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Gironde Bienvenue en

Les nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest / Hors série spécial fête de l’Humanité - nbso.fr Bienvenue en Gironde / 2013 - 1


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Sommaire Bienvenue en Gironde...............................

P3

Souge : le devoir de mémoire....................

P6

Franchir la garonne....................................

P 9 - 11

Remettre le sport au centre des stades.....

P 13

Pour un stade Nelson Mandela..................

P 14

Le stand de la Gironde..............................

P 16

A 24 ans, le destin d’un St Emilion............. P 19 - 21 Le château Haut Marbuzet........................ P 22 - 23 La fête de l’Humanité en Gironde.............. P 25 - 27 Le grand prix cycliste de l’Humanité.......... P 29 - 31

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros / Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde / Directeur de la publication : Frédéric Mellier / Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros / Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX / Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr / Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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Salon de la NATURE

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Une vision

Mémoire

universaliste de la France

par Frédéric Mellier - article paru dans les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest

« C’est avec une grande émotion que j’interviens aujourd’hui dans cette lande. Depuis mon plus jeune âge, je me souviens d’avoir foulé le sable de ces enceintes, entendu les interventions de Marcel Paul, Lucie Aubrac, ou encore Jo Durou. Emotion aussi, car le comité a sollicité cette année un petit-fils de fusillé pour la commémoration du 70ème anniversaire des fusillades de 1942. Cette année 42 fut l’une des plus terribles pour la résistance en Gironde, où 99 patriotes et résistants furent fusillés. Pour beaucoup, ces hommes étaient des militants avant guerre, qui prolongèrent tout naturellement leur engagement de syndicalistes, de militants communistes dans les conditions de l’époque. D’autres, répondaient à l’appel du général de Gaulle, voulaient rejoindre Londres ou y transmettre des renseignements. Inlassablement, ces hommes maintenaient des distributions de tract, de journaux clandestins dans l’entreprise. Ce travail de propagande était là pour aider leurs collègues à maintenir la tête haute, à dénoncer l’occupation allemande et son idéologie, ainsi que la collaboration de l’Etat français, et appeler à la résistance et au sabotage. A côté de ce travail de propagande, va s’organiser une minutieuse activité de sabotage de l’appareil de guerre allemand. Ainsi, dans les usines de l’aéronautique, le sabotage des pièces à destination des avions allemands constituait une action principale, ainsi que les renseignements sur les plans des usines pour les bombardements alliés. 44 résistants issus de l’aéronautique furent fusillés dont 29 de la SNCASO et 13 de l’AIA. Mais on trouve aussi des hommes de la SNCF, des PTT, des Chantiers de la Gironde, du Port. En 42, la Résistance sort décimée en Gironde. Le faible nombre de fusillés en 1943 est un révélateur de cette situation.Si les premières fusillades furent marquées par le grand nombre de militants issus de la CGT et du

Au nom du Comité du Souvenir, Frédéric Mellier, petit-fils de fusillé, a rendu l’hommage aux patriotes résistants de 1942, fusillés au camp de Souge en Gironde (extraits) Parti Communiste, l’année « 44 » est empreinte d’une plus grande diversité, idéologique et géographique : des gaullistes de CharenteMaritime, un responsable socialiste de Foix, des juifs résistants de Dordogne, un responsable national du mouvement Combat. Au total 256 hommes furent fusillés dans cette lande de 1940 à 1944. Ils venaient pour beaucoup de Gironde, mais aussi des Landes, de Dordogne et d’autres régions comme le Poitou-Charentes. Ils étaient CéGéTistes, Communistes, Gaullistes, Socialiste, Juifs, militants chrétiens, ou sans parti sinon celui de vouloir une France libre.

mémoire. Notre communauté nationale ne pourra se construire dans la stigmatisation des uns ou la haine de l’autre. Ils nous ont laissé ce message à faire vivre autour de nous, en gardant vivace l’engagement de ceux qui ont péri pour la devise de notre République, portant dans leur combat une vision humaniste et universaliste de la France. »

Les fusillés de Souge furent donc à l’image de la répression en Gironde, mais aussi de ce que fut la résistance dans tout sa diversité. Celle d’hommes et de femmes qui refusant la haine et la barbarie, relevèrent la tête pour construire un autre avenir à notre pays. Depuis l’automne 1944, années après années, des hommes et des femmes viennent rendre hommage aux fusillés. Cet hommage n’est pas seulement celui à des morts, même si cela est important. C’est un hommage à leur combat, à une idée du genre humain, à une certaine idée de la France. C’est aussi dans un moment particulier que se tient cette commémoration du 70ème anniversaire. Un moment où certains discours nous renvoient aux périodes les plus sombres de notre histoire, pointant du doigt certaines catégories de notre population, visant à diviser notre peuple. Discours qui ne peuvent que rappeler ceux qui fleurirent dans les années «30» et furent institutionnalisés sous l’Etat français de Vichy. Ils nous appellent à la plus grande vigilance [et] à redoubler d’efforts quant au devoir de

Cérémonie du 72e anniversaire Commémoration 20 octobre 2013 Mémorial de Souges Camp militaire de Souges www.fusilles-souge.asso.fr

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Bordeaux

Société

inaugure un pont, sans faire sauter les bouchons ! par Rémy Duvignau - Article publié dans l'Humanité-Dimanche du 3 janvier 2013

photo : DR

Le 31 décembre 2012, Bordeaux a fêté l’arrivée de son nouveau pont. Un pont levant qui permet au « port de la Lune » d’accueillir encore de gros navires. Pour ce qui est d’y accueillir le rail, les élus sont frileux. Ce nouveau franchissement permettrait pourtant de boucler enfin la ceinture ferroviaire qui dessert tous les quartiers et villes périphériques de Bordeaux.

