FEMMES MAGAZINE 121

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Mensuel féminin - décembre 2011 - 3 € - n° 121

MAGAzINE LuxEMBOuRG

100 % luxembourgeois

lOVE IT Idées cadeaux reportage Noël vu par les photographes Beauté Rituels du Nord mode La plus belle pour les fêtes gourmandise Le saumon s’invite



sommaire

décembre 2011 - n°121

édité à 20 200 exemplaires contrôlés CIM

édito

Les femmes sur la toile

L’aventure des femmes pour les femmes continue. Et elle se teinte d’audace, d’innovation et d’avantgardisme, êtes-vous surprise? Complément idéal au papier, le site Internet éponyme offre d’infinies possibilités et surtout une interactivité extraordinaire. Les rubriques identiques, ne le sont qu’à travers leur intitulé ainsi la mode se décline au gré des défilés statiques ou en mouvement… Ce sera selon l’envie ou l’humeur. Découvrez vos rubriques favorites, nos astuces beauté et bienêtre, l’information devient exponentielle. Envie d’aller voir un spectacle? Notre section «Agenda» vous permet de découvrir tous les spectacles qui ont lieu au Luxembourg. Hélène, notre astrologue emblématique vous charmera, de vive voix elle vous offre votre horoscope journalier. Des news, des photos, des vidéos, www.femmesmagazine.lu est actualisé tous les jours. Vivant, il l’est, et le deviendra de plus en plus grâce à votre participation active, ce site c’est le vôtre n’hésitez pas à vous l’approprier. Excellente découverte!!!!! Maria Pietrangeli Retrouvez Femmes Magazine sur Facebook

Tendances

www.femmesmagazine.lu

06 Shopping Elle 08 Shopping Lui 12 Love It Idées Cadeaux 56 Trends 60 Mode 80 Zapping mode

Bien-être

90 Psycho Faut-il l’emmener faire des courses? 92 Vivre autrement Où en sont les véhicules électriques? 94 Beauté Rituels du Nord, la beauté venue du froid 98 Must Have 102 Test beauté Holiday Look by Yves Saint Laurent 103 Santé Cap sur les remèdes de grand-mère

Concrètement

45 En pratique Questions d’héritage ou l’héritage en question 48 Finance Faites de votre salon la prochaine star du cinéma! 50 Business Tablettes tactiles: a new way of work

Société

10 Confidences Julia Belova. Le piano pour raison d’être 24 Rencontre Jean-Michel Gaudron. Chroniques en marge du quotidien 26 Reportage Noël vu par les photographes 36 Reportage Noël au-delà de nos latitudes 42 Enquête Le cinéma d’animation: topographie express 54 Femmes d’ailleurs Vjosa Dobruna. Au nom de celles qui ont été violées, battues… 128 Inside

Tentations

106 Enfants Le jouet entre tradition et postmodernité 110 Sphère Déco L’art de recevoir fait son nid 113 Designer Romain Duclos fait danser l’immobile 114 Shopping Déco 116 Banc d’essai Le charme de l’arrogance 118 Gourmandises Le saumon s’invite 121 Concours 124 Évasion Prague, la Bohême en amoureux 130 Horoscope

Culture

82 Musique 86 Cinéma

84 Livres 88 Agenda




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10 | CONFIDENCES

JULIA BELOVA le piano Dominique Sander-Emram

Talentueuse, cultivée, délicieuse, les éloges se bousculent dans la bouche de ses amis et admirateurs lorsqu’ils évoquent cette jeune pianiste d’origine russe à la virtuosité éblouissante. Travailleuse acharnée, en quête permanente du doigté parfait, Julia Belova s’est forgé au fil des années une solide réputation. «Jouer est un bonheur», répète-t-elle à l’envi. L’écouter aussi. Julia, êtes-vous née dans une famille de musiciens?

Non, pas du tout. Je crois même que c’est parce je n’ai pas été élevée dans une famille au sens classique du terme que la musique a pris tellement de place dans ma vie. Peu après ma naissance j’ai été confiée à mes grands-parents car mes parents se sont séparés. Ma grand-mère est celle à qui je dois tout. Elle n’a jamais joué du piano mais elle a su détecter en moi cette passion. J’avais 6 ans lorsqu’elle m’a emmenée passer une audition auprès d’une école de musique. Depuis la musique est devenue mon horizon. Si jeune, vous aviez déjà l’amour de la musique?

En Russie, cela n’a rien d’étonnant qu’un jeune enfant soit déjà sensible à la musique. Elle y est enseignée de manière très naturelle. Ici, c’est totalement différent. L’enseignement passe impérativement par le solfège,

ce qui en décourage plus d’un. Lorsque je donne cours à mes élèves, je n’insiste pas sur les exercices mécaniques au piano car plus on est crispé, moins on sera en mesure de s’exprimer musicalement. J’essaie d’abord de leur apprendre à savourer la musique, comme cela a toujours été le cas pour moi. Trois fois par semaine, par des températures parfois glaciales (je suis née à Ishim, en Sibérie!), je prenais le bus et faisais un long trajet pour rejoindre l’école de musique. Vous étiez prête à beaucoup de sacrifices pour le piano?

Absolument. Au point de partir vivre seule à 14 ans à Ekaterinbourg pour suivre les cours du Collège Piotr Tchaïkovsky qui offrait un enseignement classique combiné à celui de la musique. Ma grand-mère m’avait loué un piano et j’en jouais pendant des heures. C’était un bonheur! Pour ne pas déranger les voisins le matin, je partais pour le collège afin de pouvoir m’entraîner pendant 2h dans l’auditorium, jusqu’au début des cours. J’ai caché à tout le monde que je vivais seule pour ne pas voir débarquer des camarades désireux de faire la fête chez moi. Je voulais me consacrer à ma passion, à rien d’autre. Je travaillais, encore et encore. Ma professeure, brillante au demeurant, n’était pas aussi disponible qu’elle aurait dû l’être. Je m’entraînais donc énormément toute seule. Cela s’est beaucoup mieux passé au Conservatoire! Vous avez fréquenté l’un des meilleurs, n’est-ce pas?

C’est vrai. Le Conservatoire National Supérieur de Musique de l’Oural Modest Moussorgsky était et reste l’un des quatre plus grands conservatoires d’Union soviétique. J’étais consciente de ma chance d’y être acceptée. J’ai été l’élève de Margarita Iaroslavtzeva, une extraordinaire pianiste qui avait suivi les cours du grand Heinrich Neuhaus, l’un des plus grands professeurs de piano de son temps. Célibataire, terriblement exigeante, ne vivant que pour la musique, elle se montrait souvent très dure avec ses élèves. Pour ma part, je l’ai adorée! Vous produisiez-vous souvent à l’étranger?

Lorsque j’ai fait mes études, la Russie n’était pas aussi ouverte que maintenant. C’est pourquoi ma carrière internationale a commencé assez tard. Mon premier récital important s’est fait avec l’Orchestre Philharmonique de Prague, dans la salle où Mozart avait lui-même


CONFIDENCES | 11

pour raison d’être joué de l’orgue! C‘était la première fois que je jouais avec un orchestre. Quelle expérience! J’avais 28 ans, un âge déjà avancé pour démarrer une carrière pianistique. Je me suis rattrapée par la suite et j’ai donné des concerts dans des grandes salles européennes, avec des orchestres philharmoniques de qualité. Pour les jeunes pianistes d’aujourd’hui, c’est différent; ils passent des concours internationaux et commencent leur carrière très tôt, sans maturité ni vraies connaissances. Pour accéder à des prix, ils jouent souvent le même morceau qu’ils ont répété à l’infini. Chez eux, la technicité prend parfois le pas sur le plaisir de jouer. Ce plaisir de jouer, il ne vous a jamais fait défaut?

Jamais. Il m’a toujours portée. La discipline personnelle aussi. C’est grâce à la combinaison des deux que j’ai pu faire un troisième cycle d’études approfondies sans même me laisser déconcentrer par la rencontre de celui qui allait devenir mon mari! Qu’est-ce qui vous pousse encore à travailler votre art?

C’est un besoin. Si je trouve un bon doigté dans un passage difficile, je n’ai pas perdu ma journée! Lors d’un concert, c’est autre chose. Il s’agit avant tout d’une communication, d’un partage. Il y a quelques années, je voulais me mettre en valeur en insistant sur la virtuosité. A présent, je suis convaincue que la virtuosité n’est qu’une étape vers la légèreté. Je suis d’accord avec le critique littéraire André Markowicz lorsqu’il dit: «La technique est là pour aider, puis elle doit se faire oublier. La technique est là pour vous sourire.» Quand on entend Horowitz, on le comprend. Mon répertoire s’est ainsi modifié. J’essaie de ne pas surcharger un programme de concert afin que la musique demeure un langage sans barrière. C’est la raison pour laquelle mon dernier CD, «Russian Dolls», est dédié aux enfants… Pourquoi avez-vous choisi de vivre au Luxembourg?

Par un heureux concours de circonstances. La société pour laquelle travaillait mon mari avait une succursale ici et il devait y travailler quelque temps. Le responsable de l’organisation des concerts à l’auditorium de la Banque de Luxembourg m’avait entendu jouer et m’a proposé de m’y produire. C’était un endroit merveilleux où j’avais assisté peu de temps auparavant à un concert donné par le grand

Grigory Sokolov. J’y ai finalement enregistré mon premier CD! Il fallait aussi convaincre mon mari de rester au Luxembourg. Comme il appréciait également le pays, cela ne fut pas très difficile! Vous avez enregistré il y a peu votre quatrième CD; qu’avez-vous actuellement au programme?

Des tas de choses qui m’enchantent! Ainsi, je travaille avec le basse Alexander Anisimov. Cet artiste russe a chanté dans les plus grands théâtres: La Scala, le Metropolitain, l’Opéra Bastille. L’accompagner est un réel bonheur. Avec la réouverture du Centre Culturel Russe, j’espère avoir l’occasion de renouer avec mes origines. Prochainement, à l’auditorium de la Banque de Luxembourg sera organisée une soirée où j’interprèterai les auteurs baroques italiens. Enfin, je prépare une série de concerts de Noël avec Voices Internationals, une chorale que j’accompagne au piano et qui représentera le Luxembourg au Festival de New York. Récemment j’ai découvert le jazz et je me suis inscrite au Conservatoire de Luxembourg pour apprendre l’improvisation. J’ai eu la chance d’y rencontrer un professeur extraordinaire.

J’aime

La joie de vivre et les fortes personnalités.

Je n’aime pas

La paresse.


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24 | RENCONTRE

© David Laurent-Wide | Julien Becker

Karine Sitarz

Jean-Michel Gaudron Chroniques

Côté public, côté privé, l’écriture est pour Jean-Michel Gaudron une passion. Journaliste, rédacteur en chef de paperJam depuis 2007, il fait aujourd’hui ses premiers pas en littérature avec la sortie de «Tourments». Rencontre matinale sur notes d’humour, en toute convivialité. Une fois n’est pas coutume. Habitué depuis des dizaines d’années à mener rondement ses interviews, JeanMichel Gaudron passe cette fois devant «le micro». La raison: il publie un 1er recueil de nouvelles. Un nouveau jalon dans sa vie de plume, alors qu’il vient de fêter ses 41 ans. Rien ne le prédestinait d’ailleurs vraiment au journalisme, si ce n’est son amour des mots depuis sa tendre jeunesse et les encouragements de sa mère et de sa prof de français au collège. A la littérature, il est venu tardivement, un peu par hasard, un peu par jeu. Le déclic: une visite, il y a 3 ans, chez son oncle qui venait de gagner un concours de nouvelles. L’idée fait son bonhomme de chemin. Et voilà Jean-Michel Gaudron qui s’inscrit à un concours lancé par la maison d’édition indépendante PGCOM (Aquitaine). Il est un des 10 lauréats… sa nouvelle, «La porte», est publiée en 2009 dans l’ouvrage collectif «Voyages aux frontières du réel».

Encouragé, il continue d’écrire, participe à des concours, contacte d’autres maisons d’éditions. Mais pas facile en France pour un jeune auteur de publier des nouvelles! 2 ans plus tard, une vingtaine de textes dans ses tiroirs, Jean-Michel Gaudron relance PGCOM. Parallèlement, Franck Lamaison, autre lauréat de «Voyages aux frontières du réel», faisait la même démarche. Et c’est finalement en début d’année que le projet prendra forme, la maison d’édition ayant mis en relation les 2 auteurs pour tricoter un ouvrage commun. En ressort «Tourments»*, recueil de 20 nouvelles (10 de chaque auteur) qui révèlent une même approche. Fil rouge: «jamais de happy end, une issue négative sinon fatale». Aussi différentes les unes que les autres, les nouvelles de JeanMichel Gaudron se présentent comme autant de petites chroniques «ancrées dans la vie courante». Des histoires familières qui pourraient arriver à tout un chacun, avec au final un événement imprévu qui fait que tout à coup la vie bascule. «Il n’y a pas de référence à des lieux précis, les histoires peuvent être transposées d’un lieu à l’autre» souligne Jean-Michel Gaudron. Légères, graves ou drôles, les nouvelles véhiculent les valeurs humanistes de leur auteur, comme dans «Polychrome», «Enraciné» ou «Le vestiaire». Son style? Il se présente lui-même comme «un obsédé textuel» et se dit «assez bavard de la plume». Il aime les mots, joue avec, mais toujours avec précision («utiliser le bon mot au bon endroit, parfois une simple virgule peut changer le sens d’une phrase») et une certaine rigueur qu’il associe volontiers à ses études scientifiques («6 ans de physique-chimie, incontestablement ça donne une logique dans la réflexion et ça structure les pensées»). Quant à sa concision, elle lui vient du journalisme. Par contre, peu de croisements entre son travail professionnel et ses nouvelles. «Le monde économique et financier n’est pas spécialement source de choses étonnantes, ça reste assez carré». Le quotidien l’inspire, une phrase ou une idée glanée aux hasards de la vie… Jean-Michel Gaudron a définitivement choisi la nouvelle, «un format plus naturel pour moi», comparant le roman à un marathon, la nouvelle à un sprint. Il en connaît d’ailleurs un rayon en matière de sport. Une passion qu’il cultive depuis longtemps (le foot et le badminton), un terrain qu’il a eu la chance de fouler pendant 10 ans en tant que jour-


RENCONTRE | 25

en marge du quotidien naliste (pour «L’Equipe» notamment) et qu’on retrouve aujourd’hui dans «Tourments» à travers la nouvelle «99 yards». L’écriture reste pour Jean-Michel Gaudron avant tout un plaisir et un loisir. Il écrit sans contrainte ni pression, à un rythme irrégulier, surtout pendant les vacances. «Une belle récréation pour l’esprit, les articles économiques et financiers autorisent très peu de liberté. Pouvoir de temps en temps, écrire ce que l’on veut comme on veut, c’est le bonheur. Si je devais être privé d’écriture, quelle qu’elle soit, je serais très malheureux». De musique aussi d’ailleurs. Il aime «écrire en musique». Ses goûts sont éclectiques: du rock au classique en passant par la chanson d’auteur. Ses derniers concerts: Thiéfaine à Bercy et Santana à la Rockhal… Si Jean-Michel Gaudron a peu parcouru le monde, en revanche il n’a cessé de déménager. Surtout pendant l’enfance au gré des déplacements de son père, militaire. Né à Trèves, il a quitté la ville à 2 ans et demi («pas de souvenir, pas de nostalgie») pour sillonner la France. En 1987, après 7 déménagements, il est de retour dans la Grande Région. A Metz pour ses études et, en parallèle, faire ses 1ères armes dans le journalisme (sur le terrain, exclusivement). «J’ai eu de la chance de piger pour l’Est Républicain, à l’époque un petit bureau. Il y avait plein de choses à faire, j’ai vite progressé, travaillé pour la locale et les sports». De pige en pige, tout s’enchaîne et Jean-Michel Gaudron rejoint les ondes comme correspondant à Radio L («je me levais à 5h du matin pour les infos») puis à Radio France… Au terme de ses études, il quitte une fois pour toutes les sciences, devient journaliste freelance et obtient sa carte de presse. «J’ai la chance d’avoir un parcours assez linéaire même si je n’ai pas choisi la voie de la facilité en étant journaliste indépendant». Tout roule bien professionnellement parlant. Et c’est par hasard qu’en 1997 il entend parler d’un poste vacant à la rédaction d’Agefi Luxembourg (à l’époque, pour lui, «le pays de l’essence pas chère»). Il y restera 5 ans avant d’être appelé en 2001 par Mike Koedinger. Ce n’est pourtant qu’en 2008 qu’il s’installe au Grand-Duché. «Après 12 ans comme frontalier, je suis maintenant un vrai résident et je pourrai voter aux prochaines élections communales!» lance-t-il avec humour. D’autres projets? 2 romans, déjà en gestation, «avec un peu plus d’éléments de ma vie professionnelle, des thématiques plus fami-

lières». Il se réjouit aujourd’hui de la publication de «Tourments». «C’est formidable d’avoir 10 textes qui sortent au grand jour. Ça me donne encore plus envie d’écrire». Mais, pour l’instant, pas de «plan de carrière littéraire» à l’horizon plaisante-t-il. JeanMichel Gaudron aime son métier et l’écriture est un plaisir quotidien. «Je ne me considère pas comme un journaliste économique et financier mais comme un journaliste. C’est avant tout une profession». Et une passion!

Questions À la volée Un livre «Fahrenheit 451» de Ray Bradbury

une Rencontre Gast Waltzing. Parler musique avec lui est un enchantement.

une destination Irlande, Ecosse, Bretagne… les paysages celtes que je connais peu.

un rêve l’abolition de la bêtise humaine dans le monde.

un coup de gueule l’intolérance, les gens qui condamnent sans essayer de comprendre.

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Noël On aurait pu évoquer Noël dans ses dimensions historique, sociologique, culturelle…

On aurait pu parler de Noël sous le signe de l’abondance, du luxe et de la volupté… On aurait pu analyser Noël à l’aune de la tradition chrétienne, de ses valeurs et de ses rituels… Femmes Magazine a préféré, cette année, donner carte blanche à quatre photographes artistes du Luxembourg. Arrêt sur images.

vu par les photographes Karine Sitarz


REPORTAGE | 27

Sous nos latitudes, Noël est marqué par un flot d’images et une cacophonie de couleurs, par une montagne de victuailles et une avalanche de bulles, par une symphonie de cadeaux et un grand déballage de fioritures… Si on prend un peu de recul, il ne fait aucun doute qu’à l’échelle de la planète et de ses 7 milliards d’êtres humains, Noël ne représente pas grand-chose et semble tout à coup dérisoire. Si on regarde un peu plus attentivement autour de soi, que penser de Noël alors que les inégalités sont criantes et les laissés-pour-compte toujours plus nombreux? Car, oui, si Noël rime pour certains avec abondance, euphorie, enchantement, chaleur, magie, nostalgie, Noël se conjugue pour d’autres avec oubli, tristesse, indifférence, solitude, douleur, misère, violence. Que signifie donc Noël aujourd’hui? Que représente-t-il au plus profond de nous-mêmes en toute honnêteté? Autant de questions que nous posent indirectement les images de ce dossier et leurs auteurs. Qu’ils soient photojournaliste, photographe mode et beauté, photographe d’agence, photographe indépendant, chacun nous livre ici son regard d’auteur, sa vision d’artiste, son histoire de Noël. Quatre rencontres, quatre regards croisés, parfois proches, parfois lointains, mais toujours personnels. Florilège. Histoire en rouge et blanc, celle intime et dichotomique de Laurent Antonelli, 47 ans, photographe associé de l’agence Blitz. Blanc, comme cette image surexposée où trône une couronne symbolique qui tout à coup nous transmet un étrange sentiment de tristesse, de solitude et de mort. Rouge, comme ce portrait d’enfant qui parle d’attente, d’enchantement et de vie. «Je crois à la magie de Noël, il se passe quelque chose, les enfants sont là, ça donne du sens à tout ça». Occasion pour le photographe de beaux portraits, de belles photos de famille. «Pour moi Noël c’est en juin. En novembre, on est déjà dans les collections printemps et trois jours après Noël dans celles d’été» explique le photographe mode et beauté Yves Kortum, 42 ans, indépendant, qui travaille dans ses deux studios entre Luxembourg et Paris. Pour

sa carte blanche, il a choisi de nous présenter en close up une «icequeen» et de tricoter une histoire tissée de rouge et de blanc, de glamour et de mystère, de magie et d’étrangeté. Noël entre bal masqué, conte de fée et histoire de vampire? C’est une histoire d’hier et d’ailleurs que nous conte Jacques Schneider, 26 ans, né dans une famille de photographes. Destination Norvège, 2010. Le Père Noël là-bas s’appelle Jule Nisse. Les enfants lui écrivent. «C’est tellement beau, il n’y a pas de doute, c’est là le village du Père Noël, on y croit tout à coup» se souvient le photographe. Ces images prennent aujourd’hui un accent particulier au regard de l’actualité récente et des massacres de l’été. Que sera Noël cette année? Que sera Noël là où dans le monde sévissent violence et racisme, guerre et pauvreté, injustice et inégalité? «Pour moi Noël, c’est au mois de mai à Cannes» dit, amusé, le photojournaliste du Télécran Guy Wolff, 38 ans, qui a fait ses armes sur le terrain. Avec sa photo «NO HOHOHO…» il place Noël sous le signe de la critique sociale. «Quelqu’un a enfermé le Père Noël dans une cage, dans une cave sombre. Donc pas de fête cette année pour ceux qui l’attendaient!» Une image d’autant plus forte que le Père Noël est incarné par un homme de la rue, George Nixon, originaire de Hamilton (Canada), dont la vie a basculé avec la fermeture de l’imprimerie où il a travaillé 20 ans. Aujourd’hui, il s’occupe bénévolement du magazine «Stëmm vun der Strooss».


28 | REPORTAGE

L’esprit de Noël vu par

Laurent Antonelli Après un détour par la communication, le cinéma, les Beaux-Arts, il arrive à la photo. «C’était là, latent, comme territoire possible».

Quelle est votre vision de la photo? Regarder vraiment les choses pour voir ce qui se passe. Une envie, une curiosité, un savoir-faire. Une clé qui ouvre plein de choses, qui permet plein de rencontres. La relation à l’autre est primordiale. Qu’est-ce qui caractérise votre travail? La simplicité et l’économie de moyens. Pas trop de recherche technique, de sophistication. Dans le boulot, une tendance à tout contrôler. Côté photo privée, je peux aller vers l’accident. Quel regard portez-vous sur Noël? C’est le moment où on remarque les absents, il y a quelque chose de nostalgique. C’est aussi un délire de consommation qui doit attrister ceux qui n’ont pas les moyens… Mais Noël c’est surtout l’enfance.


