La feuille n°32

Page 1

La feuille

N °32 sept>dec 2013

L"actu des musiques actuelles en Sarthe

L'interrogatoire :

HOP FROG

portrait robot : MERCI CONNASSE

Les cafconf’ 1

de CHRISTOPHE BRAULT


L'INDIC'A DIT La feuille

NEWS DE GROUPES ET AUTRES SCOOP

La Feuille : l’actu des musiques actuelles en Sarthe est une édition de l’Oasis dans le cadre de sa mission de Centre Ressource-Informations pour la Musique en Sarthe – le CRIM. C’est le Centre Ressource-Infos Musique en Sarthe. Développé depuis 2004 et reconnu Centre Info Départemental par le Conseil Général de la Sarthe depuis 2005, il est au service des amateurs et professionnels qui peuvent se poser des questions pour développer leur groupe, organiser un concert, un festival et tout type de projet musique. On y trouve : • De l’information culturelle en département et en région • Des contacts utiles en lien avec l’univers de la musique en département et en région, entre autres : groupes et artistes, festivals, cafés-concerts, studios de répétition et d’enregistrement, où se former en région, radios, presses... • Un fonds documentaire (ouvrages spécialisés, fiches pratiques, magazines, revues, fanzines, supports multimédias...) • Une équipe pour vous accompagner dans vos projets.

LE CRIM : Siège : Association Bebop, 28 av. Jean Jaurès 72000 Le Mans l 02 43 78 92 30 l crim@bebop-music.com Lieu Ressource : Le Silo, 27 rue François Monier, 72100 Le Mans l 02 43 72 96 86 l crim@bebop-music.com www.le-crim.fr

SOMMAIRE : P.3 : L’indic a dit : News de groupes et autres scoops P.4 : Interrogatoire : Hop Frog P.7 : Portrait Robot : Pause P.8 : L’agenda P.11 : Mise sur écoute : chroniques de disques

LA FEUILLE n° 32 / septembre 2013. Journal gratuit d’informations sur les musiques actuelles en Sarthe. Le CRIM collecte l’ensemble des informations contenues dans ce magazine au titre de sa mission de Centre Ressource-Infos Musiques Actuelles. Tiré à 10 000 exemplaires. Imprimerie : Compo 72. Photos : Droits réservés. Directeur de la publication : Bruno Le Roy. Rédacteurs de ce numéro : Thomas Brousmiche, Nicolas Fournier, Julien Martineau, Aurélien Moreau. Création maquette & mise en page : www.machin-bidule.fr

Les réseaux et partenaires du CRIM :

2

LAST BUT NOT LEAST La Feuille change de peau! Ceci est le dernier numéro dans cette version... Et on en profite pour un appel à volontaires: des idées? des envies? + de ci et - de ça... Envoyez vos avis @ crim@bebop-music.com ! SAVE THE DATE(S) www.lesemergences.com La Sarthe aime la Mayenne et vice versa. Dans ce cadre, on échange nos artistes locaux entre collectifs pour l’émergence et Acné ira jouer au 6par4 le 11 janvier. Nous accueillerons un groupe lavallois dans la cadre de la soirée de cloture Starter le 25 janvier prochain… SAVE THE DATE www.rubysallshine.fr/ Les médiathèques du Mans supportent, elles aussi, la scène locale. Pour preuve, 2 concerts d’artistes repérés lors de soirées Starter d’avril dernier. Et hop, save the dates… • Ruby’s Allshine, samedi 28 septembre à 15h, médiathèque de L’espal. • Run Ronie Run, samedi 5 octobre à 15h, médiathèque Louis-Aragon. HIP HOP DON’T STOP #CLD5 Crev’ La Dalle est de retour et propose sont 5me festival. 6 événements en 9 jours à ne pas louper ! Info : facebook Baraka Prod TOUTSAVOIR Nouveau ! En complément des ateliers artistiques et techniques « Complices », des journées d’ateliers administratifs autour de la législation du spectacle et la production de disques auront lieu d’ici la fin de l’année… Allez fouiller la

