Journal FDCF n°4

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Revue de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France Juin 2010 - numéro 4

Le combat continue… Votre Fédération, votre président et les membres du conseil n'ont pas lésiné sur les moyens pour sensibiliser les pouvoirs publics, les politiques et jusqu'au sommet de l'Etat afin qu’ils revoient leurs positions, sur les soldes flottants en particulier et sur la loi LME en général. Votre Fédération est engagée dans de multiples combats : la crise est toujours là et les derniers textes législatifs oublient bien souvent nos petites et moyennes entreprises et sont donc peu adaptés aux réalités économiques. Cette réalité nécessite un lobbying fort, en liaison avec les fédérations professionnelles pour faire entendre notre voix : être plus forts avec la CGPME, le Conseil du Commerce de France, la Confédération des Commerçants de France, la Fédération Nationale des Centres-Villes, le Procos, la Fédération de l’Habillement, la Fédération Nationale de la Maroquinerie, la Filière du Cuir, avec le Conseil National du Cuir et, enfin, avec nos industriels de la chaussure. Et même au niveau européen, en tant que président du CEDDEC, je mobilise nos collègues de l’Union Européenne pour interpeller la Commission Européenne. Aujourd'hui, nous sommes en nombre plus important pour être plus forts. Votre Fédération s’investit sur tous les fronts, aussi bien défensifs, comme je viens de l’évoquer, qu’offensifs par un dialogue social fort, la formation de nos forces de ventes, la sensibilisation à l’évolution du commerce, l’actualisation de nos points de ventes, la Certification, c’est-à-dire la valorisation de notre profession qui permet d’identifier un savoir-faire sur toute la France. Nous nous battons toujours contre les soldes flottants. L'ensemble des commerçants dénonce ce nouveau dispositif qui banalise l’appellation « solde » en faisant fi de son caractère évènementiel, lequel assure son succès auprès des consommateurs. Nous espérons qu'au vu du constat négatif de cette première année de soldes flottants, le gouvernement saura revenir sur une décision néfaste aux détaillants. Vous trouverez à ce propos dans ce numéro les différentes correspondances que j'ai adressées à Mme la Ministre Christine LAGARDE et à M. le Secrétaire d'Etat Hervé NOVELLI ainsi que les réponses qu'ils m'ont adressées, de même que différents rendez-vous avec des hauts fonctionnaires de Bercy à qui j'ai fait part de nos inquiétudes (courriers joints). Je leur ai d'ailleurs communiqué les résultats du questionnaire que nous avions envoyé fin 2009 aux 5 000 détaillants en chaussures de France afin de les sensibiliser encore plus. Et afin d'avoir encore plus de poids, nous avons co-signé un courrier adressé au Président de la République en date du 1er avril 2010 avec la Confédération des Commerçants de France représentée par M. Bernard DENIS, la Fédération Nationale de l'Habillement représentée par M. Charles MELCER, et la Fédération Nationale des Détaillants en Maroquinerie et Voyage représentée par M. Patrice VERET, soit des fédérations représentant plus de 400 000 commerçants (réponse ci-jointe). Voilà résumée notre action au quotidien, et nous continuons à nous battre...

Jean-Pierre FABRE, Président

Sommaire 2 3 4 5 6 7

Le point sur les délais de paiement Courriers aux pouvoirs publics Revue de presse Tableaux sociaux J’ouvre mon magasin (suite)

Conférence de presse « Certification »

8 Assemblée générale des fabricants Petites annonces

Dans ce numéro nous faisons le point sur ce qui a déstabilisé nos affaires au cours de ce dernier semestre. Pour rappel en ce qui concerne notre profession, la LME c’est : des délais de paiement de plus en plus courts ; c’est l’ouverture des dimanches qui se généralise ; c’est enfin la libéralisation des Soldes. Sur ces derniers points, les articles de presse sont assez édifiants ! Vous en trouverez des fac-similés en page 4 ainsi que nos diverses actions. Le lundi 3 mai a eu lieu le lancement de la Certification (version 2010). La presse ainsi que bon nombre de nos partenaires ainsi que des détaillants avaient fait le déplacement à nos bureaux de Paris pour une présentation détaillée de cette opération et établir un débat sur le pourquoi du comment de la Certification. Nous vous rappelons que que le site www.chausseurcertifie.com est ouvert et qu’il répondra à (presque) toutes vos questions.

