entreprendre en Beaujolais

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N°19 - FÉV. 2011 - 2 e

ENTREPRENDRE Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie

en Beaujolais

DOSSIER

Les jeunes dirigeants font bouger l’entreprise Résultat des élections consulaires : Noël Comte réélu Président de la CCI du Beaujolais P. 31 ACTUS CCI

Voir les informations et la composition du Bureau et de l’Assemblée Générale de la CCI en page 31.



SOMMAIRE

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS N°19 FÉVRIER 2011

Réalisation : Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais 317 Bd Gambetta - BP 70427 69654 Villefranche sur Saône Cedex Tél. : 04 74 62 73 00 Fax : 04 74 65 31 79 www.beaujolais-cci.com E-mail : cci@villefranche.cci.fr

4 TABLEAUX DE BORD

6 ACTUALITÉS 8 PRODUITS 10 DOSSIER

Les jeunes dirigeants font bouger l’entreprise

10

P.

DOSSIER

Abonnement au trimestriel : 8 € (4 numéros par an) Tirage : 7000 exemplaires Cette publication est adressée aux ressortissants de la CCI du Beaujolais gracieusement.

G Vous souhaitez recevoir la NEWSLETTER de la CCI du Beaujolais G Vous souhaitez connaître les coordonnées des entreprises citées dans ce numéro

TBJM au sommet des techniques d’isolation

19 APPRENTISSAGE

B&W Group France fait le pari de l’apprentissage

20 INNOVATION

AMDI choisit l’innovation sur-mesure

21 À TABLE

Montage et réalisation du magazine : Shifumi - www.shifumi.com 69004 Lyon

Adhérent :

Les petits bonheurs du Quai 154

18 INDUSTRIE

Rédactrice en chef : Elisabeth BALLERY

Flashage, impression, façonnage Imprimerie Ferréol 6 rue du Périgord 69330 Meyzieu

20

17 COMMERCE

Coordination de la réalisation : Elisabeth MEYZEN

Crédits photos : Office de Tourisme de Villefranche, Fotolia-ra2 studio, Obione, Œnolodges, Optique Tondeur, Romaire Tous droits réservés. Reproduction interdite sauf accord de la direction Entreprendre en Beaujolais

P.

INNOVATION

Directeur de la publication : Noël COMTE

Photos : Muriel Chaulet.

• 7,8,9,10,11 et 16 février 2010 Stage 5 Jours pour Entreprendre Formation destiné aux futurs créateurs et repreneurs à la CCI.

5 ÉDITORIAL

ISSN 1951-0918

Rédaction : Agence de presse Be-presse (M. Massip - F. Sigot)

AGENDA

17

P.

COMMERCE

Une adresse à succès : l’Auberge de Clochemerle

• 15 février 2011 Création et reprise d’entreprise. Séance d’information d’une demi-journée à la CCI. • 16 février 2011 Permanence INPI à la CCI. • 17 février 2011 - Atelier repreneurs : l’analyse financière et l’évaluation. - Rencontre du Club Azergues Entreprendre. - Rencontre des entrepreneurs de Anse-Limas. • 21 et 22 février 2011 Stage 2 jours : pérennisation des entreprises et prévention des difficultés. • 24 février 2011 Business Plan : pour tester pendant 1 h 30 votre projet et présenter votre plan d’affaires devant un jury d’experts. • 28 février 2011 Conférence sur la fiscalité de l’entreprise : CET, TVA, Taxe sur les Véhicules de Société, IS, etc. • 3 mars 2011 Rencontre du Club Entreprendre en Val-de-Saône. • 16 mars 2011 Permanence INPI à la CCI. • 17 mars 2011 - Atelier repreneurs : les différents modes de reprise. - Rencontre des entrepreneurs de Anse-Limas.

22 ACTUALITÉS JURIDIQUES

• 15 et 29 mars 2011 Création et reprise d’entreprise.

23 DOSSIER RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

• 21 mars 2011 Stage Auto-Entrepreneur : tout savoir sur le statut d’autoentrepreneur et faire les bons choix.

Éco-construction : Rhône-Alpes bâtit son savoir-faire

• Réélection de Noël Comte à la présidence de la CCI du Beaujolais • Réélection de Jean-Paul Mauduy à la CCIR • Le Cluster Beaujolais soutenu par la DATAR • Vœux 2011

31 ACTUALITÉS CCI

• 23 mars 2011 Business Plan : pour tester pendant 1 h 30 votre projet et présenter votre plan d’affaires devant un jury d’experts. • 24 mars 2011 Rencontre du Club Azergues Entreprendre. • 29 mars 2011 Atelier sur l’affichage environnemental. • 31 mars 2011 Conférence sur les charges sociales à la loupe et sur Net-entreprises. Contact CCI Dominique Cérutti Tél. : 04 74 62 73 00

www.beaujolais-cci.com ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS FÉVRIER 2011

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TABLEAU DE BORD

Indicateurs économiques du Beaujolais Les créations et reprises d’entreprise en Beaujolais 2010

115

2009

100

4e trim.

2010

123

2009

119

2010

121

2009

135

2010

143

2009

147

3e trim.

2 trim.

18 24

17 22 40

61

22

43

21

Conjoncture régionale : quelle tendance en termes de chiffre d’affaires percevez-vous pour 2011 par rapport à 2010 ?

45

e

25

31

25

36

1er trim.

0

23 50

100

créations pures

43

150

11 %

200

250

transferts

reprises

40 %

(source CCI)

49 % Trafic marchandises aux ports de Villefranche-sur-Saône

Hausse Stable

2010

216 256

2009

232 149

2010

193 399

2009

213 003

2010

254 364

2009

222 552

2010

195 491

2009

179 859

4e trim.

7 182

Baisse

8 561

Enquête menée auprès des chefs d’entreprise de Rhône-Alpes (source CCIR Rhône-Alpes)

6 156

3e trim.

8 941

Nombre d’immatriculations en Beaujolais

4 286

2e trim.

1er trim.

0

50 000

6 631 2010

327

137

431

2009

333

143

374

2008

366

2007

360

2006

319

2005

327

2004

305

8 761 10 032

100 000

trafic voie fluviale

150 000

200 000

trafic voie ferrée

250 000

300 000

(source CCI)

Taux d’occupation des hôtels du Pays Beaujolais

204

473

185

479

177

344

130

369

80

70

0

commerce

60

50

40

30 janv.

2009

4

100

mars

mai

juillet

sept.

2010

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nov.

(taux en %) (source INSEE)

133 200

300

industrie

400

356 500

600

service

700

800

900

1 000

1 100

(source CCI)


ÉDITORIAL

2011, une nouvelle année pour entreprendre ! 2010 vient de s’achever dans une conjoncture morose. 2011 semble s’annoncer sous de meilleurs auspices. Interrogés début janvier dans le cadre de l’enquête de conjoncture de la CCI de Région, les chefs d’entreprises de Rhône-Alpes déclarent à 40 % que, par rapport à 2010, leur chiffre d’affaires sera en hausse et à 49 % qu’il sera stable. Le moral des entrepreneurs paraît s’améliorer : signe d’une confiance retrouvée ? Qu’importe que 2011 nous impose de nouveaux défis à relever ; nous y sommes confrontés quotidiennement dans nos entreprises et nous devons faire face. Pour nous aider à relever ces défis, appuyons-nous sur l’innovation et sur l’intelligence économique, qui nous incite à « écouter notre environnement » pour mieux définir notre stratégie. Continuons à concevoir de nouveaux produits ou services. Gagnons de nouveaux clients sur des marchés de proximité ou lointains. Votre Chambre de Commerce et d’Industrie que j’ai l’honneur de présider à nouveau, suite aux élections consulaires, vous aidera dans la mise en œuvre de vos projets. Avec 30 élus représentant le commerce, l’industrie, les services du Beaujolais, la CCI s’y engage et je remercie ces chefs d’entreprise, bénévoles, qui ont décidé de consacrer de leur temps au service de leurs pairs. Votre CCI entre en 2011 dans un grand mouvement de réforme. Souhaitée par les élus consulaires euxmêmes, cette réforme se met en place au cours de cette mandature et va profondément transformer le paysage consulaire. L’objectif est de servir toujours mieux les entreprises en mutualisant les moyens. Votre CCI du Beaujolais sera toujours le service de proximité que vous connaissez avec un fort ancrage territorial, une porte d’entrée pour l’information, le conseil, au service des entreprises, travaillant en partenariat avec les collectivités territoriales, poursuivant son ambition fédératrice afin de contribuer au développement économique du Beaujolais. Je pense tout particulièrement au Cluster Beaujolais. Celui-ci vient d’être retenu par la DATAR dans le cadre d’un appel à projet visant à soutenir la dynamique de grappe d’entreprises. Dans un monde incertain en pleine transformation, nous avons choisi dans ce numéro d’Entreprendre en Beaujolais, de vous présenter le portrait de la génération Y. Dans une conjoncture pas forcément facile, ces jeunes chefs d’entreprise trentenaires abordent l’entreprenariat avec sérénité. Ils ont choisi de créer ou reprendre une affaire et nous font part de leurs motivations. Que ce dossier vous apporte un vent d’optimisme et que l’enthousiasme de ces jeunes chefs d’entreprise soit communicatif ! L’esprit d’entreprise, créatif et novateur, souffle sur le Beaujolais et soufflera encore longtemps, rendant cette terre dynamique et compétitive. À toutes et tous, je présente des vœux de réussite pour cette nouvelle année.