Un nouveau pont relie les deux rives de la Garonne. Exigence répétée des élus communistes et des syndicalistes cheminots depuis près de 30 ans, ce nouveau franchissement pourrait permettre de boucler la ceinture ferroviaire autour de Bordeaux. A condition... d’y installer des rails ! Deux cent ans que les bordelais se posent la même question : comment franchir cette large Garonne sans barrer le passage aux bateaux, parfois gros, qui arrivent de l’Atlantique ?

En 1811 déjà, soucieux de permettre à ses troupes armées de faire route plus rapidement vers l’Espagne, Napoléon 1er avait ordonné la construction d’un pont levant, en bois. Deux ans plus tard, une

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crue exceptionnelle du fleuve eut raison du chantier. Le pont fut bien construit mais fixe et en pierre. Un pont de pierre qui coupa le Sud du « port de la Lune » et autorisa de construire, au 20ème siècle, deux ponts routiers et une passerelle ferroviaire. Mais au Nord de la ville, après avoir construit

Octobre 2009 un pont suspendu dans les années 1960 C’est la date du début du chantier de pour boucler la rocade autoroutière, les ce pont élus locaux sont restés interrogatifs…

pendant 40 ans. De longues années pendant lesquelles le maire RPR Jacques Chaban-Delmas hésita à faire construire un pont, un tunnel, un métro,… avant de laisser ses successeurs décider ! L’enjeu était pourtant de taille car la réalisation

d’un franchissement au nord de Bordeaux permet de boucler les boulevards circulaires autour de la ville et d’achever le désenclavement d’une rive droite de la Garonne longtemps ignorée du fait même de l’absence de franchissements suffisants. « Surtout, un franchissement à cet endroit permet de boucler la ligne de ceinture ferroviaire », relève Max Guichard, président du groupe des élus communistes à la Communauté urbaine de Bordeaux. Une ligne de ceinture en sommeil dont les élus communistes n’ont eu de cesse, depuis les années Chaban-Delmas, de réclamer la revitalisation.

31 décembre 2012 C’est la date de son inauguration officielle

156 millions C’est, en euros, son coût

photo : DR

433 mètres C’est la longueur du pont

77 mètres C’est la hauteur du pont 10 - Bienvenue en Gironde / 2013

Raison pour laquelle ils ont, avec les syndicalistes cheminots notamment, longtemps milité pour que le franchissement de la Garonne à cet endroit soit un tunnel. L’ouvrage semblait cohérent avec l’installation de rails et avait l’avantage de ne pas empêcher le passage des bateaux. Mais c’est finalement sur le pont que, après d’âpres débats, tout le monde s’est accordé… à condition qu’il n’empêche pas de revitaliser une activité portuaire trop longtemps abandonnée. Et voilà comment Bordeaux et sa communauté urbaine se sont mis en tête de soulever un pont au dessus du fleuve, tel un ascenseur de 53

mètres de haut, pesant 2400 tonnes et dont la taille équivaut à un petit terrain de football. Un chantier ouvert depuis 2009 qui a constitué un véritable spectacle agrémentant les promenades dominicales en famille sur les quais de la Garonne. L’arrivée par le fleuve, sur d’immenses barges, de la travée centrale fabriquée en Italie a ainsi été particulièrement suivie et les badauds sont encore nombreux à admirer le système de montée et descente de l’ouvrage. 12 minutes qui sont scrutées de près. Pas étonnant donc que l’inauguration officielle de cet ouvrage pont, le 31 décembre dernier, ait connu un tel succès populaire.


Une fête que les élus communistes de l’agglomération trouvent pourtant encore « incomplète ». Car pour l’heure, seules des lignes de bus devraient en effet franchir le pont dont, ironie de l’histoire, Alain Juppé a décidé qu’il porterait le nom de Jacques Chaban-Delmas. Pour Vincent Maurin, conseiller municipal communiste de Bordeaux et élu à la CUB, « la fonction routière de ce franchissement est forcément limitée, tant la pression

grandira encore pour les déplacements domicile-travail, d’autant que 10000 logements sont en projet de part et d’autre du fleuve. » Pour les élus communistes, il y a donc urgence à prévoir le passage d’un tramway ou d’un tram-train sur ce nouveau pont. Une urgence que, inquiets de l’engorgement grandissants de l’agglomération, les élus de tous bords

nOUveAU GROUPe scOlAiRe éRic TAbARly Un éTAblisseMenT MODeRne eT DURAble AU TAillAn-MéDOc Le projet d’extension de l’école élémentaire Éric Tabarly est un axe majeur du programme de modernisation des établissements scolaires de la ville du Taillan-Médoc. Avec l’extension de l’établissement déjà présent dans le centre de la ville, c’est un véritable lieu de vie qui est en passe d’être agrandi. Tel un croissant, le nouveau bâtiment viendra encercler l’école Éric Tabarly, en la complétant d’un étage et d’une structure en rez-de-chaussée. Une fois étendue, la nouvelle infrastructure scolaire accueillera également l’école maternelle du Bourg. Au total, ce sont seize salles de classe qui seront aménagées, en plus d’un nouveau pôle de restauration, étendu pour répondre aux besoins d’une fréquentation accrue. Établissement pilote en matière de Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), le groupe

