Le Juliette

MAGAZINE LE

Juliette

Le magazine culturel du Centre des arts Juliette-Lassonde

Un premier magazine culturel pour le Centre des arts

Juliette-Lassonde

L’automne est toujours signe d’effervescence dans le milieu artistique ; avec l’arrivée de cette saison vient le retour des spectacles, des sorties d’albums et des premières médiatiques. Pour ajouter à cette effervescence, l’équipe du Centre des arts Juliette-Lassonde a eu l’idée folle de créer un tout premier magazine, le Magazine Le Juliette. Celui-ci est distribué à 50 000 copies exclusivement dans la MRC des Maskoutains. L’équipe avait envie de mettre en valeur les arts de la scène pour la population de notre région, de partager des découvertes et des productions coup de cœur, de donner accès aux coulisses et de mettre de l’avant des artistes et artisans maskoutains. C’est donc ce que vous trouverez dans les prochaines pages.

Le magazine que vous tenez entre vos mains représente un travail d’équipe colossal. Des employés du Centre des arts Juliette-Lassonde, qui ont pris le pari de vous faire découvrir l’envers du décor, de l’équipe du Courrier de Saint-Hyacinthe, qui a collaboré à la réalisation de ce magazine avec leurs nombreuses expertises, et des artistes et artisans qui ont généreusement accepté l’invitation à nos nombreuses entrevues. Merci à tous ceux qui ont embarqué dans cette douce folie, au nom de l’amour des arts de la scène. En mon nom et en celui de notre formidable conseil d’administration, j’espère que vous en apprécierez la lecture et qu’elle vous mènera à de fabuleuses découvertes.

Jean-Sylvain Bourdelais

Directeur général et artistique du Centre des arts Juliette-Lassonde.

5 questions à … Rita Baga

Guillaume Pineault // entrevue

Martin Lizotte // entrevue

Nikamu Mamuitun // entrevue avec Florent Vollant

Corps Titan (titre de survie) // entrevue avec Audrey Talbot

Théâtre à découvrir

Christian Bégin // entrevue À la découverte du cirque

Le magicien d’Oz // entrevue avec Frédéric Bélanger

Collaborateurs // Le Zaricot

Alicia Moffet // entrevue

Suggestions

RÉDACTION

Marie-Ève Archambault, Anouk Charbonneau, Jeanne Esquilat, Frédéric Lamoureux et Maxime Prévost-Durand (DBC Communication inc.)

RÉVISION

Annie Blanchette (DBC Communication inc.) et Francyne Pothier

PRODUCTION ET CONCEPTION

Alex Carrière et Mélynda Allard (DBC Communication inc.)

PHOTOGRAPHIE

Marie-Ève Archambault, Robert Gosselin, François Larivière et Réal Voghel

Merci à nos partenaires pour la saison 2022-2023

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Rita Baga

Combien de temps faut-il pour passer de Jean-François à Rita Baga ? Quand les planètes sont alignées et que tout mon matériel est sorti et prêt à être utilisé, c’est possible de me maquiller en 45 minutes et on ajoute un 15 pour l’habillement. Puisque je suis souvent sur la route, il faut ajouter du temps pour l’installation et ajuster l’éclairage. L’idéal, en tout temps, est de compter 90 minutes. Un look plus élaboré (comme, une créature verte) peut requérir trois heures.

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Que doit-il y avoir absolument dans ta loge dont tu ne pourrais pas te passer ? Un miroir ! Essentiel pour le maquillage et pour être certaine d’avoir une esthétique irréprochable avant une prestation. Nous sommes les reines du look !

Est-ce qu’il t’est arrivé des mésaventures lors de changements de costumes pendant ta tournée Créature ?

Les changements de costumes sont chronométrés et chorégraphiés. Un oubli ou un changement peut interférer dans tout le processus. Il est arrivé quelques fois qu’un gant soit manquant puisque nous n’avions pas eu le temps de l’enfiler. Mais la mésaventure la plus fréquente : briser une fermeture éclair ! Avec le stress et le peu de temps d’exécution, nous avons dû faire réparer une dizaine de « zip » depuis le début de la tournée. C’est pourquoi nous avons des options en arrièrescène, les fameux backups !

As-tu une routine ou un rituel avant tes spectacles ?

J’aime bien être tranquille avant un spectacle et conserver mon énergie. Je mange avant de me maquiller pour ne pas être enflée et avoir de la difficulté à respirer avec le corset que je porte tout au long du spectacle. Mon conjoint et moi nous souhaitons toujours un bon spectacle juste avant l’entrée en scène, accompagné d’un petit bisou rapide !

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Comment peut-on bien se préparer à venir voir un spectacle de Rita Baga Je suggère d’écouter des chansons de Ru’Paul et de se mettre en mode « glam et exubérance » avant de sortir. J’adore voir des gens en paillettes dans la salle ou encore, des perruques et des chapeaux ! C’est le moment de s’amuser et de se laisser aller. Si le cœur vous en dit, tentez l’expérience !

Rita Baga a récemment annoncé de grands changements à son spectacle. La trame narrative du show demeure la même : un voyage musical des années Cabaret à aujourd’hui. Mais tous les looks et perruques ont été changés! Certains blocs de chansons ont été modifiés ou bonifiés et, à la demande générale, une chanson live a été ajoutée au spectacle. En résumé : des costumes encore plus grandioses, des nouveaux numéros et des surprises!

Rita Baga sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le vendredi 31 mars 2023.

© François Larivière

© François Larivière

PineaultGuillaume

Saint-Hyacinthe tatouée sur le cœur

Par Marie Eve Archambault

Guillaume Pineault est un réel ambassadeur de Saint-Hyacinthe, sa ville natale, qu’il fait rayonner partout où il passe; en entrevue, à la radio, dans son spectacle… D’ailleurs, pour son premier spectacle solo, intitulé Détour, l’humoriste tenait à faire sa première médiatique au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe. Malheureusement, la pandémie en a décidé autrement. Son attachement profond pour la région n’a laissé personne de l’équipe du Centre des arts indifférent. Quand le Centre des arts a voulu s’associer à un artiste pour la saison, une chose était donc claire pour toute l’équipe : Guillaume Pineault était le choix parfait.

Un attachement pour le Centre des arts

Le Centre des arts Juliette-Lassonde est un endroit marquant pour le jeune humoriste âgé de 39 ans : « J’ai animé Le retour de l’humour durant plusieurs années au Zaricot. Et j’espérais tellement qu’un jour, je puisse traverser la rue. Pour moi, jouer au Centre des arts Juliette-Lassonde était un but ultime à atteindre. Je suis passé de spectateur à être celui qui est sur la scène de la salle Desjardins. C’est écœurant ! »

Alors, lorsque la salle de spectacles lui a demandé d’être le porte-parole pour la saison 2022-2023, l’humoriste a rapidement accepté l’invitation : « Je suis tellement heureux d’être ambassadeur du Centre des arts Juliette-Lassonde parce que c’est la salle où je suis allé voir mon premier spectacle d’humour. Je me rappelle que c’était Suivre la parade de Louis-José Houde. Je ne vais jamais oublier ce spectacle-là parce que c’est à ce moment précis que j’ai eu envie de devenir humoriste. »

L’implication de Guillaume Pineault

Dès septembre, vous entendrez et verrez l’humoriste originaire de Saint-Hyacinthe partout ! Tout au long de l’année, vous pourrez suivre les périples de Pineault sur les réseaux sociaux alors qu’il tentera de vous faire découvrir l’envers du décor du Centre des arts Juliette-Lassonde.

