JOURNAL DU DETAILLANT N°9

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Revue de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France Décembre 2011 - numéro 9

L’impératif du professionnalisme Difficile de rester optimiste devant une avalanche médiatique d’événements toujours plus déprimants, un déferlement d’informations plus dramatiques les unes que les autres. Il faudrait vivre dans une bulle pour rester indifférent, voire étanche à cette vague, cette déferlante de sinistrose ! S’il est vrai que la situation économique n’est plus l’affaire d’une nation, d’un pays, comme au siècle précédent – et la globalisation économique génère la globalisation de la finance –, comment la gérer ? En effet, chaque pays met en oeuvre ses politiques sociale, fiscale, économique. Devant ce vide, il faut innover pour dégager des solutions puisque les remèdes du passé sont aujourd’hui inadaptés. Les solutions échappent à nos politiques pour aller entre les mains d’experts, d’économistes, de financiers… L’échelle a changé, mais les indices nationaux restent. La cotation d’un pays va déterminer le coût de son crédit, de ses intérêts de retard, pour payer sa dette. Tout cela nous éloigne de l’étymologie du mot « politique », de la vie de la cité. Dans nos professions, chausseurs, chefs d’entreprise de TPE, il y a bien longtemps que nous faisons l’équilibre entre stock, trésorerie, chiffre d’affaires et résultats. Il y a bien longtemps que nous vivons avec une cotation Banque de France et avec un partenaire bancaire, dont la confiance fluctue avec la notation des sociétés de crédit (Coface, ou autre) qui sont dit déterminants pour nos lignes de crédit ou pour nos approvisionnements. Il y a bien longtemps que nous sommes gérés au quotidien avec une « épée de Damoclès » au-dessus de la tête. Ce qui ne nous empêche pas, chaque saison, de prendre le risque de refaire des collections, toujours plus belles, plus performantes, plus abouties, anticipant les risques, remettant tout à plat, nous engageant pour six mois de plus. Nous le faisons méthodiquement, professionnellement, presque banalement, et, en plus, en étant à l’écoute des tendances, de nos clients, lesquels, en filigrane, sont le fil conducteur de notre investissement… Cela confirme bien, toute proportion « gardée », que tout en étant « économistes », mais économistes factuels, nous faisons de la politique, de la politique commerciale sans doute, mais « politique » tout de même, en répondant, par notre métier et par la connaissance de notre marché, aux attentes de nos clients, à leur écoute, donc à leurs goûts. Nous faisons du dialogue, humain, social, avec nos salariés, nous participons à la vie de la cité et préservons le lien social et humain. Tout cela, nous le faisons au quotidien, mais cela confirme le fait qu’il faut maintenir cette stratégie en confortant nos fondamentaux, base de notre profession : nos qualités de chausseurs, nos offres spécifiques, nos forces de ventes compétentes et qualifiées, nos magasins aux enseignes reconnues et certifiées, et par cette démarche qualitative de tendre vers l’excellence. Ainsi, nous assurerons notre devenir et garantirons notre avenir.

La FDCF et la Fédération Nationale des Podologues se sont rapprochées (lire pages 4 et 5).

Jean-Pierre FABRE, Président

Sommaire 2 Les doléances de la fédération et les réponses des pouvoirs publics 4 Création de « Chausseurs et Podologues Associés » 6 Tableaux des charges sociales et indices 7 Détaillants, mobilisons-nous ! 8 Les Petites annonces

L’année se termine avec son lot d’incertitudes, et en premier lieu quelle sera l’orientation du prochain gouvernement en 2012 ? Quid de la LME qui nous a fait tant de mal avec son cortège d’inepties. Le président Fabre a alerté à plusieurs reprises nos dirigeants (au plus haut niveau) et, comme à chaque fois, nous avons eu en retour des réponses stéréotypées : « nous avons bien pris note… » ; « Nous aussi… » (à lire pages 2 et 3). Mais il faut positiver. Nous avons des arguments, à nous de les valoriser. Pour cela, votre fédération a initié un label « qualité point de vente chausseur ». Je vous invite à parcourir le site www.chausseurcertifie.com ou à téléphoner à notre secrétariat pour plus d’info. Cette année, nous avons plus que doublé le nombre de participants. Nos confrères spécialistes (enfants ou pieds sensibles) vont avoir un nouvel outil qui mettra plus en avant leur « qualité service » afin de contrer la vente sur le Net. Un accord de partenariat entre notre fédération et celle des podologues a en effet été signé ; il valorisera mieux votre expertise de chausseur (dossier pages centrales). Deux articles d’actualité page 7, l’un sur les dates des salons qui agitent le microcosme, l’autre qui se présente comme une initiative intéressante des centres de gestion et des Banques Populaires relative à l’ouverture des crédits de trésorerie. Jean-Pierre GONET, responsable communication, chausseur à Montpellier