Noël Comte, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais

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ACTUALITÉS

Ariane Signalétique marque son anniversaire

Le CLD fait la part belle au développement durable Instance de démocratie participative commune au Pays Beaujolais et à l’Agglomération de Villefranche, le Conseil Local de Développement participe, à titre consultatif, à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des contrats territoriaux. Pour cela, il réunit une centaine de membres dont l’objectif est de partager informations et ressources sur le territoire du Beaujolais. « Le fonctionnement d’un CLD, au niveau du Pays Beaujolais, est comparable aux comités de quartier dans une ville. Il s’agit d’un collectif de personnes ressources, sans enjeux stratégique, politique ou financier, pour partager expériences, compétences, réalisations et informations au service du développement du territoire », décrit Suzanne Ceyzeriat, animatrice du CLD. Pour 2011, six sujets de travail dont le point commun est le développement durable, ont été retenus sur le Pays Beaujolais : l’éco-construction et la construction bois, les réseaux d’acteurs économiques, le tourisme fluvial, les agendas 21 « Villages Terre d’Avenir », la valorisation du patrimoine et des paysages viticoles, les circuits courts pour rapprocher producteurs et consommateurs. n

6

À

tout juste quinze ans, Ariane Signalétique a déjà un joli palmarès à son actif ! Spécialiste de la signalétique sous toutes ses formes, la société créée à Lyon en 1995 et installée depuis 2007 dans la zone d’activité du Maupas à Theizé, sait se montrer polyvalente en travaillant aussi bien sur de grands projets (siège

social de Casino, hôpital d’Annecy) que sur des chantiers de taille plus modeste. « Nous prenons en charge l’étude et la conception, la fabrication, la réalisation des décors, la pose et le service après-vente », résume Benoît Aujean, gérant de l’entreprise. La société emploie 8 personnes et concentre son activité autour de 4 sec-

teurs : les établissements de santé, les entreprises, les collectivités locales et les réseaux et points de vente. Discrète, Ariane Signalétique a toutefois profité de son quinzième anniversaire pour réunir clients, fournisseurs et prestataires le 25 novembre dernier autour d’un cocktail dans les locaux de l’entreprise.

Le Tribunal de Commerce s’ouvre et renforce son rôle de prévention

T

out juste réélu à la présidence du Tribunal de Commerce de VillefrancheTarare, René Chambost place son 2e mandat sous le signe de l’ouverture et du service aux entreprises. « Le Tribunal de Commerce est une juridiction spécialisée de premier degré au service du monde économique », rappelle le Président. « C’est principalement dans cette période de crise économique et financière que le Tribunal de Commerce joue tout son rôle en matière de prévention et de traitement des difficultés. L’entreprise est un

organisme vivant. Elle naît, se développe, est exposée durant toute sa vie aux risques financiers, économiques ou autres, qui doivent être détectés le plus rapidement possible pour que les remèdes à administrer le soient au plus tôt et avec un maximum d’efficacité », explique René Chambost. Du mandat ad hoc à la conciliation, le Tribunal de Commerce dispose de nombreux outils pour aider les entrepreneurs à traverser les périodes difficiles. La conciliation (prévention) notamment permet à l’entreprise, dès les premières diffi-

cultés, d’échelonner de façon confidentielle ses dettes avec ses partenaires ; ce qui donne à l’entreprise un peu de temps pour adapter la voilure au contexte.

EN BREF

DBI Systems voit plus grand ! Spécialiste de la conception et de la fabrication d’automatismes industriels, DBI Systems vient d’agrandir ses locaux de Belleville-sur-Saône. Près de 300 m² d’atelier et 150 m² de bureaux supplémentaires se sont ajoutés à la superficie existante, pour

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former un nouveau cadre de travail entièrement dédié à la conception et à la fabrication des systèmes automatisés pour machines spéciales, process et supervision. « Nous manquions de place, mais ces locaux vont surtout permettre à nos équipes de bénéficier de plus de confort dans

leur travail ; ils sont aussi importants pour l’image de notre entreprise », souligne Pascal Thomassin, Pdg fondateur de l’entreprise depuis 1999. La société emploie 9 personnes et affiche selon les années entre 850 000 et 1 million d’euros de chiffre d’affaires.


ACTUALITÉS

Les œnolodges essaiment leur concept

D

epuis l’été dernier, le camping « Les Portes du Beaujolais » à Anse propose deux chalets originaux, les « œnolodges ». Un concept qui allie conception environnementale, bien-être et qui fait la part belle aux crus locaux. En effet, les chalets en bois se composent d’une pièce à vivre avec grand lit et coin cuisine, ils disposent de leur propre cave à vin, ainsi que d’une bibliothèque qui abrite différents ouvrages sur

la région et sur le vin. Ils sont également équipés d’un spa extérieur pourvu de soins à base de vinothérapie. Une offre qui séduit désormais bien au-delà des frontières du Beaujolais. « Des clients nous demandent régulièrement si les œnolodges existent dans d’autres régions, remarque Valérie Bererd, responsable du camping. C’est pourquoi nous avons créé la société Marguerite et Compagnie avec les concepteurs des cha-

Scribes pousse ses murs

lets et la société BFG, à Gleizé, qui les fabrique. Nous allons pouvoir commercialiser ces structures vers d’autres territoires », poursuit Valérie Bererd. L’objectif de Marguerite et Compagnie est d’implanter ce concept principalement dans d’autres régions à tradition viticole et si possible directement chez les viticulteurs. « Nous pourrons créer un réseau qui prendra toute son âme grâce à l’implication des viticulteurs », projette la dirigeante. En attendant, les concepteurs et les exploitants des œnolodges savourent un premier succès puisque les éco-habitations de Marguerite et Compagnie ont reçu, en fin d’année dernière, le trophée Innovation Tourisme 2010 décerné par Rhône-Alpes Tourisme dans la catégorie « Tourisme durable - écotourisme ».

Les Transports Belin roulent pour l’environnement

L

es Transports Belin (filiale du groupe Sotradel active dans le transport routier de marchandises), viennent de signer une charte CO2. Initiée par l’ADEME et le ministère de l’Environnement, en concertation avec la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) et la Fédération des Entreprises de Transport et Logistique de France (TLF), cette charte d’engagements volontaires vise la réduction des émissions de CO2 des transporteurs routiers

de marchandises. « Nous nous sommes engagés à réduire nos émissions de CO2 de 5 % sur les trois prochaines années, mais nous ferons très certainement mieux », annonce d’ores et déjà David Billandon, responsable QSE du groupe Sotradel. Il faut dire que le groupe dirigé par Noël Comte, par ailleurs président de la CCI du Beaujolais, n’a pas attendu la signature de la charte CO2 pour placer l’environnement au cœur de ses actions. « Nous sommes certifiés ISO 14001, et l’environne-

ment est déjà l’affaire de tous au sein de l’entreprise », précise David Billandon. Avec ce nouvel engagement, le spécialiste du transport qui travaille principalement sur la région Rhône-Alpes, compte renforcer sa position de pionnier en matière environnementale. Les Transports Belin sont en effet la première PME du transport routier en Beaujolais-Val de Saône à avoir paraphé la charte CO2.

Pour répondre aux multiples sollicitations de ses clients, le centre d’affaires Scribes a développé il y a quelques années, un pôle communication avec le concours de partenaires caladois pour l’impression et la rédaction de supports de communication. Un succès qui conduit aujourd’hui le centre d’affaires à voir plus grand. « Comme nous ne parvenons pas à satisfaire toutes les demandes, nous nous sommes rapprochés de Local Plus Bureaux, à Limas, pour pouvoir proposer sept bureaux supplémentaires. Par ailleurs, nous sommes en passe d’étendre notre offre en passant de 12 à 15 bureaux », annonce Vincent Opinel, chargé d’affaires chez Scribes. En marge de l’offre de bureaux, la structure prend également en charge la permanence téléphonique, le secrétariat et la domiciliation d’entreprise et, depuis peu, propose un service de conciergerie d’entreprise en collaboration avec Service Personnel, dirigé par Renaud Fady. « Notre objectif est d’offrir un service clés en main à nos clients, afin qu’ils puissent pleinement se concentrer sur le développement de leur activité », mentionne Vincent Opinel.

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Beaujolais : le guide du tourisme d’affaires est paru Besoin d’un hébergement pour le séminaire annuel de votre société, d’un restaurant pour votre prochain rendez-vous d’affaires et pourquoi pas d’un château pour le lancement de votre nouveau produit ? Ne cherchez plus : c’est « Destination Beaujolais… Destination Surprises ! », le guide du tourisme d’affaires et des réceptions en Beaujolais, qu’il vous faut. Disponible gratuitement dans les cinq Offices de Tourisme du Beaujolais – Villefranche Beaujolais, Haut-Beaujolais (Monsols), Pierres Dorées (Anse), Cœur du Beaujolais (Beaujeu) et Beaujolais-Val de Saône (Belleville) - il recense plus de 230 adresses d’hébergeurs et de prestataires dans le tourisme d’affaires, un secteur en plein essor. « C’est la première fois que les cinq Offices de Tourisme du Beaujolais s’unissent pour réaliser un guide qui se veut exhaustif, explique Nelly Noailly, directrice de l’Office de Tourisme Villefranche Beaujolais. C’est un véritable outil de travail pour les entreprises qui va rendre plus visible le Beaujolais comme destination pour le tourisme d’affaires. Avec un budget moyen compris entre 150 € et 230 € par jour pour un séminaire résidentiel, le touriste d’affaires a un impact quatre fois plus important sur l’économie locale qu’un touriste classique ». Présents sur le salon Séminaires Business/events (10 et 11 février à Lyon), les Offices de Tourisme comptent à cette occasion faire découvrir le Beaujolais à une clientèle lyonnaise, mais aussi nationale et internationale. www.villefranche-beaujolais.fr

Obione renforce les défenses naturelles des troupeaux Le laboratoire vétérinaire Obione vient de lancer Obionekk, un complément alimentaire pour ruminants à base d’un extrait d’essences d’arbres provenant du Japon, le nekka-rich. Cet extrait possède des propriétés très intéressantes dans la régulation des troubles digestifs du veau et s’inscrit avec une grande efficacité dans les plans de lutte contre la cryptosporidiose. « Cette maladie intestinale provoque des diarrhées aux conséquences graves chez les bovins, ovins et caprins et peut conduire les jeunes animaux de ces espèces à des retards de croissance importants, voire à la mort. Notre nouveau produit prouve que l’on peut renforcer les défenses naturelles de l’organisme contre cette maladie sans passer par des antibiotiques et avec la plus grande efficacité économique pour l’éleveur », déclare Lionel Reisdorffer, président d’Obione et docteur vétérinaire. Sous forme de gel buvable - c’est l’autre innovation du produit -, Obionekk a déjà traité 20 000 veaux et représente pour le moment 15 à 20 % de l’activité du laboratoire Obione, créé à Charentay en 2008 par trois associés, dont deux vétérinaires, et qui compte aujourd’hui dix salariés. « L’alimentation et la conduite du troupeau sont la clé de la santé des animaux et par conséquent de la rentabilité des élevages. Nos aliments complémentaires permettent de corriger certains écarts alimentaires, désordres nutritionnels et autres carences avec des produits naturels », poursuit le dirigeant du laboratoire vétérinaire. Sur un marché très concurrentiel et en pleine expansion, Obione propose aujourd’hui 70 références aux éleveurs dans toute l’Europe et espère obtenir prochainement la certification biologique. www.obione.fr

