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Année 2016-2017– novembre et décembre 2016

Voix de femmes Du Haut-Richelieu

Ce mois-ci, le Centre de femmes du Haut-Richelieu vous invite à venir alimenter votre esprit critique par le biais de différents ateliers, diverses conférences et de nombreuses causeries autour de l’enjeu de l’information.

DANS CE NUMÉRO : Babillard aux infos

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Éditorial

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Rubrique réflexion

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Texte libre !

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Rubrique : Cultivons notre assiette

6-7

Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes qui, l’une comme l’autre, nous dispensent de réfléchir. Pointcaré.


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Babillard aux infos

VOIX DE FEMMES


ANNÉE 2016- 201 7– NOVEMBRE ET DÉCEMB RE 2016

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Éditorial

Ensemble, déjouons l’information ! Alexandra De Serres, agente de mobilisation

Le monde d’aujourd’hui est submergé par les sources d'information: la télévision, la radio, les journaux traditionnels et électroniques, les affiches publicitaires (partout…partout…). Disons que l’accès à internet a permis, entre autres, la démocratisation de l’ « information ». Si celle-ci est partout, elle peut vite ressembler à un agglomérat d’à peu près tout et n’importe quoi. Dans ce contexte, comment départager la « vraie » information de celle émise aux fins sensationnalistes, mensongères, mercantiles ? Il est parfois difficile de s’y retrouver, c’est vrai ! L’information est étroitement liée à une certaine forme de pouvoir. Oui oui ! Celui qui contrôle, choisit, découpe, reformule les messages que vous écoutez à la télévision ou que vous lisez dans les journaux, aura une influence directe sur vos opinions, vos connaissances, vos pensées. À l’extrême, les gens qui maîtrisent très bien l’art de contrôler et orienter les messages en fonction d’intérêts particuliers, sont appelés les « manipulateurs ».

À petite échelle, les journaux qui choisissent de présenter des nouvelles à potins au détriment de nouvelles à savoir plus social ou politique, adhèrent eux aussi à une idéologie : celle du capitalisme. L’information « neutre » est peutêtre plus complexe à dénicher car il nous semble que les médias misent davantage sur l’information « marchande », c’est-à-dire une information qui suscitera votre attention par son caractère sensationnaliste et qui s’acquittera ainsi d’une valeur marchande. Toutefois, en développant son œil de lynx et en s’outillant, nous pouvons croire qu’il est possible de devenir plus ratoureuse que le système. C’est ce qu’on appelle développer son esprit critique. Parmi les activités que nous vous proposons aux mois de novembre et décembre, la programmation des mardis animés aura pour objectif d’aborder l’information autrement. Comment départager le vrai du faux ? Comment justement développer son esprit critique ? Quelles habitudes préconiser lorsque nous nous informons ? Ensemble, déjouons l’information !


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VOIX DE FEMMES

Rubrique : Réflexion

à notre

pensée critique

Développer notre pensée critique, c’est en quelque sorte accomplir notre devoir de citoyenne. Pourquoi ? Parce que cela signifie qu’on ne se positionne pas comme spectatrice de la vie politique et sociale, mais plutôt qu’on y prend part activement. Réfléchir, poser des questions, être en accord ou en désaccord avec un sujet nous permet de nourrir la démocratie dans laquelle nous vivons. La pensée critique, il faut l’alimenter, la défendre et surtout l’exercer. Dans notre société, on peut dire que deux grandes entités nous permettent de nous informer : l’école et les médias. Les actions de s’informer et s’éduquer nous permettent d’augmenter nos connaissances et nous fournissent des outils pour construire notre opinion. Encore faut-il bien s’informer. Comme nous l’avons mentionné plus tôt dans ce Voix de femmes, les médias sont connectés directement avec nos cerveaux. Ils choisissent la façon dont l’information sera présentée (autant le contenu que le contenant) et cela aura forcément des répercussions sur notre vision du monde. Ils ont donc entre les mains une certaine forme de pouvoir et c’est là que notre esprit critique doit entrer en action ! Au fil des années, un nouveau phénomène est apparu dans l’univers des médias : celui de la concentration médiatique. Qu’est-ce que c’est ? « La concentration, écrit Marc Raboy, journaliste, professeur et chercheur à l’Université McGill, est le processus économique et financier qui caractérise un marché marqué à la fois par la réduction du nombre des acteurs et par l’augmentation de leur envergure »1.

En fait, cela signifie que les propriétaires des grands médias que nous connaissons, possèdent plusieurs types de support à l’information : des chaînes de télévision, des revues, des maisons d’éditions, des journaux, des chaînes de radio, etc. etc. Les différents médias sont concentrés entre les mains de quelques personnes. Prenons l’exemple de Quebecor. L’entreprise possède à la fois une chaîne de télévision (TVA), deux journaux (Journal de Montréal, Journal de Québec), une chaîne d’information continue (LCN), la compagnie Archambault, l’agence d’information QMI, l’entreprise Vidéotron (système de téléphonie et de cablôdistribution), Groupe Livre Quebecor Media….etc. Quebecor est l’un des plus gros joueurs dans l’arène des médias au Québec. En quoi la concentration est-elle néfaste pour nous… ? Si les supports d’information se retrouvent tous entre les mains de quelques personnes, cela signifie qu’il est difficile pour nous, en tant que citoyennes, d’avoir accès à de l’information diversifiée pour connaitre d’autres modèles de pensée. Ce sont un petit nombre de personnes qui définissent les priorités médiatiques, l’angle de traitement de l’information et tout cela, sous le joug de la pression économique souvent étroitement liée aux pressions idéologiques ! Prenons l’exemple de la tant populaire émission La Voix diffusée sur les ondes de TVA. Les artistes de cette même émission feront souvent la Une dans le Journal de Montréal, nous découvrirons leur vie dans la revue 7 jours, leur visage tapissera les murs du magasin Archambault et bientôt, les journalistes du téléjournal de 22 h feront une chronique Arts et spectacles sur le dernier gagnant de l’émission, sans oublier leurs nombreuses prestations à l’émission de Salut Bonjour le matin.

