Seine-Saint-Denis.fr - N°23

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SEPTEMBRE 2011 NOUVELLE SÉRIE / N° 23

LE MAGAZINE JUDO

VIVRE ENSEMBLE

Les nouveaux collèges de la rentrée

Audrey Tcheuméo décroche l’or

RSA

UNE AIDE POUR RÉUSSIR


Sommaire du N° 23 // Septembre 2011 Vivre ensemble

3 // Édito 4 // Instantanés

Département durable

Grand format

© F. BAJANDE

18 // VISITE GUIDÉE 723 millions d’euros pour construire ou rénover les collèges. 20 // RENCONTRE DES ACTEURS DE L’HABITAT Le logement est un enjeu politique central des grands débats nationaux à venir.

6 // RSA, LE DERNIER FILET DE SÉCURITÉ En Seine-Saint-Denis, cette allocation concerne plus de 78 000 habitants. Le Conseil général finance une partie du dispositif et coordonne le volet insertion.

28 // MAISON ÉDOUARD GLISSANT Un lieu de découvertes et de pédagogie pour préserver notre planète.

Fiche pratique Tribune © HAHAN-NEBINGER/ JENIN/ ABACA/ PRESS COM

Réussir

30 // LE COUPON RESTAURATION SCOLAIRE Obtenez une réduction du prix de la cantine scolaire dans un collège public.

22 // EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES

Solidaire

30 // LE DÉPARTEMENT RECRUTE

24 // MOBILISATION LOGEMENTS Mutualisation des actions pour une autre politique d’accueil des sans-abris.

Le guide 32 // THÉÂTRE GÉRARD-PHILIPE La programmation abolit les poncifs sur le théâtre en banlieue et son public.

26 // ASSISES OFFRE DE SOINS Solutions à la crise et témoignages.

15 // PORTRAIT : MARYNA VRODA Palme d’or du court-métrage à Cannes, pour Cross. © B. GOUÉDARD

16 // REBONDIR AU COLLÈGE Avec le dispositif Acte, le Conseil général lutte contre le décrochage scolaire.

36 // RUGBY À BOBIGNY Les filles crèvent le plafond, les garçons doivent progresser ! 38 // 8 IDÉES DE DÉCOUVERTES Des lieux à découvrir de toute urgence !

N°23 // Septembre 2011 // CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX // Tél.: 0143939467 - Fax: 0143939450 // mag93@cg93.fr // Directeur de la rédaction: Benoît Pichard // Directeur adjoint de la rédaction: Jean-Stéphane Migot // Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 0143939460 - scassou@cg93.fr // Rédaction: Isabelle Lopez - 01 43939419 ilopez@cg93.fr // Georges Makowski - 01 43939469 - gmakowski@cg93.fr // Ont collaboré à ce numéro: Claude Bardavid, Stéphanie Coye, Nadège Dubessay, Gwénaël Le Morzellec, Camille Renard, Annabelle Rolnin, // Photothèque: Nicole Halley - 01 43939454 // Thomas Zarka- 01 4393 7743// Secrétariat: Sylvie Dorr 0143939467 // Photo de couverture: F. Bajande // Direction artistique: JBA d’après maquette originale Euro rscg C&O // Secrétariat de rédaction: Marie-Laure Treussart - Philippe Bissières // Maquette: Wilma Traldi // Chef de production: Alain Faulcon // Impression et distribution: Imprimerie Grenier // Tirage: 613000 exemplaires // N° ISSN: 1969-9727 // Directeur de la publication: Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis // www.seine-saint-denis.fr // Imprimé sur du papier sans chlore.

imprimé sur papier recyclé

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Édito >>

RSA, SOLIDARITÉ MAJUSCULE © J.L. LUYSSEN / GAMMA / EYEDEA

Madame, Monsieur,

CLAUDE BARTOLONE,

PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINESAINT-DENIS.

Pour la rentrée, ce numéro fait la part belle à un dispositif devenu emblématique de l’action des Départements dans le quotidien des habitants. Je veux parler du revenu de solidarité active, du « RSA », avec ce « S » majuscule de la solidarité nationale à laquelle nous sommes tant attachés. Le Grand format de votre magazine témoigne que cet outil de la solidarité nationale est porté avec volonté et conviction en SeineSaint-Denis, à la fois par le Conseil général et par ses partenaires, au premier rang desquels la Caisse d’allocations familiales. À un moment où beaucoup d’habitants de la Seine-Saint-Denis connaissent des difficultés en raison de la crise économique, la solidarité départementale ne disparaît pas, elle cherche à s’améliorer. L’insertion reste le principal objectif de nos actions. Comme vous le verrez, c’est avec les villes que nous construisons aujourd’hui l’accompagnement personnalisé des allocataires vers l’emploi. Ce partenariat fonctionne et c’est tant mieux, parce qu’avec 78 000 bénéficiaires du RSA, la Seine-Saint-Denis fait partie des départements où son rôle est le plus important. C’est dire aussi que, pour nos familles, pour nos jeunes, pour l’insertion et la lutte pour l’emploi, le Département est actif. La Seine-Saint-Denis n’a pas été épargnée par la crise. Notre département subit parfois plus durement que d’autres la folie de l’économie mondiale. Mais il y a des raisons d’espérer lorsque l’on lit les témoignages de ces jeunes que nous aidons à travers des chantiers d’insertion. Ce sont ces exemples qu’il faut suivre. Le Conseil général va donc bientôt réunir les villes, les associations et les Caisses d’allocations familiales pour améliorer encore le service rendu aux habitants de la Seine-Saint-Denis. Pour être encore à vos côtés.

POSEZ VOTRE QUESTION À CLAUDE BARTOLONE // contact@cg93.fr

Seine-Saint-Denis.fr / septembre 2011 / n° 23

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Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN // 28 août 2011

© D.RUHL

// 6 septembre 2011

Les Lilas // Visite du nouveau pôle scientifique au collège Marie-Curie (lire notre article en pages 18-19). Claude Bartolone était accompagné du vice-président du Conseil général, Mathieu Hanotin, du maire de la ville, Daniel Guiraud et du principal du collège, Adrien Fryc.

© LABLATINIÈRE/ PRESSE SPORTS

//du 3 septembre au 20 octobre 2011

Paris // Audrey Tcheuméo est devenue à 21 ans championne du monde de judo (-78 kg), après avoir successivement éliminé la précédente championne et la numéro 1 au classement mondial. Ketty Mathé, sa partenaire à la section judo de Villemomble Sports a contribué à la victoire de la France dans la compétition par équipe.

La Courneuve // Au parc départemental Georges-Valbon, les abeilles tenaient portes ouvertes ! Organisée par le parc et la société centrale d’apiculture, cette journée a permis aux promeneurs de découvrir le cycle de vie d’une abeille, comment retirer un cadre d’une ruche, en extraire le miel et bien sûr le goûter ! 4

© B.GOUÉDARD

© B.GOUÉDARD

//4 septembre 2011

Rosny-sous-Bois // « La fabrique à sexes », une nouvelle exposition à ne pas rater dans les locaux de l’espace jeunes Tête à Tête (centre commercial de Rosny 2). Elle apporte un éclairage sur la manière dont les individus sont modelés en fonction de leur sexe pour devenir de « parfaits » petits garçons et de « parfaites » petites filles, puis des hommes et des femmes dans la « norme ».


// 7 septembre 2011

Paris // Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis est la première collectivité territoriale à signer une convention de partenariat avec la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Le Département, terre d’accueil, affirme ainsi sa reconnaissance d’une histoire de France constituée d’apports incessants de populations étrangères.

© D.RUHL

© D.RUHL

// 12 septembre 2011

Drancy // Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, a inauguré le gymnase Régis Racine. D’une surface de 1600 m2, doté d’une centaine de gradins et accessible aux personnes à mobilité réduite, on peut y pratiquer le basket-ball, la danse, le handball et le badminton. Les élèves du collège Paul Bert, y auront un accès direct et gratuit.

// 14 septembre 2011

© D.RUHL

© D.RUHL

// 5 septembre 2011

Aulnay-sous-Bois // Les élus du Département ont fait leur rentrée scolaire au collège Gérard-Philipe. Claude Bartolone, président du Conseil général, accompagné de Mathieu Hanotin, vice-président en charge de l’Éducation et de Gérard Ségura, maire de la commune, a accueilli les élèves des classes de 6e, rencontré les équipes éducatives et expérimenté les tableaux numériques interactifs (TNI).

Saint-Denis // Emmanuel Constant, vice-président chargé de la culture et du patrimoine et Hervé Bramy, conseiller général et président du comité départemental du tourisme, ont récompensé les gagnants du concours De Visu, organisé cet été par le Conseil général. Incollables sur les monuments historiques de la SeineSaint-Denis, Sonia et son fils de 9 ans gagnent un voyage à Rome !