Après une apparition surprise lors du dévoilement de programmation le 4 mai dernier, l’équipe du Centre des arts a offert à Guillaume Pineault le rôle de coanimateur lors de l’événement Artistes en vitrine auprès de Jean-Sylvain Bourdelais, directeur général et artistique. Sans grande surprise, il a su relever le défi avec brio.

Guillaume Pineault sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le 11 janvier 2023.

Elliot Maginot

« Elliot Maginot est l’un de mes coups de cœur de cette année. Premièrement, j’ai découvert que c’était un petit gars de la place! Je l’ai croisé sur la rue Cascades puis, après le lancement de programmation à Saint-Hyacinthe, j’ai acheté son album. Ce que vous voyez sur scène, c’est la vraie personne. Pour moi, l’humain passe avant l’artiste. Je l’adore! Allez le découvrir ! »

Michelle Desrochers

« J’ai eu l’immense privilège de partager l’écran avec elle dans l’émission Coup de cochon. J’aime mieux la voir sur scène parce que je suis moins nerveux qu’il m’arrive quelque chose. Elle est hilarante ! Je l’aime d’amour. Rires garantis ! »

Les Trois Accords

« C’est le groupe que j’ai le plus souvent vu en prestation. Les gars sont bons, sont drôles et ils sont fins. La preuve que je les aime, c’est que Pull Pastel est la chanson d’ouverture et de fermeture de mon spectacle. J’ai appelé Charles, le drummer, pour lui demander si je pouvais utiliser la chanson pour mon premier one-man-show. Il m’a fait les arrangements et il me l’a envoyée.

© Félix Renaud

PINEAULT DE LES coups de cœur

En août dernier, Guillaume Pineault s’est joint à l’équipe pour tourner plusieurs capsules humoristiques dans le décor du Centre des arts Juliette-Lassonde. Avant d’en découvrir le résultat, voici un aperçu des coulisses de ce tournage.

Martin Lizotte, un pianiste créateur d’images

Par Maxime Prévost-Durand // Le Courrier

Avec sa musique, le pianiste et compositeur Martin Lizotte a développé une signature cinématographique bien à lui au fil des années. Il suffit de se laisser porter par les notes qui s’enchaînent pour plonger dans cet univers imagé. Son troisième album, Sfumato, qu’il présentera au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 27 octobre, n’y fait pas exception.

Le titre de ce nouvel opus, paru plus tôt cette année, est d’ailleurs un terme italien qui évoque une technique de peinture de la Renaissance. Celle-ci « consiste à ajouter des couches de peinture et à créer des contours flous », explique l’artiste. Et c’est avec cette même approche qu’il a peint les tableaux – ou les partitions – de ses nouvelles chansons.

« Quand la pandémie est arrivée, je devais aller enregistrer en studio le mois d’après. Ça devait être un album plutôt axé sur le piano, avec quelques petits arrangements, mais rien de trop étoffé. Mais j’ai eu beaucoup plus de temps que prévu, donc j’ai brassé les tounes en ajoutant des couches de flou, avec des instruments à vent comme la clarinette, de la scie musicale et de la pédale steel », raconte-t-il. Sfumato est alors né.

Sur scène, il donne vie sobrement à ces chansons, laissant place à l’imagination du public qui l’écoute. « Contrairement au spectacle précédent [pour la tournée de l’album Ubiquité] où j’avais des projections visuelles, cette fois, c’est la musique qui va créer les images dans la tête des gens. J’ai décidé de mettre l’accent sur la poésie, sur la complicité avec le musicien Mathieu Désy – mon complice de toujours – qui m’accompagne et sur les éclairages de scène. »

Martin Lizotte fait partie de cette vague de compositeurs québécois qui contribuent à l’émergence de la musique instrumentale dans la culture populaire. Son deuxième album, Ubiquité, avait d’ailleurs remporté le Félix du meilleur album instrumental au gala de l’ADISQ. Pianolitudes, le premier disque qu’il a signé en 2014, avait aussi été en nomination. Pendant plusieurs années, il a accompagné de nombreux artistes comme Daniel Bélanger, Jean Leloup, Isabelle Boulay, Karkwa et même Loco Locass. Plus récemment, on peut le voir parmi les musiciens de l’orchestre maison de l’émission En direct de l’univers, un défi qui le stimule grandement.

Malgré sa longue feuille de route, le musicien est toujours animé par un désir d’évoluer et d’« enrichir son vocabulaire » pianistique. Il le fait à travers ses différents projets, mais aussi en participant à des ligues d’improvisation musicale.

« Pendant le spectacle, les gens peuvent s’attendre à me voir me mettre en danger à l’occasion dans des élans d’improvisation. Chaque pièce laisse un peu place

Réal Voghel

Nikamu mamuitun nde mamu e nekumiat

Les Chansons rassembleuses qui unissent leurs voix

Par Jeanne Esquilat

Quand Alan Côté, idéateur et codirecteur artistique du projet Nikamu Mamuitun, a approché Florent Vollant à titre de mentor, celui-ci a tout de suite été emballé par sa vision. Celle de réunir de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes d’origines autochtone et allochtone afin qu’ils travaillent ensemble pour produire un spectacle qui serait présenté au Festival en chanson de Petite-Vallée et au festival Innu Nikamu de Mani-Utenam.

Alan et Florent ont donc réuni Ivan Boivin-Flamand (artiste atikamekw originaire de Manawan), Chloé Lacasse (artiste pop montréalaise), Marcie (artiste originaire du Saguenay), Matiu (artiste innu de la communauté de Mani-Utenam), Scott-Pien Picard (artiste innu originaire de Uashat Mak Maliotenam), Karen Pinette Fontaine (artiste multidisciplinaire innue de la communauté de Mani-Utenam), Joëlle Saint-Pierre (artiste native de Chicoutimi) et Cédrik St-Onge (artiste d’origine gaspésienne) pour une résidence de quelques jours au studio Makusham, à Mani-Utenam.

Il y avait, au début, une grande fragilité et beaucoup de questionnements venant de tous les participants du projet. Puis, ils ont appris à se connaître, à travailler ensemble et ils ont laissé parler leur créativité. Celle-ci a rapidement été jointe par une grande liberté et c’est ainsi qu’avec Nikamu Mamuitun se sont développées une complicité et une amitié tout à fait audibles. « L’essence du projet est pure, c’est très beau, c’est absolument naturel, voilà », nous a confié le mentor du projet en entrevue avec le Centre des arts.

