Atelier 1 nov 2014

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Atelier 1 : FOQUALE au cœur d’une réflexion pédagogique sur les politiques de raccrochage Problématique : Les 15 réseaux FOQUALE mis en place dans l'académie de Toulouse doivent permettre aux jeunes sortis sans diplôme du système éducatif de "raccrocher" c'est-à-dire de reprendre un parcours qualifiant. En 2014, cela représentait 20 000 jeunes au niveau national, et 850 pour l’académie de Toulouse. Ces jeunes ont entre 16 et 25 ans et sont sortis du système scolaire sans qualification de niveau V ou IV. Dans le cas d’une prise en charge par le réseau FOQUALE, un contrat est mis en place avec chaque jeune. Ce contrat donne une légitimité au dispositif et est signé par le jeune, le tuteur et la famille. La finalité de ce dispositif est d’amener les jeunes vers l’insertion professionnelle. Le réseau FOQUALE intervient après une entrevue du jeune au sein de la Plateforme de Suivi et d’Appui aux jeunes Décrocheurs (PSAD), en tant que l’une des solutions proposées. Au sein de ces plateformes, après réception, de la liste de décrocheurs produite par le Système Interministériel d’Échange d’Information (SIEI), les CIO, responsables des PSAD par délégation du préfet et du DASEN, téléphonent aux décrocheurs émanant de ces listes. Si ces jeunes n’ont pas de solution il y a : 1/ Mise en place d’un accueil du jeune avec trois conseillers (CIO, Mission Locale, MLDS). 2/ Proposition d’une solution de remédiation : retour en formation, accompagnement à la recherche d’emploi par la mission locale, stage Région, service civique etc. Sur l’année scolaire 2012/2013, 1 562 jeunes ont été reçus en entretien pour l’Académie de Toulouse. Environ la moitié ont été pris en charge par les réseaux FOQUALE, parmi lesquels : -

63,3 % des jeunes sont retournés en formation initiale sous statut scolaire en lycées professionnels 31,9 % des jeunes ont intégré le dispositif des Missions de Lutte contre le Décrochage Scolaire. 4,4 % des jeunes ont signé un contrat d’apprentissage dans les CFA EN 0,4 % des jeunes sont sur un dispositif de service civique (par exemple dans le Lot). 0 % des jeunes sont sur un dispositif en lien avec des marchés publics (mise en place de clauses sociales).

Difficultés rencontrées sur le dispositif : Les retours en formation ne sont pas un problème pour les jeunes qui sortent de ce dispositif, l’Éducation Nationale disposant d’une infrastructure le permettant aisément. La rescolarisation des jeunes n’est pas si simple que cela car l’accueil sur les places vacantes n’est pas toujours évident à mettre en œuvre. De plus, il faut remarquer que certaines décrocheurs sont très jeunes et éprouvent des difficultés à accepter le monde du travail. Comment l’organisation du réseau FOQUALE peut mobiliser les différents acteurs ? -

En mettant en place des stages d’action (les stages d’observation ont un impact limité). En renforçant au sein des établissements le suivi des jeunes (AP, tutorat, référent décrochage…) En sensibilisant les équipes à accepter un élève quelques mois après la rentrée En mettant en place un référent décrochage par établissement avec les missions suivantes : o Accueil des jeunes décrocheurs. o Mise en place d’un travail de remédiation auprès des jeunes basé sur l’étude d’une réorientation o Mise en place de la politique sur le décrochage scolaire au sein de l’établissement.

Quels raccrochages au sein de l’Éducation nationale ? Pratiques et partenariats – 13 novembre 2014


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En mettant en place un enseignant tuteur (professeur principal ?) dont la mission serait l’accompagnement du jeune décrocheur au sein de l’établissement dans le cadre de sa scolarité (rémunération 200 euros par élève). Cela pourrait se traduire par la mise en place d’entretiens individuels. Il existe un cadre juridique pour aménager des emplois du temps. De plus, les jeunes qui sont atteints de phobie scolaire peuvent avoir un parcours aménagé sous le couvert du médecin scolaire.

1/ Quelques éléments sur le service civique : Le service civique est disponible pour les jeunes de 16 à 25 ans sur la base du volontariat. La période varie de 6 à 12 mois dans le cadre d’une mission d’intérêt général. La rémunération est de 570 euros par mois. Une partie est financée par une association (106 euros) et la différence par le Conseil Général. (Cf. notes atelier 4) 2/ Quelques éléments sur les clauses sociales dans le cadre des marchés publics : Une entreprise qui est engagée dans un marché public devra prendre un jeune ou des jeunes en stage ou en apprentissage dans le cadre de la mise en place de leur projet de formation. Les conditions seront les suivantes : Les jeunes devront avoir entre 16 et 26 ans. La durée du dispositif sera de 900 h sur six mois. La déclinaison de ces six mois se fera de la façon suivante : - Premier mois : période d’observation. - Deuxième et troisième mois : construire le projet avec une ou plusieurs entreprises. - Du quatrième au sixième mois : immersion dans l’entreprise en fonction du projet de formation. C’est la préfecture qui recense les offres des marchés publics.

Quels raccrochages au sein de l’Éducation nationale ? Pratiques et partenariats – 13 novembre 2014


Quels raccrochages au sein de l’Éducation nationale ? Pratiques et partenariats – 13 novembre 2014


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