JA 2678 DU 6 AU 12 MAI 2012 PLUS POINTE NOIRE

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PHOTOS : PATRICK ROBERT

PARMI LES ATOUTS DE LA CÔTE SAUVAGE, sa plage et ses restaurants de bord de mer (à dr., celui de l’hôtel Twiga).

CAFÉ-CROISSANTS. À quelques minutes,

sur le boulevard du Général-de-Gaulle, survivent quelques maisons de l’époque coloniale, dont, au n° 3, le siège de la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers, de pur style Art déco. Toujours en bas de l’avenue, si vous voulez prendre votre petit-déjeuner, le thé de 17 heures, ou que vous avez simplement envie de faire comme tous les Ponténégrins, allez à La Citronnelle, le salon de thé-pâtisserie le plus fréquenté de la ville. Tout Pointe-Noire y vient, des nantis aux démunis, pour dévorer, seul ou en famille, gâteaux et viennoiseries à n’importe quelle heure, avec une grande prédilection pour les croissants – ils sont plus gros que la normale. Si vous êtes amateur de café, de vrai café, rendez-vous à quelques centaines de mètres de là, en face de la mairie, au Grand Café. Ouvert il y a deux ans par un Congolo-Éthiopien – le café est originaire du pays de Ménélik, n’est-ce pas ? –, il vaut aussi le détour pour ses spécialités, dont l’une fait cohabiter, entre autres, le thé, l’orange et le gingembre. Dans les parages, les bons restaurants ne manquent pas : L’Arbalète (très apprécié, cuisine française de haut niveau), L’Aquarelle (à l’hôtel Victory Palace), Chez Denise (où l’on mange en écoutant les musiciens : piano, saxo…), Le Pacha (le top des spécialités libanaises) ou Le Kactus (cuisine JEUNE AFRIQUE

éclectique)… Autant d’établissements de styles différents où, ville côtière oblige, poissons et fruits de mer font la loi sur les cartes et menus. La lecture aussi a pignon sur le boulevard du Général-de-Gaulle, avec l’incontournable Librairie Paillet, une affaire familiale fondée il y a cinquante-huit ans par un Français. On y trouve toute la presse nationale et internationale (avec une particularité: d’anciens, voire de très anciens numéros de journaux y sont toujours en vente), ainsi que des livres, bien entendu, dont beaucoup écrits par des Congolais et sur le Congo. Sur l’avenue Fayette-Tchitembo, parallèle au boulevard du Général-de-Gaulle, une extension du marché du Plateau permet aux artisansde vendre leurproduction et quelques « souvenirs ».

CÔTE MONDAINE. Une perpendiculaire vous mènera sur la Côte Mondaine, dans le domaine portuaire, avec son Village des artisans et artistes, parmi lesquels quelques plasticiens de renom (lire pp. 102-103), qui exposent et vendent leurs œuvres avec la peur au ventre d’être « déguerpis » un jour ou l’autre. À côté, le Village des voiliers, le Club nautique et – encore! – un restaurant valant le détour, le Derrick (qui, comme son nom le laisse subodorer, appartient à Total). Enfin, impossible de ne pas s’enivrer dans la foule du Grand Marché, juste en sortant du centre-ville, après le rond-point Lumumba (rebaptisé l’an dernier place de la République). Ce rond-point marque le passage de la « ville européenne » à la « cité africaine » – à Pointe-Noire, « on va en ville » et « on rentre à la cité ». ● ● ●

Ü Rencontre avec les créateurs locaux au VILLAGE DES ARTISANS ET ARTISTES.

ANTONIN BORGEAUD POUR J.A.

de rejoindre les surfeurs qui slaloment au loin, au milieu des vagues, le propriétaire de La Pyramide a un club, qui compte une soixantaine d’adeptes (dont quinze Congolais). Il peut vous initier.

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