psychologues comme acteurs de celle-ci pour l’élaboration des projets territoriaux de santé mentale, nous souhaitons travailler avec vous sur une réflexion bilatérale afin que l’offre de stage soit cohérente avec la demande dans le respect du décret susnommé : • l’évaluation du nombre de stagiaires étudiants en psychologie effectuant leurs stages au sein des établissements du secteur public et médico-social ; • l’évaluation des fonds alloués au sein des Agences Régionales de Santé pour l’application de la gratification obligatoire. La volonté étant d’accorder plus de place et de crédit à la profession de psychologue, il est nécessaire de se soucier également de la formation des étudiants en psychologie. Il semble fondamental de proposer un accompagnement dans cette phase de professionnalisation qu’est la réalisation des 500 heures de stage obligatoire, si difficile d’accès. C’est pourquoi nous voulons engager un travail avec vous sur ce sujet. Nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de notre considération la plus distinguée.
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