SL171 - Extrait

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NUMÉRO

171

Juin/Juillet 2018

Dossier

Chariots, la prospérité et le li-ion Guide d’achat

Numéro 171 - Juin/Juillet 2018 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 22 €

© Maersk

Préparation de commandes

Vers des TMS de bout en bout @stratlog strategieslogistique.com


Le 10 avril, Carrefour a inauguré à Aulnay-sous-Bois (93) la nouvelle plateforme de préparation de commandes, dédiée à son activité e-commerce alimentaire destinée aux drives. Le premier entrepôt similaire a été lancé fin 2017 à Saint-Quentin-Fallavier (38).

© Carrefour

SOMMAIRE Stratégies Logistique > n° 171 > Juin/Juillet 2018

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3 Édito

8 Développement durable 10 En mouvement

Rémi Lequette, nouveau président de Fapics

PARTAGERCOMPRENDRE 24 Transport

63 Préparation de commandes

5

44 Chariots

12 Entreprise

Seafoodways

ACHETER

environnementaux

11 Économie Transport au moyen d’utilitaires légers, vers une nouvelle régulation

APPROFONDIR

26 Reportage

Evernex, une supplychain au service des serveurs

30 Maritime

Le pilotage du transport maritime surfe sur la vague digitale

Le marché du chariot de manutention est en pleine forme et confirme les espoirs placés en lui depuis trois ans. Les ventes et la technologie progressent très vite quel que soit le segment. Mais l’électrique, en pleine révolution li-ion, et les chariots autonomes, qui se démocratisent, offrent certainement les plus belles perspectives à moyen terme.

EN COUVERTURE

74 Index des sociétés g TOUTE L’INFO SUR : strategieslogistique.com

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19 Infrastructure

20 Site du mois

Carrefour, une plateforme nouvelle génération pour la préparation de commandes des drives

36 Tendance

TMS, un marché tiré par les applications chargeurs

Stratégies Logistique > n° 171 > Juin/Juillet 2018

Vers des TMS de bout en bout

© Maersk

Bientôt une logistique souterraine pour la Suisse ?


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EN MOUVEMENT UN NOUVEL ENTREPÔT AIRBUS – DAHER

Le groupe aéronautique Airbus a investi 30 M€ dans une nouvelle plateforme logistique de 36 000 m² baptisée Airlog II, située à côté du premier site logistique ouvert en 2014, à proximité des sites d’assemblage. Ce hub prend en charge les éléments de cabine liés à l’aménagement des avions A350 XWB, A330 et A320, rassemblant des activités jusque-là réparties entre trois sites dans la région. La limitation du déplacement des pièces devrait permettre l’économie d’un demi-million de kilomètres par an, l’équivalent de 1 000 tonnes de CO2, sans compter la consommation énergétique du bâtiment quasiment divisée par deux grâce à des panneaux photovoltaïques. Airlog I, l’entrepôt historique, continue de traiter les structures communes de tous les Airbus. Le site est géré par Daher, lui-même avionneur et équipementier logistique, devenu l’unique prestataire logistique d’Airbus Industrie.

DOMINIQUE MATHERN, REPRÉSENTANT D’ANVERS EN FRANCE

Le port d’Anvers a nommé un deuxième représentant local pour la France : Dominique Mathern. En association avec Marc Delbeke, qui exerce cette fonction depuis 2013, il contribuera au renforcement et à l’élargissement de la position du port belge sur le marché français, dans les régions Hauts-de-France et Grand Est entre autres. Dominique Mathern dispose de plus de 26 ans d’expérience à travers plusieurs postes de manager dans le secteur du transport et de la logistique, notamment au sein de Bolloré, Cegec Logistics, LogiKx Shipping Nv et Cryo Logistics.

