Stratégies Logistique 184 - Dossier Retail

Page 1

42

DÉCOUVRIR

PARTAGER-COMPRENDRE PARTAGER-COMPRENDRE

APPROFONDIR APPROFONDIR

RETAIL

RETAIL

ACHETER

Un effet Covid sur

l’automatisation ? Contraint par la crise du coronavirus à repenser et optimiser sa logistique, le secteur du retail accélère l’automatisation des entrepôts. Si l’optimisation du stockage et les gains de productivité sont au rendez-vous, l’accélération reste en demi-teinte dans cette phase d’incertitude. PAR RENAUD CHASLE

n° 184 > Septembre 2020 > Stratégies Logistique


43

© AdobeStock

g PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

Stratégies Logistique > n° 184 > Septembre 2020


44

DÉCOUVRIR

PARTAGER-COMPRENDRE

APPROFONDIR

ACHETER

RETAIL

R

égulièrement, Stratégies Logistique aborde l’automatisation croissante des entrepôts du commerce de détail, qui marque une véritable tendance de fond. Poussés par la croissance des ventes en ligne et de nouveaux modes de livraison au délai hypercourt, ou encore par la nécessité d’améliorer les conditions de travail en entrepôt et de pallier des pénuries ponctuelles de main-d’œuvre, les acteurs du retail cherchent également à déployer de nouveaux outils autonomes et robotisés. Avec la crise du Covid-19, les schémas traditionnels de distribution sont repensés, et nombreux sont les spécialistes qui misent sur une forte croissance à court terme de l’automatisation du commerce physique et en ligne. Le phénomène va-t-il s’accélérer comme le laissent entendre certains experts ? Difficile à dire pour les retailers et leurs logisticiens qui hésitent

à se projeter dans l’avenir. À écouter les analystes, intégrateurs ou fabricants robotiques, l’accélération de l’automatisation est inévitable. Chez les commerçants interrogés, l’enthousiasme est moindre et l’avenir reste très incertain.

Impact sur l’e-commerce Dans le retail, la crise du Covid-19 a de multiples impacts qui obligent les entreprises à renforcer leur transformation numérique. Outre la perte d’activité liée à la fermeture des magasins pendant le confinement, les retailers doivent faire face aux contraintes sanitaires toujours présentes et à la baisse de pouvoir d’achat, qui poussent un grand nombre de consommateurs à délaisser le magasin physique au profit de l’achat en ligne déjà en pleine croissance. Les clients adoptent ainsi de nouveaux modes de consommation et exigent des délais courts et de multiples modalités de livrai-

son (à domicile, click-andcollect, drives et consignes) ou de traçabilité des produits, qui incitent les entreprises du retail à optimiser davantage leur logistique. Le commerce en ligne, accéléré par la crise sanitaire, conduit les TPE/PME à moderniser leur logistique, au niveau du stockage et de la préparation des commandes notamment, inspirées par les géants tels que Amazon, Alibaba, Cdiscount, Zalando ou Rakuten. Les chiffres publiés par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) pour 2020 parlent d’eux-mêmes : l’e-commerce français pèse désormais plus de 100 Md€, touche plus de 40 millions de Français et compte plus de 200 000 sites qui, cette année, devraient enregistrer près de 2 milliards de transactions. Le commerce en ligne représente 9,8 % du commerce de détail (contre 5,7 % en 2019), mais toujours

n° 184 > Septembre 2020 > Stratégies Logistique


g PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

moins de 2 % du commerce alimentaire, hors drive. En moyenne, chaque e-acheteur passe 3,5 commandes par mois et dépense près de 2 600 € par an en ligne en produits et services. À cela s’ajoutent des pénuries de main-d’œuvre, tantôt conjoncturelle tantôt exceptionnelles comme en période de confinement, qui orientent la stratégie des entreprises vers de nouvelles méthodes de travail, vers plus de digitalisation et d’automatisation.

Avec son nouvel entrepôt automatisé de Dammartin-en-Goële, Adveo entend gagner 30 % en capacité de préparation de commandes.