www.chaussure.org


Les doléances de la fédération et l Mes chers collègues, Nous avons adressé à Monsieur le Premier ministre et à Monsieur le secrétaire d’Etat le courrier ci-contre leur faisant part de nos doléances sur trois points forts qui nous mobilisent aujourd’hui : - les délais de paiements ; - les dates de soldes ; - les soldes flottants ; car ils vont déterminer l’avenir de nos entreprises. Nous vous faisons part de leurs réponses et, d’ores et déjà, nous avons pris contact avec Madame Vautrin (correspondance ci-joint) suite au conseil du Premier ministre ainsi qu’avec le chef de cabinet de Monsieur Lefebvre pour encore plus motiver notre engagement. - Cela ne nous empêche pas de sensibiliser la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) à travers les différents rendez-vous pris par nos conseils, afin d’être plus entendus sur les dérapages de la concurrence s’agissant aussi bien des points de vente physiques que du e-commerce. Et là aussi nous vous demandons de vous mobiliser pour nous faire part des concurrences déloyales que vous constatez dans votre ville, votre région. - Nous nous mobilisons contre les ouvertures dominicales en référence au projet de loi (qui va dans notre sens) puisque nous voulons au maximum 5 dimanches par an (soldes et fêtes de fins d’années et fêtes locales). - Nous nous mobilisons pour enrayer les projets de villages de marques qui voient le jour tout azimut sur le territoire national avec le Collectif contre les magasins d’usine. - Nous nous mobilisons avec la Confédération des Commerçants de France contre les dates de soldes auprès des différents ministres et au plus haut niveau de l’Etat ; des dates qui sont en totale inadéquation avec nos exigences professionnelles. Nous sommes actifs mais il faut que, par votre présence, vous nous apportiez vos avis, vos suggestions, vos constats sur le terrain, vos informations, pour nous conforter en sachant que, derrière nous, nous sommes épaulés, que notre combat est le bon. C’est ainsi que nous serons réactifs. Créons un lien, aujourd’hui cela est rapide (par mail, par fax, par téléphone, sur notre newsletter). J.-P. Fabre

