Seine-Saint-Denis magazine N°19

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FÉVRIER 2011 NOUVELLE SÉRIE / N° 19

LE MAGAZINE

SPORT

VIVRE ENSEMBLE

Grand Paris Express, véritable moteur de développement

Deux clubs de judo de haut niveau

AVOIR 100 ANS, ET ALORS ?


Sommaire du N° 19 // Février 2011 3 // Édito 4 // Instantanés

17 // OUVREZ VOS CAHIERS PAGE DÉCOUVERTE ! Retour sur le plan départemental « La culture et l’art au collège ».

Grand format

Département durable 28 // UNE RÉACTIVITÉ IMMÉDIATE Retour sur l’épisode neigeux de début décembre et de la mobilisation des agents du Département.

© F. BAJANDE

18 // LA SEINE-SAINT-DENIS GAGNE SA DOUBLE BOUCLE ! Naissance du Grand Paris Express. Une vraie victoire pour la Seine-SaintDenis !

6 // AVOIR 100 ANS, ET ALORS ? Le Département a mis en place l’APA, une aide personnalisée à l’autonomie. Une offre de qualité adaptée à chacun.

Réussir 13 // LA RECHERCHE EN POINTE Biocitech est un parc technologique dédié aux sciences de la vie.

Fiche pratique 30 // SIMULATION EN LIGNE DU MONTANT DE L’ASH L’aide sociale à l’hébergement.

Tribune 22 // EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES

LE DÉPARTEMENT RECRUTE pour sa direction de l’Enfance et de la Famille.

Solidaire 24 // VACCINATIONS, ÉVITONS LES OCCASIONS MANQUÉES

Le guide 31 // THÉÂTRE, MUSIQUE, DANSE, FESTIVAL, JEUNE PUBLIC Les coups de cœur de la rédaction.

26 // FAMILLE D’ACCUEIL, MODE D’EMPLOI Zoom sur un métier difficile mais passionnant.

36 // SPORT Cyclo-cross, karaté et jeunes espoirs du judo.

Vivre ensemble

38 // 8 IDÉES D’EXPOSITION Danse, botanique, aéronautique et art contemporain… De quoi satisfaire toutes vos envies. © D. RUHL

16 // PORTRAIT DE BÉATRICE, bénévole à l’hôpital Delafontaine, où elle accompagne des personnes en soins palliatifs.

N°19 // Février 2011 // CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX // Tél. : 0143939467 Fax: 0143939450 // mag93@cg93.fr // Directeur de la rédaction: Benoît Pichard // Directeur adjoint de la rédaction: Jean-Stéphane Migot // Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 0143939460 - scassou@cg93.fr // Rédaction: Isabelle Lopez - 01 43939419 - ilopez@cg93.fr // Georges Makowski - 0143939469 - gmakowski@cg93.fr // Ont collaboré à ce numéro : Claude Bardavid, Vincent Boivin, Nadège Dubessay, Camille Renard, Annabelle Rolnin // Photothèque: Nicole Halley - 01 43939454 // Thomas Zarka- 01 4393 7743// Secrétariat: Sylvie Dorr - 01 43939467 // Photo de couverture: F. Bajande // Gilles ROLLE/REA // J. Guillaume // Direction artistique: JBA d’après maquette originale Euro RSCG C&O // Secrétariat de rédaction: Marie-Laure Treussart // Maquette: Aurélie Houeix // Chef de production: Alain Faulcon // Impression et distribution : Imprimerie Grenier // Tirage: 600 000 exemplaires // N° ISSN: 1969-9727 // Directeur de la publication: Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis // www.seine-saint-denis.fr // Imprimé sur du papier sans chlore.

imprimé sur papier recyclé

TENEZ-VOUS INFORMÉS ! Je souhaite recevoir la Newsletter du président du Conseil général. Je souhaite recevoir la Newsletter du Conseil général. Je souhaite m’abonner gratuitement à Seine-Saint-Denis.fr le magazine Nom :………………………………………………………… Prénom :…………………………………………………………………… Adresse :……………………………………………………………………………………………………………………………………… Code postal :……………… Ville : ………………………………… Courriel :…………………………………………………………… Coupon à renvoyer dûment rempli à : Seine-Saint-Denis.fr le magazine // Direction de la Communication // Conseil général de la Seine-Saint-Denis 93006 Bobigny Cedex

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Édito >>

GRAND PARIS EXPRESS

© J.L. LUYSSEN / GAMMA / EYEDEA

Madame, Monsieur,

CLAUDE BARTOLONE,

PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL, DÉPUTÉ DE LA SEINE-SAINT-DENIS.

À l’issue de quatre mois de débats publics sur les transports, le métro automatique en rocade autour de Paris se dédoublera en Seine-Saint-Denis ! À l’est, la double boucle reliera Noisy-le-Grand à Saint-Denis et Roissy Charles-de-Gaulle, en passant par les grands quartiers populaires du plateau de Clichy-Montfermeil, de Sevran et d’Aulnaysous-Bois. Plus à l’ouest, c’est tout le centre du département qui sera irrigué, de Neuilly-sur-Marne à Aubervilliers. Ce double tracé présente de nombreux atouts au premier rang desquels le fait de désenclaver de nombreux quartiers d’habitation et de desservir des secteurs en plein développement économique et urbain. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance… Lorsque le débat public sur Arc Express démarre au début du mois d’octobre, la rocade n’est pas bouclée. On voit bien un arc au nord, un arc au sud, mais rien à l’est. En partenariat avec le Val-de-Marne et avec tous nos partenaires, un tracé est élaboré puis voté le 18 novembre par l’assemblée départementale. À l’unanimité. Le tracé proposé par le Département figure dès lors dans tous les débats publics. Le ministre Maurice Leroy et le président du Conseil régional, Jean-Paul Huchon, l’adoptent mi janvier. En attendant le nouveau métro automatique, le Département ne restera pas les bras croisés. Parce que la mobilité est un droit pour chacun des habitants de ce département.

POSEZ VOTRE QUESTION À CLAUDE BARTOLONE // contact@cg93.fr

Seine-Saint-Denis.fr / février 2011 / n° 19

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Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN

© D. RUHL

// 27 janvier 2011

© D. RUHL

Bobigny // Ambiance joyeuse mais studieuse, lors de la dernière séance du Conseil général des collégiens de la Seine-Saint-Denis. Des jeunes qui ne manquent pas d’idées pour améliorer leur vie au quotidien...

// 31 janvier 2011

© D. RUHL

// 17 janvier 2011

Bobigny // La coopération décentralisée entre le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et l’association des maires de Ngazidja aux Comores est sur la bonne voie. Une délégation, parmi laquelle l’Ambassadeur de France aux Comores, est venue travailler les grands axes de ce projet en présence d’élus du Département.

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Bobigny // Réception en l’honneur des lauréats du 15e concours de la meilleure baguette de tradition et de la meilleure brioche de la Seine-Saint-Denis.


© D. RUHL

Paris // La cérémonie en l’honneur des bénéficiaires du programme « Permis Sport Emploi » s’est déroulée au Conseil régional en présence notamment de Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis et de Jean-Paul Huchon, président de la Région Île-de-France. Ce dispositif donne une deuxième chance à des jeunes sortis du système scolaire sans qualification. Parmi les 100 diplômés de l’année 2010, 76 sont issus de la Seine-Saint-Denis.

// 13 janvier 2011 Bobigny // Tous les acteurs concernés par le prolongement de la ligne de tramway T8 (TramY) viennent de se constituer en association. Pour Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune et Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, il est en effet urgent de s’organiser afin d’obtenir le financement de cette opération. © D. RUHL

© D. RUHL

// 18 janvier 2011

// 15 janvier 2011

© D. RUHL

// 24 janvier 2011

Aubervilliers // Les équipes phare du cyclisme de la SeineSaint-Denis présentent leur nouvel effectif et leurs ambitions pour la saison 2011. Les hommes de BigMat Auber 93 visent la Coupe de France, et les femmes de l’ES Gervais Lilas 93 feront tout pour que leur championne de France, Mélodie Lesueur conserve son maillot tricolore !

Bobigny // Salle comble à la Bourse du travail avec les 800 bénévoles des 20 délégations de la Croix Rouge 93. Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la SeineSaint-Denis est venu saluer leur travail de terrain dans tout le département.

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Š F. BAJANDE

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Avoir 100 ans, et alors ? Avec 175 millions d’euros investis chaque année pour les personnes âgées, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis pense à ses aînés. Ouverture de maisons de retraite, rénovation de foyers logements, et pour ceux, nombreux à préférer leur domicile, l’Apa. Une offre de qualité adaptée à chacun, selon ses besoins. Dossier : Isabelle Lopez « Cette année à Montreuil, on a eu trois centenaires. Atteindre 100 ans, ce n’est rien maintenant, » explique l’infirmière cadre. Ici à Villepinte, dans la résidence Pétronille, Simone a 101 ans et demi et Fernande, 99 ans. La Seine-Saint-Denis est un département jeune, le plus jeune de l’Hexagone. Mais 10 % de la population totale, soit 159 000 personnes, a plus de 65 ans. Les projections de l’Insee tendent à montrer que d’ici 2 020 la Seine-SaintDenis devrait faire face à un vieillissement de sa population tout en poursuivant sa croissance démographique. D’ici 2040, 6 904 Séquano-dionysiens dépasseront les 95 ans (ils sont 1 732 aujourd’hui).

ENCOURAGER LE MAINTIEN À DOMICILE « J’ai souhaité contribuer au développement massif d’une offre en établissement afin que nos aînés ne soient plus obligés de s’éloigner de

leur département, de leur famille et de leurs amis pour être pris en charge », explique Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis. Depuis 2008, 11 établissements médicosociaux ont ouvert leurs portes dans le département. Neuf autres devraient sortir de terre d’ici 2 012. Il existe aujourd’hui 42 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en Seine-SaintDenis. Ces établissements destinés à des personnes nécessitant des aides importantes et des soins médicaux sont publics, privés ou associatifs et la plupart d’entre eux sont accessibles sur critères sociaux. Pour celles et ceux qui sont encore en possession de leurs moyens, la formule des foyers logements est une solution. Formule intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite, le foyer

logement offre aux retraités un logement indépendant (studio ou deux pièces) avec possibilité d’utiliser des services collectifs tels que la restauration, le blanchissage, l’infirmerie, etc. En Seine-Saint-Denis 1 656 personnes en bénéficient. Mais l’axe prioritaire du Conseil général est de permettre aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible à leur domicile. Même quand elles n’ont plus la force de se faire la cuisine ou de s’habiller seules. Pour cela, le Conseil général évalue leur degré d’autonomie et verse en fonction de celui-ci, l’allocation personnalisée à l’autonomie (Apa) : 65 millions d’euros. Déjà 14 000 bénéficiaires de cette aide en Seine-SaintDenis. La séniorisation de la société française sera le changement social le plus important de ce siècle. La Seine-Saint-Denis a fait le choix de préparer cette révolution.

© DR

LA PERTE D’AUTONOMIE

Pierre Laporte, Vice-président du Conseil général chargé de l’autonomie des personnes.

Le gouvernement sous le qualificatif provocateur de 5e risque, prépare un projet de financement de l’Aide personnalisée aux personnes âgées (Apa). La perte d’autonomie peut être un marché juteux pour les banques et compagnies d’assurances. Déjà, la non-compensation par l’État des charges liées à l’Apa constitue une rupture de la solidarité nationale qui pèse sur le budget du département et rendra difficile toute participation à la construction de nouveaux équipements. La spéculation immobilière augmente le coût de construction des

établissements. La facture va s’alourdir pour les familles et pour le Département. Le coût moyen actuel s’élève déjà à 3 000 € par mois pour les personnes les plus dépendantes qui sont majoritairement des femmes avec de petites retraites. Enfin, d’autres systèmes de solidarité et d’hébergements existent et doivent se développer : colocation avec échange de service ou des coopératives gérées par des personnes âgées pour concevoir et construire collectivement leurs logements et des services.

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1 Grand format 24 HEURES DANS LA VIE D’UN EHPAD

Service 3 étoiles Ils viennent de Villepinte, Aulnay, Tremblay, Sevran, ont entre 63 et 101 ans et vivent à la résidence Pétronille. Cette maison de retraite ouverte depuis un an à Villepinte est gérée par l’association Arepa. Le 31 décembre, juste avant d’enfiler leur robe ou habit de soirée, ils nous ont ouvert leur nouveau chez eux… Texte : Isabelle Lopez 8 h 00 : La journée commence en douceur pour Micheline, 82 ans : « Ça va faire un an que je suis là, c’est très bien. Je suis rentrée à l’essai trois semaines et puis je m’y suis plu. Aux beaux jours, je fais du jardinage, ça entretient. J’habitais Villepinte en pavillon et j’ai toujours eu un jardin. »

© PHOTOS : F. BAJANDE

9 h 00 : « Petit-déjeuner servi dans les chambres, distribution des médicaments. Les rites donnent un rythme à leur journée et donc un sens à celle-ci. Cela les stimule » explique Sylvie Delicourt, l’infirmière cadre qui passe dans certaines chambres pour rappeler les rendez-vous du jour ou de la semaine pour le médecin de famille, le coiffeur, le pédicure.

