Guild Mag 14

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14

Bonjour à tous, Encore un édito à rédiger. Déjà 14 de faits, et je ne sais pas quoi écrire qui vous retienne d’ouvrir tout de suite ce nouveau Guild-Mag encor plus formidable que les autres car c’est celui du jour. Celui que vous avez maintenant dans les mains…. Bref celui qui vous informera et distraira. Je vais donc juste me contenter de vous rappeler que vous aussi vous pouvez être rédacteur pour le Guild Mag. Pour cela rien de plus simple, rejoignez nous sur forumverse.info L'équipe de rédaction.

Au sommaire de ce numéro : • Ingres, un coloriste de génie • Salon du Livre 2006 • Paris au Cinéma • Expo Star Wars • Interview de Chewbacca et C3PO • Real • La bicyclette rouge • Katsu ! • Identity Crisis • Les géants pétrifiés • Néféritès #1 L’embaumeur • 303 • V For Vendetta • Renaissance

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 LES GÉANTS PÉTRIFIÉS Auteurs : Vehlmann Fabien, Yoann et Delf Scénariste : Vehlmann Fabien Coloriste : Delf Editeur : Dupuis

Dessinateur : Yoann Date de sortie : Janvier 2006 Prix : 13 €

L’histoire Spirou et Fantasio partent en compétition dans une recherche archéologique en Indonésie. Mon avis Cet album est le premier d’une liste de Hors-Série. Le concept est donc de mettre à disposition l’univers foisonnant de Spirou à de jeunes auteurs pleins de talents sans pour autant devoir se rattacher à une quelquonque continuité. Le premier constat est de se dire que finalement le scénariste n’a pas trop profité de cette liberté et nous sert un récit très sage qui aurait très bien pu faire partie de la série. La surprise vient du choix du dessinateur que j’avais découvert sur le très sympathique Toto l’ornithorynque et le scénaristiquement décevant Ninie Rézergoude.

J’ai vraiment apprécié son trait sur cet album qui donne des pages magnifiques. Le scénario donne la part belle à l’humour, l’aventure et aussi à une bonne dose de drague (quelle révolution dans cet univers très vieux garçon !). Mais tout ça reste bien mené et on se prend même à espérer que certaines choses seront reprises dans la série. En définitive c’est un album moderne mais qui a gardé l’âme des Spirou et Fantasio d’antan. Après, il est vrai que j’aurais espéré un peu plus de démarquage des aventures classiques mais ce n’est que le premier de la série. Thanos

******* NÉFÉRITÈS #1 L’EMBAUMEUR Auteurs : Sylviane Corgiat, Patrick Galliano, Chris Cross Editeur : Humanoïdes associés Date de parution : Janvier 2006 Nombre de volumes : 1 (3 prévus)

Collection : Dédales Prix : 10€40 pour 48 pages couleurs

Histoire : Le temps des pharaons, la cité pure où vit le plus grand des embaumeurs du royaume de Ramsès II, Néféritès. Il a le talent de faire parler le corps des morts, il y voit leur passé, leur histoire et il y en a qu’il ne vaudrait mieux pas lire. Est-ce pour ses dons qu’il préfère la compagnie de ses clients ou autre chose ? Avis : Néféritès est l’un des nombreux premiers numéros de la toute nouvelle collection D é d a l e s chez les Humanoïdes associés. Cette collection a pour but de publier des polars historiques, donc meurtres, politique... en fonction de la situation géographique et temporelle. Ici, nous voyons un médecin légiste de

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l’Égypte ancienne, Néféritès l’embaumeur, tenté de résoudre un meurtre qui pourrait passer facilement comme une colère divine. Cette histoire est vraiment un polar et en s’attardant dessus, l’on peut croire que les idées sont basiques mais le traitement et le contexte historique rendent l’histoire vraiment attractive. Le trait de Chris Cross (Captain Marvel volume 2 et 3) est - pour ne rien gâcher - excellent, je pense que le fait de ne pas avoir autant de pression de temps que pour un comics y est pour quelque chose. Cette bande dessinée ravira les fans d’Egypte antique et de polar. Magnange

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 REAL Auteur : INOUE Takehiko Editeur : Kana 2 volumes disponibles Le tome 2 est sorti le 03/2005

Prix : 8,50 € Date de sortie : 01/2005 4 tomes parus au Japon

L’histoire Un rookie adepte du basket est impliqué dans un accident qui coûte l’usage des jambes d’une jeune fille. En essayant de se racheter auprès d’elle il fait la rencontre d’un joueur d’handi-basket qui lui propose un match en 1 contre 1. Piqué dans sa fierté il accepte à condition de l’affronter sur le même pied d’égalité. De cette rencontre il ressort profondément changé. Mon avis Le ton donné par Inoue est loin de celui d’un Slam Dunk, il est définitivement plus mature et plus profond. Il est à l’apogée de son art graphique et il est désormais clair que c’est un des meilleurs auteurs de bande dessinée au monde. Il n’y a pas une page qui ne dégage pas un sentiment. On alterne l’euphorie d’un match et la détresse d’un combat solitaire face à son corps. A mon avis il y a encore des lacunes ou peutêtre je ne peux pas accepter une telle somme de talents réunis en un seul homme. Je lui reprocherai son ton parfois inutilement larmoyant ou le traitement des filles qui restent en arrière plan des Hommes. En effet de tout ce que j’ai pu lire, il en reste toujours cantonné à un milieu d’hommes mais j’espère profondément qu’il arrivera à s’en démarquer et qu’il fera exploser toute sa sensibilité vis à vis des femmes dans une prochaine œuvre.

