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Revue de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France Avril 2011 - numéro 7

PrĂ©senter la profession aux autoritĂ©s de tutelle Mesdames, Messieurs, chers collĂšgues, Vous savez que ma motivation, ainsi que celle de mes collĂšgues, membres du bureau et du conseil fĂ©dĂ©ral, est constante. Toute action, tout engagement est notre mission de tous les jours. A ceux qui disent que nous ne faisons rien ou pas assez, je pense les comprendre parce que peut-ĂȘtre ne sont ils pas adhĂ©rents ou manquent-ils de temps pour consulter notre site internet (www.chaussure.org) ou ne lisent pas nos publications. C’est regrettable! Si tel est le cas, je leur demande de prendre quelques minutes pour nous contacter et venir nous rejoindre. Car nous avons besoin plus que jamais d’énergie, plus particuliĂšrement de vos Ă©nergies, de vos avis et de votre engagement. Venez nous rencontrer sur les diffĂ©rents salons professionnels nationaux oĂč nous sommes prĂ©sents, appelez-nous ou adressez-nous, via le site internet, vos avis. Pour illustrer ces propos, comme exemple, je vais vous raconter mon dernier rendez-vous Ă  Bercy avec le chef de cabinet de FrĂ©dĂ©ric Lefebvre, secrĂ©taire d’Etat auprĂšs du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, en charge du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libĂ©rales et de la Consommation. Dans le cadre de ma mission de prĂ©sident de la FDCF, comme il est d’usage aprĂšs chaque remaniement ministĂ©riel, j’ai prĂ©sentĂ© Ă  nouveau auprĂšs de nos autoritĂ©s de tutelle notre profession, ses caractĂ©ristiques, son rĂŽle sociĂ©tal et social, ses innovations, et exprimĂ© nos craintes et nos espoirs.

Notr e Ass embl ée Gén éral e aura lieu les 5/6 juin 2011 à La Palm yre (17) Plus de détails page 7

Suite page 2 Jean-Pierre FABRE, Président.

Sommaire 3 De quoi on semelle ? 5 La FĂ©dĂ©ration Ă  votre Ă©coute 6 Tableaux des charges sociales et indices 7 L’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du 6 juin 2011 8 Évolution des ventes sur Internet Petites annonces

Notre site internet : www.chaussure.org connaĂźt une frĂ©quentation de plus en plus forte. Il est passĂ© Ă  47 visites/jour avec une moyenne de consultation de 5 pages, soit + de 30 % de frĂ©quentation en trois mois. La consultation des documents tĂ©lĂ©chargeables concerne en premier lieu la rĂ©glementation et les contrats de travail. Ce sont les principales requĂȘtes faites par nos adhĂ©rents. Aussi avons-nous dĂ©cidĂ© d'enrichir cette rubrique afin qu’elle soit la plus complĂšte possible. Il faut dire que question rĂ©glementation, le travail est sans fin ! Vous trouverez donc en bas de notre page d'accueil les derniĂšres nouveautĂ©s dans ce domaine. N'oubliez pas de nous faire part de vos remarques et de poser vos questions dans la rubrique « foire aux questions ».

Jean-Pierre GONET, détaillant à Montpellier.