Automatiser pour mieux réagir Selon le cabinet Wavestone, les entreprises doivent dorénavant s’adapter aux changements profonds des canaux de vente (montée en puissance du e-commerce B to B et B to C) qui génèrent une forte complexité logistique, et mettre en œuvre en même temps des gains de productivité pérennes. La mise en place de

Stratégies Logistique > n° 184 > Septembre 2020

45


DÉCOUVRIR

PARTAGER-COMPRENDRE

APPROFONDIR

ACHETER

RETAIL nouvelles solutions d’automatisation, robotisation, IoT et IA permet de franchir un palier dans les gains de compétitivité, d’améliorer les conditions de travail et d’impacter favorablement l’empreinte carbone des entreprises. Face au manque de disponibilité des ressources, l’une des promesses de l’automatisation est d’offrir aux retailers plus d’agilité, de flexibilité, pour surmonter les surcroîts de commandes sans devoir embaucher de nouveaux collaborateurs. Avec les mesures de distanciation sociale, la généralisation du télétravail ou encore des normes sanitaires plus strictes, la robotique et les véhicules autonomes apportent en effet des réponses efficaces pour remplacer certaines opérations humaines ou absorber les pics d’activité. « Avec une crise comme celle du Covid-19, l’automatisation est très intéressante car elle donne une approche plus locale des processus : les préparateurs n’ont plus à faire les déplacements dans l’entrepôt, ils sont effectués par les AGV ou les systèmes automatisés. Cela peut simplifier les problématiques de distanciation sociale », expliquait Sophie Conte, directrice business de Rhenus Logistics, lors d’une conférence en ligne de la SITL 2020.

Des déploiements continus Effet Covid-19 ou non, les projets et déploiements lancés depuis deux ans environ se poursuivent à bon rythme en France. Après avoir conçu pour Mars une solution automatisée de réception, stockage et préparation à la couche de palettes multiproduits sur son site d’Orléans avec Alstef, XPO devrait exploiter un nouveau

© DR

46

3 questions à Andy Huang, General Manager of Cainiao Domestic Supply Chain (Alibaba Group) Où se situe Alibaba en termes d’automatisation de ses entrepôts ? Depuis 2013, Cainiao a investi dans l’automatisation des entrepôts avec des lignes d’assemblage automatisées, équipées de bras robotisés et de plus de 500 AGV qui prennent les colis sur des chariots, et les livrent par le chemin le plus efficace aux magasiniers pour le tri et la distribution. Les robots AGV autochargés permettent de réduire la marche du personnel de 50 000 pas en moyenne par jour ouvrable, améliorant ainsi l’efficacité du personnel de 30 %. À quels enjeux l’automatisation des entrepôts répond-elle pour votre activité ? L’automatisation des entrepôts améliore l’efficacité des opérations et l’utilisation du stockage, et il réduit l’intensité du travail manuel. Par exemple, la capacité de stockage de l’entrepôt automatique à haute densité de Cainiao est 5 fois plus importante que celle d’un entrepôt moyen. Selon une expérience comparative, 1 500 commandes ont été triées dans un entrepôt traditionnel pendant 7 heures, alors que l’entrepôt intelligent de Cainiao a atteint 3 000 commandes pendant le même temps. Prévoyez-vous d’accélérer l’automatisation de vos outils logistiques, dans le contexte du Covid-19 ? Cainiao investit continuellement dans la technologie et vise à étendre l’automatisation de ses entrepôts et à améliorer l’efficacité logistique en fonction des besoins de la R&D et des scénarios économiques. Le groupe lance actuellement des plateformes logistiques dans le monde entier, notamment des e-hubs à Hong Kong, Liège et Kuala Lumpur, et d’autres installations logistiques en Thaïlande, en Russie, en Espagne et aux États-Unis.