Jean-Pierre GONET

www.chaussure.org


Délais de paiement : l’échéance de 2010 en question Nous publions ici le courrier adressé par Jean PAPILLON à Jean-François ROUBAUD, Président de la CGPME, le 12 mai 2010 relatif aux délais de paiement dont la réduction à 45 jours est programmée pour 2012. Monsieur le Président, Suite à la déclaration de Jean-François COPE au cours de son discours de clôture de l’Amicale Parlementaire PME du mercredi 28 avril 2010 qui a affirmé que les lois LME seraient revues à l’Assemblée Nationale avant la fin de l'année, vous trouverez ci-joint quelques réflexions et suggestions de ma part sur les délais de paiement réduits à 45 jours en 2012 : année des élections présidentielles nationales. Nous vous parlerons dans un prochain courrier des problèmes posés par les soldes flottants et de l’aberration des ouvertures du dimanche, surtout dans le Nord. Concernant la réduction des délais de paiement à 45 jours en 2012, celle-ci amènera la mort programmée de la plupart des commerçants de l’équipement de la personne qui représente plus de 50 % des commerces de centre ville. Pourquoi cette mort programmée ? La raison est simple et mathématique. En effet, pour effectuer un paiement à 45 jours, il est nécessaire d’effectuer une rotation des stocks 8 fois par an. Or, dans le secteur de la chaussure, le taux de rotation n’est que de 2. Il n’est que de 1 dans le domaine de la vente de bijoux. La loi LME est injuste et inadaptée dans la mesure où elle s’applique à tous alors que certains commerces ont des taux de rotation bien supérieurs à 10. Avant ladite loi, les délais de paiement étaient définis pour chaque profession par des accords « fabrique-détail ». Les conséquences de cette Loi, que le Gouvernement n’avait pas envisagées à l’époque, sont la disparition de la plupart des marques et fabrications françaises de l’équipement de la personne. En voici trois raisons : - D’abord parce que les principaux acheteurs de marques françaises exercent dans des commerces de centre-ville, à l’inverse des magasins discount de périphérie qui achètent dans le Sud-Est asiatique. Donc s’ils disparaissent, nos fabricants français perdront une partie de leur marché naturel. - Ensuite, ceci est bien plus grave pour l’industrie française, les détaillants de l’équipement de la personne se trouveront, dès 2012, dans l’obligation de ne plus acheter « français », mais d’acheter des marques européennes de qualité équivalente afin d’échapper au contrôle de l’État français sur la durée des délais de paiement, contrôle quasi impossible à exercer sur les transactions effectuées hors de nos frontières. Déjà, dès aujourd’hui, les fabricants européens en profitent pour inonder le marché français en proposant des délais de paiement à 60 jours, 90 jours, voire même à 120 jours ! Pour exemple et pour preuve : dans les salons internationaux de l’équipement de la personne qui ont lieu tous les six mois, que ce soit à Paris, Milan, Madrid ou Düsseldorf, les stands de marques étrangères reçoivent chaque saison le double d’acheteurs français. Un autre moyen pour les détaillants français de l’équipement de la personne pour survivre est dorénavant d’adhérer à un groupement d’achat qui, de ce fait, leur accorde pour tout achat systématiquement un délai de paiement de 120 jours et même un escompte du 4 % pour paiement comptant au lieu du 3 % accordé habituellement par les fabricants français. Ces groupements d’achat, pratiquement tous étrangers, semblent échapper à l’application de la loi LME, bien que le gouvernement français ait tout fait pour les empêcher. Donc, seuls les très gros fabricants français, et surtout ceux qui ont une très bonne trésorerie, peuvent approvisionner ces groupements. Les autres seront éliminés, comme ce fut le cas en Allemagne où les délais de paiement sont depuis

