Stratégies Logistique 175 - extrait

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NUMÉRO

Février/Mars 2019

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Février/Mars 2019

IOT Réseaux zéro G Plus près, moins cher TRANSPORT Plateformes digitales : quelles responsabilités ?

Numéro 175 - Février/Mars 2019 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 22 €

STRATÉGIES LOGISTIQUE - Numéro 175

RSE, un devoir de conformité

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Lorsqu’un internaute, professionnel ou particulier, commande une livraison ou un transport via une plateforme électronique, sait-il vraiment dans quel cadre juridique et contractuel il le fait, avec quelles responsabilités ? Notre enquête tente de faire un premier tri, au moment où se pose la question du statut des coursiers.

SOMMAIRE Stratégies Logistique > n° 175 > Février/Mars 2019

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3 Édito 6 Stratégie

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80 Livraison urbaine

26 Enquête logistique export

30 Enquête retail 50 RSE

À quoi sert le référentiel RSE de la logistique

90 Index des sociétés

12 Entreprise

g TOUTE L’INFO SUR : strategieslogistique.com

40 Tendances EN COUVERTURE

22 Infrastructures

44 Transport

24 Site du mois

62 IoT

Stratégies Logistique > n° 175 > Février/Mars 2019

RSE, un devoir de conformité

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ENTREPRISE SCOUT, LE NOUVEAU ROBOT-LIVREUR D’AMAZON

Amazon teste actuellement, près de son siège de Seattle, la livraison de colis grâce à un petit robot électrique baptisé Scout. De la taille d’une petite glacière, il comporte 6 roues et peut se déplacer à la vitesse d’un homme qui marche. Bardé de capteurs, son intelligence artificielle lui permet de s’orienter, mais aussi d’éviter les obstacles et les piétons.

GT LOCATION DEVIENT GT SOLUTIONS

Le 21 janvier 2019, GT Location est devenu GT solutions. Le principe du changement de marque avait été annoncé en octobre. Il consistait à signaler l’élargissement de l’activité de l’entreprise de la location de véhicules à l’organisation de transport.

SOFRILOG AU MAROC

Après la création d’un réseau frigorifique national en France, Sofrilog a annoncé en janvier son intention de se lancer à la conquête du Maroc. Son ambition est d’y créer une offre domestique de stockage et de distribution multitempérature étendue aux flux internationaux avec l’Europe et l’Afrique.

REVERS.IO INTÈGRE BPIFRANCE

La plateforme SaaS permettant de traiter instantanément les demandes de retours Revers.io rejoint le hub Bpifrance pour une accélération d’un an, avec un accompagnement sur-mesure. Pour intégrer cet accélérateur, Revers.io a dû remplir trois conditions : être en hypercroissance, avoir validé le product market fit et avoir du financement.

bpost et Zalando, livraison en l’absence du client

A

l’instar de la serrure connectée ou de la livraison dans les véhicules par Amazon, Zalando a testé, cet automne à Anvers, la maturité du service de livraison à domicile en l’absence du client. Résultat : 90 % des participants ont déclaré qu’ils continueraient volontiers à utiliser le service. Concrètement, les foyers volontaires ont été équipés d’un sas et d’une sonnette intelligents. Le colis bpost sonne à la porte intelligente, elle-même directement connectée au téléphone du client, lequel peut alors déverrouiller à distance sa porte via son téléphone. Le livreur n’a plus qu’à faire glisser le colis ou reprendre les retours et fermer la porte. Pour rassurer les clients, la livraison est diffusée en streaming pour qu’ils puissent surveiller l’ensemble du processus à distance et interagir avec le livreur. Zalando tire deux conclusions de cette expérience : les personnes qui

achètent régulièrement en ligne et se font livrer sont plus enclines à utiliser ce type de service ; une fois le matériel installé et le service rendu, le confort l’emporte sur les réticences. « La livraison à domicile pourrait constituer une nouvelle option intéressante pour notre portefeuille de services. La technologie ouvre de nombreuses possibilités, mais nous constatons également que les clients exigent de la transparence et des informations détaillées sur le service », a conclu Jan Bartels, vice-président de la gestion des clients et de la logistique chez Zalando. n

