Stratégies Logistique 187 - extrait

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NUMÉRO

187

Février/Mars 2021

PRÉVENTION DES RISQUES La réglementation post-Lubrizol va coûter cher GUIDE D’ACHAT Systèmes de stockage automatisés

Numéro 187 - Février/mars 2021 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 22 €

WMS Panorama exclusif

Robotique, la grande invasion @stratlog strategieslogistique.com


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La douane française dresse un premier bilan globalement positif du Brexit. L’AUTF et TLF Overseas jugent néanmoins sa mise en œuvre et les formalités associées largement perfectibles. Analyse et interview à lire pages 20 à 23.

SOMMAIRE

Stratégies Logistique > n° 187 > Février/Mars 2021

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3 Édito

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52 Panorama WMS

28 Sécurité des entrepôts pour la prévention

6 L’évènement

Vacciner la planète, le défi qui nous attend

40 La robotisation en plein boom

56 Systèmes de stockage automatisés

10 Développement durable ses retours à vide

34 Technologies 50 Intralogistique Maisons du Monde

strategieslogistique.com

EN COUVERTURE

14 Entreprise détruits dans le

36 Supply-chain finance 18 Post-Brexit 24 Reportage

Stratégies Logistique > n° 187 > Février/Mars 2021

Robotique, la grande invasion

P. 40

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

Nestlé Waters limite ses retours à vide des trains en bouteilles d’eau Vittel en direction de l’ouest de la France. Ce convoi rejoint ensuite une plateforme embranchée fer de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), où le logisticien Combronde décharge la marchandise pour l’acheminer vers les différentes enseignes de grande distribution de la région ouest. Chep s’appuie sur cette même flotte routière pour rembarquer ses palettes vides, tou-

© Combronde

D

epuis juillet dernier, le fournisseur de palettes Chep s’est allié à Nestlé Waters France et au logisticien auvergnat Combronde pour mieux remplir ses trains retour et éviter de faire circuler 3 700 camions par an, soit une réduction de 600 t d’équivalent CO2. Cette boucle logistique vertueuse démarre dans les Vosges, où Nestlé Waters France charge

jours vers le centre de service de Combronde. Pour fermer la boucle vertueuse, le logisticien va alors charger les palettes prêtes à l’emploi à bord des trains qui repartent

vers l’usine de Nestlé Waters dans les Vosges. Les palettes permettent ainsi d’éliminer les kilomètres à vide. « Cette solution vertueuse, dont le modèle sera inévitablement dupliqué, permet de redynamiser le fret ferroviaire, ainsi que la transition énergétique routière pour les derniers kilomètres », a déclaré Jean-François Lagane, en charge de la logistique ferroviaire chez Nestlé Waters France.

EVE reconduit jusqu’en 2023

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our l’annonce de sa reconduction entre 2021 et 2023, un bilan national du programme Engagements volontaires pour l’environnement (EVE) a été présenté le 10 décembre. Au total, 3 300 entreprises ont été sensibilisées et 829 se sont engagées depuis son lancement en 2018 : 732 transporteurs routiers (dont la

majorité de marchandises) dans le dispositif Objectif CO2, 50 chargeurs dans FRET21 (lancé en 2015) et 47 commissionnaires de transport dans EVcom (lancé en 2019). La somme des engagements des trois chartes représente une réduction de 707 000 tonnes de CO2 par an : 66 % pour les transporteurs (dont 74 % de marchandises),

26 % pour les chargeurs et 4 % pour les commissionnaires. S’ajoutent 4 % issus d’entreprises de transport routier labellisées Objectif CO2 (label de trois ans obtenu sur audit reconnaissant un niveau de performance environnementale). Depuis la création des différents dispositifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2008,

1 819 entreprises se sont engagées, dont 74 % de transporteurs routiers de fret, 3,5 % de chargeurs et 2,6 % de commissionnaires. La moyenne des engagements de réduction de leurs émissions de CO2 sur les trois ans de leurs chartes s’élève 8,4 %. S’ajoutent 472 transporteurs labellisés depuis 2015, dont 321 le sont actuellement.

