FOOD Magazine 114

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Interview « Le Maroc a une place à prendre parmi les leaders du bio dans le monde » Slim Kabbaj, fondateur de la première franchise bio au Maroc et Président du Club des Entrepreneurs bio

N°114

15 Octobre - 15 Novembre 2018

35 DH

Spécial Export

Zoom sur les filières phares de l’agro-industrie marocaine SALON

PROCESS

MARCHES

ENTREPRISE DU MOIS

All4Pack 2018 Une édition forte en contenus et en événements !

Solutions Fournisseurs

Marché Halal Quel potentiel pour le Maroc ?

Ishida Une entreprise centenaire axée sur l’innovation



L’Interview

Slim Kabbaj, fondateur de la première franchise bio au Maroc et Président du Club des Entrepreneurs bio

Le Maroc a une place à prendre parmi les leaders du bio dans le monde Pour valoriser davantage les produits et le savoir-faire local, les 3 magasins La Vie Claire Maroc ont été convertis en Green Village : la première franchise marocaine bio ! Les produits biologiques bénéficient en effet d’une attention accrue de la part de consommateurs marocains, intéressés par des produits « made in Morocco ». Slim Kabbaj, précurseur et fondateur de la première franchise bio au Maroc et Président du tout nouveau Club des Entrepreneurs bio, ne cesse de se battre pour faire du bio au Maroc non seulement un secteur économique à part entière, mais une philosophie et un modus vivendi. Il nous en dit plus sur ce marché en plein essor et à très fort potentiel ! FOOD Magazine L’aventure La Vie Claire Maroc se termine pour laisser place à une autre, celle de Green Village. Pourquoi ? Slim Kabbaj L’histoire de Green Village fait suite au développement du réseau La Vie Claire Maroc, qui proposait plus de 3.000 produits bio et variés. Mais les consommateurs, nourris à ce mode de consommation, sont devenus exigeants. Au fur et à mesure, nos clients réclamaient des produits locaux. Nous étions très sensibles à cela, mais en même temps, l’offre en produits marocains bio était très limitée. En parallèle, certaines problématiques fragilisaient la situation de La Vie Claire au Maroc. Nous avons en effet pris conscience que La Vie Claire n’était pas structurée pour l’export, comme d’ailleurs la plupart des franchises bio en Europe. Les démarches à l’import constituaient de véritables barrières, qui occasionnaient souvent des ruptures de stocks.

En outre, les produits bio sont difficiles à gérer, étant sans conservateurs chimiques et ayant une durée de péremption courte. Tout cela pénalisait à terme le développement du bio et affaiblissait l’intérêt des consommateurs, voire le limitait aux franges aisées de la population. Il faut reconnaître qu’après 8 ans d’expérience, nous avons appris le métier : marché local, besoins du client, logistique et formation des équipes. Un réseau autonome nous permettra d’améliorer l'achalandage et la variété dans nos magasins et de rechercher le meilleur rapport qualité-prix. Les marques internationales bio indépendantes seront présentes, aux côtés des produits frais du terroir certifiés « Bio Maroc », en provenance de diverses régions. L’offre nationale comprendra également nos propres marques transformées, Alvena et OumHani, et aussi les gammes de produits de plus de 50 partenaires marocains, dont des leaders internationaux.

Quelles sont les principales nouveautés par rapport à La Vie Claire ? Le 1er changement, c’est qu’un certain nombre de produits vont voir leur prix baisser, puisque nous allons travailler en direct avec les producteurs, autant que faire se peut. La 2ème nouveauté est que nous sommes en train de collaborer avec plusieurs opérateurs marocains pour développer de nouveaux produits. Nous allons non seulement marocaniser de plus en plus notre réseau, mais nous comptons l’africaniser. Comme vous le savez, l’Afrique regorge de produits exotiques et intéressants sur le plan nutritif. Nous avons cette ambition forte, qui est d’avoir au moins 50% de produits locaux dans 5 ans. Par ailleurs, les contenants en plastique issus des hydrocarbures seront réduits progressivement au profit de packagings écologiques.

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FOCUS

Spécial Export Zoom sur les filières phares de l’agro-industrie marocaine

Le Maroc, de par son image de marque qui associe authenticité, goût et naturalité, a pu au fil des années fidéliser certains clients de poids, à savoir l’Europe, dont notamment la France, l’Espagne et l’Italie, mais aussi l’Amérique, l’Asie et l’Afrique, qui connait une demande croissante.

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SALON

CFIA Maroc Record battu pour la 6ème édition ! La 6ème édition du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA Maroc) s’est tenue du 25 au 27 septembre derniers au Centre International de Conférences et d’Expositions de Casablanca. Une édition qui s’est clôturée sur une nette hausse de fréquentation. Selon les organisateurs, le CFIA Maroc 2018 a battu ainsi des records de fréquentation, soit une hausse de 15% par rapport à l’édition précédente avec 480 exposants et marques représentés et 5.250 participants de plus de 40 pays.

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MARCHES

Marché Halal Quel potentiel pour le Maroc ?

La Chambre de Commerce Britannique au Maroc a organisé, le 18 septembre dernier à Casablanca, une conférence-débat sur le thème : « Le marché des produits halal : quel potentiel pour le Maroc ? ». La conférence a été l’occasion de dresser l’état des lieux du marché halal marocain et de son potentiel dans un marché international en plein expansion.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

Ishida Une entreprise centenaire axée sur l’innovation Inventeur et leader mondial du marché des peseuses associatives, Ishida, entreprise japonaise familiale, fête cette année ses 125 ans. Caractérisée par un fort investissement dans la R&D, Ishida n’a eu de cesse de faire évoluer ses produits et de diversifier son offre à destination des industries agroalimentaires du monde entier. À l’occasion de la visite de ses filiales britanniques et françaises, FOOD Magazine vous invite à entrer dans les coulisses de l’aventure Ishida.

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N° 114 • 15 Octobre / 15 Novembre 2018

L’INTERVIEW 3 Slim Kabbaj, fondateur de la première franchise bio au Maroc et Président du Club des Entrepreneurs bio 5 Editorial

6 Agenda L’ACTU 8

Maroc

16 Monde 18 Tableau de bord

SALON 22 All4Pack 23 Gulfood Manufacturing

PROCESS 44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

MARCHES 48 Lancements Maroc 50 Lancements Monde

56 FOOD Mondain 58 Délices d’initiés 57 Bulletin d'abonnement 58 Petites annonces

Edito Adel AMOR Directeur Rédactricedeenpublication chef

Le Maroc est-il un pays exportateur agroalimentaire ? A la veille de la grand-messe du SIAL à Paris, nous avons voulu vous présenter dans notre focus du mois, l’offre exportable du Maroc dans le domaine de l’agroalimentaire. Sur 54,2 milliards de Dirhams de produits alimentaires exportés en 2017 (chiffres de l’Office des Changes), 31,7 Md Dhs représentent la part de l’industrie toutes filières confondus. Dans bien des secteurs, nous restons sur notre faim : un grand potentiel de valorisation reste à exploiter, que ce soit pour les produits de la mer ou pour les produits agricoles. Comment faire donc pour conserver et gagner de nouvelles parts de marchés ? Sur quel positionnement devons-nous placer l’offre marocaine ? Comment fédérer les efforts de l’Etat et ceux des professionnels ? Il est vrai que ces questions n’ont rien d’originales et qu’elles ont été posées depuis bien longtemps. Le Plan Maroc Vert et le Contrat Programme de l’Industrie Agroalimentaire signé en 2017 en sont la meilleure illustration. Ils viennent respectivement renforcer la production de la matière première agricole en quantité et encourager l’investissement dans les unités de transformation et l’exportation des produits transformés. Autant l’encouragement de l’export a bénéficié d’une solide conception organisationnelle à travers l’attribution du leadership à un seul intervenant public, professionnel et spécialisé, à savoir l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE), autant l’architecture de l’articulation agriculteurs ou pêcheurs vs transformateurs n’a pas trouvé d’acteur institutionnel crédible et incontesté pour tirer vers le haut la valorisation agroindustrielle. D’où la question : est-ce que le Maroc est un pays exportateur agroalimentaire ? Cette question trouve toute sa justification dans les chiffres de l’export qui restent très en deçà des efforts fournis par le pays depuis plus de 10 ans. Et puisque nous traitons de l’international, nous avons profité de cette occasion pour vous présenter une entreprise japonaise centenaire et toujours à la pointe de la technologie. J’ai nommé Ishida, qui a bien voulu nous faire visiter ses installations. Enfin, comme dans chaque édition, vous trouverez vos rubriques habituelles un peu allégées en raison de l’importance du focus de ce mois. Bonne lecture et rendez-vous au SIAL à Paris.

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Agenda Sidattes (Erfoud, Maroc) 25 au 28 octobre 2018 9ème édition du salon international des dattes, sous le thème : « Logistique et développement de la filière des dattes ».

Directeur Général Directeur de publication Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma Rédacteur en chef Florence CLAIR f.clair@foodmagazine.ma

Salon Du Chocolat (Paris, France) 31 octobre au 4 novembre 2018 Salon professionnel et grand public exclusivement dédié au chocolat.

Journalistes Maria MOUHSINE m.mouhsine@foodmagazine.ma Nargys ES-SETTE n.essette@foodmagazine.ma

Gulfood Manufacturing (Dubaï, Émirats Arabes Unis) 6 au 8 novembre 2018 Salon des procédés de l'alimentation et des boissons pour le Moyen-Orient et l'Afrique.

Assistante de direction Siham AIT SI BELLA assistante@foodmagazine.ma Comptabilité Abdelaziz TOUHAM

Publicité Mostafa BENCHARFA m.bencharfa@foodmagazine.ma Amal LOUDIYI a.loudiyi@foodmagazine.ma Imprimerie Rotaco - Casablanca Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINE Une publication de

Silvestri Media L'info et + …

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008 ISSN : 2028-0335 AVENUE DES F.A.R ,119 Espace Sofia B1 CASABLANCA 20000 Tél. : +212 522 30 62 79/80 Fax : +212 522 44 14 05 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma

Crédit photo de couverture : © François du Chatenet

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI o.elmahfoudi@foodmagazine.ma

SIAL Paris (Paris, France) 21 au 25 octobre 2018 SIAL Paris est le plus grand marché international pour les professionnels de l’alimentaire et de la restauration en quête d'inspiration. Pour cette nouvelle édition, le SIAL prévoit la participation de 160.000 visiteurs de 194 pays et 7.020 entreprises de plus de 109 pays, qui présenteront leurs produits : des ingrédients aux produits finis, en passant par les équipements, à découvrir sur 21 secteurs d'exposition. Les conférences peuvent être suivies sur SIAL TV et In-Food Centre.

OIC Halal Expo (Istanbul, Turquie) 29 novembre au 2 décembre 2018 Foire international de l’alimentation et des cosmétiques halal. Morocco Food Expo 2018 (Casablanca, Maroc) 1er au 3 décembre 2018 Salon international de l'alimentation et de l'agriculture au Maroc.

ISM (Cologne, Allemagne) 27 au 30 janvier 2019 Salon international le plus grand du monde pour la confiserie et les snacks. Europain (Paris, France) 3 au 6 février 2019 Salon phare de la boulangerie, pâtisserie, glacerie, chocolaterie et confiserie. Fruit Logistica (Berlin, Allemagne) 6 au 8 février 2019 Premier salon du commerce international des fruits. Biofach (Nuremberg, Allemagne) 13 au 16 février 2019 Salon leader international des produits biologiques.

Halal Expo Latino Americana (Santiago, Chile) 11 et 12 novembre 2018 Salon international des produits halal. All4Pack (Paris, France) 26 au 29 novembre 2018 Salon de l’emballage et de l’intralogistique.

SIRHA (Lyon, France) 26 au 30 janvier 2019 Rendez-vous mondial de la restauration et de l'hôtellerie.

Dawajine 2018 (Casablanca, Maroc) 4 au 6 décembre 2018 21ème édition du salon avicole sous le thème : « l’aviculture, levier de la sécurité alimentaire en Afrique ». SIAB Expo Maroc (Casablanca, Maroc) 21 au 24 décembre 2018 Salon international de l'alimentation et des boissons au Maroc. SIVAL (Angers, France) 15 au 17 janvier 2019 Salon interprofessionnel des techniques vitivinicoles, horticoles, arboricoles et légumières.

Salon International de l’Agriculture (Paris, France) 23 février au 3 mars 2019 Le salon est organisé autour de 4 univers : élevages & ses filières, la gastronomie d'ici et d'ailleurs, les cultures et filières végétales, les métiers et services de l'agriculture.

• Séminaires et Conférences

Traçabilité et Authenticité des produits de la Pêche et de l’Aquaculture (Agadir, Maroc) 14 novembre Matinale organisée par Bureau Veritas Maroc et Qualimag (Labomag), animée par Laurent Galloux.

Nos Annonceurs All4Pack............................................................................. 45 Apia.................................................................................... 15 Cimbria............................................................................... 21 Damsa................................................................................ 37 Dari Couspate................................................................... 60 Foods & Goods....................................................................7 Groupe Belhassan.....................................................26, 27 Gulfood Manufacturing.................................................... 55 Intersicop............................................................................17

Kool Food........................................................................... 31 Logicold.............................................................................. 19 Madec................................................................................ 59 Ojo Industries.....................................................................11 Partners & Partners...................................................... 2, 51 Qualimag........................................................................... 35 SIAL.......................................................................................9 Silver Food...................................................................40, 41



L’Actu Cosumar Création de la première usine de graisses végétales de Wilmar en Afrique • Injaz Al Maghrib

L’édition 2018 du programme Injaz Al Maghrib a récompensé 9 junior entreprises parmi les 22 en compétition. Parmi elles, citons Make to Become (coup de cœur du public), plateforme de commercialisation des produits des coopératives, et Daily Tech (prix I-Tech), application pour mobiles d’indexation des produits en grande surface.

• Export

Selon la dernière note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières, les exportations agricoles et agroalimentaires marocaines se sont établies à 38,2 milliards de dirhams sur les 8 premiers mois de l’année 2018. Or, si les ventes de produits primaires ont augmenté fortement (+13,8% à 14,7 milliards de dirhams), celles de l’industrie alimentaire ont stagné (-0,1% à 22,1 milliards).

• Financement des TPE

Attijariwafa bank poursuit le déploiement de ses centres Dar Al Moukawil, spécialisés dans l’accompagnement des Très Petites Entreprises. Après Aït Melloul, Tanger, El Jadida et Marrakech, c’est Fès qui vient d’accueillir à son tour ce nouveau concept.

• Pêche

Sur les 8 premiers mois de l’année 2018, les débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale ont atteint 736.265 tonnes à fin août 2018, pour une valeur de plus de 5 milliards de dirhams (+de 4% par rapport à fin août 2017), selon l’Office national des pêches (ONP).

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Cosumar et Wilmar (groupe singapourien détenant 55% de Cosumar) poursuivent leur stratégie de développement, avec l’annonce de la création à Casablanca d’une usine de production de graisses végétales de spécialité, actuellement importées en majorité sur le marché marocain. Il s’agira de la première usine créée au Maroc par Wilmar, qui confirme ainsi sa volonté de continuer à investir dans le Royaume. Fruit d’un investissement de 350 MDH, la capacité prévue de cette usine est de 35.000 tonnes. Elle permettra ainsi de servir d’autres marchés à l’export depuis Casablanca (Afrique et Moyen Orient). Profitant de l’expertise reconnue du groupe Wilmar dans la production de graisses végétales spéciales, cette nouvelle entreprise offrira une gamme de produits répondant aux besoins spécifiques et aux exigences les plus complexes de ses clients agro-industriels. Avec ce nouveau projet, 150 emplois permanents directs et 150 emplois indirects seront créés, pour une mise en exploitation prévue au troisième trimestre 2020. Il s’agira de la première unité de production de cette spécialité en Afrique et elle sera dotée d’installations de technologie de dernière génération.

Par ailleurs, Cosumar a annoncé la poursuite des travaux de la raffinerie de sucre blanc en Arabie Saoudite. L’usine Durrah Sugar Refinery, fruit d’un co-investissement entre des partenaires saoudiens, Wilmar et Cosumar (qui participe à hauteur de 43,275% dans le capital de la raffinerie), devrait être mise en exploitation au cours du 4ème trimestre 2019. Enfin, après plusieurs opérations d’export réussies en Afrique, le groupe Cosumar se lance dans le conditionnement et la commercialisation de sucre blanc en Guinée Conakry. Le Groupe entre ainsi dans le capital de la société Comaguis (Compagnie Maroco-Guinéenne de Sucre) à hauteur de 55%, les 45% restants étant détenus par la société guinéenne Sogecile. Comaguis disposera d’une unité de production qui sera localisée à 1 km du port de Conakry. La capacité nominale prévue est de 50.000 tonnes et les premières opérations commerciales sont planifiées pour le 3ème trimestre 2019. Par ailleurs, le Groupe Cosumar annonce continuer d’explorer d’autres opportunités de diversification au Maroc et d’internationalisation dans le secteur du sucre.

RSE Cosumar, OCP et Oulmès distingués par Vigeo Eiris Pour la 5ème fois depuis 2012, Vigeo Eiris, agence internationale indépendante de recherche et services ESG (Environnement, Social et Gouvernance), a décerné ses Trophées « Top Performers RSE » aux entreprises cotées à la bourse de Casablanca et/ou émettrices de titres obligataires ayant obtenu les meilleurs ratings au sujet de la maîtrise de leurs risques de durabilité et de l’exercice de leur responsabilité sociale. Au total, 16 entreprises parmi les 44 premières capitalisations du Maroc ont reçu cette distinction, à titre honorifique et gracieux. Ce trophée vient mettre en exergue les meilleurs niveaux d’intégration des principes et des objectifs de responsabilité sociale dans les stratégies et les comportements managériaux. La notation, sur un référentiel Vigeo Eiris composé de 38 critères et 330 indicateurs, a aboutit à un score moyen de la place marocaine à 24/100, en évolution lente (22,7/100 en 2015). « La performance des entreprises marocaines en matière environnementale demeure faible (score moyen de 20,4/100) et en baisse par rapport à l’année précédente (21,8/100), ce qui ques-

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tionne en particulier le contenu et le suivi des engagements pris à l’occasion de la COP 22 que le Royaume avait accueillie en novembre 2016. Certaines entreprises se distinguent cependant sur ce sujet avec des scores élevés rendant compte de pratiques en ligne avec les meilleurs standards internationaux », note Vigeo Eiris. Parmi les 16 entreprises récompensées, citons Cosumar, pour sa performance générale et thématique (Maîtrise des impacts sur l’air ; Maîtrise des impacts sur l'eau ; Prise en compte des facteurs environnementaux dans les achats ; Relations durables avec les fournisseurs ; Sécurité du produit), ainsi que Les Eaux Minérales d’Oulmès (Maîtrise des impacts liés à l’utilisation et à l’élimination du produit ; Relations durables avec les fournisseurs ; Sécurité du produit) et l’OCP (Gestion des déchets ; Maîtrise des consommations d’énergie et réduction des émissions polluantes ; Maîtrise des impacts sur l’eau) pour leurs performances thématiques.


Maroc Emballages La BERD soutient Multisac Soucieuse de soutenir le développement du secteur des emballages au Maroc, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a octroyé un prêt d’un montant maximum équivalant à 4,3 millions d'euros à la société Multisac. Le fabricant marocain Multisac est ainsi la première entreprise du pays à bénéficier du Programme de développement des chaines de valeur et de la compétitivité de la BERD et de l’Union Européenne, qui a pour objectif d’améliorer les chaînes de valeur et de rendre les entreprises plus compétitives, au Maroc et dans toute la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen. Multisac recevra également une subvention accordée dans le cadre du Programme FINTECC (Centre de financement et de transfert de technologie liés au changement climatique), destinée à lui permettre d’optimiser ses ressources. La BERD mettra en outre à la disposition de l’entreprise, pendant une durée de 5 ans, des experts afin de l’accompagner dans sa stratégie de croissance, au titre du Programme Blue Ribbon. Créé en 2006, Multisac approvisionne aujourd’hui plusieurs secteurs, notamment ceux de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’industrie, de la chimie et de l’alimentation pour le bétail. La proximité développée avec ses clients ainsi que sa capacité d’innovation lui permettent de se positionner en leader au niveau national et en challenger à l’international, avec des partenaires dans plus de 20 pays.