Véritable rassemblement culturel, le projet

Nikamu Mamuitun représente un réel rapprochement entre allochtones et autochtones, réunis ici dans la création artistique. Ne reste qu’à souhaiter que la culture sera précurseure de changements de société durables. Selon Florent Vollant, il est clair que les deux communautés sont prêtes à s’entendre, à s’écouter et à se partager. Il ajoute même : « Je ne veux pas dire qu’elles seront toujours d’accord, mais elles vont s’écouter, c’est au moins ça. »

Toute l’équipe poursuit maintenant sa tournée partout au Québec pour présenter le fruit de leur collaboration, l’album Nikamu Mamuitun, paru en 2019. Composé de chansons mêlant le français, l’innu-aimun et l’atikamekw, c’est un spectacle accessible à tous et débordant d’énergie et de complicité duquel vous en ressortirez changé et « tshitshinnit » (se sentir vivant, en innuaimun). « C’est au public de s’ouvrir, d’écouter et d’apprécier la richesse de ce projet-là. Bientôt, ils seront reçus à Saint-Hyacinthe et SaintHyacinthe mérite d’avoir ce spectacle-là », a tenu à ajouter Florent Vollant en fin d’entrevue. Nikamu Mamuitun sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 3 décembre 2022.

Allochtone signifie qui n’est pas originaire du pays qu’il habite. Il s’oppose au terme autochtone, qui signifie littéralement « terre d’ici ». AUTOCHTONE

son histoire et son art Corps Titan (titre de survie)

Se réapproprier son corps,

Par Maxime Prévost-Durand // Le Courrier

Audrey Talbot ne devrait pas pouvoir monter sur scène. C’est même seulement miraculeux qu’elle soit toujours en vie. À travers la pièce documentaire Corps Titan (titre de survie), qu’elle a écrite et dans laquelle elle joue son propre rôle, la comédienne replonge au cœur de cet accident qui aurait pu – et même dû –lui coûter la vie le matin du 28 mai 2013 lorsqu’elle a été fauchée par un camion pendant qu’elle circulait à vélo à Montréal.

Aucun détail n’est épargné. Les scènes qui relatent l’accident sont même très graphiques, prévient-elle. Mais tout n’est pas que noirceur. Au contraire. Derrière ce drame ressurgit aussi ce qu’il y a de plus beau dans l’humanité.

« C’est surtout un spectacle d’espoir et de lumière, malgré la dureté de certains passages, souligne-telle. L’idée, c’est de voir toute la solidarité et la nécessité des intervenants qui ont croisé ma route – des premiers répondants, au personnel hospitalier et aux thérapeutes – et de mettre en valeur leur travail. »

Audrey Talbot n’a gardé aucun souvenir de l’accident qui aurait pu lui être fatal. Sans grande surprise puisqu’elle a subi un traumatisme crânien sévère. Pendant sept mois, elle a été hospitalisée. Elle a passé 25 jours dans un état critique et deux mois aux soins intensifs. Ce n’est qu’à partir du début de sa réadaptation que sa mémoire s’est remise en marche.

Plus tard, elle a cherché à comprendre ce qui s’était passé ce jour-là et comment elle a pu survivre à cette épreuve épouvantable. Elle a réussi à entrer en contact avec toutes les personnes qui sont intervenues sur les lieux de l’accident et à l’hôpital. Même s’ils ont l’habitude de voir des personnes accidentées, chacun se souvenait distinctement d’Audrey Talbot.

Dans un premier temps, la démarche était purement personnelle, raconte celle qui signe sa première pièce comme autrice. « Mais en ayant autant de détails et d’informations, c’est devenu plus fort que moi, il fallait que je partage mon histoire dans un but d’injecter beaucoup de lumière dans ce long tunnel noir que j’ai traversé et pour me réapproprier qui j’étais. Ça a été très difficile, mais aussi très libérateur. Plus j’y plonge, soir après soir, plus je me sens solide dans cette prise de parole. Je sais à quel point elle fait du sens, non seulement pour moi, mais aussi chez d’autres. J’avais rejoué après l’accident, mais là, d’affirmer clairement sur scène qui je suis… Ça m’a transformée entièrement [cette épreuve]. Je trouve ça le fun de voir à quel point ça fait écho chez les gens. »

Le titre, lui, fait référence aux titans de la mythologie, mais aussi au fait que son corps est maintenant rempli de titane. « Un corps fracassé, mais qui devient un peu indestructible », va-t-elle jusqu’à dire.

La comédienne, qui œuvre dans le milieu du théâtre depuis plus de 20 ans, garde évidemment d’importantes séquelles. « Je ne porterai probablement plus jamais de robes », lance-t-elle en référence à ses jambes « très affectées » qui attirent des regards à la fois surpris, fascinés et choqués dans la rue. Mais le fait qu’elle puisse marcher de nouveau et qu’elle ait regagné son autonomie – ainsi que toute sa tête – relève du miracle. Un miracle qui ne se serait pas produit sans l’intervention efficace des premiers répondants et du personnel hospitalier, répète-t-elle. « C’est un grand hommage que je leur fais finalement. »

Corps Titan (titre de survie) sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le 26 novembre 2022.

© Valerie Remise

D’autres pièces à voir

ROSE ET LA MACHINE

En tant que parents, on est prêts à tout pour notre enfant, qu’on aime d’un amour inconditionnel. Lorsque Maude Laurendeau apprend que sa fille, Rose, est atteinte d’un trouble du spectre de l’autisme, elle est évidemment prête à tout pour l’aider et la comprendre.

C’est en documentant les failles du système de santé et du système d’éducation qu’est née la prémisse de Rose et la machine. Maude apprendra rapidement que tout est plus compliqué lorsqu’on vit avec une différence : une place en garderie, à l’école, dans le système de la santé. Bref, une place dans la « machine ». Après avoir documenté, Maude a eu envie de partager, de dénoncer, mais aussi de réfléchir.

Tout dans cette pièce documentaire mérite le détour : le jeu des comédiennes, qui portent toute la pièce à deux, le sujet de la différence qui, finalement, touche tout le monde, sans oublier la scénographie, qui rappelle le système cartésien dans lequel évoluent les personnages. Chapeau à Julie Le Breton, qui livre une performance sans faille avec son interprétation de la panoplie de personnages qui croiseront la route de Maude au cours de la pièce. Rose et la machine sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le mercredi 8 février 2023.

Texte : Maude Laurendeau | Dramaturgie : Annabel Soutar | Mise en

La pièce Rose et la machine a fait fureur à son passage à Duceppe durant la saison 2021-2022. Elle a d’ailleurs reçu de nombreuses distinctions lors du gala des Prix Duceppe :

PRIX MICHEL-DUMONT DU SPECTACLE DE L’ANNÉE

Julie Le Breton : Prix Béatrice-Picard pour l’interprète féminine de l’année

Édith Patenaude : Prix pour la Mise en scène

LE VRAI MONDE ?