La Normandie carbure à l’Oleo100

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ssu de graines de colza récoltées en France, le nouveau carburant Oleo100 est fabriqué sur le territoire national par le groupe Avril. Il s’adresse aux flottes qui disposent de leurs propres capacités de stockage et de distribution, sachant que l’Oleo100 n’est pas disponible en station-service.

Immédiatement miscible et substituable au gazole sur les véhicules diesels, ce carburant est utilisable © Transports Blondel-Voisin

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par tous les poids lourds Euro 1 à 5, et Euro 6 si homologués ou équipés d’un kit constructeur spécifique. Certifiée par Bureau Veritas et l’Ademe, la baisse des émissions de CO2 permise par l’Oleo100 est de 60 % a minima et jusqu’à 80 % pour les particules par rapport au diesel. À un coût équivalent au

gazole, ce carburant est proposé avec sa cuve de stockage (mise à disposition gratuite). Aujourd’hui, un millier de poids lourds le consomment en France et 130 cuves ont été installées. Avril a produit 13 000 m3 d’Oleo100 en 2020 et prévoit une production de 80 000 m3 en 2021 et de 300 000 m3 en 2023.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les entrepôts contraints à la sobriété énergétique Le décret tertiaire entre dans sa phase opérationnelle. Il fixe aux bâtiments logistiques des objectifs de performance énergétique contrôlés par le biais de déclaration en ligne.

L

e décret d’application 2019-771 de la loi ELAN, décret dit « tertiaire », impose une réduction des consommations d’énergie de 60 % à l’horizon 2050 par rapport à 2010 pour les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2. Pour les propriétaires et locataires de bâtiments logistiques, la première échéance du texte approche : ils doivent saisir en ligne avant fin septembre leurs données de consommation d’énergie 2020. La plateforme Operat, pour Observatoire de la performance énergétique, de la rénovation et des actions du tertiaire, gérée par l’Ademe, assure la collecte et le suivi des données des bâtiments assujettis au décret.

Objectifs de réduction Deux méthodes de calcul de la performance énergétique sont proposées. La première consiste à retenir une année de référence entre 2010 et 2019 (2020 étant exclue en raison de la crise sanitaire), puis de réduire sa consommation par rapport à cette dernière de 40 % d’ici fin 2030, de 50 % fin 2040 et de 60 % fin 2050. La deuxième option consiste à réduire la consommation énergétique d’un bâtiment en fonction de valeurs absolues. Un arrêté paru le 17 janvier précise certaines valeurs

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absolues pour la logistique concernant cinq grandes catégories de stockage : en froid négatif dès -18 °C, en froid positif de + 1 à + 8 °C, sous température contrôlée de + 12 à + 17 °C, les plateformes de transport et de cross-dock à + 3 °C (tous modes) et le stockage à température ambiante. Les valeurs absolues pour les stockages sous température dirigée négative et positive en métropole tiennent compte par exemple de l’ouverture des portes à quai et fixent à 8 760 heures l’amplitude annuelle de leur activité.

Plusieurs sanctions Lors d’un webinaire le 21 janvier, Laurent Sabatucci d’EOL et Benoît Dubois-Taine de Systenza (filiale d’EOL) ont salué la

mesure à partir de valeurs absolues, « car elle permet de prendre en compte des bâtiments déjà très performants au plan énergétique ». Quant aux réductions de 40 % à 60 % à partir d’une année de référence, elles sont jugées « raisonnables et atteignables, à condition de mettre en œuvre des actions d’amélioration sans attendre. Il faut définir dès maintenant une trajectoire de la consommation énergétique du bâtiment et un plan d’actions à horizon 2030 au moins ». La responsabilité de ces actions comme la remontée des données de consommation sur Operat

ne sont toutefois pas précisées par le décret tertiaire et ses arrêtés. Face à ce flou, Laurent Sabatucci et Benoît Dubois-Taine considèrent que propriétaires et locataires devront œuvrer ensemble pour atteindre les objectifs de réduction. Le non-respect des obligations est sanctionné de différentes façons. Dans le cas de la non-transmission des données dans Operat trois mois après une mise en demeure, l’assujetti apparaît dans une liste noire publique selon l’approche anglo-saxonne « name and shame ». En cas de nonrespect de ses obligations après deux mises en demeure et au bout de 9 mois, il figure sur la liste noire publique et il est sanctionné d’une amende de 7 500 €. ED