Mondelez 13ème cantine scolaire Mondelez Maroc a finalisé le réaménagement de la cantine scolaire de l’Ecole Al Maarif, située dans la direction provinciale de Nouaceur. Ladite cantine est opérationnelle depuis la rentrée scolaire pour accueillir quotidiennement 181 enfants, dont 85 filles. « Nous avons tenu à finaliser les travaux lancés dans la cantine de l’école Al Maarif avant la rentrée scolaire. Notre objectif était de pouvoir offrir un espace agréable et bien aménagé aux élèves bénéficiaires dès la rentrée des classes », déclare Salma Louah, Responsable de la communication à Mondelez Maroc. « Notre plan de réaménagement, qui s’inscrit dans le cadre de notre initiative mondiale ‘Impact4Good’, se poursuivra durant le 4ème trimestre 2018 avec le lancement des travaux dans trois autres cantines », poursuit-elle. En partenariat avec l’Heure Joyeuse, Mondelez Maroc porte ainsi le nombre des cantines réaménagées et agencées à 13 et le nombre des bénéficiaires à plus de 2.800. Le plan d’engagement communautaire de Mondelez Maroc ambitionne le réaménagement et l’agencement de cantines scolaires dans différentes régions du Royaume et espère offrir le sourire à plus d’enfants scolarisés dans le monde rural et participer ainsi à leur bien-être à l’école. À date d’aujourd’hui, le réaménagement des cantines a ciblé les zones rurales des régions d’Asilah, Azilal, Casablanca, Demnat, Jerada, Ksar Seghir, Mohammedia, Marrakech, Nador, Nouaceur, Laâyoune et Ouarzazate. La région de l’Oriental sera la cible des réaménagements prévus pour le 4ème trimestre de 2018.


L’Actu Énergie verte Valorem acquiert 25% du capital de DLM EnR • IAV Hassan II

L'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II fait partie des établissements publics sélectionnés par le Ministère de la Réforme de l’Administration et de la Fonction Publique pour le Prix National E-mtiaz, dont la 12ème édition se tiendra le 5 décembre 2018. La page Facebook et la chaîne Youtube de l'IAV Hassan II ont été retenues dans la catégorie « e-Participation communautaire ». Le public est invité à voter sur le site www.emtiaz.ma.

Le 12 septembre dernier, le Groupe Valorem, leader européen à présent mondial des énergies vertes, et DLM EnR, filiale du Groupe Delattre Levivier Maroc (DLM) spécialisée dans les dispositifs d’autoconsommation en énergies renouvelables, ont paraphé leur rapprochement stratégique, et s’allient pour le Maroc et l’Afrique. Ce partenariat prend la forme d’une augmentation du capital de DLM EnR • Frederic Lanoë, Direcpar l’entrée du Groupe Valorem. Ce dernier est désormais actionnaire de teur général du Groupe DLM EnR à hauteur de 25%, et entend faire de ce rapprochement straté- Valorem. gique un vecteur de croissance pour le secteur marocain et africain des EnR (énergies renouvelables). Leur objectif : enrichir le marché de solutions fiables, efficaces et innovantes, pour aider encore les industriels à produire de l’électricité et à maîtriser leurs factures énergétiques. Par son positionnement privilégié au Maroc et en Afrique, l’expertise de ses équipes et leur longue expérience dans le domaine des énergies propres appliquées aux secteurs de l’industrie, de l’agriculture et des services, DLM EnR s’est très vite imposée comme un acteur de référence sur le marché continental des énergies renouvelables. Pour sa part, le Groupe Valorem, qui souhaite étendre davantage son champ d’expertise sur les marchés marocain et africain, entend élargir la palette des solutions qu’il propose aux clients souhaitant optimiser et maîtriser leur consommation en électricité. Aussi, ce rapprochement répond aux impératifs environnementaux qui exigent des entreprises industrielles, marocaines et africaines, une meilleure optimisation de leur énergie, ainsi que la réduction des effets de leur empreinte environnementale.

Fipar-Holding Prise de participation dans Les Domaines Zniber Fipar-Holding, société d’investissement filiale du Groupe CDG, a pris une participation dans l’opérateur agro-industriel Les Domaines Zniber, à hauteur de 22,6% du capital de la société. Les Domaines Zniber est un holding agro-industriel opérationnel qui détient, gère et exploite dix sociétés opérant dans les filières oléicole, agrumicole, arboriculture et fruits rouges. Cet investissement, qui s’élève à 400 millions de dirhams, a été réalisé à travers une augmentation de capital et concerne les filières susmentionnées des Domaines Zniber, à l’exclusion de la filière viti-vinicole, qui n’en fait pas partie. Fipar-Holding vise, à travers cet investissement, à accompagner la société Les Domaines Zniber et ses filiales pour développer et mieux valoriser les produits agricoles. Les Domaines Zniber et ses filiales exploitent actuellement une superficie de 2.600 hectares, dont 1.732 hectares plantés. Cet investissement permettra d’intégrer l’amont agricole et de réaliser davantage de chiffre d’affaires à l’export. Par ailleurs, cette opération permettra de créer 3.000 emplois permanents et 10.000 emplois occasionnels à horizon 2020. Elle s’inscrit dans une logique de partenariat à moyen et long-terme, et entre dans le cadre de la stratégie 2022 du Groupe CDG qui ambitionne de renforcer la dynamique d’investissements dans de nouveaux secteurs essentiels à la diversification du modèle de croissance du Royaume.

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Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime Visite institutionnelle à Bruxelles Le Ministre marocain de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz Akhannouch, a achevé le 27 septembre dernier une visite institutionnelle de trois jours à Bruxelles. Cette visite a eu pour objectif de discuter de la mise à jour des protocoles agricole et de pêche maritime de l'accord d'association Maroc-UE, ainsi que du développement des relations entre le Maroc et l’Union Européenne. Durant cette visite, le Ministre s’est entretenu avec le Commissaire européen en charge de l’agriculture et du développement rural, Phil Hogan, plus haut représentant européen sur les questions agricoles. M. Hogan a soutenu la position de la Commission européenne sur l’accord Maroc-UE, qui favorise le libre-échange et souligne l’importance des bonnes relations commerciales en ce qui concerne les produits agricoles. Il a également souligné lors de cette entrevue l’importance de l’investissement et du développement économique de la région méditerranéenne pour le bien des populations des deux rives. M. Akhannouch a, à son tour, souligné la qualité des relations entre le Maroc et l’Union Européenne, notamment celles commerciales agricoles et de la pêche, et a rappelé l’importance de ces échanges pour le développement de ces secteurs au Maroc. Le Ministre a également rencontré des eurodéputés de différents groupes politiques : présidents de groupes politiques, présidents et vice-présidents de commission ainsi que des coordonnateurs de groupes de travail liés à l’enjeu de la relation Maroc-Union Européenne.


Maroc FISA En mission en Afrique ! La Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole au Maroc (FISA) a organisé en collaboration avec l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE), du 24 au 29 septembre 2018, une mission B to B au Ghana, Togo et Bénin. La première étape de cette mission a débuté au Ghana, en présence du Ministre de l’Agriculture du Ghana, Owusu Afriyie Akoto, et de l’Ambassadeur du Royaume du Maroc, Mohammed Farahat, par une importante rencontre qui a réuni le 24 septembre, à Accra, les opérateurs avicoles marocains avec leurs homologues ghanéens autour d’un ordre du jour axé sur la promotion des investissements et un partenariat bilatéral. Le Ministre de l’Agriculture ghanéen et l’Ambassadeur du Royaume ont salué l’initiative de la FISA, qui a bénéficié dans cette mission d’un fort soutien de l’EACCE. Cet événement a permis à la délégation marocaine de réaliser près de 140 rencontres avec une cinquantaine d’entreprises

ghanéennes. Les opérateurs marocains, dont les entreprises ont acquis un savoir-faire et une expertise, sont disposés à participer et contribuer au développement du secteur avicole ghanéen et à réunir les conditions appropriés à même de booster les échanges et le partenariat bilatéral. Lors de cette mission, qui a été l’occasion d’échanger sur les moyens de renforcer davantage la coopération entre le Maroc et le Ghana, la FISA a passé en revue les différents plants et stratégies du secteur avicole mis en place par le Ministère de l’Agriculture afin de développer ce secteur. La mission s’est poursuivie au Togo du 25 au 27 septembre. L’objectif est resté le même : rencontrer les professionnels togolais pour la consolidation du partenariat déjà entamé, notamment pour explorer les potentiels d’investissement. Parallèlement, il a été fortement question de formation aux métiers de l’aviculture. Pour rappel, la FISA a initié en 2017 et 2018 beaucoup de cycles de formation avec les pays amis et frères africains, dont le Togo. Enfin au Bénin, du 27 au 29 septembre, l’Interprofession de l’Aviculture du Bénin (IAB) a souligné les aspects sur lesquels elle souhaite recevoir un soutien particulier, à savoir : la formation, l’approvisionnement en œufs à couver, aliments composés, viandes de volaille entières ou en découpe et la mise en œuvre de projets d’investissement conjoints à même de garantir une autosuffisance au niveau du bénin.

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L’Actu CAM Leasing Première société de leasing « vert »

Campagne céréalière Une collecte réussie et une montée en qualité !

À l’occasion du lancement de la campagne agricole 2018-2019, le Groupe Crédit Agricole (GCAM), en phase avec sa mission de service public, lance la première société de leasing « vert » CAM Leasing. Modèle unique regroupant des filiales dédiées au financement de toutes les tranches de la population agricole, CAM Leasing a pour mission le financement de la mécanisation de l’agriculture (tracteurs, moissonneuses batteuses et tout autre matériel et équipement agricole) et l’accompagnement de l’ensemble des industries agroalimentaires. À travers la mise en place de cette structure, GCAM ambitionne de contribuer de manière significative aux objectifs de mécanisation de l’agriculture marocaine telles qu’édictés par le Plan Maroc Vert. CAM Leasing propose ainsi des produits répondant aux différents besoins des agriculteurs et visant l’amélioration de leur productivité et de leurs revenus et leur développement durable au travers de la modernisation et du renforcement de leurs équipements et moyens de production. Afin de faciliter l’accès au financement pour les agriculteurs, GCAM a déployé, au titre du lancement de la campagne agricole 2018-2019, un dispositif spécifique avec notamment : - Dépôt à l’avance des demandes de crédit et simplification des procédures ; - Actualisation des normes de financement ; - Renouvellement automatique du crédit Achamil après paiement des intérêts.

Avec la réalisation d’une production record en céréales au titre de la campagne 2017-2018 et afin de réunir les meilleures conditions pour sa commercialisation, le Gouvernement avait pris depuis quelques mois des mesures incitant les opérateurs céréaliers à multiplier leurs interventions sur le marché. Comme annoncé en mai dernier, la période primable de la collecte nationale prendra fin à la mi-octobre et les droits d’importation seront maintenus à leur plus haut niveau jusqu'à fin octobre. À noter cependant que les cours des céréales sur les marchés internationaux se sont inscrits dans une tendance haussière depuis mai 2018, due essentiellement à une baisse de la production mondiale chez les principaux pays exportateurs. Ainsi, depuis mai, les cours internationaux de blé tendre ont augmenté d’environ 30 à 40 dollars la tonne. Afin de garantir l’approvisionnement régulier du pays et tenant compte de la baisse de la cadence de collecte de la production nationale en fin de période de collecte primable, le Gouvernement suspendra l’application des droits de douanes maximaux sur les importations de blé tendre à partir du 1er novembre 2018 après adoption par le Conseil de Gouvernement. Cette mesure permettra aux opérateurs de mieux programmer leurs importations de blé tendre et de garantir un niveau de stock assurant l’approvisionnement du pays dans les meilleures conditions et la protection du pouvoir d’achat des consommateurs. À fin septembre 2018, l’activité d’achat de la production nationale a atteint plus de 16 millions de quintaux, dépassant ainsi les prévisions initiales. Cette collecte se poursuit à ce jour à des rythmes décroissants suivant les disponibilités sur le marché local. Par ailleurs, l’analyse des échantillons prélevés par l’ONICL au niveau de la plupart des zones de production a montré une qualité supérieure de la récolte pour la 2ème campagne consécutive. Un niveau de qualité qui a incité les minoteries industrielles à augmenter le taux d’utilisation du blé national dans leurs écrasements. À la mi-septembre, le stock de blé tendre chez les opérateurs déclarés à l’ONICL a atteint 16,8 millions de quintaux, couvrant plus de 4,3 mois des besoins des minoteries industrielles.

IMANOR Atelier national sur les normes et la certification en agroalimentaire Les 4 et 5 octobre derniers à Rabat, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) a organisé, en collaboration avec l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO), un atelier national sur les avantages des normes internationales pour le secteur agroalimentaire. L’objectif de cet atelier, animé par des experts internationaux et auquel ont pris part une cinquantaine de participants relevant d’institutions et organismes marocains concernés par la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, était de présenter les différents référentiels applicables au secteur agroalimentaire, nécessaires pour mettre en œuvre des règle d’hygiène dans la production des denrées alimentaires et prévenir les risques qui y sont associés. Ces référentiels, dont notamment la nouvelle version de la norme ISO 22000 relative aux systèmes de management de la sécurité des denrées alimentaires, sont aussi souvent exigés pour intégrer des chaines d’approvisionnement mondiales. Le débat au cours de cet atelier a permis d’identifier de nouvelles opportunités pour le développement de la normalisation et la certification dans le secteur agroalimentaire et d’examiner les moyens susceptibles d’encourager les opérateurs marocains à y adhérer pour contribuer davantage au développement économique du Maroc et gagner la confiance des consommateurs et de leurs partenaires sur les marchés d’exportation.

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Label’Vie Volume d’affaires en hausse Le groupe Label’Vie vient de publier ses résultats semestriels à fin juin 2018. Le chiffre d’affaires consolidé atteint 4.365 millions de dirhams, en progression de 8% par rapport au premier semestre 2017. Une hausse attribuée aussi bien à l’augmentation des ventes des magasins existants qu’aux performances des nouveaux magasins et concepts lancés récemment. Quant au résultat d’exploitation, il termine ce premier semestre sur une croissance de +19%. En termes de développement et perspectives, le groupe « entend mener à bien la réalisation de ses objectifs stratégiques aussi bien en termes de performances opérationnelles qu’en termes d’ouvertures de nouveaux points de vente. Le 2ème semestre 2018 devrait ainsi connaitre l’ouverture de 7 nouveaux magasins », annonce l’enseigne de distribution.


Maroc Plast Pack Et de 3 ! La Fédération Marocaine de Plasturgie (FMP), en collaboration avec Global Fairs & Events, organise la 3ème édition de Plast Pack, salon international du packaging et solutions d'emballage plastiques et de l’impression, du 12 au 15 décembre 2018 à Casablanca. Placée sous l’égide du Ministère de l’industrie, de l’Investissement du Commerce et de l’Économie numérique, cette troisième édition accueillera 180 exposants de 28 pays et 15.000 visiteurs, dont des délégations d’acheteurs venues de 9 pays. Tous seront réunis autour de la thématique centrale : « Quelles solutions innovantes pour le secteur de l’emballage africain ? ». Avec un nombre d’exposants en croissance de 25% comparé à l’édition précédente, Plast Pack confirme son attractivité. Rendez-vous du packaging africain et euro-méditerranéen, le salon attire de plus en plus d’entreprises et donneurs d’ordre. Plast Pack regroupe quatre grandes filières piliers de l’économie marocaine et mondiale : l’emballage, l’impression, la machinerie, les accessoires et la logistique de proximité (services, maté-

riels, opérateurs et partenaires). Le marché de la machinerie mondiale liée au plastique connaît un essor exponentiel. Estimé à plus de 500 millions de dollars, il • Nabil Souaf, commissaire général du salon Plast Pack, et Ikram Ettis, Directrice Générale devrait atteindre les de Global Fairs & Events. 654,38 millions de dollars à l’horizon 2020. L’innovation première de cette troisième édition de Plast Pack est l’élargissement du salon à d’autres types d’emballages comme le verre, le bois, le métal… en plus du plastique et du carton. L’objectif de cet élargissement est de proposer une des plateformes commerciales et d’affaires internationale les plus complètes et les plus importantes du secteur dans la région MENA, en Afrique et à l’international.

Lancement de la campagne agricole 2018-2019 Mise en place de nouvelles mesures incitatives

Recyclage des emballages plastiques Un gros manque à gagner au Maroc !

Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a présidé le 9 octobre 2018 à Marrakech le lancement officiel de la campagne agricole 20182019 depuis la région de Marrakech-Safi. Afin de garantir la réussite de la campagne agricole en cours et promouvoir la dynamique positive engendrée par le Plan Maroc Vert alors que nous sommes à la veille de 2020, horizon défini pour l’atteinte des objectifs du plan, le ministère a entrepris une série d’incitations et de mesures. Concernant les semences, le ministère met à disposition 2,2 millions de quintaux de semences sélectionnées à des prix incitatifs à travers la commercialisation de semences à des prix de vente subventionnés. Concernant les engrais, le marché sera approvisionné de plus de 680.000 tonnes. En ce qui concerne les barrages à usage agricole, il convient de noter que leur niveau de remplissage se situe actuellement à 56%. Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du contrat-programme pour le développement du secteur de l’agro-industrie pour la période 2017-2021, signé entre le Gouvernement et les professionnels du secteur en avril 2017, il a été procédé à la publication des textes réglementaires relatifs aux incitations publiques dans le cadre du Fonds de Développement Agricole afin de créer des unités de valorisation et d’encourager les exportations. Concernant le financement, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) a pris les dispositions financières et réglementaires nécessaires, à l’image des campagnes précédentes, pour répondre aux demandes de financement de la campagne agricole dans les meilleures conditions.

Mis en œuvre par l’ONUDI, Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, un événement de réseautage SwitchMed 2018, sur le thème « Economie circulaire du plastique: bonnes pratiques & réseautage », s’est tenu le 5 octobre dernier à Casablanca. Les activités industrielles sont le moteur de l’économie mondiale. En particulier dans les économies émergentes, elles jouent un rôle essentiel dans l’éradication de la pauvreté et la création d’emplois. Cependant, parallèlement à la croissance, ces économies sont confrontées d’un côté à la pression environnementale et de l’autre à l’optimisation des ressources pour améliorer le rendement et la rentabilité de la production. Afin d’aborder efficacement ces questions sans influer sur la performance économique, les industries doivent s’employer à réduire l’intensité de l’utilisation des ressources, minimiser la production de déchets et appliquer les principes de l’économie circulaire. Par ailleurs, « le secteur de la collecte, du traitement et du recyclage des déchets au Maroc reste dominé à 90% par le secteur informel », fait-on valoir auprès de l’ONUDI. Le recyclage se fait en effet avec une faible valeur ajoutée, sachant que le potentiel du gisement de déchets plastiques est estimé par la Coalition pour la Valorisation des Déchets (COVAD) à 1 million de tonnes par an. Il existe donc une opportunité d’améliorer la situation de la collecte au recyclage, tant au niveau environnemental qu’au niveau économique. Afin de saisir cette opportunité, l’objectif pour le Maroc est de : construire une industrie formelle de traitement des déchets basée sur l’innovation, les emplois verts et une balance commerciale stable (puisque la majeure partie du plastique est importée) ; intégrer les acteurs informels ; améliorer la collecte/sélection des déchets afin d’ajouter de la valeur au processus de recyclage. FOOD MAGAZINE N° 114 15 Octobre - 15 Novembre 2018

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L’Actu

Maroc

OCP Un dispositif de proximité pour mieux accompagner l’agriculteur Dans l’objectif de promouvoir, démontrer l’effet et ancrer les meilleures pratiques agricoles et de fertilisation raisonnée, le Groupe OCP met en œuvre un dispositif d’accompagnement multi composantes, agile et intégré, au service de l’agriculteur marocain. « Al Moutmir Li Khadamat Al Qorb » est une composante du programme Al Moutmir, qui porte l’engagement du Groupe OCP en faveur du développement de la filière agricole au Maroc. Al Moutmir Li Khadamat Al Qorb comprend : un laboratoire itinérant d’analyse des sols, des plateformes de démonstration agricole ainsi qu’une offre de formation et d’accompagnement. Il est porté par une équipe d’agronomes en charge du développement commercial, ayant pour mission la promotion de l’utilisation des engrais adaptés dans le cadre d’un itinéraire technique de qualité. Cette équipe est installée dans près de 28 provinces du Royaume et travaille au quotidien avec les agriculteurs, aussi bien pour les formations, démonstrations que pour le suivi et l’accompagnement. Al Moutmir Li Khadamat Al Qorb permet de stimuler l'intérêt des agriculteurs en fournissant des preuves tangibles de l'effet des

meilleures pratiques de fertilisation raisonnée. Le Groupe OCP se base sur les recommandations scientifiques de la Carte de fertilité des sols marocains afin de façonner les différentes composantes de son dispositif de proximité. Grâce aux recommandations de la carte de fertilité des sols, 11 formules NPK Blend régionales adaptées aux types de cultures et aux besoins des sols ont été développées. Elles concernent les cultures céréalières, légumineuses et de l’olivier et constituent des solutions adaptées pour une fertilisation raisonnée. Le laboratoire itinérant d’analyse des sols du Groupe OCP se déplace au plus près des agriculteurs afin d’effectuer des prélèvements d’échantillons de sols et leur analyse personnalisée pour les agriculteurs cibles. À l’issue de ces analyses, des recommandations de fertilisation sont délivrées et les équipes d’agronomes se chargent de les expliquer aux agriculteurs. Ce laboratoire dispose d’une réactivité quasi-immédiate lui permettant de procéder au prélèvement des échantillons et à la réalisation des analyses sur place.