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L’esprit de Noël vu par

Yves Kortum La photo «c’est venu comme ça» parce qu’il y avait un studio dans la maison familiale. Un jour il a commencé à voir comme à travers un viseur. Depuis, il n’a plus lâché son appareil…

Quelle est votre vision de la photo? Je capte des fragments de moments, une expression, une émotion, une grimace. A la base il y a une idée, je la prépare, je l’organise et puis le hasard s’en mêle, c’est ça qui rend la photo magnifique. Qu’est-ce qui caractérise votre travail? Le style new-yorkais, un mix de photos des années 1980-1990, une touche de modernité, un peu d’érotisme. Des photos de pub. Mais aussi des portraits de caractère. Quel regard portez-vous sur Noël? Un moment privilégié. Le seul moment de l’année où je suis avec ceux que j’aime, où je peux prendre des vacances. La famille au grand complet qui part en vacances: une tradition depuis 25 ans!


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L’esprit de Noël vu par

Jacques Schneider Sa passion pour le portrait lui vient de sa grand-mère, «quelque chose d’intime et de magique». Il aime aussi se mettre en scène dans des autoportraits. Mais cette fois c’est Léa Linster qui tient l’appareil…

Quelle est votre vision de la photo? S’amuser, rendre les gens heureux, les faire rêver. Tout se prête à la photo. Il faut juste avoir envie, ne pas se mentir, faire de son mieux, sans tralala ni superflu. Un bonheur tout simplement. Qu’est-ce qui caractérise votre travail? Une belle lumière, une émotion, quelque chose de spontané. Un regard, une complicité, un mystère. Très peu de retouches. Avec un bel éclairage, on voit l’essentiel. Quel regard portez-vous sur Noël? Il y a effervescence. C’est le moment des retrouvailles avec les amis, la famille… Il se passe quelque chose, le paysage est tout autre, les couleurs aussi, c’est rigolo…


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34 | REPORTAGE

L’esprit de Noël vu par

Guy Wolff L’univers des magazines lui donne un certain recul par rapport à l’actualité. En privé, s’engage avec son appareil pour des causes humanitaires, souvent en Afrique…

Quelle est votre vision de la photo? La photo est un acte social. Le plus important, c’est le côté humain. Il faut défendre la vraie photo, celle des pros qui suivent leur propre chemin. Qu’est-ce qui caractérise votre travail? Des photos vraies, sans retouche, sans montage. Des mises en scène réelles. Une approche intellectuelle, technique. Mon grand défi: intégrer le sentiment dans les images. Quel regard portez-vous sur Noël? Que représente-t-il? Que faisons-nous de Noël? Notre surconsommation n’a aucun sens. Noël est une fête où on doit penser aux autres plus qu’à soi-même.


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Noël

Que Noël soit fête religieuse ou fête familiale, chaque pays, voire chaque communauté,

a ses coutumes, ses rituels, ses histoires, ses contes, ses chants… Si les traditions dans nos contrées sont familières, connaissons-nous les coutumes cultivées à deux pas de chez nous en Europe et celles partagées aux quatre coins du monde?

au-delà de nos latitudes Karine Sitarz


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C’est au IVème siècle après J.C. que l’église d’Occident fixa la naissance du Christ au 25 décembre et institua ainsi la fête de Noël. L’enfant roi était né presque 4 siècles plus tôt! Mais il a fallu tout ce temps pour localiser l’événement et accorder textes bibliques et coutumes ancestrales, qu’elles viennent d’Egypte, de Perse ou des pays nordiques, qu’elles se rattachent aux anciennes fêtes païennes, à celles célébrant la naissance de quelque roi ou quelque Dieu ou qu’elles célèbrent le solstice. Dans tous les cas il s’agissait de conjurer l’angoisse, la fête avec ses lumières, bougies, illuminations, transformant l’apparente mort de la nature en espoir de renouveau. La fête de Noël étant rattachée à l’église d’Occident, on ne s’étonnera donc pas que ce soit là qu’elle ait ses plus belles expressions. Mais l’église étendant son influence bien au-delà des océans, la fête de Noël allait, elle aussi, s’y développer prenant bien souvent de nouvelles formes. Occasion pour nous de partir à la découverte de quelques coutumes voisines ou plus lointaines. Il n’est pas question ici ni de faire un tour du monde, ni de s’arrêter sur chaque rituel associé à Noël, mais simplement d’esquisser un portrait de cette fête à travers quelques unes de ses images phare. Qu’on soit croyant ou non, qu’on fête Noël ou non, peu importe car en fin de compte la fête s’appréhende aussi comme une aventure humaine, une histoire de culture générale et un intéressant périple qui n’est pas tant dépaysement qu’ouverture et dialogue avec d’autres cultures. Larguons les amarres pour un petit tour d’Europe (Pologne, Suède, Grèce) avant de nous envoler pour le Mexique…

marquée par la veillée, le repas et la messe de minuit (pasterka). Pendant cette journée, le jeûne est de rigueur (même s’il n’est plus aujourd’hui obligatoire) et ce n’est qu’à l’apparition de la première étoile (en référence à l’étoile qui guidait les rois mages) qu’il sera rompu. A ce moment là, la famille se réunit autour de la maîtresse de maison et partage l’oplatek, hostie bénie et décorée de scènes de la Nativité, tout en prononçant des vœux de bienveillance. Puis vient l’heure du repas… Les enfants

«Qu’on soit croyant ou non, qu’on fête Noël ou non, peu importe car en fin de compte la fête s’appréhende aussi comme une aventure humaine, une histoire de culture générale.»

En route vers la Pologne… Pays marqué par une forte tradition catholique, la Pologne fête religieusement Noël. Tout commence dès l’Avent et les fêtes familiales se poursuivent pendant 3 jours (du 24 au 26) avec en point d’orgue la nuit de la «Vigile», le 24 décembre, surnommée gwiazdka (petite étoile) et

peuvent alors enlever les quelques brins d’avoine cachés sous la nappe blanche en souvenir de la crèche où est né Jésus. En Pologne, le nombre de convives doit être pair et on ajoute toujours un couvert supplémentaire pour un imprévu visiteur. La wigilia (dîner de Noël) se compose de 12 plats en hommage aux 12 apôtres. Le barszcz, potage clair aux ravioles de cèpes, ouvre le repas composé de carpe (grillée, en sauce ou froide), de poissons en gelée, de pierogi aux champignons, de mazurek… Ni alcool, ni viande ne seront de la fête. Il faudra pour cela attendre le 25 décembre! Côté desserts, l’incontour-


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nable makowiec (gâteau au pavot), la kutja (gâteau à base de blé, graines de pavot, miel, noix, raisins) et le piernik (pain d’épices) qui feront le bonheur des grands et des petits. Chaque maison est décorée du traditionnel sapin de Noël, haut en couleurs (avec boules, guirlandes et même pains d’épices), qui abrite les cadeaux distribués en fin de repas et avant la messe de minuit. Ici, ce n’est pas le Père Noël qui apporte

les cadeaux mais les anges… Swiety Mikolaj est lui déjà passé le 6 décembre… En famille on chante les kolendy, chants de Noël que les enfants partagent aussi avec le voisinage. Représentant les scènes de la Nativité, la szopka (crèche) a sa place dans la maison mais aussi dans l’espace public et sur les marchés de Noël. Son importance est telle que depuis des décennies chaque année à Cracovie se tient un important concours de crèches de Noël le 1er jeudi de décembre…

«Très utilisée en Suède pour les décorations de Noël, la paille (symbole de paix) est parfois aussi dispersée sous la table ou dans la salle à manger.»

Cap sur la Suède

De manière générale en Scandinavie, Noël se dit Jul et se réfère aux ancestrales fêtes païennes du solstice d’hiver où l’on honorait les dieux de la mythologie germanique dont Thor, maître du tonnerre, accompagné de son bouc. Pays de tradition protestante, la Suède fête Noël durant plus d’un mois, du premier dimanche de l’Avent à la Saint-Knut, le 13 janvier, moment de «jeter


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le sapin par la fenêtre», en passant par la légendaire fête de la Sainte-Lucie (fête de la lumière) le 13 décembre. Mais Noël proprement dit démarre le 24 décembre en fin d’après-midi (vers 16h) et se vit en famille autour d’un repas-buffet et de la remise des cadeaux. Le repas fait la part belle aux poissons: morue séchée (macérée pendant 3 mois dans sa saumure!), harengs marinés et saumons sous toutes les formes. Au menu également, saucisse épicée de Noël, pâté de foie et jambon julsinska. Sans oublier bien sûr les gâteaux gorgés de cannelle comme les pepparkakor, biscuits épicés en forme d’étoile, de demi-lune ou de sapin, qu’on déguste en buvant du glögg (vin chaud épicé) mais aussi le grød (sorte de bouillie au riz) dans lequel est cachée une amande entière, un porte-bonheur pour celui ou celle qui la trouvera. Côté boisson, vodka, liqueur mais aussi julöl (bière de Noël) sont de la partie. C’est finalement en soirée que Jul Tomte, le Père Noël, distribuera ses cadeaux aux enfants. Une sorte de Saint Nicolas rebaptisé en référence au Tomte, légendaire personnage du folklore suédois qui ressemble à un lutin, paré de son bonnet pointu et rouge et de ses sabots de bois. Qui se cache derrière le Jul Tomte? Un adulte de la famille ou un voisin qui, avec sa hotte sur le dos, frappe à la porte des maisons. Le 25 décembre est lui consacré à la messe, très matinale, suivie d’une journée de repos en famille où l’on partage noix et gâteaux à la cannelle. En Suède, on attache beaucoup d’importance aux décorations de Noël, que ce soit dans les lieux publics ou à l’intérieur des demeures. L’arbre de Noël, bien sûr, mais aussi les bougies, la couronne de l’Avent ou encore le traditionnel julbock, petit bouc en paille tressée, placé sous le sapin. Symbole de fécondité, il renvoie au mythique bouc du dieu Thor. Très utilisée en Suède pour les décorations de Noël, la paille (symbole de paix) est parfois aussi dispersée sous la table ou dans la salle à manger. Les autres décorations artisanales sont souvent dénichées sur les nombreux marchés de Noël qui font également pour leurs haltes gourmandes (hareng macéré, viande de renne, pains d’épices, glögg) le bonheur des Suédois.

Détour par la Grèce Pays de tradition orthodoxe, la Grèce fête généralement plus Pâques que Noël. Toutefois le 24 décembre est jour de jeûne et placé sous le signe de la messe de minuit. Côté agapes, il faudra


attendre le lendemain avec au menu porcelet rôti ou dinde farcie. Traditionnellement en Grèce pour Noël on confectionne et partage un pain aux noix, le fameux pain du Christ appelé Christopsomi. Noix et autres fruits secs sont aussi de la fête et se retrouvent toujours sur les tables. Au même titre que les branches d’olivier (symbole de paix) qui décorent par ailleurs les portes des maisons. Si pendant longtemps le sapin n’était pas en vogue en Grèce, de nos jours, surtout dans les grandes villes, l’arbre de Noël a pignon sur rue. La grande coutume est d’offrir à ses amis, à ses voisins et à ses connaissances des gâteaux de Noël, les fameux kourabiedès (biscuits au beurre d’amande) mais aussi du miel, des fruits secs ou confits, le tout à déguster avec une liqueur toujours faite maison. Et, contrairement à nos habitudes où Noël se fête surtout en famille à la maison, en Grèce les gens sortent de chez eux et se rendent visite les uns les autres. Les enfants chantent eux aussi les kalanda de maison en maison en échange de quelques bonbons, chocolats ou pièces de monnaie. Pour les cadeaux, il leur faudra attendre… La période des fêtes se poursuit ainsi jusqu’au Nouvel An, jusqu’à la fameuse fête de Saint Basile célébrée le 1er janvier. Mais qui est Saint Basile? «Saint Patron de la Grèce (329-379), père de l’Eglise grecque sous l’Empire byzantin devenu le Père Noël grec. Saint Basile était un homme pauvre et chantait dans les rues afin de recueillir de l’argent pour étudier. Sa légende dit qu’un jour où l’on se moquait de lui, le bâton sur lequel il s’appuyait fleurit par miracle, d’où le rituel de s’offrir des fleurs d’ellébore noir, dites «Roses de Noël». Le jour du Nouvel An, appelé aussi jour de la Saint-Basile, est celui de l’échange des cadeaux sous la protection du saint que tous les enfants grecs vénèrent en tant que Père Noël. Saint Nicolas lui, est toujours fêté le 6 décembre dans les villages et au bord de la mer pour les enfants et les marins» nous explique Sophie Lounguine dans «Fêtes de Noël et Nouvel an autour du monde» paru aux Editions Horay (2007).

à l’horizon, le Mexique… Au Mexique, si la plus impressionnante fête est sans doute la fête des morts, Noël y a aussi toute son importance. C’est une fête toute en couleurs, en images et en sons. Tout commence entre le 16 et le 24 décembre: c’est le temps des posadas, processions qui symbolisent les 9 étapes du voyage de Joseph et de Marie sur leur route vers Bethléem. On se retrouve ainsi pendant 9 jours, chaque soir à la tombée de la nuit, en famille, avec ses amis ou ses voisins, pour


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rejouer les scènes de la Nativité et refaire symboliquement le périple. Bougies à la main, on chante devant les maisons dans l’espoir de trouver une posada (ou auberge) ouverte. Entre fêtes religieuses et communautaires, les posadas ont un caractère spontané et amical, festif et théâtral. Cette tradition date du 16ème siècle du temps des conquérants espagnols qui imposèrent leurs coutumes pour contrer les fêtes aztèques! Heureusement les choses ont changé et désormais la tradition est de bon augure. Le gai défilé (prétexte aussi à aller admirer les décorations des uns et des autres) est escorté de joueurs de maracas, castagnettes et clochettes. Tous prient ou chantent. On boit et on mange, notamment les buñuelos (beignets). Et lorsqu’on va frapper aux portes pour demander une place, partout bien sûr on la refuse… jusqu’au 9ème jour. La porte d’une maison s’ouvre cette nuit-là… Jésus est alors déposé dans la crèche, principale décoration de Noël au Mexique. Au fil du temps elle s’est enrichie de nombreux personnages et d’animaux qui renvoient à l’histoire, à la religion, à la tradition, voire à des superstitions. Heureuses d’avoir déposé l’enfant Jésus, les familles vont à la messe de minuit souvent suivie d’un feu d’artifice. Les posadas sont surtout le moment où les enfants, dans la plus grande joie, cassent les piñatas, grosses boules en forme d’étoiles à 7 branches (représentant les 7 péchés capitaux) suspendues au bout d’une corde et qu’on retrouve dans les jardins ou à l’intérieur des maisons. A l’origine en terre cuite, ces piñatas, très colorées, se présentent désormais en papier mâché ou en carton. Elles contiennent fruits, friandises et petits cadeaux. Les yeux bandés, après avoir tourné sur eux-mêmes, les enfants les cassent à l’aide d’un bâton… Les vrais cadeaux eux n’arriveront le plus souvent que le 6 janvier puisque ce sont les rois mages qui s’en occupent… Pour Noël, les familles se réunissent pour préparer le repas composé de plats typiques comme la dinde farcie aux 3 viandes et aux fruits confits ou la dinde mole (sauce au chocolat pimenté). Elles partagent les agapes tout en buvant de la téquila. On fait aussi honneur aux desserts à la cannelle et il est de coutume d’offrir des poinsettias, fleurs rouges au doux nom d’étoiles de Noël… On pourrait prolonger le voyage en sillonnant le continent américain, en séjournant aux Antilles, en traversant l’océan en direction de l’Afrique, en descendant jusqu’à Madagascar, en remontant ensuite vers les Philippines avant de rejoindre les communautés chrétiennes du Liban… Notre chemin s’arrête là mais l’aventure continue… Bonne route et joyeux Noël sans frontière!


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Le cinéma d’animation: topographie express Karine Sitarz

«Extraordinary Tales» de Raul Garcia en cours de production au Studio 352. © Melusine Productions - All rights reserved

Certes récente, l’histoire mondiale du cinéma d’animation a été marquée par de grands bouleversements technologiques. En effet, avec l’apparition récente des images de synthèse, le film d’animation a pris un tournant décisif. Qu’en est-il au Luxembourg? Tout est allé très vite. De l’apparition du celluloïd à la motion capture en passant par la manipulation d’objets 2D et l’animation 3D. Le film d’animation est d’abord une success story américaine avec, pendant des décennies, les dessins animés des grands studios Disney. Avec aussi des films plus personnels comme les délicieux

cartoons signés Tex Avery, des œuvres underground comme «Fritz the Cat» (d’après Robert Crumb) de Ralph Bakshi et aujourd’hui les films d’animation de Tim Burton. C’est à partir des années 1950 que le cinéma d’animation japonais se développe de manière magistrale et devient une des grandes références en la matière. Hier avec Osamu Tezuka et aujourd’hui avec Hayao Miyazaki, pour ne citer qu’eux. Côté Chine, s’il ne fallait retenir qu’un chef-d’œuvre ce serait sans hésiter «Le roi des singes» (1961-1964) de Lai-ming Wan réalisé dans les studios de Shanghai. En Europe, l’animation est née dans les années 1950 et s’est d’emblée imposée comme un cinéma d’auteur avec e.a. Paul Grimault («Le Roi


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et l’Oiseau», 1979) ou depuis les années 1990 le Britannique Nick Park («Wallace et Gromit»). C’est à cette époque que le Français Michel Ocelot réalise «Kirikou et la Sorcière» (1998) et que l’Italien Enzo d’Alò signe le conte de Noël «La freccia azzurra» (1996), 2 films coproduits au Luxembourg.

Clap, première! C’est en effet dans les nineties que le Luxembourg prend son envol en matière d’animation. 1990 est d’ailleurs l’année de création du Fonspa (Fonds national de soutien à la production audiovisuelle) mais aussi celle du lancement du BTS dessin d’animation au Lycée Technique des Arts et Métiers qui chaque année voit désormais ses talents s’envoler pour les grands studios américains. La production cinématographique se professionnalise sous l’impulsion du système d’aides financières instauré par l’Etat, notamment les CIAV (Certificats d’investissement audiovisuel) qui, très vite, vont permettre de multiplier les coproductions internationales. Mais au fil de leur histoire, les CIAV ont connu des hauts et des bas et aujourd’hui, alors qu’ils ne semblent plus adaptés, un nouveau système d’aides va voir le jour. Les nineties c’est encore l’époque où ont été créés les 1ers studios spécialisés dans l’animation… 20 ans plus tard on peut parler d’une belle success story. Pour preuve, le nombre croissant d’œuvres qui parcourent chaque année les prestigieux festivals internationaux, acclamés tant par la critique que par le public. Topographie express: «Tristan et Iseut» de Thierry Schiel (coproduit par Oniria Pictures) est en 2002 en compétition officielle au festival international du film d’animation d’Annecy. «Le Roman de Renart» (coréalisé par Thierry Schiel et Sophia Kolokouri), primé au festival Anima de Bruxelles et au festival Fifem de Montréal, représente en 2005 le Luxembourg dans la course aux Oscars. «Fragile» et «Elegant» (production Samsa Film), beaux et poétiques courts-métrages de Dan Wiroth - spécialisé dans l’animation d’objets - sont récompensés dans le monde entier.

Breaking news En 2011, 3 coproductions étaient à l’affiche du festival d’Annecy: «The Prodigies», révélation de l’année, réalisé par Antoine Charreyron et «Le Petit Nicolas - A la récré on se bat» d’Armand Boron, série TV récompensée par un prix spécial (2 coproductions

témoignage Stéphan Roelants, C.E.O. Melusine Productions/Studio 352

Quelles sont les grandes tendances de l’animation? Si on parle de l’animation européenne, de plus en plus on va vers des projets qui font preuve d’une réelle force d’écriture, d’une belle qualité artistique et d’une grande poésie. La technique, adaptée à chaque projet pour un résultat plus pointu, est toujours plurielle.

Comment se porte l’animation au Luxembourg? Bien. Pour preuve la moitié des sociétés de production travaillent aussi dans l’animation! Luxembourg est un petit pays, il ne peut se permettre d’essuyer des échecs et doit encore plus se distinguer par la qualité de ses films. Melusine Productions a ainsi une ligne éditoriale qui fait la part belle à la qualité scénaristique et artistique des œuvres.

Quels sont vos projets en cours? Deux très beaux films sortiront l’année prochaine en salles: «Le Jour des Corneilles» de Jean-Christophe Dessaint et «Ernest & Célestine» de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner sur un scénario de Daniel Pennac. Parmi ceux en production, «Tante Hilda» de Jacques-Rémy Girerd, long-métrage en 2D traditionnelle coproduit avec le prestigieux studio Folimage et «Song of the sea» de l’Irlandais Tomm Moore.


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Luxanimation). Enfin la série TV «Le Petit Prince», signée PierreAlain Chartier, coproduite par La Fabrique d’Images. Beau succès! En mai dernier, dans l’article «Le cinéma d’animation français en voie de délocalisation» publié sur www.lesinrocks.com, Romain Blondeau écrivait: «Deux pays en particulier s’imposent comme les nouveaux partenaires des studios d’animation français: la Belgique et le Luxembourg. Pour leurs impressionnants «viviers d’artistes» certes, mais aussi pour leurs politiques fiscales très favorables. Sur les neuf longs métrages d’animation produits en France l’an dernier, quatre étaient des coproductions menées avec la Belgique et le Luxembourg: le «triangle d’or» de l’Europe selon le Variety».

