Conflict d'architecture l'avant garde et la réalité des années 20-30 en URSS

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Conflits d’architecture l’avant-garde et la réalité des années 20-30 en URSS


MEMOIRE DE MASTER annĂŠe 2013-2014

Sous la direction de Marie-Paule Halgand Architecture contemporaine: culture/pratiques/critiques Étudiante : Bogdana Kosmina

ensa nantes


SOMMAIRE

PREFACE................................................................................................................................3 INTRODUCTION.....................................................................................................................5

1. Les particularités de la période historique des années vingt : le conflit entre la réalité et les désirs en Russie postrévolutionnaire.........................................................................................1 2. Les idées utopiques et les utopies architecturales........................................................................1

CHAPITRE 1 Les conditions de la naissance de l’avant-garde architecturale 1.1 L’esprit révolutionnaire et le rejet des cannons stylistiques a) le rejet des symboles de la bourgeoisie.....................................................................................13 b) la naissance d’une nouvelle classe sociale - le prolétariat............................................................15

1.2 Le rôle des associations artistiques dans la formation des idées utopiques a) les différentes visions de la nouveauté......................................................................................17 b) apparition des leaders de courants...........................................................................................19

1.3 L’architecture de papier a) le travail expérimental des étudiants........................................................................................23 b) la reforme des écoles d’architecture.........................................................................................27


CHAPITRE 2 L’apparition du nouveau style : l’avant-garde 2.1 Les courants principaux de l’avant-garde a) rationalisme...........................................................................................................................31 b) constructivisme.......................................................................................................................35 2.1 Les discussions critiques : de la situation actuelle vers la direction désirée a) les concours architecturaux......................................................................................................45 b)les revues critiques et les discussions.........................................................................................49

CHAPITRE 3 La réalisation des rêves et la naissance du conflit 3.1 Les nouveaux types de construction et urbanisme en l’URSS a) l’urbanisme et désurbanisme...................................................................................................53 b) la maison collective..................................................................................................................63 c) les bâtiments publics.................................................................................................................73

3.2 La vie dans les édifices construits a) la réaction au nouveau mode de vie.........................................................................................77 b) le prétexte du conflit...............................................................................................................81


CHAPITRE 4 La rupture avec l’avant-garde 4.1 Le changement de direction de l’idéologie soviétique a) les répressions des avant-gardistes...........................................................................................87 b) le rejet des idées révolutionnaires............................................................................................89

4.2 Le résonance des idées d’avant-garde a) de constructivisme vers le postconstructivisme.........................................................................93 b) l’héritage oublie......................................................................................................................97 ́

CONCLUSION.........................................................................................................................99 FRISE CHRONOLOGIQUE...............................................................................................102 LES CARTES L’Union des Républiques socialistes soviétiques...........................................................................104 République socialiste soviétique d’Ukraine..................................................................................105

ANNOTATION DES DESSINS.........................................................................................106 BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................107


PREFACE

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PRÉFACE

«Le futur demain notre seul but» Le premier Ɵers du XX siècle fut parƟculièrement sanglant pour l’ensemble du monde civilisé. Cependant, la Russie est de loin le pays qui a le plus souīert de ceƩe période sombre de l’histoire. Tout découle de la RévoluƟon d’octobre 1917 qui a conduit a l’appariƟon d’un nouvel ordre social mais aussi d’un nouveau style architecturale. Ces événements bouleversants ont été les déclencheurs d’un travail très intensif des arƟstes et architectes. Il nous reste un «héritage non réalisé» qui a un grand potenƟel et qui est insuĸsamment étudié. L’architecture des années 20 devient aujourd’hui un sujet d’histoire. Rien n’est plus mal connu que les arts soviéƟques d’avant-garde de 1917 à 1931, et tout parƟculièrement l’architecture et l’urbanisme des quinze premières années de la RévoluƟon1. On étudie le groupe SƟjl en Hollande, le Bauhaus, Le Corbusier, Frank Lloyd Wright, Alvar Aalto etc., mais la grande expérience soviéƟque des années vingt reste pour l’essenƟel méconnue.2 En Europe dans les années 20 on peut disƟnguer quatre centres principaux, qui ont eu la plus grande influence sur le développement de la nouvelle architecture : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Union soviéƟque.3 Les trois premiers centres avaient une histoire du développement assez stable, mais l’avant-garde russe était interrompue par les répressions des arƟstes et l’interdicƟon de ce style pendant les années 30. Les tendances révoluƟonnaires avaient une durée très courte, mais elles ont laissé un potenƟel puissant. Le conflit des idéologies, la peur d’une force révoluƟonnaire de l’avant-garde ont noyé un grand héritage. L’histoire des construcƟvistes est comparable avec le mythe de l’AtlanƟde, on connaît les fameux projets de ce temps : la tour de Vladimir Tatline, les architectons de Kasimir Malevich, les projets utopiques de ConstanƟn Melnikov mais ils sont disparus pour plusieurs raisons dans les années 30. Je souhaiterais découvrir les racines des conflits entre le phénomène d’une appariƟon rapide de ce style architectural et sa dispariƟon dans les années 20-30 dans URSS en Russie et Ukraine, liées par les groupes arƟsƟques et architecturales d’avant-garde. 1 Ragon (Michel), Histoire mondiale de l’architecture et de l’urbanisme modernes. Tome 2 : pratiques et méthodes 1911-1976, Paris, Casterman, 1972, 469p. 2 Kopp (Anatole), Ville et révolution : architecture et urbanisme soviétiques des années vingt, Paris, Anthropos , 1978, 317p. 3 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise Pocachard-Apikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p.

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

1. Les parƟcularités de la période historique des années vingt : le conflit entre la réalité et les désirs en Russie postrévoluƟonnaire Imaginez un instant que Kiev, Moscou et les autres capitales de l’ancienne Union soviéƟque soient des villes de palais et de jardins, où les habitants se reposent après le travail dans des pavillons de marbre et écoutent le murmure des fontaines. Une utopie, dites-vous ? Mais ce rêve a presque été transformé en réalité. On situe aujourd’hui la période faste de l’architecture et de l’art soviéƟque de 1917 à 1932. A ceƩe époque est née une pléthore des maîtres avant-gardistes connus dans le monde enƟer. Dans les étapes suivantes du développement de l’art soviéƟque, soit une période trois fois plus longue, l’URSS n’a pas sut reproduire un tel phénomène. On se demande donc comment de tels résultats ont pus être obtenus sur une si courte période ? 4

«Par la beauté le monde sera sauvé» disait l’écrivain russe Fiodor Dostoïevski. L’enthousiasme de la décennie postrévoluƟonnaire a influencé une grande parƟe de la populaƟon. La plupart des gens ont habité dans les condiƟons de la dévastaƟon et de la pauvreté totale. La croyance dans un avenir radieux, la venue du royaume de la liberté ont permis l’eīort surhumain de changer la réalité. Une majorité d’intellectuels russes adhéraient à la révoluƟon, en idenƟfiant sa propre révolte esthéƟque, sa propre réflexion anarchiste sur « l’inhospitalité » du monde bourgeois avec la créaƟon d’un «monde nouveau», dans lequel la «libéraƟon des masses» détruit toute angoisse et toute aliénaƟon. 5 Les arƟstes, les architectes, les écoles des beaux arts et les organisaƟons d’avant-gardistes ont formé une base très producƟve. Chacun voulait trouver propre vue sur l’art et l’architecture. Tous ces producteurs des pensées d’avant-garde étaient diamétralement opposés et c’était ce qui assurait, de manière assez paradoxale, la cohésion des idées d’un tel groupe. Dans les années 20 il y avait toutes les condiƟons pour maintenir une forte concurrence entre les diīérents courants arƟsƟques. Cependant, c’est ceƩe luƩe qui a permis la naissance d’un nouveau courant réformateur.

Ikonnikov (Andreï), L’architecture russe de la période soviétique, Liège, Mardaga , 1990, 416 p. Manfredo Tafuri, Francesco Dal Co, Architecture contemporaine, Paris, Gallimard/Electa, 1991, 427 p.

INTRODUCTION

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L’avant-garde soviéƟque a souŋée un vent de renouveau, remarquable par la qualité obtenue et par la prouesse d’avoir unifiée les recherches innovantes et le contexte social tendu de l’époque. Ce lien entre temps et société a donné, dans un premier temps, une «éƟncelle» qui a lancé l’architecture et l’art d’avant-garde et qui a, dans un second temps, créé un puissant générateur de nouvelles idées. Les concepƟons théoriques sont nées en même temps que la créaƟon du renouveau arƟsƟque. La praƟque et la théorie se sont formées dans des condiƟons extrêmement dures. Pendant la période révoluƟonnaire les normes éthiques se sont eīondrés, les idéaux esthéƟques ont perdu leur valeur. Beaucoup de choses n’étaient pas claire. Cela veut dire que le secteur de la recherche était très large avec une possibilité énorme de développement, cependant endigué par des diĸcultés plus ou moins mineures. Dans ceƩe période criƟque on peut meƩre en évidence le dilemme : soit suivre les concepƟons anciennes de l’art et architecture soit suivre les recherches novatrices. A l’époque, il semblait impossible de lier l’un et l’autre. Mais des personnalités, dans l’art et architecture soviéƟque, ont prouvé qu’une telle utopie est possible. Par des eīorts inconnus jusqu’alors, ils ont fait une tentaƟve désespérée de meƩre en corrélaƟon des concepts inaliénables. Arpenter un tel chemin ne fut pas chose aisée, mais cela ne les a pas empêchés d’inauguré l’avant-gardisme. Ils sont restés fidèles aux rêves utopiques, de construcƟon d’un nouveau pays aux idéaux purs et immaculés. 2. Les idées utopiques et les utopies architecturales Un aspect majeur de ceƩe synthèse reste les condiƟons extrêmement diĸciles dans lesquelles se sont formées les bases utopiques d’avant-garde. Dans l’histoire du développement d’architecture, les idées utopiques avaient une forte influence. Les utopies comme un «modèle idéal» aidaient à résoudre les diĸcultés pendant les périodes de la crise et de la révoluƟon. Si les idées d’utopie existaient à travers les siècles, elles étaient un véritable moteur de la Russie postrévoluƟonnaire. Les gens avaient toujours besoin d’avoir un support dans la vie, que les religions leurs donnaient. L’utopie était donc un mélange de la religion et de philosophie, elle proposait d’avoir «Un paradis sur terre». Dans les utopies les gens voyaient un remède qui pouvait soigner les mulƟples problèmes de leurs vies.6 Les situaƟons diĸciles, poliƟques et économiques, étaient la meilleure base pour la généraƟon des ides utopiques. Il s’agissait d’une « sorƟe de secours » lorsque les doutes assaillaient le peuple. Les arƟstes sous l’inspiraƟon de ces facteurs créaient les images idéales de la vie dans le futur. INTRODUCTION

6 Vilkovsky (Michael), La sociologie d’architecture, Le fonds de la conservation du patrimoine culturel “l’avant-garde russe”, Moscou, 2010, 592 p., ma propre traduction

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Ce qui semble essenƟel dans la pensée des socialistes utopiques, c’est l’idée que la transformaƟon de la société qu’ils préconisaient (non sans diversité) devait nécessairement s’accompagner de transformaƟons radicales en maƟère d’occupaƟon et d’aménagement de l’espace et que ceƩe nouvelle forme d’occupaƟon spaƟale agirait en retour sur l’organisaƟon sociale.7 L’instabilité dans la société et l’anarchie dans le gouvernement ont poussé le développement des modèles utopiques. L’idéal devient une alternaƟve à la réalité indésirable. L’utopie architecturale permet de meƩre en œuvre les images imaginées, les objecƟfs désirés et l’influencer la structure de la société. C’est ce en quoi elle est indispensable car elle ne représente pas un but, une finalité mais bien un moyen pour arriver à réaliser ceƩe utopie tant rêvée. Le fond de la réalité était déformé par la crise des deux révoluƟons russe en 1905 et 1917. Pendant ceƩe période le système de l’État et de la société était en plein chaos. La construcƟon du modèle social d’État complètement opposé aux systèmes du passé a commencé sur les ruines d’une Russie dévastée par les guerres et les privaƟons qui sévissaient dans l’ensemble du pays. C’est un système que l’humanité ne connaissait pas auparavant. La pensée théorique communiste avait un rôle principal dans la formaƟon des idées de ceƩe époque. Une expérimentaƟon sociale s’est déroulée. L’utopie soviéƟque architecturale se testait à la faisabilité. Son objecƟf était la créaƟon d’un nouveau mécanisme d’appareil social. Un «homme nouveau» comme un «clou» dans le mécanisme communiste. Le nouveau-né soviéƟque devait avoir une conscience libre des tradiƟons et des idées du passée. L’ancien monde de la bourgeoisie et l’architecture dans le style du classicisme ne convenaient pas au monde communiste. Il était donc nécessaire de trouver un mouvement culturel pour porter les idées du nouveau pays. Les recherches d’un nouvel univers étaient développées par les architectes et peintres sur le papier. Le but ulƟme a été d’intégrer l’idée du communisme, comme un grand idéal, dans la réalité.

INTRODUCTION

Les arƟstes avaient les moyens d’avoir un vrai regard dans le futur, pouvant dépasser toutes les barrières établies des styles précédents, pour venir vers l’avant-garde. L’ingrédient principal des pensées utopiques était l’envie de créer un «peuple-machine», une société idéale sans classes, un pays sans propriété privée pour saƟsfaire les envies du régime communiste. Il n’est pas étonnant qu’en l’absence de tout «modèle» marxiste d’organisaƟon et d’aménagement de l’espace, les architectes et les urbanistes soviéƟques des années 20 se soient tournés, consciemment, ou inconsciemment peu importe, vers les «modèles» des socialistes utopiques qui avaient été les seuls à avoir abordé ces problèmes et à avoir proposé des formes précises de cadre de vie adaptées à un monde de vie collecƟviste.7 7 Kopp (Anatole), “L’utopie socialiste dans la pratique architecturale soviétique”, Socialisme utopique et architecture au xixe siècle, l’Institut de l’Environnement, Paris, 1975, p. 33-41.

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V. Maïakovski le poète soviéƟque, un des fondateurs du nouveau pays disait : “Nous ne sommes pas venu pour rénover le monde, nous sommes venu pour le détruire, détruire, pour créer notre propre monde nouveau.”.8 Lui, comme les centaines avant-gardistes étaient réprimé par le régime communiste. Mais dans une période très courte, leurs idées sont devenues un style oĸciel de la révoluƟon russe. Les bases de ce style sont nés dans une période de répression de la bourgeoisie et le rejet de l’architecture qui symbolisaient l’ancienne époque. Les architectes devaient produire les nouveaux symboles d’un nouveau régime communiste. “On est né pour construire un rêve dans la réalité” :le slogan des années 1917.9 C’étaient les envies utopiques dessinées dans les projets d’avant-garde : les maisons communes, les palais des travailleurs, les villes communistes etc. Même si de rares projets ont été construits, ils sont devenus des bâƟments sculptures, qui figurent parmi les uniques traces de l’époque d’avant-garde. Les quatre ans du développement théorique et six de la réalisaƟon étaient un période trop courte pour un style architecturale et arƟsƟque. Mais l’enthousiasme des gens et l’esprit révoluƟonnaire ont donné une producƟvité incroyable, et les résultats inédits. En Europe occidentale, le but des pouvoirs publics et des milieux influents n’était pas de transformer le monde, mais bien de le conserver dans ses structures anciennes.10 En URSS, la situaƟon au lendemain de la RévoluƟon d’Octobre était enƟèrement diīérente. 2 «Nous construisons un nouveau monde, qui n’avait rien mais aura tout» – l’idée utopique devait remplacer la religion orthodoxe, laquelle été interdite par les communistes.11 Un style complètement nouveau était né dans les condiƟons d’anarchie poliƟque totale. Les avantgardistes ont pu créé plusieurs symboles d’un nouveau pays – l’URSS. Ce courant unique était né par les idées utopiques et était anéanƟ par le gouvernement soviéƟque. Une terreur appliquée aux arƟstes qui étaient une force puissante pour la formaƟon de ce pays. Ce fut aucun doute une des plus grandes tragédies de l’histoire de l’architecture du XX siècle. L’héritage des avant-gardistes garde une influence non négligeable sur les pensées architecturales jusqu’à nos jours.

Maïakovski (Vladimir), Budetlyansky pleurer! livre futuriste, deuxième édition, Fortuna EL,2006, 144p. Kopp (Anatole), Ville et révolution : architecture et urbanisme soviétiques des années vingt, op. cit., Benevolo (Leonardo), Histoire de l’architecture moderne, Tome 2 avant-garde et mouvement moderne, Paris, Dunod,1979, 299 p. Maïakovski (Vladimir), Les paroles du prologue «Mystère Bouffe», Moscou,1918

INTRODUCTION

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CHAPITRE 1

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CHAPITRE 1 . Les condiƟons de la naissance de l’avant-garde architecturale 1.1 L’esprit révoluƟonnaire et le rejet des cannons stylisƟques a) le rejet des symboles de la bourgeoisie Les avant-gardes sont nés dans une période extrêmement instable poliƟquement et socialement parlant. L’idéologie communiste est apparue afin de détruire le régime poliƟque précédent. Son but était de construire le nouveau pays et de le faire plus vite possible. La posiƟon de l’idéologie communiste comme une vérité absolue la transformait en religion. Il s’agit du culte de l’utopie. Et les idées architecturales devaient remplacer tous les symboles de l’ancienne époque: les palais, les maisons privées de la bourgeoisie, les églises, les théâtres, etc. Le nouveau style en URSS s’est formé sous la prédominance d’un courant puissant, très autoritaire :le néo classique. Ses adeptes ont produit les œuvres d’une haute qualité arƟsƟque dans tous les domaines de l’art et l’architecture. Nous pouvons aujourd’hui aĸrmer que la popularité du néo classique chez les professionnels ainsi que chez le grand public était indéniable. La situaƟon parƟculière de l’existence simultanée de deux styles diamétralement opposés ( néoclassique et avant-garde ) a sƟmulé une forte concurrence entre eux. Toute la force arƟsƟque de l’avant-garde n’a pas pu être guidé vers un développement des nouveaux concepts esthéƟques. Elle était obligé de luƩer contre les stéréotypes éclecƟques, l’académisme néoclassique et les anciennes manières de penser, d’où l’un esprit parƟculièrement destrucƟf et un caractère révoluƟonnaire des prototypes architecturaux d’avant-garde. Les avant-gardes avaient commencé, de la seule façon légiƟmement historique, à regarder le problème d’un œil nouveau. Elles portaient certes en elles leur échec, mais la posiƟon de ceux qui, dominés par l’équivoque, ont cru pouvoir maintenir des rapports avec le passé est à considérer.12

Une impulsion importante du nouveau style architectural est devenu la recherche formelle et 12

Tafuri Manfredo, Théories et histoire de l’architecture, Paris, Genevieve Mesuret,1976, p.389

CHAPITRE 1

La fin de années 10 et le début des années 20 sont devenues une période préparatoire de la formaƟon d’un nouveau style architectural. Ces années marquèrent tous les arts en général : le graphisme des livres, la peinture, la sculpture, la scénographie, l’architecture, etc. Cet ensemble de tous les arts réunis a traversé une étape à travers la formaƟon d’une nouvelle esthéƟque, étroitement liée à la démoliƟon des stéréotypes tradiƟonnels. Ce phénomène s’est observé non seulement dans le domaine arƟsƟque mais aussi dans les préférences d’un large public. Tel travail «destructeur» a préparé les fondaƟons pour les futures construcƟons du courant d’avant-garde : le construcƟvisme.