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PRODUITS

La sous-traitance caladoise joue collectif Un groupe de sous-traitants caladois a pris l’initiative de participer collectivement aux salons professionnels du secteur. Après une présence au Midest, salon de la sous-traitance industrielle qui s’est déroulé à Paris en novembre dernier, c’est à Valence, aux Rencontres interrégionales de soustraitance (RIST) du Sud-Est que ce groupement encore informel (AMDI ; GS Transports ; Pasquier Favre ; Prodimeca ; Romaire ; Sofielca) tiendra un stand commun, toujours sous la bannière Made In Beaujolais. « Depuis sa création, en 1959, la société Romaire est spécialisée dans la transformation et la peinture des métaux. Nous avons toujours su nous adapter aux évolutions technologiques et aux demandes de nos clients industriels - Areva, Parkéon, Renault Trucks, Alcatel, Ivéco, Siemens, Bayer ... - notamment en fabriquant des produits semi-finis et en anticipant les besoins de nos clients. Aujourd’hui, l’idée de ce collectif de sous-traitants est de proposer aux clients la solution la plus intégrée possible », rapporte Gilles Romaire, pdg de la société d’Arnas (90 personnes ; 11,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.) « Nous avons su faire face à une baisse importante de notre chiffre d’affaires sans recourir ni aux licenciements ni au chômage partiel. Aujourd’hui, l’activité semble redémarrer et la prochaine innovation ne sera pas technologique mais organisationnelle : il faut refondre les gammes, repenser les flux dans les ateliers et jusqu’aux postes de travail individuels afin d’être encore plus réactifs », poursuit le dirigeant de la société Romaire.

Optique Tondeur met la lunette française au premier plan Après le succès de l’opération « Les lunettes Made in France s’exposent », organisée l’été dernier chez Optique Tondeur, Jérôme Tondeur dresse le bilan : « en terme de notoriété cela a été très positif, avec des retombées dont nous bénéficions encore aujourd’hui. Et sur les quinze jours de l’opération, les ventes ont plus que doublé sur les quelque mille produits français mis en avant », explique le dirigeant du magasin de la rue Nationale, à Villefranche. Destinée à mettre en avant le savoir-faire des lunetiers français, principalement jurassiens, l’opération a présenté, de manière ludique et pédagogique, les différentes étapes de la conception et de la fabrication d’une paire de lunettes, avec le concours de quatre lunetiers français, Morel, Oxibis, Logo (Tag Heuer) et Vuillet-Véga. « Sur un marché phagocyté par des fabrications en majorité asiatiques, la fabrication française demeure encore un argument commercial efficace, notamment lorsque le client hésite entre deux ou trois modèles », poursuit Jérôme Tondeur. Alors que le nombre d’opticiens a fortement augmenté ces dernières années, entraînant une baisse du chiffre d’affaires moyen par magasin, Optique Tondeur (22 personnes sur les deux activités optique et photo) continue de se démarquer avec une offre privilégiant le moyen et le haut de gamme, dans un point de vente récemment rénové. Et s’il n’envisage pas de reconduire l’opération sous la même forme, Jérôme Tondeur entend bien continuer à faire bouger la principale artère commerçante de la Calade.

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DOSSIER

‘‘

Les réseaux, les cercles d’amis ou de clients font partie du quotidien de ces dirigeants qui ont grandi avec Internet.

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INDUSTRIE DOSSIER

Ils sont nés dans les années 1980 et ont grandi avec la crise. Internet et le téléphone portable sont pour eux l’équivalent de l’automobile et de la télévision pour les générations précédentes. Autour de la trentaine, ils arrivent à la tête des entreprises. Mais leurs motivations sont-elles vraiment au fond différentes de celles de leurs aînés ? Qui sont ces jeunes patrons de la génération Y ? Rencontre avec quelques-uns d’entre eux.

Les jeunes dirigeants font

bouger l’entreprise

C

omme un créateur ou repreneur d’entreprise sur cinq aujourd’hui, Fatiha Bensaad et Claire Teixeira de Sousa ont moins de trente ans1. Les deux jeunes femmes, à respectivement 28 et 22 ans, ont repris en mai dernier le magasin de vêtements prêt-à-porter pour femmes Envol Passion à Belleville. Elles n’en reviennent pas qu’on leur pose encore des questions sur la précocité de leur vocation de chef d’entreprise. « Six ans dans la grande distribution, une expérience d’assistante de direction pour moi et un poste de vendeuse pour Claire, croyezmoi, cela vous fait mûrir, certifie Fatiha Bensaad. Nous installer à notre compte

est un projet que nous avons préparé pendant deux ans. Et la question de l’âge ne s’est jamais vraiment posée : nous sommes allées voir les banques comme deux grandes et les banques nous ont suivies parce que nous avions une expérience dans le secteur justement, avec pour projet la reprise d’un commerce qui marchait déjà ». Il s’agit donc d’une reprise dans la continuité avec quelques touches de nouveauté, comme cette boutique hommes qui jouxte désormais le magasin. Mais si les deux co-gérantes ont pignon sur rue au centre de Belleville, elles savent que pour exister aux yeux des clientes de leur génération, celle du web 2.0,

1. Source APCE (Agence pour la création d’entreprises)

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il leur faut être présentes dans le monde virtuel. Envol Passion n’a certes pas de site Internet, mais le magasin a sa page sur le réseau social numéro un sur le web, Facebook, où il compte près de 200 « amis », créant en permanence le « buzz » autour du magasin, tout en alimentant une clientèle qui n’a rien d’immatérielle. « Cela fait partie du dynamisme que l’on attend de nous, en même temps que le renouvellement des collections ou la participation à l’animation du centre-ville », poursuit Fatiha Bensaad.

Le nouveau patron de la menuiserie Alain Peguet a du pain sur la planche

Q

Jeune dirigeant, Julien Pontet considère que son rôle est d’aller à la rencontre des clients et d’incarner l’entreprise.

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uand, en avril dernier, Julien Pontet rachète la menuiserie Alain Peguet à Limas, il a déjà six ans d’ancienneté dans la société et une expérience professionnelle de plus de dix ans depuis ses débuts en apprentissage. Menuisier de formation, passé de la pose au bureau d’études et aux achats, le jeune homme de 28 ans n’a jamais fui les responsabilités professionnelles : « Quand M. et Mme Peguet m’ont proposé de prendre leur suite, j’avais déjà dans la tête l’idée d’évoluer et j’avais étudié l’opportunité de prendre la direction d’une usine de fabrication. Racheter la société a demandé un gros investissement de ma part, mais cela ne m’a jamais empêché de dormir et n’a pas non plus changé mon comportement. Si la transition s’est bien passée, c’est d’ailleurs aussi grâce à l’aide des salariés qui, en définitive, m’ont adopté dans mon nouveau rôle », raconte Julien Pontet. Avec un carnet de commandes bien rempli, une équipe de neuf salariés (plus un apprenti) et un chiffre d’affaires d’un million d’euros, le nouveau dirigeant entend poursuivre sur la voie de ses prédécesseurs. « J’ai passé beaucoup de temps à gratter du papier ces derniers mois. Il faut maintenant que j’aille à la rencontre des clients et des fournisseurs. C’est ce contact qui me manque un peu pour le moment », confie Julien Pontet. Plus tourné vers l’extérieur, n’hésitant pas à déléguer et à faire confiance à ses équipes sur les chantiers, l’ancien apprenti impose peu à peu son style.


Pour une génération qui a grandi avec Internet, la question des réseaux, des cercles « d’amis » ou de clients et de leur animation devient un passage obligé. Dans un secteur complètement différent, la menuiserie, Julien Pontet estime que le réseau, virtuel ou réel, ne peut plus être négligé. « Mon rôle est d’aller à la rencontre des clients, sur les chantiers, d’incarner l’entreprise à leurs yeux. J’estime qu’une société doit s’ouvrir au-delà de son métier, pour aller voir comment d’autres, dans des secteurs d’activités différents, viennent à bout de leurs problèmes. A mon avis, c’est dans ce domaine-là que dans nos métiers le changement de génération est le plus différent ». Plus ouverts sur l’extérieur, au-delà de leur cœur de métier, les entrepreneurs de la génération Y ? C’est en tout cas une obligation dans une conjoncture toujours plus concurrentielle où le client a la possibilité de comparer un nombre d’offres toujours plus grand. « Les dossiers de jeunes porteurs de projet sont souvent très complets et bien documentés. Les moins de trente ans nous étonnent par leur pragmatisme : ils n’hésitent pas à passer à l’acte en mettant tous les atouts de leurs côtés. Même si souvent, c’est la perte d’emploi qui est l’élément déclencheur de la création d’activité »,

observe Yves Tardy, dirigeant de la so- son que j’ai créé mon entreprise. Le staciété Maufranc (Ambérieux-d’Azergues) tut de patron ne m’a jamais fait spéciaet membre de Beaujolais Initiatives, lement rêver », admet Cédric Tournier, association d’aide et de qui a fondé l’entreprise parrainage de projets de d’électricité générale créateurs d’entreprises, qui STCIE (Société Tournier inscrit à son actif plus de Cédric Installation Souvent 300 entreprises aidées et Electrique), en octoexpérimentés, près de 5 millions d’euros bre à Saint-Clément de de prêts d’honneur attriVers. Après une rupet bien formés, bués en quinze ans. Camille ces jeunes patrons ture conventionnelle de Sornin, paysagiste, le reconcontrat de travail avec n’idéalisent pas son dernier employeur, naît ainsi : « je me suis mise à mon compte car il n’exisle jeune homme a suivi leur fonction. tait pas ou peu de postes de une formation courte en concepteur, encore moins gestion avant de démarpour des jeunes sans expérer son activité sur les rience, dans les entreprises. Par consé- chapeaux de roues. Et même si l’entrequent, j’ai créé une activité qui me cor- preneur du Haut-Beaujolais ne compte respond, très gratifiante et dans laquelle pas ses heures, ses motivations nous je me fais vraiment plaisir… même si en disent plus sur l’évolution de la vacela occupe un temps incroyable ! ». leur travail dans la nouvelle génération qu’une longue étude sociologique : « je Être patron sans sacrifier travaille plus que lorsque j’étais salarié la vie de famille et c’est normal, précise Cédric Tournier. Souvent expérimentés et bien formés, En revanche, j’ai moins de contraintes ces jeunes patrons n’idéalisent pas leur horaires. Je peux m’occuper de mes enfonction, surtout peut-être ceux qui ont fants le matin en m’organisant pour ne connu le statut de salarié. « Avec près pas que le travail déborde sur ma vie de de 15 ans d’expérience - j’ai commencé famille ». comme apprenti -, ce qui m’a décidé à L’équilibre entre l’entreprise et la vie sauter le pas, c’est la possibilité d’exer- personnelle est une préoccupation cer mon métier en étant libre de mes aujourd’hui légitime pour ces jeunes choix. C’est uniquement pour cette rai- chefs d’entreprise. La frontière entre

