Bad'news 26

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Bulletin d’information du bcpf

BAD’NEWS

Juillet 2018- N°26

Ils étaient 55 jeunes à avoir participé cette saison 2017/2018 au Trophée de Pays du BCPF : 4 mini-bad, 10 poussins, 20 benjamins, 10 minimes et 11 cadets venus de six associations membres du BCPF. Ils ont combattu courageusement tout au long de la saison pour se qualifier à l’ultime étape de ce championnat individuel du Pays de Fougères. Chacun d’eux a réalisé des centaines de smashes, d’amortis, de dégagés de fond de court et même quelques revers. Chacun d’eux a parcouru des dizaines de kilomètres pour aller chercher le volant (normal depuis la fermeture de Sport 2000). Ils ont connu, pour la plupart, le goût amer de la défaite et l’ivresse de la victoire. Ils ont traversé le désert des doutes et ont bu la parole salvatrice des parents dans les oasis du coaching. Ils sont passés par tout ça et aujourd’hui « ils sont venus, ils sont tous là, même ceux du sud de l’Italie, y a même Giorgio, le fils maudit, y a même un oncle guitariste qui joue en faisant attention à la mamma ». Derrière chaque jeune finaliste se cache un vrai sportif déterminé à aller jusqu’au bout, avec ses convictions, ses craintes, ses fragilités et ses désirs. Bad’news est allé à la rencontre de quelques-uns de ces jeunes champions. Vous trouverez leurs petits portraits semés ici et là au fil des pages de ce vingt-sixième numéro de notre bulletin.

Sommaire • Bad culture - All England • Frances Jeunes • Bad adapté • Rencontre avec Michel Vanlande • Soirée V&B • Lumière sur le TDP Jeunes • Merci Thiebault • Championnat de Bretagne • Et beaucoup beaucoup d’autres infos essentielles ...


IC poussin finale by Erwann Après avoir brillamment remporté la phase de poule, nous voici partis à Vern sur Seiche pour tenter de conquérir le titre départemental face à la redoutable équipe de Guichen. Tout commença bien avec un double homme remporté en trois sets par Lenny et Maël contre Marius et Aodren. Pendant ce temps-là, les filles, Kessy et Lilou, ont été tout près de réaliser la perf de la journée en ne cédant qu’en trois sets face à Romy et Zoé. 1-1 après les doubles, tout se passe comme prévu. On attaque les simples. Maël affronte Aodren (mini-bad mais déjà un grand talent). Maël laisse échapper le match sans vraiment pouvoir installer son jeu. De son côté Lilou, malgré une belle opposition, perd également son match face à Romane. 3-1 pour Guichen. On a déjà perdu mais reste le mixte que Lenny et Kessy mènent de main de maître et s’imposent face à une paire difficile à manœuvrer, Marius et Zoé. Résultat final 3-2 pour Guichen. Bravo et bon courage à eux pour la finale régionale. Félicitation à nos quatre poussins pour ce beau championnat. On est quand même deuxième d’Ille et Vilaine et on reviendra la saison prochaine pour gagner, c’est promis.

Aller plus haut Eline réalise une saison exceptionnelle. Vainqueur en simple de deux Trophées Régionaux Jeunes (TRJ) et finaliste de deux autres. Quasiment imbattable en simple en championnat régional par équipe (9 victoires pour une défaite). Championne d’Ille et Vilaine en simple et en double et vice-championne en mixte. Médaillée de bronze dans les trois tableaux (simple, double et mixte) au championnat de Bretagne jeunes et pour couronner le tout en beauté – première participation au championnat de France. Y a de quoi être fier. Eline continue de progresser et quelque chose me dit qu’elle n’a pas fini de nous surprendre. Sans aucun doute, le meilleur reste à venir.

La N2 sauvée L’équipe 1 du BCPF vient d’être repêchée et continuera son aventure en National 2 la saison prochaine.

Ceci est un volant Cette année Serge était absent sur plusieurs séances du lundi soir. Activité de cuisine sans doute ou un rencard. Et quand on s’éloigne un peu des terrains de badminton, il est normal qu’on oublie ceci ou cela, qu’on ne se souvienne plus de telle ou telle chose. C’est là que des petits rappels s’imposent. Heureusement qu’il y a Alex pour remettre tout dans le contexte : ceci est un filet ; ça c’est une raquette et ça, c’est un volant. Maintenant on peut enfin démarrer l’entraînement.

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Kessy Alors que les garçons, à quelques exceptions près, semblent être plus réservés, plus économes en mots, les filles, à quelques exceptions près également, ont la parole facile (tu m’étonnes !) et prennent un vrai plaisir à vous raconter leur vie. La parole est à Kessy. « C’est ma troisième année de bad. La première année, j’ai découvert le bad. La deuxième, j’ai fait quelques TDP et cette année, c’est ma première saison complète en TDP. Je vais aller en finale et je pense que je peux la gagner. Je joue souvent surclassée en benjamine. En poussine, c’est trop facile. J’aime le badminton, ça me défoule et j’en ai besoin, de me défouler. Sur le terrain j’aime bien attaquer. Je smashe souvent même si je sais qu’il ne faut pas trop le faire car parfois ça va dans le filet. Du coup, j’essaie maintenant de placer les volants. Comme je ne suis pas très grande, du moins pour le moment, j’ai souvent tendance à protéger le fond, du coup, quand il y a un bon amorti, j’ai du mal à le récupérer au filet. J’ai commencé le badminton en famille. On a un petit terrain à la maison, dans le jardin. On met le filet et avec du plâtre on trace des limites de terrain et on joue. J’ai commencé comme ça et j’ai adoré et je me suis inscrite ensuite à Parigné. Aujourd’hui je m’entraîne trois à quatre fois par semaine à Parigné et à Fougères. Et puis je fais aussi des compétitions. Mes parents me suivent et même quand il faut se déplacer assez loin, ça ne les embête pas. Ils aiment bien venir nous voir jouer mon frère Lenny et moi. Lenny a commencé le bad avant moi. Le badminton me plaît beaucoup et c’est sûr que je vais continuer l’année prochaine. » Je crois que tout a été dit.

Tout a une fin Valentin restera à jamais dans l’histoire du BCPF comme le premier, le pionnier du service civique. Après plusieurs mois bien remplis au cœur de la vie associative, son service civique prend fin et Valentin nous quitte pour reprendre ses études et tenter d’autres expériences humaines. Durant son long séjour au BCPF, nous avons apprécié sa disponibilité et son envie d’apprendre les rouages associatifs pas toujours faciles à identifier du premier coup. Et lui, qu’a-t-il pensé de son expérience au BCPF ? « J’ai découvert la vie professionnelle dans un club de badminton en mouvement constant. J’ai beaucoup aimé être présent sur les Trophées de Pays, et aussi sur les matches de nationale 2 à domicile, ça permet de voir les objectifs, la progression des sportifs et l’évolution du club. J’ai eu l’occasion de constater l’importance, dans la vie associative, d’être polyvalent. Rester dans des cases prédéfinies ne sert pas à grand-chose, il faut s’adapter constamment à la réalité du club qui ne cesse d’évoluer. J’ai aussi pu découvrir le badminton, un sport que le BCPF a réussi à adapter et proposer à un public très diversifié. Je n’ai pas vraiment rencontré de difficultés. Ça m’a pris du temps à bien comprendre le fonctionnement du BCPF, le temps d’attente avant d’avoir une réponse à mes questions, savoir à qui les poser… Le travail de logistique reste difficile à mettre en œuvre au BCPF. Pour faciliter l’intégration du futur service civique, s’il y en a un, il serait intéressant, par exemple, de lui demander des comptes rendus hebdomadaires avec des micro-objectifs à remplir chaque semaine. Je repars du BCPF avec la volonté de tenter l’année prochaine une toute nouvelle expérience : du bénévolat dans une maison de retraite ou quelque chose du style, en plus de la reprise de mes études. Je suis très heureux d’avoir pu participer à cette mission de service civique que le BCPF m’a laissé expérimenter. Je vous remercie tous. »

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Tournoi de la Bouëxière Proposer un tournoi « jeunes » sur un week-end complet ? Et pourquoi pas ? Le simple le samedi et le double le dimanche ? Et pourquoi pas ? Il fallait juste y penser. C’est justement la formule qu’a proposée l’Espérance Sportive La Bouëxière aux jeunes badistes d’Ille et Vilaine. Plusieurs fougerais se sont laissé tenter et ils n’ont pas regretté leur déplacement. Zoée et Elina étaient engagées toutes les deux en élites. Attention, grosse pression ! Malgré des matches serrés et bien disputés, comme par exemple celui perdu sur le fil (29-30 21-16 21-23) contre Eugénie Roussel, Elina ne sort pas de poule. Zoée se hisse en demi-finale. En remportant ses trois matches dans une poule unique, Kessy s’impose dans le tableau poussines élites. Maël a dû batailler dur chez les poussins espoirs pour arriver en finale, hélas perdue de peu face à Marius Hure de Guichen. Deux représentants du BCPF ont été alignés en double homme benjamin le lendemain. Pas de victoire mais une belle finale pour Clément associé à Nohlann Levesque de Maure de Bretagne et une troisième place en double dame benjamine pour Camille et sa partenaire Louane Turpin de Châteaubourg.