Claude rêve de devenir écrivain et n’en peut plus de vivre avec le mensonge et l’hypocrisie. Venant d’une famille qu’il juge lui-même dysfonctionnelle, il décide de faire éclater le silence qui pèse sur sa famille en créant une pièce de théâtre mettant en scène un nouveau clan familial, fantasmé de toute pièces. Ces deux familles, la fictive et la vraie, évoluent ainsi côtes à côte sur scène, l’une dénonçant haut et fort, l’autre nuançant ou se vautrant dans le silence. À travers ces multiples perceptions, comment savoir quelle est la réalité ?

En plus de soulever des questions de société importantes, telles que la dénonciation, Le vrai monde ? aborde le processus de création artistique et la liberté d’expression. Michel Tremblay, qui ne s’est jamais caché d’avoir construit ses plus grands personnages en observant ses proches, se livre ici à son propre examen de conscience, en questionnant à quel point l’artiste a le droit de s’inspirer de ses proches.

La nouvelle mouture de la pièce a remporté un grand succès au Rideau Vert, performant devant de nombreuses salles combles en pleine pandémie. Le vrai monde ? sera de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 4 février 2023.

Texte : Michel Tremblay | Mise en scène : Henri Chassé | Avec : Michel Charette, Charli Arcouette, François Chénier, Isabelle Drainville, CharlesAlexandre Dubé, Catherine-Audrey Lachapelle et Madeleine Péloquin | Production : Théâtre du Rideau Vert

© Maxime Côté

© François Laplate-Delagrave

Un retour sur scène 25 ans plus tard pour Christian Bégin

Par Marie Eve Archambault

Christian Bégin ne cesse de nous impressionner ! Après plusieurs années à jongler entre le métier d’animateur, de comédien et d’épicier, le quinquagénaire décide de retrouver, 25 ans plus tard, l’un de ses anciens métiers; celui d’humoriste.

Christian Bégin, toujours d’actualité

Entre les tournages de Curieux Bégin, Les Mecs et la nouvelle quotidienne Indéfendable, Christian Bégin a trouvé le temps d’écrire un spectacle solo portant sur le sujet des sept péchés capitaux. « Ce qui sortait était un état des lieux de moi, à l’âge que j’ai, qui regarde le monde et qui essaie de voir si j’ai encore la puck sur la palette. C’est-à-dire est-ce que j’ai atteint une obsolescence programmée ou si ce que j’ai à dire est encore pertinent et fait rire les gens en dépit de leur âge et de la génération dont ils sont issus ? »

Après plusieurs rodages, Christian Bégin a la confirmation qu’il a encore beaucoup de choses pertinentes à dire. « Je ne me sens pas comme un vieux ringard qui monte sur scène et qui se rend compte qu’il devrait seulement s’asseoir et regarder passer la parade. Je pense pouvoir encore faire partie de la parade. »

Des questionnements qui n’ont pas d’âge

Les 8 péchés capitaux selon Christian Bégin se veut une réflexion qui se fait à travers les yeux d’un quinquagénaire blanc, cisgenre et hétérosexuel, bref, privilégié. L’humoriste s’interroge sur les changements qui s’opèrent de nos jours. Faut-il les embrasser sans les questionner ou on a encore le droit de les remettre en question ? Ces propos touchent tant un jeune de 18 ans qui a tout à apprendre qu’un sexagénaire en quête de sens. D’où vient notre part de désir d’être vus constamment ? Pourquoi spectaculariser nos vies et tout partager aux gens qui nous entourent ? Quelle est la frontière de l’intime et du public ? « Je pense que ces inconforts-là se vivent toute génération confondue. Je ne pense pas que, parce que tu as 50 ans, les affaires vont vite. Je pense qu’à 20 ans, il y a des injonctions qui font que tu cours après quelque chose. Tu cours après ta vie. Tu cours après ce qui a du sens. »

Après chaque rodage, l’artiste aux multiples talents prend le pouls du public. Plusieurs disent être déroutés positivement par le spectacle puisqu’ils ne s’attendent pas à cette proposition où il n’y a pas une mathématique du rire. À travers une longue conversation de 1 h 30, le public est bien sûr appelé à rire, mais d’autres fois les émotions prennent le dessus. « J’espère juste que ce n’est pas un contenu qui s’autodigère instantanément. J’espère qu’à la fin du spectacle, les gens partent avec quelque chose, peu importe ce que c’est. Je ne veux pas qu’ils aient l’impression qu’ils ont mangé du fast-food une demi-heure après mon spectacle. »

Christian Bégin continue de peaufiner tous les jours son spectacle, qu’il présentera à Saint-Hyacinthe le 18 novembre prochain au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe.

UNE AFFICHE QUI FAIT JASER

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’affiche du nouveau spectacle de Christian Bégin ne laisse personne indifférent ! Dans la volonté de créer un malaise, Mario Mercier de Compagnie et cie a proposé une idée où tous les péchés capitaux seraient représentés.

Le corps de Christian Bégin est l’incarnation de l’envie, de la luxure, de la gourmandise (si on le prend dans le sens métaphorique) et même de la colère, en apprenant que ce corps n’est pas réellement le sien. « Moi, je trouve que c’est l’une des affiches les plus malaisantes que j’ai vues parce que ce corps-là n’est évidemment pas le mien. La femme de mon garçon n’est pas capable de voir cette affiche-là. Ça la met absolument mal à l’aise. »

© Shoot Studio Pierre Manning

À la découverte…

du cirque

Par Anouk Charbonneau

Troupe itinérante d’acrobates, de clowns et d’animaux… Le cirque contemporain est à des milles de cette description ! Mais qu’est-ce que le cirque de nos jours ? Et quelle est l’évolution derrière cette forme artistique ?

Débutons d’abord avec des éloges : le Québec est une référence internationale au niveau du cirque. Les artistes québécois sont engagés à travers le monde et les compagnies québécoises poursuivent bien souvent la plus grande partie de leur carrière à l’international. Mais Rome ne s’est pas bâti en un jour et la réputation du Québec dans le milieu circassien non plus ! Si notre province jouit de cette enviable réputation, c’est notamment grâce à l’École nationale de cirque, créée en 1981 à Montréal, puis à celle de l’École de cirque de Québec, créée en 1995. Grâce à cette volonté de formation, les artistes québécois voient, depuis des décennies, la possibilité de perfectionner leur art et de créer leurs propres numéros.

DES ARTISTES AUX NOMBREUX TALENTS !

Les artistes de cirque ont de nombreux talents, mais chacun est spécialisé dans l’une des disciplines circassiennes :

■ Acrobatie au sol : main à main, barre russe, cerceau chinois, contorsion, etc.

■ Acrobatie aérienne : sangles, tissus, trapèze, etc.

■ Équilibrisme : fil de fer, bicyclette, roue Cyr, etc.

■ Jonglerie : manipulations d’objets variés, diabolos, bâtons fleurs, balles à rebonds, boîtes de cigares, etc.

■ Art clownesque : alliant le jeu dramatique, le mime et le burlesque, le clown est un personnage comique et grotesque.

■ Art équestre : tous les numéros qui mettent en scène un cheval et un acrobate.