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plusieurs années limités à 45 jours. Résultat : 87 % des chausseurs allemands sont membres d’un même groupement d’achat. Tous ces faits exposés démontrent que la loi LME (pour les délais de paiement) détruira non seulement des commerces de centre ville qui achètent surtout français, mais également des petites et moyennes industries françaises. De plus, depuis l’application de cette nouvelle loi, de graves pratiques abusives entre fournisseurs et acheteurs sont apparues. Par exemple, aujourd’hui, si un fournisseur livre avec un mois, voire deux mois de retard par rapport à sa confirmation de commande, aucune pénalité n’est plus appliquée, ce qui est injuste. Par contre, si l’acheteur paie avec retard, il est redevable d’une pénalité (ce qui n’est que juste comme auparavant), ce qui rompt l’équilibre entre les différents acteurs de la branche et entraîne sans cesse des contentieux. Ce qui est très grave, notamment dans l’équipement de la personne, c’est qu’il y a le facteur mode et saisonnier qui intervient en plus. Prenons deux exemples dans la chaussure. Lorsqu’un commerçant reçoit avec deux mois de retard des nu-pieds quand la saison d’été est passée, ils ne pourront être vendus que huit mois plus tard. Même phénomène en hiver, pour les bottes femme qui ne se vendront pas, en été, en cas de retard de livraison. Aussi quel gâchis financier pour l’acheteur qui ne reçoit aucune indemnité et qui, de plus, après huit mois de stockage, risque de se retrouver avec des articles démodés ! La seule solution sera de les solder et donc de les vendre à perte. Hélas ! avant la loi LME, il y avait des conventions « fabrique-détail » qui harmonisaient merveilleusement les relations commerciales. De plus, il faut savoir qu’en cas de livraison anticipée, la date de paiement est celle de l’envoi de la marchandise et non la date de la confirmation de la commande. Le commerçant est donc dans l’obligation, dans ce cas, de demander à son fournisseur de reprendre sa marchandise et de la renvoyer à la bonne date. Encore une fois, quel gâchis pour respecter des critères légaux tout à fait artificiels ! Il serait donc souhaitable, dans ce cas, de prendre la date de confirmation de commande comme c’était la coutume avant cette loi LME. Il faut savoir que dans, leur majorité, les fournisseurs respectent leur date de facturation. En revanche, certains fournisseurs se permettent d’envoyer leurs factures quinze jours avant la livraison de leur marchandise. La solution à ce type d’incident serait que les délais de paiement s’effectuent à partir de la date de livraison, ce qui serait beaucoup plus juste puisque c’est à partir de cette date que les marchandises pourront être vendues. Toutes les TPE et PME du commerce fondent donc un grand espoir sur deux actions rapides de la CGPME auprès des pouvoirs publics pour corriger la loi LME sur les délais de paiement. Ceci sera d’autant plus facile que, grâce à la réunion qu’elle a organisée avec l’Amicale Parlementaire PME, il a été décidé par JeanFrançois COPE que l’Assemblée Nationale réviserait la loi LME en fin d'année, c’est-à-dire assez rapidement. Il paraît donc souhaitable que la réunion prévue et promise sur le commerce pendant deux heures en votre présence se tienne dans les délais les plus brefs. Avec mes remerciements par avance. PS : il faut savoir aussi que la loi LME française a été calquée sur le modèle anglais avant la crise, modèle anglais qui détruit non seulement leurs commerces de centre-ville mais aussi toutes leurs fabrications de l’équipement de la personne, remplacées par des importateurs de produits du Sud-Est asiatique qui ne sont vendus pratiquement qu’en périphérie : c’est aussi, hélas ! le chemin tracé par la loi LME. Savez-vous aussi que les chiffres officiels européens prouvent que s’il existe encore en France 6 000 chausseurs, il n’en reste que 400 dans toute la Grande-Bretagne ?

Jean PAPILLON, Président Fondateur de la Confédération Européenne des Détaillants en Chaussures (CEDDEC)