Cyril Dans la catégorie « benjamin » avec 128 points au compteur, Cyril fait office de grand favori et donne des sueurs froides à tous ses adversaires qui se creusent sérieusement les méninges pour trouver une stratégie efficace la veille de la grande finale. Cyril a découvert le bad à l’école et depuis trois ans il s’entraîne d’arrache-pied une fois par semaine à Livré sur Changeon en profitant des conseils avisés de Marc et Jean-Louis, deux techniciens expérimentés du BCPF. Cyril n’est pas de nature à s’emballer facilement. Il garde les pieds sur terre et respecte ses adversaires en affichant des aspirations modestes pour la finale : être sur le podium du TDP 2017/2018. Sur le terrain, Cyril reste cool, ne perd jamais son sang-froid et préfère de loin attaquer que défendre. Il redoute par-dessus tout un vilain amorti au ras du filet impossible à aller chercher. En dehors du bad il aime faire du foot avec les copains, suivre les exploits de l’équipe de France à la télé et mater les films d’action. En attendant, de l’action, il risque d’y en avoir sur les tapis verts de Justy lors de la finale.

Mieux comprendre le handicap La Journée Civique et Citoyenne organisée par Comité Olympique et Sportif d’Ille et Vilaine (CDOS35) et Breizh Insertion Sport a eu pour thème cette année : « Mieux comprendre la situation de handicap ». Dix-huit volontaires impliqués, investis dans l’animation sportive dont Valentin, notre service civique, ont participé à cette journée. Ils ont pu, à la fois, échanger sur la problématique des personnes en situation de handicap avec Jean-Luc, athlète non voyant, mais aussi, à travers l’atelier « volley assis » proposé par Codep35 Volley, ils ont pu également prendre conscience de la spécificité de la pratique handisport.

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Y a pas que le bad dans la vie Yoann aime le badminton et ne raterait pour rien au monde, enfin, sauf peut-être pour passer une soirée en tête à tête avec Mélanie Laurent, son entraînement de badminton. Capitaine de la D3 de Saint Etienne, Yoann franchit tranquillement mais sûrement les paliers successifs de l’art badistique en révélant à tout le monde ses qualités de sportif et d’excellent camarade. Bref, le bad et Yoann c’est une affaire qui marche et pourtant… Grand sportif et un peu casse-cou, Yoann avait besoin depuis toujours d’une activité procurant davantage de sensations fortes que le badminton. Et alors que certains choisissent de marcher pieds nus sur des braises, de faire le funambule, de jouer à la roulette russe ou de planquer leurs économies en Suisse, Yoann a opté pour le saut à l’élastique dont il nous parle en toute simplicité. « J’ai découvert le saut à l’élastique à 16 ans lorsque des élèves du lycée ont organisé une sortie extra-scolaire. C’était un saut à 40 mètres de hauteur mais l’élastique était tendu au bout de 20 mètres. Je suis resté sur ma faim. J’ai ensuite attendu mes 18 ans pour retenter cette expérience sur un autre site : Le viaduc de la Souleuvre (entre Vire et Caen). La hauteur est ici de 61mètres. L’avantage de ce site, est qu’il propose différentes figures en fonction du nombre de sauts réalisés. En avant pieds liés, en arrière, en mode chauve-souris,… puis en courant (mon préféré). Des séances de nuit sont aussi proposées. Ce qui procure de nouvelles sensations. En 2015, j’ai entendu parler d’une compétition organisée par l’entreprise gérante du site. Mon esprit de compétiteur n’a pas mis longtemps à me persuader de m’inscrire. 20 « jumpers » se mesurent en réalisant 4 sauts avec des figures imposées. En 2017, j’ai réussi à me hisser à la 5ème place de la compétition. Ce qui est une performance lorsque l’on sait que j’étais celui qui avait le moins de sauts à mon actif (environ 20). Dernièrement, j’ai eu l’idée de partager ma passion avec des collègues. Huit ont répondu à mon appel et je peux dire qu’aucun(e) ne regrette de l’avoir fait. Alors peut-être que l’on trouvera assez de motivés parmi les badistes pour programmer une sortie « Saut à l’élastique » ? Voici le déroulement d’une journée qui reste gravée à jamais dans les mémoires : Lorsque tu arrives sur le site, tu annonces ta présence, ils te pèsent pour ajuster en conséquence l’élastique, et ils inscrivent ton numéro de passage sur ta main. Tu t’engages ensuite sur une longue et étroite passerelle t’amenant à la plateforme de saut. Lorsque vient ton tour, ils t’installent alors sur une sorte de podium pour être équipé. Ensuite, les pieds joints accrochés à l’élastique de 20 kg pendant dans le vide, ils te demandent d’avancer jusqu’au rebord. Le moniteur te donne quelques conseils que tu peines à retenir. Et puis ça y est, c’est le décompte : 5… 4… 3… 2… 1…GO !!! Tes pieds quittent le rebord et tu plonges dans l’apesanteur. À ce moment, le temps semble se stopper. Tu voles. Puis vient l’incroyable descente jusqu’au moment où, enfin, l’élastique commence à se tendre... Et là, c’est le soulagement : JE L’AI FAIT !!!!!!!! »

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C’est une question d’équilibre Je connais en peu Julien pour l’avoir côtoyé de près durant les trois jours de championnat de France para-badminton à Bourges et je peux témoigner sous le serment que je ne l’ai jamais vu tirer la langue à qui que ce soit. Même lorsqu’il était à bout de force sur le terrain de bad, Julien a réussi à garder une attitude impeccable. C’est un garçon extrêmement bien éduqué, respectant parfaitement tous les codes et politesses en vigueur dans la société. Alors, quand j’ai vu la photo, je me suis écrié, indigné : « Photomontage ! » Mais en l’analysant en détail, j’ai dû admettre que c’était bel et bien Julien en chair et en os tirant la langue. Après avoir donc consulté Mike notre expert en gestes techniques de badminton, je ne vois qu’une seule explication plausible de son geste : c’est une question d’équilibre du corps au moment de la frappe du volant. À chacun sa technique, à chacun ses astuces. Maintenant, ceux qui comme moi connaissent, ne serait-ce qu’un peu Julien, savent qu’il a vraiment la langue bien pendue. Mais ça, c’est une autre histoire.

jamin n e b / n i s s u o p i o n r u To de Saint Jean Souffrant d’une forte concurrence (un autre tournoi départemental s’adressant aux mêmes catégories d’âge autorisé par le Codep le même jour), le tournoi de Saint Jean a pris l’allure d’un Trophée de Pays. Les vingt-cinq badistes présents se sont affrontés tout au long de la matinée dans des duels presqu’exclusivement « fratricides ». Avec plus de 90% inscrits licenciés au BCPF, les fougerais réalisent le grand chelem en s’imposant dans tous les tableaux et toutes les catégories. Ils sont vraiment forts ces fougerais et imbattables à domicile. Ne nous plaignons pas. Il faut voir le bon côté des choses. Ce n’est pas tous les jours que les badistes du BCPF raflent l’ensemble des trophées. Ce fut un bon petit tournoi sympathique qui nous laisse juste un petit goût amer de déception et d’incompréhension vis-à-vis du Codep qui, tout en restant dans les clous règlementaires de la fameuse règle des 50km, prive nos jeunes badistes d’une confrontation avec les jeunes des autres clubs d’Ille et Vilaine.

Théo Théo vient de commencer le badminton. C’est sa première saison raquette en main et le voilà déjà embarqué dans la compétition. Ça n’a pas traîné pour ce jeune badiste s’entraînant à Fougères sous l’œil expert de Michaël. Cela n’a rien d’étonnant car, comme nous l’explique Théo, ce qui lui plaît le plus dans le badminton ce sont les matches. « Je dois être un peu compétiteur. J’aime la compète » nous confie Théo. Alors que d’autres badistes débutants jouent « à la baballe » ou plutôt « au vovolant » en se le renvoyant gentiment d’un côté à l’autre du filet, Théo cherche la baston, il aime bien se frotter aux autres pour montrer qui c’est encore le plus fort. Théo compense son peu d’expérience et de bagage technique avec son envie de gagner et son attitude volontaire à l’entraînement et en compétition. Première participation au TDP et déjà première finale. Ça promet pour la suite.