scolaire Éric Tabarly disposera d’outils pédagogiques modernes, à la pointe de la technologie : un tableau numérique interactif sera notamment installé dans chaque classe de l’école primaire. Par ailleurs, la municipalité souhaite aussi concentrer sur ce nouvel établissement ses efforts en termes de développement durable. Dotée d’une toiture végétalisée, de son propre système de traitement des eaux de pluie, et conçue pour une gestion performante de son confort thermique, l’infrastructure scolaire répondra à la norme « Haute Qualité Environnementale » (HQE). Enfin, grace à l’aménagement de salles dédiées aux activités périscolaires, le groupe scolaire Éric Tabarly sera un établissement performant et adapté aux nouveaux rythmes éducatifs proposés à nos enfants.

et des deux rives reconnaissent. Mais beaucoup ont fait le choix de privilégier le prolongement des lignes de tramway en étoile, du centre ville vers leurs banlieues. Pour Vincent Maurin, « la solution la plus écologique et la plus efficace est pourtant de construire d’un réseau non plus égocentré vers une ville-centre saturée, mais drainant toute l’agglomération. » Un cap à franchir, en somme.

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Le sport pour

Tribune

tous au centre des grands stades

par Max Guichard - article paru dans les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest

photo : DR

Lors d’un conseil municipal de Bordeaux en juin dernier, mon camarade Vincent Maurin a émis l’idée que cette ville au passé chargé en termes de discrimination et d’inégalités des droits, rende un hommage particulier à Nelson Mandela dont l’état de santé a provoqué l’inquiétude et l’empathie : baptiser le futur stade de Bordeaux « Nelson Mandela ». Nous connaissons les dérives du sportbussiness. Ce qui se produit dans le sport professionnel nous déplaît au plus au point, dans le football comme dans bien d’autres sports. Mais nous ne sommes

Sur les rives de Bordeaux-Lac, le gigantesque chantier du futur stade des Girondins de Bordeaux a commencé. pas des résignés. Depuis son origine, nous avons contesté le montage financier du Grand stade de Bordeaux, qui laisse les mains libres au club professionnel des Girondins et à leur actionnaire majoritaire, M6. Pour nous un stade, fut-il résidence d’un grand club professionnel, doit rester un équipement sportif public dans lequel toutes les pratiques sportives restent possibles : professionnelles bien sûr mais aussi amateurs, de loisir ou scolaires. Cela signifie donc investissement public.

Évidemment, on peut comprendre que le citoyen soit perturbé par de tels investissements imposés par des instances européennes du football qui elles, servent depuis longtemps la soupe aux appétits financiers. Sur ce point, il est nécessaire de ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu. Oui, les exigences du sportbusiness sont déplacées et non, elles ne doivent pas guider nos choix. Mais pour autant, faut-il s’interdire de moderniser des équipements et de les concevoir de

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manière à répondre aux besoins du plus grand nombre ? On peut aussi comprendre que le citoyen soit perplexe devant de tels investissements alors que la situation sociale et économique est si difficile... Mais difficile pour qui ? Pas pour les actionnaires du sport-business, pas pour ceux de M6, ni même pour ceux des entreprises qui licencient à tour de bras. L’argent existe pour construire des crèches, améliorer les réseaux de transports et moderniser les équipements culturels et sportifs. Cet argent, c’est celui que créaient les travailleurs et que confisquent les actionnaires. Et si les collectivités locales sont dans une situation difficile, ce n’est pas d’avoir trop investi dans le sport. Non, c’est parce que le gouvernement de messieurs Fillon et Juppé ont par exemple offert 7,5 milliards d’euros aux grandes entreprises en supprimant la taxe professionnelle. C’est aussi parce que les banques, que la puissance publique a sauvé du désastre qui a suivi 2008, continuent d’imposer leur loi et leurs taux d’emprunts. Toutes choses auxquelles le gouvernement AyraultHollande n’a pas mis fin. Pire, il a même rajouté 20 milliards de cadeaux sous formes d’exonérations avec son « pacte de compétitivité ». Oui, c’est l’austérité qui pousse à la multiplication des partenariats public-privé dans lesquels les collectivités sont grandes perdantes. Vouloir mettre fin aux PPP sans s’attaquer aux politiques austéritaires,

c’est au mieux se condamner à choisir qui du sport, de la culture, de la petite enfance, du logement ou de l’environnement aura la préférence. Nous nous y refusons. Ainsi, la proposition formulée par Vincent Maurin, qui remet en cause le « naming », est une attaque en règle du montage financier de stade. Non, un stade ne doit pas porter le nom du mieux disant financier ! C’est à nous, le peuple, de remettre en cause ce choix. Et ce n’est une première étape. Enfin, nous espérons bien que la droite ne sortira pas victorieuse des futurs élections municipales. Mais alors, il ne s’agira pas pour la gauche de détruire des stades, que les grands élus socialistes ont d’ailleurs tous approuvé, montage financier en PPP compris. Non, il pourra alors être question de reprendre la main dessus, d’y imposer des pratiques sportives autres ; Bref, d’y adjoindre une véritable mission de service public. Max Guichard Adjoint au maire de Cenon en charge de la politique sportive. Président du groupe des élus communistes de la Communauté urbaine de Bordeaux.