basé sur la dynamique des corps le résultat n’était pas gagné. Mais il l’a fait, il a mis en scène des hommes cloués dans des fauteuils roulants, des hommes au destin brisé mais qui arrivent par la force de la volonté à relever de nouveaux défis. Son rythme d’un manga par an prouve qu’il ne prend pas ce travail à la légère et que ce thème lui est cher. On est loin du Shônen même si pour détendre une atmosphère trop oppressante il utilise certaines ficelles du genre. Il a eu l’intelligence de ne pas totalement se démarquer de son style narratif d’origine afin de ne pas déstabiliser ses fans et pour au final les faire un peu grandir. Thanos

******* Comic Streap par Vance et Bey

Pour en revenir à Real, on retrouve la touche d’Inoue pour son admiration pour le mouvement et l’effort physique. Il y cristallise toute la volonté de ses héros et même si à la base ils ont leurs défauts, il en résulte un moment de grâce qui rend ces personnages profondément humains et positifs. Le choix du thème est courageux car avec sont style graphique

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 KATSU !

Auteur : Mitsuru Adachi Dans le coin bleu Katsuki, boxeur débutant et un peu naïf. Dans le coin rouge Takamichi, jeune prodige de la boxe mais un peu tordu lui aussi. Le vainqueur se verra décerner une jeune demoiselle qui ne sait pas ce qu’elle veut. Editeur : Pika Edition Prix : 6,95 € 7 volumes parus. Date de sortie : 15/02/2006 L’histoire

au début, qui se révèle ensuite et qui finalement est attachant. Puis le coup du même prénom entre le garçon et la fille, puis le rival super balèze (perfect-man) etc. Ce manga (en tout cas jusqu’au tome 7) ne se démarque pas de la production passée de l’auteur. Je sais bien qu’il faut prendre les oeuvres d’Adachi comme des variantes d’un même schéma : triangle amoureux + humour + sport mais là c’est la panne d’inspiration. Seul point à retenir ce sont les parents qui tirent un peu leur épingle du jeu même si ça reste très stéréotypé.

L’histoire je pourrai la résumer en : c’est un manga de Mitsuru Adachi. Histoire sportive (la boxe cette fois-ci), et amoureuse avec un triangle amoureux (pour la version simplifiée) où les rivalités sportives cachent des rivalités sentimentales. Avec en toile de fond des relations parents/enfants compliquées tout en non dit. Mon avis Ce manga est agréable à lire car Adachi a un vrai don pour la narration et ses personnages savent toujours toucher le coeur du grand adolescent romantique que je suis. Non sans rire, c’est bien foutu mais, parce qu’il y a un voir plusieurs mais, ce manga ne restera pas dans les annales. Déjà une impression, plus qu’à l’accoutumée, de déjà vu avec le héros un peu minable

En conclusion essayez plutôt du Touch ou du Rough que je trouve plus réussis. Thanos

******* LA BICYCLETTE ROUGE Scénario et dessin de Dong-Hwa Kim Editeur : Paquet Nombre de volumes sortis en Corée (terminé) : 3 Nombre de volumes sortis en France (en cours) : 2

Titre original : Palgan jajoenkoe Prix du volume : 9,95 € Genre : Sonyung

L’histoire Ce manhwa coréen raconte sous forme de petites histoires les tournées d’un facteur de campagne. Mon avis Sur cette idée assez simple se cache une véritable ode à la vie simple et aux relations vraies. Ce facteur aime son métier, aime ses "clients" et aime son village. La poésie se dégage de cet ouvrage et les graphismes lumineux, faits à l’ordinateur, rendent ce sentiment de bonheur._Je peux reprocher à l’auteur d’avoir pris parti pour ce village et pour leur mode de vie. Même s’il n’y a pas de confrontation directe avec les urbains, ça reste en filigrane. L’histoire reste sur le rôle de facteur et ne s’en démarque pas, on peut en sortir une

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certaine frustration. Les récits vont et viennent sur certaines personnalités du village ce qui donne l’impression d’un univers cohérent._A l’instar des illustrés de Taniguchi l’action est pratiquement inexistante et nous sommes plus dans le contemplatif qui frôle à certains moments la niaiserie à cause de ce facteur un peu passe-partout et sans consistance. Il faut prendre ce livre comme une succession de poèmes dessinés et non pas comme des courts récits. La lecture est agréable et sa légèreté générale vous laissera un bon souvenir. Thanos

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 V FOR VENDETTA Le film révolutionnaire de ce mois Au grand Rex se déroule actuellement la 14e édition du festival Jules Vernes. Le 24 mars était diffusé en avant première le film V For Vendetta écrit et produit par les frères Andy et Larry Wachowski, produit par Joe Silver, réalisé par James McTeigue avec Natalie Portman basé sur le graphic novel d’Alan Moore, V For Vendetta.

