CHRD Lyon en couleurs

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Du 11 juin re au 15 novemb 15 20

s r u e l u en co s photographie Nerson, 1943 - 1945 de Paul-émile

—— PRESSE MMUNIQUÉ DE CO


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L’exposition donne à voir, pour la toute première fois, des photographies couleur de Lyon pendant la guerre. Si l’engouement pour la couleur a conduit ces dernières années à coloriser des images en noir et blanc, nous n’avions encore jamais eu la chance de contempler de véritables photos couleur de la ville !

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Un trésor caché C’est à l’occasion d’un appel à photos que le CHRD a eu la surprise de se voir confier cet ensemble : une centaine de diapositives couleur réalisées à Lyon et dans les environs, pendant la guerre. Ces photographies sont exceptionnelles à plus d’un titre : elles intègrent le cercle très fermé des images couleur de la période et bouleversent notre perception de la ville pendant la guerre et dans l’immédiat après-guerre.

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La rareté des pellicules Agfacolor Dans une France soumise aux restrictions de toutes sortes, le matériel photographique est une denrée rare quand les pellicules couleur relèvent de l’exception. Inventé en 1936, l’Agfacolor est un procédé nouveau en photographie, utilisé pour la première fois à l’occasion des Jeux olympiques de Berlin. Fabricant en appareils photographiques divers, Paul-Émile Nerson dispose pendant la guerre de pellicules Agfacolor dont il va s’ingénier à tester les capacités, alors même que la ville de Lyon est occupée par les Allemands.

Place des Terreaux, date indéterminée La partition des deux campagnes de prises de vue couleur de Paul-Émile Nerson entre le printemps-été 1943 et l’hiver 1944-1945 conduirait à placer cette image, estivale, en 1943. Les éléments qui permettent d’appuyer cette hypothèse restent minces : un cadrage hasardeux laissant penser que la photographie a été prise à la hâte et l’absence de drapeau tricolore sur le mât de l’Hôtel de ville plaident néanmoins pour une image prise dans la période d’occupation de la ville par les Allemands. Collection Pierre Chevillot © Paul-Émile Nerson

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Place Bellecour, hiver 1944-1945 La présence, en bas à droite de l’image, d’un camion américain GMC empruntant la rue de la République permet de situer cette photographie après la libération de la ville. Collection Pierre Chevillot © Paul-Émile Nerson


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Le fonds photographique Les contraintes du film Agfacolor ont guidé les lieux, les sujets et les moments de prises de vue du photographe : la lumière d’hiver sur les ponts du Rhône et de la Saône, un bouquet de fleurs, de grands panoramas de Lyon pris depuis les hauts lieux de la ville, la campagne bressane sous le soleil printanier, quelques rares scènes de rue et des images de Suzanne, la compagne de Paul-Émile Nerson, qui devient et restera son sujet favori, son modèle de prédilection. Bien qu’elles s’attachent au quotidien, ces photographies constituent un ensemble inestimable pour l’histoire de Lyon et de la photographie. Soudainement, ces images à caractère privé, et souvent ordinaire, se transforment en un extraordinaire témoignage historique. L’ enquête documentaire Contacté une première fois par le propriétaire des images, le CHRD a reçu un échantillon des clichés par courrier électronique. Face à cette découverte étonnante, les documentalistes ont tout d’abord vérifié qu’il ne s’agissait pas de clichés colorisés a posteriori. Restait ensuite à étudier chaque image : les croiser avec les nombreuses photographies noir et blanc du corpus, retrouver la chronologie des prises de vue en étudiant les pellicules, les décrire, les localiser, les confronter à l’iconographie ancienne comme au bâti actuel, opérer des déductions parfois délicates qui seront à leur tour questionnées au fil des avancées de la recherche, afin de les dater le plus précisément possible. L’enjeu de cette datation est décisif : la confirmation de l’inscription d’une partie de ces images dans la période où la ville est occupée par les Allemands fait de cet ensemble un document exceptionnel pour l’histoire de Lyon.

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La scénographie La scénographique de l’exposition, épurée et élégante, souligne la dimension de témoignage, à la fois technique et historique, des photographies. Les tirages, confiés à un laboratoire professionnel se détachent sur un linéaire volontairement assombri, de façon à mettre en exergue le caractère exceptionnel des images. Le parcours se construit en trois temps : — La découverte d’un fonds exceptionnel — Un regard inédit sur Lyon durant — la Seconde Guerre mondiale — Une rencontre intime avec — le photographe.

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La cathédrale Saint-Jean, printemps 1943 L’ombre projetée de la basilique et de la colline de Fourvière en partie basse ne masque pas les ornements de la façade de la primatiale Saint-Jean qui, en ce mois de juin 1943, fête son Grand Jubilé. Paul-Émile Nerson photographie par ailleurs en noir et blanc l’événement, saisissant la procession et la foule des fidèles. Collection Pierre Chevillot © Paul-Émile Nerson


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Programmation Visites Visites singulières

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Le CHRD invite un spécialiste, associé au projet Lyon en couleurs à partager avec le public son travail autour de l’exposition. Durée — 1h30

Visite avec Régis Le Mer, documentaliste au CHRD, en charge de l’étude du fonds Paul-Émile Nerson. Samedi 13 juin à à 15 h 00

Visite avec Pierre Chevillot, ayant-droit du fonds Paul-Émile Nerson, en compagnie de Régis Le Mer, documentaliste au CHRD. Samedi 14 novembre à 15 h 00

Visites commentées Juin Samedi 20 à 15 h 00 Samedi 27 à 15 h 00

Place du Pont (actuelle place Gabriel Péri), juin 1943 Un musicien de rue, installé devant le terminus d’un trolley, offre l’opportunité d’une photographie de groupe en plan serré prise en toute sécurité. Le feuillage des arbres, comme l’affichette du film Le jour se lève, programmé au cinéma le Chanteclair à la Croix-Rousse, confirme pour cette image la date du mois de juin 1943. Collection Pierre Chevillot © Paul-Émile Nerson

Juillet Dimanche 5 à 15 h 00 Samedi 11 à 15 h 00

Août Samedi 22 août à 15 h 00

Visites à partir de septembre prochainement sur www.chrd.lyon.fr

Journées européennes du patrimoine 19 & 20 septembre

Entrée libre et animations gratuites Rallye-photo Parcours dans la ville sous la forme d’un rallye-photo Conférence L’enquête documentaire. Dater et localiser : hypothèses et preuves Par Régis Le Mer, documentaliste au CHRD et en charge de l’étude du fonds Paul-Émile Nerson.

Pont de la Feuillée (Saône), juin 1943 Le pont de la Feuillée, comme les 26 autres ponts sur les 28 que compte la ville de Lyon, est détruit par les Allemands lors de leur retraite. Il apparaît ici dans sa version d’avant septembre 1944 Collection Pierre Chevillot © Paul-Émile Nerson

Mercredi 30 septembre à 18 h 30

Table ronde Les photographies en couleur de la Seconde Guerre mondiale : usages et apports Le CHRD réunit historiens et spécialistes de la photographie et des musées pour débattre de ces questions.

Contact Presse Magali Lefranc 04 72 73 99 06 magali.lefranc@mairie-lyon.fr


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