Crossroads - Magazine annuel de la Croix-Rouge 2024 - Magazin des Roten Kreuzes

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De l’urgence à la reconstruction ukraine

Au cœur de nos ambitions santé

Le bonheur de découvrir la nature ensemble jeunesse

• LE MAGAZINE ANNUEL DE LA CROIX-ROUGE I 2024 I DAS MAGAZIN DES ROTEN KREUZES

Ç a ne fait que commencer !

Trop jeune ? Plus assez ? Qui a dit qu’il y avait un âge limite pour profiter, pour échanger, pour apprendre ? Help a 6 Clubs Aktiv+ et vous propose tout un programme d’activités. Un moment de partage, de nouvelles rencontres et beaucoup d’enthousiasme, pour que vous profitiez de chaque instant. Tout simplement !

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Editorial

n 2023, le monde a été confronté à un nombre de crises humanitaires impressionnant, chacune s’ajoutant à l’autre : de tremblements de terre en événements climatiques dévastateurs, sans oublier les conflits armés. La liste est longue et douloureuse.

La Croix-Rouge luxembourgeoise est engagée au Luxembourg, mais aussi dans de nombreuses zones du monde concernées par ces événements. Ses équipes, sur le terrain, ont été contraintes d’agir de manière souvent concomitante dans des contextes toujours complexes, auprès de familles menacées par une précarité potentiellement mortelle. Agir dans plus de dix pays, dans des crises de natures différentes, en oeuvrant à la fois pour le court terme et le long terme : cela exige des efforts et un engagement sans faille.

Cet engagement est le même au Luxembourg. Les crises internationales ont aussi un impact dans notre pays. Elles rajoutent des défis à ceux que rencontrent déjà les habitants du pays. Et bien entendu, ces difficultés – nouvelles ou déjà existantes – frappent plus fort celles et ceux qui sont déjà dans une situation difficile. Et à chaque fois, sans faiblir, les équipes de la Croix-Rouge luxembourgeoise sont présentes.

Tout l’engagement de nos collaborateurs et de nos bénévoles n’est possible que grâce au soutien de nos partenaires. Nos donateurs, qu’il s’agisse de personnes privées ou d’acteurs institutionnels, jouent un rôle central : c’est grâce à eux que la Croix-Rouge peut mobiliser des moyens à la hauteur de ses missions.

C’est pourquoi nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à toutes celles et ceux qui participent à notre mouvement, nous accompagnent et nous soutiennent. C’est grâce à eux que nos équipes continuent à s’engager pour améliorer la vie des personnes dans le besoin et pour construire un monde plus juste et plus humain.

Les pages suivantes vous donneront un aperçu de la diversité des missions et des départements de la Croix-Rouge. Découvrez nos actions dans l’humanitaire, le social, la santé ou auprès de la jeunesse, ainsi que quelques exemples de l’investissement personnel de plusieurs milliers de personnes au Luxembourg : Mënschen hëllefen

Im Jahr 2023 sah sich die Welt mit einer überwältigenden Anzahl humanitärer Krisen konfrontiert: von Erdbeben über verheerende Klimaereignisse bis hin zu bewaffneten Konflikten. Die Liste ist lang und schmerzhaft.

Das Luxemburger Rote Kreuz ist nicht nur im Großherzogtum, sondern auch in vielen anderen, von diesen Ereignissen betroffenen Gebieten, weltweit engagiert. Seine Teams vor Ort waren gezwungen, oftmals gleichzeitig in immer komplexeren Zusammenhängen zu handeln und Familien zu helfen, die von lebensbedrohlicher Unsicherheit bedroht waren. In mehr als zehn Ländern, in Krisen unterschiedlicher Art, sowohl kurzfristig als auch langfristig zu handeln: Das erfordert Anstrengungen und volles Engagement.

Dieses Engagement ist auch in Luxemburg zu spüren. Internationale Krisen wirken sich auch in unserem Land aus. Sie stellen die Menschen hier vor zusätzliche Herausforderungen. Und natürlich treffen diese — neuen oder bereits bestehenden — Schwierigkeiten diejenigen, die sich bereits in einer prekären Lage befinden, noch härter. Jedes Mal sind die Teams des Luxemburger Roten Kreuzes zur Stelle.

All das Engagement unserer Mitarbeiter und Ehrenamtlichen ist nur dank der Unterstützung unserer Partner möglich. Die öffentliche Hand, die Unternehmen und die Privatpersonen, die uns unterstützen, spielen eine zentrale Rolle: Nur dank ihrer Hilfe kann das Rote Kreuz Mittel mobilisieren, die seinen Missionen entsprechen.

Daher möchten wir all jenen, die uns begleiten und unterstützen, unseren aufrichtigen Dank aussprechen. So können sich unsere Teams auch weiterhin dafür einsetzen, das Leben von Menschen in Not zu verbessern und so eine gerechtere und menschlichere Welt aufzubauen.

Auf den folgenden Seiten erhalten Sie einen Einblick in die Vielfalt der Aufgaben und Abteilungen des Roten Kreuzes. Erfahren Sie mehr über unsere Arbeit im humanitären, sozialen und Gesundheitsbereich sowie in der Jugendarbeit. Entdecken Sie einige Beispiele für den persönlichen Einsatz von mehreren tausend Menschen in Luxemburg: Mënschen hëllefen.

Président du Conseil d’administration de la Croix-Rouge luxembourgeoise Vorsitzender des Verwaltungsrates des Luxemburger Roten Kreuzes

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Sommaire Inhaltsverzeichnis

Couverture : Hileen, Shireen et Arwa étaient heureux de jouer dans la neige immaculée dans le cadre de l’une des activités « Komm mat an d’Natur ».

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De l’urgence à la reconstruction

Ukraine: von der Nothilfe zum Wiederaufbau

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Femmes à la Croix-Rouge luxembourgeoise Trois drôles de dames Drei besondere Frauen

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Service Komm mat an d’Natur

Le bonheur de découvrir la nature ensemble Vom Glück gemeinsam die Natur zu entdecken

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Service Migrants et Réfugiés

20 ans d’engagement pour un accueil digne 20 Jahre im Einsatz für eine würdige Aufnahme

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Centre de Tri

L’aventure d’un pull

Das Abenteuer eines Pullovers

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Help 25 ans Jubilé d’argent pour le réseau Help

Help feiert sein 25. Jubiläum

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Service Ambulances

Toujours en mouvement : avec passion et amour du prochain

Helfer auf Rädern: mit Leidenschaft und Nächstenliebe

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Service ORIBeHo

Le bien-être de l’enfant au centre des préoccupations Kindeswohl im Mittelpunkt

54 Stratégie 2030

La santé, au cœur de nos ambitions

Die Gesundheit – eine unserer Kernaufgaben

58 Soudan La crise invisible

Sudan: die unsichtbare Krise

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Service PASS-By

Une nuit au PASS-By : des aiguilles propres, de l'écoute et du soutien

Eine Nacht im PASS-By: saubere Nadeln, ein offenes Ohr und konkrete Hilfe

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Logement Vianden Résidence Aline Mayrisch à Vianden : des logements intergénérationnels et abordables

Residenz Aline Mayrisch in Vianden: generationenübergreifendes Wohnen zu einem erschwinglichen Preis

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Don du sang

Une nouvelle campagne pour le don du sang

Eine neue

Blutspende-Kampagne

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est
la
luxembourgeoise. I Adresse : 44, Boulevard Joseph II, L-1840 Luxembourg I Courrier : B.P. 404, L-2014 Luxembourg I Téléphone : 27 55 E-mail : info@croix-rouge.lu I Site web : www.croix-rouge.lu I Compte bancaire : CCPL IBAN LU52 1111 0000 1111 0000 I Éditeur responsable : Luc Scheer I Coordination : Tina Noroschadt Rédaction : Catherine Clesse, Aurore Dobosz, Julien Naramski, Tina Noroschadt, Vincent Ruck, Luc Scheer, Caroline Fréchard I Photos: Croix-Rouge luxembourgeoise, Croix-Rouge de Belgique, Olivier
I
graphique : Alternatives Communication S.à r.l. I Impression : Print solutions
Crossroads
publié par
Croix-Rouge
Minaire, Alfonso Salgueiro, Compagnie Générale de Photographie, Martin Chavée
Conception

Ukraine, de l’urgence à la reconstruction

Ukraine: von der Nothilfe zum Wiederaufbau

Ukraine |

Au mois de septembre 2023, des membres de la Croix-Rouge luxembourgeoise se sont rendus en Ukraine pour suivre les projets en cours et s’assurer que le soutien apporté correspondait toujours aux besoins de la population ukrainienne.

Im September 2023 sind zwei Mitglieder des Luxemburger Roten Kreuzes in die Ukraine gereist, um die laufenden Projekte zu begutachten und um sicherzustellen, dass die zur Verfügung gestellte Unterstützung noch immer dem Bedarf der ukrainischen Bevölkerung entspricht.

Il est 6h00 du matin lorsque nous quittons Chisinau, capitale de la Moldavie, pour le point de passage vers le territoire ukrainien. Ce jour-là, nous avons de la chance et une demi-heure suffit à passer le pont qui enjambe le Dniestr, le fleuve qui sépare les deux pays. Pendant les cinq heures jusqu’à Kyiv nous verrons des bâtiments qui ont déjà été reconstruits et d’autres qui portent encore les séquelles des bombardements et des attaques aériennes. La capitale est une ville somme toute calme. Le trafic est dense, les rues sont remplies. Il fait chaud et le soleil est radieux.

Nous sommes accueillis par l’équipe de la CroixRouge luxembourgeoise en Ukraine au bureau local de Kyiv. Première réunion : Gulnamo Khudobakhshova, cheffe de mission, présente les règles de sécurité, indispensables pour notre propre sécurité et celle des autres. Les alertes aux bombardements sont quotidiennes et nous devons nous mettre à l’abri dans les sous-sols dès que la sirène retentit. Elles ont le plus souvent lieu la nuit… Un rituel macabre qui se répète depuis le début du conflit.

Es ist sechs Uhr morgens, als wir Chișinău, die Hauptstadt der Republik Moldau, verlassen, um uns zum ukrainischen Grenzübergang zu begeben. An diesem Tag haben wir Glück, denn wir brauchen nur eine halbe Stunde, um die Brücke über den Dnjestr zu passieren – den Fluss, der hier die Grenze zwischen beiden Staaten bildet. Während der fünfstündigen Fahrt nach Kyjiw kommen wir an Gebäuden vorbei, die bereits wiederaufgebaut wurden, und anderen, an denen noch die Narben der Bombardierungen und Luftangriffe zu sehen sind. Die Hauptstadt ist eine alles in allem ruhige Stadt. Der Verkehr ist dicht, die Straßen sind voller Menschen. Die Septembersonne sorgt für spätsommerliche Hitze.

Wir werden vom Team des Luxemburger Roten Kreuzes in der Ukraine in dessen Büro in Kyjiw empfangen. Erste Besprechung: Die Missionsleiterin Gulnamo Khudobakhshova erklärt die Sicherheitsrichtlinien, die für unsere eigene Sicherheit und die der anderen notwendig sind. Nahezu täglich gibt es Bombenalarm und wir müssen uns in den Kellerräumen in Sicherheit bringen, sobald die Sirenen ertönen. Das ist meistens nachts der Fall … Doch die große Mehrheit der Bevölkerung nimmt sie schon gar nicht mehr wahr, zermürbt von einem makabren Ritual, das sich seit dem Beginn des Konfliktes wiederholt.

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Restaurer les infrastructures de santé

La première nuit est marquée par plusieurs alertes. Nous partons dès l’aube pour l’inauguration du Centre de réhabilitation de Liutyzh, à une demi-heure de Kyiv. L’établissement accueille à nouveau des patients, blessés sur la ligne de front ou souffrant d’infections courantes ou de maladies chroniques. On y prend également en charge des enfants nés avec un handicap. L’accès aux soins de santé pour les personnes en Ukraine est essentiel.

Autour de Kyiv, les combats ont été particulièrement intenses durant les premiers mois du conflit. Les villes portent encore des stigmates du conflit armé. À Irpin, 25 kilomètres à l’ouest de Kyiv, nos équipes ont soutenu un hôpital spécialisé dans les maladies cardiaques. Le personnel soignant explique comment leur travail a été bouleversé du jour au lendemain : « Les personnes qui étaient soignées dans l’hôpital ont dû être évacuées dans des

Patients en cours de rééducation au Centre de réhabilitation de Liutyzh. Patienten im Rehabilitationszentrum von Ljutisch.

Die Infrastruktur des Gesundheitssystems wiederherstellen

Gleich in der ersten Nacht gibt es mehrmals Alarm. Bei Tagesanbruch machen wir uns auf den Weg in das eine halbe Stunde von Kyjiw entfernte Dorf Ljutisch, in dem ein Rehabilitationszentrum eingeweiht wird. Die Einrichtung nimmt nun wieder Patienten auf, ob Verwundete von der Front oder Menschen, die an Infektionen oder chronischen Krankheiten leiden. Hier werden auch Kinder mit einer angeborenen Behinderung betreut. Auch für die Menschen in der Ukraine ist der Zugang zu Gesundheitsleistungen von grundlegender Bedeutung.

Im Umkreis von Kyjiw waren in den ersten Monaten des Konfliktes die Kämpfe besonders intensiv. Viele Städte sind noch immer vom Krieg gezeichnet. In Irpin, 25 km westlich von Kyjiw, haben unsere Teams ein auf Herzkrankheiten spezialisiertes Krankenhaus unterstützt. Das Pflegepersonal erzählt, wie sich seine Arbeit über Nacht völlig veränderte: „Die im Krankenhaus behandelten Patienten mussten in

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Centre de réhabilitation de Liutyzh. Rehabilitationszentrum in Ljutisch.

abris de protection, ce qui a généré beaucoup d’angoisse pour les malades. Les médecins ne pouvaient plus se rendre à l’hôpital, la nourriture n’y parvenait plus et le transport des patients étaient devenu pratiquement impossible. » L’hôpital a finalement dû fermer ses portes suite aux destructions et à l’occupation du bâtiment par des troupes. Alors même que les travaux de rénovation sont encore en cours, l’hôpital reçoit de nombreux appels pour savoir quand les traitements pourront reprendre.

Etape suivante : l’Hôpital pour enfants de Boyarka, 30 kilomètres plus au sud. Ses 350 lits ne suffisent pas et il doit augmenter rapidement ses capacités pour accueillir les enfants, souvent victimes « collatérales » du conflit. Le soutien à cet hôpital s’est concentré sur la remise en état et l’extension du système d’alimentation en oxygène médical pour les services de soins intensifs et des maladies infectieuses.

Schutzunterkünfte evakuiert werden, was bei ihnen große Ängste auslöste. Die Ärzte konnten nicht mehr ins Krankenhaus kommen, der Nachschub an Lebensmitteln war unterbrochen und der Transport von Patienten war praktisch unmöglich geworden.“ Das Krankenhaus musste schließlich aufgrund von Zerstörungen und infolge seiner Belegung durch das Militär geschlossen werden. Obwohl die Renovierungsarbeiten noch nicht abgeschlossen sind, gehen zahlreiche Anrufe ein, um zu erfahren, wann die Behandlungen wiederaufgenommen werden.

Nächste Etappe: das Kinderkrankenhaus von Bojarka, 30 km weiter südlich. Seine 350 Betten reichen nicht aus und es muss seine Kapazitäten schnell erweitern, um Kinder aufzunehmen, die häufig „Kollateral“-Opfer des Konflikts sind. Die Unterstützung für dieses Krankenhaus konzentrierte sich auf die Instandsetzung und Erweiterung des medizinischen Sauerstoffsystems für die Intensivstation und die Abteilung für Infektionskrankheiten.

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Branches locales, maillons indispensables du travail de la Croix-Rouge

Le lendemain, nous retournons à Kyiv où nous découvrons comment les branches locales se sont adaptées au conflit armé. Nous visitons un hangar rempli de groupes électrogènes, de matelas ou encore de machines à laver. Ce matériel exige des capacités logistiques pour sa distribution aux familles dont les logements ont été endommagés et à ceux qui ont fui les combats faisant rage ailleurs dans le pays. Igor Prokopenko, responsable de la branche régionale, explique : « L’hiver arrive, nous n’avons pas le droit de stopper notre action. La Croix-Rouge restera auprès de vous, c’est ce que nous disons à toutes les personnes qui viennent à cet entrepôt ou aux points de distribution. »

Die Ortsgruppen: unverzichtbare Elemente für die Arbeit des Roten Kreuzes

Am nächsten Tag fahren wir nach Kyjiw zurück, wo wir erfahren, wie sich die Ortsgruppen an den bewaffneten Konflikt angepasst haben. Wir besichtigen einen Hangar voller Generatoren, Matratzen oder auch Waschmaschinen. Dieses – in großen Stückzahlen gesammelte – Material erfordert eine kluge Logistik, damit es an Familien, deren Häuser beschädigt wurden, und an diejenigen, die vor den Kämpfen geflohen sind, die in anderen Teilen des Landes wüten, zu verteilen. Igor Prokopenko, der Leiter der Ortsgruppe erklärt: „Der Winter steht vor der Tür und wir dürfen unsere Aktivitäten jetzt nicht unterbrechen. Das Rote Kreuz steht weiterhin an Ihrer Seite: Das sagen wir allen Menschen, die in dieses Lager oder in die Verteilerstellen kommen.“

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Visite d’un entrepôt de matériel de première nécessité à Kyiv en compagnie du responsable de la branche régionale de la Croix-Rouge ukrainienne. Besuch einer Lagerhalle mit Hilfsgütern in Kyjiw mit dem Leiter der Ortsgruppe des Ukrainischen Roten Kreuzes.