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© FRANCINE BAJANDE

RSA, 6

PARTENAIRES POUR L’INSERTION


Un Département solidaire

Perçu par près d’1,85 million de foyers français, le Revenu de solidarité active (RSA) instauré en juin 2009, se décline en deux volets. Le premier, RSA socle, qui a remplacé l’allocation RMI ( Revenu minimum d’insertion ) et l’API ( Allocation parents isolés ) pour les personnes sans emploi. Le deuxième, RSA activité, qui vient compléter un petit salaire. Bien qu’il s’agisse d’une prestation de solidarité nationale versée par la Caisse d’allocations familiales, le RSA est mis en œuvre au niveau des départements par les Conseils généraux qui doivent financer le socle et l’allocation réservée aux familles monoparentales ( RSA majoré ). En 2010, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis y consacrait ainsi 323 millions d’euros. Et la dotation (69 millions d’euros) versée par l’État pour compenser cette dépense n’est que partielle. Or, chaque année, le nombre d’allocataires augmente sans que l’État ne s’engage davantage… Avec plus de 78 000 bénéficiaires du RSA en décembre 2010, la Seine-Saint-Denis se place au troisième rang des départements comprenant le plus d’allocataires, après le Nord et les Bouches-du-Rhône. Mais sur notre territoire, les personnes vivant du RSA sont en proportion plus élevée que dans les autres départements, car les familles des allocataires sont plus nombreuses ici qu’ailleurs. Ainsi, plus de 10 % de la population de la Seine-SaintDenis dépend du RSA. Autre particularité, le nombre important de femmes seules avec enfants disposant du RSA majoré.

© OLIVIER PASQUIERS / LE BAR FLORÉAL POUR LE SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS

Alors que certains stigmatisent les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), le Conseil général entend plus que jamais assurer sa mission de solidarité et d’entraide. En Seine-SaintDenis, cette allocation concerne plus de 78 000 habitants. Le Département finance une partie du dispositif et coordonne le volet insertion. Explications et témoignages… Dossier : Nadège Dubessay

Le Conseil général travaille avec une centaine d’associations qui offrent des projets d’insertion.

Le bénéficiaire du RSA, qui a droit a un accompagnement social et professionnel, est tenu par la loi de rechercher un emploi ou de suivre des actions d’insertion. Le Conseil général coordonne le volet insertion, avec une enveloppe budgétaire de 20 millions d’euros ( 10 millions pour les Projets de ville et le reste versé pour l’offre de formation et d’insertion, mise en oeuvre par les associations ). Cette allocation représente aujourd’hui l’un des axes majeurs de la

politique d’insertion du Département qui se fixe l’objectif de répondre aux difficultés du territoire et d’améliorer la situation de ses habitants. Il a ainsi fait le choix de travailler avec une centaine d’associations qui offrent projets d’insertion et formations, et de mettre en place des projets de ville RSA. Il existe 27 conventions entre les Villes et le Département, qui proposent un service de proximité à plus de 22 000 bénéficiaires du RSA dans leur parcours d’insertion.

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PROJETS DE VILLE un accompagnement personnalisé 27 Projets de ville proposent un service de proximité aux bénéficiaires du RSA. Rencontre avec Edwige Renault, directrice du CCAS de Saint-Ouen.

Comment fonctionne le Projet de ville ? C’est une convention entre le Département et une ville. Nous invitons d’abord les gens susceptibles de bénéficier du RSA afin de leur expliquer son dispositif. Puis nous leur donnons un rendez-vous individuel pour instruire leur demande. La Caisse d’allocations familiales traite le dossier administratif. Elle transmet au Conseil général la liste des nouveaux allocataires et ce dernier oriente les personnes pour leur accompagnement : Pôle emploi, Projet de ville ou services sociaux. Nous recevons ainsi une liste et nous convions les allocataires afin qu’ils bénéficient d’un accompagnement personnalisé qui permettra de trouver les outils les mieux adaptés pour les ramener vers l’emploi. Le Conseil général met à notre disposition un choix de formations agréées. Nous pouvons également proposer une aide financière pour des formations payantes ou pour bénéficier d’un mode de garde pour les enfants.

© FRANCINE BAJANDE

Quel est le « profil » des allocataires ?

Les personnels du CCAS de la Ville de Saint-Ouen auprès des allocataires du RSA.

Souvent, ils ne sont pas en adéquation avec le marché du travail, soit parce qu’ils sont étrangers avec des diplômes étrangers, ou parce qu’ils sont sans emploi depuis très longtemps. Nous avons 25 000 emplois sur la commune, un potentiel important, mais l’offre ne répond pas à la demande… Nous constatons aujourd’hui une plus grande précarité des gens. Par ailleurs, beaucoup d’artistes résident ici, dont certains au RSA. Ce qui implique des demandes d’accompagnement très spécifiques.

© FRANCINE BAJANDE

« Avec un CDI, ma vie serait parfaite »

JÉRÔME TALPOT, 31 ans, Stains

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« Avec Halage, je suis sur le chantier d’insertion depuis deux ans. J’aime travailler en pleine nature. Et avec l’équipe, tout se passe très bien. J’aime ce que je fais, j’ai appris le désherbage, le débroussaillage, le bûcheronnage… Chez Halage, j’ai aussi entamé une formation pour obtenir la validation d’une partie du CAP que je prépare. Avec un CAP carrosserie en poche, j’ai d’abord commencé ma vie professionnelle avec des stages. J’ai enchaîné, avec tout ce qui tombait :

manutention, agent de sécurité… J’ai eu la possibilité de travailler chez Citroën, à Aulnay, mais il fallait commencer très tôt et je n’avais pas le permis de conduire… Je le passe en ce moment, grâce à un financement du Conseil général. Je vis aujourd’hui du RSA et de ce que je gagne avec Halage. Ma femme s’occupe de nos deux enfants. C’est pas facile. J’aimerais continuer à travailler dans les espaces verts, j’adore ça. Avec un CDI, ma vie serait parfaite ».


Quelles difficultés rencontrez-vous ? Nos conseillers sont loin de couvrir la totalité des besoins des allocataires. Lorsque nous sommes passés du RMI au RSA, en 2009, tous les nouveaux allocataires devaient entrer dans

l’accompagnement. Mais il restait les allocataires anciennement RMI qui n’étaient pas accompagnés et qui devaient, eux aussi, entrer dans ce processus. Et aujourd’hui, le différentiel s’accroît. Par ailleurs, nous sommes rétribués

en fonction d’objectifs. Alors que nous travaillons sur les besoins réels des gens, pour obtenir des fonds, l’État impose des chiffres qui ne reflètent pas du tout la réalité du service. C’est toute l’ambiguïté du dispositif.

Halage, l’insertion en chantier Sur les 4,5 km de promenade des quais de Seine, à Épinay une équipe broie des branches de saule coupées. « Nous maintenons ainsi l’équilibre biologique du talus », explique Gérard Mineaux, encadrant technique d’Halage. Née en 1994, l’association a d’abord travaillé à la réhabilitation des berges de Seine, à L’Île-Saint-Denis, avant d’élargir son champ d’action. Elle mène aujourd’hui des chantiers d’insertion dans plusieurs départements de la région. Et Halage peut s’enorgueillir d’un véritable savoir-faire en matière de valorisation des berges de Seine, de réhabilitation de friches urbaines et de talus ferroviaires, mais aussi d’aménagement et d’entretien d’espaces paysagers, privés ou publics. Le tout dans un esprit écologique, l’association étant signataire de la charte régionale de la biodiversité. « À l’origine, nous sommes partis d’un double constat : les berges de Seine étaient dégradées et 30 % de la population locale était au chômage », se souvient Yann Geindreau,

© FRANCINE BAJANDE

L’association Halage, à travers ses chantiers d’insertion, redonne une qualification un projet professionnel, une dynamique vers l’emploi et la formation. Une sacrée perche tendue pour un nouveau départ.

Les chantiers d’insertion de l’association Halage accueillent chaque année 120 stagiaires.

directeur d’Halage. Depuis, l’association a vu passer 1 000 salariés et les chantiers d’insertion accueillent 120 stagiaires par an. « Nous avons trouvé des solutions pour les 2/3 d’entre eux, certains ont un emploi, d’autres ont enchaîné sur des formations qualifiantes », poursuit le responsable. Le développement de l’association se fait sur la base de partenariats territoriaux : Conseils généraux, RFF, SNCF, Plaine commune… Tous les salariés en insertion bénéficient d’une formation qui varie

de 120 à 400 heures en fonction de leurs projets professionnels. Ici, beaucoup découvrent un métier, parfois même une passion. « Les stagiaires, quand ils arrivent, sont souvent cassés par la vie, constate Gérard Mineaux. Il faut les secouer, les motiver, leur redonner confiance. Je me souviens d’une jeune femme issue des 4 000 de La Courneuve. Elle n’y connaissait rien en jardinage. Aujourd’hui, elle est agricultrice bio dans le Lot-et-Garonne ». À la Cité-jardin de Stains, autre décor, autre chantier. Là, une équipe d’Halage intervient dans les jardins des locataires. « Nous revoyons la séparation des jardins de 90 pavillons », explique Loïc Huet, encadrant technique. Ambiance studieuse, mais aussi joyeuse. « Une super cohésion d’équipe », résume Loïc Huet. Et les locataires ne s’y trompent pas. Comme Jean, qui offre le café à toute l’équipe. «Il n’ y a aucune raison d’être mécontent, dit-il. L’équipe est sympa et le travail bien fait. Ils sont tous très volontaires ». Tous prennent plaisir à travailler – eux qui étaient si éloignés de l’emploi – et ça se voit.