www.chaussure.org


PrĂ©senter la profession aux autoritĂ©s de tutelle Suite de la premiĂšre page Tout d’abord, j’ai Ă©voquĂ© une fiscalitĂ© sans cesse grandissante : Taxe Locale sur la PublicitĂ© ExtĂ©rieure (TLPE) accompagnĂ©e de la Contribution Economique Territoriale (CET - remplaçante de la taxe professionnelle) composĂ©e de la Contribution FonciĂšre sur les Entreprises (CFE - qui reprend une grande partie des dispositions applicables Ă  la taxe professionnelle) et la Cotisation sur la Valeur AjoutĂ©e des Entreprises (CVAE qui remplace la cotisation minimale de la taxe professionnelle). Cette derniĂšre, la CVAE, est dĂ©terminĂ©e en fonction du chiffre d'affaires rĂ©alisĂ© et de la valeur ajoutĂ©e produite (salaires, 
) au cours de l'annĂ©e d'imposition, ou au cours du dernier exercice de douze mois clos. La CFE est assise sur la valeur locative des biens passibles de la taxe fonciĂšre sur les propriĂ©tĂ©s bĂąties (locaux commerciaux et surfaces vitrines, ...). Par consĂ©quent, d’une part, une revalorisation de la valeur locative prend comme rĂ©fĂ©rence ces taxes locales et crĂ©e des charges supplĂ©mentaires. De l’autre cĂŽtĂ©, la marge commerciale s’érode de plus en plus du fait d’une concurrence agressive, dĂ©rĂ©glementĂ©e et non rĂ©gulĂ©e avec les soldes flottants, le dĂ©stockage, les promotions tous azimuts et les ventes sur le Net. Nous ne pouvons subir plus longtemps une croissance des prĂ©lĂšvements obligatoires supĂ©rieure Ă  l’évolution du chiffre d’affaires et Ă  une baisse des marges. Comment peut-on crĂ©er de l’emploi non dĂ©localisĂ© dans ces conditions ? Comment peut-on jouer notre rĂŽle social ? Comment peut-on crĂ©er la vie dans nos centres-villes ou nos quartiers et, en parallĂšle, subir des ventes anarchiques sous forme de soldes, promotions et via les sites de vente en ligne qui nous concurrencent en direct avec nos marques privilĂ©giĂ©es ? A ces problĂ©matiques, j’ai rappelĂ© la rĂ©glementation relative aux modalitĂ©s de paiement Ă  45 jours fin de mois (loi dite LME 2008). L’accord dĂ©rogatoire signĂ© en fĂ©vrier 2009 arrive Ă  terme au 31/12/2011. Les consĂ©quences de cette loi vont ĂȘtre dĂ©sastreuses pour notre profession. Les pouvoirs publics veulent, d’une part, maintenir le commerce de proximitĂ© et sa diversitĂ©, d’autre part, ils ne nous en laissent pas les moyens. *** VoilĂ , en quelques lignes, les graves problĂšmes dont j’ai fait part au chef de cabinet. Il m’a assurĂ© de sa prise de conscience, autant sur l’aspect des modalitĂ©s de paiement que des ventes en ligne sur le Net. Affaire Ă  suivre ! Pour ne pas ĂȘtre que dĂ©sobligeant, je lui ai fait part Ă©galement des initiatives et outils que notre fĂ©dĂ©ration met Ă  disposition de ses adhĂ©rents autant pour dynamiser nos entreprises que motiver nos Ă©quipes de vente. Pour dĂ©montrer la force de la profession, une identitĂ© forte a Ă©tĂ© mise en place au travers le label « chausseur certifié» sur tout le territoire national, garant et gage de qualitĂ© des services offerts par le professionnel du « savoir chausser». Cette dĂ©marche a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2007 et a pour but de rĂ©pondre aux exigences du marchĂ©. La dynamique est lancĂ©e avec comme objectif 2011/2012 la certification de 100 points de vente. En deux mois, l’organisme « certificateur » a labellisĂ© 11 magasins. A ce titre, nous saluons et remercions pour leur soutien le Groupement « ANWR-GARANT » et plus particuliĂšrement son directeur opĂ©rationnel, Monsieur Francis Palombi, qui a trĂšs vite perçu l’intĂ©rĂȘt de cette dĂ©mar-

