Dossier artistique L'Emprise

L’EMPRISE

CRÉATION 2022

1h10

Texte/Interprétation Nejma Ben Amor

Composition/Musique Live Majed Ben Amor

Mise en scène Charles Texier

Assisté de Tara Ostiguy

Création Lumière Anna Sauvage

Seule-en-scène & Musique live

Crédits photo : Vincent L’Hostis, Thomas Arthuis.

L’Emprise est un drame contemporain.

Sous la forme d’un polar hypnotique, le spectacle raconte la complexité d’une relation abusive entre une comédienne et son metteur en scène. Une alliance hybride entre seule-en-scène et musique live.

Lina, une jeune comédienne, pousse la porte du commissariat. Elle vient porter plainte. Son discours est confus. Par où commencer ?

Comment confronter l’intime au regard extérieur ?

Trop tard, l’enquête de police a déjà démarré.

Teaser de la pièce : https://vimeo.com/760621361

« C’est du domaine de l’indicible, c’est trop profond.

Avouer une chose pareille remettrait en question tout l’ordre établi. Et ça, on n ’est pas prêt pour ça. »

Extrait de L’Emprise

NOTE D’INTENTION

-Les monstres n ’existent pasTrès peu d’affaires de viol aboutissent en justice. Dans l’inconscient collectif, celui qui commet de tels actes est un monstre. Pourtant, de monstres il n’y en a pas. L’écrasante majorité des agressions sexuelles sont commises par des proches ou des connaissances, le plus souvent sous couvert d’amour. Dès lors, la situation devient affreusement confuse pour la personne qui en est victime alors qu’elle peut paraître ambiguë pour le regard extérieur. C’est parole contre parole. La justice ne se basant que sur des preuves concrètes, la fragile structure psychologique d’ une plaignante devient alors un élément central de la procédure pour, en définitive, profiter à l’ accusé

-Pourquoi-comment-pourquoi-

Phénomène méconnu ou incompris, l’emprise plonge la personne qui la subit dans une solitude extrême où s’entremêlent culpabilité, impuissance et autodestruction. Pourquoi le silence dure-t-il si longtemps ? Pourquoi la victime est-elle incapable de sortir d’une situation qui la détruit ? Par le dispositif narratif de l’enquête de police, il s ’agissait de positionner le spectateur en enquêteur pour mieux lui montrer comment le

Drame de l’intime et enjeu de société

piège de l’emprise pouvait se refermer progressivementetcommentunetellerelation pouvait perdurer dans le temps.

-La banalisation de la violence-

Les blessures de l’enfance, quand elles sont aigües, engendrent bien souvent de la résistance à la souffrance en même temps qu’un fort besoin de reconnaissance. Ces deux ingrédients une fois réunis sont propices à engendrer des situations troubles et extrêmes pouvant aboutir à une grande violence. Le phénomène d’emprise est la rencontre à posteriori de deux enfances chaotiques. La violence physique ou psychologique subie dans l’enfance est le terreau commun de l’agresseur et de l’ agressé(e). L’un la reproduisant à l’âge adulte, l’autre continuant à la subir. C’est l’histoire de Lina, habituée à la violence, rêvant de reconnaissance, prisonnière d’ une boucle destructrice dont elle n’arrive pas à s’extraire. Comme une histoire qu’elle se raconte à elle-même, elle interprète tous les personnages de ses souvenirs. Pourtant, sur le plateau, une présence n ’est jamais loin, celle du musicien. Il tente de jouer une autre partition, d’ouvrir un autre chemin : celui de l’émancipation.

CHOIX DE CRÉATION

-Seule-

Le parti pris du seule-en-scène nous permet de matérialiser la solitude extrême dans laquelle se retrouvent les victimes. Seule face aux agressions, la comédienne utilise ses mains contre elle. Seule face à la police, elle s’interroge elle-même. Seule face à ses souvenirs, la violence semble tourner en circuit fermé. Le seule-en-scène accentue la sensation d’enfermement propre à une relation d’emprise tout en suggérant que les protagonistes d’une affaire hantent longtemps leur victime.

-Ou presque-

Le guitariste accompagne du regard ou en musique les émotions ambiguës que Lina traverse. Il cherche à se rapprocher d’elle.Elle l’évite. Progressivement, une chorégraphie à deux prend forme. Bien plus qu’un accompagnement musical, la présence du musicien est au cœur de la narration, tout comme son absence nous offre la résolution de l’histoire.

-Une table & une chaise-

Avec une table et une chaise pour seul décor, L’Emprise laisse une grande place à l’imagination et à l’interprétation du spectateur. Cette scénographie épurée nous permet de rapidement faire basculer le spectateur d’une scène à l’autre, le plus souventparsurprise.Toute sonattentionreste focalisée sur le jeu de la comédienne et sur la narration en flash-back.

-Ombres et lumières

Faire vivre l’expérience de l’emprise au spectateur

-

Pour accompagner l’ambiance polar du récit, nous avons créé des tableaux où une partie de la scène est plongée dans le noir. Comme si la résolution de l’intrigue pouvait se trouver hors du champ lumineux. Non seulement ce plan de feu traduit la structure psychologique des personnages, leur part d’ombre et leurs secrets inavouables, mais il sous-entend que ce que l’on raconte n’est pas clair, qu’ une petite partie de la vérité est révélée et qu’ un retournement de situation est possible.