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« En finir bientôt avec la galère »

ISABEL FERREIRA, 35 ans, Villepinte

« J’ai quitté l’école à 14 ans et ma mère m’a envoyée en Suisse pour travailler dans une famille, garder les enfants, faire le ménage… Ensuite j’ai travaillé en France, où j’ai trouvé un emploi dans la restauration, puis dans l’hôtellerie. Ma vie a complètement changé. Je suis devenue maître d’hôtel. Mais j’ai rencontré un gros problème qui m’a conduit à démissionner. Aujourd’hui, je suis seule avec mes deux enfants de 10 et 13 ans. J’avais une proposition pour devenir adjointe

de direction, mais il fallait adresser des mails aux clients, et je ne sais pas bien écrire… J’ai passé des tests pour devenir auxiliaire de vie. Des tests écrits… Catastrophe ! Mes enfants vivent mal toutes ces privations. Je dois sans cesse compter, et à la fin du mois, je suis toujours à découvert. Le midi, je ne mange pas. Une conseillère RSA m’a orientée vers la Fide. Là, j’apprends à mieux écrire, parler. J’ai vraiment l’impression que je vais en finir bientôt avec la galère. »

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FIDE, une association pour le retour à l’emploi Depuis 20 ans, l’association Fide dispense des formations pour favoriser l’accès à l’emploi des chômeurs et allocataires du RSA. Visite à Saint-Denis. Tour de table au sein de l’association de Formation et d’insertion pour le développement et l’emploi ( Fide ). Dans une des salles, une dizaine de femmes et un homme se présentent devant la formatrice. « J’ai travaillé dans une agence de ménage puis comme cuisinière… Aujourd’hui, je voudrais être cuisinière », explique une jeune femme. À ses côtés, une autre confie : « J’ai étudié jusqu’en 6e, je me suis mariée très jeune et je n’ai jamais travaillé. Divorcée, je veux trouver un travail mais je n’ai aucune idée de ce que je souhaite faire ». La formatrice rassure, explique. « Il ne faut pas vous mettre de freins, mais les étapes se franchissent progressivement ». L’association Fide existe depuis les années 90. « À l’origine, nous étions une bande de copains, nous sommes aujourd’hui 27 salariés avec 2 sites sur Saint-Denis, nous gérons plusieurs équipements à Épinay-surSeine, Aulnay-sous-Bois, Paris et Meaux », explique Lone Jensen, responsable de formation. Depuis 20 ans, la Fide est partenaire de la Région Île-de-France,

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Dans les locaux de la Fide.

des Plie ( Plan local pour l’insertion et l’emploi ), des Conseils généraux et dispense cinq dispositifs de formations : métiers des services aux personnes, du sanitaire et social ( petite enfance, préparation aux concours,

requalifications…), ainsi que pour les métiers de l’environnement et ceux de la vente. L’association propose également des formations linguistiques à visée professionnelle. Dans les vastes locaux d’un immeuble en forme de paquebot, le long des quais de Seine, plusieurs salles sont aménagées en fonction des formations. Ici, un espace avec tout le matériel de puériculture, baigneurs en plastique plus vrais que nature. Là, des lits d’hôpitaux, et un peu plus loin, un fauteuil pour personnes handicapées, histoire de se familiariser avec les outils des personnes âgées ou handicapées.

FORMATION ET PRÉCARITÉ La Fide favorise l’autonomie et l’accès à l’emploi de tous les demandeurs d’emploi – dont ceux de faible niveau de formation et de qualification – en leur permettant d’intégrer des formations qualifiantes. « En ce qui concerne la formation linguistique, poursuit Lone Jensen, nous sommes

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« Aujourd’hui, mon projet professionnel avance »

MASSOKONA FOFANA, 32 ans, Stains 10

« J’ai quitté la Côte d’Ivoire en 2006. Le pays était coupé en deux, c’était la guerre… Là-bas, je vendais des fruits sur le marché. Arrivée ici à 26 ans, j’ai fait des petits boulots. Et j’ai eu ma fille, Maïmouna. Aujourd’hui, je vis avec elle dans un foyer social. Avec le RSA et l’APL, il faut toujours jongler, ne pas dépasser le budget… En priorité, il y a le loyer. Ensuite, je fais les courses du mois. Et lorsque c’est trop dur, je vais aux Restos du cœur. J’ai voulu être auxiliaire de vie, mais à l’époque, je ne savais

pas écrire. J’ai quitté l’école en primaire, faute d’argent. Aujourd’hui, je suis une formation avec l’association FIDE. Ici, on vous conseille, on vous oriente en fonction de nos intérêts, de ce qu’il est possible de faire. On nous explique ce qu’est un contrat de travail, on nous donne des bases en informatique… Désormais, je suis beaucoup plus avancée dans mes projets professionnels. Je souhaiterais devenir auxiliaire de vie pour les personnes handicapées ».


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Dans les locaux de la Fide, chacun se présente, avec son histoire, ses compétences et ses attentes professionnelles. L’objectif est de favoriser le retour à l’emploi.

sur la conceptualisation du français, nous considérons que la langue est un outil nécessaire à la personne pour s’insérer ». Possibilité est ensuite donnée de suivre une autre formation, de préparer un concours comme celui du CAP petite

enfance. Et malheureusement, l’association ne chôme pas. « Nous constatons une paupérisation, avec des personnes beaucoup plus « cassées » qu’avant. Aujourd’hui, les difficultés se cumulent : argent, logement,

garde d’enfants… On vit au jour le jour, déplore Lone Jensen. Or, la formation est incompatible avec cette précarité. Heureusement, nous avons le bonheur de voir des gens qui se sortent du trou, sinon, nous ne ferions pas ce métier ».

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« J’ai toujours rêvé de travailler dans un aéroport »

THADSHAYINI RATNAM, 28 ans, le Blanc-Mesnil

« Au Sri Lanka, j’étais formatrice informatique. En 2006, le pays était en ébullition, en pleine guerre civile et l’armée m’a arrêtée quatre fois car j’aidais les combattants. Un de mes cousins habite en France, je l’ai rejoins, seule, sans parler la langue. J’ai d’abord fait une formation linguistique. Et ici, avec l’association FIDE, je poursuis mon apprentissage du français et l’on m’oriente professionnellement. J’étais très

réservée, je ne disais pas un mot lorsque je suis arrivée ici. Maintenant, c’est tout le contraire ! Je souhaiterais être caissière, car dans ce secteur, on trouve facilement du travail. Actuellement, je touche le RSA, mais je ne peux plus vivre chez mon cousin, alors il me faut vite trouver un travail pour obtenir un logement. Ensuite, j’aimerais être hôtesse d’accueil à l’aéroport. J’ai toujours rêvé de travailler dans un aéroport ».

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Programme départemental d’insertion, on planche dessus Le 28 septembre, le Conseil général invitera tous les partenaires concernés par le RSA ( Caf, Pôle emploi, Conseil régional, Projets de ville, associations…) à une réunion plénière afin de lancer l’élaboration du Programme départemental d’insertion (PDI). S’en suivra la mise en place de groupes

de travail autour de trois thèmes principaux : comment accompagner les allocataires ? Quelle offre en termes de formation ? Et enfin, quelle évaluation ? « L’idée est d’affiner le diagnostic, expliquet-on au service de l’insertion et de la solidarité du Conseil général. Aujourd’hui, nous connaissons le ressenti sur

le terrain, mais il nous faut une connaissance plus fine des problématiques rencontrées. Il est évident que nous aborderons de grands thèmes comme le logement, l’emploi, les modes de garde pour les enfants… Il s’agit de coordonner les réponses des différents partenaires adressées aux allocataires ».

LES CONTRATS AIDÉS : DES POSSIBILITÉS D’ACCÈS ACCRUES POUR LES BÉNÉFICIAIRES DU RSA DEPUIS AOÛT 2011

©HAMILTON / RÉA

Le Département a signé avec l’État une convention qui va permettre à Pôle Emploi de proposer 500 contrats aidés supplémentaires, auprès d’administrations, d’associations et d’entreprises, aux bénéficiaires du RSA de la Seine-Saint-Denis. Pour plus de précision, les allocataires et les employeurs intéressés peuvent s’adresser l’agence Pôle Emploi de leur commune.

Désengagement de l’État : le Conseil général maintient la pression En janvier dernier, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, rejoint dans sa démarche par 46 autres Départements, déposait un recours devant le Conseil constitutionnel. Motif : les dépenses liées au versement notamment du RSA ne sont que très insuffisamment compensées par l’État. « En 2010, ces sommes non compensées représentaient 153 millions d’euros, soit près de 10 % des dépenses de fonctionnement et au total, depuis 2004, près de 695 millions d’euros, grevant considérablement le budget

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du Département », explique-t-on au Conseil général. Le 30 juin, le Conseil constitutionnel rendait sa décision. Il a jugé conformes à la Constitution les dispositions contestées. Pour autant, le Conseil constitutionnel laisse entrevoir une porte de sortie aux Départements en incitant l’État à revoir certaines modalités techniques de calcul de compensation. Concernant le RSA, il estime que l’allocation parent isolé dont la prise en charge incombe, depuis la

mise en place du RSA, aux Départements, constitue un transfert de compétences et doit, à ce titre, faire l’objet d’une compensation. Le Conseil général entend donc poursuivre son action. D’abord en portant ces réserves d’interprétation auprès du tribunal administratif de Montreuil. Ensuite, en saisissant le Premier ministre afin qu’il revoie à la baisse le taux permettant de garantir la libre administration des collectivités territoriales.