10 h 00 : « Talon pointe. Posez le talon d’abord, doucement ralentissez un peu. Attention regardez où vous mettez les pieds. C’est bien vous faites des progrès », encourage la kiné qui dérouille les articulations.

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12 h 00 : Magazine télé, journaux et courrier sont distribués au moment du repas. Le menu du réveillon est affiché à l’entrée : Velouté d’asperge ou bouchées d’escargot, Saint-Jacques sur lit de tagliatelles, plateau de fromages et profiteroles avec coupe de champagne.

16 h 15 : « Je viens voir mes parents deux fois par semaine. J’ai la chance de ne plus travailler. Et j’habite à côté, à Aulnay. » La famille est au complet : fils, belle-fille, petit-fils et parents de la belle-fille rendent visite au seul couple de la résidence. Désiré 87 ans ancien métallo à Pantin et Eliane 84 ans sont ravis !

15 h 30 : « Toutes les semaines, c’est plein ! » lance, satisfait, Laurent le kiné. La gym douce est une nouvelle fois victime de son succès. « Bonjour à tous ceux et toutes celles que je n’ai pas vus. On va commencer par lever les jambes. La droite… la gauche… on essaie tous d’avoir les genoux bien tendus. » Il appelle chacun par son prénom, connaît leur limite et les mouvements contre-indiqués pour certains d’entre eux.

17 h 00 : « Bienvenue au loto du 31 décembre » lance au micro l’animateur maison. « Le 9, le 62, le 25. » 46 hommes et femmes participent au goûter. En ce 31 décembre, le cidre a un goût de champagne pour les pensionnaires de Pétronille.

Tous les résidents ont une montre à leur poignet. Un système rassurant qui permet d’appeler en cas de besoin. Les soignants reçoivent cet appel sur leur téléphone mobile. Le nom du résident et le numéro de sa chambre s’affichent. Tout est enregistré et géré par informatique. Si jamais la personne a un malaise, la montre enregistre un changement de rythme cardiaque, une baisse de température du corps et appelle d’elle-même.

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« Proposer la bonne structure au bon moment »

Le docteur Fariba Kabirian (à droite) à l’hôpital du Raincy-Montfermeil.

NE PAS LEUR LÂCHER LA MAIN Treize communes expérimenteront une nouvelle façon d’accompagner les seniors entre février et juillet 2011. Quand on cherche des informations sur la carte améthyste, la téléassistance, l’Apa, un des premiers réflexes, est d’aller taper à la porte du CCAS de sa commune. Romainville et Clichy-sous-Bois ont même créé des maisons de service pour les retraités. Pour obtenir des informations sur l’ensemble des aides et des dispositifs, il existe 7 Centres locaux d’information et de coordination (Clic) dans le département (voir encadré page 12). Leur mission : informer et accueillir le public âgé, évaluer ses besoins et coordonner les interventions des professionnels à domicile en lien avec les hôpitaux, les maisons de retraite, les réseaux de santé qui interviennent au domicile des personnes âgées. « Le Département souhaite développer ce type de coordination sur 13 communes*. Il n’est pas pertinent de créer un Clic par commune alors nous allons tester une autre échelle, à mi-chemin entre la commune et le département qu’on appellera « le bassin gérontologique ». Le but : assurer une information complète et précise sur les aides et les services existants pour les personnes âgées. Et surtout mieux préparer les sorties d’hôpital et les retours à domicile, » explique Sébastien

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Richard de la direction de la Population âgée et des Personnes handicapées du Conseil général. Les personnes âgées et leurs familles y gagneront en qualité et en efficacité. L’idée est de ne pas lâcher la main de la personne entre son domicile, l’hôpital et les établissements d’hébergement. La prendre en charge d’un bout à l’autre de la chaîne pour assurer son bien-être. Cette concertation sera développée au niveau départemental entre le Département, l’Agence régionale de santé, les hôpitaux, les Caisses de retraite et les principaux organismes intervenants dans le domaine gérontologique. Pour Séverine Pierre du Clic de Clichy-la-Garenne/Saint-Ouen « c’est un très bon projet ». Ça permet de donner des axes de réflexion et de travail à un niveau un peu plus stratégique. Chacun fait un petit peu dans son coin, sans avoir forcément une vision globale. C’est intéressant pour voir ce qui peut coincer sur le territoire et harmoniser tout ça. » * Vaujours, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Clichysous-Bois, Gagny, Le Raincy, Les Pavillons-sous-Bois, Villemomble, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Gournaysur-Marne, Noisy-Le-Grand.

« Les personnes âgées polypathologiques sont inéluctablement amenées à franchir la porte de l’hôpital. Elles présentent un risque de dépendance. En sortant de l’hôpital, ce dernier et ses partenaires doivent être en mesure d’assurer une palette de prise en charge spécifique : hôpital de jour, consultation mémoire, évaluation gériatrique, service de soins et de réadaptation, soin de longue durée… mais la dépendance s’inscrit dans le temps et l’accompagnement de la personne doit se faire au long cours, dans sa vie quotidienne. Il faut leur proposer « la bonne structure, au bon moment ». La qualité du parcours de soins dépend de la bonne articulation entre les interventions du secteur sanitaire et médico-social. Avec le Conseil général, nous avons pris conscience de notre interdépendance. Nous souhaitons organiser une complémentarité de nos interventions. Même si nous n’avons pas les mêmes formations ni les mêmes cultures, il n’existe pas de frontière absolue entre nous. L’objectif est d’aboutir à la mise en place d’un plan de prise en charge individuelle. Il sera élaboré avec les professionnels de proximité et ceux de l’organisation des soins hospitaliers. Ce plan doit tenir compte des attentes, des possibilités des personnes et de leurs aidants naturels. Rapprocher des cultures de mondes professionnels différents, c’est notre défi… » DOCTEUR FARIBA KABIRIAN, CHEF DU SERVICE GÉRIATRIE AU GROUPE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL LE RAINCYMONTFERMEIL, MÉDECIN COORDONNATEUR DE LA FILIÈRE GÉRIATRIQUE 93.3 SUD


Clic : à cheval sur deux départements

« Créer un Clic à cheval sur deux départements était un pari un peu fou » explique Séverine Pierre, sa responsable. Deux structures d’accueil mais une seule et même équipe : un cas unique en France que ce SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique) qui accueille les habitants de Clichy-la-Garenne et de SaintOuen. « Les populations ont la même structure sociologique et fréquentent les mêmes hôpitaux, Bichat, Beaujon… Entre Saint-Ouen où il y a 6 000 personnes âgées et Clichy 7000, nous avons chaque mois une trentaine de signalements. » Des personnes âgées qui ont fait une chute à leur domicile, ou qui ne peuvent plus effectuer ces gestes de la vie quotidienne. Qui les alerte ? Un voisin, un membre de la famille, une personne du CCAS, de l’OPH, le médecin traitant ou un gardien d’immeuble. Le Clic intervient à ces moments de crise en fonction de là où la personne en est, de son environnement, de ses possibilités financières. Il doit prendre souvent des décisions dans l’urgence : la personne est tombée, elle se déshydrate (et

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Les habitants de Clichy-la-Garenne et de Saint-Ouen partagent le même Clic. Un lieu d’information et d’accompagnement pour les plus de 60 ans.

Séverine Pierre, du Clic Saint-Ouen/Clichy chez Denise à Saint-Ouen.

pas seulement en été), elle est à l’hôpital, en soin de suite, elle n’a pas de famille. « Avec l’assistance sociale on essaie de travailler une entrée en maison de retraite. On négocie avec les hôpitaux des délais, on travaille très serré avec eux. Nous faisons ensuite un suivi régulier, qui permet le plus souvent d’organiser le maintien à domicile des seniors. » Ils sont parfois très âgés, certains ont plus de 90 ans. L’année dernière, le Clic de Clichy-Saint-Ouen a recueilli leur témoignage. C’était très touchant. Des élèves des Beaux-Arts ont illustré « ces petites mémoires » qui ont ensuite été mises en scène par une troupe de comédiens. La pièce fut jouée à l’Espace 1 789 et remporta un grand succès. « Une matière première incroyable. L’une d’elles avait connu Landru. Il connaissait bien Clichy. »

EN SAVOIR + Clic de Bondy, 15 place Albert-Thomas - 01 71 86 64 05 Clic d’Aubervilliers, 5 rue du Docteur-Pesqué 01 48 11 21 92 Clic de Saint-Denis et de l’Ile-Saint-Denis, 9 rue des Chaumettes - 01 55 87 09 19 Clic de Saint-Ouen/Clichy-la-Garenne, à Saint-Ouen, à l’Espace Simone-deBeauvoir, 41 rue Albert-Dhalenne 01 71 86 62 90 Clic de Montreuil 23 rue Gaston-Lauriau 01 48 70 65 01 Clic de Gagny, 6 place du Général-de-Gaulle 01 43 01 37 78 Clic d’Aulnay-sous-Bois, 19-21 rue Jacques-Duclos 01 48 79 40 60

OBTENIR UNE AIDE MÉNAGÈRE SANS AVOIR L’APA, C’EST POSSIBLE Les Clic de Bondy, Saint-Ouen, Aubervilliers et Gagny sont agréés pour réaliser des évaluations CNAV. Pour les autres villes, l’UMEG s’en charge. En visite avec Séverine Pierre. Ils ont plus de 60 ans, de l’arthrose, du mal à faire leurs carreaux ou à passer l’aspirateur. Mais ils sont

suffisamment bien-portant pour ne pas bénéficier de l’Apa (GIR 5 ou 6). Séverine Pierre qui travaille au Clic de Saint-Ouen réalise pour la CNAV des évaluations à leur domicile « pour ne pas passer à côté de quelque chose ». La visite dure en moyenne 1 h 30. « À 60 ans, ils ne connaissent pas les repas à domicile, la téléassistance. Nous faisons la visite conjointement

avec les partenaires. Quand un collègue de l’OPHLM nous introduit ça crée un lien de confiance, ça permet de développer la culture géronto. On échange sur les limites, les contraintes, la notion de projet. Même si on a nos compétences, notre expérience, c’est dans la confrontation de points de vue qu’on accompagne bien. »

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1 Grand format DU NEUF POUR NOS ANCIENS

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Le Conseil général continue à investir pour accueillir au mieux nos aînés dans le département. À Rosny-sousBois, Montreuil et au Bourget, trois Ehpad vont sortir de terre. Tandis qu’à Stains et Epinay, deux établissements avec de l’accueil de jour ont déjà été ouverts. Le mobilier de l’Ehpad Isatis à Aubervilliers a été financé tandis que la rénovation et la remise aux normes des foyers logements Moutier et Soubise à SaintOuen vont démarrer.

Combien de mamies à l’horizon 2015 ? La démographie des populations âgées augmente modérément mais régulièrement dans notre département. Plus on avance en âge, plus apparaissent des incapacités physiques, sensorielles ou intellectuelles. Selon une estimation de la Drees1 le nombre de personne de 60 ans ou plus dépendantes en France (GIR 1 à 4) était de 800 000 en 2000 et devrait atteindre 980 000 en 2020. En Seine-Saint-Denis, à l’horizon 2015, la population des plus de 60 ans augmentera de 22 % pour atteindre selon les estimations Omphale/Insee2 245 000 personnes. Même si le nombre de personnes âgées en Seine-SaintDenis évolue à un rythme un peu supérieur à celui des Hauts-de-Seine ou du Val-de-Marne, le département resterait bien le plus « jeune » d’Île-de-France. On estime que 6,4 % d’entre elles seront dépendantes dans notre département (GIR 1 à 4). Parmi elles, 12 000 seront, soit confinées au lit, soit auront besoin d’aide pour faire leur toilette et s’habiller. Heureusement, la très grande majorité des 60 ans et plus en Seine-Saint-Denis sera capable de sortir sans aide de son domicile et ne présentera aucune détérioration intellectuelle, soit 215 000 habitants. Les 75 ans et plus

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seront encore 60 000 à ne présenter aucune dépendance en 2015.

30 000 PAPIS ET MAMIES À CHOUCHOUTER À l’horizon 2030, l’augmentation démographique est plus impressionnante. L’Insee prévoit +38 % d’augmentation par rapport à 2004 chez les 60 ans et plus. Et +84 % chez les 85 ans, soit 30 000 papis et mamies à chouchouter. Le point le plus important reste la faiblesse de leurs revenus. Inférieur d’un quart à celui des autres départements et en progression inférieure à l’inflation. Les écarts s’accroissent pour les personnes de 75 ans et plus. Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis devra aménager son budget en fonction des besoins croissants de ses aînés.

1- Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. 2- Outil méthodologique de projection d’habitants, d’actifs, de logements et d’élèves : application de l’Insee comprenant un modèle théorique de projection de la population.

UNE NOUVELLE VICTOIRE POUR QUE L’ÉTAT PAIE SA DETTE À LA SEINESAINT-DENIS Fin janvier, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis a remporté une importante victoire devant la justice pour que l’État assume ses obligations et compense à leur juste coût les dépenses sociales qu’il a transférées. Après avoir adopté un budget de révolte incluant la dette de 75 millions de l’État, le président du Conseil général a saisi le tribunal administratif de Montreuil pour faire reconnaître que les dispositifs de compensation du RSA et de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) sont largement insuffisants et bafoue le principe constitutionnel de libre administration et d’autonomie financière des collectivités territoriales. Pour la première fois, le tribunal administratif vient de reconnaître que cette question prioritaire de constitutionnalité était fondée et l’a transmise au Conseil d’État qui a désormais trois mois pour se prononcer.