Maroc-Russie Pour un renforcement de la coopération dans le secteur agricole

Entreprenariat féminin Lancement du programme Women in Business de la BERD au Maroc

Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, a rencontré le 4 octobre 2018 à Rabat le Ministre de l’agriculture de la Fédération de Russie, Dmitry Patrushev, en visite de travail au Maroc. La rencontre a été tenue en marge du Forum économique organisé par le Centre d’Exportation Russe, en partenariat avec la CGEM, les 3 et 4 octobre à Rabat. Cet événement a fait un focus particulier sur le secteur agricole. Ce Forum économique était initié à l’occasion de la 7ème Commission Intergouvernementale mixte maroco-russe pour le développement économique, scientifique et technique, qui s’est tenue du 2 au 4 octobre à Rabat. La bilatérale entre les deux ministres de l’agriculture s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le Maroc et la Russie et vise le développement des échanges économiques et la coopération dans le domaine agricole. Les deux parties se sont félicitées des actions menées conjointement depuis plusieurs années dans le domaine agricole, qui se sont soldées par des réalisations concrètes et louables. Elles ont également examiné plusieurs questions se rapportant au développement des échanges commerciaux des produits agricoles et réaffirmé leur volonté de renforcer cette relation au vu du grand potentiel de coopération restant à explorer. Pour l’année 2017, les exportations marocaines globales vers la Russie étaient constituées à 77% de produits agroalimentaires pour un montant de 1,5 milliard de dirhams. Elles étaient composées de 69% d’agrumes et de 29% de tomates. Les importations agricoles en provenance de la Russie ont atteint la même année 1,1 Md DH, composées à 68% de blé tendre et à 28% de pulpes sèches de betteraves.

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Le 18 septembre dernier à Casablanca, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a lancé son programme international Women in Business au Maroc afin de renforcer l’économie nationale en libérant le potentiel des femmes entrepreneurs. Ce programme soutient les femmes entrepreneurs dans l’ensemble des régions d’opérations de la BERD. Depuis son lancement en 2014, cette initiative a aidé 35.000 femmes et accordé des financements de plus de 450 millions d’euros en coopération dans 17 pays. Lors du lancement casablancais, la directrice générale de la BERD pour la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED), Janet Heckman, a signé un accord de prêt avec deux banques locales qui rétrocèderont des financements de la BERD à des entreprises dirigées par des femmes. Dans un premier temps, la BERD fournira 20 millions d'euros sur cinq ans à la BMCE Bank of Africa et 15 millions d'euros sur cinq ans à la BMCI pour soutenir les PME dirigées par des femmes. D’autres banques devraient se joindre à cette initiative. Dans sa phase initiale, le Programme vise à soutenir au moins 200 femmes entrepreneurs par le financement et les services de conseil. Outre le financement, les femmes entrepreneurs recevront également des conseils en gestion pour améliorer la compétitivité, des formations, un mentorat et une aide à la création de réseaux, ainsi qu’un accès au service d’autodiagnostic en ligne Business Lens. Le programme Women in Business peut avoir un impact extrêmement positif au Maroc. L’autonomie économique des femmes est en effet un moteur de croissance économique. Seules 50% des entreprises formelles dirigées par des femmes utilisent un compte bancaire et celles-ci ne sont souvent pas en mesure de bénéficier de la gamme complète des offres des banques.



L’Actu Yummex Middle East L’actualité du marché de la confiserie en 3 jours ! Yummex Middle East (ME), le salon international de l’industrie de la confiserie à Dubaï, présentera les dernières nouveautés et tendances du marché au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), du 30 octobre au 1er novembre 2018. Selon Euromonitor International, les innovations et les principales tendances régionales telles que la montée en gamme des produits, la santé et la certification de provenance, doivent être les prochains vecteurs de croissance du marché des importations alimentaires dans les pays du Golfe, qui devrait atteindre une valeur de 53,1 milliards de dollars d’ici 2020. Afin de tirer profit de cette croissance, Yummex ME fournira à ses participants les meilleures conditions pour avoir du succès dans la région MENA, grâce à des produits bien ciblés. « Dans un marché extrêmement dynamique comme celui de la région MENA, Yummex ME présentera à nouveau de nombreuses innovations et les tendances pertinentes du marché de la région lors de sa 12ème édition », a annoncé Denis Steker, Vice-président de Koelnmesse GmbH. Environ 300 entreprises de près de 40 pays prendront part à cet événement. 16 pavillons régionaux et internationaux, y compris du Brésil, de l’Allemagne, de l’Iran, des Pays-Bas, du Mexique, de l’Espagne, de Turquie et des ÉtatsUnis, seront représentés. À noter que la participation internationale a atteint environ 90% lors de la dernière édition.

France 62% des consommateurs prêts à dépenser plus pour un emballage sans plastique Une étude TIPA révèle que les ambitions affichées par le gouvernement français et les mesures prises par les marques et les distributeurs ne répondent pas aux attentes des consommateurs, conscients et inquiets de l’impact des déchets plastiques sur l’environnement et la santé. 83% des consommateurs s’accordent sur le fait que l’industrie ne fait pas assez pour lutter contre le phénomène. Selon le rapport, 62% se déclarent par ailleurs prêts à dépenser davantage pour un produit si celui-ci est conditionné dans un emballage sans plastique. Le rapport met en lumière que les ambitions annoncées récemment par le Premier Ministre Edouard Philippe dans la feuille de route de l’économie circulaire, visant à un recyclage de 100% des plastiques d’ici 2025, sont largement soutenues (à 83%), mais 66,8% des consommateurs estiment qu’il faudrait aller plus loin dans les politiques d’élimination des déchets plastiques. L’enquête interroge également sur la manière dont nous devrions adresser le problème du 7ème continent, cet agglomérat de déchets plastiques qui occupe aujourd’hui 1,6 million de km2 dans l’océan Pacifique : - Près de la moitié cite l’auto-responsabilisation comme première solution (49,5%) avec le fait d’utiliser moins de plastique et de cesser de consommer des produits à usage unique comme les couverts en plastique ; - Arrive ensuite l’idée d’un choix plus strict et exigeant des marques consommées (43,3%), - Le recours aux nouvelles technologies pour éradiquer le problème (43%) ; - Enfin, le besoin d’éduquer et de sensibiliser davantage son entourage aux enjeux des déchets plastiques pour près d’un quart des répondants (24%).

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Roquette Acquisition d’un atelier d’extrusion auprès de Texpall aux Pays-Bas Roquette, un leader mondial des ingrédients d’origine végétale et pionnier des nouvelles protéines végétales à destination des marchés de l’alimentation, de la nutrition et de la santé, a annoncé le 24 septembre l’acquisition d’une unité de Texpall spécialisée dans l’extrusion de protéines végétales. Avec cette acquisition, le Groupe entend élargir sa gamme d’ingrédients texturés d’origine végétale à destination du marché mondial des alternatives à la viande. Situé aux Pays-Bas, le site vendu par Texpall bénéficie d’une expertise unique en matière d’extrusion de protéines végétales. Marion Garel, Responsable de la ligne de produits chez Roquette, a déclaré : « cette unité d’extrusion permettra de développer différents produits à partir de matières premières végétales pour aboutir à une gamme variée d’ingrédients, offrant de nouvelles opportunités à nos clients. » Cette nouvelle unité renforcera la position de pionnier qu’occupe Roquette dans les protéines végétales de spécialité. Elle permettra au groupe d’étoffer sa gamme de protéines de pois texturées, qui constituent des solutions alternatives de qualité aux protéines à base de soja et de blé pour le marché des substituts à la viande. « Cette nouvelle capacité de production est une belle opportunité pour Roquette d’accélérer le développement de ses protéines texturées. Cette opération représente une étape importante dans la mise en oeuvre de notre stratégie centrée sur les protéines végétales pour mieux adapter notre offre à un marché en pleine croissance. Nous sommes très confiants sur les capacités d’innovation de cette nouvelle unité et nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec les talentueuses équipes présentes sur place pour continuer à innover sur le marché des aliments d’origine végétale », a annoncé Pascal Leroy, Vice-président de la filière pois et nouvelles protéines de Roquette.

Krohne eShop Nouvelle boutique en ligne d'instrumentation de process Tout nouveau, Krohne eShop est la boutique en ligne d'instrumentation de process de Krohne. La gamme de produits comprend des appareils de mesure de débit, niveau, température, pression et analyse. Krohne eShop s'adresse aux professionnels qui souhaitent commander rapidement des équipements standards à un prix attractif. Il offre une alternative 24h/24, 7j/7 aux méthodes de commande traditionnelles. Outre des appareils de mesure, des accessoires tels que des disques de masse peuvent également être commandés en ligne. L'offre est simple et clairement structurée et l’eShop est accessible depuis les tablettes et smartphones. Grâce à un historique du compte, les commandes précédentes peuvent être rapidement visualisées et renouvelées.


Monde

Il y a 3 ans, Julia Bijaoui et Quentin Vacher inventaient Frichti, le service de livraison de cuisine fraîche et maison à Paris. Aujourd’hui ils vont beaucoup plus loin en ouvrant les portes de leurs producteurs et artisans et en donnant accès à leurs produits bruts au plus grand nombre. Le Super Marché Frichti, c’est une nouvelle manière de faire ses courses tous les jours : des produits plus frais et de meilleure qualité, livrés en 18 min en moyenne, au prix du quotidien. L’inventaire répond à une charte qualité exigeante pour faire son marché en toute confiance depuis son application Frichti. On y trouve des fruits et légumes toujours de saison, les fromages ultra-frais de Pascal Beillevaire, des œufs bio, du poisson en direct de la Criée, des pièces de viande des Boucheries Nivernaises et des AOP pour parer aux ersatz industriels comme pour la feta ou le Prosciutto di Parma. Faire ses courses à la ferme tout en vivant à Paris devient donc possible, et ça ne coûte pas plus cher. Chaque mois, Frichti déniche des produits exceptionnels directement auprès de ses producteurs ou artisans et les propose à prix coûtant, sans marge. Les quantités (et la durée) sont très limitées, selon les opportunités et trouvailles du moment.

Alimentation animale Nouvelle ferme verticale d’insectes En France, Ÿnsect, entreprise innovante spécialisée dans l’élevage d’insectes et leur transformation en ingrédients de haute qualité à destination de l’alimentation des animaux domestiques et d’élevage, a annoncé l’implantation d’une nouvelle ferme verticale d’insectes sur le territoire d’Amiens Métropole. La pose de la première pierre est attendue courant 2019. La société Ÿnsect a été créée en 2011 sur un principe visionnaire : faire des insectes une ressource incontournable, naturelle et durable de l’alimentation des animaux d’élevage et domestiques, dans un contexte de demande mondiale croissante en protéines. En février 2017, Ÿnsect a inauguré Ÿnsite, sa toute première Fermilière®, ferme verticale d’insectes. Elle permet l’élevage et la transformation du ver Molitor à l’échelle du démonstrateur. Les objectis d’Ÿnsite ont été atteints et concrétisés par la pré-vente de plusieurs dizaines de millions d’euros de ses protéines et engrais. Désormais, l’entreprise passe donc à l’étape suivante : la construction d’une nouvelle Fermilière®, de plus grande échelle : Ÿnfarm. Cette nouvelle unité lui permettra d’adresser de manière significative les marchés européens de l’alimentation des chiens et des chats, des poissons d’élevage, ainsi que celui des fertilisants.

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© Ÿnsect

Frichti Des produits plus frais et de meilleure qualité livrés en 18 minutes !

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L’Actu (en Dollars/Tonne)

Zoom sur les ventes de… BEURRE Ventes (valeur)

Croissance annuelle (valeur)

2014

390,20 MDH

7,2% 2013-2014

2015

410,90 MDH

5,3% 2014-2015

2016

441,70 MDH

7,5% 2015-2016

2017

475,70 MDH

7,7% 2016-2017

2018*

512,40 MDH

7,7% 2017-2018

2019*

551,80 MDH

7,7% 2018-2019

(Source : Les Echos)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

(Source : Euromonitor International – ventes en distribution moderne et traditionnelle)

Baromètre des exportations

(Source : Les Echos)

À fin juillet 2018, soit après 7 mois de campagne, la baisse des exportations constatée depuis janvier est désormais contenue. Les exportations de produits végétaux transformés diminuent ainsi de -3%par rapport à la même période de la campagne précédente (contre -16% à fin mars), tandis que celles des produits de la pêche baissent de 4 points. Les exportations atteignent ainsi : • 231.945 T pour les produits végétaux transformés (t -3% par rapport à fin juillet 2017) • 363.336 T pour les produits de la pêche (t -4%) Tendances des exportations 2017/2018 (évolution en volume par rapport à fin juillet 2017, cumul au 31 juillet 2018, soit 7 mois de campagne)

Prix internationaux des produits laitiers

Produits végétaux Fruits et légumes surgelés s +11% Conserves d’olives s +5% Epices & herbes t -11% Huiles végétales, vins t -21% Par marché ALENA s +17% Union Européenne t -2% Maghreb t -29% Autre Afrique t -36% Produits de la pêche Farine et huile de poisson s +3% Semi-conserves t -2% Conserves de poisson t -3% Produits congelés t -9%

(Source : USDA)

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Par marché Amérique du Sud s +20% Autre Afrique s +8% Autre Europe s +7% Union Européenne t -14%

Source : EACCE. NB : changement des dates de la campagne, avec référence à l’année civile)

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

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* Estimations

Cours des matières premières

Tableau de Bord


Veille Réglementaire

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Salon CFIA Maroc

Record battu pour la 6ème édition !

CFIA Maroc

La 6ème édition du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA Maroc) s’est tenue du 25 au 27 septembre derniers au Centre International de Conférences et d’Expositions de Casablanca. Une édition qui s’est clôturée sur une nette hausse de fréquentation. Selon les organisateurs, le CFIA Maroc 2018 a battu ainsi des records de fréquentation, soit une hausse de 15% par rapport à l’édition précédente avec 480 exposants et marques représentés et 5.250 participants de plus de 40 pays. Nargys ES-SETTE

P

lacée sous l’égide du Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique et du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, cette 6ème édition confirme cette année encore sa position de salon de référence dans le domaine de l’industrie agroalimentaire au Maroc et dans la région. Production, maintenance, qualité, achats, recherche et développement, ce carrefour a rassemblé tous les acteurs de l’agro-industrie, dans toutes les filières et les fonctions de l’agroalimentaire. Déclinée à travers différents formats (émissions TV, conférences, débats, tables rondes ainsi que les trophées de l’innovation), la programmation du CFIA Maroc fut riche et interactive. Durant trois jours, plusieurs enjeux et problématiques de l’agroalimentaire ont été couverts en abordant des sujets tels que le Contrat-Programme 2017-2020 des industries agroalimen-

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Ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, a déclaré : « je trouve que d’année en année, en ayant fait un tour rapide, cette édition est encore meilleure que les crus des années passées et j’imagine moins bonne que les années futures. C’est une occasion à ne pas rater pour échanger des expériences entre industriels et fournisseurs. C’est un moment et un rendez-vous important qui est devenu incontournable, permettant aux industriels d’échanger sur leurs succès, leurs échecs et de voir, en termes d’innovation, ce qui taires, l’impact du digital sur l’usine agroalimentaire de demain ou encore les nouveautés en termes de R&D.

Le Maroc : une attractivité croissante

Au cours de la cérémonie d’inauguration, le Président la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), Philippe-Edern Klein, a mis en avant l’implication de cet organisme en tant que partenaire et compagnon de route pour raffermir les relations entre les deux pays : « nous y voyons un signe fort de l’attractivité croissante du Maroc, de son ouverture à l’international et aussi de la vitalité de la relation franco-marocaine. Comme vous le savez, la France reste l’un des premiers partenaires du Maroc. Nous sommes là pour apporter une contribution au développement du Royaume et au rayonnement économique de la France, dans un esprit de partenariat. » Pour sa part, Moulay Hafid Elalamy,

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Félicitations aux gagnants des Trophées CFIA !

Venant récompenser, dans chaque catégorie, les produits et solutions les plus innovants, la 6ème édition du CFIA Maroc s’est clôturée sur la cérémonie de remise des trophées CFIA. Les gagnants sont : Pour la catégorie Ingrédients & PAI : - Or : Nutrispec - Argent : Disproquino - Bronze : Azelis Pour la catégorie Emballages & Conditionnement : - Or : Flexoprint - Argent : Sofradis - Bronze : Palettes Gestion Services Pour la catégorie Équipements & Procédés - Or : Spraying System - Argent : Polairis - Bronze : Isolab


Maroc

se passe ailleurs dans le monde et quelle sont les possibilités d’améliorer leur propres réalisations. » S’adressant à Hassan Côme, Ministre du Commerce et de l’Industrie de la République de Centrafrique, il a également ajouté : « nous sommes convaincus que l’agro-industrie constituera le futur levier fort de

développement pour le Maroc et pour l’export. » Lionel Brunet, Directeur technique et commercial de Nutrispec, vainqueur des Trophées CFIA dans la catégorie Ingrédients & PAI, témoigne : « c’était notre 1ère participation au CFIA Maroc. Notre objectif est de nous développer sur le marché marocain et nous

avons eu plusieurs propositions que nous sommes en train d’étudier. Nous sommes très satisfaits du salon tant sur le plan qualitatif que quantitatif des visiteurs. La cerise sur le gâteau était le trophée que nous avons gagné pour notre nouvelle gamme d’arômes types fumés qui ne proviennent pas de fumée (ces arômes sont reconstitués à partir de source naturelle mais sans brûler de bois). » Pour sa part, Ilias Amjahad, Ingénieur Technico-commercial à Isolab, lauréat du trophée bronze dans la catégorie Équipements & Procédés, explique : « depuis sa première édition, le salon CFIA est devenu notre rendez-vous majeur pour renouer les liens de partenariats avec nos clients.Pour Isolab, prendre part à cet événement, c’est l’assurance de réaliser de nouveaux projets et de fidéliser nos clients historiques. Ce salon est aussi notre meilleure occasion pour présenter les dernières innovations dans le domaine des solutions analytiques dédiées au secteur agroalimentaire. »

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Salon

France

All4Pack 2018

Une édition forte en contenus et en événements !