Les entrepôts Casino accueillent des data centers

L

e groupe de distribution Casino va louer ses espaces disponibles au sein des entrepôts et des réserves de ses magasins pour y installer des data centers de nouvelle génération. Ils seront exploités par la société ScaleMax, détenue par le groupe de distribution Casino et le spécialiste de l’efficacité énergétique du calcul informatique Qarnot Computing. Non seulement le groupe Casino louera ces espaces, mais il fournira également

d’électricité nécessaire au fonctionnement des data centers via sa filiale GreenYellow. La chaleur produite par les serveurs sera réutilisée pour chauffer les magasins et les entrepôts. Le premier data center sera opérationnel en Seine-et-Marne au premier trimestre 2019 dans un entrepôt logistique de Cdiscount. Les data centers se déploieront sur une vingtaine d’autres sites d’ici 2023, afin de répondre durablement à la forte demande de puissance de calcul pour les banques, assurances, studios d’animation 3D, centres de recherche, laboratoires pharmaceutiques, industrie, machine learning, intelligence artificielle, etc. « Ce projet prolonge la vision de Qarnot du “compute anywhere” : un accès à une infrastructure extensible (scalable), vertueuse écologiquement », souligne Paul Benoît, président de Qarnot. n n° 175 > Février/Mars 2019 > Stratégies Logistique


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À l’Edhec, les futurs talents en supply-chain se font désirer C’était une nouveauté, dans le cadre des réunions d’un club professionnel comme l’Agora du Supply Chain Management Lille-Belgique : accueillir des étudiants d’une grande école pour évaluer leur perception de la supply-chain et de ses métiers. Une réunion au format table ronde, animée par Michel Philippart, professeur à l’Edhec Business School, et Florence Da Costa, qui dirige le career center lillois de cet établissement.

C

e rendez-vous, organisé le 6 février dernier, aura permis aux professionnels de mesurer l’étendue de ce fossé entre les réalités du terrain et la vision qu’ont les futurs diplômés des métiers de la supply-chain, souvent perçus comme des débouchés d’ingénieurs à dominante technique ou logistique, et pas des plus compatibles avec leur « quête de sens ». Tout ceci dans des structures dont l’organisation reste pour eux aussi obscure que les opportunités qu’elles offrent. Un autre point important toucherait au peu de valorisation d’une fonction finalement jugée assez proche d’un SAV, c’est-à-dire dont on n’entendrait parler qu’en cas de dysfonctionnement.

Un déficit de reconnaissance ? Mais pour nos deux experts, cette supply-chain « pâtit et bénéficie en même temps de sa nature globale et transverse. Le côté positif est que l’on peut y faire des choses très différentes, qu’elle propose de multiples typologies de métiers en lien avec le côté financier, le marketing, la prévision ou autre. Or, c’est l’une des grandes aspirations de nos jeunes diplômés : ne pas s’enfermer avec leur premier poste, conserver une largeur de vue, et si possible, s’ouvrir des pers-

il s’agit aussi de vendre cette fonction supply-chain comme une « porte d’entrée idéale » dans la vie active, et pas seulement dans le groupe hyperattractif où l’on espérait évoluer.

Parler métier pectives à l’international ». Et c’est ce qui pousse d’ailleurs près d’un cinquième d’entre eux vers le conseil et la moitié vers l’étranger, à des postes extrêmement variés. Mais pas encore vers la supply-chain, qui n’a représenté que 3 % des placements des diplômés de l’Edhec l’an dernier, soit « 35 étudiants seulement qui ont spécifiquement cherché dans la supply-chain, et tous ont trouvé un job dans ce secteur ». Malgré les efforts des prestataires, des chargeurs et des grands groupes (qui ont parfois mis en place graduate programs, formations et communications adaptés, n’hésitant pas à se déplacer sur les campus pour venir présenter leurs métiers), cette proportion ne semble pas avoir encore franchement décollé, alors que les opportunités de carrière sont là et que les besoins se font sentir. Au-delà de l’éternelle question d’une meilleure valorisation de la fonction et de ses carrières par les entre-