Le site Internet nous promet la venue de certaines personnes du staff du film. Evidemment devant tant de précision on pense au second figurant de la scène 4, mais des rumeurs démente notre mauvaise foi et parlent de Natalie Portman elle-même. Bon on sait ce que c’est, il y a quelques années c’était Stan Lee qu’on nous annonçait (pour en savoir plus voir l’article du Guild Mag de mars 2004). Finalement la seule personne présente est le dessinateur de la BD originelle David Lloyd lui-même. Le public cinéphage et non bédéphile commence à râler, mais le duo comique qui présente le dessinateur (dont notre grand ami Olivier Jalabert représentant d’Album Comics et de Panini Comics en France dans le monde et la galaxie).

rien à voir avec ce qu’il avait dit, Olivier Jalabert enchaîne avec une autre question) Quand avez-vous vu le film pour la première fois ? David Lloyd (en anglais) : Je l’ai vu en novembre, lors d’une projection pour l’équipe du film. Olivier Jalabert : Il dit qu’il a vu le film en novembre. Le film aurait dû sortir aux Etats-Unis le 5 Novembre. C’est une date importante dans le film, sans vouloir vous en dire trop c’est le 5 novembre 1605 qu’un catholique du nom de Guy Fawkes a essayé de faire exploser le Parlement. Le complot, appelé "Conspiration des Poudres" a été découvert et Guy Fawkes a été exécuté pour trahison. Fawkes fut un des premiers anarchistes et a servi de modèle pour le personnage de V.

Le comparse présentateur dont j’ai oublié le nom : Heuu, pardon je n’ai pas écouté... je pensais à quelque chose dans le film. Je ne sais pas ce qu’il a dit. Traduis toi, c’est ton boulot.

C’est donc sur ce très long entretien avec tout le staff du film, le tout orchestré par des animateurs sur le coup et des traductions à toute épreuve que le film est projeté. Pour ceux qui ne connaissent pas la BD voici le résumé d’Allociné : "Une nuit, alors que deux "gardiens de l’ordre" s’apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey vit surgir son libérateur. Et rien ne fut plus comme avant. Son apprentissage commença quelques semaines plus tard sous la tutelle de "V". Evey ne connaîtrait jamais son nom et son passé, ne verrait jamais son visage atrocement brûlé et défiguré, mais elle deviendrait à la fois son unique disciple, sa seule amie et le seul amour d’une vie sans amour... "

Olivier Jalabert : Bon, heu il a dit qu’il était très content du film, qu’il rendait l’esprit de la BD sur grand écran ce qui n’était pas simple vu la complexité et la quantité des thèmes abordés. (Se retournant vers David Lloyd pour confirmer que la traduction était bonne, mais se retrouvant face à un regard stupéfait du dessinateur qui comprenait que la traduction n’avait

Les amateurs de la BD trouveront évidemment que des libertés ont été prises, mais rien de choquant. Au contraire les modifications enrichissent l’œuvre, la rendent plus linéaire et surtout adapte des propos qui

Olivier Jalabert : Bonjour, veuillez accueillir un grand dessinateur qui a fait bien d’autres œuvres remarquables en dehors de V for Vendetta [1], veuillez Accueillir David Lloyd ! Alors qu’avez-vous pensé du film ? David Lloyd (en anglais) : Bonjour, j’ai beaucoup aimé le film, c’est un bon film d’action. Olivier J a l a b e r t (s’adressant à son comparse présentateur) : Tu veux bien traduire ce que vient de dire David Lloyd ?

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 étaient d’actualité sous Thatcher à un monde qui vit sous la main de fer de Bush. Il est intéressant de comparer le film et la BD, les deux ont un langage différent et les ajouts rendent très bien à l’écran, notamment à la fin l’avancée dans les rues de Londres d’une armée de "V". Personnellement je préfère la fin ouverte de la BD qui n’est pas celle du film, c’est vraiment la seule liberté prise par les frères Wachowski que je trouve regrettable. Mis à part ça le message et l’enquête sauront captiver les connaisseurs

de l’œuvre d’Alan Moore et le grand public. Le film est basé sur l’opposition entre Evey et "V" et non pas sur la succession. De même on a plus tout le jeu sur le chiffre 5 et la lettre V, mais le film est tellement riche que contrairement à ce à quoi je m’attendais cela n’impacte pas trop le film. Un seul conseil, lisez et allez voir le film, les deux sont complémentaires, les deux vous toucheront. [1] Date de sortie : 19 Avril 2006_Réalisé par James McTeigue_Avec Natalie Portman, Hugo Weaving, Stephen Rea