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ENTREPRISE

NOMINATIONS ID LOGISTICS

ID Logistics a promu Guillaume Delaval en qualité de directeur RSE du groupe, dont le département RSE vient d’être créé. Guillaume Delaval avait rejoint la filiale ibérique du groupe en 2016 pour y créer le département Contract Management. Auparavant, il avait travaillé pour Faurecia, Kronenbourg et Kraft Foods. Il gère alors plusieurs grands comptes de divers secteurs (industriel, cosmétique, grande consommation, distribution, etc.).

KUEHNE+NAGEL FRANCE

Deux arrivées liées au Brexit chez Kuehne+Nagel : Simon Gauvry, nouveau directeur QSHE France et Frédéric Cavagnara, recruté comme directeur douane France. Frédéric Cavagnara a notamment travaillé au sein du groupe Bic, puis 15 ans chez un éditeur de logiciel douane. Simon Gauvry, déjà en charge de la partie HSE pour l’activité Routes France, a notamment travaillé depuis près de 15 ans chez XPO Logistics et Schneider Electric.

AZAP

Manuel Montalban devient P.-D.G. de l’éditeur et intégrateur de logiciels d’optimisation de supply-chain. Il succède à Dominique Bourgoin, la fondatrice, cette dernière conservant sa place au conseil d’administration. Cofondateur de l’éditeur Ilog (revendu à IBM), Manuel Montalban a occupé différentes fonctions de direction chez les éditeurs de logiciels comme Atempo, Virtualogix et OpenText. Il est également investisseur et administrateur des start-up Lemon Way, Ubudu et Mina Storm.

Des milliers d’emplois détruits dans le transport et la logistique Les activités liées au e-commerce résisteraient mieux à la crise sanitaire, transformant le profil des entreprises.

L’

impact de la crise sanitaire en 2020 comme de l’e-commerce sur les emplois salariés du transport et de la logistique commence à être connu. Les chiffres provisoires de la société d’externalisation des services de la paie ADP, de l’Urssaf et de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la branche (OPTL) convergent. Sur les 744 360 salariés recensés dans la branche en 2019, dont 70 % dans le TRM et la logistique, la baisse est évaluée à 0,5 % par l’observatoire (- 0,6 % selon l’Urssaf). C’est 3 000 et 3 500 emplois détruits dans les transports et la logistique en 2020. Il s’agit « d’une rupture après plusieurs années de croissance », selon le président de l’OPTL, Michel Chalot, citant les progressions de 2,6 % en 2019 et de 3,5 % en 2018. « La crise sanitaire a bouleversé cette dynamique », confirme-til. Selon les données d’ADP, 4 % des pertes d’emplois salariés du secteur privé, hors agriculture, l’ont été dans cette filière.

Boom des auto-entrepreneurs Tous les métiers ne sont pas logés à la même enseigne. Les activités marchandises et logistiques semblent avoir mieux résisté que le transport de personnes par exemple, en particulier celles au service de réseaux multica-

naux, de l’e-commerce et de l’alimentaire (GMS). Le rapport 2020 de l’OPTL, présenté le 27 janvier à Boulogne-Billancourt, développe l’impact de l’ecommerce, sur le transport routier notamment et la livraison du dernier kilomètre. Pour ce faire, l’Observatoire a corrélé l’augmentation du nombre d’entreprises dans ce secteur sous statut d’auto-entrepreneur et leur localisation géographique : « le nombre d’indépendants avec un seul salarié y a été multiplié par 1,5 en 2019 et le nombre d’établissements sans salarié y a été multiplié par 8,4 en trois ans ». L’Île-de-France, avec Paris mais aussi toutes les grandes agglomérations, constatent ces hausses dans des proportions plus ou moins fortes.