page Agenda de ce numéro de La Feuille pour plus d’info ! ou rendez-vous sur www.le-crim.fr ON EN REPARLERA… www.mjc-ronceray.org … Mais en attendant, on vous conseille d’aller faire un tour à la MJC Ronceray / L’Alambik ! le 23 novembre prochain. Au programme : la nouvelle création du collectif manceau SOMA, interprétant en musique l’œuvre littéraire « le meilleur des mondes ». BACK www.compagnietdm.fr En cette rentrée, TDM est de retour avec un tout nouveau logo… Et toujours des sessions de résidences coachées organisées pendant les vacances scolaires au Silo de 10h à 17h. Prochaines sessions : du 28 octobre au 1er novembre et du 21 au 23 décembre ! QUEL EST LE POINT COMMUN ENTRE… …SNATCH ?, SOP, INSIDE BOX, CYMRIA DEAL et THE BASTERISTS ? Leur disque est sorti cet été ou à la rentrée mais le manque de place dans ce fanzine nous force à repousser leur mise en avant… On ne vous oublie pas, les filles et les gars !

3


l'interrogatoire Hop Frog Remue-ménage sur Snam Hell

Avec un an d’existence et déjà 2 EP sur la toile, on ne peut pas dire qu’Hop Frog soit du genre « fainéant». La rage au ventre et le pedal-board sous les pattes, le trio étudiant revendique via un son rock la mise en place active d’une « dynamique musicale dans la ville Mans ». Rencontre avec Arnaud (guitare/chant), Téo (guitare/basse) et Tim (batterie). Julien Martineau

4

JM : HOP FROG : d’où ça vient ? Arnaud : C’est une nouvelle d’Edgar Poe : l’histoire d’un nain un peu handicapé (il marche sur ses bras). Il est constamment persécuté mais à la fin de la nouvelle, il arrive à se venger et fait brûler le roi et ses ministres.. Ca m’avait fait rire et à l’époque où j’ai commencé la musique tout seul, j’ai choisi ce nom. Téo: l’idée nous a plu, le nom est efficace… Arnaud : Du coup les fans de hiphop arrivent tous sur notre page avec le mot clé « hop »… Donc les fans « likent » la page et ensuite la « délike »…

an et une date sérieuse nous a été proposée par Radio Alpa en février dernier : nous avons donc recruté notre batteur. Je connaissais Timothey, il a fait une répétition avec nous et ça a tout de suite collé. Téo : A partir de là, on a eu une formation à peu près sérieuse. Lui : C’était un bon concert d’ailleurs. Ensuite le projet a évolué : nous revenons tout juste d’un festival qui s’appelle «Terra Incognita » en mayenne… Téo : Au passage, nous avons rencontré « Blue Mountain Expansion » avec qui on a partagé des concerts et nous avons enregistré un titre. D’ailleurs nous avons enregistré au Silo un « split EP » ensemble, avec l’aide de Cymria Deal. L’EP est sorti au mois d’Août. Arnaud: En fait, on a enregistré 6 morceaux juste nous avec Cymria Deal, on en a utilisé 4 pour notre EP et 2 pour le split avec BME. Aujourd’hui, l’EP est prêt et en vente quelques endroits du Mans. C’est un objet « fait main » !

JM : A la base, tu étais seul donc ? Arnaud : J’ai eu des groupes au lycée mais rien de bien sérieux : je n’arrivais pas à concilier mes goûts avec ceux des autres et la direction musicale ne me convenait pas. J’ai donc appris la guitare et après le lycée, j’ai rencontré Téo . Nous avons joué à 2 guitares pendant presque un

C’est important pour vous, de sortir des objets faitsmain ? Arnaud : Il y a plusieurs raison : cela nous permet d’apporter notre touche personnelle et puis le budget nous amène forcément à ça. J’aime bien l’esthétique « DIY » Téo : De toute manière, nous n’avons que cette possibi-

