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Laurentins.com Magazine de pêche en mer et eau douce - Nice Côte d’Azur et Alpes Maritimes - N° 3


Le port de Nice immortalisé un soir d’automne par le photographe Alban Montalbano - © Droits réservés, reproduction interdite Site Internet : http://photographe-nice.wix.com/alban_montalbano


Éditorial

Démocratiser la pêche à la mouche Ce webzine numéro 3 est pour partie dédié à la démocratisation de la pêche à la mouche. Les pêcheurs débutants y trouveront une source d’inspiration, les pêcheurs confirmés y verront une approche originale. Il y aura aussi des récits de pêche, histoire de voyager déjà au bord de l’eau, canne à mouche à la main… Cyril Cousinié Créateur du site Internet laurentins.com, et de la boutique en ligne 6000leurres.fr Passionné de pêche au leurre et à la mouche, pêche sur les Alpes-Maritimes.

Vous trouverez également dans ce numéro d’excellents articles sur la pêche au leurre, pour le 06 et en exotique ! Je vous souhaite une belle lecture, dans une présentation améliorée en lisibilité. A bientôt !

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Magazine à parution souhaitée semestrielle Edité par 6000 leurres 321 avenue des Plantiers 06700 St Laurent du Var Tel/Fax : 04 92 27 91 78 contact@6000leurres.fr


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SOMMAIRE Pêche à la mouche

Du loup plein la vue, page 5 Explosions en surface, page 8 Les meilleures mouches pour la mer, page 11 Les chats ont sept vie, page 17 Pêche au leurre

Loups en port, une pêche finesse, page 20 Cannes Ioda, nouveauté matériel, page 26 4 leurres durs pour la finesse, page 27 Un détour par les Açores, page 28


Du loup plein la vue

E

t si au lieu de se contenter de lancer et ramener, sans savoir ce qu’il y a sous l’eau, on essayait de comprendre ce qu’il s’y passe, et de communier avec la

nature ?

Nous avons un formidable terrain de jeu, quelque chose de magnifique, qui recèle un grand nombre d’animaux sauvages : la mer. Quelque chose de préservé et que nous avons perdu un peu sur terre. Il reste bien quelques renards, quelques faucons, quelques loups aussi dans l’arrière pays : de ce côté le peu de nature est bien souvent parqué. Enfermé. Protégé. Gardé.


Sous l’eau la vie est encore là et elle est boulimique, elle bouillonne, elle se reproduit, seule, sans l’aide de personne. Imaginez maintenant quelqu’un qui veuille photographier quelques animaux dans le Parc du Mercantour. Va-t-il marcher au hasard et appuyer très r é guliè re me nt s ur le déclencheur de son appareil photo, dans l’espoir que dans le lot, une photo capture l’improbable ? Pourtant, nous avons tous souvent pêché ainsi. Parfois totalement au hasard, d’autres, au contraire, de façon méthodique en balayant tout. Avant de prendre un loup et de faire une photo, combien avons nous fait de lancers sans succès ? Stop ! Dans quelques années nous en

aurons soupé de cette pêche fastidieuse ! Je vous propose de voir les choses sous un autre angle, et de pêcher à la mouche « en n’appuyant sur le déclencheur » que si l’on a observé quelque chose. Notre regard doit apprendre à s’affûter. Il faut chercher les remous, les reflets, une ombre, des poissons qui sautent. Il vaut mieux arpenter et chercher que rester à lancer. Pour le loup cherchez dans vos pieds, dans peu d’eau, le soir, ou tôt le matin, en pleine nuit aussi. Fuyez l’eau brouillée qui ne vous permettra pas de voir quoi que ce soit. Bénissez une mer calme qui vous permettra de voir le moindre remous. Que ce soit en embouchure, en port, en roche ou en plage, il est toujours possible d’observer et de pêcher le loup à vue...


Quelle émotion d’arriver à allonger la soie et de poser son streamer dans le champ de vision d’un gros loup, de le voir tourner, se diriger et suivre son imitation ! Quel pied de voir fondre dans la dernière vague un petit loup furax, qui, tel une fusée, vient nous arracher notre dose d’adrénaline d’une belle châtaigne dans le poignet ! Quelle formidable instant à vivre que de voir son gurgler exploser en surface, sous le coup de gueule ravageur d’un loup déchainé ! La pêche à la mouche est un plaisir que l’on capture à la nature après avoir croisé son regard...


