Stratégies Logistique n°199 - extrait

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Numéro 199Février/Mars 2023ISSN 1249-2965Prix du numéro : 22 € NUMÉRO 199 Février/Mars 2023 REPORTAGE « L’ambition de Carrefour est de généraliser la livraison le jour de la commande » Élodie Perthuisot, directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale du groupe Carrefour PRESTATAIRES LOGISTIQUES Bilans et perspectives 2023 DÉVELOPPEMENT DURABLE Les défis du scope 3 TRAÇABILITÉ La blockchain enfin à maturité ? GUIDE D’ACHAT Chaîne du froid strategieslogistique.com @stratlog

6 L’évènement Une année rouge pour la logistique ?

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30 Focus Allemagne Les coulisses d’un champion de la logistique

APPROFONDIR

50 Sondage prestataires 2023

L’externalisation en mode polycrise et omnicanal

10 Développement durable

CGM, XPO, Barjane, Sealogis, etc.

12 Entreprise

Gefco, Cilog, Haropa, Ifoy, etc.

24 Reportage

• Carrefour met les bouchées doubles sur l’e-logistique

• Manitou élève sa performance intralogistique

36 Blockchain et traçabilité L’union fait la force

60 Grands enjeux

Multimodal #5 : à Paris, Point.P et Ikea prouvent le potentiel du fleuve-route

62 Expertise RH

Quatre rôles émergents indispensables à la gestion de la supply chain

44 Développement durable

La chasse au carbone s’étend dans la supply chain

En forte croissance, Manitou a automatisé son centre mondial d’expédition de pièces de rechange. Son système à navettes de plus de 20 000 bacs autorise le J+1 avant 9 heures, grâce à une cadence de 500 lignes de commandes préparées par heure.

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PRESTATAIRES LOGISTIQUES BILANS ET PERSPECTIVES 2023

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DÉVELOPPEMENT

CMA CGM : 200 M€ pour décarboner le maritime

En collaboration avec le secrétariat d’État à la Mer et les organismes publics mobilisés par le plan France 2030, CMA CGM propose une enveloppe de 200 M€ via son Fonds Énergies (1,5 Md€ sur cinq ans), pour booster la transition écologique de

la filière maritime française. Sont concernés le secteur du transport de marchandises, le tourisme/croisière, la pêche/produits de la mer, les infrastructures, les industries, navale et nautique, et les énergies renouvelables. La sélection se fera en fonction de critères prioritaires

XPO achète 100 camions électriques

Le transporteur a commandé auprès de Renault

Trucks de 100 porteurs électriques de 16 t et 19 t, livrés entre le quatrième trimestre 2022 et 2024. Ces camions de distribution seront répartis dans les sites de XPO en France et utilisés pour le transport de marchandises palettisées en lots partiels.

« Nous avons également réalisé un

investissement massif pour l’équipement de nos sites avec, à date, 80 points de charge électrique », précise Bruno Kloeckner, directeur

comme l’impact concret, la faisa bilité économique et la maturité de leurs projets.

général France de XPO Logistics. La flotte de l’entreprise en France compte désormais 230 de ces véhicules à carburant alternatif, gaz naturel liquéfié (GNL), gaz naturel comprimé (GNC) ou biogaz. « XPO prévoit d’effectuer environ 25 % de ses livraisons avec des véhicules électriques d’ici 2030, réduisant ainsi ses émissions de CO2 de plus de 26 000 t », souligne le groupe.

Barjane joue la carte du durable auprès des banques

Depuis sa création il y a 16 ans, Barjane se distingue sur le marché de l’immobilier logistique. De la conception à la maintenance des entrepôts en exploitation, la PME a une approche patrimoniale de son métier. Ce patrimoine est aussi producteur d’énergie renouvelable photovoltaïque. L’entreprise, qui emploie une soixantaine de per-

sonnes et déclare un chiffre d’affaires de 50 M€, produit 22 MWc par an sur les toitures de ses bâtiments. Sa stratégie RSE s’étend en 2023 à son financement, avec la signature d’un premier prêt à impact auprès d’Arkéa Banque. Ce dispositif permet de bénéficier de bonifications, revues annuellement sur la base d’audits et d’évaluations menés par un organisme indépen-

dant, EthiFinance. 100 % de ses projets immobiliers devraient être ainsi financés par des prêts verts et à impact.

Sealogis commercialise les cargos à voile de Zéphyr & Borée

Sealogis (filiale de Geodis) devient l’agent de la compagnie maritime bretonne Zéphyr & Borée pour assurer en France la promotion et la commercialisation de son transport maritime décarboné. Des liaisons transatlantiques hebdomadaires

seront inaugurées en 2025, en partenariat avec l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF) : les cargos à voiles de la compagnie relieront Le Havre et Anvers à la côte Est des États-Unis. Des ports de la Méditerranée pourraient être aussi concernés.