À sa sortie de l’école, chaque artiste aura développé un numéro original. Deux options s’offrent alors à lui : se faire engager pour offrir son numéro dans un spectacle ou encore créer sa propre compagnie avec d’autres artistes de cirque. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, à travers le temps, de nombreuses compagnies ont vu le jour : Cirque du Soleil, Cirque Éloize, Les 7 doigts de la main, Machine de Cirque, FLIP Fabrique, Cirque Alfonse et plusieurs autres. On compte maintenant plus de 50 collectifs ou compagnies de cirque actifs !

À voir en spectacle

Cirque Alfonse // Animal

Cirque familial par excellence, le Cirque Alfonse fait revivre les soirées de l’enfance et les veillées traditionnelles, en acrobaties, en musique et en humour. Avec son cinquième spectacle, Animal, petits et grands découvrent un terroir réinventé. Enfants, parents, grand-père, amis, les membres de la troupe forment un clan solide, une famille soudée à la ville comme à la campagne.

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le dimanche 6 novembre 2022.

FLIP Fabrique // Muse

Depuis 10 ans, le collectif FLIP Fabrique conçoit des spectacles de cirque ludiques et contemporains, alliant des acrobaties spectaculaires à une authentique poésie. Avec leur plus récent spectacle jouant sur les codes de genre, préparez-vous à voir des femmes puissantes, des hommes gracieux et toutes les permutations possibles.

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le dimanche 22 janvier 2023.

Le Gros Orteil // Octave

Le Gros Orteil offre un savoureux mélange d’arts du cirque, de théâtre physique et de jeu clownesque. Le spectacle Octave, créé en pleine pandémie et rempli de clins d’œil à ce sujet, aborde le lien entre les générations et l’importance des aînés. Les situations loufoques plairont aux jeunes de 5 à 12 ans, à qui ce spectacle s’adresse principalement, mais également à leurs accompagnateurs.

Le Centre des arts Juliette-Lassonde est fier de faire partie de l’association En piste et de bénéficier de son programme de soutien Destination Cirque, un programme visant à accroître la diffusion des arts du cirque.

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le mardi 28 février 2023.

© JF Savaria

© Emmanuel Burriel

© Emmanuel Burriel

Le pays d’Oz

s’invite au Centre des arts

Par Maxime Prévost-Durand // Le Courrier

Avec ses relectures de classiques de la littérature pour le jeune public, le Théâtre Advienne que pourra est devenu un habitué – voire un incontournable – de la programmation du Centre des arts Juliette-Lassonde. En novembre, les enfants seront à nouveau séduits par une adaptation musicale inédite du conte Le Magicien d’Oz.

L’approche est unique : pour chacune de ses productions, le Théâtre Advienne que pourra travaille avec les enfants directement afin de créer un spectacle qui les rejoindra et qui leur parlera. Tout en respectant l’esprit de l’histoire, certains codes sont brassés et passés au tordeur, puis des références actuelles sont intégrées, explique le metteur en scène Frédéric Bélanger, également fondateur de la compagnie théâtrale. Ainsi, l’essence de ces œuvres mythiques est conservée, puis l’expérience d’assister à une pièce de théâtre devient beaucoup moins aride et plus vivante pour les enfants.

Cette version du Magicien d’Oz qui se déploiera à Saint-Hyacinthe cet automne en est un bel exemple. Le personnage de Dorothée entraîne ses amis sous le chapiteau d’un vieux cirque désaffecté, où ils peuvent jouer et donner vie à leur fantaisie. En quête d’éclats colorés dans un monde gris et terne, elle fait naître un pays merveilleux grâce à son imagination et chacun de ses amis y rencontrera son alter ego, que ce soit sous l’apparence d’un épouvantail, d’un homme de fer, d’un lion, d’un magicien, d’une fée ou d’une sorcière.

« On s’est rendu compte que les enfants, aujourd’hui, ne connaissaient pas Le Magicien d’Oz. On voulait donc leur faire redécouvrir l’œuvre. Mais tant qu’à le faire, on ne voulait pas reprendre la production américaine et chanter Somewhere Over the Rainbow. On voulait faire une production québécoise, qui nous ressemble, et apporter une relecture à cette œuvre et à ce qu’elle veut dire aujourd’hui », raconte M. Bélanger.

En plus d’être offerte au grand public le 13 novembre, la pièce s’inscrira dans le cadre des Sorties culturelles de Juliette, le volet scolaire offert par le Centre des arts Juliette-Lassonde. Comme pour chacune de ses pièces, le Théâtre Advienne que pourra proposera des activités de médiation culturelle aux enfants afin qu’ils s’imprègnent de l’univers de la pièce avant de la voir et qu’ils développent, eux aussi, leur esprit créatif et d’analyse. Depuis plusieurs années, une place importante est d’ailleurs accordée aux spectacles jeune public au Centre des arts.

« Ils ont été dans les premiers à nous encourager quand on faisait de la tournée, se rappelle Frédéric Bélanger, qui a cofondé la compagnie théâtrale en 2005. La première fois, on avait joué Le chat botté. La salle était remplie au maximum de sa capacité. C’était près de 700 enfants qui étaient là, alors qu’habituellement, on joue devant 300 ou 400 enfants. Ça avait l’air d’un show rock ! C’était même un peu too much ! (rires) On s’est dit qu’on réduirait la jauge la prochaine fois. C’était le fun parce que la demande était là, mais 700 enfants qui se mettent à rire en même temps et à danser, c’était quelque chose. Je vais m’en rappeler toute ma vie. Je n’ai jamais revécu ça ! »

Le Magicien d’Oz sera de passage au Centre des arts le dimanche 13 novembre 2022.

SAVIEZ-VOUS QUE ?

Frédéric Bélanger a aussi mis en scène le spectacle Syntonie des danseurs Janie et Marcio, qui sera présenté au Centre des arts Juliette-Lassonde le 30 mars. Après avoir fait appel au duo comme conseillers chorégraphiques pour la pièce La nuit des rois sur laquelle il travaillait pour le Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal, le metteur en scène a été invité à ajouter sa touche théâtrale au spectacle des gagnants de l’émission Révolution. « Ça a été une super rencontre. Ils voulaient avoir une ligne directrice et raconter quelque chose dans leur spectacle. Je n’avais jamais fait ça, ce n’est pas mon langage, la danse, mais ça a été une expérience formidable. On avait le même but commun, c’est-à-dire d’offrir un spectacle de danse – comme je souhaite le faire avec un spectacle jeunesse – qui s’adresse à tout le monde. Les néophytes vont s’y intéresser et découvrir quelque chose, puis le public plus aguerri ne va pas le regarder de haut. »

Collaborateurs

Par Anouk Charbonneau

Avec un bar-spectacle et une salle de spectacles à quelques coins de rue, le centre-ville de Saint-Hyacinthe est un incontournable pour tout amateur de musique, d’humour ou de théâtre. Alors que certains pourraient se considérer comme des compétiteurs directs, Le Zaricot et le Centre des arts Juliette-Lassonde se voient plutôt comme complémentaires et misent sur la collaboration dans leur programmation respective.

