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Evidencias
34, avenue de Messine 75008 - Paris Du 10 novembre au 23 décembre 2016
RETRATOS ECUATORIANOS
Isadora RE REPÚBLICA DEL ECUADOR Embajada del Ecuador en Francia
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Point de vue
N
ous arrivons à l’édition 33 du Salon Evidencias de l’Ambassade de l’Equateur en France. C’est un chiffre considérable. Et il ne pouvait pas être mieux, comme vous le voyez. Cette magnifique exposition d’Isadora RE nous surprend au premier regard par son montage, puisque elle réélabore comme un puzzle, le travail de portraits qu’elle développe depuis quelque temps. Mais à la fois, elle a une double raison pour être félicitée ce soir. La première et plus importante est qu’elle vient de devenir la mère de Maximiliano. Il y a à peine quelques jours, Isadora a accouché d’un bébé et aujourd’hui elle donne naissance à cette exposition photographique. Et certains osent encore parler de sexe faible ! Et c’est la lumière, précisément, le concept qui enveloppe tel un manteau l’idée de travail qu’Isadora nous présente. Un jeu d’ombres et de lumières exprimé en photographies en noir et blanc. Des portraits qui, à leur tour, jouent avec des formes géométriques qui replacent les sujets de chaque photo. Isadora a peuplé cette exposition de visages et images proches et familiales pour la communauté équatorienne qui réside à Paris et en France. C’est un album stylisé de photos des gens de la culture, des métiers, de l’académie, y compris de la diplomatie, depuis un point de vue proche et aimable où nous pouvons sentir la sensibilité qui se dégage de chacune des photographies faisant partie de cette exposition et qui font aujourd’hui le Salon Evidencias, ce soir, plus que jamais, la Maison de l’Equateur. L’exposition a un intérêt aussi bien artistique qu’ethnographique et anthropologique Comment nous regardons nous quand nous changeons de miroir ? Dans ce cas, quel est le miroir qu’Isadora nous propose avec ces visages d’hommes et de femmes ? Sans aucun doute, dans la diversité se trouve l’une des clés pour comprendre et admirer ce travail. Diversité de visages et de couleurs qui peuvent être perçues au-delà du noir et du blanc. Diversité gelée dans d’instants de vie qui deviennent aussitôt mémoire. María de la Paz Donoso Ambassadrice de l’Equateur
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Sur les portraits équatoriens
Cette exposition parle de migrants. Concrètement, il parle de ces Équatoriennes et de ces Équatoriens qui se sont installés ailleurs que dans leur pays. Leur seul dénominateur commun est celui de la nationalité, une catégorie parmi tant d’autres. La migration est un phénomène large. Les motivations des migrants sont variées et les intégrations sont aussi diverses que les individus. La perception de ce phénomène n’est cependant pas neutre. Affronter le thème de la migration suppose pour mon projet d’envisager la catégorie même de « migrant » comme somme des préjugés qui y sont associés. Mon point de départ, c’est ma perception de moi-même et de ce que signifie être équatorien.
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Retratos Ecuatorianos considère dans le modèle l’être humain avant le migrant. Le corps et le visage ne sont pas seulement le registre d’une histoire migratoire. Ils deviennent un sujet esthétique en soi à la croisée des regards du modèle, du photographe et du spectateur. Les histoires personnelles existent, se racontent et forment la recherche subjective. Certains arrivent enfants, certains étudiants et certains déjà adultes, après une vie à l’étranger en quête d’emploi ou en fuite de la persécution politique. Sans prétendre raconter, représenter ou expliquer, les séances prennent acte de ces histoires, en des photographies qui traduisent une rencontre, celle du photographe et le modèle. Refuser la narration, c’est ménager le droit d’être, simplement, sans épithètes dramatiques.
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Le portrait photographique permet au modèle et même l‘y incite d’adopter une position qui n’est pas celle de son quotidien. La plupart de mes modèles n’ont jamais été photographiés et l’expérience est l’occasion d’inventer des attitudes et des expressions dont ils n’ont pas l’habitude. Mes photographies peuvent être le reflet d’histoires, mais elles offrent aussi de nouveaux espaces narratifs o non.
Le projet pilote fut mené à bien en 2014, avec 29 séances réalisées à Paris. Les modèles furent des Équatoriennes entre 3 et 78 ans. Entre 2014 et 2015 la création d’une galerie de 100 portraits a été achevée. Les séances se sont déroulées principalement dans mon studio et dans le restaurant équatorien Lucerito. La collection de portraits s’organise autour de plusieurs séries en deux formats différents.
Retratos ecuatorianos voudrait parler de migrants, d’enfants de migrants, de personnes pouvant se définir par leur provenance plus ou moins directe de l’Équateur. Être équatorien(ne) est un dénominateur commun : quelque chose qui rassemble et n’oppose pas à d’autres, en dépit de tous les dispositifs discursifs censés cerner le fait migratoire.
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L ’acte photographique d’Isadora Re
« Sa formation d’architecte se ressent dans son travail photographique, et ce de différentes manières : par la rigueur de la composition, qui fait volontiers référence à la géométrie ; par l’aspect construit des images, où l’on perçoit les réminiscences croisées de différentes avant-gardes des années 20 du XXe siècle (El Lissitzky, Paul Strand, Man Ray) ; par la netteté graphique de ses Retratos ecuatorianos (Portraits équatoriens), où les visages ou les fragments de corps se trouvent décontextualisés, isolés et rendus à eux-mêmes par un clair-obscur qui n’occulte pas, mais révèle.» P-H Giraud. 6
Biographie Née à Quito, architecte de formation, elle a établi sa résidence à Paris depuis 2010. Dès sa formation comme architecte elle a étudié le rapport entre l’espace et les arts visuels, notamment avec un mémoire portant sur l’influence de la peinture sur l’architecture, du cubisme au style international (19051932) et un autre sur l’empathie (Einfühlung) et l’abstraction dans l’architecture minimaliste d’exposition. Son expérience professionnelle lui vient surtout de la conception et du montage des expositions d’art (musées) et commerciales. Elle a eu l’occasion d’exposer ses oeuvres à la Mairie sixième arrondissement de Lyon (2014, exposition individuelle), l’Ambassade de l’Équateur à Paris (2014, exposition individuelle), à la Maison de l’Architecture à Paris (2012), et a participé à l’exposition « Festivent » de la Turballe. Son travail actuel suit une triple orientation : photographie, architecture et graphisme. Expositions de Retratos Ecuatorianos 2015 - 10 : Avignon Galerie La Toile. Focus sur le cinéma équatorien. Exposition individuelle. 2015 - 04 : Paris Saint-Denis, Université Paris VII . Festival "Cité Interculturelle". Exposition Collective 2014 - 11 : Lyon, Mairie du 6e arrondissement. Festival Equateur-France. Exposition individuelle. 2014 - 04 : Paris, Ambassade de l'Equateur en France. Salon Culturel 7 "Evidencias". Exposition individuelle.
Exposition “Retratos Ecuatorianos’’ Salon Evidencias Novembre 2016
Isadora RE Retrouvez les activités culturelles de l’Équateur en France sur Ambassade de l’Equateur www.equateurculture.wix.com/ecuadorenfrancia @EmbajadaEcuFRA
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