Dans l’Est de l’Ukraine, l’urgence n’est jamais bien loin

Seconde partie de notre mission : en route vers Dnipro, à 500 kilomètres de Kyiv, non loin du barrage de Kakhovka détruit en juin 2023. Ali Msahir, délégué de la Croix-Rouge luxembourgeoise dans la région, fait le point sur la situation locale : « À cause des bombardements, la population civile fait face à un manque d’accès aux soins car de nombreux hôpitaux et centres médicaux ont été détruits ou endommagés. Il y a aussi beaucoup de personnes déplacées qui sont venues ici parce que c’est la ville la plus grande et la plus sûre dans la région, en tous cas dans le centre-ville. »

Plus on se rapproche de la zone de front, plus les besoins s’orientent vers la réhabilitation des infrastructures détruites. Il s’agit de permettre aux personnes qui restent dans la région de pouvoir passer l’hiver au chaud. Les besoins sont énormes et dans certaines zones seule la Croix-Rouge est capable d’agir. Autre étape : Kryvyi Rih, une ville industrielle entre Nikopol, Odessa et Kherson, là où les combats font rage. Ici, la Croix-Rouge a développé des programmes de sensibilisation aux dangers que représentent les mines anti-personnel. Indispensable quand on sait que l’Ukraine est aujourd’hui l’un des pays les plus minés au monde.

Im Osten der Ukraine wartet die Not an jeder Straßenecke

Zweiter Teil unserer Mission: die Fahrt nach Dnipro, 500 Kilometer von Kyjiw entfernt, nicht weit weg von dem im Juni 2023 zerstörten Staudamm von Kachowka. Ali Msahir, Vertreter des Luxemburger Roten Kreuzes in der Region, fasst die Lage vor Ort zusammen: „Die Zivilbevölkerung hat aufgrund der Bombardierungen keinen Zugang zu medizinischer Versorgung, da viele Krankenhäuser und Gesundheitszentren zerstört oder beschädigt wurden. Es gibt auch viele Flüchtlinge vor Ort, die hierhergekommen sind, weil Dnipro die größte und auch sicherste Stadt der Gegend ist, zumindest im Stadtzentrum.“

Je mehr wir uns der Front nähern, desto mehr richtet sich der Bedarf auf die Wiederherstellung der zerstörten Infrastruktur. Es geht darum, es den Menschen, die in der Region ausharren möchten, zu ermöglichen, den Winter im Warmen zu verbringen. Der Bedarf ist enorm und in manchen Gegenden ist nur noch das Rote Kreuz aktiv. Eine weitere Etappe: Krywyj Rih, eine Industriestadt zwischen Nikopol, Odessa und Cherson, in der heftige Kämpfe toben. Hier hat das Rote Kreuz Sensibilisierungsaktionen über die Gefahren von Anti-Personen-Minen entwickelt. Unverzichtbar, wenn man weiß, dass die Ukraine heute zu den am meisten verminten Ländern der Welt zählt.

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Des millions de personnes déplacées dans l’attente de rentrer chez elles

La mission se termine dans un centre pour personnes déplacées à Skvyra, au sud-ouest de Kyiv. Des bâtiments y ont été transformés en résidences pour les personnes déplacées. Les chambres y sont étroites et on y loge souvent en famille, en mélangeant les générations. Si les occupants s’y sentent en sécurité, les larmes ne sont jamais loin lorsque l’on parle d’un possible retour dans leur foyer, comme en témoigne un couple résidant dans le centre : « C’est assez confortable ici mais nous voudrions rentrer à la maison. Nous ne savons pas quand ce sera possible et nos parents préfèrent rester ici car ils ont peur. Entre Kharkiv où nous habitions et la frontière russe, il y a seulement 40 kilomètres et les roquettes mettent seulement une minute pour arriver sur la ville. Ici, au moins, nous parvenons à dormir. »

Millionen Flüchtlinge warten darauf, nach Hause zurückzukehren

Unsere Mission endet in einem Flüchtlingszentrum in Skwyra im Südwesten von Kyjiw. Hier wurden zahlreiche Gebäude in Unterkünfte für Flüchtlinge umgewandelt. Die Zimmer sind klein und werden oft von einer ganzen Familie bewohnt, mehrere Generationen zusammen. Zwar fühlen sich die Menschen hier sicher, doch sind sie oft den Tränen nah, wenn man eine mögliche Rückkehr in ihr Zuhause anspricht. So auch bei einem Ehepaar, das in dem Zentrum wohnt: „Es ist ziemlich komfortabel hier, doch wir möchten nach Hause zurückkehren. Wir wissen nicht, wann das möglich sein wird, und unsere Eltern möchten lieber hierbleiben, weil sie Angst haben. Zwischen Charkiw, wo wir wohnen, und der russischen Grenze liegen nur vierzig Kilometer und die Raketen brauchen nur eine Minute, bis sie die Stadt erreichen. Hier können wir zumindest schlafen.“

Les larmes ne sont jamais loin lorsque l’on parle d’un possible retour dans leur foyer.

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Accueil des enfants et animations par des volontaires de la branche locale de Kryvyi Rih. Betreuung von Kindern und Animationen durch Ehrenamtliche der Ortsgruppe von Krywyj Rih. Myriam Jacoby et Ali Msahir, de la Croix-Rouge luxembourgeoise, échangent avec une personne déplacée. Myriam Jacoby (l.) und Ali Msahir vom Luxemburger Roten Kreuz tauschen sich mit einer vertriebenen Frau aus.

Trois drôles de dames

Sans les bénévoles, la Croix-Rouge luxembourgeoise ne serait pas la même. Mais cet engagement volontaire au service d’une cause évolue. Nous avons réuni, pour en parler, trois femmes très impliquées :

Manou Hoss, Rita Krombach et Anne Reuland. Elles ont joué, jouent et joueront encore dans les années à venir un rôle pivot au sein de la Section locale de Luxembourg-Ville.

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Manou Hoss Rita Krombach Anne Reuland

« Je suis plutôt fière que la Croix-Rouge veuille aider les gens à être autonomes. Nous ne faisons pas que construire une maison. Nous leur apprenons à la construire eux-mêmes. »

Crossroads : vous êtes chacune engagée en tant que bénévole auprès de la Croix-Rouge depuis de nombreuses années… Comment les choses ont-elles évolué ? Les formes d’engagement ont-elles changé ?

Anne Reuland : Les choses ont changé, mais plus dans la forme que sur le fond. Historiquement, l'engagement caritatif était surtout le fait des femmes qui avaient des disponibilités de temps et des moyens financiers, de celles qui pouvaient s’y consacrer. Cela a changé il y a un peu plus d’une génération.

Aujourd’hui, le temps disponible est quelque chose qui complique les choses pour s'engager sur la durée. Le désir de le faire est toujours là : je le vois avec les jeunes générations que je côtoie pour le Bazar de la Croix-Rouge, qui sont dans leur vingtaine ou leur trentaine. La différence, c’est leur manière de s'engager qui est un peu différente. Beaucoup d’entre eux veulent aider, mais ne peuvent – ou ne veulent – le faire qu’une journée ou plusieurs heures de manière ponctuelle. Les thèmes que nous soutenons leur parlent toujours, mais il y a une réticence à s'engager dans des comités, qui vont faire des réunions ou qui vont prendre du temps trop souvent sur leur vies professionnelle ou familiale… sans être directement sur le terrain. Les vies sont plus compliquées, organisées autrement, et donc prendre un engagement hebdomadaire, c'est très compliqué. Je pense que cette évolution est tout simplement liée aux styles de vie des personnes qui ont changé.

Manou Hoss : Aujourd’hui aussi il y a une vraie envie de s'engager à travers le bénévolat. La forme change un peu. On passe parfois d’un engagement individuel à un engagement collectif. L’entreprise, par exemple, devient de plus en plus le lieu qui coordonne cet engagement. Pour les différentes associations et causes qui ont besoin du soutien de bénévoles, il s'agit de trouver d’autres relais et d’autres leviers pour motiver et fidéliser les bénévoles.

Autrement dit, je pense que le mécénat de compétences a de belles heures devant lui. Si nous peinons à trouver de nouveaux bénévoles, je pense que c’est le signe que nous devons aussi nous réinventer. La quête dans le cadre du Mois du Don, pour prendre un exemple phare au sein de la Croix-Rouge, est devenue beaucoup plus compliquée à organiser. En effet, la quête par le porte-à-porte se base sur la connaissance des voisins, une certaine présence à domicile et un mode de paiement cash, or les 3 données existent de moins en moins. Il faut donc chercher d’autres moyens de solliciter des dons et des contributions. Ce que la Croix-Rouge fait avec intelligence par différentes autres initiatives. On trouvera toujours des personnes prêtes à s'engager, à condition de réinventer la manière de le faire. Une piste est peut-être de structurer l'engagement bénévole de manière thématique. En tous les cas je peux témoigner que la motivation des bénévoles que nous voyons est toujours aussi forte. Et cette motivation n’est pas liée à l’âge, au genre ou au niveau de vie.

Rita Krombach : La section locale de Luxembourg-ville a une chance par rapport à d’autres structures : nous avons le Bazar ! C’est un événement que les gens connaissent : ils l’ont visité ou ils connaissent des gens qui s'y impliquent. Ils viennent nous voir sur le stand, ils peuvent en discuter et voir de quoi il s’agit. Même à mon âge, j'ai encore des amis qui viennent me voir en me proposant de l'aide : "si tu as besoin de quelqu'un, surtout n'hésite pas !" L'ambiance est bonne, tout le monde est content d’être là, et au fur et à mesure, ce sont tout simplement des relations d'amitié qui se nouent. Le Bazar, c’est une "concrétisation" de ces relations.

Il faut aussi ajouter une chose : le bénévolat, c'est beaucoup plus simple de s’y lancer lorsque l'on tombe dedans quand on est petit, quand on voit sa famille s'impliquer : les adultes inspirent les enfants, qui commencent tout simplement par les imiter.

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« Nous devons résister au désir de nous transformer en directrices opérationnelles des causes pour lesquelles nous nous engageons bénévolement ou auxquelles nous contribuons financièrement. »

Crossroads : pourquoi avoir choisi de devenir bénévole ? Ça prend du temps, dans des vies déjà bien remplies…

MH : Je pense qu’aider les gens, c’est un peu comme la danse… Je m’explique : dans toutes les cultures, dans tous les pays, on danse. J’ai un jour lu un article qui m'a donné une réponse qui – qu’elle soit vraie ou pas – me plait particulièrement : on est bercé dans le ventre de sa mère, donc on danse déjà avant même de naître. Ainsi, une fois venu au monde, on retrouve en dansant des sensations que l’on a connues avant même de respirer. Et je pense qu’aider, c’est la même chose. Du moment où l’on est sur terre, des gens nous aident. Cela devient une sorte de réflexe, c'est quelque chose de spontané… Si on voit quelqu'un tomber dans la rue, on va l'aider. Si on voit un enfant pleurer, on va le consoler. C’est universel ! Je suis peut-être un petit peu optimiste… mais je veux bien l'être !

Pour rebondir sur ce que disait Rita : moi aussi je suis tombée dans le bénévolat quand j'étais jeune et je suis restée bénévole auprès de la Croix-Rouge à cause des 7 principes de la Croix-Rouge, dont deux sont particulièrement importants pour moi : l'humanité et la neutralité. On aide ceux qui souffrent, et on ne fait pas de politique ni de lobbying : on agit. Les principes de la Croix-Rouge sont quelque chose de très fort, de très concret. Cela nous distingue d’autres ONG.

AR : Pour moi aussi, ce sont les valeurs de la Croix-Rouge qui m'ont attirée. Adolescente, j’ai activement participé à la vie associative de mon village en étant enfant de chœur, membre des scouts, j'ai aussi joué dans le club de basket ou au sein de la fanfare locale et aidé lors des fêtes de village… Et puis plus tard, à travers ma belle-famille, j'ai découvert la Croix-Rouge… parce que l’on m’avait demandé d’aider lors d’un évènement. Avec le temps, j'ai compris les valeurs et la manière dont la structure opère et ça m'a donné envie d'aller plus loin. Au fur et à mesure, en plus des actions ponctuelles de bénévolat, et comme – je dois l’avouer – j’aime aussi bien prendre des décisions, je me suis investie plus régulièrement dans l’organisation… et on m’a laissé la possibilité de le faire !

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la Croix-Rouge luxembourgeoise | CROSSROADS
à

J'ai des parents qui eux aussi étaient très engagés dans différentes associations. Quand j'étais au lycée, dans le cadre d’une association, je rendais visite à des jeunes, séparés de leurs parents ou orphelins. On leur proposait des activités, toutes simples, comme faire des gâteaux ou aller à la patinoire, des choses qui ne coûtaient rien, juste un peu de temps ! J'étais à chaque fois bluffée par le plaisir que ces sorties leur apportaient. Ils n'avaient pas une vie facile, mais ils étaient encore capables de s'émerveiller et d'apprécier les bons moments. Et leur joie devenait la mienne… Aider les autres, ça permet de se sentir bien soi-même, c’est extrêmement valorisant. La joie que l'on donne, on la reçoit en retour.

RK : « Il faut aussi bien séparer les choses. Participer de temps en temps à un événement ou prendre une responsabilité comme celle de présidente d'une section locale, ce sont 2 missions différentes. Il y a des moments, quand on remplit la seconde, on se retrouve avec plus d’obligations, et on ne peut pas toujours prendre des vacances quand on le souhaite. J’ai été très inspirée par les deux Présidentes de la section qui m’ont précédé : Annette Schwall-Lacroix et Simone Hoss-Funck. Elles étaient des exemples pour leur engagement assidu, leur modestie et leur discrétion.

Crossroads : donc, devenir bénévole c’est un engagement très personnel, très émotionnel…

MH : Il y a effectivement quelque chose de très émotionnel dans le bénévolat. Au début de l’adolescence, je ne l’ai pas fait uniquement pour la Croix-Rouge et ses bénéficiaires, mais plus simplement pour aider ma mère que je voyais se démener pour la Section Locale. Elle transportait une caisse, je l'aidais. Elle faisait la quête, je l’aidais. Elle avait besoin d’aide sur le stand, j’y étais… et de fil en aiguille j’ai pris des responsabilités : c’était collaboratif. Le point de départ était très concret, très personnel, très proche.

AR : Sur le coup, avec mes garçons, c’était différent ! Je leur ai dit que j'avais besoin d’eux pour organiser le stand de glace. J’y ai mis les formes, mais ils ont compris qu’ils n’avaient pas vraiment le choix : hors de question qu'ils ne soient pas là, le Bazar est une affaire de famille. Mais en attendant, ils l'ont fait pour la première fois l'année dernière et le résultat ? Leurs amis leur ont rendu visite, et aujourd’hui j'ai une dizaine de candidats pour tenir le stand l’année prochaine. Ils se sont rendu compte que c'était drôlement chouette, amusant, utile et que cela faisait plaisir à tout le monde !

RK : C’est aussi une caractéristique du moment : les jeunes font rarement des choses seuls. Ils amènent leurs amis, ils viennent en bande. C’est aussi sympathique !

MH : Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que tout le monde, nous y compris, par exemple au Bazar, nous y prenons du plaisir. On change de rôle l’histoire de deux jours. On tient une boutique, un bar, un service traiteur, on a un rôle d’animateur. Le lundi, quand il faut ranger les choses, c'est moins drôle. Mais on a commencé par s'amuser. On est d'autant plus heureux à être bénévole et à aider les autres que l'on s'amuse soi-même et que l’on peut rentrer dans un rôle. Les personnes qui prennent du plaisir à travailler ont de la chance. Il n'y a pas de raison que ce soit différent lorsque l'on est bénévole.

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« Aider les autres, ça permet de se sentir bien soi-même, c’est extrêmement valorisant. La joie que l'on donne, on la reçoit en retour. »

Crossroads : de quelle manière faites-vous attention à l’utilisation des sommes que vous collectez ?

MH : J'ai récemment assisté à une conférence sur les choix en matière de philanthropie. Je me suis étonnée de la manière dont certaines personnes souhaitent choisir et décider de l'endroit et de la manière dont leur don doit être utilisé. Alors que je fais confiance aux personnes qui sont sur le terrain. Lorsque l'on collecte ou que l’on donne de l'argent, cela ne vous transforme pas en spécialiste du sujet. Bien entendu que vous avez le droit d'avoir une préférence : donner plus pour le Luxembourg, plus pour l'International, plus pour les femmes, plus pour les familles, mais toutes ces causes sont bonnes. Et ce n'est pas parce que vous donnez que vous savez comment cet argent doit être précisément investi. C’est l’impact du don qui pour moi fait la différence, pas la géographie. Nous devons résister au désir de nous transformer en directrices opérationnelles des causes pour lesquelles nous nous engageons bénévolement ou auxquelles nous contribuons financièrement.

RK : La Croix-Rouge luxembourgeoise a aussi changé. On travaille beaucoup plus à l'étranger qu’il y a 20 ans. Et le pays a changé : le nombre d'habitants, leurs nationalités, leurs cultures. Je suis plutôt fière que la Croix-Rouge veuille aider les gens à être autonomes. Nous ne faisons pas que construire une maison. Nous leur apprenons à la construire eux-mêmes, et à l'entretenir pour le jour où nous ne serons plus là. Travailler à développer l'autonomie des gens pour ne pas les garder dans une relation de dépendance, c’est pour moi une manière de respecter à leur dignité.

MH : Pour l’International, la Croix-Rouge luxembourgeoise est sur place, elle ne se contente pas d'envoyer de l'argent, elle construit la réponse avec des responsables locaux. Nous avons des professionnels sur le terrain et au Luxembourg qui s'assurent que les sommes soient réellement dépensées au bénéfice des personnes auxquelles les moyens sont destinés.

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Drei besondere Frauen

Ohne

seine Ehrenamtlichen sähe das Luxemburger Rote Kreuz ganz anders aus. Doch auch dieses freiwillige Engagement für eine gute Sache verändert sich. Um über dieses Thema zu sprechen, haben wir drei sehr engagierte Frauen eingeladen: Manou Hoss, Rita Krombach und Anne Reuland. Sie alle drei spielten und spielen in der Lokalsektion Luxemburg-Stadt eine zentrale Rolle – und werden dies mit Sicherheit auch in Zukunft tun.

