Extrait Plantes interdites - Éditions Ulmer

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L’auteur, l’éditeur et toutes les personnes ayant participé à l’élaboration de cet ouvrage ont apporté tous les soins nécessaires à sa préparation mais ne peuvent néanmoins garantir l’exactitude, la précision et l’exhaustivité des informations y figurant. Ils déclinent en conséquence toute responsabilité du fait d’éventuelles imprécisions, inexactitudes ou omissions qui auraient échappé à leur vigilance. L’auteur et l’éditeur ne sauraient par ailleurs être tenus pour responsables d’effets résultant de l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des informations contenues dans ce livre. L’auteur, l’éditeur et toutes les personnes ayant participé à la réalisation de ce livre ne sauraient être tenus comme encourageant des pratiques réprimées par la loi. Le lecteur est invité à se renseigner auprès des autorités compétentes de la légalité des actions qu’il souhaite entreprendre. Les noms, les logos et les marques figurant dans ce document sont des marques déposées et sont la propriété de leurs ayants droit respectifs.

… de la coca pousse librement sur les bords des chemins, quelque part en France ? … l’absinthe fut interdite, notamment à cause de la concurrence déloyale qu’elle causait aux producteurs de vin, confrontés à la crise du phylloxéra ? … sous le IIIe reich, des botanistes allemands cherchèrent à éradiquer une plante «bolchévique» venue de Sibérie, afin de protéger la pureté de la flore germanique ? … les avortements ont fait, dans l’Antiquité, la richesse d’une province, avant que la plante employée ne s’éteigne pour cause de surexploitation ?

Groult n-Michel onoa Je , e ir to éc etite His relles ou e et la p ientifiques, cultu iété certaines d n ra g la c sc À travers utes les raisons — ttre au ban de la so ga, khat, etc. o e to ib m te t, à o p it v y r ues, déc otl, pa y t condu e n p o , i a u hamaniq et c q c o c , s — , e e s p e th o u in tr es miq , abs ycho les époqu cannabis tes — ps plantes : les sont ces plan ues… — qui, selon b iq ées. Innombra vasives, transgén et prohib s e té in p , e s c e c ra ociété abortiv n de la s tour à tou o t ti n o lu s o , v x é u de faire de l’ les lie vec force nnant qui permet a e n ig o phie tém re passio L’iconogra stions. Un beau liv ouvent explosif ! ue t encore s sur ces q s un déba n a d t in o le p

ISBN : 978-2-84138

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24 €

JEAN-MICHEL GROULT

AVERTISSEMENT

… le cannabis fut, aux USA dans les années 30, l’objet d’une violente campagne médiatique car l’alcool étant à nouveau autorisé, il fallait bien continuer à justifier les activités du Bureau des stupéfiants ?

PLANTES INTERDITES

SAVIEZ VOUS QUE…

JEAN-MICHEL GROULT

t botaniste, l Groult es é

Jean-Miche

ssionn otographe. Pa journaliste et ph n jardin so ns da ve lti cu de plantes, il s. versité d’espèce une grande di ages aux vr ou s ur ie us pl Il est l’auteur de durableer in , dont Jard éditions Ulmer marchent i qu o bi ns tio ment, les solu 07). Saint-Fiacre 20 vraiment (Prix

Une histoire des plantes politiquement incorrectes


JEAN-MICHEL GROULT

Une histoire des plantes politiquement incorrectes


JEAN-MICHEL GROULT

Une histoire des plantes politiquement incorrectes


Jean-Michel Groult

4

Planche d’herbier d’harmal (Peganum harmala), plante originaire du Moyen-Orient interdite en France. (Voir encadré p. 68).

INTRODUCTION

S

ans plantes, pas d’humanité : si le règne végétal peut se passer de nous, nous ne sommes rien sans lui. Les plantes ne nous fournissent pas seulement de quoi nous nourrir, nous soigner et de quoi perpétrer notre vie de « singe nu » : elles font partie de toute culture humaine. Nous avons peuplé nos religions, nos mythologies et notre imaginaire de plantes diverses, à qui nous avons confié des rôles de la plus haute importance. Jadis, les interdictions étaient rituelles, basées sur des croyances ou des vérités approximatives : les plantes détenaient un pouvoir dont il fallait se protéger. Les interdictions furent ensuite morales et religieuses : certaines plantes ne correspondaient pas aux valeurs personnelles de ceux qui avaient le pouvoir d’édicter les règlements. Il y a eu des réhabilitations, comme pour l’absinthe ou les plantes abortives, mais elles sont rares. Depuis près d’un siècle, les interdictions se gravent dans le marbre de la loi. Il y a d’abord les interdits traditionnels, portant sur les plantes toxiques dont l’homme est porté à abuser : des drogues végétales récréatives jusqu’aux végétaux employés dans des rites traditionnels. Pour celles-là, l’étau se resserre et la liste s’allonge chaque année. On veut protéger la santé et l’alimentation de tous : on « régule » les médecines traditionnelles, les denrées alimentaires de toutes sortes, etc., en créant de nouvelles interdictions, sans que le motif véritable soit toujours clair. Notre flore se mondialise : on cherche donc à se prémunir des invasions biologiques, d’où des interdictions nouvelles de plantes exotiques. On se méfie de la technologie : les chimères végétales créées par l’homme, les OGM, allongent encore la liste. La prohibition gagne du terrain : jamais sans doute dans l’histoire de l’homme n’y a-t-il eu autant de plantes interdites, véritablement illégales. C’est de toutes ces plantes interdites et de leur histoire dont il est question dans ce livre. Les posséder, les cultiver n’est pas amoral ou hérétique en soi, mais fait encourir moult sanctions, depuis le rappel à l’ordre jusqu’à la peine capitale, en passant par l’amende et la bastonnade selon les pays. Signe de maturité humaine en renforçant la protection de la population, restriction des libertés individuelles ou déresponsabilisation des personnes ? Chacun y verra ce qu’il voudra…