Explosions en surface

I

l existe plusieurs types de mouches qui vous permettront de pêcher en surface comme l’on fait pour le leurre : les poppers et les gurglers. Mais du bord, les poppers provoqueront beaucoup moins d’attaques que les gurglers. C’est un peu comme au leurre où un stickbait animé savamment en walking the dog provoquera du bord beaucoup plus

d’attaques qu’un popper. Un gurgler ne poppe pas, il pousse juste un peu l’eau, et ça le rend redoutable. On le manie lentement, avec des petites tirées et des poses. Il est constitué de quelques filaments casqués par un morceau de mousse. Cela lui permet de flotter haut et d’être très visible.


Présenté comme ça, un gurgler ne ressemble à rien, et pourtant ! Dès qu’il est posé dans l’eau on comprend tout de suite qu’il ressemble à un petit alevin : le bloc de mousse constitue une partie compacte et représente la tête, les filaments laissant passer la lumière représentent le corps, souvent transparent, des alevins. Personnellement je prends huit poissons sur dix sur un gurgler ! Quand aux attaques elles sont tout simplement

fantastiques : contrairement au leurre où les triples pendent et sont souvent visés délibérément par les poissons, là ils ne peuvent se contenter d’attaquer sous l’eau, et vous verrez ainsi souvent les prédateurs sauter hors de l’eau pour essayer de s’emparer de votre imitation ! Même les sévereaux font des sauts périlleux ! Les tapes, sans que le poisson ne se pique sont assez fréquentes. Pour palier ce problème, je


vous conseille les a n i m a t i o n s minimalistes. Il existe aussi un montage qui consiste à fixer à votre gurgler un hameçon simple grâce à un morceau de nylon, et qui se baladera librement dans l’eau. Ce montage « voleur » est le même principe qu’un asssit hook sur un jig. C’est le fait qu’il soit libre qui va faire qu’il sera aspiré par le poisson, quelque soit l’angle d’attaque. Les moucheurs qui ne voudront avoir qu’un seul hameçon sur leur streamer, pourront toujours couper la pointe de l’hameçon qui constitue l’âme du montage. Ainsi seul l’hameçon voleur sera

piquant et pêchant, dans le respect de leur état d’esprit. Avoir un ou deux gurglers ainsi montés, parmi la dizaine que vous vous serez constituée, vous permettra de continuer à vous amuser quand le poisson mord mal, ou que les explosions en surface ne sont pas assez suivies de combat. A vous de jouer maintenant, et, pour cibler les loups, n’hésitez pas à relire les webzines précédents !


Les meilleures mouches pour la mer Il existe des centaines de vidéo de montage sur Youtube ou Dailymotion, n’hésitez pas à en visionner pour vous perfectionner.

C

omme pour le leurre, si vous voulez arriver à tromper la vigilance des prédateurs marins, il vous faudra trouver les bonnes imitations qui feront mouche. Ce petit article vous présente en photo les mouches qui ont pris du poisson très régulièrement, sur notre belle Côte d’Azur. Vous y trouverez de bonnes indications de

maniement, et les matériaux pour les réaliser. Certaines d’entres elles sont en vente à 6000 leurres à St Laurent du Var ou sur 6000leurres. fr, ce qui permettra aux débutants de mettre le pied à l’étrier, avant de vous lancer dans vos propres montages !


La Barraca - hameçon 1/0 Cette création de Jack Mulator a été conçue pour le barracuda, mais elle intéresse tous les prédateurs. Lestée avec des altères placées de manière équilibrée, elle est constituée de longs poils de yack ou de bucktail. Soie de 8 minimum conseillée. A ramener avec des accélérations entrecoupées de deux ou trois tressautements.


La Serveau - hameçon de 6 Toujours de Jack Mulator, ce streamer a été créé pour leurrer les sévereaux, et c’est peu dire qu’il en a pris ! Monté avec du lapin, une tête jaune, et des yeux en chainette de lavabo, il est simple et redoutable. A ramener lentement avec des petits coups de poignet.


La Poutine - hameçon de 6 Créée par Pierrick, un pêcheur bien connu du 06, la Poutine imite parfaitement les alevins de début de saison. Montée avec une gaine souple et des yeux en chainette de lavabo, cette mouche est excellente quand les eaux sont teintées, car elle est plus visible que les autres. Elle est également parfaite pour faire du flyrockfishing à vue.