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« L’entreprise doit s’ouvrir »

Pro Loc Services vole de ses propres ailes

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près des études en mécanique moto, Charles Feyrit a occupé son premier emploi comme responsable d’une agence de location de matériel de bâtiment et travaux publics (BTP). Et lorsque cette agence a fermé, il n’a pas mis longtemps à prendre sa décision : créer sa propre société dans le même secteur d’activité. « J’avais déjà la responsabilité d’une agence, une base de prospects et mon père est à son compte dans le dépannage et la réparation de matériel de BTP. J’ai décidé de voler de mes propres ailes, d’être indépendant. Ce qui me plaît avant tout : prendre des décisions et les assumer », explique le jeune homme de 27 ans, créateur en octobre dernier de Pro Loc Services, à Cercié. Avec un prêt d’honneur de Beaujolais Initiatives et un emprunt à la banque de la famille, Pro Loc Services

a démarré son activité de location de matériel de BTP en novembre dernier. Mini-pelleteuses, matériels de sciage, groupes électrogènes, bétonnières, etc. trouvent leur place dans les locaux du lieu-dit La Glacière. « Démarrer au début de l’hiver n’est pas la meilleure période pour la clientèle du bâtiment, mais cela permet de consacrer du temps à adapter l’offre. Avec 70 % de professionnels (la semaine) et 30 % de particuliers (le week-end), j’aimerais maintenant développer le secteur des espaces verts pour lequel la demande est forte, poursuit Charles Feyrit. À entendre le discours ambiant sur la conjoncture économique, les jeunes pourraient avoir tendance à se réfugier dans la morosité. La période est difficile ? Alors raison de plus pour bouger ! ».

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Nous avons la satisfaction de faire pour nous ce que nous réalisions depuis une dizaine d’années chez nos patrons

‘‘ La priorité des deux restaurateurs installés à Lachassagne, Maëva Genolin (25 ans) et Anthony Fusco (27 ans) : être reconnus dans leur métier.

vie privée et professionnelle semble poreuse, mais plus question de sacrifier la première pour une réussite dans la deuxième. Olivier Narboux, qui a créé sa société de communication, Olivier Narboux Créations à Villié-Morgon à 22 ans, assume « ne pas seulement vivre pour le travail ». « Le magasin est fermé depuis peu le lundi, ce qui me permet de garder mon fils ce jour-là. En revanche, je travaille plusieurs week-ends dans l’année pour assurer des reportages photos », explique le trentenaire. Le temps de travail global, s’il reste toujours aussi intense, s’adapte toutefois pour privilégier la vie de famille ou les loisirs.

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« Garder une vie sociale»

Encore le nez dans le guidon quelques mois après sa reprise, Julien Pontet est conscient, lui, de la fragilité de cet équilibre entre vie privée et professionnelle. « Mon objectif pour 2011 ? Remonter sur un vélo !, rit le menuisier. J’ai mis entre parenthèses le sport et le théâtre pour m’investir dans mon projet professionnel, mais à long terme il est important de garder une vie sociale indépendante de l’activité de dirigeant. C’est pour cela que je reste conseiller municipal dans ma commune ». Un métier passion plus qu’un statut, c’est aussi le moteur d’Anthony Fusco et Maëva Genolin, respectivement 27 et 25 ans, repreneurs en juillet 2009 du « Goutillon Beaujolais », dans les Pierres dorées, qu’ils ont rebaptisé « La Table de Lachassagne. « Nous avons la satisfaction de faire pour nous ce


« S’élever socialement »

La rémunération qui, si elle n’est jamais citée comme la principale motivation, ou alors derrière l’indépendance, reste plutôt un objectif à moyen ou long terme. « Si l’on veut que des jeunes se lancent, il faut réaffirmer cette évidence : créer une entreprise, c’est aussi, par le travail et dans la durée, s’élever socialement », affirme André Catherin, dirigeant du cabinet d’expertise comptable Sobec, à Belleville. « La vente d’un bien immobilier m’a servi d’apport personnel dans cette affaire, témoigne Julien Pontet. Aujourd’hui, je me dis que j’ai vingt ans à travailler pour me réaliser ». Cédric Tournier calcule, lui, qu’en tant que patron, il est encore loin du niveau de son dernier salaire mais espère l’atteindre d’ici deux ans. De son côté, Camille Sornin cultive aussi son jardin, sans ménager ses efforts : « oui, on fait des sacrifices, mais c’est pour plus tard ». Avec le recul, Olivier Narboux assure que calculer le prix de son travail et donc ses revenus a été la phase la plus délicate au démarrage de l’entreprise. « Estimer ses tarifs de vente au plus juste afin de tirer une rémunération équitable de son travail, bien vendre au bon prix, mais aussi bien acheter : autant d’aspects qui s’apprennent avec l’expérience ». que nous réalisions depuis une dizaine d’années chez nos patrons », avance le couple de restaurateurs. Même si Anthony Fusco admet : « nous avons dû recommencer à faire des tâches que je déléguais lorsque j’avais une brigade chez mes anciens employeurs, mais je préfère gérer moi-même mon activité. Notre priorité pour 2011 sera d’avoir un apprenti, afin de transmettre notre savoir-faire ». Cette liberté du chef d’entreprise se paye. Le prix se chiffre en heures de travail, mais aussi souvent en rémunération, du moins au début. « Tout ce que nous gagnons est investi dans le restaurant : matériel, terrasse, mobilier, cave… Pour le moment, nous travaillons d’abord pour être reconnus dans notre métier ».

L’importance du soutien familial et des relations professionnelles

« J’ai commencé à travailler avec mon père à quinze ans et, même si j’ai passé un bac ensuite, c’est lui qui m’a tout appris », raconte Lionel Camplong, qui a ouvert la boucherie Chez Lionel, à Lozanne en août dernier. « Je travaille à l’ancienne, notamment à partir de bêtes de concours. Je fais ma charcuterie moi-même et des plats traiteurs avec une grande exigence de qualité : c’est la condition qui va nous permettre de durer et de gagner notre vie », affirme le jeune boucher, bien entouré par les membres de sa famille, venus donner un coup de main au magasin pendant la période d’affluence des fêtes de fin d’année. Car au final, le soutien familial et le cercle

des relations professionnelles s’imposent comme une des conditions de la réussite. Camille Sornin reconnaît aussi que sans le terrain familial à Beaujeu, elle aurait eu du mal à installer son local professionnel. « Pour mes premiers clients, le fait d’être originaire du territoire et d’y être connu représentait forcément un gage de sérieux », souligne Olivier Narboux. Cédric Tournier lui, a longtemps arpenté en tant qu’ouvrier sa zone de chalandise d’aujourd’hui. « Les gens ici me connaissent depuis longtemps. Combien de fois m’a-t-on demandé : « qu’est-ce que tu attends pour te lancer ? » J’évolue en terrain connu. Il y avait un besoin exprimé, les gens voulaient pouvoir comp-

Des chiffres clés en Beaujolais • Chez les moins de 30 ans, une création d’entreprise sur trois est réalisée par une femme, plutôt dans le domaine du commerce et des services. Les jeunes femmes représentent une part importante de la création par rapport aux autres catégories d’âge. En revanche, elles ne sont présentes qu’à 5% dans les projets touchant l’industrie. • 70 % des entreprises gérées par les moins de 30 ans ont moins de 3 ans. • 66 % de ces entreprises ont été créées, et 20 % achetées. Les jeunes disposant rarement de fonds et d’un capital de départ élevé, la création reste pour eux le moyen privilégié d’accéder à la direction d’une activité. • 63 % des dirigeants de moins de 30 ans n’ont pas encore de salariés. La création s’identifie plutôt pour eux au moyen d’exercer leur propre activité professionnelle. Source : CCI Pôle Information Économique et Communication

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ter sur quelqu’un. J’ai été encouragé ». « J’exerce un travail qui me satisfait avec un objectif de qualité et de nouveauté, et les gens ici sont plutôt contents de voir des jeunes s’installer », ajoute pour sa part Lionel Camplong. Sensibiliser les élèves à la création d’entreprise, au plus tôt, c’est notamment l’esprit du programme expérimental « L’entreprise à l’école », initié par la CCI du Beaujolais. Pendant trois mois, des dirigeants présentent à des élèves de seconde leur quotidien, leur parcours, leurs succès, mais aussi leurs échecs… « Montrer à des lycéens que l’entrepreneuriat est une voie possible, parmi toutes celles qui leur sont ouvertes, est important pour renouveler le tissu de dirigeants en Beaujolais », estime Jean-Baptiste Maisonneuve, dirigeant des Autocars Maisonneuve (Belleville) et élu de la CCI du Beaujolais. La Chambre de Commerce et d’Industrie propose également, à destination des porteurs de projet cette fois, un accompagnement avec l’Espace Entreprendre. Génération X, Y ou Z, si les méthodes et le style de management changent, l’objet de l’entreprise reste le même. Et les atouts d’un territoire comme le Beaujolais, où les relations de proximité demeurent la règle, sont de nature à faire la différence. Matthieu Massip

Soutenue par Beaujolais Initiatives, Camille Sornin lance son activité de paysagiste un an après avoir décroché son BTS.