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expérimentale des arƟstes de gauche. Leur créaƟvité a aidé à se libérer du carcan des architectes néoclassique et à intensifier la recherche de soluƟons architecturales innovantes. Au stade précoce de la formaƟon de la nouvelle architecture, l’influence parƟculièrement importante venait des arƟstes de gauche comme Vladimir Tatline (ʦ̛̛̣̥̬̌̔ ˃̛̯̣̦̌), Kasimir Malevitch (ʶ̛̛̥̬̌̚ ʺ̸̛̣̖̌̏), Alexandre Rodtchenko (ʤ̡̣̖̭̦̬̌̔ ˀ̸̨̡̨̖̦̔), Anton Lavinski (ʤ̨̦̯̦ ʸ̡̛̛̦̭̜̌̏), Alexandra Exter (ʤ̡̣̖̭̦̬̌̔̌ ˑ̡̭̯̖̬), Boris Korolyov (ʥ̨̛̬̭ ʶ̨̨̨̬̣̽̏), Gustav Klutsis (ʧ̱̭̯̌̏ ʶ̶̛̣̱̭) et autres .� Ces arƟstes et architectes ont eu un nouveau client : les prolétaires, qui ont remplacé la bourgeoisie suite à la révoluƟon d’Octobre. Ils ont donc tenté de manipuler le vocabulaire visuel pour « détruire» et « démolir» les édifices existants ce qui leur permeƩaient de créer une nouvelle esthéƟque du futur. b) la naissance d’une nouvelle classe sociale : le prolétariat La dynamique de la vie sociale des premières années du pouvoir soviéƟque (la guerre civile, le communisme de guerre, l’aggravaƟon de la luƩe sociale, l’émergence d’une nouvelle classe sociale) poussait les arƟstes et les architectes à imaginer de nouvelles idées dans le but de saƟsfaire leurs besoins. Le prolétariat en Union soviéƟque est devenu le «patron» non seulement de la vie sociale mais aussi des rues et places, des usines, des clubs de travailleurs, des palais pour le peuple et des maisons collecƟves (dom-Komuna). Donc l’environnement architectural existant, créé conformément aux besoins de la bourgeoisie, ne répondait pas aux exigences ambiƟeuses de la nouvelle classe prédominante : le prolétariat. Il s’agissait, ainsi que le pensait les intellectuels russes, de créer un monde nouveau afin de combaƩre l’animosité du monde bourgeois.� « La foule a quelque chose de bouleversant. Elle provoque en lui une réacƟon d’ordre moral. Mais aussi une réacƟon de caractère esthéƟque; il se sent mal à l’aise devant le rythme de ces passants qui marchent en sens inverse les uns des autres sans se rencontrer ».� Les bouleversements sociaux ont impulsé la nouvelle pensée. Les perspecƟves ambiƟeuses étaient ouvertes. De plus, le grand souƟen des révoluƟonnaires a donné un fort dynamisme au développement de l’architecture. La recherche de l’architecture pour ce nouveau monde était extrêmement intensive. C’était une période des plus remarquables dans l’histoire de l’URSS, par la rapidité d’évoluƟon des événements. CHAPITRE 1

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Les changements rapides de la situaƟon sociale, dans les années post-révoluƟonnaires, inspiraient les architectes. Ils travaillaient dans les condiƟons d’une profonde ruine économique. Leur but principal était de créer l’environnement pour la nouvelle classe sociale : le prolétariat . L’aversion envers la bourgeoise était très forte à l’époque : «Bourgeois mange des ananas, masƟque des perdreaux, ton dernier jour est pour bientôt». 1.2 Le rôle des associaƟons arƟsƟques dans la formaƟon des idées utopiques a) les diīérentes visions de la nouveauté Le désir révoluƟonnaire était illimité : l’idée de construire un nouvel espace de vie dans les condiƟons d’une ruine post-révoluƟonnaire était très utopique, mais cela a sƟmulé la créaƟvité intense des architectes ce qui a donné un véritable boom de la concepƟon. Certains architectes se sont appuyés sur les bases du classicisme tandis que d’autres ont œuvré sur le patrimoine naƟonal. La compréhension de la nouvelle esthéƟque dans les démarches architecturales était très éparse, d’où la diversité des genres et des styles. Dans les associaƟons créaƟves des architectes il y avait une luƩe sans compromis de manière récurrente pour la résoluƟon des problèmes suivants: l’innovaƟon et la forme naƟonale, les moyens d’uƟlisaƟon des nouveaux matériaux et techniques construcƟfs, la concepƟon des formes architecturales en accord avec l’esprit du temps, les nouvelles méthodes dans la planificaƟon urbaine ainsi que la liaison de l’idéologie communiste et de l’architecture. La vague néo-classique ne cessait de grandir et de prendre de l’ampleur au cours de la décennie prérévoluƟonnaire. Ce style était apparu au début du siècle comme l’anƟthèse de la redondance décoraƟve de l’Art Nouveau. Le recours à des méthodes classiques, telles que les systèmes des ordres architecturaux et le respect des proporƟons classiques, était un désir de confort et d’harmonie. C’était une période complètement éclecƟque, c’est a dire que la concepƟon architecturale était réalisée dans le respect des styles des époques passées.13 Mais vers les années 1917 la situaƟon a rapidement évolué. Alexandre Benois, écrivait en 1917 : «On habite dans un monde prosaïque dans un siècle de machines et technique, on ne porte pas des toges…on se déplace pas en char avec des torches, on le fait en tramways et voitures, alors pourquoi doit-on vivre dans les maison grecques ou celles qui leurs ressembles?».14 Un rejet d’esthéƟque classique fut suivi par plusieurs architectes à ceƩe période. Ils se divisaient en Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, Moscou, 1996 (propre traduction),op. cit.

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Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit.

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deux branches, «la sphère architecturale» et «l’art de la construcƟon» ou, de manière plus simplifiée, les architectes et les ingénieurs.15 Donc dans la période pré-révoluƟonnaire, tous les essais d’uƟlisaƟons des formes empruntées au domaine de l’ingénierie étaient jugées comme de l’amateurisme. Par contre les éléments de ce mouvement commençaient de plus en plus à aƫrer la nouvelle généraƟon d’architectes. Ils voulaient trouver une source d’inspiraƟon pour la créaƟon de la nouvelle architecture radicale. Ils ont trouvé ceƩe source d’idées réformatrices inépuisable dans l’univers de la technique et de l’ingénierie. Ce champ de références leur permeƩait de ne plus se limiter par les stéréotypes stylisƟques des époques précédentes. Ils voyaient alors la connexion logique entre la soluƟon technique et la forme. Il n’y avait plus de rupture entre les construcƟons, forme et décoraƟon. Ils s’inspiraient des voitures, trains, avions etc., ces objets qui reflétaient aux yeux du grand public un haut niveau du progrès technique. L’inspiraƟon de la nouvelle esthéƟque révoluƟonnaire a donné naissance à un certain nombre de concepts créaƟfs originaux. C’était le temps de l’appariƟon des diīérentes visions sur les possibilités de l’architecture directement insuŋées par l’esprit de recherche.

b) appariƟon des leaders de courants La recherche de ceƩe architecture se faisait avec la parƟcipaƟon acƟve des arƟstes. Ils voyaient les nouvelles possibilités dans les principes construcƟves, les nouveaux matériaux et les formes géométriques. Tous ces éléments portaient une grande puissance pour la formaƟon stylisƟque du nouveau pays : l’URSS. Le domaine de l’art prenait en eīet une place importante lors de la naissance du nouveau style. Dans les beaux-arts au début du XX siècle il y avait les tendances des recherches formelles et esthéƟques : cubisme, suprémaƟsme, purisme, futurisme, cubofuturisme, etc.16 Ces tendances étaient liées non seulement à l’expérimentaƟon dans le domaine arƟsƟque, mais elles s’orientaient vers la créaƟon des règles générales pour tous les domaines de vie. La première direcƟon expérimentale était l’art abstrait. V. Kandinsky était un de ces fondateurs. La base de ses idées était le mouvement de la couleur dans l’espace, la symphonie musicale des couleurs, la corrélaƟon entre forme et couleur.

Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,op.cit.

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Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit.

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La deuxième direcƟon, des recherches arƟsƟques, était le suprémaƟsme et le construcƟvisme. Les précurseurs de ces direcƟons ont cherché des moyens d’expression par l’uƟlisaƟon des formes géométriques simples : ligne droite, carré, cercle et rectangle. 17 En s’appuyant sur les idées des cubistes, les arƟstes développaient leurs propres concepts.18 D’où l’appariƟon de deux branches disƟnctes, qui ont influencé l’architecture du XX siècle. Le leader de la première branche (le suprémaƟsme), était K. Malevitch et de la deuxième (le construcƟvisme) était V. Tatline. 19 Pour Malevitch le suprémaƟsme n’était pas seulement une direcƟon dans la peinture, mais c’était un moyen arƟsƟque pour changer le monde. Les idées fortes et extraordinaires de K. Malevitch aƫraient les autres arƟstes mais aussi de jeunes étudiants. Comme par exemple les «architectones» de Malevich, qui formaient sa première approche de l’architecture, réalisée au milieu des années vingt. Il s’agissait des premiers modèles expérimentaux de l’architecture, dans lesquelles les diīérents volumes, horizontaux et verƟcaux, se joignaient. L’arƟste idenƟfiait ses formes plasƟques, «architectones» – comme « des formules architecturale, selon lesquelles une forme des édifices peut être créée ».20 Les expérimentaƟons esthéƟques et formelles de Malevitch dans le domaine de combinaison des formes géométriques et des espaces en uƟlisant la couleur comme principe d’organisaƟon rythmique et plasƟque sont devenues les bases de l’architecture et du design soviéƟque. Malevitch a permis aux architectes de voir à nouveau des formes géométriques simples, sans décoraƟons. Parallèlement, Tatline faisait les dessins et maqueƩes pour trouver son propre mode de l’architecture. En 1913-1914 Tatline a commencé ses expériences au croisement de la peinture et de la sculpture qui forment la bas du principe des composiƟons abstraites. Tatline les appelait «beaux reliefs», «sélecƟon des matériaux», «contre-reliefs». Il s’intéressait aux propriétés pures des matériaux. Le but ulƟme de ces expériences était la créaƟon de la nouvelle sensaƟon du monde. Le travail sur les contre-reliefs est devenue la première pierre dans la fondaƟon du construcƟvisme. La deuxième était sa concepƟon du monument de la III l’InternaƟonale en 1919-1920.21 La tour de Tatline était une structure de plus de 400 mètres pouvant accueillir les grandes insƟtuƟons poliƟques de l’État soviéƟque.22 La caractérisƟque principale du projet était le rôle symbolique figuraƟf du matériau uƟlisé : le métal ajouré. CeƩe structure originale est devenu un des symboles les plus importants du construcƟvisme. Tatline a aidé de nombreux architectes à dépasser une barrière psychologique afin d’évaluer le rôle des nouvelles concepƟons dans la créaƟon de l’image architecturale des années vingt. Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit. Anatole Kopp, Ville Et Revolution , op. cit. Encyclopédie de l’histoire de l’architecture soviétique), NP Bylinkina, 1917-1954, (propre traduction)

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Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit. Manfredo Tafuri, Francesco Dal Co/ Architecture contemporaine. Paris, 1982

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Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit.

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Malevitch et Tatlin, deux leaders forts de l’époque, faisaient les recherches formelles et esthéƟques au croisement de l’art et architecture. Les deux méthodes de la recherche expérimentale ont donné les premières racines du construcƟvisme : la rigueur de la géométrie, les formes laconiques et l’aspect monolithique du volume. Les recherches des arƟstes dans les premières années après la révoluƟon ont sƟmulé une impulsion forte de la naissance d’avant-garde. Le travail expérimental de K. Malevitch, de V.Tatline ainsi que de leurs adeptes a créé les règles de base pour l’esthéƟque de l’architecture, la peinture et le design d’avant-garde. Dans ces recherches, les arƟstes ont eīacé les limites et les fronƟères qui séparaient l’art de l’architecture. 1.3 L’architecture de papier a) le travail expérimental des étudiants La première organisaƟon créaƟve d’avant-garde soviéƟque était Jivskoulptarkh (en russe : ʮ̵̡̛̭̱̣̪̯̬̏̽̌, soit la Commission pour la peinture, sculpture et architecture). L’associaƟon a été fondé en mai 1919 par les jeunes architectes et arƟstes. La nouvelle généraƟon rejetaient les principes néoclassiques et cherchaient les méthodes d’expression innovantes. Depuis les premières années de l’existence ils ont créé certain nombre de projets expérimentaux. Il s’agissait donc d’un groupe de jeunes étudiants en art et architecture, désappointés par l’art néoclassique. Leur but était de fusionner l’art visuel et foncƟonnel dans le but de dessiner les nouveaux types des bâƟments. Un exemple marquant de leur travail : le temple de communicaƟon pour les gens. Ce projet a été fait en collaboraƟon avec Boris Korolyov (ʶ̨̨̬̣̘̏ ʥ̨̛̬̭) qui figure parmis les plus brillants sculpteurs cubistes. Korolyov avait une sensaƟon excepƟonnelle d’architectonique : il comprenait parfaitement la liaison entre la sculpture et l’environnement urbain, ainsi que l’ensemble des possibilités de la géométrie simple pour la concepƟon architecturale. Korolyov portait une forte influence sur un grand nombre des jeunes architectes et aussi sur les maitres du raƟonalisme (N. Ladovski) mais aussi du romanƟsme symbolique (I. Golossov). Dans les années 20, ce groupe des jeunes chercheurs d’avant-garde a évolué en plusieurs écoles et organisaƟons, prenant de l’ampleur et de l’importance.

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Un centre important des concepts théoriques de l’art a été Inkhuk (ʰʻˈ˄ʶ en russe) - InsƟtut de Moscou de l’art et de la culture, créé en 1920.�C’était un centre créaƟf pour les arƟstes soviéƟques. Il se composait de divers arƟstes parmi lesquels on pouvait trouver des peintres, des sculpteurs, des architectes, des historiens de l’art et des théoriciens de l’art industriel. Suite à des conflits et des contradicƟons à cause d’opinions divergentes sur le problème de la créaƟon de la forme, deux groupes se sont formés : les architectes et les ingénieurs.

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En 1924 à l’Inkhuk s’est créé un groupe d’étudiants de la faculté d’architecture Vhutemas (les ateliers supérieurs d’art et de technique).� Vhutemas était un nouveau type d’établissement d’enseignement. Il liait les facultés d’architecture, d’industrie qui regroupaient le travail avec le bois, le métal, le texƟle, le céramique et les beaux arts ( polygraphie, dessin, peinture, sculpture) . A Vhutemas la dispute entre les ateliers académiques et avant-garde s’était changée en concurrence créaƟve entre les deux tendances les plus influentes et innovantes : le raƟonalisme et le construcƟvisme. Le chef de l’atelier “raƟonnel” était Nikolaï Ladovski(ʻ̡̨̛̣̜̌ ʸ̨̡̛̭̜̌̔̏) et celui de construcƟvisme était Alexandre Vesnine (ʤ̡̣̖̭̦̬̌̔ ʦ̛̖̭̦̦). Ils ont ensuite dirigé les organisaƟons arƟsƟques de ces courants : ASNOVA (en russe : ʤˁʻʽʦʤ, acronyme de ʤ̭​̶̶̨̛̛̭̌́ ̵̨̦̼̏ ̵̡̨̨̛̬̯̖̯̬̌̏, « AssociaƟon de nouveaux architectes ») et OSA (en russe : ʤˁʻʽʦʤ, acronyme de ʽ̛̛̻̖̦̖̦̖̍̔ ̨̭̬̖̥̖̦̏​̵̦̼ ̵̡̨̨̛̬̯̖̯̬̌̏ «Syndicat des architectes contemporains»).23 Les projets et diplômes des étudiants de ces ateliers ont eu une grande importance dans l’univers architectural et arƟsƟque. Au milieu des années 1920, la formaƟon du courant avant-gardiste était presque termine. Dans la seconde moiƟé des années 20 ce fait a contribué à l’émergence d’un nouveau style dans l’univers architecturale : le construcƟvisme. C’était une étape producƟve de la formaƟon des nouveaux types des bâƟments. Les générateurs des nouvelles idées, au cours de ceƩe période, étaient les jeunes étudiants. Le centre important pour leur formaƟon était Vhutemas. Les professeurs de la faculté d’architecture, faisaient parƟe de la première «dizaine» d’avant-gardistes à l’époque : Nikolaï Ladovski (ʻ̡̨̛̣̜̌ ʸ̨̡̛̭̜̌̔̏), Alexandre Vesnine (ʤ̡̣̖̭̦̬̌̔ ʦ̛̖̭̦̦), Leonid Vesnine ( ʸ̨̛̖̦̔ ʦ̛̖̭̦̦), Ilya Golossov (ʰ̣̽́ ʧ̨̨̨̣̭̏), KonstanƟn Melnikov (ʶ̨̛̦̭̯̦̯̦̌ ʺ̡̨̛̖̣̦̽̏), Vladimir Krynskyy (ʦ̛̛̣̥̬̌̔ ʶ̡̛̛̬̦̭̜), Moisei Ginzburg (ʺ̨̛̭̖̜ ʧ̛̦̱̬̍̐̚), Ivan Leonidov (ʰ̦̏̌ ʸ̨̨̛̖̦̔̏).24 Une telle concentraƟon du potenƟel créaƟf à la faculté d’architecture a donné un résultat incroyable dans l’éducaƟon des jeunes avant-gardistes.

Anatole Kopp,Ville Et Revolution , op. cit. Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit.

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b) la reforme des écoles d’architecture Dans tout les centres principaux européens de l’architecture moderne se sont formés les nouvelles méthodes d’apprenƟssage des arƟstes et des architectes : L’esprit nouveau (France), De SƟjl (Pays Bas), Bauhaus (Allemagne). Le processus d’interacƟon de l’art et de l’architecture a influencé les principes d’éducaƟon des l’ensemble du monde arƟsƟque en général. En URSS après la révoluƟon d’Octobre, les architectes novateurs faisaient des recherches de nouveaux modes de vie. L’architecture au milieu des années 20 était sous la dictature du prolétariat. Les programmes pour les nouveaux édifices provenaient des demandes de la société, des insƟtuƟons soviéƟques et des organisaƟons publiques prolétariennes. Dans ces temps troubles, il fallait réagir très vite et préparer rapidement une nouvelle généraƟon d’architectes. Avant la révoluƟon de 1917, le système académique des études prévoyait l’enseignement sous un seul programme : les étudiants passaient d’une année d’études à l’autre en apprenant les méthodes d’approche de diīérents styles. Par exemple les diplômés du 1914 on fait leurs projets dans les styles : baroque (café-restaurant), empiré (une maison pour la famille des bourgeois), romane (le réfectoire), italien (maison privé) et russe (église). Ces méthodes d’études académiques devenaient de plus en plus anachroniques. Dans la réalité révoluƟonnaire, on pouvait voir des conflits entre les nouvelles et vieilles visions d’architecture. Grâce aux bouleversements dans le domaine arƟsƟque l’enseignement a été rénové de fonds en combles. La luƩe des étudiants pour la réforme d’école d’architecture voulait changer la direcƟon de l’enseignement vers l’ “avant-garde”. L’essenƟel de la résoluƟon de ce problème résidait dans de la manière dont la formaƟon des architectes se déroulait. Dans les années vingt il y avait des fusions telles que l’école des beaux d’art avec l’architecture. La réorganisaƟon des écoles d’architecture dans les capitales de l’union soviéƟque n’était pas accidentelle. C’était une recherche de la part des nouveaux professeurs avec certaines méthodes expérimentales : Malevich venait avec ses cours dans les écoles pour expliquer les principes du suprémaƟsme («Aĸrmons le suprémaƟsme, comme une nouvelle construcƟvité des formes»25), L. Lissitzky enseignait la composiƟon architecturale et il distribuait des exercices très parƟculiers (le plus connue est le projet de la tribune de Lenin) tandsi que V.Tatline travaillait avec les élèves sur l’analyse des principes construcƟfs et les propriétés des matériaux (les bases du construcƟvisme). Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique, op. cit.

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Dans ces exercices “sur papier” axés sur le futur, furent mis à l’étude les moyens de faire face aux taches d’une société nouvelle grâce à un nouveau langage de l’expression arƟsƟque et de nouvelles idées plasƟques. L’accession à une expression architecturale concentrée sur des modificaƟons sociales réelles était perçue comme une tache véritablement prioritaire, ce qui impliquait la mise au point de nouvelles métaphores, de nouveaux symboles qui seraient compris par tous. Une nouvelle méthode d’apprenƟssage de l’art et l’architecture a été proposée en 1920, par le professeur de la faculté d’architecture Vkhoutemas, N.A.Ladovskyy. «Ce sont les groupements “de gauche” du Vkhoutemas qui, dans ce domaine ( 1920-1922 ), jouèrent le rôle principal. C’est la que les théories largement répandues à l’époque du jeu des volumes en architecture en parlant de “l’architecture en tant qu’organisme”, du “mouvement”, du “rythme”, etc., s’élaboraient. La jeunesse étudiante de ces ateliers menait l’assaut contre les œillères des tradiƟons académiques qui transformaient les ateliers en lugubres bureaux de dessin occupés a copier les exemples classiques.»26 Les recherches du Vkhoutemas sont devenues la base du foncƟonnement des autres écoles en URSS. L’inadmission des anciennes formes d’architecture a poussé les recherches de la nouvelle esthéƟque. Divers professeurs plus ou moins célèbres (N. Ladovski, V. Kandinsky, C. Melnikov, A. Rodtchenko etc.,) ont amené la noƟon d’avant-garde dans les écoles des beaux-arts et architecture. A l’époque leurs reformes dans les écoles ont été aperçu comme une révoluƟon de l’enseignement. Ce bouleversement pédagogique poussait tout naturellement les étudiants vers la nouvelle percepƟon de l’architecture.

Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise Pocachard-Apikian, Paris,

Infolio éditions , 2013, 381p.

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CHAPITRE 2 . L’appariƟon du nouveau style : l’avant-garde 2.21 Les courants principaux de l’avant-garde a) raƟonalisme Le premier Ɵers du XXe siècle a été une période décisive dans la formaƟon de l’architecture soviéƟque. Dans les années 20 ont existé diīérents courants architecturaux avec des idées créaƟves assez précis comme le raƟonalisme et le construcƟvisme. Ces deux courants sont devenus les fondateurs d’architecture d’avant-garde. Dans la période des discussions intenses, des recherches expérimentales réalisées par des architectes talentueux ont influencé la formaƟon de l’architecture de demain. Le caractère d’influence était assez divers mais nous pouvons aujourd’hui diīérencier trois approches diīérentes. Dans le premier cas, les architectes ne créaient pas les écoles, leurs concepts arƟsƟques n’étaient pas systémaƟsés et il était diĸcile de les imiter. Mais les édifices construits, les dessins et les maqueƩes élaborées ont servi de source d’inspiraƟon (C.Melnikov). Dans le deuxième cas, la concepƟon architecturale avait un système basé sur des moyens arƟsƟques et formels bien organisé. Ces adeptes pouvaient comprendre la manière de travailler de leurs professeurs et de les copier facilement, suivre leurs styles. Mais la valeur du ce travail ne pouvais pas dépasser le génie de leur maître (I. Leonidov). Le plus eĸcace était manifestement le troisième. Ces leaders expliquaient le système de la composiƟon, le rôle des construcƟons (A. Ginsburg) et la créaƟon de volume (N. Ladovski). Ladovski était un leader unique, un générateur puissant d’idées, un centre des de soluƟons créaƟves. Il était capable en même temps de créer des chefs-d’œuvre d’avant-garde et de pousser ces élèves vers la concepƟon originale. Les résultats de son travail avec les étudiants étaient impressionnants. Ladovski avait un talant inné pour inspirer les jeunes architectes et pour sƟmuler leur potenƟel arƟsƟque. “Même les gens pas très doués en rencontrant Ladovski créaient des projets d’une haute qualité arƟsƟque”.27 Il a enseigné la compréhension des principes architecturaux fondamentaux. Sa méthode était basé non pas sur une analyse de l’expérience des autres architectes avec les nouvelles techniques et les matériaux, mais sur une analyse logique de la forme. Ladovski a inculqué aux étudiants la sensaƟon de la créaƟon de la forme et du volume. L’ensemble des projets réalisés sous la direcƟon de Ladovski fromait à lui seul un phénomène créaƟf du XXe siècle. Les méthodes du travail de Ladovski sont devenus un exemple pour le nouveau courant d’avant-garde raƟonalisme.

R.I.A. Higer, Пути архитектурной мысли( Les chemins de la pensee architecturale), Moscou,1933, 250p.

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Le raƟonalisme se forme pendant une période transitoire : de l’architecture néoclassique vers l’esprit nouveau. L’analyse des expériences formelles et esthéƟques des raƟonalistes en 1919-1921 prouve qu’ils étaient influencé par ce que l’on appelle un «art de gauche». La plupart des raƟonalistes étaient des peintres et des graphistes talentueux. La sculpture cubiste et l’expérimentaƟon graphique ont aƫré l’aƩenƟon de la communauté arƟsƟque sur leur travail dans les années 20. L’uƟlisaƟon des moyens arƟsƟques d’avant-garde dans la formaƟon du nouvel environnement architecturale était une novaƟon des plus audacieuses à l’époque. L’organisaƟon Jivskoulptarkh a possédé une place importante et rassemblait les futurs raƟonalistes. L’élément essenƟel du travail créaƟf de Jivskoulptarkh possédaient les discussions théoriques. CeƩe organisaƟon cherchait les moyens afin de synthéƟser la sculpture et l’architecture. Ladovski esƟme par conséquent nécessaire de définir les thermes «architecture» et «sculpture», pour pouvoir les fusionner. Dans les archives des discussions on peut retrouver le point de vue de Ladovski : « Architecture : un art qui gère l’espace. Sculpture : un art qui gère la forme.». Il voulait rétrécir la noƟon de l’architecture et élargir la noƟon de sculpture : «Ce ne sont ne pas les foncƟons uƟlitaire, matériel ou de construcƟon qui définissent la forme, c’est l’espace qui produit la forme». C’est ainsi que Jivskoulptarkh est devenue la première étape importante dans la formaƟon du raƟonalisme avec un leader doté d’une grande capacité arƟsƟque : Nikolaï Ladovski. Au début des années 20, sont apparus deux centres du raƟonalisme : Inkhuk travaillait sur des posiƟons théoriques tandis que Vkhoutemas développait la méthode psychanalyƟque de la concepƟon. A l’Inkhuk le but principal était l’analyse : les éléments, les qualités et les propriétés de la nouvelle architecture. Le programme du raƟonalisme fut crée lors des discours criƟques. Il s’agissait du premier document avec la formulaƟon de 9 règles dans lequel Ladovski a joué un rôle influent. En résumant ce programme, on peut en dégager l’idée essenƟelle : la psychologie de la percepƟon humaine était un facteur décisif pour la formaƟon d’espace. Le groupe d’architectes de Inkhuk a construit la fondaƟon théorique du raƟonalisme. Cela a mené les jeunes architectes vers l’architecture d’avant-garde.

CHAPITRE 2

La fusion de deux processus bien disƟncts: les recherches expérimentales des raƟonalistes et les «grèves des étudiants», a conduit à la créaƟon de l’école Vkhoutemas. Sous la pression des masses d’étudiants révoluƟonnaires contre l’ancienne méthode de l’éducaƟon, Ladovski a mis en place un nouveau programme d’enseignement fondé sur l’analyse psychanalyƟque et le regard raƟonaliste sur la forme architecturale. L’eīet de ceƩe novaƟon était bouleversant, des centaines de jeunes étudiants ont voulu suivre ses cours. Le raƟonalisme était en eīet le premier courant innovant, également

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le premier à posséder un concept théorique bien développé. Pour la première fois, deux nouvelles approches de l’architecture sont exprimées : le problème de la percepƟon ainsi que le rôle déterminant de l’espace dans l’architecture. Ladovski a jusƟfié sa convicƟon : l’essenƟel dans la créaƟon de la composiƟon architecturale doit être l’homme avec sa percepƟon (visuelle, émoƟonnelle) et l’espace. La méthode psychanalyƟque de l’enseignement a été conçue par Ladovski, tout comme le modèle général de la formaƟon de la nouvelle généraƟon des architectes. Puis elle s’est transformé en programme pédagogique «Espace» (en russe ʿ̨̬̭̯̬̦̭̯̌̏o). La complexité conceptuelle de ce programme est devenu le noyau créaƟf de raƟonalisme. La méthode psychanalytique de l’enseignement a stimulé la pensée et l’imagination des etudiants. Pendant 3 ans Ladovski a développé les idées de l’«Espace». La méthode psychanalytique a proposé les sujets suivants: détermination des propriétés géométriques de la forme, identification des propriétés physiques et mécaniques de la forme ( la masse et la stabilité, la masse et l’équilibre), la dynamique et le rythme en forme et interaction avec les proportions (en le plan et facade), etc. Ladovski a esƟmé qu’il était nécessaire d’étudier les modèles physiologiques de la percepƟon humaine des formes architecturales par l’espace et la couleur. Les adhérents du raƟonalisme ont pu construire le minimum de leurs projets “en papier”. Les meilleures idées expérimentales, notamment réalisées dans le cadre des concours des études, sont restées des héritages abandonnées. On trouve très peux d’informaƟon sur le travail des raƟonalistes dans les archives des diverses organisaƟons arƟsƟques : Jivskoulptarkh, Inkhuk, Obmas (l’union des ateliers de l’art gauche de Vkhoutemas), VHUTEIN, ASNOVA etc. b) construcƟvisme Le deuxième courant marquant de l’architecture d’avant-garde est le construcƟvisme, il s’est formé quelques ans après le raƟonalisme. Le concept théorique du construcƟvisme reflétait les nouvelles condiƟons du développement d’architecture, après la fin de la guerre civile au moment quand la construcƟon réelle a déroulé.

CHAPITRE 2

Les origines du construcƟvisme architectural, nous pouvons trouver dans le courant arƟsƟque le producƟvisme. Le construcƟvisme, a absorbé plusieurs idées de l’époque et a donné des résultats très riches dans les plusieurs domaines créaƟfs : le design des livres, les décoraƟons théâtrales, l’art de gauche, l’architecture, l’agitaƟon et la propagande etc. Le construcƟvisme se formait pendant la luƩe pour la nouvelle esthéƟque d’art, laquelle devait refléter : la transformaƟon sociale et le progrès technique. Dans l’art soviéƟque, la synthèse de la recherche des nouvelles formes et idéales esthéƟques

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ont provoqué la naissance du construcƟvisme. Les arƟstes de gauche qui cherchaient les moyens afin de construire un nouveau monde, faisaient les recherches de l’esthéƟque construcƟve du matériel, structure et facture : V. Tatline, A. Rodchenko, les frères Stenberg, N. Gabo, A. Pevsner etc.28 Dans les années 20, riche en mouvements arƟsƟques, un courant est reste longtemps dans l’ombre, éclipsé par le mouvement arƟsƟque qui en a applique la théorie ( le construcƟvisme), il s’agit du producƟvisme. 29 Le producƟvisme est redevable aussi au panorama arƟsƟque complexe de l’époque. Si l’arrière-plan culturel est varié, c’est dans le futurisme que le producƟvisme trouve sa matrice arƟsƟque. La théorie du construcƟvisme provient des idées de l‘art producƟviste. En 1919, quand le producƟvisme apparaitra sur la scène poliƟque russe30, il se trouvera face à un mouvement arƟsƟque bien enracine. C’est à l’intérieur du Front gauche de l’art LEF (ʸʫˇ – ̣̖̼̖̏ ̶̨̨̛̬̖̣̦̏̀​̦̼̖ ̵̨̡̛̛̱̙̦̔) que les deux mouvements vont se rencontrer : le LEF naît à Moscou en 1922 et réunit côte à côte les théoriciens de l’art comme producƟon Osip Brik (ʽ̛̭̪ ʥ̡̛̬), Boris Arvatov(ʥ̨̛̬̭ ʤ̨̬̯̏̌̏), Boris Kusner(ʥ̨̛̬̭ ʶ̱̹̦̖̬) le parƟsan de l’art pour la construcƟon de la vie(̨̛̛̙̦̖̭̯̬̖̦̖̚), Nikolaj Cuzak (ʻ̡̨̛̣̜̌ ʶ̡̱̌̚), Sergej Tretjakov(ˁ̖̬̖̜̐ ˃̡̨̬̖̯̽́̏) l’un des premiers théoriciens de la liƩérature factuelle. On y retrouve aussi les formalistes Jurij Tynjanov(˓̛̬̜ ˃̨̯̦̌̽́̏) et Viktor Sklovskij (ʦ̡̨̛̯̬ ˁ̨̡̨̨̡̛̣̭̜̏), les cubo-futuristes Aleksej Krucenyh (ʤ̡̣̖̭̖̜ ʶ̶̡̛̬̖̦̼) et Vasilij Kamenskij(ʦ̛̛̭̣̜̌ ʶ̡̛̥̖̦̭̜̌), les construcƟvistes Anton Lavinskij (ʤ̨̦̯̦ ʸ̡̛̛̦̭̜̌̏), Aleksandr Rodcenko (ʤ̡̣̖̭̦̬̌̔ ˀ̸̨̡̨̖̦̔), Varvara Stepanova (ʦ̬̬̌̏̌̌ ˁ̨̯̖̪̦̌̏̌) et Vladimir Tatlin(ʦ̛̛̣̥̬̌̔ ˃̛̯̣̦̌).�L’existence du ce groupe important de théoriciens a bien sûr favorisé la naissance de l’art industriel.� Dans le group LEF qui a renié les arƟstes, les peintres, les architectes, les écrivains le terme “créer” a été remplace par terme “produire”. “L’arƟste est un fabricant; l’époque, la société, la classe, sont les clients. Le fabricant d’art, le producteur, remplit la commande. L’arƟste, comme les autres producteurs, devra fournir des biens de consommaƟon.”.� L’art a eu un rôle social, il est venu au service d’un nouveau consommateur: la classe travailleuse, le prolétariat. Les théoriciens de l‘art producƟviste sont venus vers le concept du “travaille”, comme une élément iniƟale pour organisaƟon de la vie économique du nouvel État l’URSS. Ce concept et devenue un point de repère pour la créaƟon des projets construcƟvistes : les clubs des travailleurs, les palais du travail, les cités des travailleurs etc.Dans la seconde moiƟé du 20ème siècle le construcƟvisme architecturale a uƟlisé la théorie de l’art de producƟon en formaƟon du son credo créaƟf. CHAPITRE 2

28 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, op.cit. 29 Cahiers du Monde russe, 40/ 3. Juillet-septembre 1999, pp. 415-446 30 En 1919, dans les pages de la revue futuriste Iskusstvo Kommuny (1918-1919) commença un débat sur le problème du rapport art / production. La discussion fut ouverte par un article Jean Pougny (Иван Пуни), « La création de la vie» (Творчкство Жизни).

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Le construcƟvisme est né en 1920 dans le milieu des «arƟstes de gauche» et des théoriciens de l’expression de masse. La déclaraƟon et le programme des construcƟvistes furent présentés qu cours de ceƩe meme année au plenum de l’Inkhout(InsƟtut de la culture arƟsƟque) consƟtué auprès du commissariat du peuple à l’InstrucƟon publique, dirigé par A.Lounatcharsky.� Dans ces récits à propos de l’art français V.Maïakovski disait: «Pour la première fois un mot nouveau dans le domaine de l’art – construcƟvisme – est venu de Russie et non de France ; on en arrive à s’étonner de trouver ce terme dans le vocabulaire français. Pas le construcƟvisme d’arƟstes qui fabriquent d’inuƟles construcƟons de tôles et de fil de fer (...), mais le construcƟvisme qui ne conçoit le travail formel que comme une ingénierie desƟnée à fonder notre vie praƟque.»31 Le magazine “G” (numéro 3) édite en 1924 à Berlin Hans Richter a publié un arƟcle : «une enquête du construcƟvisme». Dans l’arƟcle Hans écrivait : “Le terme construcƟvisme est apparu en URSS. Il s’est appliqué au l’art, lequel à la place de matériel usuel a uƟlisé les matériaux construcƟfs et contemporains.”32. Alexei Gan dans le magazine “CA” plusieurs fois a menƟonné que la première groupe des construcƟvistes est né en 1920. On peut trouve aussi les photos qui nous aident d’idenƟfier les années de la naissance du construcƟvisme. La plus fameuse date de 1921, c’est la photo de la «salle des construcƟvistes» de l’exposiƟon à Moscou, publie par El Lissitzky dans la revue internaƟonale de l’art moderne “Objet” (ʦ̖̺̽) en 1921.33 Contrairement du raƟonalisme où on pouvait définir Ladovski comme un générateur principal des idées, le construcƟvisme est beaucoup plus riche en leaders remarquables. Le construcƟvisme, qui ne se limitera pas à l’architecture, a généré plusieurs associaƟons arƟsƟques. Chaque groupe arƟsƟque en se remplaçant de l’une à autre, définissait une nouvelle étape du développement construcƟviste. Comme VOPRA (AssociaƟon des Architectes Prolétariens) crée à 1929 a uƟlisée les principes créaƟf de OSA (Union des Architectes Contemporains) crée à 1925. C’était un processus infini de la recherche des nouvelles possibilités de l’architecture. M. Ia. Guinzbour, I. Leonidov, les frères Vesnine, L. Sabsovitch, M. Okhitovich, V. Tatline ce ne sont que quelques noms triés de la longue liste des théoriciens et des praƟciens de l’architecture34 construcƟviste, parmi lesquelles on peut remarque: de frères Vesnine leaders du construcƟvisme en étape transitoire de architecturale classique vers expérimentes cubiste et de Vladimir Tatline qui a mis la première pierre dans des fondaƟons du construcƟvisme.

Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932), op.cit. Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme,op.cit. Kopp (Anatole), Architecture et mode de vie ,op.cit Kopp (Anatole), Architecture et mode de vie , op.cit

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Le collectif créatif des frères Vesnine s’est formé définiƟvement vers 1923 , pendant 10 ans les frères étaient des leaders influents de la domaine d’avant-garde d’architecture soviéƟque, en créant tout un spectre des projets, qui compose maintenant le fonds précieux d’architecture mondiale du XXème siècle. Le pouvoir arƟsƟque des Vesnine a consisté en nombre des membres du ce groupe qui se composait juste de 3 frères unifié par les l’aspiraƟons créaƟfs qui en même temps avait les avec les regards distinct architecturaux très disƟ nct. Les frères Vesnine se complètent mutuellement par la variété des talents et l’expérience professionnelle. Dans les premières années postrévoluƟonnaires ils travaillaient dans les domaines arƟsƟques d’où l’avant-garde architecturale est apparu. Les recherches de la nouvelle forme esthéƟque (A. Vesnine), l’expérimentes en construcƟons industrielles (V. Vesnine), la concepƟon des nouveaux types de logements (L. Vesnine) , la «brigade des Vesnine » semblait fusionnait en un laideur puissant du construcƟvisme. Au moment quand les autres groupes d’architectes ont licencié, la brigade des Vesnine restait toujours très eĸcace en travail et amicale en relaƟons. Un des secrets du ce collecƟf unique des construcƟvistes était la polyvalence de leurs talents. Pendant le travail commun ils réunissait le potenƟel fort de chacun. Pendant la concepƟon des projets collecƟfs le travail d‘Alexandre Vesnine était parƟculièrement intéressant. A. Vesnine généralement intervenait le plus à la phase de la recherche d’idée spaƟale et volumétrique du bâƟment. La plupart des esquisses, qu’on trouve dans les fondes des Vesnine, se sont transformés en projets finales étaient faites par Alexander. L’un de ses esquisses le plus connu est réalisé pour le fameux projet du DnieproGuES (La centrale hydroélectrique du Dniepr) où Alexander n’était pas nomme comme l’auteur iniƟal, mais à la base de son croquis l’idée iniƟale du projet était développait. A. Vesnine luƩait pour la nouvelle esthéƟque des formes architecturales et supportait les jeunes avant-gardistes. Comme pendant les débats autour du projet de Lavinski de «La Ville sur ressorts», Alexandre ne se joignit pas aux criƟques concernant l’impossibilité technique de le réaliser.35 Il exprime son étonnement que les intervenants «n’aint pas noté l’intérêt de la posiƟon de la ville au-dessus du sol, qui créait pour les habitants une construcƟon spaƟale.». 36 D’après A. Vesnine dans l’aspect technique tout était possible, il voulait pas que les jeunes architectes soient bloquer dans les recherches des formes et foncƟons inhabituelles. A. Vesnine a aidé à «brûler les ponts» avec la pensée néoclassique et à passer à la construcƟon du monde contemporain et foncƟonnel. CHAPITRE 2

35 Maïakovsky (Viktor), Sept jours d’exposition de la peinture française, cité par C.Leclanche-Boulé : Le constructivisme Russe, Flammarion, Paris, 1991. 36 Série d’articles, Histoire de la pensée esthétique soviétique, Moscou,1967, 46p.