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Manou Hoss Rita Krombach Anne Reuland

Crossroads: Sie alle drei engagieren sich seit vielen Jahren ehrenamtlich beim Roten Kreuz … Wie haben sich die Dinge entwickelt? Haben sich die Formen des Engagements verändert?

Anne Reuland: Die Dinge haben sich verändert, jedoch eher in der Form als bei der Intension. Historisch gesehen war karitatives Engagement früher eine Sache der Frauen, die Zeit und finanzielle Mittel zu ihrer Verfügung hatten, um sich einem Anliegen zu widmen. Das hat sich vor etwas mehr als einer Generation geändert.

Heute ist die verfügbare Zeit der Faktor, der ein langfristiges Engagement kompliziert macht. Der Wunsch ist noch immer vorhanden. Ich sehe das bei den jungen Generationen, die ich beim RotkreuzBazar treffe: Sie sind zwanzig oder dreißig Jahre alt, doch der Unterschied ist die Art, sich zu engagieren. Viele von ihnen möchten helfen, doch können – oder wollen – sie es nur einen Tag oder einige Stunden lang, und von Zeit zu Zeit. Die Ziele, die wir unterstützen, sprechen sie noch immer an, doch gibt es eine Zurückhaltung, sich in Komitees zu engagieren, die Sitzungen abhalten oder viel Zeit erfordern, die sie dann bei ihrem Berufs- oder Familienleben einsparen müssen … ohne direkt vor Ort zu sein. Das Leben heute ist komplizierter, anders organisiert. Eine wöchentliche Verpflichtung einzugehen ist deshalb sehr kompliziert. Ich denke, dass diese Veränderung vor allem dem Lebensstil geschuldet ist, der sich weiterentwickelt hat.

Manou Hoss: Auch heute noch gibt es einen echten Wunsch, sich ehrenamtlich zu engagieren. Doch die Form ändert sich ein wenig. Manchmal wechselt man von einem individuellen zu einem gemeinschaftlichen Engagement. Beispielsweise werden Unternehmen mehr und mehr zu einer Einrichtung, die dieses Engagement koordinieren. Für die verschiedenen Vereinigungen und Anliegen, die auf die Unterstützung durch Ehrenamtliche angewiesen sind, geht es darum, neue Ansatzpunkte und Mittel zu finden, um Freiwillige zu motivieren und zu binden.

Anders gesagt: Ich glaube, dass die große Stunde des indirekten Sponsorings von Know-how gekommen ist. Wenn wir uns schwertun, neue Ehrenamtliche zu finden, ist das, denke ich, ein Zeichen, dass auch wir uns neu erfinden müssen. Die Sammlung während des Spendenmonats, um ein bekanntes Beispiel beim Roten Kreuz zu nehmen, ist in der Organisation viel zu kompliziert geworden. Denn diese Haussammlung basiert auf dem gegenseitigen Kennen der Nachbarn, einer gewissen Anwesenheit zu Hause und der Barspende – doch alle drei Faktoren

verschwinden immer mehr. Also müssen wir andere Mittel finden, um Spenden und Beiträge zu generieren. Wie es das Rote Kreuz schon auf intelligente Weise mit verschiedenen anderen Initiativen macht. Wir werden immer Menschen finden, die bereit sind, sich zu engagieren, vorausgesetzt, wir erfinden die Art des Engagements neu. Ein Weg könnte sein, das freiwillige Engagement thematisch zu gliedern. Ich kann auf jeden Fall bestätigen, dass die Motivation der Ehrenamtlichen ungebrochen groß ist. Und diese Motivation ist unabhängig von Alter, Geschlecht oder sozialer Stellung.

Rita Krombach: Die Lokalsektion LuxemburgStadt hat im Vergleich zu anderen Strukturen einen Vorteil: Wir haben den Bazar! Er ist eine Veranstaltung, die die Leute kennen: Sie haben ihn schon besucht oder kennen Leute, die mitmachen. Sie kommen zu uns an den Stand, diskutieren und sehen, worum es geht. Selbst in meinem Alter kommen noch Freunde zu mir, um mir ihre Hilfe anzubieten: ‚Wenn du jemanden brauchst, dann melde dich einfach!‘ Die Stimmung ist gut, alle sind froh, dabei zu sein, und nach und nach entstehen ganz einfach Freundschaften. Der Bazar ist die ‚Konkretisierung‘ dieser Beziehungen.

Doch man muss auch eines hinzufügen: Sich ehrenamtlich zu engagieren ist viel einfacher, wenn man es von klein auf kennt, wenn man sieht, wie die eigene Familie mitmacht: Die Erwachsenen inspirieren die Kinder, die sie dann einfach nachahmen.

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„ Wenn man anderen hilft, kann man sich selbst gut fühlen, es bringt unglaublich viel Bestätigung. Die Freude, die man gibt, erhält man sofort zurück.“

Crossroads: Warum haben Sie sich für das Ehrenamt entschieden? Es kostet Zeit und das Leben ist so schon kompliziert genug …

MH: Ich denke, Leuten zu helfen ist in etwa so wie tanzen: In allen Ländern und allen Kulturen wird getanzt. Ich habe einmal einen Artikel gelesen, der mir eine Antwort geliefert hat, die mir – ob sie nun wahr ist oder nicht – besonders gut gefällt: Wenn wir noch im Mutterleib sind, tanzen wir, wenn unsere Mutter tanzt, zwangsläufig mit. Wenn wir dann geboren werden, finden wir im Tanz diejenigen Gefühle wieder, die wir schon vor der Geburt gespürt haben. Und ich glaube, mit dem Helfen ist es das Gleiche. Sobald wir auf die Welt kommen, helfen uns andere Menschen. Es wird eine Art Reflex, eine spontane Reaktion … Wenn wir jemanden hinfallen sehen, gehen wir hin und helfen ihm auf. Wenn man ein Kind weinen sieht, tröstet man es. Das ist universell! Ich bin vielleicht etwas optimistisch … doch das bin ich gerne!

Und um an das anzuknüpfen, was Rita gesagt hat: Auch ich bin schon ganz jung zum Ehrenamt gekommen und bin wegen der sieben Grundsätze des Roten Kreuzes Ehrenamtliche geblieben, von denen zwei für mich ganz besonders wichtig sind: Menschlichkeit und Neutralität. Wir helfen denen, die leiden, und wir machen weder Politik noch Lobbyismus: Wir handeln. Die Grundsätze des Roten Kreuzes sind sehr starke und sehr konkrete Leitlinien. Sie unterscheiden uns von anderen NGOs.

AR: Mich haben auch die Werte des Roten Kreuzes angesprochen. Als Jugendliche war ich in den Vereinen meiner Gemeinde aktiv, war Ministrantin, bei den Pfadfindern, habe Basketball und im Orchester gespielt und geholfen, wenn es ein Dorffest gab … Und später habe ich über meine Schwiegereltern das Rote Kreuz kennengelernt … Weil man mich gefragt hatte, ob ich bei einer Veranstaltung helfen könnte. Mit der Zeit habe ich die Werte und die Funktionsweise der Organisation kennengelernt, wodurch ich Lust auf mehr bekam. Nach und nach habe ich mich, abgesehen von punktuellen Aktionen – und auch, weil ich gerne Entscheidungen treffe, wie ich zugeben muss –, regelmäßiger in der Organisation engagiert … und man hat mir auch die Möglichkeit dazu gegeben!

Auch meine Eltern haben sich stark in mehreren Vereinigungen engagiert. Als ich im Lycée war, habe ich über eine Vereinigung Jugendliche besucht, die Waisen waren oder von ihren Eltern getrennt lebten. Wir haben ihnen ganz schlichte Beschäftigungen angeboten, etwa Kuchen backen oder Schlittschuhlaufen – Sachen, die kaum etwas kosteten, außer Zeit! Ich war jedes Mal aufs Neue überrascht, wie viel Spaß ihnen diese Ausflüge machten. Sie hatten kein einfaches Leben, aber sie waren in der Lage, sich begeistern zu lassen und schöne Augenblicke zu genießen. Und ihre Freude wurde zur meinen … Wenn man anderen hilft, kann man sich selbst gutfühlen, es bringt unglaublich viel Bestätigung. Die Freude, die man gibt, erhält man sofort zurück.

RK: Man muss die Dinge auch richtig auseinanderhalten. Von Zeit zu Zeit bei einer Veranstaltung mitmachen oder als Präsidentin einer Lokalsektion Verantwortung übernehmen sind zwei unterschiedliche Aufgaben. Bei der zweiten übernimmt man mehr Verpflichtungen und es kann sein, dass man nicht immer Urlaub machen kann, wenn man es gerade möchte. Mich haben die beiden Präsidentinnen, die meine Vorgängerinnen in der Lokalsektion waren, stark inspiriert: Annette Schwall-Lacroix und Simone Hoss-Funck. Sie waren Vorbilder aufgrund ihres großen Engagements, ihrer Bescheidenheit und Diskretion.

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Crossroads: Das Ehrenamt ist also ein sehr persönliches, sehr emotionales Engagement …

MH: Das Ehrenamt hat tatsächlich eine emotionale Seite. Als Jugendliche habe ich es nicht nur für das Rote Kreuz oder seine Hilfeempfänger getan, sondern schlicht und einfach, um meiner Mutter zu helfen, weil ich sah, wie sie sich für die Lokalsektion abrackerte. Wenn sie eine Kiste trug, half ich ihr. Wenn sie eine Haussammlung machte, half ich ihr. Wenn Sie Hilfe an einem Stand brauchte, war ich zur Stelle … und nach und nach habe ich Verantwortung übernommen: Wir haben zusammengearbeitet. Der Ausgangspunkt war sehr konkret, sehr persönlich, sehr nahe.

AR: Bei mir und meinen Jungs war es anders! Ich habe ihnen gesagt, dass ich für den Eisstand ihre Hilfe bräuchte. Ich habe nett gebeten, doch wussten sie, dass sie nicht wirklich eine Wahl hatten: Es kam nicht infrage, dass sie nicht mitmachten, der Bazar ist eine Familienangelegenheit. Im vergangenen Jahr haben sie den Stand zum ersten Mal selbst betrieben. Und die Folge? Ihre Freunde haben vorbeigeschaut und heute habe ich zehn Kandidaten, die den Stand im nächsten Jahr betreiben wollen. Sie haben einfach gemerkt, dass es cool, lustig und nützlich war und allen Spaß machte!

RK: Das ist auch eine heutige Tatsache: Die jungen Leute machen Dinge nur selten allein. Sie bringen ihre Freunde mit, sie kommen mit einer ganze Bande. Doch das ist ja auch sympathisch!

MH: Man darf nicht vergessen, dass beispielsweise der Bazar allen Spaß macht, uns eingeschlossen. Für zwei Tage schlüpfen wir in eine andere Rolle. Wir betreiben eine Boutique, eine Bar, einen Cateringservice oder wir spielen Animateurin. Am Montag muss man dann alles aufräumen, das ist weniger lustig. Doch das andere davor hat Spaß gemacht. Es ist viel schöner, Ehrenamtliche zu sein und anderen zu helfen, wenn man Spaß dabei hat und man in eine Rolle schlüpfen kann. Alle, denen ihre Arbeit Freude macht, haben großes Glück. Doch warum sollte es anders sein, wenn man ein Ehrenamt ausübt?

Crossroads: Inwiefern achten Sie auf die Verwendung der Beträge, die Sie erhalten?

MH: Ich habe kürzlich an einer Sitzung teilgenommen, auf der über die Verwendung der Gelder im Bereich Philanthropie gesprochen wurde. Ich war erstaunt, wie konkret manche Menschen über den Zwick und die Art entscheiden möchten, wie ihre

Spende verwendet wird. Ich vertraue da einfach den Leuten, die vor Ort sind. Nur weil wir Geld sammeln oder eine Spende geben, macht uns das noch nicht zu Fachleuten. Natürlich haben Sie das Recht, Präferenzen auszudrücken: Eher etwas für Luxemburg zu geben oder eher für internationale Belange, eher für Frauen, für Familien … Doch alle Anliegen sind wichtig. Nur weil Sie spenden, heißt das noch nicht, dass Sie wissen, wie das Geld konkret eingesetzt werden sollte. Für mich ist die Wirkung einer Spende das Entscheidende, nicht der Ort dieser Wirkung. Wir sollten der Versuchung widerstehen, uns bei den Anliegen, für die wir uns ehrenamtlich engagieren oder die wir finanziell unterstützen, in Einsatzleiterinnen verwandeln zu wollen.

RK: Das Luxemburger Rote Kreuz hat sich auch verändert. Wir arbeiten viel stärker im Ausland als noch vor zwanzig Jahren. Und das Land hat sich verändert: die Zahl der Einwohner, ihre Staatsangehörigkeiten, ihre Kulturen. Ich bin ziemlich stolz darauf, dass das Rote Kreuz den Leuten helfen will, selbstbestimmt zu leben. Wir bauen nicht nur Häuser. Sondern wir zeigen ihnen, wie sie sich selbst eines bauen und es unterhalten können – für den Tag, an dem wir nicht mehr da sind. Die Selbstbestimmtheit der Leute zu stärken, um sie nicht weiter in Abhängigkeit von uns zu halten, heißt für mich, ihre Würde zu achten.

MH: Auf internationaler Ebene ist das Luxemburger Rote Kreuz vor Ort, es begnügt sich nicht damit, einfach Geld zu schicken. Es findet gemeinsam mit den Verantwortlichen vor Ort Antworten auf die Probleme. Wir haben Experten vor Ort und in Luxemburg, die sicherstellen, dass die Geldbeträge auch wirklich bei den Menschen ankommen, für die sie bestimmt sind.

„Wir sollten der Versuchung widerstehen, uns bei den Anliegen, für die wir uns ehrenamtlich engagieren oder die wir finanziell unterstützen, in Einsatzleiterinnen verwandeln zu wollen.“

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„Ich bin ziemlich stolz darauf, dass das Rote Kreuz den Leuten helfen will, selbstbestimmt zu leben. Wir bauen nicht nur Häuser, sondern wir zeigen ihnen, wie sie sich selbst eines bauen können.“

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Vom Glück gemeinsam die Natur zu entdecken

Le bonheur de découvrir la nature ensemble

„K

omm mat an d’Natur“ bietet Familien, Kindern und Jugendlichen, die vom Luxemburger Roten Kreuz begleitet werden, vielfältige OutdoorAktivitäten an. Das „Crossroads“-Team war bei zwei Ausflügen mit dabei.

« Komm mat an d’Natur » propose des activités variées en plein air aux familles, enfants et jeunes en difficulté, accompagnés par la Croix-Rouge luxembourgeoise. L’équipe de Crossroads a participé à deux excursions.

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UnEs ist ein Donnerstag im Januar, kurz vor 14 Uhr im Naturpark Seifert bei Diekirch. Winterliche Minustemperaturen, aber die Sonne scheint. Heute steht hier eine Aktivität draußen in der Natur für Kinder aus der Flüchtlingsstruktur Diekirch-Bahnhof auf dem Programm – ganz ohne Eltern. „Das Konzept ’Komm mat an d’Natur’ wurde vom Luxemburger Roten Kreuz während der Pandemie 2021 ins Leben gerufen, um Kinder und Familien zu aktivieren, wieder raus in die Natur zu gehen, sich zu bewegen und so positive Erlebnisse zu schaffen. Seit Juni 2023 ist daraus ein permanentes Angebot geworden”, erzählt Corinne Schlesser, Sozialpädagogin und Leiterin, als wir unseren Waldspaziergang starten.

Der elfjährige Senay aus Eritrea und die neunjährige Avin aus Syrien warten schon ungeduldig darauf, dass es endlich losgeht. Sie haben bereits an einigen Ausflügen teilgenommen, kennen den Ablauf und die beiden Betreuerinnen. „Wisst ihr, wie dieser Vogel heißt?“, fragt die Sozialpädagogin in Ausbildung Florence Lodevic die beide und hält ein Foto von einer Amsel hoch. Es folgen weitere Bilder von einer Blaumeise, einem Rotkehlchen und einem Weißstorch. „Den kenne ich, das ist ein Storch!", ruft Avin begeistert und lacht. An diesem Nachmittag soll es um alles gehen, was Vögel im Winter machen und was sie fressen. Aber auch darum, die frische Winterluft zu genießen und eine schöne Zeit gemeinsam im Wald zu verbringen.

jeudi en janvier, peu avant 14 heures dans le parc naturel Seifert près de Diekirch. Des températures hivernales négatives, mais le soleil brille. Aujourd'hui, une activité pour les enfants de la structure de réfugiés de Diekirch-Gare est à l’ordre du jour, sans les parents. « Le concept Komm mat an d’Natur a été lancé par la Croix-Rouge luxembourgeoise pendant la pandémie de 2021 afin de motiver les enfants et les familles à sortir à nouveau dans la nature, à faire de l’exercice et à créer ainsi des expériences positives. Depuis juin 2023, il s’agit d’une offre permanente », explique Corinne Schlesser, éducatrice graduée et responsable du service « Komm mat an d'Natur », lorsque nous commençons notre promenade en forêt.

Senay, onze ans, originaire d'Érythrée, et Avin, neuf ans, de Syrie, attendent avec impatience que la balade commence enfin. Ils ont déjà participé à quelques excursions, connaissent le déroulement et les deux animatrices. « Vous savez comment s'appelle cet oiseau ? » leur demande Florence Lodevic, éducatrice graduée en formation, en brandissant une photo d'un merle. Suivent d'autres photos d'une mésange bleue, d'un rouge-gorge et d'une cigogne blanche. « Je la connais, c'est une cigogne », s'exclame Avin, enthousiaste, en riant. Cet après-midi, il sera question de tout ce que font les oiseaux en hiver et de ce qu'ils mangent. Mais il s'agit aussi de profiter de l'air frais de l'hiver et de passer un bon moment ensemble dans la forêt.