Pour un stade

Mandela Sur les rives de Bordeaux-Lac, le gigantesque chantier du futur stade des Girondins de Bordeaux a commencé. Un stade de plus de 40 000 places, high-tech, exigé autant par les instances européennes que par la difficulté de rénover un stade Chaban-Delmas (Lescure) devenu bien désuet. Au conseil municipal, comme au conseil de communauté urbaine (CUB), le sujet a fait débat et fait encore polémique. Le groupe des élus communistes s'est lui prononcé contre le montage financier de ce grand stade, qui fait la part belle aux acteurs privés. Pour preuve, ce montage financier prévoit même que l'enceinte sportive porte le nom de la firme qui donnera le plus d'argent... Inacceptable pour Vincent Maurin, conseiller municipal de Bordeaux, qui a très vite proposé que la ville s'honore en baptisant le stade du nom de Nelson Mandela. Une démarche appuyée par le groupe communiste à la CUB. Comme en témoigne la tribune de son président, Max Guichard. La pétition qui porte cette idée a pour l'heure recueilli près de 900 signatures, dont celles de nombreux élus locaux, du directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric et du président de la fondation Éducation contre le racisme, Lilian Thuram.

Signez la pétition

www.vincentmaurin.fr

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photo : Sud-Ouest


Le temps d’un verre de vin

Gironde Bienvenue en

Fête de l’Humanité - 2013


Gironde Bienvenue en

Fête de l’Humanité - 2013

l’Espace Gourmand

le restaurant

À la carte

l’Entrecôte Bordelaise

1/2 douzaine d’huîtres d’Arcachon accompagnée d’un verre de vin blanc

Menu Gastronomique

Foie gras aux figues

Lamproie à la bordelaise Foie gras poêlé au raisin

Foie gras du pays (+ verre de Loupiac) Entrecôte bordelaise Cèpes de la lande girondine Fromage de pays Canelé girondin sur crème anglaise

Moules à la Brazoukade Salade de morue béglaise Omelette aux cèpes Tournedos de canard et cèpes Tournedos de canard rossigny et cèpes

Menu Gourmand

Canelé girondin sur crème anglaise

Salade béglaise ou saveur girondine Entrecôte bordelaise Cèpes de la lande girondine Fromage de pays Canelé girondin sur crème anglaise

Petit gourmand (enfant)

Crudités Entrecôte et pommes noisettes Fromage Canelé girondin sur crème anglaise

la dégustation

Bar à vin St Emilion Grand-Cru

Côtes de Castillon

Pomerol

St Estèphe Médoc

Graves

Côtes de Bordeaux

Pessac Léognan

Listrac Médoc

Fronsac

Bordeaux

1ère côtes de Blaye


&


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Le destin

Agriculture

d’un Saint-Emilion grand cru

par Gérard Le Puill - Article publié par l’Humanité-Dimanche

photo : DR

En rachetant le château Pindefleurs, en 2006, Dominique Lauret voulait créer les meilleures conditions pour que sa fille, Audrey, mette en oeuvre ses qualités d’oenologue. Pari réussi en 2009 avec une note intéressante décernée par un célèbre dégustateur américain, Robert Parker, dont les jugements sont au vin ce que les étoiles du guide « Michelin » sont à la gastronomie. D’autant qu’elle a choisi de produire des vins féminins ! Entouré de ses 17 hectares de vignes classées en saint-émilion grand cru, le château Pindefleurs affiche fièrement son mur d’enceinte en cours de rénovation

A 24 ans, Audrey Lauret tient dans ses mains le destin d’un Saint-Emilion grand cru. Visite guidée au château Pindefleurs. devant une façade imposante, au bord de la départementale 670 qui va de Castillonla-Bataille à Libourne. C’est ici, dans un chai flambant neuf, qu’Audrey Lauret, 24 ans, a fait ses premières vinifications en 2009. Au cas où le visiteur la soupçonnerait d’être née avec une cuillère d’argent dans la bouche, la jeune œnologue précise d’emblée : « Pour l’instant, la propriété ne fait pas de bénéfices. Maman me paie au smic et me presse de remplir mon dossier de jeune agricultrice afin que je bénéficie

rapidement de la dotation à l’installation et des prêts à taux bonifiés qui vont avec pour devenir son associée. Nous devons encore réaliser de gros investissements. » Une visite rapide des lieux confirme les propos de la jeune femme. Racheté en 2006 par Dominique LauretMestreguilhem, le château Pindefleurs est une bâtisse inhabitable en l’état. Elle était inhabitée et entourée de ronces depuis des décennies. Édifiée au XVIIe siècle, elle appartenait à Micheline Dior, une

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40 ans C’est l’âge moyen des vignes du château Pindefleurs

90 - 10

Le cépage merlot couvre 90 % de la superficie, à quoi s’ajoutent 10 % de cabernet franc