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che et incite vivement tous les adhĂ©rents du groupement Ă  faire certifier leur(s) point(s) de vente. En devenant chausseur certifiĂ©, vous faites bĂ©nĂ©ficier Ă  vos clients de l’assurance d’un accueil de qualitĂ©, de la compĂ©tence de l’équipe de vente formĂ©e en continue par des professionnels de la chaussure et d’une gamme Ă©tendue de produits rigoureusement sĂ©lectionnĂ©s. C’est une valeur ajoutĂ©e et une valorisation du point de vente. A propos de la qualitĂ© de nos Ă©quipes de vente, plus de 1 200 vendeurs ont participĂ© en 2010 aux modules de formation continue mis en place en partenariat avec la commission paritaire - FCPNC - au tarif trĂšs avantageux de 20 euros par candidat et par formation. N’oublions pas : le professionnel doit avoir une parfaite connaissance du produit commercialisĂ© et savoir conseiller le client au plus prĂšs de ses aspirations et attentes. Maintenant, la Certification de Qualification Professionnelle adaptĂ©e Ă  notre profession a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e sous la forme d’un contrat de professionnalisation, dans le but d’obtenir une formation qualifiante et certifiante reconnue par la branche de notre savoir-faire du mĂ©tier de chausseur. Cette formation n’existait pas auparavant, seules des formations gĂ©nĂ©ralistes existaient. Le Certificat de Qualification Professionnel (CQP) Vendeur-Expert(e) est la premiĂšre reconnaissance officielle par l’Education Nationale pour les mĂ©tiers de la vente dans le domaine de l’équipement de la personne. Il s’agit d’une formation par alternance, associant formation thĂ©orique et pratique en centre et acquisition de savoir-faire en magasin. Le but de cette initiative est de valoriser notre mĂ©tier, d’attirer des jeunes dans la profession en renouvelant nos Ă©quipes de ventes par un sang neuf ! *** Ne souhaitant pas uniquement revendiquer, voici en quelques mots la prĂ©sentation que j’ai voulu mettre en exergue auprĂšs de mon interlocuteur : notre volontĂ© d’exister dans le paysage Ă©conomique afin de dĂ©montrer le dynamisme de notre profession en maintenant sa part de marchĂ©, et que cette derniĂšre n’est pas en dĂ©liquescence. Bien au contraire, nous sommes porteurs de projets et d’espoir. Nous avons les Ă©lĂ©ments pour faire face Ă  cette offensive des grandes enseignes et surtout des sites marchands en ligne. Nous nous opposons Ă  ces « miroirs aux alouettes ». A ces mots : pragmatisme, conseil, compĂ©tence et savoir-faire, en un mot : professionnalisme, fĂ©dĂ©rons-nous ! En conclusion, je vous dirai franchement et honnĂȘtement que notre avenir est entre nos mains, vos mains. Nous vous avons prĂ©parĂ© des outils, Ă  vous de les utiliser. Mais personne ne le fera Ă  votre place. Nous sommes dans une nouvelle Ăšre commerciale plus agressive qui demande plus de rigueur, avec des nouveaux rapports de force et des nouvelles normes. Nous possĂ©dons le fondamental qu’il ne faut pas trop tarder Ă  mettre en valeur : c’est le rapport humain. Jean-Pierre FABRE, PrĂ©sident


De quoi on semelle ? C’est quoi ça, la nostalgie ? Jules : Souvent tu me dis : « de mon temps, Ă  l’époque ». C’est quoi ça ? Moi : De la nostalgie ! Jules : C’est quoi ça ? Moi : Une population qui est Ă  la retraite ! BientĂŽt, vous les jeunes, vous vous crĂ©erez votre nostalgie. Car il faut avoir « de la bouteille » pour ĂȘtre nostalgiAlain Corassant que. C’est vouloir ĂȘtre Ă  votre place et rester jeune. C’est difficile d’avouer que l’on a vĂ©cu et que l’on est moins reconnu. Jules : Donne-moi un exemple ? Moi : Pour toi qui es dans la chaussure, « les reprĂ©sentants de mon temps » c’était autre chose ; ils venaient dans notre province reculĂ©e pour nous prĂ©senter leur collection. C’étaient des « M(O)nsieur », toujours la cravate, la belle voiture, les hĂŽtels et les restaurants. C’étaient les achats des collections plus le rĂȘve. On les voyait tous les six mois. Pour importer les chaussures il fallait payer des taxes spĂ©ciales et ĂȘtre reconnu comme importateur vis-Ă -vis du fisc. On les sollicitait lors de notre venue Ă  la Semaine du Cuir Ă  Paris. Cette exposition durait une semaine et pas trois jours comme maintenant. Eh oui ! maintenant les expositions durent trois jours et dĂšs 12 h, le troisiĂšme jour, dĂ©jĂ  des exposants sont partis vers d’autres

