Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Institut de recherche de la Société canadienne du cancer

Rapport sur l’impact de la recherche en 2013


Remerciements Ce rapport a été élaboré par une équipe de l’IRSCC composée de la Dre Siân Bevan, directrice à la recherche, de Lisa Carney, analyste de recherche, de la Dre Mavis Jones, spécialiste en recherche et en communication et de Rudy Valentim, conseiller principal, Surveillance et évaluation de la recherche. Ce rapport se nourrit d’apports, de commentaires et de rétroactions précieux inspirés par le personnel et les chercheurs des différentes divisions de la Société canadienne du cancer. Il a été conçu par Angus Brown, gestionnaire, Production de matériel et design. Une version numérique de ce rapport est disponible sur le site Web de l’IRSCC : cancer.ca/recherche Pour toute question non abordée ici, veuillez contacter l’IRSCC à research@cancer.ca

Images de photothèque © Getty Images – Matériel autorisé à des fins d’illustration seulement; les personnes apparaissant sur les photos sont des modèles.


Table des matières Message de la vice-présidente à la recherche et du président scientifique du CCR

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Résumé 03 Les progrès au fil du temps

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Comment l’IRSCC choisit les meilleures recherches

06

Processus d’évaluation par les pairs

Descriptions des programmes

07 09 10 11

Investissements en recherche en 2013

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Investissements par domaine de recherche

Essais cliniques

15 16 18 18 19 20 21

Résultats et impact de la recherche en 2013

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Cadre de suivi et d’évaluation Exemples d’impact des recherches

23 25 28

Hommage à l’excellence de la recherche

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Conseil consultatif sur la recherche et comités d’établissement des objectifs Programmes de financement en cours

Investissements par type de cancer Investissements par type de cancer selon les taux de mortalité et d’incidence Investissements par province Investissements par institution Investissements par programme de financement

Résultats et impact

Annexes 56 Liste des membres du Conseil consultatif sur la recherche et des comités d’établissement des objectifs Reconnaissance des états de service Noms des subventions, programmes et fonds de recherche

56 58 60


Message de la vice-présidente à la recherche et du président scientifique du Conseil consultatif sur la recherche (CCR ou ACOR) La recherche financée par la Société canadienne du cancer changera le cancer pour toujours. Nous sommes l’organisme de bienfaisance national qui finance le plus la recherche sur le cancer et le quatrième plus important bailleur de fonds du Canada. Alors que la Société a fêté ses 75 ans en 2013, nous sommes fiers d’avoir financé durant toutes ces années des recherches qui ont permis de mieux comprendre comment fonctionnent les cellules cancéreuses, comment traiter le cancer sous toutes ses formes, comment le prévenir ou réduire le risque de cancer et enfin, comment aider les personnes atteintes à vivre longtemps et pleinement. Le rapport d’impact de la recherche de l’Institut de recherche de la Société canadienne du cancer (IRSCC) met en évidence l’ampleur du travail que nous soutenons grâce à la générosité des Canadiens. En 2013, nous avons financé 152 nouvelles bourses et subventions, ce qui représente un investissement de 31,8 millions de dollars au cours de cinq prochaines années. Notre portefeuille de recherche s’étend à tout le pays et jusqu’à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve et au Labrador. Les programmes de recherche de l’IRSCC soutiennent des idées innovantes et visent un impact maximal pour les patients et la population. D’une part, nos investissements financent des chercheurs canadiens de renommée internationale en sciences fondamentales, cliniques et biomédicales. D’autre part, ils doivent permettre de créer une communauté dynamique de chercheurs dédiés à la recherche sur la prévention du cancer ainsi qu’à la recherche sur la qualité de la vie et l’application des connaissances scientifiques aux programmes d’action. Membre de l’Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer (ACRC) et partenaire de plusieurs autres organismes de financement de la recherche, nous avons souligné l’excellence de la recherche canadienne en parrainant et en participant à la Conférence canadienne de la recherche sur le cancer de 2013. Nous avons encouragé la carrière d’une centaine de jeunes chercheurs prometteurs en leur offrant de se rencontrer avant la conférence et de participer à plusieurs sessions en marge de celle-ci. Nous avons organisé ces événements avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’un de nos principaux partenaires en financement de la recherche. Nous sommes heureux de présenter dans ce rapport annuel de nouveaux éléments qui s’ajoutent aux mesures d’évaluation rigoureuses que nous utilisons pour évaluer tous nos programmes de recherche. De nouveaux schémas montrent, en un coup d’œil, l’ampleur et le potentiel de la recherche financée par la Société grâce aux dons. Les témoignages des scientifiques responsables de la sélection ou des récipiendaires de subventions mettent en évidence ce que la Société leur a permis de réaliser et pourquoi ils souhaitent se consacrer à notre mission de recherche. Les subventions et les bourses de l’IRSCC sont considérées comme une marque d’excellence par la communauté de chercheurs et notre processus d’évaluation par les pairs constitue une référence pour sa rigueur et son efficacité. De nombreux bénévoles, qu’ils soient scientifiques ou représentants de la communauté, ont contribué de façon exceptionnelle à notre processus d’évaluation par les pairs. En 2013, nous avons reconnu le travail de 179 personnes qui donnaient de leur temps à l’IRSCC depuis plus de 5 ans et 20 bénévoles qui le faisaient plus de 10 ans. Leur engagement permet que nous financions la meilleure recherche sur le cancer du pays. Nous espérons que vous apprécierez le rapport sur l’impact de la recherche de l’IRSCC et qu’il vous sera utile pour valoriser l’impact de l’excellence de la recherche que, grâce à vous, la Société est fière de soutenir.

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Dre Christine Williams

Dr Brian Wilson

Vice-présidente à la recherche Société canadienne du cancer

Président scientifique, Conseil consultatif sur la recherche

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Résumé L’Institut de recherche de la Société canadienne du cancer (IRSCC) est l’organe de recherche de la Société canadienne du cancer. Depuis 1947, il a soutenu des milliers de chercheurs en investissant plus d’un milliard de dollars dans la recherche sur le cancer au Canada. La Société canadienne du cancer a pour mission l’éradication du cancer et l’amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par le cancer. Grâce à la générosité des donateurs, l’IRSCC soutient cette mission en finançant des recherches pour réduire l’incidence et la mortalité par cancer et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes, pendant et après le cancer. Par des subventions et des bourses de recherche, l’IRSCC embrasse tous les champs de recherche. L’IRSCC soutient également trois centres de recherche : le Groupe des essais cliniques de l’INCC, à l’Université Queen’s, le Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel à l’Université de Waterloo et le Centre canadien de recherche appliquée en lutte contre le cancer, qui est un réseau pancanadien basé en Colombie-Britannique et en Ontario. Les recherches de ces différents centres portent respectivement sur les essais cliniques, la santé de la population et enfin, sur l’économie, les services, la politique et l’éthique en matière de santé. Les programmes de financement de l’IRSCC favorisent l’interdisciplinarité en recherche et les échanges avec la Société canadienne du cancer pour établir des liens entre les recherches qu’elle finance, ses politiques et ses programmes, pour un plus grand impact. Ce rapport donne un aperçu des investissements en recherche de l’IRSCC en 20131 et met en évidence l’impact des travaux subventionnés. Il expose le processus d’évaluation par les pairs, analyse le portefeuille d’investissement de l’IRSCC, résume les résultats des recherches et donne soixante exemples de l’impact qu’ont les chercheurs subventionnés à travers le pays. Voici les faits saillants de l’année dernière. L’IRSCC continue d’investir massivement dans la recherche sur le cancer •  38,3 millions de dollars pour la recherche sur le cancer dans l’ensemble du pays. •  23,6 millions de dollars pour des recherches ciblant spécifiquement un type de cancer et 14,7 millions

de dollars pour des recherches utiles pour plusieurs ou tous les cancers. •  29,9 millions de dollars pour la recherche fondamentale, biomédicale et translationnelle, 5,1 millions de

dollars pour la recherche sur la prévention et 3,3 millions de dollars investis dans la recherche sur la qualité de vie. •  294 chercheurs principaux et 504 codemandeurs ont été subventionnés 2. •  385 investissements au total (327 subventions et 58 bourses pour le développement professionnel) dans 9 provinces et au sein de 44 institutions de recherche. •  152 nouveaux investissements (101 subventions et 51 bourses pour le développement professionnel), soit un engagement de 31,8 millions de dollars pour les 5 prochaines années. Les chercheurs de l’IRSCC poursuivent leurs avancées dans la lutte contre le cancer •  5 projets ont eu un impact sur les pratiques médicales et la mise en œuvre des programmes •  6 projets ont eu un impact sur les politiques •  6 brevets ont été délivrés ou homologués •  824 articles scientifiques, 1269 présentations scientifiques et 1296 collaborations

1

Ce rapport couvre l’exercice financier allant du 1er février 2013 au 31 janvier 2014.

2

L es chercheurs peuvent se voir confier plus d’un projet de recherche et nombreux sont ceux qui possèdent plus d’un titre. Les chercheurs principaux qui étaient aussi codemandeurs n’ont été comptés qu’une seule fois en tant que chercheur principal. Consultez la liste des chercheurs subventionnés depuis le site Web de l’IRSCC cancer.ca/recherche.

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Les progrès au fil du temps Financer les meilleures recherches ayant le plus d’impact sur le cancer

Les années

1950

Les années

1960

Les années

1970

%

28 %

31 %

39 %

Les pourcentages indiquent, pour chaque décennie, le taux de survie cinq ans après le diagnostic.

En 1958, à London (Ontario), la Société canadienne du cancer finance la recherche qui mène à la découverte de la vinblastine par les Drs Robert Noble et Charles Beer. La vinblastine est encore utilisée dans le traitement de nombreux cancers.

Les Drs James Till et

Le Dr Anthony Miller montre l’efficacité du test Pap comme moyen de dépistage du cancer du col de l’utérus pour réduire le nombre de décès de Canadiennes liés à ce type de cancer.

Le Dr Harold Johns met au point l’unité de cobalt 60 ou « bombe à cobalt », qui devient le traitement contre le cancer le plus efficace. C’est le début de l’ère moderne de la radiothérapie.

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Ernest McCulloch découvrent la présence de cellules souches dans la moelle osseuse, ce qui mène à la greffe de moelle osseuse pour traiter de nombreux cancers et sauver des vies. En 1965, les Drs Phil Gold et Samuel Freedman découvrent l’antigène carcino-embryonnaire (ACE). Grâce à cette découverte, un test sanguin permet la détection précoce du cancer ainsi que l’évaluation de l’efficacité d’un traitement.

En 1976, alors qu’il travaille à Toronto, le Dr Victor Ling constate que la P-glycoprotéine rend les cellules cancéreuses résistantes à la chimiothérapie.

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Les années

1980

Les années

1990

Les années

2000

49 %

55 %

63 %

Le Dr Tak Mak clone un gène récepteur des lymphocytes T, ce qui contribue à révolutionner le domaine de l’immunothérapie et des vaccins contre le cancer.

Les Dres Helen Chan et Brenda Gallie de Toronto utilisent la cyclosporine pour améliorer le traitement des enfants atteints d’un rétinoblastome, type de cancer de l’oeil.

Le Dr Anthony Pawson de Toronto découvre qu’une certaine molécule protéinique peut être utilisée pour transmettre des signaux à l’intérieur des cellules cancéreuses. Comprendre cette communication cellulaire permet la création d’un nouveau domaine de recherche pour créer des traitements ciblés.

Le Dr Steven Narod démontre que les femmes qui héritent de mutations du gène BRCA1 présentent un risque accru de cancers du sein et de l’ovaire.

Un essai clinique mené par le GEC de l’INCC démontre que le risque de récidive du cancer est plus faible chez les femmes ayant reçu du létrozole après un traitement de tamoxifène. Cela modifie la façon de traiter le cancer du sein à l’échelle mondiale.

En 1995, le Dr Patrick Lee découvre que le réovirus repère les cellules cancéreuses, les infecte et les attaque sans endommager les cellules saines. Le Dr Peter Forsyth et d’autres chercheurs ont utilisé cette découverte pour créer des virus oncolytiques qui détruisent ou rétrécissent des tumeurs.

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Le Dr Mick Bhatia découvre la façon de transformer des cellules souches en cellules sanguines, ce qui ouvre la voie à de nouveaux traitements pour la leucémie.

Le Dr David Malkin constate que les personnes atteintes du syndrome de Li-Fraumeni, qui augmente beaucoup le risque de cancer, présentent un risque encore plus élevé quand elles portent une mutation d’un certain gène. Grâce à cette découverte, les personnes atteintes du LFS disposent d’une nouvelle méthode de dépistage pour évaluer leur risque de cancer. Le Dr Eduardo Franco et une équipe internationale de chercheurs déterminent que le virus du papillome humain (VPH) est responsable du cancer du col de l’utérus. Homologué en 2006, le vaccin anti-VPH protège chaque année des milliers de femmes à l’échelle mondiale contre le cancer du col de l’utérus.

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Comment l’IRSCC choisit les meilleures recherches

Voici comment je l’explique : “Les scientifiques et les cliniciens viennent de tout le Canada et même des États-Unis et des représentants de chaque communauté sont réunis pour apporter un point de vue extérieur. Nous rassemblons ces personnes en fonction de leurs compétences et elles sont toutes bénévoles.” À ce moment-là, les gens sursautent, ils réalisent que tout ce travail est exécuté pendant le temps libre des experts. Je crois que nous avons l’un des meilleurs systèmes d’évaluation par les pairs au monde.

Janice Hodgson, représentante de la communauté dans des comités d’évaluation par les pairs de l’IRSCC

C’est l’un des processus les plus utiles, constructifs et intelligents que j’ai jamais vus... Ma confiance en l’IRSCC et dans les efforts fournis par ses comités de recherche a encore augmenté en participant à ce processus. Cela me fait croire qu’il est possible de remporter la lutte contre le cancer.

Représentant de la communauté dans des comités d’évaluation par les pairs de l’IRSCC

Chaque dollar durement acquis par la Société doit contribuer à financer efficacement des recherches scientifiques de grande qualité capables d’alléger le fardeau que représente le cancer au Canada aujourd’hui et dans le futur. La sélection impartiale par des experts est essentielle pour la réussite du financement de l’IRSCC. La qualité et la compétence générale du processus d’évaluation par les pairs de l’IRSCC sont grandement admirées par les agences canadiennes et internationales. Dr Eduardo Franco, Université McGill

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Processus d’évaluation par les pairs L’une des questions que l’on nous pose le plus fréquemment concerne la qualité des recherches que nous finançons. Comment savons-nous que notre financement sert aux meilleures recherches sur le cancer du Canada? Notre processus rigoureux d’évaluation par les pairs est internationalement reconnu et nous contrôlons et évaluons à tout moment la réussite de nos programmes. Il s’agit donc d’un processus exigeant.

Comment les pairs évaluent-ils les travaux

1.

Une fois le concours terminé, chaque demande de subvention est dirigée vers un comité d’évaluation compétent selon le contenu des projets. L’IRSCC reçoit des centaines de demandes par an. En 2013, nous avons reçu 556 projets par l’entremise de sept concours.

2.

L’IRSCC réunit des comités d’évaluation pour chaque concours d’attribution de financement. Parfois, il faut plusieurs comités par concours, pour que tous les projets puissent être évalués par des spécialistes de leur domaine de recherche. Les comités d’évaluation sont composés des meilleurs experts venus du monde entier qui participent bénévolement et d’un ou deux représentants de la communauté, souvent des personnes ayant eu un cancer. Ensemble, ils évaluent ce que pourrait apporter ce projet de recherche, l’impact qu’il pourrait avoir sur les patients atteints de cancer, leurs familles et les personnes ayant survécu à un cancer. En 2013, 323 chercheurs et 23 représentants de la communauté ont consacré 8000 heures de bénévolat (soit 333 jours complets) à ce processus.

3.

Les experts membres du comité évaluent chaque demande avant de se réunir. Chaque membre scientifique est l’examinateur principal ou secondaire d’un certain nombre de projets. Il rédige un argumentaire soulignant les forces et faiblesses de la demande qu’il présente lors de la réunion du comité. Cela sert de base à une discussion approfondie de la demande, sous la direction du président du comité.

4.

Ces discussions permettent d’attribuer une note à chaque demande. Les conclusions des membres sont communiquées au Conseil consultatif sur la recherche (CCR ou ACOR), le plus ancien groupe consultatif scientifique de la Société. Le CCR recommande ensuite à la Société quelles subventions accorder, selon les fonds disponibles et la qualité des projets. En 2013, nous avons subventionné 19 % des meilleures demandes. Les comités d’évaluation par les pairs ont recommandé le financement de 38 % de projets supplémentaires, ce qui a été impossible, faute de fonds.

Réunir les comités d’évaluation par les pairs en déterminant la bonne combinaison de compétences des chefs de file de chaque domaine de recherche représente beaucoup de travail. Les représentants de la communauté dans les comités de l’IRSCC se montrent très actifs et nous apportent énormément. Leurs remarques nous rappellent que le mérite d’un projet n’est pas seulement scientifique, mais qu’il dépend aussi de sa mise en œuvre concrète.