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Lettre à messieurs François Fillon & Frédéric Lefebvre : Monsieur le Ministre, En tant que Président de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France, je tiens à vous faire part des inquiétudes quant au devenir de notre profession, qu’induit le cadre législatif et réglementaire défini au cours des dernières années. Pour comprendre ces préoccupations, il convient de situer notre profession : la branche des détaillants en chaussures, que nous représentons, est constituée de 5 500 entreprises de taille réduite (2 500 entreprises sans salarié) ; elles emploient environ 20 000 personnes. Ces entreprises à 80 % sont situées en centre-ville et pratiquent la vente conseil, en face à face, de produits moyen-haut de gamme. Elles participent ainsi à la proximité et au lien social auxquels notre société aspire. Elles s’approvisionnent essentiellement en Europe. Seuls 15 % des produits proviennent d’Asie. Les mesures prises par les gouvernements successifs ont souvent ignoré les réalités des entreprises du commerce de détail indépendant et ce malgré les informations données à vos services lors des nombreux contacts pris au cours des dernières années. - Les soldes : la création des soldes flottants banalise le régime des soldes ; l’ensemble des acteurs de la branche de l’équipement de la personne y est opposé, car la multiplication des périodes de soldes fait disparaître le caractère exceptionnel de l’opération et manque de clarté aux yeux du consommateur à la recherche de transparence. Les dates uniques et précises de soldes au niveau national, qui avaient été définies avec l’accord des différentes branches du commerce, sont remises en cause. Avancées, elles réduisent la période de vente à prix normal, différentes selon les régions, elles aboutissent à des distorsions de concurrence. - Les délais de paiements : la réduction des délais de paiements à 45 jours fin de mois prévue par la loi LME, adaptée au rapport PME-Grande distribution, est irrationnelle et dangereuse. Dans le secteur du prêt-à-porter constitué de petites unités, dans lequel le taux de rotation des stocks est égal à 2, l’écoulement des achats s’effectue sous 3 à 6 mois. Une remise en cause des délais en usage pèsera sur la trésorerie des entreprises extrêmement sensibles aux aléas climatiques, et menacera leur existence. Elle menace la survie du secteur et l’amène à transférer ses achats vers des entreprises étrangères car non assujetties à la loi, à importer. Enfin, l’application pratique de cette règle impose une surcharge administrative au commerçant qui aura à justifier de la date de livraison des marchandises reçues. - Les lois sur l’urbanisme commercial sont en pleine mutation : elles n’apparaissent pas créer clairement les garde-fous nécessaires à une évolution harmonieuse sur le territoire des surfaces commerciales. - La généralisation de l’ouverture du dimanche est contraire à une vie normale de nos commerçants contraints à travailler 7 jours sur 7 et source de coûts supplémentaires s’ils emploient un salarié. Nous sommes de plus attachés au respect (dans la mesure du possible) d’une journée commune dans la semaine, qui permet aux familles de se réunir, aux nationaux de se rencontrer, d’échanger. - Le statut d’auto-entrepreneur, mal encadré, conduit à une concurrence déloyale affaiblissant nos petites entreprises assujetties aux règles générales. Nous avons le sentiment d’une méconnaissance totale des élus sur les réalités de notre métier et sur les conséquences désastreuses de notre disparition au niveau sociétal. Il convient de noter que nous ne nous contentons pas d’agir pour promouvoir un cadre économique, réglementaire, fiscal respectueux du devenir de nos petites et moyennes entreprises, nous travaillons à développer dans notre branche des initiatives favorables à leur développement. Notre branche tente ainsi des expériences novatrices : aide à la création, certification, formation, développement d’un CQP Vendeur Chausseur Expert, … qui doivent assurer la compétitivité et la pérennité de nos entreprises. La profession a le besoin d’être soutenue, aussi nous attendons de votre part des signes forts démontrant votre volonté de prendre en considération ses spécificités. En vous remerciant à l’avance de votre attention, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de notre haute considération. Jean Pierre FABRE Président de la Fédération nationale des Détaillants en Chaussures de France (FDCF)


les réponses des pouvoirs publics Réponse de François Fillon :

Réponse de Isabelle Deleu

Courrier à Mme Catherine Vautrin :

Réponse de Catherine Vautrin :

Madame, Nous avons pris connaissance de l’amendement N° 378 à propos du projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information du consommateur. Nous avons noté qu’il était possible de reconduire les accords dérogeant au règlement à 45 jours fin de mois ou 60 jours nets. Nous nous en félicitons. Nous avons signé un accord interprofessionnel de ce type en juillet 2009 dans le cadre de la filière cuir (tanneurs cuirs et peaux, mégisseries, maroquinerie, ganterie, … commerce de détail de la chaussure). Notre activité est saisonnière, la rotation des stocks étant de deux, les délais de paiement nécessaires à un bon fonctionnement de l’entreprise de notre secteur d’activité étant entre 60 à 90 jours. Compte tenu de l’application du délai imposé par la loi 2008 de modernisation économique, il nous paraît urgent de conserver des délais adaptés à la survie de nos commerces. Pourriez-vous nous indiquer comment utiliser cette loi pour pratiquer des délais de paiements adaptés à notre profession ? En vous remerciant à l’avance de votre attention, nous vous prions de croire, Madame, à l’assurance de nos salutations les meilleures. Jean Pierre FABRE Président de la Fédération nationale des Détaillants en Chaussures de France (FDCF)