expositions qui, elles aussi, durent presque trois jours... Ces Messieurs prĂ©sentaient leurs collections dans des marmottes c’est le nom donnĂ© aux valises de collections. Chaque pied de chaussure Ă©tait disposĂ© dans une petite case protĂ©gĂ©e par un tissu de moleskine, tel un bijou que l’on dĂ©couvrait au fur et Ă  mesure de la prĂ©sentation. Il est vrai que, maintenant, ils n’ont plus de « marmottes » mais des sacs en toile oĂč les chaussures sont en vrac, sauf certains qui respectent leur mĂ©tier en prĂ©sentant leur collection dans des valises adaptĂ©es. De plus, ils avaient des Une marmotte de reprĂ©sentant. carnets de douanes ATA qu’il fallait viser aux douanes. Le nombre de pieds Ă©tait comptabilisĂ© et une valeur Ă©tait inscrite. Ou bien les pieds Ă©taient perforĂ©s au niveau de la semelle pour ne pas ĂȘtre commercialisables. Ce n’était pas non plus comme maintenant. « A l’époque » on choisissait les pointures souhaitĂ©es et non pas des cartons tout prĂ©parĂ©s avec un choix de 10 paires, 12 paires ou 14 paires. Car si l’on dĂ©sirait deux 36, avant on les commandait, maintenant il faut commander 2 cartons car « un jeune penseur du marketing » a Ă©tabli une grille des pointures « idĂ©ales », non pas pour mon secteur mais selon lui


Les VRP, ces seigneurs d’antan

Un show-room.

« De mon temps » on avait un plan d’achat. On relevait les paires vendues par rapport aux paires achetĂ©es et l’on prĂ©parait sa commande par articles, hauteurs de talon et couleur, afin de passer ses commandes en calculant le montant pour ne pas dĂ©passer le prĂ©visionnel. On payait Ă  date car on respectait son fournisseur, son reprĂ©sentant et sa parole. Tout Ă©tait basĂ© sur le respect. Le reprĂ©sentant vendait une marque Ă  un dĂ©taillant dans une ville, on ne parlait pas de refus de vente, de vente sĂ©quentielle ou sectorielle, mais d’exclusivitĂ© respectĂ©e ; pour les grandes villes bien sĂ»r, diffĂ©rents dĂ©taillants achetaient une marque, mais chacun ses modĂšles. Le journal du DĂ©taillant - Avril 2011 - 3


Ce VRP Ă©tait un Voyageur ReprĂ©sentant Placier qui pouvait vendre sa carte et sa clientĂšle Ă  un autre VRP. Il avait une carte d’identitĂ© bleue qu’il allait chercher Ă  la mairie chaque annĂ©e contre les attestations de ses employeurs prouvant qu’il Ă©tait leur VRP et une attestation de sa caisse d’affiliation d’IRPVRP attestant de sa fonction et de ses cotisations rĂ©glĂ©es. Fiscalement, il dĂ©duisait 30 % de ses impĂŽts pour les frais de route, d’hĂŽtel, de vĂȘtements ; il avait un statut diffĂ©rent des autres. Un bureau dans les mairies groupait les VRP, les forains et les marchands des quatre saisons. Les marchands des quatre saisons n’existent plus, ils font partie de « mon Ă©poque » comme les « vitriers ». Ces VRP allaient Ă  l’usine avec leur plan de collection, demandant des articles bien prĂ©cis selon leurs clients. Une employĂ©e essayait les pieds rĂ©alisĂ©s pour voir le « chaussant » afin d’apporter des modifications pour le « chaussage » - encore un mot ancien. Maintenant un « vendeur exclusif » dotĂ© d’une voiture de sociĂ©tĂ©, avec des minis-frais pour ses dĂ©placements, visite des prospects pour vendre des cartons de chaussures tout prĂȘts
 non pardon, pas de chaussures
 mais d’« articles chaussants » fabriquĂ©s dans les pays de l’Est, en Asie, en Inde ou ailleurs.

Une race en voie de disparition Tous se tutoient, tous sont copains, les uns achĂštent des prix et les autres vendent des remises associĂ©es avec des marques. Ils se ressemblent tous avec le mĂȘme look. On ne parle plus de qualitĂ©, de service, d’usure de la chaussure, de cuir et encore moins de la technique. Tu te rends compte que dans une collection on voyait des dĂ©colle-