2 Réussir BIOCITECH

LA RECHERCHE EN POINTE Pénétrer sur le campus de Biocitech à Romainville, c’est l’assurance de se retrouver en plein cœur d’un parc technologique d’excellence où de nombreux chercheurs consacrent l’essentiel de leur temps à la science et à la médecine. Là, on invente des modes d’exploration du vivant et des modes de conception du médicament en s’appuyant sur la recherche fondamentale. Des chercheurs au travail depuis des années dans leur labo, mettront peut-être à jour les traitements pour combattre certaines infections bactériennes sévères, les infections nosocomiales et les virus, notamment celui du sida. Plusieurs dizaines de dépôts de brevets, des avancées scientifiques majeures, de nombreuses publications scientifiques, des partenariats, attestent du dynamisme et de la bonne santé de Biocitech. Avec ses 8,5 hectares et une occupation à 90 % de ses locaux, Biocitech pense sérieusement à s’agrandir. L’objectif, en occupant le reste des parcelles vacantes d’Aventis, est de doubler sa capacité d’accueil et d’arriver à 40 000 m2 supplémentaires. En mettant à disposition des locaux sécurisés de haut niveau technologique et parfaitement adaptés à la recherche et au développement, il offre aux équipes en place la possibilité de consacrer l’essentiel de leurs activités à leur cœur de métier. Avec d’autres structures franciliennes, Biocitech est devenu un élément important du réseau Medicen Paris Région, le pôle compétitivité mondial de l’Île-de-France pour la santé et les nouvelles thérapies. Claude Bardavid

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Créé en 2003 à Romainville, Biocitech est un parc technologique dédié aux sciences de la vie. Il accueille une trentaine d’entreprises de biotechnologie, biopharmacie et chimie. D’ici à dix ans, 40 000 m2 de locaux supplémentaires devraient être construits.

Biocitech accueille des entreprises et met à leur disposition des locaux sécurisés de haut niveau technologique, parfaitement adaptés à la recherche et au développement.

Le programme Shipin Le 24 novembre dernier, le Conseil général et Cellectis, spécialiste français de l’ingénierie des génomes, ont procédé à une signature de conventionnement du programme Shipin. Il s’agit d’un programme de recherche dont le but est d’obtenir des cellules pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques. Le Département a décidé de subventionner à hauteur de 200 000 € la partie du programme prise en charge par Cellectis. À ce jour, elle a signé plus de 20 partenariats en recherche académique et conclu plus de 50 contrats avec des laboratoires pharmaceutiques, des semenciers et des entreprises de biotechnologie du monde entier. De plus, elle détient les droits exclusifs sur plus de 260 brevets.

EN CHIFFRES 2003 création du parc Biocitech sur le site d’Aventis à Romainville

30

entreprises installées

600 salariés sur le site

8,5 ha surface actuelle de Biocitech

40 000 m2 sont attendus d’ici 10 ans

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Vivre ensemble 3

Envoyez-nous vos photos

Olivier // Montre uil // Un après-midi d’été au Parc des Beaumo nts

Chaque mois dans le magazine, une sélection de vos meilleurs clichés sera publiée. Drôles, insolites ou émouvantes, ces images témoignent de votre vie en Seine-Saint-Denis.

http://www.seine-saint-denis.fr/ Envoyez-nous-vos-photos.html Montreuil // Fabrice // nouk, Sydney A a, Maxine, Nin me de neige. et M. bonhom

Pascale // Pantin // Lever de lune près du canal de l’Ourcq.

uen // Kenza // Saint-O Vive les vacances.

Alain // Gagny // Lac de Maison-Blanche.

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Roger // Sevran // Canal de l’Ourcq sous la neige.

Françoise // Aubervilliers // Vivre ensemble sous la neige de décembre.

Shéva // Gagny // Les quatre cousine s… un air de famille

// es.

tfermeil // Michelle // Mon re. pit le t Maëlle fai Blanc-Mesnil // Anne-Laure // Le (Auvergne) y Moi au Puy de Sanc

Marie // Montreuil // Vue de mon balcon. L’aube se lève sur Montreuil.

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© A. LEJARRE / LE BAR FLORÉAL / PHOTOGRAPHIES

3 Vivre ensemble

PORTRAIT // BÉATRICE, BÉNÉVOLE À L’ASP

« Vous partez déjà ? » L’association ASP fondatrice cherche des bénévoles pour l’unité en soins palliatifs qui ouvre à l’hôpital Casanova de Saint-Denis. Témoignage de Béatrice. Béatrice est musicienne. Soprane, elle s’intéresse à la musique ancienne, au baroque. Aujourd’hui, dans son appartement de Saint-Denis, elle travaille les Vêpres à la vierge de Monteverdi. Chaque semaine elle passe quatre heures, à l’hôpital Delafontaine, dans l’unité mobile en soins palliatifs. Elle est bénévole pour l’ASP fondatrice (accompagnement bénévole en soins palliatifs). « J’y vais soit le mercredi, soit le vendredi, l’après-midi ou en soirée. Cela fait six ans. Pour l’instant je n’ai pas envie d’arrêter. »Pour expliquer son bénévolat, elle cherche ses mots, se cache derrière un sourire. « Ce n’est pas toujours simple d’en parler. C’est un tabou dans nos sociétés. Le deuil, la fin de vie, la mort, on a plutôt tendance à mettre tout ça à part. Certains bénévoles n’en parlent pas du tout même pas à leur famille. C’est quelque chose qui rend les

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gens très pudiques. » En France, 5 000 personnes ont choisi l’accompagnement de fin de vie. « Ce n’est pas banal comme bénévolat. On s’imagine que c’est un bénévolat très très dur. Mais non, ce n’est pas triste. On ne pourrait pas tenir si ça nous déprimait. Moi j’y suis arrivée en regardant un reportage à la télé. Et j’ai appelé l’association. » L’ASP fondatrice vérifie si on ne vient pas régler des problèmes personnels. Lorsque le premier contact est positif, une formation de trois jours est proposée. Puis on est affecté à un hôpital.

CHAQUE RENCONTRE EST DIFFÉRENTE « On n’est pas là pour recueillir le dernier souffle. On est là pour être avec eux. On me dit souvent : « Vous au moins vous êtes souriante. » Ils sont entourés de gens

qui veulent les préserver et qu’ils préservent à leur tour. Pour nous il n’y a ni enjeu, ni résultat. C’est ici et maintenant. Et chaque rencontre est différente. Il n’y a rien de morbide là-dedans. Au contraire certains ont l’appétit de vivre jusqu’au bout. » Bien souvent les gens sont épuisés et restent silencieux. Elle reste un quart d’heure. « Et quand je m’en vais c’est là qu’ils me disent : « Vous partez déjà ? ». Isabelle Lopez

EN SAVOIR + Vous disposez de 4 heures par semaine pour accompagner les malades et leurs proches. Contactez Asp fondatrice au 01 53 42 31 33 ou Aspfondatrice.org


CULTURE ET ART AU COLLÈGE

OUVREZ VOS CAHIERS PAGE DÉCOUVERTE !

L’opération « La Culture et l’Art au Collège », menée par le Conseil général, permet aux jeunes d’effectuer un véritable parcours de découverte et de création, suivant un projet étalé sur plusieurs mois. En 2010 déjà, les élèves de 115 collèges ont pu travailler avec des artistes ou des scientifiques pendant une quarantaine d’heures. L’occasion d’observer, d’apprendre et de créer. L’opération a été reconduite et cette fois la quasi-totalité des établissements a donné son accord. Le budget (1M€), témoigne de la volonté du Conseil général de poursuivre cette initiative. Ces parcours sont retenus par un comité de pilotage comprenant l’inspection académique, le rectorat, la direction régionale des affaires culturelles d’Île-deFrance ainsi que les directions de l’Éducation, des Archives et de la Culture du Conseil général. Au cours du mois de mars un nouvel appel à projets sera lancé pour déjà préparer l’édition 2011-2012.

LA QUÊTE DE SOI Concrètement, chaque parcours se découpe entre un temps d’atelier, de sorties culturelles et un temps de restitution. Dans un

© PHOTOS : B. GÉMINEL

Depuis 2009, le Conseil général a lancé le plan départemental « La Culture et l’Art au Collège », destiné à élargir l’horizon artistique et scientifique de l’ensemble des collégiens du département. Une réussite.

Observer, apprendre à créer des oeuvres originales.

premier temps, l’artiste ou le scientifique va partager son travail avec les élèves. Les sorties culturelles sont destinées à compléter et élargir le sujet abordé durant l’atelier. Enfin, la restitution permet aux élèves de prendre de la distance par rapport au projet et de montrer à un public ce qu’ils ont fait tout au long du parcours. Au collège Fabien de Saint-Denis, l’artiste Anne Mulpas, de la Maison des écrivains et de la littérature, anime un parcours intitulé Corps poétique, Corps numérique. Les élèves de cette classe de 4e auront ainsi l’occasion de « se découvrir autre, en explorant le quotidien du collège, de la vie dans la cité, en les transcendant par des "réponses" poétiques dans un blog collectif ». L’illustrateur Alexios Tjoyas qui était, l’an passé, en résidence In Situ (autre dispo-

sitif d’éducation artistique et culturelle du Conseil général) au collège Pablo-Picasso de Montfermeil, a souhaité renouveler l’aventure cette année en proposant un parcours « La Culture et l’Art au Collège ». Il proposera aux élèves d’aborder les thématiques de la quête de soi, du déplacement corporel et géographique ainsi que de la cartographie réelle et imaginaire. Avec ce dispositif, le Département ouvre des perspectives aux collégiens de la Seine-SaintDenis. L’objectif n’est pas qu’ils deviennent tous artistes ou scientifiques. Mais la rencontre avec le théâtre, la danse, la musique, les arts plastiques, l’architecture..., peut élargir leur horizon et tenter de les convaincre qu’eux aussi ont le droit d’accéder à la beauté et à l’intelligence. Annabelle Rolnin

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3 Vivre ensemble GRAND PARIS EXPRESS

LA SEINE-SAINT-DENIS GAGNE SA DOUBLE BOUCLE !

© G. ROLLE / REA

Le 26 janvier, l’État et la Région ont annoncé leur accord pour la naissance de Grand Paris Express. Une double rocade ferrée qui reprend la proposition de tracé de l’Arc Express voté par le Conseil général. Une nouvelle qui offre de belles perspectives de développement pour la Seine-Saint-Denis.

Majoritairement souterrain, Grand Paris Express comportera environ 40 stations, en correspondance avec un grand nombre de lignes de transport en commun existantes ou en projet : métros, RER, Transiliens, tramways ou bus.

Ce n’était pas gagné d’avance ! Lorsqu’en septembre 2010 la Région a présenté son projet Grand Paris Express de métro en rocade, un grand vide figurait à l’emplacement de la Seine-Saint-Denis : « Tracé à définir ». Le Conseil général a pris cette indication au pied de la lettre. Les services départementaux se sont mis à la tâche, ont consulté, étudié pour produire un tracé correspondant aux attentes de

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la Seine-Saint-Denis. Pouvoir circuler aisément d’une ville à l’autre, sans être obligé de passer par Paris. Car mis à part le tramway T1, notre département manque cruellement de liaison en rocade.

PAS DE DÉVELOPPEMENT POSSIBLE SANS TRANSPORT Aujourd’hui un habitant de Neuilly-surMarne met une heure et demie pour

rejoindre le pôle d’emplois de La Plaine Saint-Denis ! La Seine-Saint-Denis a besoin de rattraper le retard accumulé par manque d’investissement durant les trente dernières années. Elle doit aussi préparer l’avenir en donnant à de nombreux territoires les moyens de se développer. Sans transport, pas de développement possible ! Les habitants de Clichy-sous-Bois ne le savent que trop. Dans les années


soixante, on y vendait des appartements « à proximité du métro ». Celui-ci n’est jamais venu, et Clichy est désormais une ville enclavée, sans accès aux emplois de Roissy pourtant tout proches. À contrario, les territoires où la puissance publique a investi ont vu leur dynamisme économique exploser. Depuis la vague d’investissements liée à la construction du Stade de France, (RER B et D, couverture de l’autoroute A1…) La Plaine Saint-Denis est devenue la capitale de l’audiovisuel et accueille de nombreux sièges de sociétés.