Les streamers tout simples, sans lest Les streamers tout simples, qui n’ont pas de lest, sont efficaces quand les poissons attaquent en surface mais n’arrivent pas à prendre les gurglers. Je vous conseille de les utiliser avec une soie flottante, ainsi ils passeront juste sous la pellicule d’eau. Pour le montage, rien de compliqué : quelques fibres naturelles ou artificielles (bucktail, marabout, swim hair, demone hair), entre deux et quatre brins de krystal flash pour l’effet holographique, et un peu de fil noir pour faire la tête.


Les gurglers Comme indiqué dans l’article pré cé dent, les gurglers sont redoutables dans notre région. C’est en plage de galets que vous passerez vos meilleurs moments avec ce type de leurre. Pour le réaliser, il suffit de fixer quelques fibres pour constituer le corps, puis de ligaturer un morceau de mousse rectangulaire juste avant la courbure de l’hameçon. Vous n’avez plus qu’à rabattre la mousse vers l’avant et la fixer par deux ou trois tours. Vous pouvez aussi doubler la mousse pour une meilleure flottabilité.


Les chats ont sept vies

C

’était un soir d’avril. J’avais envie de faire quelques sévereaux à la mouche, et je décide d’aller dans un petit port de la Côte d’Azur. Le spot que je convoite est déjà occupé par deux jeunes rockfishers. Je me décale un peu pour ne pas les gêner. Malheureusement les séveraux ne sont pas actifs, je décide donc de ne pas m’attarder et d’arpenter le port. Un peu plus loin entre deux bateaux, je trouve un peu d’activité et fais mes premiers sévereaux. Je continue ainsi jusqu’à arriver à un ponton flottant. Là je remarque très rapidement un très gros poisson entouré de plus « petits », qui évoluent calmement et foncent de temps en temps sur un banc de menus fretins. Ils sont vraiment très gros, le plus gros doit faire environ 5 kilos, les « petits » qui l’accompagnent entre deux et trois kilos. Je pense d’abord à des mulets car ils me donnent l’impression de filtrer l’eau en ouvrant régulièrement la bouche. Comme je sais qu’il existe des mulets chasseurs, je ne m’étonne pas trop de voir le plus gros taper la boule de fourrage, en surface, avec un bruit énorme. Je me dis, ce doit être sympa d’avoir un gros mulet comme ça à la mouche. Laurentins.com

magazine n°2 - 2012

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Je mets donc une parfaite imitation de ce que j’observe, une mouche « Vladimir » qui est une création Jack Mulator, elle est toute petite, environ 3 cm. Je la laisse couler doucement à un mètre sous la surface, là où les poissons évoluent tranquillement, sous le banc de petits poissons. Alors qu’elle arrive à la bonne hauteur, le très gros arrive, voit ma mouche, se détourne légèrement pour aller dessus, et, arrivé à 10 cm, l’aspire littéralement ! Sans avoir donné aucune accélération ! Je tend ma soie et lève ma canne, il est bien au bout, et, nouvelle surprise, il ne part pas, se laisse monter en

donnant des coups de tête pas très lourds, et là je vois la tête d’un très gros loup crever la surface de l’eau ! Ce n’était donc pas des mulets… Je suis monté en nylon 40/100°… Je commence à enlever mon portable de ma poche, je me penche en avant, et là le poisson

comprend ce qu’il se passe et me met un rush de fou… Je le bride en me disant qu’avec le fil que j’ai, j’ai tout intérêt à le freiner pour qu’il ne prenne pas ses aises dans un port où forcément se trouvent piliers et cordes, et, sous la puissance du rush, un de mes nœuds de raccord explose littéralement, laissant échapper un nuage de gouttelettes ! De rage j’en frappe l’eau avec ma canne… J’aurai tellement voulu le sortir, un si beau poisson à la mouche, cela aurait fait une belle photo… Ce n’est que plusieurs mois après, en y repensant, que je me suis rendu compte que j’avais pourtant peut être déjà pris en photo ce poisson… Je me rappelle en effet, il y a 3 ans exactement, pile au même endroit, avoir relâché un joli loup, d’un ou deux kilos, qui en avait déjà après le même type de fourrage… alors je me dis que c’était peut-être le même, et qu’il a pu repartir deux fois dans son élément… Les chats ont bien sept vies !