lité là, même si on aime le côté « personnel » de l’objet. Arnaud : Nous avons discuté avec le label « Cranes Records » (label manceau) pour sortir une cassette audio, mais leur enregistreur à cassette étant en panne, nous avons remis cela à plus tard… Téo : Et puis, musicalement, nous sommes peut-être un peu décalés de ce qu’ils recherchent ? Par rapport à The Dead Mantra ou Seventeen At The Time … J’aime beaucoup le visuel de votre pochette : cela vient d’où ? Arnaud : C’est une estampe qui date de la fin du 19eme siècle et qui représente un démon… L’auteur est inconnu mais il venait d’une école de peinture. J’ai trouvé ça sur google en tapant le nom japonais pour « estampe ». Téo : je suis assez passionné par la peinture alors quand il m’a présenté ça, j’ai tout de suite accepté. Arnaud : Toutes les couleurs ressortent bien, on n’a pas traité l’image… Et on a sorti 2 couleurs pour le cd : 1 bleu et 1 rouge, nous les avons bombés nous même ! Téo : On trouvait que ça collait super bien avec notre musique Lui : Et puis c’est un démon, ça colle bien avec notre ville, maudite, qu’on n’aime pas… « Snam Hell » est le nom de votre EP, traduit littérallement celui signifie l’enfer du Mans… Arnaud : Il faut créer sa propre mythologie à un moment ! « Snam » c’est le Mans à l’envers, tout le monde

utilise ce nom… C’est vrai qu’on n’aime pas trop Le Mans, enfin plutôt l’ennui qui règne dans cette ville au niveau musical. Donc autant mythifier la chose : cela nous donne un cadre musical mais aussi pictural. On a aussi un morceau qui s’appelle comme ça aussi. Qu’est-ce qu’il y a ailleurs qu’il n’y aurait pas au Mans ? Arnaud : Une dynamique ! Même si on a repéré depuis un bonne année que ça bouge plus qu’avant. On essaie de créer des connexions avec les groupes d’ici : les Blue Mountain Expansion, les Dead Mantra, Yalta, Night Of Joy… Et on a envie de créer une scène, une esthétique. Ca, ça existe ailleurs ! Par exemple à Bordeaux avec le collectif Iceberg avec JC Satan, Petit Fantôme, … A Rennes il y a beaucoup de petits groupes, un essor musical qui existe… Même si la municipalité ou TDM font des choses… Il faut regarder du côté de de la MJC Prévert qui essaie de fédérer la scène locale. On voudrait que les manceaux éteignent leurs portable et viennent en ville écouter des concerts. Vous écoutez quoi comme musique ? Qu’est-ce qui vous inspire ? Téo : Globalement, les idées de base viennent d’Arnaud. Moi j’ai des influences Punk, j’aime le gros riff assez puissant genre Black Flag par exemple… ou le garage californien… Je suis allé voir Fidlard, Ty Segall mais aussi les Libertines… Je suis un énervé du manche ! Arnaud : Même si à la base on est plus jazz, cela ne se

5


portrait robot

Association Merci Connasse Euh... De rien.

ressent pas dans nos compos ! Tim : Oui, avant j’étais surtout métal mais j’ai été amené au jazz parce que mon professeur de batterie était influencé jazz et j’ai participé à des ateliers jazz au conservatoire. Téo : Mais tous ces groupes en « The » du début des années 2000, ce sont eux qui nous ont donné envie de faire de la musique. Arnaud : Nirvana, Sonic Youth aussi… Je n’hésites pas à essayer d’aller chercher de nouvelles choses, c’est ce qu’on fait ces groupes là. J’adore aussi les Queen Of The Stone Age… Et donc de créer des grosses atmosphères alors qu’on n’est que 3 ! Téo : Et 3 dans le groupe, c’est suffisant. Comme ça, on garde les choses dangereuses : on s’échange les instruments, on ne joue jamais les morceaux dans le même ordre… On se fait plaisir ! Arnaud : Même pour l’enregistrement : on a enregistré « live » parce qu’on aime cette énergie. Nirvana étaient forts pour ça : enregistrer 3 prises de la même chanson, ne garder que la meilleure… Et c’est dans la boite ! Bref, plein de choses qui viennent s’ajouter… On fait de l’Art brut ! (rires)

6

Peinture chinoise, art brut, … Vous avez l’air de beaucoup vous intéresser aux arts plastiques ! Téo : Pour l’instant, je fais des études de droit… Mais je ne suis pas satisfait de ce que je fais. J’aime tout ce qui est créatif, j’ai été élevé dans un milieu comme ça… Avec Arnaud on dessine, on peint… En ce moment, je dessine sur des planches de skateboard !