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concentration médiatique fait la guerre

Marc Raboy, Les médias québécois: presse, radio, télévision, inforoute, Montréal, Gaëtan Morin, 2000 [2e éd.], p. 386.

Quand la


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C’est en quelque sorte une roue qui permet de servir des intérêts financiers créant une confusion entre l’information « ludique » et la véritable information; celle qui permet aux citoyennes de prendre position sur des enjeux qui nous concernent. Nous sommes en droit de nous demander si tout cela est éthique, n’est-ce pas?

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Mardi le 1er novembre prochain, nous invitons les femmes à venir participer à notre café du savoir portant sur l’information. Nous vous proposerons des activités vous permettant de reprendre le contrôle sur l’information diffusée dans nos médias. Nous approfondirons également cette réflexion sur la concentration médiatique. C’est un rendez-vous ! Alexandra De Serres, agente de mobilisation

Ensemble, déjouons l’information ! Mardi le 1er novembre 13 h à 1 5 h

Texte libre ! Une vie à aimer. Manon Miclette—Groupe d’écriture libre Je suis née. J'ai aimé celle qui m'a prise dans ses bras. J'ai pleuré. J'ai aimé celle ou celui qui m'a consolée. J'ai ri. J'ai aimé celle ou celui qui m'y a incité. J'ai grandi. J'ai aimé celle ou celui qui m'a éduquée. J'ai fait des erreurs. J'ai aimé celle et celui qui m'ont guidée. J'ai été malade. J'ai aimé celle et celui qui m'ont soignée. Je n'ai manqué de rien. J'ai aimé celle et celui qui m'ont comblée. J'ai été heureuse. J'ai aimé celle et celui qui y ont contribué. Maman et papa , je vous aime.


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VOIX DE FEMMES

Rubrique : cultivons notre assiette ! L’alimentation : les mythes et les vérités. Comment départager le vrai du faux ? Esther Prince, coordonnatrice des initiatives en sécurité alimentaire

Devant la multitude d’informations sur l’alimentation, il est parfois difficile de départager les informations véridiques des fausses rumeurs. Comment démêler le vrai du faux? Selon Hélène Laurendeau, nutritionniste, il existe quatre questions à se poser avant de dire « c’est vrai ».

1 Est-ce que l’information est trop belle pour être vraie? Si oui, il est probable que ce soit le cas. L’information doit venir d’études publiées dans des revues scientifiques ou s’appuyer sur des faits vérifiés de façon rigoureuse.

2 Est-ce que vous devez acheter des produits particuliers pour suivre une nouvelle mode Attention, l’industrie de produits et suppléments alimentaires est très puissante. Méfiezvous lorsque vous devez absolument acheter un produit particulier.

3 Est-ce que la recommandation repose sur des témoignages personnels? L’expérience d’une ou plusieurs personnes, même si celles-ci affirment avoir vu une amélioration de leur santé, ne peut pas être généralisée. Pour faire une recommandation sérieuse, il faut une étude incluant un grand nombre de personnes, avec un protocole de recherche et une analyse des résultats vérifiés par des évaluateurs n’ayant pas participé à l’étude.

4 Les conseils vont-ils à l’encontre de ceux des grands organismes de santé? Plusieurs études et un consensus scientifique sont nécessaires pour élaborer les conseils des grands organismes de santé. Méfiez-vous donc de tous les conseils qui n’ont pas été prouvés scientifiquement.

Sauriez-vous maintenant départager le vrai du faux dans les affirmations suivantes? Les œufs bruns sont plus nutritifs. Faux. Que l'œuf soit blanc ou brun, sa valeur nutritive est identique. La différence entre les œufs à coquille brune et les œufs à coquille blanche provient de la race de poule qui les pond. Les fruits et légumes surgelés sont très nutritifs. Vrai. Ils sont cueillis à pleine maturité et il ne s'écoule que quelques heures entre leur récolte et leur transformation. Ils préservent une très bonne valeur nutritive. Ni sel, ni agent de conservation ne sont ajoutés.

Sources : https://www.ricardocuisine.com/chroniques/bien-se-nourrir/396-10-legendes-urbaines--ou-alimentaires http://www.cssh.qc.ca/csshintranet/Huit%20mythes%20sur%20l_alimentation.pdf

alimentaire?


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Manger le soir fait engraisser. Faux. Peu importe l’heure, un aliment apporte le même nombre de calories. C’est le grignotage en soirée, sans avoir vraiment faim, qui est néfaste puisqu’on ingère des calories dont nous n’avons pas besoin. La mention « multigrains » garantit un aliment riche en fibres. Faux. La mention « multigrains » signifie que plusieurs grains sont incluent dans cet aliment. Pour être riche en fibres, les grains doivent être entiers. Le sucre rend les enfants hyperactifs. Faux. Cette croyance a été démentie par plus d’une douzaine d’études scientifiques reconnues. Si les enfants sont excités lorsqu’ils mangent des aliments sucrés, c’est souvent dû au contexte, comme lors d’une fête. Par contre, la consommation d’aliments contenants de la caféine (chocolat, cola, boisson énergisante) peut entraîner de l’excitation.


Fondé en 1983, le Centre de femmes du Haut-Richelieu est un centre d’éducation populaire en condition féminine et à but non lucratif dont la mission est d’améliorer les conditions de vie des femmes en vue de leur permettre une participation égalitaire dans toutes les sphères de la société.

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