prises, les deux cadres de l’Edhec ont évoqué plusieurs pistes concrètes pour remédier à ce déficit de reconnaissance et attirer les talents. D’abord, on voit que les intérêts des étudiants en école de commerce et ceux des entreprises convergent nettement sur l’enjeu de l’international : « Nos jeunes diplômés actuels ont cette culture de la négociation, l’agilité intellectuelle nécessaire pour s’adapter aux spécificités d’autres pays, tout en étant capables de penser très vite et d’inclure un maximum de paramètres dans leurs réflexions ». Des compétences recherchées par des organisations supply-chain de plus en plus plurinationales et digitales. Sur ce point, le stage rémunéré est un excellent levier pour attirer de futurs diplômés, puisqu’à l’Edhec comme dans un certain nombre d’autres grandes écoles de commerce, le stage ou la césure à l’étranger sont un passage obligatoire que l’on prépare avec soin. Et par là,

Il y aurait aussi à travailler sur la réponse que peut apporter la supply-chain à cette « quête de sens » d’une jeunesse biberonnée aux nouvelles technologies, en en rappelant par exemple les moyens d’action en matière environnementale. Ou tout simplement le rôle de plus en plus crucial dans l’économie actuelle. Pour le reste, « le fait que les anciens reviennent à l’Edhec parler de leur métier et de leur carrière est évidemment un plus important pour améliorer la perception de la supply-chain par les étudiants ». Enfin dernier point, cette reconnaissance tant espérée peut aussi passer par la voie de l’entrepreneuriat, qui a sa filière à l’Edhec, avec des étudiants nécessairement amenés à s’interroger sur le modèle opérationnel associé à leurs projets. Depuis deux ans, l’incubateur Edhec Entrepreneurs dispose d’un village de 40 postes sur le campus de start-up Station F de Xavier Niel. Et n’interdit évidemment pas d’entreprendre en lien avec la supply-chain… n

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Lancement d’une mission sur la compétitivité de la chaîne logistique en France Le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé, le 14 février dernier, le lancement d’une mission sur la compétitivité de la chaîne logistique en France. La mission devra rendre un plan d’action concerté avec les différents acteurs publics ou privés du secteur avant fin mai 2019.

S

elon le ministère : « L’amélioration de la compétitivité de la filière logistique est un enjeu majeur du développement de l’économie, de l’emploi et des territoires. Cette filière représente en France au total près de 10 % du PIB national et 1,8 million d’emplois, répartis sur l’ensemble du territoire national. Malgré ses atouts, la France reste pourtant moins compétitive que ses principaux voisins européens en la matière, et doit améliorer la performance de l’ensemble de la chaîne ». Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports auprès du ministre d’État, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, ont décidé de lancer une mission pour identifier les voies d’amélioration de la compétitivité de la chaîne logistique en France.

L’objectif est de coconstruire, entre les acteurs de la filière et les pouvoirs publics, une feuille de route des actions ou mesures à prendre, à court ou moyen terme. L’ambition portée par cette feuille de route, toujours selon le ministère, au regard de l’importance de la logistique pour la compétitivité de notre économie, est de « tirer parti de l’efficacité économique des échanges dans nos ports et aéroports, et de renforcer la part de valeur créée ou captée sur les circuits des chaînes logistiques ».