Dre Patricia Parker, présidente du comité d’évaluation des résultats sur la prévention et le cancer Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Processus d’évaluation par les pairs

Remise de la demande

Processus d’évaluation

•  Des normes de référence •  Les meilleurs experts •  Des membres de la communauté

Recommandations du Conseil consultatif sur la recherche Les meilleures recherches sont subventionnées

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Conseil consultatif sur la recherche et comités d’établissement des objectifs Le Conseil consultatif sur la recherche (CCR ou ACOR) est le plus ancien groupe consultatif scientifique de la Société. À ce titre, il formule des conseils stratégiques relatifs aux programmes de recherche de l’IRSCC, avec pour but ultime d’assurer la sélection des meilleurs projets de recherche sur le cancer au Canada. Le CCR est composé d’experts canadiens qui possèdent une compréhension extensive de la recherche sur le cancer et de sa pertinence dans la lutte contre cette maladie. Anciens membres ou présidents de comités d’évaluation par les pairs, les membres du CCR entretiennent des liens étroits avec l’IRSCC. Les membres analysent le processus d’évaluation par les pairs de l’IRSCC, conseillent la haute direction au sujet des stratégies de financement de la recherche, formulent des recommandations concernant certaines subventions et certains programmes et participent à la supervision de l’orientation générale de l’Institut. Les membres du CCR consacrent bénévolement de leur temps au conseil afin d’aider la Société à remplir sa mission. La Société ayant procédé à une refonte de son programme de recherche afin de l’aligner sur ses objectifs stratégiques, l’IRSCC a mis sur pied trois sous-comités du CCR correspondant aux trois grands domaines de recherche financés par l’IRSCC : la prévention et la réduction du risque, la recherche fondamentale, biomédicale et translationnelle et enfin la qualité de vie. Ces sous-comités visent à soutenir et à conseiller le CCR et l’IRSCC sur les programmes de financement de la recherche et leurs priorités. Les comités sont présidés par des membres du CCR, mais se composent principalement de spécialistes issus de la vaste communauté scientifique canadienne et internationale.

Mon expérience au CCR a été très positive. On y rencontre des penseurs dont la connaissance, l’originalité et la créativité sortent des sentiers battus. Les membres du CCR sont sensibles aux épreuves que les chercheurs traversent... Nous sommes nous-mêmes des chercheurs, c’est pourquoi nous souhaitons récompenser les efforts et l’énergie dépensés au cours du processus de demande de subventions. Si je pense à l’IRSCC, le premier mot qui me vient à l’esprit est “intégrité”. Dr Zeev Rosberger, Université McGill

La qualité de l’évaluation par les pairs au sein de l’IRSCC est remarquable. J’ai été tout particulièrement impressionnée par le processus que doivent suivre le candidat, l’examinateur, le membre du CCR ou du comité d’établissement des objectifs de prévention. Je savais, en tant que candidate, que ma demande allait être équitablement étudiée et que les comités d’évaluation par les pairs comprendraient le sens et le contexte de mon projet, car il est examiné par des spécialistes de la recherche sur le cancer. Ma carrière professionnelle s’est certainement enrichie de ces processus.

Dre Christine Friedenreich, Université de Calgary Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Programmes de financement en cours Subventions et bourses Subventions de recherche en prévention pour accélérer la recherche sur la réduction des risques – Jusqu’à 600 K$ sur 4 ans - 7 à 8 nouvelles subventions par an

Bourses de développement de capacité en prévention pour financer le salaire et la recherche d’un jeune chercheur – Jusqu’à 225 K$ sur 3 ans -6 à 8 nouvelles subventions par an

Subventions de recherche sur la prévention en partenariat avec la SCC pour réduire l’incidence du cancer – Jusqu’à 800 K$ sur 4 ans - 3 nouvelles subventions tous les 2 ans

Subventions de recherche sur les interventions pour la santé des populations pour des projets à concrétisation rapide – Jusqu’à 200 K$ sur 2 ans - 1 à 2 nouvelles subventions par an

Subventions pour l’innovation pour faire naître des solutions créatives à haut risque, mais avec un impact important, capables d’apporter de nouvelles idées scientifiques - Jusqu’à 200 K$ sur 2 ou 3 ans - 40 à 50 nouvelles subventions par an

Subventions d’une innovation à un impact pour faire avancer les découvertes prometteuses réalisées grâce à une Subvention pour l’innovation initiale - Jusqu’à 450 K$ sur 3 ans - 10 à 12 nouvelles subventions par an

Subventions de recherche sur l’amélioration de la qualité de vie pour réduire le fardeau de la maladie pour les patients, les survivants et leurs familles - Jusqu’à 300 K$ sur 2 ou 3 ans - 6 à 8 nouvelles subventions par an

Subventions pour un impact pour améliorer considérablement la compréhension du cancer par de vastes projets de recherche Jusqu’à 1,25 M$ sur 5 ans 12 à 15 nouvelles subventions par an

Subvention des connaissances à la pratique pour combler l’écart entre les connaissances scientifiques et leur application et ainsi améliorer les résultats à tous les stades du cancer - Jusqu’à 100 K$ sur 2 ans 4 et 6 nouvelles subventions par an

Bourses de déplacement pour les étudiants se rendant à des congrès - Jusqu’à 2000 $ - 45 par an

Centres de recherche Le Centre canadien de recherche appliquée en lutte contre le cancer (ARCC) est un centre de recherche pancanadien dont la mission consiste à améliorer la lutte contre le cancer et la prestation des soins grâce à une direction interdisciplinaire en matière de santé englobant l’économie, les services, la politique et l’éthique de la recherche, l’éducation et le transfert de connaissance. Le Groupe des essais cliniques de l’INCC (GEC de l’INCC) est un groupe en oncologie auquel coopèrent plus de 90 institutions membres au Canada et qui mène à bien des essais portant sur la prévention du cancer, les traitements et les soins de soutien dans de nombreux centres nationaux et internationaux. Le Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel est une entreprise de collaboration pancanadienne qui mène des recherches, des évaluations et des échanges de connaissances afin d’accélérer les avancées dans le domaine de la santé des populations et tout particulièrement en ce qui concerne la lutte contre le tabac et la santé des jeunes.

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Descriptions des programmes Subventions et bourses Les Subventions de recherche en prévention soutiennent et accélèrent la recherche et l’application de nouvelles connaissances. Les projets doivent montrer précisément qu’ils pourraient réduire l’incidence du cancer, par exemple, par des recherches, des programmes et des pratiques de prévention et de réduction des risques, dont le transfert de connaissances, l’adoption de pratiques exemplaires et la prise de décisions relatives à la santé au niveau de l’individu, des organisations et du système de santé. Les Subventions de recherche sur la prévention en partenariat avec la SCC soutiennent les recherches qui abordent les aspects clés de la prévention et de la réduction des risques et collaborent avec la Société canadienne du cancer pour faire connaître et influencer les politiques et programmes publics qu’elle propose. Les programmes doivent inclure une composante orientée sur la formation pour générer une capacité de recherche dans ce domaine.

Les bourses de développement de capacité en prévention offrent une aide salariale et un soutien à la recherche pour le développement professionnel de chercheurs débutants dans le domaine de la prévention du cancer. Les Subventions de recherche sur les interventions pour la santé des populations en partenariat avec l’IRSC appuient la recherche sur les interventions pour la santé des populations dans le cadre de programmes, de politiques et d’approches concernant la distribution des ressources à concrétisation rapide.

L’IRSCC attribue des subventions de premier ordre pour la recherche en santé. Elles sont considérées comme une référence fondamentale pour tout chercheur accompli. Obtenir une subvention de l’IRSCC vous situe parmi les plus grands scientifiques du pays, peut-être même le meilleur de votre spécialité. Je le sais pour avoir participé à des évaluations de dossiers de compétences pour l’obtention de promotions... Il est entendu que si une personne a obtenu une subvention de l’IRSCC, c’est qu’elle doit être excellente.

Dr Torsten Nielsen, Université de la Colombie-Britannique

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Les Subventions pour un impact soutiennent la progression des programmes de recherche grâce à d’importants financements déployés à long terme. Elles visent à accélérer et à cibler les connaissances découlant des découvertes scientifiques, à court ou à long terme, pour en tirer des résultats qui amélioreront considérablement la compréhension de la maladie et les connaissances scientifiques. L’objectif étant d’optimiser la qualité des soins offerts aux patients et d’améliorer les traitements ou la réduction du fléau qu’est le cancer. Les Subventions pour l’innovation soutiennent les solutions créatives et innovatrices en matière de recherche sur le cancer. Ce programme de subventions a pour but d’accélérer l’apport d’innovations dans tout le système de recherche sur le cancer et de contribuer au canal de nouvelles idées scientifiques.

Les Subventions d’une innovation à un impact visent à renforcer le canal de nouvelles idées scientifiques en soutenant le développement ultérieur de découvertes prometteuses réalisées grâce à une Subvention pour l’innovation. Elles offrent aux chercheurs la possibilité de poursuivre leurs programmes de recherche jusqu’à pouvoir poser leur candidature pour l’obtention de Subventions pour un impact ou tout autre mécanisme de financement.

Le programme des Subventions pour l’innovation propose une approche différente par rapport aux subventions traditionnelles qui, elles, suivent le paradigme des progrès croissants de la recherche. Il s’agit en effet d’inviter les chercheurs à prendre des risques et à tester des idées qui pourraient déboucher sur de grandes avancées.

Dr Michael Moran, SickKids

L’obtention d’une subvention de l’IRSCC vous introduit dans la communauté de la recherche contre le cancer. La nature de ce financement illustre l’importance donnée à l’innovation au sein de l’organisation. La bourse pour jeune chercheur que j’ai reçue il y a plusieurs années, était un concept pionnier à cette époque et aujourd’hui tout le monde la propose. Je suis extrêmement reconnaissante envers l’IRSCC, car sans cet argent, je n’aurais pas pu poursuivre mes recherches.

Dre Linda Penn, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre

Photo : Peter Bregg

Les Subventions de recherche sur l’amélioration de la qualité de vie soutiennent les recherches susceptibles d’avoir d’importantes répercussions sur le fléau qu’est le cancer pour les patients, les survivants et les prestataires de soins. Ces subventions visent à explorer les enjeux de la

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psychosociologie, de la survie après les traitements, des soins de soutien et des soins de fin de vie afin de prévoir les besoins, les occasions et les lacunes en matière de recherche ou les modèles de survie après les traitements.

Les Subventions des connaissances à la pratique soutiennent les recherches qui viendront combler l’écart entre les connaissances découlant des recherches et l’application de ces dernières. Cette subvention a pour objectif de financer les projets qui approfondissent les découvertes actuelles de la recherche sur le cancer et visent à améliorer les résultats et les expériences des gens et des populations à risque, des patients, de leur famille et des collectivités à tous les stades du cancer grâce au transfert des connaissances.

L’IRSCC a fait preuve de courage et d’avant-gardisme en finançant mon projet qui entendait découvrir les facteurs moléculaires de la propagation du cancer du poumon dans le cerveau. Il s’agit d’un travail à haut risque pouvant déboucher sur de grandes avancées. C’est un véritable privilège d’être financé par une organisation dont les objectifs sont les mêmes que les miens : améliorer la survie et la qualité de vie des patients atteints de cancer à l’aide des meilleurs modèles de recherche que nous pouvons développer.

Dre Sheila Singh, Université McMaster

Les bourses de déplacement sont offertes aux étudiants au PhD ou au MD/PhD et aux boursiers postdoctoraux ou en clinique afin de couvrir leurs frais de déplacement liés à une présentation scientifique à titre d’auteur ou de présentateur principal lors d’un congrès, d’un symposium ou d’une autre rencontre pertinente d’ordre professionnel.

Centres de recherche La SCC attribue un financement et un soutien continus aux initiatives de recherche issues des trois centres suivants :

Le Centre canadien de recherche appliquée en lutte contre le cancer (ARCC) est un centre de recherche pancanadien financé par l’Agence du cancer de la Colombie-Britannique et par Action Cancer Ontario et dont la mission consiste à intensifier la lutte contre le cancer et améliorer la prestation des soins grâce à une direction interdisciplinaire en matière de santé englobant l’économie, les services, la politique et l’éthique de la recherche, l’éducation et le transfert de connaissances.

Le Groupe des essais cliniques de l’INCC (GEC de l’INCC) est un groupe coopératif d’oncologie siégeant à l’Université Queen’s qui compte plus de 90 institutions membres au Canada et qui mène à bien des essais portant sur la prévention, la thérapie et les soins de soutien du cancer dans de nombreux centres nationaux et internationaux. Le Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel est une entreprise de collaboration pancanadienne siégeant à l’Université de Waterloo qui conduit des recherches, des évaluations et des échanges de connaissance afin d’accélérer les avancées dans le domaine de la santé des populations et tout particulièrement en ce qui concerne la lutte contre le tabac et la santé des jeunes. Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Investissements en recherche en 2013

J’ai toujours entendu que mon idée n’était pas réalisable. Mais je me suis dit : je prends le risque parce que c’est ce que la science me dicte de faire.

Dr Michael Kolios, Université Ryerson

Les investissements en recherche s’élèvent à 38,3 M$ en 2013 3,3 M$

29,9 M$

en

en

prévention

recherche fondamentale, biomédicale et translationnelle

385 investissements

individuels

294

dans

5,1 M$

en

qualité de vie

9 PROVINCES

+ institutions

44 de recherche

chercheurs principaux

+

504

codemandeurs SUBVENTIONNÉS

1347 nouveaux patients participant à 41 essais cliniques

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Les investissements par domaine de recherche L’IRSCC a investi 38,3 millions de dollars dans la recherche en 2013. La recherche fondamentale, biomédicale et translationnelle représentait la plus grande part du portefeuille de recherche de l’IRSCC avec 29,9 millions de dollars (78 %). Ces recherches portent sur le diagnostic et les traitements, la biologie fondamentale du cancer, mais aussi la détection précoce et le dépistage. Un montant de 5,1 millions de dollars (13 %) était destiné à la prévention et à la réduction des risques. Ces recherches étudient notamment le tabac, l’obésité, l’alimentation saine et l’activité physique, l’étiologie et la prévention du cancer ainsi que les carcinogènes professionnels et environnementaux. Un montant de 3,3 millions de dollars(9 %) a été attribué à la recherche sur la qualité de vie, portant sur la vie après le cancer, les soins de fin de vie, les soins de soutien et toutes les étapes que traversent les patients 3.

5,1 M$

29,9 M$

3,3 M$

prévention

recherche fondamentale, biomédicale et translationnelle

qualité de vie

B A A

C

A

B

B D

D C

D

A.  2,33 M$ (46 %) Tabac

A.  20,23 M$ (68 %) Diagnostics et traitement

A.  2,03 M$ (61 %) Vie après le cancer

B.  0,95 M$ (19 %) Obésité, alimentation saine et activité physique

B.  8,54 M$ (29 %) Biologie fondamentale du cancer

B.  0,63 M$ (19 %) Soins de fin de vie

C.  0,94 M$ (19 %) Prévention et étiologie du cancer

C.  0,70 M$ (2 %) Détection précoce

D.  0,83 M$ (16 %) Carcinogènes professionnels et environnementaux

3

C

D.  0,41 M$ (1 %) Dépistage

C.  0,58 M$ (17 %) Soins de soutien D.  0,11 M$ (3 %) Expérience du cancer (fondamental)

Les projets de recherche peuvent appartenir à plusieurs domaines de recherche.

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15


Les investissements par type de cancer En 2013, 23,6 millions de dollars (62 %) du portefeuille de recherche de l’IRSCC ont été répartis entre 20 types de cancer et 14,7 millions (38 %) financent des recherches utiles à plusieurs ou à tous les types de cancer. C’est ce que détaille le graphique ci-dessous où les types de cancer similaires sont regroupés entre eux.

Quelques faits En 2013, l’IRSCC a investi : •  3,1 millions de dollars dans la recherche sur le cancer pédiatrique •  2,5 millions de dollars dans la recherche génomique qui permettra de personnaliser la médecine •  1,3 millions de dollars dans la recherche en immunothérapie pour exploiter la capacité du système immunitaire du corps humain à lutter contre le cancer

16

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Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

17


Les investissements par type de cancer selon les taux de mortalité et d’incidence Le financement de la recherche spécifique à chaque type de cancer est exprimé en pourcentage et comparé au pourcentage des nouveaux cas de cancer et de décès en 20134.

Les investissements par province L’IRSCC finance 385 investissements individuels (327 subventions et 58 bourses pour le développement professionnel) répartis entre 9 provinces et 44 institutions de recherche.

0,12 M$ 6,21 M$

2 investissements

74 investissements

1,40 M$

6 institutions

19 investissements 0,10 M$ 3 institutions

BC

1 institution 1 investissement 10 investissements 1 institution

AB

0,64 M$ 3 institutions

SK

MB

NL

6,85 M$ 84 investissements

22,78 M$ 192 investissements

5 institutions

PE

23 institutions

ON

QC

0,04 M$ 1 investissement 1 institution

NS 0,14 M$ 2 investissements 1 institution

4

Source des nouveaux cas de cancer et de décès : Comité consultatif de la Société canadienne du cancer sur les statistiques : Statistiques canadiennes sur le cancer 2013. Toronto (Ontario) : Société canadienne du cancer, 2013.