L’HOMME AU PREMIER RANG DE NOS PRÉOCCUPATIONS Fidèle à ses habitudes, au lieu de s’attaquer au vrai problème de la précarité et du chômage, la droite stigmatise les allocataires du RSA. Vouloir imposer 7 heures de travail hebdomadaire, c’est mettre en place un travail dissimulé sans prendre en compte les réels besoins des allocataires. Ces attentes, nous y répondons avec la mise en place du plan départemental d’insertion en lien avec tous les acteurs économiques, institutionnels

et associatifs. Il est temps de concevoir un modèle de développement qui réconcilie économie et environnement et qui met l’homme au premier rang de nos préoccupations. Le seul indicateur qui doit avoir un sens aujourd’hui est celui du développement humain. Si nous voulons traiter le problème de l’exclusion à la racine, nous devons nous engager au plus vite vers un système économique qui laisse toute sa place à l’économie solidaire.

Jean-François Baillon, vice-président chargé de la solidarité et de l’insertion, de l’économie sociale et solidaire, des relations internationales et des affaires européennes.

POUR VIVRE DIGNEMENT Le RSA représente une réelle avancée sociale. Il aide les personnes dans le besoin et permet de les ramener vers l’emploi. Il supprime des effets de seuil qui existaient avec le RMI. Autrefois, le revenu d’une personne bénéficiant du minima social ne pouvait évoluer, alors que désormais, Hervé Chevreau, c’est possible. Ce complément financier permet conseiller général, de vivre dignement et il ne s’agit pas d’assistanat. groupe du Centre, des Républicains écologistes Dans la commune que je dirige, à Épinay-sur-

Seine, nous voyons bien que certains allocataires se sont beaucoup éloignés de l’emploi. Nous menons un réel travail d’insertion. Nous voyons aussi beaucoup de femmes seules avec enfants et nous travaillons en lien avec la Maison des parents. Il faut tenir compte d’autres difficultés, comme celles de trouver un mode de garde pour les enfants afin d’accompagner celles-ci dans l’emploi.

et sociaux.

L’ACCÈS À L’EMPLOI NÉCESSITE DES MOYENS FORTS Deux ans après la mise en place du RSA, la Cour des comptes a publié un rapport sur l’insertion professionnelle et sociale. Critique, elle suggère de « mieux faire coïncider l’offre d’insertion avec les besoins réels des intéressés » et de favoriser le développement des politiques d’insertion. Les fraudeurs ou les allocataires, « cancer de la France » pour le ministre Wauquiez, n’y sont évidemment jamais

mentionnés. Avec la loi sur le RSA, le gouvernement s’est « débarrassé » de personnes qu’il considère comme des « assistés ». L’accès à l’emploi et le recul de la précarité nécessitent des moyens forts pour le Pôle emploi, les collectivités comme le Conseil général ou les associations. Mais la droite n’en a cure : elle cherche toujours des coupables et n’offre jamais de réelles solutions.

Gilles Garnier, conseiller général de Noisy-le-Sec pour le groupe communiste, citoyen, Front de gauche pour une alternative sociale et écologique.

IL FAUT AMÉLIORER L’INSERTION PROFESSIONNELLE

Jean-Michel Bluteau, président du groupe La Seine-Saint-Denis pour demain.

Retenons-le : le RSA est une initiative de l’actuel gouvernement Fillon. Et nous attachons la plus grande importance, au sein de ce dispositif, à l’insertion professionnelle. La difficulté actuelle de notre département, est d’assumer à long terme, ses politiques sociales coûteuses. Une mission d’information sur les politiques sociales du Conseil général de la Seine-SaintDenis a été créée le 19 mai dernier à notre

initiative, afin que l’action départementale en matière sociale tende à s’améliorer. Cette mission souhaite améliorer l’évaluation et l’efficacité des politiques sociales départementales et ainsi contribuer à favoriser l’insertion des personnes qui veulent s’en sortir. C’est bien de cette façon que nous concevons notre rôle d’élu, et que nous souhaitons changer la Seine Saint-Denis.

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LE RSA PRATIQUE QUI PEUT EN BÉNÉFICIER ? Pour les moins de 25 ans : Avoir un enfant né ou à naître Ou Avoir travaillé pendant au moins 2 ans à temps plein (soit l’équivalent de 3.214 heures) au cours des 3 années précédant la date de demande de RSA (RSA jeune) Pour les plus de 25 ans : être sans emploi et sans ressources ; exercer ou reprendre une activité professionnelle, et pouvoir cumuler revenus du travail et revenus de solidarité lorsque les revenus d’activité sont faibles. Pour ceux qui n’ont pas la nationalité française pour les ressortissants de l’Union européenne, il faut avoir perçu des revenus d’activité depuis l’arrivée en France ; pour les autres, il faut pouvoir justifier d’un séjour régulier de 5 ans sans interruption sur le territoire avec un titre de séjour autorisant l’exercice d’une activité professionnelle. Pour savoir si vous pouvez bénéficier du RSA, une simulation en ligne est disponible sur les sites internet : www.rsa.gouv.fr www.caf.fr www.msa.fr

QUEL EST SON MONTANT ? Il varie en fonction de la composition du foyer et des ressources de l’ensemble des membres ( revenus du travail, prestations familiales, forfaits logement…). Il vise à porter les ressources du foyer à un niveau de revenu garant. En l’absence de revenu, le RSA correspond à un montant forfaitaire variable selon la composition familiale. Pour la personne qui travaille, le RSA lui apporte un complément jusqu’à un certain niveau de ressources. Il est dégressif au fur et à mesure que les ressources du foyer augmentent. Cette prestation est versée

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par la Caisse d’allocations familiales. Exemple : Une personne seule sans emploi touchera le montant forfaitaire de 460,09 euros ( hors déduction ). Une personne seule avec un enfant à charge avec 300 euros de salaire et qui perçoit une allocation de soutien familial de 87,14 euros touchera 488,86 euros de RSA ( montant forfaitaire + 62 % des revenus d’activités du foyer moins les ressources du foyer soit 690,14 euros + ( 300 X 62 % ) – ( 300 + 87,14 ) = 488,86 euros.

LES DROITS ET LES DEVOIRS Pour une personne qui ne travaille pas ou dont les revenus d’activité sont inférieurs à 500 euros : elle bénéficie d’un accompagnement adapté. En SeineSaint-Denis, trois types de parcours sont proposés : d’insertion sociale, d’insertion socioprofessionnelle et un parcours d’emploi. Un courrier du Conseil général précise le nom de l’organisme qui sera chargé de cet accompagnement. Une personne référente proposera des prestations, des formations et des aides adaptées. Ces démarches seront inscrites, soit dans un contrat d’engagement réciproque que l’allocataire signera avec le président du Conseil général, soit dans le Projet personnalisé d’accès à l’emploi, que l’allocataire signera avec Pôle emploi. L’allocation peut être suspendue, réduite ou supprimée si l’allocataire ne possède pas de contrat d’engagement réciproque en cours de validité ou s’il a été radié des listes de demandeurs d’emploi. Pour continuer à recevoir le RSA, l’allocataire doit déclarer ses ressources tous les trimestres à la Caf ou la MSA afin d’adapter son allocation à l’évolution de ses revenus. Si ses revenus ne sont pas déclarés, son allocation peut être suspendue ou supprimée. Pour une personne qui travaille et gagne plus de 500 euros : elle peut demander

tous les ans un entretien permettant de faire le point sur sa situation professionnelle.

OÙ FAIRE LA DEMANDE ? Sur les sites internet de la Caisse d’allocations familiales ( Caf ) ou de la Mutualité sociale agricole ( MSA ). La demande peut être déposée auprès du Centre communal d’action sociale de la ville du demandeur ou dans une agence familiale de la Caf.

ET APRÈS ? Un courrier de la Caf ou de la MSA indiquera si l’allocation est attribuée ou non.

QUELLES PRESTATIONS COMPLÉMENTAIRES ? Transports. L’allocataire du RSA peut bénéficier, selon ses ressources, de la gratuité des transports en Île-de-France ou de réductions de 50 à 75 %. Santé. L’allocataire du RSA peut bénéficier de la Couverture maladie universelle ( CMU ) de base s’il n’est pas couvert par l’assurance maladie-maternité à un autre titre. En fonction de ses ressources, il peut également obtenir une couverture complémentaire ( CMU-C ). Aide personnalisée au retour à l’emploi. Une aide peut être allouée, sous certaines conditions, pour faire face aux coûts engendrés par la reprise d’une activité professionnelle ( reprise d’emploi, entrée en formation qualifiante, création d’entreprise ).