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******* RENAISSANCE Réalisateur : Christian Volckman Date de sortie : 15 Mars 2006 Durée : 1 h 35 min

L’histoire Dans le Paris de 2054, une jeune scientifique d’une société de cosmétique se fait enlever. Un capitaine de police aux méthodes musclées se lance sur ses traces pour la retrouver. Mon avis Il est vrai que j’attendais assez de ce film d’animation français présenté un peu comme le messie d’un genre peu présent sur le marché national. Techniquement, il est ce qu’il était annoncé. C’est à dire une ambiance très lourde (du noir et du blanc) et assez originale. Tout n’est hélas pas tout blanc (ou tout noir) car si certaines scènes sont assez impressionnantes, notamment grâce à une bonne étude architecturale sur un Paris futuriste mais pas trop fantaisiste, les personnages animés en motion capture (procédé largement utilisé dans le monde vidéo-ludique) sont rigides et sans émotion.

Là où le film pêche est justement le point qui avait été défini comme point de départ du projet : le scénario. Loin d’être catastrophique il est juste totalement prévisible et on ne peut s’empêcher de penser à des oeuvres comme Akira ou Ghost in the Shell. Comparaison qui, évidemment, dessert le film. Ce qui m’a marqué c’est un manque de développement de cet univers. Quid de la politique, de la culture ou de l’écologie ? 2054 ne fait ni rêver, ni cauchemarder, on en ressort totalement indifférent à ce monde. Passons au pire : les personnages. Graphiquement ils sont assez réussis même si parfois il est heureux que le héros ait une cicatrice pour le reconnaître. A part ça il n’y a rien à en tirer. Le héros est un Bruce Willis du pauvre, avec le charisme d’une chaussette qui ne sait qu’être agressif. Puis vient la jeune rebelle, casse-pied jusqu’au bout et ainsi de suite nous voguons parmi des stéréotypes pires les uns que les autres. Ces personnages sont servis par des dialogues des années 50 et je précise de 1900. Evidemment ça fait un peu tâche dans un récit futuriste. Le scénario aurait mérité d’être plus dans les gris et non pas de nous offrir ce récit manichéen. Je finirai en disant que le rendez-vous de l’animation et peut-être pire de la sciencefiction française a été raté dans des domaines où la France avait été précurseur. Thanos

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 IDENTITY CRISIS

Editeur : Marvel France Date de parution : tous les tomes parus Nombre de volumes disponibles : 4

Prix : 4,90 euros

L’histoire Les super-héros de l’univers DC sont sur le pied de guerre. La femme de l’un d’eux a été odieusement assassinée ! Qui a bien pu faire cela ? Mon avis La publication française vient de se terminer et il est temps de faire un petit bilan. Le pitch de départ est classique mais n’empêche pas d’espérer un bon récit (rappelez-vous Watchmen), le tout est une question de traitement. Le super-héros mari de la victime par son côté second couteau peut surprendre mais il s’avère que c’est bien calculé de la part de l’éditeur. Qui va se soucier de la vie de cet Elongated-Man ? Oui c’est sûr, il faudrait déjà le connaître. Ceci est déjà un premier point, comment arriver à s’émouvoir pour ce type vu en arrière case dans quelques monstrueux CrossOver ? On y arrive en rajoutant des couches de sentimentalisme et surtout de détails sordides (morte le jour de l’anniversaire de mariage, elle était enceinte et a été violée par le passé par un super sociopathe). Ca fait beaucoup. Mais un point fort de cette mini-série est de ne pas rester sur cette affaire de meurtre et de faire évoluer le récit sur le côté sombre de la Justice League of God Save America, Amen. Qu’un groupe de justiciers décide de changer les souvenirs d’ennemis (entendez par là une lobotomie magique) pour protéger leurs proches, je me dis que l’idée n’est pas mauvaise et au contraire permet de mettre en exergue

les difficultés d’avoir une morale de superhéros. Le seul hic est que les personnages auteurs de cette infamie à l’encontre du code éthique super-héroïque n’ont pas du tout le profil pour accepter celà. Hal Jordan, Green Arrow ou Flash (Barry Allen) sont des fortes de têtes et je les vois mal rester sans rien faire devant un tel acte. L’autre point noir est le choix du père de Robin comme victime. Je n’arrive pas trop à comprendre pourquoi lui. Il n’avait aucun rapport avec les super-héros (j’entends par là qu’il n’allait pas aux surprises parties dans le QG lunaire) et son identité est découverte par je ne sais quel miracle alors que la Bat-family a plutôt l’habitude de se protéger même vis à vis des supercollègues. Sinon le rapport Batman/Robin est bien fait et il en sort une certaine émotion. La fin peut paraître un peu bizarre car elle tombe, je trouve, assez à plat. Mais en passant outre on prend plaisir à imaginer les conséquences de cette affaire qui risquent d’être nombreuses. Au final j’ai trouvé que la lecture était agréable même si elle n’était pas aussi géniale que ce qui avait été annoncé. Le problème principal pour moi est la publication en 4 magasines de 4,90 € alors que ça aurait pu tenir en 3. Mais chez Marvel France il n’y a pas de petit profit. Thanos