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Senay (r.) und Avin unterwegs im Naturpark Seifert bei Diekirch.

Senay (à droite) et Avin en route pour le parc naturel Seifert près de Diekirch.

Natur als kreativer Freiraum für Kinder

Wenn Kinder draußen unterwegs sind, steht ihnen die Welt offen. Bewegt von ihrer natürlichen Neugier, können sie die Dinge um sich herum frei und eigenständig erforschen. Durch die Erkundung neuer Orte und Fähigkeiten wird außerdem die Autonomie und soziale Partizipation durch den Kontakt mit Gleichaltrigen gestärkt. Auf die Frage, was Vögel im Winter im Wald fressen, zeigt die Mitarbeiterin Florence den Kindern einige Bilder von Insekten, Würmern, Kernen, Samen und Nüssen. Sie kommen ins Gespräch.

La nature comme espace de liberté créative pour les enfants

Lorsque les enfants sont dehors, le monde s'ouvre à eux. Animés par leur curiosité naturelle, ils peuvent explorer librement et de manière autonome les choses qui les entourent. L'exploration de nouveaux lieux et de nouvelles compétences permet en outre de renforcer l'autonomie et la participation sociale grâce au contact avec des jeunes du même âge. Lorsqu'on leur demande ce que les oiseaux trouvent à manger dans la forêt en hiver, Florence, la collaboratrice, montre aux enfants quelques images d'insectes, de vers, de graines, de pépins et de noix. Ils entament la conversation.

Service Komm mat an d’Natur | CROSSROADS 26 |

Do it yourself: Aktivität Vogelfutter

Danach geht’s für die Kleinen raus aus den Handschuhen und ab an die Arbeit: An einem Holztisch im Wald machen wir Halt, breiten ein Tuch aus und verteilen das mitgebrachte Material.

„Wir wollen jetzt Vogelfutter aus Kokosfett mit euch herstellen und das später an einem Baum aufhängen. Dafür müssen wir diese Fäden abschneiden, aus dem Fett eine Kugel formen und danach die Sonnenblumenkerne einarbeiten“, erklären die zwei Begleiterinnen ihren Schützlingen. Nach einer kleinen Stärkung formen die Kinder motiviert ihre erste Futterkugel. „Ich finde das super, dass wir Vogelfutter selbst machen“, erzählt uns Senay, als er das Vogelfutter an einem Zweig befestigt.

Unser Spaziergang ist fast zu Ende, als die Erzieherin Florence auf ihrem Handy noch eine App startet. Sie spielt verschiedene Vogelstimmen ab und wartet auf die Reaktion der Kinder. Welcher Vogel steckt hinter welcher Stimme? Die Kleinen sind sich einig, kein einfaches Unterfangen. Nach zwei Stunden voller Abenteuer und Spaß im Wald werden die Füße langsam schwer. „Wir freuen uns, dass die Kinder heute schöne Momente in der Natur hatten und sehr interessiert mitgemacht haben“, so das Fazit der zwei Rotkreuz-Mitarbeiterinnen.

Do it yourself : activité nourriture pour oiseaux

Ensuite, les petits enlèvent leurs gants et se mettent au travail : nous nous arrêtons à une table en bois dans la forêt, déployons un tissu et répartissons le matériel que nous avons apporté. « Nous voulons maintenant fabriquer avec vous des graines pour oiseaux à partir de graisse de coco et les accrocher ensuite à un arbre. Pour cela, nous devons couper ces fils, former une boule avec la graisse et y incorporer ensuite les graines de tournesol », expliquent les deux accompagnatrices à leurs protégés. Après une petite collation, les enfants forment avec motivation leur première boule de nourriture. « Je trouve ça super que nous fassions nous-mêmes de la nourriture pour oiseaux », raconte Senay.

Notre promenade touche à sa fin lorsque Florence, l'éducatrice, lance une autre application sur son téléphone portable. Elle fait jouer différents chants d'oiseaux et attend la réaction des enfants. Quel oiseau se cache derrière quel chant ? Les petits sont d'accord, ce n'est pas une mince affaire. Après deux heures d'aventure et de plaisir dans la forêt, les pieds commencent à être lourds. « Nous sommes heureux qu'ils aient passé un bon moment dans la nature et qu'ils aient participé avec beaucoup d'intérêt », concluent les deux collaboratrices de la Croix-Rouge.

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Winterwonderland in Bascharage

„Wir freuen uns, dass die Kinder heute schöne Momente in der Natur hatten und sehr interessiert mitgemacht haben. “

Corinne Schlesser & Florence Lodevic

Ortswechsel. Eine Woche und jede Menge Schnee und Sonnenschein später treffen wir Corinne und Florence in Bascharage wieder. „Wir profitieren heute Nachmittag vom Wetter und genießen die winterlichen Temperaturen bei einem Spaziergang mit den Kindern und spielen zusammen draußen im Schnee“, berichtet die Leiterin. Einfach die Natur im Winter entdecken und dabei Vogelnester sowie ein Insektenhotel finden. Schneeballschlacht, Schneemann bauen und Schneeengel durften natürlich an diesem Tag auch nicht fehlen. Alles inmitten einer schönen Winterlandschaft mit glücklichen Kindern. Demnach Mission erfüllt.

Merveille d’hiver à Bascharage

Changement de lieu. Une semaine et beaucoup de neige et de soleil plus tard, nous retrouvons Corinne et Florence à Bascharage. « Cet après-midi, nous profitons de la météo et des températures hivernales pour nous promener avec les enfants et jouer ensemble dans la neige », informe la responsable. Tout simplement découvrir la nature en hiver et trouver des nids d’oiseaux ainsi qu’un hôtel à insectes. La bataille de boules de neige, la construction de bonhommes de neige et les anges de neige étaient bien sûr aussi au programme. Le tout au milieu d’un beau paysage enneigé avec des enfants heureux. Mission accomplie.

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« Komm mat an d'Natur »

Une expérience de la nature pour petits et grands

Quoi ? « Komm mat an d'Natur » est une offre au sein du secteur d'aide aux enfants et aux familles (AEF) de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Chaque mois, différentes activités en pleine nature sont proposées dans différentes régions du pays.

Pour qui ? Les activités en plein air s'adressent aux familles avec des enfants âgés de 6 à 12 ans et aux jeunes qui sont déjà accompagnés par un service de la Croix-Rouge, comme les réfugiés pris en charge par notre service LISKO ou les familles accompagnées par les services sociaux. Des activités parents-enfants sont également proposées.

L'objectif ? Découvrir ensemble la nature et permettre aux participants de vivre de belles expériences. Les activités ne favorisent pas seulement le bien-être physique et mental

„Komm mat an d’Natur“
Ein Naturerlebnis für Groß und Klein

Was? „Komm mat an d’Natur“ ist ein Angebot im Bereich der Kinder- und Familienhilfe (AEF) beim Luxemburger Roten Kreuz. Monatlich werden verschiedene Aktivitäten in der Natur angeboten, die in unterschiedlichen Regionen des Landes stattfinden.

Für wen? Die Outdoor-Aktivitäten richten sich an Familien mit Kindern im Alter von 6 bis 12 Jahren und Jugendliche, die bereits von einer Abteilung des Roten Kreuzes begleitet werden, wie z. B. Flüchtlinge, die von unserem Service LISKO betreut oder Familien, die vom Sozialamt begleitet werden. Es werden auch Eltern-KindAktivitäten angeboten.

Das Ziel? Gemeinsam die Natur entdecken und den Teilnehmern schöne Erlebnisse ermöglichen. Die Aktivitäten fördern nicht nur das körperliche

des participants, mais servent aussi, outre la socialisation, à les sensibiliser à la santé et à l'environnement. L'exploration de nouveaux lieux et de nouvelles compétences permet en outre de renforcer l'autonomie et la participation sociale grâce au contact avec des personnes du même âge.

Quels sont les coûts ? Toutes les offres sont gratuites.

Comment s'inscrire ? Les personnes intéressées peuvent s'inscrire par l'intermédiaire du service d'accompagnement de la Croix-Rouge ou directement sur natur@croix-rouge.lu.

Vous trouverez le programme actuel en scannant ce QR-code :

und seelische Wohlbefinden der Teilnehmer, sondern dienen neben der Sozialisierung auch der Sensibilisierung, was Gesundheit und Umwelt anbelangt. Durch die Erkundung neuer Orte und Fähigkeiten wird außerdem die Autonomie und soziale Partizipation durch den Kontakt mit Gleichaltrigen gestärkt.

Die Kosten? Alle Angebote sind kostenlos.

Anmeldung? Interessierte können sich über die begleitende Abteilung des Roten Kreuzes oder direkt unter natur@croix-rouge.lu anmelden.

Scannen Sie den QR-Code, um das aktuelle Programm kennenzulernen:

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30 | Service Migrants et Réfugiés | CROSSROADS R Q L’HIVER
L’HUMANITÉ
LECIEL

Au cours des pages qui vont suivre, vous retrouverez le portrait lumineux de résidents de structures d’accueil pour personnes migrantes. Ces photos sont issues du projet photo « Le Temps d’un Souvenir », coordonné par l’équipe de deux foyers du Service Migrants et Réfugiés de la Croix-Rouge luxembourgeoise (Don Bosco et Lily Unden).

20 ans d’engagement pour un accueil digne

C’est l’histoire d’un foyer que les moins de vingt ans ne devraient pas connaître… ll était prévu que fin 2023, les derniers locataires du Don Bosco, qui offre depuis 2004 un premier accueil à des personnes migrantes et réfugiées venues chercher une protection internationale au Luxembourg, quittent les lieux.

20 ans après le lancement du Service Migrants et Réfugiés de la Croix-Rouge luxembourgeoise, la page du “Don Bosco” n’a ainsi pas pu être tournée. En effet, le foyer accueille toujours des personnes réfugiées par manque de capacités dans les autres structures.

Dans ces conditions difficiles, nos collaborateurs et bénévoles travaillent sans relâche pour recevoir dignement celles et ceux qui ont dû fuir leur pays d’origine pour échapper à la guerre ou à l’oppression.

Les prémices du Service Migrants et Réfugiés

Déjà au cours des années 1990, les collaborateurs de la Croix-Rouge mesurent les besoins de soutien aux réfugiés qui arrivent au Grand-Duché.

« En conséquence des conflits en ex-Yougoslavie, de nombreuses personnes sont venues ici chercher un asile. J’étais l’unique salariée de la Croix-Rouge à travailler sur cette problématique. Le dispositif n’était pas suffisant. Il est apparu de plus en plus évident que le Luxembourg devait organiser un accueil structuré, pour soutenir ces personnes et les informer », se souvient Nadine Conrardy, qui se voit confier en 2004 le poste de responsable du nouveau service Migrants et Réfugiés de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Le premier site à offrir un tel accueil, la même année, sera le foyer Don Bosco. D’autres bâtiments ouvriront ensuite leurs portes à Eich et Rédange. Des centaines, puis des milliers de personnes y seront accueillies au fil du temps, tandis que le premier accueil se professionnalise.

| 31 CROSSROADS | Service Migrants et Réfugiés service migrants et refugiés
E M
P

Près de 3700 migrants et réfugiés aidés par la Croix-Rouge

« Avec les conflits syrien puis ukrainien, le nombre de personnes ayant besoin d’aide n’a fait qu’augmenter au cours des années » explique Christof Muller, actuel responsable du service Migrants et Réfugiés.

La mise en place d’une cellule ethno-psychologique en 2009 a permis de fournir un soutien psychologique aux demandeurs de protection internationale en état de souffrance psychique, dans le respect de leurs cultures et de leur vécu.

Depuis les années 2010, de nouveaux centres d’accueil ont été ouverts pour héberger des personnes de plus en plus nombreuses à fuir leurs pays d’origine. Au total, le service Migrants et Réfugiés accueillait près de 3700 personnes au sein de 26 structures d’hébergement fin 2023.

Au-delà du Service Migrants et Réfugiés : mobilisés pour aider

La création de nouveaux services au sein de la Croix-Rouge luxembourgeoise reflète la volonté d’apporter des réponses aux défis auxquels font face les personnes que nous aidons. Ainsi le LISKO (Lëtzebuerger Integratiouns- a Sozialkohäsiounszenter) aide les bénéficiaires de protection internationale à s’intégrer au mieux dans la société luxembourgeoise. Le service de Restoring Family links est un soutien à la recherche de proches disparus.

Les vestiaires de la Croix-Rouge permettent de trouver des vêtements chauds adaptés pour passer l’hiver. Le service CLES aide les bénéficiaires de la Croix-Rouge en situation d’urgence à se loger. Un service spécifique vient en aide aux mineurs non-accompagnés.

Le redoublement d’efforts n’est toutefois pas suffisant à faire face aux besoins qui n’ont eu cesse d’évoluer au cours des vingt années d’existence du service. Des facteurs structurels rendent le travail des collaborateurs de terrain compliqué.

La crise du logement au Luxembourg fait que près de la moitié des personnes qui occupent aujourd’hui les centres d’accueil pour demandeurs de protection internationale ont en fait déjà obtenu le statut et pourraient se loger sur le marché privé s’ils trouvaient un logement abordable.

Dans ce contexte tendu, nos équipes œuvrent quotidiennement pour apporter une touche d’humanité, une écoute afin d’aider les personnes à surmonter leurs traumatismes. C’est avec cet espoir qu’a été lancée l’initiative « Le Temps d’un Souvenir ». Durant quelques instants, ceux d’une photographie, les résidents des foyers Lily Unden et Don Bosco ont été invités à évoquer les souvenirs que leur inspire un chapeau.

Une manière de mettre en valeur leurs histoires, et de figer dans le temps, quelques visages de celles et ceux qui ont illuminé, par leur attitude positive, le foyer Don Bosco.

Les résidents des foyers Lily Unden et Don Bosco ont été invités à évoquer les souvenirs que leur rappelle un chapeau.

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Seit 20 Jahren im Einsatz für die Menschenwürde

Dies ist die Geschichte eines Aufnahmezentrums, das eigentlich gar nicht mehr bestehen sollte … Denn es war nämlich geplant, dass die letzten Bewohner das Don Bosco Ende 2023 verlassen, das seit 2004 Flüchtlinge, die in Luxemburg internationalen Schutz suchen, eine erste Unterkunft bietet.

Doch 20 Jahre nach der Gründung der Abteilung für Flüchtlinge des Luxemburger Roten Kreuzes ist das Kapitel Don Bosco nicht geschlossen. Denn das Zentrum nimmt noch immer Antragsteller auf internationalen Schutz auf, da die anderen Einrichtungen an ihren Kapazitätsgrenzen angelangt sind. Angesichts dieser schwierigen Bedingungen bemühen sich unsere hauptberuflichen und ehrenamtlichen Helfer unablässig darum, all jenen eine würdige Aufnahme zu bereiten, die aus ihrem Heimatland flüchten oder Krieg oder Unterdrückung weichen mussten.

Unter diesen schwierigen Bedingungen arbeiten unsere Mitarbeiter und Ehrenamtlichen unermüdlich daran, Menschen, die aus ihren Heimatländern vor bewaffneten Konflikten oder Unterdrückung fliehen mussten, menschenwürdig aufzunehmen.

Auf den folgenden Seiten finden Sie die leuchtenden Porträts von Bewohnern, die in Flüchtlingsstrukturen leben. Diese Fotos stammen aus dem Projekt „Le Temps d'un Souvenir", das vom Team zweier Wohnheime von der Abteilung für Flüchtlinge des Luxemburger Roten Kreuzes (Don Bosco und Lily Unden) koordiniert wurde.

34 | Service Migrants et Réfugiés | CROSSROADS
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L E S S A I S O N S LA
LA BEAUTÉ TOUTES
JOIE

SUIVEZ-MOI !

FOLGEN SIE MIR!

C her lecteur, te souviens-tu de moi ? Je suis Rudy, le pull-over. Mais si, c’est moi, cette vieille boule de laine qui traîne au fond de ton placard. Et si tu l’acceptes, je pourrai avoir plusieurs vies et donner le sourire à une personne aidée par la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Comment ? Suis-moi, je t’explique tout !

L ieber Leser, erinnerst du dich an mich? Ja, genau! Ich bin Rudy, der Pullover. Dieses alte Stück Wolle, das zusammengeknüllt ganz hinten in deinem Kleiderschrank liegt. Doch wenn du willst, kann ich mehrere Leben haben und einem Menschen Wärme spenden, der beim Luxemburger Roten Kreuz Hilfe sucht.

Wie das geht? Folge mir, ich erkläre es dir alles ganz genau!

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PREMIÈRE ÉTAPE : L’INSPECTION

ERSTE SCHRITT: DIE INSPEKTION

D’abord, il faut vérifier que je suis en parfait état. C’est important pour respecter la dignité de la personne qui m’adoptera. Pas de taches, pas de trous.

Ça tombe bien, je suis impeccable ! Je peux donc être déposé dans un des 12 points de collecte et de tri géré par la Croix-Rouge luxembourgeoise (croix-rouge.lu/fr/service/les-vestiaires/#collecte) ou un de ses partenaires. Les habits qui ne peuvent plus être portés car ils sont trop usés sont recyclés à l’étranger.

Zunächst einmal muss man überprüfen, ob ich noch in gutem Zustand bin. Das ist für die Würde des Menschen, der mich adoptieren wird, wichtig. Also: keine Flecken, keine Löcher.

Das trifft sich gut, denn ich bin noch richtig gut in Schuss! Also kann ich an einer der 12 Sammelstellen des Luxemburger Roten Kreuzes (croix-rouge.lu/de/ service/vestiaires-den-armsten-kleidung-geben) oder eines seiner Partner abgegeben werden. Zu stark abgenutzte Kleidung, die nicht mehr getragen werden kann, wird im Ausland recycelt.