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cousine du couturier Christian Dior. Avant de faire cette acquisition pour travailler avec sa fille, Dominique Lauret-Mestreguilhem était associée à son frère, Richard Mestreguilhem, au château Pipeau, un saint-émilion grand cru de bonne réputation à Saint-Laurent-des-Combes sur la D130. Le château Pipeau avait été acquis en 1929 par Georges Mestre-guilhem, l’arrière-grand-père maternel d’Audrey Lauret. Richard Mestreguilhem et sa soeur Dominique ayant tous deux des enfants souhaitant devenir vignerons en association avec leurs parents respectifs, ils opèrent alors une séparation à l’amiable. À Pindefleurs, Dominique souhaite assurer l’avenir de sa fille et peut-être de son fils de 22 ans, qui n’a pas encore choisi sa voie. Pour Audrey, il n’y a jamais eu de doutes. « Je n’en garde pas de souvenir précis, mais mes parents sont catégoriques. Toute petite, je disais déjà que je voulais faire le même métier que maman. Aujourd’hui, c’est une certitude. Du coup, nous prenons une propriété où beaucoup de

choses restent à faire. Notre fichier clients est encore minuscule, contrairement à celui de château Pipeau. Mais je suis convaincue qu’il s’agit du début d’une belle aventure en famille. » Saint-émilion grand cru est une AOC prestigieuse et Audrey apprécie ce bel atout que n’ont pas beaucoup d’amis qu’elle a connus durant ses études à l’établissement de viticulture-oenologie de Blanquefort. Eux travaillent souvent sur des propriétés de bordeaux génériques vendus à petits prix. Les vignes du château Pindefleurs ont 40 ans en moyenne. Le cépage merlot couvre 90 % de la superficie, à quoi s’ajoutent 10 % de cabernet franc sur les sols les plus calcaires et élevés en surplomb de la Dordogne. Dominant dans le Médoc, le cabernet sauvignon est totalement absent de la propriété. On y préfère le cabernet franc, le cépage des rouges d’Anjou. « Il apporte de la fraîcheur dans l’assemblage avec le merlot », précise celle qui a conduit sa première vinification en 2009.


photo : DR

« J’avais participé à la vinification du millésime 2006 au château Pavie, comme stagiaire. À Pindefleurs, j’ai tout conduit de A à Z. La première nuit, je n’ai pas dormi tellement j’étais stressée. Puis, une fois entrée en action, je me suis sentie de mieux en mieux. C’est surtout ma famille qui stressait pour moi. Mes dégustations quotidiennes me rassuraient sur la qualité de mon travail. Les saint-émilion grand cru sont des vins très structurés. J’avais néanmoins le souci de faire bien ressortir les notes de fruits, quelque chose de plus féminin que ce que l’on fait souvent dans l’appellation. Mon oncle venait déguster avec moi, ainsi que Thierry Jouan, l’œnologue conseil du laboratoire de Libourne. Avec le recul, je pense que je pouvais prendre des décisions toute seule sans me tromper. Mais j’ai préféré partager la réflexion avec deux bons professionnels durant toutes les phases de la vinification », précise la jeune œnologue. Intarissable sur l’importance de la dégustation, Audrey Lauret estime aussi qu’il ne faut pas cantonner son palais au seul saint-émilion, ni aux seuls vins du Bordelais, si on veut progresser dans l’analyse des qualités et des défauts de sa propre production. De l’école de Blanquefort au stage du château de Pavie en passant par un séjour du côté de la Margaret River, en Australie, et un autre en Afrique du Sud, elle a acquis la conviction que la dégustation est à la vinification ce que l’entraînement est aux sportifs de haut niveau : la condition incontournable pour progresser et réussir. L’Australie lui a également fait mesurer l’importance des terroirs français. Au pays des kangourous, c’est plutôt l’accès à l’eau d’irrigation qui conditionne la localisation des plantations. Patronne incontestée du chai après une première vinification réussie, Audrey reste

attentive à la vigne et discute régulièrement avec sa mère comme avec le chef de culture. En ce moment, elle redoute surtout les orages alors que débutent les analyses de grappes pour suivre les degrés de maturité qui détermineront la date de vendange des différentes parcelles.

susceptible de plomber le vignoble si elle était tentée prochainement. Car les deux femmes doivent aussi aménager leur caveau de dégustation, tandis que les dernières cuves viennent d’être installées et que l’élevage en barriques neuves coûte également cher.

Dans le Bordelais, les notes de dégustation de l’Américain Robert Parker, amateur de vins boisés et concentrés, ont souvent conduit des vignerons opportunistes à produire des vins toujours plus denses et très marqués par l’élevage en bois neuf, au point que l’on a parlé de « parkerisation » pour ces « vins de garage » produits en petites quantités. Certains estimaient qu’une bonne note de Parker sur une cuvée marginale permettait de booster les ventes comme les prix pour toute la production d’un domaine. Avec raison, Audrey Lauret refuse de jeter l’opprobre sur le grand professionnel qu’est ce dégustateur américain. Elle affirme qu’il a, tout en notant selon ses goûts, contribué à mettre de l’ordre dans la hiérarchie des vins du Bordelais. Elle se dit fière d’avoir obtenu la note 89/91 de Parker pour sa première vinification. Mais elle ajoute aussitôt ne pas vouloir faire des vins hyperconcentrés, comme cela se pratiquait beaucoup dans les années 1990, dans le seul but d’influencer Robert Parker.

Il faudra donc beaucoup de bonnes récoltes avant que notre jeune œnologue joue à la châtelaine. Mais l’idée de sauver cette perle du patrimoine architectural régional au terme d’une vie de travail ne semble pas étrangère à sa motivation.