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DURABLE

DÉVELOPPEMENT DURABLE

ZFE : une appli et un coordinateur

LUD+ lance l’application

ZFE. green «pourunelecture simplifiéedesZFE-m»

L’outil gratuit permet à tous les professionnels de disposer d’informations claires et précises, et de visualiser, de façon synthétique et rapide, les contraintes de circulation des ZFE-m spécifiques à chaque territoire. L’appli permet de répondre tout simplement à la question : «Ai-jeledroit decirculerdanscetteZFE-m?». Jusqu’ici, les informations sur les différentes ZFE-m étaient parfois difficiles à trouver, à comprendre et à interpréter sur le plan réglementaire et juridique. La loi prévoit une extension du dispositif à tous les territoires de plus de 150 000 habitants au 1er janvier 2025, soit 43 métropoles et agglomérations en France métropolitaine.

InTerLUD s’amplifie avec LUD+

Dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), le gouvernement soutient le programme LUD+, nouvelle appellation d’InTerLUD (Innovations territoriales et logistique urbaine durable), porté par le Cerema, Logistic Low Carbon (filiale de la CGF) et Rozo (société de conseil en performance énergétique). LUD+ vise à amplifier la démarche d’InTerLUD pour les quatre années à venir,

dans la mise en œuvre d’actions sur les territoires et le développement, à des échelles non plus locales mais nationales, d’outils d’évaluation, d’expérimentations, de modélisations et solutions. « Notre engagement et notre volonté de réussir permettront à ce projet de répondre notamment à l’objectif 8 du Cilog de soutenir des solutions locales pour une logistique du dernier kilomètre plus durable », a commenté Pierre Rullière, directeur chez Rozo.

Rail Route Connect massifie

Sept transporteurs et/ou logisticiens, disposant tous de sites logistiques embranchés fer, se sont regroupés avec Fret SNCF pour former le premier réseau national de promotion de la massification ferroviaire. Baptisé Rail Route Connect (2RC), le collectif a pour objectif de « mettre en œuvre la complémentarité entre la route et le rail, favoriser le report modal de la route vers le rail sur la longue distance, et d’organiser de nouveaux flux en mutualisant les moyens de production sur le territoire » Les premiers flux démarreront dès le mois

Le gouvernement a désigné Édouard Manini, en tant que coordinateur national pour les zones à faibles émissions (ZFE) Dans le cadre des comités de concertation, il travaillera avec l’ensemble des services de l’État, afin de faciliter la mise en œuvre de ces nouvelles zones réglementées. L’objectif sera de définir une harmonisation des règles entre les collectivités et les mesures d’accompagnement social des ZFE-m, dans le cadre notamment d’un assouplissement via des dérogations, autorisées par décret, datant du 24 décembre dernier. Les villes de plus de 150 000 habitants ne seront plus obligées de mettre en place des ZFE, mais sous conditions.

d’avril prochain. Le réseau compte sept entrepôts embranchés.

Idec mise sur les start-up durables

Depuis deux ans, le groupe immobilier Idec a investi 45 M€ dans une quinzaine de startup durables, œuvrant dans les énergies renouvelables et la réduction des émissions de CO2. Outre les énergies vertes, les data centers et la santé, ces prises de participation concernent trois spécialistes de la mobilité : Fludis (logistique du dernier kilomètre par transport par barge décarbonée), Twot (fret maritime à voile totalement décarboné et labellisé), Verkor

(gigafactory de batteries électriques). Parmi les technologies innovantes, Eyesee (drones inventoristes à destination des logisticiens pour faciliter la gestion des stocks) fait aussi partie des élus.

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ENTREPRISE NOMINATIONS

GEODIS

Geodis a nommé

Stéphanie Hervé en tant que directrice générale logistique contractuelle. Elle a commencé sa carrière en 1996 chez

avant de rejoindre Geodis en 1998

opérationnelles en France et à l’international, jusqu’à devenir en 2018 directrice des opérations logistiques de la région Western Europe Middle East Africa.

TRAXENS

Cédric Rosemont est le nouveau P.-D.G. de Traxens, fournisseur de solutions numériques de suivi de conteneurs dans l’industrie de la logistique. Cet ancien fondateur et P.-D.G. de Next4 (une technologie de traçabilité) a auparavant

Technologies sur un programme d’IoT et avait été chef de l’innovation chez Consort NT, une entreprise de conseil informatique.