ALL4PACK

La nouvelle édition du salon de l’emballage et de l’intralogistique, All4Pack Paris, se tiendra du 26 au 29 novembre 2018 en France et rassemblera 87.000 professionnels pour 4 jours d’échanges, de démonstrations et d’innovation. Une conférence a eu lieu le 19 septembre dernier, à Casablanca, afin de présenter les nouveautés de la nouvelle édition. Maria MOUHSINE

C

e salon international s’adresse aux décideurs issus des secteurs de l’agroalimentaire, des boissons et liquides, de la cosmétique/ beauté/hygiène, de la santé/pharmacie, de la distribution, du e-commerce, des biens de consommation et des biens industriels. 4 grands domaines seront représentés au salon, à savoir : l’emballage (Packaging), le process (Processing), l’impression (Printing) et la logistique (Logistics).

Intralogistique, élément clé de l’édition 2018

De la matière première jusqu’à la fin de ligne et l’intralogistique, l’univers du packaging et de l’emballage est une chaîne globale de production, innovante et totalement connectée, un secteur en pleine mutation, porté par les opportunités de l’industrie 4.0 et par les nouveaux besoins du commerce omnicanal BtoC et BtoB. All4Pack Paris propose ainsi une offre complète qui répond parfaitement à la stratégie d’intégration que connait le marché et qui met en lumière toute la force d’innovation de l’écosystème Emballage : ma-

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tières premières, machines de process, d’emballage et de conditionnement, marquage-codage, emballages et contenants, impression d’emballages et étiquettes, machines d’emballages secondaires, tertiaires et d’expédition. Mais également de la filière Intralogistique : manutention continue, systèmes automatisés, prestations logistiques et systèmes d’information, stockage & équipements d’entrepôts, levage, chariots. D’ailleurs, le salon accueillera cette année de nombreux nouveaux exposants de ce secteur, parmi lesquels des acteurs de la robotisation, comme Fenwick Robotics ou Universal Robots, mais également ceux de l'équipement d'entrepôt, comme AR Storage Solutions, Bito Systèmes ou Norsud. Modularité et flexibilité sont les deux grandes tendances identifiées cette année, avec une volonté de plus en plus forte de créer des entrepôts intelligents, capables de s'adapter à tous les profils d'entreprise, et à tous les niveaux d'activité. En effet, dans un monde où le e-commerce est devenu un prérequis incontournable dans tous les secteurs, qu'il s'agisse d'échanges B-to-C comme B-to-B, les équipements intralogistiques se doivent aujourd'hui d'être accessibles à toutes les tailles de société.

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Les emballages de demain

Le secteur de l’emballage est en pleine et constante mutation. Les emballages seront ainsi amenés à changer, suite au développement de l’intelligence artificielle, au vieillissement de la population et à l’épuisement des ressources de la planète entre autres. Ainsi, selon l’étude YouGov réalisée pour le salon All4Pack, le cap de la quarantaine passée, les emballages devront être plus lisibles. Par ailleurs, explique l’étude : « ce que souhaitent surtout les Baby-boomers (50 ans et plus) et les Millénnials (18-34 ans) européens, ce sont des emballages plus faciles à ouvrir et à refermer. » Ainsi, les statistiques de cette même étude font paraître que : « 42% des consommateurs européens estiment que la lisibilité du packaging n’est pas adéquate ; 47% des personnes interrogées considèrent que l’amélioration de l’ouverture et de la fermeture des emballages est un sujet à prendre en compte ; 31,5% des consommateurs français, espagnols, britanniques et italiens soulèvent la problématique du poids trop important de certains emballages ; 32% des Belges et des Allemands critiquent les formats peu adaptés à la consommation. » Quant à la question du respect environnemental, « 47% des Britanniques et 49% des Allemands souhaitent interdire le sur-emballage, 52% des Espagnols et 40% des Italiens souhaitent récompenser financièrement le retour des emballages usagés et 40% des Européens sont pour l’interdiction des emballages non recyclables. »


E.A.U.

Gulfood Manufacturing

L’industrie 4.0 en ligne de mire !

GULFOOD

Du 6 au 8 novembre 2018, Dubai accueillera la 5ème édition de Gulfood Manufacturing. Depuis 2014, ce rendez-vous annuel est le plus grand salon professionnel dédié au process alimentaire au MoyenOrient. Des exposants de plus de 60 pays y présenteront des solutions pour un marché régional en forte croissance, qui doit s’adapter aux nouvelles technologies. Florence CLAIR

«

Le spectre de la technologie de production alimentaire est si large que l’industrie a besoin d’une plateforme multi-offres », déclare Trixie LohMirmand, Senior Vice President, Exhibitions & Events, au Dubai World Trade Center, organisateur de l’événement. Sur plus de 80.000 m2 et 16 halls, les 1.600 exposants seront répartis selon 5 secteurs, pour présenter cette offre à 360° : Ingrédients ; Process ; Conditionnement ; Automation & Contrôles ; Solutions de supply chain. Quelques 35.000 visiteurs professionnels de 160 pays sont attendus Et à travers son programme « Big Buyers », Gulfood Manufacturing invitera 2.000 acheteurs. Cette année, les grands équipementiers répondront présents. C’est le cas notamment du japonais Ishida, qui après avoir participé en 2014, revient pour cette édition 2018, avec pour ambition de faire la démonstration de ses technologies d’inspection, grâce à l’attractivité

régionale de Gulfood Manufacturing, auprès des producteurs de Turquie, d’Egypte, d’Afrique, d’Inde, du Pakistan et d’Europe centrale. « Nous constatons une hausse de la demande régionale pour des aliments pratiques et prêts à consommer. Pour les industriels qui veulent rester compétitifs et maximiser les opportunités offertes par cette croissance, il est important d’automatiser les process pour réduire les coûts, minimiser le gaspillage, accroitre les cadences de conditionnement, et au final l’efficience des lignes », explique Torsten Giese, Marketing Manager – PR & Exhibitions, chez Ishida Europe.

Un événement tourné vers le futur

Parmi les événements clés de cette édition, citons les Gulfood Manufacturing Industry Excellence Awards, destinés à récompenser les innovations de process les plus inspirantes parmi celles exposées sur le salon,

et le FoodTech Summit, qui proposera une série de conférences centrées sur le futur et comment l’industrie 4.0 - la 4ème révolution industrielle - est en train de redéfinir l’industrie agroalimentaire. Se déroulant les 7 et 8 novembre, cette conférence dévoilera « l’usine du futur » en explorant comment les technologies de demain, y compris l’intelligence artificielle, la digitalisation, l’Internet des Objets, l’automation, la robotique et le blockchain, peuvent transformer la fabrication de produits alimentaires et de boissons. Le programme fera également le point sur la sécurité alimentaire et comment l’industrie peut innover et créer des sources alternatives d’alimentation. Ces nouvelles technologies joueront un rôle clé dans l’avenir de l’industrie agroalimentaire. Pour Torsten Giese, c’est le cas notamment avec les données : « l’ensemble du process de production sera cartographié de façon digitale et analysé en temps réel, tandis que les big data et l’apprentissage des machines permettront aux procédés d’être optimisés en continu, aux standards de qualité d’être tirés vers le haut et à la maintenance prédictive d’être améliorée pour tous les équipements connectés, évitant ainsi toute baisse de rendement ou arrêt non prévu. »

Gulfood Manufacturing 2018 en chiffres

• 1.600 exposants de 60 pays • 35.000 visiteurs • 80.000 m2 d’exposition • 2.000 acheteurs invités

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L’Interview réflexion de plus de 2 ans d’un groupe d’opérateurs bio dynamiques, focalisés notamment sur les produits transformés. Vous savez, pour nous les entrepreneurs, la vitesse est un élément clé, et nous savons que le bio à l’échelle mondiale se développe très vite, avec des taux de croissances à 2 chiffres ; c’est aussi une passion. Le Maroc a pris beaucoup de retard et nous devons rattraper ce retard ensemble, public-privé, et devons faire des avancées significatives à l’export avec des • Slim Kabbaj avec des partenaires au Biofach, Allemagne modèles innovants. Notre responsabilité nationale, c’est Quels sont les nouveaux produits donc d’accélérer. que vous comptez lancer ? L'assemblée générale de CEBio Il y aura de plus en plus de produits s'est tenue le 21 septembre dernier, marocains, qui appartiennent soit au siège de la CGEM. CEBio reà des opérateurs qui fabriquent groupe 32 opérateurs pour un chiffre eux-mêmes leurs produits, soit à d'affaires d'environ 1,5 milliard de des professionnels avec lesquels DH. Nous avons défini et adopté nous travaillons en partenariat. Deux les statuts, le règlement intérieur, exemples : nous venons de mettre la charte de valeurs et de bonnes en place un lien solide avec un fourpratiques, les grandes lignes du plan nisseur de baies de Goji marocaines d’action. Le Conseil d’Administration fraiches et certifiées bio ; il propoet le Bureau du Club ont été élus. sera aussi des jus de baie de Goji Nous nous sommes regroupés bientôt ; et en collaboration avec une clairement autour d’une ambition, femme chef d’entreprise, nous avons d’une volonté de synergie, de crédilancé de la pâtisserie sans gluten, à base d’ingrédients bio, avec un faible bilisation de la certification bio, d’un contrôle de qualité et de traçabilité, taux de sucre. Nous sommes par et surtout de rapidité de mouvements ailleurs en train de mettre en place et d’actions. Nous souhaitons le des unités de transformation pour développer des produits bio à grande mener en partenariat avec les autres regroupements, comme la Fimabio, valeur ajoutée, en interne. Je vous les associations de cosmétiques, des garantis donc qu’il y aura de plus en compléments alimentaires, etc., et plus de produits locaux certifiés bio. nous nous positionnons à l’aval des filières. Le Club des entrepreneurs bio a Nous espérons que la Fimabio été mis en place en tant qu’assoavance vite sur l’amont de la filière ciation de la CGEM, le 21 sepde l’agriculture biologique, sur les tembre dernier. Parlez-nous de ce subventions des agriculteurs avec le club : ses missions, ses objectifs, Ministère de l’Agriculture. etc. Quel sera son rôle dans le Nous espérons coordonner nos acdéveloppement de la filière bio ? tions en priorité avec le Ministère de Le Club CEBio est le résultat d’une

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l'Agriculture et celui du Commerce et de l’Industrie, mais aussi avec les autres départements concernés. Nous cherchons particulièrement à protéger le consommateur et l’environnement en mettant en place des actions vers les marchés et les citoyens, afin de créer un climat de confiance, élargir la consommation des produits bio et naturels, monter des projets d’envergure pour l’aide au développement et à la création d’entreprises. La loi 39-12 relative à la production biologique des produits agricoles et aquatique a été promulguée en décembre 2012. Où en est-on ? Ces lois permettent de protéger aussi bien le consommateur que les professionnels du secteur et lève l’ambiguïté : un produit bio ne sera considéré comme tel que s’il est certifié dans les règles de l’art. Suite à un large processus de concertation du Ministère de l’Agriculture, des dirigeants de diverses filières, l’arsenal juridique a été adopté par les pouvoirs publics. En principe, début décembre, tous les produits marocains élaborés et vendus au Maroc devront avoir le logo bio Maroc. Je profite de cette entrevue pour lancer un appel : tous les produits marocains doivent porter le logo bio Maroc sur le marché national. Les logos internationaux ne seront plus valables si les produits sont fabriqués et vendus au Maroc. Concrètement, quelle est la situation du secteur au Maroc ? Bien que le marché bio au Maroc connaisse actuellement un grand bouillonnement et des débats, la situation du bio n’est pas à la hauteur de nos espérances et nous sommes à des niveaux modestes


Slim Kabbaj, fondateur de la première franchise bio au Maroc et Président du Club des Entrepreneurs bio

• Le Bureau du Club des Entrepreneurs Bio, CGEM

par rapport à notre vrai potentiel. En ce qui concerne le contrat programme entre le Ministère de l’Agriculture et la Fimabio, où en est-on aujourd’hui, si nous comparons les chiffes avec les objectifs 2020 ? À l’horizon 2020, la superficie globale devrait atteindre 40.000 ha pour une production de 400.000 tonnes. Certes, les superficies ont doublé, passant de 4.000 ha en 2010 à 8.500 ha en 2017, mais la croissance est lente par rapport aux objectifs et par rapport à des pays comparables comme la Tunisie et la Turquie qui est loin devant. Des efforts sérieux sont à déployer pour se rapprocher des objectifs fixés. Sachez que le Maroc dispose d’environ 580.000 hectares de cultures qui ne reçoivent pas de produits ou fertilisants chimiques, donc facilement convertibles en production bio. C’est le cas par exemple de l’arganier qui couvre environ 400.000 ha. Cette conversion serait pourvoyeuse d’emplois. Quels sont les principaux handicaps de la filière bio qui freinent son développement ? Je pense que l’absence de règlementation et de subvention de la filière ont freiné le développement du bio ; cet environnement existe dans les pays qui ont fait des sauts qualitatifs. Nous avons maintenant avancé sur ces premiers points.

Par ailleurs, les agriculteurs qui se sont convertis à l’agriculture biologique, ou qui le souhaitent, souffrent de problèmes d’intrants et d’un manque de savoir-faire spécifique en termes de techniques de production biologique. Je crois aussi que les professionnels qui ont conscience des enjeux ne sont pas assez volontaristes. Selon vous, quelles sont les perspectives de développement de la filière bio au Maroc ? L’agriculture biologique est un domaine complexe, puisqu’il n’est pas question d’utiliser des produits chimiques. Sur le terrain, les opérateurs apprennent à trouver des solutions tous les jours. Les connaissances à l’échelle internationale doivent aussi être réadaptées et les anciennes méthodes doivent être revisitées. Le Maroc a une place à prendre parmi les leaders du bio dans le monde, notamment au niveau de l’Afrique et du Moyen-Orient. Il faut savoir aujourd’hui valoriser nos produits locaux et intégrer progressivement l’agriculture biologique dans notre système agricole. Dans ce sens, nous proposons, en tant que Club des Entrepreneurs, un centre de recherche à travers un partenariat public-privé pérenne qui permettrait de mobiliser les chercheurs, les opérateurs et les professionnels du secteur afin de développer des processus de production bio adaptés à nos terres et climats. Nous avons suggéré aussi un Biopark, un écosystème dédié au développement de produits bio et qui regrouperait des unités de transformation et des fermes modèles, ainsi que des plateformes d’échange avec l’Afrique, l’Europe et le Moyen Orient. Nous voulons aussi mettre

en place des fonds d’investissement spécifiques. Autre chose, il faut être très agressif vis à vis de l’export ! Bien que le volume des produits exportés augmente, il reste relativement faible et devrait donner lieu à une stratégie offensive et adaptée, en encourageant les productions à haute valeur ajoutée. Et bien sûr, les vrais professionnels qui travaillent dans la transparence et la rigueur doivent être soutenus. Je ne peux conclure cette partie sans clamer qu'aucune fraude ou contrefaçon ne doit être tolérée : le bio doit être protégé de la contrebande et des trafics en tous genres, qui pourraient remettre en question les efforts de la filière. Quels sont vos autres projets à court, moyen et long terme ? En tant qu’entreprises, Green Village et Distribio, nous avons beaucoup de projets en tête, dont certains sont encore confidentiels ! Nous espérons que les aménagements de Green Village feront référence au Maroc et rencontreront le succès auprès des consommateurs marocains, quel que soit leur pouvoir d’achat. Nous prévoyons d’ouvrir le 4ème magasin Green Village à Marrakech bientôt et nous avons des projets pour Tanger. Enfin, nous projetons de franchiser des points de vente à l’étranger, en valorisant les produits et le savoir-faire local. Tout ceci ne pourra se faire évidemment qu'avec le soutien des pouvoirs publics et des partenariats gagnant-gagnants entre opérateurs. Il est temps que le bio ait la place qu’il mérite et que tout un chacun y contribue selon sa responsabilité et sa passion.

Propos recueillis par Nargys ES-SETTE

Parcours

Slim Kabbaj, Ph.D, est diplômé de l’INPG (France), de l’Université Laval (Canada) et de l’Université Harvard (USA). Il a assumé diverses responsabilités en tant que professeur, chef de projets de recherche, et a dirigé des institutions, dont le Centre Royal de Télédétection Spatiale. Il a créé en 2010 avec Zineb Laghzaoui un groupe privé dans la filière bio. Il a participé au sein de la Commission Nationale du Bio à l'élaboration des décrets d'applications de la loi 39-12 sur le bio au Maroc.

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PUBLI-REDACTIONNEL

Belhassan Group

Groupe Belhassan

Cruising speed Since 1948, the Belhassan Group has been manufacturing and marketing a well-integrated range of consumer products. The complete integration of the value chain, from supply management to distribution, is a major strategic challenge for the Belhassan Group. Huileries du Souss Belhassan (HSB) is one of the world’s largest producers of oils, industrial products and margarines. The company has now started to make its oil known beyond the local territory.

En vitesse de croisière Depuis 1948, le groupe Belhassan fabrique et commercialise une gamme de produits de consommation bien intégrée. L’intégration complète de la chaîne de la valeur, de la maîtrise des approvisionnements à la distribution, constitue un enjeu stratégique majeur du Groupe Belhassan. Les Huileries Du Souss Belhassan (HSB) est l’un des plus importants producteurs mondiaux d’huiles, de produits industriels et de margarines. L’entreprise a commencé à faire connaître son huile au-delà du territoire local.

A range of innovative products HBS is the undisputed leader in the distribution of high value-added products, whether for direct consumption or for industry. In order to satisfy an ever more demanding clientele, HSB is diversifying and innovating by offering a wide range of products - including margarines and industrial oils, vegetable fat, tea and coffee - and services, including packaging and distribution. An example of innovation: unlike hydrogenated products that exist on the market, Lilia is a margarine without trans fatty acids. A product that complies with a balanced and healthy diet!

Une panoplie de produits innovants HBS est leader incontestable dans la distribution de produits à forte valeur ajoutée, qu’il s’agisse de produits destinés au consommateur final ou encore aux industriels. Afin de satisfaire une clientèle toujours plus exigeante, HSB s’inscrit dans la diversification et dans l’innovation en offrant une panoplie de produits - dont margarines et huiles industrielles, graisse végétale, thé et café - et de services, notamment l’emballage et la distribution. Un exemple d’innovation : contrairement à des produits hydrogénés qui existent sur le marché, Lilia est une margarine sans acides gras trans. De quoi satisfaire notre équilibre !

Distribution strength In order to constantly ensure the availability of its products to consumers, HSB’s distribution network covers the whole country. A non-negotiable quality Whether raw imported products or processed products, the quality is strictly controlled. The production process complies with the highest standards of quality and food safety. Proof of this are the many certifications of the production unit, including ISO 9001 v 2000. While maintaining traditional production processes, the company works with modern means of production to ensure optimal and permanent quality. Over the years, HSB has developed brands that have acquired a large share of the Moroccan market and continues to invest in brands that create value for the consumer. « Our brands, such as Oued Souss olive oil, Lilia margarine, Lio soy oil…, are a source of confidence for our customers throughout Morocco. Today, we put our expertise at the service of customers and communities around the Kingdom », says the group.

Une puissance de distribution Afin d’assurer en permanence la disponibilité de ses produits auprès des consommateurs, le réseau de distribution de HSB couvre tout le territoire national. Une qualité non négociable Qu’il s’agisse de produits importés bruts ou de produits transformés, la qualité est rigoureusement contrôlée. Le processus de production est conforme aux plus hauts standards de qualité et de sécurité alimentaire. Preuve en est, les nombreuses certifications de l’unité de production, dont l’ISO 9001 v 2000. Tout en conservant des processus de fabrication traditionnels, l’entreprise travaille avec des moyens de production modernes pour garantir une qualité optimale et permanente. Au fil des ans, HSB a développé des marques qui ont acquis une forte part du marché marocain et continue à investir dans des marques créatrices de valeur pour le consommateur. « Nos marques comme l’huile d’olive Oued Souss, la margarine Lilia, l’huile de soja Lio… sont une source de confiance pour nos clients partout au Maroc. Aujourd’hui, nous mettons notre expertise au service des clients et des communautés du monde Royaume entier », souligne le groupe.