18

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Les investissements par institution En 20135, l’IRSCC apporte des financements à 44 institutions de recherche réparties dans 9 provinces au pays. L’Université de Queen, Ontario, en reçoit la plus grande partie (5,53 millions de dollars) qui est principalement destinée au GEC de l’INCC (5,12 millions de dollars). Le deuxième investissement d’importance est attribué au Réseau universitaire de la santé (Institut du cancer de l’Ontario, Princess Margaret Cancer Centre, Toronto General Hospital) (4,04 millions de dollars), suivi par l’Université McGill (2,84 millions de dollars). Parmi les 44 institutions dédiées à la recherche, 10 reçoivent plus de 1 million de dollars de financement. Province

Institution pour la recherche

Alberta

Université de l’Alberta Université de Calgary Alberta Cancer Board (Alberta Health Services, Cross Cancer Institute)

Colombie-Britannique

Université de la Colombie-Britannique BC Cancer Agency BC Cancer Research Centre Université de Victoria Vancouver Hospital & Health Sciences Centre Université Simon Fraser

Manitoba

Université du Manitoba Manitoba Institute of Cell Biology Action Cancer Manitoba

Terre-Neuve

Memorial University of Newfoundland

Nouvelle-Écosse

Université Dalhousie

Total

Total Alberta

Total Colombie-Britannique

Total Manitoba

Ontario

Île-du-Prince-Édouard Québec

Saskatchewan

5

Total Terre-Neuve Total Nouvelle-Écosse Université Queen’s Réseau universitaire de la santé (Princess Margaret Cancer Centre, Hôpital Toronto General, Hôpital Toronto Western, et Toronto Rehabilitation Institute) Université de Toronto SickKids Université de Waterloo Hôpital Mount Sinai Université McMaster Sunnybrook Research Institute Université Western Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa Action Cancer Ontario Juravinski Cancer Centre (Hamilton-CCO) Université de Guelph Université d’Ottawa Children’s Hospital of Eastern Ontario Université York Lawson Research Institute (London) Thunder Bay Regional Research Institute Université de Windsor Université Ryerson St Michael's Hospital Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa Women’s College Hospital Total Ontario Université de l’Île-du-Prince-Édouard Total Île-du-Prince-Édouard Université McGill, incluant : Hôpital général juif, Institut Lady Davis, Hôpital de Montréal pour enfants, Institut neurologique de Montréal, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

801 487 $ 369 809 $ 232 805 $ 1 404 100 $ 2 703 978 $ 2 471 439 $ 506 121 $ 385 979 $ 99 935 $ 46 951 $ 6 214 403 $ 543 628 $ 96 195 $ 2 000 $ 641 823 $ 118 908 $ 118 908 $ 142 806 $ 142 806 $ 5 526 875 $ 4 044 677 $ 2 377 307 $ 2 055 369 $ 1 911 479 $ 1 461 493 $ 949 294 $ 823 690 $ 702 287 $ 671 431 $ 572 835 $ 300 727 $ 284 394 $ 276 165 $ 188 027 $ 146 042 $ 109 055 $ 100 000 $ 91 522 $ 66 890 $ 41 441 $ 38 325 $ 37 500 $ 22 776 824 $ 38 424 $ 38 424 $ 2 836 068 $

Université de Montréal, incluant : Centre de recherche du CHUM – Hôtel-Dieu, Centre de recherche du CHUM – Hôpital Notre-Dame, Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, Institut de recherche en immunologie et en cancérologie, Institut de recherches cliniques de Montréal, Hôpital Royal Victoria (Montréal)

2 611 037 $

Université Laval, incluant : Centre hospitalier de l’Université Laval, Centre de recherche de l’Université Laval, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec Université de Sherbrooke Université du Québec : Centre hospitalier universitaire de Québec, Centre hospitalier affilié universitaire de Québec Total Québec Université de la Saskatchewan Total Saskatchewan

847 606 $ 308 138 $ 250 000 $ 6 852 848 $ 99 983 $ 99 983 $

Total des subventions

38,3 M$

L es institutions affiliées ont été regroupées. Les instituts de recherche du Québec sont regroupés en 4 institutions principales : l’Université de Montréal, l’Université McGill, l’Université Laval et l’Université de Sherbrooke.

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Les investissements par programme de financement Les investissements de l’IRSCC sont répartis entre plusieurs programmes de financement uniques. Les engagements qui perdurent envers les anciens concours de subventions à la recherche représentent la plus grande part du portefeuille de l’IRSCC (7,75 millions de dollars), suivis des Subventions pour l’innovation (9,90 millions de dollars) et des centres de recherche (14,95 millions de dollars). Le financement de l’ancien programme des subventions à la recherche s’achèvera en 2014, tandis que les investissements dans les programmes actuels de l’IRSCC s’intensifieront 6. Bourses de développement professionnel Subventions pour la prévention 0,83 M$ 1,56 M$ Subventions pour un impact 2,66 M$

Ancien concours pour les subventions de recherche 14,95 M$

Subventions pour l’innovation 9,90 M$

Centres de recherche 7,75 M$ 6

Subventions des connaissances à la pratique 0,18 M$ Subventions pour l’amélioration de la qualité de vie 0,47 M$

L es bourses pour le développement professionnel comprennent les bourses pour jeunes chercheurs en faveur de l’initiative de prévention, les bourses scientifiques de recherche en faveur de la prévention, les bourses de développement de capacité en prévention et les bourses de déplacement. Les subventions pour la prévention incluent les subventions pour les interventions en faveur de l’initiative de prévention, pour le recours aux médias sociaux en vue de l’arrêt et de la prévention du tabagisme et pour la prévention en partenariat avec la SCC ainsi que les bourses supplémentaires transposées en faveur de la prévention. Les anciens concours de subventions à la recherche englobent les subventions de recherche et les subventions pour un projet du programme. Les centres de recherche réunissent le GEC de l’INCC, le Centre canadien de recherche appliquée en lutte contre le cancer (ARCC) et le Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel.

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Essais cliniques L’IRSCC investit 5,12 millions de dollars par an dans le Groupe des essais cliniques (GEC de l’INCC), un groupe coopératif d’oncologie qui organise des essais cliniques portant sur la prévention, la thérapie et les soins de soutien du cancer au Canada et à l’international. En 2013, 1347 nouveaux patients se sont inscrits dans 41 essais cliniques7 du GEC de l’INCC menés dans 52 centres de recherche sur le cancer répartis sur l’ensemble du territoire canadien.

4 essais

41 essais 7 centres 200 patients

BC

1 centre

24 essais 2 centres

20 essais

14 essais

95 patients

2 centres

1 centre

56 patients

66 patients

AB

SK

MB

8 patients 66 essais 287 patients

19 centres 574 patients

NL

14 centres

138 essais

ON

QC

PE NB 12 essais 4 centres 28 patients

1 essai 1 centre 3 patients

NS

10 essais 1 centre 30 patients

En outre, plus de 1300 patients se sont récemment inscrits dans des centres à l’étranger aux essais du GEC de l’INCC et plus de 19 000 patients se sont inscrits à des essais au Canada l’année dernière.

Certaines questions de recherche clinique, particulièrement importantes pour la société, ne peuvent trouver de réponses que grâce à la recherche. C’est pour cela que le financement par l’IRSCC du Groupe des essais cliniques est essentiel. C’est d’autant plus vrai depuis que le champ d’application de certains essais cliniques est si vaste qu’il faut un subventionnaire d’envergure nationale qui s’intéresse à toutes les formes de cancer. Ces essais décisifs ont changé notre manière de soigner les patients atteints de cancer au Canada et dans le monde entier.

Dr Ralph Meyer, ancien directeur, GEC de l’INCC 7

Un même essai clinique peut être organisé dans plusieurs provinces.

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R ésultats et impact de la recherche en 2013

Aujourd’hui, nous possédons des outils de diagnostic et des traitements que nous n’aurions jamais imaginés il y a dix ans. C’est grâce à des scientifiques qui ont posé les bonnes questions et à des investisseurs qui ont cru en leurs idées. Je suis reconnaissante pour les Subventions pour l’innovation de l’IRSCC qui se fondent sur l’importance d’investir dans des idées. La poursuite des avancées dépend de nombreux facteurs, mais faire émerger les meilleures idées est indispensable pour atteindre le véritable futur de la science médicale.

Dre Lisa Porter, Université de Windsor

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Cadre de suivi et d’évaluation La section précédente de ce rapport présentait un aperçu des investissements réalisés par l’IRSCC en 2013. La présente partie propose un résumé des résultats et de l’impact de certaines recherches choisis parmi les 266 rapports de progrès soumis en 2013. Les résultats et l‘impact sont regroupés et positionnés le long de la chaîne hiérarchique des résultats8. À plusieurs stades de leur subvention, les chercheurs principaux envoient des rapports décrivant leurs avancées scientifiques et leurs dépenses financières. L’IRSCC requiert des rapports scientifiques et financiers annuels durant la période de la subvention puis des rapports post-subvention, deux ans après son terme. Ces rapports de progrès permettent à l’IRSCC de surveiller la progression des bourses ou des subventions accordées en recueillant une série de données qualitatives et quantitatives sur les découvertes, le déroulement, les résultats et l’impact de la recherche9. L’IRSCC surveille et évalue très attentivement les progrès, les résultats et l‘impact de chaque programme de recherche. La chaîne hiérarchique des résultats a été adaptée par l’IRSCC pour illustrer les multiples effets bénéfiques des activités de recherche sur la mission de la Société. Il détient ainsi un outil pertinent et systématique capable d’évaluer et de contrôler les recherches dans le temps et dans tous les domaines de recherche. La chaîne hiérarchique des résultats décrit de façon simplifiée les sept niveaux de résultats d’un programme de recherche. Elle montre les relations logiques entre les ressources investies, les activités mises en œuvre et la séquence de changements qui en découle. Les objectifs ultimes des programmes de recherche de l’IRSCC s’avèrent bien souvent ambitieux et sont pensés en fonction du long terme. En conséquence, il est crucial de développer des descriptions de programme conséquentes et enrichies de détails portant sur les résultats à long terme, mais aussi à court et moyen terme, et sur la séquence dans laquelle ils sont susceptibles de s’intégrer.

À mon avis, le remaniement a très bien fonctionné. Grâce à la collaboration efficace entre l’IRSCC et le CCR, les attentes concernant l‘impact de la recherche sur le cancer ont pu être clairement formulées, aussi bien pour ses applications cliniques que fondamentales. Nous sommes fiers de voir les meilleurs scientifiques du pays présenter des demandes auprès de l’IRSCC.

Dr Michel L. Tremblay, Université McGill

8

Ce cadre a été introduit puis adapté par Steve Montague (PMN) pour la Société.

9

ne fois par an, les rapports de progrès recueillent les résultats et l’impact. Toutefois, les exemples d’impact liés au niveau 7 dépassent le cadre du U présent rapport, car il s’agit d’impact à long terme généralement visible seulement dans les études d’évaluation approfondies.

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23


L’IRSCC, après avoir adapté le cadre à ses besoins, classifie les mesures de performance de la recherche selon sept niveaux de résultats.

7.

Résultats obtenus

6.

Changement de pratique et de comportement

5.

Changements dans les connaissances, l’attitude et les aptitudes

4.

Réactions

3.

Engagement

2.

Activités

1.

Réduction des taux d’incidence du cancer, des taux de mortalité et amélioration de la qualité de la vie des Canadiens atteints du cancer et des survivants

Recherche utilisée par des professionnels de la santé, experts en santé publique, responsables politiques ou encore défenseurs de la cause. Utilisation par d’autres chercheurs, pour former de nouveaux chercheurs ou des stagiaires qui se lancent dans des carrières de recherche et commercialisation

POURQUOI finançonsnous la recherche?

QUELLE différence apporte notre recherche?

Développement de nouvelles connaissances ou méthodes en recherche sur le cancer. Publications des résultats de la recherche, présentations scientifiques, consultations et séances d’information

Couverture médiatique, sollicitations des médias, distinctions et prix, rôles de leadership et demandes de diffusion

QUI est influencé par la connaissance générée et comment?

Collaborations et activités de recherche multidisciplinaire

Recherche et activités liées, comme la formation et l’enseignement

COMMENT la recherche est-elle soutenue?

Contributions Budgets des projets, financement renouvelable, membres, étudiants et autre personnel participant

Sources : adaptation de Claude Bennett 1979, de Michael Quinn Patton, Utilization-Focused Evaluation: The New Century Text, Thousand Oaks, California, 1997, p 235. Steve Montague and Rodolfo Valentim. Research Evaluation, 19(4), October 2010, pages 251–261.

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Résultats et impact QUELLE différence apporte notre recherche?

5 exemples d’impact sur la prestation des soins de santé et l’exécution des programmes

Les découvertes sont citées dans le matériel de formation pour les professionnels de la santé, dans les directives cliniques. Elles sont utilisées pour créer des programmes au moment d’établir les objectifs, etc. Plus d’exemples de l’impact de la recherche aux pages : 33, 34, 50, 51, 52

6 exemples d’impact sur les politiques Les découvertes issues des recherches sont mentionnées dans des documents de santé publique, dans des documents de groupes d’influence en santé, etc. Plus d’exemples de l’impact de la recherche aux pages : 32, 38, 46, 53

51

exemples d’impact sur le travail d’autres chercheurs Les recherches sont citées dans des revues scientifiques spécialisées, etc.

10 exemples d’impact sur la formation de nouveaux chercheurs

Les recherches sont mentionnées dans des manuels, des listes de lecture, etc.

6 brevets délivrés ou homologués

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25


QUI est influencé par la connaissance générée et comment? Influence sur les chercheurs, les professionnels de la santé, les responsables politiques, le public et autres acteurs

824 publications •  713 publications évaluées par les pairs •  111 publications non évaluées par les pairs

1269

présentations

250 consultations et séances d’information 148 honneurs et récompenses 315 mentions dans les médias 86 communiqués de presse 1296

collaborations •  813 avec des chercheurs •  190 avec des professionnels de la santé •  148 avec des responsables politiques •  145 avec d’autres intervenants

26

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COMMENT la recherche est-elle soutenue?

385 investissements •  327 subventions •  58 bourses de développement professionnel

1628

employés •  294 chercheurs principaux •  504 codemandeurs •  191 PhD ou MD

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•  376 étudiants •  260 employés hautement qualifiés

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Exemples d’impact des recherches Pour chaque exemple d’impact, des mots-clés indiquent le type de cancer ou l’axe de la recherche, le grand domaine de recherche dont relève le projet (la prévention, la recherche fondamentale, biomédicale et translationnelle ou la qualité de vie) et la nature de l’impact de la recherche. Nom

Institution

Prov.

Page

Andersen, Raymond

Université de la Colombie-Britannique

BC

31

Aubin, Michèle Université Laval QC 31 Auer, Rebecca

Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

ON

31

Baskerville, Bruce Université de Waterloo ON 32 Baxter, Nancy St Michael’s Hospital ON 32 Beaulieu, Luc Université Laval QC 33 Brinkman, Ryan

BC Cancer Research Centre

BC

33

Campbell,Tavis Université de Calgary AB 33 Chochinov, Harvey Max

Action Cancer Manitoba

MB

34

Côté, Jean-François Université de Montréal QC 34 Davie, James Université du Manitoba MB 35 Diallo, Jean-Simon

Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

Dick, John Institut du cancer de l’Ontario/ Princess Margaret Cancer Centre

ON

35

ON

35

Ferri, Lorenzo Université McGill QC 36 Fleshner, Neil Institut du cancer de l’Ontario/ Princess Margaret Cancer Centre

ON

36

Frappier, Lori Université de Toronto ON 36 Giaever, Guri Université de Toronto ON 37 Gotay, Carolyn

Université de la Colombie-Britannique

BC

37

Haines-Saah, Rebecca

Université de la Colombie-Britannique

BC

37

Hammond, David Université de Waterloo ON 38 Hui, Chi-Chung SickKids ON 38 Hung, Rayjean Hôpital Mount Sinai ON 38 Huntsman, David BC Cancer Agency BC 39

28

Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013


Ikura, Mitsuhiko Université de Toronto ON 39 Jones, Russell Université McGill QC 39 Krahn, Murray

Toronto General Research Institute

ON

40

Lavoué, Jérôme Université de Montréal QC 40 Lewis, John Université de l’Alberta AB 41 Li, Shawn Université Western ON 41 Marshall, Aaron Université du Manitoba MB 41 Martino, Rosemary Université de Toronto ON 42 McBride, Mary BC Cancer Agency BC 42 NCIC Clinical Trials Group Université Queen’s ON 43 Nielsen,Torsten

Université de la Colombie-Britannique

BC

44

Ostergaard, Hanne Université de l’Alberta AB 44 Parker, Louise Université Dalhousie NS 45 Peacock, Stuart BC Cancer Agency BC 45 Perrin, David

Université de la Colombie-Britannique

BC

45

Centre pour l’avancement de Université de Waterloo la santé des populations Propel

ON

46

Rak, Janusz Université McGill QC 46 Rhodes, Ryan Université de Victoria BC 46 Roberge, Danièle Hôpital Charles LeMoyne QC 47 Salit, Irving

Toronto General Research Institute

Schimmer, Aaron Institut du cancer de l’Ontario/ Princess Margaret Cancer Centre

ON

47

ON

47

Shah, Sohrab BC Cancer Agency BC 48 Sicheri, Frank Hôpital Mount Sinai ON 48 Singh, Sheila Université McMaster ON 49 Stambolic, Vuk Institut du cancer de l’Ontario/ Princess Margaret Cancer Centre

ON

49

Thorne, Sally

BC

49

Université de la Colombie-Britannique

Tiedemann, Roger Université de Toronto ON 50

Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

29


Tinmouth, Jill Sunnybrook Research Institute ON 50 Valliant, John Université McMaster ON 50 Virani, Sean

Université de la Colombie-Britannique

Wilson, Brian Institut du cancer de l’Ontario/ Princess Margaret Cancer Centre

BC

51

ON

51

Wong, Eugene Lawson Research Institute ON 52 Yaffe, Martin Sunnybrook Research Institute ON 52 Yousef, George St Michael’s Hospital ON 53 Zimmermann, Camilla Institut du cancer de l’Ontario/ Princess Margaret Cancer Centre

ON

53

Image : D r D. Yapp, BCCA

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Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013


Exemples d’impact des recherches = impact sur les services ou politiques de santé

= projet d’étude majeur

Des thérapies plus sûres grâce aux éponges marines Dr Raymond Andersen, Université de la Colombie-Britannique En étudiant les invertébrés marins tels que les éponges, l’équipe du Dr Andersen a découvert plusieurs substances qui pourraient être utilisées comme traitements de chimiothérapie non toxique pour différents types de cancer, notamment ceux de la prostate, du pancréas et du sein. Elle a récemment découvert un type de stéroïde présent dans les éponges marines et a réussi à le synthétiser en laboratoire. Il s’agit d’une avancée importante, car le potentiel de ces composés à tester en travail préclinique est souvent limité par leur disponibilité. R Forestieri, E Donohue, A Balgi, M Roberge, RJ Andersen. Synthesis of clionamine B, an autophagy stimulating aminosteroid isolated from the sponge Cliona celata. Org Lett. 2013 Aug 2;15(15):3918-21.