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Création de l’association « Chausseurs et Podologues Associés » La FDCF a participé aux 36e Entretiens de podologie, manifestation incontournable des podologues, à l’invitation du président Louis OLIE et du vice-président Serge COIMBRA que nous remercions. Aujourd’hui c’est l’aboutissement d’une réflexion initiée par Monsieur Alain MADEC, dont on peut saluer l’action et l’investissement afin de mobiliser nos énergies, ainsi que Monsieur Alain Corassant qui a été, lui aussi, une des chevilles ouvrières de l’association. J’ai fait part de notre politique de formation assez dynamique à ce jour. Nous avons formé ces dernières années plus de 6 000 salariés. Nous avons mis en place le certificat de qualification professionnelle (CQP) de « vendeur chausseur expert ». C’est notre diplôme de branche afin de pérenniser et valoriser notre métier. Il y a maintenant près de deux ans, avec le président OLIE, nous avons fait un constat de carence d’information, de manque d’interaction. - Pas d’identification réciproque - Inadaptation des produits - Pas d’information grand public Pourtant un lien commun : « le Pied ». Notre objectif est le bien-être du pied, c'est-à-dire BIEN CHAUSSER. Bien chausser à la fois les patients pour une meilleure thérapie et les clients pour un meilleur chaussant. Il fallait donc promouvoir des chaussures de qualité permettant de chausser dans les règles de l’art et reconnu par des professionnels de la santé.

Nous avons donc décidé de créer une association qui a pour but la promotion et la certification de chaussures de qualité conformes aux exigences ergonomiques du pied sous l’appellation « Chausseur et Podologues Associés ». Cette association d’utilité publique mettra en exergue la quintessence de nos professions et les compéLors de la signature des statuts de l’association le tences réciproques (forma21 octobre à Paris. De droite à gauche : MM. Serge tion adéquate) et sera garante de qualité et de COIMBRA, vice-président de la FNP, SALANTEY, secrétaire général FNP, Jean-Pierre FABRE, prési- savoir-faire au service de l’intérêt général. dent de la FDCF, DANESI, trésorier général FNP. Elle est estampillée par une Debout, Alain MADEC, coordinateur. marque collective permettant une visibilité, une identification claire des podologues, des chausseurs, et surtout des chausseurs respectant les critères retenus auprès du grand public. Encore une fois, collègues chausseurs, votre Fédération s’investit pour vous apporter des éléments qui valorisent notre profession, pour assurer sa pérennité, sa singularité, par sa compétence et la nécessité d’excellence. Ceci afin de nous protéger d’une nouvelle concurrence : le e-commerce.

CAS PRATIQUE

L’orthèse plantaire dans la chaussure L’achat d’une chaussure à première amovible doit se faire avant la conception de l’orthèse plantaire. On ne peut pas séparer l’orthèse du chaussant, les deux sont complémentaires dans l’action thérapeutique. L’ajout d’une orthèse plantaire à l’intérieur d’une chaussure sans première amovible a pour conséquence de surélever le pied hors des contours définis par la forme et particulièrement ceux de l’emboîtage (voir le trait rouge sur le schéma n° 1). Le remplacement d’une première amovible par l’orthèse plan2 1 taire préserve les paramètres du chaussant correspondant à la taille sélectionnée. La profondeur d’emboîtage est maintenue, le talon du pied est logé dans la partie incurvée prévue par la forme. La structure des chaussures de série adaptée à l'orthèse plantaire devrait comporter : 1 - Une première amovible de 4 mm d’épaisseur pour que la profondeur d'emboîtage (hauteur des quartiers) soit respectée et que le talon du pied soit logé dans les parties incurvées de l’emboîtage. 2 - Un contrefort jusqu’aux flancs (prolongé en cambrure) compense cette absence. Les chaussures à premières amovibles n’intègrent pas de cambrion dans le montage. Le contrefort maintient le pied bien positionné sur l'orthèse dans l’axe de la marche (le pied bien centré dans l’emboîtage). 3 - Pour les chaussures femme, une forme dont la portée de talon est de 3,5 cm maximum pour ne pas accentuer la charge sur l’avant-pied. 4 - Un système efficace de fermeture cou-de-pied - entrée pour maintenir le talon dans l'emboîtage. La liste des modèles de chaussures courants recommandés : Le Charles IX à boucle, le Salomé, le cycliste, le trotteur, le Lamballe, le Derby à lacet, à boucle, le Richelieu et les modèles à barrette coulissante avec retour sur auto-agrippant. L’empeigne des versions été des modèles mentionnés ci-avant peut être réalisée avec une peausserie perforée, tressée ou non doublée.

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Un contrefort ferme prolongé en cambrure.

Les bonnes habitudes 1- Le podologue conseille l’achat de chaussures à première amovible. 2- Le chausseur présente les modèles appropriés. Le volume chaussant est adapté à la morphologie du pied. 3- Le podologue est alors en mesure de remplacer les premières amovibles par des orthèses plantaires. La profondeur d’emboîtage est maintenue, le talon du pied est logé dans la partie incurvée par la forme.