Focus

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© François du Chatenet

SPÉCIAL EXPORT

• Les exportations de produits agricoles et alimentaires ont progressé de 8% entre 2016 et 2017 • L’Europe reste la principale destination • La demande africaine est en hausse et se diversifie • L’export en vrac est toujours majoritaire pour de nombreuses filières • Une hausse de la compétitivité des produits marocains sur le marché mondial est indispensable • La recherche d’une meilleure valeur ajoutée et la diversification de l’offre sont également à l’ordre du jour

Spécial Export

Zoom sur les filières phares de l’agro-industrie marocaine Pâtes & couscous L’Afrique attire davantage les exportateurs marocains page 33

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Produits de la mer Un secteur tourné vers l’export page 34

Conserves végétales En recherche de valorisation et de compétitivité

page 38


Focus Spécial Export

Exportations marocaines de produits alimentaires

Vers une diversification de l’offre ! Le Maroc, de par son image de marque qui associe authenticité, goût et naturalité, a pu au fil des années fidéliser certains clients de poids, à savoir l’Europe, dont notamment la France, l’Espagne et l’Italie, mais aussi l’Amérique, l’Asie et l’Afrique, qui connait une demande croissante. Maria MOUHSINE

C

ontribuant à environ 14% du PIB national, le secteur agricole permet au Royaume de se hisser aux premiers rangs des exportateurs mondiaux pour certains produits. Le Maroc exporte principalement des produits de la mer, des fruits et des légumes. Il figure parmi les plus grands exportateurs mondiaux de haricots verts, d'agrumes, d’olives en conserves, de tomates, de fraises, d’huile d’olive et de piment, entre autres. Pour les produits Halal et Bio, les exportations restent encore faibles, estiment les professionnels de ces 2 secteurs.

L’Europe, principal client du Royaume

Les exportations agricoles et agroalimentaires ont progressé de 8,1%

en 2017 (par rapport à 2016), atteignant 54,191 Mds DH, dont 31,7 Mds DH pour l’industrie alimentaire (en hausse de 7,6%), selon le rapport annuel de l’Office des Changes (2017). L’Europe reste le principal débouché des produits agroalimentaires marocains et détient une part de 83% concernant les produits maraîchers. Les exportations sur cette destination ont enregistré un taux de croissance de 8%. La Russie constitue la 2ème destination des produits maraîchers marocains, en gardant pratiquement les mêmes volumes que l’année d’avant. Cette situation montre que le Royaume ne saisit pas encore les opportunités offertes sur d’autres marchés, qui peuvent présenter un fort potentiel, comme le Moyen-Orient et l’Afrique.

(Source : International Trade Centre)

Evolution de la valeur (en milliers de dollars) des exportations marocaines

Exportation des produits de terroir Un coup de pouce est obligatoire

page 42 FOOD MAGAZINE N° 114 15 Octobre - 15 Novembre 2018

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Focus

Les fruits et légumes frais : pionniers des exportations Bio

Aujourd’hui, seules 110 sociétés marocaines sont certifiées Halal, ainsi qu’une coopérative. Et pourtant, c’est un marché de 1,8 milliards de consommateurs répartis sur une centaine de pays, et estimé selon les dernières statistiques à 3.622 milliards de dollars sui s'offre aux entreprises certifiées. Ce faible nombre est dû entre autres, à une confusion entre la religion et le business. En effet, les industriels

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tion est le seul garant que le produit est Halal. Par ailleurs, à ce jour, le poids des exportations marocaines n’est pas bien défini, avait annoncé Adnane El Gueddari, Président

Biscuiterie, confiserie, chocolaterie : un marché de prix

En 2017, selon les données de l’International Trade Centre, les exportations marocaines du secteur de la biscuiterie, confiserie et chocolaterie (BCC) ont atteint près de 44 millions US$, soit un peu plus de 417 millions DH. Les confiseries arrivent en tête, avec 70% des exportations, devant les produits de boulangerie, pâtisserie et biscuiterie (23%) et enfin les chocolats (7%). Ces exportations sont en baisse régulière depuis 2014, où elles avaient atteint plus de 59 millions US$. Quant aux pays de destination, le continent africain arrive en tête, avec la Mauritanie comme premier marché pour les biscuits et les confiseries. Cependant, la part de l’Afrique a diminué au fil du temps, passant de 74% des exportations en 2013 à 66% en 2017, au profit de l’Europe (19% en 2017 contre 8% en 2013). Pour le groupe Anouar Invest, qui exporte des biscuits sous sa marque Excelo en Afrique, au Moyen-Orient et au Canada, les difficultés rencontrées sont la concurrence internationale (en provenance de Turquie, d’Inde, du Brésil et d’Europe), l’agressivité des prix et les droits de douane, qui peuvent atteindre jusqu’à 64% dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. De plus, les marchés export sont « peu rémunérateurs », ajoute Anas Lahlou, Directeur général de Kool Food. Pour autant, les opérateurs continuent d’investir. Kool Food est actuellement en train de mettre à niveau de ses installations pour s’attaquer au marché européen. De son côté, Excelo entend « continuer à développer les marchés existants et s’introduire dans de nouveaux tout en nous positionnant dans le Top 3 des marques exportées en Afrique de l’Ouest », annonce Bouchra Benhayoun, Directeur marketing et communication Groupe chez Anouar Invest.

© kouchin - Fotolia

D’après le rapport de la Direction des Études et des Prévisions Financières du Ministère de l’Economie et des Finances (2017), l’agriculture représente 20 à 30% du PIB en Afrique subsaharienne et fournit les moyens de subsistance à 80% de sa population. Agriculture et agro-industrie seront donc amenées à se développer pour réduire la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire de la population. D’après les estimations de la Banque Mondiale, le secteur agroalimentaire en Afrique pourrait se chiffrer à 1.000 milliards de dollars à l’horizon 2030, contre 313 milliards de dollars actuellement. Les exportations marocaines vers l’Afrique ont connu, entre 2000 et 2015, une nette évolution, marquée par une prépondérance des produits transformés et une amélioration des exportations des produits frais, outre les produits de base comme les farines gruaux, semoules et agglomérés de céréales, extraits et essences de café ou de thé et fromage. Par ailleurs, la demande africaine tend vers la diversification. On note ainsi des exportations de légumes frais, congelés ou en saumure, d’agrumes, de tomates fraîches et de fruits frais. Selon la même source et sur la même période, 12 pays africains ont concentré en moyenne 84% des exportations agroalimentaires marocaines vers le continent, avec une prédominance de la Mauritanie (16%), la Guinée (15%), l’Algérie (11%), le Sénégal (9%) et la Tunisie (9%).

marocains considérent que leurs produits sont Halal, étant donné qu’ils sont produits dans un pays musulman, par des musulmans. Or, pour les pays étrangers, la certifica-

Florence CLAIR

Exportations du secteur BCC (en milliers de dollars) 2013

2014

2015

2016

2017

Boulangerie, pâtisserie, biscuiterie

5 157

7 584

8 357

8 120

10 059

Chocolats et préparations à base de cacao

6 737

5 109

5 203

3 865

3 305

Sucreries sans cacao

33 693

46 623

33 356

35 363

30 574

TOTAL

45 587

59 316

46 916

47 348

43 938

(Source : International Trade Centre)

Le marché africain : un gros manque à gagner !

Spécial Export



Focus mer et carnés (701 M$), des sucres et confiseries (254 M$), des préparations de fruits et légumes (205 M$), des graines et fruits oléagineux (135 M$), des préparations alimentaires diverses (96 M$), des produits laitiers (81 M$), des huiles & graisses (74 M$), pour les principales catégories. La France et l’Espagne sont les plus importants clients pour la majorité de ces produits.

Les produits de la mer, toujours en tête !

En 2017, selon les chiffres de l'International Trade Centre, les exportations alimentaires marocaines ont été dominées par les produits de la mer qui ont atteint une valeur de 1,31 Mds US$, suivis des légumes (1,12 Mds $), des fruits (917 M$), des préparations de produits de la

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Les boissons misent sur le marché ethnique

Près de 39 millions US$, soit 370 millions de dirhams, c’est la valeur qu’ont atteint les exportations de boissons en 2017, en hausse de 18% par rapport à 2013 (cf. tableau). En tête, quasi à égalité, les eaux et autres boissons (32%) et les jus (31%), devant les vins (25%) et les bières (5%). Côté pays importateurs, la Mauritanie arrive en tête pour les eaux et boissons sans alcool, et la France pour les vins. Quant aux jus, ce sont les PaysBas qui en ont importé plus de la moitié en 2017, devant la France et le Mali. En dehors des vins, pour les eaux, jus et boissons gazeuses, le marché ethnique est une cible majeure. « Sur le marché export, nous avons développer le marché ethnique en Europe et sommes en train de développer l’Afrique », témoigne ainsi Mehdi Mrabet, Directeur général de Ojo Industries, fabricant de boissons gazeuses. Quant aux difficultés rencontrées par les exportateurs de boissons, il s’agit surtout des taxes élevées qui sont appliquées par certains pays, notamment dans l’Union Européenne.

Florence CLAIR

Exportations de boissons (en milliers de dollars) 2013

2014

2015

2016

2017

Eaux et autres boissons sans alcool

16 643

18 654

18 212

10 808

12 479

Jus de fruits ou légumes

6 168

10 061

6 346

4 597

12 208

Vins

8 232

12 111

11 476

10 431

9 902

Bières

1 914

748

430

450

2 060

156

208

1 914

1 088

2 270

33 113

41 782

38 378

27 374

38 919

Autres alcools Total

(Source : International Trade Centre)

du club Halal Export de l’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs) sur les colonnes de notre confrère Medias24. Pour le marché du Bio, d’après le Ministère de l’Agriculture marocain, les exportations de produits biologiques ont connu une progression de 92% entre la campagne 2005/2006 et la campagne 2011/2012 pour atteindre 12.500 T, constituées essentiellement de légumes et de fruits frais. Les jus d’orange congelés, l’huile d’argan et les conserves d’haricots verts, de fraises et de câpres bio, étaient à la tête des produits agricoles transformés, avec 4.600 T exportés en 2011/2012. En 2016/2017, le total des produits bio exportés a été de 15.018 T, dont 6.445 T de fruits et légumes frais et 8.573 T de produits transformés, avec en tête les exportations de jus d’orange sans sucre (5.009 T), de fraises congelées (1.678 T), d’olives de table (640 T), de PAM et produits divers (437 T), d’huile d’olive extra vierge (312 T), d’abricots entiers surgelés plus pulpe d’abricot (282 T), de graines de caroube (158 T), de câpres en saumure (8 T) et d’huile d’argan (14 T).


Spécial Export

Pâtes & couscous

L’Afrique attire davantage les exportateurs marocains Bien que considéré comme un plat emblématique au Maroc, la consommation du couscous industriel reste faible par rapport à d’autres pays voisins. Ceci est également le cas pour les pâtes alimentaires. Qu’en est-il à l’export ?

Fandy, la production des pâtes et couscous se fait via des lignes de production parmi les plus modernes en Afrique, entièrement automatisées. La production de pâtes et couscous dépasse les 100.000 T, dont une faible partie de pâtes longues.

Le couscous marocain à l’export

E

n effet, les seuls chiffres existants indiquent une consommation nationale de pâtes alimentaires de 1,55 kg/an/personne (1,60kg/an/personne de couscous), contre plus de 3 kg en Algérie et environ 14 kg en Tunisie. Par ailleurs, la demande étrangère en couscous connait une certaine évolution grâce à la diversification de son utilisation dans le taboulé ou en accompagnement par exemple, permettant d’élargir les débouchés pour les producteurs marocains. Cette demande est essentiellement exprimée par les communautés d’immigrés en Europe, en Amérique et plus récemment en Afrique. Les exportations de pâtes restent toutefois faibles.

État du tissu industriel

Selon les données de la FNM (Fédération Nationale de la Minoterie), le secteur compte 65 semouleries à blé dur. La semoulerie est le principal fournisseur de l’industrie des pâtes et couscous. L’industrie de la seconde transformation du blé dur est relativement bien structurée au Maroc. En effet, tirée essentiellement par de grands groupes, comme Dari Couspate, Kayna Group, Dalia Corp,

dée à FOOD Magazine. L’entreprise exporte vers plus de 30 pays répartis entre Afrique, Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord et Asie. De même pour Dari, pour qui l’export constitue un pilier majeur dans sa stratégie de développement, et qui contribue à plus de 25% dans son chiffre d’affaires. Dari appuie son développement sur la qualité et le développement à l’export. Cet objectif de qualité a été consacré par plusieurs certifications internationales en matière de sécurité alimentaire. On retrouve ainsi les produits Dari dans plus de 45 pays notamment en : Amérique, en Europe, en Afrique, en Australie et en Asie, et enfin au MoyenOrient. En France par exemple, les produits Dari sont distribués dans les principales chaines de grande distribution (comme Carrefour, Leclerc, Auchan, Groupe Casino et d'autres), dans les chaines d'épicerie fine (comme Lafayette Gourmet à Paris), ou encore dans les points de vente de produits orientaux. Pour renforcer davantage sa présence à l’export, Dari n’hésite pas à investir en termes de publicité, comme sa marquante campagne publicitaire dans le métro parisien.

En 2017, le Maroc a exporté environ 33.194 T de pâtes et couscous, selon les données de l’ITC, International Trade Centre, réalisant ainsi une valeur de plus de 36 millions de dollars américains, contre 21.383 T en 2013. Les principaux pays importateurs sont la France (8.178 T), suivie de la Mauritanie (3.667 T), du Sénégal (2.623 T), de la Guinée (2.115 T), et de l’Espagne (2.053 T). Un peu plus loin s’affichent les États-Unis d’Amérique avec 877 T importées de pâtes et couscous. L’export constitue, pour les groupes marocains, une belle opportunité, surtout pour le produit couscous, qui jouit de l’image de marque du Maroc. Citons en exemple Dalia qui réalise 40% de son chiffre d’affaires à l’export et qui sera amené à le développer davantage. « Nous comptons renforcer les lignes de production, qui vont arEvolution des exportations river à saturation dans marocaines de pâtes & couscous en T quelques années, pour répondre au mieux à la demande croissante du marché international, surtout africain », a annoncé Driss Jamaleddine, Directeur Général du Groupe Dalia, dans une interview précédente accorFOOD MAGAZINE N° 114 15 Octobre - 15 Novembre 2018

Source : International Trade Centre

© Freeimages.com-Michael & Christa Richert

Maria MOUHSINE

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Focus

Spécial Export

Produits de la mer

Un secteur tourné vers l’export

© Freeimages.com-Marc Popelier

Premier producteur africain et 17ème mondial. : tel est le rang du Royaume dans l'industrie halieutique internationale. Le secteur halieutique marocain figure parmi les niches à fort potentiel à l’export. Preuve en est : environ 85% de la production est exportée sur plus de 136 destinations à travers le monde. Retour sur ce secteur tourné principalement vers l’export. Nargys ES-SETTE

R

iche de ses 3.500 kilomètres de côtes et de sa grande diversité de ressources présentes (500 espèces dont 60 exploitées), le Maroc possède un excellent potentiel sur ce secteur. Le développement à l’international est un axe stratégique des groupes industriels marocains. Ainsi, et conjointement à l’évolution de la production, l’analyse des indicateurs de la dernière décennie montre l’existence d’un trend soutenu de croissance de plus de 5% par an.

Produits de la mer : 40% des exportations alimentaires

« L'exportation de produits de la mer joue un rôle important dans l’économie. En 2016, les exports de produits de la mer vers l'Union européenne se chiffraient à 13 milliards de DH pour un chiffre d’affaires total de 21 milliards de DH. Axée sur la durabilité, la compétitivité et la performance, l’industrie de la pêche marocaine assure à elle seule 40% des expor-

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tations alimentaires et plus de 8% des exportations totales du Maroc », déclare Hassan Sentissi, Président de la Fédération des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP).

À destination des marchés les plus exigeants

Les exports de produits de la mer sont ainsi en forte croissance, avec pour principaux débouchés l’Europe, l’Afrique, l’Asie et les pays du Golfe. « De par sa proximité et les accords de libre-échange, l’Union Européenne représente d’importants débouchés pour notre filière, représentant près de 70% des exportations en valeur » souligne M. Sentissi. Et d’ajouter : « nous sommes en train de développer de nouvelles destinations comme la Russie et les États-Unis, qui sont des marchés assez stricts. » En vue de répondre au mieux aux standards de qualité exigés, « la quasi-totalité des entreprises de la

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pêche marocaine ont été adaptées aux normes internationales les plus strictes et disposent de toutes les certifications demandées, que ces dernières soient obligatoires ou volontaires. Sans oublier la certification halal, sur laquelle le secteur est très présent et qui connait un développement ces dernières années pour répondre à la demande du marché halal », précise M. Sentissi. Les exigences des marchés internationaux, poussent en effet les opérateurs à une mise à niveau constante. « Pour exemple, notre filiale ASAT devait être certifiée selon la norme SA 8000 pour continuer nos exportations vers les États-Unis. Cette norme couvre entre autres les domaines de la responsabilité sociétale : le travail des enfants, le travail forcé, l'hygiène et la sécurité, les pratiques d'organisation, la discrimination, le droit de réunion et de paroles (syndicats), le temps de travail, la rémunération… » souligne Smahan Zerrouki, Directrice Développement et Communication du Groupe Diana Holding. Fatima Zohra Otry, Responsable des ventes chez Cibel, explique également que les normes et certifications qualité sont un atout incontournable pour accéder aux marchés d'exportation. « Cependant, la multiplicité de ces normes d’influence mondiale dans le secteur agroalimentaire complexifie parfois notre tâche. En effet, il faut perpétuellement être non seulement à jour et suivre les nouvelles certifications, mais aussi se renseigner sur l’évolution de chaque marché, les nouvelles règlementations et normes. Sans oublier l’identification et le benchmarking des nouvelles marques et tendances sur le marché



Focus

Spécial Export Malgré ce concurrence est féroce entre les propositionnement, ducteurs et où les marges se rétréla filière souffre cissent dans le temps. Pour innover, d’un manque de les PME ont besoin d'être adossées valorisation tout à de gros donneurs d'ordre qui leur au long de la garantissent un développement comchaine de valeur, mercial pour le produit innovant mis de la production au point. Seul ce type de parrainage à la distribution, peut permettre à la PME de pérenniet les marchés à ser son processus d’innovation. » l’export sont peu Pour plus de création de diversifiés. « En valeur ajoutée effet et pendant Malgré les nombreuses potentialités plusieurs anqu’offrent les industries de la pêche, nées, la producle secteur reste confronté à des tion est restée focalisée sur certains freins qui entravent son développeproduits plus ou moins traditionnels, ment : l’accès à la ressource pour à savoir les conserves, les semi-conserves, les farines et huiles de sécuriser l’approvisionnement, qui passera notamment par un développoissons et les produits congelés. Si pement de l’aquaculture, les difficulnous prenons par exemple d’autres tés logistiques et de paiement sur le pays comme la Russie, le Portugal marché africain, le manque d’équiet l’Espagne, nous constatons qu’à pements en termes de laboratoires partir de notre matière première, ils d’analyse à Laayoune et Dakhla, etc. arrivent à réaliser plusieurs décliLe Président de la Fenip explique naisons de produits qu’ils vendent à cependant que le Maroc, malgré tous des prix beaucoup plus intéressants. les défis, a réussi à se positionner Ils réalisent donc beaucoup plus de en tant que leader dans ce secteur. valeur ajoutée. Il est temps de diver« Nous sommes le 17ème pays prosifier notre production nationale et ducteur de produits de la mer et c’est d’introduire de nouveaux produits », un avantage très considérable pour le recommande M. Sentissi. Et d’ajouMaroc. » Et de poursuivre : « mais il ter : « il faut adopter une politique industrielle expressément conçue sur faut donner une impulsion au secteur et doter les industriels des moyens la diversification et sur l’innovation. » fondamentaux dans le cadre des En termes d’innovation, Adnane stratégies sectorielles, à savoir le Benbrahim, Président de Scandimar, plan Halieutis et le plan d’accéléraestime que les petites entreprises tion industrielle. Il s’agit également sont plus à même de relever le défi. de créer un cadre adéquat et doter En effet, explique-t-il, « les grands le secteur d’un contrat programme, groupes, qui sont en mesure d'ind'améliorer le secteur de l’amont vestir en R&D et de développer des jusqu’à l’aval, de moderniser la flotte nouveaux produits, sont souvent de pêche, de promouvoir la construcen zone de confort. Or, l'innovation tion en aval, etc. » ne se décrète pas, même si elle se décline en stratégie d’entreprise. Il faut Evolution des exportations des savoir oser, ce qui est produits de la mer en tonnes souvent le cas dans des petites PME, dont le management n’est pas guidé par la rentabilité immédiate, ou à court terme. » Et de renchérir : « le Maroc a une offre exportable traditionnelle sur des produits, des commodités où la

international. » Chez Silver Food, qui exporte 70% de sa production, « le chiffre d’affaires à l’export continue de progresser. Aujourd´hui, le groupe a engagé une dynamique de croissance fondée sur la capacité d’innover et de diversifier », déclare Nabila Hanane, Responsable marketing et vente. Pour accéder au marché anglo- saxon par exemple, Silver Food a opté, depuis juin 2011, pour la certification BRC V7. « Nous disposons également d’autres certifications, à savoir IFSV6 (International Food Standard), FDA (Food & Drug Administration), Friend of the Sea (label de pêche durable), ainsi que ISO 14001. »

Un marché qui se diversifie à l'export

Comptant plus de 400 unités, le secteur est très diversifié et accueille plusieurs activités. La congélation est l’activité dominante (47%), suivie des conserves (22%) et de la farine de poisson (20%). Les stocks exploités sont dominés par les petits pélagiques et les céphalopodes, dont la sardine et le poulpe constituent les espèces les plus importantes dans la capture totale. Considérée comme un produit phare, la conserve de sardine place le Maroc comme leader mondial sur ce marché et lui attribue une part importante dans les exportations mondiales. En effet, le Maroc est le 1er producteur et exportateur mondial de la varieté de sardine « sardina pilchardus walbaum ». En 2016, le chiffre d’affaires des conserves de sardines a atteint les 4 milliards de DH.