Mots-clés : prostate; sein; pancréas; développement de médicaments; biomédical; nouvelles connaissances

Tisser des liens entre professionnels de la santé Dre Michèle Aubin, Université Laval Quand les patients ont terminé le traitement actif supervisé par un spécialiste du cancer, leur suivi est normalement transféré à un médecin de famille. Lors de cette transition, chaque cabinet médical d’origine peut partir du principe que les patients reçoivent les instructions relatives au suivi de leur état de santé de la part de l’autre cabinet. Cela peut être difficile et stressant pour les patients recevant des informations incomplètes. La Dre Aubin développe une approche qui coordonne spécialistes et médecins de famille pour combler cette lacune. Son équipe de recherche a recruté 203 patients diagnostiqués d’un cancer du poumon inopérable, 113 prestataires de soins et 163 médecins de famille pour tester une nouvelle intervention impliquant une communication régulière entre les professionnels de santé tous les trois mois. Ses premières évaluations sont positives et ont conduit la Dre Aubin à une étude qui a récemment reçu un financement des Instituts de recherche en santé du Canada pour une subvention d’équipe en soins de santé primaires communautaires. Mots-clés : poumon; qualité de la vie; pratique des soins de santé; collaboration; financement renouvelable

Stimuler le système immunitaire pour arrêter la propagation du cancer Dre Rebecca Auer, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa Les cellules tueuses naturelles (cellules NK) font partie du système immunitaire qui joue un rôle important dans l’élimination de cellules cancéreuses de l’organisme. Néanmoins, elles perdent leur capacité à bien fonctionner après l’intervention chirurgicale visant à traiter le cancer, ce qui peut signifier un risque accru de métastases chez certains patients. La Dre Auer a démontré (d’abord sur les souris, puis sur un petit nombre de patients) qu’un vaccin peut stimuler les cellules NK. Le constat sert de base à un essai clinique qui permettra de tester une nouvelle approche pour réduire la propagation du cancer chez les patients nécessitant une intervention chirurgicale. LH Tai, C Tanese de Sousa, J Rintoul, L Ly, J Zhang, TJ Falls, S Belanger, JC Bell, A Makrigiannis, RC Auer. Preventing postoperative metastases by enhancing natural killer cell function with novel oncolytic virus therapy. Cancer Res. 2013;73(1):97-107.

Mots-clés : métastases; virus oncolytique; biomédical; nouvelles connaissances; essai clinique Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Soulager la douleur de l’abandon du tabac Dr Bruce Baskerville, Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel, Université de Waterloo Bien qu’il existe des preuves extrêmement fortes du lien entre le tabagisme et le cancer, beaucoup de gens continuent de fumer parce que la dépendance à la nicotine est l’une des plus difficiles à combattre. Les jeunes fumeurs sont plus susceptibles de recouvrer la santé après avoir arrêté, mais les programmes conventionnels de sevrage tabagique créés pour un public plus âgé ne sont pas toujours aussi efficaces pour ce groupe. Le Dr Baskerville a collaboré avec la Téléassistance pour fumeurs de la Société afin de concevoir un programme qui tienne compte des jeunes fumeurs. « Je te laisse » utilise la métaphore d’une mauvaise relation pour caractériser l’aspect de la dépendance des fumeurs. Une campagne de médias sociaux et une application pour téléphones intelligents contribuent à faire du renoncement au tabac quelque chose de bénéfique et d’attrayant. Santé Canada a investi dans le projet à l’échelle nationale, qui comprenait le développement d’une application pour téléphones intelligents intitulée « Écraser l’envie », qui est actuellement testée dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé. Mots-clés : poumon; tabac; jeunesse; prévention; politique; collaboration

Dépister plus de gens Dre Nancy Baxter, St Michael’s Hospital L’efficacité des programmes organisés de dépistage du cancer repose sur la façon dont ils sont mis en œuvre. La Dre Baxter s’est impliquée dans le déploiement du programme ContrôleCancerColorectal géré par Action Cancer Ontario, l’organisme responsable des programmes de dépistage de la province. Dans une récente étude sur la participation aux programmes de dépistage du cancer colorectal, elle et son équipe de recherche ont constaté que, malgré l’impulsion initiale lors du lancement de ContrôleCancerColorectal en 2008, les taux de participation sont retombés aux niveaux antérieurs quelques années plus tard. Il a également été observé que certains groupes de population ont toujours un accès insuffisant au dépistage et que certains modèles de soins primaires — les modèles d’inscription des patients et les équipes de santé familiale — sont plus efficaces que d’autres pour s’assurer que les patients se fassent dépister. Comme ces chercheurs travaillent directement avec les concepteurs de politiques et de programmes, leur travail a la possibilité de réduire les inégalités dans le dépistage du cancer et d’augmenter les taux de participation aux programmes de dépistage organisés. L’année dernière, ils ont présenté leurs conclusions lors d’une séance de recherche pour le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. GN Honein-Abouhaidar, NN Baxter, R Moineddin, DR Urbach, L Rabeneck, AS Bierman. Trends and inequities in colorectal cancer screening participation in Ontario, 2005-2011. Cancer Epidemiol. 2013 Dec;37(6):946-56.

Mots-clés : côlon; prévention; dépistage; nouvelles connaissances; pratiques des soins de santé; politique

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La bonne dose Dr Luc Beaulieu, Université Laval La brachythérapie est un traitement du cancer qui implique l’implantation de sources radioactives dans des tumeurs ou à proximité de celles-ci. Conscient que des directives internationales sur la posologie n’ont pas été mises à jour depuis les années 1990, le Dr Beaulieu savait que les progrès de la science du dosage — dosimétrie — pourraient être appliqués à ces directives afin de les rendre plus précises et de conduire à de meilleurs résultats pour les patients. Le Dr Beaulieu préside un groupe de travail international qui, cette année, a publié des directives pour le calcul de la dose de brachythérapie. Ces directives pourraient améliorer la précision de ce traitement pour les patients du monde entier. Report of the Task Group 186 on model-based dose calculation methods in brachytherapy. ESTRO newsletter 86 (2012) and 87 (2013).

Mots-clés : radiothérapie; biomédical; leadership; pratique des soins de santé

Repérer les différences Dr Ryan Brinkman, BC Cancer Research Centre Les leucémies et les lymphomes sont parmi les cancers les plus fréquents au Canada. Or, la leucémie conduit à plus de décès que tout autre cancer chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Pourtant, ces maladies se répartissent en fonction de tellement de sous-groupes différents qu’il est difficile de déterminer quel est exactement le cancer dont est atteint un patient et comment le traiter. Sachant que les médecins qui étudient les cellules tumorales cherchaient de l’aide pour diagnostiquer avec précision ces cancers, le Dr Brinkman et les équipes de recherche ont relevé le défi de trouver de nouvelles méthodes automatisées (gérées par ordinateur) pour analyser les différentes cellules de lymphome. Ils ont constaté que les nouvelles approches informatiques automatisées pour l’analyse des échantillons et leur adéquation aux résultats cliniques sont maintenant aussi précises que les méthodes manuelles plus anciennes, ce qui pourrait améliorer la vitesse et la précision du diagnostic et du traitement pour les patients. Ces résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature Methods. N Aghaeepour, G Finak, FlowCAP Consortium, DREAM Consortium, H Hoos, TR Mosmann, R Brinkman, R Gottardo, RH Scheuermann. Critical assessment of automated flow cytometry data analysis techniques. Nat Methods. 2013;10(3):228-38.

Mots-clés : lymphome; bio-informatique; biomédical; nouvelle méthode; recherche multidisciplinaire

Une thérapie simple pour soulager la fatigue post-traitement Dr Tavis Campbell, Université de Calgary À la suite de traitements du cancer tels que la radiothérapie et la chimiothérapie, de nombreux patients éprouvent un sentiment accablant de fatigue, qui ne peut être guéri avec le repos et peut même causer des troubles du sommeil. Les traitements existants pour cet état de santé, connu sous le nom de fatigue liée au cancer (FLC), sont compliqués et longs. Le Dr Campbell a conçu une étude pour tester l’effet d’une intervention simple, la thérapie par la lumière, qui a déjà été utilisée avec succès dans les troubles de fatigue similaires à la FLC. Ses efforts pour informer les professionnels locaux sur les avantages potentiels de ce traitement de santé ont donné lieu à de nombreuses références à son programme, ce qui suggère qu’il existe un besoin reconnu de ce type de thérapie pour aider les survivants du cancer. Mots-clés : survie; qualité de vie; pratique des soins de santé

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Redonner aux patients leur dignité grâce une question toute simple Dr Harvey Max Chochinov, Action Cancer Manitoba Les patients atteints de cancer qui sont en phase terminale ont besoin que les professionnels de la santé comprennent qui ils sont, au-delà de leur maladie. À Winnipeg, le Dr Harvey Max Chochinov, un expert en soins palliatifs de renommée mondiale, a conçu et testé une manière facile pour ces professionnels d’accroître leur empathie envers leurs patients, en posant ce qu’il nomme la Question sur la dignité du patient : « Qu’est-ce que je dois savoir sur vous en tant que personne pour vous donner les meilleurs soins possible? » En aidant les professionnels de la santé à se sentir plus près de leurs patients, cette question contribue à préserver leur dignité. Il s’agit là d’un principe fondamental en soins palliatifs. Cette percée a été testée auprès de patients traités dans des établissements de soins palliatifs et de patients d’Action Cancer Manitoba. Elle l’est aussi à Dundee, en Écosse. One question may help provide dignity at the end of life: study, July 2013

Mots-clés : soins palliatifs; qualité de vie; nouvelles connaissances; pratique des soins de santé; essai clinique

Arrêter la propagation du cancer Dr Jean-François Côté, Université de Montréal À Montréal, le Dr Jean-François Côté a démontré que la protéine DOCK1 jouait un rôle central dans la propagation du cancer (métastases). Au cours d’expériences sur des souris, l’équipe du Dr Côté a découvert que, sans cette protéine, les métastases diminuaient de manière importante. Par ailleurs, les chercheurs ont observé que, chez les femmes atteintes d’un cancer du sein qui avaient un pronostic sombre ou qui faisaient face à une récidive, les niveaux de la protéine DOCK1 étaient élevés. Cette découverte mènera à l’élaboration de traitements plus ciblés contre le cancer du sein. M Laurin, J Huber, A Pelletier, T Houalla, M Park, Y Fukui, B Haibe-Kains, WJ Muller, J-F Côté. The Rac-specific guanine nucleotide exchange factor DOCK1 is a critical regulator of HER2-mediated breast cancer metastasis. Proc Natl Acad Sci USA. 2013;110(18): 7434-9.

Mots-clés : sein; métastases; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

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Emballeurs de protéines Dr James Davie, Université du Manitoba Les protéines appelées histones agissent comme des emballeurs d’ADN. La manière dont ces protéines emballent l’ADN (serré ou lâche) peut déterminer si les gènes qui causent le cancer vont ou non s’exprimer. Le Dr Davie a réalisé d’importantes contributions à la compréhension de ce processus, en particulier en ce qui concerne le rôle d’une enzyme appelée MSK (une protéine kinase activée par le mitogène et le stress) dans la survie des cellules cancéreuses. L’équipe du Dr Davie a récemment montré que les MSK1 et MSK2, proches parentes l’une de l’autre, sont impliquées dans les processus de modification nécessaires pour la propagation du cancer du sein. Même si elles sont situées dans différentes parties de la cellule, elles peuvent toutes les deux être stimulées par la protéine TFF1 pour soutenir les métastases du cancer du sein. Une nouvelle cible potentielle pour prévenir la propagation des cancers s’est ainsi dévoilée. P Khan, B Drobic, B Pérez-Cadahía, S Healy, S He, JR Davie. Mitogen- and stress-activated protein kinases 1 and 2 are required for maximal trefoil factor 1 induction. PLoS One. 2013 May 13;8(5):e63189.

Mots-clés : sein; métastases; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

Tuer les cellules cancéreuses avec des virus Dr Jean-Simon Diallo, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa À Ottawa, grâce à une technique appelée biologie synthétique, les Drs John Bell et Jean-Simon Diallo ont conçu deux virus oncolytiques (anticancer) très prometteurs. Ces virus bloquent des protéines antivirales dans les cellules cancéreuses et s’attaquent ainsi à celles-ci tout en épargnant les cellules normales. F Le Boeuf, C Batenchuk, M Vähä-Koskela, S Breton, D Roy, C Lemay, J Cox, H Abdelbary, T Falls, G Waghray, H Atkins, D Stojdl, J-S Diallo, M Kærn, JC Bell. Model-based rational design of an oncolytic virus with improved therapeutic potential. Nat Commun. 2013;4:1974

Mots-clés : virus oncolytique; biomédical; nouvelles connaissances

Signatures génétique des cellules sanguines Dr John Dick, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre Les patients ayant un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë (LMA) sont actuellement affectés à l’un des deux groupes de traitement : standard ou intensif (généralement, on leur propose une implantation de cellules souches). Malheureusement, même pour les patients dans le même groupe de traitement, les résultats peuvent être très différents en fonction de leurs mutations génétiques spécifiques. Comprendre comment les cellules sanguines normales se développent est essentiel pour comprendre ce qui ne fonctionne pas dans ces types de cancer. Dans la très réputée revue Nature Immunology, le Dr Dick a cartographié la façon dont l’expression du gène se modifie à mesure que les cellules souches du sang évoluent vers des types cellulaires spécifiques. Ce travail a révélé un réseau d’activité soigneusement coordonné et les principaux régulateurs qui sont essentiels durant les différentes étapes. Ces « signatures » de l’expression des gènes dans les cellules souches pourraient aider les cliniciens à fournir des traitements plus individualisés pour les patients, ce qui conduirait à de meilleurs résultats. E Laurenti, S Doulatov, S Zandi, I Plumb, J Chen, C April, JB Fan, JE Dick. The transcriptional architecture of early human hematopoiesis identifies multilevel control of lymphoid commitment. Nat Immunol. 2013;14(7):756-63.

Mots-clés : leucémie; cellules souches; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

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Éviter que nos propres cellules se rebellent Dr Lorenzo Ferri, Université McGill Normalement, les globules blancs sont essentiels pour défendre l’organisme contre le cancer. Cependant, la recherche montre qu’ils aideraient aussi le cancer à se propager à la suite d’une chirurgie. À Montréal, le Dr Lorenzo Ferri a étudié des pièges d’ADN que ces globules blancs utilisent pour attraper et tuer les bactéries et les agents pathogènes. Ces pièges extracellulaires de neutrophiles (PEN) préviennent ainsi les infections, comme celles qui surviennent parfois après une chirurgie. Le Dr Ferri a découvert que ces pièges attrapent aussi des cellules cancéreuses, mais qu’au lieu de les détruire, ils les activent et contribuent à leur propagation. Cette découverte pourrait conduire à de nouveaux traitements permettant d’améliorer les chances des patients atteints de cancer qui doivent subir une chirurgie. J Cools-Lartigue, J Spicer, B McDonald, S Gowing, S Chow, B Giannias, F Bourdeau, P Kubes, L Ferri. Neutrophil extracellular traps sequester circulating tumor cells and promote metastasis. J Clin Invest. 2013 Aug 1; 123(8):3446-3458.