Les mauvaises habitudes 1- Le client a déjà ses orthèses lorsqu’il vient se chausser. 2- Le chausseur est contraint de vendre des chaussures d’une pointure supérieure pour intégrer l’orthèse dans la chaussure. Le pied déchausse (le talon déboîte), le pied bouge à chaque pas. L’axe des articulation est en dessous de l’axe de la ligne des flancs, le pied est trop éloigné de la pointe du bout de la chaussure. L’éloignement de l’obstacle (coin de trottoir, marche d’escalier, cailloux, etc.) peut provoquer une chute. 3- Le chausseur remplace la première amovible d’une chaussure de série par une orthèse qui n’est pas découpée dans les pourtours définis par la forme de montage. L’orthèse bouge dans la chaussure ou s’appuie sur la structure en cambrure. L’éloignement de l’obstacle (coin de trottoir, marche d’escalier, cailloux etc.) peut provoquer une chute.

Alain Madec


De quoi on semelle ? Les « Chausseurs et Podologues Associés » La Fédération Nationale des Podologues (FNP) et notre fédération (FDCF) se sont rapprochées par l'intermédiaire de leurs présidents : Monsieur OLIÉ et Monsieur FABRE, en septembre 2009, pour créer une entité commune afin d'accréditer des chaussures de qualité adaptées pour recevoir l’orthèse plantaire. Une commission, à la FDCF, a été constituée pour mettre rapidement en application cette collaboration. Il a été fait : - En septembre 2009 : une affichette Alain Corassant « l'orthèse plantaire dans la chaussure enfant » par Alain MADEC a été distribuée chez des détaillants et des podologues. - En octobre 2009 : une intervention au Congrès des Podologues à Paris sur le thème de la chaussure enfant par Alain MADEC. - Un cahier des charges destiné aux fabricants, importateurs et agents afin d'accréditer des chaussures enfants définissant : les peausseries, les doublures, les systèmes de fermeture sur le cou-de-pied, les hauteurs des quartiers, les renforts, etc. Sont aussi définis : les contreforts, le bout, la cambrure, la première de montage, la semelle et le talon. - Les fabricants européens et les marques concepteurs soumettront à une commission paritaire des membres FNP et FDCF leurs collections. Seules les chaussures correspondant au cahier des charges seront labellisées ; elles porteront le logo représenté ci-dessus et un numéro d’identification. L'association expédiera aux podologues un : . listing des modèles de chaussures habilités à recevoir l’orthèse plantaire ; . listing des détaillants de chaussures enfant agréés. - Conjointement, les juristes de notre fédération ont soumis à la FNP des statuts, un règlement intérieur afin de créer une association commune avec une présidence tournante. Après discussion, ces documents juridiques ont été acceptés par les deux parties. Et une association, « Chausseurs et Podologues Associés », a été créée. - Avec un designer, un logo a été créé reprenant les caractéristiques de nos deux professions. Il a été déposé à l'INPI et OHMI (comprenant les 27 pays de l’Union Européenne). Les noms de domaines ont aussi été déposés chez GANDI .