Y’a t’il des gens autour de vous : j’ai l’impression que Cymria Deal vous chouchoute beaucoup, notamment ? Téo : on a la chance d’avoir le collectif « Pelouse Interdite » qui nous soutient, qui nous aide à trouver des concerts. Arnaud : Hugues, le président de Pelouse Interdite, était un pote de mon grand frère. Il a toujours un peu suivi ce que je faisais. Il nous a présenté Tony (My Hacking Beat Game) et on a eu notre première chance. Et puis Damien de Radio Alpa nous a fait jouer aussi, et nous a conseillé d’aller rencontrer Cymria Deal. Tous ces gens nous ont permis de rencontrer d’autres gens, on leur est très reconnaissants. Des projets ? Arnaud : On a envie d’enregistrer tous les mois déjà ! On voudrait sortir un clip à la rentrée…On aime bien se poser des objectifs, cela est très motivant pour continuer. Cela met un peu de pression aussi. Téo : On a encore plein de chose à offrir, encore cachées dans notre grenier ! Pour la fin, dites ce que vous voulez aux sarthois : Tous : Venez nous voir ! Bougez-vous ! Venez au Mans ! Au lézard, au Barouf, à la MJC Prévert, à la Sirène, … Que des lieux en centre ville ! C’est important pour vous ça ? Arnaud : On a conscience que c’est plus simple pour les gens d’être en centre ville. Au delà du Centre Ville, les gens ne bougent pas… Le Mans n’est pas vraiment mort mais… activons-nous!

« Merci Connasse » : un nom qui a le mérite de marquer les esprits... Et une association qui en 2 ans d'existence s'est vue organisateur de concert, organisateur de son 1er festival, et qui se lance, en cette rentrée, dans la construction d'un label. Rencontre avec Damien Fabre, fondateur de « Merci Connasse ». LE NOM Ligne artistique « Amandine de l'association « Sweet sweet back » a longtemps « La première année, on est allé de l'anti-folk à des choses plus organisé ses concerts sans leur donner de nom particulier. Du expérimentales comme Gregaldur en passant pas des choses coup, on disait « les concerts d'Amandine », et du coup on la « plus electro ou du rock un peu plus « bourrin ». Là, on s'aligne tanait » depuis plusieurs mois pour se trouver un nom d'asso... Et sur une ligne electro et rock indé. On aime bien les groupes qui à la fin d'un concert vraiment super qu'elle avait organisé , on lui a ont un sens de l'humour, une esthétique un peu décallée, qui dit « merci connasse » ! Et les gens ont trouvé que ça ferait un bon peuvent correspondre avec notre délire d'asso aussi. » nom d'asso... Elle n'a pas gardé le nom, et nous on l'a pris... Au moment où on a trouvé ce nom, j'étais investi dans les collectifs féministes de la FAC aussi, et c'était pas le féministe « gentil » Des projet du concert au disque qui consiste à dire que la femme doit être l'égal de l'homme « On était plusieurs dans l'asso à avoir toujours rêvé de produire mais qu'il faut la protéger etc... mais plus militant, qu'elle n'a de beaux objets de musique. Je pense à des groupes comme aucunement besoin d'être protégée, et du coup, c'était un moyen Nine Eleven ou I Am A Curse qui font des disques très chouettes à de provocation de faire une insulte au féminin dans le nom... moindre coût... Et un jour, en revenant d'une soirée anniversaire du label « Kitybong Rec », une phrase a été lachée « ce serait La genèse bien si on faisait des vinyles ». On s'est donc pas mal renseigné et « Je sortais dans plein de concerts au mans, à l'époque où le « on a parlé à Plaisir, groupe du Mans qu'on aime beaucoup, qui a 80 » était très actif et allait fermé. J'ai voulu à mon tour organiser accepté de travailler avec nous. des concerts pour peut-être... combler un manque ? Et puis je On n'est pas arrêté sur le local, pour autant c'est clair que l'on ne trouvais qu'il y avait de très bons concerts au Mans, mais peut- niera pas cet ancrage et qu'avant de voir plus loin, on va essayer être pas assez réguliers et je me suis dit qu'on pouvait faire des d'aider les groupes locaux qu'on aime bien. C'est un bon début petits concerts plus souvent... C'est parti de là. Rapidement j'ai parce qu'en même temps on va prendre le temps d'apprendre invité plein de potes qui ont partagé ce constat et qui eux. On à faire ça... » a été une dizaine à monter l'association. Ca va faire 2 ans, à la base de voulais faire venir Jean Louis Coste et Emmanuel J. Prochains concerts : Grotesque. On a créé l'asso en août et ce concert là était prévu Le 29 Octobre au Lézard : No Pilot + Quadrupède en mai suivant, donc il y avait pas mal de temps entre les 2. Du Le 2 novembre au Barouf : Release party de Plaisir coup, de fil en aiguille, on a meublé le calendrier entre temps. Le 23 Novembre au Lézard : EDH et Hypo + No Grizzly Le concert de Jean Louis Coste a été annulé au dernier moment Le 27 Novembre au Studio de la Compagnie Marie Lenfant : et nous avons continué. On a un rythme d'un concert tous les 2 Françoiz Breut mois environ et on vient d'organiser notre premier festival que Le 25 janvier à la Péniche Excelsior : Pneu + The Finkielkrauts + l'on va reproduire. » Jagwar Pirates + DJs Bamboule

