pptciv-viande_lipides_ag_mcv-2013

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Viande, lipides, acides gras et santé, qu’en est-il à ce jour ?

1


Le Centre d’Information des Viandes

En concertation avec :

Information sur :

Bien être et santé animal Elevage, viande et environnement Sécurité sanitaire Nutrition Viande, consommations et comportements alimentaires

Pour et avec

Publics professionnels et relais d’information Professionnels de santé Vétérinaires Ingénieurs agro ou agronomes Scientifiques Associations Sociétés savantes Presse spécialisée …

Mission

Des experts indépendants Des représentants de la société civile Un nouveau conseil scientifique (en cours de constitution)

Echanges Informations Appui technique et scientifique sur les viandes de boucherie

Actions :

Etudes Documentation Salons, conférences Campagnes d’information Relations presse Ressource interne à la filière Information , groupes de travail externes

www.civ-viande.org www.lessentieldesviandes-pro.org

2


En préambule : La consommation de viande aujourd’hui selon les données de l’étude CCAF 2010

3


Les définitions usuelles en France Viandes rouges

 Bœuf  Viande chevaline

Viandes de boucherie

 Agneau

Viandes

 Porc

blanches

 Veau

Produits carnés

 Volaille  Charcuterie  Produits tripiers (tout ce qui n’est

pas attaché à la carcasse : abats, queue, etc.)  Gibier

4


Baisse de la consommation de viandes de boucherie Quantités de viandes de boucherie consommées (g/j) chez les adultes (18 ans et plus)

 Quantité moyenne en 2010 : 390 g /semaine/adulte  Fréquence moyenne : 3 fois/ semaine  Portion moyenne (adulte) : 127 g

Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2003, 2007 et 2010.

5


La consommation de produits carnés aujourd’hui

Source : CRÉDOC Enquête CCAF 2010

6


Du produit brut au produit transformé

L’évolution de la consommation (en g/j) chez les adultes 35 31

Poissons-crustacés 25

37

Volailles-gibiers

Viande de Viande boucherie (Hors PP)

24 22 60 52 47

Fruits cuits et au sirop

130

Légumes frais

110 106

Sandwhichs 134

Fruits frais

Riz et semoule

113 106

Pizzas-quiches, tartes salées 1999

2003

11 9 12 14

18 20 21 23 23 24

2007

Produits sucrés

23

27 27

28 76 77 80

Ultra frais laitier

* 47 g/j en 2007 = viande de boucherie « brute » : sans la viande intégrée dans plats «prépaprés »). Sources : CREDOC, Enquêtes INCA 1999,

CCAF 2003, CCAF 2007

80

Plats composés

120 121 100

Jus de fruits et BRSA 1999

2003

123

133

2007

7


Consommation de viande de boucherie Quantités moyennes de viandes de boucherie consommées chez les adultes selon l’âge (g/j)

Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2010

8


Plus de petits consommateurs que de grands consommateurs % de Petits, Moyens, Grands consommateurs de viande de boucherie chez les adultes consommateurs (18 ans et plus)

Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2010

9


Profil des petits et grands consommateurs de viande de boucherie Petits et non consommateurs

Grands consommateurs

Profil alimentaire

Profil alimentaire

 Céréales du petit-déjeuner, soupes, poissons et crustacés, fruits frais, entremets  Viande, légumes secs, condiments, féculents, charcuterie, boissons alcoolisées, volailles-gibiers, pain-biscottes, fromage, plats composés

 Légumes secs, condiments, pâtes, pommes de terre et app., charcuterie, boissons alcoolisées, pains-biscottes, fromage, plats composés  Soupes, poissons et crustacés, fruits frais, entremets

Ce sont plus majoritairement :

Ce sont plus majoritairement :

 

 des familles nombreuses (36%)  des hommes (36%)  des individus obèses (36%)

des célibataires (61%) des individus au budget alimentaire faible (57%) des personnes âgées (≥ 65 ans) (56%)

 des femmes (53%)

Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2010

10


Les viandes de boucherie contribuent à 8 % des apports en lipides

Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2010

11


Contributions moyennes à l’apport en AG des différentes catégories d’aliments sur une journée Les 10 premiers contributeurs Sauces Matières grasses Charcuterie Plats composés Viande de boucherie dont PP Fromage Pâtisseries Pizzas-quiches, tartes salées Œufs et dérivés Volaille dont PP