- En janvier 2010, un texte commun « Comment chausser l'enfant » a été publié dans les revues professionnelles (Le Podologue scientifique et Chausser Magazine). - En avril 2010, rencontre à Montpellier de Messieurs OLIÉ, FABRE et MADEC pour définir les objectifs communs. - En juin 2010, lors de l'assemblée générale de la FDCF à Strasbourg, Monsieur COIMBRA, vice-président de la FNP, conforte par sa présence cette future alliance. - Octobre 2010 : notre fédération est présente au 35e Congrès de Podologie à Paris. Notre stand a été visité par les podologues venus poser de nombreuses questions et soutenir ce projet. - Octobre 2011 : signature des documents juridiques de cette nouvelle association au 36e Congrès de Podologie à Paris par Monsieur COIMBRA, Monsieur FABRE et les autres membres à l’origine de cette collaboration. - Début janvier 2012 une formation spécifique sera proposée aux détaillants qui voudront être agréés par l’association et référencés sur le listing des podologues. Les chaussures « labellisées » ne pourront être vendues sur les réseaux sociaux, car aucun conseil n'est possible en ligne. La présence de l’enfant est indispensable pour évaluer le chaussant correspondant au profil de sa morphologie de pied. Seuls les professionnels formés seront habilités à chausser les modèles sélectionnés par la commission. - Les fabricants européens et les marques conceptrices de chaussures d'enfant vont soumettre leurs prototypes (selon le cahier des charges défini) pour la collection Automne-Hiver 2012/13 à notre fédération. Une commission paritaire de podologues et de membres de notre conseil fédéral accréditera les chaussures qui rempliront les critères du cahier des charges. Ces logos « qualité chaussant » seront apposés sur les pieds et boîtes de chaussures. Des campagnes publicitaires seront lancées pour montrer au grand public l'intérêt de ce regroupement des fédérations du détail de chaussure et des podologues. Ce label va vous permettre, à vous détaillants professionnels, de vous distinguer des autres, car en vendant des chaussures labellisées vous allez être les conseillers écoutés des parents. Avec le soutien des podologues, vous serez reconnus auprès des parents et des professionnels de l'enfance (crèche, pédiatre, puéricultrice, médecin, etc.).

Alain CORASSANT Expert près la cour d’Appel de Paris en Chaussures Expert EXPERTEX Membre des Experts Européens AEXA Assesseur près la Commission de Conciliation et Expertises Douanière Membre de UITIC

Coordinateur / Rédacteur / Auteur / Éditeur / Formateur référencé : Alain MADECcontact@alainmadec.com06 23 65 53 84

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6 - Le journal du DĂŠtaillant - DĂŠcembre 2011


Détaillants, mobilisons-nous ! 1- Les Français sont les seconds consommateurs de chaussures après les Américains. 2- Les entreprises européennes ont formé techniquement les pays émergents pour leur acheter des chaussures. Les Américains ont fait de même pour les chaussures de sport (jogging, etc.). De ce fait, ces pays émergents savent très bien faire les chaussures que nous leur achetons à bas prix. 3- En France, nous consommons 1 200 000 paires de chaussures par jour ouvrable. Nous, détaillants, représentons 17 % du marché et les succursalistes 10 %. Le reste est commercialisé par les autres réseaux de vente (comme les hyper, PAP et autres). 4- La vente par les réseaux sociaux représentera prochainement 8 % 5- Les organisateurs des salons du prêt-à-porter ont décidé d'exposer les collections fin janvier et fin juin avec le Mess Around alors que 22 % des détaillants français ne s'y rendront pas (voir enquête ci-dessous ).

Sondage auprès des chausseurs et des maroquiniers Les salons de mode de la porte de Versailles sont désormais réunis sous l’appellation « Who’s Next Prêt à Porter Paris ». A partir de 2012, la session qui se déroulait traditionnellement en septembre se tiendra désormais fin juin/début juillet. Qu’en pensent les détaillants ? La FDCF (chaussure) et la FNDMV (maroquinerie-bagage) ont interrogé leurs adhérents.

6- Une enquête réalisée par la FDCF donne comme résultats : - que 65 % des répondants indiquent que ces changements de dates perturbent fortement leur organisation ; - que 41 % souhaitent la création d'un autre salon mixant la chaussure et la maroquinerie début septembre ; - que 46 % vont se tourner vers les salons régionaux ; - et que pour 32 % les deux TEC sont suffisants. Bravo les contradictions ! 7- 57 % des détaillants ne se déplaceront pas si un salon d'exposition est payant. Ce qui veut dire que pour 15 ou 20 euros, ils se priveront de collections ou d'informations qui leur permettraient de faire une très bonne saison... 8- Düsseldorf dit vouloir avancer ses dates de salon de deux mois, Milan désire aussi avancer ses dates, le TEC doit en faire de même, mais aucune date n'est donnée, car il faut attendre les dates des autres !!! Et, en plus, il se dit que de nouveaux salons en France vont voir le jour... A quelles dates ? et qui en seront les organisateurs ? Où aller pour acheter nos prochaines collections ? Car ces dates d'achat « avancent toutes pour permettre aux pays émergents de produire les chaussures plus aisément selon leurs plannings ». Serons-nous présents à ces salons ou devrons-nous être présents dans nos magasins pour assurer le début des soldes dans nos boutiques ? Qui nous proposera un salon aux bonnes dates ?

