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Lettre à nos Correspondants Les attentats à Paris du vendredi 13 novembre Quelques sentiments, sensations, réflexions et commentaire Compte-rendu collectif Par les enfants de la classe CM1A : Ecole Marbeau - Le Plessis Trévise

Aujourd’hui, lundi 16 novembre, c’était une matinée un peu particulière. Au lieu de commencer la classe par le Calcul mental puis la leçon d’orthographe, nous avons fait le débat. Et la première question du Maître a été de nous demander si nous savions pourquoi l’école avait été fermée samedi matin et si nous savions ce qui était arrivé à Paris, vendredi soir. Nous avons beaucoup parlé, puis nous avons écrit et tout cela jusqu’à 10 h 00. Ensuite le Maître nous a dit que nous descendrions avec les autres classes, les autres élèves de l’école pour nous recueillir, faire notre minute de silence, puis chanter la Marseillaise, notre hymne national. Moi, j’ai été choqué et triste par les attentats qui se sont produits à Paris. Nous, nous avons été courageux. Il y avait un ami à moi au stade de France pour voir le match de football : France - Allemagne ce soir-là et il a entendu les trois explosions. Samedi soir, nous avons allumé une bougie que nous avons placée dehors en mémoire de toutes les personnes tuées durant ces terribles attentats. Nous avons aussi chanté la Marseillaise parce que c’est notre hymne national et c’est aussi la France qui est attaquée. J’ai pleuré. J’ai été très choqué et très triste par tout ce que j’ai vu et entendu. J’avais beaucoup de tristesse pour toutes ces personnes tuées ou blessées. Moi, j’ai ressenti aussi de la tristesse et de la peur. Nous avons eu très peur pour notre camarade qui était au stade de France. Nous avons eu peur qu’il soit mort ou blessé. J’avais beaucoup de tristesse dans mon cœur. Notre ami a dû avoir très peur à cause de tout ce qui est arrivé, tout ce qu’il a vu durant toute la nuit. Des personnes ont été tuées dans des restaurants, dans une grande salle de spectacle. Cela est affreux. Des personnes qui étaient au restaurant, qui mangeaient des frites avec du ketchup et qui buvaient du coca cola ont été blessées et même tuées. (Marius). A la télévision, nous avons vu des policiers, des gendarmes, des militaires qui étaient partout, qui rentraient dans les restaurants. Cela était effrayant. Il y avait aussi de très nombreuses ambulances qui emmenaient tous les blessés et tous les morts. Cela m’a vraiment effrayé. C’est dans la salle de spectacle du « Bataclan » qu’il y a eu le plus de personnes tuées. Ces pauvres personnes étaient venues pour voir un spectacle et maintenant cela doit être très difficile pour leur famille. Nous avons parlé de tout cela en classe, avec notre Maître, nos camarades. Et cela m’a un peu rassurée. En plus le Maître a expliqué aussi : les policiers, les gendarmes, les militaires, les juges étaient là pour nous protéger, pour protéger toutes les personnes. Moi, j’écoutais le match de football à la radio. A la fin de la première mi-temps, je me suis couché. Je ne sais pas ce qui est arrivé après… Je me suis réveillé à 8 h et je me suis dit : « l’école est commencée ». J’ai vu mes parents sur le canapé et ils m’ont dit qu’il n’y avait pas d’école aujourd’hui parce qu’il y avait eu un attentat à Paris. Nous avons allumé la télévision avant de prendre le petit déjeuner. Le bilan provisoire des tués était déjà de 120 personnes. J’ai eu très peur. C’était un attentat très meurtrier. Heureusement pour moi, aucun de mes proches n’était à Paris ce jour-là. Mais toutes ces personnes innocentes qui s’y trouvaient en famille, entre amis, un soir de fête pour elles et cela s’est transformé en cauchemar. (Adrien). Merci aux personnes qui ont su être intelligentes pour sauver des vies entières, des personnes qui ne demandaient qu’à vivre. Depuis deux jours, j’ai mal au ventre, je n’arrive plus à dormir. Je pense à toutes ces personnes. Que l’on soit de religion bouddhiste ou de religion musulmane, comme moi, Malya, je prierai pour toutes les personnes mortes ou blessées durant ces attentats. Je prierai pour vous tous, pour que tout le monde soit en sécurité. Cela