EN SAVOIR + Conseil général : 01 43 93 93 93 Caf : 0 820 299 310 Halage : 6 rue Arnold-Géraux à l’Île-Saint-Denis. 01 48 13 04 31 Courriel : accueil@halage.fr Fide ( Formation et insertion pour le développement et l’emploi ) : 17 bd de la Libération à Saint-Denis Tél. : 01 48 09 92 84


© HAHAN-NEBINGER/ JENIN/ ABACA/ PRESS COM

2 Réussir

Parcours 2007

PORTRAIT // MARYNA VRODA

Palme d’or !

diplômée de la faculté de cinéma et de télévision de Kiev

Le 22 mai dernier à Cannes, une jeune Ukrainienne a remporté la Palme d’or du court-métrage, pour son film Cross, soutenu par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Peu importe que l’industrie cinématographique soit quasi inexistante en Ukraine, Maryna Vroda est déterminée à réaliser des films. « Lorsque l’on commence quelque chose, on est toujours seul » dit-elle. Mais son énergie entraîne le soutien, de Florence Keller notamment. Toutes les deux nées en 1982, elles se rencontrent alors que Maryna est étudiante à la faculté de cinéma et de télévision de Kiev et Florence, attachée culturelle chargée de l’audiovisuel à l’ambassade de France en Ukraine. De retour en France, Florence Keller monte avec Kevin Orr une société de production, Les Trois lignes. Un des premiers

projets de la jeune société sera le film de Maryna Vroda, toute jeune diplômée. Pour voir le jour, le projet bénéficiera du dispositif d’aide à la création de courtmétrage du Conseil général. « J’ai longtemps habité Saint-Denis, raconte Florence Keller. Je connaissais ce dispositif, une des rares aides fondées avant tout sur la valeur artistique d’un projet, sans restriction liée au lieu de tournage, à la nationalité… » Un encouragement à la prise de risque pour soutenir Cross, le film ambitieux de Maryna. Un garçon court. On l’y oblige tout d’abord, puis il fuit une bagarre et enfin s’arrête sur une plage. Il contemple un homme qui,

dans un ballon géant, court tel un hamster… Un film à la frontière entre le documentaire et la fiction. Le réalisme cru des images tournées caméra à l’épaule, du son naturel capté pendant le tournage, conduisent pourtant à la poésie. La réalisatrice explique : « Les images et le son traités de façon minimaliste traduisent mon rapport au cinéma : ne pas perdre le spectateur sous les effets, mais de lui donner le moyen de se reconnaître. » Quant à la Palme, elle la considère seulement comme « un pas en avant. Pour me faire entendre, pour faire plus, y compris pour les gens de mon pays à qui j’ai d’abord adressé ce film. »

2008 ses courtsmétrages étudiants Le Serment et La Pluie sont sélectionnés pour des festivals de films internationaux Travaille avec Sergei Loznitsa, réalisateur de You, My Joy sélectionné au Festival de Cannes 2010

2011 réalise Cross, Palme d’or du court métrage au Festival de Cannes 2011. Septembre 2011, projection de Cross dans les cinémas publics de SeineSaint-Denis

Georges Makowski

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2 Réussir

À L’ESCALE, LE COLLÉGIEN se pose pour mieux repartir

© AGENCE RÉA

À Bondy, l’Escale permet au collégien exclu temporairement de son établissement de trouver une écoute attentive. Un exemple du dispositif Acte mis en place par le Conseil général pour lutter contre le décrochage scolaire.

51 collèges répartis sur 17 villes participent au dispositif Acte ( Accompagnement des élèves temporairement exclus ).

Fin juin. Bientôt les vacances pour les collégiens. À l’Escale, l’équipe est au complet. C’est l’heure des bilans. Tirer les enseignements d’une année d’activité pour mieux rebondir l’année prochaine. L’Escale ? « Une invitation à se reposer pour mieux repartir », définit-on ici. Créé en 2009, cet espace d’accueil dédié aux collégiens exclus temporairement fait partie du programme de réussite éducative ( PRE ) de la Ville de Bondy. À L’Escale, une équipe éducative offre à chaque collégien qui franchit la porte un accompagnement individualisé

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et de nombreux ateliers pédagogiques. On parle du parcours scolaire, bien entendu, mais aussi des règles du « vivre ensemble » et l’on pousse la réflexion jusqu’au développement personnel de la jeune personne. « Avant, l’élève exclu restait chez lui, la sanction n’avait finalement qu’un impact assez limité », constate Françoise Thauvin, directrice de la Segpa ( section d’enseignement général et professionnel adapté ) du collège Jean-Zay. « Depuis que l’Escale existe, l’élève accueilli peut retravailler sur son acte avec d’autres partenaires, avec une approche différente de celle du collège mais

complémentaire. La sanction est posée, expliquée et le jeune ne revient pas en cours remonté contre l’institution scolaire ». L’implication des établissements scolaires est un des facteurs de réussite du projet qui sera mené avec le jeune et sa famille. Pour cela des rencontres régulières seront organisées, des actions communes envisagées. Rien n’oblige les parents à adhérer au dispositif, mais très peu le refusent. « Le discours ambiant pointe du doigt des parents démissionnaires, souligne Gelsomina Corcagnani, coordinatrice du PRE. En fait, beaucoup se retrouvent démunis, en attente d’être entendus et accompagnés ».


Alors, à l’Escale, tout est fait pour que la parole se libère, que la confiance s’installe. Lors de la première rencontre, l’élève vient avec l’un de ses parents ou un adulte tuteur. Il reste ensuite deux à huit jours, selon la durée de l’exclusion au collège. « Attention, il n’est pas en vacances ! précise Sonia Dougal, monitrice éducatrice. Des horaires doivent être respectés, des règles de vie aussi ». Devoirs et leçons se travaillent le matin. L’après-midi, place à la discussion. On parle beaucoup du pourquoi de l’exclusion. Mais aussi des lois, de la citoyenneté. « La sanction n’est pas vécue comme un échec si l’enfant peut rebondir », précise Françoise Thauvin. La réussite du dispositif repose beaucoup sur le partenariat entre les principaux acteurs. Tous ont travaillé durant un an ensemble avant la mise en route de l’Escale. « Nous bénéficions aussi d’un important réseau de professionnels, ce qui nous permet d’être très réactifs », poursuit la coordinatrice du PRE. Nadège Dubessay

ACCOMPAGNER LES ÉLÈVES EXCLUS Depuis 2008, pour qu’exclusion ne rime pas avec décrochage scolaire, le Conseil général a mis en place « ACTE », dispositif d’accompagnement des élèves temporairement exclus qui associe les collèges, les villes, des associations locales et l’inspection académique. L’élève est accueilli dans des locaux mis à disposition par les communes ou les associations « porteurs » de ces projets locaux. Une charte de partenariat signée en juillet 2010 par l’Inspection académique et le Conseil général précise les objectifs poursuivis par ces dispositifs mais aussi le rôle et les missions de chaque partenaire localement. Ce travail partenarial porte d’ores et déjà ses fruits puisque même si des progrès scolaires n’ont pu être réellement observés après le retour des jeunes au collège, une majorité d’entre eux n’ont plus fait l’objet de nouvelles sanctions disciplinaires durant l’année scolaire.

Les points forts de la rentrée CONSTRUIRE, RÉNOVER… La Seine-Saint-Denis se hisse au premier rang des départements les plus jeunes de France, avec près de 35 % de moins de 25 ans. Une réalité prise en compte par le Conseil général qui investit pour la construction, la rénovation et la numérisation des collèges. C’est ce que prévoit le Plan exceptionnel d’investissement (PEI), avec une enveloppe de 723 millions d’euros sur 5 ans. Un plan qui permettra d’accueillir dans les meilleures conditions tous les élèves. Ainsi, d’ici 2015, 21 collèges seront reconstruits ( dont six nouveaux collèges ). À cela s’ajoutent 10 cuisines centrales, 10 gymnases, une piscine, une piste d’athlétisme… Des constructions et rénovations qui privilégieront les énergies renouvelables et répondront à l’objectif de basse consommation.

… SE CONNECTER… Concernant le numérique, 145 nouveaux tableaux numériques interactifs ( TNI ) vont être installés à la rentrée. 1000 seront connectés d’ici 2014. Celi@, plan d’équipement numérique des collèges, permet aux élèves d’accéder chez eux ou de leur établissement aux corrections de devoirs, emploi du temps, menus de la restauration scolaire… D’ici 2013, tous les collèges du département bénéficieront des services de Celi@. Par ailleurs, le Conseil général consacre

4,3 millions d’euros aux travaux de câblage. Il mobilise des moyens importants afin de moderniser le parc informatique et d’augmenter le nombre d’ordinateurs dans les établissements.

… S’OUVRIR SUR LE MONDE… L’art, l’écologie, le sport, les voyages… Autant d’ouvertures sur le monde, possibles au sein même des établissements : des résidences d’artistes dans les collèges au financement de programmes de découverte de la biodiversité dans les parcs départementaux… Depuis 2010, 11 000 collégiens sont partis en voyage scolaire grâce à Odyssée jeunes, 8 500 ont participé aux projets Culture et Art au Collège et 5 000 ont bénéficié du programme Collège au cinéma. L’an prochain, le Conseil général consacrera 1,14 million d’euros pour soutenir Culture et Art au Collège.