JMC en 24 h à 6000 leurres Publi-reportage : pêche à la mouche, float-tubes, sorties

A 6000 leurres à St Laurent du Var, et sur 6000leurres.fr nous avons déjà en stock une gamme complète de cannes, moulinets et soies prémontés, et du petit matériel JMC. Mais nous pouvons aussi vous fournir tout le catalogue JMC en 24h. Il suffit de le télécharger le sur http://www.mouchesdecharette.com ou de passer le feuilleter à l’entrepôt, de choisir et commander. Nous pouvons par exemple vous livrer tous les float-tubes, mais aussi toutes les cannes,

moulinets, ainsi que le petit matériel, sans minimum de commande. Nous accordons toujours le temps nécessaire à répondre à vos questions. D’ailleurs pour chaque achat d’ensemble canne et moulinet, nous vous offrons une démo de matériel au bord de l’eau ! N’hésitez pas à nous rendre visite, du mardi au samedi (9h30 - 12h30 et 14h30 - 18h30), 321 av des Plantiers à St Laurent (plan à télécharger sur le site) et bien sûr en ligne sur 6000leurres.fr A bientôt !


Loups en port une pêche finesse Texte et photos par Fab, Team Lucky Craft Blogs : http://fab-06-83.skyrock.com et http://www.luckycraftlure.com Pêcher le loup en port n’est pas complexe. Encore faut-il connaître les éléments clés qui vous faciliteront grandement la tâche dans la recherche de ce poisson tant convoité. Pêcher le loup en port ne s’improvise pas ! Pour pêcher en toute sérénité, vous devez prendre en compte deux points importants. Le premier a trait à la réglementation auquel chaque port est soumis. Un conseil : la veille de votre sortie n’hésitez pas à vous rendre à la capitainerie pour solliciter de la part du personnel en place l’autorisation de pratiquer votre passion. Au besoin, expliquez clairement votre mode de pêche. Rendez le vivant et attirant. Faites prendre conscience au gestionnaire des lieux que vous saurez être une personne responsable, très respectueuse de l’environnement immédiat qui sera supposé l’entourer. C’est bien souvent à cet instant que l’interdiction éventuelle pourra se transformer en une tolérance partielle ou totale. Il serait dommage de vous rendre sur un site où vous ne pourriez pas être en mesure de lancer un seul leurre. Le second point important est de bien repérer le site et de vous renseigner au maximum sur la météo ou les marées. Des sites internets pourront vous y aider. D’un point de vue géographique,


« Google earth », ou « Google Map » vous donneront une vision globale du lieu sur lequel vous avez jeté votre dévolu. Pour la force et la direction du vent « Windguru » se révèlera très efficace. Enfin, pour les marées, si en Méditerranée ces dernières sont faibles comparées à celles des côtes atlantiques, leur impact est réel sur l’activité des poissons. Sur ce point « Shom marée » vous indiquera les différentes hauteurs d’eau pour un horaire donné. Pour cette pêche, c’est d’ailleurs bien souvent à l’occasion d’une marée haute avec un vent faible à modéré que vous pourrez vous retrouver face à un beau pic d’activité. De belles prises sont néanmoins possibles dans des conditions météorologiques différentes. Il faut l’avouer, le hasard peut parfois bien faire les choses ! Utilisez un matériel adéquat Arpenter les ports impliquant de voyager léger, votre matériel devra être en adéquation avec ce mode de pêche. Pour se faire, privilégiez des cannes d’une longueur comprise entre 1.90 mètres et 2.30 mètres maximum. Une canne trop courte comme une canne trop longue vous empêchera de bien prospecter un secteur donné car vous serez gênés dans la gestion de vos animations. Leur grammage se situera idéalement entre 3 et 15 grammes. Les cannes types médium-light sont ici tout à fait appropriées comme la Lucky Craft ESG II HXF 7’7, donnée pour une puissance comprise entre 2.6 et 23 gr pour une longueur de 2.30 m environ. Si descendre dans de l’ultra-light est envisageable, il faut quand même pouvoir s’attendre à brider un beau spécimen en toute quiétude !


