Stratégies Logistique 185 - extrait

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NUMÉRO

185

Octobre/Novembre 2020

ÎLE-DE-FRANCE Le Grand Paris de la logistique urbaine IMMOBILIER Une année charnière

Numéro 185 - Octobre/Novembre 2020 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 22 €

LOGICIEL Les TMS prennent le volant

Logistique internationale, entre urgence et long terme

@stratlog strategieslogistique.com


SOMMAIRE

La région Île-de-France multiplie les initiatives en faveur d’une logistique vertueuse associant les collectivités et les professionnels, notamment pour les livraisons à Paris. À lire pages 28 à 39.

Stratégies Logistique > n° 185 > Octobre/Novembre 2020

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3 Édito

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28 Région Île-de-France

6 Développement durable

12 Entreprise

40 Immobilier logistique

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72 Logiciels supply-chain

5

58 Logistique internationale

strategieslogistique.com

EN COUVERTURE 48 Logiciel

54 Management

24 Reportage

66 Maritime

Stratégies Logistique > n° 185 > Octobre/Novembre 2020

Logistique internationale, entre urgence et long terme

P. 58


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DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le colza trace sa route Parmi les énergies alternatives non polluantes pour faire rouler les camions, l’huile de colza présente des atouts certains, dont le transporteur Mazet veut faire un fer de lance de sa communication en faveur de l’environnement. maintenir des performances identiques au moteur diesel », avance de son côté Olivier Metzger, spécialiste des énergies alternatives de Renault Trucks. La maintenance, assurée en interne à 100 %, n’est pas révolutionnée malgré des vidanges plus fréquentes. L’ADN très franco-français de l’entreprise, qui veut se diversifier dans la logistique urbaine, est respecté et les clients en redemandent.

15 000 camions en 2023 © Mazet

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L

es constructeurs de véhicules industriels sont engagés depuis des années en faveur des énergies de substitution pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais jusque-là, le bilan fait apparaître des inconvénients qui freinent le passage radical à ces alternatives. Le gaz se distingue par un surcoût important, l’électrique par une autonomie insuffisante, pour ne pas parler de l’hydrogène, indisponible à court terme.

Autorisé en 2018 En revanche, les biocarburants semblent devoir tirer leur épingle du jeu. Autorisé depuis mars 2018, le B100 est d’origine végétale,

100 % biodégradable, et en France, principalement issu du colza. Un véhicule fonctionnant au B100 émet 60 % de CO2 et 80 % de particules de moins qu’un moteur diesel. Le transporteur Mazet, qui réalise 180 M€ de chiffre d’affaires, a ainsi récemment fait l’acquisition de 40 poids lourds Renault Trucks (20 T480 et 20 DWide) pour tester cette alternative au gaz qui se révèle proche du diesel. Les véhicules acquis par la société sont certes 10 % plus chers à l’achat qu’un moteur diesel, et pour une consommation un peu supérieure, mais le prix du carburant B100 est identique à celui du diesel et le

message passe facilement auprès des conducteurs comme des clients. Plus question d’acquérir des chargeurs électriques rapides à 100 000 € l’unité. Ce spécialiste en messagerie s’est équipé de trois cuves (20 000 € l’unité) à Lille, Lyon et Paris, remplies d’une huile dont l’approvisionnement est 100 % d’origine hexagonale. « D’ici 5 ans, toutes nos agences seront équipées de cuves », table Thierry Mazet, président du groupe de Montélimar. Contrairement à l’électrique ou au gaz, il ne s’agit pas d’un saut technologique. « Un capteur détectant la teneur en biocarburant et un réglage moteur spécifique permettent de

Le groupe Mazet n’est pas un cas isolé. « Nous avons une cinquantaine de clients intéressés par le B100 », indique le porte-parole d’Oleo100 (groupe Avril), le fournisseur du carburant qui ambitionne de faire tourner pas moins de 15 000 véhicules avec cette énergie d’ici 2023, contre 700 à l’heure actuelle. Système U, Casino, SaintGobain expérimentent le nouveau carburant. Nestlé Waters ou Smurfit Kappa se montrent intéressés. Quant au groupe Mazet, c’est peutêtre le début d’une nouvelle aventure si l’expérimentation s’avérait concluante. Le messager dispose d’une flotte de 900 camions à équiper s’il le fallait, renouvelée à 20 % chaque année. Le plus ancien client de Renault Trucks dispose d’un logo vert depuis 1923. Cette fois-ci, ce ne sera plus un hasard ! Gilles Solard

n° 185 > Octobre/Novembre 2020 > Stratégies Logistique


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ENTREPRISE

NOMINATIONS CARREFOUR Élodie Perthuisot, directrice supplychain e-commerce

Déjà directrice e-commerce et marketing France de Carrefour, Élodie Perthuisot voit ses responsabilités élargies en tant que directrice de la supply-chain e-commerce du groupe pour la France. Précédemment directrice commerciale de Fnac Darty, elle avait rejoint le groupe Fnac en 2012 pour diriger la filiale France Billet, puis a pris la tête de la direction des produits, en charge de la politique commerciale magasins et web.

