Extrait Purins d'orties - Éditions Ulmer

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Jean-François Lyphout

Purin d’ortie

Mini-Maxi

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et extraits végétaux Les conseils d’un pro pour un jardin en forme


Les biostimulants, c’est quoi ?

Fabriquer ses extraits de plantes

Des alternatives aux pesticides. . . . . . . . . . . 6 Les clés pour des plantes en forme. . . . . . . . 8

Les ustensiles nécessaires . . . . . . . . . . . . . . Fabriquer un bon purin. . . . . . . . . . . . . . . . Le pur jus de consoude. . . . . . . . . . . . . . . . . L’extrait d’ail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les décoctions et les infusions. . . . . . . . . . .

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Les plantes et leurs actions L’ortie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La consoude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La fougère. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La prêle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’ail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les autres plantes utiles à connaître. . . . . .

Utiliser les extraits 24 28 32 36 40 42

Les mélanges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les usages des extraits au printemps . . . . Les usages des extraits en été . . . . . . . . . . Les usages des extraits en automne . . . . . Les usages des extraits en hiver . . . . . . . . Tableau récapitulatif des usages des extraits de plantes. . . . . . . . . . . . . . . .

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Sommaire


Avant-propos Je suis installé avec ma compagne Annick depuis 1985 en cultures maraîchères et horticoles, en vente directe, à Ajat en Dordogne. Comme je l’avais appris en formation professionnelle, nous avons d’abord commencé à produire avec des pesticides de synthèse. En 1992, à la conception de notre aîné, conscients des dangers des pesticides et du danger du discours rassurant des lobbies, nous avons décidé de travailler uniquement avec des méthodes et des produits naturels, afin de préserver notre santé et celle de nos enfants. Puisque certains parvenaient à produire plus naturellement, pourquoi pas nous ? Après quelques balbutiements, les résultats obtenus sont aujourd’hui incontestables : grâce à l’utilisation des extraits végétaux, nous avons évité l’emploi des pesticides et réduit d’un tiers nos coûts de traitements. Notre ferme est notre meilleur terrain d’expérimentations. Nous notons au fur et à mesure nos observations et nous augmentons ou nous diminuons les doses diluées, en fonction des résultats observés. Nous comprenons ainsi mieux le fonctionnement des extraits végétaux, ce qui nous permet de proposer des formules adaptées à différents types de cultures. En 2005, suite à plusieurs demandes de professionnels, nous avons commencé à commercialiser nos extraits végétaux aujourd’hui reconnus comme biostimulants. C’est à partir de cette date que nous sommes vraiment devenus producteurs d’extraits végétaux que nous vendons et conseillons auprès des particuliers, des collectivités locales et de nombreux agriculteurs. Nous proposons aussi des stages pour apprendre à faire soi-même ses purins et à les utiliser. Nos conseils résultent des pratiques et des observations répétées sur des surfaces conséquentes avec un bon nombre et une grande diversité d’utilisateurs. Forts de 15 ans d’expérience professionnelle, c’est ce savoir-faire que je vous fais partager dans ce livre.

Jean-François Lyphout

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Sous-partie



Les biostimulants,

c’est quoi ? Les purins de plantes, et autres extraits végétaux, utilisés depuis des siècles par les jardiniers, sont désormais officiellement classés comme « biostimulants ». De quoi s’agit-il ?


L e s bios t imu l a n t s , c’e s t q u oi?

Des alternatives aux pesticides Les biostimulants permettent avant tout de renforcer et de stimuler les défenses des plantes, avec des effets indirects sur des maladies ou des insectes. Généralement, on classe les produits destinés au jardin en trois catégories : les engrais qui sont principalement destinés à assurer la croissance des plantes, les produits de traitements (pesticides : insecticides, fongicides, herbicides…) et les biostimulants qui participent à renforcer le processus physiologique des plantes, avec souvent des effets protecteurs.

Ils se présentent sous la forme d’extraits de végétaux, de minéraux ou proviennent de source animale comme, par exemple, le purin d’ortie, l’argile ou le petit-lait. Nous nous limiterons dans ce livre aux extraits végétaux.

Des résultats indéniables Cette catégorie de produits a pour effet de renforcer

les plantes, de stimuler leurs propres défenses comme le fait une nourriture saine et complète sur notre santé. Les biostimulants, utilisés à bon escient en fonction de leurs propriétés, permettent d’accompagner le potager pour la protection des plantes, mais aussi de garantir une qualité gustative et culinaire des fruits et des légumes en préservant notre santé. Ils permettent également, pour certains d’entre eux, de diminuer l’usage des engrais. Par exemple, le purin d’ortie, s’il ne nourrit pas totalement une plante, lui permet de mieux assimiler ce dont elle dispose dans le sol.

Comment les utiliser ? Certains purins, comme nous le verrons plus loin, sont appliqués dans le sol à l’arrosoir à la plantation ou

Les biostimulants stimulent les défenses des plantes tout en préservant la vie.

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sur les semis pour la croissance. D’autres, souvent mélangés, ainsi que les décoctions et les infusions, sont plus généralement appliqués en pulvérisation sur le feuillage pour renforcer la protection des plantes contre les maladies et les insectes. Le jus pur de consoude comme les extraits d’ail s’appliquent de la même manière.