n° 184 > Septembre 2020 > Stratégies Logistique


g PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

site de 60 000 m² automatisé par Swisslog pour son client Nestlé en 2020 et un entrepôt ultramoderne d’une capacité d’un million de palettes sur le site Perrier de Nestlé Waters à Vergèze (Gard) en 2021. Le supermarché en ligne britannique Ocado a levé 1,1 Md£ pour soutenir la croissance de son activité depuis le début de la crise sanitaire. Il compte sur cet apport de fonds pour renforcer son positionnement de fournisseur de technologies au service des ventes en ligne des enseignes physiques. Rien qu’au Royaume-Uni, les achats alimentaires en ligne représentent désormais 13 % du marché contre 7 % avant la crise du Covid-19, selon une étude du cabinet Nielsen. Le distributeur a déjà noué des partenariats dans le monde

Stratégies Logistique > n° 184 > Septembre 2020

avec des enseignes physiques, dont le groupe Casino qui pourra compter sur ces investissements pour automatiser un certain nombre des 68 nouveaux magasins prévus au second semestre, sur un total de 300 d’ici 2021. Le distributeur, qui a enregistré une hausse du chiffre d’affaires de l’ordre de 10,4 % au second trimestre 2020, compte développer le click-and- collect et augmenter ses capacités de livraison grâce au déploiement de l’entrepôt Casino O’Logistique automatisé de Fleury-Mérogis, qui intègre la technologie robotisée d’Ocado. À Dammartin-en-Goële (Seineet-Marne), Adveo, grossiste distributeur spécialisé en fournitures de bureau, automatise une partie de son futur entrepôt prévu pour 2021. À l’aide

de navette goods-to-man et de meubles de stockage dynamique pour la préparation des commandes, il estime pouvoir augmenter de 30 % sa capacité de préparation et de 50 % le référencement des produits, de quoi répondre à une clientèle élargie au B to C. En Chine, c’est Decathlon qui accélère la robotisation de ses entrepôts. Entre février et avril 2020, plus de 250 robots mobiles autonomes Geek+ ont été déployés dans trois de ses sites logistiques, à Shanghai (111 robots), Pékin (plus de 70 robots) et en avril dernier à Dongguan (70 robots). Outre les gains de productivité, leur déploiement a permis de pallier la pénurie de main-d’œuvre pendant le confinement strict imposé par la Chine en raison de la pandémie. Selon

47


48

DÉCOUVRIR

PARTAGER-COMPRENDRE

APPROFONDIR

ACHETER

RETAIL une étude d’Interact Analysis, la solution a permis de tripler la productivité des employés, par exemple dans l’entrepôt de Shanghai où le taux de prélèvements est passé de 125 à 450 par heure et par employé et la productivité de 75 000 à 100 000 articles par jour. L’automatisation a aussi engendré un gain de 40 % de la surface de stockage, et pour faire face au pic de commandes en ligne, Decathlon a pu transférer des activités d’un entrepôt à un autre en réaffectant des robots destinés à l’approvisionnement des magasins au service de l’e-commerce.

Poussée de l’automatisation Si l’on en croit les chiffres, l’automatisation de la logistique du retail devrait s’accentuer à court terme. À coups d’enquêtes et d’études, les

experts misent sur une croissance continue en lien direct avec celle du e-commerce et la mutation digitale ou phygitale des magasins. Selon McKinsey, le commerce en ligne représentera 11 % du retail en 2020 sur la zone Europe de l’Ouest et 15 % du total des livraisons B to C. Parallèlement, la fédération internationale de robotique (IFR) prévoit que le marché de la robotisation industrielle dépassera 30 Md$ en 2020, avec un parc mondial de 3 millions d’unités. D’après une étude de l’éditeur spécialiste du retail Blue Yonder (ex-JDA), 10 % des entreprises interrogées opèrent des entrepôts intégralement automatisés, et 40 % souhaitent que cela soit le cas dans les 5 prochaines années, dans un contexte pandémique qui a pu complexifier les questions de recrutement. Les équipe-