Le retour de France logistique 2025 ? Ces objectifs ressemblent d’assez près à ceux du plan France logistique 2025, lancé par le gouvernement en mars 2016, dont on avait un peu perdu la trace. La mission qui vient d’être mise en place ne part pas de zéro, c’est une bonne nouvelle.

le biais de nos ports et aéroports, à un plus haut degré sur le territoire français, les flux logistiques à destination de plusieurs pays européens ou vers l’exportation extra-européenne ;

Les ministres ont confié cette mission à deux chefs d’entreprise du secteur, Patrick Daher, président du groupe Daher, et Éric Hémar, président-directeur général d’ID Logistics. Après avoir identifié les forces et les faiblesses de la chaîne logistique en France, ils devront proposer des mesures concrètes permettant : vité de la chaîne afin d’apporter aux filières françaises clientes (industrie, distribution, etc.) un avantage et des atouts dans leur propre environnement concurrentiel ;

des emplois de transformation industrielle ou à valeur ajoutée. La mission se concentrera particulièrement sur les flux logistiques en concurrence internationale, et alimentera également la stratégie nationale portuaire en cours d’élaboration. La mission rendra un plan d’action concerté avec les différents acteurs publics ou privés du secteur avant fin mai 2019. L’Inspection générale des finances et le Conseil général de l’environnement et du développement durable apportent leur appui au bon déroulement du projet. n Luc Battais

Pénalités logistiques : un premier guide de bonnes pratiques La Commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) a publié un guide des bonnes pratiques en matière de pénalités logistiques, organisées en 15 points suivant la chronologie de la relation logistique. Le guide formule des recommandations sur un principe de tolérance au bénéfice des fournisseurs,

à la fois dans la détermination du taux de service (rapport entre les produits commandés et les produits livrés conformes) et dans l’appréciation des retards de livraison ; la nécessité de prévoir des exigences différenciées selon les produits soumis à des aléas particuliers, (aléas climatiques pour les produits bios par

https://www.economie.gouv.fr/cepc/

exemple) ; la nécessité de prévoir des pénalités lorsque le distributeur manque à ses obligations, dans un esprit de réciprocité. Le guide explore ainsi tous les stades de la relation logistique, avant la conclusion du contrat (prise en compte des conditions, taux de service adapté avec marge de tolérance, pénalités en

fonction de la proportionnalité et de la réciprocité, etc.), au cours de l’exécution du contrat (prévisibilité suffisante, tolérance dans le respect des horaires de livraison, etc.) et le règlement des litiges (concertation préalable, débat contradictoire, cas de force majeure, interdiction de déduction d’office, etc.). n

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INFRASTRUCTURES

Decathlon vient d’ouvrir à Singapour un magasin de plus de 5 000 m², près du stade de Kallang. Baptisé Decathlon Singapore Lab, il est ouvert 24h/24, s’annonçant comme un lieu de rupture et d’innovation. Dans le Decathlon Singapore Lab, pas de caisses, les paiements sont exclusivement digitaux. Le point de vente propose des terrains de jeux pour tester les produits, avec par exemple une zone de course dotée de quatre types de surface différents, y compris un chemin de randonnée en gravier. Il est également possible d’y réaliser gratuitement un bilan de santé. Une fois les produits essayés, il est possible de les commander en ligne, soit pour les emporter, soit pour les retirer dans le magasin de son choix, soit pour les recevoir chez soi deux heures plus tard. Installé en hauteur dans le magasin, un convoyeur achemine immédiatement les produits. Les inventaires sont gérés grâce à un robot utilisant des tags RFID sur l’ensemble des produits.

Axe Seine, 154 M€ d’investissements logistiques en 2019 Autour des ports du Havre, Rouen et Paris, l’axe Seine est une terre d’accueil pour la logistique. Les aménageurs se positionnent sur les parcs havrais, et de nouvelles parcelles sont proposées à Rouen. À Paris, 2019 verra l’ouverture de la plateforme de Virtuo, celle de Vailog vient d’entrer en service.

À

117 Mt, le tonnage consolidé de l’axe Seine progresse de 2,5 % en 2018. Avec près de 23 Mt (+ 14,8 %), Rouen tire son épingle du jeu grâce au dynamisme des vracs solides, et tranche avec la stabilité du Havre autour des 72 Mt. Les deux ports consolident le trafic maritime de Haropa à hauteur de 94,7 Mt (+ 2 %). Rééditant le score de l’an passé, les conteneurs s’y hissent à 3 MEVP pour un tonnage en repli de 1 % (28,7 Mt), « malgré un record historique des conteneurs sur l’hinterland avec un total de 2,1 MEVP », souligne Hervé Martel, directeur général de HaropaPort du Havre.