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Revue de presse

Témoignage La saison à peine commencée nous constatons dans nos rues et centres commerciaux le début de la « valse des étiquettes ». Et aux promotions en tous genres (anniversaires, ventes flash, …) succèdent des périodes dites de Soldes Flottants. Outre le fait que tant le consommateur que le commerçant y perd ses repères, une question simple vient à l’esprit : le consommateur de 2010 a t-il encore intérêt de consommer dans nos commerces hors périodes de soldes et promotions ? La réponse sera différente si l’on se place du côté d’un commerçant indépendant ou d’une chaîne nationale. La chaîne nationale intègre dans ses marges (x5, x8, voire x10…) ses périodes de soldes et promotions, et pour elles plus elles se succèdent meilleurs sont les résultats. Pour nous, commerçants indépendants, pour la plupart distributeurs de marques et par conséquent limités quant à nos marges (x2, x2,5, voire x3), la lutte semble inégale et nous affaiblit de saison en saison. Au vu des lois qui se succèdent, il est utopique de penser que le législateur nous donnera raison. Pourtant, s’il y a un seul sujet pour lequel nous devons nous mobiliser pour la survie de notre profession, c’est bien celui des Soldes Flottants et plus généralement des Soldes. On ne peut plus accepter des dates où les soldes commencent quand nous commençons à vendre nos produits de saison. Il faut revenir à un commerce plus raisonnable, avec des périodes pour Solder nos « fins de séries » et non nos « collections de saison », sans cela la mort de nos entreprises sera inéluctable, entraînant avec elles celle de nos fournisseurs. Si nous n’obtenons pas gain de cause auprès des pouvoirs publics, beaucoup d’entre nous ne pourront résister, car le consommateur ne fait pas la différence entre un commerçant indépendant et une chaîne. Il recherche avant tout un prix !

Pierre DELMAS, secrétaire de la FDCF détaillant à Mende


Charges sociales et fiscales sur salaires au 1er Janvier 2010

Les soldes flottantes en question

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Histoire humoristique en trois actes 3e Acte - Avoir un nom célèbre coûte cher – Made in Italie ou Made in France

Alors personne ne m’a repris pour le « Branock fitness » ! C’est déjà compliqué les pointures, mais si l’on mélange les inches et le « fitness » ! Il faut lire le Branock Fitting, bien sûr. Le Tribunal de Grande Instance de Paris m’a très rapidement fait comprendre que ma marque « Alain SHANEL » n’était pas du goût de la boutique de la rue Cambon à Paris. J’ai été condamné à changer de nom sur mon enseigne et à une forte somme pour préjudice. C’est pas bon de mettre son nom quand il est célèbre au fronton de sa boutique. Maintenant, ma boutique porte le nom de « Cendrillon ». Comme Cendrillon ne sort que le soir pour danser, je pense être tranquille. C’est un nom ancien provenant d’un conte, très représentatif de la chaussure et non déposable juridiquement. J’ai arrêté de travailler le dimanche. Avec mon personnel ça m’a coûté trop cher. Quelle idée d’aller acheter ses chaussures un dimanche ! Acheter du bricolage encore, pourquoi pas. Le label « Made in Italie » est à l’honneur Mes clientes semblent prêter attention au « Made in ». C’est bien. Moi je regarde l’origine des chaussures que je propose à la vente. Quand je certifie à ma cliente que c’est bien du « Made in Italie » comme indiqué sous la chaussure c’est en réalité, selon la législation italienne, une chaussure ayant subi « au moins deux phases de ce processus de production en Italie » ; et ce nouveau label devra également préciser clairement la traçabilité des lieux de réalisation de la chaussure. Exemple : « Made in Italie, coupe et piqûre faites en Chine, semelle et mise en boîte en Inde » Ca va être facile d’expliquer à ma cliente que cette chaussure est « made in Italie » ! Le « Made in France » comportera plusieurs étoiles (comme un guide célèbre ) : une étoile pour 45 % de valeur ajoutée nationale, deux étoiles à partir de 60 % et trois étoiles pour les produits revendiquant de 80 à 100 % de valeur ajoutée franco-française . Les autres produits ne comportant pas ces « Made in » auront une carte d’identité afin que le consommateur puisse apprécier la traçabilité des composants et connaître, étape par étape, les différents lieux de production, les informations sur l’hygiène et la sécurité des produits et compor-