Pour les amateurs comme pour les professionnels

Des récoltes saines et exemptes de pesticides.

- En ville : ces produits sans danger sont utilisés par les particuliers comme

par les collectivités pour les plantes d’appartements, les terrasses, les

À savoir ➜ La guerre de l’ortie : enfin terminée ? En 2006, la loi d’orientation agricole interdisait le purin d’ortie et les autres alternatives naturelles aux pesticides du domaine public comme le vinaigre blanc ou le petit-lait ! Après huit années de résistance de l’Association pour la promotion des préparations naturelles peu préoccupantes (www.aspro-pnpp.org), la nouvelle loi d’avenir agricole de 2014 a enfin pris en compte les extraits végétaux et les classe désormais dans une catégorie « biostimulants ». Si l’on a pu se poser la question d’être ou non « hors-la-loi » en utilisant le purin d’ortie, ce sera désormais, espérons-le pour toujours, un mauvais souvenir.

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espaces verts et les jardins. - À la campagne : ces produits sont couramment utilisés par les particuliers pour les jardins d’agréments, les potagers et les fruitiers, mais aussi par les collectivités et pour les productions agricoles (maraîchage, horticulture, petits fruits, vergers, vignes, grandes cultures…). Nous verrons dans ce livre comment faire soi-même ses extraits végétaux, avec quelles plantes, et comment bien les utiliser.

Alternatives aux pesticides


L e s bios t imu l a n t s , c’e s t q u oi?

Les clés pour des plantes en forme « Une maladie : un produit ; un insecte : un traitement », c’est la devise des vendeurs de pesticides, qu’il faut désormais proscrire… Pour échapper à cette spirale mortifère, il faut avant tout favoriser les processus naturels dans leur complémentarité. Rappelons en introduction que les extraits végétaux ne suffiront pas à eux seuls à garantir la santé des plantes. Quand on crée un jardin, il faut avant tout considérer deux points particulièrement importants : l’emplacement et le sol. Tout ne pousse pas particulièrement bien partout.

Il faudra choisir les plantes en conséquence. Les biostimulants viendront en compléments des processus naturels.

L’emplacement Est-il ensoleillé ou à l’ombre, en zone humide, exposé au vent ou non ? Tous ces critères vont avoir

une incidence sur la précocité et les risques de maladies. Bien choisir ses cultures et ses variétés en conséquence permettra de minimiser ces risques. Par ailleurs, le terrain se trouve-t-il dans une zone de production intensive ou plutôt entouré de haies, de quelques arbres ou de forêts ? Ces critères vont nous renseigner sur la présence plus ou moins importante des insectes auxiliaires et des oiseaux. Quoi qu’il en soit, on veillera à protéger l’existant et à lui permettre de se développer ou pour le moins de se maintenir.

L’importance du sol

Les insectes pollinisateurs : indispensables au jardin.

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Un sol vivant suppose une bonne activité microbienne, des champignons (mycorhizes) en quantité,


et une faune riche et variée (vers de terre, carabes, etc.). Pour maintenir cet équilibre essentiel et faire de bonnes récoltes, il faut absolument supprimer les pesticides et les désherbants. Dans ce but, les biostimulants vont prendre toute leur place dans la conduite du jardin. Conjointement, l’apport de fumier ou de compost, la pratique des rotations, voire l’association de plantes, permettront d’obtenir de bonnes récoltes tout en minimisant les risques de maladies.

Des plantes en pots en forme Là aussi, le sol (en l’occurrence le terreau) joue un rôle essentiel dans la santé des plantes. Les terreaux du commerce sont généralement constitués de tourbe pauvre qu’il faudra enrichir avec de l’engrais organique et du compost bio. Attention aux promotions imbattables sur les terreaux, le pas cher peut se révéler désastreux. On veillera à ne pas laisser se dessécher le terreau, qu’il est difficile de réhydrater.

Un exemple à proscrire : l’usage de désherbant. Ici le long d’un cours d’eau : terrible pour l’environnement, l’eau, la santé…

En résumé Si l’on observe la nature à l’état sauvage, on constate que les équilibres se font sans traitements. La conduite du jardin et les choix des plantes ou des graines sont déterminants pour la suite, cela représente plus des trois quarts de la réussite. Les traitements, parfois nécessaires, ne seront que des aides précieuses mais ne remplaceront pas le travail et le savoirfaire du jardinier.

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Des plantes en forme



xxxxxxxx Fabriquer xxxxxxxx ses extraits de plantes

Le purin est l’extrait le plus facile à produire et le plus utile. Il peut être fabriqué avec presque toutes les plantes. Nous verrons aussi comment produire le jus pur de consoude et l’extrait d’ail, à notre avis indispensables à tout jardinier. Nous terminerons par le procédé de fabrication des infusions et décoctions, parfois plus adapté pour certaines plantes.


Jean-François Lyphout

Jean-François Lyphout

Purin d’ortie

u Les principales plantes utiles et leurs propriétés

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(ortie, consoude, prêle, fougère, ail…) u Comment fabriquer un bon purin u Les autres types d’extraits (décoction, infusion, macération) u Bien les utiliser au jardin et au potager, sur les terrasses, ou les balcons en ville EN SUPPLÉMENT : 11 vidéos pratiques accessibles avec un smartphone ou une tablette.

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Purin d'ortie et extraits végétaux

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