me touche profondément. J’ai « gros cœur » pour toutes les personnes qui sont mortes et cela me terrorise. Lorsque j’ai entendu le nom de la salle de concert, j’ai sursauté parce que je devais m’y rendre avec ma maman au mois de décembre. Je devais assister au concert de Louane. Mes parents ont regardé les informations de 21 h 15 à 1 h 30 du matin. Lorsqu’ils m’ont raconté tout cela : c’était un vrai cauchemar pour moi. Et ensuite ces terroristes se sont suicidés lorsqu’ils ont vu la police arriver. Tout cela est bien affreux. J’ai appris qu’il y avait 8 terroristes et que 7 étaient morts. Moi, j’ai eu un peu peur, mais je me dis que je suis en sécurité. Dans notre école, nous allons faire une minute de silence pour rendre hommage aux personnes mortes et aux familles qui ont perdu des proches. Il y a eu plus de 127 morts. Et il reste un terroriste en liberté. Mais nous allons le prendre et l’arrêter. Et il ne faut pas s’inquiéter parce que c’est bientôt fini. (Tifany). Moi sur Internet, j’ai vu une maman qui a dit : « j’ai offert la mort à mon fils, alors que je devais lui offrir une place de concert. » Tout cela est trop triste. Le samedi matin, nous n’avons pas eu classe car il y a eu un attentat à Paris et toutes les écoles étaient fermées. Moi, j’ai regardé la télévision et j’ai eu peur. (Camille). Les terroristes ont tiré sur des personnes. Il y a eu énormément de morts. C’était triste mais émouvant d’entendre chanter la Marseillaise dans beaucoup


d’endroits en France mais aussi dans de nombreux pays européens et du reste du monde. Et moi, je voudrais dire merci à toutes ces personnes que je ne connais pas mais qui ont chanté notre Marseillaise pour penser aussi à tous les morts et les blessés, mais dire non aussi au terrorisme. Et aujourd’hui, moi je me suis habillée en noir en signe de deuil. C’est terrible de penser à ces attentats qui se sont produits près du stade de France, dans plusieurs restaurants et à la salle de spectacle du « Bataclan ». Moi je pense à toutes ces personnes qui étaient heureuses lorsque le spectacle a commencé au « Bataclan ». Elles se sont jetées par terre pour échapper aux balles. Certaines ont eu la chance de pouvoir s’enfuir. Moi, j’aurais eu tellement peur et je ne sais pas… Lorsque je regardais la télévision et que j’ai vu ces attentats, j’ai eu tellement peur que j’ai vite changé de chaîne. Mais je suis « tombée » sur la même chose. (Célia). Alors j’ai un peu regardé. Et puis je voulais avoir un peu plus d’informations. Ma mamie a éteint la télévision. Le samedi matin, nous sommes parties à l’école, mais sur le chemin, nous avons rencontré une dame qui nous a expliqué que toutes les écoles étaient fermées. Nous étions à la moitié du chemin. Cela m’a fait une telle frayeur ! Je voulais savoir s’il y avait réellement du monde à l’école. Et notre école était bien fermée. Les Maîtres et les Maîtresses étaient dans la cour de récréation. Ils disaient aussi à certains parents de rentrer chez eux à la maison. Moi, lorsque j’ai entendu la nouvelle, mon cœur s’est serré. (Nathan). Je suis désolé pour les familles qui ont perdu leurs proches dans ces attentats. Et je suis désolé aussi pour toutes les personnes qui ont perdu la vie. Je pense que ces terroristes ont eu tort de faire cela, car maintenant nous sommes encore plus forts et courageux. Il y a eu trop de personnes innocentes qui sont mortes ce soir-là. Il ne devrait pas avoir autant d’armes. Une des collègues de ma maman était au stade de France et je me suis inquiété pour elle, ainsi que pour mon tonton, ma tata et mes cousins qui habitent Paris. Je ne voudrais vraiment pas que cela recommence. Moi, j’ai peur pour ma sœur chérie qui habite à Paris, ainsi que pour ma famille qui y vit. (Divine). Pour moi, ma sœur est la personne la plus « chère » que j’ai au monde. J’ai été très choquée et j’ai beaucoup pleuré pour ma famille. J’espère que tout le monde va bien. Cela me touche beaucoup. J’ai envie que tout cela se termine, soit fini et j’ai vraiment envie que tout le monde soit heureux. Pourquoi cela recommence-til comme au mois de janvier ? Pourquoi c’est la même chose ? Moi aussi j’ai beaucoup eu peur. C’est