© Haropa

DECATHLON LANCE UN MAGASIN ENTREPÔT À SINGAPOUR

À ces activités maritimes havraises et rouennaises, s’ajoutent les trafics fluviaux opérés par Ports de Paris, qui terminent l’année sur 22,1 Mt (+ 4,5 %), tandis que ses flux ferroviaires s’érodent de 4 % et totalisent 1,4 Mt.

DERNIÈRE LIGNE DROITE POUR PORT 2000

DELSEY PREND 27 000 M2 À SURVILLERS

Située sur le parc de la Porte des Champs à Survillers (Val-d’Oise), à proximité de Roissy-Charles-de-Gaulle et de l’A1, cette plateforme de 26 771 m2 sera louée à Delsey, à compter du 1er février, par le groupe Panhard et le fonds European Industrial Fund (EIF) géré par CBRE Global Investors. Ce dernier possède l’ensemble du parc logistique, soit quatre bâtiments autonomes sur 27 ha.

La fin du programme d’amélioration des accès maritimes à Rouen coïncide en 2019 avec le début de la construction des 2 derniers postes à quai sur Port 2000 au Havre. Démarré en 2012 pour un total de 193,30 M€, le premier a permis de gagner un mètre de tirant d’eau, renforçant la compétitivité du port rouennais dans les vracs. Au Havre, la mise en service des postes 11 et 12, prévue à l’horizon 2022, étendra Port 2000 de 700 m de quais et de 35 ha supplémentaires ; un investissement de 150 M€ au total, auquel s’ajoute son accès fluvial direct annoncé pour 2023. Le grand projet industriel privé havrais concerne l’éolien offshore. Commencé l’an passé, l’aménagement du quai Joannès Couvert sur 38 ha doit permettre au duo SiemensGamesa de construire ses usines de pales et d’assemblage de nacelles destinées au champ de Dieppe-Le Tréport. Quant à la construction des fondations du champ de Fécamp, elle débutera cette année au quai de Bougainville pour une durée de 3 à 4 ans. En 2019, les 3 ports publics membres du GIE Haropa prévoient d’investir 160 M€.

Au Havre, Seafrigo poursuit la réalisation de 2 entrepôts secs sur l’ancien site Millenium, après y avoir ouvert l’an passé un dépôt à conteneurs et un entrepôt frigorifique. En 2019, les investissements sur les 3 ports membres du GIE Haropa s’élèveraient à 550 M€ : 30 % publics et 70 % privés. Sur les 388 M€ d’origine privée, 40 % concernent la logistique.

Les aménageurs se positionnent au Havre Panhard y prévoit une seconde phase de 100 000 m2 supplémentaires. Sur le PLPN 3, qui proposera 230 000 m2 d’entrepôts à terme, PRD et Prologis ont été retenus pour son déploiement. Les autorisations environnementales sont attendues en février. Sur le Parc Logistique

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du Pont de Normandie 2 (PLPN 2), une convention d’occupation temporaire de 11 ha a été signée le 18 janvier dernier avec le groupe Panhard en vue de créer, d’ici à la fin de l’année, une plateforme de 49 000 m2, dont la moitié dédiée à Mediaco Vrac.