7


l'agenda Ateliers Musique assistée par Ordinateur Les ateliers « Complices » sont des ateliers de pratique destinés aux amateurs et co-produits entre le CRIM, la MJC Prévert, l’Elastique à musique et TDM. Ils sont ouverts à toutes et à tous. Thèmes abordés: Environnement général d'un studio Fonctionnement d'un logiciel de MAO (Norme midi, plugins, multipistes...) Savoir régler un carte son Savoir choisir et placer un micro pour une prise de son adaptée Travail du mixage et du mastering Stage se déroulant en deux sessions consécutives: Samedi 9 novembre de 14h à 18h Samedi 16 novembre de 14h à 18h Deux groupes de niveau: Débutant (aucune expérience d'enregistrement): à la MJC Prévert avec Aurélien Roux (AMMD) Confirmé (avoir au moins une première expérience d'enregistrement): au Silo avec Thierry Chassang (Master Studio) Tarifs: Plein tarif pour les 2 séances : 80€ Tarif adhérents structures partenaires pour les 2 séances: 50€ Inscriptions au 02.43.24.73.85 ou mjc.prevert@ orange.fr (MJC Prévert) Ateliers administratifs Les ateliers administratifs sont ouverts à tout groupe ou porteur de projet amateur désireux d'acquérir des notions liées au cadre légal du monde de la musique.

8

Règlementation du spectacle vivant Le samedi 26 octobre de 10h à 15h30 La MJC Ronceray, Boulevard de la Fresnellerie, 72100 Le Mans Intervenant : Yann Fremeaux Contenu : Gérer une association les différentes formes juridiques Qu’est-ce qu’un organisateur ? Un producteur ? La notion de contrat Le Salariat Statut de l’artiste Guso Le groupement d’employeur Les contrats du spectacle Contrat de cession Contrat d’engagement Contrat de co-réalisation Tarifs : 8€ par atelier ou 15€ pour les 2 ateliers administratifs, 5€ et 12€ pour les adhérents des lieux partenaires. Info et Inscriptions par mail à crim@bebop-music.com Produire un disque et protéger ses oeuvres Le 18 janvier 2014 Le Silo, 27 rue François Monier, 72100 Le Mans Intervenant : Alain Laurenson Contenu : Protéger ses oeuvres - Droits d’auteurs - Gestion collective (La Sacem) Produire un phonogramme - Enregistrer - le studio - les subventions - Le budget L’édition musicale

Les musiques noires américaines Le génial conférencier Christophe Brault est de retour dans l’agglo mancelle avec un nouveau cycle de 6 conférences en 2013/2014 autour du thème des musiques noires américaines. Immanquable ! En partenariat avec L’Alambik !, L’Excelsior, Les Saulnières et les médiathèques du Mans. CHAPITRE 1 : DU BLUES AU ROCK'N'ROLL

CHAPITRE 2 : SOUL MUSIC

Le samedi 23 novembre à 18h00 Les Saulnières, 239 Av. Rhin et Danube, 72000 Le Mans Gratuit

Le jeudi 12 décembre à 18h00 Médiathèque Louis Aragon, 54 Rue Port, 72000 Le Mans Gratuit

Depuis le premier Blues enregistré sur disque (Mamie Smith " Crazy Blues " - 1920) jusqu'au boum du Rock'n'roll au milieu des années 50, nous évoquerons le parcours historique et sociologique des "Musiques Noires". Rhythm'n'blues, Gospel, Boogie & Doo Wop viendront compléter le début de cette grande aventure.