affreux tout ce qui est arrivé. Un des amis de ma sœur regardait le match de football : France – Allemagne, dans les tribunes du stade de France. Il a failli être blessé. (Quentin). Je remercie toutes les personnes qui dans tous les pays ont chanté la « Marseillaise », notre hymne national, et d’avoir mis les couleurs de notre drapeau : bleu, blanc, rouge sur leurs monuments. Je ne suis pas du tout d’accord avec ces choses affreuses qui ont été faites par les terroristes. Moi aussi j’ai eu très peur. (Tom). Je me suis inquiété pour toutes les personnes qui étaient là-bas. C’était un vrai carnage. C’était affreux. Je suis vraiment désolé pour les victimes et pour les proches des victimes. J’étais inquiet. J’avais peur. J’étais stressé. Les images à la télévision étaient si choquantes, mes parents voulaient que j’aille dans ma chambre. Tous les terroristes sont maintenant morts à part celui qui s’est enfuit en Belgique. C’est bien que nous fassions trois jours de deuil national. C’est bien aussi que nous ayons pu en parler longtemps en classe avec le Maître, dès que nous sommes arrivés à 8 h 30. C’est vraiment affreux et injuste tout ce qui est arrivé. (Nicolas). Je ne sais vraiment pas pourquoi ils font tout cela. Et en plus ils se suicident après avoir fait ça. Mais c’est n’importe quoi ! Moi, j’ai eu vraiment très peur pour ma tata qui habite à Paris. Et maintenant j’ai peur qu’ils ne viennent ici au Plessis Trévise pour faire des choses semblables. Et maintenant quand j’entends un bruit bizarre, j’ai peur. Moi aussi j’ai eu peur pour toutes les personnes qui se sont retrouvées au milieu de ces attentats. J’ai tellement pitié pour tous les morts qu’il y a eu ce jour-là. Par contre j’ai trouvé très bien tous ceux qui sont allés donner leur sang pour les blessés. C’est très beau. Ma tante et mes deux grandes cousines se sont retrouvées près de ces attentats terroristes. Nous avons eu très peur pour elles. (Mathéo). Je trouve que les policiers ont bien fait leur travail. Mais maintenant tous les drapeaux sont « baissés » pour rendre hommage à tous les blessés et les morts. Ce samedi matin, j’ai vu les nouvelles aux informations avec mon père, ma mère, mes frères et ma sœur. Mes parents et moi aussi, nous avons eu très peur. Nous sommes tout de même partis à l’école et le Maître et les Maîtresses étaient là et nous ont dit que l’école était fermée. Il n’y avait pas d’école. Nous sommes donc rentrés à la maison. Et puis j’ai commencé à avoir très, très peur. Je me suis dit : « Mais qu’est-il arrivé? Pourquoi il n’y a pas école ? » (Marwa). Mon papa m’a expliqué et puis j’ai compris pourquoi il n’y avait pas d’école ce samedi. Je suis très, très, très désolée pour le peuple de Paris, pour toutes les victimes. J’ai appris qu’il y avait eu 8 terroristes et des dizaines de morts et de blessés. C’est terrible. J’ai eu très peur. J’ai aussi eu pitié pour toutes les personnes qui sont mortes. J’espère qu’un jour tout cela,


cette violence s’arrêtera. (Débora). J’ai allumé une petite bougie et j’ai vu plusieurs dames qui avaient également allumé des bougies en mémoire des blessés et des morts de ces attentats. S’il y avait quelque chose à faire, je le ferais. J’ai été très choquée quand j’ai appris ce qui était arrivé à Paris. J’ai eu très peur pour tous les blessés et toutes les personnes qui ont perdu la vie. A « Charlie Hebdo », c’était des journalistes. Il y a eu aussi des Juifs et des policiers qui ont été blessés ou tués. Et là aujourd’hui, c’est parce que nous vivons et que nous sommes sur la Terre ! (Jeanne). J’ai vite pris des nouvelles de mes amies et après, j’ai parlé à ma mère une demi-heure de ce qui était arrivé à Paris. La journée a été longue. Il y a eu 8 terroristes qui ont tiré dans la foule, sur des personnes innocentes. Il y a eu beaucoup de blessés et beaucoup de morts aussi. C’est affreux. Moi, j’ai eu très peur. (Mélanie). J’ai vu aussi aux informations des personnes qui avaient eu peur. Et maintenant, nous allons rendre un dernier hommage à toutes les personnes qui sont mortes à Paris ce jour-là. Dans plusieurs villes du monde, des lumières se sont allumées. Le drapeau