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En 1920 Tatline écrivait : « dans notre travail plasƟque en 1914 “maƟère espace et construcƟon” étaient les fondamentaux. Ayant exprimé notre manque de confiance en notre œil,nous le meƩons sous le contrôle du toucher»37 Apres la rencontre avec les œuvres de Picasso Tatline a rentré de Paris «avec les contre-reliefs dans la tête».38 Son travail sur les contre-reliefs peints Tatline percevait comme une étape extrêmement importante. Dès mai 1914 il a organisé la première exposiƟon de contrereliefs peints, où ont été présentées les composiƟons tri-dimenensionnelles de diīérentes formes et matériaux39 (bois, verre, carton,papier de tapisserie,métal,platre) fixées sur des surfaces planes. On peut senƟr très bien la diversité des factures et textures et suivre la pensée intuiƟve de leurs liaison. Il a essayé à faire une découverte arƟsƟque et il a fait une révoluƟon esthéƟque. Le peintre Tatline pendant la créaƟon des contre-reliefs uƟlisait en même temps : le pinceau et la scie, la peinture et le marteau avec des clous etc., alors ces “toiles” devaient les composiƟons spaƟales inspirée par l’univers construcƟve. Par ces méthodes expérimentales Tatline a fusionné l’art de gauche avec architecture. Dans les années 1919 Tatline a conƟnué ces recherches à l’école des beaux arts en Saint-Pétersbourg. Son atelier a travaille sous un slogan : «La construcƟon, le volume et le matériau». Les chevalets les pinceaux et la peinture ont été remplacés par l’ouƟls de serrurier, l’enclumes etc. Les étudiants de Tatline ont créé les composiƟons abstraits du métal, du bois, de mica, etc.40 Tout ce travaille de recherche a donne le résultât jamais vue quelque temps plus tard. En 1919 le projet du Monument à la IIIeme InternaƟonale a été dessiné, et en 1920 il commence à faire la maqueƩe avec les assistants A. Vinogradov et I.Meerzon.Tatline a dessiné la structure porteuse en métal mise à nu, à l’extérieur. En fait, les volumes foncƟonnels, un cube, une pyramide, un cylindre et une demisphère,vitrés, étaient suspendus les uns au-dessus des autres à l’intérieur de ceƩe construcƟon.41 La tour de Tatline a été conçue comme un édifice grandiose de quatre cents mètres de haut, prévu pour abrite la haute administraƟon du futur gouvernement mondial. Ce projet et devenue à la fois un symbole puissant du courant d’avant-garde le construcƟvisme qui a détruit touts les barrières phycologiques de l’esthéƟque construcƟve et un des plus fameux projets du XXème siècle qui conƟnue inspirer les arƟstes et les architectes. Mais en même temps il a démontré le conflit entre les rêves révoluƟonnaires et la réalité soviéƟques qui avait du mal à les accepter. Lissitzky(El), Vesc’ objet gegenstand, Réédition commentée de la revue parue en 1922, Müller , 1994 Kopp (Anatole), Architecture et mode de vie : textes des années 20 en URSS, Presses universitaires de Grenoble , 1979,

Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,op.cit. 39 40 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise PocachardApikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. 41 Les Maitres de l’architecture soviétique à propos de l’architecture, t.2,M.,1975, 77p.

CHAPITRE 2

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2.12 Les discussions criƟques : de la situaƟon actuelle vers la direcƟon désirée 2.1 Les discussions criƟques : de la situaƟon actuelle vers la direcƟon désirée a) les concours architecturaux «Le double feu de la guerre et la révoluƟon a dévasté nos âmes et de nos villes. Les squeleƩes brûlés double la guerre et la Les révoluƟ a dévasté nosen âmes et dedenos villes. Les squeleƩes brûlés. sont«Le à la place feu desde palais fastueux. villeson détruites sont aƩente nouveaux constructeurs…» 42 sont à la place des palais fastueux. Les villes détruites sont en aƩente de nouveaux constructeurs…»42. La révoluƟon d’Octobre a créé les condiƟons parfaites pour faire apparaître les compétences La révoluƟ on d’Octobre a créé «…En les condiƟ ons parfaites faireonapparaître compétences organisaƟ onnelles des architectes. Union soviéƟ que lapour révoluƟ de 1917 alescréé un nouvel organisaƟ onnelles des architectes. «…En Union soviéƟ que la révoluƟ on de 1917 a créé un nouvel espace poliƟque, aux limites encore inconnues. Les approches architecturales et les convicƟ ons espace poliƟ que, aux limites encore inconnues. Les approches architecturales et les convicƟ ons poliƟques semblent de plus en plus étroitement liées.».43 Dans la mentalité d’architecturale s’est passé poliƟ ques semblent :de en plus social, étroitement liées.». Dans la mentalité d’architecturale s’est passé un bouleversement la plus commande laquelle venait 43 avant du bourgeoisie est venu d’un nouveau un bouleversement : la commande social, laquelle venait du bourgeoisie est venu d’un nouveau classe social. Cela a provoqué une vague des concours : lesavant monuments à la révoluƟ on, les graƩ e-ciels, classe social. Cela a provoqué une vague des concours : les monuments à la révoluƟ on, les graƩ les maisons communes, les palais du travail, les plans urbains de la ville communiste idéale etc.e-ciels, les maisons communes, les palais du travail, les plans urbains de la ville communiste idéale etc. Dans les premières années après la formaƟon de l’URSS, la construcƟon a été réalisée en quanƟtés les premières années la formaƟ onintense. de l’URSS, construcƟ on a«d’architecture été réalisée ende quanƟ tés trèsDans limitées. Cependant, la vie après créaƟve était très Il y la avait beaucoup papier» très limitées. Cependant, la vie créaƟ ve était très intense. Il y avait beaucoup «d’architecture de papier» un véritable “boom” de concepƟon. Dans ces condiƟons, le projet sur le papier devenait forcément un véritable “boom” de concepƟ on. Dans condiƟ«architecte ons, le projet sur le papier forcément l’objecƟ f ulƟme du processus de créaƟ on. Leces système - projet - bâƟ mentdevenait - consommateurs» l’objecƟ f ulƟ me du processus de créaƟ on. Le système «architecte projet bâƟ ment consommateurs» se cassait, il a perdu le lien le plus important - l’édifice», le bâƟment construit. . Dans les associaƟons se cassait, il aarchitectes perdu le lien plusune important - l’édifi ce», lepour bâƟment construit. Dans les associaƟ ons créaƟ ves des il y le avait luƩe sans compromis la résoluƟ on des. problèmes suivantes: créaƟ ves on deset architectes il y avait une e sans de compromis pour la résoluƟ on des suivantes: l’innovaƟ la forme naƟ onale; lesluƩ moyens compréhension esthéƟque de problèmes nouveaux matériaux l’innovaƟ on et la forme naƟ onale; les moyens de compréhension esthéƟ que de nouveaux matériaux et des structures; la forme architecturale et les dernières soluƟons construcƟves; les innovaƟons et desla structures; forme architecturale et lesdedernières soluƟ construcƟves; les innovaƟ ons dans planificaƟonlaurbaine de la ville; l’impact l’idéologie surons l’architecture. Le rythme du travail dans la planificaƟétait on urbaine la ville; l’impact de f.l’idéologie sur l’architecture. rythme dugroupe travail des architectes excepƟde onnellement producƟ Comme ecrivait ManfredoLeTafuri «Un des architectes était excepƟ onnellement producƟ f. Comme ecrivait Manfredo Tafuri «Un groupe d’intellectuels d’avant-garde adhère à la révoluƟon, en idenƟfiant sa propre révolte esthéƟque, sa d’intellectuels d’avant-garde adhère à la révoluƟdu on,monde en idenƟ fiant sa avec propre révolte que, sa propre réflexion anarchiste sur l’ “inhospitalité” bourgeois la créaƟ onesthéƟ d’un «monde propre réfl exion anarchiste sur l’ “inhospitalité” du monde bourgeois avec la créaƟ on d’un «monde nouveau»… ».44 nouveau»… ».44 Nous pouvons donc aĸrmer que les architectes révoluƟonnaires de l’époque ont créé un chapitre Nous d’héritage pouvons donc aĸrmer que les architectes révoluƟ onnairespour de l’époque créédevenue un chapitre colossal encore inexploré. Une telle situaƟ on favorable la créaƟont on est en colossal d’héritage inexploré. Une telleouverts. situaƟonOn favorable pour la les créaƟ on est MAO devenue en parƟe possible grâceencore au système des concours trouve dés lors concours qui ont parƟ e possible grâce au système des concours ouverts. On trouve dés lors les concours MAO qui ont joués un rôle majeure dans ce processus. joués un rôle majeure dans ce processus.

CHAPITRE CHAPITRE 2 2

42 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise PocachardApikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. 42 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise Pocachard43 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise PocachardApikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. Apikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. 43 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise Pocachard44 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise PocachardApikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. Apikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. 44 Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise PocachardApikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p.

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Il s’agit de la société des architectes de Moscou (MAO) , apparue en 1867 et qui organise des concours architecturaux depuis 1868. CeƩe société des architectes est une des plus anciennes en URSS. Dans les années 20, la MAO était une union libre d’architectes en tout genre,sans préférences par rapport aux genres étudiés. Elle a en eīet défendu les intérêts des construcƟvistes tout comme ceux des raƟonalistes et des néoclassiques. Les membres du jury ont essayé d’évaluer juste le niveau professionnel des projets cependant sans tenir compte de leurs styles. L’exemple du concours organisé pour la concepƟon de la gare à Kiev visualise très biens les contradicƟons vécues par les architectes de l’époque. Ce système de projets uniquement sélecƟonnés sur la créaƟvité et le talent a permis une profonde analyse des parƟcularités de chaque groupe arƟsƟque représenté lors d’un concours, ce qui est bien visible dans ce cas. La première esquisse de la gare à Kiev a été faite par le département technique des chemins de fer. Pendant le travail de concepƟon sur les façades de la gare, les architectes devaient prendre en compte le projet générale, le plan et la structure volumétrique du bâƟment. Au premier tour fermé du concours les cinq architectes de Kiev et quatre de Kharkiv ont été conviés à présenter leurs projets. Les architectes de Kiev étaient P. Al̘shyn, A. Verbitsky, D. Dyachenko, Andreev et Kobelev. Et A. Beketov, S. Kravec, M. Pokornuj et P. RoƩert pour Kharkiv. Les condiƟons du concours prévoyaient que la façade de la gare devait être réalisée en formes contemporaines et en même temps elle devait avoir les éléments du «baroque ukrainien». De tous les projets proposé pour le concours on peut accentuer ceux de : Dyachenko, qui a fait une pure stylisaƟon en l’esprit du baroque ukrainien (du baroque de XVIII siècle), Al̘shyn et Verbitsky qui ont juste uƟlisés les éléments naƟonales ainsi que celui de RoƩert, avec la parƟcipaƟon de I. Malozemov, de I.Milinis et de J. Steinberg qui proposaient deux variantes du projet dans l’esprit construcƟviste. Le premier prix a été aƩribué à Verbitsky. A. Verbitsky (avant 1917 ) était adhérent au style modern. Alors dans ce projet il a fait un hybride des formes modernes simplifié avec le baroque ukrainien. Ce concours, surtout les résultats ont eu une forte criƟque en Ukraine et en Russie soviéƟque. Les adhérents de l’avant-garde apercevaient ce concours comme une collision entre les regards tradiƟonnels et innovants.

CHAPITRE 2

Dans le magasine «CA», une forte criƟque a été donné au projets de Verbitsky, Al̘shyn et Dyachenko. En étapes suivantes du concours il y avait des recherches d’une certaine esthéƟque avant-gardiste pour cet édifice. Pendant la 2ème phase du concours on peut remarquer le projet des frères Vesnine dans l’esprit construcƟviste et deux proposiƟons disƟnctes de la part de Verbitsky.

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A. Verbitsky a pris en compte la criƟque des aspects stylisƟques et il a réalisé deux variantes : en uƟlisant les éléments du baroque il géométrise les formes et l’influence de l’esprit construcƟviste peut se voir sur les formes pures en béton. La proposiƟon sélecƟonnée par le jury est devenue celle de Verbitsky qui « renfaitait » les moƟfs ukrainiens. Il est assez intéressant que l’architecte lui même sentait le changement de l’atmosphère et des tendances arƟsƟques était plutôt pur la réalisaƟon de la deuxième idée construcƟviste. Même ses étudiants, s’adressait vers le jury d’accepter pour la construcƟon le «projet en béton». Il voulait trouver les moyens pour parƟs sur l’idée construcƟviste. On trouve les documents où il a essayé à persuader le jury que le variant avec les éléments du style naƟonal était inconvénient. Dans la leƩre à «CA» Verbitsky comparait les deux proposiƟons: «Variant en béton a suivi les normes économiques de 1928, par ces normes il fallait construire les bâƟments à plusieurs étages en béton et éviter les couvertures ferronnerie. Dans le variant baroque, il faudra uƟliser la brique, les couvertures ferronnerie etc., cela veux dire les matériaux indésirables…Le premier variant possède les formes simples et construcƟves, c’est bien ça qui manque dans le deuxième variant… Le variant en béton est liée idéologiquement avec l’esthéƟque du temps, avec l’époque de la révoluƟon sociale qui eīace sur son chemin : les vieilles tendances et souvenirs des styles…»45 La leƩre d’architecte et un document assez intéressant de l’époque. Verbitsky, l’auteur du projet quel a été accepté pour construcƟon, s’est refusé de ses propres idées. Sur cet exemple on peut voir l’entrelacement des idées créaƟfs et la variété des proposiƟons d’architectes d’Ukraine et Russie soviéƟques. Cela a démontré l’atmosphère arƟsƟque dans le développement d’architecture. Beaucoup dépendait sur les organisaƟons d’avant-gardistes de leurs criƟques. Les architectes étaient toujours sous la surveillance de ces collègues, et bien sûr la parƟe communiste avec sa idéologie les dirigeaient vers un résultât désire. b) les revues criƟques et les discussions

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Verbitsky lettre

CHAPITRE 2

L’existence des mulƟples courants d’avant-garde avec les crédos arƟsƟques assez développe a sƟmulé la cristallisaƟon des éléments principaux de la nouvelle architecture postrévoluƟonnaire dans les années 20. Les organisaƟons arƟsƟques des raƟonalistes (ASANOVA) et des construcƟvistes (OSA) on joue une rôle important de la consolidaƟon des architectes novateurs. Mais en même temps la polémique théorique et arƟsƟque entre les courants d’avant-garde a commencé à se transformer en discussions criƟques et guerre intellectuelle entre eux. Telle confrontaƟon arƟsƟque s’est expliqué par la rapproche des raƟonalistes et construcƟvistes vers la réalisaƟon des tâches praƟques.

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N. Ladovski en 1928 se sépare avec ASANOVA et fonde ARU(AssociaƟon d’Architectes Urbanistes)46, pour résoudre les problèmes actuelles de planificaƟon des villes soviéƟques. En même année M. Ginzbourg s’écarte du travail théorique en OSA et avec un group des architecte commence à travailler dans la domaine de la concepƟon des nouveaux types des logements collecƟfs. En printemps de 1929 A. Vesnine, M. Ginzbourg, I. Leonidov, R. Heeger, G. Orlov47 ont essayé de réunir toutes les organisaƟons d’architectes dans une seule FédéraƟon des architectes révoluƟonnaires, pour éviter les disputes entre ces groupes. Dans deux revues «CA» et «ConstrucƟon de Moscou» on peut trouver le texte de ceƩe proposiƟon : «Le problème du choix correcte des dirigeants de la vie architecturale du pays – un problème mûr et urgent. Mais il n’existe pas encore telle organisaƟon quelle pouvait prendre ceƩe responsabilité sur soi. En URSS il existe plusieurs groupes des architectes. Mais pour le moment ce sont des associaƟons fermes où les idées et l’idéologie dépendent des préférences stylisƟques de chaque dirigent. Évidemment que sans fusions des organisaƟons leur potenƟel arƟsƟque sera eīondré. La fondaƟon de la FédéraƟon d’architectes révoluƟonnaires, permeƩra de créer les liens entre les groupes d’architectes dans tout l’URSS et les remplir pas l’énergie et créaƟvité. Le fait que mulƟples organisaƟons architecturales sont actuellement dans une luƩe idéologique cela les empêche de concerter tout son potenƟel sur la résoluƟon des quesƟons architecturales. Donc il faut déterminer les points communs pour un travail eĸcace de tout les organisaƟons…»48 Mais heureusement en 1929 ceƩe proposiƟon a été rejetée. L’organisaƟon des architectes dans une seule FédéraƟon est devenue impossible et les discussions entre les groupes ont été exacerbées. La compréhension de la nouvelle esthéƟque était très diverse. La parƟcipaƟon acƟve de adhérents des diīérents courants d’avant-garde dans les concours de la fin des années 20 début 30 a renforcé l’esprit compéƟƟf et la polémique entre eux. Prenant exemple de ASANOVA et ARU chaque organisaƟon pour la parƟcipaƟon dans un grand concours a formé des équipes avec les membres qui possédait les diīérents préférences esthéƟque du construcƟvisme ou raƟonalisme. Cela a évoque la criƟque d’un cote vers l’autre et en même temps ceƩe concurrence sƟmule un travail successive.

Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,op.cit. A. Ikonnikov O.), Architecture d’avant-garde soviétique,op.cit. Khan Magomedov (Sélim O.), «Construction deArchitecture Moscou» traduction Kopp (Anatole), et mode de vie, op.cit.

CHAPITRE 2

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CHAPITRE 3

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CHAPITRE 3 . La réalisaƟon des rêves et la naissance du conflit 3.1 Les nouveaux types de construcƟon et urbanisme en l’URSS a) l’urbanisme et désurbanisme La situaƟon dans les villes d’avant la révoluƟon était très inquiétante : une forte mortalité, insalubrité et pourcentage des masses misérables empêchaient le déroulement de l’URSS. Le plan quinquennal du développement d’économie de l’Union soviéƟque prévoyant la construcƟon de villes nouvelles. «Comment planifier les villes nouvelles?» ceƩe quesƟon devenue très actuelle dans la période postrévoluƟonnaire. En 1922-1923 la première discussion d’urbanisme déroulait. Les quesƟons soulevées ont été : quelle idée de l’habitaƟon pour les travailleurs proposer (un coƩage ou une maisoncommune), quelle stratégie urbaine introduire pour la construcƟon de masse (la cité-jardin ou les aggloméraƟons socialistes) ? Au cours des années 20 les architectes et les arƟstes ont mené les recherches et les expérimentes d’un certain nombre des projets utopiques. K.Malevitch travaillait sur la «Cite dans l’Espace», G. KruƟkov proposait une «Ville volante», L.Khidekel, A. Lavinsky, El Lissitzky et K. Melnikov développaient les idées du zonage verƟcal de la ville, etc. Un principe très rependu a été le zonage verƟcal lié au désir de séparaƟon d’intersecƟon de la circulaƟon des piétons et du transport. En 1921 Lavinsky a créé le projet expérimental des «Villes sur les ressorts.» Lavinsky a dessiné la ville uƟlisant le model radial. Il a proposé de préserver tout le réseau des boulevards pour les piétons, où les bâƟments ont été soulevés à l’aide des poutres en acier (le schéma de principe des ressorts et des amorƟsseurs). Un autre exemple utopique était la proposiƟon d’El Lissitzky en 1923-1925. A propos du son projet «graƩeciel horizontal» il disait : « Nous croyons tandis que les possibilités du “planant dans l’air”, ne sont pas encore inventé et nous avons tendance à se déplacer plutôt horizontalement que verƟcalement. Donc nous ne pouvons plus avoir l’espace disponible sur le sol pour la construcƟon horizontale. Ce qui nous oblige de soulever la “zone de vie” et la poser sur supports supports. Telles supports dans la ville deviendront un élément de liaisons des espaces horizontales : le troƩoir de rue et le couloir du bâƟment.» Ces exemples démontrent un grand potenƟel et la liberté dans le travail de recherche à l’époque. Ils étaient les réponses comment l’homme ancien deviendra un homme nouveau. CHAPITRE 3

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Aux premières étapes de réalisaƟon des nouveaux types des bâƟments ils étaient insérés dans le plan urbain ancien, disposés au hasard des terrains disponibles et ne consƟtuaient nullement l’amorce d’une concepƟon urbaine. Alors pour résoudre ce problème il a fallu de lancer touts les forces créaƟfs sur le développement d’un nouveau Ɵssu urbain. Désourbanisme et Urbanisme. Telles seront les deux tendances principales qui s’aīronteront tout au long d’un débat historique de 1929 à 1931.49 «urbanisme» Dès 1921 la construcƟon résidenƟelle en URSS se déroulait et les architectes travaillaient au cours d’aménagement du territoire. Ils se sont appuyés sur les idées théoriques d’Ebenzer Hovard «citéjardin» et Tony Garnier «cité industrielle «, qui conƟnuaient influencer l’urbanisme vers les fin des années 20. Ces concepts ont conduit les architectes au deux types du développement de la ville soviéƟque. Des opinions complètement divergentes faisaient s’aīronter, d’une part, les parƟsans du concept d’»urbanisaƟon» (avec, à leur tête, l’économiste et staƟsƟcien Léonide Sabsovich), et d’autre part, ceux du «désurbanisme»(terme russe équivalant à celui de «désurbanisaƟon») menés par l’économiste et philosophe Mikhaïl Okhitovitch.50 Les urbanistes s’accrochent à l’idée de réorganisaƟon de la société par : l’industrialisaƟon, implantaƟon du réseau du transport et restructuraƟon du secteur d’agriculture. «Nous auront eīacé de la surface de la terre toutes les villes et tous les villages existants et qu’à leur place se dresseront de nouvelles aggloméraƟons soviéƟques, résultât de la fusion des acƟvités industrielles et agricoles»51 L’homme nouveau de tel schéma urbaniste devait : «…partager son existence entre le travail producƟf, l’étude individuelle ou collecƟve, des loisirs hautement culturels, les sports et la culture physique… »52 L’élément important de de la ville nouvelle de Sabsovitch était la maison-commune. L’ ensamble architectural, de la maison-commune, passait à l’échelle du territoire tout enƟer53 et jouait le rôle stratégique consƟtuant un nouveau mode de vie soviéƟque. Les villes, à parƟr des ces idées, ont été prévus de la taille moyenne, de 40-60 000 habitants54. Leur posiƟon sur le plan masse devait créé les aggloméraƟons communistes qui possédaient les centres industrielles importants .