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Jean-Michel Groult

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Planche d’herbier d’harmal (Peganum harmala), plante originaire du Moyen-Orient interdite en France. (Voir encadré p. 68).

INTRODUCTION

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ans plantes, pas d’humanité : si le règne végétal peut se passer de nous, nous ne sommes rien sans lui. Les plantes ne nous fournissent pas seulement de quoi nous nourrir, nous soigner et de quoi perpétrer notre vie de « singe nu » : elles font partie de toute culture humaine. Nous avons peuplé nos religions, nos mythologies et notre imaginaire de plantes diverses, à qui nous avons confié des rôles de la plus haute importance. Jadis, les interdictions étaient rituelles, basées sur des croyances ou des vérités approximatives : les plantes détenaient un pouvoir dont il fallait se protéger. Les interdictions furent ensuite morales et religieuses : certaines plantes ne correspondaient pas aux valeurs personnelles de ceux qui avaient le pouvoir d’édicter les règlements. Il y a eu des réhabilitations, comme pour l’absinthe ou les plantes abortives, mais elles sont rares. Depuis près d’un siècle, les interdictions se gravent dans le marbre de la loi. Il y a d’abord les interdits traditionnels, portant sur les plantes toxiques dont l’homme est porté à abuser : des drogues végétales récréatives jusqu’aux végétaux employés dans des rites traditionnels. Pour celles-là, l’étau se resserre et la liste s’allonge chaque année. On veut protéger la santé et l’alimentation de tous : on « régule » les médecines traditionnelles, les denrées alimentaires de toutes sortes, etc., en créant de nouvelles interdictions, sans que le motif véritable soit toujours clair. Notre flore se mondialise : on cherche donc à se prémunir des invasions biologiques, d’où des interdictions nouvelles de plantes exotiques. On se méfie de la technologie : les chimères végétales créées par l’homme, les OGM, allongent encore la liste. La prohibition gagne du terrain : jamais sans doute dans l’histoire de l’homme n’y a-t-il eu autant de plantes interdites, véritablement illégales. C’est de toutes ces plantes interdites et de leur histoire dont il est question dans ce livre. Les posséder, les cultiver n’est pas amoral ou hérétique en soi, mais fait encourir moult sanctions, depuis le rappel à l’ordre jusqu’à la peine capitale, en passant par l’amende et la bastonnade selon les pays. Signe de maturité humaine en renforçant la protection de la population, restriction des libertés individuelles ou déresponsabilisation des personnes ? Chacun y verra ce qu’il voudra…

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CANNABIS

8 PLANTES

UES Q I N A M A CH asca, ga, ayahu

44

o peyotl, ib datura…

PLANTES

72

ES P O R T O H PSYC khat, champignons… ot, coca, pav

PLANTES

S ABORTIVE

110

e, rue

vrier sabin

SOMMAIRE

gené armoise,

ABSINTHE

124 PLANTES

152 S E V I S INVA ole »,

ng seuse mo « envahis du Japon… renouée

INTERDITS

LES AGRICtaO , bac, vigne , amarante via umes, sté g lé , OGM

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CANNABIS

8 PLANTES

UES Q I N A M A CH asca, ga, ayahu

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o peyotl, ib datura…

PLANTES

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ES P O R T O H PSYC khat, champignons… ot, coca, pav

PLANTES

S ABORTIVE

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e, rue

vrier sabin

SOMMAIRE

gené armoise,

ABSINTHE

124 PLANTES

152 S E V I S INVA ole »,

ng seuse mo « envahis du Japon… renouée

INTERDITS

LES AGRICtaO , bac, vigne , amarante via umes, sté g lé , OGM

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AISE H LA “MAUV

IABLE”

DU D N I D R A J U ERBE D

De toutes les plantes interdites, c’est la plus célèbre aujourd’hui. Le cannabis a une longue histoire dans le monde des hommes, d’abord comme plante utilitaire puis comme plante à fumer un peu spéciale. Après 1968, fini le temps des babas cools : une nouvelle ère, faite de chiffres et de statistiques, voit le jour. Entre débat et retour en grâce en tant que plante utilitaire, la plante à feuilles palmées est partout. Voilà une plante qui n’a sans doute pas dit son dernier mot…

Affiche italienne de Luigi Martinati de Marijuana de Edward Ludwig, avec John Wayne (1952).