Mots-clés : système immunitaire; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

Traiter une maladie, en ralentir une autre Dr Neil Fleshner, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre Le cancer de la prostate est le plus fréquemment diagnostiqué chez les Canadiens de sexe masculin. Or, certaines options de traitement peuvent avoir de graves conséquences pour leur qualité de vie. Des moyens efficaces pour prévenir cette maladie auraient un impact énorme sur la santé des Canadiens. Le Dr Fleshner a analysé les informations contenues dans plusieurs grandes bases de données pour étudier un lien possible entre le cancer de la prostate et la metformine, un médicament contre le diabète. Il a constaté que, même si la metformine ne réduit pas le risque de contracter le cancer, elle augmente les chances de survie chez les hommes prenant déjà ce médicament pour leur diabète et qui développent un cancer de la prostate. En outre, il a pu observer que son efficacité varie en fonction du temps durant lequel ils ont pris le médicament. D Margel, DR Urbach, LL Lipscombe, CM Bell, G Kulkarni, PC Austin, N Fleshner. Association between metformin use and risk of prostate cancer and its grade. J Natl Cancer Inst. 2013 Aug 7;105(15):1123-31.

Mots-clés : prostate ; metformine ; biomédical ; nouvelles connaissances

Recherches sur un virus causant le cancer Dre Lori Frappier, Université de Toronto L’infection d’Epstein-Barr a été identifiée comme étant la cause de certains cancers, notamment les lymphomes à cellules B, le cancer du nasopharynx (cancer des voies où se joignent le nez et la gorge) et le cancer de l’estomac. La Dre Frappier a travaillé à identifier comment ces infections conduisent au cancer. Son équipe a montré que les deux protéines NAP1 et TAF-I jouent le rôle d’interrupteur sur les gènes qui permettent la propagation du virus Epstein–Barr. Ces protéines peuvent être de bonnes cibles pour aider à prévenir les cancers causés par le virus. S Mansouri, S Wang, L Frappier. A role for the nucleosome assembly proteins TAF-Iβ and NAP1 in the activation of BZLF1 expression and Epstein-Barr virus reactivation. PLoS One. 2013;8(5):1537-47.

Mots-clés : lymphome; tête et nuque; estomac; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances; prévention 36

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Le bon profil Dre Guri Giaever, Université de Toronto Des résultats inattendus découlent souvent de la recherche de nouveaux traitements contre le cancer, comme la découverte d’effets anticancéreux de médicaments utilisés pour traiter d’autres affections ou les effets inattendus (positifs ou négatifs) produits par la prise de médicaments anticancéreux. Le Dre Giaever a trouvé une technique rapide, sensible et rentable pour identifier et répertorier les interactions entre les médicaments et les protéines qu’ils ciblent. Ce nouvel outil permettra d’expliquer comment fonctionnent les médicaments dans les cellules et d’identifier de nouvelles façons d’utiliser les médicaments actuels. S Kittanakom, A Arnoldo, KR Brown, I Wallace, T Kunavisarut, D Torti, LE Heisler, A Surendra, J Moffat, G Giaever, C Nislow. Miniature short hairpin RNA screens to characterize antiproliferative drugs. G3. 2013;3(8):1375-87.

Mots-clés : leucémie; bio-informatique; biomédical; nouvelles connaissances

Cartographier l’obésité Dre Carolyn Gotay, Université de la Colombie-Britannique Malgré l’inquiétude croissante que suscite le tour de taille des Canadiens, les dernières cartes illustrant les taux d’obésité au pays dataient de plus de dix ans. Ces outils essentiels sont maintenant à jour grâce à la Dre Carolyn Gotay, de Vancouver. Ces cartes montrent la hausse des taux d’obésité ces onze dernières années, fournissant les preuves nécessaires pour que le public, les professionnels de la santé et les décisionnaires interviennent afin d’améliorer la santé des Canadiens. L’obésité, le manque d’activité physique et une mauvaise alimentation seraient responsables d’environ le tiers de tous les cancers. CC Gotay, PT Katzmarzyk, I Janssen, MY Dawson, K Aminoltejari, NL Bartley. Updating the Canadian obesity maps: an epidemic in progress. Can J Public Health. 2013;104(1):e64-e68.

Mots-clés : obésité; prévention; nouvelles connaissances; pratique des soins de santé; politique

La prévention en photos Dre Rebecca Haines-Saah, Université de la Colombie-Britannique L’abandon du tabac peut considérablement améliorer l’état de santé, en particulier en cas de cancer. Bien qu’en cessant de fumer plus tôt, les risques de santé diminuent significativement, très peu de programmes de renoncement au tabac ciblent les jeunes ou les jeunes adultes. La Dre Haines-Saah a développé un programme appelé Picture Me Smokefree (« Imagine-moi sans fumée »), qui utilise les médias sociaux et sites de photographies en ligne pour aider les jeunes à cesser de fumer. Ce programme a été un tel succès que les praticiens de soins de santé dans d’autres juridictions, comme l’Écosse, l’Irlande et les États-Unis, travaillent avec la Dre Haines-Saah pour essayer de mettre en œuvre leurs propres versions. La Dre Haines-Saah développe actuellement un nouveau programme qui s’appuie sur Picture Me Smokefree et utilise la photographie numérique pour engager les jeunes adultes dans la prévention du cancer grâce des messages sensibles au genre et générés par les utilisateurs. Mots-clés : poumon; tabac; jeunes; prévention; pratique des soins de santé; collaboration

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Attention : le contenu peut causer le cancer

Dr David Hammond, Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel, Université de Waterloo Les étiquettes d’avertissement sur les paquets de cigarettes sont utilisées au Canada depuis de nombreuses années. D’autres pays ont également adopté cette pratique, plus récemment, pour encourager l’abandon du tabac et, in fine, prévenir plus de cancers. Les recherches du Dr Hammond sur les stratégies de communication de santé efficaces, telles que l’étiquetage sur le tabac, les produits alimentaires et les menus de restaurant, lui ont permis d’être reconnu comme un expert international dans ce domaine. En 2013, il a été conseiller expert sur les politiques en matière d’étiquetage pour la Commission européenne et le gouvernement australien et a contribué à un rapport du ministère de la Santé des États-Unis sur l’usage du tabac chez les jeunes. Son travail a des répercussions sur les politiques antitabac dans le monde entier, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les cancers causés par le tabagisme. Mots-clés : poumon; tabac; prévention; politique; leadership

Interpréter les signaux Dr Chi-Chung Hui, SickKids

La voie de signalisation Hedgehog constitue une des formes de transmission des messages au sein des cellules et elle peut jouer un rôle important dans le développement d’une tumeur. L’année dernière, le Dr Hui a effectué d’importantes contributions permettant de mieux comprendre comment cette voie est contrôlée, notamment par la découverte qu’une protéine (Ter94 chez la mouche, p97 chez l’homme) dégrade spécifiquement d’autres protéines pour contrôler la voie. Son équipe a également étudié le carcinome basocellulaire, le type le plus commun de cancer, démontrant des problèmes dans la voie de signalisation Hedgehog. En utilisant des modèles issus des souris, le Dr Hui s’est concentré sur la façon dont les deux gènes Ptc1 et Sufu qui contrôlent la voie se trouvent impliqués dans ce processus. Des cancers se sont développés chez la souris quand Ptc1 n’était pas exprimé; toutefois, le retrait de Sufu n’a pas conduit au cancer. Pour expliquer cela, ils ont montré que le cycle cellulaire s’est arrêté dans les cellules sans Sufu, mais a continué dans les cellules sans Ptc1. Ce travail contribue à expliquer pourquoi des mutations dans la même voie génétique peuvent avoir des effets différents, ce qui pourrait influer sur le traitement d’un large éventail de cancers. Z Zhang, X Lv, WC Yin, X Zhang, J Feng, W Wu, CC Hui, L Zhang, Y Zhao. Ter94 ATPase complex targets K11-linked ubiquitinated Ci to proteasomes for partial degradation. Dev Cell. 2013;25(6):636-44.; ZJ Li, SC Mark, T Mak, S Angers, MD Taylor, C-c Hui. Evasion of p53 and G2/M checkpoints are characteristics of Hh-driven basal cell carcinoma. Oncogene. 2013 Jun 10 [Epub ahead of print].

Mots-clés : peau; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

Les causes génétiques du cancer du poumon passées au crible Dre Rayjean Hung, Hôpital Mount Sinai

Bien que le tabagisme soit la principale cause de cancer du poumon, certains patients qui reçoivent ce diagnostic n’ont jamais fumé. Dans ces cas, la génétique familiale pourrait impliquer pour eux un risque accru. L’inflammation pourrait jouer un rôle dans le développement des cancers du poumon, mais on ne sait pas exactement comment. En étudiant les grands ensembles de données d’expression génique représentant près de 10 000 personnes, la Dre Hung et son équipe de recherche ont trouvé une variation génétique sur le chromosome 8 qui a été associée à un risque de cancer du poumon. Cette partie du chromosome est connue pour participer à l’inflammation des cellules et elle a été pour la première fois liée au cancer du poumon. Les techniques et les outils que l’équipe du Dre Hung a développés sont utilisés par le National Cancer Institute des États-Unis où la Dre Hung est membre du Comité directeur de l’initiative sur le cancer Genetic Associations and Mechanisms in Oncology (GAME-ON). Mots-clés : poumon; génétique; biomédical; nouvelles connaissances; collaboration 38

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Aider les familles de Terre-Neuve à prévenir un cancer mortel Dr David Huntsman, BC Cancer Agency

Terre-Neuve-et-Labrador a la plus forte incidence de cancer gastro-intestinal supérieur (GI) du Canada. Le Dr Huntsman a montré que le cancer de l’estomac peut être évité grâce à l’ablation de l’estomac chez 45 % des familles présentant des mutations dans le gène CDH1. En collaboration avec d’autres chercheurs de premier plan dans la région, il a identifié des gènes mutés supplémentaires dans ces familles et les a liés à des mutations identifiées précédemment que l’on croyait être indépendantes. Ceux-ci ont utilisé cette connaissance pour un dépistage général de la population de Terre-Neuveet-Labrador. En passant au crible 110 personnes dans 80 familles présentant un risque héréditaire, ils ont établi une liste de 55 gènes de susceptibilité et cette recherche continue à l’heure actuelle. Cette liste de gènes, ou « panel », pourrait être utilisée comme base pour des tests prédictifs visant à aider les gens à mieux comprendre leurs risques de développer des cancers gastro-intestinaux et à les informer au moment de prendre une décision concernant la chirurgie préventive. Pour sa contribution à la compréhension de la pathologie et de la génétique moléculaire des tumeurs, le Dr Huntsman a reçu la Bourse William E. Rawls de la Société canadienne du cancer en 2012. Mots-clés : estomac; génomique; biomédical; prévention; nouvelles connaissances; pratique des soins de santé; collaboration

Une cellule artificielle pour étudier les protéines Dr Mitsuhiko Ikura, Université de Toronto

De nombreuses protéines différentes vivent à la surface des cellules et certaines d’entre elles sont impliquées dans le cancer. Une protéine appelée Rheb peut être activée ou désactivée à l’aide d’autres protéines et son activité peut contribuer à la croissance des cellules cancéreuses. Il s’agit d’un phénomène difficile à étudier avec précision en raison des problèmes liés à l’étude des protéines sur les cellules réelles. Le Dr Ikura a utilisé un type de surface cellulaire de remplacement appelé « nanodisque » sur lequel les protéines comme Rheb peuvent se fixer, permettant aux chercheurs d’étudier leur fonction dans un environnement proche de celui du corps humain. Cette stratégie aidera les chercheurs à étudier les protéines de manière plus approfondie pour comprendre comment elles contribuent aux cancers. T Mazhab-Jafari, CB Marshall, PB Stathopulos, Y Kobashigawa, V Stambolic, LE Kay, F Inagaki, M Ikura. Membrane-dependent modulation of the mTOR activator Rheb: NMR observations of a GTPase tethered to a lipid-bilayer nanodisc. J Am Chem Soc. 2013;135(9):3367-3370.

Mots-clés : biologie fondamentale; biomédical; nouvelle méthode

« Éteindre » le cancer Dr Russell Jones, Université McGill

Comme le reste de notre corps, le cancer a un métabolisme qui lui dicte sa vitesse de croissance et de mouvement. Le Dr Jones a étudié une enzyme appelée AMPK qui est un « maître régulateur » du métabolisme cellulaire. Elle peut interagir avec de nombreuses protéines et choisir celles qui conviennent pour parvenir à ses objectifs. Cette année, l’équipe du Dr Jones a constaté que l’AMPK peut appuyer sur un bouton qui limite la capacité d’une tumeur à traiter le glucose dont elle se nourrit afin d’arrêter sa croissance. Ces résultats importants pourraient conduire à des traitements qui ralentiraient la croissance d’une tumeur. B Faubert, G Boily, S Izreig, T Griss, B Samborska, Z Dong, F Dupuy, C Chambers, BJ Fuerth, B Viollet, OA Mamer, D Avizonis, RJ DeBerardinis, PM Siegel, RG Jones. AMPK is a negative regulator of the Warburg effect and suppresses tumor growth in vivo. Cell Metab. 2013;17(1):113-124.

Mots-clés : biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Les coûts de la survie au cancer Dr Murray Krahn, Toronto General Research Institute Le Dr Krahn a publié un nouveau travail sur l’évaluation des coûts, en termes de temps et d’argent, pour les survivants du cancer de la prostate à long terme. Bien que les coûts soient généralement modestes et gérables, ils pourraient représenter une charge importante pour les survivants à faible revenu. L’équipe de recherche du Dr Krahn a également développé une méthode pour estimer les coûts de soins de santé basés sur la mise en réseau de données au sein des bases de données administratives et des dossiers des patients. Ils ont identifié quels sont les traitements du cancer de la prostate les plus chers et les moins chers durant et après le traitement immédiat. C de Oliveira, KE Bremner, A Ni, SM Alibhai, A Laporte, MD Krahn. Patient time and out-of-pocket costs for long-term prostate cancer survivors in Ontario, Canada. J Cancer Surviv. 2013 Aug 23 [Epub ahead of print]; MD Krahn, KE Bremner, B Zagorski, SM Alibhai, W Chen, G Tomlinson, N Mitsakakis, G Naglie. Health care costs for state transition models in prostate cancer. Med Decis Making. 2013 July 26 [Epub ahead of print].

Mots-clés : prostate; survie; économie; qualité de vie; nouvelles connaissances

Prévenir le cancer sur le lieu de travail Dr Jérôme Lavoué, Université de Montréal Avec les bons outils d’évaluation, on peut réduire l’exposition des travailleurs à des substances qui causent le cancer. À Montréal, le Dr Jérôme Lavoué développe actuellement une boîte à outils pour analyser la vaste quantité de statistiques sur les substances carcinogènes en milieu de travail et en déduire les populations à protéger. Il a récemment publié une liste des professions où les travailleurs sont le plus exposés à la silice, qui peut causer le cancer du poumon. Il collabore également avec des experts du monde entier afin d’analyser des données relatives à l’exposition provenant des quatre coins de la planète. JF Sauvé, C Beaudry, D Bégin, C Dion, M Gérin, J Lavoué. Silica exposure during construction activities: statistical modeling of task-based measurements from the literature. Annals Occup Hyg. 2013 57(4)432-443.

Mots-clés : poumon; exposition professionnelle; prévention; nouvelles connaissances; nouvelles méthodes; collaboration

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Suivre le cancer de la prostate à la trace Dr John Lewis, Université de l’Alberta Le Dr Lewis a découvert qu’une protéine appelée CD151 peut servir de biomarqueur (une molécule qui est un signe d’une maladie) pour le cancer de la prostate. Étant donné que la protéine est impliquée dans le mouvement des cellules cancéreuses dans le corps, des tests qui mesurent spécifiquement la CD151 pourraient prédire la propagation du cancer de la prostate et aider les médecins à déterminer le bon traitement pour les patients. TD Palmer, CH Martínez, C Vasquez, K Hebron, C Jones-Paris, SA Arnold, SM Chan, V Chalasani, JA Gomez-Lemus, AK Williams, JL Chin, GA Giannico, T Ketova, JD Lewis, A Zijlstra. Integrin-free tetraspanin CD151 can inhibit tumor cell motility upon clustering and is a clinical indicator of prostate cancer progression. Cancer Res. 2013 Nov 12. [Epub ahead of print]

Mots-clés : prostate; biologie fondamentale; biomarqueur; biomédical; nouvelles connaissances

Cibler les cancers du sein difficiles à traiter Dr Shawn Li, Université Western Le cancer du sein triple négatif peut être extrêmement difficile à traiter et il est associé à un pronostic sombre. À London, le Dr Shawn Li a découvert un mécanisme complexe qui pourrait expliquer pourquoi la chimiothérapie s’avère inefficace, pour certains cancers du sein. L’efficacité de la chimiothérapie repose souvent sur l’action de la protéine p53 qui empêche la croissance des tumeurs. Or, lorsqu’une protéine cellulaire appelée Numb interagit avec une autre, nommée Set8, elle ne peut plus se lier correctement à la protéine p53, qui empêche la croissance des tumeurs. Cette découverte pourrait également permettre d’imaginer comment combattre la résistance à la chimiothérapie. GK Dhami, H Liu, M Galka, C Voss, R Wei, K Muranko, T Kaneko, SP Cregan, L Li, SS Li. Dynamic methylation of numb by Set8 regulates its binding to p53 and apoptosis. Mol Cell. 2013. May 23;50(4):565-76.