AGS (g) 10 premiers contributeurs Fromage 5,1 Matières grasses 3,9 Plats composés 3,0 Pâtisseries 2,9 Charcuteries 2,9 Viande de boucherie dont PP 2,5 Ultra frais laitier 1,3 Entremets 1,2 Pizza-quiches, tartes salées 1,1 Sauces 1,0

AGMI (g)

Contribution 15,4% 12,1% 9,3% 8,8% 8,8% 8,2% 4,2% 3,6% 3,4% 3,4%

Sources : CREDOC, CCAF 2007 et Ciqual

4,0 3,6 3,4 3,1 2,8 2,3 1,3 1,1 0,7 0,7

Contribution 13,9% 12,4% 11,6% 11,1% 10,0% 8,1% 4,7% 3,6% 2,7% 2,5%

10 premiers contributeurs Sauces Matières grasses Plats composés Charcuterie Pains-biscottes Volaille dont PP Viande de boucherie dont PP Pâtisseries Pizza-quiches, tartes salées Poissons-crsuctacés

AGPI (g) 2,3 1,6 0,9 0,8 0,6 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3

Contribution 21,5% 15,1% 9,6% 8,0% 6,1% 4,1% 3,9% 3,5% 3,0% 3,0% 12


La composition des viandes de boucherie en lipides et acides gras

13


Données issue d’une récente étude INRA Etude menée de 2006 à 2009 pour le CIV en collaboration avec l’ANSES Un protocole rigoureux : 4 espèces Animaux représentatifs des systèmes de production – 30 morceaux couvrant la variabilité des morceaux commerciaux

Nutriments apportés significativement Procédure particulière : morceaux « hétérogènes » Analyses séparées gras + conjonctif / muscle, après prélèvement au couteau.

14


Viande et lipides : une grande variabilité selon les morceaux

 Grande majorité des viandes : à moins de 8% de lipides Sources : CIV Valeurs nutritionnelles des viandes INRA-CIV 2006-2009 et Inaporc 2005 (pour le porc) 15


Viande et lipides : morceaux gras = morceaux « hétérogènes » Entrecôte, plat de côte, côte découverte de veau, côte première ou côte filet d’agneau, etc. Il suffit de retirer le "gras" bien visible pour diviser la teneur en lipides par 2 ou 3. Entrecôte : Côte première d’agneau :

19 % 24 %

81 % 49 %

27 %

Teneurs en lipides avec ou sans le « gras » :  Entrecôte avec le "gras" : 17, 1 g/100 g  sans le "gras": 8,7 g/100 g  Côte première d’agneau avec "gras" : 23,1 g/100 g  sans "gras": 7 g/100 g Sources : CIV Valeurs nutritionnelles des viandes INRA-CIV 2006-2009

16


Rappel des classes d’acides gras polyinsaturés 2 acides gras essentiels : indispensables et précurseurs. n-3

n-6

Acide α-linolénique

Acide linoléique C18:2 n-6

C18:3 n-3

désaturase C18:4 n-3

C18:3 n-6

élongase C20:3 n-6

C20:4 n-3

désaturase Acide dicosapentaénoïque

Acide arachidonique

C20:5 n-3 (EPA)

C20:4 n-6

élongase Acide docosapentaénoïque

C22:4 n-6

C22:5 n-3 (DPA)

désaturase Acide docosahexaénoïque C22:6 n-3 (DHA)

C22:5 n-6 17


Viande et lipides : une composition diversifiée en acides gras Exemple de la bavette de bœuf (6 g/100 g de lipides) Acides gras Formule % AG totaux Saturés Myristique C14:0 3 Saturés Palmitique C16:0 26 Saturés Stéarique C18:0 13 Total AG saturés 46 Mono insaturés Oléique C18:1 n-9 35.9 Total AG monoinsaturés 45 Poly insaturés Linoléique C18:2 n-6 3 Arachidonique C20:4 n-6 0.7 α Linolénique C18:3 n-3 0.6 EPA C20:5n-3 0.3 DPA C22:5 n-3 0.9 DHA Total AG polyinsaturés