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AISE H LA “MAUV

IABLE”

DU D N I D R A J U ERBE D

De toutes les plantes interdites, c’est la plus célèbre aujourd’hui. Le cannabis a une longue histoire dans le monde des hommes, d’abord comme plante utilitaire puis comme plante à fumer un peu spéciale. Après 1968, fini le temps des babas cools : une nouvelle ère, faite de chiffres et de statistiques, voit le jour. Entre débat et retour en grâce en tant que plante utilitaire, la plante à feuilles palmées est partout. Voilà une plante qui n’a sans doute pas dit son dernier mot…

Affiche italienne de Luigi Martinati de Marijuana de Edward Ludwig, avec John Wayne (1952).

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LA SCIENCE DU CANNABIS Ci-contre : planche d’herbier de cannabis trouvé sur les bords de Seine en 1957.

Cannabis sativa, comme l’appellent les botanistes, est une plante de grande taille, pouvant atteindre trois mètres et même parfois davantage. Elle vit peu longtemps, quelques mois à peine selon le climat où elle pousse. Les fleurs des deux sexes sont normalement portées par des plantes différentes, et il y a autant de plants femelles que de plants mâles dans une descendance. Cette plante pousse à l’état sauvage dans les régions douces de l’Europe orientale.

PLANTE À TOUT FAIRE

Planche ancienne de 1887 figurant le cannabis et les détails de la fleur, extraite du Köhler’s MedizinalPflanzen.

Le cannabis est variable, et il existe des formes très différentes, néanmoins toutes reconnaissables à leur feuille palmée bien connue. Mais seule une partie de ces différentes variétés possède des propriétés psychotropes, les autres en étant dépourvues. Cette diversité a conduit les botanistes à distinguer plusieurs sous-espèces, introduisant là des débats d’experts hallucinés, quant à déterminer s’il existe deux ou trois sous-espèces, voire plus, de cette espèce végétale. Deux sous-espèces au moins font consensus. la première correspondant au « cannabis » tout court, dit aussi « chanvre indien » : Cannabis sativa subsp. indica. Celui-ci est uniquement cultivé pour les propriétés psychotropes de ses sommités fleuries (car si la feuille est l’emblème du cannabis, ce sont les sommités fleuries qui sont les plus riches en matières psychotropes). On y trouve une soixantaine de substances différentes. Une vingtaine n’existe pas dans d’autres plantes et est désignée de façon générique sous le nom de « cannabinoïdes ». Les cannabinoïdes n’ont pas tous des propriétés psychoactives. Le principal et le plus connu est le 9-tetrahydrocannabinol, plus souvent abrégé en THC. Il peut représenter de 1 à 5 % du poids sec de la plante chez les variétés cultivées pour leur haute teneur en THC, voire plus. Ce composé se retrouve particulièrement sur les poils glanduleux qui recouvrent les parties extérieures de la fleur femelle. Les pieds mâles contiennent donc beaucoup moins de THC et sont donc en général supprimés par les personnes qui en font la culture, dès que leur sexe est identifié. Les feuilles contiennent moins de THC que les sommités fleuries. L’autre sous-espèce correspond au « chanvre utilitaire » ou « chanvre » tout court, cultivé pour ses

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LA SCIENCE DU CANNABIS Ci-contre : planche d’herbier de cannabis trouvé sur les bords de Seine en 1957.

Cannabis sativa, comme l’appellent les botanistes, est une plante de grande taille, pouvant atteindre trois mètres et même parfois davantage. Elle vit peu longtemps, quelques mois à peine selon le climat où elle pousse. Les fleurs des deux sexes sont normalement portées par des plantes différentes, et il y a autant de plants femelles que de plants mâles dans une descendance. Cette plante pousse à l’état sauvage dans les régions douces de l’Europe orientale.

PLANTE À TOUT FAIRE

Planche ancienne de 1887 figurant le cannabis et les détails de la fleur, extraite du Köhler’s MedizinalPflanzen.

Le cannabis est variable, et il existe des formes très différentes, néanmoins toutes reconnaissables à leur feuille palmée bien connue. Mais seule une partie de ces différentes variétés possède des propriétés psychotropes, les autres en étant dépourvues. Cette diversité a conduit les botanistes à distinguer plusieurs sous-espèces, introduisant là des débats d’experts hallucinés, quant à déterminer s’il existe deux ou trois sous-espèces, voire plus, de cette espèce végétale. Deux sous-espèces au moins font consensus. la première correspondant au « cannabis » tout court, dit aussi « chanvre indien » : Cannabis sativa subsp. indica. Celui-ci est uniquement cultivé pour les propriétés psychotropes de ses sommités fleuries (car si la feuille est l’emblème du cannabis, ce sont les sommités fleuries qui sont les plus riches en matières psychotropes). On y trouve une soixantaine de substances différentes. Une vingtaine n’existe pas dans d’autres plantes et est désignée de façon générique sous le nom de « cannabinoïdes ». Les cannabinoïdes n’ont pas tous des propriétés psychoactives. Le principal et le plus connu est le 9-tetrahydrocannabinol, plus souvent abrégé en THC. Il peut représenter de 1 à 5 % du poids sec de la plante chez les variétés cultivées pour leur haute teneur en THC, voire plus. Ce composé se retrouve particulièrement sur les poils glanduleux qui recouvrent les parties extérieures de la fleur femelle. Les pieds mâles contiennent donc beaucoup moins de THC et sont donc en général supprimés par les personnes qui en font la culture, dès que leur sexe est identifié. Les feuilles contiennent moins de THC que les sommités fleuries. L’autre sous-espèce correspond au « chanvre utilitaire » ou « chanvre » tout court, cultivé pour ses