CASTIGNAC

Christophe Gallois devient directeur commercial de Castignac, groupe créé en 2020 pour gérer et promouvoir des entrepôts e-commerce. Directeur du développement de EOL pendant onze ans, il a également exercé pendant quatre ans chez JLL.

Castignac gère aujourd’hui un portefeuille d’actifs immobiliers d’environ 600 M€ pour le compte de la jointventure entre Brookfield et BT Immo Group.

Gefco devient Ceva Logistics

Ceva Logistics, filiale du groupe CMA CGM, a créé une division dédiée à la logistique des véhicules finis (FVL) à partir des anciennes opérations de Gefco, filiale historique du groupe Peugeot rachetée en juillet dernier par l’armateur marseillais. Toutes les activités de Gefco, qui compte environ 2 500 employés en France et transporte près de 4 millions de véhicules par an à l’échelle mondiale, seront intégrées d’ici le milieu d’année. L’actuel siège

de Gefco à Puteaux (Hauts-de-Seine) devient le siège de Ceva Europe qui sera dirigé par Luc Nadal, précédemment à la tête de Gefco. La nouvelle organisation FVL sera placée sous la direction d’Emmanuel Cheremetinski, ancien vice-président exécutif de Gefco.

L’ambition de Ceva est de devenir l’un des cinq acteurs mondiaux de la logistique. Ses effectifs dans le monde comptent dorénavant plus de 110 000 collaborateurs répartis sur 1 300 sites et plus de 170 pays. « Avec l’acquisition et l’intégration de Gefco, Ceva est désormais la plus grande entreprise de logistique basée en France et un leader mondial des solutions logistiques automobiles », annonce le groupe. Le 7 février, Ceva a par ailleurs noué un partenariat avec Geopost, filiale du groupe La Poste qui se revendique n° 1 du colis en Europe, afin de renforcer la coopération entre les deux groupes.

E-commerce : 147 Md€ en 2022

Selon la Fédération du e-com merce et de la vente à dis tance (Fevad), les Français ont dépensé 146,9 Md€ sur Internet en 2022, une hausse de 13,8 % sur un an. La part de l’e-commerce est esti mée à 12,5 % du commerce de détail. La vente de services, en hausse de 36 % par rapport à 2021, a tiré le sec teur, tandis que les ventes de produits en ligne reculaient de 7 %. Toutes les catégories de produits sont en repli sur un an, sauf les produits de grande consommation qui affichent +1 % par rapport à 2021. Les PGC, qui avaient le plus accéléré pendant la pandémie, restent en hausse de 33 % en comparaison de 2019, selon NielsenIQ ScanTrack. Les secteurs qui progressent le plus malgré la crise Covid sont la beauté et la santé, le mobi-

lier et la décoration (respectivement +29 % et +19 % depuis 2019), soit un niveau supérieur de 56 % par rapport à 2019. Amazon, Leboncoin et Vinted occupent les trois premières marches du podium des sites d’e-commerce les plus visités en France. Sur Internet en 2022, 2,3 milliards de transactions ont été réalisées pour un panier moyen de 65 €, en hausse de 6,9 % par rapport à 2021.

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Risques : les supply chains fragilisées

Pénuries, inflation, enjeux climatiques, crises géopolitique et sanitaire… La répétition et la diversité des aléas observés depuis trois ans semblent vouées à devenir la norme, selon le quatrième baromètre des risques supply chain* de Kyu Associés.

durer : « les plans d’investissement menés en Europe et aux États-Unis n’auront pas d’effet avant plusieurs années », prévoit Thibaud Moulin, associé de Kyu. La main-d’œuvre manque aussi avec la forte difficulté de recrutement. Pour y remédier, les entreprises doivent miser sur l’identification des compétences, la création de passerelles entre différents métiers et certifications, ainsi que la formation.

La deuxième préoccupation des sondés est sans surprise la hausse des coûts des matières premières, de l’énergie et des salaires qui alimente l’inflation. Avec la question de faire absorber les coûts supplémentaires et du risque accru de défaillance des entreprises en 2023. Les filières industrielles les plus énergivores (métallurgie, chimie, agroalimentaire, etc.) sont touchées de plein fouet.

Surstocks et géopolitique

Les supply chains d’aujourd’hui ne sont pas adaptées à la répétitivité des crises. En outre, la prévisibilité de la demande des consommateurs est remise en cause. Dans ce monde turbulent, incertain, les directions supply chain doivent faire face à un double défi d’agilité et de durabilité », prévient Laurent Giordani, associé fondateur du cabinet Kyu. C’est le modèle même de la globalisation et des supply chains mondialisées que remet en cause le quatrième baromètre des risques supply chain. Réalisé en collaboration avec les Arts et Métiers, France Supply Chain et l’AMRAE (Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise) auprès d’une centaine d’entreprises, il détaille le top 10 des risques pour 2023 évoqués par ses répondants (responsables de la supply chain, des achats et des risques) et les parades.