Une jeune pousse au Comptoir des jardins

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n décidant d’orienter son activité de paysagiste sur les jardins urbains (terrasses, balcons, rez-de-jardin, restaurants, etc.), Camille Sornin montre qu’il est possible d’innover dans une activité très traditionnelle, tout en étant jeune créatrice d’entreprise. « Nous avons créé à deux Le Comptoir des jardins en 2008, à Beaujeu, un an après avoir décroché un BTS. En travaillant sur mon projet, avec l’aide de Beaujolais Initiatives, j’en suis arrivée à la conclusion que l’avenir du jardin est en ville », raconte la jeune femme, qui revient sur des débuts difficiles. Après la baisse d’activité générale de la fin 2008, arrivant quelques mois à peine après la création du Comptoir des jardins, l’associé de Camille Sornin, lui cède ses parts. « Lui était plutôt sur la

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partie technique, moi sur le dessin et la conception. Je fais toujours bien sûr de l’entretien, mais c’est la partie création que j’aimerais développer. Le bouche à oreille et aussi les premières terrasses réalisées sur Lyon, Villefranche et Belleville sont mes meilleures cartes de visite ». La paysagiste commence même à proposer une prestation de bureau d’études à d’autres paysagistes en panne d’idées ou ayant moins la fibre artistique. « Il faut avoir de la suite dans les idées. Même si je ne me vois pas à la tête d’une grande société, je peux faire travailler quelques personnes et peu à peu, me consacrer à d’autres tâches. Je suis jeune et travailler manuellement à l’extérieur ne me fait pas peur. Il faut se projeter dans l’avenir ».


COMMERCE

Les petits bonheurs du Quai 154 En alliant déco, ameublement et prêt-à-porter, Didier Chuzeville a construit un univers unique dont le but ultime est le plaisir de faire plaisir.

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près une première vie professionnelle consacrée à la vente de vêtements, Didier Chuzeville combine désormais plusieurs passions en un même lieu. Les rencontres et les discussions d’abord – et rien de mieux pour cela qu’un commerce pour y parvenir. Les jolis intérieurs ensuite – son magasin fait la part belle à la déco et à l’ameublement. Enfin, un petit espace est réservé aux vêtements de bonne facture. Le tout forme ce que le maître des lieux définit comme « un lieu de vie idéal ». Car Didier Chuzeville n’a finalement pas d’autres ambitions que de transmettre aux clients une petite part du bonheur qu’il ressent à pouvoir évoluer dans sa ville et d’avoir pu conjuguer des univers qu’il affectionne tout particulièrement. « Je suis un idéaliste. Pour moi l’important est que les gens repartent avec ou sans avoir fait un achat, mais contents d’être venus chez moi. Car au fond, les émotions les plus fortes en joies ou en peines ne sont jamais liées au matériel », décrit le fondateur du Quai 154. Une philosophie qui ne fait toujours pas l’unanimité, mais qu’importe. « Je n’arrive pas à travailler avec tout le monde, j’ai deux ou trois valeurs auxquelles je ne déroge jamais », remarque Didier Chuzeville. Cette franchise et ce goût pour le simple et l’authentique, fussent-ils éloignés des standards de mode,

poussent donc parfois ce commerçant caladois à intervenir comme conseil en décoration, une prestation qu’il réalise gratuitement depuis quelques années comme un service. « Mon plus grand plaisir est de rencontrer des gens, de les écouter pour leur faire plaisir. Il est important d’échanger avec eux et de voir comment vit leur maison ou leur appartement. J’aime les conseiller dans la décoration de leur intérieur, mais pour Le Quai 54 est un « lieu de vie idéal » pour son créateur en faire un lieu de Didier Chuzeville. vie qui leur ressemble, pas une boutique ou un espace d’ex- « Autant dire que, parfois, dans ma bouposition impersonnels », explique Didier tique, on ne trouvera pas de canapés ou Chuzeville. Il lui arrive ainsi fréquem- de lampes, parce qu’aucune proposition ment de remuer ciel et terre pour trouver de mes fournisseurs n’aura suscité mon l’objet dont ses clients peuvent rêver et émotion », prévient-il. Ses fidèles clients qui s’insérera parfaitement dans leur in- le savent et s’en amusent parfois, car tous térieur. Sans compter qu’il n’hésite pas savent aussi que tôt ou tard, ils trouvenon plus à transporter la quasi-totalité de ront dans cet antre où on les écoute et où sa boutique chez ses clients afin que ces l’on sait les combler l’objet qui fera tilt. derniers puissent faire leur choix in situ. « Ma seule richesse est de pouvoir faire Plus généralement, Didier Chuzeville mon travail dans cette même ville depuis sélectionne avant tout les objets qu’il 25 ans. Ma seule réussite est de voir les commercialise au coup de cœur et sur le gens revenir avec plaisir », avoue Didier critère de la fonctionnalité et du confort. Chuzeville.

Commerce international

Les Incoterms 2010 entrent en vigueur

Exprimés par une abréviation anglophone, les Incoterms (International Commercial Terms) définissent les règles de commerce international applicables entre vendeurs et acheteurs. Ils permettent notamment de définir la répartition des frais de transport entre les deux parties, mais aussi le lieu de transfert des risques ainsi que les obligations

de livraison qui incombent, en termes de délai, au vendeur. Révisés tous les dix ans, les Incoterms version 2010 remplacent les Incoterms version 2000 depuis le 1er janvier 2011. Désormais, ce sont 11 Incoterms, et non plus 13, qui sont en vigueur. Deux nouveaux Incoterms ont notamment fait leur apparition. Le premier, DAT (Delivered At Terminal) remplace DEQ et prévoit que les marchandises

sont considérées comme livrées et mises à la disposition de l’acheteur lorsqu’elles sont disponibles dans le moyen de transport et prêtes à être déchargées. Dans ce cas, le vendeur assume les risques liés uniquement au transport de la marchandise au port ou lieu de destination. Le second, DAP (Delivered At Place) remplace DAF/DES/DDU. Avec cet Incoterm, les marchandises sont considérées comme livrées

quand elles ont été déchargées du moyen de transport et mises à la disposition de l’acheteur. Dans ce cas, le vendeur assume les risques liés uniquement au transport ainsi qu’au déchargement des marchandises en question. Pour en savoir plus, consulter le site www.iccwbo.org. La CCI du Beaujolais propose le 28 mars une formation sur les Incoterms 2010.

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INDUSTRIE

TBJM au sommet des techniques d’isolation Le spécialiste de l’isolation à partir de ouate de cellulose soufflée connaît une croissance régulière depuis sa création en 2001. La société s’apprête aujourd’hui à s’installer dans de nouveaux locaux à Saint-Georges de Reneins.

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n mettant en œuvre de la ouate de cellulose soufflée pour isoler les combles, l’entreprise TBJM a développé un savoir-faire précurseur. C’était en 2005 et la vague environnementale ne battait encore pas son plein. « Notre métier originel est le traitement de charpente. Dans ce cadre, j’ai été amené à aborder la qualité thermique de l’isolation et à proposer des solutions aux clients. Au départ, TBJM isolait les combles avec de la laine minérale, puis j’ai découvert la ouate de cellulose. Nous étions en avance par rapport à la concurrence, et il faut le reconnaître, au regard des préoccupations environnementales qui sont aujourd’hui un moteur pour beaucoup de particuliers », reconnaît Joël Marée, fondateur de TBJM. Forte de cette longueur d’avance, l’entreprise installée à Cogny décroche aujourd’hui des marchés importants bien au-delà des frontières du Beaujolais. « Nous travaillons aussi bien pour des particuliers que pour des collectivités. Notre zone d’action s’étend du Lyonnais à l’ensemble de la région Rhône-Alpes et même parfois jusqu’en Provence. Par ailleurs, désormais il est fréquent que certains collègues charpentiers fassent appel à nous pour sous-traiter les opérations d’isolation », explique Joël Marée dont l’activité est encore actuellement quasiment équilibrée entre le traitement de charpente et l’isolation.

Des locaux adaptés à la croissance de l’entreprise Des maisons, des écoles ou des mairies, voire aussi des immeubles complets… L’action de TBJM n’a pas de limite. D’autant que la ouate de cellulose soufflée est relativement simple à mettre en œuvre et que ses qualités sont indéniables. 18

Joël Marée conquiert sa clientèle grâce à un matériau écologique : la ouate de cellulose.

« C’est un excellent isolant et de plus, elle est insecticide et souricide. Enfin, c’est un matériau écologique qui est de plus en plus demandé depuis quelques années », souligne le gérant. Les nombreuses aides financières incitant les particuliers à isoler leur logement ont donné un sérieux coup de pouce au développement de l’entreprise. Seul au départ de l’aventure, Joël Marée est désormais épaulé par deux salariés, et une autre personne devrait encore rejoindre l’équipe cette année. « Je forme moi-même mes collaborateurs à la mise en œuvre de la ouate de cellulose, ce qui me permet de trouver assez facilement du personnel et de travailler avec des personnes accoutumées à ma manière de faire, ce qui est important pour garantir une qualité constante à nos clients ». Joël Marée s’apprête aujourd’hui à donner un nouveau coup d’accélérateur à son activité en s’installant à Saint-Georges de Reneins. « Lorsque j’ai commencé, je commandais une petite dizaine de palet-

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tes de ouate de cellulose donc il était assez aisé de les stocker, mais aujourd’hui, c’est par camion entier de 26 palettes que nous nous faisons livrer et nous n’avions plus suffisamment de lieu de stockage », constate le dirigeant. Le fondateur de TBJM espère que ces nouveaux locaux lui permettront de poursuivre le développement de son entreprise sur un rythme soutenu et envisage déjà d’intégrer une cinquième personne en 2012. L’important chantier d’isolation d’un ensemble de plus de vingt maisons à ossature bois que vient de décrocher l’entreprise devrait confirmer ces prévisions.


APPRENTISSAGE

B&W Group France fait le pari de l’apprentissage En accueillant un premier apprenti à la rentrée dernière, le distributeur de solutions hi-fi et vidéo a découvert les apports de l’alternance.