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les feuilles palmées dans la nature

APPRENEZ À LES RECONNAÎTRE !

Les graines de chanvre fournissent une huile comestible. Consommables après cuisson, elles ne sont maintenant plus vendues en France, même si les plantes qui en sont issues ne contiendraient pas de THC.

graines et ses tiges : Cannabis sativa subsp. sativa. On entend parfois dire que ce dernier ne possède pas de propriétés psychotropes, ce qui est faux. L’industrie agricole n’emploie que des souches de chanvre contenant moins de 0,2 % de THC en poids sec, ce qui est normalement insuffisant pour avoir une activité psychotrope. Il faut cependant savoir qu’il existe des souches de chanvre avec des taux supérieurs de THC et qui ont donc des propriétés psychotropes. Elles ne sont pas cultivées pour leurs graines ou leurs tiges, mais pour leur action semblable à celle du cannabis, et sont bien connues des vrais connaisseurs de « plante qui font rire ». La loi ne fait pourtant pas de distinction entre les sous-espèces. Les consommateurs, eux, si. Ils affirment que les effets produits par les deux sousespèces sont différents. Ainsi le cannabis (Cannabis sativa subsp. indica) serait responsable d’une sensation d’abattement, dit stone, alors que le chanvre (Cannabis sativa subsp. sativa) à fort taux de THC constituerait un stimulant au niveau cérébral, dit high. Le chanvre utilitaire, du moins les souches cultivées à grande échelle et ne contenant presque pas de THC, est une véritable plante à tout faire ! On en tire des fibres textiles servant à la confection de tissus, de cordage ou en isolation. Les tiges broyées, que l’on appelle chènevotte, servent en jardinage biologique, dans la confection de litière, voire de matériaux de construction. La graine, appelée chènevis, fournit une huile alimentaire employée en assaisonnement, exempte de THC et aux propriétés intéressantes sur le plan nutritif. Les graines entières sont appréciées de quelques oiseaux. Les pêcheurs à la ligne apprécient le chènevis moulu en tant qu’appât pour poissons d’eau douce.

LA FEUILLE PALMÉE EST PARTOUT !

Sur le plan botanique, la forme de la feuille de cannabis est très banale. Les érables du japon, certaines mauves, des œillets d’Inde et bien d’autres plantes possèdent une feuille très semblable à celle du cannabis.

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RÉPONSE : 1. Érable du Japon, Acer japonicum — 2. Aconit tue-loup, Aconitum vulparia — 3. Géranium des prés, Geranium pratense — 4. Hibiscus à feuilles de cannabis, Hibiscus cannabinum — 5. Agneau chaste, Vitex agnus-castus — 6. Chanvre, Cannabis sativa — 7. Potentille à cinq feuilles, Potentilla quinquefolia — 8. Mauve musquée, Malva moschata — 9. Eupatoire chanvrine, Eupatorium cannabinum.

Du chanvre utilitaire, on tire entre autres des paillettes (à gauche) utilisées dans le bâtiment et l’horticulture. Parmi les nombreux usages des fibres, l’isolant à base de chanvre (au centre), est récent, à l’inverse de la toile de chanvre (à droite).

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les feuilles palmées dans la nature

APPRENEZ À LES RECONNAÎTRE !

Les graines de chanvre fournissent une huile comestible. Consommables après cuisson, elles ne sont maintenant plus vendues en France, même si les plantes qui en sont issues ne contiendraient pas de THC.