Intégration entre solutions automatisées et WMS Afin de simplifier et accélérer l’intégration d’AGV ou de robots avec le SI de l’entrepôt, éditeurs et intégrateurs nouent des partenariats avec les fabricants de solutions d’automatisation. Selon l’intégrateur SMA Technologies, l’automatisation du secteur du retail passe par des plateformes d’orchestration de services (SOAP, System Orchestration Automation Platform). La plateforme peut exécuter tous les workflows et les scripts automatisés dans une entreprise à partir d’un point de contrôle central, offrir une visibilité en temps réel et des notifications, proposer un portail self-service et gérer la conduite des changements. Elle interagit avec l’ERP et le WMS en place, ainsi qu’avec des applications hébergées sur le Cloud. L’approche est assez similaire à celle de Manhattan Associates qui a récemment créé le programme « Manhattan Automation Network », en partenariat avec les principaux fournisseurs de solutions d’automatisation d’entrepôts (Kindred AI, Locus Robotics, Matthews Automation Solutions, Right Hand Robotics et VCO Systems). Le programme est conçu pour réduire les coûts et la complexité liés à l’adoption de solutions d’automatisation d’entrepôts, et inclut un système d’exécution d’entrepôt (WES) dans le WMS. Chez DHL Supply Chain, c’est une nouvelle plateforme robotique plug-and-play, codéveloppée avec Blue Yonder et Microsoft, qui doit réduire le temps d’intégration et les efforts de programmation nécessaires pour intégrer de nouveaux dispositifs d’automatisation dans les entrepôts. « Notre première mise en œuvre de la nouvelle plateforme sur l’un de nos sites de Madrid montre déjà une réduction de 60 % du temps d’intégration, qui pourrait atteindre 90 % à terme », explique Markus Voss, directeur informatique et directeur de l’exploitation de DHL Supply Chain.

mentiers robotiques, réunis à l’occasion d’une conférence digitale SITL 2020, misent également sur une forte croissance de l’automatisation logistique. « La crise va être le catalyseur d’une tendance déjà bien lancée et va accélérer la transformation pour certaines activités. L’automatisation répond à la difficulté d’embauche, réduit la pénibilité au travail et résout les problématiques de coût en densifiant le stockage », observe Alexandre Jordan, responsable des ventes système de Jungheinrich France. Son propos s’appuie notamment sur un sondage du cabinet EY, réalisé en période de confinement, selon lequel le marché des AGV va passer de 80 à 300 Md$ d’ici la décennie 2030-2040. Une accélération qui s’observe également sur le marché des AMR (robots autonomes), ajoute Olivier Rochet,

n° 184 > Septembre 2020 > Stratégies Logistique


© DR

g PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

Pdg de Scallog, qui précise que les investissements, arrêtés pendant le confinement par crainte face à la pandémie, ont repris durant l’été sur la base de solutions flexibles que les entreprises pourront faire évoluer dans le temps. Malgré cela, la crise sanitaire et économique laisse planer le doute et freine les prédictions d’avenir en matière de capacité à investir pour les retailers et leurs prestataires logistiques.

L’entrepôt Casino O’Logistique automatisé de Fleury-Mérogis intégrera la technologie automatisée d’Ocado.

La tendance reste incertaine Les déploiements en cours précédemment mentionnés montrent une tendance de fond, mais ne permettent pas d’affirmer que l’automatisation se pose comme une réponse absolue à la crise actuelle. Le Club Déméter, dans son baromètre 2020 réalisé par CPV auprès de

Stratégies Logistique > n° 184 > Septembre 2020

49


50

DÉCOUVRIR

PARTAGER-COMPRENDRE

APPROFONDIR

ACHETER

RETAIL ses membres (distributeurs, industriels, prestataires logistiques et institutionnels), fait un constat mitigé de l’impact des nouvelles technologies de robotisation pendant la crise sanitaire. Selon l’enquête, les nouvelles technologies ont accompagné la gestion opérationnelle de la crise, mais au cœur de celle-ci, peu de solutions innovantes ont été implémentées. 59 % des entreprises interrogées ont déclaré que l’automatisation mise en place avant la crise les avait aidées à mieux gérer les opérations logistiques. En revanche, 75 % ont déclaré que les solutions mises en place pendant ou depuis la crise du Covid-19 n’ont pas permis de faciliter les opérations logistiques. CPV a interrogé les membres sur l’impact de la pandémie en ce qui concerne l’accélération de l’automatisation : en moyenne, 30 % des entreprises considèrent que le Covid-19 n’accélérera que faiblement le phénomène d’automatisation. Selon l’étude, on peut estimer que cette crise va favoriser le développement de solutions d’automatisation, mais davantage de solutions de mécanisations simples que d’innovations de rupture. Même Amazon, souvent considéré comme le leader des entrepôts robotisés, n’envisage pas une accélération folle de l’automatisation à l’avenir. Stéphane Taillé, le directeur du site de Brétigny-sur-Orge qui compte 3 000 salariés pour 4 000 robots, reste circonspect quant à l’impact positif des automates face au Covid-19. Selon lui, le premier enjeu de la robotisation est l’optimisation des surfaces afin de stocker un maximum de référence et de livrer au plus vite les clients. « Grâce à des allées