Concernant votre moulinet, préférez un 2500. Un moulinet de plus grande capacité est loin d’être indispensable car vos lancers dépasseront rarement une distance supérieure à une trentaine de mètres. Pour la tresse et le bas de ligne, évitez les diamètres trop fins. Côté tresse restez sur du 10 à 13 centièmes maximum. De même pour le bas de ligne (qu’il soit en nylon ou en fluorocarbonne) le bon compromis se situe entre 20 et 25 centièmes. Nous ne sommes pas dans du rock-fishing à proprement parler, mais dans une pêche légère, toute en finesse, destinée à tromper la légendaire méfiance des loups. Côté leurres, une recommandation : utilisez des leurres souples ou de petits poissons nageurs ! Pour les choisir, orientez-vous vers ce que vous pourrez observer comme poisson fourrage. Dans ce genre de configuration il est rare que la nourriture des prédateurs soit très volumineuse. Des leurres souples d’une taille comprise entre 2 et 4 pouces feront très bien l’affaire. A titre d’exemple : les Alive Shad (Roboworm), les Finesse Worm (AAT) en taille 3 ou 4 ou bien encore les tous nouveaux Opti Shad en taille 2 ou 4.

Pour les leurres souples, qui restent les leurres que j’utilise à 90% en port, ne vous cassez pas trop la tête pour les équiper ! Une simple tête plombée ronde pourra très bien faire l’affaire. Son grammage se situera entre 2 et 5 grammes. Pas forcément besoin de

plus dans ces lieux souvent calmes avec peu de courant. Côté leurres durs, il est indéniable que certains feront la différence ! Mais je recommande de les utiliser principalement dans les secteurs dégagés. Les accrochages sont

fréquents. Aussi, lorsque le fourrage est de petite taille et que les poissons chassent près de la surface, les Humpback Minnow 50 SP, les Pointer 65 SP et les Flashminnow 80 SP ou 85 TR seront tout à fait appropriés.


Pour les pêches un peu plus profondes, les Pointer 78 et SP et 78 S seront les plus judicieux à employer. Enfin pour les pêches nécessitant un leurre permettant de se démarquer de la masse de fourrage, n’hésitez pas à sortir les leurres un peu plus conséquents. Il est tout à fait possible de pêcher avec des tailles comprises entre 11 et 14 cm. Dans ce cas, le Flashminnow Slim 133 F et le Flash Pointer 115 pourront tout à fait convenir. Au demeurant ne laissez pas de côté les leurres de surface tels que les Bevy pencil 60, ou les Sammy 65 et 85. Les attaques en surface sont toujours spectaculaires. Il serait dommage de s’en priver. Les bons postes Certains doivent retenir toute votre attention : le moindre espace entre deux bateaux, un bateau isolé, toutes les pannes où sont implantées des bornes lumineuses, les quais éclairés et leurs bordures, les bouées isolées, les fins de pontons, les bateaux dont la proue et/ou la poupe sont éclairés, les passes… Essayez de tout passer au crible ! Si

possible, ne négligez rien et abordez chaque poste « à pas de loup » en vous avançant quasiment accroupis. Pêchez au besoin avec un genou à terre. Dans tous les cas et si vous le pouvez, restez à un bon mètre du quai. Une ombre, un pas lourd, un geste trop brusque fera fuir un poisson sur ses gardes. Il ne faut pas perdre à l’esprit que ce sont les loups en poste que vous recherchez, ceux à l’affût, et qui n’attendent que le passage de votre leurre pour s’en saisir. Il s’agit bien d’une vraie pêche en « finesse », dans tous ses états… Sur le bon poste, et lorsque vous pêchez aux leurres souples, jetez votre leurre et laissez lui prendre contact avec le fond. Entamez immédiatement une récupération entrecoupée de légers twitchs. Elle ne devra être ni trop ni lente, ni trop rapide. Votre leurre doit évoluer à la manière d’un petit poisson désorienté. Si vous pêchez autour d’un bateau isolé, ou entre deux bateaux, la touche intervient généralement une fois la moitié de la longueur des bateaux dépassée. Ici, les loups sont en embuscade sous leurs coques. Pour les quais ornés de bornes lumineuses ou de lampadaires, les fins de pontons, ou les bordures, les loups sont souvent postés à leurs pieds. Veillez alors à ne jamais sortir votre leurre de l’eau tant que vous ne l’aurez pas senti toucher le quai. La