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Nathan Le badminton est inscrit dans le patrimoine génétique de la famille Ledru depuis des générations. Connues jusqu’en PACA, les mamies Ledru et leurs crêpes font venir tous les ans à Fougères les meilleurs badistes de France. Christian impressionne toujours autant les connaisseurs de badminton avec son revers de fond de court et ses délicieux petits fours. La vivacité et la présence de Nathalie au filet donne du fil à retordre à tous ses adversaires du TDP. Quant à Constance, il est inutile d’en parler, tellement ses étagères croulent sous le poids des coupes et des trophées. Le badminton s’est donc imposé à Nathan comme une évidence. Faire du bad coulait de source, n’est-ce pas Nathan ? « Ça ne s’est pas passé tout à fait comme ça. C’est Constance qui m’a donné l’envie de faire du badminton. C’est grâce à elle si je fais du bad. J’ai commencé en minibad et je suis toujours là. J’aime bien le bad parce qu’on y bouge tout le temps ». Sur le terrain, vif comme l’éclair ou comme sa mère, Nathan est partout et il a fort à faire avec ses adversaires qui ne le ménagent guère. Sans se prendre le chou, Nathan donne tout et quand cela ne suffit pas, le coaching « made in » Ledru est là. « J’aime bien quand la famille me coache. Ils me donnent de bons conseils techniques et des fois, ça marche et ça m’aide pour gagner ». Mais le badminton à lui seul ne suffit pas à combler la vie de Nathan. Il aime faire du vélo et jardiner avec son père. Et ça le fait sourire lorsque je lui parle de l’avenir, de la N2 et des mixtes avec Constance. Il me regarde avec la sagesse de ses 11 ans en me disant : « Chaque chose en son temps. Aujourd’hui, c’est la finale du TDP qui m’attend. »

Sans toi, je n’aurais jamais fait du bad. J’aurais fait du foot, peut-être aurais-je marqué quelques buts et récolté quelques cartons (pas rouges, seulement jaunes) mais je n’aurais pas fait du badminton et mon premier volant serait celui d’une Peugeot d’occasion et ma première raquette serait la savoyarde avec des cornichons et le jambon sec, oups, pardon, à deux lettres près, c’était bon.

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Sans toi

Sans toi, je serais allé à la pêche au gardon, ou à la truite ou même au saumon mais je n’aurais jamais fait du badminton. J’aurais passé tous mes samedis avec mes tracteurs et le bruit, loin des salles de sport et du Trophée de Pays. Sans toi, je n’aurais pas connu le frisson de la victoire ni la solitude sur le terrain de bad même si au fond, j’en suis sûr, tu ne me laisseras jamais seul quand mon courage vacille et chancelle ton coaching me donne des ailes merci grande sœur.


TRJ der de der Le dernier Trophée Régional Jeunes (TRJ) de la saison 2017/2018 a eu lieu ce 22 avril 2018 à Kervignac dans le Morbihan. Ce fut l’occasion pour tous les joueurs sélectionnés du BCPF de montrer les progrès réalisés au cours de l’année. Lenny confirme sa bonne forme actuelle en s’imposant en simple homme poussin en deux sets (21-17 21-17) face à son adversaire de toujours, Noa Chrétien de Laillé. Pour Natty (en benjamin) et Marco (en minime) le chemin s’arrête en demi-finale. Chez les cadets, Victor s’offre le trophée en dominant en finale et en deux sets (21-14 21-14) Louka Le Coq de Saint Brieuc. Et pour finir, la surprenante et l’inarrêtable Eline monte sur la plus haute marche du podium en disposant en finale et en deux petit sets (21-16 21-10) de Sarah Le Corre de Quimper. Bravo à tous !

Faire le clown La pratique du badminton favorise le développement des différentes compétences de « l’homo badisticus » appelé communément « le badiste ». Ces compétences appartiennent aux divers domaines de l’être humain. Il s’agit à la fois de capacités physiques (la coordination motrice par exemple), mentales (la perception et la gestion de l’espace) ou psychiques (gestion du stress ou de la frustration). Mais chez certains, ça peut aller bien plus loin. Faire du badminton provoque chez eux l’éclosion de talents insoupçonnés et insoupçonnables. C’est le cas de notre trésorière qui s’est découvert un vrai talent clownesque. Je ne sais pas ce que vous en pensez, moi je dis, tant que les comptes du BCPF sont sérieusement tenus, le reste, ce n’est que du plaisir.

Mona Quand on s’appelle Mona, on n’a pas le choix, on doit sourire du matin au soir et pas n’importe comment, mystérieusement, avec distinction. On a une réputation à défendre et il faut qu’on soit à la hauteur de grand Léonardo. N’est pas Mona qui veut.

Anaëlle

Pour sa première interview pour le badminton, Anaëlle a décidé de prendre son temps et de rester prudente. « Avec sa longue barbe blanche et son drôle d’accent, on ne sait jamais ce que le monsieur écrira ensuite dans les pages de Bad’news. Vous, ça vous est égal mais moi, j’y joue mon avenir » se disait Anaëlle toute sage et toute timide. Et puis, tout en retenue, Anaëlle m’en a parlé du badminton, des entraînements avec Miguel et Benjamin, de son papa Patrice qui s’est tordu la cheville et de Lilou, sa sœur, et qu’elle aime bien faire du badminton et jouer contre des adversaires mais qu’elle n’aime ni smasher ni perdre mais faire du bad et lire les livres. Ce fut court, précis, sans désinvolture et sans bavure. Une vraie pro de la com à 7 ans. Merci Anaëlle. J’espère que j’ai tout bien compris comme il faut et qu’on te reverra encore longtemps pour beaucoup des matches gagnés que je puisse à nouveau t’interviewer.

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Ces gens-là… …qui œuvrent pour le badminton « C’est l’histoire d‘un mec » et dans beaucoup d’histoires d’hommes la femme joue un rôle clef, le rôle de maître aiguilleur qui lui fait prendre des destinations inattendues. Cela était vrai pour Adam qui après avoir goûté au fruit défendu a découvert le goût amer de l’exil. Cela était vrai aussi pour Michel, notre invité du jour, qui doit tout, en tout cas badistiquement parlant, à sa femme. « Au début de mon aventure badistique est ma femme. En 1995, lorsqu’elle a accouché du deuxième, elle a repris le sport. Le club de badminton de Ploubalay venait de voir le jour et elle s’est mise dans l’aventure tout de suite. Moi, au début, j’ai gardé les gosses, c’est normal, et puis j’en avais marre et je me suis mis à jouer aussi. On a joué ensemble dix ans. Ensuite, on est partis dans l’accompagnement de nos enfants sur les tournois, TRJ… En 2010 je suis devenu Juge Arbitre en réalisant le parcours classique : arbitrage SOC et JA. J’ai fait le JA au départ pour dépanner le club de Quévert car c’était obligatoire pour la régionale mais au final j’ai bien aimé et j’y suis encore aujourd’hui. » Ensuite sont venus d’autres engagements au sein du Codep22 et de la Ligue de Bretagne. « J’étais le responsable jeunes pour le 22 entre 2012 et 2014. J’étais aussi membre de la commission « jeunes » à la ligue de Bretagne. J’avais des grosses divergences d’opinion avec mon président du Codep, donc j’ai démissionné du Codep et de la ligue. J’ai ensuite rejoint la commission «tournois ». Plus de vingt ans dans le badminton, ça laisse forcement des traces, des anecdotes à raconter et Michel n’a que de bons souvenirs. « Ce n’est pas pour vous flatter, vous à Fougères, mais j’ai gardé de très bons souvenirs des TNJ organisés par le BCPF. J’adorais le TNJ. J’en ai fait deux dans ma vie, les deux à Fougères. Paradoxalement, ce n’est pas un tournoi facile à faire mais travailler avec Éric Lissillour pendant trois jours, c’est super formateur. Je n’ai pas de mauvais souvenirs. J’ai vécu des tournois difficiles, compliqués, mais au final, ça c’est toujours très bien passé. J’ai une rencontre ICN que j’ai détestée. Ce n’était pas dans le domaine sportif mais plus relationnel. C’était une ambiance de m…. C’est le seul mauvais souvenir que j’ai. Attends, y en a un autre : ce sont des lentilles préparées avec amour par Mme Roszczypala et mis à la poubelle par Mme Machavoine. Je ne l’ai toujours pas digéré, c’est le cas de le dire. » Actuellement Juge Arbitre régional, Michel est un officiel reconnu et apprécié. Dans son parcours de JA il a déjà supervisé en tant que JA principal tous les championnats de Bretagne – jeunes, seniors et vétérans. Il a fait toutes les compétitions fédérales jeunes – TRJ, TIJ et TNJ. Serait-il prêt à passer à la vitesse supérieure ? Serait-il prêt à passer le grade de JA national voire international ? « L’envie est là, parce que j’ai envie de progresser mais aujourd’hui les grades ne respectent pas vraiment les capacités des gens. J’ai l’impression qu’on devient JA national par l’ancienneté. J’ai officié avec certains JA nationaux d’autres ligues qui ont un niveau moins élevé que les JA bretons. Si on passe le grade de JA juste parce que ça fait dix ans qu’on est là, ça ressemble un peu à l’armée et je ne suis pas à l’aise avec cette logique. Ce n’est pas les compétences qui sont mises en avant mais l’ancienneté. Quant au grade international, il faudrait que je travaille mon anglais. »