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DEUXIÈME

Chaque année, plus de 250.000 tonnes de vêtements sont triées par 490 bénévoles du Centre national de Collecte et de Tri pour les dons vestimentaires que la Croix-Rouge exploite en collaboration avec Caritas à Livange. Comme son nom l’indique, le Centre trie les vêtements en fonction des besoins urgents des bénéficiaires remontés du terrain.

En ce mois de décembre, il fait grand froid. J’atterris dans un bac « urgent » de vêtements d’hiver de petite taille, qui serviront à habiller des personnes migrantes arrivées au Luxembourg sans avoir eu le temps de faire leurs bagages, en raison de la situation dangereuse dans leur pays d’origine.

In jedem Jahr gehen mehr als 250 000 Kilogramm Kleiderspenden durch die Hände der 490 ehrenamtlichen Helfern vom „Centre national de Collecte et de Tri“, das vom Roten Kreuz in Zusammenarbeit mit Caritas in Livingen betrieben wird. Wie der Name schon sagt, werden in diesem Sammel- und Sortierzentrum Kleidungsstücke sortiert und nach dem dringendsten Bedarf der Hilfsbedürftigen verteilt, der dem Zentrum mitgeteilt wird.

In diesem Dezember ist es draußen sehr kalt. Als Pullover lande ich in einem Behälter mit der Aufschrift „dringend“ für Winterkleidung kleiner Größen, die für in Luxemburg angekommene Flüchtlinge bestimmt ist. Sie hatten oft keine Möglichkeit, auf ihrer Flucht mehr mitzunehmen als sie am Leibe trugen.

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ÉTAPE : LE TRI
DRINGEND
URGENT

TROISIÈME ÉTAPE : UN SOURIRE

DRITTER SCHRITT: EIN LÄCHELN

Une fois trié, les choses vont très vite : la distribution a lieu dans la journée, au plus tard la semaine. Les habits sont envoyés aux quatre coins du Luxembourg pour aider les personnes les plus précaires.

J’arrive au centre de primo-accueil de Kirchberg qui accueille des migrants, et fais le bonheur de Soufiane, ravi d’enfiler une petite laine. D’autres vêtements serviront à habiller, par exemple, des nouveau-nés, des parents seuls en situation de précarité. Au total plus de 4000 bénéficiaires ont reçu en 2023 un accès aux vestiaires de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Certains articles, non essentiels et valorisables comme notamment des robes de soirée ou des sacs à main, sont remis sur le marché, au Vintage Mo(o) d qui est un magasin de seconde main géré par la Croix-Rouge luxembourgeoise. Avec les bénéfices, des articles manquants tels que les sous-vêtements ou certaines tailles de vêtement par exemple, peuvent être achetés afin de satisfaire au mieux tous les besoins en habits des personnes en situation de précarité.

Nach dem Sortieren geht alles ganz schnell: Die Kleidung wird noch am gleichen Tag, spätestens in der gleichen Woche verteilt. Die Kleidungsstücke werden in alle Gegenden Luxemburgs versandt, um dort bedürftigen Menschen zu helfen.

Ich komme im „Centre de Primo Accueil“ in Kirchberg an, wo die Flüchtlinge eine erste Aufnahmestelle finden, bevor sie auf andere Unterkünfte verteilt werden. Schon streift mich Soufiane über, die glücklich ist, einen warmen Wollpullover zu haben. Andere Kleidungsstücke wärmen Neugeborene oder Alleinerziehende, die in großer Not leben. Insgesamt wurden 2023 mehr als 4000 Hilfeempfänger durch den Zugang zu den Kleiderkammern des Luxemburger Roten Kreuzes unterstützt.

Einige Artikel, die nicht unbedingt lebensnotwendig und verwertbar sind, wie z. B. Abendkleider oder Handtaschen, werden im Vintage Mo(o)d, einem vom Roten Kreuz betriebenen Second-Hand-Laden, wieder auf den Markt gebracht. Mit den Einnahmen werden Kleidungsstücke gekauft, die weniger oft gespendet werden, beispielsweise Unterwäsche oder Kleidung in bestimmten Größen, um so den Bedarf an Kleidung von Menschen in prekären Situationen zu decken.

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Jubilé d’argent pour le réseau Help

Depuis 25 ans déjà, Help est fidèle aux côtés de ses clients pour que « chaque jour se présente bien » : pour que le passage quotidien d'un collaborateur du réseau contribue à améliorer la qualité de vie et la santé des personnes qui bénéficient du soutien de Help et de leurs proches. L’ambition de Help est constante, depuis un quart de siècle : que toute personne malade ou en perte d’autonomie puisse bénéficier de prestations d’aides et de soins adaptées à ses besoins et à ses habitudes de vie dans le respect de son autonomie et de sa dignité, deux valeurs fortes de la philosophie de soins du réseau.

La création du réseau Help trouve son origine dans les cantons d'Esch-sur-Alzette et Capellen, sous l’impulsion de la Croix-Rouge luxembourgeoise, des hôpitaux du Sud du pays (Esch-sur-Alzette, Dudelange, Niederkorn et Steinfort) et d'Objectif Plein Emploi, qui en sont les membres fondateurs. Initialement appelée « Hëllef fier d’Bierger a

Biergerinnen », l'initiative est rebaptisée « Help » en 2000 et prend une envergure nationale en 2003 lors de la fusion avec le réseau CAMUS actif dans l’Est et le Centre du pays et dont la Croix-Rouge faisait également partie. S'il ne comptait à ses débuts que quelques dizaines de collaborateurs, le réseau Help en emploie aujourd'hui près de 1 400. Durant ce quart de siècle, Help s’est appliqué à développer ses services afin de répondre aux besoins de ses clients et de leurs proches. À partir des antennes locales de soins à domicile, c'est toute une structure d’aides et de soins aux prestations très diversifiées qui s’est progressivement construite. Les antennes locales se sont multipliées sur le territoire pour être au plus près des clients. La pluridisciplinarité des équipes

Help permet d'assurer la prise en charge globale des clients. L'offre de services a également évolué pour répondre à la demande des clients : l'ouverture de centres de jour aux quatre coins du pays, celle du premier logement encadré en 2007, la création des Clubs Senior en 2012 en sont quelques exemples.

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Si Help a pu atteindre une telle envergure, c'est grâce à la construction de collaborations et de partenariats forts et transparents. Gardant toujours à l'esprit que les clients sont les premiers partenaires, Help a à coeur de recueillir régulièrement l’expression de leurs besoins et leurs suggestions d’amélioration. D'autre part, le travail avec les communes et les associations locales, la collaboration avec les instances publiques, les autres prestataires du domaine des aides et soins et de la santé ont permis le partage d’expériences et d’apprentissages.

Disposant d’une structure institutionnelle solide et d’une gouvernance engagée, Help s’est développé de manière continue durant ces 25 ans. L’organisation a mis en place une démarche qualité visant l’amélioration continue, l’évaluation des pratiques et de la satisfaction des clients, comme en témoignent les nombreux prix obtenus en matière de qualité. Toujours en recherche de progrès continu, Help a pu innover et intégrer les nouvelles technologies dans ses pratiques, notamment en utilisant des outils digitaux pour améliorer la qualité et la sécurité de ses prestations. Fort de cette expérience, Help se tourne vers le futur en veillant à anticiper les nouveaux besoins de la population en matière d’aides et de soins. Les défis posés par le vieillissement de la population, l’évolution des maladies chroniques, la nécessité de développer les soins primaires, le concept du patient partenaire, les technologies en santé sont autant de perspectives et d’ambitions que le réseau se prépare à assurer.

La célébration du jubilé de Help s'est tenue le 20 septembre dernier, devant une assemblée de responsables du monde de la santé au Luxembourg, mais également en présence des ministres Claude Haagen et Max Hahn. Cette soirée anniversaire a été l’occasion pour Paul Bach, président de Help, de retracer l’histoire riche et inspirante de l’organisation, de ses modestes débuts à aujourd’hui. Le président a également rendu un hommage posthume à John Castegnaro, qui a contribué à la création du réseau et l’a présidé jusqu’à son décès en 2012. Alexandra et Guy Castegnaro, les enfants de « Casteg » étaient présents pour cette nomination comme président honoraire. Michel Simonis, directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise et trésorier de Help, a quant à lui partagé sa vision pour le futur : « Ce qui ne changera pas pour les 25 prochaines années, c’est que nous continuerons à agir main dans la main avec nos clients, collaborateurs et partenaires, pour construire les aides et les soins de demain, pour que chaque jour se présente bien ».

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Paul Bach (président de Help), Max Hahn (ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil), Claude Haagen (ministre de la Sécurité sociale), Catherine Gapenne (directrice Aides et Soins de la Croix-Rouge) ont coupé le gateau d'anniversaire.

Help feiert sein 25. Jubiläum

Bereits seit 25 Jahren steht Help, Menschen, die häusliche Pflege und Hilfe benötigen ununterbrochen zur Seite, damit „jeder Tag ein guter Tag“ wird: Damit der tägliche Besuch eines Mitarbeiters dazu beiträgt, die Lebensqualität und die Gesundheit jedes Patienten und seiner Angehörigen zu verbessern. Die Zielsetzung von Help hat sich dabei seit einem Vierteljahrhundert nicht verändert: Allen kranken Menschen und solchen, die sich nicht mehr selbst versorgen können, Hilfs- und Pflegeleistungen anzubieten, die ihren Bedürfnissen und Lebensgewohnheiten entsprechen – und gleichzeitig ihre Selbstbestimmtheit und Würde respektieren; zwei Werte, die die Pflegephilosophie von Help prägen.

Gegründet wurde Help zunächst in den Kantonen Esch/Alzette und Capellen, Gründungsmitglieder waren damals neben dem Luxemburger Roten Kreuz auch die Krankenhäuser im Süden des Landes (Esch/ Alzette, Düdelingen, Niederkorn und Steinfort) sowie die Initiative „Objectif Plein Emploi“. Die ursprünglich „Hëllef fier d’Bierger a Biergerinnen“ getaufte Initiative wurde im Jahr 2000 in „Help“ umbenannt und weitete drei Jahre später nach der Fusion mit dem, im Osten und Zentrum des Landes aktiven Netzwerk CAMUS an dem das Rote Kreuz ebenfalls beteiligt war Aktivitäten auf das ganze Land aus. Anfangs zählte Help nur einige Dutzend Mitarbeiter – heute sind es fast 1400. Ein Vierteljahrhundert lang hat Help seine Dienstleistungen immer weiter ausgebaut, um den Bedürfnissen seiner Patienten und ihrer Angehörigen zu entsprechen. Ausgehend von lokalen Antennen für die häusliche Pflege hat es nach und nach ein breites Angebot an verschiedensten Hilfs- und Pflegeleistungen aufgebaut. Das Netz der lokalen Antennen im Land wurde immer dichter, um noch näher bei den Patienten zu sein.

Die multidisziplinären Teams von Help sorgen dafür, dass die Patienten umfassend versorgt werden können. Mehrere komplementäre Aktivitäten wurden geschaffen, um dem Bedarf der Patienten gerecht zu werden. Die in allen Gegenden des Landes entstandenen Tageszentren, die im Jahr 2007 eröffneten, erste Einrichtung für betreutes Wohnen oder auch die Gründung der „Clubs Senior“ im Jahr 2012 sind nur einige Beispiele hierfür.

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Michel Simonis, Generaldirektor des Luxemburger Roten Kreuzes.

Wenn Help eine derartige Größe erreichen konnte, ist dies nicht zuletzt dem Aufbau starker und transparenter Partnerschaften und Kooperationen zu verdanken. Doch die wichtigsten Partner sind und bleiben für Help seine Patienten, weshalb es sie regelmäßig nach ihren Bedürfnissen und Verbesserungsvorschlägen fragt. Darüber hinaus sorgt die Zusammenarbeit mit den Kommunen und lokalen Vereinigungen, den öffentlichen Einrichtungen sowie den anderen Anbietern von Hilfs- und Pflegeleistungen für einen fruchtbaren Erfahrungsaustausch und Lernprozess.

Help hat sich in 25 Jahren ständig weiterentwickelt und verfügt über eine solide Verwaltungsstruktur sowie eine engagierte Leitung. Dabei hat es immer auf die hohe Qualität seiner Leistungen, die Evaluation seiner Angebote und die ständige Verbesserung der Patientenzufriedenheit geachtet, was dem Netzwerk zahlreiche Preise einbrachte, die die Qualität seiner Arbeit belegen. Da Help permanent an der Verbesserung seiner Leistungen arbeitet, erweitert es seine praktische Arbeit regelmäßig um Innovationen, neue Technologien und digitale Instrumente, um die Qualität und die Sicherheit für die Patienten zu verbessern. Auf Grundlage dieser großen Erfahrung arbeitet Help zukunftsorientiert und nimmt neue Bedürfnisse der Bevölkerung im Bereich der Hilfe und Pflege vorweg. Angesichts der Herausforderungen durch eine alternde Gesellschaft und die Zunahme chronischer Krankheiten bereitet sich Help darauf vor, das Angebot einer Grundpflege, das Konzept des Patienten als Partner und die Nutzung von Technologien im Gesundheitsbereich auszubauen und sicherzustellen.

Der Festakt zum Help-Jubiläum fand am 20. September 2023 im Beisein zahlreicher Verantwortlicher des Gesundheitssektors in Luxemburg sowie der Minister Claude Haagen und Max Hahn statt. Paul Bach, Präsident von Help, nahm diese Gelegenheit zum Anlass, um die reiche und inspirierende Geschichte der Organisation nachzuzeichnen, von ihren bescheidenen Anfängen bis heute. Er würdigte die Leistungen seines Vorgängers John Castegnaro, der an der Gründung von Help beteiligt war und diesem bis zu seinem Tod im Jahr 2012 als Präsident vorstand. Alexandra und Guy Castegnaro, die Kinder von „Casteg“, waren anwesend, als dieser posthum zum Ehrenpräsidenten ernannt wurde. Michel Simonis, Generaldirektor des Luxemburger Roten Kreuzes und Schatzmeister von Help, gab Einblicke in seine Vision der Zukunft: „Was sich auch in den nächsten fünfundzwanzig Jahren nicht ändern wird, ist, dass wir Hand in Hand mit unseren Patienten, Mitarbeitern und Partnern zusammenarbeiten, um die Hilfs- und Pflegeleistungen von morgen aufzubauen, damit für unsere Patienten jeder Tag ein guter Tag wird.“

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Catherine Gapenne, Direktorin des Hilfs- und Pflegedienstes des Luxemburger Roten Kreuzes. Paul Bach (rechts), Präsident von Help, sowie Alexandra und Guy Castegnaro, die Kinder von John Castegnaro, der posthum zum Help-Ehrenvorsitzenden ernannt wurde.

Toujours en mouvement : avec passion et amour du prochain

Helfer auf Rädern: mit Leidenschaft und Nächstenliebe

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De gauche à droite : Marco Keup, Astrid Kimmel et Marc Pfeiffer

Donner de son temps libre pour aider les malades ou les personnes à mobilité réduite ? C'est précisément cette attitude altruiste quʼincarnent nos trois héros du quotidien, Astrid Kimmel, Marc Pfeiffer et Marco Keup. Ils sʼengagent bénévolement au sein de notre Service Ambulances et illustrent parfaitement le travail infatigable et lʼengagement désintéressé que les bénévoles de la Croix-Rouge fournissent chaque jour.

Sich freiwillig und unentgeltlich dafür einsetzen, kranken Menschen oder Personen mit eingeschränkter Mobilität zu helfen? Genau diese altruistische Haltung passt auf unsere drei Alltagshelden Astrid Kimmel, Marc Pfeiffer und Marco Keup. Sie engagieren sich ehrenamtlich im Krankentransport und stehen für die unermüdliche Arbeit und den selbstlosen Einsatz, den Freiwillige beim Roten Kreuz jeden Tag leisten.

« C

ela fait 35 ans que je suis bénévole au Service Ambulances. C’était mon voisin qui avait éveillé mon intérêt pour les cours de premiers secours et c’est ainsi que j’ai atterri à la Croix-Rouge luxembourgeoise et que j’y suis resté jusqu’à aujourd’hui », raconte Marco Keup, le sourire aux lèvres, lorsque nous le rencontrons un mardi après-midi dans son bureau au numéro 1 de la rue de l’Abattoir, dans la capitale.

Ce retraité de 62 ans, originaire de Contern, travaillait autrefois dans une banque. Aujourd’hui, malgré ses nombreux loisirs, il vient au moins une fois par semaine au Service Ambulances pour donner un coup de main bénévole. « Nous formons une bonne équipe, soudée. Ça fait plaisir », déclare ce père de deux enfants. Le fait qu’il puisse aider des personnes en détresse grâce à son service bénévole régulier - que ce soit en tant que conducteur d’ambulance ou en tant qu’accompagnateur lors de transports de malades - satisfait Marco Keup. L’expérience est d’autant plus positive pour Marco que les patients sont heureux ; une situation gagnant-gagnant, en quelque sorte.

Der 62-jährige Rentner aus Contern hat früher bei einer Bank gearbeitet. Heute kommt er trotz seiner zahlreichen Hobbys mindestens einmal pro Woche nach Hollerich, um hier mitanzupacken. „Wir sind ein gutes Team, das zusammenhält. Das macht Spaß“, so der zweifache Familienvater. Dass er mit seinem regelmäßigen Freiwilligendienst – sei es als Fahrer oder als Begleiter im Krankenwagen bei Krankentransporten – Menschen in Not helfen kann, stimmt Marco Keup zufrieden. Wenn die Patienten anschließend auch glücklich sind, sei das auch für ihn ein rundum positives Erlebnis. Sozusagen eine Win-win-Situation.

„Ich bin schon seit 35 Jahren als Ehrenamtlicher im ‚Services Ambulances‘ dabei. Mein damaliger Nachbar hat mein Interesse am Erste-Hilfe-Kurs geweckt und so bin ich beim Luxemburger Roten Kreuz gelandet und bis heute geblieben“, erzählt Marco Keup, als wir ihn an einem Dienstagnachmittag im Büro in der hauptstädtischen Rue de l’Abattoir Nummer 1 treffen.