La Seine-Saint-Denis dispose de réserves foncières importantes, particulièrement au cœur du département, le long de l’ex-RN3. Sa population, la plus jeune d’Île-de-France, est en constante augmentation. Elle est le premier département universitaire de la région après Paris. Un tel terreau ne demande qu’à être irrigué pour produire une ville où vivre, étudier et travailler sans perdre son temps dans des déplacements interminables. Les Conseils généraux du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis ont dessiné un tracé commun desservant au mieux leurs territoires et reliant de façon cohérente les deux départements. En Seine-Saint-Denis, le tracé du Grand Paris Express favorise le centre de son territoire, plaçant le chef-lieu, Bobigny au coeur des logiques de déplacement. Cette ligne de métro souterrain de 19 km, reliera Saint-Denis-Pleyel à Noisy-le-Grand, via Bobigny. Associés au projet de métro du Grand Paris, passant plus à l’est, via Clichy vers Roissy, ces deux tracés formeraient avec les lignes de métro, de tramway, de bus, un réseau adapté aux besoins et à l’ambition de la Seine-Saint-Denis. Le jeudi 18 novembre, l’Assemblée départementale a voté à l’unanimité des suffrages exprimés en faveur de ce double tracé. Le 6 janvier, l’approbation du projet dessiné par le Département par le ministre de la Ville, Maurice Leroy, offre de nouvelles perspectives de développement pour l’ensemble du territoire de la Seine-SaintDenis et de ses habitants. Georges Makowski

© F. BAJANDE

DEUX TRACÉS INDISPENSABLES

Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis et le ministre de la Ville Maurice Leroy, d’accord sur le tracé du Grand Paris Express.

Un véritable moteur du développement Le 26 janvier, Claude Bartolone déclarait : « Le président de la Région Île-deFrance, Jean-Paul Huchon, et le ministre de la Ville, Maurice Leroy, en présence de tous les présidents de Conseils généraux d’Île-de-France, ont annoncé ce matin un accord sur l’avenir des transports franciliens. (…) L’accord qui a été trouvé ce matin inscrit dans le marbre la nécessité d’une double boucle pour le métro automatique de grande capacité en rocade à l’est de la Région. Grâce au tracé élaboré en commun avec le Val-de-Marne, la Seine-SaintDenis n’est plus désormais considérée comme un simple dortoir pour des centaines de milliers de salariés, mais est reconnue comme un véritable moteur du développement métropolitain. (…)

Avec ce projet, c’est tout à la fois nos concitoyens qui verront leur quotidien changer et la région capitale qui tiendra sa place dans le concert des métropoles mondiales. À très court terme, avec le plan de mobilisation pour les transports, élaboré par JeanPaul Huchon et voté à l’unanimité par les départements, chaque année sera une année utile pour rénover les RER, prolonger et créer de nouvelles lignes de métros et de tramways. Je resterai vigilant à ce que les promesses financières qui nous ont été faites se concrétisent, car rien ne serait plus inacceptable pour les habitants de nos quartiers que de voir leurs espoirs une nouvelle fois déçus. »

« UN PROJET DE TRANSPORT INTELLIGENT » MAURICE LEROY, MINISTRE DE LA VILLE, EN CHARGE DU GRAND PARIS « Je me réjouis qu’à l’initiative de Claude Bartolone il y ait un projet de transport intelligent pour désenclaver les quartiers sensibles de la Seine-Saint-Denis, pour assurer le développement économique, améliorer le réseau de transports. C’est

formidable ! Car en partant de la vision de Nicolas Sarkozy pour faire de Paris et de l’Île-de-France une ville-monde et un vrai projet civilisationnel nous allons apporter aussi un mieux-être aux habitants de la Seine-Saint-Denis. »

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3 Vivre ensemble

Les transports de demain Les Conseils généraux du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis ont dessiné ensemble le tracé du Grand Paris express. Pour une meilleure desserte de leur territoire et une liaison cohérente des deux départements.

TLN T8

Port de Gennevilliers Gennevilliers RER C

5N MAILLAGE PLUS SERRÏ Le Grand Paris Express sera un élément clef d’un maillage de transport dense et efficace, attendu depuis si longtemps par la Seine-SaintDenis. Aux heures de pointe du matin, on estime qu’entre 20 000 et 22 000 voyageurs l’emprunteront. Cette nouvelle

ligne souterraine formera une trame avec cinq lignes de métro (5, 7, 11 prolongée, 12, 13), quatre RER (A, B, D, E), la tangentielle Sartrouville-Noisyle-Sec, deux tramways (T1 et T4), le futur bus à haut niveau de service (BHNS) sur l’ex-RN3, et le futur réseau de bus.

Les Agnettes Les Grésillons

HAUTS-DE-SEINE

Bécon-les-Bruyères Saint-Ouen RER C

Nanterre

La Défense Grande Arche Porte de Clichy

Oxygéner Le Grand Paris Express sera l’artère principale qui irriguera le cœur du département. Cette ligne de vie replacera Bobigny, la ville préfecture, au centre du réseau de transports. Elle sera reliée avec la Plaine Saint-Denis d’un côté, Noisy-le-Grand de l’autre côté. Les réserves foncières qui

> PHASE TRAVAUX

bordent le canal de l’Ourcq seront très bien desservies, tout comme celles des hôpitaux de Neuilly-surMarne. Les étudiants passeront moins de temps dans les transports. Les liaisons entre les universités Paris 8, Paris 13 et la Cité Descartes seront facilitées.

Tangentielle Nord Métro L12 : Saint-Denis/Aubervilliers (Proudhon Gardinoux) Tramway T1 : les Courtilles Tramway T5 : Saint-Denis Tramway T8 : Saint-Denis/Épinay/ Villetaneuse > PHASE ÉTUDE Bus à haut niveau de service

LEXIQUE s 'RAND 0ARIS %XPRESS Projet à l’initiative de la Région Ile-de-France de liaison ferrée souterraine en rocade desservant la proche couronne. s 24'0 OU -ÏTRO 'RAND 0ARIS OU 3UPER -ÏTRO Réseau de Transport Public du Grand Paris, Projet à l’initiative de l’État de réseau ferré souterrain composé de deux rocades s’enroulant autour d’un axe central.

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(BHNS)

Une rocade reliera Le Bourget à La Défense via l’est et le sud de l’agglomération, en assurant notamment la desserte directe de territoires limitrophes de la grande couronne (Clichy/Montfermeil, la Cité Descartes). Une autre reliera Roissy-Charles de Gaulle à Orly via l’Est : La Défense, Rueil, Versailles, avant de rejoindre au sud Saclay et Massy. L’axe central du réseau reliera Roissy à Orly en passant par Paris. Elle prolongera la ligne 14 actuelle au nord et au sud.

Saint-Lazare

Tramway T4 : Clichy/Montfermeil Tramway T1 : Val-de-Fontenay Métro L11 : Rosny-sous-Bois/ Bois Perrier Métro L 14 : Saint-Ouen > PHASE PROJET Métro L13 : Stains Métro L9 : Montreuil Murs à pêches Tramway T8 Sud vers gare RER Évangiles Métro L7 : Le Bourget Aéroport

Madeleine


RER B

Aéroport Charles de Gaulle 2 R RE

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Triangle de Gonesse

VAL-D’OISE

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Villepinte - Tremblay PEX

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PEX - RER B

Aulnay T5

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Le Bourget Aéroport

Saint-Denis Université

Le Bourget RER B

Saint-Denis La Plaine La Courneuve 8 mai 1945 M 7 Pleyel Stade de Mairie France d’Aubervilliers Fort d'Aubervilliers Bobigny - Drancy M

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Pont de Bondy

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Bobigny La Folie

Clichy - Montfermeil

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Bobigny Pablo-Picasso

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Mairie de Saint-Ouen

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Rosny-Bois-Perrier

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RER E

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Neuilly-Fauvettes

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Val-de-Fontenay

Gare de Lyon

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Noisy-le-Grand Mont d'Est

Cité Descartes Noisy Champs

RER A

PLAN SAT 13 2010 P 489

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Chelles Gournay

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Cour Saint-Émilion Bibliothèque François-Mitterrand Olympiades Villiers-sur-Marne Le Plessis-Trévise

VAL-DE-MARNE

RER

Champigny Le Plant

Kremlin-Bicêtre Hôpital

E

RER A

LÉGENDE RER / Métro Existant Projet Bus / Tramway Existant Projet

RTGP (source : Dossier du MO, juillet 2010) Tracé de référence Tracé variante Gare Gare optionnelle ARC EXPRESS Propositions de tracé de référence Gare

Zones de développement économique et urbain Territoires de l’Ourcq en mouvement

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© DR

Tribune

GILLES GARNIER Président du groupe Conseiller général de Noisy-le-Sec

© DR

Groupe communiste et citoyen pour une alternative à gauche Conseil général, 3 esplanade JeanMoulin 93000 Bobigny Tél. : 01 43 93 93 68 Fax : 01 43 93 92 50 Courriel : groupe-communistecg93@wanadoo.fr http://communistescitoyenscg93.net

LUDOVIC TORO Président du groupe UMP-NC Conseiller général du Raincy et de Clichysous-Bois www.ludovictoro.fr

© DR

Groupe Union pour la Seine-Saint-Denis Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93 000 Bobigny Tél. : 01 43 93 93 42 Fax : 01 43 93 92 53 contact@ump-cg93.info

STÉPHANE TROUSSEL Vice-président du Conseil général Conseiller général de La Courneuve

Groupe Socialiste et Gauche Citoyenne Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93 000 Bobigny Pour nous contacter : 01 43 93 93 57 groupe.socialiste.cg93@gmail.com Fax : 01 43 93 77 50

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GROUPE COMMUNISTE ET CITOYEN POUR UNE ALTERNATIVE À GAUCHE 2011 : nous voulons un budget de révolte

GROUPE UNION POUR LA SEINE-SAINT-DENIS Pour nous et pour nos enfants ! Les élu-e-s du groupe : Jean-Michel Bluteau, Claude Capillon, Vincent Capo-Canellas, Jacques Chaussat, Raymond Coënne, Katia Coppi, Pierre Facon, Stéphane Salini, Michel Teulet, Ludovic Toro

GROUPE SOCIALISTE ET GAUCHE CITOYENNE Bien vieillir en Seine-Saint-Denis

n novembre 2010, C. Bartolone a annoncé le maintien des subventions 2011 versées aux associations culturelles et sportives (après leur recul de l’an passé). C’est la seule annonce que fera le président sur le budget 2011 du Conseil général. Toutes les discussions sur le contexte et les orientations budgétaires sont renvoyées à avril, passé le second tour des élections cantonales. Il est bien évident que cela masque de nouvelles coupes notamment dans le financement des équipements sportifs et culturels. Souvenons-nous que C. Bartolone déclarait que le budget 2011 serait encore plus contraint que celui de 2010. Alors, cette

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équano-dionysiennes, Séquanodionysiens, Dans quelques jours vous allez élire votre conseiller général, qui vous représentera au sein de notre Assemblée départementale. C’est un moment important qui influencera votre vie au quotidien. De ce fait, cette période électorale empêche tout propos lié directement à ce mandat, mais n’interdit pas des remarques d’ordre général. Nous le savons toutes et tous, notre pays est aujourd’hui confronté à des problèmes majeurs qu’il nous faut absolument résoudre, pour dessiner un avenir plus sûr, pour nous et pour nos enfants. Nous nous devons donc d’apporter

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es lois de décentralisation ont mis les Départements au centre de la prise en charge des personnes âgées. Ils ont aujourd’hui un rôle majeur dans l’accompagnement du vieillissement de la population et l’allongement de la durée de vie. Pour notre Département, c’est un effort considérable. Il consacre chaque année près de 200 millions d’euros à l’autonomie des personnes âgées. C’est un défi car malheureusement l’État se désengage aussi dans ce domaine. Ainsi en 2010, sur 88 millions d’ADPA (Allocation départementale personnalisée d’autonomie) versée par le Département, seuls 19 millions ont été compensés par l’État. Ces 69 millions

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année, combien manque-t-il pour boucler le budget (100 millions étaient annoncés en 2010) ? À combien s’élève le désengagement de l’État (640 millions € en 2010) ? Y aura-t-il une nouvelle vague de coupes sombres (après la fin du remboursement à 50 % du coût de la carte Imagine R pour tous, l’abandon du chèque ordinateur pour les élèves de 6e, le passage de 15 à 40 € du coût de la carte Améthyste) ? Ces reculs sont-ils définitifs ? À son arrivée, C. Bartolone ambitionnait de faire entrer la Seine-Saint-Denis dans le XXIe siècle. Allons-nous aujourd’hui vers un Conseil général au rabais, incapable de permettre à la population de résister aux

conséquences terribles de la politique de N. Sarkozy ? Le gouvernement étrangle les collectivités depuis qu’il s’est débarrassé de la quasi-intégralité des politiques sociales sur le dos des départements sans les moyens nécessaires. Cela ne peut plus durer. Ensemble, ripostons ! Au titre du Revenu de solidarité active (RSA), de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH), l’État nous doit 160 millions € sur la seule année 2010 (640 millions € cumulés depuis 2004). Rassemblons-nous et lançons une grande campagne publique pour exiger leur versement. En 2010, avec cette somme, nous aurions assuré la survie des mesures utiles, lancer

la construction de plusieurs collèges (sans recourir à un partenariat avec le privé) et éviter une nouvelle augmentation de la fiscalité locale accompagnée d’un recul des services publics départementaux, comme ce fut le cas en 2009 et en 2010. Cette lutte serait le premier acte d’un budget ni soumis, ni complice, en rupture avec les coupes sombres. Un budget de justice où le soutien aux entreprises - déjà bien aidées par la suppression de la taxe professionnelle - serait réévalué et soumis à contrepartie d’embauches de Séquanodionysien(nes). Dans les prochaines semaines, rassemblons-nous pour donner à un tel budget de révolte, d’exigences et d’ambitions la force d’exister !

impérativement des réponses rapides et efficaces à ces nombreux défis quotidiens que sont le logement, l’emploi, l’éducation, la sécurité, les transports, la santé, et bien d’autres. Alors certains voudraient nous faire croire que ne rien changer serait la meilleure réponse pour tout solutionner ! Que constater suffirait pour progresser ! Et que le meilleur moyen d’avancer serait de reculer ! Ils nous mentent et ils le savent ! Ces donneurs de leçons sont toujours prêts à diviser, mais jamais prêts à unir. Ils sont toujours prêts à critiquer mais jamais prêts à proposer. Ils sont coupables et complices de ces mensonges qui nuisent à notre pays.