graines et ses tiges : Cannabis sativa subsp. sativa. On entend parfois dire que ce dernier ne possède pas de propriétés psychotropes, ce qui est faux. L’industrie agricole n’emploie que des souches de chanvre contenant moins de 0,2 % de THC en poids sec, ce qui est normalement insuffisant pour avoir une activité psychotrope. Il faut cependant savoir qu’il existe des souches de chanvre avec des taux supérieurs de THC et qui ont donc des propriétés psychotropes. Elles ne sont pas cultivées pour leurs graines ou leurs tiges, mais pour leur action semblable à celle du cannabis, et sont bien connues des vrais connaisseurs de « plante qui font rire ». La loi ne fait pourtant pas de distinction entre les sous-espèces. Les consommateurs, eux, si. Ils affirment que les effets produits par les deux sousespèces sont différents. Ainsi le cannabis (Cannabis sativa subsp. indica) serait responsable d’une sensation d’abattement, dit stone, alors que le chanvre (Cannabis sativa subsp. sativa) à fort taux de THC constituerait un stimulant au niveau cérébral, dit high. Le chanvre utilitaire, du moins les souches cultivées à grande échelle et ne contenant presque pas de THC, est une véritable plante à tout faire ! On en tire des fibres textiles servant à la confection de tissus, de cordage ou en isolation. Les tiges broyées, que l’on appelle chènevotte, servent en jardinage biologique, dans la confection de litière, voire de matériaux de construction. La graine, appelée chènevis, fournit une huile alimentaire employée en assaisonnement, exempte de THC et aux propriétés intéressantes sur le plan nutritif. Les graines entières sont appréciées de quelques oiseaux. Les pêcheurs à la ligne apprécient le chènevis moulu en tant qu’appât pour poissons d’eau douce.

LA FEUILLE PALMÉE EST PARTOUT !

Sur le plan botanique, la forme de la feuille de cannabis est très banale. Les érables du japon, certaines mauves, des œillets d’Inde et bien d’autres plantes possèdent une feuille très semblable à celle du cannabis.

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RÉPONSE : 1. Érable du Japon, Acer japonicum — 2. Aconit tue-loup, Aconitum vulparia — 3. Géranium des prés, Geranium pratense — 4. Hibiscus à feuilles de cannabis, Hibiscus cannabinum — 5. Agneau chaste, Vitex agnus-castus — 6. Chanvre, Cannabis sativa — 7. Potentille à cinq feuilles, Potentilla quinquefolia — 8. Mauve musquée, Malva moschata — 9. Eupatoire chanvrine, Eupatorium cannabinum.

Du chanvre utilitaire, on tire entre autres des paillettes (à gauche) utilisées dans le bâtiment et l’horticulture. Parmi les nombreux usages des fibres, l’isolant à base de chanvre (au centre), est récent, à l’inverse de la toile de chanvre (à droite).

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PETIT DICTIONNAIRE DU CANNABIS

Trois Sadhus (« saint homme » de la religion hindoue) au temple de Pashupatinath à Kathmandu au Nepal, celui au centre fumant du haschisch.

Le cannabis psychotrope a donné naissance à un vocabulaire très varié, évoluant à travers les époques. Pour une bonne part, il s’agit d’appellations employées comme un code qui confère plus de discrétion, afin de moins se faire remarquer des forces de police. Elles ont donc une durée d’emploi assez courte et d’autres viennent les remplacer périodiquement.

Barette : petit conditionnement de haschich. Bedo : à l’origine, pétard préparé avec du haschich de mauvaise qualité, devenu simple synonyme de « pétard ». Bhang : système faisant barboter la fumée dans l’eau avant de l’inspirer, à l’aide d’une pipe à eau par exemple. Blunt : forme me particulière de joint constitué de cannabis disposé dans une feuille de tabac ou un cigare évidé. Cannabis : nom donné dans les médias pour la résine de cannabis, ce qui crée des confusions. Chanvre indien : expression utilisée en

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remplacement du terme marijuana, moins employé. Chichon : diminutif de haschich. Ganja : nom hindi du chanvre. Hasch : terme abrégé pour haschich. Haschich : résine tirée du cannabis. Environ 45 à 75 kg de cannabis sont nécessaire pour produire 1 kg de haschich. Herbe : désigne très couramment la plante. « Beuh » en verlan. Joint (« Oinj » en verlan) : cigarette de résine de cannabis ou d’herbe, mélangée ou non à du tabac. Kif (parfois orthographié « kief ») : en rapport avec

l’état de gaieté causé par le haschich. Madjoun : nom ancien de la plante. Marie-Jeanne : jeu de mots sur marijuana, parfois diminué en jeannette. Marijuana : synonyme de cannabis. Un peu tombé en désuétude. Nacha : nom ancien de la plante. Pakalolo (abrégé en paka) : nom de la plante en Polynésie.

Pétard : cigarette de résine

Skuff : forme particulière

de cannabis ou d’herbe, mélangée ou non à du tabac. Pollen : poudre de résine de cannabis. Pot : désigne l’herbe au Québec et aux États-Unis, où l’on parle aussi de « fumeur de pot ». Reefer : « joint » en anglais. Savonette : résine de cannabis sous forme de pain de 250 g. Shit : terme abrégé pour haschich.

se présentant comme une poudre, provenant de l’extraction mécanique des poils glanduleux contenant le THC. Skunk : (prononcer « sconc »). Signifie « putois » en anglais, allusion à l’odeur forte des variétés riches en THC. Spliff : cigarette de résine de cannabis ou d’herbe, mélangée ou non à du tabac. Teush/teushi : verlan de shit.

Tosh : synonyme de haschich, probable référence à Peter Tosh, l’auteur de la chanson Legalize It. Weed : mot anglais signifiant « mauvaise herbe », utilisé pour désigner la plante (fréquent dans les forums spécialisés sur Internet). Yamba : nom ancien pour la plante. Zamal : nom donné à la plante dans les îles de la Réunion et de la Jamaïque.