Le chausseur inquiet

Mobilisation générale en faveur du financement des TPE ! Alors que les petites entreprises redoutent une raréfaction des concours bancaires, partenaires des TPE et spécialistes du conseil multiplient les initiatives pour les rassurer. Parfois avec l’aide de certains établissements financiers. Dans cette campagne nationale en faveur de l’accès au crédit, les centres de gestion agréés démontrent une nouvelle fois toute leur utilité. Pour en savoir plus : http://www.fcga.fr (Catégorie : Observatoire de la Petite Entreprise) Le scoop est passé quasiment inaperçu : selon la Banque de France, à fin juin 2011, l'encours des crédits aux TPE atteint 186 milliards d'euros sur un encours total aux PME légèrement inférieur à 300 milliards d'euros. En clair, cela signifie que les TPE concentrent à elles seules près des deux tiers des encours de crédits aux PME ! Des statistiques étonnantes lorsqu’on connaît les difficultés rencontrées sur le terrain par les artisans et les commerçants en quête de financements. Ces statistiques révèlent, en outre, que 90 % de ces mêmes encours concernent des prêts à moyen terme (crédits d'investissement hors immobilier) et à long terme (crédits immobiliers). Il s’agit donc de financements accordés tout au long de la dernière décennie et pas seulement en 2011. Au quotidien, en raison de fonds propres souvent insuffisants, les petites entreprises souffrent. Surtout quand la conjoncture est morose. Aujourd’hui, la principale préoccupation des dirigeants de TPE, c’est la trésorerie. Environ 60 % des difficultés des petites entreprises concernent le financement. Le problème principal est le besoin de trésorerie, et notamment les décalages de trésorerie, ainsi que des difficultés liées aux découverts structurels, qui coûtent très cher ! Dans son rapport sur « L’accès au financement des TPE », Gérard Rameix, le Médiateur du Crédit (également président de l’Observatoire du financement des entreprises), recommandait d’ailleurs de faciliter l’accès des petites entreprises aux crédits de trésorerie. Souvent, faute de financement, elles n’ont pas d’autre choix que de se mettre à découvert. Une fausse « solution » qui impose des frais importants aux TPE concernées. Gérard Rameix propose aussi de généraliser l’envoi en ligne de dossiers simplifiés pour les demandes de crédits de moins de 25 000 euros. Une solution également préconisée par Agnès Bricard, présidente du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, à l’origine de cette nouveauté. « Nous avons lancé cette idée dans le but de réduire la charge de travail des banques pour ces petits prêts, et donc de les inciter à les examiner ». Depuis la mi-octobre, le dispositif mis en place par les experts-comptables, avec le groupe BPCE et LCL pour le moment, est opérationnel. Les experts-comptables remplissent la demande de crédit en ligne et la banque s’engage à répondre dans les 15 jours. En cas de refus, la décision est motivée. Source : Observatoire de la Petite Entreprise de la FCGA n° 42, en partenariat avec la Banque Populaire

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La Certification : vous êtes de plus en plus nombreux Notre profession a besoin d’être reconnue : il lui faut se distinguer aux yeux du Consommateur environné de distributeurs variés, qui ont pour nom succursalistes, grande distribution, Internet… Nos commerces ont des atouts, une pratique, un savoir-faire en un mot un professionnalisme, dont ils n’ont pas toujours conscience. La Fédération a décidé de mettre en valeur la qualité du service rendu par les détaillants indépendants, tout en les laissant libres du choix de leur produit. Elle a crée un outil : la certification « Chausseur certifié-qualité service ». Le sérieux de cet outil est garanti par un référentiel élaboré par la profession, les consommateurs et la D.G.C.R.F et par le contrôle effectué par un organisme certificateur agrée « AUCERT ». Aux 20 points de vente recensés au début de l’année se sont ajoutés 20 points de vente. Ce nombre est encore trop faible pour faire vivre le label au plan national. Une communication d’ampleur nationale est en effet prévue une fois qu’une centaine de détaillants sera certifié. Aussi notre partenaire Garant-Anwr vient de relancer quelques 500 adhérents pour bénéficier de cette opportunité. Trente candidatures viennent d’être transmises à l’organisme certificateur « AUCERT » pour être auditées.

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8 - Le journal du Détaillant - Décembre 2011

Imprimeur : Graphicentre - 35300 Fougères


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