Leur stérilité intellectuelle voulue, vide de propositions, est le terreau et le soutien de l’immobilisme, bloquant notre pays dans ses problèmes. Notre vie a évolué plus vite que les réformes et les lois. Il nous faut donc impérativement rattraper ce retard. C’est indispensable pour garantir un avenir meilleur à nos enfants. Nous ne pouvons rester les spectateurs d’une Europe et d’un monde en pleine évolution, qui changent, sans réaction de notre part. Il nous faut continuer ce travail, grâce à vous et pour vous, qui permettra à la France de réaffirmer ses valeurs fondamentales de liberté, d’égalité et de fraternité, et de retrouver son rang et sa place au sein de ce monde. Il nous faut continuer à privilégier

la solidarité, marque de notre histoire, en veillant aux droits de chacun, mais sans jamais oublier que les droits sont intimement liés aux devoirs. Plus ces devoirs seront effectifs et respectés, et plus ces droits seront appliqués avec efficacité. Ceux qui veulent volontairement séparer les deux font preuve d’inconscience, de malhonnêteté et nous conduiront à l’échec. Alors oui, les réformes sont nécessaires et nous devons tous œuvrer dans le seul but de trouver et de proposer des solutions qui s’appuient non sur des doctrines, mais tout simplement sur une logique de faits et de constats. Pour vous et avec vous, nous continuerons à avancer vers un futur meilleur.

laissés à la charge de la Seine-Saint-Denis représentent chaque année l’équivalent de la construction de plus de 4 maisons de retraite !! Nous avons pourtant choisi d’agir pour nos aînés car ils sont aussi une chance pour la Seine-Saint-Denis. Parmi nos priorités : le maintien à domicile, le soutien aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, la construction d’établissements pour personnes âgées. L’accompagnement à domicile est une priorité car très majoritairement les personnes âgées souhaitent rester chez elles le plus longtemps possible. Nous savons aussi qu’aider une personne âgée au quotidien est une responsabilité difficile,

que l’on soit membre de la famille ou professionnel. C’est pourquoi nous mettons en place une politique départementale de « bientraitance » avec un soutien aux « aidants » (formation, mise en place de groupes de parole, temps de répit pour les familles…). Dans le cas toujours très difficile des personnes atteintes d’Alzheimer, nous développons un soutien aux familles, des accueils temporaires de jour comme de nuit. Toutes nos actions veulent concourir à un maintien à domicile de qualité, dans le respect de la personne. En matière d’établissement pour personnes âgées, la Seine-Saint-Denis avait un retard considérable. Le Conseil général fait donc

dans ce domaine un effort sans précédent. En quelques années, ce sont près de 2 000 places en maisons de retraite qui auront été autorisées et donc financées dans les années à venir. Nous restons très attentifs à leur qualité, à leur démarche sociale, pour garantir qu’un maximum de places permette aux familles d’accéder aux prestations sociales pour l’hébergement. Même dans un territoire « jeune » comme le nôtre, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans augmente fortement. Vous pouvez compter sur la détermination des élus socialistes et gauche citoyenne pour poursuivre et développer les actions du Conseil général en faveur de nos aînés.

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© F. BAJANDE

4 Solidaire

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VACCINATIONS, ÉVITONS LES OCCASIONS MANQUÉES La vaccination permet de réduire les inégalités face à la maladie. En Seine-Saint-Denis, les vaccins sont disponibles dans près de 300 lieux. On les croit vaincues pour toujours. Coqueluche, rougeole, tuberculose… évoquent de lointains souvenirs de maladies graves. De celles dont nous parlaient nos grands-parents. Et pourtant. « Elles n’ont jamais disparu, elles sont bien là et ne demandent qu’à se développer », insiste la docteure Marianne Angeli, responsable du bureau protection infantile au Conseil général. La vaccination permet de réduire les inégalités face aux maladies. Le Conseil général se donne ainsi comme objectif l’accès pour tous à l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal.

SENSIBILISER LES PARENTS Une action qui commence dans les 118 centres de PMI du département. Les centres de protection maternelle et infantile effectuent les vaccinations de 70 % des enfants de moins de 2 ans et de 50 % des moins de 6 ans. Dès l’âge d’un mois, on administre le BCG, premier vaccin qui protège de la tuberculose, une maladie qui se révèle dangereuse pour le jeune enfant et qui sévit encore en Île-de-France. Viennent ensuite les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite - seuls vaccins obligatoires en France – en général associés à celui contre la coqueluche, le ROR (rougeole, oreillons, rubéole)… « La coqueluche n’a jamais disparu. Cette maladie peut avoir des incidences graves chez le tout jeune enfant. Pour cette raison, nous préconisons le vaccin dès l’âge de 2 mois », poursuit Marianne Angeli. De même, depuis 2008, des cas de rougeole ont été recensés en France parmi de jeunes adultes et des enfants de moins de 1 an. « En PMI, nous passons beaucoup de temps à sensibiliser les parents sur l’importance de la vaccination. Nous expliquons ce que nous allons faire, pourquoi, comment. » Une sensibilisation qui se révèle efficace : pour la coqueluche, par exemple, le taux de couverture vaccinale représente 98,5 % des enfants de 2 ans de la Seine-Saint-Denis, il est de 93 % pour le ROR.

GRATUITÉ POUR TOUS Après l’âge de 6 ans, le Département met à la disposition de l’enfant, tout comme de l’adulte, des séances publiques de vaccination. 30 villes sur 40 ont passé une convention avec le Conseil général.* Les communes mettent à disposition les lieux et les médecins des centres de santé alors que le Département fournit les vaccins et prend en charge une partie des frais administratifs et médicaux. Car si ces vaccinations sont gratuites pour la population, elles ont un coût pour la collectivité. Le Conseil général dépense chaque année 2 millions d’euros pour l’achat des vaccins, l’assurance-maladie lui rembourse environ la moitié de cette somme sur la base d’une convention. Par ailleurs, le Département organise des séances dans les foyers de travailleurs migrants et les lycées professionnels.

DES RAPPELS OUBLIÉS « Si l’on constate une bonne couverture vaccinale pour les toutpetits, - les rappels sont à peu près effectués jusque l’âge de 1011 ans - elle baisse par la suite notamment pour certains vaccins qui nécessitent des rappels et des rattrapages », note la docteure Michèle Vincenti, responsable du bureau santé publique au service de la prévention et des actions sanitaires. Ainsi, on estime que moins de la moitié de la population adulte est à jour pour l’ensemble de ses vaccinations. Nous savons désormais que deux doses de vaccins sont nécessaires pour lutter efficacement contre la rougeole. Or aujourd’hui, cette couverture pour la deuxième dose est encore trop insuffisante, d’où la réapparition aujourd’hui de micro-épidémies de rougeole. » Les vaccins protègent de maladies infectieuses parfois mortelles. Alors évitons les occasions manquées… Parlez-en à votre médecin. Nadège Dubessay

* dates et lieux des séances de vaccination consultables sur www.seine-saint-denis.fr

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4 Solidaire

FAMILLE D’ACCUEIL, MODE D’EMPLOI 588 assistants familiaux travaillent en Seine-Saint-Denis. Zoom sur un métier difficile mais passionnant.

© B. GOUÉDARD

Texte : Nadège Dubessay

La mission des assistants familiaux : accueillir à leur domicile des enfants protégés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

C’est la loi. Le Conseil général doit protéger tous les enfants présents sur son territoire. Pour venir en aide à l’enfant en danger, le Département exerce cette compétence, via l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Un enfant qui se trouve en réel danger ou qui court un danger susceptible de compromettre son développement peut être accueilli hors de sa famille d’origine. Sur décision du juge des enfants ou sur décision du Conseil général, à la demande des parents, l’enfant peut aller vivre chez un membre de son entourage, dans une structure collective ou dans une famille d’accueil.

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L’assistant familial accueille chez lui des jeunes de moins de 21 ans. « C’est un métier dans l’humain, où l’on est utile, très gratifiant lorsque l’on voit les progrès de l’enfant », estime Frédérique Willette, chef de bureau de l’accueil familial au Conseil général. Un métier difficile aussi, pourtant longtemps dévalorisé, qui engage toute la famille. « L’objectif, étant que ces enfants retournent dans leur famille, poursuit Frédérique Willette. » Et le jeune sera confié à l’assistant familial tout le temps nécessaire à son évolution et à celle de ses parents. Autrefois assistants maternels, ils sont désormais assistants familiaux.

« C’est un métier dans l’humain, où l’on est utile, très gratifiant lorsque l’on voit les progrès de l’enfant. » Une reconnaissance de la spécificité de la profession qui s’accompagne par une formation obligatoire de 300 heures, sésame indispensable à l’obtention de l’agrément. Un diplôme d’État existe également. Aujourd’hui, en SeineSaint-Denis, 588 assistants familiaux accueillent près de 1 370 enfants.


L’assistant familial est un salarié de droit public en CDI, recruté par la collectivité territoriale. Son salaire dépend du nombre d’enfants accueillis. Il peut s’élever de 1 365 euros brut pour un enfant à 3 160 euros brut pour 3 enfants. Pour le devenir, il faut être agréé par la PMI. Le postulant devra retirer un dossier à la PMI de sa commune qui sera instruit en quatre mois. Si l’agrément est accordé, il faut ensuite postuler auprès du Conseil général avec une lettre de candidature motivée. S’ensuivront plusieurs entretiens et visites à domicile menés par des psychologues et des éducateurs. Si la personne est recrutée, elle suivra une formation de 300 heures obligatoires étalées sur deux ans. (60 heures immédiatement et 240 heures par la suite). Le Conseil général possède un centre de formation dédié aux assistants familiaux. La formation donnera accès au diplôme d’État qui atteste des compétences professionnelles. Des formations continues avec au moins un stage tous les deux ans et des groupes d’analyse des pratiques professionnelles avec un éducateur sont également proposés tout au long de leur carrière.

Pour plus d’informations : 01 48 96 27 90

© D. RUHL

UN CENTRE DE FORMATION

« La cuisine, c’est notre confessionnal ! » Depuis 27 ans, Zaïneb Bouallak, assistante familiale, accueille les enfants dans sa maison de Montreuil. « Je travaillais à la PMI et on m’a parlé de la possibilité de devenir ce qu’on appelait alors assistante maternelle. J’avais deux enfants en bas âge. Je savais qu’il s’agissait d’un métier difficile, j’ai voulu relever le défi. » C’était il y a 27 ans. Zaïneb Bouallak n’a jamais regretté son choix. Dans un album, figurent les photos de tous les enfants qui ont séjourné chez elle, parfois quelques mois, souvent plusieurs années. Il y a Delphine, Claire, Frédéric, Nella… Certains sont mariés, ont des enfants. Aucun n’a coupé le contact. « Bien sûr, au début, on se pose beaucoup de questions. Surtout qu’à l’époque, il n’existait pas de formation. Heureusement, l’éducateur était là pour nous aider. » Dans sa maison montreuilloise, Zaïneb s’efforce d’ apporter un cadre affectif, une stabilité à ces enfants déjà fragilisés par la vie. Tout respire en elle douceur et générosité. L’accueil, elle sait y faire, les mômes elle connaît. « Je suis l’aînée de dix enfants, alors… », dit-elle en riant. Zaïneb a trois enfants. Ils ont toujours grandi avec d’autres, sans souci. « Au contraire,

cela leur a beaucoup apporté. Mon fils a été éducateur sportif, ma fille voudrait faire le même métier que moi. » Car assistante familiale, c’est avant tout une histoire de famille. « Mon mari est à mes côtés. Il aime bricoler, jardiner avec les ados. » Ensemble, ils se partagent les tâches : s’occuper des devoirs, les conduire au sport, participer aux réunions de l’école… Trois enfants vivent aujourd’hui ici. L’aîné, de 18 ans, est arrivé à l’âge de 3 ans. Il vient de signer un contrat de jeune majeur pour rester. « On les aime comme nos enfants. Mais ma plus grande fierté, c’est quand ils retournent chez leurs parents, bien dans leur peau. » De mauvais souvenirs ? Zaïneb a beau chercher, mais non. Même avec autant d’années d’expérience, elle est la première inscrite aux formations proposées par le Conseil général. « On croit tout savoir, mais il y a toujours quelque chose à apprendre. Et puis, les groupes d’analyse des pratiques professionnelles où chacun témoigne font que l’on se sent mieux armé dans son travail. » Aujourd’hui, Zaïneb se dit davantage dans le dialogue. « En famille, nous discutons de tout, sans tabou. La cuisine, c’est un vrai confessionnal ! »