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teront aussi l’exclusion ou non des mineurs du cycle de production (l’étiquette sera parfois plus importante qu’une chaussure enfant en 18). Mais le législateur a apporté sa touche personnelle en posant des questions comme : - si les fils utilisés ne sont ni européens ni français ; - si l’on pose un motif ; - si les machines sont d’origine étrangère ; - les techniciens eux aussi étrangers ; - une chaussure fabriquée en France avec un tissu italien. Le produit comportant ces caractéristiques pourra-t-il être labellisé « Made in France » ou « Made in Italie » ? Certainement « Made in Europe ». Par contre, je pose la question à ce législateur afin qu’il m’explique les divergences d’interprétation entre la Direction générale des Douanes et la Direction générale de la Concurrence et de la Répression des fraudes pour l’apposition actuelle du « Made in France » ? L’un utilise le code des Douanes, l’autre le code du Commerce… Notre ancien ministre Yves JEGO essaye d’imposer une nécessaire harmonie française, mais aussi européenne pour ce marquage. Les Italiens se sont dépêchés d’adopter leur « Made in Italie » avant tout le monde, avec une entrée en vigueur pour octobre 2010. Seront-ils retoqués par l’Europe afin de créer une législation commune européenne ? Mais la chaussure me semble une profession très intéressante, créative ; c'est un bon complément du vêtement. La mode me passionne, conseiller mes clientes pour leurs achats ou leurs cérémonies me va parfaitement. De plus, la fédération m'assiste en cas de besoin. J'ai envoyé mon dossier pour la Certification en attendant d’apposer le logo « Chausseur certifié » Conseil & Qualité selon les critères de la FDCF, afin d’avoir un atout commercial supplémentaire, d’être reconnu par mes clients comme chausseur connaissant « mon » métier et pouvant conseiller mes clients, les fidéliser, être attentif à leur confort entre autre. Les formateurs sont sympas et m’apprennent beaucoup. Je m’intéresse au Groupement de chausseurs. J’attends. En face de ma boutique un pas de porte était à vendre. Je l'ai acheté pour ouvrir une boutique de chaussures enfants. Ce sera ma seconde boutique, soit le début d'une chaîne de boutiques de chaussures. Le prochain problème je le partagerai avec vous sous la rubrique « C'est quoi ça ? ».

Alain CORASSANT Expert près la Cour d’Appel de Paris en Chaussures Expert EXPERTEX Membre des Experts Européens agréés AEXEA Assesseur de la Commission de conciliation et Expertise Douanière


Compte rendu de la conférence de presse du 3 mai 2010 sur la labellisation C’est en présence d’une vingtaine de personnes dont un représentant du Ministère du Commerce et M. Raymond Massaro, président des bottiers orthopédistes, que Jean-Pierre Fabre, entouré de Mme Marianne Petit, directrice du cabinet Aucert et de M. Francis Palombi, directeur du Groupement Garant, ont présenté la seconde opération de labellisation sur laquelle la Fédération œuvre depuis un moment. La presse, qui était représentée par le rédacteur de Hebdo Cuir et une correspondante du Journal du Textile, a découvert, pour leurs lecteurs, cette nouvelle opération de la FDCF destinée à faire connaître aux consommateurs le « savoir-faire » et « l’excellence du Conseil » d’équipes de vente dans les magasins de chaussure qui ont choisi de se faire inspecter par un client mystère tous les 18 mois. Celui-ci est chargé de vérifier anonymement et même plutôt en cherchant la petite bête (pour tester) si le commerce respecte la charte qui a été définie avec les représentants des consommateurs pour être validée par le Ministère de la Consommation. Ensuite, l’enquêteur revient à visage découvert pour se présenter et expliquer sa présence et les constatations qu’il a faites. Le cabinet Aucert est chargé de cette démarche qui repose sur 50 points de contrôle. Dans cette démarche, le commerçant doit s’engager, par exemple, à avoir fait suivre, dans l’année, une formation sur la vente, les techniques de fabrication ou l’accueil à une ou plusieurs de ses vendeuses, celles-ci doivent fournir à leur cliente des bas d’essayage à usage unique, utiliser un pédimètre pour prendre la pointure des enfants, assurer un suivi précis des éventuelles malfaçons pour contenter au mieux ses clientes, veiller à l’état du magasin et de la façade qui doivent respecter des critères de propreté et d’entretien… Une commission, comportant des agents de Aucert et des consommateurs, se réunit tous les mois pour valider (ou non) le commerce, ou pour lui donner une seconde chance de corriger ses erreurs avant un second passage surprise. Une fois certifié, il recevra un kit de communication comprenant un logo et une affiche, des bromures noir et blanc ou couleur pour la presse, un jingle pour les spots radio… La Certification se fait par point de vente et non par entreprise. C’est le savoir-faire qui est considéré et non pas l’offre de marchandise. C’est un bon moyen de gérer son équipe de vente en lui présentant un challenge à réussir. Devant le sérieux de l’opération mise en place par la Fédération de la Chaussure, le représentant du Ministère du Commerce a apporté une bonne nouvelle puisque le Ministère nous propose d’aider financièrement la Fédération en participant à un plan de communication quand la plus grande partie des départements auront au moins un chausseur labellisé. Ensuite, M. Francis Palombi a apporté une seconde bonne nouvelle puisqu’il apporte l’ensemble du réseau Arbell pour cette opération de labellisation ainsi que les membres du club Garant Premium. Cet investissement des adhérents Garant est la certitude que l’opération va connaître le succès. Enfin, les représentants du cabinet Quadrilataire, qui est chargé du dossier communication du projet (mais n’a pu fournir les dossiers de presse à temps pour la réunion en raison de problèmes postaux), ont présenté le site inter-