bleu, blanc, rouge a illuminé des bâtiments, des monuments. Je pense que tout le monde était en colère partout dans le monde après ces terroristes, à cause de ces attentats stupides. Et finalement toutes les écoles de l’Île-de-France et de Paris étaient fermées. A la télévision, tout le monde parlait de cela, de ces événements. C’était terrible. Moi, j’ai vu à la télévision ces attentats terroristes. (Sofia). J’ai eu très peur. Les personnes criaient, se sauvaient, courraient partout. Cela faisait très, très, très peur. Je voudrais tellement aider toutes ces personnes blessées. Je suis tellement triste pour tous les morts et les blessés qu’il y a eu. Il ne fallait pas faire ça ! Et maintenant il faut continuer à vivre. Il ne faut plus qu’il y ait de guerres, d’attentats. Il faut que l’on puisse vivre tous ensemble, en paix. Il y a eu un mort au stade de France lors de l’attentat à Paris. Et c’est très triste pour lui et pour ses proches. (Chaiza). A la salle de concert du « Bataclan », cela a été encore plus grave. Il y a eu de très nombreux morts et énormément de blessés. Au début, les spectateurs croyaient que le bruit des tirs faisait parti du spectacle. Et il y a eu 129 morts et 352 blessés. A la télévision, j’ai vu aussi un journaliste qui avait été blessé au bras en tentant de porter secours à d’autres personnes. Moi, je suis choquée car pour moi, c’est triste et j’ai peur. Mais nous devons nous dire que la vie continue. Ce vendredi 13 novembre, j’ai entendu et j’ai vu à la télévision qu’il y avait eu un attentat à Paris. Des terroristes ont semé la terreur à Paris. (Jade). En classe, pendant notre discussion, notre débat, nous avons beaucoup parlé avec le Maître. Il nous a donné la définition du terrorisme « Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système ». Lors de ces attentats il y a eu beaucoup de morts et de blessés. Les terroristes ont fait trop de mal et maintenant beaucoup trop de familles ont perdu des êtres chers. Et c’est injuste. Moi, j’ai eu peur. Et j’ai eu encore plus peur lorsque j’ai appris qu’il n’y avait pas d’école le samedi matin. J’ai aussi entendu qu’ils avaient fermé notre tour Eiffel et plus personne ne pouvait y monter. C’est très grave aussi. Beaucoup de personnes ont été très choqués. Moi, j’ai peur, j’ai eu peur de tous ces attentats de Paris. Il y a eu beaucoup d’explosions, beaucoup trop de blessés et de morts. (Jean Sébastien). Et maintenant, j’ai très peur de ce qui va se passer. Je suis très triste. Et j’espère que cela ne va pas recommencer. J’ai envie que tout se termine au plus vite. Je ne veux plus qu’il y ait de bombes, d’explosions. C’était vraiment affreux et injuste. (Salmaan). Je ne sais vraiment pas pourquoi ces gens font tout cela : tuer des personnes et se suicider ensuite. J’ai regardé les informations à la télévision et c’était terrible. J’ai eu peur, chez moi. Je ne sais pas pourquoi des personnes sont tuées. Je ne sais pas pourquoi ils font tout cela. Cet attentat à Paris a été vraiment violent. Il y avait des assassins, des tueurs. Ils étaient armés. (Bastien). Tout cela m’a fait pleurer. Ma tata était là-bas dans le 10ième arrondissement à Paris. Et c’était vraiment bouleversant. Je n’ai pas du tout aimé ce qui est arrivé ce vendredi 13 novembre à Paris. (Théo). Il y a eu beaucoup de morts. J’ai de la peine pour eux et aussi pour toutes les personnes qui sont à l’hôpital. La Marseillaise a été chantée partout en France, dans beaucoup de villes, d’endroits et même dans certaines autres villes dans d’autres pays du monde, par soutien pour toutes les personnes blessées ou tuées. C’est un hommage et puis c’est aussi dire aux terroristes que nous n’avons pas peur et qu’il faut résister. C’était un bel hommage rendu. Il y a eu aussi des petites bougies qui ont été installées pour dire : au revoir… « A 11 h 40, tous les enfants de l’école Marbeau sont descendus dans la cour de récréation. Ils se sont rangés classe par classe. Tous les adultes de l’école étaient présents. Une minute de silence a été respectée. Puis la Marseillaise a été chantée par l’ensemble des enfants de notre école».


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