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epuis son centre de distribution de Lozanne, B&W Group France, filiale d’un groupe anglais Bowers Wilkins, distribue sur l’ensemble de la France une offre complète de solutions pour le son et la vidéo à destination des particuliers. « Nous proposons les produits fabriqués par notre groupe, notamment des enceintes et du matériel hifi et vidéo, mais aussi par d’autres fabricants. Nos solutions sont plutôt haut de gamme et elles permettent aux clients d’apprécier librement la musique chez eux, dans toutes les pièces de leur logement », précise Lionel Nunney, directeur général de B&W Group France. Avec 14 personnes, la société devrait réaliser cette année 8,4 millions d’euros de chiffre d’affaires et elle fait preuve d’une croissance régulière qui, cette année, devrait être de l’ordre de 10 %. Pour accompagner son développement, B&W Group France a décidé d’intégrer un apprenti à ses équipes. « Nous connaissions la formule de l’apprentissage, mais elle n’avait jusqu’alors pas spécialement retenue notre attention avant que la Chambre de Commerce ne nous présente en détail son principe et son offre », reconnaît le directeur général. Il estime que

cette action a été décisive pour le convaincre d’embaucher un jeune apprenti en Bac Pro Logistique, qui suit en parallèle son cursus scolaire à l’ARFA. « Nous avons été déchargés de toutes les tâches administratives et c’est aussi la CCI qui nous a présenté le jeune homme qui est désormais à nos côtés une semaine sur deux », souligne Lionel Nunney. « Pour l’instant, notre apprenti nous ac- L’apprentissage se révèle pour l’entreprise « une relation gagnant-gagnant ». compagne dans toutes les opérations liées à la logistique, notamment les tre métier, les règles que nous appliquons approvisionnements, le stockage et les et nous sommes à sa disposition pour réenvois puisque depuis Lozanne nous ap- pondre à ses questions. Mais de fait, ce provisionnons l’ensemble de la France ». tutorat ne demande pas un investissement Avec quelques mois de recul, le direc- considérable. D’autant que notre apprenti teur général de B&W Group France s’est rapidement intégré à nos équipes. Il juge son expérience de l’apprentissage est très à l’écoute et prend déjà en charge positive. « Pour nous, c’est une relation certaines missions. Il apporte surtout sa gagnant-gagnant. Bien évidemment, nous jeunesse et son dynamisme », commente consacrons du temps à lui expliquer no- Lionel Nunney.

Développement local

Question à Sabrina Boussour, avocate associée, cabinet Legal (bureau Villefranchesur-Saône) Quelles sont les nouveautés pour les entreprises installées en zone rurale classée ZRR ?

La loi de finances 2011 proroge les exonérations fiscales pour les entreprises installées en ZRR

(Zone de Revitalisation Rurale) jusqu’au 31 décembre 2013. Ces exonérations concernent les impôts sur les bénéfices, les charges sociales ainsi que la cotisation foncière des entreprises, la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) sur délibération des collectivités territoriales et de leurs établissements publics de coopération intercommunale

dotés d’une fiscalité propre. Alors que dans la précédente loi, les entreprises issues d’une concentration ou d’une restructuration, ainsi que celles issues d’une extension d’activités pré existantes et d’une reprise étaient exclues du dispositif, les avantages fiscaux s’appliquent désormais aux sociétés nouvelles et aux reprises d’entreprises (hors celles faites dans un cadre familial) et aux

opérations de concentration/ restructuration. En revanche, ce dispositif concerne uniquement les entreprises de moins de 10 personnes (en CDI ou CDD de plus de 6 mois), réalisant 75 % de leur chiffre d’affaires en ZRR. Enfin, les exonérations sont totales sur 5 ans et dégressives sur les 3 années suivantes.

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INNOVATION

AMDI choisit l’innovation sur-mesure Ce spécialiste de la conception et de la fabrication de pièces en plastique privilégie les petites séries, mais les traite comme des grandes.

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u départ, AMDI a été créée pour réaliser de l’usinage de pièces de forme. Nous étions alors en 1997 et la société installée à Bellevillesur-Saône fournissait notamment les équipementiers auto. Puis petit à petit, AMDI a fait évoluer son métier. « Nous nous sommes mis à fabriquer des moules pour l’injection plastique et orientés vers les pièces de petites séries pour lesquelles nous concevions à la fois les moules et nous assurions la fabrication », retrace Thierry Noyel, Pdg d’AMDI. Cette spécialisation a poussé l’entreprise vers une clientèle composée principalement d’entreprises très in- AMDI aime relever les défis que ses clients lui lancent. novantes. Et tout naturellement, AMDI les a accompagnées dans cette quête créative. « Nous travaillons l’industrie cinématographique, une selle de la console et les concepteurs du projet, aujourd’hui pour tout type de secteurs pour un vélo de luxe, un tube permettant la puis pour fabriquer les pièces en plastique d’activité dès lors que ces sociétés ont distribution de médicaments pour les bo- qui la composent. « C’est une belle hisbesoin de pièces de plasturgie en petites vins ou encore plusieurs boîtiers électro- toire parce que derrière ce produit, il y a séries. Notre valeur ajoutée se situe dans niques. De véritables défis relevés haut la une vocation sociale et noble, celle de perl’apport de solutions techniques, c’est main par les huit salariés d’AMDI. « Nos mettre à des personnes qui sont privées de pourquoi nous sommes impliqués très en compétences vont de l’usinage à l’assem- la vue d’avoir tout de même des loisirs », amont dans la conception de nouveaux blage en passant par l’injection. Mais en souligne Thierry Noyel, fier d’annoncer produits. Notre objectif est de parvenir à fait, elles vont bien au-delà car l’équipe qu’Odimo a été lauréat des grands prix donner naissance à des pièces très spécifi- d’AMDI est composée de passionnés de l’Innovation 2010 de la Ville de Paris. ques en utilisant les méthodes auxquelles qui aiment les challenges et qui sont des Une belle histoire qui devrait une fois enont recours les industriels qui fabriquent amoureux du résultat », insiste le Pdg. Et core contribuer à asseoir la renommée de des grandes séries. Mais dans notre cas, il la motivation de l’équipe est parfois dé- l’entreprise de Belleville-sur-Saône, tous’agit d’adapter les techniques des gran- cuplée plus encore par la nature des pro- jours sollicitée pour participer à la créades séries aux petites, notamment sur le jets. En témoigne l’histoire d’Odimo, une tion de produits qui sortent des sentiers plan de la rentabilité économique », souli- console électronique de jeux destinée aux battus. « Les produits simples ne parvienmal-voyants. « Notre coup de cœur 2010 », nent jamais jusqu’à nous », plaisante le gne Thierry Noyel. lance Thierry Noyel. Ce projet a mobilisé Pdg d’AMDI, sans feindre sa fierté d’être les forces vives d’AMDI durant plus d’un à la tête d’une équipe capable de déployer Un prix national à son actif an. D’abord pour réaliser les études en des trésors d’ingéniosité pour prendre une Ainsi, la société beaujolaise a notamment liaison avec les entreprises chargées du part active à la concrétisation de projets mis au point des supports de micro pour développement de la partie électronique innovants. 20

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À TABLE

Une adresse à succès : l’Auberge de Clochemerle

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Reprise en 2007, l’Auberge de Clochemerle est devenue un des meilleurs espoirs de l’hôtellerie restauration en Beaujolais. Une adresse à découvrir et à suivre.

uelle est la commune de 1 000 habitants connue dans le monde entier grâce au roman à succès d’un auteur lyonnais et dont le nom est passé dans le langage courant ? C’est Clochemerle bien sûr ! Peinture satirique d’un village beaujolais et de la France de l’entre-deux-guerres, le « best seller » de Gabriel Chevallier - traduit en 26 langues nous apprend la jaquette d’une réédition de poche - a plus fait pour l’activité touristique de Vaux en Beaujolais, que tous les dépliants touristiques. C’est dans ce décor vallonné, entouré de vignes et dominé par les bois du Haut-Beaujolais que depuis bientôt quatre ans Delphine et Romain Barthe ont repris l’Auberge de Clochemerle. Ce qui était alors une affaire familiale de tradition a pris depuis un sérieux coup de jeune. « Nous avons porté en nous ce lieu de vie pendant des années et nous l’avons façonné dans un esprit d’harmonie », confie Delphine Barthe, enfant du pays, sommelière de formation et qui œuvre aujourd’hui en salle. A l’image du jeune couple, l’hôtel restaurant respire aujourd’hui la modernité grâce à l’agencement contemporain d’une bâtisse traditionnelle dont les nouveaux propriétaires ont su tirer le meilleur des volumes. Confort, espace, lumière : sept chambres coquettes et une vaste salle à manger épurée et chaleureuse à la fois donnent envie de s’attarder et de se mettre à table. Après avoir fait ses gammes dans le Valais, chez Gilles Blandin aux Armes de Champagne puis à Roanne chez Troisgros, Romain Barthe a trouvé en l’Auberge de Clochemerle un outil lui permettant de pratiquer une cuisine personnelle et savoureuse. « La technique, les épices, les aromates mettent en avant les produits du terroir qui sont la base de tout », explique le chef. Parmi eux, les vins du Beaujolais

bien sûr, superbement mis en avant dans une carte soignée par Delphine.

Menu surprise Côté assiette, la carte est volontairement courte, et seulement trois menus - dont un « surprise » - permettent à la brigade de travailler le produit frais uniquement, en se renouvelant tous les mois. L’Auberge de Clochemerle est l’endroit parfait Dans le menu pour un déjeuner d’affaires, une réunion ou un séminaire. à 30 €, on avait ainsi jusqu’en décembre « Terrine de foie gras de canard, et une formule résidentielle est possible. purée de patates douces et pamplemous- « Ici, nous traitons les gens qui viennent ses croustillants », suivi de « joue de bœuf pour travailler avec le même soin : à la beaujolaise, pâtes en impression d’herbes pause café vous avez des oranges presfraîches, croquants de carottes colorées ». sées et des viennoiseries maison. Notre A 45 €, vous avez accès à trois plats de métier reste avant tout d’accueillir et de la carte, fromages et dessert, avec la pos- cuisiner », insiste la maîtresse de maisibilité de choisir un plat en version en- son, qui organise en outre des activités trée ou plat principal (par exemple un bar annexes à un séminaire: de la visite chez poêlé). Et à 65 €, toute la table se confie un vigneron au parcours acrobatique dans aux bons soins du chef pour une « succes- les arbres, jusqu’à la visite thématique du sion de fragrances gustatives et créatives Clochemerle de Gabriel Chevallier, dont de l’art culinaire en portion découverte », de nombreuses éditions dans plusieurs en cinq services, fromages et dessert. langues trônent dans le hall de l’auberge. « C’est une forme de confiance de la part Juste retour des choses ! de nos clients qui sont aujourd’hui habitués à cette approche dans laquelle c’est Auberge de Clochemerle le produit qui prime, et pas la longueur Rue Gabriel Chevallier de la carte », ajoute Delphine Barthe. Une 69460 Vaux en Beaujolais approche qui pourrait valoir une étoile Tél. : 04 74 03 20 16 sur la toque de celui que le guide rouge www.aubergedeclochemerle.fr classe désormais comme un des plus sûrs Menus à partir de 30 € espoirs régionaux. Mais n’anticipons pas. L’Auberge de Clochemerle reste aborda- Hôtel fermé le lundi (sauf juillet et août : fermé ble et à deux pas pour un déjeuner d’af- le mardi) faires, une réunion ou un séminaire. Avec Restaurant fermé les lundi et mardi (juillet et une salle de travail d’une capacité de août : fermé lundi midi, mardi et mercredi midi) 25 personnes, toute équipée, la « journée Fermeture annuelle du 2 au 26 janvier inclus étude » (pauses café et repas) est à 70 €, ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS FÉVRIER 2011

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ACTUALITÉS JURIDIQUES Affichage publicitaire : interdiction de l’affichage sauvage

Lutte contre le travail dissimulé : transmissions d’informations entre autorités administratives

Le ministre de l’Intérieur a rappelé que la publicité est interdite en agglomération sur les poteaux de transport et de distribution électrique, les poteaux de télécommunication et les installations d’éclairage public, ainsi que sur les équipements publics concernant la circulation routière, ferroviaire, fluviale, maritime ou aérienne.