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Marco Keup ist seit 35 Jahren als Ehrenamtlicher im Krankentransport des Luxemburger Roten Kreuzes engagiert.

Marc Pfeiffer a lui aussi été contaminé par le « virus du bénévolat », il y a 41 ans déjà. Depuis lors, cet homme âgé aujourd’hui de 66 ans est engagé comme bénévole dans le Service Ambulances et fait partie, avec Marco, du noyau dur de l’équipe. Comment en est-on arrivé là ? « Je suis également arrivé au Service après avoir suivi un cours de premiers secours organisé par la Croix-Rouge », raconte avec enthousiasme ce serrurier retraité de Strassen. Sa fibre sociale s’accorde parfaitement avec son travail bénévole - mais d’autres traits de caractère comme l’empathie, l’esprit d’équipe et la capacité à communiquer sont également essentiels lors des interventions dans le service, soulignent Marco et Marc.

Plaisir à travailler avec les gens & empathie

« En tant que retraité, j’ai beaucoup de temps. Il peut m’arriver de travailler de longues heures ici. », explique Marc. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit de transporter de malades à l’étranger. Ce qui le passionne dans le bénévolat ? « Quand les patients me remercient ou m’appellent pour me demander si je peux assurer le transport »

Le Service Ambulances de la Croix-Rouge luxembourgeoise assure le transport de malades pour les hôpitaux ou les particuliers, tant au Grand-Duché qu’à l’étranger proche, et intervient en matière de soins médicaux d’urgence lors d’événements majeurs tels que des manifestations sportives ou culturelles.

Domaines de spécialisation : transport intensifs, néonatals et pédiatriques

« Notre équipe est spécialisée dans les transports qui nécessitent un équipement et une formation spécifiques, comme les transports intensifs, néonatals et pédiatriques ou des patients avec cathéter cardiaque. Dans ce cas, nous travaillons en étroite collaboration avec l’Institut national de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle », raconte Toni Betzhold, responsable du Service Ambulances à la Croix-Rouge. Actuellement, ces transports spéciaux représentent une petite partie du travail. En outre, le service soutient également le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) en cas d’urgence, et il existe une bonne collaboration avec la Croix-Rouge allemande. « Ce que beaucoup de gens ignorent, c’est qu’en cas de catastrophe, comme des inondations ou un accident de train, nous sommes mobilisables à tout moment aux côtés du CGDIS », explique Toni Betzhold, qui est lui-même ambulancier et formateur.

Auch Marc Pfeiffer wurde schon vor 41 Jahren mit dem „Virus Ehrenamt” infiziert. Seitdem ist der heute 66-Jährige als Freiwilliger im „Service Ambulances“ engagiert und gehört zusammen mit Marco zum harten Kern des Teams. Wie es dazu kam? „Ich bin auch nach einem Ersten-Hilfe-Kurs, der damals vom Roten Kreuz organisiert wurde, hier im Service aktiv geworden“, berichtet der pensionierte Schlosser aus Strassen begeistert. Seine soziale Ader passt perfekt zu seiner ehrenamtlichen Arbeit. Auch andere Charaktereigenschaften wie Empathie, Team- und Kommunikationsfähigkeit sind bei den Einsätzen in der Abteilung von wichtiger Bedeutung, betonen Marco und Marc.

Freude am Umgang mit Menschen & Empathie

„Als Rentner habe ich viel Zeit. Es kann auch mal vorkommen, dass ich viele Stunden hier im Service arbeite“, sagt Marc. Das sei vor allem der Fall, wenn Auslandstransporte von Kranken auf dem Programm stehen. Was ihn am Ehrenamt begeistert? „Wenn Patienten Danke sagen oder anrufen und fragen, ob ich den Transport übernehmen kann.“

Der „Service Ambulances“ des Luxemburger Roten Kreuzes bietet sowohl im Großherzogtum als auch im nahen Ausland Krankentransporte für Krankenhäuser oder Privatpersonen an sowie ist bei größeren Events wie Sport- oder Kulturveranstaltungen in Bereich notfallmedizinische Versorgung im Einsatz.

Spezialgebiete: Intensivtransporte, Neugeborenen- und intensive Kindertransporte

„Unser Team ist auf Transporte spezialisiert, die eine spezielle Ausrüstung und Ausbildung erfordern, wie z. B. Intensivtransporte, Neugeborenen- und intensive Kindertransporte oder Patienten mit Herzkatheter. Da arbeiten wir eng mit dem Nationalen Institut für Herzchirurgie und Interventionskardiologie zusammen“, erläutert Toni Betzhold, Leiter der Abteilung Ambulanzen beim Roten Kreuz. Derzeit machen diese Spezialfahrten einen kleinen Teil der Arbeit aus. Zudem unterstützt der Service in Notfällen auch den „Corps grand-ducal d’incendie et de secours“ (CGDIS), und mit dem Deutschen Roten Kreuz gibt es eine gute Zusammenarbeit.

„Was viele nicht wissen, auch im Katastrophenfall wie bei Überschwemmungen oder einem Zugunglück werden wir angefordert und müssen helfen“, so Betzhold, der selbst ausgebildeter Lehr- und Rettungsassistent sowie Praxisanleiter im Rettungsdienst ist.

« En tant que retraité, j’ai beaucoup de temps. Il peut m’arriver de travailler de longues heures ici. »

Marc Pfeiffer, bénévole

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Marc Pfeiffer wurde vor 41 Jahren mit dem „Virus Ehrenamt” infiziert.
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Astrid Kimmel travaille à plein temps comme jardinière paysagiste et s'engage plusieurs fois par semaine au Service Ambulances.

Les formations sont un must

L’équipe est actuellement composée de cinq secouristes professionnels et de 41 bénévoles. Tous les bénévoles du service disposent d’une formation reconnue par le CGDIS et suivent régulièrement des formations internes et externes.

Astrid Kimmel, la troisième bénévole du groupe, passe au bureau du service à 14h30, juste après son travail à plein temps de jardinière paysagiste. Selon ses propres dires, cette quinquagénaire de Redange trouve toujours du temps, tantôt elle s’engage une fois par semaine, tantôt trois ou quatre fois par semaine. « J’adore m’occuper des patients lors de nos trajets et discuter avec eux. », s’enthousiasme cette mère de deux enfants qui fait partie du service depuis trois ans maintenant.

Avant de se mettre en route, Astrid nous raconte à quel point le travail bénévole lui plaît et à quel point cet engagement est varié, car chaque patient et chaque transport sont différents.

Aus- & Fortbildungen sind ein Muss

Ein Aufgabenbereich, der ohne sein kompetentes Team, das aktuell aus fünf hauptberuflichen Rettungssanitätern und 41 Ehrenamtlichen besteht, nicht machbar wäre. Alle freiwilligen Helfer in der Abteilung verfügen über eine vom CGDIS anerkannte Ausbildung und absolvieren regelmäßig interne und externer Fortbildungen.

Astrid Kimmel, die dritte Ehrenamtliche im Bunde, schaut um 14 Uhr 30 Uhr direkt nach ihrem Vollzeitjob als Landschaftsgärtnerin im Büro vorbei. Die 50-Jährige aus Redingen findet immer Zeit, mal engagiert sie sich einmal pro Woche, mal drei bis vier Mal: „Ich liebe es, die Patienten bei unseren Transporten zu betreuen und mich mit ihnen zu unterhalten. Das ist genau mein Ding“, schwärmt die zweifache Mutter, die jetzt seit drei Jahren zum Team gehört.

Bevor sie sich auf den Weg macht, erzählt Astrid uns noch, wie sehr ihr die ehrenamtliche Arbeit Freude macht und wie abwechslungsreich dieses Engagement ist, da jeder Patient und Transport anders sind.

MËNSCHEN HËLLEFEN

Qu’il s’agisse de l’assistance aux personnes âgées, de l’aide dans les vestiaires, de l’accompagnement des réfugiés, de l’encadrement des enfants et des jeunes ou au Service Ambulances : La Croix-Rouge luxembourgeoise compte 1300 bénévoles de tous âges, nationalités et religions, actifs dans 28 services et 28 sections locales.

Ob Seniorenbetreuung, Hilfe in den Kleiderkammern, Begleitung von Flüchtlingen, Kinder- und Jugendbetreuung oder beim Krankentransport: Beim Luxemburger Roten Kreuz engagieren sich rund 1300 Ehrenamtliche aller Altersgruppen, Nationalitäten und Religionen – sie sind aktiv in 28 Abteilungen sowie in 28 Lokalsektionen.

Le bénévolat fait partie des sept principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et joue un rôle clé dans le travail quotidien de la Croix-Rouge luxembourgeoise. L’engagement des bénévoles est indispensable pour assurer nos activités et nos missions dans les domaines de la santé, du social, de la jeunesse et de l’humanitaire. Ils travaillent tous selon le principe de neutralité et s’engagent gratuitement et de leur plein gré dans une activité visant à aider les personnes en situation de détresse.

Das Ehrenamt gehört zu den sieben Grundsätzen der Internationalen Rotkreuz- und Rothalbmond-Bewegung und spielt eine Schlüsselrolle in der täglichen Arbeit des Luxemburger Roten Kreuzes. Das Engagement unserer freiwilligen Helfer ist unerlässlich, um unsere Aktivitäten und Missionen in den Bereichen Gesundheit, Soziales, Jugend und humanitäre Hilfe zu gewährleisten. Sie alle arbeiten nach dem Neutralitätsprinzip und verpflichten sich unentgeltlich und aus freiem Willen heraus zu einer Tätigkeit, um Menschen in Notlagen zu helfen.

Vous souhaitez aider d’autres personnes ? Alors contactez-nous et devenez bénévole à la Croix-Rouge !

Tél. : 27 55 / benevolat@croix-rouge.lu / www.croix-rouge.lu

Sie möchten anderen Menschen helfen? Dann melden Sie sich bei uns und werden Ehrenamtlicher beim Roten Kreuz!

Tel.: 27 55 / benevolat@croix-rouge.lu / www.croix-rouge.lu

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Le bien-être de l’enfant au centre des préoccupations

De plus en plus d’enfants souffrent des conflits de parents très divisés. ORIBeHo est une nouvelle initiative de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui vise à minimiser les conséquences de ces conflits parentaux sur le bien-être des enfants. Les conseillers familiaux Nancy Georg et Tom Hesse du service ORIBeHo parlent de leur travail quotidien, des objectifs et des histoires de réussite.

3 questions à ...

... Nancy Georg & Tom Hesse

Crossroads : Que se cache-t-il derrière le nom ORIBeHo ?

Nancy Georg : Le nom « ORIBeHo » signifie « radikal Kind Orientierte Begleitung und Beratung Hochstrittiger Eltern » (accompagnement et consultations pour parents hautement conflictuels radicalement orientés vers l'enfant).

Crossroads : À qui s'adresse l'offre d'aide et quels en sont les objectifs ?

Tom Hesse : Le public cible est l'enfant et ses parents fortement en conflit. Concrètement, il s'agit ici de parents séparés qui sont coincés dans un conflit concernant la garde ou les règles de visite de leur enfant et qui se disputent fortement et de manière répétée.

50 | Service ORIBeHo | CROSSROADS
Tom Hesse Éducateur gradué et conseiller familial Nancy Georg Responsable du service ORIBeHo

Dans la pratique, on peut s’imaginer les choses ainsi : Il y a parfois des situations familiales difficiles où des parents en conflit n'arrivent pas à se mettre d'accord et où ces disputes permanentes mettent en danger le bien-être et la sécurité de leur enfant.

En règle générale, nous travaillons environ 12 à 16 semaines avec une famille afin d'élaborer un modus vivendi acceptable pour les enfants et auquel les deux parents se tiennent. Après des entretiens finaux communs, nous mettons éventuellement la famille en relation avec d'autres offres de soutien et proposons des rendez-vous de suivi avec nous afin de rendre la situation plus stable.

Notre offre d'aide ORIBeHo doit avant tout permettre à l'enfant d'exprimer ses besoins individuels sans conflit de loyauté - envers sa mère ou son père. Il est important que l'enfant ait un point de contact neutre pour gérer ses conflits.

Crossroads : Quel est votre bilan à ce jour ? Nancy Georg : D'avril à décembre 2023, nous avons accompagné au total 15 familles - avec 27 enfants au total. Pour nous, une conclusion réussie signifie que ces enfants, qui évoluent continuellement dans un contexte de tension et sont exposés à de longues années de conflits, bénéficient d'un regard focalisé prioritairement sur leur bien-être. Nous constatons que la collaboration avec les juges aux affaires familiales et d’autres intervenants apporte beaucoup de valeur ajoutée pour les enfants.

« Il est important que l’enfant ait un point de contact neutre dans la gestion de ses conflits. »

Nancy Georg, responsable du service

ORIBeHo

QUI SONT LES PARENTS TRÈS CONFLICTUELS

?

On désigne par parents très conflictuels les couples de parents qui se séparent ou divorcent s’il y a une escalade du conflit relationnel. Tombent dans cette catégorie des familles dans lesquelles les observations suivantes sont faites :

1 l’enfant n’est plus au centre des préoccupations d’au moins un des parents,

2 il s’agit d’un conflit de longue durée, y compris avec un volet judiciaire,

3 le niveau de litige ne diminue pas, même après une longue période,

4 il s’agit de conflits récurrents,

5 les justifications paraissent souvent irrationnelles et incompréhensibles pour des tiers,

6 les offres de méditation, de conseil et de soutien n’ont pas (encore) abouti,

7 il existe un risque d’éloignement de l’enfant par rapport à l’un de ses parents.

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Kindeswohl im Mittelpunkt

Immer

mehr Kinder leiden unter den Konflikten stark zerstrittener Eltern.

ORIBeHo ist eine neue Initiative des Luxemburger Roten Kreuzes, die darauf abzielt, die Folgen dieser Elternkonflikte auf das Kindeswohl zu minimieren. Die Familienberater Nancy Georg und Tom Hesse der Abteilung ORIBeHo über ihre tägliche Arbeit, die Ziele und Erfolgsgeschichten.

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3

Fragen an …

Crossroads: Was verbirgt sich hinter dem Namen ORIBeHo?

Nancy Georg: Der Name „ORIBeHo“ steht für „radikal Kind Orientierte Begleitung und Beratung Hochstrittiger Eltern“.

Crossroads: An wen richtet sich das Hilfsangebot und was sind die Ziele?

Tom Hesse: Die Zielgruppe ist das Kind und deren stark zerstrittene Eltern. Konkret geht es hier um getrennte Eltern, die in einem Streit über die Sorgerechts- oder Besuchsregelungen ihres Kindes feststecken und sich dabei immer wieder stark streiten.

In der Praxis kann man sich das so vorstellen: Manchmal gibt es schwierige Familiensituationen, in denen zerstrittene Eltern sich nicht einigen können und durch diese ständigen Streitigkeiten das Wohlergehen und die Sicherheit ihres Kindes in Gefahr ist.

In der Regel arbeiten wir rund 12 bis 16 Wochen mit einer Familie zusammen, um einen für die Kinder akzeptablen Modus Vivendi auszuarbeiten, an den sich beide Elternteile halten. Nach gemeinsamen Abschlussgesprächen vernetzten wir die Familie ggf. mit weiteren Unterstützungsangeboten und schlagen Nachsorgetermine mit uns vor, um die Situation zu stabilisieren.

Durch unser Hilfsangebot ORIBeHo soll vor allem das Kind die Möglichkeit erhalten, seine individuellen Wünsche ohne Loyalitätskonflikte — gegenüber der Mutter oder dem Vater — äußern zu können. Es ist wichtig, dass das Kind eine neutrale Anlaufstelle bei seiner Konfliktverarbeitung erhält.

Crossroads: Wie lautet Ihre bisherige Bilanz? Nancy Georg: Von April bis Dezember 2023 haben wir insgesamt 15 Familien begleitet – mit insgesamt 27 Kindern. Erfolgreich abgeschlossen bedeutet für uns, allein die Tatsache, dass diese Kinder, welche kontinuierlich in einem Spannungsfeld aufwachsen und langjährigen Gerichtsverhandlungen ausgesetzt sind, durch die Arbeit mit unserer Abteilung ORIBeHo einen intensiven, radikalen Blick auf ihr Wohlergehen erhalten. Ebenso erfolgreich erleben wir die Zusammenarbeit mit verschiedenen Experten des Familiengerichtes, die verantwortungsbewusst mit den Rückmeldungen unserer Abteilung umgehen.

„Es ist wichtig, dass das Kind eine neutrale Anlaufstelle bei seiner Konfliktverarbeitung erhält.“

WAS SIND HOCHSTRITTIGE ELTERN?

Als hochstrittige Eltern werden Elternpaare bezeichnet, die sich nach einem eskalierten Beziehungskonflikt in der Trennung oder Scheidung befinden.

Um das Kriterium hochstrittig zu erfüllen, müssen einige Bedingungen erfüllt werden:

1 Das Kind steht bei mindestens einem Elternteil nicht mehr im Fokus,

2 langanhaltende, auch gerichtliche Auseinandersetzungen,

3 das Streitniveau nimmt auch nach längerer Zeit nicht ab,

4 immer wieder aufflammende Konflikte,

5 häufig irrationale, für Dritte nicht mehr nachvollziehbare Begründungen,

6 Meditations-, Beratungs- und Unterstützungsangebote sind bisher erfolglos,

7 das Risiko einer Entfremdung des Kindes von einem Elternteil besteht.

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Nancy Georg, Leiterin der Abteilung ORIBeHo Tom Hesse Sozialpädagoge und Familienberater Nancy Georg Leiterin der Abteilung ORIBeHo

La santé, au cœur de nos ambitions

Des infirmiers qui n’hésitent pas, en période de pluies verglaçantes, à prendre les mesures nécessaires pour assurer les soins à domicile. Une diététicienne qui aide des patients se remettant d’un cancer à adopter de meilleures habitudes alimentaires. Un médecin qui supervise le don de sang… Devinez ce qu’ont en commun ces professionnels de la santé ?