Close up: Melusine Productions Parmi les premiers studios d’animation à avoir ouvert leurs portes au Luxembourg, on trouve Studio 352 créé il y a 15 ans par le Belge Stéphan Roelants qui, dans la foulée, lançait Melusine Productions pour permettre au studio de développer ses propres projets et de participer à des projets internationaux. Studio 352 c’est aujourd’hui une équipe fixe de 40 créatifs à même d’utiliser toutes les techniques de l’animation. Le studio se positionne actuellement comme un des grands studios européens. Pour s’en convaincre, il suffit de feuilleter le catalogue de ses dernières réalisations: le délirant «Panique au Village» de Stéphane Aubier et Vincent Patar, film d’animation réalisé image par image sélectionné au festival de Cannes 2009 et «Allez raconte!» de Jean-Christophe Roger, long-métrage en 2D traditionnelle sélectionné au festival d’Annecy 2010. A l’horizon, plusieurs autres belles coproductions comme «Extraordinary Tales» de Raul Garcia d’après Edgar Allan Poe mais aussi des films sur lesquels Studio 352 interviendra comme prestataire de service tel «The congress» d’Ari Folman, film mêlant fiction et animation, coproduit par Paul Thiltges. A côté des maisons spécialisées (Mélusine Productions, Luxanimation, La Fabrique d’Images…), les grandes sociétés de productions luxembourgeoises (Samsa Film, Iris Productions, Paul Thiltges Distributions…) coproduisent elles aussi de très beaux films d’animation. Actuellement en production chez Iris, «Pinocchio» signé par le grand Enzo d’Alò… L’histoire du film d’animation made in Luxembourg a décidément de belles pages devant elle!


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Questions d’héritage ou l’héritage en question Karine Sitarz

Héritage, succession, testament… autant de réalités auxquelles, qu’on le veuille ou non, on finit un jour par être confronté. Qui peut hériter? Quelles sont les démarches à faire? Quelles sont les spécificités du Luxembourg? Héritage, le mot fait parfois rêver, associé dans les esprits à quelque oncle d’Amérique, inconnu mais très riche, qui se rappelle au bon souvenir de sa famille à l’heure de sa disparition. Héritage, parfois une belle histoire d’amitié filiale comme dans «Gran Torino» de Clint Eastwood entre le vieux Walt Kowalski et le jeune Thao au final seul héritier de la fameuse Ford au détriment de la famille biologique. On est certes là dans la fiction… Bien souvent le mot héritage fait froid dans le dos car associé à la mort d’une personne proche et chère. Héritage qui peut envenimer les relations familiales. Héritage vécu comme un fardeau alors que n’ayant pas encore fait son deuil, il faut se lancer dans une montagne de formalités administratives. C’est qu’en la matière on n’improvise pas, tout est réglé. L’héritage pose pourtant des questions alors que la famille a changé.

Points de repère Selon le «Dictionnaire du droit privé» de Serge Braudo (sur www. notariat.lu), héritage «désigne le patrimoine formé de droits, de biens mobiliers et/ou immobiliers ainsi que les actions judiciaires s’y rapportant, que, par suite du décès d’une personne, ses successeurs sont appelés à recueillir». La succession s’ouvre donc à la mort de la personne, mais qui peut donc hériter? Une chose est claire, en absence de testament, la succession est réglée selon les dispositions prévues par la loi et obéit à un ordre strictement défini. On parle ainsi d’ordre successoral, sorte de catégorisation de la famille qui prend en compte ligne et degré de parenté. Quelle est la spécificité du Luxembourg en matière d’héritage? «Chaque pays a ses règles de succession mais globalement notre droit est, sinon identique, du moins très semblable au droit français et au droit belge. La seule chose qui est un peu diffé-

rente chez nous ce sont les droits du conjoint survivant et ceux des enfants, l’un par rapport aux autres, mais les principes de base restent les mêmes» explique le notaire Maître Robert Schuman.

Qui peut hériter? Les enfants, les petits-enfants (qui n’héritent pas directement, exception faite si un de leurs parents est décédé) et le conjoint survivant sont les premiers concernés. A noter qu’on ne parle de conjoint survivant que s’il y a eu mariage. Dans le cas d’un partenariat (depuis quelques années possible au Luxembourg), le conjoint ne peut pas hériter naturellement. Il pourra uniquement devenir légataire universel via testament (ou avoir été donataire par voie d ’ac te no tar ié , du vivant de la personne). Plusieurs cas de figure se présentent donc. En l’absence de conjoint survivant, les enfants se partagent la succession à parts égales. Un enfant mineur peut hériter, mais la loi le considérant «juridiquement incapable», il ne pourra décider seul s’il accepte ou refuse l’héritage. En l’absence d’enfants et de descendants, et s’il n’y a pas de divorce prononcé, le conjoint survivant est seul héritier au détriment des autres membres de la famille. En revanche, en l’absence d’enfants, de descendants et de conjoint survivant, hériteront dans l’ordre les parents puis les frères et sœurs puis les grands-parents puis les oncles et tantes… et ce jusqu’au 6ème degré de parenté. Au-delà, c’est l’Etat qui héritera.

«En matière d’héritage on n’improvise pas, tout est réglé.»


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Accepter ou non une succession? Il important de savoir que les héritiers ne sont pas contraints d’accepter une succession. Ils peuvent la refuser ou l’accepter sous bénéfice d’inventaire. Une option qui permet de s’informer sur la situation financière du défunt avant de se prononcer. A noter que les héritiers «ne sont tenus des dettes de la succession, que jusqu’à concurrence de la valeur des biens recueillis. Ils ne sont donc pas obligés de payer les dettes de la succession avec leur patrimoine propre» (cf. brochure «Successions et testaments» sur www.ulc.lu). Que l’on choisisse cette option ou que l’on renonce à la succession, il est indispensable de faire une déclaration au greffe du tribunal du lieu d’ouverture de la succession. Le délai est court: 3 mois à partir du jour du décès pour l’inventaire actif/ passif, puis 40 jours pour une décision définitive.

Du côté des familles recomposées Alors qu’il y a de plus en plus de familles recomposées, quelles conséquences au niveau de l’héritage? «Souvent des gens remariés viennent chez le notaire et demandent un contrat de mariage dans lequel en cas de décès de l’un,

l’autre héritera de la totalité des biens, les enfants n’héritant qu’au moment du décès du conjoint survivant. Ce type de contrat n’est possible que si on a des enfants communs. S’il y a des enfants issus d’un autre mariage ou nés hors mariage on ne peut plus choisir ce régime» explique Maître Robert Schuman. Une autre situation fréquente à laquelle sont confrontés les notaires du Grand-Duché est liée au fait qu’il y a ici beaucoup de résidents propriétaires également à l’étranger. «Il y a alors juxtaposition entre plusieurs successions, ce qui ne simplifie pas les choses» souligne Maître Robert Schuman. Surtout qu’un notaire luxembourgeois doit obligatoirement passer par un confrère pour faire une déclaration dans un autre pays. Concrètement, si un couple habite au Luxembourg, possède un appartement à Paris et une maison en Espagne, il faudra faire 3 déclarations: une au Luxembourg, une en France et une en Espagne.

Le testament, une alternative Le testament est incontournable (attention en-dessous de 16 ans sa valeur est nulle) lorsqu’on souhaite privilégier une personne, physique (héritier naturel, partenaire ou quelqu’un d’extérieur à la famille) ou morale (avec personnalité juridique). Mais même si on choisit le testament pour léguer ses biens, on ne dispose pas totalement de ceux-ci. En effet, les héritiers privilégiés (enfants, descendants) ont droit à une part, la réserve héréditaire, qui est incompressible, l’auteur du testament ne disposant que d’une part appelée quotité disponible qu’il peut léguer à qui il veut. Exemple, s’il a 2 enfants, chacun a droit à un tiers de la succession et lui-même au tiers restant. Mais s’il désigne un légataire universel celui-ci, en l’absence d’héritiers réservataires, obtiendra l’intégralité de la succession. Le testament peut prendre 3 formes. Le testament olographe manuscrit, daté et signé par son auteur. Le testament par acte public dicté au notaire qui rédige l’acte avant de le faire signer par les parties en présence (auteur, deux notaires ou un notaire et deux témoins). Enfin, le testament mystique, acte transcrit par son auteur ou un tiers, présenté, clos et scellé, devant témoins à un notaire qui en dresse un acte de souscription authentique. A noter qu’à tout moment on peut révoquer un testament.


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Webographie www.notariat.lu: dictionnaire juridique, textes ciblés et répertoire des notaires affiliés à la Chambre des Notaires du Luxembourg. www.guichet.public.lu: textes (héritage, succession, donation) avec liens vers le Code civil. www.justice.public.lu (rubrique famille/succession): Code civil, formulaires utiles, adresses www.droitsetdevoirs.lu: infos sur les droits des mineurs en matière d’héritage www.ulc.lu: brochure «Successions et testaments» éditée en 2008 par l’ULC et la CEP.L (actuelle Chambre des salariés).

Quid des droits de succession? Qu’il y ait testament ou non, il est impératif de faire une déclaration de succession et éventuellement de payer des droits de succession ou de mutation. On parle de droits de succession quand la personne décédée était résidente luxembourgeoise (la succession est imposable au Luxembourg, exception faite des biens situés à l’étranger) et de droits de mutation quand le défunt n’était pas résident mais possédait des biens au Grand-Duché. On entend souvent dire qu’au Luxembourg il n’y a pas de droits de succession. «Ce qui est vrai c’est que nous sommes un des rares pays où il n’y a pas de droits de succession en ligne directe c’est-à-dire que les enfants qui héritent de leurs parents ne payent pas de droits de succession, sauf s’ils héritent de plus que ce qu’ils auraient hérité de par la loi. Pour le reste, on a des droits de succession relativement peu élevés mais un barème qui monte très vite. Le taux de base est adapté par tranche suivant le montant de la succession. Mais ces tranches n’ayant pas été adaptées depuis plus de 30 ans, si on hérite aujourd’hui d’un immeuble, la majoration sera au final très importante» souligne Maître Robert Schuman. L’héritage n’est pas un conte de fées. Il est même souvent source de problèmes entre les héritiers. Mais, heureusement, au-delà des questions matérielles, il reste transmission et partage bien au-delà du cercle de la famille à travers biens, coutumes, traditions, cultures qui se transmettent au fil des générations.


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Faites de votre salon la prochaine star du cinéma! Chloé Consigny

Depuis le départ de vos chers enfants, le cocon familial vous semble bien vide. Vous êtes d’autant plus triste que vous êtes resté très pragmatique: entretenir seul ou en couple un logement initialement destiné à une famille nombreuse coûte cher! Même si vous avez la chance d’être propriétaire et d’avoir terminé de rembourser votre prêt, il vous reste les charges d’entretien: ravalement de la façade, réfection de la toiture, entretien du jardin sont autant de frais qui viennent s’ajouter aux dépenses courantes. Il existe différents moyens de redonner vie à son intérieur tout en arrondissant ses fins de mois. Certains optent pour la location d’une chambre à un étudiant. Mais pour ce faire, encore faut-il habiter à proximité d’une ville importante.

Jusqu’à 1500 € par jour de tournage Pas de panique, pour ceux qui habitent dans une vaste demeure reculée. Pourquoi ne pas transformer, le temps d’une journée ou de quelques semaines, votre logement en studio de cinéma? Si votre habitation est repérée par un producteur ou un photographe, cela peut être très rentable: à partir de 800 € par jour pour une séance photo et environ 1500 € pour le tournage d’un film. Plusieurs établissements spécialisés proposent de mettre en relation producteurs et

propriétaires via un site Internet. Si vous choisissez de faire appel à une agence spécialisée, à l’instar du site www.20000lieux.com ou encore l’agence 007 Production, vous augmenterez la visibilité de votre bien. Ce référencement est souvent gratuit, l’agence ne se rémunérant qu’à la commission. Il vous faudra ensuite attendre qu’un producteur repère votre habitation. Bien sûr, l’offre est largement supérieure à la demande, mais sachez que les maisons les plus luxueuses ne sont pas forcément les plus prisées. Tout dépend du film. Ainsi certains petits pavillons d’apparence quelconque peuvent être très recherchés! Produire un film mobilise beaucoup de personnel. Les réalisateurs privilégient donc les lieux les plus accessibles, c’est-à-dire avec des places de parking aux alentours. Notez également que les techniciens doivent pouvoir évoluer dans la pièce en même temps que les acteurs: la salle de tournage doit donc, au minimum, mesurer 40 m2.

Deux mots d’ordre: espace et accessibilité Même si les agences préfèrent entrer en contact directement avec les propriétaires, les locataires peuvent également proposer leur bien, à condition de disposer d’une autorisation écrite du propriétaire. Si le lieu est très souvent sollicité, certains propriétaires pourront créer une structure immobilière spécifique, devenant ainsi de véritables professionnels. Les grands appartements au cœur de la ville avec vue panoramique sont souvent très recherchés. A nouveau, l’espace en pied d’immeuble et l’accessibilité sont deux impératifs pour les professionnels du cinéma. Les espaces ruraux sont également très recherchés. Dans ce cas, il y a très peu de règles. Tout dépend du scénario et de l’atmosphère recherchée par les réalisateurs. Une chose est sûre, si vous êtes propriétaire d’une magnifique ferme ou d’un château aux allures de conte de fées, pour qu’ils soient repérés par un producteur, il faut le mettre en avant! Si les «repérages» existent bel et bien, Internet facilite de plus en plus le travail des réalisateurs. Direction donc la Toile pour faire connaître votre demeure. Qui sait, votre maison deviendra peut-être le personnage principal du prochain grand film à succès!


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50 | BUSINESS

Tablettes tactiles: a new way of work Michaël Peiffer

Initialement dédiées au divertissement, les tablettes tactiles intègrent petit à petit le monde de l’entreprise. Dotées d’applications conviviales, elles facilitent l’interaction avec le client. Surtout, elles proposent une nouvelle approche du travail, plus flexible, plus rapide et plus fun.

travail. «Grâce à la tablette, les hôtesses et stewards pourront échanger les documents papier listant les centaines de passagers à bord contre un simple rafraîchissement d’écran», confie Robert Williams, directeur commercial de la compagnie pour le Benelux. «Grâce à ce dispositif, le personnel aérien sera en mesure d’identifier rapidement l’emplacement de chaque passager ainsi que ses compagnons de voyage, ses préférences alimentaires, etc.» A terme, l’iPad devrait également faciliter l’accès aux emplois du temps et aux manuels de sécurité ainsi que la liaison avec le personnel non embarqué.

2012, année de la tablette?

Le saviez-vous? Les pilotes d’United Airlines n’auront bientôt plus à glisser dans leurs sacs de voyage qu’un iPad, en lieu et place des traditionnels manuels et autres journaux de bord qui pèsent bien lourd, grevant les réserves en kérosène des appareils. La compagnie aérienne annonce ainsi une transition complète vers l’iPad, soit 11 000 tablettes environ qui feront leur apparition dans les cockpits des avions United et Continental. Plus proche de nous, British Airways qui assure des vols réguliers vers Londres au départ du Findel, va elle aussi intégrer la tablette d’Apple en tant qu’outil de

Quand les tablettes tactiles ont fait leur apparition, beaucoup de gens ont tout de suite vu leur intérêt pour le divertissement, mais pas vraiment pour le travail. Pourtant, on voit de plus en plus d’iPad dans les salles de réunion, en avion, et dans les sacoches des chefs d’entreprise, des managers et autres délégués commerciaux. Aujourd’hui, la question n’est donc plus de savoir si les tablettes tactiles sont adaptées au monde du travail, mais plutôt ce qu’elles peuvent nous apporter au quotidien. Même si la tendance est plus marquée dans d’autres pays, les sociétés luxembourgeoises commencent elles aussi à prendre au sérieux l’introduction des tablettes tactiles en entreprise ou en déplacement. «On assiste très clairement à l’émergence d’un «new way of work», d’une nouvelle approche du travail qui offre beaucoup plus de flexibilité à l’ensemble des employés. Avoir accès à ses documents de manière rapide, facile et efficace devient important pour de nombreuses personnes. Le mouvement devrait s’accélérer dans les années à venir», confie Olivier Raulot, CEO d’iNUI Studio, société innovante spécialisée dans le déve-


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témoignage Esther Magnette, professeur

Pourquoi utilisez-vous une tablette? loppement des interfaces naturelles. «Au Luxembourg, des groupes importants comme Deloitte réfléchissent à des solutions pour que les applications classiques utilisées en entreprises soient accessibles via les tablettes», poursuit le jeune patron. iNUI Studio a développé un projet dédié au monde de l’hôtellerie. Le client, depuis sa chambre, peut ainsi interagir en direct avec les différents services de l’hôtel, commander un plat, réserver une voiture ou sélectionner un film du bout des doigts. «Nous développons aussi des solutions pour différents organismes comme notamment l’Office des Publications à Luxembourg, instance de l’Union européenne qui veut mettre à disposition de son personnel, ainsi que des députés, l’ensemble des documents qui décrivent le fonctionnement des institutions, permettre leur annotation et leur partage par l’intermédiaire des réseaux sociaux», explique Olivier Raulot. Les tablettes tactiles possèdent un avantage indéniable: leur poids et leur encombrement réduit. Elles sont utilisables rapidement, prêtes à l’emploi avec une simple pression sur le bouton principal. Surtout, elles apportent une plus grande convivialité, et un échange plus complet avec les interlocuteurs ou les clients. «A l’aube de l’année 2012, on assiste clairement à un virage mobile dans le monde du travail», confirme Fabrice Dewasmes, chez NeoPixl à Esch-sur-Alzette. «Ce n’est pas juste une fièvre passagère et on peut s’attendre à une véritable révolution dans la façon de concevoir le commerce, mais aussi dans l’approche globale de nombreux métiers dans les années à venir.»

Priorité au plaisir d’utilisation L’enjeu, pour les entreprises, est de bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’un développement informatique supplémentaire, semblable à tous les autres. Au contraire, il s’agit de penser différemment pour réussir son entrée dans l’univers des tablettes tactiles. Un positionnement différent qui demande sérieux et rigueur. «Le défi n’est pas tant dans la technologie pure que dans la capacité à rendre ses solutions applicatives à la fois utiles, véritables supports à la productivité, et sympa à utiliser», précise Fabrice Dewasmes. L’ergonomie du programme et le design de l’interface utilisateur deviennent des éléments essentiels. «Trop souvent encore, certaines marques croient qu’il suffit de lancer une application sur l’AppStore pour s’offrir une image sympa. Mais elles

Déjà séduite par l’iPhone, j’ai découvert l’iPad récemment et, il faut bien l’avouer, j’ai désormais du mal à m’en passer. Je l’utilise pour la lecture de mes magazines préférés que je peux feuilleter en toute liberté, n’importe où. Ensuite, il m’arrive de surfer sur certaines boutiques en ligne. Certaines sont très bien faites et permettent de «toucher du doigt» ce qu’on souhaite acheter. La souris de l’ordinateur ne permettait pas cette interactivité et cette convivialité.

Seriez-vous prête à l’utiliser sur votre lieu de travail? Pourquoi pas? L’absence de clavier peut être handicapante dans certains cas, mais quand il s’agit de consulter des documents, des graphiques, des tableaux, de les annoter pour pouvoir ensuite les partager avec d’autres, l’outil est parfait. Il est surtout plus fun et le travail pourrait parfois sembler moins pénible, non?

oublient souvent que l’ergonomie et le graphisme sont essentiels. La taille de l’écran est réduite, donc chaque pixel compte. Et si le plaisir d’utilisation n’est pas au rendez-vous, le projet se transformera en échec.» Si, jusqu’ici, les femmes se montraient plutôt distantes par rapport à l’émergence de nouveaux gadgets high-tech, l’arrivée des tablettes change là aussi la donne. Alors qu’elles étaient totalement rétives à l’idée de régler ou de simplement utiliser un home cinéma, alors qu’elles restaient de marbre devant le dernier smartphone, il est vrai parfois bien compliqué à maîtriser, elles craquent volontiers pour une tablette intuitive. En privé et, bientôt, en entreprise.


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en bref Des vacances linguistiques! Pendant l’été 2012, Berlitz Luxembourg proposera pour la 1ère fois un camp Allemand. Les camps de vacances linguistiques allemand, anglais et français sont dédiés aux enfants et adolescents âgés de 7 à 17 ans. Ils se dérouleront en juillet et août dans les auberges de jeunesse d’Echternach, de Lultzhausen et de Schengen. Ils concilient de façon idéale l’apprentissage d’une langue vivante et des activités de loisirs stimulantes. Berlitz Language and Business Training - Tél.: 26 38 32 48 – www.berlitz.lu

Mentoring Une nouvelle promotion vient de voir le jour Au sein du programme BusinessMentoring et le parrain n’est autre que Norbert Friob, que l’on ne présente plus. Les «Mentorés» ont été présentés lors d’une cérémonie officielle, en présence de la ministre Françoise HettoGaasch, ministre des classes moyennes et du tourisme et ministre de l’Egalité des Chances. La soirée a été animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef de PaperJam. - témoignages de 3 mentorés - lancement de la promotion par le parrain - découverte des vidéos de présentation des mentorés - rétrospective 2010-2011 par le biais de 2 mentors - signature de la charte du Réseau BusinessMentoring Depuis le lancement du programme en février 2010, près de 45 entrepreuneurs – mentors et mentorés ont participé à cette aventure.

Les ambassadrices à Varsovie Les femmes ambassadrices de Luxembourg se sont retrouvées le 15 novembre dernier avec leur consoeurs Européennes à Varsovie pour l’inauguration Inauguration of the European Network of Mentors for Women Entrepreneurs. Sur les 11 ambassadrices, 8 ont répondu présentes. Une importante délégation Luxembourgeoise accompagnée de Bernadette Friederici du ministère des classes moyennes, Tizama Telou vice-présente de la FFCEL et représentant la FEALU et enfin Rachel Gaessler responsable BusinessMentoring à la chambre de commerce. La première table ronde: «Mentoring et le rôle du mentor dans promotion d’esprit d’entreprise» a été suivie par la présentation des expériences de 4 à 5 mentors. La seconde table ronde: «l’expérience d’être un Ambassadeur Entrepreneurial Féminin européen «a permis à Beatrice Martin d’exposer les travaux des différents groupes de travail des ambassadrices luxembourgeoises. La journée, riche en partage, s’est terminée par un diner de gala.