moins larges et aux robots qui déposent ou collectent les marchandises pour les apporter aux postes de préparation, nous disposons d’environ 50 % d’espace supplémentaire par rapport à un entrepôt traditionnel et nous accélérons les temps de traitement ». En revanche, le géant de l’e-commerce, qui a dû temporairement limiter l’accès à certains produits en ligne, n’a pas mesuré de hausse d’activité durant ou après le confinement que l’automatisation aurait permis d’absorber. Dans les faits, le site a moins expédié pendant la crise qu’auparavant. Malgré des difficultés à anticiper l’avenir de la stratégie d’Amazon, le directeur du site de Brétigny confirme la volonté du groupe de dupliquer son modèle d’entrepôts robotisé basé sur un système d’information propriétaire. « Selon moi, la robotisation ou l’automatisation pour la densification des zones de stockage est une tendance qui va s’accélérer. Il reste en

Zoom sur l’entrepôt automatisé L’entrepôt automatisé offre des avantages en termes de productivité et d’amélioration des conditions de travail, en même temps qu’il optimise le stockage. On trouve sur le marché des véhicules à guidage automatique (AGV), des robots ou cobots autonomes (AMR), des systèmes de stockage verticaux ou cubiques où les bacs sont manipulés par des robots et apportés au poste de préparation. Les AGV ou robots autonomes opèrent 7J/7 et 24H/24, limitent les déplacements des opérateurs, se déplacent dans des allées étroites ou en hauteur le long des étagères pour collecter les produits. Ils permettent d’utiliser la hauteur des entrepôts pour gagner en surface de stockage, réduisent les manipulations des opérateurs et les risques d’accident du travail. Les robots ne peuvent en revanche pas traiter toutes les charges ou tous les produits, et l’expertise humaine reste privilégiée pour la préparation de commandes complexes. Ils se déplacent moins rapidement que les engins et véhicules manuels, et nécessitent une infrastructure réseau, IoT et logicielle éprouvée. Selon les estimations d’intégrateurs, les coûts de déploiement d’un entrepôt automatisé sont répartis entre les matériels (40 %), la maintenance (30 %), les logiciels (15 %) et l’intégration dans le SI (15 %). Les ROI sont très variables et peuvent aller d’un an et demi à cinq ans. Les solutions les plus modulaires, à base d’AMR, engendrent le ROI le plus rapide et permettent de facilement ajouter des machines une fois que l’entrepôt a été configuré.

n° 184 > Septembre 2020 > Stratégies Logistique


© Amazon

g PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com

revanche toute une part de la préparation de commande qui restera partiellement manuelle, en raison des difficultés des robots à manipuler certains colis ou encore pour la gestion des emballages. » Le changement vers la robotisation logistique du retail semble faire consensus, mais rien ne permet de dire qu’elle résoudra les crises actuelles et futures. Les avis divergent entre fournisseurs et utilisateurs, avec pour les premiers le souhait de multiplier les déploiements en entrepôt et pour les seconds la crainte d’investir ou de se projeter à long terme. En logistique aussi, comme le disait Pierre Dac, « les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir ». n

Stratégies Logistique > n° 184 > Septembre 2020

51


52

DÉCOUVRIR

PARTAGER-COMPRENDRE

APPROFONDIR

ACHETER

RETAIL

n° 184 > Septembre 2020 > Stratégies Logistique


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.