Gérard Le Puill journaliste à l’Humanité et auteur en 2013 de l’ouvrage « Produire mieux pour manger tous », Pascal Galodé Éditeurs.

Pour Audrey et sa mère, pouvoir vendre le vin produit sur 17 hectares sans trop stocker sera déterminant dans les prochaines années. Quitter le château Pipeau dans un contexte de récession économique ajoute à la difficulté. Par sa seule existence, le château Pindefleurs valorise l’image du vignoble. Un maçon travaille à restaurer les murs d’enceinte, quand il n’est pas dans la vigne. Mais le château restera longtemps inhabitable en dépit de la réfection du toit. La restauration serait un gouffre financier

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Château Haut-Marbuzet Cru Bourgeois Exceptionnel

En 1770, les vignes de Marbuzet font parties des biens considérables que Sylvestre Fatin laisse en héritage à ses deux filles Pétronille et Rose. En 1825, elles deviennent propriété de la famille Mac Carthy, descendants d’émigrés jacobites irlandais.

initial des Mac Carthy, le vignoble atteint, en 1996, la superficie de 61 hectares. Dans le même temps, les Duboscq ont acheté les Châteaux Chambert-Marbuzet, Tour de Marbuzet et Mac Carthy. Tous trois, Crus Bourgeois de Saint-Estèphe.

En 1848, en proie à une sévère crise de succession, les héritiers Mac Carthy revendent le Domaine en le morcelant. Ainsi, la famille Poissonnier devient propriétaire d’un lot de sept hectares qu’elle appelle Haut-Marbuzet.

Sur l’échelle des valeurs qualitatives, HautMarbuzet est devenu une évidence au service de l’appellation Saint-Estèphe. Son nom figure sur la carte des meilleurs restaurants d’Europe ; son fichier comporte plus de 20 000 clients fidèles, parmi lesquels apparaissent la Présidence de la République, L’Hôtel Matignon, Le Parlement Européen, L’Assemblée Nationale, Le Sénat, plusieurs Ministères, de nombreux Conseils Généraux et Préfectures, de multiples personnalités nationales et internationales. le succès qu’il recueille, rejette à une grande distance son point de départ.

Cent ans plus tard, en 1952, Hervé Duboscq l’achète en rente viagère. Sans formation agricole ou oenologique mais possédant le talent de la viticulture Hervé Duboscq ressuscite le vignoble et enfante un vin au style personnalisé, qui, d’emblée séduit beaucoup de connaisseurs. En 1962, son fils Henri le rejoint pour l’aider à atteindre le seul but qui soit cher aux Duboscq, la «Gloire du Haut-Marbuzet». Ainsi naît la belle association père/fils. En commun, ils ont la disponibilité, l’enthousiasme, l’ambition, assortis de la conscience d’un même idéal. Après l’acquisition de vignes voisines et enclavées (Hautes-Graves de Marbuzet, Mac-Carty-Moula, Eyquem-Marbuzet, Hostein-Marbuzet, Fontanelle, Rose de Marbuzet, Lartigue), issues du morcellement

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Les degrés par où il s’est élevé ne sont plus perçus ni mesurés par personne. Ils ont, cependant, été gravis avec une détermination que rien n’aurait pu arrêter, car le Haut-Marbuzet est le résultat d’un terroir de génie sur lequel oeuvrent les hommes de «courage et de fidélité».


Situation géographique Magnifiquement exposé face à la Gironde, le Château HautMarbuzet, comme son nom l’indique est situé à Marbuzet, coteau de vieille renommée quant à la qualité des vins qu’il produit.

Géologie et sol

vignoble est de trente ans.

Production et commercalisation La récolte moyenne est de 1 200 barriques. Elle s’écoule, mise en bouteille au Château, auprès d’une fidèle clientèle de connaisseurs français et internationaux.

Vinification

Son vignoble est porté par une merveilleuse croupe de graves gunziennes au sous-sol argilocalcaire, abondamment pourvu en veines discontinues où le fer se trouve sous sa forme réduite.

Vendanges manuelles avec recherche de surmaturité. Égrappage complet ; longue macération accompagnée de remontages quotidiens.

Vignoble

Élevé en barriques de chêne, neuves pour chaque millésime, le Chateau Haut-Marbuzet puise dans ces contenants une onctuosité qui masque la virilité traditionnelle des vins de SaintEstèphe ; Ainsi, charmeur dès la mise en bouteille, il atteint avec l’âge, la noblesse que permet le génie de son terroir.

La superficie est de 61 hectares encépagés avec 40% de Merlots, 10% de Cabernets Francs et 50% de Cabernets Sauvignons. L’âge moyen de ce

Elevage

H. Duboscq & Fils Château Haut-Marbuzet 33180 Saint-Estèphe

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE, CONSOMMEZ AVEC MODERATION

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LE ROCHER DE PALMER septembre décembre 2013

Keziah jones © hassan hajjaj

IAM ANA MOURA !!! YOUN SUN NAH KEZIAH JONES AYO ANOUAR BRAHEM TROMBONE SHORTY & ORLEANS AVENUE...