Lorsque vous mélangez la musique sacrée, le Gospel, à la musique profane, le Rhythm 'n' blues, vous obtenez la "musique de l'âme" c'est à dire : la "Soul Music". Née vers le milieu des années 50 grâce essentiellement à Ray Charles et à Sam Cooke, elle s'épanouira jusqu'au milieu des années 70 où elle sera alors terrassée par le Disco. Dans cet épisode, nous entendrons entre autres des artistes de la Motown, de Stax, d'Atlantic ainsi que des indépendants comme Dionne Warwick ou Al Green. Un véritable âge d'or.

9


mise sur ecoute chroniques

10

Slurp BB – Injuns (Flux Prod) Un ensemble festif largement inspiré des productions typiques de la Nouvelle Orléans s'offre à nous à travers ce bel album de Slurp BB. En effet, cette formation est un Brass Band formé, en partie, sur les cendres de la Fanfare Mancelle Zéphirologie qui interprète, dans cet opus, 8 titres qui nous donne irrésistiblement l'envie de suivre le cortège qui s'avance dans la rue. L'énergie est au rendez-vous, le soubassophone et la batterie transmettent le rythme propre à la déambulation tandis que les cuivres et les voix nous poussent à leur emboîter le pas... Dans tous leurs morceaux, on peut retrouver des teintes de funk, de jazz, un fond de latino ou encore d'afro-beat. Ce disque s'écoute facilement et ne laisse pas indifférent nos oreilles qu'on soit amateur de ce style de musique ou pas. Pour résumer, Injuns est une galette à faire tourner sur vos platines de salon de toute urgence, à écouter en live et également une belle aventure musicale à suivre de près. Mr B.

There will come soft rain – Eponyme (Autoproduction) There will come soft rain est un combo manceaux qui nous propose une pièce composée de 3 morceaux improvisés. Au programme une guitare et une batterie qui jonglent ensemble et distille un univers lourd et pesant. Des ambiances progressives et un penchant pour l'expérimentation sont clairement offerts à l'auditeur à travers 2 morceaux de plus de 18 minutes et un troisième qui dépasse allègrement les 9 minutes. On peut retrouver dans leurs productions des inspirations dignes de Mogwai ou encore des groupes membres du label constellation. Une démarche musicale originale offerte au public et sortie sous licence Art libre. Ainsi, n'importe qui peut copier, diffuser ou transformer leurs oeuvres à sa guise. Un acte encore peut répandu par les temps qui courent mais qui fait preuve d'une volonté de ne pas laisser leur oeuvre figée. Bref, un bel exercice à partager, à écouter et à faire tourner librement ! Mr B.

Hop Frog – Snam.Hell.EP (Autoproduction) Tout a commencé lors de l’exploration de cette vieille mancelle abandonnée du XIXe siècle. Dans le hall, où j’avançais à pas de loup, les haut-parleurs se sont mis à crachoter une sorte de vieux blues lo-fi. Sur fond de gratouillis de guitare étouffés, cette complainte d’outre–tombe légèrement saturée semblait me guider quand soudain… Roulement de batterie et cri de bête, le sol se déroba sous mes pieds ! À peine le temps de sauter sur mon skate-board que je me retrouvai happé par un tunnel abrupt, promesse d’une descente infernale. Porté par des rythmiques lancinantes, des guitares dissonantes et des vociférations cathartiques, je m’enfonçai avec jouissance dans les entrailles de la bâtisse jusqu’à une cave voûtée, où un groupe de spectres jouait du surf–rock à la lueur d’une bougie. À la fin du set, l’un d’eux me tendit un manuscrit : « Hop Frog », par Edgar Allan Poe. Ruddy Guilmin

W#L#K - # (Autoproduction) De l’évolution, il y en a depuis Casualty et Hell Nino! On oublie les influences Jarring effect première époque et on plonge à bras raccourci dans l’electro punchy à plein volume! Avec “Blast Beat”, ils annoncent clairement la couleur, le groupe n’est pas là pour planer, gros riff, batterie puissante et synthé rageur, efficacité avant tout! Un seul regret, ça part un peu dans tout les sens, on passe d’un morceau puissant (Blast Beat) à un morceau post-tango électro (Everything) pour ensuite aller plutôt vers des contrées 80’s (Furoncle), un peu de cohérence n’aurait pas fait de mal… Mis à part ce détail (peut être voulu?) l’EP reste amusant et très dansant et c’est surtout ce qu’on lui demande. A noter, un remix de Zôl (Trap) en bonus : attendons-nous à du lourd! Un conseil, allez les voir en concert, ils ne demandent qu’à vous faire danser. Clément Szczuczynski