Joëlle Letsch a reçu le Prix Europe Madame Commerce 2011 La cheffe d’entreprise et Présidente du Conseil National des Femmes Joëlle Letsch vient de recevoir le Prix Europe Madame Commerce 2011. Ce prix prestigieux est organisé par le Conseil Européen Femmes Entreprises et Commerce (CEFEC) tous les 2 ans. Il récompense des femmes cheffes d’entreprise méritantes qui s’investissent dans l’entrepreneuriat et qui s’engagent dans la société. C’est Monsieur Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat français chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME et du Tourisme, qui a remis ce prix honorifique à Joëlle Letsch. Une trentaine de lauréates, toutes cheffes d’entreprise passionnées venant de différents pays européens, ont été honorées au cours d’une cérémonie à la Chambre de Commerce et de l’Industrie à Paris. Managing-Partner et Co-fondatrice de ADT-Center, Joëlle Letsch s’investit depuis de nombreuses années dans l’entrepreneuriat et le domaine de l’égalité entre femmes et hommes. Elle est notamment membre fondatrice de la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg et de l’Association Européenne de coaching du Luxembourg. En tant qu’ambassadrice de l’entrepreneuriat féminin de la FEALU (female entrepreneurship ambassadors Luxembourg), elle s’engage à sensibiliser et encourager les femmes à créer leur propre entreprise. La lauréate est convaincue que «Les femmes ont un formidable potentiel d’énergie et d’innovation pour faire vivre et faire avancer notre économie et le commerce». Dans le cadre de sa présidence du Conseil National des Femmes, la cheffe d’entreprise met entre autres l’accent sur le sujet des femmes dans la prise décision. Passionnée de sport, elle mène également des actions concrètes en vue d’une meilleure visibilité des femmes dans le sport.


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Cindy Cao

© Philip Wright

Vjosa Dobruna Au nom de celles qui battues «La population albanaise était ciblée» raconte Vjosa Dobruna. Le conflit qui a éclaté entre Serbes et Albanais, les deux principales communautés au Kosovo, a officiellement débuté en 1996, déclenchant les réactions de la communauté internationale en 1998. Mais pour Vjosa, la guerre a commencé bien plus tôt. Elle poursuit d’un ton grave: «En 1990, c’était l’apartheid. C’était la guerre.»

Vjosa Dobruna a vécu la guerre du Kosovo dans tout ce qu’elle a de plus dur. Elle s’est fait arrêter, interroger, battre et déporter. Elle a continué, malgré la terreur et la souffrance, à revendiquer les Droits de la Femme au Kosovo. Portrait d’une activiste aux opinions tranchées.

Cette année-là, elle exerçait le métier de médecin. «Le 15 août exactement, je travaillais dans cette clinique en tant que pédiatre et neurologue» dit-elle en pointant du doigt un bâtiment d’une rue de Prishtina. «Ce jour-là, ils m’ont licenciée parce que j’avais un nom albanais. Il n’y avait aucune autre raison. Je n’imaginais pas, à l’époque, que tous les Albanais de la région allaient perdre leur emploi. Ce n’était pas seulement injuste,» s’exclame t-elle d’un ton révolté, «c’était de la discrimination totale. Voilà, comment tout a commencé.»

«Tu ne vois pas que c’est la guerre?» Refusant la légitimité d’un licenciement sans fondement, Vjosa Dobruna a décidé de continuer à se rendre tous les jours sur son lieu de travail. «La direction m’interdisait l’accès de mon bureau et, après un mois, la police est venue rendre un ordre légal m’interdisant d’approcher la clinique à plus de 100 mètres. Je n’avais plus le choix, je devais arrêter. Quand je passais dans cette rue, je devais traverser très vite, de crainte que la police ne me voit.» Le bénévolat étant la seule alternative pour continuer à exercer son métier, Vjosa est entrée à l’Association Mère Teresa. L’année suivante, en 1992, au vu de la tournure des événements, la jeune femme s’est rendu compte que la situation n’allait pas dans la direction qu’elle aurait souhaitée pour son pays. Entre deux bouffées de cigarette, elle explique d’une voix grave: «Nous étions alors en territoire occupé par les forces serbes.» Et elle poursuit: «Rien n’était fait pour protéger les femmes, pourtant, tout le monde sait qu’elles ont des besoins spécifiques. Aucun centre médical ne fournissait les services dont elles avaient


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ont été violées, ou assassinées besoin.» A cette réflexion, allait suivre l’action. Là où elle avait observé un manque, Vjosa, féministe convaincue, allait tout faire pour le combler. «J’ai ouvert un centre pour la protection des femmes et des enfants. Nous fournissions des soins de santé, des informations sur les Droits de l’Homme, nous organisions des cours d’éducation à la sexualité dans les écoles, etc.» Elle allait devoir faire face aux cyniques: «On me disait: Arrête de vendre tes idées féministes. Tu ne vois pas que c’est la guerre? Sa réponse: Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. En temps de guerre, les femmes aussi étaient ciblées. Elles étaient volées, violées ou harcelées sexuellement. Elles avaient perdu leurs enfants… Plus que jamais, il fallait les protéger.»

Les Droits de l’Homme violés au quotidien De par ses activités, Vjosa Dobruna avait eu écho de multiples violations des Droits de l’Homme. «Je rédigeais des rapports sur tous les cas de violations des Droits de l’Homme et je les envoyais à des organisations internationales telles que la Croix-Rouge, Amnesty International, Human Rights Watch…» Informer le reste du monde de ce qu’il se passait dans son pays allait lui causer de nombreux problèmes. «J’ai été interrogée 11 fois au commissariat. C’était du harcèlement. Les policiers étaient violents. Après la guerre, j’ai dû faire deux opérations chirurgicales parce que j’avais été tellement battue que l’une de mes vertèbres s’était brisée. Sans soin approprié, ma blessure n’avait pas pu guérir convenablement.» A la fin des années 1990, le conflit allait faire rage. La principale violence perpétrée à l’encontre des femmes était le viol. «Ces femmes avaient besoin d’un examen et d’un traitement spécifiques. On faisait ce qu’on pouvait comme on pouvait… Il y avait aussi des veuves ou des femmes en recherche de leurs enfants. On essayait de les aider à retrouver leur famille.» Vjosa a traversé toutes les épreuves de la guerre, fidèle à son combat: faire respecter les Droits de la Femme.

En 1992, elle a fui les Services Secrets venus l’arrêter chez elle en passant par la fenêtre du salon. Terrée dans les caves d’amis ou de proches pendant 5 jours, elle a ensuite été prise par la police avant d’être déportée trois mois en Macédoine où elle exerçait le métier de médecin en aide aux réfugiés. De retour au pays, elle a poursuivi ses activités. «D’accord, j’avais un idéal» dit-elle modestement «mais surtout, je n’avais pas le choix. Je vivais au Kosovo et je ne pouvais pas sortir du pays. Je voyais toutes ces choses et j’avais les compétences d’un médecin. Je devais les soigner, c’était un devoir. Je n’allais pas m’assoir, ouvrir mon cabinet privé et me faire de l’argent sur le dos de la guerre.»

Perspectives Aujourd’hui, l’équité hommes-femmes n’est toujours pas établie au Kosovo et a, selon Vjosa, peu progressé. «Le changement n’est perceptible qu’en façade. C’est vrai, nous avons une femme Président. Elle est gentille et docile mais n’a ni les capacités, ni la volonté de faire progresser la cause des femmes.» Parce que les femmes ont une nature moins belliqueuse, Vjosa pense que plus de femmes au pouvoir permettrait d’éviter certains conflits. Aujourd’hui, Vjosa dirige un centre de recherche «The Group for Help» qui étudie les Droits de l’Homme et la préservation de l’environnement, «deux enjeux qui ne sont jamais prioritaires sur l’agenda politique» explique-t-elle. «Si nous n’avons pas des ressources saines dans un environnement sain, nous ne pourrons pas développer le Kosovo. C’est l’éthique qui fait d’une société, une société civilisée».


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trends

aurélie Guyot

Quelles sont les dernières nouvelles qui agitent la planète fashion? Résumé de ce qu’il faut savoir et de ce qu’il ne faut surtout pas manquer…

Claudine mania Revival 60’s oblige, le col Claudine est un des incontournables de l’hiver. On souhaiterait même pouvoir en greffer sur tous nos petits pulls et nos tee-shirts! Rien de plus simple désormais: les créateurs nous proposent… le col Claudine amovible! En fourrure chez Tara Jarmon, en cuir chez Asos, en soie imprimée chez Cleo Ferin Mercury et même version bijou chez Louis Vuitton! Tous les coups sont permis…

Happy Fashion Birthday Prenez des gants! La Maison Fabre, entreprise familiale d’artisans gantiers depuis 1924, connaît nos mains et nos envies sur le bout des doigts! Cette vénérable Maison allie avec style un savoir-faire incomparable, un travail du cuir inimitable et une créativité rafraîchissante. Sa nouvelle collection est une fois de plus charmante, avec un souci du détail tout particulier. Face au froid hivernal, rien n’est trop beau ni trop chaud pour nos mains!

Toutes en parka! Voici LA pièce qui nous aidera à passer l’hiver sans encombre! Enfin un manteau vraiment chaud… et élégant! La capuche est bordée d’une épaisse fourrure, nous donnant des allures de tsarines, et les couleurs sont douces: kaki, camel, light black… On porte notre parka aussi bien avec un slim et une paire de sneakers pour un joli look urbain, ou ouverte, version loose, avec une paire d’escarpins pour plus de sophistication.

Notre griffe fétiche souffle ses 20 bougies! Déjà 2 décennies que Christian Louboutin nous affole avec ses sublimes créations à semelles rouges, transformant nos pieds en véritables œuvres d’art. Pour marquer cet événement, la marque édite un livre collector… A offrir et à s’offrir! Découvrez au fil des pages de superbes photos mettant en scène personnalités et souliers, avec humour et grâce. Et rendez-vous sur Youtube pour découvrir le making-of! Christian Louboutin, aux éditions Rizzoli International.

A ne pas manquer… A l’occasion de ses 10 ans, Brandbazar crée l’événement et a demandé à 10 créateurs de dessiner 10 pièces exclusives spécialement conçues pour son site Internet! On a déjà repéré la robe bi-matière Carven, le petit pull Le Mont Saint Michel est un indispensable basique… et ces ravissantes boots A.P.C. sont de futurs must-have! Tenezvous prêtes, ces pièces seront mises en vente dès le 1er janvier… et il n’y en aura pas pour tout le monde! www.brandbazar.com





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La plus belle pour les fêtes Pétillante, charmante et raffinée, la petite robe du réveillon reste dans la sobriété du noir et se pare avec élégance de détails mode. Pour les audacieuses, le pantalon à la garçonne porté en version glitter ou associé à un top en dentelle romantique est du plus bel effet.


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Chris Janssens


Le quotidien des Femmes a changĂŠ dĂŠfinitivement au Luxembourg


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Les bénéfices du doute Bénabar Trois ans après le succès d’ «Infréquentable», le dernier album de Bénabar, le chanteur va enfin faire son retour dans les bacs après ses escapades cinématographiques. Une longue absence et surtout une longue attente pour les fans sont récompensées. Un nouvel opus baptisé «Les bénéfices du doute», un album déjà mis sur les rails avec le premier single «Politiquement Correct» à (re) découvrir immédiatement. Bénabar n’a pas fait dans la dentelle avec son nouveau single! L’interprète de «L’effet papillon» n’a pas mis de l’eau dans son vin durant ces derniers mois. Pour son album «Les bénéfices du doute», il ne mâche pas ses mots. Bien au contraire.

Sans tsu tsou

Délit mineur

Oserais-je?

ZAZ Forte des 600 000 exemplaires vendus de son premier album, la chanteuse propose aujourd’hui «Eblouie par la nuit» en qualité de quatrième extrait de l’opus. Un titre écrit et composé par le chanteur Raphaël et qui dispose à présent d’un clip à découvrir sur Pure Charts. Zaz publie ce mois-ci son premier DVD live, intitulé «Sans tsu tsou». L’occasion de se remémorer des souvenirs ou de découvrir cette jeune femme au talent certain. Des bonus inédits permettront de mieux comprendre le phénomène et la femme engagée.

Amel Bent Après un petit tour du côté de la comédie, voilà donc le 4ème opus de l’artiste. Depuis le triomphe de son premier tube «Ma philosophie» Amel Bent poursuit son chemin comme il se doit avec un minimum de 100 000 ventes de chacun de ses albums et de nombreuses scènes. Succédant à «Où je vais», publié fin 2009, «Délit mineur» devrait très logiquement s’inscrire dans la même veine. Il a été réalisé par Volodia avec l’aide de Jean-Jacques Goldman, Maxime Leforestier ou Jérôme Sebag. «Je reste», le premier extrait, a été écrit et composé par Benoît Poher (Kyo, Empyr). Amel Bent dévoile par ailleurs actuellement une nouvelle vidéo réalisée depuis le studio d’enregistrement.

Aurélie Cabrel Est-ce la timidité qui l’a retenue d’oser tenter plus tôt sa chance dans la chanson ou l’appréhension de s’avancer dans la lumière avec ce nom qu’elle tient de son père et qui d’emblée impose le respect? Les deux sans doute… Fait à la campagne, l’album d’Aurélie Cabrel est un rock hexagonal en 220 Volts. Quand elle dit que, pour elle, le meilleur moyen de s’exprimer et de trouver l’apaisement est d’écrire, on la croit volontiers. Cette fille-là n’a sûrement trouvé qu’une page blanche parfois pour se confier et cela s’entend aujourd’hui dans ses chansons où rien n’indique que leur auteur est une débutante. Et pourtant.


life is a joke

Résolument branché, un brin décalé, bold magazine ne se prend pas au sérieux. Interviews, pages mode, shopping lists, nouveautés IT, test auto, voyages, idées de sorties au Luxembourg… Bold a pour seul objectif de vous distraire!

WAT éditions

74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg Tél.: (00352) 26 20 16 20 redaction@boldmagazine.lu service.commercial@boldmagazine.lu


llivres

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Aromatherapia Isabelle Pacchioni - Editions Aroma Thera «Aromatherapia» est une encyclopédie pratique et illustrée - à la fois plaisir des yeux et remède du corps et de l’esprit -, qui vous révèlera les secrets des huiles essentielles, forces vives de la nature… clés de votre santé et de votre bien-être. Isabelle Pacchioni, experte en huiles essentielles, fille d’un naturopathe et d’une herboriste, a été élevée à la «potion magique» de plantes depuis sa plus tendre enfance. Elle est la créatrice avec son mari d’une gamme d’aromathérapie - Puressentiel - diffusée dans le monde entier. Curieuse et passionnée, elle nous révèle les arcanes de cette ancestrale alchimie qui puise au cœur des plantes les bienfaits de la nature.

Ech si Lëtzebuerg Yves Kortum et Marc Laroche «Ech si Lëtzebuerg» la suite. Des portraits en noir & blanc qui représentent les personnalités luxembourgeoises telles que nous les voyons. De tous les milieux, commençant par le sport, la politique, la musique, l’art, le commerce, les médias et jusqu’aux acteurs, tout ce que Luxembourg nous a donné dans ces secteurs y est représenté. Découvrez 62 photos inédites qui vous donneront l’image du Luxembourg et des Luxembourgeois. Dans ce livre vous trouverez Betty Fontaine, Jérôme Beck, Laurent Schonckert, Mandy Minella, Mars Di Bartolomeo, etc. www.echsiletzebuerg.lu

La philosophie pour les Nuls

Je ne viens pas à

vous par hasard

Un conte de Noël Garfield & Cie

Christian Godin - First Editions La philosophie vous paraît compliquée, ennuyeuse, «prise de tête», élitiste? Le sens de la vie, la beauté, l’amour, la mort: pour comprendre ces concepts, il n’est pas nécessaire d’avoir fait dix ans d’études! Cet ouvrage vous invite à dialoguer avec les plus grands philosophes. Portraits et anecdotes à l’appui, il présente dans un langage accessible un panorama de l’histoire de la philosophie. Comme la philosophie n’est pas seulement une discipline abstraite et que les philosophes ne sont pas non plus de purs esprits, vous ne serez pas étonné d’y voir Thalès tomber au fond d’un puits, ni d’y entendre braire l’âne de Buridan!

Adaobi Tricia Nwaubani Presses de la Cité Mon ami(e). Je ne viens pas à vous par hasard. Dans ma quête d’une oreille attentive, on m’a recommandé de vous écrire. Agé de vingt-cinq ans, je dois depuis la mort de mon père, subvenir aux besoins de ma famille. Mais malgré mon diplôme, je ne trouve pas d’emploi. Alors j’ai décidé de me tourner vers mon oncle Boniface, alias Cash Daddy. Il n’est pas très cultivé, il n’est pas très raffiné, mais c’est un homme puissant. Il m’a proposé de me lancer dans le 419, vous savez, ces e-mails d’appel dont le but est d’extorquer des fonds à des étrangers crédules…

Jim Davis scénariste & dessinateur - Dargaud Voici une nouvelle salve de minuscules albums pour les tout petits. Retrouvez Garfield dans quatre histoires inédites d’après la série télévisée Garfield & Cie. Ces livres illustrés dotés d’une narration adaptée aux enfants dès trois ans nous racontent les aventures d’un Garfield toujours gourmand, presque attendrissant et carrément chevaleresque! Gourmet et malicieux, Garfield cherche un moyen de se remplir la panse le soir de Noël… Il monte un groupe de musique avec ses amis et va chanter sous les fenêtres de ses voisins afin d’y récolter quelques gâteaux!



cinéma c

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Happy Feet 2 en 3D Film d’animation réalisé par George Miller avec Elijah, Robin Williams, Hank Azaria Mumble, le maître de la danse, a un problème parce que son petit dernier, Erik, est choré-phobique. Réticent à la danse, Erik s’enfuit et fait la connaissance de Sven le tout puissant - un pingouin qui sait voler! Mumble n’a pas le moindre espoir de concurrencer ce nouveau modèle charismatique. Mais les choses s’aggravent lorsque le monde est secoué par des forces puissantes. Erik découvre que son père a du cran lorsque Mumble rassemble les nations de pingouins et tout un ensemble de créatures fabuleuses - de la minuscule crevette au gigantesque éléphant de mer - afin de remettre les choses dans l’ordre.

Carnage

17 filles

Shame

Comédie dramatique française, polonaise, espagnole et allemande réalisée par
Roman Polanski avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz. Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et se blessent. Les parents de la «victime» demandent à s’expliquer avec les parents du «coupable». Rapidement, les échanges cordiaux cèdent le pas à l’affrontement. Où s’arrêtera le carnage?

Comédie dramatique française réalisée par Muriel et Delphine Coulin avec Louise Grinberg, Juliette Darche, Roxane Duran. Dans une petite ville au bord de l’océan, dix-sept adolescentes d’un même lycée prennent ensemble une décision inattendue et incompréhensible aux yeux des garçons et des adultes: elles décident de tomber enceintes en même temps. Ce film est inspiré d’un fait divers survenu en 2008.

Drame britannique réalisé
Steve McQueen (II) avec 
Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale. Le film aborde de manière très frontale la question d’une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Quand sa sœur Sissy arrive sans prévenir à New York et s’installe dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie…


cinĂŠma c

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agenda a

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Crazy vibes Pop glacée Conceptrice sonore, chanteuse, auteure, compositrice, productrice… Keren Ann a plus d’une corde à son arc et voyage entre Paris, New York et Tel-Aviv pour composer ses chansons qu’elle considère comme un prolongement de sa vie. Après 6 albums en solo et de nombreuses compositions pour les grands de la chanson française, son dernier opus, «101», laisse entendre sa voix éthérée, mais aussi étrangement enracinée, jamais fluette. Les mélodies concilient modernité, ambiance rétro, guitares folk et synthés sucrés pour passer des limbes brouillardeuses au charme désuet des pop-songs.

Révélation musicale de l’année, cette jeune artiste flamande de 22 ans est devenue depuis quelques mois un phénomène incontournable. Les mélodies soul, funk et reggae s’imposent dans sa démarche artistique et elle s’inspire de ses idoles Lauryn Hill, Erykah Badu et Bob Marley. La guitare accompagne et met en valeur sa voix à la fois chaude, puissante, profonde, légèrement éraillée et faussement fragile. Son premier album, sorti en mars, a fait l’effet d’une bombe et Prince lui a demandé récemment d’assurer la première partie de son concert en Belgique. Depuis, les récompenses pleuvent et ses passages en live n’en finissent plus d’impressionner le public. › Le 14 décembre à la Rockhal à Esch-Belval

› Le 8 décembre à l’Atelier à Luxembourg

Ballerines masculines Lorsque le rideau se lève, les ballerines des ballets Trockadero sont grâce, élégance et légèreté. Mais soudain, un doute s’installe. Ces ballerines-là, quels que soient leurs maquillages et la rigueur de leur chignon, ont l’air plutôt costaudes. En effet, les membres des Ballets Trockadero de Monte Carlo sont tous des hommes! Et ce qu’ils offrent comme spectacle, c’est une représentation joyeusement décalée, ironique et burlesque des représentations prestigieuses du Grand Genre! Une représentation toujours drôle sans jamais s’appesantir sur un effet comique. Ces hommes-là sont de fantastiques danseurs, et surtout d’extraordinaires danseuses! › Les 29, 30 et 31 décembre au Grand Théâtre de Luxembourg

Au nom des hommes A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme, le CCRN en collaboration avec le Théâtre d’Esch, l’ACAT et le Conseil de presse, rendra hommage le 10 décembre prochain au professeur, écrivain, et humaniste Nick Klecker, l’un des membres fondateurs et le 1er Président de la section luxembourgeoise d’Amnesty International. Au programme dévoilement d’une plaque à sa mémoire avec interventions de Dean Spielmann (Cour européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg) et Bernadette Jung (ACAT), présentation de la pièce «Femme non-rééducable - Mémorandum théâtral sur Anna Politkovskaïa» avec Irina Fedotova, et débat sur la liberté de la presse. › Le 10 décembre au CCRN


Dialogue musical Avec la violoniste Julia Fischer, le pianiste Martin Helmchen, vainqueur du Concours Clara Haskil et la violoncelliste MarieElisabeth Hecker, trois fois lauréate du Concours Rostropovitch, ce concert offre à voir trois virtuoses allemands parmi les plus exceptionnels de la jeune génération. Au programme de ce cette représentation, la Deuxième Symphonie de Sibelius et le «Triple Concerto» de Beethoven. Devant cette étonnante association de trois solistes qui dialoguent avec l’orchestre, plus d’un concerto pour violon, violoncelle ou piano ferait pâle figure. › Le 16 décembre à la Philharmonie de Luxembourg

Feydeau revisité C’est un Feydeau «restauré», débarrassé des multiples couches de vernis que l’on retrouve dans «La longue et heureuse vie de M. et Mme Toudoux». Myriam Muller et Jules Werner ont voulu créer une exploration d’atmosphères scéniques contrastées. Leur choix s’est donc porté sur quatre petites pièces qui sont pour eux comme les quatre saisons d’un couple. Le printemps de la rencontre amoureuse: «Amour et piano»; l’été des amours charnelles et des corps brûlants de désir: «On va faire la cocotte»; l’automne de l’arrivée d’un enfant: «Léonie est en avance»; et l’hiver de l’usure du couple: «On purge bébé». On y retrouve le rire et la légèreté mais aussi l’incommensurable bêtise bourgeoise que Feydeau s’attachait à dénoncer et qui apparaît comme l’éternelle bêtise humaine. › Les 3 et 4 décembre au Théâtre d’Esch › Les 9, 10 et 11 décembre au Théâtre des Capucins


90 | PSYCHO

Magali Eylenbosch

FAUT-IL L’EMMENER FAIRE DES COURSES? Nous le savons toutes, la plupart des hommes détestent le shopping. Alors, faut-il vraiment, même en début de saison ou à l’occasion des fêtes, leur infliger le parcours de la «sérial acheteuse»? Pas sûr que nous en sortions gagnantes.