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L’évolution du badminton en France avec l’arrivée de nombreux étrangers questionne Michel, lui qui est soucieux de la formation et du devenir de nos jeunes talents. « C’est vrai. Il y a de plus en plus d’étrangers et déjà en N3. Il n’y a plus d’équipes « club ». Je trouve ça dommageable parce que nous avons une vraie politique de formation des jeunes mais je ne vois pas l’intérêt de les former si on ne peut rien leur promettre comme débouchés derrière. Je vois qu’en TOP12 il faut avoir le label club avenir mais si tu as des jeunes dans le club, quel avenir tu peux leur proposer puisqu’il n’y a que des étrangers en équipe une du club. Je comprends bien qu’à partir du moment où il y en a qui mettent les meilleurs joueurs, les autres doivent suivre pour pouvoir rivaliser, mais je m’interroge sur l’avenir de nos jeunes. J’apprécie toujours autant de faire le JA en ICN quand je vois les équipes composées des joueurs que j’ai vu grandir, faire les TRJ. J’arrive sur certains ICN où je ne connais plus aucun joueur avec des équipes multinationales et l’anglais obligatoire. » L’engagement de JA demande du temps. Du coup la vie de famille tourne pas mal autour de badminton. « C’est exact. D’être JA, ça m’occupe pratiquement tous les week-ends dans l’année, 25 à 30 jours par an. Il y a des compétitions mais il y a aussi le temps de préparation. Quand tu veux faire quelque chose de sérieux, tu ne peux pas venir les mains dans les poches. Je vois ma famille en tournoi. Après, ils comprennent et partagent mon engagement dans le bad. On a tous le même centre d’intérêt donc on arrive à se comprendre. Des fois, ma femme apprécie de passer un week-end au calme sans son mari à la maison. » Et quand Michel n’est pas à fond dans le bad, il se consacre à son autre grande passion : l’ornithologie. « J’adore observer les oiseaux. C’est une grande passion. Plutôt des oiseaux d’eau, des échassiers, par exemple. Je les prends en photo. Je ne sais pas comment cela m’est venu. J’ai toujours adoré les oiseaux. L’argent que je gagne en juge arbitrage, ça sert justement à ma passion des oiseaux. Tu vois, j’ai acheté mes jumelles, mon appareil photo, mon sac et autres équipements avec. Ça prend du temps, certes, mais je m’organise toujours pour trouver un moment lors de mes déplacements sur les tournois pour observer les oiseaux. » Aujourd’hui, Michel pratique toujours le badminton dans son petit club à Ploubalay où sa femme et lui sont investis depuis de nombreuses années (lui est trésorier et sa femme vice-présidente) tout en conservant les engagements de JA de R2 et de président à Quévert.

Brrrr ! Ça caille ! Quand on ne joue pas et reste assis à regarder les autres transpirer comme des cochons ou des châtaignes sorties du feu, on peut parfois avoir froid même si on n’est pas spécialement frileux. Surtout quand on nous a forcés quelques heures auparavant à quitter notre lit douillet au petit matin, en plein milieu de notre nuit, pour atterrir dans une salle construite au siècle dernier avant l’invention du chauffage. Alors, on tente de se réchauffer comme on peut. Et lorsqu’on a tout essayé (le petit café, le jogging autour de la salle, une clope entre amis et même la hola dans les gradins) et qu’on n’arrive toujours pas à se réchauffer il ne nous reste plus qu’à enfiler les moufles et être patient jusqu’à la fin de la compétition.

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Goaaaaal ! La coupe du monde du foot approche à grands pas et on se met tous naturellement derrière l’équipe de France. On a déjà acheté nos cacahuètes et réservé nos soirées pour supporter les Bleus avec des potes. Et pourtant la vie continue. On continue à taquiner le volant comme d’habitude mais notre esprit est ailleurs et il embarque avec lui notre corps qui commence à nous faire des choses surprenantes comme par exemple ce magnifique amorti de la poitrine réalisé par Lenny au beau milieu d’un match de badminton. Il ne manque plus que le volley en pleine lucarne et que le but suive dans la foulée.

Comme au bon vieux temps

Thomas et Margaux ensemble le temps d’un mixte… On dirait que le temps s’est arrêté. Ils nous ont fait rêver durant de nombreuses années en N3 et puis en N2. C’était notre arme secrète à nous qui faisait mouche à tous les coups. On ne les a pas vus associés depuis des lustres et il a fallu attendre ce tournoi du « circuit élite » à Saint Jacques pour les retrouver enfin ensemble sur le terrain. La complémentarité sur le terrain reste intacte, le courant passe toujours aussi bien et la bonne humeur est de la partie, et ça fait toujours autant plaisir de les voir jouer. Côté résultat, dans ce tournoi très relevé avec la présence des nombreux joueurs du TOP12, Thomas et Margaux se hissent en demi-finale en s’inclinant tout de même en trois sets face à la paire Louis Ducrot / Candice Lesné (les deux dans le Top 20 français).

Néo by Sarah

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Qui mieux qu’une mère pour parler de son fils et surtout en gardant toute l’objectivité nécessaire à ce genre de confession ? C’est un exercice dont les mères, assises tranquillement au bord d’un bac à sable, ne se lassent jamais. Sans aucune hésitation donc, Sarah a accepté de nous parler de Néo, son fils badiste. « Néo n’a que six ans et demi et c’est sa première année de bad. Il est à fond. Il est passionné par le bad. Il a l’esprit de compétition, il joue pour gagner. C’est un gagneur, un winner. Avec toute l’objectivité dont est capable une mère, Néo est formidable, c’est le meilleur. Il vit assez difficilement la défaite et la médaille, c’est très important pour lui. C’est un petit gars sympa, entier, quand il s’engage quelque part, il ne fait pas semblant. Il va à fond partout, il se bat sur tous les volants. Néo s’entraîne à Saint Jean avec Jean-Philippe et parfois avec Sébastien. C’est aussi Sébastien qui l’a coaché lors de son premier tournoi à Saint Jean. Néo vient de commencer et il a encore beaucoup de choses à apprendre. Il faut qu’il apprenne la technique et comment mettre son adversaire en difficulté. Pour l’instant, Néo joue encore trop avec son adversaire. Quant à moi, ce n’est que du bonheur, il est facile d’être mère d’un garçon passionné et je suis prête à l’accompagner dans son aventure. »


Lilou On a fait connaissance avec Lilou dans le vingt-deuxième numéro de Bad’news en découvrant une forme de coaching bien personnalisée dont elle a bénéficié de la part de son papa Patrice, également à l’origine de la vocation badistique de sa fille. « C’est mon papa qui m’a donné envie de faire du badminton » confie Lilou. Lilou fait du bad depuis deux ans à Parigné entourée par Miguel et Benjamin, deux entraîneurs chevronnés. Ce qui plaît à Lilou dans le bad, c’est de jouer contre les autres. « J’aime beaucoup jouer contre les gens que je ne connais pas, comme ça, au moins, je progresse » explique Lilou. « J’ai envie de progresser, de m’améliorer et de jouer de mieux en mieux. Je pense que je vais gagner le Trophée de Pays cette année parce que sur le terrain je suis concentrée et je reste calme même quand je perds. Et quand je perds, mes parents m’expliquent comment faire pour jouer mieux ». Voilà une attitude constructive dont devraient s’inspirer certains grands champions. Et quand Lilou ne fait pas de bad, elle ne s’ennuie pas pour autant. D’ailleurs, elle n’aime pas s’ennuyer du tout et trouve toujours des choses à faire. Elle lit alors ou elle s’tire avec Maître Gims dans un endroit où tout le monde s’en tape de sa life, où elle peut se saper comme jamais et faire des choses qu’elle ne comprend pas. Tout un programme.

C’est par là… On n’écrira jamais assez sur l’importance de l’index dans notre vie. Placé idéalement entre le pouce de Tom et le majeur, succombant fréquemment à la tentation de devenir un doigt d’honneur, l’index a un emploi du temps d’enfer. L’index pointe nos défauts, nous fait des remontrances, indique la direction à prendre et nous prévient des conséquences de nos actes et nos désobéissances. Et parfois même il transmet la vie comme sur la voute de la Chapelle Sixtine. Certains d’entre nous ont bien compris le rôle d’index dans la vie en lui réservant le premier rôle et les grands plans dans « ET ». Au BCPF tout le monde l’emploie en indiquant aux joueurs le chemin de la victoire.