… ET POUR AIDER LES FAMILLES s 2EMBOURSEMENT DE LA CARTE )MAGINE 2 Ì TOUS LES COLLÏGIENS boursiers et de 25 % aux élèves de 3e non-boursiers. s !LLÒGEMENT DU PRIX DES REPAS grâce au coupon-restauration qui permet de bénéficier d’une réduction de 5 à 85 % du prix des repas, selon le quotient familial calculé par la Caf. Pour tout savoir : www.seine-saint-denis.fr

© BENJAMIN GÉMINEL

LIBÉRER LA PAROLE, INSTALLER LA CONFIANCE

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Vivre ensemble 3

© D. RUHL

visite guidée >>

RÉNOVATION DU COLLÈGE MARIE-CURIE AUX LILAS

LE COLLÈGE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE EST EN ROUTE Construire ou rénover les collèges, en créer de nouveaux, telle est l’ambition du Conseil général. Zoom sur les nouveautés de la rentrée. Textes : Claude Bardavid Au collège Marie-Curie, aux Lilas, on s’est activé tout l’été pour offrir aux élèves à la rentrée un pôle scientifique flambant neuf. À l’ombre du Fort de Romainville, ce collège accueille 800 élèves depuis sa création en 1975. Outre des travaux de sécurisation (réalisation d’un sas à l’entrée) et la pose d’un nouvel enrobé côté entrée des fournisseurs, la grande affaire du collège est la livraison d’un nouveau pôle scientifique avec des salles idoines entièrement rénovées et

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équipées. On parle de pôle scientifique car les matières physiques et Science de la Vie et de la Terre ( SVT ) présentent des points communs dans leur programme. Ils sont regroupés pour mieux articuler des socles de connaissances communes autour du programme. Cette rénovation accompagne le projet pédagogique de l’établissement : valoriser la culture scientifique mais aussi favoriser les expérimentations et les échanges avec les chercheurs. Sous l’œil averti des équipes de techniciens

du Département, les entreprises se sont affairées pour refaire le câblage entier des salles afin que l’informatisation, tant du côté des enseignants, que des élèves soit possible. Du sol au plafond, tout a été refait à neuf ! Un soin tout particulier a été apporté aux lumières. Un éclairage plus doux, moins agressif et de grandes baies vitrées, offrent aux collégiens qui travaillent sur l’optique ou sur du vivant de très bonnes conditions d’observation. Dans chaque salle, un faux-plafond


Š D. RUHL

s 0OUR L ANNĂ?E LE $Ă?PARTEMENT AURA CONSACRĂ? -O POUR LES TRAVAUX DANS LES COLLĂ’GES EFFECTUĂ?S PRINCIPALEMENT CET Ă?TĂ? s 0REMIĂ’RES RĂ?ALISATIONS DANS LE CADRE DU 0LAN %XCEPTIONNEL D )NVESTISSEMENT 0%) PLUS DE -O POUR LA CONSTRUCTION RECONSTRUCTION DE Ă?TABLISSEMENTS AU COLLĂ’GE 0IERRE DE 2ONSARD ĂŒ 4REMBLAY EN &RANCE REDIMENSIONNEMENT DU PĂ™LE RESTAURATION RĂ?NOVATION EXTENSION ET CONSTRUCTION DE CERTAINS BĂŠTIMENTS -O ĂŒ *ACQUES 0RĂ?VERT ĂŒ .OISY LE 3EC LIVRAISON DU PREMIER BĂŠTIMENT SCOLAIRE -O DANS LE CADRE DE LA RĂ?NOVATION TOTALE DE L ANNEXE ET PRĂ’S DE MILLIONS POUR LE COLLĂ’GE *EAN ,URÂĽAT ĂŒ 3AINT $ENIS

accueille un vidĂŠo-projecteur pilotĂŠ depuis la paillasse du professeur. Une nouvelle commande ĂŠlectrique active les volets roulants. Des couleurs joyeuses – dallage orangĂŠ dans les couloirs et vert dans les salles – contribuent Ă dynamiser l’ensemble. Le pĂ´le scientifique est organisĂŠ de manière circulaire, avec les salles de classes Ă l’extĂŠrieur, les rĂŠserves et le local technique Ă l’intĂŠrieur. Ceci permet une circulation fluide, sans interruption, afin de permettre, en cas d’incendie, une ĂŠvacuation des ĂŠlèves en toute sĂŠcuritĂŠ. Le coĂťt de l’opĂŠration s’Êlève Ă 300 000 euros. Ă€ Marie-Curie, ces bonnes conditions de travail permettrontelles de faire ĂŠclore de futurs savants ?

#/,,Ă„'%3 0/52 ,% E SIĂˆCLE Ă€ la direction de l’Éducation et de la

modernes et agrĂŠables rĂŠpondant aux

Jeunesse du Conseil gĂŠnĂŠral, on explique

impĂŠratifs des pĂŠdagogies interactives.

que toutes les rÊnovations s’inscrivent

 Dans le cadre du PEI, la première dÊmarche

dans un plan d’envergure de rÊnovation

a ÊtÊ de rÊÊcrire un programme-type, c’est-

et de construction des collèges du

à -dire redÊfinir ce que l’on fait dans nos

troisième millÊnaire. Tout a ÊtÊ pensÊ et

collèges, comment on les construit, le nombre

rÊflÊchi dans les livraisons d’aujourd’hui

de salles banalisĂŠes. Fait-on oui ou non des

afin qu’il n’y ait pas de dÊcalage avec

salles informatiques, quelle est la place du CDI,

ce qui sera livrĂŠ demain. En inventant

combien de salles de sciences, comment gère-t-on

le collège de l’avenir en prenant en

les questions de sÝretÊ et de sÊrÊnitÊ‌ Ce travail

compte toutes les dimensions d’un projet

de fond qui a ĂŠtĂŠ accompli et qui est appelĂŠ Ă

pĂŠdagogique moderne, le DĂŠpartement

ĂŠvoluer, nous servira pour la construction

fait davantage qu’endosser son simple rôle

des 21 collèges. Le programme type, en fonction

de bâtisseur. Des gÊnÊrations de collÊgiens

de tel ou tel collège se dÊclinera à partir des

seront accueillies dans des ĂŠtablissements

spĂŠcificitĂŠs locales. Âť

Seine-Saint-Denis.fr / septembre 2011 / n° 23


3 Vivre ensemble HABITAT

LES ACTEURS POURSUIVENT LE DÉBAT

Š F. BAJANDE

La deuxième Rencontre des acteurs de l’habitat s’est tenue le 16 juin dernier. Elle a ĂŠtĂŠ l’occasion de mobiliser professionnels, associations et ĂŠlus pour approfondir le dĂŠbat, amorcĂŠ lors des premières rencontres 2010. Texte : Claude Bardavid

5N OBJECTIF AMĂ?LIORER LA POLITIQUE DE GESTION URBAINE DE PROXIMITĂ?

Au menu de cette rencontre, deux questions majeures pour la Seine-SaintDenis : les quartiers d’habitat social en renouvellement urbain et la reconquête du parc privÊ dÊgradÊ. De quoi alimenter le dÊbat et poursuivre le dialogue engagÊ lors des tables rondes en 2010. StÊphane Troussel, vice-prÊsident en charge de l’habitat et de l’ÉgalitÊ territoriale, rÊaffirme la volontÊ du Conseil gÊnÊral :  face à la crise du logement, il est important de mobiliser tous les acteurs de l’habitat, associations, professionnels, Êlus et faire du logement un enjeu politique central des grands dÊbats nationaux à venir .

L’occasion pour GĂŠrard SĂŠgura, maire d’Aulnay-sous-Bois, et HervĂŠ Chevreau, maire d’Épinay-sur-Seine, confrontĂŠs chacun dans leur ville Ă des situations particulières, de souligner la spĂŠcificitĂŠ de chaque programme de renouvellement urbain. ConcernĂŠs au premier chef par ces questions, les habitants ont pu se faire entendre via la projection de films. Ils ont exprimĂŠ leur ressenti par rapport Ă ce qui bougeait dans leur quartier, mais aussi sur les manques de ces opĂŠrations vĂŠcues souvent en dĂŠcalage avec leur rythme de vie et leurs attentes. Ă€ l’issue de cet après-

 Nous voulons faire du logement un enjeu politique central des grands dÊbats nationaux à venir.  midi d’Êchanges, le constat d’urgence s’imposait à tous face à l’Êtendue de ce qu’il reste à faire pour redonner un nouveau visage aux grands ensembles. La volontÊ demeure et le chantier se poursuit‌


Š F. BAJANDE

i .OUS VIVONS DES MUTATIONS IMPORTANTES ET UN VĂ?RITABLE DĂ?MĂ?NAGEMENT DE LA RĂ?GION PARISIENNE DONT NOUS NE MESURONS PAS LES CONSĂ?QUENCES w #LAUDE "ARTOLONE PRĂ?SIDENT DU #ONSEIL GĂ?NĂ?RAL DE LA 3EINE 3AINT $ENIS

'2!.$ 4¥-/). PATRICK GERME, ARCHITECTE ,ORS DE CETTE JOURN�E DE R�FLEXION 0ATRICK 'ERME ARCHITECTE n URBANISTE RICHE DE SON EXP�RIENCE EN 3EINE 3AINT $ENIS ,A #OURNEUVE 3TAINS ¥PINAY SUR 3EINE EN ÇLE DE &RANCE ET DANS DE GRANDES VILLES DE PROVINCE EST INTERVENU COMME GRAND T�MOIN S’exprimant à propos de l’Anru, Patrick Germe s’interroge sur la pertinence ou la non-pertinence du concept de mixitÊ sociale.  Dire que la mixitÊ sociale est un objectif à l’Êchelle de toute une ville, n’est pas la même chose que de dire qu’il s’agit d’un objectif à l’Êchelle d’un quartier.  Quant à la question de l’ÊgalitÊ spatiale, elle est pour lui essentielle :  Il y a une vraie question de politique urbaine à dÊvelopper à partir des grands ensembles et il est dangereux de la confondre avec la vraie nÊcessitÊ de conduire une politique sociale. 