22:6 n-3

< 0,1 6

g/100 g 0,15 1,25 0,64 2,20 1,72 2,16 0,13 0,03 0,03 0,01 0,04 0,001 0,27

Sources : Bœuf, veau, agneau, viande chevaline CIV/INRA 2006-2009 18


Viande et lipides : une composition diversifiée en acides gras Exemple du foie de bœuf (4 g/100 g de lipides) Acides gras Formule Saturés Myristique Saturés Palmitique Saturés Stéarique Total AG saturés Mono insaturés Oléique Total AG monoinsaturés Poly insaturés Linoléique Arachidonique α Linolénique EPA DPA DHA Total AG polyinsaturés

C14:0 16:0 18:0 18:1 n-9 18:2 n-6 20:4 n-6 18:3 n-3 20:5 n-3 22:5 n-3 22:6 n-3

% AG totaux

g/100 g

0,7 10.7 26.4 42 9.1 13 6.6 8.0 0.5 1.9 11.9 2.2

0,02 0,30 0,71 1,14 0,25 0,349 0,18 0,22 0,02 0,05 0,33 0,06

42

1,15

Sources : Bœuf, veau, agneau, viande chevaline CIV/INRA 2006-2009 19


Influence du comportement sur l’ingestion d’AG - Les morceaux hétérogènes -

Sources : CIV/INRA 2006-2009 20


Alimentation des bovins La ration moyenne des bovins en France

Source :Etude de l’Institut de l’élevage 2012 21


Influence de l’alimentation sur la composition en lipides Plusieurs démarches ou études avec un apport de lin :   C18:3 n-3 mais proportion AGS peu modifiée  Pour les bovins :  Environ 0,06 g de C18:3 n-3 dans 150 g de steak « lin » vs environ 0,03 g pour 150 g de « steak classique » (variable selon les démarches).  soit 3 % ANC  Pour les monogastriques (porc) : modifications plus importantes : Exemple côte de porc "lin" (viande + gras)  environ 20 % ANC, mais apports en ω3 très inférieurs pour des morceaux maigres ou consommés sans gras.  Des petites modifications ; +/- intéressantes selon l’espèce et la teneur en lipides  Pour les bovins, les écarts sont moins significatifs par rapport à la moyenne des pratiques d’élevage en France. Une alimentation quasi-exclusive à l’herbe a les mêmes résultats. Sources : Normand et al., déc. 2005, Renc. Rech. Ruminants, 12, 359-366 « Produire de la viande bovine enrichie en AGPI n-3 à partir de graines de lin » Mourot, journées de recherche porcine

22


Viandes et santĂŠ : relations entre viande et risque cardiovasculaire ?

23


Le rôle des lipides et AG : un point qu’il est souvent utile de rappeler Les lipides apportent : – de l’énergie (9kcal/g) – des vitamines liposolubles (A,D, E et K) – des acides gras dont des acides gras essentiels Constitution, et fonction des membranes cellulaires (phospholipides) Régulation de la lipémie, du métabolisme du cholestérol

Précurseurs des éicosanoïdes (prostaglandines, leucotriennes, etc.) → fonction reproductrice, cicatrisation, inflammation, agrégation plaquettaire, etc. Développement et physiologie de la rétine, du cerveau et du système nerveux 24


Viande et cholestérol Teneurs dans la viande : 40 à 80 mg/100* g (plutôt faibles, proches de celles du poisson)

– Sauf pour certains produits tripiers : foie (300 mg/100 g) *, rognons (500 mg/100 g) *, cervelle (≥ 2000 mg/100 g)*

Pour rappel, les sources de cholestérol :

Pour les patients hypercholesterolémiques : < 300 mg/j** Source : * Ciqual 2008 - ** ANC 2001 25


Rappel sur le cholestérol Plusieurs fonctions : membranes cellulaires, sels biliaires, vitamine D,

hormones sexuelles

Distribution : LDL « mauvais cholestérol

 LDL chol.   risque d’infarctus Cellules

Foie HDL « bon cholestérol

 HDL chol.   risque d’infarctus

De multiples facteurs de risques cardiovasculaires : • • • • • •

Age, HTA, Diabète, Surpoids/ répartition masse grasse (tour de taille/hanche) Tabac, sédentarité Antécédents familiaux Taux bas de HDL cholestérol (et LDL élevé)

26


Rappel sur les différents types d’études scientifiques niveau de preuve croissant • •

Essais d’intervention Etudes d’observation

Essais contrôlés randomisés •

Méta-analyses

Essais de prévention

Études prospectives de cohorte •

Études cas-témoins

Études transversales

27


Acides gras saturés et cholestérolémie selon les études d’intervention Acide stéarique : effet neutre1 (pas de différence, voire légère diminution)