CHAPITRE 3

49 Kopp (Anatole), Architecture et mode de vie : textes des années 20 en URSS, Presses universitaires de Grenoble , 1979, 353 p. 50 Ikonnikov(Andreï), L’architecture russe de la période soviétique, Moscou, Pierre Mardaga,1990,p.416 51 Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p. 52 Kopp (Anatole),Ville et Révolution , Paris, Anthropos,1978, 219p. 53 Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p. 54 Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p.

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L. Sabsovitch soulignait que : «…à la place de plans prévoyant l’extension infinie des villes existantes, à la place de plans du «Grand Moscou» du «Grand Nijni-Novgorod», etc., nous devons dresser les plans d’une décentralisaƟon progressive et d’une reconstrucƟon socialiste des villes existantes.»55 Donc la manière d’organisaƟon des villes collecƟvisées s’opposait à l’idée capitaliste en évoquant la socialisaƟon des services dont dépend la vie quoƟdienne des travailleurs. Sabsovitch inspirait un grand nombre des architectes de l’époque en URSS. Comme par exemple le projet réalise par les frères Vesnine en 1929 pour la ville de Kouznetsk. Dans le schéma directeur on peut voir un plan compact lié au centres culturels et services commun. Sabsovitch propose un modèle ou la cellule individuelle est réduire à 5 ou 6 m² et tout habitant de la ville a droit à une telle cellule, qu’il soit célibataire ou marie.56 «L’habitat devait être consƟtué de deux types de complexes : l’un desƟné à abriter 2100 personnes, l’autre 1100. Ces complexes étaient consƟtués de maisons de 4 niveaux reliées par des passages couverts à un secteur communautaire dans lequel on trouvait un réfectoire, une salle de conférences, des locaux à vocaƟon culturelle et un gymnase.»57 Dans telles condiƟons de l’évoluƟon rapide du concept d’»urbanisaƟon» de Sabsovitch on a oublie de remarquer un travail extrêmement intéressant des architectes qui ont travaillé sur le même sujet. Il s’agit principalement de N. Ladovsky et son groupe des étudiants, qui en 1928 ont sorƟ de l’ASNOVA et ont créé ARU (le Syndicat des Architectes Urbanistes). Il est nécessaire de clarifier la diīérence entre l’urbanisme et N. Ladovsky et L. Sabsovitch. Sabsovitch rejetait les grandes villes et voyait l’avenir dans les “aggloméraƟons socialistes” dont les dimensions se sont déterminées par la nécessité de quanƟté des travailleurs sur une grande entreprise industrielle ou sovkhoze (ferme soviéƟque). N. Ladovsky soutenait l’idée des grandes villes où se développait la vie scienƟfique, culturelle et sociale. Mais il ne considère pas que le processus d’urbanisaƟon va nécessairement conduire à la créaƟon de villes remplit par des graƩe-ciels construits. Nous pouvons dire que la théorie urbaine de Ladovsky au cours de la période des recherches urbaines était l’une des plus profondément développé. Les problèmes des “ villes socialistes” : l’aggloméraƟon industrielle, la flexibilité du planificaƟon et les éléments structurels de la grande ville (maison-commune, club de travailleurs, école géant etc.) - toutes ces quesƟons ont été développés dans les recherches théoriques et des projets des adhérents d’ARU.

Sabsovitch (Léonide), «Pourquoi nous devons et pouvons construire des villes socialistes», in la Révolution et la C.A. 1930/3. Sabsovitch Ikonnikov(Andreï), L’architecture russe de la période soviétique, Moscou, Pierre Mardaga,1990,p.416

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Lors de la créaƟon de l’AssociaƟon des architectes et urbanistes Ladovsky a aƫré certain nombre d’architectes. Chacun de ces architectes (D. Friedman, D. Osipov, A. Greenberg, B. Sakulin etc.) avait son propre style arƟsƟque. C’était une équipe très forte qui accordait une grande aƩenƟon aux quesƟons foncƟonnelles, techniques et esthéƟques. La ville de la nouvelle société socialiste «Sotzgorod» est devenu un objecƟf suprême des architectes. La ville idéale devait répondre au rêve d’un nouveau type d’individu, au développement harmonieux, mais en même temps, d’un, d’un individu qui faisait parƟe de la vie en communauté, ignorant la solitude et se développant par les diverses formes de communicaƟon.58 Ladovsky et Sabsovitch ont créé une grande base théorique et des projets d’»urbanisaƟon» pour le nouveau pays l’URSS. «désurbanisme» Au cours de la réalisaƟon du plan quinquennal en URSS (1928-1932), les problèmes urbains déterminaient les tendances arƟsƟques des architectes soviéƟques. Les plus célèbres architectes d’avant-garde soviéƟque (frères Vesnin, N. Ladovsky, M.Ginzburg, K. Melnikov, I. Léonidov, etc.) accordaient beaucoup d’aƩenƟon au développement urbain. Au printemps de 1929 a été publié le premier plan quinquennal, selon lequel, une construcƟon géante était prévu : 200 villes industriels et 100 agraire. Le deuxième débat de la planificaƟon urbaine (1929-1930) était lié aux problèmes des grandes villes : l’eīacement des fronƟères entre la ville et la campagne, la restructuraƟon de la mode de vie. En 1929-1930 les pages des revues architecturaux ont été remplis des dernières nouvelles du débat d’organisaƟon urbaine. Pour un certain moment c’est «désurbanisme» qui a prit la place centrale dans ces discussions. Des nombreux documents et des rapports du débat urbain on peut reƟrer les paroles importantes de M.Ohitovich : «Pour chaque type de producƟon il faut prévoir un diīérent type de planificaƟon urbaine. La division des plans urbains en organisaƟon des villes et des villages dépendent du caractère du travail des gens, en générale c’est la séparaƟon des usines de fabricaƟon de l’agriculture. La forme du logement est liée à la forme de planificaƟon. Le capitalisme ̨̪̬̥̼̹̣̖̦​̦̼̜ renforce l’écartement entre la ville et le village. Toute la culture capitaliste est colore en couleurs d’«urbanisme», toute l’industrialisaƟon capitaliste se base sur la forme d’organisaƟon d’habitaƟon urbaine.

Ikonnikov (Andreï), L’architecture russe de la période soviétique, Liège, Mardaga , 1990, 416 p.

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Les cauchemars de la ville commençaient d’être visible pour tout le monde. L’augmentaƟon des réseaux du transport rend la vie impossible dans les viles. CeƩe tendance on peut voir le mieux possible dans les pays avec un système automobile bien avancé. Et bien pour cela que l’idée de la «ville socialiste»( eīacer la fronƟère entre la ville et village) à pu naitre dans notre pays ou il y a toute une absence de la culture automobile. La ville et village ne pourront pas être fusionner l’un dans l’autre. C’est la décentralisaƟon des usines et des habitants vont mener vers la mulƟpolarité urbaine. Dans une perspecƟve lointaine les centres des villes vont se dispersée ̬̭̼̪̯̭̌̌̽́̚ et peut être même disparaitre… ». Donc Ohitovich proposait une forme de planificaƟon d’habitaƟon bien équilibre dans tout l’URSS à parƟr d’organisaƟon des polarités des mulƟples usines liées avec les logements des travailleurs. Ohtovych à fondé toute une nouvelle idéologie de «desurbanisme» . Dans ces idées il prévoyait la destrucƟon progressive d’antagonisme entre ville et campagne. La ville comme une forme d’habitaƟon devait être remplacée par les habitaƟons de faible hauteur regroupé au long des routes qui créé une grille des communicaƟon dans tout le pays. La parƟcularité de son principe était en décentralisaƟon de la populaƟon. Les «urbanistes» n’avaient pas réussi à s’aīranchir totalement des modèles urbanisƟques existants. Les «désurbanistes» y arriveront en posant le problème des implantaƟons industrielles et de l’habitat en des termes enƟèrement nouveaux non plus seulement au niveau des intenƟons mais au niveau de l’uƟlisaƟon de la totalité du territoire et en refusant toute uƟlisaƟon des types d’ouvrages étudiés jusqu’alors.59 Desurbanisme a évoquée tout un spectre des réflexions. Comme par exemple : le médecin hygiéniste K.Burancev conseillait à Ohtovych d’uƟliser les logements du type «maison-commune» plutôt que les maisons privées pour pouvoir contrôler un mode de vie propre, C. Russ l’employé du ministère de logement de l’URSS écrivait que les idées d’Ohtovych son trop utopiques et surtout il est important à définir le principe d’organisaƟon des familles même si ces sont des schémas irréalisables. Dans les années 30 il était publié un arƟcle «Villes du communisme» où I. Chernia a donné une forte criƟque sur desurbanisme. L’argumentaƟon qu’il a uƟlisée c’est les staƟsƟques de la construcƟon des villages des travailleurs, qui créent les bassins de vie diĸcilement contrôlée. La ville selon Chernia, en cadre de la poliƟque communiste, doit garder une centralité d’organisaƟon de la vie collecƟve uƟlisant les types de bâƟments bien développer comme maisons-communes etc. CHAPITRE 3

59 Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p.

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Dans le même revue «RevoluƟon et culture» Ohtovych a publiée un arƟcle sous-Ɵtré «La réponse pour Chernia». La polémique de sa réponse commençait par le Ɵtre «Communisme du ville» ou il soulignait le mot communisme. Ohtovych disait : «Ce n’est pas la guerre avec la ville pour les biens de la campagne, ce n’est pas le remplacement du village par ville (ville agricole, ville agricole-industriere), ce n’est pas un compromis entre la ville et la campagne (ville-jardin de Govard, ville-jardin proletarieb de Koganuj), mais c’est un nouveau établissement d’humanité (idées du Lenin) c’est ca que je veux développer.». Ohtovych a proposé à rejetée des : groƩes-communes, maisons-communes. villagescommunes, villes-communes, puisque un communisme contemporain vas créé une seule commune d’habitaƟon équilibre sur toute la Terre. Les idées d’ Ohtovych sont très contradictoires, elles ont un grand intérêt architectural et évoquent des conflits. Une idéologie utopique de créaƟon de la communauté sans villes et grands centres d’influence était un rêve utopique. Le développement linéaire était impossible pendant une verƟcalité du povoir totalitaire des communistes. Tout un chapelet de villes nouvelles qui sont apparues sur la large carte de l’URSS devait saƟsfaire les besoins de la machine totalitaire. Les recherches, des soluƟons urbaines portaient une grande importance sur la modificaƟon d’un homme en homme soviéƟque.

b) la maison collecƟve Le phénomène de la recherche intense du nouveau type de logement était lié aux plusieurs raisons. Le facteur assez important était la créaƟon des structures nécessaires à la transformaƟon du mode de vie qui ont sƟmulé l’appariƟon : des maisons-communes, des cuisines-fabriques et des palais de travaille etc. Le logement est devenu le nouveau condensateur social dont l’URSS avait besoin pour la culture de l’homme soviéƟque. A l’époque la grande majorité de la populaƟon venaient dans les nouvelles capitales des pays soviéƟques en cherchant une meilleure vie. Par exemple, seulement dans six ans (1918-1924) à Moscou ont arrivé 500 mille des travailleurs avec leurs familles. Pour régler la situaƟon dans le secteur résidenƟel le nouveau gouvernement a adopté la loi : «expropriaƟon des appartements des bourgeois, pour améliorer les condiƟons de vie des pauvres». La propriété des bourgeois a servi au premier moment aux besoins de la parƟe communiste. Les jardins, les palais, les théâtres et les bibliothèques étaient transformés en espaces de réunion des masses, orphelinats, centres d’idéologie et propagande et dortoirs commun etc. CHAPITRE 3

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Un rôle important dans les recherches d’architectes a joué la forme d’organisaƟon et de foncƟonnement des premières communes de gens, organisée de manière chaoƟque après la révoluƟon d’Octobre. Les donnes avant-revoluƟonnaires ont démontré la staƟsƟque de mode d’habitaƟon des travailleurs : «En Moscou il y avait 23 322 logements-dortoirs, dans lesquels habitaient 275 959 personnes», cela veut dire que l’espace d’habitaƟon était divisée par 12 personnes par appartement et en plus « les espaces des rez-de-chaussée et caves servait aussi comme des chambres ou se retrouvait en générale 120 mille de personés.».60 Le gouvernement soviéƟque a hérité un grand nombre des bâƟments ruiné pendant la révoluƟon et une économie urbaine négligé. Pour régler la situaƟon très tendue dans le secteur résidenƟel la parƟe communiste a édité le décret «L’aboliƟon de la propriété privée des biens immobiliers dans les villes» le 20 août 1918.61 La migraƟon massive des travailleurs de cabanes et sous-sols vers les bâƟments confisqués de la bourgeoisie était commençaient. CeƩe migraƟon des travailleurs aux résidences de la bourgeoisie évoquait un processus naturel de créaƟon des communes qui poursuivaient les buts sociopoliƟques et économiques. Les travailleurs bénéficient ces logements gratuitement, cela a conduit à la destrucƟon rapide des bâƟments et un désastre résidenƟel. Il est intéressant que a l’époque la classe sociale laquelle a gagnaient la révoluƟon a essayé de transformer les maisons l’exproprié de la bourgeoisie en siégés d’une nouvelle culture communiste. Les logements renommés en maisons-communes (maisons du travail, bâƟments en commun) ont été considérés comme un nouveau type de logements d’ouvriers. Apparu spontanément déjà en 1918, ils sont devenus les prototypes d’habitat collecƟviste pour la créaƟon des projets architecturales d’avant-garde. Une grande influence sur les recherches des nouveaux types de logements portait l’idéologie des classiques du marxisme pour lesquels la structure familiale était vouée à disparaître à plus ou moins long terme.62 D’où on peut voire la ligne de dispariƟon de l’appartement unifamilial compose d’un certain nombre de chambres liées aux acƟvités domesƟques eīectuées par des services collecƟfs. «Sur les ruines de l’ancienne famille (naitra) une forme nouvelle de relaƟons tout autres entre l’homme et la femme et qui sera (…) l’union de deux membres égaux de la société communiste».63

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60 Magomedov (Khan) , Les questions sociales,Tome 2, Moscou, Stroyizdat , réédition 2011, 712p. (propre traduction) 61 Magomedov (Khan) , Architecture d’avant-garde soviétique, Moscou, 1996 (propre traduction) 62 Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p. 63 Kollontaï (Alexandra), la Famille et l’Etat communiste, Moscou, 1920.

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Cela nous renvoi dans le début et du milieu du XIXe siècle vers de la vision utopique de Robert Owen (1771-1838), de Charles Fourier ( 1772-1837), d’EsƟenne Cabet (1788-1856), de Theodore Dezamy (1803-1850) et il est intéressant de noter au passage que si les ouvrages oĸciels sur l’histoire de l’architecture de l’URSS n’évoquent que peu ceƩe dimension utopique, d’autres architectes soviéƟques plus «prospecƟfs» en font état et se situent eux-mêmes dans la voie tracée jadis par leurs prédécesseurs des années vingt.64 On sait moins que des expériences furent faites en Russie même des avant révoluƟon et en parƟculier par M. Boutachevitch-Petraschevski qui croyait possible de créer de telles communautés avant même l’aboliƟon du servage.65 C’est donc la concepƟon de la vie en commune fait par les architectes soviéƟques dans les années 20, nous renvoie vers les idées de phalanstère proposé par Charles Fourier. Il est important à disƟnguer les idées des architectes d’avant-garde des concepts de Fourier. Charles Fourier prévoyait ses phalanstères comme des complexes autonomes situés dans un environnement naturel. Les projets des phalanstères soviéƟques étaient desƟnés à l’intégraƟon dans les plans urbains, comme des éléments structurels des villes ou des villages. Il ne s’agissait pas de la construcƟon des logements collecƟfs en forme d’habitaƟon autonome, ce qui l’intéressait les avant-gardistes était la mise en place d’un modèle des nouveaux logements collecƟfs dans l’échelle du quarƟer, d’arrondissement et d’une ville . La quesƟon iniƟale était la recherche d’un élément comme l’espace d’habitaƟon minimale pour la planificaƟon de la nouvelle structure urbaine d’URSS. De telle manière B. Vengerov, D.Buryshkin, L.Tverskoy ont conçu leurs projets. Un des premiers phalanstères en union soviéƟque a été réalisé à 1919 par B. Vengerov. Ce type du logement communautaire était prévu pour 38 familles avec des appartements d’une vers trois pièces avec des accès aux jardins. Le corpus centrale se composait des services en commun : la canƟne, un club, la bibliothèque avec la salle de lecture. Dans les extrémités du ce logement se situaient une l’école maternelle et une crèche. Vengerov pensait que ce type d’habitat collecƟf pourra devenir un élément iniƟal des futures villes des travailleurs.

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64 A.Gadov, la ville et le monde de vie, Moscou, 1986. Cette théorie de la ville de l’avenir est précédée par une partie historique consacrée aux utopies et à leur influence sur l’architecture des années vingt. 65 Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p.

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Ainsi, la maison-commune comme une forme de logements d’ouvriers est née à l’iniƟaƟve des travailleurs dans les premières années du pouvoir soviéƟque et est devenue très rependu dans la fin des années 20. Le terme «maison-commune» était une cellule structurelle sociale, un art de vie en commun, la réalisaƟon des rêves utopiques et nouvelle manière à vivre. Les communes représentaient des associaƟons de travailleurs qui ont eu un certain statut de vie valable pour tous les cohabitants. Ils suivaient conjointement l’état de la maison, préparaient la nourriture ensemble et partageaient la garde des enfants, etc. Les Conseilles de communes élus pas la coopéraƟve du logement introduisaient les règles de vie, de nombreux documents de ce genre figurent dans les archives soviéƟques. Le «Règlement type, établie par le Tsentrojilstroi sur les maisons-communes dans les coopéraƟves de logement»66 était traduit par Anatol Kopp, dan ce document on peut voir : les posiƟons générales pour un habitant de la commune, les condiƟons d’admission, l’autogesƟon intérieure, les taches des secƟons pédagogiques et culturelles, les aspects matériels de la vie de la maison-commune et la réparƟƟon du travail entre les membres de la maison. En 1928 un acte général : «Statut de la maison-commune» était adopté. Donc les projets d’architectes d’avant-garde de ce type de construcƟon portaient non seulement la foncƟon uƟlitaire mais aussi une forte idéologie communiste. Certes, des maison-communes ont étaient introduits da la vie réelle. Parmi ces maisons expérimental le plus grand intérêt ont représenté six projets. Le premier projet «Narkomfin» située sur le boulevard Novinski à Moscou réalise par des architectes Ginzburg et I. Milinis et l’ingénieur S. Prokhorov. Dans les idées du ce projet était prévu un seul volume composait de quatre corpus : logement résidenƟel qui lui est relié réchauīer transiƟon logements collecƟfs (gym public et salle à manger), une école maternelle et self-service cour autonome (buanderie mécanique, sèche-linge, garage, etc.). Le projet n’est pas enƟèrement mis en œuvre. Logement résidenƟel, communautaire (avec un changement de désignaƟon de ses locaux) et en parƟe économique intégré. Les expériences ont été eīectuées dans la composiƟon spaƟale (pièces d’échelle par rapport à l’homme, la taille minimale autorisée de l’espace limité, etc), l’éclairage (relaƟon dimensions de l’espace et de la nature de son illuminaƟon, prolongement visuel de l’intérieur par la disposiƟon raƟonnelle des fenêtres) et la couleur (diīérents jeu de couleurs sur les murs et le plafond afin d’enrichir la sensaƟon spaƟale de l’intérieur, l’uƟlisaƟon foncƟonnelle de couleur pour faciliter l’orientaƟon dans la maison).

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Kopp (Anatole), Architecture et mode de vie, op.cit.

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La dexime maison expérimentale, construit à Moscou sur le Boulevard Gogol par les architectes Barshch M., V. Vladimirov, I.Milinis, A. Pasternak, L. Slavin et l’ingénieur S. Orlowski, composé de deux immeubles résidenƟels, dont chacun possédait de deux types de cellules vivantes (A et F), locaux communs occupaient le premier étage d’immeubles résidenƟel et se joignait à un corpus communal détaché. L’équipement et le mobilier intégré pour le type F a désigné S. Lisagor.