Non, ce ne sont pas des clichés: la majorité des femmes n’aiment pas le football et les hommes, en général, ne sont pas des accros du shopping. Ils aiment éventuellement se promener, prendre un verre, discuter, même en arpentant les rues du centre-ville. Et non, ce n’est pas une torture de ne pas dévorer des yeux les vitrines des boutiques qui jalonnent la route. Des Martiens, je vous le confirme! Nous, rien ne nous empêche de refaire le monde entre l’essayage d’un escarpin Louboutin et le choix du cadeau de Noël pour Tatie Mireille!

Les pires moments de l’année Si l’arrivée des nouvelles collections booste nos endorphines (ces petits composés, sécrétés par l’hypophyse et l’hypothalamus, qui procurent une super sensation de bien-être), elle plonge les messieurs dans un état semi-comateux. Ils nous font même une petite déprime au changement de saison. Il y a ensuite la période bénie des fêtes de fin d’année. Les boutiques ont revêtu leurs plus beaux atours. La tentation est omniprésente. On pourrait passer des jours à admirer les étalages, à toucher les articles, à comparer les prix. Ensuite viennent les soldes. Avouez qu’il serait stupide de rater une belle occasion. Ces événements rythment la vie de la gent féminine mais les hommes ont bien souvent du mal à comprendre notre enthousiasme. La perspective d’entamer un


PSYCHO | 91

marathon, de magasin en magasin, avec, pour seul carburant, une ou deux cartes de crédit, leur file des sueurs froides. Sophie raconte: «Pour moi, le shopping est un moment de détente, pour mon mari, c’est un supplice. Il trouve toujours mille et une bonnes raisons d’y échapper. L’an passé, il m’a même proposé de passer Noël en amoureux, aux Seychelles, plutôt que de se «taper», l’éternel réveillon chez mes parents. Tout ça en précisant: «C’est une excellente excuse pour ne pas passer plusieurs week-ends à dénicher des cadeaux idiots pour vingt personnes et ça ne nous coûtera pas forcément plus cher.» J’étais furieuse!».

Est-ce mieux à deux? Les bonnes raisons de lui forcer la main ne manquent pas. «J’en ai marre d’être seule», «Il faut rhabiller les enfants. Ça te concerne aussi il me semble!», «J’aime avoir ton avis avant d’acheter», et j’en passe! Il a naturellement autant de bonnes raisons pour ne pas nous accompagner, mais comme il aime se montrer magnanime, il cède et enfile son manteau. Une fois dans le feu de l’action, c’est autre chose. Dominique se souvient: «J’avais insisté pour que Luc m’accompagne pour choisir la robe que je porterais au mariage de ma sœur. Je savais que ça ne l’enthousiasmait pas outre mesure, de là à l’imaginer faire des remarques graveleuses à la vendeuse, il y avait un fossé, qu’il a pourtant osé franchir. Nous ne nous sommes plus parlé pendant 15 jours» Plus drôle, le témoignage de Sabine m’a franchement fait rire: «Je suis mariée depuis plus de 10 ans et je connais mon homme sur le bout des ongles. C’est un gentil et je sais qu’il ne fait les boutiques que pour me faire plaisir. Par principe lorsque j’essaie une robe, je sais qu’il hoche la tête en signe d’approbation mais qu’il n’a pas forcément d’avis tranché sur la question. Un jour, j’ai essayé une robe totalement grotesque. Je suis sortie de la cabine et, fidèle à ses habitudes, il a hoché la tête pour me dire que c’était ok. La vendeuse, qui nous connaissait bien, a éclaté de rire. Il a senti qu’on avait découvert son petit manège. Ce qui ne l’a pas empêché de recommencer.» Entre celui qui souffle, celui qui râle, celui qui fait comme si nous n’existions pas et même… celui qui nous humilie, ne vaut-il pas mieux choisir de faire les courses avec une bonne copine? Complicité et bonne humeur assurées!

Petits trucs Si vous faites de la résistance et n’arrivez pas à vous passer de votre moitié, faites au moins en sorte que la balade ne se transforme pas en cauchemar. Une décoratrice m’a confié, il n’y a pas si longtemps, que

Les phrases assassines - Tu as raison, le shopping c’est futile alors que passer l’après-midi devant la télé, à regarder des voitures tourner en rond, ça booste ton intellect. - C’est curieux, m’aider à choisir une robe, ça t’ennuie, mais quand il s’agit d’acheter un sac pour ta mère, tu as tout ton temps. - Oui, il y aura du monde en ville à 15 jours de Noël. Mais tu n’y passeras pas plus de temps que lorsque tu as fait huit heures de file pour acheter ton I-Phone! - Je te promets que tu vas me le payer. Les vacances à la Baule parce que Monsieur aime faire de la voile, cette année, c’est tintin! l’espace le plus important dans une boutique de mode féminine était l’endroit où l’on fait asseoir monsieur pendant que madame essaie. S’il n’est pas confortablement installé, il y a de fortes chances pour que la vente ne se fasse pas. Choisissez donc des magasins où tout est prévu pour le faire patienter pendant les longues séances d’essayage. Ne soyez pas égoïste. Vous aimez les fringues ou les parfums, lui il préfère les BD ou les dernières nouveautés high-tech, veillez à consacrer une partie de la journée à lui faire plaisir. Ça change tout! Privilégiez les jours et les heures où il y a le moins de monde. Les hommes ne conçoivent pas qu’il peut être agréable d’attendre 45 minutes avant de pouvoir capter l’attention de vendeuses totalement débordées simplement parce qu’on a décidé que la petite broche dans la vitrine du fond fera un malheur sur notre veste Chanel. Et si vous êtes l’heureuse maman de quatre beaux bambins, tous plus turbulents les uns que les autres, ne pensez-vous pas qu’il est le mieux placé pour jouer les gardes-chiourme pendant que vous hésitez entre l’eau de toilette et l’eau fraîche de votre parfum préféré. Bref, soyez maligne, voire sournoise, et arrêtez de penser qu’il est possible de changer le monde. Votre couple ne s’en portera que mieux.


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Où en sont les véhicules électriques? Pascale Heinrich

Se déplacer sans polluer, sans bruit, de manière économe et durable devient un véritable enjeu environnemental et économique. La voiture électrique saura-t-elle relever les défis?

Des voitures… et des hommes L’homme n’a longtemps eu que ses pieds ou le cheval pour se déplacer. Au XVIIème siècle les diligences les plus rapides ne permettaient pas de voyager à une moyenne supérieure à 15 km/h et il fallait renouveler les bêtes à chaque étape. En 1698 Denis Papin mettait au point un petit chariot qui avance avec une machine à vapeur. En 1769, grâce à James Watt et Nicolas Joseph Cugnot, un véhicule roule avec une chaudière à vapeur ayant un quart d’heure d’autonomie. Le halètement des moteurs à vapeur va bientôt rythmer le développement de l’industrie et des chemins de fer. Philippe Lebon (1767-1804) va inventer un moteur qui utilise le gaz d’éclairage. C’est Etienne Lenoir, né au Luxembourg en 1822, qui va réaliser et faire breveter le moteur à explosion alimenté au gaz, en janvier 1860. Sa «machine», un monocylindre doté d’un moteur à combustion interne, rassemblait plusieurs solutions d’avenir: le mélange carburant/air dans une sorte de carburateur, l’inflammation du mélange gazeux par un allumage électrique et le refroidissement par eau. L’avenir… c’est aussi l’émancipation des femmes qui se dessine et les premières voitures qui claironnent des prénoms féminins…

Des voitures… et des femmes En 1873 Amédée Bollée effectue plusieurs voyages au volant de «L’Obéissante», puis «La jamais contente»,

première voiture électrique à atteindre les 105 km/h lui succède. En 1922, pendant les années folles, le romancier Victor Marguerite publie «la Garçonne» et petit à petit les mouvements féministes gagnent du terrain y compris dans le domaine automobile. Les vedettes prennent le volant: Greta Garbo, Joséphine Baker, Gaby Morlay… Les constructeurs proposent aux femmes des automobiles plus maniables, plus compactes et plus coquettes. Dans la publicité, de faire-valoir, elles passent à consommatrices actives. La voiture devient très vite un objet de désir qui renvoie une image de liberté et de puissance… Mais aujourd’hui, des réalités écologiques s’imposent, les constructeurs travaillent activement aux voitures de demain. Et dans cet élan, on oublie trop souvent que les véhicules électriques (V.E.) ont déjà une longue histoire.

Les V.E.: des hauts et des bas La première carriole électrique fut construite vers 1830 par l’Ecossais Robert Anderson, puis l’Américain Thomas Davenport fabriqua une petite locomotive électrique. Entre 1860 et 1880 Gaston Plante et Camille Faure inventèrent la batterie rechargeable. Au début du XXème siècle plus du tiers des voitures en circulation étaient propulsées par l’électron, les autres fonctionnaient à vapeur ou à essence. En 1912 la production de V.E. atteint son apogée mais bientôt le pétrole coule à flots et les Ford à essence vont envahir le marché; les années 1920 marquent le déclin des voitures électriques. Puis il y eut les différents chocs pétroliers et les augmentations du prix de l’essence. Les V.E. reviennent dans les années 70; la Buick Skylark de General Motors est construite en 1972, en 1974 la Vanguard Sebring CitiCar, qui ressemble beaucoup à une voiturette électrique de golf, fait son apparition. En 1997 Toyota vend 18 000 exemplaires de sa Prius au Japon. De 1997 à 2000 de nombreux constructeurs lancent des modèles électriques hybrides, qui associent un moteur électrique pour les déplacements urbains et un moteur thermique pour les longs trajets, ces véhicules récupèrent l’énergie cinétique du freinage pour la convertir en électricité réutilisable: la Honda Evehicul Plus, le pick up Ford Ranger, la Nissan Altra EV, le Toyota RAV 4… Puis la V.E. repart aux oubliettes. En 2003,


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en France Renault abandonne la sortie de la voiture hybride Kangoo au bout de 500 exemplaires. Mais aujourd’hui, les entreprises et les chefs d’Etat investissent massivement dans les technologies liées aux voitures écologiques.

Les + et les - des V.E. Ils fonctionnent grâce à la force des électrons propulsés par des moteurs électriques alimentés soit par une batterie d’accumulateurs soit par une pile à combustible (hydrogène ou méthanol) soit par un moteur thermique générateur. La batterie d’accumulateurs fournit l’énergie provenant soit de la recharge par câble depuis une source extérieure soit de la décélération du véhicule. Les batteries permettent d’assurer une autonomie comprise entre 100 et 300 kilomètres et nécessitent des temps de recharge d’environ 8 heures, elles représentent la plus grosse part du coût des V.E. Les fabricants proposent une solution pour un prix d’achat plus attractif et un recyclage assuré: la location. Quant aux composants des V.E. à accumulateurs (plomb, nickel…) et des V.E. à piles combustibles (métaux et produits chimiques) une vigilance s’impose en bout de course. D’autre part, les batteries ne durent en moyenne que cinq ans. Selon Marcel Robert de Car Free France (un mouvement anti-voiture qui «lutte contre l’oppression automobile») si on souhaitait électrifier la totalité du parc automobile français, composé d’environ 36 millions de voitures en 2011, il faudrait produire environ cent millions de méga watt/heure électriques par an, l’équivalent de 17 réacteurs nucléaires.

Et demain? S’interroger sur la voiture électrique nécessite d’abord de réfléchir à des énergies pour remplacer progressivement les énergies fossiles et nucléaires. Au Luxembourg, le groupe ENOVOS, actif en mobilité douce

depuis les années 90, est cofondateur de la plateforme elektromobiliteit.lu qui a pour objectif la mise en place d’activités de recherche et d’innovation et la mise en réseau d’acteurs de la mobilité durable au Luxembourg. Aux Etats-Unis, le président Obama a fixé comme objectif l’équipement de son pays avec un million de véhicules électriques d’ici 2015. En Chine Wan Gong, ministre des sciences et des technologies a annoncé un plan pour développer de nouveaux véhicules électriques dans son pays. En France ce sont les entreprises ou les collectivités territoriales qui possèdent la majorité des V.E.. Et dans les cartons des scientifiques se préparerait notre voiture pour 2050: il s’agirait d’une voiture électrique intelligente… le «vehicle to grid»… alimenté par des énergies renouvelables, capable d’interagir avec un réseau électrique et de l’alimenter en cas de nécessité… et bientôt aussi verrons-nous des véhicules solaires?


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Marie-Elisabeth Crochet

Rituels du Nord, La beauté venue du froid des rituels de beauté des femmes slaves et scandinaves, car de la Norvège à la Finlande en passant par la Russie ou l’Ukraine, toutes les beautés venues du Nord ou de l’Est le savent: soigner sa peau par temps froid est une nécessité. Tout de suite, on s’envole pour la Russie, car la beauté des femmes y est légendaire…

Banïya russe? On plonge!

Pourquoi les femmes slaves ou scandinaves ont-elles la réputation d’être parmi les plus belles du monde? Parce qu’elles se soignent! Voici leurs recettes pour être toujours au top de leur forme et de leur beauté! Dehors, il gèle et c’est le moment de sortir nos armes anti-froid, si on ne veut pas se retrouver avec une peau craquelée, digne des terres de Sibérie. En parlant de contrées polaires, c’est peut-être l’occasion de s’inspirer

Pour se protéger des hivers glaciales, quel serait le soin traditionnel russe par excellence? Sans conteste, le bain ou «banïya»! C’est un mélange entre hammam et sauna qui est lié à des coutumes ancestrales. Les Russes y filent une fois par semaine, comme les Nordiques vont au sauna. Rituel ancré dans la tradition, à Moscou, on y va en famille et on y passe la journée en toute décontraction. Version plus chic, les familles aisées possèdent leur banïya privée, dans un petit chalet en rondins au fond de leur jardin. Salle de repos et parilka sont de rigueur, soit une pièce de sudation où une chaleur de 90 °C est diffusée via un poêle en pierre. On y passe une dizaine de minutes la tête couverte d’un chapeau en feutre, la shaykama, tout en s’aspergeant d’eau à l’aide de rameaux de bouleau, les veniks, qu’on agite devant soi. Stade suivant, la douche glacée pour accentuer le jeu entre vasodilatation et vasoconstriction. Ce mariage de la chaleur et du froid permet de stimuler les organes, décupler la résistance naturelle du corps face aux agressions extérieures et de se débarrasser des toxines ou du stress. A la maison, dans une version simplifiée, on peut reproduire ce rituel du bain, en ajoutant à l’eau chaude des huiles essentielles de genévrier, pin de Sibérie, mandarine et amyris, pour tonifier et stimuler le corps, qu’on mélange à l’orpin rose de Sibérie, une


plante des plateaux sibériens, utilisée depuis des millénaires dans la médecine traditionnelle russe pour ses vertus antistress et antifatigue. Un soin complet pour se protéger du froid qui purifie et adoucit la peau, tout en raffinement. Et pour une peau encore plus douce, on se fait un gommage exfoliant au sel de Sibérie, dont les nutriments favorisent la désinfiltration des tissus. Autant de produits typiquement russes qu’on trouve en pharmacie.

Les piliers historiques de la beauté slave… Autre secret des beautés russes? Le sbiten, cette boisson venue du froid pour stimuler son système immunitaire et, par là même, retrouver une peau éclatante. Une recette médicinale à base d’agrumes, de framboises ou d’abricots, de miel et d’épices (cannelle, cardamome, clous de girofle, gingembre, poivre et piment) qui fait des miracles paraît-il, à condition évidemment de ne pas lui rajouter d’alcool, comme c’est souvent le cas en Russie! Autre boisson légendaire, dont on retrouve les vertus dans l’histoire, le kéfir. Ce lait fermenté acidulé, semblable au yaourt, que les habitants du Caucase boivent depuis des siècles est un secret que les esthéticiennes russes considèrent comme un véritable élixir de jeunesse. Rien de magique dans tout cela, on sait pourquoi! Le kéfir est une boisson hypocalorique, riche en probiotiques, en calcium, en protéines, en vitamines (la B notamment) et en nutriments de toutes sortes, excellents pour la digestion et donc pour la peau, à laquelle il donnerait plus de couleur et de douceur. Dans les pays slaves, le kéfir a également des propriétés dermatologiques quand on l’utilise à l’état pur sur la peau, comme revitalisant capillaire, démaquillant ou encore en masque éclaircissant.

«Pour les beautés russes, le kéfir est un véritable élixir de jouvence!»


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témoignage

Les bienfaits de la vodka et du caviar

Témoignage de Caroline, institutrice

Avant, j’étais tentée de faire un sauna, mais l’idée d’être nue en compagnie d’autres personnes me gênait un peu. Et puis une amie m’a convaincue et je m’y suis vite habituée. Contrairement à ce que je pensais, il n’y a pas de voyeurisme, surtout quand on choisit les heures réservées aux femmes. Ce qui me plaît, c’est la détente que me procure la chaleur. Plus de tensions musculaires et plus de stress. J’ai remarqué aussi que ma peau était plus souple et plus élastique. Prochaine étape, une cabine infrarouge, il paraît qu’elle chauffe plus fort que le sauna et élimine 20 % des graisses. C’est un luxe, c’est sûr, mais ça vaut le coup d’essayer, non?

La vodka, on évite évidemment de la boire, rien de pire que l’alcool comme remède bonne mine, mais comme les matriochkas, on en utilise éventuellement quelques gouttes sur les tempes pour se calmer. En Russie, elle est surtout mélangée avec du citron pour renforcer les effets d’un gommage au gros sel. Un soin décapant, qu’il faut utiliser avec modération! Par contre, comme les Russes, on peut abuser du caviar, qui là-bas est plus démocratique que chez nous. Il est réputé pour revitaliser la peau et ralentir son vieillissement, grâce aux actifs naturels qu’il contient: des acides aminés essentiels, des protéines, des acides gras essentiels, des oligo-éléments, de l’iode et de la vitelline, une substance extraite des œufs de caviar que les marques recherchent de plus en plus pour leurs préparations cosmétiques. Dès lors, chez soi, plutôt que de s’en tartiner la figure tel quel, on fonce sur les soins au caviar pour régénérer sa peau: La Prairie et nombre d’instituts de beauté ont leurs recettes, et celles-ci à tous les prix. Autre produit local «belle peau assurée», la betterave. La betterave rouge regorge de silicium végétal qui embellit peau, cheveux et ongles. En plus, elle stimule les défenses naturelles de l’organisme en favorisant la régénération des cellules du système immunitaire. Que du bonus!

«Chez les Scandinaves, une seule philosophiebeauté, fondée sur le naturel!»

Les produits scandinaves, une protection en béton armé

Chez les Scandinaves, une seule philosophie-beauté, fondée sur le naturel! Outre le traditionnel sauna qui a ses adeptes dans tous les pays du Nord, qu’on trouve partout au Luxembourg aujourd’hui et sur les propriétés duquel on n’épiloguera guère - favoriser la circulation et se détoxifier, tout en se relaxant -, ce qu’on sait moins, c’est que les contrées scandinaves ont toujours été les mieux placées pour développer des soins hydratants de pointe, froid oblige. Gourou de la beauté par excellence et complètement inconnu chez nous, Ole Henriksen a créé une marque à son nom qui fait un tabac en Scandinavie depuis plus de trente ans. Et comme ce cosmétologue a pignon sur rue à Beverly Hills, il a également ses fans à Hollywood. Son credo? Des produits naturels à base d’herbes qui ne ressemblent à aucun autre et dont raffolent en priorité les belles Suédoises, parce qu’ils sont adaptés à leur conscience écolo


- ils ne sont pas testés sur les animaux - et qu’en plus, ils sont efficaces, comme l’exige leur volonté de résultats. Tout pour continuer de les séduire encore longtemps, avec des routines de beauté strictes.

Le vélo comme sport national Côté ligne, l’écologie est de rigueur également. Parfait pour se sculpter de belles jambes, le vélo a la cote dans presque toutes les villes nordiques. Il vient ainsi compléter une autre activité très populaire dans son pays d’origine, la gym suédoise. Des mouvements simples, faciles à faire, quel que soit son âge, et dont l’intensité varie suivant sa condition physique. En parallèle, le massage suédois reste tout de même une «spécialité» locale dont usent et abusent hommes et femmes. Tonifiant et relaxant, ce massage énergique relâche les tensions et raffermit les muscles. Un programme complet dédié au bien-être qu’on peut sans problème appliquer au Luxembourg et qui fait un effet incomparable sur notre ligne, surtout si on suit en même temps le régime type des Suédoises: beaucoup de poissons, fruits de mer et crustacés, une alimentation riche en oméga 3 et oligo-éléments, bénéfique pour la santé.

Les Suédoises soignent leur blond et leur teint Le blond suédois, un produit national que jalousent les blondes du monde entier. Plutôt naturel, ce blond bébé est simplement entretenu au vinaigre pour davantage de brillance et à la camomille pour l’éclaircir. Pour suivre la technique suédoise, il suffit de diluer une goutte de vinaigre dans l’après-shampooing et de rincer abondamment ensuite, ou encore, de se procurer des feuilles de camomille allemande en pharmacie à faire bouillir dans de l’eau qu’on utilise une fois tiède pour se rincer la tête. Côté maquillage, c’est toujours le naturel qui prime. Outre le sauna qui fait un grand bien à la peau, les Nordiques cherchent à mettre en valeur leur carnation naturelle avec des moyens simples: elles misent sur des blushs rosés et non hâlés, qu’elles posent sur une base de maquillage assez claire, voire même transparente et fixatrice, pour un effet bonne mine. Maintenant, vous le savez, pas de mystère dans la beauté venue du Nord, seulement une hygiène de vie, des rituels de beauté simples et très sains, qu’on aurait tort de ne pas s’appliquer!