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Interview

La petite soeur bordelaise de la fête de l’Humanité

Article paru dans les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest

FETEH

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3.FR

fetehuma33.fr Chaque année en Gironde, le site de Courréjean à Villenave d’Ornon accueille la fête de L’Humanité Gironde, traditionnel événement populaire girondin. Rencontre avec Olivier Fondriest, son directeur. recherche de perspectives. Et l’affaire Cazuhac renvoie l’action collective, le rôle de l’élu dans le “tous pourris”.

Faire la Fête en période de crise ne va pas de soi ? Olivier Fondriest : Effectivement, nous vivons une période très difficile, dans un contexte politique et social complexe et d’affrontement. Elle est dure pour les salariés avec la casse du droit du travail et un chômage rarement atteint, elle est dure dans le débat social quand une partie de la population se bat pour qu’une autre n’ait pas l’égalité de droit, elle est dure dans le rapport à l’autre, dans la

Mais cette période est contradictoire. Beaucoup de concitoyens sont en recherche de collectif, d’actions, de rencontres. Nous voyons bien l’écho intéressé que rencontrent nos initiatives développées par le pcf, qu’elles soient dans le cadre du Front de gauche ou non : assemblées citoyennes, manif du 5 mai, rencontres autour de l’acte 3 de la décentralisation,... Nous sommes dans une période où développer du commun est un acte de résistance en soi. La Fête de l’Humanité, c’est une caisse de résonance des luttes, mais c’est

aussi chercher, explorer des possibles, faire entendre d’autres voix. C’est une occasion de prolonger les actions et rencontres locales dans un espace festif et déterminé. Quelle place aux débats ? OF : Largement, il faut faire de la fête une assemblée citoyenne de débat politique et public, une assemblée citoyenne de la culture, une assemblée citoyenne de nos valeurs : militantisme et solidarité. D’ores et déjà de grands débats structureront cette édition : la transition énergétique, la place de l’école, les questions de santé et d’accès aux soins mais également d’avenir industriel avec la filière bois et le gemmage. Deux débats auront

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l’homme a toujours eu besoin de l’eau. aujourd’hui, c’est l’eau qui a besoin de l’homme.

lyonnaise des eaux propose le contrat pour la santé de l’eau. www.contratpourlasantedeleau.fr

des Idées neuves POuR l’eau

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GROUPE M&CSAATCHI.GAD — Illustration : Noma Bar c/o www.dutchuncle.co.uk

Tous, nous sommes responsables d’une eau devenue fragile. Si les comportements doivent évoluer, c’est par l’innovation que l’on gagnera en efficacité. Lyonnaise des Eaux s’engage à apporter des solutions nouvelles pour restaurer le bon état écologique de l’eau et permettre à tous les usagers (agriculteurs, industriels, consommateurs,…) de protéger et d’économiser l’eau.


une place particulière, la question de la solidarité dans la métropolisation de la société et l’analyse des élections qui se tiennent cette année en Amérique du sud, autour des politiques alternatives au capitalisme. Traditionnellement, la fête se termine par un meeting, et cette année ? OF : La fête se finira par un meeting pour une alternative à l’austérité, un meeting ouvert sur l’Europe et la Jeunesse avec la présence de Maïté Mola, députée européenne espagnole et vice-présidente du parti de la gauche européenne (dont le PCF est adhérent), Nordine Idir secrétaire général du Mouvement jeunes communistes et Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF. Votre campagne de communication met l’accent sur la dimension militante, pourquoi ? OF : Dans une période où tout pousse au chacun pour soi, à la remise en cause des institutions, et de la parole publique,

il nous est paru nécessaire et important de replacer l’une des valeurs fortes de la Fête : l’engagement militant et la solidarité. C’est dans ce sens que nous avons conçu et pensé l’affiche, réalisée par le collectif Didih et Donuts (voir interview). Quel est le sens du bon de soutien ? OF : Nous avons replacé le sens du bon de soutien dans notre démarche. Au fil des temps, le bon de soutien est devenu une simple tarification réduite. S’il permet certes une entrée à 10 euros au lieu de 15, il s’agit surtout d’un outil de solidarité, de contributions militante et populaire. Permettre de tenir un événement départemental citoyen et culturel a un coût humain et financier. La fête est autofinancée. Nous ne touchons aucune subvention. Au delà d’un prix d’entrée très bas pour un événement non sponsorisé, nous mettons, en partenariat avec le Secours populaire français et l’Apeis, des tarifications spécifiques gérées par ces deux structures, pour que

le coût d’entrée ne soit pas un frein. Le financement tient sur trois lignes principales, les entrées payantes, les emplacements des stands (la participation des sections du pcf et des associations qui font vivre le village associatif) et surtout le bon de soutien. Bien évidemment, la contribution militante est vitale dans le budget global comme dans le succès de la Fête. Une vraie fête à dimension militante.

Donner une autre dimension à la fête Parole au graphiste créateur du visuel de la fête 2013, membre du collectif bordelais Didih & Donuts ont un affect particulier, notamment la scène musicale underground dont on fait partie. Beaucoup de groupes aujourd’hui connus sont au moins une fois passé jouer à la fête de L’Huma.