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PETIT DICTIONNAIRE DU CANNABIS

Trois Sadhus (« saint homme » de la religion hindoue) au temple de Pashupatinath à Kathmandu au Nepal, celui au centre fumant du haschisch.

Le cannabis psychotrope a donné naissance à un vocabulaire très varié, évoluant à travers les époques. Pour une bonne part, il s’agit d’appellations employées comme un code qui confère plus de discrétion, afin de moins se faire remarquer des forces de police. Elles ont donc une durée d’emploi assez courte et d’autres viennent les remplacer périodiquement.

Barette : petit conditionnement de haschich. Bedo : à l’origine, pétard préparé avec du haschich de mauvaise qualité, devenu simple synonyme de « pétard ». Bhang : système faisant barboter la fumée dans l’eau avant de l’inspirer, à l’aide d’une pipe à eau par exemple. Blunt : forme particulière de joint constitué de cannabis disposé dans une feuille de tabac ou un cigare évidé. Cannabis : nom donné dans les médias pour la résine de cannabis, ce qui crée des confusions. Chanvre indien : expression utilisée en

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remplacement du terme marijuana, moins employé. Chichon : diminutif de haschich. Ganja : nom hindi du chanvre. Hasch : terme abrégé pour haschich. Haschich : résine tirée du cannabis. Environ 45 à 75 kg de cannabis sont nécessaire pour produire 1 kg de haschich. Herbe : désigne très couramment la plante. « Beuh » en verlan. Joint (« Oinj » en verlan) : cigarette de résine de cannabis ou d’herbe, mélangée ou non à du tabac. Kif (parfois orthographié « kief ») : en rapport avec

l’état de gaieté causé par le haschich. Madjoun : nom ancien de la plante. Marie-Jeanne : jeu de mots sur marijuana, parfois diminué en jeannette. Marijuana : synonyme de cannabis. Un peu tombé en désuétude. Nacha : nom ancien de la plante. Pakalolo (abrégé en paka) : nom de la plante en Polynésie.

Pétard : cigarette de résine

Skuff : forme particulière

de cannabis ou d’herbe, mélangée ou non à du tabac. Pollen : poudre de résine de cannabis. Pot : désigne l’herbe au Québec et aux États-Unis, où l’on parle aussi de « fumeur de pot ». Reefer : « joint » en anglais. Savonette : résine de cannabis sous forme de pain de 250 g. Shit : terme abrégé pour haschich.

se présentant comme une poudre, provenant de l’extraction mécanique des poils glanduleux contenant le THC. Skunk : (prononcer « sconc »). Signifie « putois » en anglais, allusion à l’odeur forte des variétés riches en THC. Spliff : cigarette de résine de cannabis ou d’herbe, mélangée ou non à du tabac. Teush/teushi : verlan de shit.

Tosh : synonyme de haschich, probable référence à Peter Tosh, l’auteur de la chanson Legalize It. Weed : mot anglais signifiant « mauvaise herbe », utilisé pour désigner la plante (fréquent dans les forums spécialisés sur Internet). Yamba : nom ancien pour la plante. Zamal : nom donné à la plante dans les îles de la Réunion et de la Jamaïque.

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L’HERBE DE BORA-BORA ET LA VAHINÉ CONNECTION En Polynésie française, la culture et la consommation du cannabis semble s’intensifier, alors que la plante y est tout autant interdite qu’en métropole. Rapportée à la population, la culture illicite de cannabis prend des proportions étonnantes, mobilisant la gendarmerie. Ainsi le journal La Dépêche de Tahiti rapporte ainsi que « les militaires éradiquent en moyenne entre 40 000 et 60 000 pieds de cette plante chaque année ». La culture des plants de cannabis y est si intense qu’on parle d’ailleurs de « pakaculture ». Tahiti est « ravitaillée » par les îles où sont menées les cultures, plus discrètement que dans

L’érable du Japon (Acer japonicum) ressemble à la feuille de cannabis : ce site dédié à la culture (illicite) de la plante le démontre en garnissant le fond avec des feuilles de cet érable !

Sur Internet d’ailleurs, un célèbre site dispensant des conseils de culture affiche un fond d’écran composé… de feuilles d’érable du Japon ! Mais rien ne ressemble cependant plus à du cannabis que du chanvre. Une garde-barrière en fit un jour l’amère expérience. À l’occasion du passage d’un train à faible vitesse, un voyageur repéra la culture illicite que menait cette délinquante, qui s’imaginait sans doute bien tranquille dans son jardin à l’écart. La visite des forces de l’ordre lui laissa sûrement un souvenir plein d’adrénaline. Car en fait de culture de cannabis, la garde-barrière avait simplement semé un reste de graines pour oiseaux qui contenaient… d’inoffensives graines de chanvre, qui avaient trompé le voyageur ! La confusion est si facile qu’il a pu arriver, dans certains jardins botaniques, que les jardiniers taquins plantent du cannabis en laissant penser qu’il s’agissait de chanvre utilitaire. Dans un autre cas, le jardin botanique interdisait de cueillir quoi que ce soit, mais pas de ramasser les feuilles tombées à terre. Les jardiniers s’assuraient un spectacle amusant auprès des pieds de chanvre textile, car les feuilles mortes y étaient furtivement ramassées par des passants pleins d’espoir. Or il n’y avait pas la moindre chance que ces vieilles feuilles aient une quelconque efficacité !