Dans le cadre d’une question préalable de constitutionnalité (QPC), le Conseil constitutionnel a déclaré conformes à la Constitution l’article L. 11416 du Code de la Sécurité sociale et l’article L. 8271-8-1 du Code du Travail, visant à favoriser la transmission d’informations entre :

Le fait d’avoir apposé une publicité dans des lieux interdits constitue une contravention de la 4e classe punie d’une amende de 750 e.

- d’une part, l’autorité judiciaire et les organismes de protection sociale ; - d’autre part, divers agents de contrôle (dont les inspecteurs du travail) et les organismes de recouvrement.

Rép. Q. n° 76014 JO AN, 28 septembre 2010 ; Code de l’environnement, art. L. 581-1 à L. 581-45.

Pour le Conseil constitutionnel, ces textes se bornent à organiser et à faciliter la communication d’informations. Ils n’ont pas pour effet d’écarter les dispositions législatives ou réglementaires instituant une procédure contradictoire en cas de redressement de l’assiette des cotisations ou contributions sociales après constatation du délit de travail dissimulé.

Apport d’une EI en société : report d’imposition des plus-values

Ces textes n’ont pas non plus pour effet d’instituer une présomption de culpabilité, ni d’empêcher l’intéressé de saisir le juge compétent d’une opposition à recouvrement.

Pour l’application du report d’imposition des plus-values, l’apport en société d’une entreprise individuelle doit comprendre, en principe, l’ensemble des éléments d’actifs et de passif y afférents, y compris donc les éléments de l’actif circulant, les dettes ou les emprunts bancaires.

Enfin, ils ne méconnaissent pas davantage la liberté contractuelle, la liberté d’entreprendre ou le droit de propriété. Conseil constitutionnel n° 2010-69, QPC du 26 novembre2010.

Dans un rescrit fiscal, l’Administration admet que : - Les éléments de l’actif circulant, les dettes et les emprunts bancaires ne soient pas compris dans l’apport pour autant que l’activité soit poursuivie ; - Toutefois, lorsqu’un élément de l’actif circulant n’est pas compris dans l’apport, le passif se rapportant directement à cet élément doit également en être exclu ; - Les stocks puissent être conservés par l’apporteur à condition qu’ils ne soient pas indispensables à la poursuite de l’activité par la société bénéficiaire. Rescrit fiscal 2010-63-FE du 9 novembre 2010 ; CGI, art. 151 octies.

Location-gérance : cessation temporaire d’activité La cessation temporaire d’activité n’implique pas en elle-même la disparition de la clientèle. Le défaut d’immatriculation du locataire-gérant d’un fonds de commerce au RCS à la date de délivrance du congé au preneur à bail des locaux dans lesquels est exploité ce fonds n’est pas de nature à priver ce preneur du bénéfice du statut. C. Cass. Ch. civil, n° 09-68521 du 15 septembre 2010.

Gérant de SARL : statut de conjoint collaborateur En principe, le statut de conjoint collaborateur n’est autorisé qu’au conjoint du gérant associé majoritaire d’une SARL. À cet égard le Comité de Coordination du RCS considère que les gérants de SARL qui détiennent à titre individuel ou ensemble plus de la moitié du capital social sont des gérants majoritaires. Dès lors, dans l’hypothèse d’une cogérance assurée par deux gérants associés détenant respectivement 35 % des parts sociales, chacun de leurs conjoints pourra bénéficier du statut de conjoint collaborateur.

Parcs de jeux pour enfants : taux de TVA ? Des structures de jeux pour enfants installées dans un bâtiment et évoquant des thèmes africains ne bénéficient pas du taux réduit de TVA prévu pour les parcs à décors animés. En effet, des installations de jeux pour enfants fixées dans un bâtiment ne constituent pas des jeux ou manèges forains au sens du Code général des Impôts (CGI). CAA Douai n° 08-1409 du 23 juin 2010 ; CGI, art. 279, b, bis.

Avis CCRCS Q. n° 07-18 et 08-35 du 10 février 2009 (mis en ligne le 29 juillet 2010) ; C. com. art. L. 121-4.

EI : délai d’adhésion aux CGA ou AGA ICPE : coût de dépollution La Cour de cassation a confirmé le refus d’allouer à un exploitant d’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) une indemnité correspondant au montant des mesures de dépollution de la parcelle de terrain dont il a été exproprié, dans le mesure où elle considère que le préjudice allégué n’a pas pour origine l’expropriation, l’exploitant d’une ICPE étant légalement tenu de remettre le site en l’état en cas d’arrêt définitif l’activité.

L’entrepreneur individuel qui ne veut pas se voir appliquer la majoration de 25% de son bénéfice imposable, doit adhérer à un centre de gestion agréé (CGA) ou à une association de gestion agréée (AGA). L’adhésion doit couvrir tout l’exercice comptable. En cas de première adhésion, la période d’imposition doit être commencée depuis moins de cinq mois à la date de l’adhésion. Exemple : un entrepreneur individuel qui crée son activité le 1er janvier 2011 devra adhérer avant le 1er mai 2011 pour éviter la majoration de son revenu 2011. CGI, Annexe III, art. 371 L et 371 W.

Une dissymétrie est ainsi opérée entre expropriation et acquisition amiable de sites industriels classés, le coût de la remise en état pouvant être transféré à l’acquéreur par le contrat de vente.

Par ailleurs, le projet de loi de finances pour 2011 ouvre aux entrepreneurs à responsabilité limitée (EIRL) et à l’associé unique personne physique d’EURL la possibilité d’adhérer aux organismes de gestion agréés (OGA).

C. Cass n° 09-69.050 du 22 septembre 2010 ; C. Env. art. L. 512-7-6 ; CA Paris du 31 janvier 2008.

PLF, art. L. 169 ; Loi n° 2010-658 du 15 juin 2010 ; Rép. min. Q. n° 25341, n°26442 et n° 27475, JO AN du 15 juin 2010.

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Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais

ACTUALITÉS CCI

www.beaujolais-cci.com - Contact • Tél : 04 74 62 73 00 - E-mail : cci@villefranche.cci.fr

Réélection de Noël Comte à la Présidence de la CCI du Beaujolais L’Assemblée Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais a été installée ce vendredi 7 janvier par Didier Loth, Sous-préfet de Villefranche-sur-Saône. L’Assemblée Générale composée de 30 membres a réélu Noël Comte à la présidence. A 59 ans, Noël Comte est Président de la société Sotradel et il assure par ailleurs la présidence du Cluster Beaujolais et du Cluster Logistique Rhône-Alpes. L’AG a également procédé à l’élection de son nouveau Bureau. Lors de son intervention, le Président Comte s’est attaché à rappeler le rôle incontournable de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais envers les PME et les TPE du territoire auprès desquelles elle assure des missions et des services de proximité. Soucieux des enjeux de l’attractivité du territoire, Noël Comte s’est fortement engagé pour un renforcement des conditions d’accueil des entreprises tant sur le foncier que sur les infrastructures de communication. Il a également rappelé le positionnement de la CCI du Beaujolais, qui s’impose comme un catalyseur d’énergie et se donne une ambition fédérative avec le développement des clubs d’entreprises. Rappelons que les élections des chambres de commerce et d’industrie se sont déroulées du 25 novembre au 8 décembre dernier. La participation aux élections a atteint près de 20 %, soit un des taux les plus élevés de Rhône-Alpes. L’Assemblée Générale de la CCI du Beaujolais se distingue en outre en région par sa plus forte représentation féminine.

Au premier rang, et de gauche à droite : Gérard Vandamme ; Noël Comte ; Didier Loth, Sous-préfet ; Jean-Pierre Martin ; Pierre Casoli ; Marie-Françoise Eymin.