Rémi Lequette, nouveau président de Fapics Stratégies Logistique : Vous avez été élu fin avril pour 3 ans à la présidence de l’association Fapics, qui êtes-vous ? Rémi Lequette : J’ai 56 ans, je suis diplômé d’une école d’ingénieur et me suis d’abord orienté vers la recherche avec une thèse à l’université de Grenoble, puis vers des fonctions de recherche et développement chez un éditeur de solutions de Computer Aided Design. J’ai ensuite rejoint ILOG, éditeur de logiciels d’optimisation. Mon expertise est plutôt celle d’un spécialiste des systèmes d’information des supply, notamment en matière d’architecture, de design, d’optimisation et de planification des supply-chains évoluant dans des environnements internationaux complexes. Adhérent de Fapics depuis 6 ans, administrateur depuis 2 ans, j’ai rencontré le monde de la supply-chain via des projets de planification et d’ordonnancement de production et de distribution pour des industries variées (alimentaire, aéronautique, automobile, etc.) dans divers pays (France, Allemagne, États-Unis, Russie, Mexique, Argentine, etc.). J’ai poursuivi chez d’autres éditeurs de logiciels (IBM, Quintiq) en tant que consultant projet et ingénieur avant-vente, avant de rejoindre Llamasoft en 2014. S.L : Quelle feuille de route le nouveau président de Fapics s’est-il donnée pour les prochaines semaines ? R.L. : Il y a bien entendu la préparation de notre congrès annuel, qui aura lieu à Paris chez notre partenaire PPA le 5 juillet. Il sera centré sur les échanges de bonnes pratiques et de success stories entre adhérents. Du 19 au 22 juin, notre partenaire Euralogistic, Pôle d’excellence logistique et supply chain, nous a demandé d’organiser, comme en 2016, une semaine Demand Driven, cette fois centrée sur le processus Sales & Operations Plan. Tout ce que vous voulez savoir sur DDS&OP sera expliqué et simulé avec la version DDMRP du serious game The Fresh Connection, auquel la région des Hauts-de-France joue depuis plusieurs années. Chez Fapics, nous sommes convaincus du potentiel du Demand Driven Supply Chain Management pour les entreprises faisant face à des environnements plus volatils. Ces formations et serious games forment une nouvelle génération de supply-chain managers, conscients des enjeux économiques de leur métier. Propos recueillis par Luc Battais

Bertrand Laurioz, directeur général délégué de Hub One Bertrand Laurioz a été nommé directeur général délégué par intérim de Hub One, partenaire technologique des entreprises pour leur transformation numérique. Il remplace Patrice Bélie, qui a quitté l’entreprise « pour un autre projet professionnel »,

mentionne le communiqué. Diplômé de l’École polytechnique Télécom ParisTech, Bertrand Laurioz, 50 ans, a débuté chez le groupe Suez puis rejoint Sofrecom en 1995, filiale export d’Orange, avant d’intégrer Alcatel-Lucent. Il avait rejoint le groupe ADP en décembre 2013 en tant que directeur de la division télécom de sa filiale Hub One. n° 171 > Juin/Juillet 2018 > Stratégies Logistique


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ENTREPRISE US : KROGER S’ASSOCIE À OCADO Le distributeur Kroger, spécialisé sur le secteur de l’épicerie, utilisera exclusivement la technologie d’Ocado aux États-Unis pour automatiser ses activités de logistique et de distribution alimentaire pour l’e-commerce. Objectif : automatiser les préparations de 20 entrepôts d’ici trois ans, dont cette année. Pour Ocado, Kroger est la « mieux placée dans le secteur de l’épicerie aux États-Unis », l’entreprise ayant réalisé en 2017 près de 122 Md$ de chiffre d’affaires. Le distributeur paie cette exclusivité de façon mensuelle (le montant n’a pas été révélé) et a souscrit des actions équivalentes à 5 % du capital social existant d’Ocado, pour une valeur de 183 M£.

UN CHARIOT CONFIGURABLE SELON LES PRÉPARATIONS

Transport au moyen d’utilitaires légers, vers une nouvelle régulation

L

e 18 avril dernier, Damien Pichereau, député LREM de la Sarthe, a remis son rapport sur la régulation des véhicules utilitaires légers à Élisabeth Borne, ministre chargée des transports. La vocation principale de ce texte est de proposer des mesures visant à limiter la concurrence jugée déloyale que subissent les transporteurs routiers français de la part de transporteurs n’utilisant que des véhicules légers. Le 2 janvier dernier, le Premier ministre avait confié une mission au député Damien Pichereau, afin d’analyser le développement du recours aux véhicules utilitaires légers (VUL) dans le transport routier de marchandises, et de formuler des propositions de mesures de régu-

lation nouvelles qui pourraient être promues aux niveaux européen et national. Pour Élisabeth Borne : « Ce rapport […] répond à une forte demande des professionnels du transport routier de marchandises, tant les employeurs que les conducteurs. Le recours aux véhicules utilitaires légers dans le transport routier de marchandises, qui s’est nettement accru ces dernières années, est encore mal mesuré, mais contribue clairement à contourner les règles et à renforcer la concurrence déloyale subie par le pavillon français ».