DES FUMEURS DEVENUS ASSASSINS

Des auteurs anciens ont fait état de la mention du cannabis dans la Torah, sous le nom de « keneh bosem » (littéralement, la « canne parfumée »), assez proche phonétiquement de la forme moderne de « cannabis ». Toutefois, il est couramment accepté que le keneh bosem correspondait

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le chef-lieu. De toutes les îles où le cannabis est produit, c’est à Bora-Bora, icône du paradis sur Terre, que l’herbe maléfique est la plus cultivée. Les statistiques officielles rapportent ainsi que 11 756 pieds de la plante interdite ont été découverts au cours de l’année 2008 ! Le cas polynésien montre cependant qu’il existe une relation entre le trafic de pakalolo et celui de drogues plus dures comme les amphétamines d’origine chimiques (nommées « ice »), puisque la police a mis a jour un réseau écoulant du paka et ce type de drogue. Un réseau démantelé et depuis connu sous le nom de « vahiné connection » dans l’archipel !

plutôt à l’écorce de cannelle. L’hypothèse du cannabis toranique est cependant encore défendue de nos jours par ceux qui cherchent à établir une base culturelle ancienne à l’usage de cette plante interdite… Le mot haschich aurait des liens étymologiques particuliers. En effet, l’explication la plus courante veut que le mot vienne de l’arabe hashishiyyin, qui désigne les fumeurs de haschisch (« herbe sèche » en arabe). Vers le xie siècle, les Nizârites, une communauté chiite ismaélienne, fit son apparition en Perse (actuellement l’Iran), caractérisée par son interprétation mystique du Coran. Ses membres avaient l’habitude de tuer, dit-on, sous l’emprise du haschich, d’où leur surnom. Plus tard, le mot serait passé dans l’italien sous la forme assassino (par le latin assassini), qui serait devenu en français assassin. Une autre hypothèse un peu différente veut que le mot assassin vienne de assassiyoun, les « disciples du maître » voués corps et âme à Hassan ibn al-Sabbah, un maître nizârite qui, paraît-il, faisait fumer du haschich à ses adeptes pour mieux en contrôler la volonté. Les fumées envoûtantes étaient censées donner un avant-goût du paradis aux guerriers fanatisés et particulièrement âpres au combat. Dans les deux explications, il est toujours question de fumée. Notons que cette filiation n’est pas spécialement mise en avant par les partisans de la libre circulation du cannabis…

Ci-dessous, représentation du cannabis dans la copie dite « de Vienne », datant du VIe siècle, de l’ouvrage De materia medica du célèbre médecin grec Dioscoride.

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L’HERBE DE BORA-BORA ET LA VAHINÉ CONNECTION En Polynésie française, la culture et la consommation du cannabis semble s’intensifier, alors que la plante y est tout autant interdite qu’en métropole. Rapportée à la population, la culture illicite de cannabis prend des proportions étonnantes, mobilisant la gendarmerie. Ainsi le journal La Dépêche de Tahiti rapporte ainsi que « les militaires éradiquent en moyenne entre 40 000 et 60 000 pieds de cette plante chaque année ». La culture des plants de cannabis y est si intense qu’on parle d’ailleurs de « pakaculture ». Tahiti est « ravitaillée » par les îles où sont menées les cultures, plus discrètement que dans

L’érable du Japon (Acer japonicum) ressemble à la feuille de cannabis : ce site dédié à la culture (illicite) de la plante le démontre en garnissant le fond avec des feuilles de cet érable !

Sur Internet d’ailleurs, un célèbre site dispensant des conseils de culture affiche un fond d’écran composé… de feuilles d’érable du Japon ! Mais rien ne ressemble cependant plus à du cannabis que du chanvre. Une garde-barrière en fit un jour l’amère expérience. À l’occasion du passage d’un train à faible vitesse, un voyageur repéra la culture illicite que menait cette délinquante, qui s’imaginait sans doute bien tranquille dans son jardin à l’écart. La visite des forces de l’ordre lui laissa sûrement un souvenir plein d’adrénaline. Car en fait de culture de cannabis, la garde-barrière avait simplement semé un reste de graines pour oiseaux qui contenaient… d’inoffensives graines de chanvre, qui avaient trompé le voyageur ! La confusion est si facile qu’il a pu arriver, dans certains jardins botaniques, que les jardiniers taquins plantent du cannabis en laissant penser qu’il s’agissait de chanvre utilitaire. Dans un autre cas, le jardin botanique interdisait de cueillir quoi que ce soit, mais pas de ramasser les feuilles tombées à terre. Les jardiniers s’assuraient un spectacle amusant auprès des pieds de chanvre textile, car les feuilles mortes y étaient furtivement ramassées par des passants pleins d’espoir. Or il n’y avait pas la moindre chance que ces vieilles feuilles aient une quelconque efficacité !