touche intervient à ce moment dans 80 % des cas. On peut dès lors imaginer que c’est lorsque le poisson prédateur a senti sa proie potentielle bloquée par un obstacle, que celui-ci estime être en mesure de déclencher son attaque. A cet instant, attention à la touche ! Soyez vigilants car les loups ont tendance à rechercher immédiatement les cordages ou à passer sous les pontons. Vous devrez alors rapidement écourter le combat et essayer de leur sortir convenablement la tête de l’eau. Un conseil, relâchez les quelques mètres plus loin sur une partie du parcours déjà effectuée. Moins d’agitations dans l’eau il y aura, plus de chance vous aurez d’en piquer un second si tant est qu’il ne soit pas seul. Une pêche à la limite du street-fishing Pêcher en port vous amènera à rencontrer des plaisanciers et beaucoup de pêcheurs savent qu’il n’est pas forcément aisé de pratiquer cette discipline en leur présence. En effet, qui n’a jamais croisé le regard intrigué des badauds attroupés aux terrasses des cafés ou en goguette le long des pannes ? Peu il me semble… Mais il faudra vous

en accommoder car les questions seront fréquentes. « Mais vous pêchez là dedans ? ». « C’est sale non ? ». Et bien non, pas forcement. Alors vous de sauter sur l’occasion pour démontrer aux passants que toute une vie existe dans ces lieux qu’ils considèrent souvent comme une vraie poubelle plutôt que comme un véritable terrain de jeu. Faites leur prendre conscience qu’un port


n’est pas obligatoirement un cimetière sous marin, mais tout un enchevêtrement de caches potentielles où des heures de prospections peuvent être envisagées. Faites tomber les préjugés et là encore expliquez-leur cette pêche en milieu urbain, à la limite du street-fishing (pêche de rue). A la limite du street fishing, pourquoi ? Simplement car tout comme en street, les déplacements et les prospections sont rapides, de quais en quais, de bordures en pontons, avec un matériel léger, très maniable et quelques leurres dans la poche. Les obstacles sont légion et chacun d’eux pouvant receler une cache, ils

devront devenir vos alliés tout au long de votre parcours. Enfin, pêche de rue, car le principe de la relâche d’un maximum de poissons est également préconisé. Pensez à préservez votre jardin. A cet effet l’appareil photo vous permettra d’immortaliser vos prises au lieu de les conserver. L’important n’est pas de remplir le frigo mais bien de passer un agréable moment au bord de l’eau ! Finalement, vous en conviendrez, les possibilités de pêche dans ces lieux sont démesurées et nul ne doute que si vous ne l’avez pas encore pratiquée, vous en deviendrez complètement « addict » !


Cannes Ioda Nouveauté matériel Photo François

Techniquement et esthétiquement nous conseillons de les équiper d’un moulinet Shimano Aernos ou Stradic Ci4 de 1000 à 4000 suivant la canne.

Une nouvelle marque est née : Ioda. Chaque canne de cette marque est construite pour une technique de pêche précise, et est associée à une charte graphique générale qui lui donne un look sympa. Pour le 06 vous trouverez les cannes Skipping (pour la truite), Rockfishing, Finess, Hard Bait, et Spinning (pour la mer). Elles couvrent l’ensemble des techniques pratiquées ici, du rockfishing au shore jigging. Elles sont toutes parfaitement équilibrées, et lors de nos tests, elles se sont révélées être d’excellentes lanceuses. De plus elles ont des anneaux Fuji, des ligatures

soignées, des poignées EVA, et des blanks rapides et légers. On avait rarement vu aussi bien, surtout avec des prix raisonnables allant de 119 à 169 euros. Cerise sur le gâteau, si la marque est nouvelle, le distributeur est une grande maison : Astucit. Le SAV est tout simplement irréprochable. Cela nous a paru être une gamme parfaite pour les grands amateurs et passionnés de pêche ! Disponibles à 6000 leurres à St Laurent du Var et sur 6000leurres.fr - Nouveau : paiement possible par Paypal


4 leurres durs pour la finesse Nouveauté matériel Ces leurres sont importés en France via une petite société bretonne. Nous les avons remarqués car ils sont très intéressants pour les pêcheurs adeptes de finesse. Ainsi ceux qui pêchent le loup dans la vague, avec des petites cannes à lancer 1/11 g ou 4/14 g pourront compléter leur boite avec de grands leurres ! L’Antalareg 130 est le plus fin, il fait 13cm pour 10,6g. L’Arglizig 125 fait 12,5 cm pour 12,7g, et l’Arsardinenn 130 fait 13cm pour 13,5g : ils présentent tous les deux la