tĂ©s de conception diffĂ©rente, certains avec un chaussant spĂ©cial et un usage prĂ©cis. Maintenant ces vendeurs n’en connaissent plus l’existence. Jules : Mais arrĂȘte de me dire sans arrĂȘt « de mon temps » ! Essaye d’ĂȘtre positif ! Moi : C’est vrai, mais tellement de choses ont changĂ©. Les frais de route sont importants, les radars veillent. Il est impossible de stationner, tout est piĂ©ton. Les tournĂ©es (temps passĂ© par le vendeur sur la route) sont trĂšs courtes car les chaussures Ă©tant produites dans de lointaines contrĂ©es, les commandes doivent rentrer trĂšs tĂŽt. Jules : Si j’ai bien compris les VRP « de ton temps » Ă©taient sympas, ils visitaient rĂ©guliĂšrement leurs clients et respectaient aussi bien leurs clients que leurs fabricants. Les « nouveaux commerciaux » ne se dĂ©placent qu’en expositions et en show-room. C’est au client de venir Ă  eux. Les bons de commande sont Ă©lectroniques, plus de papier, la logistique fait le reste. Leurs entreprises vendent sur Internet l’article que le dĂ©taillant n’a pas encore reçu en boutique Ă  - 50 % ou -70 %. On ne parle plus d’exclusivitĂ© mais de ventes sĂ©quentielles. Les acteurs de cette profession ont du mal Ă  cohabiter, car cette profession se restructure. Mais attention, protĂšge ce commercial que tu cĂŽtoies et qui s’occupe encore de toi car bientĂŽt il n’y en aura plus ! Le dĂ©taillant fera ses achats sur Internet, il commandera des packs prĂȘts Ă  l’avance, ce ne sera plus un carton du modĂšle X mais une dĂ©clinaison prĂ©parĂ©e Ă  l’avance de 15 ou 20 modĂšles dans les coloris dĂ©cidĂ©s par « le bureau de style ». Et tu achĂšteras un « package ».

Demain, la nostalgie
 Vous cherchez tous « des chaussures de bonne qualitĂ© avec une bonne marge et en plus Ă  la mode » : c’est ce que j’entends en permanence. On n’entend pas beaucoup parler français hors des expositions GDS, Bread and Better et Micam. On trouve ces chaussures Ă  Sao Paulo comme Ă  Shanghai, pour ne parler que des expositions les plus connues. Mais il y a peu de Français qui y vont car il faut acheter Ă  plusieurs, prendre des risques financiers, des risques de livraison, faire des erreurs. Ces Ă©poques paradisiaques je les ai connues « de mon temps ». Maintenant tu doutes, mais tu es en train de connaĂźtre ces annĂ©es qui deviendront plus tard tes annĂ©es de nostalgie. Dans le marchĂ© europĂ©en de la chaussure c’est la France qui se porte encore le mieux.

Alain CORASSANT Expert prĂšs la cour d’Appel de Paris en Chaussures Expert EXPERTEX Membre des Experts EuropĂ©ens AEXA Assesseur prĂšs la Commission de Conciliation et Expertises DouaniĂšre Membre de UITIC Salon MICAM.

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Votre Fédération est à votre écoute pour vous aider à résoudre tous les problÚmes que vous pourriez rencontrer

Mme Christine Bochet Desagneaux vous renseignera sur : - Les baux commerciaux - Les litiges fournisseurs - La rĂ©glementation des soldes, fins de sĂ©rie, liquidations, promotions, rabais, dĂ©stockage - Ouvertures dominicales - Les problĂšmes de concurrence (DGCCRF) Mlle Sylvie AFONSO vous renseignera sur : - Les litiges avec le personnel - Les procĂ©dures de licenciement - Les rĂ©munĂ©rations (congĂ©s payĂ©s, journĂ©e de solidaritĂ©, jours fĂ©riĂ©s, travail du dimanche) - La formation professionSylvie Afonso. nelle (DIF) - L’application de la convention collective et de la nouvelle loi LME - La certification - Le rĂ©gime de prĂ©voyance Les dossiers les plus litigieux sont adressĂ©s Ă  : - MaĂźtre LAPALUS concernant les problĂšmes du droit du travail - Ă  MaĂźtre BOMSEL pour les problĂšmes du droit des affaires - Ă  M. Alain CORASSANT (Expert prĂšs la Cour d’Appel de Paris) pour les problĂšmes relatifs Ă  la gestion des stocks et aux douanes. Vous nous sollicitez rĂ©guliĂšrement afin d’avoir des conseils en matiĂšre juridique et sociale pour des problĂšmes que vous rencontrez. Vous trouverez ci-dessous les questions les plus frĂ©quentes auxquelles nous vous apportons les rĂ©ponses de notre avocat MaĂźtre Hugues LAPALUS, du Cabinet BarthĂ©lĂ©my, spĂ©cialiste du droit du travail. Pouvez-vous me confirmer que lors d’un licenciement les droits acquis par le DIF sont perdus et est-on dans l’obligation d’informer le salariĂ© des heures acquises ? Lors d'un licenciement, le salariĂ© dispose de la facultĂ© de deman-