Acide myristique : effet variable – Hypercholestérolémiant à dose > 4% AET2 ( LDL, Chol. Total) – Pas hypercholestérolémiant à dose physiologique (1 à 2 % de l’AET) 3

Acide palmitique : effet hypercholestérolémiant 4 ( LDL, Chol. Total) Effet des AGS modulé par les AGPI5 (études avec acide linoléique :  LDL et les triglycérides et  HDL). 1. Dougherty et al, 1995 ; Snook et al, 1999 ; Tholstrup et al, 1994 2. Dabadie et al, 2005 ; Vaysse Boué et al, 2007 3. Tholstrup et al, 1994 ; Temme et al, 1997

4. Mensink 2003, Snook et al, 1999 ; Tholstrup et al, 1994 5. Mensink, 2003 ref_num18 28


Acides gras trans Consommés en excès, ils augmentent le risque cardiovasculaire1 (effet > AGS) :  LDL et  un peu HDL Impact santé des AGT d’origine naturels (lait, beurre, produits laitiers, viande de ruminants) à différencier des AGT d’origine technologique2 « Pas d’association observée avec le risque coronarien pour les AGT d’origine naturelle aux niveaux auxquels ils peuvent êtres consommés dans les populations occidentales ».

Dans la viande, les teneurs en AGT sont modérées3 AGT (g/100 g) Moyenne

Porc

Bœuf

Agneau

Viande chevaline

Veau

0,01-0,06 0,02

0,05-0,5 0,2

0,2-1,4 0,7

0,01-0,03 0,02

0,05-0,1 0,1

Sources : 1. AFSSA. Risques et bénéfices pour la santé des AG trans apportés par les aliments – Recommandations. 2005. 2. AFFSA. Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur l’estimation des apports en acides gras trans de la population française, 20 février 2009. 3. CIV Valeurs nutritionnelles des viandes INRA-CIV 2006-2009 et Inaporc 2005 (pour le porc) 29


Les acides gras trans Selon l’avis de l’ANSES de 2009 :  Apports en AGT des Français = environ 1 à 1,5 % AET  Ces apports sont inférieurs au seuil de 2 % de l’AET fixé comme recommandation en 2005, et ce, quels que soient l’âge et le sexe*  60 % d’origine naturelle et 40 % d’origine technologique.  Intégrer l’identification de l’origine des AGT dans leur prise en compte  Industriels incités à poursuivre l’effort de réduction d’utilisation des AGT d’origine technologique dans les produits.

Source : AFFSA. Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur l’estimation des apports en acides gras trans de la population française, 20 février 2009. 30


Viande et risque cardiovasculaire selon les études d’observation Relation reconnue entre consommation de graisses, graisses saturées et  cholestérolémie et  mortalité coronarienne (selon plusieurs études, depuis les années 60).

Relation moins évidente entre Cholestérolémie et consommation élevée de viande : − Slattery et al, 1991 : lien positif avec cholestérolémie ( cholestérol total ;  LDL) mais plusieurs biais. − Selon plusieurs études d’observation : pas de relation « viande » (Wagemakers et al (2007) )  Ce n’est pas la viande en elle-même qu’il faut pointer du doigt mais l’alimentation des grands consommateurs de viande : ++ graisses saturées, ++ sel, - fruits et légumes, - fibres 31


Observation d’un lien positif entre viande et cholestérolémie (Slattery et al, 1991) Variation (mmol/l)

< 1fois/sem (n=79)

1 à 3 fois/sem (n=211)

3fois/sem (n=4821)

Cholestérol total

4.09

4.41*

4.58

LDL-chol

2.38

2.66*

2.83*

HDL-chol

1.40

1.40

1.37

Biais : problème d’effectif et grands consommateurs de viandes : +conso d’alcool, + tabagisme, - activité physique, IMC> 2pts, - conso fibres

32


Etude d’observation : pas de lien viande rouge et cholestérolémie (Wagemakers et al, 2007)

< 22g/j

23-50 g/j

50-281 g/j

< 14g/j

15-38 g/j

38-168 g/j

Pas d’effet de la consommation de viande sur la cholestérolémie chez les hommes et les femmes 33


Viande et risque cardiovasculaire selon les études d’observation Relation entre viande et risque cardio-vasculaire : − −

Kahn et al (1984), Kontogianni et al, 2007, Sinha et al (2009) : lien positif entre viande et risque coronarien Mais selon Mente et al (2009) : les preuves sont encore insuffisantes pour conclure à une association avec la consommation de viande.