Mieux réglementer en France et en Europe Selon la ministre : « Il ressort de l’ensemble des propositions formulées qu’il convient désormais de travailler sur quatre axes : mieux

recenser : une enquête détaillée sera réalisée l’année prochaine ; mieux réguler : avec ses collègues de l’Alliance du routier, la France portera des positions ambitieuses en ce sens au sein du Conseil des ministres européens des Transports ; mieux contrôler et mieux former les conducteurs, et les accompagner dans un parcours au sein du secteur du transport routier de marchandises qui fait actuellement face à une pénurie de main-d’œuvre. Ces propositions pourront pleinement s’inscrire dans la démarche qui est celle du Gouvernement, tant au niveau européen, vers une Europe qui protège mieux ses salariés et ses industries, qu’au niveau national, avec la mise en place d’une nouvelle politique de mobilités ». n

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr

Wanzl a mis au point le KT3-X, un chariot pour préparation de commandes entièrement configurable grâce à ses dimensions personnalisables. La longueur est réglable par paliers de 30 mm, la largeur par paliers de 50 mm et la hauteur par paliers de 100 mm. Les dimensions extérieures possibles sont : en longueur, de 88,6 à 181,6 cm ; en largeur, de 41 à 81 cm et en hauteur, de 117 à 187 cm. La capacité de charge totale du modèle de base du KT3-X est de 300 kg. n° 171 > Juin/Juillet 2018 > Stratégies Logistique


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Manitou, 60 ans et des ambitions de conquête intactes À l’origine de 80 % de son chiffre d’affaires, l’international est au cœur de la stratégie de Manitou. L’Asie et l’Amérique du Nord sont les nouvelles cibles commerciales du groupe ancenien, avec le renforcement de son outil de production pour soutenir une demande en augmentation.

L

a célébration du 60e anniversaire de Manitou, le 23 avril à Paris, en présence de centaines de collaborateurs et clients, a permis de dresser les perspectives du groupe. En chiffres tout d’abord. Après une progression de 19 % de ses revenus en 2017 (1 591 M€), le leader mondial de la manutention toutterrain affiche une nouvelle croissance rentable de 21 % au premier trimestre. Sa bonne santé s’était manifestée l’an dernier par l’acquisition des sociétés aus-

tralienne LiftRite Hire & Sale et indienne TEPL. Comme l’Asie, et notamment la Chine, le marché nord-américain est présenté comme une terre de conquête, avec le concours des acteurs locaux de la location et l’ouverture prochaine d’une 27e filiale au Mexique. Pour répondre aux conditions de marché, le groupe annonce la montée en puissance de ses 11 usines de production dans le monde et de l’offre Spare, laquelle s’appuie sur une logistique réceptionnant

Stratégies Logistique > n° 171 > Juin/Juillet 2018

Marcel Braud, président d’honneur, à l’origine du premier chariot élévateur tout-terrain Manitou (en 1958), et sa sœur Jacqueline Himsworth, présidente du conseil d’administration depuis juin 2017.

jusqu’à 6 000 commandes par jour pour soutenir une flotte de 600 000 machines en fonctionnement sous

ses marques Manitou, Gehl et Mustang. La montée en puissance de l’outil de production du groupe accompagne l’augmentation record de ses commandes et de ses ventes : fin mars, son carnet de commandes s’élevait à 554 M€, en hausse de près de 28 %. n


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Deliver.ee sera-t-il une alternative à Prime Now d’Amazon ?

Michaël Levy, président de Deliver.ee.

S

pécialisée dans la livraison ship-fromstore, Deliver.ee est une plateforme multitransporteurs qui s’appuie sur plus de 250 sociétés de transport. Jusqu’à présent, la start-up assurait des offres de livraison et des services annexes. Depuis avril, elle a décidé de commercialiser son expertise sous la forme d’une plateforme SaaS d’organisation et de pilotage des livraisons au départ des magasins. Baptisée Mothership, cette solution « s’adresse aux entreprises qui souhaitent structurer, automatiser et digitaliser leurs services de

livraison à domicile le jour même à tous leurs clients qui achètent en ligne, avec enlèvement sur leurs drives, magasins, dépôts ou au départ de leurs transporteurs », assure Michaël Levy, président de Deliver.ee. Comme la plateforme multitransporteurs utilisée pour son métier de commissionnaire, Mothership allie des fonctionnalités décisionnelles, d’aiguillage automatique du transport, de traçabilité et de reporting en temps réel. En sus de leurs propres capacités, ses clients peuvent accéder à sa base de 250 transporteurs. n