Mots-clés : sein; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

Percer le secret des métastases de la leucémie Dr Aaron Marshall, Université du Manitoba Lorsque les cellules leucémiques se déplacent de la circulation sanguine vers les os ou les ganglions lymphatiques, elles deviennent moins vulnérables à la chimiothérapie, ce qui implique de mauvais résultats pour les patients. Le Dr Marshall a étudié les processus qui permettent à ces cellules de migrer. Il a découvert que le mouvement des cellules malignes dépend de deux conditions : d’une part la présence d’une protéine appelée TAPP2, trouvée en grande quantité dans les cellules leucémiques qui sont de bons migrateurs et, d’autre part, les signaux envoyés par une autre enzyme appelée PI3K. Cette connaissance pourrait conduire à la mise au point de traitements plus efficaces pour prévenir la migration des cellules leucémique, de sorte que les patients ayant reçu un diagnostic de leucémie ont un risque plus faible de voir leur maladie progresser vers un stade incurable. H Li, S Hou, X Wu, S Nandagopal, F Lin, S Kung, AJ Marshall. The tandem PH domain-containing protein 2 (TAPP2) regulates chemokine-induced cytoskeletal reorganization and malignant B cell migration. PLoS One. 2013;8(2):e57809.

Mots-clés : leucémie; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

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Des outils pour améliorer la qualité de vie des survivants du cancer Dre Rosemary Martino, Université de Toronto Les cancers de la tête et du cou peuvent avoir des conséquences même après un traitement réussi. Certains survivants ont des problèmes de déglutition, ce qui peut conduire à des complications comme la pneumonie, la malnutrition et l’anxiété. La Dre Martino a mis au point un moyen d’évaluer la façon dont ces problèmes de déglutition – connus sous le nom de dysphagie – affectent ceux qui en souffrent. Ce nouvel outil d’évaluation, actuellement en cours de test, a suscité beaucoup d’intérêt de la part des autres professionnels de la santé et des chercheurs. La Dre Martino est maintenant engagée dans un réseau de collaboration pour développer du soutien supplémentaire pour les personnes touchées par le cancer de la tête et du cou, comme un outil d’évaluation des besoins et un répertoire des ressources de rééducation. Elle a également contribué à l’élaboration de recommandations publiées sur la rééducation à la suite du cancer. S McEwan, M Egan, M Chasen, M Fitch and the Partners in Cancer Rehabilitation Research Group. Consensus recommendations for cancer rehabilitation: research and education priorities. Current Oncol. 2013;20:64-69.

Mots-clés : tête et cou; survie; qualité de vie; nouvelles connaissances; nouvelles méthodes; collaboration; pratique des soins de santé

Soutenir ceux qui ont eu un cancer dans l’enfance Mme Mary McBride, BC Cancer Agency L’impact d’un diagnostic de cancer dans l’enfance ne se résorbe pas complètement lorsque la maladie a été vaincue. Avec son programme de recherche Childhood, Adolescent, Young Adult Cancer Survivorship (Survivre au cancer chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte), Mme McBride a étudié les effets médicaux, psychologiques, éducatifs et sociaux à long terme chez les survivants et comment ceux-ci se traduisent en termes de besoins médicaux et éducatifs. Elle et son équipe sont en train de mettre au point un rapport sur les soins aux enfants survivants du cancer en collaboration avec des experts de contenu, des décideurs et des institutions ayant la capacité de mettre en œuvre des changements en matière de santé et d’éducation en Colombie-Britannique. Une collaboration a été établie avec des chercheurs de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, et une demande de financement a été soumise pour explorer deux priorités identifiées dans le rapport : le développement et l’évaluation d’un sommaire de traitement et d’un plan de soins pour les survivants, et une étude pilote sur une plateforme de partage de l’information médicale électronique pour les fournisseurs de soins médicaux. Mme McBride a mis à profit son travail financé par la Société pour obtenir le soutien du gouvernement fédéral par l’entremise de sa participation dans les seuls Instituts de recherche en santé du Canada récompensés en 2013 pour avoir exploré une initiative de soins de santé primaires et communautaires pour les survivants du cancer. Mots-clés : pédiatrique; survie; financement renouvelable; qualité de vie; nouvelles connaissances; collaboration

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Guider le choix du traitement pour le cancer du poumon Groupe des essais cliniques de l’INCC (GEC de l’INCC), Université Queen’s Le GEC de l’INCC collabore avec des chercheurs du monde entier pour effectuer des essais cliniques testant de nouvelles thérapies contre le cancer. Des chercheurs du GEC de l’INCC ont partagé des échantillons prélevés sur des patients avec des collègues d’autres pays pour savoir, grâce à des anticorps, si la protéine ERCC1 est un biomarqueur efficace qui prédit la réponse à la chimiothérapie dans le cancer du poumon non à petites cellules. Les outils actuellement disponibles ne peuvent pas distinguer les différentes formes de cette protéine, ce qui soulève des questions sur leur utilité pour guider le choix de traitement. Ce constat met en évidence les limites de certains outils actuels et changera la mise en œuvre de futurs essais et technologies. L Friboulet, KA Olaussen, JP Pignon, FA Shepherd, MS Tsao, S Graziano, R Kratzke, JY Douillard, L Seymour, R Pirker, M Filipits, F André, E Solary, F Ponsonnailles, A Robin, A Stoclin, N Dorvault, F Commo, J Adam, E Vanhecke, P Saulnier, J Thomale, T Le Chevalier, A Dunant, V Rousseau, G Le Teuff, E Brambilla, JC Soria. ERCC1 isoform expression and DNA repair in non-small-cell lung cancer. N Engl J Med. 2013 Mar 21;368(12):1101-10.

Mots-clés : poumon; biomarqueurs; biomédical; nouvelles connaissances; collaboration

Améliorer les chances face au lymphome non hodgkinien Groupe des essais cliniques de l’INCC (GEC de l’INCC), Université Queen’s Un vaste essai clinique portant sur 40 sites aux États-Unis et au Canada, notamment des sites gérés par le GEC de l’INCC, a analysé si les greffes de cellules souches précoces permettaient d’améliorer la survie des patients atteints d’un lymphome non hodgkinien. Ils ont constaté que pour le sous-groupe de patients qui avaient le risque le plus élevé de rechute après la rémission de leur cancer, la greffe précoce a diminué significativement ce risque et permis d’améliorer leurs chances de survie de manière significative. JM Unger, JR Cook, LS Constine, S Couban, DA Stewart, TC Shea, P Porcu, JN Winter, BS Kahl, TP Miller, RR Tubbs, D Marcellus, JW Friedberg, KP Barton, GM Mills, M LeBlanc, LM Rimsza, SJ Forman, RI Fisher. Autologous transplantation as consolidation for aggressive non-Hodgkin’s lymphoma. N Engl J Med. 2013; 369(18): 1681-90.

Mots-clés : lymphome; cellules souches; biomédical; nouvelles connaissances; collaboration; essai clinique

Moins d’effets secondaires chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate Groupe des essais cliniques de l’INCC (GEC de l’INCC), Université Queen’s Le traitement par privation d’androgène est une option de traitement standard pour beaucoup d’hommes atteints de cancer de la prostate. Cependant, les risques et les avantages doivent être pesés dans le contexte de la qualité de vie des patients. Un essai clinique mené par le GEC de l’INCC a porté sur des hommes atteints de cancer de la prostate progressif (détecté par les niveaux en hausse de l’antigène spécifique de la prostate ou PSA) et a montré les mêmes taux de survie globaux chez les patients ayant reçu un traitement continu ou intermittent. Cependant, les patients sous thérapie intermittente ont connu moins d’effets secondaires liés à la fonction physique, la fatigue, les problèmes urinaires, les bouffées de chaleur, la libido et la fonction érectile. Ce travail permettra d’apporter des recommandations de traitement pour les hommes atteints de cancer de la prostate progressif. JM Crook, CJ O’Callaghan, G Duncan, DP Dearnaley, CS Higano, EM Horwitz, E Frymire, S Malone, J Chin, A Nabid, P Warde, T Corbett, S Angyalfi, SL Goldenberg, MK Gospodarowicz, F Saad, JP Logue, E Hall, PF Schellhammer, K Ding, L Klotz. Intermittent androgen suppression for rising PSA level after radiotherapy. N Engl J Med. 2012 Sep 6;367(10):895-903.

Mots-clés : prostate; qualité de vie; nouvelles connaissances; essai clinique Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Un espoir pour les jeunes victimes d’un cancer dévastateur Dr Torsten Nielsen, Université de la Colombie-Britannique Les sarcomes synoviaux sont des cancers rares habituellement diagnostiqués chez les jeunes adultes. Ils commencent normalement près d’une articulation comme le genou ou le coude et ils sont difficiles à traiter. Le Dr Nielsen a trouvé une mutation de gène liée au sarcome synovial et utilise cette connaissance pour explorer des tests de diagnostic. En parallèle, il mène à bien un essai clinique pancanadien pour déterminer si le médicament appelé inhibiteur de HDAC peut inverser certains effets de la mutation. Cette année, il a identifié deux nouveaux traitements qui pourraient être testés lors d’essais cliniques et étudie trois cancers connexes où ils pourraient également être utiles. Pour mieux comprendre le sarcome synovial au niveau moléculaire, le Dr Nielsen a également contribué à l’étude de la façon dont une anomalie génétique typique de la maladie, impliquant la fusion du gène SS18 sur le chromosome 8 avec le gène SSX sur le chromosome X, influence la façon dont d’autres gènes sont exprimés. Cette étude a révélé une nouvelle classe de médicaments à tester dans les cas de sarcome synovial. Pour sa recherche exceptionnelle, le Dr Nielsen a été corécipiendaire du prix Bernard et Francine Dorval 2012 de la Société canadienne du cancer. KB Jones, L Su, H Jin, C Lenz, RL Randall, TM Underhill, TO Nielsen, S Sharma, MR Capecchi. SS18 SSX2 and the mitochondrial apoptosis pathway in mouse and human synovial sarcomas. Oncogene. 2013;32(18):2365-2371.

Mots-clés : sarcome; musculo-squelettique; biologie fondamentale; biomarqueurs; biomédical; nouvelles connaissances; essai clinique; prix

Assassins de cellules cancéreuses Dre Hanne Ostergaard, Université de l’Alberta Une des façons qu’ont les cellules du système immunitaire de combattre le cancer est de reconnaître les cellules cancéreuses dans le corps, de s’accrocher à elles, d’effectuer une « frappe » toxique pour les tuer, puis de se détacher et de passer à la cellule cancéreuse suivante. Pour trouver des façons d’améliorer ce processus, la Dre Ostergaard étudie comment ces cellules sont programmées pour se déplacer de cellule en cellule. Ses recherches portent sur les protéines, dont l’une d’elles est appelée paxilline, qui aident les cellules à se déplacer et à se coller (à adhérer) les unes aux autres. Les connaissances existantes affirment que la suppression d’une enzyme appelée CD45 conduirait à des niveaux plus élevés de paxilline, mais l’équipe de la Dre Ostergaard a été surprise de constater que c’était l’inverse qui était vrai. Une enquête plus poussée les a amenés à constater que restreindre une autre protéine, la Pyk2, permet d’augmenter la paxilline. Ce travail est le premier à révéler ce mécanisme de mouvement et d’adhésion cellulaire, contribuant à la connaissance de la façon de renforcer ces processus dans les cellules immunitaires et de les affaiblir dans les cellules cancéreuses. J St-Pierre, HL Ostergaard. A role for the protein tyrosine phosphatase CD45 in macrophage adhesion through the regulation of paxillin degradation. PLoS One. 2013;8(7), e71531.

Mots-clés : système immunitaire; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

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Un tueur invisible Dre Louise Parker, Université Dalhousie La présence d’arsenic dans l’eau potable est une cause connue de cancer du rein et de la vessie. Bien que ce lien de causalité soit établi, il est difficile de déterminer le risque individuel à moins qu’il n’existe des données claires reliant les niveaux d’arsenic de l’exposition, d’arsenic dans le corps (de la charge corporelle) et les taux de cancer. En Nouvelle-Écosse, où l’arsenic et d’autres produits chimiques sont généralement trouvés dans l’eau de puits, la Dre Parker crée des cartes de l’exposition à l’arsenic et du risque en utilisant la technologie des systèmes d’information géographique (SIG). Ces cartes font le lien entre les niveaux d’arsenic selon les différents emplacements des puits d’eau, la charge corporelle d’arsenic mesurée au moyen d’échantillons d’ongles d’orteils et les estimations de cancers de la vessie et des reins au niveau de la population. La Dre Parker a collecté et analysé 3800 échantillons d’eau et analyse 5200 échantillons d’ongles d’orteils. Dans la dernière année, son équipe a trouvé une variation significative des décès par cancer selon l’endroit où les gens vivent dans la province, soulignant la nécessité de chercher des facteurs environnementaux – comme les niveaux d’arsenic dans l’eau – qui contribuent à ces tendances. Mots-clés : reins; vessie; action des agents d’environnement; prévention; nouvelles connaissances

Les soins du cancer vus par l’économie Dr Stuart Peacock, Centre canadien de recherche appliquée en lutte contre le cancer (ARCC), BC Cancer Agency Lors de l’introduction de traitements dans le système de soins de santé, leurs avantages potentiels pour les patients doivent être soigneusement comparés à leurs limites potentielles, notamment les coûts liés aux médicaments. Ces questions sont particulièrement pertinentes dans un système de santé financé par l’État comme celui du Canada. Le Dr Peacock, codirecteur de l’ARCC, financée par la Société, a étudié l’utilisation du trastuzumab (Herceptin), recommandé pour les femmes ayant un risque élevé de cancer du sein HER2-positif. Il s’agit de la première étude montrant le rapport coût-efficacité du trastuzumab dans le contexte canadien, fournissant des preuves pour appuyer la décision de maintenir l’accessibilité du médicament aux femmes canadiennes. L Hedden, S O’Reilly, C Lohrisch, S Chia, C Speers, L Kovacic, S Taylor, S Peacock. Assessing the real-world cost-effectiveness of adjuvant trastuzumab in HER-2/neu positive breast cancer. Oncologist. 2012;17(2):164-71.

Mots-clés : sein; économie; biomédical; nouvelles connaissances; politiques

Une image plus nette Dr David Perrin, Université de la Colombie-Britannique La tomographie par émission de positrons (TEP) est une importante technique d’imagerie pour diagnostiquer le cancer et surveiller l’efficacité du traitement. À Vancouver, le Dr David Perrin a testé un nouveau produit améliorant la qualité des clichés de la TEP et rendant cette technique plus rapide, plus spécifique et plus précise dans la détection des cancers. L’étude du Dr Perrin est rapidement devenue l’un des articles les plus cités de la revue Nuclear Medicine and Biology. Y Li, Z Liu, J Losada, MQ Wong, K-S Lin, D Yapp, DM Perrin. Single step F-labeling of dimeric cycloRGD for functional PET imaging of tumors in mice. Nucl Med Biol. 2013 Nov;40(8):959-66; Z Liu, Y Li, J Lozada, MQ Wong, J Greene, K-S Lin, D Yapp, DM Perrin. Kit-like 18F-labeling of RGD-19F-Arytrifluroborate in high yield and at extraordinarily high specific activity with preliminary in vivo tumor imaging. Nucl Med Biol. 2013; 40: 841–849.

Mots-clés : imagerie; diagnostic; biomédical; nouvelles connaissances Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Convaincre les politiciens des dangers du tabac aromatisé Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel, Université de Waterloo Un sondage récent réalisé par le Centre pour l’avancement de la santé des populations Propel a démontré que, une fois sur deux, les étudiants du secondaire qui fument choisissent des produits du tabac aromatisés. Ces résultats ont retenu l’attention du gouvernement ontarien qui a par la suite présenté, en novembre 2013, un projet de loi proposant d’interdire la vente de ces produits aromatisés. Le centre pour l’avancement de la santé des populations Propel se trouve à l’Université de Waterloo et il est financé par la Société canadienne du cancer. Flavoured tobacco use among Canadian youth: Evidence from Canada’s 2010–2011 Youth Smoking Survey, October 2013

Mots-clés : poumon; tabac; jeunes; prévention; nouvelles connaissances; politique

Une question d’âge Dr Janusz Rak, Université McGill Les travaux du Dr Janusz Rak, à Montréal, ont révélé que les cellules cancéreuses (métastases) se propageaient différemment chez les jeunes souris et chez les souris plus âgées. L’influence du vieillissement sur le cancer est assez peu étudiée et mieux la comprendre permettrait d’adapter le traitement en fonction de l’âge des patients. B Meehan, A Dombrovsky, K Lau, T Lai, N Magnus, L Montermini, J Rak. Impact of host ageing on the metastatic phenotype. Mech Ageing Dev. 2013;134(3-4): 118-129.