der Ă  utiliser son DIF; la demande est obligatoirement acceptĂ©e par l'employeur sous rĂ©serve que cette demande ait Ă©tĂ© faite au plus tard Ă  l'expiration du prĂ©avis (l'action de formation pouvant se faire en dehors de la pĂ©riode de prĂ©avis). Cela rĂ©sulte des dispositions de l'article L6323-17 du code du travail. Si le salariĂ© ne fait pas de demande Ă  l'intĂ©rieur de son dĂ©lai de prĂ©avis ses droits Ă  DIF sont perdus (Ă©tant prĂ©cisĂ© qu'en ce moment se discute un projet de loi qui prĂ©voirait le maintien des droits au profit du salariĂ© licenciĂ©). Un salariĂ© Ă  temps partiel peut-il effectuer des heures supplĂ©mentaires ? La convention collective ne permet pas d'aller jusqu'au tiers de l'horaire contractuel en heures complĂ©mentaires (si l'accord de branche sur la RTT a prĂ©vu cette possibilitĂ©, le ministre a refusĂ© d'Ă©tendre cette disposition de l'accord qui est donc inapplicable). En consĂ©quence, il n'est pas possible pour un salariĂ© Ă  temps partiel de dĂ©passer les 10 % en heures complĂ©mentaires. Si par impossible ces 10 % sont dĂ©passĂ©s, il convient alors de rĂ©munĂ©rer les heures en dĂ©passement majorĂ©es de 25 %. Pouvez-vous nous dĂ©crire exactement ce qu’est le droit disciplinaire ? Le pouvoir disciplinaire, corollaire du pouvoir de direction, est le pouvoir reconnu Ă  l’employeur de sanctionner des comportements ou des actes considĂ©rĂ©s comme fautifs de salariĂ©s placĂ©s sous sa subordination. Le droit disciplinaire s’applique dans tous les cas oĂč s’établit une relation contractuelle rĂ©gie par le droit privĂ©, quels que soient le type de l’entreprise ou de l’établissement oĂč s’effectue la relation de travail, son activitĂ© et sa situation (redressement ou liquidation judiciaire, etc.). Il concerne toutes les entreprises, sans condition d’effectif, quels que soient le statut et l’anciennetĂ© du salariĂ©, mĂȘme s’il est en pĂ©riode d’essai. Il est soumis dans tous les cas au pouvoir disciplinaire de l’employeur. Les dispositions du code du travail relatives au droit du disciplinaire, qui donnent une dĂ©finition gĂ©nĂ©rale des sanctions et instituent une procĂ©dure disciplinaire, dĂ©terminent les limites du pouvoir disciplinaire de l’employeur. Elles ont une fonction protectrice.

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AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du 6 juin 2011 Dimanche 5 juin : de 14 Ă  16 h, accueil des participants AprĂšs-midi libre : plage ou visite du remarquable zoo de La Palmyre Vers 19 h : apĂ©ritif puis dĂźner Ă  thĂšme suivi d’un spectacle CLUB MED Lundi 6 juin : 9h00 AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale & dĂ©bat sur les sujets d’actualitĂ© Thalasso pour les accompagnants 13 h DĂ©jeuner buffet CLUB MED puis retour TGV Aller : PARIS Ă  10h45 - LA ROCHELLE Ă  13h30 - puis 45’ de minibus Retour : Minibus Ă  15h00 de LA PALMYRE - LA ROCHELLE Ă  17h08 - PARIS Ă  20h20 (horaires indicatifs). Prix 295 € en couple - 185 € par personne. Pour 1 nuit, 2 repas, navette. Sans le transport TGV.