Bad adapté Une saison de plus se termine pour notre collectif « bad adapté ». C’est Alexandre qui a géré tout seul comme un grand et à la place de Lydie les entraînements du lundi soir. Il était entouré par Valentin, Mona et quelquefois Enzo. Quand on regarde jouer Agnès, Laurence, Serge, Gildas, Jérôme ou Maël on se rend compte qu’ils ont tous énormément progressé cette saison sans pour autant perdre leur joie et enthousiasme de pratiquer le badminton. Ils sont devenus copains, des amis, d’abord entre eux mais aussi avec les jeunes « élites » du BCPF qui les accompagnent tous les lundis soir au COSEC. Et c’est certainement cela notre plus grande victoire.

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Mercato or not mercato? That is the question Un rapprochement a été observé ce derniers temps entre l’association Jeanne D’arc de Saint Servan (JASS) et le Badminton Club du Pays de Fougères (BCPF). Certes, des liens d’amitié existaient déjà entre les deux assos et on se souvient très bien de ce mémorable stage d’été (lanceur de volants et saxo de Marco) organisé à Saint Malo conjointement par les deux assos mais cette fois-ci, les choses sont allées bien plus loin. « Maurice, tu pousses le bouchon trop loin ». Serait-ce donc une tentative de « recrutement affectif », une technique inventée et labélisée par certains clubs du Grand Ouest dont je préfère taire le nom ? Il est difficile d’en avoir la certitude. Reste à savoir qui cherche à recruter qui. C’est loin d’être évident. A moins que ça soit tout simplement une amitié naissante (voire plus si affinité) entre deux jeunes qui partagent la même passion.

Merci Thiebault

the best supporter

Après 9 ans passés au Codep 35, Thiebault s’en va vers d’autres horizons, plus ensoleillés en l’occurrence. En effet, Thiebault vient d’être recruté en tant que futur responsable du Pôle Espoir de la Ligue PACA –Corse Badminton qui devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2019. Motivé par ce nouveau projet, Thiebault nous en parle en quelques mots. « Le projet mis en place par les dirigeants et le directeur sportif est ambitieux et en totale adéquation avec les qualifications et compétences acquises via mon expérience et les diplômes récemment obtenus. En autonomie, je devrais fédérer les clubs, bonifier le travail réalisé par les clubs avenirs (notamment Aix en Provence et Fos-sur-Mer), grâce aux stages régionaux et au Pôle lors des CEJ, France Jeunes et compétitions internationales. Un challenge motivant et vraiment stimulant au sein d’une ligue qui partage ma vision du Badminton, et me donne les clés pour atteindre les objectifs que nous nous sommes déjà fixés. » De ces 9 saisons passées en Ille et Vilaine, Thiebault Parmi vos nombreux tire un bilan plutôt positif. supporters, il y a ceux qui vous encouragent « Chaque rencontre que j’ai pu faire, a aiguisé mon par intermittence en regard sur la discipline ainsi que le milieu associatif suivant le mouvement fédéral. J’ai toujours eu la volonté d’aller de l’avant et général. Il y a aussi ceux qui vous suivent depuis des de travailler pour le bien de tous, avec certes, la diffiannées, vos fans inconditionnels, vos groupies fendant en culté de contenter tout le monde dans ce vaste terrilarmes à chacun de vos passages sur la scène badistique, toire, mais une passion qui demeure intacte. Je quitte bien entendu, en criant dans l’hystérie totale « Patrick !!!». l’Ille-et-Vilaine avec le sentiment du devoir accompli J’ai beau chercher un Patrick dans mes relations badistiques dans mon investissement et mon engagement, malet à part un souvenir lointain d’un flop je n’en trouve point. gré les difficultés du milieu associatif. Partir seul pour Enfin, il y a aussi ceux, plus discrets, qui savent que le cri un nouveau départ à 31 ans n’est pas chose aisée. ne vaut plus une cacahouète sauf, peut-être, quand on est Ainsi, mes projets personnels tourneront évidemment un éléphant ou une mouette. Ceux-là, préfèrent allumer un autour de ma famille, et de mes vrais amis afin de garder contact autant que possible cierge au fond d’une église et confier leur champion à la malgré la distance. protection divine. Je souhaite à mon successeur autant de plaisir sur et autour des courts, ainsi que des Et puis, il y a celle qui laisse échapper une larme lorsque moments riches humainement et sportivement avec les licenciés du 35, jeunes et moins la victoire vous tend les bras et quand il faut vous consoler, jeunes ! J’en profite également pour souhaiter une bonne continuation à tous les licenciés vous remettre debout après une défaite, elle est toujours du BCPF, qu’ils soient salariés, dirigeants bénévoles, ou joueurs ! » là, votre meilleur supporter, votre mère. Merci Thiebault pour tout ce que tu as apporté au développement du badminton en Ille et Vilaine et bon courage pour tes nouvelles missions sous le soleil du midi.

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Marc & co Que serais-je sans toit (qu’Aragon me pardonne) s’interrogeait publiquement en 1965 Jean Ferrat. La réponse était pourtant claire, même à cette époque de plein emploi des trente glorieuses : un SDF, bien entendu et non « un cœur au bois dormant » comme essaie de nous faire croire depuis plus de quarante ans Jean Ferrat. Et que serait le Trophée de Pays sans Marc ? On a du mal à y répondre tellement on a du mal à l’imaginer. Marc est au TDP ce qu’est Black à Decker, ce qu’est Bigflo à Oli, ce qu’est James à Bond, ce qu’est hula à hoop… Ils sont inséparables. Assurer tout au long de l’année la gestion des TDP n’est pas une simple affaire. Il faut se rendre disponible, penser à tout et surtout ne rien oublier (le goûter et les médailles), il faut sortir les feuilles de matches et rentrer les résultats, prendre des photos et communiquer à la presse en se pressant quelques fois et avant tout, il faut être proche des jeunes, leur donner l’envie de venir. Mais si le grand Marc est le chef d’orchestre, il n’irait pas loin sans ses musiciens, sans ses acolytes, sans ses cuivres et ses cordes qui connaissent bien la musique du bénévolat associatif. Alors, on voudrait les associer tous à la réussite de l’édition 2017/2018 du Trophée de Pays.

On croise les doigts Rester les bras croisés alors que les autres croisent le fer… Alors, les gars, il y a mieux à faire ! Vous pouvez par exemple encourager vos amis, leur donner envie de se dépasser, de se battre, d’y croire tant que ce n’est pas fini. Vous pouvez scorer pour les libérer de cette tâche ingrate qui consiste à compter les points alors qu’on a d’autres choses à faire quand on essaie de gagner un match. Vous pouvez apporter sur le terrain de l’eau et de bons conseils pour les aider à mieux cerner l’adversaire. Ou, si vous tenez absolument à croiser quelque chose, vous pouvez tout simplement croiser les doigts. Qui sait, peut-être ça les aidera.

L’union fait la force Les tapis verts de la N2 pèsent leur poids, surtout quand ils ont subi une défaite ou deux. C’est là qu’ils sont le plus lourds et il vaut mieux être à deux pour les remettre en place. Simon et Ronan travaillent en binôme. C’est quand même vachement lourd ! Tu m’étonnes ! Aller, courage mes petits gars ! Pliez bien les genoux comme il faut et faites attention à votre dos.

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Ah, la souplesse ! « C’est de la souplesse qu’il te faut avoir », expliquait Mona à Jérôme un lundi soir. Mais comment voulez-vous qu’il soit souple notre ami, lui, à qui on a toujours dit qu’il fallait entrer dans le cadre et suivre des règles bien précises ; que le petit déj’ était à huit heures pile et non à huit heures et demie ; qu’il fallait respecter les convenances et les codes d’usage et ne jamais manger le dessert avant le fromage ; que boire du pastis avec du foie gras, ça ne se faisait pas et que planter les tomates des racines en l’air c’était, comment le dire, à ne pas faire et que le pantalon blanc n’allait pas forcément avec les enterrements. Et elle est où, la souplesse là-dedans ? Les cadres, peut-être à part ceux du grand Salvador Dali, sont tous rigides et réducteurs et la souplesse, ils n’en ont rien à faire.