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303

Auteurs : Jacen Burrows et Garth Ennis Editeur : Angle Comics Prix : 8,90 euros pour 72 pages couleurs

Date de parution : 11/01/2006 Nombre de volumes disponibles : 1

L’histoire 303 c’est l’histoire d’un fusil : le Lee-Ensfield. Le récit débute en Afghanistan où des soldats anglais, russes et américains font leur petite guerre entre eux pour décider de qui arrivera en premier sur le lieu du crash d’un avion. Cette escarmouche aura pour témoin un Lee-Ensfield... Mon avis Ennis aime bien les histoires violentes avec des personnages à forte personnalité. 303 est dans cette lignée sauf qu’en prenant un contexte d’actualité et douloureux le récit gagne en intensité. Comme l’admet le scénariste en préface le lecteur a du mal à comprendre la finalité de l’histoire avant d’arriver dans les dernières pages. Ce premier tome n’est qu’une

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mise en bouche où l’on constate que la guerre est devenue un instrument au-delà du Bien et du Mal ou même Alliés et Ennemis. Ma critique va à l’encontre de ce sentiment où on veut nous faire croire que la guerre moderne (post Seconde Guerre Mondiale) est devenue une affaire de gros sous pour des business-men. Mon avis est que ça a toujours été le cas sauf que maintenant la propagande marche moins bien. Sinon les remarques acerbes et faciles d’Ennis sur les soldats américains font toujours mouche. C’est une lecture agréable, quoique un peu courte, sans fioriture qui ravira ceux qui veulent être un peu dépaysés. Thanos

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 INGRES, UN COLORISTE DE GÉNIE

Du 24 février au 15 mai 2006

Le Louvre expose l’élève de David à travers 80 peintures et 104 dessins. Découvrez ou redécouvrez l’inspirateur des Symbolistes, de Degas, de Renoir et Matisse qui ne peint pas que le réel, mais l’idéal. Celui qui ne représente pas des portraits mais des sentiments.

lui prennent un temps infini et lui empêchent de s’adonner à ses fresques. Ce peintre souvent critiqué reviendra à Paris porté par le succès d’Antiochus et Stratonice qui fut un véritable événement. Artiste incontournable, la famille royale le charge de concevoir des compositions religieuses comme Vierge à l’hostie (dont plusieurs représentations et croquis nous sont montrés dans l’expo).

L’expo [1] débute avec les œuvres qui suivent son échec au concours du Prix de Rome en 1800 et son départ pour Rome. Elle y dévoile un artiste très humain, proche de ses amis qu’il peint et croque, de sa femme Madeleine Chapelle, modiste à Guéret et des enfants. Ingres a exécuté de nombreux portraits dessinés d’enfants. Les Sœurs Montagu, fillettes de 10 et 7 ans, La Famille Stamaty où les figures d’enfants jouent un rôle déterminant et Charles Lethière enfant sans doute pour surmonter le chagrin de la perte de son enfant mort-né.

Nous terminons notre visite sur une peinture murale de 6m60 de large sur 4m80 de haut L’Age d’or et son pendant L’Age de fer commandé par le duc de Luynes pour son château de Dampierrre. Ces fresques dont quelques croquis montrent ce qu’auraient pu donner ce duo de tableau n’ont jamais été finies, puisque à la suite de la mort de Madeleine, il décida d’abandonner définitivement la fresque.

Ingres initie un retour au classicisme à travers de grandes fresques historiques, mythologiques ou religieuses qui n’ont pas le rendu réel de ses portraits (qui nous poussent à vouloir tendre la main pour toucher les velours et les soies qu’il sait si bien rendre en peintures). Il ralentira sa production de peintures pendant son directorat de l’Académie de France à Rome (deux tableaux) et peste contre ses portraits qui

[1] Lieu : Hall Napoléon Dates : 24-02-2006 au 15-05-2006 Horaires : Exposition ouverte tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h30, en nocturne jusqu’à 22h les mercredi, vendredi et samedi. Tarifs : 9,50 euros.