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La troisième maison-commune, construite comme une résidence des ouvriers d’usine de coton situé en Moscou à Rostokino par les architectes M. Ginzburg et S. Lisagor s’est composé de trois bâƟments: d’une maison d’habitaƟon de cinq étages avec des appartements de deux chambres, du logement résidenƟel avec un type de cellules F et d’une zone collecƟf (salle de réunion, hall d’accueil, salle à manger, cuisine, blanchisserie, etc.). Le quatrième logement a été construit à Sverdlovsk par une equipe des architectes Ginzburg et A. Pasternak et l’ingénieur S. Prokhorov. Il se compose de quatre bâƟments disposés en carré avec un jardin au centre. Dans trois corpus sont appliqué trois variantes résidenƟel de type A (avec une l’école maternelle au dernier étage) et dans le quatrième de type F il y était prévue une auberge pour les étudiants ( avec une salle à manger au dernier étage ). Le cinquième, construit à Moscou, desƟné aux enseignants de l’InsƟtut de la médecine vétérinaire expérimentale par les architectes V. Vladimirov et Y. Gerstein. Il se compose de 14 grands appartements (de type 2F) et des dortoirs (pièces séparées et une cuisine commune). La sixième maison commune à Saratov a été dessinée par les architectes S. Lisagor et E. Popov consƟtuait de deux bâƟments: résidenƟel (type de cellules F et 2F) et commun (salle à manger, crèche, salle de lecture, bibliothèque, salon, blanchisserie, ateliers). Donc tous les six maison-communes étaient les construcƟons expérimentales à l’époque. Les expériences ont été eīectuées en domaine de la composiƟon spaƟale : échelle minimale des pièces par rapport à l’homme, les dimensions d’espace limité confortables, etc., l’éclairage : les corrélaƟons entre la dimension de l’espace et la possibilité d’éclairage naturel, le prolongement visuel de l’intérieur par rapport la disposiƟon raƟonnelle des fenêtres) et la quesƟon d’uƟlisaƟon du couleur : un schéma de couleur diīérent sur les murs et le plafond pour d’enrichir l’ambiance spaƟale de l’intérieur, l’uƟlisaƟon foncƟonnelle de couleur pour faciliter l’orientaƟon dans la maison).

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Ces expérimentes ont montré les résultats contradictoires puisque les espaces communs ne foncƟonnaient pas dans le cadre prévue du projet, la composiƟon des familles ne correspondent pas aux types de cellules d’habitaƟon. Il est important à noter que, avec le désir de tester ces méthodes d’organisaƟon des maisons-communes les architectes ont prévu quand même un type de logement individuel qui donnait avec une parƟe des pièces séparé pour les familles. Mais malgré tous les espoirs utopiques des avant-gardistes à transforme la mode de vie d’un homme soviéƟque la réalité restait beaucoup plus complique. Jusqu’à nos jours il reste un grand potenƟel de telles formes d’organisaƟon de vie lesquelles reflètent une époque des idées utopiques.

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c) les bâƟments publics La période d’architecture d’avant-garde a été caractérisée par la recherche intense des nouveaux types de bâƟments pour la construcƟon des villes soviéƟques. Les maisons-communes étaient des instruments de la reconstrucƟon du mode vie qui on fait parƟe du projet social de l’époque. Mais aussi les condensateurs sociaux en forme des édifices architecturaux : Maisons des Soviets, Clubs des Ouvriers, Écoles Géants, etc. intégraient les idées communistes dans la réalité. Toutes les anciennes insƟtuƟons et organisaƟons bourgeoises ont été dissoutes ou réformées, et un nouveau réseau d’insƟtuƟons socio-poliƟques et culturelles a été proposé par les architectes. Après la révoluƟon d’Octobre, les travailleurs ont créé leurs propres organisaƟons prolétariennes, ils étaient un générateur d’un certain nombre de nouvelles insƟtuƟons de masse et de nouveaux types de bâƟments publics. Découlant spontanément les diīérents types des communes mises en place par le prolétariat dans les palais naƟonalisées sont devenus la base de formaƟon des nouveaux besoins de la société. En 1918, dans une leƩre adressé aux travailleurs , Lénine écrivait: «Les Soviet ont confisqué tous les bâƟments des riches, dans les villes et dans les villages, pour les transférer aux ouvriers et paysans et créer des syndicats du prolétariat. Voila notre liberté de réunion - pour les travailleurs».67 Déjà dans les premières années du pouvoir soviéƟque se déroule toute une variété de nouveaux projets pour saƟsfaire les besoins des citoyens. En fait, les premiers de ces bâƟments publics ont été considérées comme des structures complexes qui combinent les foncƟons d’organisaƟon poliƟque, sociale, culturelle et éducaƟve. Cependant, l’eīort de combiner les nombreuses insƟtuƟons et organisaƟons dans un seul volume joué le fait que le nouveau bâƟment public prolétarien devait certainement avoir l’image immense et majestueux pour proclamer le pouvoir du régime communiste. Les travailleurs ont vu leur avenir brillant et heureux en voulant meƩre immédiatement les désirs en forme des construcƟons monumentales en «Palais» : palais des travailleurs, palais du travail, palais du peuple, palais de la culture, etc. Ces bâƟments ont été considérés comme des symboles du nouveau gouvernement, avec l’objecƟf iniƟal de la foncƟon sociale (pour les travailleurs) et une image créaƟve, qui a eu une grande importance.

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Lénine (Vladimir), Op. - T. 28 -. P. 56. Kirillov(Vladimir), Pervomajskij sommeil( Первомайский сон), Moscou, journal Proletcult, 1921

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Les travailleurs voulaient voir leurs «Palais» comme les endroits de la vie idéale pour les ouvriers ; pour les décrire, ils uƟlisaient souvent des superlaƟfs : énorme, grand, géant, brillant, rayonnant, éblouissant, luxueux, magnifique, majestueux, gracieux, beau. Vladimir Kirillov dans son récit utopique «Une rêve du Pervomaï» a reflété l’humeur sociale du prolétariat dans les années vingt : « Dans ce monde habitent que des gens magnifiques, ils marchent joyeusement en colonnes traversant les immenses places ensoleillé par la beauté des «palais».»68

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L’architecture a structuré les espaces révoluƟonnaires dans ces volumes et a créé des environnements propices pour les acƟvités révoluƟonnaires. Un nouvel homme prenait la place principale des créaƟons architecturales, il a été considéré comme une personne : entouré par une masse de gens, dans le mouvement permanent - pendant les réunions et manifestaƟons. Par conséquent, on peut voir ces traits typiques des premiers complexes des bâƟments publics : des esplanades vastes pour les démonstraƟons, des grandes salles pour les réunions, des escaliers géants, etc. En 1919, lors des réunions de Jivskoulptarkh le programme pour le nouveau type de bâƟment public a été adopté. Sur la base de ce programme, les membres de Jivskoulptarkh en 1919 ont créé un grand nombre de projets pour les «Temples du peuple». Parmi ces projets on peut voir les concepts de : N. Ladovsky, V. Krinsky, S. Dombrowski, etc. Mais ce terme de « Temple» pour décrire un nouveau bâƟment public a ensuite été remplacé par le terme de «Palais». Donc les éléments principaux de la ville nouvelle d’URSS sont devenus : les Palais du Travail, les maisons des Soviets, les clubs des ouvriers. Le Palais du Travail était un espace qui abritait une large paleƩe de foncƟons. Il est devenu un des centres le plus important de la vie sociale pour les travailleurs et une plate-forme expérimentale pour la formaƟon des nouveaux types de édifices publics. En 1920, il a été fait un décret spécial: «Soulignant le rôle des syndicats dans la construcƟon et le support de l’économie soviéƟque, le gouvernement de l’URSS veut coopérer avec les autorités soviéƟques et les organisaƟons professionnelles pour leur fournir des condiƟons favorables de travail et acƟvités».69 En 1925, à l’iniƟaƟve de la présidence de l’union ukrainienne des mineurs, la construcƟon de dix Palais du Travail en même temps s’est déroulé dans la région ukrainienne de Donbass, dessiné par les architectes T. Popov et M.Lutsk dans les villes de : Briansk, Gorlovka, Grisha, Dolzhanka, Yenakievo Lysychansk, Petrovka, Rutchenkovo, Kanjonkov et Scherbinovsk. Dans ces Palais ont été prévu des salles théâtrales, les chambres de repos, les salles à manger, les bibliothèques, les salons de coiīure, les zones sporƟfs et diverƟssements, des ateliers arƟsƟques salles de travail des écoliers et zones des réunions de la parƟ communiste (Komsomol et Pioneer) les palais étaient entourés par des parcs, stades, aires de jeux, solariums et théâtres d’été. Les Palais du Travail sƟmulaient la créaƟon d’un nouveau réseau d’insƟtuƟons collecƟves, lesquelles faisaient parƟe du complexe. Le Palais du Travail a été l’un des thèmes préférés pendant les cours et les projets dans les écoles d’architecture. La diversité foncƟonnelle de ce nouveau type de bâƟment public permeƩait aux étudiants de développer des projets expérimentaux. Le plus d’intérêt représentaient les projets des étudiants de l’école Vhutemas dans les ateliers de A.Vesnin(projets de I.Kozhin, C. Sobolev), I.Golosov(projets de L.Teplice, I. Frantsuz).

Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932), op.cit.

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Les sources créaƟves de ces types d’édifices complexes ont sƟmulé la naissance de nombreux bâƟments publics. Pendant la seconde moiƟé des années 20, la séparaƟon des foncƟons supplémentaires des Palais du Travail a évoqué l’appariƟon : des clubs d’ouvrier, des bibliothèques, des édifices sporƟfs, des théâtres, des maison de Soviets, des cuisines industrielles, les musées, et les insƟtuƟons scolaires. Donc finalement, les Palais du Travail ont acquis une foncƟon assez définie : saƟsfaire les besoins des organisaƟons syndicales. 3.2 La vie dans les édifices construits a) la réacƟon au nouveau mode de vie L’histoire démontre que la créaƟon du modèle d’«homme nouveau» sur la base de l’enthousiasme révoluƟonnaire était une plateforme des essayes expérimentales d’architecture. L’esprit révoluƟonnaire progressivement disparaissait, la réalité quoƟdienne venait. Graduellement il est devenu clair qu’une personne, en tout cas, la majorité des gens soviéƟques restaient tous les mêmes avec les intérêts et les besoins humains qui déterminaient les aspiraƟons dans la vie. Il s’est avéré que, pour créer une société de jusƟce sociale il fallait prendre en compte la nature humaine quelle garde toujours ces exigences. Le rêve d’un «homme nouveau» a emménagé dans un avenir lointain. Pourtant, la mise en œuvre de l’expérimente soviéƟque de modèle socialiste marxiste orientée vers l’«homme nouveau» idéalisait ainsi les choses. Marx et Engels pensaient que la classe ouvrière, en tant que telle, prendra un jour le pouvoir, deviendra la classe dirigeante, transformera l’humanité et fera finalement disparaître la noƟon même de classe, d’après eux les germes de ce que sera la future famille prolétarienne ou peut-être même une structure sociale ou la noƟon de famille aura disparu totalement.70 Leur idéologie porte un impact important sur la formaƟon de la mode de vie communiste : «transformera les relaƟons entre les sexes en une aīaire purement privée (…) et dans laquelle la société n’a pas l’occasion d’intervenir. Ceci est possible puisqu’il (le communisme) abolit la propriété prive et élève les enfants sur une base communautaire et de ceƩe manière, élimine les deux bases du mariage tradiƟonnel, la dépendance enracinée dans la propriété privée de la femme par rapport à l’homme et des enfants par rapport aux parents».71

Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 1917-1932), op.cit. Marx (Karl) et Engels (Friedrich), le Manifeste communiste, 1920

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On peut poursuivre l’applicaƟon de ceƩe vision paradisiaque sur les recherches expérimentales des avant-gardistes. Le projet de Nikolaï Kouzmine est l’un des exemples le plus marquants parmi un large champ des réalisaƟons dans à la fin des années 20. Dans la commune «supercollecƟviste» conçu pour l’usine les conducteurs des tracteurs à Volgograd les dortoirs ont été prévus pour six personnes mais aussi il avaient les cellules «doubles» où selon le planning personnalisé les couples mariés s’isolaient. Donc toutes les chambres étaient prévues juste pour dormir où les adultes avaient leurs espaces sépares des enfants qui dormaient par des groupes d’âge. Tout le quoƟdien des habitants de la maison-commune se faisait par un graphique de la vie : « 1) Coucher : 22h; 2) Huit heures de sommeil. Lever : 6h; 3) GymnasƟque : 6h05; 4) ToileƩe : 6h15; 5) Douche : 6h20; 6) Habillement : 6h25; 7) Vers la salle à manger : 6h 28; 8) Déjeuner : 6h43; 9) Vers les vesƟaires : 6h45 ; 10) Habillement : 6h50; 11) Vers la mine 7h; 12) Travail dans la mine : 15h; 13) Vers la commune : 15h10; 14) Desabillement : 15h17; 15) Lavage des mains : 15h25; 16) Diner : 15h55; 17) Vers la salle de repos pour uƟlisaƟon d’un temps mort d’une heure : 15h58; 18) Temps mort d’une heure. Ceux qui le souhaitent peuvent sommeiller ou mieux. Dans ce cas ils se rendent dans les chambres à coucher : 16h58; 19) ToileƩe. Changement de vêtements : 17h08; 20) Vers la salle à manger 17h10; 21) Thé : 17h25; 22) Vers le club. DistracƟons culturelles. Développement culturel. GymnasƟque. Peut-être un bain ou nager dans une piscine. C’est la vie elle-même qui dictera ici l’emploi du temps, qui établira le plan. Prevu : 21h25; 23) Vers la salle à manger, souper et vers les chambres à coucher : 21h50; 24) PreparaƟon au sommeil (une douche peut être prise) : 22h.72 On peut comprendre la réacƟon à tel mode de vie depuis les leƩres d’habitants : « Après les premiers moments quand nous nous sommes rencontrés et commencés de mieux connaître l’un et l’autre, la vie quoƟdienne a déroulé, nous avons vu ce qu’on est les personnes complètement diīérents, et comment la vie des gens devenaient infernale dans les condiƟons de vie 100% communautaire.»73

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Kopp (Anatole),Ville et Révolution , op.cit. Gorki (Maxime), Les gens de l’usine les conducteurs des tracteurs Stalingrad , revue «Komsomolskaïa Pravda» № 164, Moscou, 1933

CHAPITRE 3

Sur tel principe ont été construits plusieurs maisons : de l’InsƟtut texƟle par I.Nikolaev en 19291931, de Narkomfin par M. Ginzbourg et I. Milinis en 1928, des ingénieurs et des écrivains par A. Olya en 1929-1931, des prisonniers poliƟques par A. Simonov, P. Abrosimova, A. Hryakova en 1931,etc. Les appartements dans ces logements en générale avaient les sanitaires, les cuisines, les salons en commun. Une poétesse célèbre Olga Bergholz qui habitait à l’époque dans l’un de maison-commune écrivait : « Son nom oĸciel est la «Maison-commune des ingénieurs et des écrivains.» Et puis il y a apparu une blague très populaire à Leningrad comme le surnom «Larme de socialisme». Et donc nous, les habitants et les inventeurs de ceƩe plaisanterie se sont nommés les «larmes». Nous, un groupe d’ingénieurs et des écrivains jeunes (très jeunes!), avons construit ce bâƟment au début des années 30 suivant la luƩe contre le «vieux mode de vie ...».

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Nous avons déménagé dans notre maison avec un grand enthousiasme ...et même l’esthéƟque peu aƩrayante «selon Corbusier» avec la grande masse des minuscules balcons nous n’a pas embarrassé: la pauvreté extrême d’architecture nous a semblé comme une certaine rigueur parƟculière quelle correspondait à l’époque... InsonorisaƟon dans la maison était si parfaite que si quelqu’un, au troisième étage ... jouait de la guitare ou lisait des poésies, chez moi en cinquième étage tout était entendu en moindres détailles. CeƩe «communicaƟon forcé» et la vie trop près de l’un à l’autre dans les chambresgroƩes extrêmement peƟtes était irritant et faƟguant.».74 Les tentaƟves d’architectes transformer les règles de base de la vie humaine comme : l’espace prive, la structure familiale, l’inƟmité des relaƟons, etc. ont eu une forte résonance dans la société. Comme résultat la praƟque de réalisaƟon des projets des maisons-communes a été condamnée par une résoluƟon spéciale de la Comité central du ParƟ communiste de l’Union soviéƟque le 16 mai 1930. Ce règlement du «travail sur la restructuraƟon de la vie» commençait s’accomplir quelques ans plus tard après les changements poliƟques en l’URSS. b) le prétexte du conflit Le prétexte du conflit s’est commencé de l’instabilité et une forte criƟque des groupes d’avantgardistes. Il s’est avéré que le danger pour l’avant-garde architecturale ne venait pas de l’extérieur, c’est à dire des écoles tradiƟonalistes, mais de l’intérieur, des jeunes parƟsans d’avant-garde qui se baƩent pour «l’architecture prolétarienne».

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Bergholz (Olga), Les étoiles du jour, Leningrad, Sov. écrivain, 1959 , 69-71p.

CHAPITRE 3

Malgré toutes les tendances vers l’unité des associaƟons créaƟfs et des résultats producƟve du travail dans la fin des années 20 il a eu beaucoup de contradicƟons entre les diīérents groupes. Au milieu des années 20 le débat créaƟf s’eīectue sur le plan purement professionnel, conduit par les leaders des tendances créaƟves. Les problèmes iniƟaux évoquaient pendant la discussion ont concerné la forme et le style, la polémique autour l’héritage et la criƟque de la stylisaƟon et l’éclecƟsme. Déjà dans la deuxième parƟe des années vingt la polémique a progressivement augmenté. Il s’agit notamment des tentaƟves d’une analyse criƟque de la noƟon théorique d’opposants créaƟves pour diīérencier les racines idéologiques et philosophiques et renforcer les contradicƟons entre eux. La méthode très rependue entre les plusieurs groupes est devenu la fricƟon des diīérents types d’éƟqueƩes négaƟves. Tout ceci a conduit vers les changements dans le climat psychologique général des courants d’avantgarde. Refusant d’accepter les nouvelles «règles du jeu» ou ne les comprennent tout simplement pas, beaucoup de maîtres d’avant-garde ont commencé à éviter de publier leurs concepts créaƟfs er réduisaient le niveau des publicaƟons professionnelles.

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Dans le domaine architecturale des premiers symptômes de la bataille «philosophico-idéologique» sont apparu en 1927, quand dans le magazine «Le nouveau rouge» les adhérents d’ASNOVA (associaƟon de nouveaux architectes) F.Shalavin et I.Lamtsov ont publié l’arƟcle concernant la quesƟon d’idéologie du construcƟvisme. Ils ont accusé le construcƟvisme en trahison du matérialisme, en idéalisme subjecƟf etc. Le ton de leur criƟque dépassait toutes les fronƟères acceptables dans le domaine de l’architecture professionnelle : « ConstrucƟvisme essaie de manipuler la psychophysiologie de la nature humaine… et par ces eīorts il glisse dans la boue. Pensent d’économiser l’énergie psychique de l’homme, les construcƟvistes négligent la philosophie du bâƟment, en essayant d’évoquer que des aspects techniques d’architecture meƩant les «habilles modernes» sur les édifices. On peut voire que telles idées des avant-gardistes sont utopiques. Et ils veulent nous persuader que le construcƟvisme est juste «une vision de la nouvelle architecture» mais il n’a aucun lien avec le matérialisme. Nous avons tous les raisons de l’appeler le «féƟchisme technique» qui a le droit d’être inclus dans le bagage idéologique d’idéalisme».75 En 1928 a été publié l’arƟcle qui a donné une réponse à la criƟque du construcƟvisme. Le ton de cet arƟcle était déjà tout à fait diīérent. C’était l’arƟcle écrit par R. Heeger «L’idéologie du construcƟviste dans l’architecture contemporaine». Heeger a écrit l’arƟcle sur sa propre iniƟaƟve et les leadeurs de OSA (syndicat des architectes contemporains) ont lui proposé de devenir un des membres du groupe pour pouvoir conƟnuer la «guerre idéologique». Heeger a accepté avec l’enthousiasme la parƟcipaƟon dans ceƩe polémique, souvent très éloigne du niveau professionnel. Et tandis que les jeunes auteurs de ASNOVA et OSA ont excellé dans les récriminaƟons, collent les uns aux autres des éƟqueƩes philosophiques et idéologiques dans les revues criƟques, il a eu un changement de l’atmosphère poliƟque. Une nouvelle vague d’architecture du style impériale, classique menait par le nouveau dirigent d’URSS Joseph Stalin arrivait à la place des recherches révoluƟonnaires des avant-gardistes. On peut trouver des premiers documents dans les archives qui ont signifié le début de la fin pour la liberté arƟsƟque : « Dans tous les époques de la société de classes, l’architecture desservait les intérêts des classes dirigeantes… L’architecture de l’époque capitaliste est caractérisée par la décoraƟon et la direcƟon vers le formalisme et technicité. L’architecture de l’URSS sous l’influence de la révoluƟon prolétarienne et de la construcƟon socialiste est toujours en connexion avec l’art bourgeois: construcƟvisme, formalisme et surtout l’éclecƟsme sont les tendances dominantes dans l’architecture d’aujourd’hui. CHAPITRE 3

75 Shalavin F. et LamtsovI., Sur l’expression gauche en architecture (la question de l’idéologie du constructivisme, Krasnaya nov., 1927 -. № 8 -. S., 136-138p..