Tom et Dany

Parmi les jeunes badistes qualifiés pour la finale du TDP il y a ceux qui trônent en tête du classement après avoir collectionné patiemment tout au long de la saison de précieux points et victoires, et il y a ceux qui s’y invitent à la dernière minute en pensant jouer les trouble-fête inattendus. Tom et Dany sont de ceux-là. Considérés comme les outsiders de la compétition, les deux frangins sont tout à fait capables de créer la surprise lors de la finale du TDP et de déjouer les pronostics de bookmakers londoniens. Commençons par Tom, le plus jeune. Badiste depuis deux ans à Fougères en s’entraînant une à deux fois par semaine, Tom participe à son premier Trophée de Pays et il ne cache pas du tout ses ambitions : « Je crois que je peux gagner la finale même si je ne connais pas vraiment mes adversaires. Je suis confiant. » Tout en reconnaissant les vraies qualités badistiques de Tom pour l’avoir vu jouer au tournoi de Saint Jean : la capacité à construire des points sans se précipiter, la mobilité, le coup d’œil, la concentration et le calme quand il faut jouer les points décisifs ; on se doit de lui rappeler ce vieux dicton qui préconise de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Attention donc à l’excès de confiance, Tom ! Pour Dany, c’est une tout autre histoire. Malgré son emploi du temps extrêmement chargé, occupé en majeure partie par ses études, Dany fait du badminton plusieurs fois par semaine. « J’en ai besoin pour garder mon équilibre » nous confie-t-il. Le bad m’apporte de la détente, ça me permet de me changer les idées. » Sur le terrain de bad en compétition, Dany aime bien prendre l’initiative. Il préfère prendre le jeu à son compte plutôt qu’attendre et défendre. Il n’est pas attentiste. C’est un entrepreneur, le premier de la cordée comme dirait Manu. Ensuite, perdre ou gagner, ça fait partie de la vie et Dany, là-dessus, a les idées bien claires. « Pour moi, quand je perds, ce n’est pas vraiment que je perds. C’est plutôt que j’ai bien compris la leçon. Je m’appuie sur la défaite pour aller de l’avant. C’est pareil quand on gagne. IL faut le garder à l’intérieur de soi par respect pour l’adversaire déçu d’avoir perdu ». On aurait pu penser qu’entre les cours au lycée et le bad les journées de Dany étaient bien remplies. Et pourtant, quand il lui reste encore du temps, Dany cuisine. Sucré ou salé, peu importe, la cuisine est une passion pour Dany et nul doute qu’il va bien cuisiner ses adversaires lors de la finale du TDP. En tout cas, tout le monde l’a bien compris. L’objectif des frangins ne fait aucun doute : réaliser le premier doublé de l’histoire du TDP. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

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France jeunes 2018 by Myriam Cette année, c’est Mulhouse qui accueillait les meilleurs badistes français pour l’évènement le plus attendu par nos jeunes joueurs : le championnat de France. Six joueurs étaient présents pour représenter au mieux le BCPF. Ainsi, on a pu voir sur les tapis verts du Centre Sportif Régional d’Alsace : Youna, Eline, Manon, Tifenn, Marco et Natty. Un seul d’entre eux est parvenu à passer un tour. Il s’agit de Marco, roi du simple, qui nous a montré de quoi il était capable. Mis à part la déception commune aux membres de la délégation fougeraise ayant tous échoué au premier tour, la petite virée en Alsace avait l’air d’un séjour de vacances. Nous avons séjourné dans un charmant camping au milieu de la forêt. Devant nous s’étalaient paisiblement les Vosges et, située à quelques encablures, la frontière suisse invitait à une petite excursion au pays de Lindt et de la fondue. De plus, pour que notre dépaysement soit total, nous avons pu compter sur le savoir-faire culinaire de notre coach Mike qui connaissait quelques-uns des plats traditionnels de la région. Certes, notre palais n’a peut-être pas su apprécier à sa juste valeur la qualité de ces plats gourmands mais nous y retenons surtout l’effort de Mike qui a tout tenté pour nous faire découvrir des plats du pays (rien à voir avec le plat pays de Jacques). De plus, chaque joueur s’est découvert un talent de photographe. L’appareil a circulé dans les mains de tous pour obtenir une gamme de photos diverses et rafraîchissantes. Parlons du voyage qui, quand on l’analyse sur une carte, pourrait paraître long et épuisant. Et bien figurez-vous que pas du tout. Quand le temps du trajet est partagé entre le sommeil, les discussions et l’écoute de la bonne musique, on ne voit pas le temps passer. D’autre part, avec de si bons conducteurs (Christine et Manon), la route se fait très rapidement et sans accrocs. Alors même si cette année les joueurs du BCPF n’ont pas brillé sur les terrains, ils sont revenus en ayant vécu de nouvelles expériences et en resserrant les liens d’amitié. Maintenant, il ne reste plus qu’à aller s’entraîner pour tenter de faire mieux l’année prochaine.

En avoir plein le dos Le mal de dos est considéré par beaucoup comme le mal du siècle. Sommes-nous devenus trop sédentaires, trop dépendants de nos voitures, de vrais « couch potatoes » comme le disent nos amis anglo-saxons ? Un paradoxe dans une société dont le nombre d’abonnements aux clubs de gym explose et dont les « zumba party » se jouent à guichets fermés. Mais le mal de dos n’est pas seulement dû au manque de mouvement. Il est aussi l’expression de nos états d’âme qui se trouvent souvent d’ailleurs en mauvais état. C’est notre psyché qui somatise, qui s’exprime, qui réagit au stress quotidien, aux frustrations et désirs non réalisés, aux expériences professionnelles, familiales ou sociétales toujours plus élevées. Du coup, certains ont en ras la casquette, ras le bol et d’autres, surtout après avoir essuyé une défaite, en ont tout simplement plein le dos.

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Charade qui peut Certains de nos lecteurs trouvant nos articles insuffisamment divertissants nous réclamaient depuis longtemps un espace jeux pour pouvoir s’amuser davantage. Leur vœu vient d’être exaucé par l’apparition de cette nouvelle rubrique « Charade qui peut ». Voici donc deux devinettes de deux niveaux différents pour plaire aux petits et grands. Charade 1 Mon premier est le contraire de haut Mon deuxième est le contraire de moche Mon troisième est un synonyme d’ici --Mon tout est partenaire du club

Charade 2 Mon premier est une partie du pain Mon deuxième est la fois un synonyme d’« exemple » et une lettre de l’alphabet Mon troisième est le féminin de « il » On respire mon quatrième On porte mon cinquième --Mon tout est un monsieur bien connu au bcpf

Florian

fais comme l’oiseau C’est toujours aussi beau de voir un badiste s’envoler aussi haut avec les oiseaux, les oies sauvages de Michel qui s’en allaient vers le midi, La Méditerranée. Ah ! « La Méditerranée, aux îles d’or ensoleillées, aux rivages sans nuages, au ciel enchanté… Bref, malgré des ailes bien déployées on sent bien que notre « drôle d’oiseau », porté par l’envie folle de rattraper le volant en vol, bat de l’aile, bordel ! On ne parierait pas un kopek sur son arrivée improbable dans les pays chauds et pourtant on a l’envie de l’encourager en lui disant ces quelques mots : « Que la force soit avec toi mon garçon, mais rappelle toi, tu n’es pas un oiseau et tôt ou tard il va falloir te rendre à l’évidence, voler dans les aires à moins d’importance que de savoir garder les pieds sur terre ».

Contrairement à ce que certains lecteurs de Bad’news auraient pu croire, penser ou s’imaginer en lisant le dernier numéro de notre bulletin, Florian n’est pas seulement ce beau gosse au regard doux et sourire ravageur qui fait fendre littéralement les cœurs de nos demoiselles. Florian est aussi un vététiste aguerri avalant tous les week-ends des dizaines de kilomètres (Julien Absalon n’a qu’à bien se tenir) et surtout un tdpiste (une espèce de badiste que l’on trouve uniquement dans le pays de Fougères) plus qu’expérimenté. Avec ses trois participations, c’est un véritable vétéran du TDP. Finaliste à trois reprises, Florian n’a jamais réussi à s’imposer dans cette compétition qui fait la fierté du BCPF. En tête du classement à l’issue de huit journées avec 128 points honnêtement gagnés en n’utilisant que sa raquette et ses jambes, Florian voudrait inscrire enfin son nom au palmarès de cette compétition historique du BCPF. Et il a des atouts pour y arriver, à commencer par un mental à toute épreuve et une décontraction naturelle qui lui permet d’aborder tout défi, toute compétition sans aucune pression. Florian ne se prend pas la tête, il ne se décourage jamais et il ramène tout, enfin, tous les volants qui s’aventurent imprudemment de son côté de filet. Alors, il semblerait que cette fois-ci ce soit bon, à condition de rester concentré et de faire abstraction de ses nombreuses supportrices qui viendront sans doute le soutenir le jour « J » à Justy.

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La prépa avant l’heure La saison 2017/2018 n’a pas encore tiré sa révérence que déjà il y en a qui préparent sérieusement leur rentrée sportive 2018/2019. C’est à ça que l’on reconnaît les vrais compétiteurs courageux et motivés. Les stratégies de préparation sont diverses et variées et les outils employés pas toujours très orthodoxes mais au bout du compte, comme dirait Fabienne, on se rend compte que seul le résultat final compte. Certains donc, comme Antoine, revoient les bases de la technique badistique en travaillant la rotation d’avantbras. Attention tout de même à la tendinite au bout de la trentième saucisse. D’autres travaillent davantage leur sens tactique, la concentration (un gros boulot) et la capacité d’adaptation à l’adversaire. La cohésion d’équipe indispensable à la réussite d’une campagne sportive de haut niveau est également une dimension que nos champions prennent très au sérieux.