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Lors des pluies verglaçantes qui ont touché le Luxembourg cet hiver, les soignants du réseau Help n’ont pas hésité à prendre les mesures nécessaires pour assurer les tournées aux domiciles de leurs clients.

Toutes et tous partagent un même engagement, dans le respect des valeurs de la Croix-Rouge luxembourgeoise. La santé est en effet au cœur des ambitions de notre organisation, qui l’a inscrite dans sa stratégie 2030.

Découvrez la rubrique Santé (page 7) de la Stratégie 2030 de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Mais au fait, qu’est-ce que la santé ?

La santé, c’est un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (définition de l’Organisation Mondiale de la Santé). Cette définition, la Croix-Rouge luxembourgeoise l’a faite sienne. Nos professionnels agissent à tous les niveaux pour que les personnes que nous aidons puissent avoir accès aux soins de santé les plus adaptés.

La santé pour tou.te.s

Notre engagement commence auprès des personnes parmi les plus vulnérables de la société : en 2022, Le Ministère de la Santé et de la Sécurité sociale a lancé un projet pilote de Couverture universelle des soins de santé, en collaboration avec la Croix-Rouge et 4 autres organisations.

« Il s’agit de donner accès aux soins de santé aux personnes démunies qui se trouvent sur le territoire national et qui ne peuvent pas bénéficier d’une aide sociale » explique Uschi Erasme, assistante d’hygiène sociale, qui travaille avec ses deux collègues, Fernand Hoeppner et Laura Benier au service pilote de la Croix-Rouge.

Trop nombreuses sont en effet les personnes vulnérables privées d’un accès aux soins de santé : des personnes sans papiers, sans domicile fixe, sans ressources financières vivant dans la précarité et aidées par notre organisation. « Nous voyons que les besoins sont là. A petits pas, nous espérons nous diriger vers des soins de santé pour tous », souligne Fernand Hoeppner.

Une ambition qui anime nos professionnels

La stratégie 2030 de la Croix-Rouge luxembourgeoise place le patient au cœur de son parcours de soins. Outre les infirmiers, notre organisation compte parmi ses employés des médecins et des psychologues spécialisés. La santé psychologique est en effet une préoccupation constante de notre organisation, avec des services comme Psy-Jeunes qui vient en aide aux adolescents en cas de difficulté, ou Riicht Eraus, qui propose un soutien psychologique aux potentiels auteurs de violence.

Au Centre de Réhabilitation du Château de Colpach, qui aide ses patients à se rétablir des suites d’un cancer ou d’une autre maladie lourde, nous retrouvons une équipe pluridisciplinaire de personnels de santé parmi lesquels des médecins bien sûr, mais aussi des kinésithérapeutes, ou encore aides-soignants.

Enfin, des biologistes et de nombreux autres personnels médicaux œuvrent au sein de structures plus connues comme le Centre de Transfusion Sanguine, poursuivant ainsi un engagement constant afin de garantir, à chaque instant, la santé pour tou.te.s.

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Consultation à destination des usagers de drogues (service PASS-By).

Die Gesundheit – eine unserer Kernaufgaben

Krankenpfleger, die sich selbst bei Glatteis auf den Weg machen, um die Patienten zu Hause zu versorgen. Eine Ernährungsberaterin, die an Krebs erkrankten Menschen nach ihrer akuten Behandlung hilft, wieder Freude am Essen zu finden und sich gesund zu ernähren. Ein Arzt, der die Blutspende überwacht … Was haben alle diese Gesundheitsberufler gemeinsam?

Richtig: Sie alle setzen sich für das gleiche Ziel ein und respektieren gleichzeitig die Werte des Luxemburger Roten Kreuzes. Denn die Gesundheit steht im Zentrum aller Anstrengungen unserer Organisation, die dies in ihrer Strategie 2030 festgehalten hat.

Entdecken Sie die Achse Gesundheit (Seite 7) der Strategie 2030 des Luxemburger Roten Kreuzes.

Gesundheit – was ist das eigentlich?

Gesundheit ist laut Weltgesundheitsorganisation der Zustand des umfassenden körperlichen, geistigen und sozialen Wohlbefindens und nicht einfach nur die Abwesenheit von Krankheiten oder Gebrechen. Diese Definition hat sich das Luxemburger Rote Kreuz zu Eigen gemacht. Aus diesem Grund setzen sich unsere Mitarbeiter auf allen Ebenen dafür ein, dass die Menschen, denen wir helfen, eine ihren Bedürfnissen entsprechende Pflege bekommen.

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Das Rehabilitationszentrum in Colpach stellt seine Patienten und deren Wohlbefinden in den Mittelpunkt des Heilungsprozesses.

Das Bluttransfusionszentrum sorgt für die Verfügbarkeit von sicheren Blutprodukten im ganzen Land.

Gesundheit für alle

Folgerichtig beginnt unser Engagement bei den hilfsbedürftigsten Menschen unserer Gesellschaft. Im Jahr 2022 hat das Ministerium für Gesundheit und soziale Sicherheit in Zusammenarbeit mit dem Luxemburger Roten Kreuz und vier weiteren Organisationen ein Pilotprojekt zur Universellen Gesundheitsversorgung (CUSS) gestartet.

„Es geht darum, mittellosen Menschen Zugang zur Gesundheitsversorgung zu geben, die sich in Luxemburg aufhalten und keinen Anspruch auf Sozialhilfe haben“, erklärt Sozialarbeiterin Uschi Erasme, die mit ihren beiden Kollegen, Fernand Hoeppner und Laura Benier, diese Aktivität betreut.

Dennoch bleibt zu vielen hilfsbedürftigen Menschen der Zugang zur Gesundheitsversorgung verwehrt: Menschen ohne Aufenthaltsgenehmigung, ohne festen Wohnsitz, ohne Einkommen, die in prekären Situationen leben. „Wir sehen, dass der Bedarf da ist. Wir hoffen, Schritt für Schritt zu einer Gesundheitsversorgung für alle zu kommen“, betont Fernand Hoeppner.

Ein Engagement, das unsere Mitarbeiter beseelt

Die Strategie 2030 des Luxemburger Roten Kreuzes stellt den Patienten ins Zentrum aller Hilfs- und Pflegemaßnahmen. Neben den Pflegekräften zählt unsere Organisation auch Ärzte und Psychologen verschiedener Fachrichtungen zu ihren Mitarbeitern. Denn die psychische Gesundheit gehört zu den permanenten Anliegen unserer Organisation, etwa über Psy-Jeunes, ein Team das in Schwierigkeiten geratenen Jugendlichen hilft, oder auch Riicht Eraus, eine Beratungsstelle, die Täter häuslicher Gewalt hilft, ihre Verhaltensweisen zu ändern.

Im Rehabilitationszentrum Schloss Colpach erhalten Patienten Unterstützung, die sich von den Folgen einer Krebskrankheit oder einer anderen schweren Erkrankung erholen. Dem hier tätigen interdisziplinären Team gehören Ärzte an, aber auch Physiotherapeuten oder Krankenpfleger.

Und schließlich arbeiten Infektionsbiologen und zahlreiche weitere Vertreter medizinischer Berufe in Einrichtungen wie etwa dem Bluttransfusionszentrum und stellen durch ihr Engagement sicher, dass möglichst alle Menschen jederzeit gesundheitserhaltende Maßnahmen erhalten.

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Soudan, la crise invisible

De toutes les crises qui frappent le monde actuellement, il y en a une qui passe sous les radars alors qu’elle fait partie de celles qui affectent avec violence des millions de personnes.

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Camp de réfugiés de Zabout.

Retour sur le contexte historique de la crise soudanaise...

La guerre civile qui déchire ce pays d’Afrique de l’Est depuis 2023 a déjà tué 15.000 personnes et fait fuir plus de 8 millions de Soudanais, soit 15 % de la population. Les civils manquent de nourriture et de soins de santé et vivent dans une insécurité permanente dans de nombreuses régions du pays ; 1,8 millions de personnes se sont même engagées sur la route pénible et surtout périlleuse de la fuite à l’étranger.

... et ses implications sur le Tchad !

Avec ses 1.360 kilomètres de frontière commune avec le Soudan, le Tchad est le pays qui accueille le plus de réfugiés soudanais (610.000 depuis le début de la crise en avril). Les provinces frontalières ont vu affluer des milliers de personnes, augmentant les besoins en aide humanitaire déjà bien présents au Tchad, un des dix pays les plus pauvres au monde. À titre d’exemple, la ville frontalière d’Adré a vu sa population multipliée par 5. Le déficit en ressources et en matières premières entraîne une augmentation des prix des produits essentiels qui affecte directement les populations les plus vulnérables.

Les besoins en aide humanitaire des réfugiés sont énormes et le Tchad, déjà en proie à une crise, ne peut y répondre suffisamment. Les répercussions pour le pays sont nombreuses, rajoutant de l’instabilité sur différents plans, qu’ils soient sécuritaires, politiques, économiques et environnementaux.

La Croix-Rouge et son intervention au Tchad

Depuis le début de la crise, l'AICRL a apporté une assistance à 525 réfugiés en fournissant 125 abris d'urgence et en mettant en place des installations sanitaires pour 300 réfugiés, comprenant 15 latrines et douches familiales. De plus, 25 hangars communautaires ont été construits, chacun capable d'accueillir jusqu'à 1.250 réfugiés en attendant leur réaffectation entre les différents camps de la région.

Actuellement, des préparatifs sont en cours pour installer 400 latrines et 100 douches supplémentaires, et plusieurs propositions sont en phase de validation pour étendre davantage le nombre d'interventions.

Outre la coordination des Croix-Rouge luxembourgeoise et tchadienne, d’autres entités du Mouvement ont également apporté leur soutien. Parmi elles, la Croix-Rouge française fournit une assistance médicale aux nouveaux arrivants, le CICR facilite le rétablissement des liens familiaux des réfugiés en créant des « centres d’appels », et l’IFRC mobilise des fonds à l’échelle internationale tout en facilitant la coordination au sein du Mouvement.

SOUDAN

TCHAD

L' Aide internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise (AICRL) soutient les populations vulnérables du Tchad, en collaboration avec ses collègues de la société nationale du pays. Son intervention se concentre principalement sur les abris humanitaires dans les provinces du Logone oriental (au sud du pays) et du lac (à l'ouest), ainsi que dans les provinces frontalières à l'est, telles que le Ouaddai et le Sila, qui accueillent les réfugiés soudanais.

Deux projets soutenus par le Fonds humanitaire de l'Union européenne (DG ECHO) et le Ministère des Affaires étrangères du Luxembourg sont en cours de réalisation. « Ces projets se concentrent sur la fourniture de logements temporaires et d'installations sanitaires dans les camps de réfugiés à Arkoum (Ouaddai) et Zabout (Sila), ainsi que dans la ville frontalière d'Adré », nous explique Eric Lampertz, coordinateur Croix-Rouge luxembourgeoise pour les programmes au Tchad.

Légende

Camps de réfugiés

Migrations

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SOUDAN TCHAD Adré
Adré Arkoum
Zabout

Sudan: die unsichtbare Krise

Unter all den Krisen, die die Welt derzeit heimsuchen, gibt es eine, die nahezu unbemerkt bleibt – obwohl sie Millionen Menschen mit aller Härte trifft.

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Historischer Kontext der aktuellen Krise im Sudan ...

Dem Bürgerkrieg, der seit dem Jahr 2023 in diesem ostafrikanischen Land tobt, fielen bereits 15 000 Menschen zum Opfer, weitere 8 Millionen Sudanesen oder 15 % der Bevölkerung sind seitdem auf der Flucht. Der Zivilbevölkerung fehlt es an Nahrung und medizinischer Versorgung, und in vielen Regionen des Landes leben die Menschen in ständiger Unsicherheit. Etwa 1,8 Millionen Menschen haben sogar die beschwerliche und vor allem gefährliche Flucht ins Ausland angetreten.

... und ihre Auswirkungen auf den Tschad!

Aufgrund seiner 1360 Kilometer langen Grenze zum Sudan ist der Tschad das Land, das bislang die meisten sudanesischen Flüchtlinge aufnahm (610 000 seit Ausbruch der Krise im April). Die grenznahen Provinzen sahen sich einer Flut von Flüchtlingen gegenüber, die den Bedarf an humanitärer Hilfe, der im Tschad – als einem der ärmsten Länder der Erde – bereits zuvor hoch war, weiter ansteigen ließ. In der Grenzstadt Adré zum Beispiel verfünffachte sich die Zahl der Einwohner. Der Mangel an Ressourcen und Rohstoffen zog eine Teuerung aller Güter des täglichen Bedarfs nach sich, was besonders die bedürftigsten Bevölkerungsgruppen trifft.

Der Bedarf der Flüchtlinge an humanitärer Hilfe ist enorm und der Tschad, der bereits zuvor eine Krise erlebte, kann diesen Bedarf nicht decken. Dies hat für das Land weitreichende Folgen und schafft eine neue Instabilität auf mehreren Ebenen: Sicherheit, Politik, Wirtschaft und Umwelt.

Das Rote Kreuz und sein Einsatz im Tschad

Die Internationale Hilfe des Luxemburger Roten Kreuzes (AICRL) unterstützt gemeinsam mit den Kollegen des Roten Kreuzes vor Ort die hilfsbedürftige Bevölkerung im Tschad. Sein Einsatz konzentriert sich in erster Linie auf die Errichtung von Unterkünften in den Provinzen Logone Oriental (im Süden des Landes) und Lac (im Westen), sowie in den östlichen Grenzregionen wie Wadai und Sila, die die sudanesischen Flüchtlinge aufnehmen.

In der Nähe des Flüchtlingslagers Zabout. Um Wasser zu finden, graben die Flüchtlinge Brunnen in den ausgetrockneten Wadis.

Die beiden Projekte werden vom Humanitären Hilfsfonds der Europäischen Union (DG ECHO) und dem luxemburgischen Ministerium für auswärtige und europäische Angelegenheiten unterstützt und derzeit umgesetzt. „Diese Projekte konzentrieren sich auf die Lieferung von provisorischen Unterkünften und sanitären Anlagen in den Flüchtlingscamps von Arkoum (Wadai) und Zabout (Sila), sowie in der Grenzstadt Adré“, erklärt Eric Lampertz, Koordinator des Luxemburger Roten Kreuzes für die Programme im Tschad.

Seit Beginn der Krise konnte die AICRL 525 Flüchtlingen helfen, indem sie ihnen 125 Notunterkünfte zur Verfügung stellte und sanitäre Anlagen für 300 Flüchtlinge installierte, bestehend aus 15 Latrinen sowie Duschen für Familien. Außerdem wurden 25 überdachte Hangars gebaut, in denen bis zu 1250 Flüchtlinge so lange unterkommen können, bis sie auf die verschiedenen Lager der Region verteilt werden können.

Derzeit laufen Vorbereitungen für die Errichtung weiterer 400 Latrinen und 100 Duschen; zudem werden mehrere Angebote geprüft, um die Zahl der Einsätze zu erhöhen.

Neben der Koordination des Luxemburger Roten Kreuzes und der Schwesterorganisation im Tschad leisten auch weitere Rotkreuz-Organisationen Hilfe. So versorgt das Französische Rote Kreuz die Neuankömmlinge mit medizinischer Hilfe, das CICR hilft bei der Zusammenführung von Familien durch die Einrichtung von „Anrufzentralen“ und das IFRC mobilisiert auf internationaler Ebene Geldmittel und unterstützt die Koordination innerhalb der Rotkreuz-Bewegung.

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Une nuit au PASS-By

: des aiguilles propres, de l'écoute et du soutien

La dépendance et la souffrance ne connaissent pas les heures de bureau. Pour beaucoup de personnes qui consomment des drogues, la vie est encore plus dure la nuit que le jour. Pour leur venir en aide, la Croix-Rouge a créé en 2022 le service PASS-By, localisé dans le quartier de la Gare à Luxembourg-Ville.

L e PASS-By est un guichet d'échange de matériel d'injection usagé, ouvert de 16h00 à 8h00 du matin et ce 7 jours sur 7. Sa fréquentation est gratuite et anonyme. Ce service s'inscrit dans une démarche à la fois de santé publique et individuelle, visant principalement à réduire les risques associés à la consommation de drogues et à améliorer la santé des usagers.

L’équipe du PASS-By : une présence bienveillante et attentive

L’équipe, constituée de neuf membres (responsable, infirmières, aides-soignantes et encadrantes), s’investit chaque nuit pour offrir un accueil chaleureux et une écoute bienveillante des usagers. Leur approche vise à instaurer un climat de confiance et de non-jugement, éléments essentiels pour favoriser un dialogue constructif et accompagner les bénéficiaires tout au long de leur parcours.

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Un accès à du matériel propre et à des soins de première nécessité

Le service offre un accès à du matériel d’injection propre et à des soins de santé de base, contribuant ainsi à limiter la propagation des maladies infectieuses, telles que le VIH et les hépatites B et C. L’équipe distribue également des préservatifs et des produits d’hygiène. Nos professionnels de santé proposent aussi des conseils de prévention et, si nécessaire, des soins médicaux de base.

L’équipe est souvent confrontée à des demandes d’aides diverses qui concernent tant la nourriture que le logement, les possibilités d’accès aux cures de désintoxication, les abris de nuit ou les dépistages, ce qui nécessite de réorienter le bénéficiaire vers un service plus adapté.

Un service unique ouvert la nuit

En complémentarité par rapport à d’autres services d’aide aux toxicomanes qui ferment leurs portes la nuit, le guichet du PASS-By reste ouvert pour répondre aux besoins spécifiques des personnes et prévenir les situations à risque résultant d’une surconsommation lors de sorties nocturnes

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Préparation du matériel avant le début d’une longue nuit. Accueil des bénéficiaires au guichet.