PSA Arnaud Deboeuf, directeur de la logistique Arnaud Deboeuf a été nommé directeur industriel et chaîne logistique au sein de PSA et entre au comité exécutif du groupe. Il remplace Yann Vincent, qui devient directeur général d’ACC (Automotive Cell Company), coentreprise fondée par Groupe PSA et Total. Il avait rejoint PSA en septembre 2019 en tant que directeur de la stratégie industrielle, après avoir occupé de hautes responsabilités chez Renault.

KUEHNE+NAGEL Marc Mandaroux, directeur du développement durable Marc Mandaroux, 55 ans, est diplômé d’un master en logistique internationale à l’ESCP Business School. Il a commencé sa carrière en Angleterre dans la logistique contractuelle chez Exel Logistics, puis, à son retour en France, il a dirigé la branche affrètement route de Danzas. En 2013, il est conseil de l’Ademe pour la construction du volet Fret21 de EVE, avant de rejoindre Kuehne+Nagel en 2015 en tant que directeur de l’activité 4PL.

L’Aslog devient « France Supply Chain »

L’

association des professionnels de la supply-chain a mené pendant l’été une réflexion approfondie sur ses missions et sur sa vision de la supply-chain. Les premiers résultats de ce travail collaboratif auprès de plus de 70 entreprises membres ont été présentés le 10 septembre. À cette occasion, l’association s’est rebaptisée « France Supply Chain ». Plus qu’un symbole, il s’agit de se distinguer de la seule logistique : « La nouvelle appellation dit mieux qui nous sommes en parlant de supply-chain, elle met en avant la France tout en rappelant le lien avec la marque reconnue Aslog », a expliqué son président, Yann de Féraudy. L’association mène depuis plusieurs années un travail de pédagogie pour faire comprendre le rôle stratégique de la supply-chain, qui va bien audelà de la seule gestion des flux et son « bon produit, au bon endroit, au bon moment et au bon prix ». Pour Yann de Féraudy, il était temps

d’affirmer de nouvelles ambitions : « Nous lançons un mouvement pour promouvoir la supply-chain comme levier stratégique de transformation de l’entreprise pour un monde plus durable ». France Supply Chain entend ainsi aider les entreprises à inscrire leur stratégie dans une performance durable, avec une supply-chain qui joue sur quatre leviers : le service, le cash, les coûts et la RSE. Pour aider les entreprises à se transformer, l’association s’appuie en particulier sur huit groupes de travail, les « labs ». Elle regroupe à ce jour 450 entreprises affiliées de tous les secteurs et 3 000 collaborateurs.

Solidarité nationale avec les ports français

S

ous l’égide des ministères de la Transition écologique et de la Mer, 25 acteurs des chaînes logistiques françaises ont signé le 7 octobre une charte d’engagement en faveur des filières portuaire, maritime et fluviale. Les quatre points de cette charte s’inscrivent dans la stratégie nationale portuaire de reconquête des parts de marché des places maritimes françaises : dises par les ports français tout en encourageant le recours aux modes massifiés et en favorisant le développement de filières stratégiques,

maritime, fluvial et ferroviaire, capables de répondre aux attentes des donneurs d’ordre. opérationnelle et évaluer la performance portuaire. logue social pour assurer un climat social apaisé. économique de la France en consolidant l’attractivité des ports français. Les signataires regroupent les principales organisations professionnelles du transport et de la logistique : Afra, CNR, AUTF, E2F, FNTR, France Logistique, OTRE, Union TLF ; du maritime : AMCF, Armateurs de France, Cluster maritime français, STH, TLF Overseas, UMPF, Unim, FFPM, UPF et VNF ; les Armateurs, MSC et Ponant ; le prestaindustriels : Airbus et Renault.