Christine – quel talent ! by Myriam

On a découvert une nouvelle Christine au championnat de France. Elle s’est lâchée, elle a changé de style et a tenté les lunettes à la rétro. Nous avons tous validé son nouveau look. Mis à part ses efforts vestimentaires Christine était là à chaque moment de ce séjour. Elle a remplacé nos mères durant quelques jours. Elle nous rappelait à l’ordre quand il le fallait tout en nous laissant une part de liberté. Concentrée et attentive à chaque match de sa fille, elle n’a jamais laissé la fatigue l’envahir. D’ailleurs, elle a montré son endurance lors du voyage long et fastidieux que sont les 8h de route entre Mulhouse et St Aubin. Christine est la personne qui a le plus osé posé devant l’objectif et on peut tous dire qu’elle a su mettre à l’aise chaque personne avec qui elle parlait. Christine avait de nombreux admirateurs durant le championnat, je me souviens de cet inconnu qui est venu lui faire la bise, elle a fait mine de ne pas savoir qui c’était, mais il s’agit sans le moindre doute d’une de ses dernières conquêtes qui a du mal à l’oublier. Un jeune gringalet qui a pris trop au sérieux sans doute leur petite aventure. Mais la vie est remplie d’amour non partagé, il faut juste l’accepter et passer à autre chose. Ce ne sera pas facile pour ce jeune homme qui avait cerné l’expérience et les qualités de Christine. De plus elle fut un véritable rayon de soleil, toujours une blague en poche. Elle nous a épargné de nombreuses vaisselles au camping et nous ne la remercierons jamais assez pour ces efforts. Une autre de ses qualités est sa passion et son talent culinaire. Christine s’est confrontée aux connaissances de Mike en cuisine et nous as prouvé que comme souvent la simplicité l’emporte sur la complexité. On se souvient tous du poulet au vin jaune de Mike qui n’a pas fait de grands ravages, et bien figurez-vous que le lendemain Christine a fait une salade de pâtes qui nous as régalés et nous a permis de retrouver l’appétit. Christine c’est avant tout la générosité et la pureté naturelle. Une femme sans artifice qui s’assume pleinement. Sur le chemin du retour nous avons accueilli un nouveau membre sur la banquette arrière, ce jeune homme discret et un peu perdu autour de quatre filles s’est vite rendu compte du professionnalisme du chauffeur et de son assistante. Christine en co-pilote a de suite su mettre à l’aise le jeune garçon.

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All England by Daniel

Le All England Open Badminton Championships, communément appelé « All England » est sans doute le tournoi international de badminton le plus légendaire. Il s’agit du tournoi international le plus ancien de tous. Instauré à Londres, dès 1899, il était considéré comme un championnat du monde officieux, avant que cette compétition ne voie le jour en 1977.

Si aujourd’hui, son prestige est devancé par celui des jeux olympiques et des championnats du monde, il reste néanmoins le troisième tournoi majeur de la scène internationale, et brille d’une célébrité supérieure aux tournois du circuit SuperSeries qui l’ont suivi (par exemple l’open de France créé en 1908 ou l’open d’Indonésie Lin dan 6 fois couronné qui existe depuis 1982). Vous l’aurez compris, les meilleurs joueurs du monde y sont présents. Ils s’y retrouvent tous les ans, à Birmingham depuis 1994, pour partager une tasse de thé, et se livrer des duels successifs sans merci, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, qu’une, ou que deux (pour les doubles). L’athlète historique de cette compétition est le britannique Georges Alan Thomas qui a remporté 21 titres durant la première moitié du XXème siècle (doubles et simple cumulés).

Eulalie

« L’essayer, c’est l’adopter » dit le vieux slogan publicitaire utilisé encore récemment par la chaîne hôtelière Kyriad. Eulalie a essayé le badminton à l’école primaire et elle l’a adopté immédiatement, un vrai coup de foudre, en prenant sa licence à Saint Etienne en Coglès il y a quatre ans. Depuis, elle n’en démord plus. C’est son troisième Trophée de Pays et cette fois-ci elle y croit dur comme fer. Elle sait que des efforts consentis toutes les semaines à l’entraînement vont finir par payer. Elle en est persuadée. Pour sa troisième année de badminton, les gestes techniques se mettent petit à petit en place et même le revers, si dur à maîtriser, se laisse enfin apprivoiser. Si Eulalie tient à sa dose hebdomadaire de badminton, c’est que la pratique du badminton l’aide à être bien dans sa peau. « Il y a une bonne ambiance entre les jeunes qui font du bad, constate Eulalie. Ça donne envie d’aller aux entraînements ou en compétition ». Et elle ne pense pas s’arrêter là. Tout d’abord, Eulalie voudrait intégrer la section scolaire badminton du lycée Jean Guéhenno. Bonne élève et badiste passionnée, elle est convaincue de réussir sur les deux tableaux. Elle voudrait aussi intégrer la saison prochaine une équipe senior, sans oublier de continuer les compétitions individuelles et les stages avec Michael. Le peu de temps qui lui reste, Eulalie se consacre à son autre passion : le cinéma et tout particulièrement les Marvel.

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Repos, Maël ! Faire du badminton, ça use grave. Un kilomètre à pied, ça use les souliers, mais deux heures de badminton, ça use le bonhomme. Et quand le bonhomme est usé, il a le droit de se reposer et de regarder transpirer ses camarades qui continuent à faire du bad.


Marco, ce héros La délégation fougeraise a crânement défendu ses chances au championnat de France jeunes à Mulhouse. Il faut rappeler que le championnat de France se joue à l’élimination directe. La pression se fait donc sentir dès le premier match. On n’a pas le droit à l’erreur. Il faut être tout de suite dans le coup sinon la sanction est immédiate et nos demoiselles, toutes éliminées au premier tour, en ont fait la douloureuse expérience. Il faut donc souligner comme il se doit la performance de Marco qui est le seul à avoir passé un tour en s’imposant en deux sets (21-7 21-16) face au guyanais Neil Harmand de Cosma Badminton Saint Laurent du Maroni. Marco perd en trois sets au tour suivant en poursuivant, pour sa première année chez les minimes, l’apprentissage du haut niveau.

Soirée V&B Une soirée de plus pour le BCPF en collaboration avec le V&B qui by Myriam fut bien sympathique. Une ambiance déchaînée grâce aux « Play’s mobiles » (un groupe de cuivres) qui ont su faire danser les gens pour qu’ils aient envie de se désaltérer avec une bonne bière fraîche ou de se rassasier avec un en-cas au choix entre galette saucisses ou crêpes. Sans vous mentir, la soirée fut longue et frustrante à certains moments. J’étais chargée des crêpes et peu de personnes sont venues en acheter, ce fut une expérience révélatrice qui m’a confirmé ce que je savais déjà, à savoir, que je ne voudrai pas travailler dans le commerce à l’avenir. Comme chaque année nous avons eu le droit à ces personnes, généralement des hommes, qui ont bien consommé et qui revenaient de moins en moins nets à chaque verre. Heureusement, cette année, aucun ne s’est transformé en lourdaud, tous étaient heureux voire euphoriques devant leur troisième bière. C’est toujours agréable d’être dehors au printemps. Un beau coucher de soleil nous a accompagnés durant la soirée. Qui dit coucher de soleil, dit magnifique cliché devant le coucher de soleil. Une fois de plus notre photographe Elodie a usé de son charme pour prendre en photo tous les inconnus qui passaient par là, montrant au mieux la diversité de la clientèle venue soutenir le BCPF. De drôles de photos ont alors été prises, on a pu voir quelques portraits de familles, des accolades entre amis, quelques têtes décolorées pour l’occasion qui ont tout tenté pour séduire la clientèle. La fibre artistique d’Elodie a permis de réaliser des clichés inattendus et originaux. C’était une soirée organisée par les « gosses » du BCPF. Les parents ont d’ailleurs parfaitement joué le jeu en établissant avec leurs enfants une relation purement commerciale client / vendeur. Cela a engendré quelques tensions du côté des serveurs qui n’ont pas eu assez de patience pour se coltiner « les vieux » durant toute la soirée. Les parents ne furent pas les seuls à jouer avec les nerfs des serveurs. On a pu retrouver deux petites chipies qui se sont baladées derrière le comptoir et ont pris de la place, effrayant les potentiels clients. Il s’agit là de Natty et Elina qui comme à leur habitude ont bien usé de leur voix pour nous enquiquiner. Deux petites fripouilles qui restent tout de même adorables quand on leur sert une crêpe. Malheureusement elles n’ont pas eu grand appétit ce soir-là. La nuit marquait la fin du service. Le V&B c’est plus qu’un partenaire, ce sont des gens bienveillants et un « spot » où l’on se sent comme chez soi. Guillaume et ses serveurs ont su nous guider comme chaque année vers la voie du succès, avec plus ou moins de réussite. Une année de plus pour permettre aux jeunes du BCPF d’apprendre de leurs erreurs et de comprendre un peu plus le travail de gérant de bar et de serveur. C’est plus compliqué que ça en a l’air, il ne s’agit pas seulement de servir une bière et d’encaisser, il faut apprendre à connaître et à repérer sa clientèle même si elle est différente à chaque service. Quelques techniques de vente sont imparables. Espérons que l’année prochaine soit plus florissante tout en conservant cette ambiance familiale.