© Haropa

Nouvelles parcelles À Rouen, de nouveaux développements logistiques sont prévus sur les parcs RVSL Amont (22 ha) et QPC (40 ha) en cours d’aménagement. Les appels à projet pour l’attribution des parcelles seront lancés dans les prochains mois. Avec un potentiel de 60 000 à 80 000 m2 d’entrepôts, le premier est destiné aux conteneurs pour soutenir les flux import, tandis que le second s’adresse à la filière agroalimentaire. À Paris, les aménagements logistiques sont guidés par les chantiers du Grand Paris : site Eiffage pour le traitement des déblais à Bonneuilsur-Marne, construction d’un nouveau port urbain à Vitry-sur-Seine et de Port Seine-Métropole Ouest (PSMO) d’une centaine d’hectares à Achères. Ces trois programmes représentent 131,50 M€ pour le seul Ports de Paris, dont plus de 90 % pour le projet PSMO. En parallèle, Virtuo achève une plateforme de 18 000 m2 à Bonneuil, dont 50 % seront occupés par Distribike. De son côté, Vailog a inauguré le 28 janvier sa plateforme logistique à étages baptisée Paris Air2 Logistique, amodiée à 80 % à IKEA et à 20 % à Leroy Merlin. n

IDEC construit 36 000 m2 pour Carrefour dans le Nord

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DEC a lancé les travaux d’un nouvel entrepôt pour Carrefour à Billy-Berclau (Pas-deCalais). Ce nouveau projet de 36 000 m² sera composé de 5 cellules froides et va nécessiter 10 mois de travaux. L’entrepôt, situé entre Lille et Lens, comptera 106 quais et s’organisera autour de 5 cellules froides de 8 à 12 °C et de 0 à 2 °C. Il comprendra une chambre froide négative à –20 °C de 700 m² et une zone marée avec des revêtements spécifiques afin

de résister à la salinité des aliments stockés. L’entrepôt vise la certification BREEAM niveau Very Good et le label Biodiversity. Ce projet vient allonger la liste des réalisations commandées par Carrefour à IDEC, à savoir la construction en cours d’un entrepôt de 63 000 m², à Aulnaysous-Bois en banlieue parisienne, et d’autres opérations déjà livrées au cours des trois dernières années à Bourges, à Savigny-surClairis, Bâgé-la-Ville et Moncel-lès-Luneville. n

12 000 m2 pour La Poste dans le Var

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oodman a acheté à Loire-Atlantique développement - SELA un terrain de 19 ha pour y installer une nouvelle plateforme logistique sur le territoire de la Communauté de communes Sèvre et Loire, à Loroux-Botte-

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reau très exactement, à 16 km à l’est de Nantes. Le promoteur va y développer en blanc deux bâtiments de 22 000 m² et 50 000 m², avec hauteur libre de 11,50 m, éclairages LED et certification BREEAM Very Good. n

LOG’SVEND DES ENTREPÔTS ET INVESTIT DANS LA FORMATION

Sur son parc de 800 000 m2 d’entrepôts, Log’S vient de vendre 11 entrepôts à une filiale de Morgan Stanley, soit un total de 250 000 m2 d’une valeur de 150 M€. Cet argent frais va permettre de porter la capacité d’investissement de Log’S à 240 M€, pour doubler les investissements dans les équipements intérieurs high-tech (goods-to-man, exosquelettes, pick-by-vision, drones, cobots, machines de tris suspendus, transstockeurs à colis, etc.) et construire de nouveaux entrepôts, totalisant environ 450 000 m2 dans les Hauts-de-France d’ici quatre ans. En parallèle, le groupe va prochainement ouvrir sa propre école de formation, la Log’School, pour former aux nouveaux métiers de la logistique : opérateur, manager ingénieur de pilotage des flux, mais aussi personnel administratif. Le logisticien devra recruter 1 500 salariés d’ici 2022. Il a enregistré 125 M€ de chiffre d’affaires en 2018 (+30 %) avec 2 000 collaborateurs.

MEDIAMARKT AUX PAYS-BAS

ID Logistics et MediaMarkt Pays-Bas, spécialiste de la fourniture électronique grand public, ont posé la première pierre d’une nouvelle plateforme logistique dédiée à l’e-commerce et au B to B, à Etten-Leur dans le sud des Pays-Bas. Les travaux de cette plateforme de 70 000 m2 ayant commencé fin 2018, la livraison est prévue pour le deuxième trimestre 2019. MediaMarkt Pays-Bas va y centraliser la logistique des 49 magasins à partir de l’été 2019.

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