Osez la perfection avec Marco Aldany et profitez d’une offre spéciale: 13 soins esthétiques pour le prix de 10 ou 6 pour le prix de 5!


98 | MUST HAVE

MUST 1 - Edition exceptionnelle

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Forte de cet héritage dédié aux beaux objets, la maison Dior a choisi d’éditer deux versions rares et luxueuses à l’extrême au grand classique J’adore. C. Dior.

2 - Rouge allure velvet Rouge à lèvres qui offre une expérience inédite pour un résultat surprenant, initiateur d’un style nouveau. Sa texture velours ultra lumineuse et confortable réinvente le mat, et pousse encore plus loin l’audace de la couleur. Chanel.

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3 - Crème satin revitalisante Un soin onctueux et enveloppant qui laisse une sensation de confort absolu sur la peau et donne un éclat satiné au visage. Débordante de force vitale, la peau retrouve durablement souplesse et douceur jour après jour. La peau est lissée, rayonnante de jeunesse. C. Dior.

4 - Gelsomino Nobile Une nouvelle fragrance dans la collection des Nobili, une nouvelle fleur vient enrichir la gamme des Nobili. Acqua di Parma.

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5 - Quizàs, Quizàs, Quizàs Ce parfum caractérisé par des notes florales intenses permet de flotter à travers les sens et de recréer la passion qui caractérise le pur jeu de la séduction. Loewe.

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1 - Resilience Lift crème de nuit Ce soin contient le puissant Complexe Lift Nocturne qui apporte un soutien supplémentaire et le temps nécessaire pour un effet lift plus intense durant la nuit. Estée Lauder.

2 - Idylle l’extrait Un extrait est un joyau, aussi beau à regarder que précieux à porter… Au-delà d’une senteur, c’est un véritable concentré d’émotions. Guerlain.

3 - An’na D’abord fraîche et surprenante, la fragrance se révèle douce et tendre, absolument attachante. An’na, la nouvelle eau de parfum de Annayake.

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100 | MUST HAVE

MUST 1 - Eau du soir édition limitée Sisley signe de façon festive la 11ème version collector de l’Eau du soir donnant à sa fragrance culte au sillage fleuri-chypré un nouvel écrin pour Noël. Le flacon sera présenté dans un coffret estampillé d’or à chaud. Sisley.

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2 - Rosaliac Ar Intense Un concentré intensif qui résorbe les rougeurs à la source et prévient leur réapparition. Une formule adaptée à la sensibilité exacerbée des peaux à rougeurs. La Roche-Posay.

3 - The silver limited edition Cette nouvelle édition incarne toute la puissance conceptuelle et l’extrême sensualité de l’univers Bvlgari Men, tout en évoquant la pureté et la luminosité de la fragrance. Bvlgari.

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4 - Turnaround concentrate radiance renewer Ce soin agit sur la stimulation du processus naturel de renouvellement et de maturation des cellules de la peau. La peau est plus lumineuse, elle capte la lumière et affiche une nouvelle vitalité, les imperfections sont estompées. Clinique.

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5 - Duo-Oils Bio La synergie parfaite de 2 huiles végétales bio au service de la santé et de la beauté. Des recettes Puressentiel de soin et de beauté pour toute l’année et toutes les occasions. Duo-Oils Bio, pur ou mélangé aux huiles essentielles. Puressentiel.

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MUST HAVE | 101

1 - Intensive calming cream Le soin du visage intense et calmant qui peut être utilisé en soin 24 h. Emulsion huile-danseau au Neuroxyl, des microparticules d’argent, de l’acide gamma-linoléique, lactate et dexpanthenol. Babor.

2 - Angel Metamorphosis Eau de parfum ressourçable, une redécouverte fascinante de la fragrance via son goût fantasmé. Pour cette édition éphémère 2011, le flacon Angel se pare d’un délicat bracelet en métal argenté. T. Mugler.

3 - Féerie rose des neiges Une nouvelle histoire inspirée de la rose Fée des neiges, une rose d’hiver dotée d’un éclat mystérieux. Fragrance florale fruitée lumineuse qui transcende l’hiver monotone et donne vie à la nature endormie. Van Cleef & Arpels.

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102 | Test beauté

Holiday Look by Yves Saint Laurent

Femmes Magazine a testé pour vous trois nouveaux produits de la gamme de maquillage «Holiday Look» de Yves Saint Laurent: Un fard à paupières composé de quatre noirs intenses et d’un blanc chatoyant qui intensifient le regard. Un duo manucure, l’un brillant et l’autre noir pour un esprit noir utragraphique et sophistiqué. Un rouge à lèvres pur couture dont la légèreté des pigments sublime la bouche.

«

Julie Kieffer

«

Coup de cœur: Le fard à paupières. +: Faciles à l’application, les fards couvrent la paupière sans nuage, ni trace. Il suffit de jouer avec les pinceaux pour se dessiner un smokey eye. -: Pas facile de différencier les 4 fards noirs.

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Sophie Falchi

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Coup de cœur: Le rouge pur couture. +: En plus d’avoir un parfum très agréable, ce rouge à lèvres a une texture confortable et fondante qui offre un fini bien couvrant et satiné. La présentation est très glamour! -: Il faut en remettre souvent, dommage!

»

Patricia Sciotti

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Coup de cœur: Le vernis à ongles. +: Les textures sont différentes et l’effet mat est original. J’ai aimé l’élégance du brillant sur ongles courts. -: La pose nécessite une certaine dextérité, doit être rapide et se maîtrise mieux à la deuxième application.

»

Paule Kiénert

«

Coup de cœur: Le vernis à ongles. +: J’ai aimé jouer avec l’alliance sophistiquée du noir mat et du noir brillant. Mon «ensemble» préféré: l’ongle mat et l’extrémité brillante. -: Il faut s’exercer pour réussir à dessiner correctement l’extrémité de l’ongle!

»

Linda Morgenstern Maria Pietrangeli

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Coup de cœur: Le rouge pur couture. +: La teinte «rose aphrodite» est discrète. De plus le packaging est très recherché. -: La teinte est un peu trop passepartout pour un maquillage de soirée, j’aurais préféré une couleur plus intense.

»

Coup de cœur: Le fard à paupières. +: Très facile d’application, les différentes teintes se mélangent de façon fluide et le fard tient toute la journée sans retouche. -: Il est difficile de distinguer les différentes nuances entre les noirs de la palette.

»


SANTé | 103

Karine Sitarz

Cap sur les remèdes de grand-mère Décembre, le mois festif par excellence. Décembre, le mois de l’hiver et de ses maux. Notre système immunitaire est souvent affaibli, notre corps fatigué et sujet aux affections saisonnières. Comment passer de bonnes fêtes sans être coincé au fond de son lit? Et si on écoutait nos grands-mères?

Rhume, toux, mal de gorge, grippe, gastro-entérite… nous guettent. Si la médecine traditionnelle est incontournable pour prévenir ou soigner (la vaccination est le seul moyen efficace contre la grippe), reste qu’au quotidien on peut agir, se prendre en mains et stimuler ses défenses immunitaires pour se protéger des affections microbiennes ou virales, des maladies infectieuses ou parasitaires. Comment? En adoptant une bonne hygiène de vie, en misant sur des aliments joker et sur des remèdes naturels comme ces drôles de petites recettes de grand-mère. Elles nous font peut être sourire, n’empêche que bien souvent nos grands-mères gardent la pêche sans passer par la boîte à pharmacie. Ces remèdes artisanaux ont longtemps été délaissés face à la pharmacopée prometteuse de la médecine traditionnelle. Force est pourtant de constater qu’aujourd’hui, alors que les scandales sur les médicaments et

leurs effets secondaires se multiplient, on revient de plus en plus à des produits et à des gestes naturels. Le bio, la phytothérapie et l’aromathérapie ont le vent en poupe de même que les médecines traditionnelles orientales. Du coup, les recettes de grand-mère retrouvent elles aussi leurs lettres de noblesse… et le chemin de nos maisons. Si elles ne remplacent ni consultation médicale, ni vaccination, ni prise de médicaments, s’il est conseillé d’en parler avec son médecin pour être sûr que tel ou tel ingrédient ne présente pas de contre-indication (surtout pour les personnes sous traitement médical), souvent elles se révèlent efficaces. Le mois dernier dans «Femmes Magazine», la nutrithérapie était à l’honneur car, oui,


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cette troisième médecine basée sur l’alimentation gagne du terrain. Il n’y a pas de mystère. L’alimentation joue un rôle fondamental pour notre bien-être et notre santé. Elle peut aussi prévenir des maladies en redonnant un coup de pouce à notre système immunitaire.

Système immunitaire en bref L’immunité, selon le Petit Robert, est la «propriété que possède un organisme d’être réfractaire à certains agents pathogènes». On parle d’immunité naturelle ou acquise, spontanée ou provoquée. Le système immunitaire est lui «un système de défense extrêmement complexe qui permet la détection et l’élimination des corps étrangers ayant pénétré dans l’organisme, ou des cellules pouvant devenir dangereuses (comme les cellules des tumeurs)» lit-on sur le portail www.santé. public.lu. Quand le corps est menacé, par exemple par des microbes, virus, bactéries…, le système immunitaire érige une sorte de barrière et déclenche un mécanisme de défense. Entrent notamment en jeu les anticorps. Mais voilà le système immunitaire ne fonctionne pas toujours de manière optimale. Que ce soit chez les personnes qui

santé. Une alimentation saine et une bonne hygiène de vie (avec de l’exercice physique régulier, un sommeil réparateur, un stress contrôlé…) sont de rigueur. Une alimentation riche en antioxydants, micronutriments (zinc, sélénium), vitamines (surtout C et E) protège l’organisme de la fatigue et des affections hivernales. Pour stimuler les défenses immunitaires, certains aliments semblent aussi plus efficaces que d’autres. C’est le cas des champignons asiatiques (reishi, shiitake) ou des racines comme le ginseng utilisé depuis des millénaires dans la médecine traditionnelle chinoise. Moins connu sous nos latitudes, mais semble-t-il tout aussi efficace, l’éleuthérocoque aurait lui aussi une action tonique sur l’organisme. «La «cousine russe» du ginseng aide à s’adapter à tout ce qui fatigue l’organisme, le froid par exemple. (…) Cette plante contient surtout des éleuthérosides, et de nombreuses études attestent son efficacité dans la prévention des petites maladies hivernales, pour booster l’immunité» lit-on dans «Santé-Magazine» de novembre.

Recettes de saison Partout dans le monde, les grands-mères concoctent recettes naturelles et traditionnelles et les transmettent aux générations suivantes. Chaque grand-mère a une réponse face aux petits maux du quotidien. Que ce soit pour soigner un bobo ou venir à bout

«Les recettes de grand-mère retrouvent leurs lettres de noblesse… et le chemin de nos maisons.» souffrent d’une maladie chronique ou grave, chez celles qui suivent un traitement ou encore chez les personnes âgées (avec l’âge, le système immunitaire répond moins rapidement) qui sont beaucoup plus vulnérables aux infections (plus fréquentes et pouvant entraîner de graves complications). Voilà pourquoi la vaccination contre la grippe est particulièrement recommandée à ces personnes dites à risque. A noter que plusieurs facteurs (malnutrition, surpoids, excès de stress…) peuvent aussi nous affaiblir.

Santé et immunité liées Prendre soin de sa santé, c’est aussi renforcer son immunité. Il est à cet effet important de conserver un poids

de problèmes digestifs, pour calmer une douleur rhumatismale ou s’endormir dans les bras de Morphée. Et pour renforcer système immunitaire et prévenir affections saisonnières. Plurielle, la «pharmacie» de nos grands-mères se compose d’aliments, d’épices, de plantes, de racines, d’argiles de toutes les couleurs… Leurs traitements sont artisanaux et se déclinent en de nombreux gestes et rituels (tisanes, décoctions, gargarismes, inhalations…). Parmi les ingrédients phare qui renforcent le système immunitaire, on trouve: produits de la ruche (gelée royale, pollen, miel), légumes (ail, oignon, choux, champignons), fruits (citron, orange, kiwi, banane), plantes, épices et herbes (thym, romarin, sauge, sarriette…). A chaque saison, ses recettes. A chaque grand-mère, ses secrets. En prévention contre les maux saisonniers et pour passer le cap de l’hiver, dès qu’elle se sent fatiguée et fébrile, Yolande, 74 ans, se


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Pour en savoir plus… A découvrir 2 livres d’Alessandra Moro Buronzo, diplômée en psychologie et en naturopathie. «Mes remèdes de grands-mères», coécrit avec le Dr Franck Gigon (phytothérapeute) et le Dr Thierry Hanh (nutritionniste), est publié aux Editions First & Santé Magazine (septembre 2011). Dans cet ouvrage, on se familiarise avec la «pharmacie» de grand-mère puis avec quelques préparations classiques (tisane, sirop, inhalation…) avant de découvrir les «remèdes de grands-mères en action» face aux petits maux du quotidien (le tout classé par ordre alphabétique). Dans «Les 150 aliments santé» (Hachette, 2011) que l’auteur a cosigné avec la diététicienne-nutritionniste Marie-Laure André, on se penchera avec intérêt sur le «dico des aliments» clair et détaillé (pour chacun présentation de ses origines et qualités, de ses effets sur la santé, de ses calories et principaux nutriments…). De quoi retrouver tous les secrets de nos grands-mères…

concocte 2 «remèdes» choc, simples et efficaces dont elle nous livre la recette. Le «lait de poule», véritable coup de fouet pour l’organisme: battre un jaune d’œuf, faire chauffer du lait et le verser sur l’œuf. Mélanger le tout. Boire la quantité d’un grand verre. La «poule au pot», idéale en cure de quelques jours pour prévenir les infections hivernales: préparer un bouillon (eau, oignon piqué d’un clou de girofle et bouquet garni), plonger la poule dans le bouillon froid et porter à ébullition. Baisser le feu et laisser mijoter. A mi-cuisson, environ une heure, ajouter carottes, navets et poireaux. Boire le bouillon tout au long de la journée. Contre les maux de l’hiver, certaines recettes de grand-mère combinent santé et gourmandise. C’est ainsi que la cannelle, le clou de girofle et l’anis vert se marient merveilleusement au gingembre (remarquable plante!) et aux agrumes pour composer de délicieux pains d’épices gorgés de miel ou de savoureux vins chauds aux mille et un arômes. Les recettes de grand-mère sont de la fête… Meilleurs vœux (de santé) pour 2012!


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Le jouet entre tradition et postmodernité Karine Sitarz

Rien qu’à le nommer, le jouet éveille des histoires remplies d’émotion, de joie, de rêve, de désir, de nostalgie. Des expériences plurielles pour l’enfant et des souvenirs inoubliables pour l’adulte. Quelle est sa place dans la vie des petits? Quel est son rôle? Que révèle-t-il du monde?

Tant attendu par les enfants, le mois de décembre, avec ses mythiques Saint Nicolas et Père Noël, est synonyme de fête, de magie, de vacances et bien sûr de cadeaux. A l’honneur, les jouets. Tout un univers riche de promesses que l’enfant découvre après avoir arpenté une cascade de cadeaux et dénoué une pléthore de rubans de toutes les couleurs. Ils prendront place dans sa chambre où l’enfant est maître de cérémonie. Ce n’est que plus tard, au seuil

de l’adolescence, qu’il se séparera de ses jouets. Parfois beaucoup plus tard. Sans compter que certains adultes ont une passion, un engouement sans faille pour le modélisme ou les jouets d’antan. Dans tous les cas, chacun garde de ses jouets d’enfance des images empreintes de douce nostalgie. Charlotte raconte: «je me souviens du Noël de mes 3 ans et de la merveilleuse poupée que j’ai trouvée à minuit lorsque mes parents m’ont réveillée pour la venue du Père Noël. Une poupée aussi haute que moi, une vraie princesse avec ses boucles brunes, ses


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yeux qui se fermaient et sa belle robe bleue! Elle était si grande et si belle que je n’ai pas beaucoup joué avec elle… elle trônait là et je la retrouvais chaque jour, émerveillée… Ce n’est que bien plus tard que j’en ai fait ma partenaire de jeu». Depuis toujours, l’univers du jouet suscite l’émerveillement…

«Des jouets et des hommes» Pour s’en faire une belle idée, pourquoi ne pas partir à la découverte de l’impressionnante expo «Des jouets et des hommes» hébergée actuellement au Grand Palais à Paris. Réalisée en partenariat avec le Musée des Arts Décoratifs et l’Helsinki Art Museum cette expo retrace l’histoire du jouet occidental, de l’Antiquité à nos jours, avec pas moins de mille jouets à (re) découvrir et à mettre en perspective dans leurs dimensions historique, sociologique, esthétique… Bruno Girveau, chef du département du développement scientifique et culturel à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en est un des 2 commissaires (avec Dorothée Charles). Il vient de publier en écho à l’expo un petit livre passionnant «Le jouet - Un monde offert aux enfants» (Editions Découvertes Gallimard, 2011) qui nous ouvre les portes de l’univers du jouet: «Attente fébrile d’un anniversaire ou d’une fête, émerveillement à l’ouverture des cadeaux, plaisir infiniment renouvelé du jeu: le jouet suscite d’intenses émotions chez les enfants et une irrésistible nostalgie à l’âge adulte. Est-ce pour toutes ces raisons, où dominent l’affect et le sensible, qu’il a peu été le sujet de réflexions sérieuses avant le XVIIème siècle et de conservation avant le début du XXème siècle? Le jouet, au contraire du jeu dont il n’est qu’un support et qui dispose de règles, est irréductiblement attaché à l’enfance.»


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témoignage

Depuis la nuit des temps Valentine, 5 ans

As-tu beaucoup de jouets? Avec lesquels aimes-tu surtout jouer? Oui, beaucoup. J’aime bien jouer avec ma baguette magique, j’aime bien les déguisements. J’aime bien aussi mon canard en peluche parce que quand on met la main dedans il fait du bruit.

Peux-tu nous présenter ta poupée préférée? J’aime bien ma poupée Alice parce que j’aime bien lui donner à manger et l’habiller.

Depuis quand l’as-tu? Qui te l’a offerte? C’est Saint Nicolas qui me l’a apportée il y a longtemps.

Que vas-tu demander au Père Noël cette année? Des jeux pour faire à manger, pour faire des gâteaux pour mon anniversaire.

L’histoire du jouet est aussi vieille que celle de l’humanité. Les jouets ont toujours occupé une place primordiale dans la vie de l’enfant et ce dès sa naissance (d’autant plus aujourd’hui où on mise sur l’éveil précoce). Symboliques, magiques, sacrés, ludiques, divertissants, affectifs, créatifs, pédagogiques… ils l’aident à s’éveiller au monde, à aiguiser ses sens, à développer ses capacités psychomotrices, à se réconforter, à s’amuser, à se construire, à s’affirmer, à explorer le monde, à apprendre, à expérimenter, à créer, à inventer des histoires pour s’évader dans des mondes imaginaires. Par ailleurs, l’enfant se socialise, il imite, se projette dans des rôles et des situations du réel, joue avec d’autres enfants, partage son univers… L’éventail du jouet est pluriel: des jeux d’éveil aux jeux vidéo en passant par les jouets de construction, nounours, poupées, robots… «A la fois formidable condensé de conservatisme et illustration de toutes les innovations techniques, le jouet est en réalité d’une incroyable richesse symbolique, où le sens et le mythe qui l’ont inspiré éveillent et rendent possible le jeu. Il est à l’image du monde que les adultes veulent offrir à l’enfant, mélange variable d’éducation et de divertissement, où les invraisemblances peuvent cohabiter avec le plus grand réalisme. Surtout, et depuis toujours, le jouet se caractérise par son statut de cadeau: il est très rarement donné sans une cérémonie spécifique, qui doit témoigner de l’importance et de la singularité de l’enfance, temps de pureté et d’innocence» souligne Bruno Girveau.

«Le jouet pour s’éveiller au monde, aiguiser ses sens, se réconforter, s’amuser, se construire, explorer le monde, créer, inventer des histoires…»

Au gré des modes Au fil de son histoire, le jouet s’est transformé, a suivi l’évolution du monde et de la société, les progrès technologiques. Ses matériaux ont changé (e.a. caoutchouc et plastique ont remplacé terre cuite,


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bois, métal, porcelaine), ses formes et ses couleurs se sont développées et adaptées au gré des modes. Il s’est mécanisé, est devenu plus sophistiqué. Avec la révolution industrielle du 19 ème siècle qui a définitivement changé le mode de sa fabrication (production en série) et de sa distribution. Avec le développement de la publicité et de la communication. Avec l’avènement des médias et de l’audiovisuel (les personnages héroïques du cinéma et de la télé ont engendré une myriade de jouets à leur effigie). Avec, enfin, aujourd’hui la mondialisation et la suprématie du numérique. Quid de l’avenir du jouet? Dans la foulée du déferlement de jeux vidéo, est-il condamné à devenir virtuel? Avec l’avènement du e-shopping, exit les belles vitrines de jouets pour Noël?

Commerce en fête Les fêtes ont également changé. «Le succès du Père Noël au milieu du XIXème siècle s’explique probablement aussi en raison, au même moment, de la fabrication industrielle des jouets et de leur extraordinaire multiplication, rendant encore plus nécessaire une intercession magique pour effacer le caractère mercantile des achats. A la féerie de Noël, le XXème siècle ajoute un énorme développement commercial qui transforme peu à peu l’enfant en prescripteur» nous dit Bruno Girveau. Plus au fait du monde, les enfants savent déjà tout de leurs futurs jouets qui n’ont plus pour eux ni mystère ni secret. Sous nos latitudes, ils deviennent plus exigeants et finissent par passer commande comme de vrais professionnels de l’achat. Car l’univers du jouet est surtout commerce. Son industrie est florissante. Et il génère chaque année pour les fêtes de la Saint Nicolas et de Noël une frénésie d’achat. De plus en plus tôt, on assiste à un déferlement publicitaire puis à un déballage tous azimuts dans les grandes surfaces avec, à la clef, une boulimie chez le consommateur. Tant le grand que le petit. Pourtant, il semblerait que nous ayons atteint un pic (tant côté fabrication que consommation) et qu’aujourd’hui l’heure est à un retour à des jouets plus artisanaux, plus durables et à des matériaux plus naturels. Ecologie et commerce équitable sont dans l’air du temps. L’univers du jouet éthique et éco-responsable se profile. Preuve que le jouet évolue avec son temps! Entre tradition et postmodernité, le cœur balance…


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L’art de recevoir fait son nid Emilie Fischer

© warendorf

à chaque fin d’année, le rituel est le même. Les fêtes battent la cadence de vos journées. Vous cherchez des idées de décoration de table, de menu, d’ambiance que vous allez allouer à ces moments synonymes de retrouvailles et de partage. Et si votre maison était à votre écoute? Aujourd’hui, tout est fait pour accueillir au mieux vos proches. Le cocooning n’est plus, c’est la tendance hiving qui débarque dans vos chaumières… Enquête.