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Comme avant… Depuis qu’elle n’est plus la première dame, la vie de Patricia n’est plus la même. Elle manque de saveur. Toutes ces poignées de main généreusement distribuées lors des réceptions officielles ; toutes ces rencontres avec de gros légumes locaux (elle qui est très branchée légumes locaux, bios et de saison de préférence) ; tous ces voyages en première classe à l’étranger, d’Ille et Vilaine bien entendu ; les petits fours de Super Series et les soirées Ferrero Rocher chez l’ambassadeur ; tout cela lui manque terriblement. Alors, lorsque l’occasion s’en présente, lorsque la place est vacante, lorsque Françoise est absente, elle retrouve le président et savoure ces instants comme au bon vieux temps.

Louann

Licenciée au BCPF Tremblay, Louann s’entraîne deux fois par semaine avec Mike au sein de l’Ecole de Bad de Saint Etienne. Quand on discute avec elle, on a l’impression d’être en face de quelqu’un d’organisé, de structuré. Le discours est clair, limpide, précis. Il n’y a pas un mot de trop. C’est comme ces coups de raquettes qui envoient le volant pile poil à destination. Il n’y a rien à ajouter, il n’y a rien à enlever. Je vous laisse apprécier. « Ça fait deux ans que je pratique le badminton. J’ai découvert le bad au collège. J’ai aimé et donc je continue. Mon point fort sur le terrain c’est la mobilité. Je bouge bien. Le fond me pose quelques problèmes. Je suis plutôt une bonne perdante. Je suis compétitrice dans l’âme. J’aime la compétition et je viens au bad pour ça. Je voudrais faire plus de tournois mais ce n’est pas toujours évident pour trouver le transport. Je voudrais intégrer une équipe senior l’année prochaine. En dehors du bad j’aime bien la natation et la lecture. Je voudrais en plus faire de la self-défense. Du coup, pas de section scolaire badminton. J’ai peur que ça fasse trop. »

Sous vos applaudissements Lorsqu’on est pris d’admiration ou d’émerveillement dans la vie, on l’exprime tout d’abord spontanément avec les onomatopées : Waouh! Âââh! Ensuite, on pioche dans notre vocabulaire aussi riche et sophistiqué soit-il pour s’exclamer : « Oh la vache ! », « Quel talent ! », « It’s amazing ». Et puis, lorsqu’on a épuisé toutes les expressions individuelles d’usage, on franchi un palier supplémentaire en saluant l’exploit tous ensemble en l’applaudissant généreusement. Et qu’applaudissent-ils justement petits et grands ? Un geste technique venu d’une autre planète ? Une tenue vestimentaire extravagante ou une couleur de cheveux qui transforme des têtes d’athlètes ? Ou peut-être un plongeon spectaculaire sur un tapis vert ? Vous avez tout faut. C’est juste le bâillement de compète à se décrocher la mâchoire que Christine nous a fait en toute décontraction un soir.

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je suis le roi du monde

« Haut les mains ! » Est-ce un holdup au beau milieu d’une séance de badminton ? Est-ce un remake de « Titanic » avec Gildas comme doublure de Léonardo ? (D’ailleurs, le talent de comédien de Gildas ne souffre aucune contestation). Rassurez-vous ! C’est juste Gildas qui est devenu champion du monde de Fougères pour la trente-cinquième fois cette saison. Quand on aime…


Stage para-bad L’entraînement régulier bien structuré effectué semaine après semaine tout au long de la saison est capital pour progresser dans n’importe quel domaine y compris dans le badminton. Mais il n’y a rien de tel qu’un petit stage encadré par des pros pour franchir un palier supplémentaire dans l’art du déplacement et du maniement de raquette. Ce petit concentré d’exercices, de conseils, d’efforts consentis librement et sans contrainte, offre à tous les participants la possibilité d’un bond en avant dans leur pratique badistique. Ce temps ponctué par des séances indives leur permet de saisir l’insaisissable (le revers par exemple), de comprendre l’incompréhensible (la zone de divorce), de maîtriser un geste technique qui leur échappe depuis des semaines ou des mois. C’est en parfaite connaissance des choses que Sylvie et Julien, nos deux as de la raquette, se sont déplacés dans le courant du mois d’avril à Angers dans les Pays de la Loire pour participer au stage para-badminton organisé par le Codep 44. Sylvie nous en dit quelques mots.

« C’était un week-end enrichissant avec deux excellents entraîneurs Loris et Baptiste qui nous ont entraîné pendant 13h en 2 jours. Il y avait deux groupes : un en fauteuil et un autre debout. Le programme était varié : on a appris le revers, les fond de court et, en même temps, on a essayé de corriger nos défauts. Et tout cela dans une bonne ambiance et soutenus par les nombreux bénévoles qui étaient présents sur chaque atelier. Une fois le week-end terminé, nous avons repris la route, contents de notre expérience mais très fatigués et surtout près à retenter l’expérience l’année prochaine. »

Pliez les filets, Posez vos volants, Rangez vos raquettes, La saison s’arrête.

LES VACANCES by Valerie

Les contre-amortis, les lobs sont finis, les coups droits aussi. Les corps au repos, Et c’est pas trop tôt, Ils en ont besoin, Faut en prendre soin. Pliez vos maillots, Lavez vos chaussettes, Rangez vos baskets, La saison s’arrête.

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Frères et sœurs Partager entre frères et sœurs la même passion et la même envie de réussite en pratiquant la même discipline sportive n’est pas une chose nouvelle et des exemples de fratries qui en ont fait l’expérience ne manquent pas. Les frères Fourcade dans le biathlon (Martin et Simon), les sœurs Williams au tennis (Serena et Vénus), les frères Karabatic dans le hand (Luka et Nicolas) ou encore Laure et Florian Manaudou témoignent tous du bonheur de vivre ensemble la même passion, de se soutenir en s’encourageant mutuellement, de s’accompagner vers l’excellence. Le TDP ne déroge pas à la règle. Kessy et Lenny, Tom et Dany, Anaëlle et Lilou, Elodie et Florian vivent la même expérience pour la plus grande joie de leurs parents qui arrivent ainsi à limiter les déplacements et allègent la logistique familiale. Quand on peut joindre l’utile à l’agréable…

Bretagne senior Sept fougerais ont représenté le BCPF au championnat de Bretagne senior, dernière compétition officielle de la saison organisée par le club de Saint Jacques. Malheureusement, la réussite n’était pas au RDV et notre délégation rentre quasi bredouille de sa vadrouille sur les terres rennaises. Seul Thomas, engagé dans le tableau double homme série N avec son partenaire Aymeric Mispelaere du FIB se hisse en finale où il s’incline hélas en deux sets face à la paire expérimentée de Guichen : Ronan Guéguin / Baptiste Azais Davy.

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L’équipe de la rédaction vous remercie rédacteur en chef

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Zbigniew Roszczypala

Mise en page : Simon Roszczypala

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Le nouveau partenaire du BCPF Pour votre plus grand confort, votre hôtel Ibis Rennes Cesson est situé à 10 minutes en voiture, du centre historique de Rennes, à proximité du centre sportif de Cesson Sévigné, accès direct aux rocades. Une réception ouverte 24h/24h, notre équipe vous accueille dans un espace moderne et design. Un espace travail est à votre disposition, avec accès WI-FI offert ainsi qu’un bar avec de nombreux produits. Toutes les chambres sont accessibles par un ascenseur et disposent d’une connexion Wi-Fi gratuite, d’une télévision à écran plat et d’une salle de bain privative. Nous disposons de 76 chambres dont 3 accessibles aux personnes à mobilité réduites. Un petit-déjeuner buffet composé de viennoiseries, céréales, pâtisseries, charcuteries, fromages, boissons chaudes et froides..., est servi chaque matin à l’Ibis Rennes Cesson. Un parking privé, gratuit et réservé à la clientèle de l’hôtel. Chaque jeudi soir : afterwork & concerts de 18h à 21h (hors vacances scolaires). Au plaisir de vous accueillir prochainement !

Ce bulletin a été imprimé par nos soins. Ne pas jeter sur la voie publique.


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