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Sennder rachète les activités d’Uber Freight Europe

S

pécialiste de la mise en relation des grands expéditeurs avec les PME du transport, sennder.com a racheté les activités fret d’Uber Freight Europe : les deux sociétés travailleront désormais sous le nom de Sennder. En juin dernier, la plateforme avait déjà racheté le commissionnaire de transport digital Everoad pour créer un géant européen du TRM. En juillet, le groupe a également annoncé sa jointventure avec Poste italiane, le plus grand opérateur logistique italien. Avec cette nouvelle acquisition, Sennder se renforce en Europe en implantant sa nouvelle équipe à Amsterdam, aux Pays-Bas, mais part également à l’assaut de l’Amérique du Nord (États-Unis

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et Canada). Uber détiendra une participation minoritaire dans la société européenne. L’accord comprend un programme de recommandation dans lequel Sennder orientera les expéditeurs à la recherche d’un courtage en fret ou des services similaires en Amérique du Nord vers Uber Freight, et vice-versa. Sennder, basé à Berlin, a levé plus de 120 M€ auprès d’investisseurs tels que Accel, Lakestar, HV Ventures, Project A et Scania. Le groupe sera désormais présent dans 7 pays, formera une force de plus de 500 salariés et gérera plus de 50 000 chargements par mois à travers 31 pays d’Europe.

XPO LOGISTICS Bruno Kloeckner, DGA Transport France

Bruno Kloeckner a été nommé au poste de vice-président et directeur général adjoint, Transport France de XPO. Il dirigera les activités transport au niveau des équipes commerciales, pricing et solutions design, achat et maintenance. Il a notamment occupé des postes de direction auprès des leaders du marché dans les secteurs de la location d’équipements et de véhicules en Europe occidentale.

TLF OVERSEAS Joël Glusman, président

Joël Glusman succède à Herbert de Saint-Simon en tant que président de l’organisation professionnelle. Âgé de 63 ans, il est président de Crystal Group, entreprise spécialisée en transport et logistique internationale et ingénierie douanière. Deux vice-présidents le seconderont : Clément Balladur, président de la commission maritime depuis 2 ans et Philippe de Crécy, membre du conseil d’administration depuis de nombreuses années.

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ENTREPRISE

Mobivia : 100 000 m2 gérés par M2Log Le groupe Mobivia, acteur européen de l’entretien et de l’équipement de véhicules (dont Norauto, ATU, Midas, Carter-Cash, Altermove, Auto 5) rationalise son outil logistique en France.

U

n seul bâtiment logistique, extensible à 120 000 m², concentrera l’intégralité des flux du groupe en France depuis Meung-sur-Loire (Loiret) sur la zone de Mountpark. Mobivia ambitionne de créer d’autres entrepôts nationaux en Europe qui seront dans le futur complétés par des hubs régionaux, toujours dans l’optique d’accélérer la livraison. La logistique sera pilotée par une joint-venture, M2Log, créée par Deret et Log’S (M pour Mobivia, 2 pour Deret et Log pour Log’S). Les deux groupes, qui pèsent 460 M€ de chiffre d’affaires, avaient déjà mis en place en 2007 l’exploitation d’une plateforme en H à Mer (Loir-et-Cher) : elle réunissait deux manufacturiers sur un même site, permettant l’optimisation du pilotage transport. « M2LOG est le symbole pour nos partenaires clients européens

qu’il nous faudra réunir toutes les qualités des territoires et des savoir-faire dans les futures organisations supplychain pour opérer avec efficience », ont déclaré JeanJacques Jambut et Franck Grimonprez, dirigeants de M2Log. Ils concluent : « Cette étape est importante pour nos deux entreprises afin de devenir les opérateurs 4PL leaders que nous aurons à être très rapidement ».

Une base logistique grande hauteur pour Intermarché Intermarché a posé la première pierre d’une base logistique grande hauteur de 70 000 m² à Donzère.

L’

enseigne Groupement Les Mousquetaires a choisi de s’implanter au cœur du parc des éoliennes le long de l’autoroute A7. L’aménageur et promoteur Faubourg Promotion a développé et installé un foncier de 45 ha. Les équipes d’IDEC ont pris la suite pour concevoir et construire une opération sur mesure. Conçu conjointement entre les équipes d’Immo Mousquetaires et la foncière intégrée du Groupement Les Mousquetaires, le bâtiment s’organisera autour de

plusieurs cellules de stockage sèches, à températures dirigées (froid positif et négatif). Cinq cellules automatisées culmineront à 35 m. Le bâtiment comprendra également deux blocs de bureaux et le siège social régional de l’enseigne de distribution. Grâce

à une conception optimisée, cet ouvrage profitera d’un large panel de certifications (BREEAM, HQE, Effinergie). Une première livraison anticipée (hors zone de stockage automatisé grande hauteur) est prévue en septembre 2021. La remise du projet complet est actée à l’été 2022. IDEC avait déjà bâti pour Intermarché un premier entrepôt à température dirigée de 70 500 m² à Bourges (Cher) en 2016, et un second ouvrage de 53 000 m² à Grand-Fougeray (Illeet-Vilaine).