La conférence de presse du 3 mai. net destiné aux chausseurs pour leur permettre de rejoindre l’opération. Les personnalités présentes ont, d’ailleurs, vivement souhaité que soient réalisées des modifications pour que les critères de sélection y figurent en bonne place. Il permettra également aux consommateurs de trouver facilement les points de vente ayant réussi ce challenge. La carte de France des départements, qui ne demande plus qu’à se remplir, ne sera elle mise en ligne que lorsqu’un nombre significatif de chausseurs auront obtenu le précieux sésame, pour présenter les adresses des magasins certifiés. Pour l’instant, les critères d’évaluation nécessitent un suivi administratif préalable du cabinet Aucert qui ne pourra commencer ses visites surprises et ses procédures d’agrément qu’à la fin de l’été. C’est donc au début de l’automne que nous devrions découvrir sur la carte du site internet www.chausseurcertifie.com de nombreux chausseurs dans toute la France ayant réussi cette procédure. A l’issue de la présentation, un cocktail de très belle facture fut servi aux participants qui purent longuement échanger entre eux. Pour avoir des informations sur cette opération, contactez la fédération.

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L’Assemblée générale des fabricants M. Renaudin, président de la FFC (les fabricants de chaussures), avait réuni ses troupes le 8 avril 2010 pour leur assemblée générale annuelle. Deux conférenciers sont intervenus pour expliquer brièvement les changements dans la consommation des Français après la crise. Les remarques n’étaient pas vraiment pertinentes car ils travaillaient sur des chiffres qui englobaient l’équipement de la personne dans son ensemble, et comme le vêtement affiche un 9,1 % en 2009 par rapport à 2008, les remarques sur notre profession étaient extrapolées visiblement de manière à ne pas trop choquer l’assistance. J’ai retenu les points suivants : Sondage sur l’autorité du père : acceptée par les enfants à 60 % en 1980, à 25 % seulement en 2000 et à 33 % aujourd’hui. Retour des valeurs traditionnelles ? A noter trois réactions des économistes suite à la crise : - La crise est derrière nous, mais la majorité des Français n’est guère optimiste. Ils sont plutôt dans l’expectative et pensent que cela ne va se résoudre qu’en 2011-2012. Vision d’un monde plus dur ensuite. - La crise marque la fin de l’hyperconsommation. Va-t-on vers un retournement de la consommation de masse ? La politique des prix bas semblait installée, or on assiste aujourd’hui au décollage net des comportements écologistes et responsables (développement durable) ainsi qu’une certaine défiance envers les hard discounters. Modification en profondeur du rapport à la consommation. - La crise est une opportunité. Pendant la crise, les gens sont partis dans une logique de restriction. Ce désengage-

ment envers certains secteurs leur permet maintenant de réinvestir dans d’autres secteurs. Il y a donc des gagnants et des perdants. Certains secteurs restent intouchables : la santé, l’alimentation de tous les jours, les produits de maquillage, les enfants, le tabac… ; les secteurs menacés sont les abonnements (internet, contrairement à la téléphonie), les produits de marque… ; les secteurs qui décollent : les vacances, l’alimentation exceptionnelle (bar, restaurant), les accessoires de mode ! Quelques remarques sur les ventes internet qui représentent maintenant 5,1 % des ventes totales et ont donc dépassé la part représentée par les grands magasins et les magasins populaires, dans l’équipement de la personne.

Philippe DAQUAI

Les dates de soldes d’été - 30 juin, date officielle sauf : . départements 04, 05, 06, 13, 83 et 84 : 7 juillet . Corse : 14 juillet

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