L’Empire du Sang – Le Maître (Soma prod) « Qu’est-ce que le hip-hop ? » À coup sûr voilà la question qu’un professeur de sociologie ou de musicologie pourrait soumettre à ses étudiants au cours d’une analyse poussée de ce disque. Affranchi des codes et dictats du genre depuis un bail, le rappeur/beatmaker manceau Sooolem pousse le bouchon un peu plus loin, en compagnie du saxophoniste free-jazz Myke Osis. On flotte parfois dans une ambiante inquiétante agrémentée de spoken words… La musique porte-t-elle les mots ou est-ce l’inverse ? Puis on plonge dans des instrus darks et bruitistes, en suivant le fil d’une histoire mi déclamée, mi rapée, n’évoquant ni gun, ni biatche, ni cité. C’est une exploration des relations humaines (amour, amitié, sexe) avec le vampirisme en toile de fond. Un rap narratif privilégiant la poésie à la punch line. Du rap de blanc-bec à lunettes ? Qu’est-ce que le hip-hop ? Vous avez 40 minutes… Le temps d’écouter cet album « inqualifiable ». Ruddy Guilmin

Guns'n'Gänseblümchen Wonder Wheel Ep (Donnez-moi du feu rec) Commençons par ce qui fache : le concept, qui semble être plus fort que la musique en tant que telle. La formule, un duo guitare/batterie, sur la longueur (?) de ce EP, révèle ses faiblesses. Ce qui, sur scène fonctionne parfaitement, devient un problème une fois gravée dans la cire. Le studio ne devrait pas qu'être une manière de reproduire ce qu'on fait live. L'exemple le pus frappant c'est la chanteuse planquée derrière sa batterie, pourquoi pas ? Mais elle est bien meilleure chanteuse que batteuse et ça manque d'une batterie qui dynamiserait un peu l'ensemble. Pour le reste, il faut admettre que ça envoie, les amateurs de guitares bien grasses seront aux anges. Le mixage, cradingue et foutraque au possible donne à toute l'affaire un cachet bien particulier, très agréable. Bref, un disque pas désagréable mais qui n'est rien de plus qu'une captation de ce que le groupe fait sur scène. Aymeric Desvaux

Club – Keep It Loud (Autoproduction) De la testostérone, du whisky, de l'huile de vidange et des filles: 7 Club est bien de retour dans le désert aride de la Sarthe. Formé en 2009 et repéré il y a quelques mois avec son hit « Too drunk to fuck », le trio persiste avec « Keep it Loud », 2nd EP du groupe. Boris (guitare), Galaad (Bass/ chant) et Clem (Batterie) nous balancent ainsi leurs compositions musclées et taillées pour la scène, dans la plus pure recette Stoner : des compos lourdes aux accents metal et intonations blues parfois... Et s'il faudra peut-être passer le cap du home studio et continuer de bosser le chant pour arriver à un disque optimal, il y a fort à parier que « Keep It Loud » comblera les fans de Clutch ou Fu Manchu ; et amènera le groupe dans les derniers repères rock du grand-Ouest. Marti

Lya – Espace Temps (Autoproduction) Formé en 2010 d'anciens membres d'Etce Tera et Sihkshot, c'est d'abord par 2 ans de concerts que Lya a opéré. 2 ans pendant lesquels le quatuor aura pris le temps de composer son premier album « Espace Temps » , tout fraichement sorti, avec l'aide précieuse de « Paco » à l'enregistrement. Le résultat, de très bonne facture, situe le groupe dans la lignée du rock français (penser Eiffel, Mickey 3D, …), quelque part entre ambiances pop planantes et soignées ; et envolées rock rageuses, parfois presque grunge. Le tout reste toujours très fin, la voix puissante et torturée du chant en français trouve parfaitement sa place dans ce premier premier album qui devrait sans aucun doute offrir de jolies opportunités au groupe. Car c'est sur scène que Lya se défend le mieux : avis aux programmateurs... Marti

11


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.