IoT : un guide pour mettre en place la RGPD Connectwave publie un guide d’implémentation du règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) dans les applications IoT professionnelles. Depuis le 25 mai 2018, un nouveau règlement sur les données personnelles et leur traitement s’applique à toute l’Union européenne. Les industriels mettant au point des objets connectés doivent renforcer la prise en compte de la protection des données personnelles dès leur conception. Stratégies Logistique > n° 171 > Juin/Juillet 2018

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ENTREPRISE APROLIS REPREND BRETAGNE SERVICE MANUTENTION Bretagne Service Manutention bascule dans le groupe Aprolis, qui veut devenir un incontournable du service multisolutions à la manutention. Avec 3,20 M€ de chiffre d’affaires pour 11 collaborateurs en 2017, Bretagne Service Manutention est positionné sur la vente, la location et la maintenance de matériels de manutention en Bretagne. Créée en 1987 et implantée à Rennes, cette filiale du groupe TPM Distribution et concessionnaire Unicarriers (groupe Nissan Forklift), dirigée par Stéphane Morin, rejoint le groupe Aprolis. Groupe qui est lui-même le résultat de rachats récents des sociétés Vivier Manutention, Ardenn Diesel Manut, Afrelec, MPM, Oman-Ouest Manutention et Fabre Manutention. Le réseau pèse 55 M€ de chiffre d’affaires. Objectif d’Aprolis : se positionner comme le leader multisolutions de la manutention.

MPM MANUTENTION S’IMPLANTE EN PACA MPM Manutention ouvrira une agence en région Provence-Alpes-Côte d’Azur au second semestre 2018. Concessionnaire Yale depuis 1995, MPM Manutention réalise un chiffre d’affaires de 7 M€ pour 400 clients. L’entreprise toulousaine, implantée également à Perpignan, avait intégré le groupe Aprolis en 2017, devenant notamment distributeur officiel de la marque Mitsubishi Forklift Trucks.

Combilift veut doubler de taille d’ici 5 ans

C

onstructeur de chariots de manutention, Combilift a posé ses valises avec trois personnes à Monaghan, en Irlande du Sud, il y a de cela 20 ans. Aujourd’hui, il emploie 550 collaborateurs, annonce le recrutement de 200 personnes dans les trois ans qui viennent et a investi la bagatelle de 50 M€ dans un nouveau site de production. Avec 46 500 m2 de surface, l’usine peut doubler sa production et même doubler de surface s’il le fallait. C’est aujourd’hui le plus grand centre industriel d’un seul tenant du sud de l’Irlande, au point que le Premier ministre irlandais en personne, Leo Varadkar, est venu couper le ruban de l’inauguration ! L’histoire de Combilift a débuté en 1998 par la réalisation d’engins de manutention sur mesure pour produits longs (bois, aluminium, barres, etc.) et pour charges lourdes, sur

des niches de marché dans l’industrie ou le négoce de matériaux et de bricolage. Dix ans plus tard, la crise économique agit comme un aiguillon pour que l’entreprise cherche à se diversifier : c’est le tournant du chariot de magasinage, avec la sortie du fameux chariot articulé Aisle Master dont le succès ne s’est jamais démenti. Aujourd’hui, le chariot de magasinage représente 30 % des 230 millions de chiffre d’affaires. « Il atteindra les 50 % dans les 5 ans qui viennent », table Martin McVicar, présidentdirecteur général. Combilift investit en effet pas moins de 7 % de son chiffre d’affaires dans la R&D, ce qui lui a permis de lancer des matériels innovants. Ses chariots à contrepoids n’ont tout simplement pas de contrepoids ! Ce dernier est complètement intégré dans la structure même du chariot, grâce à l’utilisation d’aciers plus épais et donc plus lourds.

Mais la vraie originalité est le caractère multidirectionnel et articulé du chariot, qui a en quelque sorte d’abord révolutionné la manutention de matériaux longs, puis la manutention de charges lourdes grâce à l’Aisle Master et le Straddle Carrier (Combi SC). Avec le lancement depuis 5 ans des gerbeurs accompagnants (CombiWR et Combi CS), dotés de la technologie brevetée du bras timon multipositions, Combilift s’impose dans l’entrepôt : il passe en effet sur les largeurs d’allées de 2,3 m (contre 3,5 m en moyenne) et la visibilité de la marchandise entraîne moins de casse. Deux arguments de poids ! « Nous allons réaliser 50 M€ dans les chariots pour piétons dans les 5 ans qui viennent », indique ainsi Martin McVicar, dont l’entreprise exporte 98 % de ses produits dans 85 pays dans le monde. n Gilles Solard

n° 171 > Juin/Juillet 2018 > Stratégies Logistique


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INFRASTRUCTURE

Bientôt une logistique souterraine pour la Suisse ?