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******* SALON DU LIVRE 2006

26e édition... poil au menton Suivez la double lecture du salon à travers le regard d’une exposante et celui d’un visiteur. Du point de vue du visiteur La 26e édition du salon du livre avait pour thème cette année la "francofffonies". C’est autour d’un arbre en vrai carton-pâte que se déroulait les débats, le tout agrémenté de musiques, fanfares, et prêcheur vantant les mérites de leur nouvelle bible qui lave l’âme plus blanc que blanc. Il est étonnant de voir à quel point les éditeurs sont restés vieillots sur beaucoup de points, notamment la présentation des livres très austère avec des couvertures qui donnent envie de tout sauf d’ouvrir le livre. Comme si pour être crédible dans le monde de l’édition il fallait avoir l’air chiant, comme si c’était une garantie de sérieux qui plaît tant aux intellectuels de seconde zone. Le Salon du livre reste surtout un grand marché du livre, très peu de bouquinistes présentant des livres anciens, un seul relieur... Mais beaucoup de rayonnages et de caisses enregistreuses. Cela se ressent aussi sur les dédicaces (comme d’habitude autorisée à l’achat d’un livre, mais aussi soumise à

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tirage au sort, histoire d’écrémer un peu cette population qui stagne dans les rayons sans acheter, réduisant la capacité de se faire du fric, mais en leur faisant toujours miroiter qu’en achetant un livre ou une BD ils auront une signature ou un dessin). Fini les années fric où prospectus, catalogues, objets promotionnels, tickets de réduction étaient donnés à tour de bras, si bien que même si on achetait rien on repartait avec de la lecture à la maison. Le temps des vaches maigres fait que si tu n’achètes rien tu n’as rien. La véritable question reste la suivante. Comme pour Angoulême, quel est l’intérêt de venir à ces salons où on trouve à peine plus de choses qu’à la FNAC ou chez Virgin, si ce n’est pour se faire piétiner, surtout le week-end. Même la nocturne n’est plus un bon plan car les gens s’y rabattent tous. Heureusement certains débats relèvent un peu le

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 niveau. Et le choix des différents thèmes permet à chacun d’y trouver son bonheur. Comme "Le blog, nouvelle forme d’expression littéraire ?" qui a eu lieu le 21 mars. Beyonder Du point de vue de l’exposante Mardi matin, direction le Salon du Livre, pour la première fois en tant qu’exposante, moi qui y traîne depuis des années en tant que simple visiteur, ou en pseudo-VIP à l’inauguration. Entrée des exposants, j’attends une de mes collègues qui doit me fournir le précieux badge qui ne me fera pas refouler comme un "vulgaire visiteur". Le laisser-passer en main, nous voici en marche vers notre lieu de travail. Il est 9h30, les couloirs sont pratiquement vides, les exposants s’installent à peine. Déjà quelques hordes d’enfants (mais on n’est pas mercredi, c’est quoi ce binz ?) se précipitent dans les allées vers les stands BD et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un truc amusant, dessiné, ou qui bouge. Autant dire qu’ils ne vont pas trouver grand chose à se mettre sous la dent, mais ça sera la quête du jour. Me voici sur mon stand. Je dois poser mes affaires dans la loge. Nous sommes deux sociétés "soeurs" à se partager le stand, et il n’y a qu’une responsable de la "loge", c’est le règlement, c’est ainsi. C’est elle qui détient la clé. A chaque fois que je voudrais téléphoner à mon bureau, remettre les fils des ordinateurs qui se seront débranchés, aller chercher une bouteille d’eau... il faudra que j’en passe par elle. La pauvre... Ordinateur ? Ah oui, je ne vous ai pas encore dit... J’ai travaillé sur l’un des seuls stands qui ne vendaient pas de livres, au Salon du Livre. Nous, les livres, on les écoute... Et du

coup, on les télécharge. Mon job sera donc de renseigner les visiteurs sur notre site Internet, leur faire une démonstration, répondre à leurs questions... Plutôt sympa quoi ! Il n’y a pas eu foule, en ce mardi matin. Quelques curieux, quelques professionnels. Nous sommes organisés stratégiquement : 2 personnes sur le stand pour faire l’argumentaire, 2 personnes pour distribuer des flyers à l’entrée et à la sortie du Salon. Interdiction formelle de distribuer nos flyers dans les allées, et quelques cerbères y veillent soigneusement, rappelant nos équipes à l’ordre régulièrement. Ce sont les consignes ! On n’embête pas les visiteurs dans les allées. Bon, en même temps, je serais visiteur, je n’aimerais pas être racollée continuellement. Petite pause, j’en profite pour aller faire un tour sur les autres stands. Rien n’attire vraiment mon attention. Le village e-book se meurt, les gens se pressent aux dédicaces et sur les stands des grands éditeurs, les petits stands font tapisserie et sont désertés. Les prix pratiqués ne comprennent pas les 5% librairie, les diverses cartes de fidélité ne sont pas prises en compte... Seule la tchatche passionnée d’une vendeuse et un manga d’occasion trouvé chez le seul bouquiniste du salon me feront débourser quelques euros. Pour avoir expérimenté les deux côtés de la barrière, je crois que je préfère être exposante... Au moins, on a un vestiaire et un point de chute. Odessa