SPHèRE DéCO | 111

Cocooning vs hiving Dans les années 80-90, la maison est pensée comme un refuge coupé du monde extérieur. L’aménagement est cloisonné, définissant une fonction à chaque pièce. Un chamboulement s’opère dans les années 2000: la communication s’installe au sein du foyer. Internet en est le principal booster. L’heure de gloire du télétravail a sonné, la maison remplit un nouveau rôle, celui de bureau. Toutes les pièces suivent la tendance, même les meubles se rebellent. Le mot anglais «hiving» signifie «ruche». Le côté cocon est mêlé à une activité forte et variée, où «partage» est le maître mot.


112 | SPHèRE DéCO

Un espace de partage Les espaces sont ouverts pour favoriser les échanges, maximiser les moments passés ensemble. Imaginez-vous en train de préparer un bon repas, en surveillant et communiquant avec votre enfant qui joue dans le salon. Avant, un mur vous séparait. La maison gagne ainsi en convivialité et en superficie. Et cela fonctionne dans chaque pièce, puisque même les espaces privés sont limités. L’isolement n’est plus de mise dans la tendance hiving. A l’image de la chambre qui flirte avec le dressing et la salle de bains. Qui n’a jamais rêvé de prendre un bain en sautant du lit? La maison se tourne vers le monde extérieur. De grandes baies vitrées laissent entrer le soleil et la lumière du jour, vous fondant ainsi dans l’environnement. En extérieur, la terrasse s’étend et devient un espace de vie à elle seule. En été, elle est une salle à manger en plein soleil avec barbecue, pour y couler des jours heureux entre copains. Une véranda ajoute une pièce à vivre à votre maison, tout au long de l’année.

Des meubles multifonctionnels Les hommes sont plus importants que les objets. Ces derniers se contentent d’être esthétiques et pratiques. Multifonctionnalité et simplicité du design dessinent un retour à l’essentiel. Plongez-vous au cœur de la cuisine, pièce maîtresse de la maison. L’îlot central sert toujours à préparer le repas, mais lorsque les voisins débarquent pour l’apéro, il se décline en bar. Il sert aussi de table de cuisine, et accessoirement de bureau. L’îlot est un exemple de multifonctionnalité parmi tant d’autres. Aujourd’hui la vie doit être simple et confortable.

Accueillir au mieux pour les fêtes Adopter ce style de vie, c’est facile. Commencez par changer l’agencement afin d’ouvrir l’espace. Enlevez le surplus, pensez pratique. Utilisez des couleurs vives au mur. Le hiving, c’est l’art de la communication au sein de la maison, et en couleur, c’est toujours plus vivant et plaisant! Cette nouvelle tendance de vie que vous avez peut-être déjà adoptée inconsciemment s’accorde à merveille avec les fêtes de fin d’année. Vous ouvrez les portes de votre chez-vous aux gens que vous aimez, pour partager plus qu’un bon repas, des fous rires et des discussions pour faire le monde. Imaginez dès à présent vos souvenirs de demain. Ces moments d’amour, c’est la définition la plus pure du vrai luxe. Profitez-en pleinement, au sein d’une maison créée pour y abriter la convivialité.


DESIGNER | 113

Romain Duclos fait danser l’immobile Emilie Fischer

Il se décrit comme un «happy designer qui aime s’amuser», Se jouant des formes, il dupe les regards qui se posent sur ses créations. Riches de plusieurs facettes, elles trompent l’œil, gesticulent, prennent vie pour se transformer selon l’angle de vue. Tables et lampes se mettent à danser dans l’espace, esquissant gracieusement une silhouette nouvelle. Romain Duclos dessine des objets dynamiques et surprenants. Rencontre avec ce jeune designer qui, du haut de ses 31 ans, fait plonger la vision au cœur d’une autre dimension.

Ses débuts Romain a grandi dans une famille amoureuse de création. Son grand-père est peintre. Son père, joaillier. Lui, aime reproduire les gestes de ses aïeuls en imaginant et fabriquant des objets. Même s’il avoue aujourd’hui avec le sourire que ses créations de l’époque ne servaient souvent à rien, peu importe. L’envie est présente depuis son plus jeune âge et c’est elle qui forgera son futur. Il entreprend des études de design en France et en Italie. Il obtient son master en design industriel à l’école polytechnique de Milan. Il se lance ensuite à la conquête de l’Espagne où il s’installe à Barcelone pour une année. Adepte de voyages et infatigable curieux de la vie, il apprécie les cultures et modes de vie différents, enrichissant au fil du temps son travail et sa vision du design «Je me suis aperçu que l’utilisation d’un même objet diffère selon le pays.» Il rentre en France et monte sa société Rlos Design en 2008.

Un design surprenant «Pour moi, le design n’a pas l’unique fonction de rendre la vie plus fonctionnelle, il doit aussi surprendre.» Romain travaille sur la conception et la compréhension. «J’essaie de donner différentes lectures de l’objet suivant le point de vue.» Ce que le designer offre, c’est la redécouverte perpétuelle de l’objet, tout en étant simple

et pratique. A l’image de son projet fétiche, la lampe OZ. «Sa forme est classique, mais j’ai retravaillé sa perception. Tournez autour d’elle, elle sera à chaque pas différente.»

Des images et des idées Romain s’inspire de moments, comme ses voyages lui insufflant des idées créatrices. Au quotidien, il observe des centaines d’images. «Je les regarde très rapidement. Ainsi je n’ai pas le temps de tout assimiler mais je développe ma propre compréhension. C’est ainsi que je trouve les lignes directrices de mes projets.»

Le bien-être selon Romain Duclos Comment vit un designer qui consacre ses journées à réinventer la vie quotidienne? Chez Romain tout est sobre et relativement simple. «C’est épuré, je déteste l’accumulation d’objets. J’ai installé plusieurs de mes projets… les produits des autres designers sont trop chers!», déclare-t-il en rigolant. Le bien-être selon lui, c’est se faire plaisir dès que l’on en a la possibilité. «Aussi bien pour un bon dîner qu’une balade ou l’achat d’un beau produit design.»


114 | SHOPPING DéCO

Ikea


SHOPPING DĂŠCO | 115

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116 | Banc d’essai

Le charme de l’arrogance Paule Kiénert pilote au féminin

Le spot publicitaire télévisé de l’Alfa Roméo Giulietta la présente comme une bombe séductrice et provocatrice. Désormais équipée de la boîte TCT, elle gagne encore en arrogance…

Esthétique L’atout principal de la Giulietta réside dans sa plastique. Elle échappe aux standards et exhibe une forte personnalité. Son air déterminé, élégant et provocateur ainsi que sa silhouette galbée en font une voiture sexy! A bord, l’espace est fonctionnel et toujours très esthétique. Pas de surcharge, seuls quelques détails d’inspiration vintage - tels que les sièges en cuir piqué ou les commandes à culbuteurs - singularisent cet habitacle à la fois sobre et raffiné. En termes d’habitabilité, la Giulietta - bien que compacte - offre un bel espace à ses passagers et un coffre de capacité très correcte.

Conduite Notre Giulietta est capable de changer de personnalité selon les exigences de son conducteur. Le système Alfa Roméo DNA permet en effet de choisir entre trois modes. En mode Normal, la voiture se conduit de manière très fluide. En mode All weather, les systèmes de sécurité active sont renforcés et la réponse du moteur se fait moins vive. Enfin, en mode Dynamic, la Giulietta se transforme littéralement: les rapports se passent plus haut dans les tours, la direction devient plus ferme pour une conduite plus précise et agressive. De manière générale, la Giulietta s’avère très plaisante à conduire bien que les freins soient un peu mordants! Quant à la nouvelle boîte

TCT qui comporte elle aussi plusieurs modes (automatique ou passage des vitesses au levier ou au volant), elle fait l’objet d’un système de transmission automatique à double embrayage qui apporte un grand confort de conduite et permet de gagner en sportivité puisqu’elle annule quasiment les pertes de puissance en phase de changement de vitesse. Techniquement, la boîte Alfa TCT est composée de deux boîtes de vitesses en parallèle, chacune avec son propre embrayage, permettant le passage du rapport suivant alors que le précédent est encore enclenché.

Sécurité et respect de l’environnement Bon à savoir: l’Alfa Roméo Giulietta est la voiture compacte la plus sûre d’Europe. Par ailleurs, sous ses airs arrogants et ses vrombissements rageurs, la belle italienne se veut écologiquement responsable avec une gamme de moteurs essence et diesel aux normes Euro 5 ainsi que des systèmes tels que le Start&Stop ou le Gear Shift Indicator qui signale le moment le plus opportun pour changer de vitesse afin de limiter la consommation. L’Alfa Roméo Giulietta, entre esthétique et technologie, se montre bien séduisante. Il se pourrait que votre Roméo ne reste pas insensible, lui non plus, à ses charmes. Veillez à ce qu’il reste à sa place (celle du passager ndlr)!

Moteur: 2,0L diesel | Puissance: 170 cv (125 kW) | Vitesse maxi.: 218 km/h | Accélération 0 à 100 km/h: 7,9 sec | Boîte de vitesses: 6 rapports, automatique à double embrayage TCT | Consommation cycle mixte: 4,5 L/100 km | émission de CO2: 119 g/km | Prix: 26 602 euros TTC


Banc d’essai | 117

Le saumon s’invite Magali

Eylenbosch


118 | GOURMANDISES

Cru, cuit, fumé, mariné, le saumon fait partie de Ces mets d’exception que l’on réserve souvent aux plus belles occasions. Pour les fêtes, entre amis, ou simplement pour célébrer un moment en amoureux, il nous réserve toujours de belles surprises. Des fouilles archéologiques semblent indiquer que, de la préhistoire à la révolution industrielle, le saumon était le poisson le plus consommé par les Européens. Il est même représenté sur l’une des rares peintures

r up estres illu strant des scènes de pêche. La sacrosainte révolution industrielle a induit une telle pollution des eaux, que le saumon, et d’autres espèces, ont disparu des rivières. La construction des barrages nécessaires à la navigation et à la production hydroélectrique est à l’origine de sa disparition des grands bassins. En effet, les adultes, dans ces conditions, se retrouvent dans l’incapacité de remonter les rivières pour retrouver leur lieu de frai. Le cycle de vie est interrompu. C ’est un poisson à chair rose-orangée qui appartient à la famille des salmonidés. Celle-ci compte onze genres et soixante-six espèces, mais celles que vous trouverez en épicerie sont le saumon de l’Atlantique (saumon d’élevage) et trois espèces de saumon sauvage du Pacifique (le rouge, le kéta et le rose). Ceux-ci sont d’ailleurs plus fréquemment consommés en conserve. Le premier, appelé également sockeye, possède une chair rougeorangée assez vive. Celle du saumon kéta affiche une couleur dont l’intensité se situe entre celle du sockeye et celle du saumon rose. Celle du saumon rose est résolument plus pâle. Enfin, la chair du saumon de l’Atlantique n’affiche pas ce type de couleurs de façon naturelle. C’est l’introduction de pigments caroténoïdes dans sa moulée qui les lui confère. Aujourd’hui, plus de 80 % du saumon que nous consommons dans nos régions est du saumon d’élevage. Désolée pour celles qui imaginaient manger un poisson pêché en eau vive. Faut-il s’en indigner? Pas forcément! Comme pour les volailles ou la viande, tout dépend de la qualité du producteur. C’est un Américain, possédant une terre adjacente au lac Ontario qui, en


GOURMANDISES | 119

1868, a ouvert la première écloserie. A cette époque il s’agissait de recueillir les œufs, de les faire éclore dans un milieu protégé et de relâcher ensuite les alevins dans les cours d’eau du coin afin de leur permettre d’achever leur croissance. Ce n’est qu’un siècle plus tard que l’on pratiquera l’élevage en assurant l’ensemble du cycle, depuis la ponte des œufs jusqu’à l’âge adulte. Les Anglais et les Danois seront les premiers à pratiquer l’aquaculture du saumon de l’Atlantique, alors que les Américains se tourneront vers l’élevage du saumon du Pacifique. La Norvège est actuellement le plus grand producteur de saumons d’Atlantique. Ce pays est aussi à l’avant-garde dans le domaine de plus en plus strict de la traçabilité des produits. Un poissonnier qui se fournit chez un producteur norvégien connaît l’origine du poisson, l’endroit où il a été élevé et ce qu’il a mangé. Les producteurs norvégiens mettent un point d’honneur à fournir un produit dont la qualité gustative se rapproche presque totalement de celle des saumons sauvages.

Choisir son saumon Il n’est bien sûr pas aisé pour le consommateur de savoir choisir son saumon. On en trouve à tous les prix et de toutes les qualités. Logiquement, lorsqu’il est conditionné en barquette, sous vide, vous trouverez sur l’emballage sa provenance, son état (saumon sauvage ou saumon d’élevage) et son label (bio ou label rouge). Si vous préférez l’acheter sur les bancs des poissonneries, il faudra faire confiance à votre poissonnier. Lui seul saura vous garantir la provenance du produit. Comme pour tous les poissons en général, la fraîcheur est l’élément primordial de votre choix. Fiez-vous à vos sens: la vue, le toucher et l’odorat. Reconnaissez d’abord l’odeur fraîche de la mer avec de légers accents de concombre. Si le poisson dégage des relents d’ammoniac, fuyez. Si vous voyez l’entièreté du poisson, les yeux doivent être clairs, brillants et bombés et les branchies rouges. La peau doit être ferme et élastique. Un petit truc: enfoncez votre doigt, la trace doit disparaître rapidement. La chair des darnes ou des filets doit bien se tenir, être moelleuse à souhait et ne donner aucun signe de dessèchement. Ne jugez pas la couleur qui peut aller d’un rose très pâle à un orange très soutenu.


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Le saumon c’est tout bon Le saumon fait partie de la catégorie des poissons gras, même si cette teneur en lipides peut varier selon l’espèce. Contrairement aux idées reçues, sa consommation serait plutôt bénéfique pour la santé. C’est une magnifique source d’oméga-3. Leur consommation exercerait des effets favorables sur la santé cardiovasculaire. En effet, ces acides gras contribueraient à diminuer la tension artérielle et les triglycérides sanguins et réduiraient le risque de formation de

requiert d’avantage d’attention. Avant de la placer dans le réfrigérateur, enlevez le surplus de liquide et emballez-le soigneusement. Vous ne pourrez le conserver au-delà de 24 heures.

Ma préférence à moi

caillots induisant l’athérosclérose. Comme tous les poissons, le saumon est une excellente source de protéines complètes. Il renferme les neuf acides aminés essentiels que notre organisme ne produit pas. Il contient aussi une foule de nutriments très importants dont le phosphore et le sélénium, mais aussi du potassium, du magnésium, du calcium, du fer, du zinc, du cuivre et de nombreuses vitamines. Côté calories, une part de 100 g de saumon de l’Atlantique, au four ou grillé, n’apporte que 206 Kcal. Sachez que son pourcentage de graisse se rapproche de celui des viandes maigres. Inutile donc de faire l’impasse sur ce menu plaisir.

Le saumon se prête à mille et une préparations, toutes plus savoureuses les unes que les autres. Si vous l’achetez frais, vous pourrez le consommer cru en tartare ou en sushi. Vous pourrez également préparer un excellent sashimi. Il suffit de le faire mariner une petite demi-heure au réfrigérateur dans une sauce composée de sauce soya que vous agrémenterez de gingembre frais râpé, d’ail pilé et de sucre brun. Impossible de parler saumon sans faire allusion au fameux «gravlax». Cette spécialité d’origine scandinave se compose de saumon frais mariné au sel, au sucre et à l’aneth. Placé au réfrigérateur pendant environ trois jours, il offre une chair moelleuse à souhait. C’est facile à réaliser et… meilleur que chez IKEA. Vous préférez le poisson cuit, faites-le pocher dans un court-bouillon ou cuisez-le simplement à la vapeur. Vos darnes ou vos filets s’accommoderont également bien d’une cuisson en papillote ou à la poêle. Veillez cependant à ne les saisir que deux petites minutes de chaque côté afin de ne pas les dessécher. Nombreux sont ceux qui sacrifient au plaisir du saumon fumé. Servez-le simplement en entrée, avec des oignons doux émincés, du persil et un filet de jus de citron, ou avec du fromage de chèvre frais et de l’aneth. Il fait également des merveilles dans une quiche avec du brocoli, ou dans une préparation de pâtes. Enfin, le saumon en conserve sera plutôt réservé aux salades, à l’instar du thon en boîte, mais vous pouvez également imaginer d’autres succulentes recettes, notamment de délicieuses mousses ou quelques tourtes qui feront le bonheur de tous.

La conservation

Accord parfait

Si vous achetez du saumon en boîte, pas de problème. Le saumon congelé se conserve à -18 °c dans un emballage alimentaire hermétique pendant environ 1 mois. Vous pouvez, en général, vous référer aux délais indiqués sur l’emballage. Attention, le poisson frais

Plutôt délicate, la chair des poissons de rivière s’accorde bien avec un vin blanc sec. Pour accompagner un saumon frais, un Chablis ou un Montrachet sera toujours bienvenu. Si votre préparation est très relevée ou que votre sauce est à base de crème, vous pouvez également vous tourner vers un vin rouge, par exemple un Grave. Avec du saumon fumé, proposez un Nuit-Saint-Georges blanc. Le coup de la vodka peut faire rire certains convives mais ne plaît pas à tout le monde.

«Comme pour tous les poissons en général, la fraîcheur est l’élément primordial de votre choix. Fiez-vous à vos sens.»


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Tentez votre chance il y a 7 blenders à gagner. Cucina mia. la Cuisine italienne au Luxembourg Georges Hausemer (Textes) / Véronique Kolber (Photos)

Pour préparer «Cucina mia», l’auteur Georges Hausemer et la photographe Véronique Kolber se sont mis en quête des meilleures recettes d’immigrés italiens vivant au Luxembourg. Les cordonsbleus rencontrés leur ont non seulement confié de délicieuses préparations, mais également leur(s) histoire(s). Cette quête à la découverte des cuisines et marmites italiennes du Grand-Duché a duré pratiquement un an. Elle a donné naissance à un livre réunissant plus de 100 recettes familiales, apportées par les immigrés italiens au Luxembourg et transmises depuis plusieurs générations. «Cucina mia» ne se contente pas de livrer des spécialités traditionnelles et modernes, il met également en scène tous les mammas et nonnos qui ont reçu Véronique Kolber et Georges Hausemer dans leur cuisine. Le livre «Cucina mia» se veut d’abord un humble hommage à nos voisins méridionaux, ainsi qu’à leur immense hospitalité et leurs délices culinaires.

La tendance du moment pour une cuisine saine et équilibrée! Préparez vos soupes vitaminées, onctueux veloutés en moins de 30 minutes ou encore des succulents milshakes, smoothies, cocktails, desserts sauces,… avec le Hot & Cold blender de Cuisinart SB2E. Cuire: grâce à la rapidité de l’élément chauffant la préparation ne prend que 30 minutes. Mixer: son moteur puissant et le couteau 6 lames en acier inoxydable assurent un résultat parfait et onctueux. Il permet également de piler la glace en un temps record. Déguster: variez les plaisirs en préparant une multitude de recettes chaudes ou froides et découvrez les 50 recettes gourmandes de Paul Bocuse.

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Découpez ou recopiez ce bon sur papier libre, renvoyez-le avant le 1er janvier 2012 à: Femmes Magazine - Concours Cuisinart 74 rue Ermesinde - L-1469 Luxembourg Offre réservée aux personnes majeures - Une seule réponse par adresse Règlement du concours sur demande.


122 | GOURMANDISES

recettes recettes tirées de «que faire avec… le saumon» de Julie Schwob. Collection Toquades. First éditions.

Blinis de saumon et crevettes aux baies roses

Pavé de saumon glacé à la sauce soja

Pour 4 personnes • préparation: 10 min • réfrigération: 1h • cuisson: 10 min

Pour 4 personnes • préparation: 15 min • cuisson: 15 min

100 g de crevettes roses 50 g d’œufs de saumon 4 c. à soupe de crème fraîche épaisse 1/2 c. à café d’aneth très finement ciselé 1/2 c. à café de baies roses

4 pavés de saumon avec la peau 3 c. à soupe de miel liquide 4 c. à soupe de sauce de soja salée le jus d’1/2 citron 2 c. à soupe d’huile d’olive poivre en grains quelques feuilles de mesclun et de roquette (en accompagnement)

Pour les blinis: 2 yaourts bulgares 2 œufs 250 g de farine ½ sachet de levure chimique 50 g de saumon fumé ½ c. à soupe d’aneth ciselé 50 g de beurre 1 pincée de sel

• Préparez la pâte à blinis: mélangez les yaourts avec les œufs battus et le sel. Tamisez ensemble la farine et la levure chimique puis versez peu à peu sur le mélange au yaourt. Découpez en très petits dés le saumon fumé et ajoutez-les à la pâte. Ajoutez l’aneth ciselé.

Redécouvrez le saumon dans plus de 40 recettes! Les classiques: œufs cocotte au saumon et à la ciboulette, club au saumon fumé. Les surprenantes: ravioles au saumon fumé et aux lardons, carpaccio de saumon à la vanille, pavé de saumon en croûte d’amandes. Julie Schwob est auteur et styliste culinaire. On lui doit notamment «Mes p’tits biscuits» et «So crumble», dans la collection «Toquades», ainsi que le stylisme de nombreux ouvrages. First éditions.

• Dans une poêle, faites fondre un peu de beurre, versez avec une louche un peu de pâte à blinis. Faites cuire jusqu’à ce que les petits trous apparaissent à la surface des blinis, puis retournez-les et faites les cuire de l’autre côté. Répétez l’opération avec le reste de pâte. • Servez les blinis avec la crème fraîche, des crevettes cuites et des œufs de saumon. Décorez d’un peu d’aneth et de baies roses.