Dès l’ouverture à 16h, l'équipe s'active pour préparer le matériel et accueillir les usagers. L'échange de matériel se fait uniquement au guichet, mais les bénéficiaires peuvent être accueillis à l'intérieur en fonction de leurs besoins (entretiens, soins, petit encas…). Pour garantir un environnement sûr et propice à l'échange, un ensemble de règles est affiché à destination des usagés : respect du personnel et des autres usagers, interdiction de consommer ou de préparer les drogues au guichet et aux alentours.

Aurélie Battaglia, infirmière au PASS-By, souligne l'importance de cette approche afin d’établir une relation de confiance, à l’écoute des usagers :

Un maillon essentiel du réseau d'aide aux usagers de drogues

Pour Claire Marchal, responsable du service :

« Le PASS-By offre bien plus qu'un simple échange de matériel. Nous cherchons à instaurer un lien de confiance avec une population habituellement éloignée du système de soins traditionnel. C'est un lieu d'écoute et de soutien où les personnes dépendantes peuvent se sentir considérées et comprises et sortir de leur isolement. »

Le PASS-By favorise la réduction des risques et encourage l’accès aux soins.

« Aucune nuit ne se ressemble, on peut très bien avoir des habitués comme des nouvelles têtes. De manière générale, les échanges se passent très bien, on applique un système de jours d'exclusion en cas de non-respect des règles du guichet. Ce système est bien compris par nos usagers, qui reviennent souvent s'excuser quand ils ont enfreint une des consignes. »

Les échanges de seringues, les soins et les confidences se poursuivent autour d'une tasse de café ou d'un bol de soupe tout au long de la nuit, jusqu'à la fermeture des portes le lendemain à 7h45.

Le service collabore étroitement avec les autres acteurs du terrain et les services du réseau Assuétudes au Luxembourg. Ce qui permet d'orienter les usagers vers des services adaptés à leurs besoins et d’assurer une prise en charge globale et cohérente.

En offrant, un espace d’accueil et de soutien unique aux usagers de drogues au Luxembourg, le PASS-By favorise la réduction des risques et encourage l’accès aux soins. Le service joue un rôle crucial dans l’amélioration de la santé et du bien-être d’une population souvent marginalisée.

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Echange de seringues propres au guichet PASS-By.

Eine Nacht im PASS-By: saubere Nadeln, ein offenes Ohr und konkrete Hilfe

Abhängigkeit und Leid kennen keine Arbeitszeiten. Für viele Menschen, die Drogen konsumieren, ist das Leben nachts noch härter als tagsüber.

Um ihnen zu helfen, hat das Rote Kreuz im Jahr 2022 den Service PASS-By im Bahnhofsviertel in Luxemburg-Stadt eingerichtet.

Der PASS-By ist in erster Linie ein Schalter, an dem gebrauchtes Injektionsmaterial gegen neues eingetauscht werden kann. Er ist von 16 Uhr bis 8 Uhr morgens geöffnet, an sieben Tagen in der Woche. Seine Nutzung ist kostenlos und anonym. Mit sauberen Injektionsnadeln für Drogenkonsumenten trägt PASS-By zur allgemeinen wie auch individuellen Gesundheitsfürsorge bei, da er die Risiken vermindert sucht, die der Drogenkonsum mit sich bringt.

Das Team des PASS-By: Wohlwollen und Aufmerksamkeit

Das aus neun Mitgliedern (Leiterin, Krankenschwestern, Krankenpflegerinnen und Betreuerinnen) bestehende Team ist jede Nacht im Einsatz, nicht nur um Material auszuhändigen, sondern auch um den Konsumenten einen warmherzigen Empfang und ein offenes Ohr zu bieten. So soll eine Atmosphäre des Vertrauens entstehen. Denn nur so kann sich der Dialog entwickeln, der notwendig ist, um die Drogenkonsumenten besser betreuen zu können.

Zugang zu sauberem Material und grundlegende medizinische Versorgung

PASS-By stellt neben sauberem Injektionsmaterial auch eine Basis-Gesundheitsversorgung zur Verfügung und trägt so dazu bei, die Verbreitung von Infektionskrankheiten wie HIV oder Hepatitis B und C einzudämmen. Daneben verteilt der Service auch Präservative und Hygieneartikel. Die Krankenschwestern geben Präventionstipps und leisten bei Bedarf paramedizinische Versorgung.

Oft wird das Team mit Bitten um Hilfe in den unterschiedlichsten Bereichen konfrontiert, etwa um Nahrungsmittel oder eine Wohnung, einen Platz in einer Entziehungskur, einem Nachtasyl oder um eine Untersuchung zur Früherkennung. In diesem Fall werden die Hilfeempfänger beraten und an die entsprechende Fachabteilung weitergeleitet.

Nachts alternativlos

Als Ergänzung zu anderen Diensten für Drogenkonsumenten, die nachts ihre Türen schließen, bleibt der PASS-By-Schalter geöffnet, um die besonderen Bedürfnisse dieser Bevölkerungsgruppe abzudecken und Gefahrensituationen vorzubeugen, die oft bei nächtlichen Feiern durch Überdosen entstehen.

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Beratung mit Laurie Geri, Krankenschwester im PASS-By.

Sobald der Schalter um 16 Uhr öffnet, bereitet das Team das Material vor und empfängt die Konsumenten. Der Austausch von Material geschieht ausschließlich über den Schalter, doch können die Hilfeempfänger je nach ihren Bedürfnissen (Gespräch, medizinische Versorgung, kleiner Imbiss) auch im Innern betreut werden. Damit der Ort sicher und die Atmosphäre offenbleibt, hängt eine Liste mit Regeln an der Wand, die alle Hilfeempfänger einhalten müssen: respektvoller Umgang mit dem Personal und mit den anderen Nutzern, Verbot der Vorbereitung oder des Konsums von Drogen im PASS-By oder in dessen Umgebung.

Aurélie Battaglia, Krankenschwester im PASS-By, weist auf die Bedeutung dieses Ansatzes hin, um eine vertrauensvolle Beziehung aufzubauen: „Jede Nacht ist anders: Wir haben regelmäßige Besucher ebenso wie neue Gesichter. Im Allgemeinen haben wir einen sehr guten Kontakt. Falls die Hausregeln nicht eingehalten werden, wenden wir ein Prinzip von Ausschlusstagen an. Dieses Prinzip wird von unseren Hilfeempfängern akzeptiert und sie entschuldigen sich meist, wenn sie eine der Regeln missachtet haben.“

Der Tausch von Nadeln, medizinische Versorgung und vertrauliche Gespräche bei einer Tasse Kaffee oder einem Teller Suppe gehen die ganze Nacht weiter, bis PASS-By am nächsten Morgen um 7:45 Uhr seine Türen schließt.

Ein wichtiges Element des Hilfsangebots für Drogenkonsumenten

Für die Abteilungsleiterin Claire Marchal bietet „PASS-By mehr als nur den schlichten Tausch von Material. Wir versuchen, Vertrauen zu einer Bevölkerungsgruppe aufzubauen, die die klassische Gesundheitsvorsorge normalerweise kaum in Anspruch nimmt. Er ist ein Ort des Zuhörens und der Hilfe, an dem sich die Konsumenten ernst genommen und verstanden fühlen und aus ihrer isolierten Lage ausbrechen können.“

PASS-By arbeitet eng mit den anderen Akteuren im Bereich der Drogenhilfe und den Abteilungen des Netzwerks Assuétudes in Luxemburg zusammen. So können die Mitarbeiter ihre „Kunden“ je nach deren Bedürfnissen an die entsprechenden Fachabteilungen verweisen und so sicherstellen, dass sie umfassend und effizient betreut werden.

Die Einrichtung bietet Drogenkonsumenten in Luxemburg einen einzigartigen Ort der Betreuung und Hilfe, verringert so die in Verbindung mit Drogenkonsum existierenden Risiken und fördert den Zugang zu Gesundheitsleistungen. Der Service spielt eine entscheidende Rolle bei der Verbesserung der Gesundheit und Lebensqualität einer oft ausgegrenzten Bevölkerungsgruppe.

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Moment des vertrauensvollen Austauschs während einer Sprechstunde mit Koordinatorin Camille Grandmont.
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Residenz Aline Mayrisch in Vianden: generationenübergreifendes Wohnen zu einem erschwinglichen Preis

Résidence Aline Mayrisch à Vianden : des logements intergénérationnels et abordables

68 | Logement Vianden | CROSSROADS

Am 20. Juni des vergangenen Jahres hat das Luxemburger Rote Kreuz im Beisein von Wohnungsbauminister Henri Kox die Residenz Aline Mayrisch eingeweiht, eine neue Einrichtung für generationenübergreifendes Wohnen in Vianden. Die Residenz, deren Bau Teil der Strategie 2030 des Luxemburger Roten Kreuzes ist, soll dem wachsenden Bedarf an erschwinglichem Wohnraum für bedürftige Bevölkerungsgruppen gerecht werden.

Während der Einweihungsfeier betonte Michel Simonis, Generaldirektor des Luxemburger Roten Kreuzes, dass die Residenz Aline Mayrisch aufgrund ihres generationenübergreifenden Charakters eine besondere Einrichtung sei, die dank ihrer Gemeinschaftsbereiche die Bindungen und die Solidarität unter den Generationen fördere.

Eine innovative und inklusive Lösung, die bezahlbaren Wohnraum bietet

In der Residenz Aline Mayrisch finden insgesamt 108 Menschen eine neue Bleibe. Sie stellt eine konkrete Initiative dar, um das drängende Problem fehlenden bezahlbaren Wohnraums für finanzschwache Bevölkerungsgruppen wie etwa Familien mit geringem Einkommen, Alleinerziehende, Flüchtlinge oder generell Menschen in finanziellen oder sozialen Notlagen zu lösen.

Claude Tonino (bourgmestre de Vianden), Henri Kox (ministre du Logement), Marilène Lopes Lima (responsable du logement encadré Help de Vianden), Michel Simonis (directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise), Anne Daems (responsable du Département de l'intégration du ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région).

Le 20 juin dernier, la Croix-Rouge luxembourgeoise a inauguré en présence du ministre du Logement Henri Kox la résidence Aline Mayrisch, une nouvelle structure de logements intergénérationnels à Vianden. Cette résidence, dont la réalisation s'inscrit dans le cadre de la Stratégie 2030 de la Croix-Rouge luxembourgeoise, vise à répondre au besoin croissant de logements abordables pour les populations les plus défavorisées.

Lors de la cérémonie, Michel Simonis, Directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise, a souligné que la résidence Aline Mayrisch se distingue par son caractère intergénérationnel, favorisant le tissage de liens et la solidarité entre les générations grâce à des espaces de vie communs.

Une solution innovante et inclusive au défi du logement abordable

En effet, la résidence Aline Mayrisch a été conçue pour accueillir un total de 108 personnes. Elle constitue une initiative concrète visant à résoudre le défi majeur du manque de logements abordables pour différents groupes particulièrement vulnérables, comme les familles à faibles revenus, les familles monoparentales, les sans-abris, les réfugiés et les personnes en situation de précarité économique et sociale.

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Von den 52 Ein- und Mehrzimmerwohnungen, aus denen die Residenz besteht, gehören 44 Wohnungen zu einer Help-Einrichtung für betreutes Wohnen und sind deshalb für alte oder aus anderen Gründen abhängige Menschen bestimmt. Diese neun Ein- und 35 Mehrzimmerwohnungen sind alle mit Balkon oder Terrasse, Kochecke und einem Notrufsystem ausgestattet und also für Menschen geeignet, die auf Hilfe angewiesen sind. Die Bewohner können ihr Leben selbstbestimmt gestalten und dennoch auf ein täglich rund um die Uhr verfügbares Team aus Pflegekräften zurückgreifen. Die Residenz Aline Mayrisch bietet ihren Bewohnern ein breites Spektrum an Aktivitäten, um ihnen ein aktives Leben in Gemeinschaft zu ermöglichen: von Gesellschaftsspielen über Gymnastikstunden und Bastelnachmittagen bis zu Spaziergängen in der Natur. Die Einrichtung bietet ein angenehmes und geselliges Lebensumfeld, in dem die Privatsphäre der Bewohner respektiert wird.

Acht Wohnungen in einem zweiten Trakt sind bedürftigen Familien vorbehalten, die von den Diensten des Roten Kreuzes oder in Kooperation mit den Sozialämtern ausgewählt werden. Es handelt sich um vier Zwei- und vier Dreizimmerwohnungen, die als Sozialwohnungen vermietet werden. Derzeit wohnen in ihnen 8 Familien mit insgesamt 25 Personen.

Ein Immobilienprojekt mit sozialem und ökologischem Anspruch

Die Grundsteinlegung für das Projekt erfolgte im Oktober 2020. Trotz der von der Covid-Pandemie verursachten Schwierigkeiten konnten die Sozialwohnungen erstmals im September 2022 vergeben werden, ihnen folgten im Februar 2023 die Apartments für betreutes Wohnen.

Die Residenz verfügt über eine Wohnfläche von insgesamt etwa 4300 m2. Die Gemeinschaftsbereiche wie etwa die Terrassen auf dem Dach oder im Erdgeschoss wurden so gestaltet, dass sie Begegnungen und das gemeinsame Miteinander in dieser Residenz fördern, die am Ufer der Our liegt, nur etwa 300 Meter Fußweg vom Stadtzentrum entfernt. Im Rahmen eines ökologischen Ansatzes wurde im Gebäude ein umweltfreundliches und effizientes Heizsystem installiert.

Sur les 52 appartements et studios qui composent la résidence, 44 sont destinés aux personnes âgées dans le cadre d’une résidence Help de logement encadré. Neuf studios et 35 appartements, tous dotés de balcons ou de terrasses, de kitchenettes et d’un système d’appel d’urgence interne sont donc destinés aux personnes âgées ou dépendantes pour d’autres raisons. Les résidents y bénéficient d’un projet de vie et de soins personnalisés, avec une équipe soignante présente 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La Résidence Aline Mayrisch offre une large variété d’activités à ses résidents afin qu’ils aient une vie sociale et citoyenne active : des parties de jeux de société aux promenades dans la nature en passant par des séances de gym ou des après-midi bricolage. Le logement encadré est un lieu de vie agréable et convivial dans lequel la vie privée des habitants est respectée.

Les huit autres appartements sont spécifiquement destinés aux familles dans le besoin, orientées par les services de la Croix-Rouge ou en collaboration avec les offices sociaux. Il s’agit de quatre appartements de deux chambres et quatre autres de trois chambres, loués comme logements sociaux . Actuellement, ils sont occupés par 8 familles, soit environ 25 personnes.

Un projet immobilier à vocation sociale et écologique

Le projet avait débuté en octobre 2020 avec la pose de la première pierre. Malgré les complications liées à la pandémie, les logements sociaux ont été occupés pour la première fois dès septembre 2022, suivis des logements encadrés en février 2023.

La surface habitable totale de la résidence est d’environ 4 300 m2. Des espaces de rencontre, comme des terrasses sur le toit et au rez-de-chaussée, ont également été prévus pour favoriser l’échange et le vivre-ensemble dans cette résidence localisée en bordure de l’Our et à 300 mètres à pied du centreville. Dans une démarche écologique, le bâtiment a été doté d’un système de chauffage respectueux de l’environnement et offrant un bon rendement.

70 | Logement Vianden | CROSSROADS

Une nouvelle campagne pour le don du sang

Eine neue Blutspende-Kampagne

U ne nouvelle campagne de communication pour le don de sang a été dévoilée le 14 juin 2023, à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang.

Anlässlich des Weltblutspendetages wurde am 14. Juni 2023 eine neue Kommunikationskampagne für die Blutspende vorgestellt.

La

Croix-Rouge luxembourgeoise assure l’autosuffisance du pays en produits sanguins. Malades et blessés qui ont besoin de plaquettes, plasma et globules rouges sont soignés grâce aux collectes organisées par les équipes du Centre de Transfusion sanguine. Au Grand-Duché comme ailleurs en Europe, assurer cet équilibre entre les besoins du système sanitaire et les volumes disponibles est un exercice difficile. L’année 2023 a vu le déploiement d’un nouveau site web, campagnes d’affichage urbain et d’autres supports avec, à chaque fois, l’objectif de lever les freins au don de sang.

Où donner ? Quand donner ? Qui peut donner ? Qu’est-ce que le sang ? À quoi sert-il ?

Afin de faciliter la vie des donneurs – qu’ils soient nouveaux ou réguliers – il est dorénavant également possible de prendre rendez-vous en ligne à partir du site internet www.dondusang.lu. pour son don.

Das Luxemburger Rote Kreuz sorgt für die Selbstversorgung des Landes mit Blutprodukten. Kranke und Verletzte, die Blutplättchen, Plasma und rote Blutkörperchen benötigen, werden dank der von den Teams des Blutspendezentrums organisierten Sammlungen versorgt. Im Großherzogtum wie auch anderswo in Europa ist es eine schwierige Aufgabe, dieses Gleichgewicht zwischen den Bedürfnissen des Gesundheitssystems und den verfügbaren Mengen zu gewährleisten. Im Jahr 2023 wurden eine neue Webseite, städtische Plakatkampagnen und andere Medien eingeführt, wobei jedes Mal das Ziel verfolgt wurde, die Hemmschwelle zur Blutspende zu senken.

Wo und wann kann man spenden? Wer kann spenden? Was ist eigentlich Blut? Und wozu ist es gut?

Um den Blutspendern – ob neu oder seit langem engagiert – den Ablauf zu erleichtern, ist es nunmehr möglich, einen Termin für die Blutspende direkt online auf der Webseite www.dondusang.lu

On peut consulter le baromètre des stocks de sang en fonction du groupe directement sur la page d’accueil du site internet : www.dondusang.lu.

| 71 CROSSROADS | Centre de Transfusion Sanguine cts

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