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Ces courants sont idenƟques aux tendances du monde capitaliste Occidentale, donc l’évoluƟon et l’adaptaƟon des ces styles à nos condiƟons réelles, sont étranger au vrais besoins. Cependant, sur les fondements économiques de la période de transitoire l’architecture prolétarienne commence à évoluer… Nous rejetons les tendances de l’esthéƟque construcƟviste. Nous sommes pour l’art prolétarien, qui par son contenu exprime les plus sincères idées et les aspiraƟons de la classe ouvrière… ».76 De «l’art pour les masses» vers «l’art des masses» était l’idée iniƟale de la déclaraƟon écrite en 1929 par organisaƟon VOPRA (union des architectes prolétariens). CeƩe union démagogue, tapageur et vide ne mériterait pas une ligne dans une étude consacrée à l’architecture moderne, car rien dans sa doctrine ne concerne l’architecture et pendant trois années que durera son existence rien de posiƟf ne sera accompli par ceƩe organisaƟon.77 Leur déclaraƟon portait un caractère destrucƟf principalement par rapport aux deux courants créaƟfs, producƟfs et autoritaires d’avant-garde: raƟonalisme et construcƟvisme. Dans ceƩe publicaƟon pour la première fois ont sonné les notes inhabituelles d’accusaƟons poliƟques et sociales de l’avant-garde. Sous le prétexte de la luƩe pour «l’architecture prolétarienne» les membres de VOPRA ont surtout empêchaient le travail des architectes les plus révoluƟonnaires. Par exemple il y avait toute une «chasse arƟsƟque» d’Ivan Leonidov, «les chasseurs» de VOPRA ont même inventé un terme «Léonidoverie»78 pour nommer l’architecture quelle ne convenait pas à leurs regards. Les adhérents de VOPRA ont annonce les courants du construcƟvisme et raƟonalisme comme l’architecture «non prolétarienne» et cela a mené vers la faiblesse générale de l’art révoluƟonnaire. Déjà au début des années 30, au moment d’évoluƟon rapide du climat socio-psychologique, les criƟques et les premières répressions d’intellectuels déboguaient le mécanisme qui en 1934 a prit une grande vitesse dramaƟque pour l’avant-garde.

Déclaration de l’Association des architectes prolétariens / / Construction de Moscou. - 1929 -. № 8 -.. Pp 25-26. Kopp (Anatole),Ville et Révolution , op.cit. magazine «Léonidoverie» (Leonidovchtchina). Insulte forgée à partir du nom de l’architecte Ivan Leonidov.

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CHAPITRE 4 . La rupture avec l’avant-garde 4.1 Le changement de direcƟon de l’idéologie soviéƟque a) les répressions des avant-gardistes Au début des années 30, la situaƟon poliƟque dans le pays et par conséquent dans l’art a changé considérablement. Tous les mouvements novateurs d’avant-garde ont été vivement criƟqués au début et en résultât ils ont été interdits comme les équivalents du style bourgeois. Le construcƟviste M. Ginzburg écrivait que à chaque époque doit correspondre son propre style arƟsƟque. Les construcƟvistes étaient en disgrâce. Ceux qui ne voulaient pas de «réajuster» ses regards arƟsƟques jusqu’à la fin de leur vie menaient une existence misérable ou même ont été réprimés. La plupart des arƟstes et des architectes étaient se sont retrouvés en déclin. La période d’invasion du réalisme socialiste était marquée par un grand nombre des desƟns tragiques d’avant-gardistes : Michael Boychuk le chef de l’école de l’art et d’architecture avec tous ses amis, membres d’associaƟon ARMU (associaƟon révoluƟonnaire de l’art d’Ukraine) ont été arrêtés le 25 novembre 1936 par le NKVD (police poliƟque de l’Union soviéƟque) et le 13 juillet 1937 ils ont été tous fusillé à Kiev ;79 Kazimir Malevich en automne 1930 a été arrêté comme «espion allemand» par OGPU (AdministraƟon poliƟque du conseil des commissaires du peuple d’URSS) en prison il est resté jusqu’en décembre 1930, cela a gravement aīecté la santé de l’arƟste ; Vladimir Maïakovski sous une forte criƟque de son art était dans un état très inquiétant et déprimant en 14 avril 1930 il s’est suicidé. Malheureusement ceƩe liste peut être très longue puisque la dictature de Staline a rasé un grand nombre des intellectuelles : peintres, architectes, écrivains, etc. pour introduire son propre style et calmer les esprits révoluƟonnaires des arƟstes. Les répressions étaient un des éléments sévères de la luƩe contre l’avant-garde en ceƩe période. Il ne faut pas oublie toute une vaste campagne contre «Léonidoverie» quelle n’était pas seulement une arme puissante contre Ivan Leonidov mais aussi concerné tous les autres architectes novateurs.

Bilokin (Sergii), Les derniers jours de Michael Boychuk, revue: Construction du pays, Kiev, №7, 1992

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Les laideurs de VOPRA se considéraient comme les parƟsans les plus constants de l’architecture novatrice, ils s’orientaient parfaitement dans situaƟon actuelle et habilement uƟlisaient l’enthousiasme et d’hésitaƟon des jeunes pour luƩer contre les courants de l’avant-garde architecturale. En collant des éƟqueƩes comme «bourgeois» ou «peƟt-bourgeois» sur les dirigeants d’avant-garde, ils meƩaient en doute leur fiabilité poliƟque et en même temps aĸrmaient son droit de gouverner l’architecture «pour et au nom du prolétariat». Comme la première cible, ils ont choisi l’architecte le plus brillant de la fin des années du 20-30, le dirigeant d’avant-garde I.Leonidov. On peut constater que dans ceƩe période c’était le père de l’avantgarde, c’est son talent qui a été une énergie puissante pour définir le vecteur stylisƟque d’architecture. Et au moment du son «vole» créaƟf et libre il a été abaƩu par les «chasseurs» de VOPRA. Les «coups» adressaient à Leonidov et à tous ses élèves de OSA ont été commencés apres son le projet de concours pour le Palais de la Culture de Moscou. Telle intolérance des idées révoluƟonnaires a provoqué une résonance assourdissante dans le monde d’architecture soviéƟque. Dans les arƟcles criƟques on pouvait lire telles aĸrmaƟons : « Combien de jeunes gens s’estropient par tels comme Leonidov ? Combien d’entre eux «sur les ailes de l’imaginaƟon» s’intéressent à l’abîme? Notre réalité est si complexe que nous ne pouvons pas se permeƩre de rêver. Déclarons donc une guerre à l’ “imaginaƟon» inuƟle! Coupons ses «ailes».»80 Diĸcile à croire, mais l’auteur d’arƟcle a fait l’appel aux jeunes architectes en proposent de couper les ailes d’imaginaƟon. Cela a réduit énormément la concepƟon expérimentale et a découragé les recherches esthéƟques. b) le rejet des idées révoluƟonnaires Déjà en 1932 était clairement définie le retour des recherches créaƟves vers les idées d’héritage du passé. Cela se voit clairement pendant l’analyse du concours «Palais des Soviets à Moscou» qui avait une valeur très importante dans les années 1931-1933. Le concours se consƟtuait de quatre étapes et après le deuxième tour le travail de Ivan Joltovski reçu une appréciaƟon posiƟve du jury. Il est important de souligner que les dirigeants du raƟonalisme et construcƟvisme dans toutes les tours du concours (auquel ils ont parƟcipé) étaient toujours fidèles aux idées d’esprit de la nouvelle architecture. En ce qui concerne les architectes de VOPRA ils ont déposé pour le troisième et quatrième tour les projets en concepts éclecƟques y voyant un «style à la mode».

Changement, Couper les ailes, magazine № 1-2, Moscou,1931, 102p.

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Des acƟvités créaƟves globales d’avant-gardistes des années 20 s’adressaient vers tous les problèmes arƟsƟques et ont été menés sur un large front créaƟf : des recherches de nouvel art, des formes symboliques, des composiƟons dynamiques, des construcƟons complexes qui se consƟtuaient des volumes géométriques simples et des combinaisons de matériaux diīérents, un nouveau langage esthéƟque et la foncƟon uƟlitaire des volumes, etc. Des nombreux travaux créés par les adhérents d’avant-garde au début des années 30, démontrent l’épanouissement arƟsƟque de la nouvelle architecture, les grandes possibilités de la résoluƟon d’une variété de tâches arƟsƟques. Néanmoins, dans les 30 ans, le centre de recherches créaƟves de l’architecture soviéƟque s’est déplacé du champ expérimental avec les nouveaux types de bâƟments et la nouvelle forme d’art vers la créaƟon de composiƟons monumentales avec une large uƟlisaƟon des formes tradiƟonnelles. Les membres de VOPRA ont mis en doute la direcƟon créatrice de la nouvelle architecture. Alors, après le concours pour la concepƟon du Palais des Soviets se commençait un processus du changement des aƫtudes de l’image architecturalle d’URSS en fait c’était le moment quand se résolvait l’esthéƟque de la nouvelle architecture. Les les architectes progressifs K. Melnikov, I.Leonidov, A. Vesnine se sont opposés aux maîtres de néoclassique tels que I. Zholtovsky et I.Fomin. Cependant soumis à la criƟque et à la persécuƟon, beaucoup de ces architectes innovants ne pouvaient pas répondre en pleine force à toute criƟque et de montrer leur talent pour révéler les grandes possibilités arƟsƟques de la nouvelle architecture. Un changement brusque de direcƟon créaƟve en architecture soviéƟque au début des années 30 s’est passé principalement à cause du remplacement de l’idéal esthéƟque. La faiblesse de la défense des idées d’avant-garde a joué un rôle secondaire. L’ébranlement des idéales esthéƟques a conduit vers leur dévalorisaƟon arƟsƟque et l’eīacement des principes iniƟaux par le monde architectural. En outre, par rapport aux idées d’avant-garde l’«eīet de répulsion» a commencé de foncƟonner. Au début des années 30, comme dans les premières années du pouvoir soviéƟque, la mise en forme des problèmes arƟsƟques étaient de nouveau au centre de la recherche créaƟve. Cependant, si la première étape pour les architectes : était un moment de la créaƟon du nouveau «style», des recherches de la forme expérimentale opposé au style classique du passe, alors pendant la deuxième étape : l’idée d’architecture nouvelle se consƟtuait en rejet des idées révoluƟonnaires des années 20 et le retour vers le décor tradiƟonnel. CHAPITRE 4

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Les architectes innovateurs, qui parƟcipaient en fondaƟon de l’avant-garde (frères Vesnin, N. Ladovsky, K. Melnikov, El Lissitzky, I. Golossov, V. Krinsky, M. Ginzburg, etc.) connaissaient très biens les principes arƟsƟques de l’art classique. Cela leur permeƩaient de senƟr l’équilibre entre la tradiƟon et de l’innovaƟon, d’évaluer correctement la valeur des nouveaux créaƟons et de respecter l’histoire. Néoclassicisme était pour eux que le point de départ lequel les a poussé dans la recherche innovante. Et le problème était dans la manière d’éducaƟon de la jeune généraƟon qui n’ont jamais étudié les principes et règles du passé. Une telle méthode «stérile» de l’enseignement des élèves par les professeurs adhérents du raƟonalisme et construcƟvisme, qui visaient à protéger les jeunes de l’influence «nuisible» de néoclassique, a conduit aux résultats inverses. L’absence du bagage historique et de la compréhension approfondie du contexte ont conduit l’architecture des années 30 : vers un travail arƟsƟquement improducƟve, à la perte des guides pour la nouvelle recherche, vers une «faƟgue» psychologique d’uƟlisaƟon des anciens types de composiƟon. Les jeunes architectes étaient véritablement aƫraient par les nouvelles idées, mais leur connaissance insuĸsante du passé les rendaient très sensibles à l’influence des néoclassques. Pour un grand nombre des étudiants c’est donc les principes classiques, avec lesquelles ils sont souvent rencontraient déjà à la fin de la formaƟon professionnelle, devenaient quelque chose comme «esprit nouveau». 4.2 Le résonance des idées d’avant-garde a) de construcƟvisme vers le postconstrucƟvisme Sur la restructuraƟon de l’architecture soviéƟque dans la première moiƟé des années 30 une grande influence portait la préférence stylisƟque des représentants influents du système administraƟf d’URSS qui ont guidé plus le développement de la créaƟvité arƟsƟque. Le premier secrétaire du parƟ communiste de l’Union soviéƟque L. Kaganovitch a mis directement une mission devant les chefs d’ateliers architecturales de s’orienter en quesƟons arƟsƟques suivant les formes classiques et en parƟculier l’esthéƟque du renaissance.81 Ce qui ont refusé tel conseil (A. et V.Vesnin et Ginzburg) ont simplement refusé de créer des ateliers.

Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, op.cit.

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Architecture d’avant-gardiste soviéƟque, nommons la en manière générale le «construcƟvisme» (pour la séparer de la terminologie d’avant-garde à l’étranger), est déterminée par deux periodes à court terme - protoconstrucƟvisme (protoavant-gard) et postconstrucƟvisme (postavant-garde).82C’est Selim Khan-Magomedov qui a donné pour la première fois ces deux termes pour la période transitoire du style : «ProtoconstrucƟvisme - ce n’est pas une phase d’évoluƟon créaƟve de ceux qui ont formé le noyau créaƟve des courants d’avant-garde (raƟonalisme et construcƟvisme) c’est une étape où on imitait le travail des maîtres d’avant-garde.» et «PostconstrucƟvisme (1932-1936), une période quand les dirigeants du raƟonalisme et construcƟvisme s’eīondraient dans l’ombre créaƟve, et la plupart des anciens maîtres du néoclassicisme ont repris leur ancienne autorité (surtout chez les jeunes. I,Fomin et I. Golosov sont devenus les dirigeants les plus influents du ce mouvement.».83 Le désire de la majorité des postconstrucƟvistes était l’«enrichissement» d’extérieur des bâƟments pour les opposaient à l’esthéƟque d’«austérité excessive» d’architecture avant-gardiste. Dans un premier temps, ils conservaient la structure générale du volume d’édifice en rajoutant les éléments supplémentaires comme les corniches et les ordres anƟques. Alors les jeunes architectes, qui n’avaient pas du tout d’expérience du travail avec ce «style», croyaient que ce peƟt «embellissement» sera suĸsant. Mais bientôt engouement du style éclecƟque s’est emparé tous les généraƟons d’architectes. La «Classique prolétarienne» d’Ivan Fomin a fusionné naturellement avec le postconstrucƟvisme. C’est comme sur le «droit» (tradiƟonaliste) aile avant-garde étape postkonstrukƟvizma, il a été perçue comme l’une des principales écoles créaƟves. Dans le visage de désordre et de confusion école mondiale Fomin alloué que «classiques» prolétariens avaient une concepƟon créaƟve élaborée qui a été facile à digérer.Elle a été perçue comme l’une des écoles principales et créaƟves dans les années 30. En situaƟon de désordre et de confusion dans le pays Fomin s’est disƟngué comme un nouveau chef de la concepƟon créaƟve. Sa direcƟon de l’esthéƟque prolétarienne était clairement représenté cela donc a pousse une masse de jeune généraƟon d’architecte à le suivre. Les dirigeants des courants novateurs d’avant-garde étaient repoussaient des piédestaux arƟsƟques. Les tentaƟves du «classique prolétarien» de Fomin , de l’école de Golosov et aussi d’un grand nombre des autres postconstrucƟvistes à créer une «nouvelle architecture» se sont basés sur un système de l’esthéƟque classique. Mais la simplificaƟon et reconsƟtuƟon des formes du passe, n’a pas amené une telle pensée novatrice dans le monde architecturale, laquelle on pouvait voire pendant l’analyse des œuvres d’avant-garde.

Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,op.cit. Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,op. cit.

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b) l’héritage oublié Plus on années révolutionnaires, plusplus on commence à comprendre la valeur, ons'éloigne s’éloignedes des années révoluƟonnaires on commence à comprendre la valeur, la la productivité surhumaine l’importance idées d’avant-garde pour le développement producƟ vité surhumaine et et l’impotence desdes idées d’avant-garde pour le développement d’architecture de l'architecture L’intérêt contemporaine. L’intérêt commence pour cette période commence revenir. Plusieurs contemporaine. a ceƩe période a revenir. Plusieurs àchercheurs du monde enƟer chercheurs duquesƟ monde soulèvent lesMalheureusement questions sur cetteelle époque. Malheureusement, elledans étaitles soulèvent les onsentier sur ceƩ e époque. était complètement interdite complètement interdite dans lesde années parlaledirecƟ gouvernement de l’URSS sous lales direction deavec Joseph années 30 par le gouvernement l’URSS30sous on de Joseph Staline. Tous archives les Staline. Toutes les archives, les projets projets expérimentales sontdont devenu secrets.expérimentaux, sont devenues secrètes. Durant 50 la barrière des surveillants du Communiste qui les 50 ans, ans on ne pouvait pas pas dépasser dépassé le de Parti la parƟ e communiste qui protégeaient. Il y Ilavait l’héritage l'avant-gardecomme commeinuƟ inutile, les protégeaient. avaitplusieurs plusieurstentatives tentaƟvespour pourconsidérer considérait l’héritageded’avant-garde le et et à cause de cela, beaucoup desont projets ont désormais disparu. élèves des grands maîtres grâce à ça beaucoup de projets disparus. Les anciens élèvesLes desanciens grands maitres du construcƟ visme du constructivisme et du rationalisme cachaient plusieurs documents chez eux. Cela a permislade et raƟ onalisme cachaient plusieurs document chez eux. Cela a permis de découvrir a nouveau beauté découvrir nouveau beauté et la force de l’esthétique oubliée. et la forceàde l’esthéƟlaque oublie. Imaginez qu'il y aans 50 ans, cetn’était art n'était pas représenté dans collections permanentes des que 50 ce l’art pas représentée dans : lesles collecƟ ons permanentes des musées, musées, les manuels ni les recherches scientifiques, c’étaitsous interdit, sous peine les manuels scolaires,scolaires, des recherches scienƟfiques, car c’étaitcar interdit un danger de tomber en d'emprisonnement. En conséquence, plusieurs générations ont le grandi sentiment nesavoir, faut prison. En conséquence, plusieurs généraƟ ons ont grandi avec senƟavec mentlequ’il ne fautqu'il pas le pas le savoir, et comprendre de le rechercher. comprendre essayer deet le essayer rechercher. Aujourd'hui, desdes historiens, mais aussi les artistes leset les Maintenant cet héritage héritageintéresse intéressenon nonseulement seulement historiens mais aussi les arƟet stes architectes. On Oncommence commenceààrelever releverleslesanciennes anciens recherches des années années 60-70, 60-70,lalapériode périodependant quand la laquelle barrière de l'avant-garde et les on retrouve matériauxsur surprenant sur lesde la barrière lad’avant-garde était ouvert était et onouverte, retrouve matérielsles surprenant les quesƟ ons questions la nouvelle : idéologie, esthétique, Tout cela a unsur rapport direct sur recherchede dela larecherche nouvelle : de idéologie, esthéƟ que, style. Tout cela astyle. un rapport direct le problème de le problème «patrimoine réanimaƟ on de du réanimation «patrimoinedu non réalise». non réalisé». Le premier siècle, sa puissance productive idées, moment parƟculier premier tiers Ɵersdu duXXème XX siècle par par sa puissance producƟ ve desdes idées est est un un évènement particulièrement majeur dansUne l’histoire de sil'architecture. Une période de 6nombre ans a donné dans l’histoire d’architecture. période courte de 6 ans a donné la si viecourte à certain des projets la viepuissants. à un certain de projets très puissants. étaient emprisonnés comme vraistotalitaire très Ils nombre étaient emprisonnés comme des Ils vrais révoluƟ onnaires contre le des régime révolutionnaires contre le longue. régime totalitaire pendant une durée assez longue. Cette énorme après sa pendant une durée assez CeƩe énorme patrimoine est devenu une base inépuisable patrimoine est devenu inépuisable aprèschercheurs, sa libérationmusiciens, pour les artistes, écrivains, libéraƟon pour les arƟune stes,base écrivains, designers, architectes. Doncdesigners, l’héritage chercheurs, musiciens, Donc l’héritageporte conservé sous leintérêt. régime communiste aujourd’hui conserve sous le régimearchitectes. communiste aujourd’hui un énorme porte un énorme intérêt. CHAPITRE 4