• Préparez le glaçage en mélangeant le miel, la sauce soja et le jus de citron. Préchauffez le four à 180 ° C (th.6). • Dans un plat à gratin, versez l’huile d’olive, disposez les pavés de saumon. A l’aide d’un pinceau, badigeonnez-les de la sauce de glaçage. • Placez le plat dans le four chaud. Toutes les 2 ou 3 minutes, badigeonnez à nouveau les pavés de saumon avec le glaçage au soja. Sortez-les au bout de 15 minutes de cuisson: ils doivent être luisants et chauds à l’extérieur mais encore un peu moelleux à l’intérieur. • Assaisonnez chaque pavé d’un peu de poivre concassé. Dégustez immédiatement avec un peu de salade de mesclun ou de roquette.


Maître Zheng vous présente...

...ces délices qui touchent le coeur... Une cuisine renommée depuis plus de 10 ans... Depuis l’ouverture du restaurant «La cuisine de Zheng» à Septfontaines, il y a 11 ans, maître Zheng a une renommée exceptionnelle au Grand-Duché et dans la Grande Région. Un savoir-faire transmis depuis des générations et un choix de produits infaillible garantissent l’authenticité de ses plats et le plaisir gastronomique de ses nombreux clients. La cuisine de Zheng a déménagé en juillet 2010 à Leesbach, dans l’ancienne Hostellerie du Vieux Moulin. Le restaurant Le ZAI propose lui depuis 2009 les spécialités de maître Zheng à Strassen et c’est juste à côté de cet excellent restaurant que la nouvelle enseigne CHA a ouvert ses portes.

Nouveau concept, nouvelle carte, ambiance contemporaine La principale spécialité du nouveau restaurant CHA dim sum: une qualité supérieure de dim-sum à la vapeur, cette délice dont le nom peut être traduit littéralement par «coeur à petite touche». Les dim-sum sont une spécialité du sud de la Chine, de la région de Canton et de Hong Kong. Une tradition typiquement cantonaise est la dégustation du thé (chá), sorte de brunch qui commence très tôt le matin et peut durer jusqu’en début d’après-midi. On y consomme les dim-sum, bouchées à base de farces variées enrobées dans de la pâte de riz ou de blé, accompagnées de thé. Les autres spécialités du nouveau restaurant sont les préparations aux 5 épices au WOK, le Homard au WOK (seulement sur réservation), le Hot Pot Zen: fondue chinoise avec différents bouillons au choix, d’excellents plats végétariens et naturellement l’incontournable Canard de Zheng. Comme décoration, on trouve des originaux d’affiches de propagande des années 60, qui forment un contraste avec l’environnement jeune et contemporain.

Le premier étage est signé par SUMO, artiste et graphiste issu du milieu du Graffiti. La musique surprend également, elle n’a rien à voir avec les mélodies chinoises de supermarché qu’on entend d’habitude dans les restaurants asiatiques.

Que des vins bio... En ce qui concerne la carte des vins, on trouve probablement le plus grand choix de vins bio en Europe, c’est-àdire plus de 150 références. 12 vins sont proposés au verre, des vins sains donc, pour accompagner une cuisine saine. Pour un prix forfaitaire de 19 €, le client a même la possibilité de déguster à son rythme tous ces vins proposés au verre. Inédite aussi la structure de la carte des vins, qui présente les vins non pas par pays ou couleur mais par domaine viticole, et ceci à chaque fois avec une petite description du vigneron et de sa philosophie. On retrouve donc des producteurs de réputation mondiale à côté de petits producteurs inconnus, c’est un vrai tour de découverte du vignoble du monde qui attend le visiteur du restaurant CHA.

r le uvri éco ept d z eng e ven u conc ître Zh a a e v de m nou

un panier de dim-sum

offert

sur présentation du bon offre non-cumulable seulement valable pour un repas sur place bon valable jusqu’au 1er mars 2012 inclus


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Prague, la Bohême en amoureux Kévin Storme

Quoi de mieux que l’ancienne capitale de la Bohême pour un city trip en amoureux? Pleine de charme et de lumières jusqu’au cœur de l’hiver, il fait bon se perdre main dans la main au cœur de Prague, enveloppés d’une douce musique classique.

Ça y est l’hiver est bien là. Il fait froid, gris, les vacances sont loin et les marchés de Noël en Allemagne ont le don de vous déprimer avec leurs odeurs écœurantes de vin chaud et leurs cabanes en carton-pâte. Rien de tel qu’un city trip en amoureux pour recharger les batteries en attendant les lumières du printemps. Oui mais où? Venise? So cliché. Paris? Pas assez intimiste. Barcelone? La ville du soleil en hiver… bof. Pourquoi alors ne pas mettre le cap à l’Est? Direction la capitale de l’ancienne Bohême, la perle d’Europe centrale, Prague! A taille humaine, pleine de lieux où se retrouver en amoureux, de lumières, qui, même au cœur de la nuit, ravivent la flamme, d’hôtels de charme qui n’attendent que de tendres câlins de touristes stressés. Dans un périmètre très restreint, vous pourrez vous balader dans - disons le franchement - la plus belle ville d’Europe. Entre la vieille ville, classée au patrimoine de l’Humanité, qui plonge le visiteur à une autre époque, les panoramas de Mala Strana, la «ville nouvelle» et ses bars et discothèques, le quartier rouge et la musique, omniprésente, la capitale tchèque séduirait la plus blasée des touristes lovée dans sa torpeur hivernale. Le but principal d’un voyage à Prague, c’est la vieille ville, soit les secteurs de Staré Mesto et Josefov. Se perdre dans les ruelles praguoises et déboucher sur le pont Charles, pour un peu que la météo ait habillé la cité d’un doux manteau blanc, est probablement l’escapade la plus romantique que vous aurez connue. Au point de départ, il y a la place de la vieille ville, le centre névralgique - et touristique - de Prague. Encadrée par les tours de l’église de Tyn et celles de l’horloge astronomique, la place est une véritable scène de théâtre où se mêlent touristes, saltimbanques et locaux. Chaque demeure de la place est un hymne à la beauté, qui aurait sa place dans les contes de fées, avec son mélange de style Renaissance, ses touches flamandes, voire nordiques, ses couleurs et parfois, un style rococo un peu décalé. Outre la superbe église de Tyn, la Maison à la cloche de Pierre vaut le détour, avec son jardin, ses fresques gothiques, et une acoustique exceptionnelle pour les fans de musique classique.


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Le spectacle de l’heure qui tourne

infini, les amoureuses de culture au sens large en auront pour leurs… oreilles surtout. Des dizaines de lieux résonnent encore des morceaux de Mozart et de Dvořák, tandis que la présence de Kafka hante encore les nombreux cafés littéraires où se réunissent intellectuels et artistes. Pour les mélomanes, Prague s’épanouit lors du festival de Printemps où de grands concerts sont donnés dans des salles prestigieuses. A ne pas manquer la maison-musée consacrée à Dvořák, le grand compositeur tchèque, ou encore le musée de la

L’autre immanquable de cette place, c’est l’horloge astronomique du superbe Hôtel de ville. Véritable chef-d’œuvre en la matière, l’horloge est aussi nimbée d’une légende quelque peu morbide. Arina, étudiante en histoire de 25 ans, explique: «on a crevé les yeux de l’horloger qui a construit l’horloge au XVème siècle, pour qu’il ne soit pas tenté de la reproduire ailleurs et que Prague puisse continuer à se vanter d’avoir la plus belle horloge astronomique du monde». L’horloge s’anime toutes les heures jusqu’à 21 heures. Les douze apôtres défilent au-dessus du cadran du haut servant à lire l’heure et la position de la Lune et du Soleil tandis que le cadran du bas affiche le Saint du jour ainsi que les signes astrologiques. Mais la véritable carte postale de Prague, c’est Y aller le pont Charles, véritable emblème de la cité, Luxembourg-Prague: à partir de 200 € qui relie la vieille ville à Mala Strana, en enjamavec Lufthansa bant la Vlatava. En plus de relier les deux plus beaux quartiers de la ville, il offre des points de Dormir vue exceptionnels sur la capitale de la Bohême. Hotel Casa Marcello. Petit hôtel dans une maison Tout le long de ses 500 mètres, on remarque des trentaines de groupes de statues, dont les plus typique, loin de l’agitation. à partir de 250 € la impressionnants sont ceux de la Crucifixion, de double avec petit déjeuner. Saint Ludmilla ou encore de Bruncvik. L’autre image d’Epinal de Prague domine orgueilManger leusement la ville de son imposante enceinte Stoleti, dans une ruelle de la vieille ville. Idéal de styles baroque et Renaissance. Il s’agit du pour un dîner aux chandelles. Recettes originales château Royal. Composé de plusieurs cours, d’une cathédrale, d’une basilique et de jardins aux noms d’écrivains célèbres. entourés de remparts, le complexe est une à partir de 15 €. véritable ville dans la ville où l’on retrouve de petites venelles, dont la très pittoresque «ruelle sortir d’or» qui abrite des maisons de poupées colorées, ème Alla Stella Nera. Cour, immeuble du XV siècle, adossées aux fortifications. ambiance jazzy, vins et fromages. Pas mieux pour Pont, château, églises, cathédrales… Si l’attrait architectural de la «ville aux 100 clochers» est commencer une soirée romantique.

Infos pratiques


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«Ville culturelle par excellence, Prague vibre encore de la pensée de Kafka, tandis que les murs résonnent des sonates de Mozart et de Dvořák.»

musique. Les concerts se déroulent principalement au Rudolfinum et à la Maison municipale.

Jazz, fête et bars feutrés

Mais Prague, ce n’est pas que le classique, c’est aussi une ville jeune et trépidante. Direction Nové Mesto, la «ville nouvelle». Véritable musée à ciel ouvert où se côtoient tous les styles architecturaux du plus classique au plus déjanté en passant par des délires baroques, arts déco, voire surréalistes que ne renierait pas l’architecte catalan Gaudí. Le meilleur exemple: «la maison qui danse». Erigée à la fin du siècle dernier, c’est une tour


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Un jour en Bohême Si Prague vaut à elle seule une semaine de vacances, ses environs méritent une escapade d’une journée - au moins. Dans la grande banlieue, le château de Karlstejn est l’un des plus beaux de Bohême. Son emplacement au milieu des bois et son architecture fortifiée gothique transportent le visiteur au cœur d’un conte de fées. Côté ville, à 90 km de Prague, Kutna Hora est réputée pour sa place et sa cathédrale. Classée à l’UNESCO, c’est la ville la plus intéressante avec trois monuments incontournables: l’église gothique Saint Jacques, la cathédrale Sainte Barbe et l’hôtel de la monnaie de Bohême. Autres curiosités, si vous avez le temps: les villes thermales de Karlovy Vary et Marianske Lazne, ainsi que le sinistre camp de concentration de Terezin. Histoire de se rappeler que la Bohême n’en a pas toujours eu que le nom…

aux lignes courbes, faite de verre et de métal. Elle symbolise l’entrée de Prague dans une nouvelle ère, loin du communisme originel. A Nové Mesto, les bars sont légions pour commencer la soirée. Des établissements de fêtards à ceux de «charme», en passant par les clubs de jazz, tous les noctambules y trouvent leur compte. Le café Evropa est un must dans le secteur, avec son ambiance feutrée et son style art déco. Au Reduta, le jazz est à la fête tandis que pour des nuits blanches, vos pas vous mèneront au Duplex, LA boîte à la mode de la ville où les envolées de Dvořák semblent bien loin entre les corps huileux et la musique électro. Difficile d’imaginer qu’il y a 20 ans, la Tchécoslovaquie d’alors venait de sortir de plusieurs décennies de joug soviétique. Un «socialisme à visage humain», néanmoins, qui a bien vite pris

ses distances avec le stalinisme originel. Aujourd’hui, cela se ressent largement, avec un niveau de vie en Tchéquie largement supérieur à celui rencontré dans d’anciennes républiques de l’Est, telles que la Roumanie, la Bulgarie ou même la Pologne. La région de Prague est la cinquième d’Europe pour le PIB par habitant, soit un niveau de vie supérieur à celui de l’Ile de France et à peine inférieur à celui de Luxembourg, qui se classe deuxième derrière Londres. Loin des Trabans et des fumées d’usine d’Europe de l’Est d’il y a 20 ans, qu’on le veuille ou non, Prague est devenue la nouvelle capitale du romantisme en Europe. Et tant pis pour Venise et Paris.


128 | INSIDE

Voltage La haute couture made in Luxembourg… Des foulards sont réalisés de façon artisanale dans notre pays sur la base de tissus issus des fins de stocks de marques de Haute Couture. Le principe est simple: la forme est identique pour tous, il s’agit d’un triangle formant un patchwork toujours différent, ce qui rend les pièces uniques. La plus-value? Le choix des tissus et des coloris, un assemblage original et surtout… une pièce unique. En vente au Mudam Shop. www.vol-t-age.com

1er Bal russe au Luxembourg

3 nouvelles crèches Poll-Fabaire fête pour Kidscare ses 20 ans!

Frey Wille fête ses 60 ans

Le Russian Club of Luxembourg organise un grand Bal au Cercle Cité le 14 janvier 2012 à 19h00 à l’occasion du Nouvel An russe. Le dîner russe sera préparé par la célèbre chef étoilé, Léa Linster. De nombreux divertissements sont programmés: chanteur russe, ensemble tsigane, défilé de mode du spécialiste du cuir, Jean-Claude Jitrois… L’intégralité des fonds sera reversée à SOS Villages d’Enfants Monde.

En 1991, le premier Crémant de Luxembourg a été produit. A cette époque, les Domaines Vinsmoselle ont lancé 7 cuvées, qui ont connu un grand succès. Les crémants Poll-Fabaire se sont rapidement positionnés comme leader du marché. Pour son 20ème anniversaire, c’est l’occasion idéale de lancer une nouvelle cuvée événementielle qui ravira vos papilles et vous surprendra par son design moderne. 12, route du Vin à

La Maison Frey Wille a été fondée en 1951 à Vienne par une jeune artiste, Michaela Frey, et, c’est depuis une véritable histoire artistique et humaine qui a commencé! Après avoir utilisé le bois, Michaela choisit l’émail, matière noble et délicate. Les collections Frey Wille rencontrent un succès immédiat et aujourd’hui, 80 points de vente présentent ces bijoux qui se distinguent par la diversité de leurs motifs, de leurs formes et de leurs couleurs.

Réservation sur

Spécialiste de la petite enfance, Kidscare se développe en ouvrant 3 nouvelles crèches en 2011. Quotidiennement plus de 300 enfants sont accueillies dans le réseau de Béatrice Martin qui comptera à la fin de l’année 9 structures. Son succès repose sur son concept pédagogique original. Nouveau projet: une cuisine professionnelle opérationnelle dès la fin de l’année proposera des repas bio à livrer dans les crèches et pourra servir 450 couverts par jour.

Stadtbredimus

83, Grand-Rue

www.ball.russki.lu

Tél.: 26 09 06-1

Tél.: 23 69 66 1

Tél.: 27 47 80 24

www.kidscare.lu

www.pollfabaire.lu

www.freywille.com


20.200 exemplaires Affilié au CIM Direction Maria Pietrangeli Patricia Sciotti Rédactrice en chef Maria Pietrangeli Rédacteurs Justine baldin Cindy Cao Chloé Consigny Marie-Elisabeth Crochet Magali Eylenbosch Emilie Fischer Aurélie Guyot Pascale Heinrich Paule Kiénert Perrine Krencker Michaël Peiffer Dominique Sander-Emram Karine Sitarz Kévin Storme graphistes Cédric SHILI Linda-Lynn morgenstern Conseil en communication Julie Kieffer Sophie Falchi

Nouveau restaurant à Bech

Offrez des vacances

A seulement 20 minutes du centre-ville, situé à Bech, village atypique au cœur de la nature luxembourgeoise, venez découvrir le Becher Gare. Ce nouvel établissement propose une cuisine gastronomique évolutive dans un lieu où s’associent harmonie des saveurs et beauté naturelle du paysage. Avec une des plus belles terrasses du Luxembourg et une place avec vue panoramique, le Becher Gare vous offre un véritable moment de bonheur!

Pour la deuxième année consécutive, Beyond the Moon va bénéficier du soutien de C&A Belgique/ Luxembourg. C&A met des peluches en vente au profit de cette organisation. Le montant de la recette sera intégralement versé à Beyond the Moon. L’objectif est de permettre à des enfants gravement malades et à leur famille de profiter de la vie sans soucis le temps d’un séjour de vacances grâce à la recette de cette action organisée à l’occasion des fêtes de fin d’année.

1, rue Becher gare à Bech - Tél.: 621 340 111 www.bechergare.lu

Des cadeaux de Noël en série limitée Les tasses illy Art Collection font toujours leur effet! La nouvelle édition, disponible chez Casa Nova Contemporain, a été conçue par le peintre Francesco Clemente, (Trans-avant-garde italienne) dont les œuvres sont exposées dans les plus grands musées du monde. Cette collection reflète son univers artistique coloré. Les coffrets se déclinent en plusieurs versions et, placés sous le sapin, feront des envieux! 26, av. de la Porte-

Société éditrice Alinéa éditions & communication s.à r.l. 74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg Tél.: [352] 26 45 85 86 Fax: [352] 26 45 84 94 service.commercial@femmesmagazine.lu redaction@femmesmagazine.lu Toute reproduction de ce magazine même partielle est interdite. Cover www.hobbs.co.ukferb.

imprimé par un imprimeur membre du réseau Imprim’Vert

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130 | HOROSCOPE

horoscopE Sagittaire du 22 novembre au 21 décembre

Horoscope établi par

Hélène Mack

www.astrodyssee.com Consultation en ligne de qualité, paiement sécurisé par carte bancaire Tél.: [+33] 6 07 82 77 76

Cœur: Soleil/Mercure éclairent une période pleine de rebondissements qui feront bouger les choses. Travail: Mars ne sera pas en accord avec votre signe, mais vous trouverez les moyens de vos ambitions. Vitalité: Pendant cette période où la nature se repose, faites un peu comme elle et prenez un rythme hivernal.

Bélier du 21 mars au 20 avril Cœur: Vénus/Pluton en conflit avec votre signe, vous aurez envie de vous montrer à la hauteur de votre réputation. Vous allez vous passionner pour la vie collective. Travail: Avec l’impact de la nouvelle Lune, il importera d’agir avec discernement. Méfiez-vous d’un comportement trop anarchique. Vitalité: Vous avez besoin de vous surpasser, alors faites un sport de défense…

Taureau du 21 avril au 20 mai Cœur: Avec Vénus, vous serez peut-être sur votre petit nuage car votre vie affective offrira un ciel bien dégagé! Travail: Mars, l’astre de l’énergie, en Vierge vous pousse en avant! Lâcher vos résistances et n’hésitez pas à vous engager totalement. Vitalité: Mars revigore votre signe.

Gémeaux du 21 mai au 21 juin Cœur: La lune active votre imaginaire, vous partirez à la découverte d’un être que vous connaissez peu et qui excite votre curiosité. Travail: Mercure vous réchauffe, vous saurez pendant cette période exactement où vous en êtes. Cela vous permettra d’avancer vers votre but. Vitalité: Efficace et organisée, vous voici en pleine forme, moral d’acier et forme olympique.

Cancer

Scorpion

du 22 juin au 22 juillet

du 23 octobre au 21 novembre

Cœur: Vénus/Pluton en opposition, si vous avez des enfants encore jeunes, accordez-leur davantage de votre temps. Travail: Bien soutenue par la planète Mars, vous sortirez d’une situation que vous connaissez pour l’avoir déjà vécue. Vous retrouverez vos points de repère. Vitalité: Votre intuition servira vos intérêts.

Cœur: Un joli vent de facilité et sans doute une belle opportunité à accrocher avec Vénus bénéfique. Travail: Mars très bénéfique, des occasions intéressantes se présenteront. Prenez le maximum de garanties et exigez des accords écrits. Vitalité: Vivre au présent vous ouvrira la porte du bonheur en ces moments incertains.

Lion

Capricorne

du 23 juillet au 22 août

du 22 décembre au 20 janvier

Cœur: La Lune sera l’alliée de votre cœur, influençant la vie en famille ou amicale. Vous ferez votre chemin guidée par votre générosité. Travail: Soleil/Mercure mèneront la danse pour vous soutenir, vous surprendrez votre entourage professionnel. Vitalité: Vous puiserez votre énergie au fond de vous-même, vous ne resterez pas une seule minute en place.

Cœur: Bien soutenu par le climat solaire, vous pourrez régler des problèmes familiaux qui vous perturbent. Travail: Avec Mars/Jupiter en soutien, vous aurez les pieds sur terre, et vous saurez faire preuve de réalisme et d’organisation Vitalité: La relaxation par la musique vous sera d’une grande utilité.

Vierge

du 21 janvier au 19 février

du 23 août au 22 septembre Cœur: Vénus pourrait se faire magicienne pour embellir cette période, de bien jolis moments pour exprimer votre amitié ou votre amour. Travail: Mars vous met sur les rails, vous aurez tous les signes extérieurs de la réussite. Vitalité: S’accepter est souvent important et aimer le reflet d’un miroir, c’est déjà une victoire!

Balance du 23 septembre au 22 octobre Cœur: La lune noire/Saturne en opposition, votre jugement sur votre partenaire vous perturbera. Harmonisez vos amours. Travail: Les nouvelles que vous recevrez vous confirmeront que vous avez choisi de vivre le meilleur. Vitalité: Sport, diète et drainage avant les fêtes

Verseau Cœur: Vous vous poserez des questions sur vousmême. Vous aspirerez à sortir de votre quotidien, Neptune en sera la Responsable. Travail: En faisant un retour imaginatif dans votre signe Neptune ouvrira des horizons créatifs, l’inspiration sera au rendez-vous Vitalité: Vous mettrez votre corps au diapason de vos multiples activités.

Poissons du 20 février au 20 mars Cœur: Mars en Vierge en opposition, vous aurez besoin de donner un nouveau sens à votre vie de couple. Travail: Les dissonances astrales déstabiliseront votre façon de travailler, vous envisagerez peut-être une reconversion ou formation. Vitalité: Entre tension et apathie, votre métabolisme ne saura pas ce qu’il veut.




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