Renseignements et réservation à notre bureau à Paris.

Plus d’infos au : 01 42 06 79 30 Ordre du jour de l’A.G. - Rapport moral et financier - DĂ©bat sur : les soldes flottants Ă  date fixe - L’échĂ©ance des 45 jours des dĂ©lais de paiement en 2012 Ă  retarder - Les respect des prix de vente conseillĂ©s sur internet - Il sera fait le point sur les diffĂ©rentes actions passĂ©es et Ă  venir de la FDCF. Le PrĂ©sident rendra compte des rendez-vous et discussions avec les chefs de cabinets de Bercy ainsi que le Ministre du Commerce. - Questions diverses.

Le Club Med La Palmyre, prĂšs de Royan, oĂč se dĂ©roulera l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale.

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Evolution des ventes de chaussures sur Internet Alors qu’un troisiĂšme gros distributeur lance une campagne de publicitĂ© Ă  grande Ă©chelle Ă  la tĂ©lĂ©vision, les opĂ©rations de dĂ©stockage continuent Ă  se multiplier. Pour le premier trimestre 2011, nous avons enregistrĂ© environ 750 ventes privĂ©es sur une trentaine de sites dĂ©diĂ©s (les plus gros Ă©tant vente-privee.com,brandalley.fr, fashionShopping.com, 
). Pour comparer, les chiffres correspondant aux premiers trimestres prĂ©cĂ©dents Ă©taient de 338 en 2010, 146 en 2009, 85 en 2008, 36 en 2007, 10 en 2006. Toutes ces propositions ont crĂ©Ă© une offre Internet impressionnante pour les consommateurs, surtout si on ajoute : ‱ Les opĂ©rations de dĂ©stockages journaliĂšres ci-dessus avec des prix barrĂ©s ‱ L’offre des « pure players » (Sarenza, Spartoo et maintenant Zalando) avec d’énormes moyens publicitaires, des stocks plĂ©thoriques, une politique de rabais Ă  tout va. ‱ L’offre de gros dĂ©taillants qui sont partis plus ou moins tĂŽt avec des sites qui fonctionnent plutĂŽt bien, souvent avec un personnel dĂ©diĂ© qui ne s’occupe que des mises Ă  jour et des expĂ©ditions. L’investissement approche celui d’une boutique, le chiffre d’affaires aussi (Il faut noter que sur ce point, l’offre des succursalistes n’est guerre performante). ‱ L’offre bien « lĂ©chĂ©e » mais plus modeste, souvent sur des

niches, de dĂ©taillants qui souhaitent ĂȘtre sur le Net avec un investissement modeste. Je constate un certain tassement : les opĂ©rations de dĂ©stockages jusqu’à l’annĂ©e derniĂšre Ă©taient relativement courtes, entre 2 et 5 jours, et rapidement de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă©taient indiquĂ©es comme Ă©puisĂ©es. Depuis cette annĂ©e, on constate que les mĂȘmes produits d’une marque sont proposĂ©s lors de 2 ou 3 opĂ©rations identiques dans le mĂȘme mois, sur le mĂȘme site ou sur des sites diffĂ©rents et pas toujours au mĂȘme prix. Autre nouveautĂ© : les sites organisent des mini braderies avec des fins de sĂ©ries de plusieurs opĂ©rations regroupĂ©es en une et proposant cette fois des pointures disparates (comme de vraies fins de sĂ©ries) et des prix vraiment bradĂ©s (60 Ă  80 % du prix de rĂ©fĂ©rence). Est-ce que le marchĂ© arrive Ă  une certaine maturitĂ© ? On peut se poser la question et surtout constater que le ticket d’entrĂ©e pour se faire une place sur Internet est de plus en plus Ă©levĂ©. Si on prend les rĂ©sultats Google comme critĂšre de rĂ©ussite, Sarenza-Spartoo-Zalando occupent le haut de la premiĂšre page. Les gros indĂ©pendants arrivent ensuite. Les succursalistes occupent la seconde page (Eram, Bata, DesmaziĂšres,
) et les dĂ©taillants la troisiĂšme et les suivantes. Est-ce un reflet des rĂ©sultats ?

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8 - Le journal du DĂ©taillant - Avril 2011

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