 Biais et éléments confondants : − − −

Grands consommateurs de viandes : + alcool, + tabac, - fruits, - activité physique, IMC + élevé, + hypertension, + syndrome métabolique, + diabète Difficulté d’estimer les quantités de viande consommées (surévaluation de celle contenue dans les plats préparés ,etc.) (Prynne et al, 2008). Confusion entre viande rouge, charcuterie, etc.

34


Observation d’un lien positif entre viande et risque coronarien (Kontogianni et al, 2007) • Risque ++ à partir de 7-8 portions de viande/ mois

Risque syndrome coronarien non fatal

<4fois/mois

5-6fois/mois

7-8fois/mois

>8fois/mois

0

+12 %

x2,8*

x 4,8*

* significatif Grands consommateurs de viandes : + alcool, + tabagisme, - fruits et produits laitiers, - activité physique IMC + élevé, +hypertension, +syndrome métabolique, +diabète Conclusion des auteurs : la consommation de viande se combine à un ensemble de facteurs qui favorisent le risque cardiovasculaire 35


Profils alimentaires globaux et risque cardiovasculaire De plus en plus d’études s’intéressent aux profils alimentaires plutôt qu’aux aliments ou aux groupes d’aliments seuls Profil alimentaire  risque cardiovasculaire – « Western diet »: • • • • •

++ viande +++ charcuteries ++ féculents - - fruits et légumes - fibres

 DNID  Obésité  Hypertension  Syndrome métabolique

36


Conclusion Risque cardiovasculaire (comme obésité, DNID, etc.) : lié à de nombreux facteurs, alimentaires et non alimentaires. L’apport excessif de lipides et de certains AG est l’un de ces facteurs. Ces apports en graisses proviennent plus des habitudes alimentaires globales que de la consommation de viande en elle-même. Lors de la séance du 15/11/11 à l’Académie de Médecine sur la viande bovine, JM Lecerf (Institut Pasteur de Lille) a rappelé : – La difficulté de dissocier consommation excessive de viande de l’excès calorique, lipidique ou protidique. – L’implication du mode alimentaire global et du style de vie associés avec une consommation faible ou élevée de viande.

37


Conclusion VOUS, LE SAVEZ mais les idées reçues ont la vie dure… En prévention primaire : conseils généraux d’équilibre alimentaire  Pour la viande : conseils à adapter aux niveaux de consommation (très grands consommateurs de viande de boucherie // petits consommateurs).

En prévention secondaire : Pas de contre-indication pour la viande, mais en quantité « raisonnable », privilégier les morceaux peu gras et retirer le gras des morceaux « hétérogènes »  Des poissons gras, 2 à 3 fois par semaine  Varier les huiles  Privilégier les modes de cuisson sans MG ajoutée  Laitages partiellement écrémés  Limiter les aliments riches en graisses : viennoiseries, charcuterie, produits panés, etc. 38


Viandes et santĂŠ : Les lipides des viandes au regard des ANC 2010

39


Nouveaux ANC en acides gras définis en 2010

Pour rappel : nouveautés par rapport aux précédents – Des ANC en lipides augmentés : 35 à 40 % AET – Répartition en AG indispensables (acide linoléique, αlinolénique et DHA) et non indispensables ; et plus en AGS / AGPI / AGMI. – Tiennent compte de la prévention de certaines pathologies ET de la couverture des besoins physiologiques minimums

40


Les Nouveaux ANC selon l’avis AFSSA du 1er mars 2010 Recommandations pour un adulte et un AET proche de 2000 kcal ; exprimées en % d’AET (sauf EPA et DHA)

Besoin Prévention du risque physio- Syndrome Patho. cardio Cancer sein Patho. neurologique métabolique vasculaires et côlon psychiatriques minimal diabète, obésité