DES FUMEURS DEVENUS ASSASSINS

Des auteurs anciens ont fait état de la mention du cannabis dans la Torah, sous le nom de « keneh bosem » (littéralement, la « canne parfumée »), assez proche phonétiquement de la forme moderne de « cannabis ». Toutefois, il est couramment accepté que le keneh bosem correspondait

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le chef-lieu. De toutes les îles où le cannabis est produit, c’est à Bora-Bora, icône du paradis sur Terre, que l’herbe maléfique est la plus cultivée. Les statistiques officielles rapportent ainsi que 11 756 pieds de la plante interdite ont été découverts au cours de l’année 2008 ! Le cas polynésien montre cependant qu’il existe une relation entre le trafic de pakalolo et celui de drogues plus dures comme les amphétamines d’origine chimiques (nommées « ice »), puisque la police a mis a jour un réseau écoulant du paka et ce type de drogue. Un réseau démantelé et depuis connu sous le nom de « vahiné connection » dans l’archipel !

plutôt à l’écorce de cannelle. L’hypothèse du cannabis toranique est cependant encore défendue de nos jours par ceux qui cherchent à établir une base culturelle ancienne à l’usage de cette plante interdite… Le mot haschich aurait des liens étymologiques particuliers. En effet, l’explication la plus courante veut que le mot vienne de l’arabe hashishiyyin, qui désigne les fumeurs de haschisch (« herbe sèche » en arabe). Vers le xie siècle, les Nizârites, une communauté chiite ismaélienne, fit son apparition en Perse (actuellement l’Iran), caractérisée par son interprétation mystique du Coran. Ses membres avaient l’habitude de tuer, dit-on, sous l’emprise du haschich, d’où leur surnom. Plus tard, le mot serait passé dans l’italien sous la forme assassino (par le latin assassini), qui serait devenu en français assassin. Une autre hypothèse un peu différente veut que le mot assassin vienne de assassiyoun, les « disciples du maître » voués corps et âme à Hassan ibn al-Sabbah, un maître nizârite qui, paraît-il, faisait fumer du haschich à ses adeptes pour mieux en contrôler la volonté. Les fumées envoûtantes étaient censées donner un avant-goût du paradis aux guerriers fanatisés et particulièrement âpres au combat. Dans les deux explications, il est toujours question de fumée. Notons que cette filiation n’est pas spécialement mise en avant par les partisans de la libre circulation du cannabis…

Ci-dessous, représentation du cannabis dans la copie dite « de Vienne », datant du VIe siècle, de l’ouvrage De materia medica du célèbre médecin grec Dioscoride.

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… de la coca pousse librement sur les bords des chemins, quelque part en France ? … l’absinthe fut interdite, notamment à cause de la concurrence déloyale qu’elle causait aux producteurs de vin, confrontés à la crise du phylloxéra ? … sous le IIIe reich, des botanistes allemands cherchèrent à éradiquer une plante «bolchévique» venue de Sibérie, afin de protéger la pureté de la flore germanique ? … les avortements ont fait, dans l’Antiquité, la richesse d’une province, avant que la plante employée ne s’éteigne pour cause de surexploitation ?

Groult n-Michel onoa Je , e ir to éc etite His relles ou e et la p ientifiques, cultu iété certaines d n ra g la c sc À travers utes les raisons — ttre au ban de la so ga, khat, etc. o e to ib m te t, à o p it v y r ues, déc otl, pa y t condu e n p o , i a u hamaniq et c q c o c , s — , e e s p e th o u in tr es miq , abs ycho les époqu cannabis tes — ps plantes : les sont ces plan ues… — qui, selon b iq ées. Innombra vasives, transgén et prohib s e té in p , e s c e c ra ociété abortiv n de la s tour à tou o t ti n o lu s o , v x é u de faire de l’ les lie vec force nnant qui permet a e n ig o phie tém re passio L’iconogra stions. Un beau liv ouvent explosif ! ue t encore s sur ces q s un déba n a d t in o le p

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JEAN-MICHEL GROULT

AVERTISSEMENT

… le cannabis fut, aux USA dans les années 30, l’objet d’une violente campagne médiatique car l’alcool étant à nouveau autorisé, il fallait bien continuer à justifier les activités du Bureau des stupéfiants ?

PLANTES INTERDITES

SAVIEZ VOUS QUE…

JEAN-MICHEL GROULT

t botaniste, l Groult es é

Jean-Miche

ssionn otographe. Pa journaliste et ph n jardin so ns da ve lti cu de plantes, il s. versité d’espèce une grande di ages aux vr ou s ur ie us pl Il est l’auteur de durableer in , dont Jard éditions Ulmer marchent i qu o bi ns tio ment, les solu 07). Saint-Fiacre 20 vraiment (Prix

Une histoire des plantes politiquement incorrectes


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