Sous-capacité et hausse des prix

Première menace, les fournisseurs sont sous-capacitaires et ne disposent pas des capacités industrielles pour répondre à la demande. Une préoccupation qui reste en tête du baromètre depuis la crise Covid. Le sujet touche les matières premières, et notamment les semi-conducteurs. Et cela risque de

Troisième risque sur le podium, les cyberattaques inquiètent plus particulièrement les petites entreprises, considérées comme maillons faibles. Les donneurs d’ordres se sentant ciblés et disposant de plus de moyens ont déjà investi dans les technologies et la formation.

Le quatrième grand risque est lié cette année à la guerre en Ukraine et l’éventualité d’une crise géopolitique entre la Chine et les États-Unis au sujet de Taïwan.

« Une crise en mer de Chine aurait un impact plus important au niveau mondial que le conflit en Ukraine. Taïwan produit 65 % des semi-conducteurs dans le monde. Dans ce cadre, les entreprises réfléchissent à pratiquer le friend shoring, une sélection de ses partenaires sur des critères géopolitiques » explique Thibaud Moulin. Le risque logistique vient ensuite. La pénurie de maind’œuvre, notamment de chauffeurs dans le TRM européen, agit comme un goulet d’étranglement, de même que dans le maritime malgré le reflux observé depuis fin 2022.

La volatilité de la demande se classe en sixième position. Les entreprises n’arrivent pas à avoir des prévisions fiables pour planifier la production et les approvisionnements. Résultat, fin 2022, le niveau de stock moyen a atteint un pic historique de 90 Md€ selon Kyu, contre 20 à 40 Md€ avant la crise. Face à une demande en baisse, les risques de surstock sont prégnants. SC

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* Quatrième édition du Baromètre des risques supply chain, https://www.kyu.fr/4eme-barometre-des-risques-supply-chain/ © Kyu Associés

La chasse au carbone s’étend à la supply chain

Depuis le 1er janvier, les entreprises de plus de 500 salariés doivent déclarer dans leur bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) leurs émissions indirectes, dites du scope 3. L’élargissement à la supply chain amont et aval pose un défi immense, tant sur la mesure

Chaque demi-degré compte. » Le rapport spécial du Giec publié en octobre 2018 a marqué les esprits en pointant l’énorme différence d’impact entre un réchauffement planétaire de 1,5 °C (par rapport à l’ère préindustrielle) et la limite de +2 °C prévue par l’accord de Paris adopté en 2015 (COP 21). Ses préconisations sont drastiques : pour contenir le réchauffement autour de 1,5 °C, déjà lourd de conséquences, il faudrait diminuer les émissions nettes (sans compensation carbone) de gaz à effet de serre d’environ 45 % d’ici 2030 par rapport à 2010. Quatre ans après ce premier coup de semonce post-accord de Paris, et alors que pour beaucoup la limite de 1,5 °C est déjà dépassée, la France renforçait la loi encadrant la décarbonation des entre-

prises et de toute autre organisation. Son principal levier, le bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), imposé aux entreprises de plus de 500 salariés, a été élargi aux émissions indirectes dites « scope 3 ». Aux termes du décret BEGES entré en vigueur le 1er janvier, le périmètre de mesure de l’empreinte carbone ne concerne plus seulement les émissions liées principalement à la consommation d’énergies (scopes 1 et 2), mais aussi celles indirectes, hors du contrôle de l’organisation. Toutes les émissions significatives de la supply chain, amont et aval, sont ainsi concernées : transport, produits achetés ou vendus, fin de vie des produits, etc. Dans certains secteurs comme le retail, le scope 3 représente 90 % d’émissions supplémentaires à comptabiliser provenant de ses fournis-

seurs et prestataires ! Au-delà de la mesure, le décret BEGES impose en outre de démontrer les efforts entrepris pour améliorer son bilan.

Un sujet RSE

Sans attendre une loi, les grandes entreprises se sont emparées du sujet décarbonation à partir des années 2000 dans le cadre de leur politique RSE. Cette prise en compte de « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société » a été accélérée par l’obligation de reporting RSE instaurée en 2001, devenue en 2017 la déclaration de performance extra-financière. D’abord cantonnée aux sociétés cotées, l’obligation

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PAR SYLVAIN CHANOURDIE
elle-même que l’enrôlement de centaines voire milliers de fournisseurs afin de tenir une trajectoire de décarbonation ambitieuse.
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