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Les ClĂŠs de l’habitat social durable En organisant un appel Ă projets auprès des opĂŠrateurs de logements sociaux, le Conseil gĂŠnĂŠral souhaite valoriser la rĂŠalisation de logements sociaux exemplaires en Seine-Saint-Denis. Cette deuxième ĂŠdition des ClĂŠs de l’habitat durable, avec la remise des trophĂŠes aux laurĂŠats, se dĂŠroulera le 20 octobre prochain. Elle a pour objet de promouvoir les opĂŠrations de logement social dont les partis pris en matière de dĂŠveloppement durable prĂŠsentent un intĂŠrĂŞt dĂŠpartemental. Quatre thèmes principaux ont ĂŠtĂŠ retenus pour sĂŠlectionner les opĂŠrations rĂŠalisĂŠes : l’intĂŠgration urbaine, la mixitĂŠ fonctionnelle et sociale, les performances ĂŠnergĂŠtiques, la concertation, la participation et l’accompagnement des habitants. Tous les types d’habitat sont concernĂŠs par ce concours, du grand collectif Ă l’habitat individuel en passant par le petit collectif et l’habitat intermĂŠdiaire groupĂŠ.

QUATRE CATÉGORIES La catÊgorie projet de construction concerne les projets faisant la dÊmonstration d’une dÊmarche globale de qualitÊ environnementale privilÊgiant les performances ÊnergÊtiques.

On trouve, entre autres, dans cette catĂŠgorie les foyers pour jeunes travailleurs, les rĂŠsidences ĂŠtudiantes, les rĂŠsidences sociales. Un trophĂŠe rĂŠcompensera les constructions rĂŠalisĂŠes depuis 2008 faisant preuve d’une avancĂŠe notable en matière d’Êco-construction et d’adaptation au contexte local. La troisième catĂŠgorie acquisitions/ rĂŠhabilitations rĂŠalisĂŠes depuis 2008, concerne les opĂŠrations d’acquisition-amĂŠlioration d’immeubles anciens ou la rĂŠhabilitation du parc social existant. Enfin, la catĂŠgorie accession sociale sĂŠcurisĂŠe dĂŠcernera son trophĂŠe Ă une opĂŠration d’accession sociale sĂŠcurisĂŠe, livrĂŠe par les coopĂŠratives et organismes HLM. Le jury composĂŠ de professionnels de l’amĂŠnagement, des affaires sociales, de l’architecture, du secteur HLM et du monde associatif, coprĂŠsidĂŠ par un ĂŠlu du dĂŠpartement et par le CAUE 93 rendra son verdict Ă la fin du mois de septembre. Claude Bardavid

Seine-Saint-Denis.fr / septembre 2011 / n° 23


Tribune GROUPE COMMUNISTE, FRONT DE GAUCHE, POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE

Dette publique : prendre enfin des mesures justes ! PIERRE LAPORTE Président du groupe communiste, Front de gauche, pour une alternative sociale et écologique

Groupe communiste, Front de gauche, pour une alternative sociale et écologique Conseil général Hôtel du Département 93006 Bobigny CEDEX Courriel : groupe-communistecg93@wanadoo.fr http://communistescitoyenscg93.net Les élu-e-s du groupe : Bally Bagayoko, Pascal Beaudet, Belaïde Bedreddine, Josiane Bernard, Hervé Bramy, Gilles Garnier, Florence Haye, Jean-Jacques Karman, Jean-Charles Nègre, Jacqueline Rouillon, Abdel Madjid Sadi, Azzedine Taïbi

a situation économique résulte de choix politiques. La dette publique, créée par la politique actuelle, l’instauration du bouclier fiscal et les cadeaux pour les plus riches engendrent des mesures d’austérité, des réductions massives des dépenses publiques… Pour endiguer la crise bancaire et financière et justifier la protection des marchés, on transforme la dette des banques privées en dette publique ! Ce sont les citoyens qui paient. « Contre » réforme des retraites, stigmatisation des allocataires des minimas sociaux, stagnation des salaires, du Smic, des remboursements de santé, dégradation des services publics, transferts de charges aux collectivités qui étranglent le Conseil

L

général… Ces décisions politiques nous plongent encore plus dans la crise. Pourtant les banques affichent fièrement 21 milliards de profits ! Nous ne sommes pas endettés ! C’est la richesse des pays qui est détournée vers la bourse, vers les plus aisés. Il faut augmenter les impôts des plus fortunés, réorienter les richesses vers la société, taxer les transactions financières et les profits boursiers, supprimer les niches fiscales déloyales, promouvoir des services publics modernes, performants… Pour relancer la croissance il faut des emplois qualifiés, stopper les aides à la précarisation massive, reconsidérer le rôle des banques et donner plus de pouvoir aux citoyens.

GROUPE LA SEINE-SAINT-DENIS POUR DEMAIN

Une décision sans appel MICHEL TEULET Conseiller général de la Seine-Saint-Denis Maire de Gagny

Groupe la Seine-Saint-Denis pour demain Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93000 Bobigny Tél. : 01 43 93 93 42 Fax : 01 43 93 92 53 contact@ump-cg93.info Les élu-e-s du groupe : Jean-Michel Bluteau, Claude Capillon, Raymond Coënne, Katia Coppi, Pierre Facon , Stéphane Salini, Michel Teulet et Martine Valleton

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a réaction du Président du Conseil général suite au rejet de la question prioritaire de constitutionnalité, introduite auprès du Conseil Constitutionnel, sur le financement de l’APA, est surprenante. Le recours luimême était curieux car il portait sur le financement d’une mesure votée en 2001, sous le Gouvernement JOSPIN, dont lui même était ministre. Cette mesure était mal financée et le Haut Conseil rappelle que, sous le gouvernement suivant, le législateur « a entendu consolider… le financement du concours de l’Etat versé aux départements », mais qu’il « n’a pas procédé à une création ou à une extension de compétences » dans ce domaine. Le Conseil constitutionnel a

L

donc donné tort au Président du Conseil général qui déplore « la dimension politiquepour ne pas dire partisane- de la décision ». Il demande que les membres du Conseil constitutionnel soient nommés par le Parlement. Faut-il rappeler que, des 9 « sages », 7 sont d’anciens hauts magistrats de l’ordre judiciaire, du Conseil d’Etat ou de la Cour des Comptes dont la nomination aurait été décidée sans difficulté par le Parlement, si besoin en avait été. Quant au huitième, il a été l’un des plus proches collaborateurs de François Mitterrand. Cette décision n’est pas politique, mais juridiquement justifiée. Elle rappelle que notre département nécessite une rigueur de gestion sans cesse réclamée par l’opposition.


GROUPE DU CENTRE, DES RÉPUBLICAINS ÉCOLOGISTES ET SOCIAUX

VINCENT CAPO-CANELLAS Président du Groupe du Centre, des Républicains Écologistes et Sociaux www.vccblog.fr

Groupe du Centre, des Républicains Écologistes et Sociaux Conseil Général, 3 esplanade Jean-Moulin 93 000 Bobigny Tél. : 01 43 93 47 53 groupe.cres.cg93@gmail.com Les élus du groupe: Vincent Capo-Canellas, Conseiller général Nouveau Centre du Bourget, Drancy-Nord et Dugny, Jacques Chaussat, Conseiller général radical d’Aulnaysous-Bois-Sud, Hervé Chevreau, Conseiller général non inscrit d’Épinay-sur-Seine

Après Eurocopter, développons les emplois industriels en Seine-Saint-Denis ! a région parisienne doit rester une terre de production » : le Président de la République l’a affirmé à juste titre lors du Salon du Bourget. Il ne faut pas faire du « tout bureaux ». Au contraire, ré-ancrer l’industrie en Seine-Saint-Denis, c’est offrir aux Séquano-dionysiens des emplois et des filières de formations adaptés, conjuguer l’excellence technologique avec le futur des habitants. Ainsi, les élus du territoire du Bourget se sont tous fortement mobilisés pour défendre l’avenir d’Eurocopter, soit 1 000 emplois. La Communauté d’Agglomération de l’Aéroport du Bourget, a acquis le terrain pour la nouvelle implantation d’Eurocopter, évitant un transfert en Allemagne.

L

A cette excellente nouvelle pour Dugny, le département et les salariés d’Eurocopter, s’ajoute l’installation du centre de recherche d’EADS. L’aéronautique redevient pour la Seine-Saint-Denis un moteur de croissance et d’emplois. Mais le dernier magazine départemental, saluant ce succès, a curieusement « oublié » que les élus des Villes et de la Communauté d’Agglomération avaient été déterminants dans le processus. Les élus de la Communauté d’Agglomération se félicitent, eux, du partenariat à venir avec le département pour un futur Technocampus, autour d’Eurocopter. Réunir devrait être la base du succès pour la Seine-Saint-Denis.