© DR

UN VÉRITABLE PILIER DE NOTRE DISPOSITIF DE PROTECTION DE L’ENFANCE

Pascal Popelin, Vice-président du Conseil général chargé de l’enfance

« En Seine-Saint-Denis, nous avons souhaité donner aux assistants familiaux les moyens d’exercer dans de bonnes conditions les missions essentielles qui leur incombent, en poursuivant un double objectif : garantir à chaque enfant un accueil de qualité, tout en valorisant une profession qui a longtemps souffert d’un déficit de reconnaissance. Le renforcement de nos dispositifs de formation donnant accès au tout récent diplôme d’État d’assistant familial et la

revalorisation de leur statut, y ont directement concouru. Pour répondre au défi posé par l’explosion des besoins d’accueil des enfants en difficulté, nous entendons continuer de nous appuyer pleinement sur le savoir-faire et les compétences des assistants familiaux. C’est le sens notamment de la vaste campagne de recrutement que nous engageons et qui devrait nous permettre d’accueillir une centaine de professionnels supplémentaires. »

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5 Département Dur ÉPISODE NEIGEUX

UNE RÉACTIVITÉ IMMÉDIATE

Le 7 décembre 2010 à 16 h, le flash de Météo France tombe sur les fax des services départementaux à la direction de la Voirie et des Déplacements. « Un épisode neigeux est attendu pour demain. Les premiers flocons tomberont en deuxième partie de nuit. Ces chutes de neige s’intensifieront ensuite (…) pour atteindre l’ensemble de l’Île-de-France en début d’après-midi. (…) Les cumuls attendus sont de l’ordre de 3 à 7 cm, localement 10. » Dans les services, comme chaque hiver, on est en alerte du 15 novembre au 15 mars, c’est la période de viabilité hivernale. « Durant cette période, nous sommes opérationnels 24 heures sur 24 », souligne Laurent Zampiccoli, chef du service territorial sud à la direction de la Voirie et des Déplacements. En journée, les équipes d’exploitation interviennent, et la nuit, deux responsables d’astreinte et 4 agents d’exploitation sont susceptibles d’être appelés à tout moment sur le département. Les deux services territoriaux, sud et nord, ont la charge d’assurer la viabilité hivernale. Sur l’ensemble du département, le circuit représente près de 27 km. Le personnel d’exploitation, reconnaissable à ses

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© J. GUILLAUME

L’épisode hivernal du début décembre, outre la masse neigeuse qu’il a occasionnée, a fait couler beaucoup d’encre. Retour avec les acteurs du Département placés en première ligne.

Lors de l’épisode neigeux, 3 saleuses ont été mobilisées par le Département.

vestes orange, intervient sur l’espace public, sale les routes situées hors agglomération *, organise des patrouilles de surveillance, de repérage, etc. Pour le secteur sud, par exemple, cela représente 16 kilomètres à assurer sur les 27 gérés sur l’ensemble du département, avec les rotations cela représente environ près de 90 km à parcourir.

150 TONNES DE SEL « Sur l’ensemble des routes départementales, le Conseil général n’est compétent que pour les voies hors agglomération, avec une priorité accordée à l’ex-RN3 et à l’ex-RN 370 à Aulnaysous-Bois, classées niveau 1.

Les services départementaux doivent s’employer à les mettre « au noir » afin de permettre aux véhicules de pouvoir rouler. L’État, quant à lui, assure le réseau autoroutier; les villes les voies communales et les départementales en agglomération. » Alain Boyer, chef du bureau maintenance et exploitation au service territorial sud, raconte : « Dès le mardi 7 décembre, nous étions informés de cet épisode neigeux. Les équipes ont préparé la veille deux engins de déneigement. Notre intervention a débuté vers midi, le mercredi 8, dès qu’il a commencé à neiger. La priorité a été donnée à la RN3. Sur place le responsable de secteur a piloté les interventions des agents au téléphone pour lever les difficultés (accidents,


able TITRE

QUOI DE NEUF DANS LES PARCS ? La Nuit de la chouette

Cycle viticulture (Session 2) © G. HEIDORN/LAIF-RÉA

PARC FORESTIER DE LA POUDRERIE À SEVRAN-LIVRY Samedi 19 mars de 19 h 30 à 21 h 00 À l’occasion de l’inauguration de l’exposition « La nuit est leur domaine, les rapaces nocturnes d’Île-de-France », partez à la recherche des chouettes hulottes du parc forestier. Adultes, enfants à partir de 12 ans. Inscription obligatoire au 01 48 60 13 00.

Marche nordique

© CG93

PARC DÉPARTEMENTAL GEORGESVALBON À LA COURNEUVE Dimanche 6 mars de 9 h 15 à 10 h 45 Venez pratiquer cette marche dynamique à l’aide de bâtons. Prévoyez de bonnes chaussures basses, les bâtons sont fournis. Adultes, enfants à partir de 15 ans. Inscription obligatoire.

indisponibilité de la police nationale, sorties de bureaux, etc.). Il a fallu fermer la circulation avec l’aide de la police municipale de Vaujours pour faciliter le passage des saleuses. Nous avions 4 heures pour traiter la chaussée, ce qui a été fait entre Villeparisis et Livry-Gargan. » Depuis le début de la période de viabilité hivernale, environ 150 tonnes de sel ont été utilisées par le Département pour permettre aux véhicules de pouvoir mieux circuler. Claude Bardavid * Section de route non urbanisée, délimitée par les panneaux de sortie de ville.

EN SAVOIR + Depuis le 1er janvier 2007, toutes les routes nationales (RN 1, RN2/ RN 17 et RN 3) ont été transférées au Département. Le patrimoine départemental représente aujourd’hui : s km de routes (dont 125 km de routes nationales transférées) s ponts et murs de soutènement s arbres s lampadaires.

PARC DÉPARTEMENTAL DU SAUSSET À VILLEPINTE Dimanche 20 mars de 14 h 00 à 15 h 30 ou de 16 h 00 à 17 h 30 Participez à une activité de « taille » de la vigne et découvrez les soins à apporter à la plante pour qu’elle produise du raisin. Rendez-vous directement à la vigne (parking des érables, avenue du Sausset à Villepinte). Adultes, enfants à partir de 15 ans. Inscription obligatoire pour l’ensemble du cycle.

RETROUVEZ LE PROGRAMME COMPLET SUR www.seine-saint-denis.fr / rubrique cadre de vie, parcs93.info

PODIUM VERT

Éco trophées 93 - Édition 2010 Trois entreprises ont été distinguées pour leur implication dans le développement durable. Le Conseil général de la SeineSaint-Denis et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris-SeineSaint-Denis, en partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, l’Ademe et l’Agence de l’Eau ont distingué trois entreprises du département, lors de la 4e édition des Éco Trophées 93. Le trophée « Développement durable », remis par Gilbert Roger, premier viceprésident du Conseil général, a été remporté par l’entreprise Carmine S.A. Cette entreprise de restauration et de

valorisation du patrimoine, installée à Bobigny, a été récompensée pour son implication dans le développement durable et tout particulièrement pour ses initiatives dans le lancement de la dynamique Recherche Qualité Environnement (RQE). Premier déménageur à être certifié ISO 14 001, l’entreprise Grospiron, basée au Blanc-Mesnil, a su intégrer la gestion des impacts environnementaux sur l’ensemble de ses activités. Pour cela, elle remporte le Trophée « Environnement PME ». Enfin, Alliance & Co, une entreprise de moins de 10 salariés, implantée à Aulnay-sous-Bois, a reçu le Trophée « Environnement TPE », pour la mise en place d’une filière de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques. C.B.

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guide pratique 76LeFiche Simulation en ligne du montant de l’ASH Qu’est-ce que c’est ? L’ ASH (Aide sociale à l’hÊbergement) peut participer à la prise en charge des frais d’accueil en maison de retraite ou en foyer logement. L’ ASH s’applique aux Êtablissements habilitÊs à accueillir des bÊnÊficiaires de l’aide sociale.

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Qui peut en bĂŠnĂŠficier ? Toute personne âgĂŠe de 65 ans et plus ou de plus de 60 ans reconnue inapte au travail dont les ressources et le soutien financier de ses obligĂŠs alimentaires ne suffisent pas Ă couvrir les frais d’hĂŠbergement . La personne doit rĂŠsider en Seine-Saint-Denis depuis plus de 3 mois avant son entrĂŠe en ĂŠtablissement.

2

Les personnes âgĂŠes dĂŠpendantes hĂŠbergĂŠes en ĂŠtablissement doivent, au prĂŠalable, dĂŠposer une demande d’Allocation personnalisĂŠe d’ autonomie (APA).

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DÊmarches Retrait et dÊpôt du dossier, avec toutes les pièces nÊcessaires, auprès du CCAS de votre commune.

POUR EN SAVOIR + Vous pouvez effectuer la simulation en ligne du montant de l’ASH sur www.seine-saint-denis.fr rubrique solidaritÊs, seniors.

ASTUCE // Pour remplir l’estimation, vous devez vous munir de votre dernier avis d’imposition sur le revenu et de vos justificatifs de ressources.

Le DĂŠpartement recrute PAR VOIE STATUTAIRE (OU Ă€ DÉFAUT CONTRACTUELLE ) DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE SERVICE DE LA PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE DES DIRECTEURS (TRICES) DE CENTRE DE PMI (H/F) (RÉF : MAG/DIR PMI) Vous participez aux missions dĂŠpartementales de prĂŠvention et de promotion de la santĂŠ de la famille et de l’enfant et avez pour mission de : s ORGANISER ET COORDONNER LES ACTIVITĂ?S DU CENTRE DE 0-) s ASSURER LA GESTION DU CENTRE ET DE L Ă?QUIPE s ENCADRER LES AUXILIAIRES DE PUĂ?RICULTURE s RĂ?ALISER DES VISITES ĂŒ DOMICILE DiplĂ´me d’État de puĂŠricultrice ou diplĂ´me conforme aux directives europĂŠennes

DES RESPONSABLES DE CIRCONSCRIPTION (H/F) MÉDECIN TERRITORIAL, SAGE-FEMME OU PUÉRICULTRICE CADRE SUPÉRIEUR DE SANTÉ (RÉF : MAG/DEF/RC)

ReprĂŠsentant du service de PMI au niveau de la circonscription, vous ĂŞtes garant des activitĂŠs de PMI et des orientations du DĂŠpartement. Vos missions sont : s d’animer des rĂŠseaux s coordonner des projets de santĂŠ publique s gĂŠrer les ĂŠquipes de PMI. Il vous sera possible de conserver une partie de temps clinique et/ou de participer aux activitĂŠs de contrĂ´le et de suivi des ĂŠtablissements accueillant des enfants de moins de six ans. DES MÉDECINS DE PMI (H/F) - (RÉF MAG/DEF/MÉDECIN) Vos missions se rĂŠpartissent entre des activitĂŠs cliniques et des activitĂŠs spĂŠcifiques dans le cadre de la protection de l’enfance ou des actions programmĂŠes de santĂŠ publique. Doctorat en mĂŠdecine et ĂŞtre : soit spĂŠcialistes ou compĂŠtents qualifiĂŠs en pĂŠdiatrie ou en psychiatrie, soit spĂŠcialistes qualifiĂŠs en santĂŠ publique. En cas d’impossibilitĂŠ de recruter des mĂŠdecins titulaires remplissant l’une des conditions dĂŠfinies ci-dessus, Ă titre dĂŠrogatoire le recrutement de mĂŠdecins gĂŠnĂŠralistes peut se faire selon les modalitĂŠs du dĂŠcret n° 92-785 du 6 aoĂťt 1992. PossĂŠder une expĂŠrience clinique auprès des enfants.

Merci d’adresser vos candidatures en indiquant les rÊfÊrences du poste, accompagnÊes d’un CV à lfanzar@cg93.fr ou par courrier à :

Monsieur le prÊsident du Conseil gÊnÊral de la Seine-Saint-Denis. Direction du personnel - Bureau du recrutement. 93 006 Bobigny Cedex. Retrouvez les profils de poste dÊtaillÊs et l’ensemble des postes vacants sur www.seine-saint-denis.fr 30


7 Le guide MUSIQUE DANSE FESTIVAL CINÉMA THÉÂTRE JEUNE PUBLIC

FESTIVAL BANLIEUES BLEUES

JACQUES SCHWARZ-BART

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Du 11 mars au 8 avril.