Mots-clés : métastases; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

Bouger, c’est prévenir – commencez jeune Dr Ryan Rhodes, Université de Victoria L’activité physique et un poids santé sont des éléments importants dans la réduction du risque de cancer et d’autres maladies, mais ce n’est pas toujours suffisant pour motiver les gens à être actifs. Comme l’obésité est une préoccupation croissante (une épidémie même) chez les jeunes, il est urgent de trouver des moyens pour lutter contre ce problème. Le Dr Rhodes a adopté une approche novatrice pour encourager les jeunes et leurs familles à être actifs et en bonne santé en combinant un classique – le vélo d’exercice – avec une nouvelle plateforme, plus attrayante – le jeu vidéo interactif. Cet essai contrôlé randomisé en cours, avec 44 familles de Victoria et de Halifax, a déjà montré des résultats préliminaires prometteurs et, en conséquence, a reçu l’attention des médias. À la suite de ces travaux, le gouvernement fédéral a demandé au Dr Rhodes de siéger à des conseils consultatifs de recherche et de politiques, et le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique l’a invité à rédiger la stratégie provinciale d’activité physique. Mots-clés : obésité; jeunesse; prévention; nouvelles connaissances; leadership; politique

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De meilleurs soins pour les patients atteints de cancer Dre Danièle Roberge, Hôpital Charles LeMoyne La Dre Roberge s’est intéressée à l’amélioration de l’expérience des soins dans les cliniques oncologiques. Une étude sur plus de 1300 patients et 155 professionnels de cliniques de jour d’oncologie au Québec a montré que les impressions sur la qualité actuelle des soins sont largement positives dans les deux groupes. Cependant, des zones spécifiques d’amélioration ont été identifiées, notamment le temps que les patients ont dû attendre pour obtenir un rendez-vous avec des professionnels de la clinique et le temps passé dans la salle d’attente. Comprendre le point de vue des patients et des professionnels de la santé est un aspect important de la prestation de soins centrés sur le patient et cette étude met en lumière des domaines spécifiques pour l’amélioration de la qualité. D Roberge, D Tremblay, MÈ Turgeon, D Berbiche. Patients’ and professionals’ evaluations of quality of care in oncology outpatient clinics. Support Care Cancer. 2013 Nov;21(11):2983-90.

Mots-clés : soins centrés sur le patient; qualité de vie; nouvelles connaissances; pratiques des soins de santé

Dépistage sur mesure pour un groupe à haut risque Dr Irving Salit, Toronto General Research Institute Le Dr Salit a apporté une contribution importante à la prévention clinique en développant et pilotant un programme de dépistage du cancer anal chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ce groupe a un risque plus élevé d’être infecté par le virus du papillome humain (VPH) causant le cancer que la population générale des femmes qui (contrairement aux hommes) ont accès à des tests Pap qui permettent de détecter de nombreux cancers causés par le VPH. En utilisant des « tests Pap anaux » et l’anuscopie à haute résolution (similaire à la colposcopie), l’équipe du Dr Salit a détecté et traité des lésions précancéreuses chez plus de 400 hommes homosexuels infectés par le VIH, un groupe pour qui le risque de cancer de l’anus est élevé. Dans des travaux récents, il a mené des suivis à long terme sur des hommes qui avaient déjà été l’objet d’un dépistage au moyen de son programme de recherche, pour être en mesure de détecter des lésions précancéreuses et cancers. Il a également formé les médecins de famille à l’utilisation de cette méthode de dépistage. Mots-clés : cancer anal; VPH; dépistage; prévention; nouvelles connaissances; pratiques des soins de santé

Laisser les cellules cancéreuses étouffer sous les déchets Dr Aaron Schimmer, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre Les traitements du cancer sont souvent basés sur des stratégies visant soit à provoquer la mort de la cellule cancéreuse en améliorant la capacité de l’organisme à lutter contre le cancer, soit à inhiber les processus qui protègent les cellules cancéreuses. Le Dr Schimmer a choisi une approche novatrice en ciblant une enzyme qui aide le cancer à survivre en « nettoyant la maison », autrement dit, en éliminant les protéines excédentaires ou brisées présentes dans les cellules cancéreuses. Lorsque ces débris de protéines sont normalement autorisés à s’accumuler, ils conduisent à la mort de la cellule cancéreuse. Le Dr Schimmer et son équipe de recherche ont identifié une cible pour un médicament lié à ce processus et ont avancé dans leurs recherches à tel point qu’ils reçoivent dorénavant un soutien supplémentaire de l’industrie pour développer le médicament. D’autres chercheurs ont cité à plusieurs reprises leurs premiers travaux sur ce médicament, l’inhibiteur d’enzyme ML4924. Le Dr Schimmer a été corécipiendaire du prix Bernard et Francine Dorval 2012 de la Société canadienne du cancer. Mots-clés : développement de médicaments; biomédical; nouvelles connaissances; financement renouvelable; autres chercheurs; prix Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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Digérer l’accumulation de données génétiques Dr Sohrab Shah, BC Cancer Agency Les progrès de la technologie de séquençage de gènes ont augmenté de façon exponentielle la capacité de lire et de comprendre l’information génétique, mais les méthodes de gestion et d’analyse de données ont eu du mal à suivre le rythme. Le Dr Shah et son collègue, le Dr Samuel Aparicio, développent un programme informatique pour relier rapidement les données sur les gènes à la façon dont ils sont exprimés. Cela permettra aux scientifiques d’avoir un accès plus rapide à l’information sur les mutations dites « driver » dans les gènes qui contribuent à des cancers. Ce programme, DriverNet, va travailler en coulisse pour accélérer les processus qui permettent qu’une idée passe de l’expérimentation fondamentale au développement d’un médicament. Ils ont déjà publié leur premier succès en appliquant DriverNet à quatre ensembles de données sur le cancer, où ils ont identifié la prévalence des mutations dans le cancer qui affectent les réseaux d’expression des gènes. DriverNet est un outil gratuit, disponible pour la communauté scientifique qui aidera à identifier des mutations de gènes « driver » parmi une large gamme de cancers. A Bashashati, G Haffari, J Ding, G Ha, K Lui, J Rosner, D Huntsman, C Caldas, S Aparicio, SP Shah. DriverNet: uncovering the impact of somatic driver mutations on transcriptional networks in cancer. Genome Biol. 2012;13(12):R124.

Mots-clés : génétique; bioinformatique; biomédical; nouvelles connaissances

Garder le contrôle des chromosomes Dr Frank Sicheri, Hôpital Mount Sinai Les cellules normales ont intégré des mécanismes qui les empêchent de devenir cancéreuses. Les télomères – les sections à l’extrémité des chromosomes d’ADN – se raccourcissent dès qu’une cellule se duplique et limitent la croissance des cellules. Certaines cellules sont capables de contourner ce mécanisme et les cellules cancéreuses qui en résultent sont libres de continuer à se multiplier. Le Dr Sicheri a étudié un groupe récemment découvert de protéines appelées KEOPS, qui aident à contrôler les télomères. Son équipe a fait une avancée significative en reproduisant la façon dont fonctionnent les KEOPS dans un tube à essai – ce qui leur permet de détailler le rôle exact que la protéine centrale de KEOPS, KAE1, joue dans la participation à la mort cellulaire (en modifiant l’ARNt). Son but ultime est de développer une compréhension suffisante du fonctionnement des KEOPS pour voir si ces protéines peuvent être restaurées dans les cellules cancéreuses et provoquer ainsi leur mort. LC Wan, DY Mao, D Neculai, J Strecker, D Chiovitti, I Kurinov, G Poda, N Thevakumaran, F Yuan, RK Szilard, E Lissina, C Nislow, AA Caudy, D Durocher, F Sicheri. Reconstitution and characterization of eukaryotic N6-threonylcarbamoylation of tRNA using a minimal enzyme system. Nucleic Acids Res. 2013;41(12):6332-6346.

Mots-clés : mort de cellules cancéreuses; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances; nouvelle méthode

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Photo : Singh lab

Les détectives du cancer du cerveau Dre Sheila Singh, Université McMaster Près de la moitié des patients atteints de cancer du poumon développent des cancers qui métastasent dans le cerveau. Pourtant, nous ne possédons que peu d’information sur ce qui favorise les métastases et les options de traitement disponibles sont limitées. La Dre Singh a identifié un groupe de cellules tumorales du poumon initiatrices de métastases dans le cerveau ainsi qu’un ensemble de gènes dans des échantillons de patients qui pourraient prédire les chances de survie. Ceux-ci peuvent être des cibles utiles pour les médicaments afin de bloquer les métastases et pourraient avoir un fort impact sur le traitement et le pronostic des patients atteints de cancer. SM Nolte, C Venugopal, N McFarlane, O Morozova, RM Hallett, E O’Farrell, B Manoranjan, NK Murty, P Klurfan, E Kachur, JP Provias, F Farrokhyar, JA Hassell, M Marra, SK Singh. A cancer stem cell model for studying brain metastases from primary lung cancer. J Natl Cancer Inst. 2013, 105(8):551-62.

Mots-clés : poumon; cerveau; métastases; cellules souches; biomédical; nouvelles connaissances

Gardiens de la cellule Dr Vuk Stambolic, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre La protéine PTEN protège les cellules du développement d’un cancer, et puisque des tumeurs de nombreux patients manquent de PTEN, il est important de comprendre comment la protéine fonctionne. Dans la prestigieuse revue Science, le Dr Stambolic a montré comment la localisation de la protéine est contrôlée dans les cellules et que’en son absence, les cellules sont particulièrement sensibles à des agents qui endommagent l’ADN, comme des agents carcinogènes et les radiations. Ceci ouvre de nouvelles possibilités pour les thérapies personnalisées destinées aux patients atteints de tumeurs à déficit de PTEN. C Bassi, J Ho, T Srikumar, RJ Dowling, C Gorrini, SJ Miller, TW Mak, BG Neel, B Raught, V Stambolic. Nuclear PTEN controls DNA repair and sensitivity to genotoxic stress. Science. 2013;341(6144):395-9.

Mots-clés : lésion de l’ADN; médecine personnalisée; biologie fondamentale; biomédical; nouvelles connaissances

Une culture de communication Dre Sally Thorne, Université de la Colombie-Britannique Dès l’instant où ils prennent connaissance de leur diagnostic de cancer, les patients sont plongés dans un réseau de professionnels de la santé où ils reçoivent des informations vitales, mais souvent peu familières à propos de leur état et du pronostic. Au milieu de cela, chaque individu atteint de cancer a des besoins de communication uniques et réagit différemment à ces informations difficiles à comprendre. La Dre Thorne a conduit des entretiens avec des patients et des professionnels de la santé pour élaborer un tableau complet des besoins en communication. Son équipe a déterminé quatre catégories de besoins de communication et trois erreurs courantes en matière de communication de l’aidant. Sa recherche révèle que la formation d’un infirmier ou d’un médecin en matière de communication efficace avec le patient est insuffisante et que des changements de culture organisationnelle sont nécessaires pour favoriser une meilleure communication entre les professionnels de la santé. SE Thorne, JL Oliffe, KI Stajduhar, V Oglov, C Kim-Sing, TG Hislop. Poor communication in cancer care: patient perspectives on what it is and what to do about it. Cancer Nursing. 2013;36(6):445-53.

Mots-clés : prestation de soins de santé; communication; qualité de vie; nouvelles connais Institut de recherche de la Société canadienne du cancer Rapport sur l’impact de la recherche en 2013

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La racine du problème Dr Roger Tiedemann, Université de Toronto Le traitement du myélome multiple peut réduire les tumeurs et prolonger la survie des patients, mais le Dr Tiedemann a découvert un groupe de cellules dans les tumeurs qui pourraient les empêcher de guérir. Ces cellules immatures qui sont résistantes aux médicaments actuels peuvent mûrir et causer des rechutes, soulignant la nécessité de traitements qui les ciblent tout en éliminant le reste de la tumeur. C Leung-Hagesteijn, N Erdmann, G Cheung, JJ Keats, AK Stewart, DE Reece, KC Chung, RE Tiedemann. Xbp1s-negative tumor B cells and pre-plasmablasts mediate therapeutic proteasome inhibitor resistance in multiple myeloma. Cancer Cell. 2013;24:289-304.

Mots-clés : myélome multiple; biologie de base; biomédical; nouvelles connaissances

Contrôle de la qualité de la coloscopie Dre Jill Tinmouth, Sunnybrook Research Institute La coloscopie est un test de dépistage efficace du cancer du côlon, et celle-ci est disponible dans la plupart des provinces canadiennes grâce à des programmes organisés de dépistage. Bien que les fournisseurs de coloscopie recueillent des données sur les procédures achevées, il n’existe actuellement aucun moyen systématique d’utiliser ces données pour l’évaluation de la qualité. L’équipe de la Dre Tinmouth a examiné trois bases de données utilisées en Ontario ainsi que l’exactitude des dossiers de 1845 coloscopies réalisées par 28 fournisseurs de l’Ontario. Elle a constaté que les dossiers étaient exacts quant à de nombreux éléments analysés et pourraient donc être une ressource pour une évaluation centralisée de la qualité des coloscopies effectuées dans la province. Les conclusions ont été présentées à Action Cancer Ontario et sont utilisées pour améliorer la prestation des programmes de dépistage du cancer du côlon. Mots-clés : côlon; dépistage; prévention; pratique des soins de santé; exécution de programme

Aider la mammographie à faire son travail Dr John Valliant, Université McMaster Beaucoup de femmes ont été aidées par la mammographie, un moyen très efficace pour détecter les cancers du sein. Cependant, les tissus du sein de certaines femmes sont plus denses, ce qui complique la détection des protubérances par l’équipement de mammographie et constitue un problème à la fois pour diagnostiquer et vérifier l’efficacité du traitement. Le Dr Vaillant a développé une meilleure façon de rendre l’image d’un tissu mammaire dense. Profitant du fait que les récepteurs d’insuline (RI) se produisent en plus grand nombre lorsque le cancer est plus agressif, il a mis au point avec son équipe une sonde qui se fixe aux RI sur les cellules cancéreuses, ce qui facilite la détection des cancers en imagerie. Les tests sur cette sonde ont été si prometteurs qu’il a reçu des fonds du gouvernement fédéral pour réaliser un essai clinique. Mots-clés : sein ; détection ; biomédical ; nouvelles connaissances ; financement renouvelable

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Force de cœur Dr Sean Virani, Université de Colombie-Britannique La chimiothérapie est vitale pour de nombreuses personnes atteintes de cancer. Malheureusement, celle-ci peut avoir des effets indésirables, y compris, dans certains cas, l’affaiblissement du cœur. Le Dr Virani étudie un médicament appelé éplérénone, qui est connu pour protéger et même renforcer le cœur. Il a analysé la pertinence de ce médicament pour protéger le cœur des patientes traitées pour un cancer du sein à l’Hôpital général de Vancouver. Il a ensuite établi un protocole d’utilisation en hôpital. La mise en œuvre de ce protocole a augmenté le nombre de renvois au programme de cardiologie-oncologie de l’hôpital, ce qui, à son tour, a augmenté le nombre de patients suivis pour des problèmes cardiaques liés aux traitements du cancer. Mots-clés : sein; qualité de vie; nouvelles connaissances; pratique des soins de santé

Un coup de projecteur sur le cancer Dr Brian Wilson, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre La thérapie photodynamique (TPD) est un type de traitement du cancer où les médicaments sont activés par la lumière. Cette méthode permet d’augmenter à la fois la sécurité et la précision des traitements, étant donné que les médicaments ne sont activés que dans les cellules cancéreuses (ce qui limite les effets négatifs sur les cellules normales). Le Dr Wilson a travaillé sur les moyens d’améliorer la TPD, notamment par la mesure de la façon dont la dose administrée correspond à son effet sur les tumeurs. Parmi les progrès importants réalisés durant la dernière année, notons la mise en évidence qu’un type de molécule créé pendant la TPD peut être mesuré pour montrer si une tumeur réagit au traitement. En outre, son équipe, en collaboration avec des chercheurs du Royaume-Uni, a développé un outil de mesure de cette molécule qui peut être adapté pour une utilisation clinique dans le but d’aider à personnaliser les traitements. Le Dr Wilson a reçu cette année la première bourse Michael S. Feld de biophotonique de l’Optical Society of America pour ses 30 ans de contribution à la recherche, l’application et la formation dans le domaine de la biophotonique. NR Gemmell, A McCarthy, B Liu, MG Tanner, SD Dorenbos, V Zwiller, MS Patterson, GS Buller, BC Wilson, RH Hadfield. Singlet oxygen luminescence detection with a fiber-coupled superconducting nanowire single-photon detector. Opt Express. 2013;21(4):5005-13.