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Source : Fenip

Exportations des produits de la mer par activité (2016)


PUBLI-REDACTIONNEL

Damsa La conserve sous toutes ses formes et saveurs

Damsa Canned fish in all shapes and flavors

Créée en 2006, Damsa est une conserverie qui sous-traite de nombreuses marques étrangères et produit sa propre marque Tamima. C'est avec une offre variée de conserves de sardines, de maquereaux ou de thons que Damsa approvisionne plus de 35 pays à travers le monde. Gage de qualité, l’entreprise est certifiée BRC (Grade AA +), IFS (Niveau supérieur), TESCO (V6), Friend of the Sea, Halal, ISO 14001 (2004) et Kosher. La firme fait également partie du Groupe Copelit, l'un des principaux pionniers de l'industrie des produits de la mer dans les provinces du Sud du Maroc. Avec ses cinq usines dédiées à la transformation, au triage et à la congélation des produits de la mer et une flotte de cinq navires RSW, le groupe se développe constamment depuis 1986.

Established in 2006, Damsa is a cannery which subcontracts many foreign brands and produces his own brand Tamima. With a wide range of canned sardines, mackerels or tuna, Damsa supplies more than 35 countries around the world. As a guarantee of quality, the company is certified BRC (Grade AA +), IFS (Higher Level), TESCO (V6), Friend of the Sea, Halal, ISO 14001 (2004) and Kosher. The firm is also part of Copelit Group, one of the main pioneers of the seafood processing industry in the southern provinces of Morocco. The Group owns five plants (for seafood processing, sorting and freezing), a fleet of five RSW vessels and grows constantly since 1986.

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HALAL


Focus Conserves végétales

En recherche de valorisation et de compétitivité Contribuant à près d’un tiers des exportations de l’industrie agroalimentaire marocaine, l’industrie des conserves végétales voit ses résultats progresser régulièrement. Cependant, ce secteur reste pénalisé par une exportation essentiellement en vrac, synonyme de perte de valeur ajoutée. Florence CLAIR continent africain gagne de l’importance pour certains produits. C’est le cas notamment des jus, avec le Mali qui arrive en tête avec 25% des exportations. « Le continent africain absorbe 3.690 T (58%) du total des exportations de jus. L’Europe vient en second lieu avec 2.498T (39%) », précise la Fédération. Le conserveur Cartier Saada, dont 95% du chiffre d’affaires est réalisé à l’export, peut témoigner de cette diversification : « nos marchés historiques sont les pays européens

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Répartition en valeur des exportations de fruits et légumes transformés en 2017

(Source : FICOPAM)

S

elon les données fournies par la FICOPAM (Fédération des industries de la conserve des produits agricoles du Maroc), la filière compte 390 entreprises (opérateurs de l’huile d’olive inclus), soit 19% des entreprises du secteur agroalimentaire. Elle réalise un chiffre d’affaires de 6 milliards DH et ses exportations atteignent 4,5 milliards DH, soit 32% des exportations alimentaires du Maroc. « Quantitativement et qualitativement, les exportations ont présenté une tendance haussière durant les quatre dernières années », indique la FICOPAM. En effet, entre 2014 et 2017 les exportations de conserves végétales ont progressé de 18% en valeur. Et en quantité, elles ont doublé en l’espace de 4 ans, enregistrant en 2017 plus de 288.240 T. Quant aux destinations, si les pays européens restent les clients traditionnels et principaux (France, Espagne, Belgique, Italie…), le

en grande partie (principalement la France ). Cependant, depuis notre introduction en bourse en 2006, nous avons fait un vrai travail de diversification tant au niveau des produits qu’au niveau des marchés d’exportation. Nous avons progressivement ciblé le Moyen-Orient, l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique du Nord ou encore la Russie. Aujourd’hui, nos produits sont présents dans une trentaine de pays à travers le monde », déclare Hicham Meziane, Business development manager.


Spécial Export

À l’instar d’autres filières, les conserves végétales restent majoritairement exportées en vrac. « Le cas le plus frappant est celui des câpres où le Maroc perd énormément de valeur ajoutée. Pour l’année 2016, le prix moyen à l'export pour le vrac est de 16 DH/kg contre 30 DH/Kg pour le conditionné, soit une différence de 14 DH/Kg ! », déplore la FICOPAM. À ce manque à gagner s’ajoute la concurrence internationale, qui est « de plus en plus féroce de la part de pays émergents comme l’Egypte, la Turquie, le Brésil, etc. », souligne la FICOPAM. Ce que confirme Cartier Saada, pour qui la concurrence est la principale difficulté rencontrée. « Nous devons faire face à des pays très agressifs comme l’Espagne ou encore l’Egypte », explique M. Meziane. Sans oublier la forte dépendance du secteur aux aléas climatiques. Difficile dans ces conditions de maintenir, campagne après campagne, un approvisionnement régulier, de qualité et au prix du marché à l’international…

Vers plus de compétitivité

Pour continuer à développer l’export, les industriels marocains redoublent donc d’efforts pour créer davantage de valeur ajoutée au Maroc. « Pour nous, l’export évolue correctement grâce à l’énorme travail que nous réalisons depuis 3 ans sur la qua-

note de son côté M. Benhassain. Dans tous les cas, l’image ne fait pas tout ! D’ailleurs, selon la FICOPAM, les produits marocains sont davantage attaqués par leurs concurrents sur les prix plutôt que sur leur qualité. « On doit revenir à la notion de compétitivité et malheureusement, bien que la qualité du produit soit reconnue, nous sommes sur un marché mondialisé ; il est difficile de faire abstraction du coût », prévient M. Meziane. Cartier Saada investit donc régulièrement dans son outil de travail pour maintenir son niveau de productivité aux standards internationaux. Dans ce sens, le contrat-programme de l’industrie agroalimentaire devrait permettre de stimuler les investissements et l’export. « Il s’agit maintenant de le rendre opérationnel et d’accompagner les entreprises exportatrices, notamment dans la promotion des produits marocains à l’étranger et dans le soutien à l’achat de la matière première nationale. Nous avons encore des capacités de production sous utilisées », rappelle la FICOPAM. En attendant, les professionnels de la filière végétale restent optimistes ! « Les perspectives de développement à l’export sont très bonnes », conclut Jamil Benhassain.

Exportations en valeur (en KDH) 2014

2015

2016

2017

1 371 406

1 111 167

1 295 934

1 344 395

Câpres

460 000

367 767

354 676

414 524

Conserves de fruits

147 820

164 827

217 128

153 151

Conserves de légumes

98 304

269 838

291 855

212 300

8 203

117 967

106 753

130 923

Fruits congelés

797 382

732 612

818 885

824 584

Fruits secs

145 043

173 516

127 339

92 953

Huile d’olive

418 304

856 465

640 961

663 675

Jus

64 150

61 829

44 942

118 961

Légumes congelés

12 597

30 208

65 387

65 596

PAM

318 648

430 125

446 947

527 394

3 841 857

4 316 321

4 410 807

4 548 456

Olives de table

Épices

TOTAL

FOOD MAGAZINE N° 114 15 Octobre - 15 Novembre 2018

(Source : FICOPAM)

Perte de valeur ajoutée

lité des produits et les nouveaux emballages », révèle Jamil Benhassain, Directeur général adjoint de VCR-Sodalmu, qui exporte en général sous sa propre marque. Chez Cartier Saada, « nous privilégions la fabrication de produits finis dont le niveau de transformation est élevé. Nous favorisons donc les emballages hermétiquement fermés pour garantir une sécurité alimentaire totale à nos clients contrairement aux ventes en vrac qui elles sont plus discutables et n’apportent pas de valeur ajoutée au secteur », indique M. Meziane. L’entreprise marrakchie a l’avantage de disposer d’une marque propre, Cartier, établie depuis plus de 70 ans. Les entreprises peuvent aussi capitaliser sur l’image du terroir marocain. Certains opérateurs la jugent plutôt bonne à très bonne, notamment pour le produit phare : l’olive de table (30% des exportations de conserves végétales en valeur en 2017). « Les qualités des variétés marocaines et leur caractéristiques organoleptiques sont très appréciées chez les professionnels du secteur à travers le monde et aussi auprès du consommateur final », renchérit Hicham Meziane. Mais le label Maroc souffre parfois d’une perception moyenne, « pas assez qualitative »,

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PUBLI-REDACTIONNEL Silver Food A fish cannery committed to excellence Silver Food Group is one of the Moroccan leaders in the fish-canning sector, specialized in the manufacturing of canned sardines, mackerels and tuna. Created in 2007 and equipped with state-of-the-art modern machineries, Silver Food is a fully integrated fish cannery, covering the entire production chain, from sea to store. The company operates in the regions of Casablanca, TanTan and Dakhla. Located in Casablanca and extending over an area of 75,000 m², Silver Food production unit is one of the largest and most modern fish canneries in Morocco. Its production is spread over 9 lines with an annual capacity of more than 150 million cans, equivalent to more than 50.000 tons of processed raw material. To guarantee the quality and freshness of raw material, Silver Food owns a vessel “Mayor “ equipped with a seawater cooling system and based in Dakhla, with a daily processing capacity of more than 200 tons of fish. Situated in Tan-Tan, Sopcoda is a fish processing and freezing unit with 4 tunnels, a spiral freezer and 3 cold rooms. It has a capacity to produce more than

1T/Hour of individual frozen products. Tastier products Silver Food is dedicated to combine quality fish with varied recipes, in order to offer consumers more and more highly appreciated quality products. The company offers a full range of canned tuna, sardine and mackerel, marketed in Morocco and internationally under well-known brands, including Mario, Atlanta, Silver and Lina, as well as the copacking for private famous brands in Europe and the US. All Silver Food products are subject to a rigorous quality system based on the HACCP approach. The Factory is certified IFSV6 (International Food Standard), FDA (Food & Drug Administration), BRC V7 (British Retail Consortium), Friend of the Sea (sustainable fishing label), ISO 14001 and Halal. Linking the Growth to fish Sustainability, Social Responsibility and environment care Aware of the importance of sustainable development, Silver Food considers environmental, social and ethical issues in

all of its activities. It operates a waste treatment unit and a wastewater treatment unit. The factory is also preparing to welcome next month its first solar panels that will enable it to cover 40% of its electricity needs. In May 2018, Silver Food began its BSCI (Business Social Compliance Initiative) certification. Its social commitment resulted in a donation of minibuses, computers, desks and chairs to a local school. SILVER FOOD is an active member of FIP (fishery improvement project) comity, achieving a significant progress for the past 2 years. In 2018, Silver Food is always more creative… Innovation is part of the company's development strategy, Silver Food has a product for everyone. Whether in terms of product, recipe or packaging, each year more and more innovative products are created, with an assortment of local and international flavours, natural ingredients targeting the typical and the Health conscious consumer…

Silver Food Une conserverie engagée dans une démarche d’excellence Le groupe Silver Food est un des leaders marocains dans le secteur de la conserverie de poissons, spécialisé dans la fabrication de conserves de sardine, maquereau et thon. Créée en 2007 et dotée d’installations modernes à la pointe de la technologie, Silver Food est une conserverie de poisson entièrement intégrée, couvrant toute la chaine de production de la mer à l’assiette. La société opère dans les régions de Casablanca, Tan-Tan et Dakhla. Située à Casablanca et s’étendant sur une superficie de 75.000 m², l’unité de production Silver Food est une des plus grandes et plus modernes conserveries de poissons au Maroc. Sa production est répartie sur 9 lignes dont la capacité annuelle est de plus de 150 millions de boites, équivalent à plus de 50.000 tonnes de matière première transformée. Pour garantir qualité et fraicheur de la matière première, Silver Food dispose d’un navire « Mayor » doté d’un système de refroidissement par l’eau de mer et basé à Dakhla, d’une capacité de traitement quotidienne de plus de 200 tonnes de poissons. L’unité de traitement et de congélation de Tan-Tan SOPCODA dispose, sur 50.000 m², de 4 tunnels, 3 chambres froides et d’un congélateur à

spirale avec une capacité de production de produits surgelés individuels de plus de 1 T /H. Des produits toujours plus savoureux Silver Food s’applique à conjuguer poisson de qualité avec recettes variées pour offrir aux consommateurs des produits toujours plus savoureux. La société propose une gamme complète de thon, de sardines et de maquereaux en conserve, commercialisés au Maroc et à l’international sous des marques réputées, notamment Mario, Atlanta, Silver et Lina. Une partie de la production est emballée sous le nom de marques privées connues à l'échelle mondiale. Tous les produits de Silver Food sont soumis à un système qualité rigoureux basé sur la démarche HACCP. L’enseigne est certifiée IFSV6 (International Food Standard), FDA (Food & Drug Administration), BRC V7 (British Retail consortium), Friend of the Sea (label de pêche durable), ISO 14001 ainsi que Halal. Une stratégie de croissance responsable Consciente de l’importance du développement durable, Silver Food prend en compte les enjeux environnemen-

taux, sociaux et éthiques dans l’ensemble de ses activités. Elle opère ainsi une unité de traitement des déchets et une unité d’épuration d’eau usée. L’unité s’apprête aussi à accueillir le mois prochain ses premiers panneaux solaires qui vont lui permettre de couvrir 40% de son besoin en électricité. En mai 2018, Silver Food a entamé sa certification BSCI (Business Social Compliance Initiative). Son engagement social s’est concrétisé par un don de minibus, d’ordinateurs et de bureaux et chaises au profit d’une école locale. Silver Food est membre actif du comité de la FIP (fishery improvement project), réalisant un progrès significatif durant les 2 dernières années. En 2018, Silver Food toujours plus créative… L’innovation fait partie intégrante de la stratégie de développement de l’entreprise. Silver Food a de quoi satisfaire tous les goûts. Que ce soit en matière de produit, de recette ou d’emballage, chaque année des produits toujours plus innovants sont créés, avec un mariage des saveurs soigné : produits du terroir, ingrédients naturels, produits lights…



Focus Exportation des produits de terroir

Un coup de pouce est obligatoire Huiles d’olive et d’argan, miel, safran, dattes, etc. : le terroir marocain est riche de couleurs et de saveurs ! Ce terroir fait le tour du monde et la demande internationale, de plus en plus croissante, présente un excellent potentiel de développement. Cependant, cette richesse ne profite pas toujours aux producteurs… Pour en savoir plus, cap sur les deux produits phares exportés sur les 5 continents, à savoir huile d’olive et l’huile d’argan. Nargys ES-SETTE

L

a demande en produits de terroir continue de croître de manière inexorable et ouvre d'ailleurs de nouvelles perspectives. Selon l’Agence de Développement Agricole (ADA), « la demande en consommation des produits du terroir est croissante, que ce soit que sur les marchés national ou international, ce qui offre d’importantes opportunités pour leur commercialisation. En plus du Maroc, plusieurs marchés mondiaux présentent un grand potentiel d’export, dont La France en priorité. » Face à ce potentiel, une étude de commercialisation effectuée par l’ADA a permis de recenser que les produits du terroir marocain ne présentent pas la maturité nécessaire. En effet, le niveau de commercialisation demeure très faible et ces produits sont peu connus, peu distribués et peu achetés. « Il y a très peu d'export et les débouchés locaux demeurent traditionnels, voir informels », souligne l’ADA. Pour favoriser les exportations et diversifier les débouchés, l’ADA accompagne les coopératives pour promouvoir leur produit via la participation à des foires et salons internationaux, en collaboration avec les partenaires institutionnels tel que l’EACCE, ainsi que l'organisation de rencontres BtoB avec des acheteurs potentiels. D'un autre côté, certains produc-

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teurs et industriels se plaignent de la multiplicité des intervenants au niveau de l’export : l’ONSSA, l’EACCE et la douane. « Il faut qu’il y ait un guichet unique, c’est un double emploi entre l’ONSSA et l’EACCE et c’est très lourd comme démarche », se plaint un producteur de produits de terroir.

Exportation de l’huile d’olive : une filière qui a du mal à décoller À la fois pays importateur et exportateur d’huile d’olive, le Maroc est un acteur important dans la production, l’exportation et la consommation de cet or vert. Toutefois, les exportations marocaines ont enregistré ces 5 dernières années une évolution négative. « Ceci est dû principalement à la conjoncture de prix et à la production qui n’est pas assez importante comparativement à d’autres pays producteurs comme l’Espagne et la Tunisie. Nous produisons en moyenne 100.000 tonnes/an pour 30 millions d’habitants et ce n’est pas suffisant », souligne Noureddine Ouazzani, Directeur de l’Agro-pôle Olivier Meknès. Et d’ajouter : « avec le développement du Plan Maroc Vert, plus nous produisons, plus nous exportons. Il faut produire de l’huile d’olive de qualité et l’olivier doit être le fer de lance du développement macro-économique de notre pays, à condition de prendre en main la filière et de planter dans les régions où nous pouvons améliorer la compétitivité de l’huile d’olive marocaine et avec un coût plus intéressant. » Les Huileries du Souss Belhassan, Lesieur Cristal, Domaine Zniber, le Groupe Aïcha-LCM, Atlas Olive Oils, les Huiles de Saiss, Oléa Food et Zitoun Al Atlas figurent parmi

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les grandes sociétés marocaines de l’huile d’olive qui concentrent la majorité des exportations. Leader de la production d’huile d’olive depuis 1948, les Huileries du Souss Belhassan (HSB) conditionnent et commercialisent une gamme complète de marques d'huiles et interviennent sur l’ensemble de la chaine de valeur oléicole. « Notre challenge est d’abord de servir les clients nationaux. Aujourd’hui, l’export n’est pas une priorité pour nous. Par contre, avec le lancement de nouveaux produits dont une nouvelle huile végétale, la margarine mais aussi le savon, l’évolution est très importante d’année en année, surtout vers les pays africains tels que le Sénégal, la Mauritanie, le Côte d’Ivoire, la Guinée, le Gabon et le Mali, etc. », déclare Mhammed Alouani, B2B et Export Manager du Groupe Belhassan. Pour le Groupe Belhassan, la stratégie export est donc plutôt sélective. « Nous analysons chaque pays parce que chaque destination a des besoins particuliers et spécifiques. Nous nous efforçons donc à offrir à chaque destination des produits qui peuvent s’adapter à la consommation locale. » M. Alouani donne un exemple : « les conditionnements demandés en Afrique sont plus grands (5 à 10 litres) que les conditionnements marocains. Nous agissons sur le mix produit et le mix marketing pour nous adapter au marché de destination. Nous adoptons une stratégie sélective en termes d’interlocuteur et en termes de partenaire. Nous choisissons plutôt un partenaire qui peut représenter le produit et l'accompagner en termes de notoriété et d’image. Au début, nous étions plus portés sur l´Europe, les États-Unis,


Spécial Export

Source : ANDZOA

Évolution des exportations d’huile d’argan en volume et en valeur

sement de 120 MDH. C’est un pôle de trituration d’olives avec des solutions innovantes et une valorisation des résidus de la biomasse. « Notre production est majoritairement exportée (90%) vers des pays comme les États-Unis (85%), l’Union Européenne et le Moyen-Orient. L’huile est produite et exportée sous la marque Aïcha ou en vrac », souligne Messaoud M'Hammed, DG des Conserves de Meknès du groupe Aïcha.