Autres pathologies DLMA

ANC 2001

ANC 2010

30

30-40

35-40

35-40

35-40

< 40

30-35

35-40

2

2

5

2

2

≤4

4

4

α- linolénique C18:2 n-3

0,8

0,8

1

0,8

0,8

0,8

0,8

1

DHA C22:6 n-3

250 mg

Lipides totaux

AG AG non indispensables indispensables

linoléique C18:2 n-6

EPA C20:5 n-3

120 mg 250 mg 500 mg

500 - 700 mg

500 mg

≥ 200-300 mg

500 mg

EPA + DHA : 250 mg 500 mg

laurique C12:0+ myristique C14:0+ palmitique C16:0

-

-

≤8

-

-

-

/

≤8

AG saturés totaux

-

-

≤ 12

≤ 12

-

-

≤8

≤ 12

Oléique C18:1 n-9

-

-

≤ 20

-

-

-

/

15-20 41


Les lipides de la viande par rapport aux ANC en AG 100 g de Bavette de bœuf

Acides gras AG indispensables

AG non indispensables

18:2 n-6 Linoléique α-linolénique 18:3 n-3 20:5n-3 EPA 12:0 Laurique 14:0 Myristique

Palmitique Total saturés Oléique

ANC en g* 8,9 g 2,2 g 250 mg ≤ 17,8 g

16:0

≤ 26,7 g 18:1 n-9 ≤ 33-44 g

100 g de Steak haché 15 %

(6 % de lipides) % AG g/100 g % ANC % AG g/100 g

% ANC

1,5 % 1,3 % 4%

1,7 0,4 0,1 0,1

0,2 0,05 0,01 0,01

2,5 % 2,3 % 4%

8%

3 26 46 38

0,38 3,2 5,7 4,6

25 %

3,0 0,6 0,3 0,1 3

0,13 0,03 0,01 0,004 0,15

26

1,25

46 36

2,2 1,7

8% 4à5%

21 % 10 à 14 %

Sources : valeurs nutritionnelles CIV/INRA 2006-2009 et Avis AFSSA 1er mars 2010 pour les ANC * Les chiffres d’ANC en g ont été calculés d’après les pourcentages d’AET définis comme ANC pour 2000 kcal


Les lipides de la viande par rapport aux ANC en AG Exemple du foie de bœuf (4 g/100 g de lipides) Acides gras AG indispensables

AG non indispensables

% AG

g/100 g

ANC en g

% ANC

Linoléique

18:2 n-6

6,6

0,18

8,9 g

2%

α-linolénique

18:3 n-3

0,6

0,02

2,2 g

1%

DHA EPA Laurique Myristique Palmitique

22:6 n-3 20:5n-3 12:0 14:0 16:0

2,2 1,9 0 0,7 10,7

0,06 0,05 0 0,02 0,29

250 mg 250 mg

24 % 20 %

≤ 17,8 g

1,7 %

18:1 n-9

40,1 9,1

1,09 0,25

≤ 26,7 g ≤ 33-44 g

4% 0,6 à 0,8 %

Total saturés Oléique

Sources : valeurs nutritionnelles CIV/INRA 2006-2009 et Avis AFSSA 1er mars 2010 pour les ANC

43


Traduction de ces modifications des ANC en pratique … Moins restrictifs pour aliments vecteurs d’AGS : produits transformés, produits laitiers, charcuteries, morceaux gras de viande Mais limiter les produits transformés contenant de l’huile de palme, coprah ou palmiste Place particulière pour les poissons gras (pour les apports en EPA et DHA) Bien choisir et varier les huiles pour l’apport en alpha-linolénique et en linoléique et le rapport entre les deux (C18:2 n-6/C18:3 n-3 < 5)

44


Nouveaux ANC lipides : exemple de ration quotidienne (B. Coudray – Cerin) Ration à 2100 kcal – 120 g de VPO (dont 150 g poisson gras / semaine) ou 2 gros œufs – produits laitiers : • 200 ml lait ½ écrémé • 1 yaourt nature (au lait entier) • 30 g fromage (à 27 % MG : brie)

– 300 g de légumes

L 36,3 % P 12,5 % G 48,8 % AGS totaux : 11,6 % C12, C14, C16 : 7,6 % Ac. Oléique : 17 % C18:2 n-6 : 3 % C18:3 n-3 : 0,9 % C 18:2 n-6 /C 18:3 n-3 : 3

300 g de féculents 150 g de pain 400 g de fruits 40 g de sucre – corps gras (ajoutés et inclus dans les produits transformés) : – – – –

• 20 g beurre • 20 g huile colza + 25 g huile variée (olive et tournesol) 45


Merci de votre attention et rendez-vous sur www.civ-viande.org www.lessentieldesviandes-pro.org

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