Le Zaricot fêtera ses 20 ans au printemps prochain et occupe depuis déjà longtemps une place enviable dans le réseau des salles alternatives au Québec, tant chez les artistes que chez les spectateurs. D’ailleurs, nombreux sont les clients qui viennent de l’extérieur pour profiter de l’ambiance unique qui s’y trouve et des spectacles qui y sont présentés.

En plus d’avoir leur propre programmation distincte, les deux salles collaborent depuis 2019 pour la présentation d’une série de spectacles musicaux offerte au Zaricot. Les orientations sont claires pour la collaboration : les deux diffuseurs souhaitent cibler les artistes qui rempliront Le Zaricot, puis qui se retrouveront sur les planches du Centre des arts Juliette-Lassonde dans un horizon plus ou moins éloigné. « On a la même mission en bout de ligne. Oui, on collabore en tant que salles, mais on pense surtout aux artistes qui, eux, doivent se trouver un chemin », souligne Sébastien Gagnon, l’un des responsables de la programmation du Zaricot. « Quand on veut tout faire de notre côté, tout seul, on se prive d’effectifs, de savoirs et d’expériences. Alors, pourquoi on se priverait des forces de chacun ? », renchérit son acolyte Joëlle Turcotte, copropriétaire et responsable de la programmation.

Une vision d’accessibilité à tous

La mission première des deux organismes est similaire et la vision des programmateurs l’est tout autant : on a envie que les spectacles soient encore plus accessibles, qu’ils ne restent pas seulement en salles. Même si on reconnaît déjà de belles initiatives en sol maskoutain, on voudrait permettre à tous de multiplier les occasions d’être en contact avec les arts, dans un environnement festif, agréable et convivial. Sébastien témoigne de sa propre expérience. « Quand j’étais jeune, je me souviens que j’allais voir des shows avec mes parents. Des fois, eux n’écoutaient pas, mais moi, j’écoutais. Ça a développé mon côté artistique et débloqué des passions. Si on rend tout ça accessible, on risque d’engendrer ce genre de déblocage pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes. Et ça pour moi, c’est super important. »

« Au final, ce qu’on veut tous, c’est créer le pont entre l’art et les gens ! Et je pense qu’on est les bonnes personnes pour le faire », conclut Joëlle. On ne pourrait pas mieux dire !

La programmation hiverprintemps du Zaricot sera dévoilée le jeudi 17 novembre. Pour voir tous les spectacles qui seront présentés dans les prochains mois, visitez le www.lezaricot.com.

Sébastien Gagnon et Joëlle Turcotte, responsables de la programmation au Zaricot, et Jean-Sylvain Bourdelais, directeur général et artistique du Centre des arts Juliette-Lassonde.

Alicia Moffet une étoile montante

Par Marie Eve Archambault

Le nom d’Alicia Moffet est sur toutes les lèvres présentement. L’auteure-compositrice-interprète est sur le point de prendre d’assaut les salles du Québec alors qu’elle partira en tournée en janvier prochain.

Beaucoup d’encre a coulé entre son premier album Billie Ave., qui a atteint 17 millions d’écoutes, et son EP Intertwine, qui récolte, quant à lui, déjà plus de 15 millions d’écoutes en ligne. La chanteuse pop a avoué s’être remise en question pendant les deux ans de pandémie. Ce fut pour elle un arrêt nécessaire qui lui a permis de grandir et de forger l’artiste qu’elle rêve de devenir. « Je pense que je suis une femme plus assumée. Je me fais pas mal plus confiance. J’assume un peu plus mes décisions et les chansons que je veux faire. Disons que j’ai moins le désir de plaire qu’avant. »

Sentiment d’imposteur malgré un succès retentissant

Avec ses 426 000 abonnés sur Instagram et 307 000 sur TikTok, l’influenceuse est restée très humble vis-à-vis son important succès lors de sa tournée estivale. « Je m’attendais à avoir plus de commentaires constructifs parce que c’est la première fois que je fais des spectacles. Je savais que j’allais être à l’aise sur scène, mais je ne pensais pas que les gens allaient autant aimer ma proposition. Ça me donne encore plus confiance pour la tournée des salles. »

Celle qui a fait la première partie de Maroon 5 au Festival d’été de Québec et de Jason Derulo au Festival international des montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu se sentait non seulement honorée d’avoir reçu la confiance des organisateurs, mais elle était abasourdie de voir la réponse du public. « J’avais peur qu’il n’y ait personne parce qu’ils se foutent de moi ! Les gens sont là pour les headliners, pas pour les premières parties. J’étais là pour me faire connaître, pour avoir du fun et rencontrer mon public. Alors, lorsque les gens se sont mis à chanter à tue-tête mes chansons, je n’en revenais pas qu’ils me connaissent. Ça fait vraiment du bien à mon syndrome de l’imposteur. » À ce moment, son équipe en a d’ailleurs profité pour lui remettre son premier disque d’or en carrière pour sa chanson Lullaby.

Un premier spectacle pour Alicia Moffet

Après avoir goûté un peu à la scène cet été, la jeune femme de 24 ans partira en tournée à travers le Québec pour son premier spectacle solo. À plusieurs reprises lors de l’entrevue, la chanteuse a avoué préférer les salles aux festivals pour le sentiment de proximité entre elle et le public. « Mon public est super important pour moi. Je parle au monde. Je fais des blagues. J’improvise en fonction de comment je me sens. Je veux vraiment que ce soit un spectacle qui te fait sentir bien et où tu as l’impression de voir ta grande amie sur la scène avoir du gros fun. »

Dans ce nouveau spectacle, Alicia Moffet promet de jouer plusieurs chansons d’Intertwine avec au passage quelques chansons de Billie Ave. « C’est le fun de voir le cheminement que j’ai fait depuis ce premier album-là. Mes chansons ne veulent plus nécessairement dire la même chose que lorsque je les ai écrites. En salle, ce sont de beaux moments que je peux partager avec mon public. »

Chose certaine, elle ne tient pas à présenter le même spectacle que cet été. Adieu les artifices ! Adieu les danseurs ! Le désir d’Alicia Moffet demeure simple : elle veut connecter avec son public par l’entremise de ses histoires et de ses chansons. Le squelette du spectacle restera le même, mais elle aimerait apporter quelques changements dans les chansons et peut-être même présenter de nouvelles pièces.

Alicia Moffet s’arrêtera pour la première fois à Saint-Hyacinthe le vendredi 10 février 2023.

Suggestions musicales

Par Frédéric Lamoureux

Frédéric Lamoureux a été programmateur chez Spectra et Coup de cœur francophone durant de nombreuses années, après avoir été disquaire chez Fréquences. Habitué aux découvertes et aux suggestions musicales, il nous propose des artistes à découvrir de passage à Saint-Hyacinthe prochainement.