Mots-clés : prix; médecine personnalisée; physique; biomédical; nouvelles connaissances; collaboration

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La bonne dose pour traiter le cancer du foie Dr Eugene Wong, Lawson Research Institute Pour traiter le cancer du foie, de nouvelles techniques de radiothérapie voient le jour. Sécuritaires, elles délivrent de manière précise une forte dose de radiation et éviteraient au patient une chirurgie. Cependant, on ne sait pas quelle dose de radiation est optimale. À London, le Dr Eugene Wong a déterminé la quantité de radiation nécessaire pour maîtriser le cancer primitif du foie ainsi que le cancer colorectal qui s’est propagé au foie (le foie constitue le site de métastases le plus fréquent pour ce type de cancer). Ces résultats influenceront le choix des doses administrées aux futurs patients. A Lausch, K Sinclair, M Lock, B Fisher, N Jensen, S Gaede, J Chen, E Wong. Determination and comparison of radiotherapy dose responses for hepatocellular carcinoma and metastatic colorectal liver tumours. Br J Radiol. 2013. Jul;86(1027):20130147.

Mots-clés : foie; radiothérapie; biomédical; nouvelles connaissances; pratique des soins de santé

Nouvelles dimensions de la mammographie Dr Martin Yaffe, Sunnybrook Research Institute La tomosynthèse est une amélioration relativement récente en matière de mammographie. Elle crée une image en trois dimensions, ce qui permet une détection plus précoce et plus précise des cancers du sein. Le Dr Yaffe a développé une méthode pour évaluer la qualité des images de tomosynthèse et son équipe l’a testée sur près de 3000 mammographies. Cette méthode peut être utilisée pour aider à comparer la qualité de la tomosynthèse et a déjà été intégrée dans les normes de pratique de certains laboratoires. Un grand essai clinique est prévu pour tester la technologie par rapport à l’imagerie en deux dimensions classiques afin d’éviter les résultats faux-positifs. En examinant les mesures pour analyser la densité des tissus du sein et améliorer la qualité de l’image, le Dr Yaffe a également trouvé d’autres moyens d’améliorer l’imagerie pour la détection précise des cancers du sein. JG Mainprize, AH Tyson, MJ Yaffe. The relationship between anatomic noise and volumetric breast density for digital mammography. Med Phys. 2012;39(8):4660-8; G Wu, JG Mainprize, MJ Yaffe. Characterization of a constrained paired-view technique in iterative reconstruction for breast tomosynthesis. Med Phys. 2013;40(10):101901.

Mots-clés : sein; imagerie; biomédical; nouvelles connaissances

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Un catalogue pour les cancers du rein Dr George Yousef, St Michael’s Hospital Une des nombreuses contributions importantes que les sciences fondamentales apportent au traitement des cancers est d’aider à distinguer ses nombreuses formes afin que les médecins puissent adapter les traitements et obtenir ainsi de plus grandes chances de succès auprès de chaque patient. Le Dr Yousef a identifié plusieurs protéines impliquées dans différents types de cancer du rein, qui peuvent être utilisées pour prédire quelle sera l’agressivité du cancer et personnaliser les stratégies de traitement. Il a montré que l’expression d’une protéine, BAF250, est en corrélation avec le stade et le grade du cancer du rein, révélant ainsi un biomarqueur potentiel pour le pronostic du cancer. Z Lichner, A Scorilas, NM White, AH Girgis, L Rotstein, KC Wiegand, A Latif, C Chow, D Huntsman, GM Yousef. The chromatin remodeling gene ARID1A is a new prognostic marker in clear cell renal cell carcinoma. Am J Pathol. 2013;182(4):1163-1170; O Masui, NM White, LV DeSouza, O Krakovska, A Matta, S Metias, B Khalil, AD Romaschin, RJ Honey, R Stewart, K Pace, GA Bjarnason, KW Siu, GM Yousef. Quantitative proteomic analysis in metastatic renal cell carcinoma reveals a unique set of proteins with potential prognostic significance. Mol Cell Proteomics. 2013;12(1):132-144.

Mots-clés : rein; médecine personnalisée; biomédical; nouvelles connaissances

Prendre soin de nos aidants Dre Camilla Zimmermann, Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre Le cancer affecte les patients, mais il a aussi un impact sur leurs aidants. À Toronto, la Dre Camilla Zimmermann a étudié ce qui influençait la qualité de vie d’un groupe d’aidants. Les femmes, les aidants qui s’occupaient simultanément de plusieurs personnes, ou de patients particulièrement malades ou qui y passaient de longues heures, avaient une moins bonne qualité de vie que les autres. C’était le cas également pour ceux dont la situation avait changé, comme ceux qui ont dû diminuer leurs heures de travail ou cesser de travailler. L’organisme Psychology Progress a souligné l’apport de cette recherche au champ de la psychologie. D Wadhwa, D Burman, N Swami, G Rodin, C Lo, C Zimmermann. Quality of life and mental health in caregivers of outpatients with advanced cancer. Psycho-oncology. 2013;Feb;22(2):403-10.

Mots-clés : aidant; qualité de vie; nouvelles connaissances; honneur; politique

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Hommage à l’excellence de la recherche Depuis 1993, la Société canadienne du cancer a reconnu les recherches canadiennes exceptionnelles sur le cancer par l’attribution des « Prix d’excellence de la Société canadienne du cancer » aux chercheurs canadiens méritants. Cette année, nous avons célébré les succès des scientifiques suivants pour leur contribution à notre compréhension de la façon dont les cancers fonctionnent et comment les vaincre. Les prix d’excellence 2012 qui ont été présentés en 2013 sont énumérés ci-dessous.

Prix Robert L. Noble Le prix Robert L. Noble est décerné pour des réalisations exceptionnelles en recherche fondamentale et biomédicale sur le cancer. Il célèbre la mémoire du Dr Noble, un chercheur canadien émérite dont les recherches dans les années 1950 ont conduit à la découverte de la vincristine, un médicament anticancer largement utilisé. Attribué au Dr Michel Tremblay, de l’Université McGill, en reconnaissance de sa contribution qui a conduit à des avancées significatives dans la recherche sur le cancer, en particulier dans le domaine des protéines tyrosine phosphatases.

Prix Bernard et Francine Dorval Le Prix Bernard et Francine Dorval est attribué à un jeune chercheur canadien prometteur dont la remarquable contribution à la recherche biomédicale fondamentale peut conduire, ou a conduit, à une meilleure compréhension du cancer et une amélioration des traitements du cancer, des remèdes ou de nouvelles avancées dans la lutte contre le cancer. Le bénéficiaire doit travailler en laboratoire à titre de chercheur principal dans des activités qui sont menées à bien au Canada, doit résider en permanence au Canada et avoir commencé sa carrière de chercheur indépendant depuis au moins dix ans. Décerné au Dr Torsten Nielsen, de l’Université de la Colombie-Britannique, en reconnaissance de sa contribution à la recherche biomédicale, qui a donné lieu à des progrès importants dans le diagnostic et le traitement des sarcomes et des cancers du sein de type basal ou similaire. et au Dr Aaron Schimmer, de l’Institut du cancer de l’Ontario/Princess Margaret Cancer Centre, en reconnaissance de sa contribution à la biologie chimique et à la découverte de médicaments qui ont abouti à des progrès importants dans ce domaine.

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Prix O. Harold Warwick Le Prix O. Harold Warwick est attribué à un scientifique dont la recherche a eu un impact majeur sur a lutte contre le cancer au Canada. La bourse est nommée d’après le Dr Warwick, un pionnier de la recherche dans le traitement et la lutte contre le cancer, qui est devenu le premier directeur général à la fois de l’ancien Institut national du cancer du Canada et de la Société canadienne du cancer. partagé par le Dr Steven Narod, de Women’s College Research Institute, en reconnaissance de ses travaux de recherche sur la génétique du cancer du sein et de l’ovaire qui ont eu un impact majeur sur la lutte contre le cancer au Canada. et le Dr Michael Pollak, de l’Université McGill, en reconnaissance de ses travaux de recherche pour comprendre le risque de cancer en fonction du métabolisme, lesquels ont eu un impact majeur sur la lutte contre le cancer au Canada.

Prix E. William Rawls Le Prix E. William Rawls est décerné à un jeune chercheur dont les travaux ont conduit à des progrès importants dans la lutte contre le cancer. Le bénéficiaire doit travailler en laboratoire à titre de chercheur principal dans des activités qui sont menées à bien au Canada, doit résider en permanence au Canada et a commencé sa carrière de chercheur indépendant depuis au moins dix ans. Attribué au Dr David Huntsman, de la BC Cancer Agency, en reconnaissance de sa contribution à la recherche qui a abouti à des avancées importantes dans la compréhension de la pathologie et de la génétique moléculaire des tumeurs.

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Annexes Membres du Conseil consultatif sur la recherche (CCR ou ACOR) en 2013 : Brian Wilson, Toronto (président scientifique) Carolyn Gotay, Vancouver (vice-présidente) Zeev Rosberger, Montréal (vice-président) Cal Roskelley, Vancouver (vice-président) Rob Bristow, Toronto Keith Humphries, Vancouver (mandat terminé) David Huntsman, Vancouver Martin Kabat, Toronto Michael Moran, Toronto Hanne Ostergaard, Edmonton Michael Moran, Toronto Morag Park, Montréal Louise Parker, Halifax Jolie Ringash, Toronto Stephen Robbins, Calgary Gary Rodin, Toronto Jeremy Squire, Kingston (mandat terminé) Michel Tremblay, Montréal Ming-Sound Tsao, Toronto Pamela Fralick, Société canadienne du cancer (membre nommée d’office) Christine Williams, Société canadienne du cancer

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Membres du comité d’établissement des objectifs pour l’année 2013 : Comité d’établissement de l’objectif 1 Rachel Ballard- Barbash, Rockville, MD

David Hammond, Waterloo

Deborah Bowen, Boston, MA

Barbara Kaminsky, Vancouver

Gillian Bromfield, Société canadienne du cancer

Jon Kerner,Toronto

Angela Brooks-Wilson, Vancouver

Will King, Kingston

Paul Demers,Toronto Louise Parker, Halifax Eduardo Franco, Montréal

Rowena Pinto, Société canadienne du cancer

Christine Friedenreich, Calgary

Barbara Riley, Waterloo

Carolyn Gotay, Vancouver (présidente)

Jill Tinmouth,Toronto

Comité d’établissement de l’objectif 2 Rob Bristow,Toronto Stephen Robbins, Calgary David Huntsman, Vancouver

Cal Roskelley, Vancouver (président)

Michael Moran,Toronto Michel Tremblay, Montréal Hanne Ostergaard, Edmonton Ming-Sound Tsao,Toronto Morag Park, Montréal Brian Wilson,Toronto

Comité d’établissement de l’objectif 3 Shabbir Alibhai,Toronto Line Lafantaisie, Société canadienne du cancer Lynda Balneaves, Vancouver

Patricia Parker, Houston,TX

Michael Brundage, Kingston

Gary Rodin,Toronto

Lise Fillion, Quebec

Zeev Rosberger, Montréal (président)

Jeffrey Hoch,Toronto Lillian Sung,Toronto Dan Holinda, Société canadienne du cancer

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Reconnaissance des états de service Notre processus d’évaluation par les pairs n’est possible que grâce aux centaines d’heures de bénévolat qu’ont offert de nombreux experts, souvent depuis plus de cinq ans, parfois depuis plus de dix ans. Cette année, nous remercions les personnes suivantes pour leur soutien exceptionnel aux programmes de recherche de la Société.

Cinq ans de service ou plus Benjamin Alman

Elliot Drobetsky

Chi-chung Hui

Lynda Balneaves

Daniel Dumont

William Jia

Gerald Batist

Craig Earle

David Kaplan

John Bell

Sean Egan

Linda Kelemen

Robert Bell

Bruce Elliott

Rama Khokha

John Bergeron

Joanne Emerman

Julia Knight

Jason Berman

Mary Jane Esplen

Robert Korneluk

Mick Bhatia

John Farber

Antonis Koromilas

Jonathan Blay

Harriet Feilotter

Wan Lam

Keith Bonham

Aaron Fenster

Peter Lansdorp

Jonathan Bramson

Anthony Fields

Paul Lasko

Rod Bremner

Jorge Filmus

David LeBrun

Michael Bronskill

Margaret Fitch

Natasha Leighl

Grant Brown

Eduardo Franco

Anne Leis

Barry Bultz

Anthony Fyles

Lothar Lilge

Brian Burke

C. Blake Gilks

X. Johne Liu

Helen Chan

Gregory Gloor

Ian Lorimer

Kim Chi

Roseline Godbout

Thomas Madden

Stephen Chia

Andrew Goertzen

Andrew Makrigiannis

Harvey Chochinov

Michael Gold

Loraine Marrett

Andrew Coldman

Denis Grant

Lawrence Mayer

Brenda Coomber

Douglas Gray

D. Grant McFadden

Jocelyn Côté

Eva Grunfeld

S. Elizabeth McGregor

Michael Cox

Thomas Hack

John McLaughlin

Ilona Csizmadi

Lea Harrington

John McPherson

Jayne Danska

John Hassell

Kelly Meckling

Scott Davey

Richard Hill

Ralph Meyer

James Davie

T. Gregory Hislop

Wilson Miller

Shoukat Dedhar

Mary Hitt

Andrew Minchinton

Ronald Dewar

Janice Hodgson

Mark Minden

Peter Dirks

David Hogg

Gregg Morin

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Thomas Moss

Pamela Ratner

Ian Tannock

Michael Mowat

Daniel Rayson

Michael Taylor

Alice Mui

Christopher Richardson

Marc Therrien

William Muller

Michel Roberge

Sally Thorne

Lois Mulligan

David Rodenhiser

William Trimble

Leigh Murphy

James Rutka

Victor Tron

Paul Murphy

Guy Sauvageau

Michael Tyers

Mark Nachtigal

Andre Schuh

Valerie Wallace

Andras Nagy

Roanne Segal

Peter Watson

Alain Nepveu

Arun Seth

Tania Watts

Corey Nislow

Andrew Shaw

Michael Weinfeld

Michael Ohh

John Shepherd

George Wells

Jennifer O’Loughlin

Gordon Shore

Roy West

Morag Park

Jean Shoveller

John White

Lawrence Paszat

Peter Siegel

Alan Wildeman

Linda Penn

Gurmit Singh

James Woodgett

Carolyn Pepler

K.W. Michael Siu

Jeffrey Wrana

Claude Perreault

John Spinelli

James Young

Lisa Porter

James Stone

Dallan Young

Christine Pratt

Yves St-Pierre

Camilla Zimmermann

Janusz Rak

Moshe Szyf

Juan Carlos Zuniga-Pflucker

Dindial Ramotar

Fumio Takei

Dix ans de service ou plus R. Christopher Bleackley

R. Keith Humphries

Zeev Rosberger

Philip Branton

John Koval

Calvin Roskelley

Robert Bristow

David Litchfield

Jeremy Squire

Ralph Durand

Fei-Fei Liu

Michel Tremblay

Christine Friedenreich

David Malkin

André Veillette

Vincent Giguère

C. Jane McGlade

Brian Wilson

Peter Greer

Michael Moran

Holger (Hal) Hirte

Peggy Olive

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Noms des subventions, des programmes et des fonds de recherche L’Institut de recherche de la Société canadienne du cancer et ses programmes de recherche sont entièrement financés par des dons à la Société canadienne du cancer. Nous sommes heureux d’énumérer ici les subventions, programmes et fonds qui ont été nommés en reconnaissance de dons pour la recherche de généreux donateurs en 2013.

Bourses/subventions de recherche Prix Bernard et Francine Dorval Bourses d’innovation Bill et Kathleen Troost de la Société canadienne du cancer Bourse scientifique de la recherche GIVETOLIVE en recherche sur la prévention Subvention pour l’innovation Glentel de la Société canadienne du cancer Bourse pour jeune chercheur en faveur de la recherche pour la prévention du cancer Great-West Life, London Life et Canada Life Subvention pour l’innovation John Matthew de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Lois Savoie de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Lotte & John Hecht Memorial Fondation de la Société canadienne du cancer Boursiers Louisa Gale Subvention pour l’innovation Marilyn Hopper de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Marjorie Sheridan de la Société canadienne du cancer Bourse de recherche sur le cancer Mary Burleigh Stewart Subvention pour l’innovation Minor Hockey Fights Cancer/Famille Mannarn de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Mme Grace Limbert de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Nick Natale de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Pedal for Hope de la Société canadienne du cancer Subvention de recherche sur l’amélioration de la qualité de vie de la Société canadienne du cancer en mémoire de Edna Goebel Subvention de recherche sur l’amélioration de la qualité de vie de la Société canadienne du cancer en mémoire de Frank Tyrrell Subvention de recherche sur l’amélioration de la qualité de vie de la Société canadienne du cancer en mémoire de James Tyrrell Subvention pour l’innovation Rachelle Archambault de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Ramona Rull Karson de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation W. Gary Rowe de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation WICC Ontario Ottawa Region de la Société canadienne du cancer Subvention pour l’innovation Women in Insurance Cancer Crusade Alberta de la Société canadienne du cancer

Fonds Fonds de recherche sur le cancer ovarien Helen Mary Storey Fonds d’innovation Marion Dorothy Pauderis Fonds de recherche sur le cancer ovarien de la famille Hodgson Fonds d’instigation à la recherche en prévention du cancer Susan et Steven Horvath Fonds des étapes du sarcome

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Institut de recherche de la Société canadienne du cancer impact  • idées • recherche •  bourses et prix  • connaissance référence en processus d’évaluation par les pairs  • innovation  découverte • prévention •  qualité de vie  •  patients et familles

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© Société canadienne du cancer, 2014

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