Pas d’impact de la mécanisation Dans les entrepôts, les postes liés à la préparation de commandes se maintiennent malgré la mécanisation des sites. En l’état, l’OPTL estime que la mécanisation des entrepôts n’est pas destructrice d’emplois en raison de la forte progression des volumes, consommatrice de main-d’œuvre. Si la logistique semble moins affectée par le vieillissement de ses effectifs, au sein de la branche prise dans son ensemble, 37 % de ses salariés ont plus de 50 ans contre 27 % dans les autres secteurs de l’économie. ED

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Ovrsea passe dans le giron de Bolloré Logistics Le groupe Bolloré prend une participation majoritaire dans la start-up commissionnaire de transport digital, qui conserve son indépendance.

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réée en 2017, la plateforme Ovrsea simplifie la gestion des flux internationaux aériens, maritimes et ferroviaires. Avec plus de 500 clients servis depuis sa création dans une soixantaine de destinations, la jeune pousse ambitionne d’atteindre 200 M€ de chiffre d’affaires en 2025 grâce à son rapprochement avec le groupe mondial Bolloré Logistics. Les deux parties mettent en avant les complémentarités de cette union. Bolloré Logistics élargit son offre de services et pourra offrir un parcours 100 % digital à ses clients : « En l’espace de trois ans, cette start-up française a révolutionné le métier de commissionnaire de transport international en développant une plateforme 100 % digitale conçue pour simplifier le parcours client. Notre prise de participation majoritaire dans Ovrsea est la promesse d’accélérer

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notre digitalisation », a déclaré Cyrille Bolloré, président du groupe. Ovrsea de son côté pourra s’appuyer sur l’expérience de Bolloré Logistics et son réseau intégré de 600 agences dans 109 pays sans perdre son indépendance : « Ovrsea a choisi de s’associer avec le groupe Bolloré pour se développer plus rapidement sur le marché international. Dès cette année, nous allons ouvrir de nouveaux bureaux en Europe, aux USA et en Asie. Ovrsea reste indépendante et conserve sa philosophie, son management et ses collaborateurs », indique Arthur Barillas, P.-D.G. de Ovrsea.

CMA CGM SE LANCE DANS L’AÉRIEN

CMA CGM crée une division Air Cargo en achetant quatre premiers avions de fret, des Airbus A330-200F. Cette diversification répond à une « demande croissance des clients ». « C’est un tournant majeur dans le développement de notre offre logistique », résume Rodolphe Saadé, P.-D.G. du groupe. Depuis l’acquisition du logisticien suisse Ceva, l’armateur marseillais a mis un pied dans le fret aérien, devenu très stratégique dans le cadre de l’urgence de la pandémie mondiale. CMA CGM confiera les opérations de cette nouvelle flotte cargo « à une compagnie européenne », sans en préciser le nom. Les quatre avionscargos Airbus A330-200F peuvent embarquer jusqu’à 60 t chacun, avec une autonomie de près de 7 500 kilomètres.

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CIMer 2021 : 1,45 Md€ pour Haropa

Annonce phare du Comité interministériel de la mer (CIMer) du 22 janvier, l’État doublera les investissements dans les ports de l’axe Seine. La stratégie nationale portuaire a également été précisée.

D

ans le prolongement du plan France Relance présenté en septembre et du premier Comité interministériel de la logistique (Cilog) de décembre, le CIMer 2021, qui s’est tenu le 22 janvier au Havre, consacre la relance du système portuaire français parmi les priorités économiques du gouvernement. « La stratégie nationale portuaire consiste à adopter une démarche très offensive de reconquête des parts de marché sur les ports concurrents étrangers », a rappelé le Premier ministre Jean Castex. Cette stratégie, « fondée sur un développement industriel et logistique durable », devra amplifier « le renforcement des chaînes logistiques, la transition écologique et la transition numérique ».