U

n projet de 500 kilomètres de tunnels vise à desservir toutes les grandes villes de Suisse, pour les colis, paquets et produits frais. L’investissement représente 33 milliards de francs suisses (27,5 milliards d’euros). Cargo Sous Terrain (CST) est une initiative 100 % privée, soutenue par les utilisateurs, dont la grande distribution (Migros et Coop entre autres). « Le principe est similaire à celui du transport souterrain des bagages dans les aéroports, avec du transport de petits colis, 24 heures sur 24 », explique Patrick Aellig de CST aux Échos. Une consultation sera menée avant la mise en place d’une loi autorisant cette infrastructure en 2020.

Le tunnel de six mètres de diamètre devrait permettre le passage de deux véhicules autonomes, capables de transporter chacun deux palettes. Il est prévu de faire circuler des véhicules réfrigérés pour produits frais. Un convoyeur, sur la partie haute, permettra d’acheminer les paquets postaux, les livres et les colis e-commerce. Si les feux verts sont donnés, une première phase pourrait entrer en fonction en 2030. n

Londres, un premier projet d’entrepôt à 3 étages

L

e promoteur Gazeley (groupe GLP) développera en blanc un premier entrepôt logistique à trois étages, dans les docklands de Londres. C’est le premier projet du genre au Royaume-Uni. Baptisé G Park London Docklands, l’entrepôt sortira de terre à Silvertown, à quatre kilomètres du centre de Londres, sur un site de deux hectares acquis auprès de la joint-venture Galliard Homes et Cain International. Il sera situé en face de l’aéroport de London City, à proximité de la gare de West Silvertown

(DLR - District London Rail), sur North Woolwich Road. La nouvelle construction, d’une superficie de 40 000 m2 répartis sur trois niveaux, sera dédiée à des opérations de logistique du dernier kilomètre, projetant de créer 1 000 emplois. Il pourra accueillir un ou plusieurs locataires, plutôt spécialisés dans l’e-commerce, la grande distribution et la logistique. Sous réserve de l’obtention du permis de construire, la construction pourrait être achevée d’ici fin 2019. Le bâtiment, qui va demander la certification BREEAM

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Very Good, sera équipé de rampes d’accès permettant d’atteindre chaque étage, comptera 26 portes à quai et 4 portes d’accès avec bornes de chargement électrique pour les véhicules. Le site comprendra également 350 places de parking et 7 000 m2 de bureaux. La population croissante de Londres, le développement d’une économie à la demande, l’exigence de délais de plus en plus courts et l’augmentation des volumes livrés ont conduit Gazeley à investir. « Nous pensons que G Park London Docklands contribuera fortement aux infrastructures nécessaires pour soutenir l’évolution de Londres en tant que centre majeur du commerce en ligne », s’est réjoui Alex Verbeek, directeur général de Gazeley au Royaume-Uni. n

STEF RACHÈTE DEUX PLATEFORMES EN ITALIE Le groupe STEF, a racheté une partie des activités du groupe Marconi, logisticien italien des surgelés. La foncière ImmoSTEF Italia acquiert ainsi l’une des plus grandes plateformes de logistique surgelée d’Europe, située à Fidenza (Parme), ainsi qu’un entrepôt à Ascoli Piceno (région des Marches). Ces deux sites représentent un volume d’entreposage total de 1,3 million de m3. Le rachat concerne également les activités logistiques et transport des deux sites, pesant environ 55 M€ de chiffre d’affaires. Avec cette opération, STEF Italia entre sur le marché du froid négatif (-25 °C), le groupe comptant déjà dans le pays 29 sites dédiés aux produits alimentaires frais et thermosensibles, ainsi qu’aux produits de la mer.

8,4 MILLIARDS POUR DCT INDUSTRIAL TRUST Aux États-Unis, Prologis a racheté, pour 8,4 Md$ par échange d’actions, son concurrent DCT Industrial Trust, avec à la clé un portefeuille de 6,6 millions de m² d’entrepôts. Cette transaction va permettre à Prologis d’être plus présent, et particulièrement sur des marchés à forte croissance : la Californie, notamment la baie de San Francisco, mais aussi New York, dans le New Jersey, Seattle et le sud de la Floride.

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