Unilever choisit Mutual Logistics à Bourg-en-Bresse

U

nilever a choisi Mutual Logistics pour gérer la logistique de ses marques de glaces (dont Magnum et Côte d’Or) dans le sud de la France. C’est le

premier client de l’extension du 3PL de 7 000 m2 sur son centre de distribution partagée d’Attignat-Bourg-enBresse (Ain). La plateforme totalise aujourd’hui 28 000 m2. n° 185 > Octobre/Novembre 2020 > Stratégies Logistique


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Carrefour automatise sa relation fournisseurs Pour gérer ses approvisionnements, Carrefour a choisi la plateforme cloud collaborative Mercareon.

L’

enseigne avait besoin d’un outil permettant de fluidifier ses approvisionnements mais aussi de réduire les problèmes récurrents de défaut, de retard ou de non-conformité des livraisons fournisseurs sur ses entrepôts. Tout d’abord testée sur deux entrepôts dès l’été 2019, la solution créée par Transporeon a été déployée en sept mois avec succès sur 32 des entrepôts Carrefour en France. « Après avoir reçu les commandes des fournisseurs correspondant à celles de Carrefour, les trans-

porteurs n’ont plus qu’à choisir en ligne un créneau horaire de livraison parmi ceux proposés par le distributeur », explique Mercareon. Cette prise de rendez-vous collaborative inclut aussi les fournisseurs euxmêmes, qui ont une visibilité sur les créneaux horaires réservés par leurs transporteurs. « Avec Mercareon, notre taux de défaut de livraison est passé de 8 à 4 % sur l’ensemble de nos approvisionnements d’entrepôts », se félicite Jean-Michel Lechat, directeur organisation et méthode logistique France et Ouest de Carrefour. « Surtout,

la plateforme nous a permis de retrouver une relation de confiance avec nos fournisseurs et les prestataires de transport, en toute transparence, par une information partagée et incontestable. »

Intermarché et Netto pilotent leur supply-chain avec l’IA

A

u terme de 18 mois d’évaluation, les deux enseignes ont noué un partenariat stratégique avec l’éditeur spécialiste du retail Symphony RetailAI. Ce contrat, qualifié de majeur, doit permettre à Intermarché, Netto et leurs réseaux d’obtenir une vue globale de leurs données, de les exploiter plus efficacement et de piloter tous les aspects de la supply-chain, grâce notamment à l’IA, explique l’éditeur. Les producteurs et commerçants des deux enseignes pourront ainsi gérer sur une même plateforme leurs activités commerciales et lo-

gistiques de l’amont à l’aval, de la prise de commandes fournisseurs à la livraison en magasin. « Nous allons pouvoir accélérer notre transformation stratégique en unifiant les processus achat, finance, réapprovisionnement et logistique, en prenant

en compte les préférences clients autour d’une solution commune », commente Jean-Michel Balaguer, président de la DSI du Groupement Les Mousquetaires dont font partie Intermarché et Netto. Parmi les principaux gains recherchés par ce futur pilotage de la supply-chain de bout en bout, Symphony RetailAI met en avant une meilleure anticipation de la demande, l’optimisation des commandes et des stocks, un renforcement de la collaboration fournisseurs et l’accroissement de la productivité en point de vente au service du consommateur.

L’Oréal se dote d’un WMS dans le Cloud

L’

Oréal a choisi la solution SaaS globale Manhattan Active Warehouse Management. Conçu nativement pour le Cloud, ce logiciel de gestion d’entrepôt est capable d’unifier tous les aspects de la distribution et ne demande pas de mise à niveau. La première mise en œuvre devrait être lancée mi-2021, avec un déploiement international dans les centres de distribution de L’Oréal d’ici la fin de 2023. « Le réseau mondial de centres de distribution

de L’Oréal joue un rôle important, en veillant à ce que les bons produits atteignent les consommateurs au bon moment, avec le moins d’impact possible sur l’environnement », a commenté Francisco Garcia Fornaro, directeur de la chaîne d’approvisionnement du groupe L’Oréal. « Avec Manhattan Active Warehouse Management, nous avons une solution qui améliorera notre agilité grâce à la numérisation, l’efficacité et la productivité de nos centres de distribution. » n° 185 > Octobre/Novembre 2020 > Stratégies Logistique


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