Pour la première fois, les entreprises du Beaujolais ont élu simultanément et pour 5 ans leurs représentants à la à la CCI Territoriale du Beaujolais dont 3 membres siègeront à la CCI de Région Rhône-Alpes. Composition du Bureau • M. Noël COMTE, Président • M. Jean-Pierre MARTIN, 1er Vice-président • M. Georges CORNATON, Vice-président • M. Pierre CASOLI, • M. Christophe GOUDARD, Trésorier • M. Gérard VANDAMME, Trésorier adjoint • M. Jean-Baptiste MAISONNEUVE, Secrétaire

Composition de l’Assemblée Générale Catégorie Commerce de 0 à 9 salariés

Catégorie Industrie de 0 à 49 salariés

Catégorie Services de 0 à 9 salariés

• Arnaud BERNOLLIN • Marie-Françoise EYMIN • Jean-Pierre MARTIN • Mireille MOINE • Gérard VANDAMME (élu titulaire à la CCIR)

• Jean-Marc BOSGIRAUD • Pierre CASOLI • Georges CORNATON (élu titulaire à la CCIR) • Philippe GARDETTE • Philippe GAUTHIER • Pierre NOEL • Ludovic SEVE

• Paul DUBOST • Jean-Louis MARTINEZ • Alexandra du MESNIL du BUISSON • Amicie de FREMINVILLE (élu suppléant à la CCIR) • Olivier RICHARD

Catégorie Commerce de plus de 10 salariés • Jean-Michel GUILLEMOT • Florent DESCOMBES • Jean-Luc LAFOND (élu suppléant à la CCIR) • Bernard NOMBLOT

Catégorie Industrie de plus de 50 salariés • Noël BALLAY (élu suppléant à la CCIR) • Jean-Marc PERRIER • Michel SANDJIAN • Gilles VERGNAIS

Catégorie Services de plus de 10 salariés • Noël COMTE (élu titulaire à la CCIR) • Christophe GOUDARD • Jean-Baptiste MAISONNEUVE • Daniel MOTTE • Valérie PAQUET

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ACTUALITÉS CCI

Réélection de Jean-Paul Mauduy à la CCIR Jean-Paul Mauduy, élu Président de la CCIR Rhône-Alpes, entend être le gardien des grands équilibres, ceux qui permettront aux grandes CCIT comme aux petites de faire valoir leurs atouts. Le vendredi 21 janvier dernier, Monsieur Jean-François Carenco, Préfet de Région Rhône-Alpes, Préfet du Rhône, a procédé à l’installation des 100 membres de la nouvelle assemblée de la CCI de région Rhône-Alpes. A la suite du scrutin, organisé sous la présidence de Gérard Mancret, doyen d’âge, Jean-Paul Mauduy a été déclaré élu Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de région Rhône-Alpes. Dès sa première intervention, fidèle à sa volonté de rassembler au

service de l’intérêt général, Jean-Paul Mauduy a affirmé : « Nous devons être unis pour escalader par les lignes de crête la réforme que nous allons devoir mener ». Lors de son discours de politique générale Jean-Paul Mauduy s’est attaché à rappeler les fondements de ce que seront et comment fonctionneront la CCIR et le réseau des CCIT Rhône-Alpes dans le cadre de l’application de la loi du 24 juillet 2010 soulignant d’emblée « très peu de choses vont changer, mais le peu qui changera changera profondément, nous devons en être conscients pour faire de cette série d’astreintes autant d’opportunités. » Il conclut ainsi son discours  : « Voilà mon ambition : faire exister le fait régional en donnant au fait local tous les moyens de poursuivre et d’améliorer l’appui qu’il donne à nos entreprises ».

Vœux de la Chambre de Commerce et d’Industrie ce 25 janvier Près de 200 personnes, entrepreneurs, partenaires, élus locaux étaient présents lors de la cérémonie des vœux de la CCI du Beaujolais ce mardi 25 janvier à ParcExpo.

Traditionnellement, cette soirée est l’occasion pour le Président de la CCI de présenter le bilan et les nouvelles actions. Cette année, la manifestation revêtait un caractère particulier. Au-delà des missions traditionnelles de la CCI, Noël Comte, Président nouvellement réélu le 7 janvier, a souhaité mettre en lumière les structures que l’établissement consulaire soutient telles que Beaujolais Initiatives, Beaujolais Business Angels, la Fédération des Commerçants et Artisans du Pays Beaujolais, le Cluster Beaujolais et enfin l’ARFA, le centre de formation d’apprentis cogéré avec la CMAR. Un film d’une quinzaine de minutes leur a été consacré. Puis Noël Comte a rappelé les grands chantiers de la CCI, notamment le développement du port, son engagement pour le rapprochement entre la société civile et le monde écono32

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mique. Il a conclu en présentant ses meilleurs vœux à l’assemblée. Puis Jean-Paul Mauduy, réélu Président de la nouvelle CCI de Région RhôneAlpes depuis le vendredi 21 janvier dernier, est intervenu et a exprimé son attachement aux CCI de proximité. La soirée s’est clôturée autour d’un cocktail convivial.

De gauche à droite : Didier Loth, Sous-préfet de Villefranche ; Jean-Paul Mauduy, Président de la CCIR ; Noël Comte, Président de la CCIT


ACTUALITÉS CCI

Le Cluster Beaujolais soutenu par la DATAR membres, avec un fort ancrage territorial, notamment par leur collaboration avec les organismes de formation et de recherche, les acteurs locaux privés et publics, et dont les actions permettent le développement économique des entreprises et du territoire. Une belle reconnaissance pour ce Cluster inter filières et un levier financier qui va faciliter la mise en œuvre des actions émergentes et l’avancement des travaux déjà amorcés depuis 2 ans : développement de la filière chanvre, export, biomasse, innovation des produits dérivés de la vigne et du vin, tourisme…

Le Cluster Beaujolais, regroupement d’entreprises inter filières et territorial (plus de 50 adhérents, Président Noël Comte, PDG de Sotradel Logistique) vient d’être labellisé « grappe d’entreprises » par la DATAR. L’annonce en a été faite par le Ministre Bruno Le Maire le 21 janvier. La Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et l’Attractivité Régionale (DATAR), rattachée au Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, a lancé fin 2009 une politique de « grappes d’entreprises » afin de favoriser la croissance, les richesses et l’emploi. Ce dispositif national apporte un soutien financier aux dynamiques territoriales de réseaux, tel que peut l’être un Cluster (traduction littérale de grappe), en complément de la politique des pôles de compétitivité. La DATAR a choisi de retenir des dynamiques dont la stratégie et le plan d’actions sont définis par les dirigeants des entreprises

En savoir plus : Sophie Landreau - Cluster Beaujolais slandreau@villefranche.cci.fr www.clusterbeaujolais.com Le Cluster Beaujolais, espace de travail collaboratif et inter filières, a été créé en Association loi 1901 le 24 septembre 2009. Il regroupe des entreprises de différents secteurs d’activité, des organismes de formation et de recherche et des organismes publics locaux. Le Cluster est porté par la CCI du Beaujolais qui en assure l’hébergement. Objectifs et missions : Allier compétences et savoir, favoriser la coopération inter filières et inter entreprises, échanger de l’information et partager des opportunités pour atteindre des objectifs communs et individuels, dans un esprit de coopération, moteur de compétitivité, et dans la logique économique du résultat.

Speed dating au Club d’entrepreneurs d’Anse-Limas Les entrepreneurs du Club territorial d’Anse-Limas, créé en septembre 2010 à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais, viennent d’expérimenter ce jeudi 20 janvier la formule du speed dating. Présidé par Alain Martinez et fort de près de 40 membres, tous soucieux de se connaître, la formule appliquée au nouveau Club a répondu largement aux attentes de ces adhérents. Testée l’an dernier sur le Club Entreprendre en 69220, elle avait déjà rencontré un vrai succès. Le Club Anse-Limas qui vient enrichir les réseaux existants présents sur le territoire se réunit le 3e jeudi de chaque mois. Il propose rencontres thématiques et visites d’entreprises à ses membres. Pour rejoindre le Club d’Anse-Limas, contacter G. Raffoux - graffoux@villefranche.cci.f

Créés à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais, les clubs territoriaux répondent à des besoins et problématiques spécifiques à un secteur géographique. Ils visent 3 objectifs : - favoriser les contacts entre les entrepreneurs locaux, - recueillir et transmettre les attentes des chefs d’entreprise auprès des pouvoirs publics et des collectivités locales par l’intermédiaire de la CCI, - promouvoir les entreprises locales grâce à une meilleure connaissance de leur activité. Les autres Clubs : Entreprendre en 69220, Azergues Entreprendre.

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ACTUALITÉS CCI

Trophées de l’excellence Mettre en avant les entreprises qui réussissent et afficher publiquement les succès, tels sont deux des objectifs des Trophées « Entreprendre en Beaujolais ».

Dans le cadre du Forum « Entreprendre en Beaujolais » qui s’est déroulé le 25 octobre à ParcExpo, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais a souhaité mettre à l’honneur 5 entreprises qui ont chacune dans leur domaine d’activités été lauréate, au cours des 12 derniers mois, d’un trophée régional, national ou de filière. Les entreprises qui visent l’excellence dans leurs activités ont donc reçu le premier Trophée « Entreprendre en Beaujolais » 2010, Promotion Veber. En effet, au travers de la dénomination de ce trophée, la CCI du Beaujolais a souhaité rendre hommage au chef d’entreprise Bruno Veber, décédé quelques mois auparavant, homme de marketing. Il avait accompagné le développement de la communication de la CCI pendant plusieurs années.

Les entreprises qui se sont vu remettre le trophée, en présence de la navigatrice Peggy Bouchet sont : • Environnement : Jacques Plattard • Innovation : André Coquard • Tourisme : Vincent Dollé, hameau Duboeuf • Qualité : Bernard Nomblot • Coup de Cœur : Sandra Chassibout , Château de Pizay

Le trophée remis à ces entreprises a été dessiné et réalisé gracieusement par des entreprises locales : • création concept graphique : Anne Blanchard - Veber&Partner, Villefranche • illustration : Fabienne Coppin graphiste indépendante, Charnay • conception, réalisation : Ego Paris, Belleville, en collaboration avec Somas, Montmerle • impression : Artéograph, Villefranche Les prochains Trophées seront décernés lors de la seconde édition du Forum économique organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais le 20 octobre prochain à ParcExpo. En savoir plus : Pascal Danger - pdanger@villefranche.cci.fr

Taxe d’apprentissage 2011 Chefs d’entreprise, ne versez plus, investissez ! Chefs d’entreprise : vous devez verser votre taxe d’apprentissage au 28 février 2011. C’est une taxe dont vous pouvez décider l’affectation. A vous de choisir ! Chaque chef d’entreprise assujetti à la taxe d’apprentissage peut choisir de l’investir dans des établissements dont la proximité, les formations, les cursus lui apportent des réponses concrètes en termes de formation, de compétences, de savoir-faire. Au regard des montants concernés - plus de 140 millions d’euros sont traités chaque année par les cinq organismes collecteurs rhônalpins -, bien choisir est capital.

Deux façons complémentaires d’exercer et de contrôler votre choix :

vous choisissez le ou les établissements auxquels vous réservez tout ou partie de votre taxe d’apprentissage en indiquant leur 34

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nom sur votre bordereau de versement, ou vous vous appuyez sur votre CCI dont les membres, eux-mêmes chefs d’entreprise, connaissent vos préoccupations pour répartir tout ou partie de votre taxe d’apprentissage. Dans les deux cas, vos choix seront scrupuleusement respectés. Le bon équilibre et surtout l’efficacité de l’emploi de la taxe d’apprentissage seront assurés.

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