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Pendant ce temps au moins vous n’êtes pas devant Paris Petite expo bien sympa qui plaira aux plus cinéphiles d’entre nous et aux plus fauchés aussi. Peut-on vraiment compter le nombre de films où Paris tient un rôle prédominant. Que ce soit Un Américain à Paris ou plus récemment Renaissance (film d’animation actuellement sur les écrans) on ne compte plus combien de fois la Ville lumière sert de décor au jeu de la vie de nos personnages préférés de celluloïd. Afin de retracer la carrière de Paname au Ciné, l’exposition PARIS AU CINÉMA diffuse depuis le 2 mars [1], des extraits de films, et expose quelques saintes reliques cinématographiques dans la salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville, rénovée et agrandie à cette occasion. On y retrouve les plus grands ambassadeurs de Paris : Jean Gabin, Danielle Darrieux, Sacha Guitry, Arletty, Michel Simon, Jean-Paul Belmondo, Fabrice Luchini... Les américains se montrent aussi d’excellents ambassadeurs, Audrey Hepburn, Gene Kelly, Nicole Kidman, Ewan McGregor... L’expo gratuite vous

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PARIS AU CINÉMA

permettra à tout moment de battement de vous réfugier dans cette salle sombre qui vous fera découvrir la capitale sous différents aspects, romantique, tragique, comique, futuriste, idéalisée... bref nous y trouvons tout autant de Paris qu’il y a de Parisiens. Les huissiers sont eux aussi de la fête et n’hésitent pas à raconter des blagues bien lourdes parisiennes aux visiteurs. Dixit la personne qui nous a reçu à l’expo "combien de boulons à la Tour Eiffel ?" réponse "un, ’un’ bout long, ha ha ha". Un petit regret tout de même sur cette expo car elle ne présente pas la Tour Eiffel, dans son meilleur rôle, celui du QG de la plus grande équipe de super héros du monde : France Five. Dommage. [1] Exposition Paris au cinéma du 2 mars au 30 juin 2006 à l’Hôtel de ville (Salle St Jean) de Paris de 10h à 19h tous les jours sauf dimanche et fêtes

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 EXPO STAR WARS

A la Cité des Sciences Du 18 octobre 2005 au 27 août 2006 le futur est à notre porte. Vous ne pouvez pas vous tromper si vous vous rendez à la Cité des Science car de nombreuses affiches vous indiqueront le chemin. En montant l’escalator et de quelques marches, sous l’œil impitoyable de C-3PO, celui de R2-D2 vous distraira assez pour que vous soyez surpris par un Naboo fighter qui vous fonce dessus. C’est à ce moment-là que vous serez réellement plongé dans le futur, c’est à ce moment là que vous pénétrerez l’univers de $tar War$.

commerçants eux ravissent les clients grâce à leur grand choix de produits dérivés disponibles à la sortie de la visite. A noter que parmi les objets tirés du film se glisse dans l’expo un paquet de statuettes à l’effigie de la saga produite par Attakus et qui sont donc en vente à la sortie de l’expo.

Toute une partie de la Cité des Sciences (à peu près 1500 m) [1] regorge de costumes, décors, maquettes ou dessins, extraits vidéo et de bande originale... au final plus de 150 objets tirés des collections de Lucas Film. N’ayez pas peur d’être noyé par le flot des informations concernant cette saga si vous ne connaissez pas bien l’univers. Ne craignez pas de découvrir des films dans le désordre, enfin dans l’ordre de leur sortie ou dans l’ordre chronologique ou dans quelque ordre que ce soit. Ce que vous allez découvrir n’est pas une histoire mais un univers. Ainsi même si on garde l’ordre d’apparition de planète dans les films (l’épisode 1 à l’épisode 6.) c’est bien par Mondes que s’effectue la visite. On débute avec Naboo et on finit avec Endor. La visite s’articule autour de douze salles, douze planètes.

Les plus jeunes découvriront l’envers du décor à travers des reportages expliquant comment on fait des effets spéciaux, ils pourront même passer sur un fond bleu et se voir dans une scène de la saga. Pour ceux qui le souhaitent, un forfait spécial permet de voir un reportage sur les effets spéciaux et $tar War$ à la Géode. A ne conseiller qu’à ceux qui n’ont jamais été à la Géode car le film n’est pas conçu pour (sauf la scène d’abordage du Tantive IV, début de l’épisode 4) et les reportages portent sur des films qui ont déjà 10 ans. Vous pouvez aussi y amener vos amis mal voyants puisque des plaques en braille sont à leur disposition.

Roland Lehoucq, astrophysicien qui abordera avec humour et intelligence l’univers astrophysique et scientifique de la saga tentera de convaincre les visiteurs médusés par les costumes de sieur Vador ou Chewi qu’il n’est pas possible de définir la taille de Tatoine, la planète aux deux soleils, ou qu’il est tout à fait possible de rencontrer des vers géants dans l’espace. D’une manière générale au décryptage des techniques cinématographiques utilisées pendant les tournages s’ajoute une initiation à la science à travers des explications sur la physique, la planétologie et l’exobiologie (étude de l’origine, de la distribution et de l’évolution de la vie dans l’Univers).