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7 Le guide

BANLIEUES BLEUES (ULTRA 2011 MARINES) Année des

Textes : Camille Renard

V

ous pensiez que Banlieues Bleues était un festival de jazz en Seine-SaintDenis ? Pas du tout : c’est un voyage au-delà les mers et des genres musicaux. Avec 40 groupes dont 14 inédits en France, c’est le point de ralliement des défricheurs de sons en mouvement. Une belle occasion de voir du pays, à commencer par les derniers échos de l’Outremer. Avec cette thématique, ce festival soutenu par le Département fête cette année les trésors de la musique ultramarine, loin des clichés entre paradis de cocotiers et enfer de cyclones. 2011 a été déclarée « année des Outre-mer ». Aussi dynamique en coulisses avec ses masters classes et ses résidences que sur le devant des scènes de 14 villes du département, le festival phénoménal ouvre les portes de ses

© DR

outre mer

laboratoires à tous les horizons. Les quatre semaines de festival commencent tambour battant le 11 mars à l’Espace-1789 de Saint-Ouen. Le maître d’œuvre en est le saxophoniste guadeloupéen de New York Jacques Schwarz-Bart. Dans cette création JazzRacines-Haïti, il s’associe avec les meilleurs dépositaires haïtiens de la musique racines (Jean-Baptiste Bonga, Ewol Josué…) pour convoquer les racines vaudou du jazz. Seulement quelques jours plus tard, vendredi 18 mars, vol sans escale de Villepinte aux Antilles ! À l’Espace-V, le guitariste guadeloupéen Christian Laviso laboure les sillons profonds de la musique locale, le Ka, pour fertiliser un jazz 100 % original. Suit sans transition la renaissance en direct du groupe culte de Dédé Saint-Prix, l’incontournable chanteur-

flûtiste-percussionniste de la musique martiniquaise. Mais vous profiterez bien d’un p’tit bal créole dès le 17 ? Quand Négoce, grand personnage du quadrille guadeloupéen, vous invite à la danse à la salle Jacques-Brel de Pantin, il n’y a plus rien à négocier… Sauf peut être avec TiCoca, les plus flamboyants ambassadeurs de la musique troubadour d’Haïti, emmenés par un envoûtant sorcier du chant. Quant à la soirée du jeudi 31 mars à Pierrefitte-sur-Seine, elle célèbre en grand orchestre les liaisons heureuses de la biguine martiniquaise et du jazz… C’est bien simple, en mars, le plus court chemin pour l’Outremer passe par la SeineSaint-Denis, et il s’appelle Banlieues Bleues. FESTIVAL BANLIEUES BLEUES Dans 14 villes de Seine-Saint-Denis et à Gonesse www.banlieuesbleues.org ou 01 49 22 10 10

©I. MATHIE

Films aidés, films à succès !

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Manu entreprend un voyage de 20 000 km. C’est le point de départ du court-métrage Paris-Shanghai de Thomas Cailley. Ce pourrait être aussi la merveilleuse histoire des films soutenus à la création par le Conseil général : un périple de milliers de kilomètres sur les routes des festivals de cinéma les plus prestigieux. Après Cannes, Pantin et Cork, La Dame au chien de Damien Manivel a été sélectionné en janvier au Festival Premiers Plans d’Angers et en février au Festival international du film de Rotterdam ainsi qu’à celui de Clermont-Ferrand. Une édition 2011 du festival auvergnat qui compte avec trois autres films bénéficiaires de l’Aide au film court en Seine-Saint-Denis : Un juego de Niños de Jacques Toulemonde Vidal, Paris-Shanghai de Thomas Cailley, et Correspondances de Laurence Petit-Jouvet. Mais comme tous les chemins mènent en Seine-Saint-Denis, des projections de ces films sont prévues dans les cinémas du département ces prochaines semaines ! Toutes les informations sur www.cinemas93.org


© MAISON POPULAIRE

Attention chantier ! Chaque année au centre d’art de la Maison populaire, de jeunes commissaires proposent des expositions artistiques de nature à interpeller le public dans sa diversité. Conçu comme un laboratoire, cet espace est un lieu de recherche, d’expérimentations. L’hypothèse de cette année est qu’il y a toujours quelque chose plutôt que rien… Jusqu’en décembre 2011, la commissaire Raphaële Jeune et le philosophe Frédéric Neyrat explorent en une série de trois expositions l’idée de transformation. Dans ce 1er volet, sur 45 jours, 45 artistes interviennent chacun le temps d’une journée avec une œuvre, une installation. Où l’on comprend comment une exposition peut s’inscrire dans le temps, tout en se transformant… Plutôt que rien. De janvier à décembre 2011. Volet 1/3 : Plutôt que rien : démontages du 19 janvier au 26 mars aux heures d’ouverture de la Maison populaire. Vernissage/démontage, RDV public, tous les jours de l’exposition, du lundi au vendredi à 19 h 30, le samedi à 15 h 30, autour d’un pot participatif et en présence de l’artiste du jour. Maison populaire // Montreuil - 9 bis rue Dombasle 01 42 87 08 68 - www.maisonpop.net

IDÉES DE CRÉATIONS EN RÉSIDENCE SOUTENUES PAR LE CONSEIL GÉNÉRAL

© V. LIAUTEY

© L. SUDHIBHASILP

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3 Le collectif DRAO au Blanc-Mesnil

Olivia Rosenthal à Saint-Ouen

Costa le rouge à Noisy-le-Sec

Petites histoires de la folie ordinaire de Petr Zelenka Le Collectif DRAO Pierre se réveille un matin, avec des cheveux coupés dans la poche de son pantalon. La veille, comme souvent, il était saoul, il ne se souvient plus… Commence alors l’épopée (presque) ordinaire de cet antihéros de 35 ans, aux prises avec les phobies de ses contemporains.

L’auteure Olivia Rosenthal a publié huit récits aux éditions Verticales. Pour la scène, elle a notamment écrit Les Lois de l’hospitalité, une pièce en 10 chapitres sur la différence, le langage et la migration. L’Espace 1789 en accueille la création par la metteure en scène Marie Vialle les 17 et 18 mars. Performances, courtmétrage et projection du film le 5 mars dès 19h30.

Après Une chenille dans le cœur en 2008, Costa le rouge est la nouvelle commande du Département et de cinq structures culturelles. Pour écrire ce texte ancré dans la banlieue d’aujourd’hui, Sylvain Levey a arpenté les rues de Noisy-le-Sec. Julien Bouffier, le metteur en scéne propose un théâtre sensible

Du 10 mars au 19 mars Le Forum 1/5 place de la Libération 01 48 14 22 00 www.leforumbm.fr

Espace-1789 2/4 rue Alexandre-Bachelet 01 40 11 50 23 www.espace-1789.com

Tout public dès 9 ans. Vendredi 11 mars, 20 h 30 Théâtre des Bergeries 5 rue Jean-Jaurès 01 41 83 15 20 www.letheatredesbergeries.fr

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RENCONTRE

THÉÂTRE

Saint-Ouen // Mains d’Oeuvres 1 rue Charles-Garnier resa@mainsdoeuvres.org 01 40 11 52 36 - www.mainsdoeuvres.org // jeudi 10 mars, 19 h

Bobigny // MC93 1 boulevard Lénine 01 41 60 72 60 - www.mc93.com Du 4 mars au 3 avril

Pour fêter ses 10 ans, rendez-vous tous les 10 du mois pour faire une rencontre insolite avec Mains d’œuvres, ses espaces et ses artistes. En mars, découvrez l’univers de la compagnie Le Dahu.

MUSIQUE

BOBIGNY CANAL 93 63 avenue Jean-Jaurès 01 49 91 10 50 www.canal93.net Samedi 5 mars à 19 h

Yas and the Lightmotiv

Desjardins, symphonique jeune philharmonie de Seine-Saint-Denis Ce concert est le fruit d’une rencontre entre Richard Desjardins, interprète et compositeur québécois, et son compatriote Gilles Bellemare, compositeur et chef d’orchestre. Jean-Philippe Dejussieu, directeur de la jeune Philharmonie de la Seine-Saint-Denis, a ensuite travaillé les œuvres réorchestrées pour l’occasion.

café-concert - Chanson française, slam Pour inaugurer ce nouveau format de café-concert gratuit au Bar de Canal 93, une slameuse quasi animale, électrique et son équipe de bricolo électro-rock’n roll… Les deux doigts dans la prise.

MONTREUIL

Vendredi 25 mars à 20 h

Electro world dub C’est avec un nouvel album que Watcha Clan est de passage à la Pêche ! Ils arpentent toute l’année aux quatre coins du monde leur mix électro oriental world… Un groupe à voir sur scène !

Des éthiopiques à la Jamaïque Reggae, musique du monde Ziggi Recado et Akale Wubé Passer du groove hypnotique du jeune chanteur hollandais Akalé Wubé au dancehall du Kid Recado n’est pas sans risque… Crampes voire claquages musculaires pour tous ceux dont la condition physique laisserait à désirer… Vous ne pourrez pas vous retenir de danser !

CLICHY-SOUS-BOIS ESPACE 93-VICTOR-HUGO Place de l’Orangerie 01 43 88 58 65 Samedi 12 mars

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LA NUIT DES ROIS, DE SHAKESPEARE

NOURRITURES SENSIBLES : RÉPÉTITION OUVERTE DE LA CIE LE DAHU

CAFÉ LA PÊCHE 16 rue Pépin 01 48 70 69 65/ 66 www.myspace.com/lapechecafe Samedi 5 mars à 20 h

Watcha Clan + Dubphonic feat. Black Sifichi

Vendredi 18 mars à 20 h 30

Snafu + Dissonant Nation Rock musclé Au fil du temps et des concerts, les 5 trublions de Snafu sont devenus un groupe connu et reconnu pour la qualité de leurs disques et de leurs prestations live. Mix de Punk, de rock’n Roll et de Métal, Snafu développe une identité visuelle et sonore à découvrir sans tarder !

mise en scène Jean-Michel Rabeux. Tout est possible pendant cette Nuit des rois, la douzième nuit après Noël, nuit de carnaval que Shakespeare imagine entre farce grotesque, drame romanesque, pure comédie et féerie musicale.

© D. ARLOT

© LA COMPGNIE LE DAHU

7 Le guide

THÉÂTRE

BAGNOLET L’ÉCHANGEUR 59 avenue du Général-de-Gaulle 01 43 62 71 20 www.lechangeur.org Jusqu’au 8 mars

Woyzeck, mise en scène Marie Lamachère, d’après les fragments de Georg Büchner Woyzeck, un soldat, pauvre, obligé de cumuler les emplois pour « finir son mois » aime Marie. Marie aime aussi d’autres hommes et notamment un beau TambourMajor. Rendu fou, par la jalousie autant que par la charge de travail et les expériences médicales, Woyzeck tue Marie à coups de couteau…

BLANC-MESNIL LE FORUM 1/5 place de la Libération 01 48 14 22 00 www.leforumbm.fr Du 10 au 20 mars, jeudis 10 et 17 mars à 19 h, vendredis 11 et 18, samedis 12 et 19 à 20 h 30, dimanche 20 mars intégrale à 16 h

Le Roland librement inspiré de La Chanson de Roland, texte et mise en scène Hédi Tillette de ClermontTonnerre.

En transposant des personnages de La Chanson de Roland au XXIe siècle, ce spectacle propulse dans le monde impitoyable de l’entreprise. Cette parodie des chansons de geste trouve des échos à la Monty Python. Et sous les habits du grotesque, c’est une image des délires et dérives des sphères dirigeantes dans les entreprises qui gouvernent le monde. Le Théâtre Irruptionnel est en résidence au Forum avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis.

NOISY-LE-SEC THÉÂTRE DES BERGERIES 5 rue Jean-Jaurès 01 41 83 15 20 www.letheatredesbergeries.fr Mercredi 2 mars à 20 h 30

La dernière leçon texte Noëlle Châtelet, mise en scène Gérald Chatelain – création coproduite par le Théâtre des Bergeries La mère de l’écrivaine, une vieille dame de 92 ans, ancienne sagefemme, annonce à ses enfants qu’elle va mettre fin à ses jours tel jour, telle heure. La Dernière leçon raconte le cataclysme que cela provoque chez l’auteure sous la forme d’une longue lettre écrite à sa mère quelques mois après sa disparition. Gérald Chatelain traite ce sujet grave avec distance et humour, car cette mort désirée n’est que l’accomplissement d’une vie riche de beautés.


DANSE // Tremblay-en-France // Théâtre Louis-Aragon 24 boulevard de l’Hôtel-de-Ville - 01 49 63 70 58 www.theatrelouisaragon.fr // samedi 12 mars, 20 h 30 RAIO X, Cie Membros, en résidence « Tremblay, territoire(s) de la danse » en 2011. Partie d’une série de textes écrits par des prisonniers, la chorégraphe Tais Vieira brosse le portrait de cette microsociété tenue à l’écart du monde. Les courses sont effrénées, les corps comme des boulets de canons.

Samedi 19 à 19 h et dimanche 20 mars à 16h

Les insolites du Week-end théâtre, performance, danse L’amour conjugal d’Alberto Moravia, Cie du Veilleur Marlon, d’Aude Lachaise Manteau long, Delgado Fuchs Cette saison, les Insolites du Week-end sont sexy. L’Amour conjugal ouvre le programme : le dispositif scénique place le spectateur au cœur de l’intrigue, dans l’espace intime du couple. Marlon c’est Brando, absent et prétexte à un questionnement sur le désir, la sexualité, le féminisme et le patriarcat sous le regard dansé naïf, touchant, drôle et parfois absurde d’Aude Lachaise. Enfin Manteau long, d’un duo belgo-suisse, explore la sexualisation du corps et des mouvements.