L’ÉQUIPE ARTISTIQUE

Une joyeuse parité

Charles

Texier – Mise en

scène Formé aux métiers de l’image, Charles a réalisé LeterminusBar, série de sketchs, Matsa 1042, court métrage et L’errance moderne, seul-en-scène coécrit avec son frère. Il rencontreNejma Ben Amor et ensemble ils écrivent plusieurs projets dont Coupd’chaud,

Nejma Ben Amor – Écriture et Jeu

Nejma commence par une formation de comédienne au Studio Muller, et de clown auprès de Thibault Garçon. Entre 2013 et 2016 elle joue dans plusieurs projets en France, en Tunisie et au Liban. Sa rencontre avec Charles Texier est déterminante. Ensemble ils écrivent plusieurs projets dont :

- Quandlesvachesseprélassent. Court-métrage 40 min, sélectionné au festivalLGBT film festival Californie

-Lavoiedesfouspour le festival des Mise en Capsule

En 2019 elle joue dans TeaTime, spectacle burlesque de lacompagnie rennaise : le Théâtre des Silences.

En 2022, avec Charles Texier ils créent la Compagnie

OCTA L’Empriseest sonpremier seule-en-scène.

comédie d’anticipation post effondrement traitant de l’urgence climatique. La pièce est présélectionnée en 2018 au festival des Mises en capsules mais restera dans les cartons. De plus en plus convaincu de la nécessité de vivre sobrement, Charles quitte la capitale et s’installe dans le Lot où il met en scène Jérôme Bordas dans Mondoubleémoi. Début 2023 il commence la production de Coupd’chaud. Parallèlement Charles écrit un roman Tant ques’usentnospiedset un recueil de poésie L’amourensociété.

Majed Ben Amor - Musique et Jeu

AncienguitaristedesLostcommunists (découverte printempsde Bourges 2006, un album produit par Matt Verta Ray et unecentaine de dates avec MC5, Bellrays, King Khan, Radio Birdman, The Saints, Lords of Altamont, etc…) et des météorites

Yesterday’s workers. Il continue d’arpenter les scènes avec le duo de reprises tout terrain Marry Me 60’s cover band. Il prend aujourd’hui la place centrale avec un premier album réalisé à l’ancienne où transpire son amour pour un rock’n roll mélodique hors temps et hors mode. Enfinpour la première fois, il intègre un projet théâtral avec L’Emprise.

L’ÉQUIPE ARTISTIQUE

Tara Ostiguy – Assistante mise en scène

Originaire de Montréal, elle travaille au Workcenter of Jersey Grotowski and Thomas Richards de 2013 à 2020. Au cours de cette période, elle participe à la création ainsi qu’à l’interprétation de The Livingroom et TheUnderground : AresponsetoDostoïevsky qui ont tourné dans de nombreux festivals et théâtres à travers le monde, notamment au Théâtre dela Ville (Paris, France), Wuzhen Théâtre Festival (Wuzhen, Chine), Séoul Performing Arts Festival (Séoul, Corée du Sud) et au Baltic House International Festival (Saint Pétersbourg, Russie). Elle intègre le projet de L’Emprisedès le début de la création en mars 2020.

Anna Sauvage – Création lumière

Diplômée de la formation STAAF à Carquefou (44) en 2009, Anna Sauvage travaille dans différentes structures telles que le TNB à Rennes, la scène nationale La Passerelle à Saint-Brieuc, le théâtre des Jacobins à Dinan…Elle intègre la compagnie Anima Motrix sous la direction de Laurent Hatat en 2014 où elle tourne le spectacle Nanine. Elle signe deux créations dans cette compagnie : RetouràReims et Uneadoration. C’est en 2016 qu’elle fait la création de Fugue pourunmimeetuncube du théâtre des silences avec qui elle collabore depuis 2012. En 2021, Anna Sauvage réalise la création lumière du spectacle L’Emprisede la compagnie Octa.

MENTION

CALENDRIER

07 mai 2022

Théâtre L’Arsenic-Gindou (46)

23 mai-11 juin 2022 // Festival mises en capsules

Théâtre Lepic – Paris (75)

23 novembre 2022

Centre culturel Alban Minville – Toulouse (31)

Production

Compagnie OCTA

Coproduction

Communauté de communes Vallée du Lot et du Vignoble

Soutien

Communauté de communes Cazals-Salviac

2 au 25 avril 2023

Théâtre des Déchargeurs – Paris (75)

14 octobre 2023

Scène d’Anglars – Anglars-Juillac (46)

24 et 25 novembre 2023

Odyssud – Toulouse (31)

5 et 6 avril 2024

Théâtre du Pavé – Toulouse (31)

LA COMPAGNIE

La compagnie OCTA est composée d’auteurs, de metteurs en scène, de comédiens et de musiciens.

Créée en 2022, L’Emprise est sa première création.

-Manifeste de la compagnie-

Nos créations abordent la place de l’humain dans nos sociétés, les dérives des pulsions égotiques et la perte de repères.

Nous travaillons sur la notion de folie en interrogeant sa définition et ses contours.

La compagnie travaille actuellement à la production de « Coup d’chaud », comédie post-effondrement traitant de l’urgence climatique.

compagnieocta@gmail.com

06 61 96 59 44