Huile d’argan : des exportations sans valeur ajoutée

Dans le cadre du Plan Maroc Vert, l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA) a été créée en 2010 et un contrat-programme (20122020) a été signé entre le Gouvernement et l’interprofession de la filière. Grâce à ce contrat-programme, les ré-

Évolution des exportations d´huile d'olive et ses fractions (en tonnes) Source : International Trade Centre

le Canada ; mais aujourd’hui notre stratégie a changé vers une collaboration plutôt Sud-Sud. Bien entendu, du point de vue politique, nous ne pouvons que capitaliser sur l’effort qui est fait par Sa Majesté pour une collaboration Sud-Sud. » Pour Diana Holding (groupe Zniber), qui produit de l’huile d’olive extra vierge à Aït Harzallah, l’exportation est une activité très importante, et ce grâce notamment à ses certifications qui donnent la possibilité d’exporter dans le monde entier. L’entreprise exporte vers toutes les plateformes mondiales et les grands acteurs de la distribution sans discrimination. Actuellement le groupe exporte principalement vers les États-Unis, la Russie, la France, l’Arabie Saoudite, le Japon, la Belgique, les Pays-Bas, Madagascar, le Gabon, la Côte d’Ivoire… En parallèle, la volonté de Diana Holding est d’intensifier les échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest. En effet, le groupe possède depuis décembre 2017 un bureau de représentation à Abidjan afin de pérenniser la relation Sud-Sud. « 100% de nos huiles d’olives (Jad, Olisens, Caracterre), produites au sein de la Maassera Brahim Zniber, sont exportées, ainsi que 98% de nos conserves de sardines produites dans notre filiale ASAT », détaille Smahan Zerrouki, Directrice Développement et Communication du Groupe Diana Holding. Avec un chiffre d’affaires de 40 MDH, Oleafood, filiale du groupe Les Conserves de Meknès-Aïcha (LCM-Aïcha) est le fruit d’un investis-

sultats atteints furent très positifs pour la période 2012-2017, que ce soit en termes d’amélioration des conditions cadre de la filière, de superficies réhabilitées ou encore d’amélioration des exportations. Selon l’ANDZOA, en 2017, le chiffre d’affaires a atteint 246 millions de DH contre 210 millions de DH en 2014. Spécialiste de l’huile d’argan, Oriental Group exporte 98% de sa production sur les cinq continents et vers 104 destinations. « Nous exportons l'huile d'argan sous toutes ses formes, alimentaire et cosmétique. Dernièrement, de nouveaux marchés ont été créés comme l’Azerbaïdjan par exemple. Nous disposons d’une panoplie de certification destinée à un cahier des charges particulier. En 2017, nous avons exporté 88 tonnes dont 80% en vrac », témoigne Lachgar Hicham, Exporting Moroccan Product et adherent au Cluster Menara. Pourtant, le potentiel de la filière argan reste faiblement valorisé. Malgré les efforts fournis, les producteurs nationaux ne captent pas suffisamment de valeur ajoutée. En effet, la production est en bonne partie exportée pour être raffinée, embouteillée puis revendue à l’étranger. Abdelilah Daoudi, Président de la coopérative Apia, pense qu’il faut tout simplement interdire la vente de l’huile d’argan en vrac à l’export. « Aujourd’hui, des marques étrangères achètent cette huile en vrac, la valorisent et la revendent ensuite à des prix exorbitants, ce qui est vraiment dommage. »

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Process

Solutions Fournisseurs • INGRÉDIENTS Ulrick & Short. Nouveaux amidons à gonflement à froid Le britannique Ulrick & Short vient d’étendre sa gamme d’ingrédients clean label avec des solutions pour atteindre des niveaux de stabilité et d’épaississement satisfaisants dans les process doux. Ces amidons à gonflement à froid procurent les mêmes propriétés fonctionnelles et performances qu’un amidon prégélatinisé. • Clean label Dénommés SynergieTM • Mêmes propriétés qu’un amidon prégélatinisé • Recours inutile au cisaillement L726 et SynergieTM 77, ces amidons peuvent être incorporés aux process à mélange doux. Ils ne s’agglomèrent pas, exprimant ainsi toutes leurs fonctionnalités. Ils ont subi un process physique pour augmenter la taille et la porosité des grains d’amidon. Le produit est donc plus soluble, plus facile à utiliser, tout en gardant son statut clean label. De plus, cet amidon est moins poussiéreux et moins collant, plus fluide. Il facilite globalement le stockage, la manipulation et le convoyage. Destinés à une large variété d’applications (garnissages de sandwichs et de quiches, sauces et dips, plats préparés, desserts…), SynergieTM L726 et SynergieTM 77 font gagner du temps aux industriels. Ils évitent également le traditionnel recours à un équipement de haut cisaillement pour libérer les fonctionnalités de l’amidon.

Arla Foods Ingredients. Solution protéique pour cream cheese Cet été, Arla Foods Ingredients a lancé l’une des solutions de fabrication du cream cheese les plus rapides au monde. Traditionnellement, la fabrication de cream cheese est une procédure complexe, pouvant prendre jusqu’à 20 heures et produisant une quantité importante de lactosérum. Grâce à Nutrilac® CH7694, nouvelle solution à base de protéine de lactosérum, Arla Foods Ingredients propose de réduire le temps de process à seulement 30 minutes (procédé sans fermentation ni séparation) tout en augmentant le rendement. Autres avantages : il n’y a plus de production de lactosérum acide et l’investissement est moindre en termes d’équipement. Le cream cheese ainsi obtenu offre une texture et une saveur excellentes. Il est également versatile et facile à manipuler, le rendant adapté à un process ultérieur (fabrication de cheesecakes, de sushis, etc.).

Aromatech. Nouveaux arômes exotiques Aromatech vient de lancer deux nouveaux arômes originaux. Le premier est un arôme naturel « Cabosse d’Afrique ». La cabosse est la chair du fruit du cacaoyer. Sans additif, sans allergène, sans alcool, il offre un profil organoleptique surprenant, aux notes caramel, fruits exotiques, floral rosé et acidulé. Il convient aux applications de type crème dessert, confiserie, • Arômes naturels, sans alcool liqueur, boissons, etc. • Cabosse pour des applications sucrées • Moo Palo pour une touche exotique salée Le second est « Moo Palo », un arôme développé par le laboratoire d’Aromatech en Thaïlande. S’inspirant d’un plat traditionnel thaïlandais, cet arôme aux notes porc caramélisé et anis est proposé pour différentes applications : sauce, bouillons, snacks. Il est sans allergènes, sans additif et sans alcool.

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• Temps de process : 30 minutes contre 2 heures habituellement • Pas de séparation de sérum • Manipulation aisée


Nouveautés • PROCESS Krones. Système de filtration pour des vins purs Outre le goût, la clarté du liquide est un critère de qualité pour les vins tranquilles et mousseux. Pour cela, Krones propose le système de filtration UniPure, qui élimine les particules indésirables, les particules en suspension et les microorganismes du vin. Chaque système UniPure se compose d’une ligne de produits, qui à son tour peut contenir jusqu’à quatre lignes de filtration. Selon qu’il s’agit, par exemple, de vin rouge ou de vin blanc, chacun de ces filtres individuels peut être équipé de cartouches filtrantes spécifiques. Une ligne de filtration se compose d’un filtre grossier et d’un filtre fin. Alors que le filtre grossier sert à séparer les matières en suspension et les matières troubles, le filtre fin à pores de 0,45 µm (dans le cas du vin) permet de séparer les levures et les autres organismes nuisibles des boissons. Le nombre de lignes de filtration détermine l’objectif de production du viticulteur : le nombre maximum de quatre lignes de filtration est utile, par exemple, si l’on veut atteindre la plus haute performance de filtration possible et produire en continu, ou si deux produits différents sont remplis en même temps. • Système flexible et modulaire • Jusqu’à 4 lignes de filtration par unité • Nombreuses options disponibles

Omron. Solutions intégrées pour accroitre le taux de rendement global À l’occasion du prochain salon • Indicateurs intégrés pour All4Pack Paris, Omron fera la la maintenance préventive démonstration de son nouveau • Flexibilité et intégration des lignes robot i4 SCARA, qui intègre pour la première fois au monde des indicateurs pour la maintenance préventive et la réduction des temps d’arrêt. L'un des points forts du stand sera la démonstration d'une ligne de production flexible et intégrée à travers un exemple type: un fabricant souhaitant personnaliser facilement ses produits, en fonction des demandes spécifiques des clients. Cette démonstration combinera un robot mobile qui soulève et transporte des palettes d'une cellule à une autre de manière autonome, avec une solution d'alimentation qui inclut un système de vision pour localiser les pièces ainsi qu'un robot de saisie et de mise en place pour remplir les palettes. Stéphane Chômienne, directeur général d'Omron Electronics SAS, explique : « le taux de rendement global (TRG) est une priorité absolue pour les fabricants, c'est pourquoi nos solutions innovantes visent à optimiser la performance, la disponibilité et la qualité afin d'améliorer ce TRG. » Et de conclure : « nous nous engageons à offrir des solutions qui permettront aux fabricants dans le secteur de l'agroalimentaire, de la cosmétique et des produits pharmaceutiques d'adopter, étape par étape, une production flexible. »


Marchés Marché Halal

Quel potentiel pour le Maroc ? La Chambre de Commerce Britannique au Maroc a organisé, le 18 septembre dernier à Casablanca, une conférence-débat sur le thème : « Le marché des produits halal : quel potentiel pour le Maroc ? ». La conférence a été l’occasion de dresser l’état des lieux du marché halal marocain et de son potentiel dans un marché international en plein expansion. Nargys ES-SETTE

• De gauche à droite : Abdellatif Abbadi, Chef de la division Agrobusiness au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime du Maroc ; Abderrahim Taïbi, Directeur de l’Institut Marocain de Normalisation ; Adnane El Gueddari, Président du Club Halal Export de l'Asmex ; El Mostafa Chehhar, Directeur du Domaine Vert au Groupe Crédit Agricole du Maroc ; Mohammed Saqib, Directeur Général de la Halal Food Authority (Royaume-Uni).

E

n 2017 le marché halal mondial a représenté 1,7 milliard de consommateurs et 2.000 milliards de dollars de chiffre d'affaires. L’Europe, les États Unis, le Canada et le Brésil sont aujourd'hui les plus grands acteurs de l'alimentaire et des boissons halal avec un marché de plus de 1.200 milliards de dollars. Au Maroc, le label halal a été instauré en 2014. Mais aujourd’hui, à peine une centaine d’entreprises marocaines sont certifiées. Abdellatif Abbadi, Chef de la division Agrobusiness au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime du Maroc, a mis en perspective le potentiel du marché mondial du halal. Le Maroc doit, selon lui, en tirer profit. « Le Plan Maroc Vert a réuni toutes les conditions pour permettre le développement d’entreprises. »

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Le label Halal marocain : une reconnaissance malaisienne

Pour Abderrahim Taïbi, Directeur de l’Institut Marocain de Normalisation, le halal est non seulement un mode de consommation mais également une habitude alimentaire. Le label Halal, norme marocaine relative aux règles islamiques sur les aliments, produits cosmétiques halal, est certifié par l'Imanor. Ce label est reconnu et homologué par l'autorité malaisienne chargée des affaires islamiques (Jakim), lui donnant accès aux marchés des pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud (ASEAN). En effet, « le Jakim, qui est l’autorité religieuse malaisienne, est le leader du halal dans le monde », rassure Abderrahim Taïbi. Aujourd’hui, 120 entreprises nationales ont été labellisées halal par

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l’Imanor et « 200 à 300 entreprises peuvent être certifiées si la sensibilisation s’intensifie, notamment auprès des TPE », avance M. Taïbi. L'export est déjà une réalité mais à une petite échelle ! « La norme Halal présente de vraies opportunités pour le Maroc, que nous devons exploiter pour relever les défis et créer un référentiel non seulement pour l'Imanor mais pour tout le Maroc pour assurer un bon positionnement au niveau du marché de l’exportation. Notre but est d’aider les entreprises marocaines à exporter et à se positionner sur le marché international », déclare M. Taibi. Un label qui ne s’adresse pas uniquement aux grandes entreprises. Le Directeur de l’Imanor rappelle ainsi qu’il faut accompagner et sensibiliser les TPE, qui constituent la majorité des entreprises marocaines, afin qu’elles puissent intégrer les chaines d’approvisionnement halal.

Gestation d’une filière halal ?

La solution pour augmenter la cadence ? « La création d'une filière du halal », a déclaré le président du Club Halal Export de l'ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs). « Il faut créer une filière halal au Maroc qui

• Abderrahim Taibi, Directeur de l'IMANOR


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

• Karim Benhaddou, Directeur Général Adjoint de la Britcham

intègre les différentes parties prenantes, ce qui pourrait booster encore plus ce marché. » Pour Adnane El Gueddari, acteurs étatiques, bancaires et entreprises privées doivent mettre en commun leurs expertises pour chercher de nouvelles opportunités. Le textile et le tourisme sont encore les parents pauvres du marché halal au Maroc. Au Maroc tout ce que nous produisons est halal ! « Cependant nous sommes sur un marché internalisé qui aujourd’hui réclame beaucoup plus de transparence sur les processus de fabrication et de traitement ; les gens ont découvert à travers des scandales la qualité de certains produits, qui contenaient par exemple de la gélatine et sur lesquels il n’y avait même pas une indication qui permettait à chacun de prendre une décision », souligne M. El Gueddari. Ce besoin de transparence du label halal au niveau mondial est devenu dans certains cas indispensable pour pouvoir vendre. « Le produit halal est devenu un vecteur non seulement de transparence mais aussi de qualité et de sécurité sanitaire. C’est un booster et vecteur de développement et dans certains cas c’est un frein de ne pas l’avoir », aime à préciser M. El Gueddari.

Une niche à exploiter

Tout comme Abderrahim Taïbi et Abdellatif Abbadi, qui a promis d'étudier rapidement la question, El Mostafa Chehhar, Directeur du Domaine Vert au Groupe Crédit Agricole du Maroc, a également a mis l’accent sur le support actif que la banque propose à ses clients à travers son Club Agro Maroc Trade (CAM TRADE). « Le marché est très porteur et tout le monde doit s’y mettre », insiste-t-il.

Marchés

Certes, « le Maroc est encore un petit acteur de ce marché, mais nous espérons prendre 3% du marché halal mondial, ce qui représenterait 60 milliards de dollars d’exportations pour le Maroc. » À l’instar de la démarche du Groupe Crédit Agricole du Maroc envers l'ensemble des filières agri-agro, le GCAM s’engage, entre autres, à accompagner « la niche halal », qui a un grand potentiel avéré et qui est transverse à plusieurs filières végétales et animales (alimentaires et cosmétiques), à mener un dialogue serein et constructif avec le Club Halal et à mieux comprendre les spécificités et le fonctionnement de cette niche. Il s’agit également de : - Mieux approcher les coûts de production ;

- Définir d'un commun accord des normes de financement réalistes de I'ensemble de la chaine de valeur ; - Intégrer les futures subventions éventuelles de l'État ; - Sponsoriser et participer aux forums et salons dédiés au Halal. La conférence s'est terminée par un exposé sur le modèle britannique du marché halal. Mohammed Saqib, Directeur Général de la Halal Food Authority (Royaume-Uni), a rappelé que la Grande-Bretagne fait partie des leaders mondiaux de ce marché dont le Maroc pourrait s'inspirer. Il a également invité les entreprises marocaines à décrocher un certificat halal britannique, « une assurance de reconnaissance à l'échelle internationale. »

Proposition d’actions pour la promotion du marché halal

Selon M. Abbadi, différentes actions sont nécessaires pour promouvoir le marché halal, dont : - Développement de marque Halal Maroc pour les produits pour lesquels le Maroc dispose d'avantages comparatifs d’exportation ; - Renforcement du positionnement des produits en fonction des besoins des marchés ciblés à travers une forte présence au niveau des évènements et salons internationaux, ainsi que la prospection des marchés porteurs ; - Adaptation des produits marocains labéllisés Halal aux exigences réglementaires des marchés extérieurs (Asie, Moyen -Orient, UE, …) ; - Création de plateformes de produits marocains Halal dans certains pays à fort potentiel d’exportation ; - Sensibilisation des opérateurs nationaux des filières de production concernées sur l'intérêt de ce créneau ; - Renforcement des appuis et accompagnement par l'État des efforts des professionnels pour le développement de ce secteur (subventions, conventions de partenariat, etc.) ; - Mise en place de plateformes logistiques pour promouvoir l'export de ces produits.

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Marchés

Maroc

Hi Alpino Hazelnut Gaufrette avec une crème au parfum de noisettes et couverte de cacao aux bords. Fabricant : Mokate Czech Importateur : N.C. - Garniture 69% [graisse de palme et huile de karité dans des proportions variables, sucre, produit à base de lactosérum (lait), farine de soja, noisettes (3%), poudre de coca à faible teneur en matière grasse, émulsifiant (lécithine de soja), arôme], gaufrette 21% [farine de blé, huile de colza, émulsifiant (lécithine de soja), agent levant (bicarbonate de sodium), sel], enrobage 10% [sucre, graisse de palmiste entièrement hydrogénée, poudre de cacao allégée, émulsifiant (lécithine de soja), arôme]. - Références : Alpino Chocolate, Alpino Hazelnut - Poids : 47 g - Prix : 2,95 DH

Blekis Tobigo Gaufrette Chocolat Gaufrette fourrée à la crème chocolat. Fabricant : Biscuiterie Moderne Zine - Graisse végétale, farine de blé, sucre, cacao en poudre, sirop de glucose-fructose, lait écrémé en poudre, lactosérum en poudre, amidon, glucose, lécithine, huile végétale, sel, saveur de chocolat, bicarbonate de sodium. - Références : Tobigo Chocolat, Tobigo Crème Noisette, Tobigo Crème Vanille. - Poids : 45 g - Prix : 3 DH

Haribo Happy-Cola 4 nouvelles boites de bonbons Haribo. Fabricant : Haribo Importateur : Foods & Goods - Matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines et sel. - Référence : Goldbears, Happy-Cola, Berries, Peaches - Poids : 175 g - Prix : 25 DH

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Maroc Moulin d’Or Browniz Chocolat Extrême Gâteau moelleux au chocolat, fourré avec une crème de chocolat. Fabricant : Gepaco Bakery Morocco - Farine de blé, sucre, graisse végétale hydrogénée (palm), œufs, huile végétale (soja), poudre de cacao, amidon, poudres à lever (pyrophosphate d’acide de soude, bicarbonate de soude), émulsifiant (mono et di-glycérides d’acide gras d’origine végétale), eau, stabilisant (monopropylène glycol), glycérine, stabilisant (sorbitol), glucose, conservateur (sorbate de potassium), sel, arôme vanille. Crème chocolat : sucre, graisse végétale, poudre de cacao, émulsifiant (lécithine de soja), arôme. - Poids : 60 g - Prix : 2,60 DH

Dénia Fun Chips Chips salées 100% naturelles. Fabricant : Snack Food Maroc - Pommes de terre, huile de tournesol, sel et sel de mer. Peut contenir l’exhausteur de goût : E621, E631. - Poids : 30 g - Prix : 3,75 DH

Miamia Cream Cheese Nature Cream cheese nature sans conservateurs, ni colorants. Importateur : Partners & Partners - Lait pasteurisé, sel, cultures, présure (microbiologique) - Références : Cream Cheese Nature ; Cream Cheese With Herbs. - Poids : 200g - Prix : 23 DH

Donnez de la visibilité à vos produits Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est

gracieusement

réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises. E-mail :

m.mouhsine@foodmagazine.ma

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.


