Mélodies Vagabondes

Page 1

MÉLODIES VAGABONDES



Donnez-moi la vie que j’aime, Le long de ma route un ruisseau, Donnez-moi le ciel joyeux et le chemin de traverse.



Dormir sous le buisson, regarder les étoiles, Tremper son pain dans la rivière, Telle est la vie qui me convient Toujours et à jamais.





Que s’abattent les coups qui me sont destinés, Advienne ce qui devra ; Mais donnez-moi la face de la terre Et la route qui m’attend.







Richesse, espoir, amour n’importent Ni un ami qui me connaisse ; J’ai pour seul désir le ciel, là-haut, Et la route qui s’en va.





Ou que l’automne me prenne Par les champs où je m’attarde, Faisant taire l’oiseau dans l’arbre, Mordant mes doigts bleuis.







Le champ couvert de givre est blanc comme farine, L’âtre offre un tiède abri, Je ne veux céder à l’automne,







Ni même à l’hiver ! Que s’abattent les coups qui me sont destinés, Advienne ce qui devra ; Mais donnez-moi la face de la terre





Et la route qui m’attend. Richesse, espoir, amour n’importent Ni un ami qui me connaisse ; J’ai pour seul désir le ciel, là-haut, Et la route qui s’en va.




Poème de Robert Louis Stevenson Le Vagabond, extrait de Songs of travels, 1886. Auteur entre autre de L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mr Hyde, Robert Louis Stevenson a parcouru les Cévennes à la fin du XIX e siècle. Il a donné son nom à un célèbre sentier de randonnée. Photographies argentiques : Lozère - Fabien Guiraud © 2015 Conception graphique - Émeline Hérail © 2016 - EFGH - atelier de création



EFGH .eu


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.