TREMBLAY-EN-FRANCE THÉÂTRE LOUIS-ARAGON 24 boulevard de l’Hôtel-de-Ville 01 49 63 70 58 www.theatrelouisaragon.fr Samedi 19 mars à 20 h 30 Eppur - Cie Morosof, cirque Eppur si muove ! Et pourtant elle tourne ! c’est avec ces mots que Galilée conclut le procès qui l’obligea à renier ses découvertes : la Terre est ronde et elle tourne. Tel Galilée en son temps, la compagnie Morosof défie à

nouveau les lois de la gravité et bouscule l’ordre établi. Tournant dans les airs, ils dessinent les frontières mouvantes d’un monde en perpétuelle évolution, se déployant au rythme des acrobaties. Samedi 26 marsà 20 h 30

Aulnay-sous-Bois // Espace Jacques-Prévert 134 rue Anatole-France 01 48 68 00 22 Du 14 au 25 mars

ÉCLATS D’AUTEURS ! 9e édition, festival théâtre pour tous les âges Costa le rouge, 15 mars, 20 h 30, à voir dès 4 ans; Motus et bouche cousue, 16 mars, 15h; Erwan et les oiseaux, 22 mars, 20 h 30; À petites pierres, 19 mars, 20 h 30; La Pantoufle, 25 mars, 20 h 30…

CINÉMA

© CIE LE PETIT THÉATRE

© D. FRICKER

JEUNE PUBLIC

DANSE

Ennemi public,

SAINT-OUEN

ÉPINAY-SUR-SEINE

d’après Henrik Ibsen, mise en scène Thierry Roisin Dans une ville d’eau nordique, on se réjouit de l’ouverture d’une station thermale qui doit offrir la prospérité. Mais le Docteur Stockmann découvre que les canalisations puisent dans un infect cloaque… Derrière une lutte fratricide implacable, c’est la question de l’idéal de justice et de vérité que soulève Ibsen. À ces interrogations profondes, Thierry Roisin donne sur scène des inflexions comiques. Un thriller écolo-politique, une comédie à suspense aux échos troublants d’actualité.

ESPACE 1789 01 40 11 50 23 2/4 rue Alexandre-Bachelet www.espace-1789.com Dimanche 13 mars à 16h

ESPACE MICHEL-SIMON 36 rue de la République 01 49 31 02 02 www.espace-michel-simon.fr Mercredi 9 mars à 20 h 30

Rencontre et projection La réalisatrice Dominique Cabrera finit le montage de son prochain film autobiographique O heureux jours. Sa résidence à l’Espace 1789 et son compagnonnage avec l’association Périphérie est l’occasion de rencontres qui interrogent le travail de montage dans le documentaire. En présence de ses collaborateurs Hélène Louvart, directrice de la photographie et Xavier Griette, ingénieur du son. Projection des films Une poste à La Courneuve (1994) et L’autre côté de la mer (1997) de Dominique Cabrera. Ces rencontres avec le public vont se dérouler tout au long de l’année.

La Constellation consternée Cie Illico - Chorégraphie Thomas Lebrun Recueil subtil et intimiste de cinq pièces courtes, cette constellation brille par sa beauté et sa profondeur. L’esthétique, dépouillée et ciselée est renforcée par l’équilibre maîtrisé de la composition et la force de l’illustration. Un voyage sidérant à la rencontre de corps célestes - mais terriblement humains condamnés à briller ou à s’éteindre à jamais.

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WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR Seine-Saint-Denis.fr / février 2011 / n° 19

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7 Le guide LES RENDEZ-VOUS SPORT

Garder les espoirs

Former des judokas de haut niveau, les clubs de la Seine-Saint-Denis savent le faire. Gevrise Emane de Neuilly-Plaisance, Larbi Benboudaoud de Dugny, Annabelle Euranie de Tremblay-en-France sont tous montés sur le podium du championnat du monde. Mais ils avaient déjà quitté leur club formateur, qui n’était plus alors en mesure de les accompagner. Car le haut niveau coûte cher, de plus en plus cher. Désormais, le judo s’est inspiré du tennis avec un système de points obtenus lors de tournois. Un classement est établi et seuls les meilleurs sont qualifiés pour les masters ou les championnats. Le niveau général s’élève, mais au prix de lourdes dépenses. « Si les grands rendez-vous sont pris en charge par la fédération, les déplacements pour les tournois de classement sont à la charge des clubs, explique Jean-Jacques Pietraszewski, président de Villemomble Sport. En un an les filles de Villemomble et leur entraîneur sont partis à Moscou, au Caire, à Abu Dhabi, Tokyo, en Roumanie, à Rotterdam, en Bulgarie, à Tunis ! »

UNE BONNE PROGRESSION Deux clubs de la Seine-Saint-Denis connaissent ces dernières années une progression importante : Villemomble Sport chez les filles et le Red Star Club Montreuil chez les garçons. Ces clubs évoluent en équipe en première division et sont revenus des championnats de France individuels avec une médaille d’or, une d’argent et une de bronze. Cette fois, les présidents des deux clubs ne sont pas résignés à voir partir leurs

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© J. GUILLAUME

Pour garder les meilleurs jeunes sur les tatamis de la Seine-Saint-Denis, deux clubs organisent avec la ligue départementale un dispositif qui reçoit le soutien du Conseil général.

Cette année, entre les filles de Villemomble Sports et les garçons du RSC Montreuil, 7 judokas de la Seine-Saint-Denis ont participé au prestigieux tournoi de Paris. Un record !

meilleurs éléments. Pour cela il fallait trouver des moyens. Avec la ligue de judo, ils ont imaginé un projet de développement territorial du judo. « Chaque judoka de la Seine-Saint-Denis doit pouvoir rester et progresser dans son club d’origine grâce à une mutualisation des moyens, déclare Rachid Berki du RSC Montreuillois. Lors de nos déplacements, nous pouvons emmener un jeune d’un autre club, nous organisons des stages, des entraînements où les jeunes peuvent se frotter aux meilleurs et continuer d’apprendre. » Ce dispositif unique en France a reçu le soutien du Département, car il vise au développement du judo sur tout le territoire, dans chaque club. Les résultats suivent et désormais, non

seulement les judokas restent en SeineSaint-Denis, mais certains arrivent d’autres clubs prestigieux. Laëtitia Payet par exemple, une des meilleures françaises, a rejoint Villemomble, attirée par l’ambiance familiale et la très bonne entente entre les filles et l’entraîneur, Omar Gheram. « Je me rends disponible, je fais en sorte qu’elles prennent confiance. Et ensuite sur le tatami, elles donnent tout ! » À la différence d’autres structures, à Villemomble comme à Montreuil, la compétition ne prend pas le pas sur le reste de l’activité du club. « La compétition est un moteur extraordinaire, déclare Rachid Berki, pas une fin en soi. Notre objectif est de donner à chaque jeune des outils pour construire sa vie. » Georges Makowski


Depuis les épreuves de jeunes régionales jusqu’au championnats du monde, Auber est présent sur tous les terrains du cyclo-cross.

durant toute la course, un bon crossman est toujours un bon routier. » Engager autant de coureurs en cyclo-cross, cela demande un effort particulier pour le club. Les vélos sont spéciaux, les roues particulières, à chaque type de terrain correspond un type de pneus particuliers… Sans compter

les frais de déplacements ! « Mais le fait de nous rendre en équipe sur des courses crée un véritable esprit de famille. Pour un jeune cadet, partir avec les pros, être logé dans le même hôtel, les côtoyer tout un week-end, parcourir le même terrain, ce sont des souvenirs formidables ! » Georges Makowski

L’espoir du karaté français

© G. THIERRY /L’ÉQUIPE

Ce dimanche matin, le thermomètre atteint péniblement zéro. Apporté par un vent sournois, le grésil souligne de blanc les ornières de boue. Il faut vraiment aimer le vélo pour s’aligner à un départ de cyclo-cross ! Pourtant, le CM Aubervilliers 93 a décidé d’être présent sur toutes les courses, depuis les épreuves régionales jusqu’aux championnats du monde. À Saverne (67), lors de la première manche du Challenge National pas moins de 19 coureurs portaient les couleurs de BigMat Auber 93, des cadets à l’élite en passant par les féminines. Aubervilliers était la seule équipe de France à s’impliquer autant. Pour Stéphane Javalet, directeur sportif, « Le cyclo-cross fait partie des bases du vélo, au même titre que la route ou la piste. Nous l’enseignons dès l’école de cyclisme. On y acquiert une dextérité, un sens des trajectoires et des prises de risques qui sont particulièrement utiles lors des descentes de col ou des sprints d’arrivée. » Sans compter l’entraînement de fond que cela représente. Car si les épreuves sont courtes comparées à la route, pendant une heure l’effort est intense. « Capable d’endurer des fréquences cardiaques élevées

© DR

ROULER DANS LA BOUE

Coup double du karatéka Kenji Grillon ! Le 15 janvier, devant 4 000 personnes rassemblées au stade Pierre de Coubertin pour le 23e Open de Paris, il a remporté la catégorie des moins de 75 kg. Le lendemain, deuxième victoire en Open (toutes catégories) face au surpuissant Ibrahim Gary (+84 kg) sur décision arbitrale. Ce jeune français (1m81, 75 kg) formé à Bobigny incarne l’avenir du karaté français. « L’Open c’était du bonus », dira-t-il sur un ton amusé. « À 21 ans, je ne cherche qu’à emmagasiner de l’expérience. J’ai essayé d’être malin. » Vincent Boivin Seine-Saint-Denis.fr / février 2011 / n° 19

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7 Le guide

8 IDÉES

Art contemporain, danse, botanique ou aéronautique, 8 idées pour découvrir, apprendre et rêver ! Textes : Georges Makowski

PARC DÉPARTEMENTAL DE LA BERGÈRE Histoires d’arbres. 1 Du 2 au 27 mars. Découvrez quelles sont les légendes, les histoires, les mythes qui se cachent derrière chaque écorce. Une exposition de Mémoire et Patrimoine. Adulte et enfant, à partir de 10 ans.

CENTRE NATIONAL DE LA DANSE

MAINS D’ŒUVRES Saint-Ouen 4 Fruiter, Marie Preston. Jusqu’au 27 mars. Issue d’un travail de recherche de deux ans sur la question de l’abondance, Fruiter est une réflexion sur l’accumulation générée par nos sociétés « d’abondance » dont le modèle est la production de la nature.

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© DR

3 Scènes de bal, bals en scène. Jusqu’au 30 avril. Le bal : temps de la fête, de la mise en scène des corps, de la rencontre… Cette exposition évoque l’évolution du bal et ses multiples mises en scène, dans des œuvres chorégraphiques mais aussi cinématographiques, avec de nombreux extraits de films du monde entier, du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur.

LA GALERIE Noisy-le-Sec 5 Le Monde physique. Avec Julie Béna, Rodolphe Delaunay, Estefanía Peñafiel Loaiza (artiste en résidence jusqu’en avril), Anne Tallentire. Aux observations concrétes du monde se mêlent des représentations plus abstraites, issues de l’imaginaire.

© ESTEFANÍA PEÑAFIEL LOAIZA /2011

© PHOTO ANONYME

Pantin

© DR

D’EXPOSITION


LES ADRESSES © A. CREDIT LOBO 2004

1 Parc départemental de la Bergère Tél. : 01 43 93 78 95 Accès chemin latéral à l’avenue Paul-Vaillant-Couturier Bobigny

FORUM // Le Blanc-Mesnil L’autoportrait. 2 L’autoportrait, un thème rebattu, demeure toujours un « sujet d’inquiétude ». Comment faire pour donner de nous un autoportrait qui ne soit ni gênant ni indécent au regard des autres ? Une exposition réalisée avec les œuvres de la Collection du Frac Île-de-France.

MUSÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE Le Bourget 6 Le mois de l’hélico. Après travaux, le hall des hélicoptères présente 25 appareils. Mini-visites spéciales du hall de la voilure tournante, baptêmes d’hélicoptères, démonstration de drones...

© URBAN PROOF / DARDEX M2F

© MUSÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACE

MAISON POPULAIRE

ESPACE KHIASMA 7 Image trouvée, Sabine Massenet Installation vidéo, lumière et son jusqu’au 24 mars 2010 Après avoir déposé des images dans des livres de bibliothèques de la Seine-Saint-Denis, Sabine Massenet a fait d’étonnantes rencontres de lecteurs.

© S. MASSENET

Les Lilas

7 Urban Proof par Dardex M2F & Playmobits d’Axel Debeul du 14 mars au 9 avril 2011. Dans Urban proof les spectateurs sont immergés dans un univers urbain en 3D. Lorsque les Playmobiles deviennent des instruments de musique cela donne Playmobits : à la fois séquenceur, boomer, jusqu’à la platine disque en forme de dragon !

2 Le Forum de Blanc Mesnil Place Libération 93150 Le Blanc Mesnil 01 48 14 22 00 3 Centre National de la Danse 1, rue Victor-Hugo 93507 Pantin 01 41 83 98 98 reservation@cnd.fr 4 Mains d’Œuvres 1, rue Charles-Garnier 93400 Saint-Ouen 01 40 11 25 25 5 la Galerie Centre d’art contemporain 1, rue Jean-Jaurès 93130 Noisy-le-Sec 01 49 42 67 17 6 Musée de l’Air et de l’Espace Aéroport de Paris - Le Bourget 93352 Le Bourget 7 Maison populaire 9 Rue Dombasle 93100 Montreuil 01 42 87 08 65 www.maisonpop.net 8 Khiasma 15, rue Chassagnolle 93260 Les Lilas info/résa www.khiasma.net 01 43 60 69 72

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belleville 2011 © illustration : Julien Billaudeau

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