L’axe Seine dynamisé Figure de proue de cette reconquête, l’établissement portuaire public unique Haropa, regroupant les ports du Havre, de Rouen

portuaires, dont 11 grands ports maritimes relevant de l’État, le CIMer entérine les mesures de forfaitisation de taxe foncière de la loi de finances 2021 et annonce une réflexion sur de nouvelles mesures fiscales.

Massification des acheminements et de Paris, sera créé le 1er juin comme prévu. L’État doit lui allouer 1,45 Md€ sur 2020-2027, soit un doublement des investissements actuels dans chacun des trois ports. 71 M€ étaient déjà inscrits au titre de la mesure de verdissement des ports du plan France Relance. Sa gouvernance associera l’ensemble des acteurs dans un conseil de surveillance, un conseil d’orientation de l’axe Seine et un conseil de développement territorial dans chaque port. Pour dynamiser l’attractivité de l’ensemble des zones industrialo-

Le gouvernement a également énoncé lors de ce CIMer plusieurs objectifs de moyen et long terme pour la stratégie nationale portuaire. La part du fret conteneurisé, à destination et en provenance de la France, manutentionnée dans les ports doit passer de 60 à 80 % en 2050. À ce même horizon, le nombre d’emplois directs et induits liés à l’activité portuaire devra doubler, soit un objectif de plus de 700 000 emplois contre 350 000 actuellement. À horizon 2030, la part des modes de transport massifiés dans les pré et post-acheminements portuaires devra augmenter de 30 %. SC

Coups de pouce au fer sur l’axe Seine

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ors de l’événement Fret Ferroviaire Axe Seine (FFAS), SNCF Réseau a annoncé la mise en service d’une nouvelle ligne Serqueux-Gisors. « La desserte ferroviaire entre la Normandie et le hub francilien dis-

posera d’une offre capacitaire de 25 sillons supplémentaires par jour », précisent Hélène Vasseur et Isabelle Delon de SNCF Réseau. « Cette nouvelle capacité bénéficiera au port du Havre, mais aussi par effet ricochet au port de Rouen », en retirant jusqu’à 6 000 camions par semaine sur l’axe Seine. Représentant un investissement de l’ordre de 270 M€, la nouvelle ligne proposera un temps de transit équivalent à celle, historique, entre Paris, Rouen et Le Havre.

Haropa incite au report modal Pour amorcer la création de ces services et d’autres, Haropa a lanStratégies Logistique > n° 187 > Février/Mars 2021

cé de son côté un appel à manifestation d’intérêt. Accessible depuis le 11 février, il s’adresse dans un premier temps aux opérateurs et entreprises ferroviaires porteurs de projets de nouvelles lignes. À l’international, ils pourront percevoir une aide jusqu’à 1 250 € par circulation les 12 premiers mois, puis de 750 € par circulation les 12 mois suivants. Pour les nouveaux services nationaux, le soutien financier ira jusqu’à 750 € par circulation la première année, puis sera de 500 € par circulation la seconde. Un deuxième volet de ce dispositif financier couvre les services existants. ED

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DEMATIC – OPTIMISATION DU STOCKAGE Dematic apporte une réponse à ses clients en quête d’optimisation de leur stockage avec son Multishuttle. La solution stocke, met en tampon et séquence les produits du stock en vrac avec les fonctions de prélèvement et de préparation des commandes. Le système peut augmenter la vitesse, la densité de stockage, la précision et le débit dans les entrepôts, les usines ou les centres de distribution. Ce Multishuttle est pourvu de taux de débit élevés, allant jusqu’à 1 200 chargements entrants et sortants par heure. Le stockage en profondeur de cartons de différentes tailles permet une utilisation efficace de l’espace dans des environnements ambiants, réfrigérés et de congélation. Dematic propose différents modèles incluant des navettes statiques, flexibles et à courroies pour la manutention des bacs et cartons, ainsi que le réapprovisionnement des rayonnages dynamiques de cartons. Ce système est conçu pour s’adapter à toutes les configurations des bâtiments, y compris ceux dont la hauteur de plafond est basse.

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