La direction de la fête a fait le pari cette année de redonner à la fête de L’Humanité la dimension qu’elle mérite. Ce n’est pas un festival comme les autres, elle porte des valeurs qui lui sont bien particulières. La fête de L’Humanité Gironde est une institution avec qui beaucoup de Bordelais

Bordeaux est connue dans la France entière comme étant une agglomération où la scène rock est très structurée et produit de nombreux groupes, où le réseau créatif underground est très présent. Je pense que cela influence fortement la nature de la fête, à la fois un festival rock alternatif et une fête populaire engagée. Cette fête possède aussi et surtout une forte identité militante et communiste, l’autre dimension indissociable de l’identité même de ce rendez-vous. De plus s’y mêlent théâtre, concerts, actions vers les plus jeunes, et bien

évidemment débats citoyens. Dans notre réflexion, pour donner du sens à notre création, nous avons fait en sorte de réunir tous les éléments caractéristiques de cette fête. Les lunettes de soleil emblématiques de la scène rock underground, converties en lunettes 3D, indispensables pour profiter d’une 3e dimension. Le coeur rouge et palpitant, d’une activité militante débordante de vie et d’abnégation qui caractérise les militants communistes, est ici mis en relief grâce aux lunettes qui représentent la fête de l’Humanité en Gironde. La 3e dimension naît de l’association des deux caractéristiques de cette fête unique que l’on retrouve dans le slogan “Une fête à dimension militante”.

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Bassens est une commune de 7000 habitants, située sur la rive droite de la Garonne qu’elle borde sur près de 4 km.

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Bien desservie par la route, le fer, l’eau et le tramway, Bassens possède une des zones d’activités les plus dynamiques de l’agglomération bordelaise, axée principalement sur la logistique et les industries en grande partie liées au port (principal site du port de Bordeaux). Son important habitat social fait l’objet d’opérations successives de renouvellement urbain. À ce titre, la commune fait partie du Grand Projet des Villes des Hauts-de-Garonne. Bassens bénéficie d’un remarquable patrimoine historique comme en témoignent l’église SaintPierre avec son clocher du XIIème siècle et ses vitraux modernes ou les châteaux Séguinaud, Griffons et Beaumont, réhabilités et utilisés. Le parc Beauval et ses vignobles, au nord de la commune, ainsi que les espaces de Séguinaud et Panoramis, au sud, constituent deux poumons verts majeurs. Bassens fait d’ailleurs partie intégrante de l’ambitieux projet du parc des coteaux sur la Rive Droite. Des activités de loisirs aux vies culturelle, sportive et associative diversifiées, en passant par un agenda 21, de nombreuses initiatives participent à la qualité de vie communale.

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Chaque année en Gironde à lieu le

19 octobre 2013 - gphumanite.fr coorganisé par L’US Villenave et le journal les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 30 - Bienvenue en Gironde / 2013


Le vélodrome

Point de vue

un outil de service public

Article paru dans les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest

Lors du débat en septembre dernier autour du bilan financier de la gestion du vélodrome de Bordeaux-Lac, Vincent maurin contestait l’idée réductrice de « rentabilité » s’agissant de sport ou de culture et soulignait l’importance pour les clubs cyclistes de bénéficier d’un tel outil. Le Maire, comme les Verts, s’interrogeaient sur la faible utilisation du site au regard des coûts de fonctionnement (215 000 euros de déficit). Vincent Maurin les a invités à vérifier le succès populaire du stadium en assistant au Grand prix de l’Humanité, agaçant Juppé, mais suscitant l’intérêt de son adjointe au sport qui soulignait alors l’importance de l’évènement. Pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain ! L’élu communiste attestait que si 37 journées d’évènements sportifs ont lieu au vélodrome, « combien au Stade Chaban, autrement plus coûteux en entretien ? 19 matchs

Laissez vivre le vélodrome ! Vincent Maurin, conseiller municipal et communautaitre communiste, veut faire vivre le « Bordeaux ville sportive » de Ligue 1, plus 7 de Top 14, plus quelques matchs de coupes, certes avec des jauges de spectateurs incomparables mais sans usage local et quotidien du site, contrairement au vélodrome » ? « Combien d’évènements demain au Grand stade et à l’Arena, pour lesquels on ne mégote pas les risques en terme d’investissement d’argent public, au profit du sport-business ? » Ce qu’il juge remarquable, c’est la dimension de formation de jeunes cyclistes amateurs « qu’il faut d’abord avoir en tête avec un équipement spécialisé comme le vélodrome. Ils sont 35 à y pédaler chaque semaine, encadrés par leurs dirigeants bénévoles ». Alors, peut-on mieux faire ? L’élu pense que l’utilisation quotidienne,

badminton et athlétisme, qui se pratiquent déjà, pourrait se développer encore : « J’ai appris par exemple que le saut à la perche cherchait un site national de pratique de haut niveau. Le sport scolaire pourrait y grandir encore. Peut-être faut-il lui donner plus de moyens ? L’USEP 33 y organise chaque année deux jours de Défi Athlé avec des dizaines d’écoles. » Il propose de mobiliser les Fédérations (cyclisme et athlétisme notamment) pour une planification offensive d’évènements nationaux et internationaux grand public. Et pourquoi pas d’autres disciplines comme le hippisme, la pétanque… ? « In fine, laisser vivre le vélodrome participera au bienfondé du label « Bordeaux ville sportive »… le contraire prouverait la vacuité de celui-ci ! »

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le 18 septembre

Tickarte journée sur l’ensemble du réseau

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3 lignes de tram, 65 lignes de bus, 1 545 VCub, 2 BatCub, 15 parcs-relais, 37 véhicules Mobibus : 450 000 voyages/jour sur le réseau Tbc

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