Lancements Suree Mango Sweet Chilli Sauce Sauce Thaï sucrée à base de piment doux et de mangue. Sans colorant artificiel ni conservateurs. Fabricant : Suree Interfoods Importateur : Copralim - Eau 49%, sirop de fructose 20%, sucre 18%, piment 5,50%, mangue 4%, épaississant 1,70% (amidon de maïs modifié), sel 1%, régulateur d’acidité 0,80% (acide acétique). - Référence : Suree Mango Sweet Chilli Sauce, Suree Chilli Sauce For Seafood - Volume : 150 ml - Prix : 19,95 DH

Mutti Tomato Puree Sans OGM Préparation de purée de tomate, à base de tomates pelées, épépinées et broyées, facile et rapide à préparer puisqu'il suffit de la réchauffer. Fabricant : Mutti Importateur : Foods & Goods - Tomate 99.5% + sel. - Poids : 400 g - Prix : 23 DH

Mandul Rosco Cake fourré de crème et de chocolat et de noisettes. Fabricant : Mandul Importateur : Marjane Holding - Farine de blé, huile de tournesol, sucre, œuf entier pasteurisé, humectant (glycérine), sirop de glucose et fructose, poudres à lever, conservateur (acide sorbique), arôme, acidifiant (acide lactique). Crème de chocolat et noisettes 11% : sirop de glucose et fructose, eau, sucre, 8% de chocolat noir [pâte de cacao, sucre, beurre de cacao, émulsifiant (lécithine de soja), et arôme], stabilisant (glycérol), amidon modifié E1442, graisse végétale raffinée (palme, coco), poudre de cacao dégraissée, lait écrémé en poudre, pâte de noisette, épaississant (cellullose microcristalline, carboxymethylcellulose de sodium), sel, correcteur d’acidité (acide tartrique), arôme, conservateur E202, émulsifiant (esters de sucres d’acides gras). - Références : Mandol RondoCoc, Mandol Rosco. - Poids : 200 g - Prix : 16,95 DH

Kellogg’s Trésor Milk Chocolate Céréales pour le petit déjeuner. Fabricant : Kellogg’s Arabi Importateur : Dislog - Farines de céréales (blé 26%, avoine 17%, riz 12%), garniture de chocolat au lait (sucre, huiles végétales (palme, tournesol, colza), chocolat au lait 8,5% (sucre, masse de cacao, lactosérum de lait, graisse de lait, poudre de lait entier, beurre de cacao), sirop de glucose, poudre de cacao réduite en gras, poudre de lait entier, poudre de lait écrémé, émulsifiant (lécithine de soja), acide citrique, sucre, sel, colorant (carotène, annatto), antioxydants. - Poids : 375 g - Prix : 37,95 DH

La Baleine Sel De Mer Sel de mer issu d'une cristallisation naturelle grâce à l'action du soleil, du vent et de la mer. Fabricant : La Baleine Importateur : Foods & Goods - Sel de mer + antiagglomérant E535. - Poids : 180 g - Prix : 65 DH

Silken Tofu Soft Fromage de soja. Fabricant : Pacific Nutritional Foods Importateur : N.C. - Eau filtrée, soja, gluconolactone, chlorure de calcium. - Poids : 340 g - Prix : 25,95 DH

Manïa Demi-pêche Demi-pêches au sirop léger, sans arômes, sans colorants artificiels, sans OGM. Produit répondant aux normes alimentaires européennes. Origine : Europe Importateur : Cotrafood - Pêche, eau, sucre, acide citrique, sirop de glucose. - Poids : 820g - Prix (HT) : 11,50 DH FOOD MAGAZINE N° 114 15 Octobre - 15 Novembre 2018

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Marchés

Monde

ESPAGNE Cocimar Pulpo Cocido Poulpe Cuit. Fabricant : Cocimar - Pieuvre, sel et laurier. - Poids : 200 g - Prix : 10,80 €

Monde

FRANCE Ôpia Chardonnay Ôpia Chardonnay, cuvée biologique sans alcool, sans conservateurs et sans sulfites. Certifié Halal. Fabricant : Domaines Pierre Chavin - 100% boisson à base de jus de raisin chardonnay biologique non fermenté. - Référence : Cabernet ; Chardonnay ; Cabernet Sauvignon - Volume : 75 cl - Prix : 7 €

EMIRATS ARABES UNIS Arla Little Explorer Vanilla Flavoured Milkshake Milkshake à la vanille. Sans colorants ni arômes artificiels. Fabricant : Arla - Lait de vache faible en matière grasse 87,5% (1,5% de matière grasse), sucre, lait en poudre écrémé, arôme naturel (vanille), stabilisants (E407, E412, E418), vitamine A, vitamine D. - Volume : 180 ml - Prix : 0,81 €

EGYPT Panda Spreadable Processed Cheese with Cream Fromage fondu à tartiner à la crème. Fabricant : Arab Dairy - Eau, protéines du lait, fromage (lait de vache pasteurisé, sel, levain, présure microbienne), émulsifiants (E339, E452), sel, acides alimentaires (E330, E270), conservateur (E202), sorbate de potassium. - Poids : 900 g - Prix : 3,43 €

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Lancements

PORTUGAL Carte D’Or Les Authentiques Chocolate and Hazelnuts Ice Cream Glace avec du chocolat au lait et un soupçon de noisette. Fabricant : Unilever - Lait écrémé reconstitué, sucre, sirop de glucose, graisse de coco, sirop de glucose et de fructose, poudre de cacao faible en gras (2,5%), lactose et protéines de lait, pâte de noisette (1,5%), beurre de cacao, lait en poudre, pâte de cacao, lait en poudre écrémé, épaississants (gomme de caroube, gomme de guar, carraghénane), émulsifiants (monoglycérides et diglycérides d’acides gras, polyricinoléate de polyglycérol, phosphatides d’ammonium), arômes. - Volume : 1 L - Prix : 3,99 €

BELGIQUE Boursin Guyader Thon Combinaison épicée de thon et de fromage avec du poivre. Fabricant : Bel Group - Thon (44,5%), fromage Boursin au lait pasteurisé et au poivre 35% (lait et crème pasteurisés, poivre (1,5%), sel, conservateur: E202), lait, fromage frais (lait, crème, présure microbienne), sirop de sucre inverti, protéines de lait, épaississant : gomme de xanthane, ciboulette. - Poids : 120 g - Prix : N.C.

ALLEMAGNE Nestle Kitkat Ruby Chocolate Coated Wafer Bar Association d'une gaufrette croustillante unique et du chocolat Ruby fruité-velouté pour une expérience sensorielle intense. Fabricant : Nestlé - Sucre, beurre de cacao, farine de blé, poudre de lait entier, graisse de palme, pâte de cacao, cacao allégé en poudre, poudre de lait écrémé, émulsifiant : lécithine, arômes, acide citrique, graisse de beurre, lactosérum, sel, levure chimique, carbonate de sodium. - Poids : 42 g - Prix : N.C.



L’Entreprise du mois 1

Ishida

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Une entreprise centenaire axée sur l’innovation Inventeur et leader mondial du marché des peseuses associatives, Ishida, entreprise japonaise familiale, fête cette année ses 125 ans. Caractérisée par un fort investissement dans la R&D, Ishida n’a eu de cesse de faire évoluer ses produits et de diversifier son offre à destination des industries agroalimentaires du monde entier. À l’occasion de la visite de ses filiales britanniques et françaises, FOOD Magazine vous invite à entrer dans les coulisses de l’aventure Ishida. Florence CLAIR

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ondée en 1893 à Kyoto, Japon, par Otokichi Ishida, la société Ishida est d’abord spécialisée dans les poids et les mesures. Mais c’est plus de 70 ans plus tard qu’Ishida prendra un tournant décisif, grâce à l’invention de la peseuse associative, dont elle est toujours aujourd’hui le leader mondial. En effet, en 1968, les producteurs de poivrons verts de l’île japonaise de Shikoku, qui cherchent à automatiser leur conditionnement, soumettent ce problème à Ishida. Après 4 ans de développements et d’essais, en 1972,

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Ishida invente l’ACW-M-1, la première peseuse associative au monde qui offre déjà de hautes cadences et une précision remarquable. Le développement de cette nouvelle machine va ensuite en s’accélérant. En 1978, Ishida met sur le marché la première peseuse associative pour le marché du snack. Les cadences et la précision sont améliorées et les années 80 marquent l’entrée dans l’ère de l’informatique. D’autres inventions se succèdent : une machine pouvant peser/mélanger instantanément 4 ingrédients distincts en 1988 ; la

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première peseuse associative avec ensacheuse intégrée pour le marché du snack en 1999 ; ou encore, plus récemment, la création du logiciel Sentinel de surveillance et d’intervention connecté à un système central, en 2017, pour ne citer que ces quelques exemples.

Un acteur mondial du pesage, du conditionnement et du contrôle qualité

Aujourd’hui, Ishida a installé plus de 50.000 peseuses associatives dans le


Ishida 3

1 - Centre de démonstration d’Ishida à Birmingham au Royaume-Uni. 2 - François Cousin (Responsable commercial chez Heat and Control) et Pascal Oger (Responsable commercial Ishida

France) ont présenté aux clients français les équipements de process, pesage et emballage de produits snacks. 3 - Lignes et équipements de process, pesage et emballage de snacks en démonstration. monde. L’entreprise a développé plusieurs gammes adaptées à tous les besoins et tous les budgets. Citons notamment les modèles SE3 (entrée de gamme), RVE (moyenne gamme), RV (haut de gamme), PL (peseuses linéaires), Cut-Gate (pour produits à écoulement rapide comme le sucre semoule, le thé, le café lyophilisé…), SF (peseuses à vis pour produits collants), FFW (produits frais requérant des cycles courts), ou encore Micro (la plus petite peseuse associative au monde pour poids cibles très faibles, de 0,5 à 50 g comme les ingrédients de soupes, légumes déshydratés…), sans oublier les systèmes peseuse associative/ensacheuse intégrée pour snacks. Ishida a également diversifié son offre, avec les ensacheuses verticales, mais aussi les operculeuses et dépileurs pour barquettes, les systèmes de calibrage, de dosage, de distribution, de remplissage, d’encaissage, et enfin les systèmes de contrôle qualité : inspection par rayons X, trieuses pondérales, testeurs d’étanchéité et systèmes de vision pour contrôle d’étiquettes. Bref,

Ishida conçoit, fabrique et installe des solutions intégrales pour les lignes de pesage et de conditionnement, et ce pour tous les produits solides, qu’ils soient secs, frais, surgelés ou en poudre. « Nous nous adressons essentiellement à l’industrie agroalimentaire, qu’il s’agisse de PME ou de grands groupes internationaux, puisque notre offre va de la petite peseuse jusqu’aux lignes complètes à haute cadence », précise Peter Friis Mortensen, Directeur Général d’Ishida France, entité qui gère la région Maghreb.

Zoom sur les snacks

Selon Nielsen, le marché du snacking a augmenté de 3,4 milliards de dollars en 2017. Ce secteur offre donc de belles opportunités pour les fabricants, qui doivent par contre faire face à une concurrence féroce, ainsi qu’à une demande accrue en nouveaux produits. « Dans le secteur ultra-compétitifs des snacks, l’adoption efficace de l’automatisation tout au long du processus d’emballage peut apporter des améliorations notables à l’OEE », explique Simon

Ruffley, Business Manager EMEA Snacks Packaging Systems d’Ishida Europe. Caractérisée par les hautes cadences et la recherche d’efficacité, l’industrie du snack est un secteur important pour Ishida. « Nous avons donc récemment développé des lignes spécifiques, en partenariat avec la société Heat and Control », indique M. Mortensen. Fondée en 1950, implantée sur 27 sites dans le monde, Heat and Control est également une société familiale et leader mondial dans son domaine, à savoir les systèmes de fabrication, d’enrobage et de convoyage des snacks frits. Cette alliance stratégique entre Ishida et Heat and Control leur permet de proposer à l’industrie du snack leurs 200 ans d’expérience combinée, afin de fournir des solutions complètement intégrées pour la production de snacks : préparation, process, assaisonnement et enrobage, convoyage, pesage et ensachage, contrôle qualité et inspection. Le client a désormais en face de lui un interlocuteur unique et une solution technique intégrée, avec des innovations harmonisées.

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L’Entreprise du mois 4

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Ishida 6

4 - Peseuse associative en démonstra-

tion au siège parisien d’Ishida.

5 - Équipements de contrôle qualité. 6 - Système d’inspection par rayons X. 7 - Peseuse associative sur ligne de

snacks. 8 - Ishida propose aussi des équipements de fin de ligne comme cette encaisseuse.

La R&D, une force

Outre la qualité des équipements produits (assemblés à la main - voir notre reportage dans l’usine de Birmingham, au Royaume-Uni, dans FOOD Magazine n°60), la capacité d’innovation et l’accompagnement client sont deux autres facteurs expliquant le succès d’Ishida. « Ishida est détenue à 100% par la famille Ishida, dont la 5ème génération est aujourd’hui à la tête de la société. Cette famille réinvestit tout dans l’entreprise, et surtout dans la R&D pour développer les gammes existantes, mais aussi de nouvelles technologies, de nouvelles machines », souligne Peter Friis Mortensen. Une stratégie qui se traduit dans les chiffres puisque plus d’un employé sur 10 travaille en R&D, « un chiffre assez conséquent pour un fournisseur comme nous. » Ishida estime également que 45% de son chiffre d’affaires se fera avec des systèmes lancés au cours des 3 dernières années. Parmi les innovations lancées ces deux dernières années, outre le logiciel Sentinel, outil de surveillance à distance des machines Ishida, qui fournit des rapports détaillés sur la performance des lignes de production, citons Orbicote, un système unique conjuguant pesage associatif et ajout de marinade, pour les applications viandes et poissons

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marinés. Enfin, il y a quelques mois, Ishida a intégré à ses peseuses des capteurs d’humidité pour éviter toute infiltration d’eau dans l’équipement et donc toute perte de performance ou temps d’arrêt. Concernant les futurs axes de développement, l’entreprise s’attache notamment à concevoir des machines de plus en plus économes en énergie. L’évolution du secteur des emballages plastiques est également suivie de très près, afin « d’orienter nos clients vers des matériaux biodégradables », poursuit le Directeur Général d’Ishida France. Quant au service client, Ishida considère qu’il s’agit de l’une de ses forces. De l’étude au SAV, en passant par la mise en œuvre, un service projet accompagne chaque client de A à Z. « Nous ne proposons pas seulement des machines, mais de vraies solutions pour nos clients, qui viennent nous voir non seulement pour nos équipements, mais aussi pour notre expertise sur le marché : comprendre la demande des clients, apporter des solutions grâce à notre équipe projet qui est basée en France, en Angleterre et au Japon. Pour le SAV, sur le secteur nord-africain, nous avons la chance de travailler avec Multivac, qui dispose d’une équipe de techniciens très compétents », fait valoir M. Mortensen.

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Perspectives au Maroc

Avec son partenaire pour le Maghreb Multivac, Ishida est présent sur le marché marocain depuis une dizaine d’années. Un marché en pleine expansion, sur lequel l’entreprise compte apporter son expertise et ses solutions. « Au Maroc, nous sommes très présents dans les snacks. D’autres secteurs nous intéressent également, comme les fruits et légumes et les produits de la mer. Notre participation cette année sur le CFIA Maroc montre que nous souhaitons être encore plus présents. Nous sommes convaincus que nous avons des solutions intéressantes à proposer à nos partenaires marocains, notamment pour les accompagner face aux contraintes de l’export », conclut Peter Friis Mortensen.

Chiffres clés

- Chiffre d’affaires 2017 : 118,6 milliards de yens (soit environ 937 millions €) - Effectif : 3.564 employés dont 360 en R&D - Leader mondial des peseuses associatives avec plus de 50.000 machines installées - 6 sites de production : Brésil, Corée du Sud, Chine, Japon, Royaume-Uni (2 sites) - Présence sur tous les continents - Clientèle : 90% dans l’industrie agroalimentaire



FOOD Mondain Inauguration du salon CFIA Maroc, le 25 septembre 2018 à Casablanca

Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie numérique, visite les stands en compagnie de Philippe-Edern Klein, Président de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM).

Remise des Trophées « Top Performers RSE » 2018 par Vigeo Eiris, le 27 septembre 2018 à Casablanca

Au centre, de g. à dr. : Fouad Benseddik, Directeur Général de la succursale de Vigeo Eiris au Maroc, remet le certificat à Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar.

La Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole au Maroc (FISA), en mission au Ghana, Togo et Bénin en collaboration avec l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE), du 24 au 29 septembre 2018

De g. à dr. : Victor Oppong Adje, Président de l’Association Nationale des Aviculteurs du Ghana, Owusu Afriyie Akoto, Ministre de l’Agriculture du Ghana, Mohammed Farahat, Ambassadeur du Royaume du Maroc au Ghana, et Youssef Alaoui, Président de la FISA.

Signature d’une convention de partenariat entre la FISA, représentée par son Président Youssef Alaoui, et l’ANPAT, représentée par Prosper Agbemelo Tsomafo, membre fondateur de l’Association Nationale des Professions Avicoles du Togo.

6ème édition du CFIA Maroc, salon dédié aux solutions d’équipements & procédés, d’ingrédients & PAI et d’emballages & conditionnements, du 25 au 27 septembre 2018 à Casablanca Peter Friis Mortensen, Directeur Général Ishida France.

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Meryem El Mzouri, Marketing Coordinator chez Bosch Africa.

Mounir Diouri, Directeur de Qualilab International.



Délices d’initiés Djazagro Nouvelles dates !

EACCE Nouvelle appellation, nouveau logo !

Anticipant la tenue des élections présidentielles algériennes en avril, suivies du mois sacré de Ramadan en mai, les organisateurs du salon Djazagro ont décidé d’avancer sa tenue. L’événement se déroulera cette fois du 25 au 28 février 2019 à Alger.

L’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE) achève l’année avec une nouvelle appellation. En effet, l’établissement a choisi comme nouvelle dénomination : Morocco Foodex. S’agit-il d’un simple changement d’appellation ou encore le signe de l’annonce imminente d'une nouvelle stratégie ?

Les managers qui bougent Tetra Pak

Tawfik Agoumi, qui avait notamment occupé les fonctions de Directeur communication de Tetra Pak pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest, vient d’être nommé Directeur des Relations Publiques et de la Gestion des Crises pour l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie Centrale (EMEA). Une première pour un Marocain ! M. Agoumi est entré chez Tetra Pak en 2012, d’abord en tant que

responsable communication Afrique du Nord, avant d’étendre ses responsabilités à la région MENA, puis Afrique du Nord et de l’Ouest. En 2016, il a été chargé de la communication digitale dans la région Moyen-Orient et Afrique.

Ministère de l’agriculture

Lors du point de presse de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement le 13 septembre dernier, Mustapha El Khalfi, le

porte-parole du gouvernement, a indiqué que Ibrahim Hafidi, Ahmed El Bouari et Nabil Chaouki ont été reconduits aux postes, respectivement, de Directeur Général de l'Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), Directeur de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole, et Directeur de développement des filières de production.

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