Antalareg 130

Arglizig 125

Asardinenn 130

particularité d’être légèrement asymétriques. Cette légère courbure leur donne une allure encore p l u s f u y a n t e . L’Arguenougam 90 fait 9 cm pour 9,5 g, et dispose de 4 bavettes interchangeables ! Idéal pour débuter, car cela fait quatre leurres pour le prix d’un. Voilà donc un ensemble de leurres très intéressants, quand ils s’agit de s’adapter au mieux aux situations de pêche, même en finesse ! Disponibles sur 6000leurres.fr

Arguenougam 90


Un détour par les Açores Texte et photos Jérémy Thomas Cet archipel volcanique portugais est composé de 9 îles. A 1500 km au large de Lisbonne, c’est l’endroit parfait pour jeter quelques leurres, aussi bien du bord qu’en bateau … L’aventure commence par un message de mon ami Frédéric Gori, guide de pêche, qui part travailler pendant deux mois sur le bateau de « FAIAL TERRA MAR ACORES ». Cette petite entreprise propose des sorties pêches sur son bateau motorisé en 2 X 80 cv. Les patrons, Suzana et Luis, sont formidables et la bonne humeur est au rendez vous, rajoutez Fred à l’équipe, on atteint des summums « Bon, Jérémy, tu viens cette année en vacances ? Pêche à gogo bien sûr ! En plus, les autres potes seront là ! « Pas la peine de me le dire deux fois, les billets sont réservés ! C’est parti pour une semaine de pêche pour ce mois d’août !


Apres avoir rejoins mes amis à l’aéroport de Lisbonne, « Gari », Gauthier et sa compagne, nous prenons le vol direction l’île de Faial ! Deux heures trente plus tard, toute l’équipe est là pour nous accueillir sur l’aéroport de Horta. Direction notre maison, après avoir

déposé nos bagages, on se balade au bord de mer, et là de suite, les mulets sont à la fête ! Les tassergals ont faim, ça se voit … Il est déjà tard, on ira pêcher dès demain matin. 6h30 du matin, les chasses sont bien là, j’aurai la chance de prendre

deux tassergals, pas bien gros, mais j’ai le sourire et c’est bien là le principal. La matinée se finira pour des petits barracudas pour chacun de nous, ainsi que la prise de quelques sérioles juvéniles et de jolies liches glauques.


Mais on attend tous qu’une chose … les sorties bateau .. Fred nous a assez fait saliver avec ses récits magiques ! On peut dire une chose sur ces deux sorties bateau qu’on aura eu la chance de faire : Les Açores, c’est fantastique ! Quelle concentration de poissons, incroyable, aussi bien au jig qu’en spinning ! Barracudas, sérioles, carangues, dentues, tassergals, pélamides y sont à foison ! Et surtout quels souvenirs que ces attaques de fou en surface par les sérioles sur nos poppers et nos stickbaits, même si elles ne se sont pas piquées, ce fut de sacrés moments ! Ne parlons pas des barracudas, aussi bien au fond, qu’en surface,


impossible d’y échapper. Ils sont de toutes tailles, d’1 kilo à plus de 6, ils nous auront régalés. Gauthier fera parler son frein sur 3 sérioles prises au jig, dont une superbe estimée à 15 kilos. De mon coté je ferai énormément de barracudas au jig, le plus gros estimé à 3 kilos. Je ferai aussi une superbe carangue dentue de 8 kilos. Je garde aussi en souvenir, ce requin marteau qui suivi mon popper sur quelques mètres … « Gari » quand à lui fera un beau tassergal au jig, ainsi que de belles carangues au broumé ! Une semaine, c’est tellement de choses îles... Une bonne retourner le plus vite

court… il y a à faire sur ces excuse pour y possible !


Merci à tous mes amis pour cette formidable semaine en leur compagnie ainsi qu’a l’équipe de Faial terra mar acores pour leur accueil et leur joie de vivre. Contact Faial terra mar Acores : Groupe facebook : http://www.facebook.com/#!/ faialterramar.acores Site web : http://www.faialterramar.net/ Blog : http://www.faialterramar-pesca.blogspot.com/ Frédéric Gori : Contact Facebook : http://www.facebook.com/#!/ frederic.gori.9


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EPILOGUE

C’est déjà fini ! Nous espérons vous avoir offert un agréable moment de lecture. Nous remercions tous ceux qui ont collaboré à ce numéro : Sophie, Alban, François, Fab et Jérémy.

Lever de lune à Cagnes sur Mer

L’aventure continue... Nous vous donnons rendez-vous dans quelques mois pour le numéro quatre ! A bientôt !


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