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CONCLUSION «L’avant-garde n’as pas de fin il est dans l’avant-garde» Lesrecherches recherchescréatives créaƟvesde dans l’architecture soviéƟque des années trèstrès producƟves. Les l’architecture soviétique des années 2020à début début 30 30était étaient Les processus arƟ sƟ ques et architecturales suivaient une seule direcƟ on vers la nouvelle esthéƟ productives. Les processus artistiques et architecturaux suivaient une seule direction vers une que. nouvelle esthétique. La spécifique du période du développement d’avant-garde architecturelle consacrait un regard stricte : sous lesde invenƟ ons théoriques, la naissance d’une nouvelle image volumétrique, la liaison des La spécificité la période du développement d’avant-garde architecturale consacrait un aspects foncƟ onnels et esthéƟ ques. regard strict : sous les inventions théoriques, la naissance d’une nouvelle image volumétrique, la liaison des aspects fonctionnels et esthétiques. Les aspiraƟons des courants arƟsƟques et écoles vers autodéterminaƟon menait les déclaraƟons et nouveaux règles stylisƟ ques. Par conséquent celaécoles sƟmulait et réacƟondirigeait polémique entre Les aspirations des courants artistiques et des versune unediscussion autodétermination eux. L’atmosphère des années 20 étaitstylistiques. arƟsƟquement compéƟƟve cela et pour ce faitdiscussions tous les déclaraƟ on les déclarations et les nouvelles règles Par conséquent, stimulait et doivent être travaillé en moindre détailles. Malgré toutes les diĸ cultés et contradicƟ ons de ceƩ e étape réactions polémiques entre eux. L’atmosphère des années 20 était artistiquement compétitive et, d’évoluƟ de lales pensée révoluƟdevaient onnaire sont les premiers associassions. de ce fait,on toutes déclarations êtrenés travaillées dans les moindres détails. Malgré toutes les difficultés et contradictions de cette étape de l’évolution de la pensée révolutionnaire, sont on des écoles et groupes d’avant-garde avait une grande influence non seulement pour néesLalesformaƟ premières associations. l’URSS mais aussi pour l’architecture mondiale. Puisque ce processus est très complexe, diĸcile et épuisant pour son lequel il existeavait toujours risqueinfluence, de diminuƟ onseulement de la producƟ La formation desfondateur écoles et pendant groupes d’avant-garde une le grande non en vité professionnelle. Mais quand une telle organisaƟ on est bien organisé devientest untrès organisme puissant URSS, mais aussi sur toute la production architecturale mondiale. Ce elle processus complexe, et revitalise toute la sphère architecturelle. C’est bien pour ça l’appariƟ on des écoles du raƟ onalisme et difficile et épuisant pour son fondateur, pour lequel il existe toujours le risque de diminution de construcƟ visme en elle-même est une énorme réussite. C’est deux courants d’avant-garde ont lancée la productivité professionnelle. Mais quand une telle organisation est bien menée, elle devient l’architecture bien en avance par rapport la situaƟ on des années précédents. ontque aƫré l’aƩenƟon un organisme puissant et revitalise toute ladesphère architecturale. C’est bien pourIlscela d’un grand de spécialistes des autres pays. l’apparition des écoles du rationalisme et du constructivisme est une énorme réussite en ellemême. Ces deux courants d’avant-garde ont propulsé l’architecture très en avant par rapport à Une telle créaƟve a sƟIls mulé formaƟ on d’und’un nouveau d’architecte qui a allié en la situation desexplosion années précédentes. ont la attiré l’attention grand type nombre de spécialistes une seule personne le créateur, enseignant et théoricien. Les laideurs novateurs les frères Vesnine, internationaux. N. Ladovski, El Lissitzkyi, M. Ginzbourg, C. Melnikov, I. Golosov, I. Leonidov s’occupaient des mulƟples taches praƟques et théoriques. Et ce fait était très important, puisque ils ont opposé au concepts des tradiƟonnalistes non seulement leur credo créaƟf mais aussi des excellentes projets réalisée. Les adhérents des courants d’avant-garde ont catégoriquement nié la nécessité de la fondaƟon d’un système des techniques arƟsƟques insistant que sur l’introducƟon d’une méthodologie de l’art comme méthode psycho-analyƟque et foncƟonnel).

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Une telle explosion a stimulé la formation nouveau typeont d’architecte qui a alliécomment en Pendant l’analyse créative des projets des construcƟ vistesd’un et raƟ onalistes peut comprendre une seule personne le créateur, l’enseignant et le théoricien. Les leaders novateurs, en les personnes ils se diīèrent malgré le fait qu’ils forment qu’un seul ensemble d’avant-garde. Comme un exemple des frèresc’est Vesnine, N. Ladovski, Lissitzkyi, M. Ginzbourg, Melnikov,etI. plutôt Golosov, Leonidov, idéale la comparaison duEltravail de construcƟ viste C. I.Leonidov raƟI.onaliste C.Melnikov. s’occupaient des multiples tâches pratiques et théoriques. Et cepurement phénomène était très important, Les deux étaient ultramoderne, ils créaient les édifices contemporain sans moindre puisqu’ils ontnéoclassique. opposé aux concepts des même traditionalistes, non seulement leur credo créatif, senƟment Mais quand dans les projets de Leonidov on peut senƟrmais uneaussi certaine d’excellents projets Lesvoit adhérents des dans courants d’avant-garde ont catégoriquement niécourants la embase esthéƟ queréalisés. ce qu’on pas dû tout les œuvres de Melnikov. Les maîtres et les nécessité de la fondation systèmeiniƟ de ales techniques artistiques, insistant sur l’introduction d’une indépendants son deux d’un composants d’architecture révoluƟ onnaire. méthodologie de l’art comme méthode psycho-analytique et fonctionnel). Pendant l’analyse des projets des constructivistes et rationalistes, onepeut comprendre commentl’avantage ils se diffèrent, bien qu’ils forment Maintenant en s’éloignent de ceƩ période on voit clairement du modèle du développent qu’un L’exemple idéal est la comparaison travail constructiviste d’artseul des ensemble années 20,d’avant-garde. quand l’architecture d’avant-garde a apparu. La du liberté endu expression, la volonté I.Leonidov et du plutôt C.Melnikov. Les deux étaient ils évènements créaient les édifices des expérimentaƟ on rationaliste et une fidélité au nouveau idéaux sontultramodernes, devenus un des les plus purement contemporains sans le moindre sentiment néoclassique. Mais quand même, dans les projets marquants dans l’histoire d’architecture du XXème siècle. Les intervenƟons dans son développement deavait Leonidov, peut sentir unelacertaine embase ce quedul’on ne voit paspoliƟ du tout les le but on de liquidaƟ on de polyphonie arƟsƟesthétique ; que. Et le facteur changement que dans a supporte œuvres de Melnikov. maîtres etidéologie les courants indépendants sont initiales de Une l’introducƟ on forcéeLes d’une seule menée par Le Vojd, Le deux PeƟt composantes père des peuples d’URSS. l’architecture propaganderévolutionnaire. dirigée contre les idées révoluƟonnaires n’a pas laissé l’avant-garde tranquille. Telles arƟcles dans les années 30 comme «Les monstres architecturaux» ou «La cacophonie dans l’architecture» ont Maintenant, s’éloignant dedans cetteunpériode, on voit clairement l’avantage du modèle du envoyaient lesen avant-gardistes long exile. développent d’art des années 20, quand l’architecture d’avant-garde est apparue. La liberté d’expression, la volonté expérimentations et laarƟ fidélité idéauxplus sontpuissant devenusdeunl’époque des Le pouvoir révoluƟdes onnaire de la pense des stes aaueīnouveaux rayé l’homme événements plus Staline. marquants l’histoire d’architecture du XXème siècle. soviéƟque les Joseph Maisdans maintenant l’avant-garde commence à sorƟLes r deinterventions l’ombre des dans siècles. son avaient le butans de depuis liquiderque la polyphonie artistique. Et le facteur du changement Endéveloppement 2014 on peut célèbre 100 Tatline a créé ses composiƟ ons abstraites (1914). Le politique a supporté l’introduction forcée d’une idéologie par Lepart Vojd, père phénomène de ce style reste dans la force de seule chaque individumenée qui prenait enLe caPetit formaƟ on.des Donc peuples d’URSS. La propagande dirigée contre idées révolutionnaires n’aCarré pas laissé de répit l’avanten 2015 on pourra célèbre à nouveau le 100lesans depuis la créaƟon du noir sur fond àblanc de garde. Certains articles annéespour 30 ,comme monstres architecturaux» ou «La cacophonie dans Malevitch (1915) et cedes prouvera encore «Les une fois sa immortalité. l’architecture» ont envoyé les avant-gardistes dans un long exil. Le pouvoir révolutionnaire de la pensée des artistes a effrayé l’homme le plus puissant de l’époque soviétique, Joseph Staline. Mais, aujourd’hui, l’avant-garde commence à sortir de l’ombre des siècles. En 2014, on peut célébrer le centenaire des compositions abstraites de Tatline (1914). Le phénomène de ce style reste dans la force de chaque individu qui prenait part en sa formation. Donc en 2015, on pourra célébrer à nouveau le centenaire de la création du Carré noir sur fond blanc de Malevitch (1915) et cela prouvera, une fois encore, son immortalité.

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FRISE CHRONOLOGIQUE

10 juillet. La première Constitution soviétique 16 juillet. Exécution de Nicolas II et sa famille 28 juin.Le décret de nationalisation d'industrie

La politique du «communisme de guerre»

juin.La révolte de la Légion tchécoslovaque - le début de la guerre civile La nouvelle politique économique avril. Le debut d'intervention étrangère La révolution de Février: le renversement de la monarchie en Russie 7 Novembre. La Révolution d'Octobre: la montée en puissance des bolcheviks, dirigé par Vladimir Lénine 1917, le 15 Mars. Nicolas II a abdiqué le trone.

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17 novembre. Achèvement de la défaite de Wrangel la date conditionnelle de la guerre civile dans la partie européenne de la Russie Mars. Démarrage de la nouvelle politique économique 12 octobre. La paix de RigaLe pic de la guerre civile en Russie la fin de la guerre polono-soviétique

12 mars. Gouvernement soviétique se déplacé de Petrograd à Moscou

3 Mars. Paix de Brest 19 janvier. Dislocation de l'Assemblée constituante de la Russie

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1-18 Mars. 27 mars. Révolte de Cronstadt L'Armée rouge est entrée Novorossisk l'achèvement de la défaite de Dénikine

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30 décembre. formation de l'URSS 25 octobre. Prise du Vladivostok, la date théorique de la fin de guerre civile. 26 février. Loi sur la confiscation des objets de valeur de l'église pour lutter contre la famine

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Les constructivistes A.Vesnin M.Ginzburg ont fondé l'association des architectes modernes(OSA)

Le bâtiment de "Izvestia" est construit à Moscou

La nouvelle politique économique La mise en place définitive de la dictature de Staline

La victoire de Staline dans la lutte idéologique

février. L'émergence d'une monnaie stable 21 janvier. décès de Vladimir Lénine

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décembre. Déclaration de l'industrialisation du pays

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L'effondrement de la nouvelle politique économique, la transition vers le système collective en l'économie. Le debut de la collectivisation en l'agriculture 18 avril. Adopté un décret sur la planification quinquennale 23 février. "Nota Chamberlain"

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18 mai. De debut du Shachtinsky processus

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17 novembre. Le déclenchement des hostilités avec la Chine

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mai la fin de construction de la voie ferrée Turkestan-Sibérie

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LES CARTES L’Union des Républiques socialistes soviétiques

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LES CARTES République socialiste soviétique d’Ukraine

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LES DESSINS Tous les dessins sont réalisé à partir des photos prises de l’ouvrage de Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,Tome1 et Tome2, Moscou, Stroizdat,1996. 1. Premire page de Memoire - K.Malevitch. Architectones verticales. Milieu des années 20 2. Dessin entre les pages - A. Vesnin et Popova. La décoration de l’action de masse en l’honneur du III Congrès du Komintern à Khodynka à Moscou. . Projet 1921; maquette «ville du futur». 3. M. Kalachnikov. Projet de thèse - un musée historique. HUD 1917 4. A. Golubev. Projets de cours. MUZHVZ. Eglise dans le «style russe» 1912-1913 5. El Lissitzky, Lénine Tribune 1924 6. V. Tatlin. «Kontrrelefy», 1914-1917 7. Malevitch. Architectones horizontales. Milieu des années 20./ 7a K.Malevitch. Future logements, «Planitia». 1924 8. W.Kandinsky. Composition. 1923 9. G. Mapou. Logement expérimental de maison-commune.1920./ 9a N. Ladovsky, la Temple pour les conversations.1920 10. La Discipline «Graphique» à VHUTEMAS, le professeur A.Rodchenko,1921 11. A.Rodchenko. Le projet du kiosque pour la presse et de l’agitation /11a I. Chashnik, Projet de tribune (atelier El Lissitzky) .1920. 12. M. Turkus. Dessins expérimentales méthodiques. Analyse de la masse comme une propriété de la forme. 1926-1927 13.G,Glouchenko, exercice abstrait sur la mise en évidemce de la dynamique, du rythme, des rapports et des proportions. Réalisée aux OBMAS, 1924 14.Exercice «Espace» et exercice «Volume» à VHUTEMAS, travail d’ étudiant, 1923 15. Frères Vesnine, bureaux en verre pour le Leningradskaya Pravda.1924 16. I.Tchernikhov, les bases d’architecture.1930 17. Frères Vesnine.Gare à Kiev. Projet du concour.1927 18(abc). P. Rottert, J.Steinberg et Magulenko. Gare à Kiev. Projet du concour.1927

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LES DESSINS 19. V. Tatlin. La Tour de IIIème International. 1919-1920 20. K. Malevitch. Compositions suprématistes verticale («Supremo» dans l’espace).1914 21. A. Lavinskiĭ. Ville sur les ressorts. Schéma du plan général de la ville. 1921 22. El Lissitzky. Gratte-ciel horizontal pour Moscou. 1923-1925 23. G. Kroutikov. «Ville volante». 1928. Système planétaire (hébergement dans les villes sur la terre et des autres planètes)./23a G. Kroutikov. Maison-commune dans une«Ville volante». 24.L. Khidekel. Ville sur les supports avec des volumes horizontaux.1925 - 1928 25. N. Ladovskiĭ. Projet est un quartier résidentiel 1924 26.Brigade OSA «ville-commune» . Logements pour 2400 personnes. 1930 27.M. Barshch et M. Ginsburg. Ville Verte. Fragment de la bande d’habitation. 1930 28. I. Léonidov «Ville ligne»,1930 29. M. Ginsburg et I. Milinis. Maison d’habitation sur la rue Arbat à Moscou. Perspective( première version).1928-1930 30. S. Lisagor et E. Popov. Immeuble résidentiel à Saratov(intérieurs). 1930-1931 31. M.Ginzburg et G. Zundblat.Maison d’habitation sur la rue Arbat à Moscou. Perspective( deuxième version).1928-1930 32. Palais du Travail à Moscou. Vladimirov, G. Lutskiĭ. 1932. 33. C.Melnikov. Club du Rusakov à Moscou. 1927 34. N. Ladovskiĭ. Palais des Soviets à Moscou. 1931 35. I. Léonidov les croquis: Maison Narkomtjazhproma,de l’Institut Lénine à Moscou, projet d’un nouveau type de club social.1930 36. Frères Vesnine, Palais des Soviets à Moscou. 1933 37. Gelfreĭh, B. lofan et V. Shuko,Palais des Soviets à Moscou. 1934

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BIBLIOGRAPHIE 1.Enceclopedie de l’histoire de l’architecture soviétique (1917-1954), éd. NP Bylinkina (propre traduction) 2.Benevolo (Leonardo), Histoire de l’architecture moderne, Tome 2 avant-garde et mouvement moderne, Paris, Dunod,1979, 299 p. 3.Bergholz (Olga), Les étoiles du jour, Leningrad, Sov. écrivain, 1959 , 69-71p. 4.Bilokin (Sergii), Les derniers jours de Michael Boychuk, revue: Construction du pays, Kiev, №7, 1992 5.Cahiers du Monde russe, 40/ 3. Juillet-septembre 1999, pp. 415-446 6.C.A. 1930/3. Sabsovitch 7.«Changement», Couper les ailes, magazine № 1-2, Moscou,1931, 102p. 8.Gadov(Alexandr), la ville et le monde de vie, Moscou, 1986. Cette théorie de la ville de l’avenir est précédée par une partie historique consacrée aux utopies et à leur influence sur l’architecture des années vingt. 9.Gorki (Maxime), Les gens de l’usine les conducteurs des tracteurs Stalingrad , revue «Komsomolskaïa Pravda» № 164, Moscou, 1933 10.Ikonnikov (Andreï), L’architecture russe de la période soviétique, Liège, Mardaga , 1990, 416 p. Tafuri (Manfredo)(Francesco Dal Co), Architecture contemporaine, Paris, Gallimard/Electa, 1991, 427 p. 11.Kollontaï (Alexandra), la Famille et l’Etat communiste, Moscou, 1920. 12.Kopp (Anatole), Ville et révolution : architecture et urbanisme soviétiques des années vingt, Paris, Anthropos , 1978, 317p.

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BIBLIOGRAPHIE 13.Kopp (Anatole), Architecture et mode de vie : textes des années 20 en URSS, Presses universitaires de Grenoble , 1979, 353 p. Kopp (Anatole), Changer la vie, Changer la ville (De la ville nouvelle aux problèmes urbains URSS 14.1917-1932) , Paris, Union Générale d’Editions, 1978, 506p 15.Kopp (Anatole), “L’utopie socialiste dans la pratique architecturale soviétique”, Socialisme utopique et architecture au xixe siècle, l’Institut de l’Environnement, Paris, 1975, p. 33-41. 16.Khan Magomedov (Sélim O.), Architecture d’avant-garde soviétique,Tome1 et Tome2, Moscou, Stroizdat,1996 17.Khan Magomedov (Sélim O.), L’InKhouK, naissance du constructivisme, traduit du russe par Françoise Pocachard-Apikian, Paris, Infolio éditions , 2013, 381p. 18.Khan-Magomedov(Selim), Vhutemas Moscou 1920-1930, Tome 1, Paris, Regard , 1992, 455 p. 19.Khan Magomedov (Sélim O.),Les questions sociales,Tome 2, Moscou, Stroyizdat , réédition 2011, 712p. 20.Kirillov(Vladimir), Pervomajskij sommeil( Первомайский сон), Moscou, journal Proletcult, 1921 Lénine (Vladimir) Op. - T. 28 -. P. 56. 21.Lissitzky(El), Vesc’ objet gegenstand, Réédition commentée de la revue parue en 1922, Müller , 1994 22.Les Maitres de l’architecture soviétique à propos de l’architecture, t.2,M.,1975, 77p. 23.Maïakovsky (Viktor), Sept jours d’exposition de la peinture française, cité par C.Leclanche-Boulé : Le constructivisme Russe, Flammarion, Paris, 1991. 24.Maïakovski (Vladimir), Les paroles du prologue «Mystère Bouffe», Moscou,1918 25.Marx (Karl) et Engels (Friedrich), le Manifeste communiste, 1920 108


BIBLIOGRAPHIE 26.Ragon (Michel), Histoire mondiale de l’architecture et de l’urbanisme modernes. Tome 2 : pratiques et méthodes 1911-1976, Paris, Casterman, 1972, 469p. 27.R.I.A. Higer, Пути архитектурной мысли . Les chemins de la pensee architecturale, Moscou, 1933 28.Série d’articles, Histoire de la pensée esthétique soviétique, Moscou,1967, 46p. 29.Shalavin F. et LamtsovI., Sur l’expression gauche en architecture (la question de l’idéologie du constructivisme, Krasnaya nov., 1927 -. № 8 -. S., 136-138p. 30.Sabsovitch (Léonide), «Pourquoi nous devons et pouvons construire des villes socialistes», in la Révolution et la culture, 1930,nº1 31.Tafuri (Manfredo), Théories et histoire de l’architecture, Paris, Genevieve Mesuret,1976, p.389 32.Tafuri (Maniferdo), Projet et utopie, citation de Walter Benjamin, Paris, Bordas, 1979, 175p. 33.Vilkovsky (Michael), La sociologie d’architecture, Le fonds de la conservation du patrimoine culturel “l’avant-garde russe”, Moscou, 2010, 592 p., ma propre traduction

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Conflits d’architecture

l’avant-garde et la réalité des années 20-30 en URSS

Bogdana Kosmina | Marie-Paule Halgand | Mémoire de Master | ENSA Nantes


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