SALOMÉ LECLERC

Auteure-compositrice-interprète, elle est de celles qui transcendent l’émotion brute, pure et sans artifice. Cette authenticité l’amène à écrire des textes et musiques qui apportent un vent nouveau, plus mélancolique et planant dans la musique québécoise, dès le début de sa carrière. Son art ? Des textes imagés comme des petits films en 8mm, pas trop colorés, un peu grafignés, couronnés de belles petites imperfections. Pas d’effets spéciaux ni de filtres. Sa musique est un folk dépouillé, sombre, mais pas trop, juste assez envoûtant, qui aide à faire la paix avec ces tristesses passagères qui nous habitent parfois. Une femme fière et transparente, à découvrir autant en texte qu’en musique et sur scène.

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le 18 février 2023. Dans le même esprit que : Feist, Cat Power, Bon Iver, Karkwa et PJ Harvey

ÉMILE PROULX CLOUTIER

Émile Proulx-Cloutier est un auteurcompositeur-interprète, mais il est aussi acteur et réalisateur, d’où on le connaît davantage. Ce côté cinématographique se fait sentir dans ses chansons, littéralement des courts-métrages en musique et en paroles… Des paroles qui sont tantôt de la poésie douce et berçante dans un français impeccable, tantôt des textes sociaux, subversifs et engagés, le tout dans un joual à mi-chemin entre François Avard et Pierre Falardeau.

Côté musique, on ne peut s’empêcher d’entendre des influences de Claude Léveillée pour son intensité romantique, Gilles Vigneault pour sa prestance optimiste, Robert Charlebois pour sa facilité à faire sonner le quotidien joual comme une poésie moderne et Martin Léon pour l’éclectisme raconté.

Et en spectacle ? On est complètement absorbés par son côté conteur, ses univers singuliers, son charme, son humour et ce cœur généreux qui veut qu’on sorte assurément de la salle avec un beau sourire en coin !

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le 11 novembre 2022.

Dans le même esprit que : Claude Léveillée, Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Martin Léon

PELCH

Guillaume Pelchat ou PELCH, son nom de scène, est un jeune auteurcompositeur-interprète dans la vingtaine, de la Rive-Sud de Montréal. Ce genre de jeune homme avec une vieille âme, ce petit frère ayant plus de sagesse que bien des grandes personnes. Cet ami qui plaque des accords près d’un feu sur sa vieille guitare et qui chante nonchalamment des tranches de vie pendant que ses amis ont discrètement les yeux mouillés, touchés par son talent brut d’écriture et ce timbre de voix chaleureux, réconfortant et légèrement éraillé.

PELCH jouit d’une popularité grandissante grâce à la force vraie et authentique de ses textes, ces sentiments partagés à cœur ouvert avec ses auditeurs et auditrices qui ont construit sa réputation par le simple boucheà-oreille. On est automatiquement envoûtés par sa voix chaude qui n’est pas sans rappeler Eddie Vedder de Pearl Jam.

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le 10 décembre 2022.

Dans le même esprit que : Jesse MacCormack, Matt Holubowski, Elliot Maginot et Jeff Buckley

LES LOUANGES

Les Louanges auraient pu ne s’appeler que Vincent Roberge, le nom du p’tit brain derrière ledit projet.

Mais Vincent est humble. Il s’entoure d’autres passionnés du groove, d’amoureux de musiques aux styles éclectiques qui, au bout de la ligne, donne une gibelotte, une bouillabaisse, une minestrone musicale qui se savoure sans réfléchir. Son parcours s’est dessiné plutôt rapidement : Lévis, études, Francouvertes, Francofolies, signature chez Bonsound.

Son envolée fulgurante aurait pu lui donner la grosse tête, mais non. Vincent était trop occupé à écrire d’autres hymnes du quotidien, à sa sauce, son slang, mélodique, limite rappé. Il sait mettre en mots et sans flafla le quotidien d’un gars dans la vingtaine : peines d’amour, histoires de tournée, soirées à traîner dans son appartement ou à se balader en char. Pas de métaphores, tout est vulgarisé dans un vocabulaire de textos, de chat de fin de soirée éméchée et parfois mélancolique. Tout ça sur du groove aux influences diverses, dispersées avec parcimonie pour faire danser et réfléchir, mais pas trop. Ressentir ? Ça oui !

Au Centre des arts Juliette-Lassonde le 9 décembre 2022.

Dans le même esprit que : Anderson Paak, Kendrick Lamar, Gorillaz, Daniel Bélanger et Alaclair Ensemble

Tous ces artistes seront de passage à Saint-Hyacinthe dans les prochains mois. Découvrez-les sur le Spotify du Centre des arts Juliette-Lassonde.

© Charles-Olivier Michaud

© Camille Gladu Drouin

© Alex Blouin et Jodi Heartz

LES COULISSES DU CENTRE DES ARTS JULIETTE-LASSONDE

Artistes en vitrine

Le 26 septembre a eu lieu la dernière édition d’Artistes en vitrine, événement durant lequel de nombreux artistes ont offert un avant-goût de leur spectacle aux invités. Merci à tous les artistes et spectateurs qui étaient présents ! Pour ceux qui ont manqué l’événement, voici un retour en images sur quelques prestations.

Brian Tyler a charmé la foule avec son interprétation magistrale de Georgia On My Mind

Pour la première fois, la danse était à l’honneur grâce à la présence de Janie et Marcio, gagnants de la deuxième saison de Révolution

Didier Lambert a offert un numéro alliant stand-up et ukulélé.

Alex

a conquis les spectateurs avec ses nombreuses anecdotes.

Steeve

a réalisé une panoplie d’imitations dans le cadre de sa vitrine.

En plus d’assurer la coanimation de l’événement, notre ambassadeur Guillaume Pineault a offert un numéro hilarant.

L’équipe en a profité pour souligner la retraite de deux employées de longue date, Michelle Mignault et Francyne Pothier.

Ivan Boivin et Marcie étaient sur place pour faire découvrir les chansons originales du projet Nikamu Mamuitun.

Martine St-Clair a offert des extraits de plusieurs de ses grands succès.

© Photos Réal Voghel

Roy

Diamond

en vedette

Saviez-vous que de nombreux Maskoutains font carrière dans le milieu artistique ? Chanteurs, comédiens, musiciens ou techniciens, ils gardent souvent un grand sentiment d’appartenance avec leur ville natale et leur salle de spectacles. Dans cette chronique, on leur donne la parole afin que vous puissiez mieux les connaître !

MAXIME LALANNE, DRUMMER ET DIRECTEUR MUSICAL

Principaux projets professionnels : Drummer pour Marc Dupré, Ludovick Bourgeois, La Chicane, Marie-Mai, Dany Bédar, Dan Bigras, Mixmania 1-2-3 et Les 4 saisons d’André Gagnon. À la télévision, directeur musical pour Premières fois et drummer dans différents galas (Prix Gémeaux, Les Olivier). Je ferai aussi partie de Zénith, la prochaine émission de Véronique Cloutier.

Ses débuts comme musicien : Mon père, qui jouait de la batterie, m’a inspiré à faire comme lui. J’ai commencé à jouer au secondaire et je jouais par-dessus mes disques des Beatles ! En 1998, j’ai commencé à jouer dans le groupe Karma et, à partir de ce moment, j’ai toujours eu des emplois en lien avec la musique.