Mis à part ce côté mercantile qui fait partie intégrante de la mythologie $tar War$ on ne peut qu’être scié devant les croquis avec le tampon "OK" apposé par Lucas en personne qui deviendra Dark Vador à l’écran, ou se recueillir devant la marionnette de Yoda comme si nous étions dans une église.

Pour finir, on se laisse facilement prendre par la curiosité et les 1h30 de visite moyenne ne sont pas de trop pour tout bien voir et bien étudier (et surtout réussir à s’approcher des fiches explicatives). Donc juste un petit conseil pour ne pas gâcher la visite, prenez vos billets à l’avance pour éviter les déconvenues (l’expo est très facilement complète) et les heures de queue infinissables. [1] En savoir plus http://www.cite-sciences.fr

Beyonder

Si le scientifique à du mal à convaincre, par contre les

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2e trimestre 2006 Guild Mag 14 INTERVIEW DE PETER MAYHEW ET ANTHONY DANIELS Rencontre avec Chewbacca et C3PO Ce noël un des grands cadeaux a été sans conteste le DVD du dernier opus Star Wars. Dans cet épisode, le meilleure de la saga selon un grand nombre de personnes, nous retrouvons deux personnages en costume chère à notre coeur. Chewbacca qui fait son grand retour dans Épisode 3 et C3PO présent depuis l'Épisode 1. A cette occasion voici la retranscription de notre rencontre avec Peter Mayhew, l'acteur se cachant derrière le costume de Chewbacca, Nous l'avions rencontré en décembre 2001 à Arkham, et d'Anthony Daniels, le mime de C3PO que nous avons rencontré en septembre 2004. Le climat glacial et pluvieux m'embrume l'esprit et les rétines. Aussi arrivé devant Peter Mayhew impossible de ne pas être impressionné par ses 2m20, sa main géante qu'il tend pour serrer la nôtre et sa pilosité qui tout compte fait me pousse à me demander s’il n’avait pas gardé son costume... Bonjour. Comment avez-vous obtenu le rôle du Wookie le plus connu sur Terre ? Peter Mayhew : Un ami qui connaissait George Lucas m'a conseillé pour le rôle lorsqu'il a appris qu'il cherchait quelqu'un. Je me suis donc rendu à un rendez-vous. Alors que j'attendais assis George Lucas est entré dans la pièce, comme je suis bien élevé je me suis levé. Il ma dévisagé des pieds à la tête et après 30 minutes j'étais engagé. Pensez-vous que vous reprendrez le rôle pour la nouvelle trilogie ne cours ? Peter Mayhew : Rien n'indique que le personnage de Chewbacca pourrait apparaître dans l'Épisode 2, ou l'Épisode 3. Après toutes ces années à signer des autographes n'êtes vous pas lassé de cet exercice ? Peter Mayhew : Non pas du tout, ça me donne la possibilité de voyager à travers le monde et de voir les différentes perceptions, en fonction des pays, qu'ont les gens de mon personnage et de la saga de George Lucas. Alors que le traducteur me laisse pour aller vendre des photos aux fans et encaisser les 100F (et oui en ce temps là on payait avec une obscure monnaie du nom de francs) payables d'avance pour une dédicace, je quitte Peter Mayhew et rejoint dans la rue le 501e, ou groupe de même nature, qui défile en costume de

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Storm Troopers sous la pluie. Quelques années plus tard alors que dans la matinée la file d'attente pour voir l'acteur dans le corps de C3PO descendait un étroit escalier pour plusieurs heures d'attente, nous retrouvons Anthony Daniels l'après midi, seul dans la pièce dédiée aux dédicaces, en train de faire un peu de rangement. Bonjour. Ne regrettez vous jamais d’avoir accepté le rôle de C3PO ? Anthony Daniels : Au début je ne voulais pas tourner dans ce film dont je ne savais rien, sans doute une série Z de plus. Mais si j’avais refusé ce rôle je m’en serais voulu à vie. Je regarderais le type qui l’aurait accepté en pensant que j’aurais peu être à sa place et être célèbre. Je serais sans doute devenu magasinier dans un supermarché sans ce rôle. Mais il est vrai que j’ai beaucoup souffert physiquement dans ce costume, surtout lors du tournage en Tunisie. Qu’est-ce qui a fini par vous convaincre de jouer un robot ? Anthony Daniels : J’avais fait de la résistance auprès de mon agent, puis finalement je me suis retrouvé dans le bureau de Georges Lucas. Là j’ai vu les esquisses du costume, notamment un dessin de Ralph Macquarrie où C3PO est sur la surface d’une lune. La tristesse du robot sur cette planète désolée m’a donné envie de lui venir en aide. De faire mienne sa cause. En retour il vous a aidé à conserver la ligne ? Pas facile de tenir dans cette armure. Anthony Daniels : Le costume que l’on voie dans l’Episode 2 est celui de l’ancienne trilogie donc il fallait que je rentre dedans. Beyonder

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