KAVEN GIROUARD, GUITARISTE

Principaux projets professionnels : Guitariste pour Céline Dion, Marc Dupré, Garou, Gregory Charles et Diane Dufresne, directeur musical pour Andrée Watters et Annie Villeneuve, guitariste lors de plusieurs spectacles de la Saint-Jean-Baptiste (Montréal, Manoir Richelieu), guitariste pour l’émission Premières fois, entre autres ! Ses débuts comme musicien : Adolescent, j’écoutais beaucoup Guns N’ Roses et, en voyant Slash, je me suis dit « moi aussi, je pourrais jouer de la guitare ». Je l’ai fait ! Puis, quand j’ai vu le band de L’heure JMP à la télévision, j’ai réalisé que je voulais en faire un métier.

Personnes marquantes de ton parcours : Il y en a plusieurs ! D’abord, mon premier professeur de guitare, François Letarte, qui m’a accompagné durant plusieurs années. Ensuite, mon ami musicien Maxime Lalanne, qui m’a donné ma première opportunité dans le milieu artistique. Finalement, Scott Price : lorsqu’il m’a engagé comme guitariste pour Star Académie en 2012, il a complètement changé ma vie !

Ce que tu aimes le plus de ton métier : La communion entre les artistes et le public, l’absence totale de routine et le privilège de faire un métier hors-norme.

En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : Je connais toujours plusieurs personnes, dans l’équipe et dans la salle. C’est une fierté chaque fois que je viens ici avec les artistes que j’ac compagne. Je leur parle de la belle salle et du bel accueil qui nous est réservé. Mais ça vient aussi avec une pression de ne pas décevoir !

Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : En mars dernier, j’ai fait partie du house band lors d’une collecte de fonds pour Hugo St-Laurent, un ami musicien maskoutain. Le plaisir d’être ensemble et la cause faisaient déjà de cette journée un événement magique. Ajoutons à cela la surprise de notre ami qui a assisté à cet événement qui rassemblait une cinquantaine de ses amis du milieu artistique : c’était mémorable et émouvant !

Personnes marquantes de ton parcours : J’ai eu plusieurs professeurs et mentors : Mario Lalanne (mon père), Claude Lalonde (mon premier professeur), Pierre Pilon (drummer de Ad Lib), Denis Courchesne (drummer de Fun Noir) et Pierre Hébert (drummer de Scott Price).

Ce que tu aimes le plus de ton métier : La créativité, la notion de performance et l’idée qu’on apporte du bonheur aux gens. Aussi, le trip de gang, avec le public, mais aussi avec les musiciens et les artistes. En quoi le Centre des arts Juliette-Lassonde se démarque des autres endroits : C’est comme une maison ! Pour avoir connu la transition entre la salle à l’ITA et le Centre des arts Juliette-Lassonde, on a élevé le niveau de professionnalisme. C’est toujours une grande fierté de jouer là où je voyais des spectacles quand j’étais plus jeune.

Meilleur souvenir au Centre des arts Juliette-Lassonde : La gang de Saint-Hyacinthe est vraiment le fun. J’ai déjà raconté à un technicien que, pour faire une blague dans une loge avec un ami, on avait pris une bouchée dans chacun des fruits sans que personne ne s’en rende compte. À partir de ce moment, chaque fois que je jouais à Saint-Hyacinthe, il y avait une douzaine de beignes avec une bouchée de prise dans chaque

Juliette-Lassonde

2022-2023-2024

Décembre 2022

1 NOËL UNE TRADITION EN CHANSON / Salle Desjardins

2 NEW WORLD MEN Cabaret André-H.Gagnon

3

Janvier

2 CHRISTINE MORENCY Salle

3 PHILIPPE LAPRISE / Salle Desjardins

3 VIRGINIE FORTIN Cabaret André-H.Gagnon

4 LE VRAI MONDE ? / Salle Desjardins

5 ARI CUI CUI / Salle Desjardins

8 ROSE ET LA MACHINE Salle

9 CŒUR DE PIRATE / Salle Desjardins

10 ALICIA MOFFET / Salle Desjardins

11 PIERRE-YVES ROY-DESMARAIS Salle Desjardins

11 ALEX ROY / Cabaret André-H.Gagnon

12 LA COMPAGNIE CRÉOLE Salle Desjardins

17 GALA COMÉDIE STAR Salle Desjardins

17 MICHELLE DESROCHERS Cabaret André-H.Gagnon

18 RICHARD SÉGUIN / Salle Desjardins

18 SALOMÉ LECLERC

Cabaret André-H.Gagnon

19 UN CERTAIN SOUVENIR // HOMMAGE À MICHEL LOUVAIN Salle Desjardins

1 GAROU / Salle Desjardins

2 MARIE-ANNICK LÉPINE Cabaret André-H.Gagnon

2 MARTINE ST-CLAIR / Salle Desjardins

3 ORKISSTRA / Salle Desjardins

4 ANDRÉ-PHILIPPE GAGNON Salle Desjardins

4 ELLIOT MAGINOT Cabaret André-H.Gagnon

5 KRYSTEL MONGEAU ET ELOI CUMMINGS / Salle Desjardins

8 RÉAL BÉLAND ET DIDIER LUCIEN Salle Desjardins

9 ROXANE BRUNEAU / Salle Desjardins

10 MARIANA MAZZA / Salle Desjardins

8 PAUL PICHÉ / Salle Desjardins

13 THE MUSICAL BOX / Salle Desjardins

14 CHARLES

Juin 2023

2 CATHY GAUTHIER / Salle Desjardins

4 SAINTE-MARIE-LA-MAUDERNE Salle Desjardins

7 MARC DUPRÉ / Salle Desjardins

10 POUR UNE HISTOIRE D’UN SOIR Salle Desjardins

16 DANIEL LEMIRE / Salle Desjardins

17 ALEXANDRE DA COSTA ET L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LONGUEUIL / Salle Desjardins

21 OLIVIER MARTINEAU Salle Desjardins

30 ARNAUD SOLY / Salle Desjardins

Saison 2023-2024

4 août RACHID BADOURI / Salle Desjardins

5 août RACHID BADOURI / Salle Desjardins

15 sept. ALEX ROY / Cabaret André-H.Gagnon

23 sept. NICOLE LES CHANSONS D’UNE VIE Salle Desjardins

28 sept. BOUCAR DIOUF / Salle Desjardins

21 oct. ALBERTINE EN CINQ TEMPS, L’OPÉRA / Salle Desjardins

27 oct. JONATHAN ROY / Salle Desjardins

29 oct. LE DÎNER DE CONS / Salle Desjardins

15 nov. SALEBARBES / Salle Desjardins

16 nov. SALEBARBES / Salle Desjardins

8 déc. ISABELLE BOULAY Salle Desjardins

23 fév. JOLENE AND THE GAMBLER Salle Desjardins

14 avril RICHARD ABEL ET CLAUDETTE DION Salle Desjardins

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