GROUPE SOCIALISTE, GAUCHE CITOYENNE ET EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS

Mineurs isolés étrangers : un devoir de solidarité partagée ! GILBERT ROGER Président du groupe

Groupe socialiste, gauche citoyenne et Europe Écologie Les Verts Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93000 Bobigny Pour nous contacter : 01 43 93 93 53 groupe.socialiste.cg93@gmail.com Fax : 01 43 93 77 50 Les élu-e-s du groupe: Jean-François Baillon, Michèle Bailly, Claude Bartolone, Emmanuel Constant, Claude Dilain, Michel Fourcade, Daniel Guiraud, Mathieu Hanotin, Bertrand Kern, Frédéric Molossi, Pascal Popelin, Gilbert Roger, Gérard Ségura, Sylvine Thomassin, Stéphane Troussel, Corinne Valls.

vec la présence de l’aéroport de Roissy,

A

Nos services d’aide sociale à l’enfance sont débordés,

notre Département est directement

malgré leur bonne volonté, et n’ont pas les moyens

confronté à une présence importante de

d’accueillir convenablement ces jeunes pour

mineurs isolés étrangers.

lesquels il faut pourtant mettre en place un temps

L’Etat encore une fois se défausse de ses

d’orientation et d’évaluation nécessaire à une prise

responsabilités et laisse seuls les Conseils

en charge digne et humaine.

généraux, face à la prise en charge de ces jeunes en

En agissant ainsi, la France contrevient

se réfugiant derrière leur compétence de protection

gravement à ses engagements et à la Convention

des mineurs.

internationale des droits de l’enfant qu’elle

Cette responsabilité doit être partagée, en 2010

a pourtant signée. L’Etat doit assumer ses

c’est 950 jeunes qui ont été pris en charge dans le

responsabilités, et piloter un « sas » d’accueil de ces

dispositif de protection de l’enfance de Seine-Saint-

jeunes dans lequel leur situation sera évaluée. Le cas

Denis sur les 6 000 présents en France, pour un

échéant ils pourront ensuite être pris en charge par

montant total de 35 millions d’euros, alors que

les services départementaux de l’enfance en danger.

notre situation financière est déjà critique.

Mais ce sont tous les départements qui devront

Il s’agit d’une crise humanitaire grave au cœur

participer à cet accueil de manière équitable

de la métropole francilienne, elle relève d’une

et une compensation financière doit être mise

prise en compte nationale.

en place rapidement par le gouvernement.

Seine-Saint-Denis.fr / septembre 2011 / n° 23

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© F.BAJANDE

4 Solidaire

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MOBILISATION

POUR UNE POLITIQUE SOLIDAIRE DU LOGEMENT Soutenus par des associations de solidarité*, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, Paris et la Région Île-de-France ont lancé un manifeste. Parce qu’il n’est plus possible de voir vivre des enfants dans la rue, des élus franciliens, parmi lesquels Claude Bartolone, Christian Favier, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon, ont décidé de mutualiser leurs forces et de lancer un appel. Ils dénoncent la décision de l’État de fermer brutalement et immédiatement 5 000 places d’hébergement d’urgence, alors qu’il en manque déjà 13 000 en Île-de-France… Des milliers de familles se retrouvent ainsi sans abri, ballottées d’un endroit à l’autre, empêchées de scolariser leurs enfants et de toute possibilité d’insertion sociale.

DES DEMANDES EN URGENCE Le rétablissement des crédits dédiés aux 115, au Samu Social sur la base des dépenses constatées en 2010, la création d’hébergements et de logements accessibles aux familles sans abri, répartis entre les départements franciliens, en sollicitant les collectivités ne respectant pas leurs obligations d’accueil (lois SRU et Molle).

DES ASSOCIATIONS À VOS CÔTÉS * www.france-terre-asile.org // www.emmaus-france.org www.fondation-abbe-pierre.fr // www.fnars.org www.medecinsdumonde.org // www.croix-rouge.fr

© D. RUHL

En Seine-Saint-Denis, cette errance urbaine touche plus de 360 enfants et leurs familles qui ne sont ainsi plus pris en charge par le 115 et le Samu social. Dans leur manifeste du 24 juin, les élus pointent du doigt cette « politique de fermeture massive dictée par de strictes considérations budgétaires. Elle vise à faire porter le poids de la réduction des déficits publics sur les populations les plus pauvres, en stigmatisant

un peu plus les familles mal logées ». Une violence institutionnelle qui nécessite des mesures d’urgence mais aussi une véritable réflexion de fond. C’est tout le sens de ce manifeste de combat et de solidarité.

Le 24 juin dernier, les Conseils généraux de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, la Mairie de Paris et le Conseil régional ont lancé ensemble un cri d’alarme et fait des propositions pour une autre politique solidaire de l’hébergement et du logement en Île-de-France.

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4 Solidaire ASSISES DE L’OFFRE DE SOINS

Aider les médecins à s’installer

© B. GOUÉDARD

300 personnes se sont réunies, en juin, pour trouver ensemble, des solutions à la crise de l’offre de soins que connait la Seine-Saint-Denis. Textes : Stéphanie Coye

Attirer les médecins en Seine-Saint-Denis : un défi à relever.

Comment enrayer la crise de l’offre de soins en Seine-Saint-Denis ? C’est pour répondre à cette question et trouver des solutions concrètes et efficaces que 300 personnes - professionnels de santé, universitaires, représentants d’institutions, de collectivités, de syndicats ou encore d’associations de malades - se sont réunies, le 24 juin, à la faculté de médecine de Bobigny, pour les « Assises de l’offre de soins ». « Le temps presse » a rappelé le Docteur Edgard Fellous, président du Conseil départemental de l’Ordre des médecins. « En matière d’offres de soins, nous connaissons un véritable retard et sommes un des départements les moins bien dotés », regrette Christophe Debeugny, chef du Service de la prévention et des actions sanitaires au Département. Les taux d’équipements hospitaliers

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sont par exemple inférieurs à ceux de l’Île-de-France ; mais c’est le nombre de professionnels de santé, notamment libéraux, qui suscite le plus d’inquiétude. Selon l’Observatoire régional de la santé d’Île-de-France, la densité de généralistes est en effet « parmi les plus basses de France ».

LE DÉPARTEMENT, COPRODUCTEUR DE SANTÉ PUBLIQUE Bien que n’étant pas maître d’œuvre en ce domaine, le Conseil général se veut être, comme l’a réaffirmé Claude Bartolone le 24 juin, « un vrai coproducteur de santé publique ». L’initiation et la tenue des Assises répondent à cette préoccupation. Organisées avec la Caisse primaire d’assurance-maladie et le Conseil départemental de l’ordre des médecins,

avec la participation de l’Agence régionale de santé et des Conseils départementaux des sages-femmes, des masseurs-kinésithérapeutes, des infirmiers et des chirurgiens-dentistes, la journée a été précédée, entre décembre et avril, d’ateliers auxquels étaient associés des professionnels de santé.

EN SAVOIR + En 2005, l’Observatoire régional de la Santé et le Conseil général ont publié un tableau de bord de « La santé observée en Seine-Saint-Denis ». Mis à jour en 2009, il fournit un point précis de l’état de santé de la population et de l’offre de soins, ainsi que des comparaisons régionales et nationales. www.seine-saint-denis.fr/La-santeobservee-en-Seine-Saint.html


« Être réellement utile » Installée à Sevran et auteure d’une thèse sur la médecine générale en Seine-Saint-Denis, le Docteur Émilie Bourges décrit un métier enthousiasmant, bien loin des clichés diffusés par les médias. « Un médecin en Seine-Saint-Denis est confronté à des pathologies plus diversifiées et plus complexes qu’ailleurs. C’est une vraie médecine générale, qui donne le sentiment d’être réellement utile. Apprendre à connaître d’autres cultures est également très enrichissant. C’est aussi nécessaire pour soigner. Par exemple, pour traiter le diabète d’une personne originaire du Mali, il faut comprendre ses habitudes alimentaires, sa représentation de la maladie. On dit par ailleurs que les gens ne sont pas respectueux, mais ce n’est pas vrai.

Il y a une gentillesse et une générosité que l’on ne retrouve pas forcément ailleurs. Quant aux agressions physiques, sur les seize médecins que j’ai interrogés pour ma thèse, seuls deux en avaient connu une, dont l’un en 1985... Notre principale difficulté vient du fait que nous devons souvent faire un travail social, sans être formés à cela. Mais des réseaux se créent pour aider les médecins, comme le Centre de ressources pour mini-réseaux de proximité, où les travailleurs sociaux font un travail remarquable. »

© D. RUHL

© B. GOUÉDARD

Ce dispositif de travail a permis l’élaboration collective d’un état des lieux, mais aussi de propositions, dont certaines ont été d’ores-et-déjà reprises par le Conseil général. Outre l’engagement à maintenir le réseau de la Protection maternelle et infantile, à renforcer encore les services départementaux grâce à un plan exceptionnel de recrutement et à développer les outils d’analyse, diverses mesures ont été annoncées afin d’encourager la formation et l’installation de médecins ( lire l’interview de M. Fourcade, ci-contre ). Des actions de communication vont également être mises en œuvre. La Seine-Saint-Denis ne manque en effet ni de projets innovants, ni de pôles d’excellence susceptibles d’attirer des médecins. « Simplement, souligne Christophe Debeugny, ce n’est pas su ».

Les professionnels de santé se mobilisent face à la crise. « Être médecin en Seine-Saint-Denis donne le sentiment d’être réellement utile ». Docteur Bourges.

FÉDÉRER LES ÉNERGIES

Michel Fourcade Conseiller général délégué à la santé

Le diagnostic posé en amont des Assises, lors de réunions avec les différents acteurs de santé, a conduit le Département à initier des propositions volontaristes, comme le soutien à la création d’une préparation publique aux études de santé ou des bourses pour les internes s’engageant à travailler pour le Département. L’aide à la création de maisons de santé, en partenariat avec l’Agence régionale de santé et l’Assurance-maladie, renforcera également

l’offre dans les zones déficitaires. Les besoins de la population et des professionnels sont tels qu’il faut fédérer toutes les énergies, et c’est cette voie de co-construction qu’a choisi le Conseil général. En particulier, il est nécessaire de mener, avec les autres collectivités et l’État, une réflexion sur les incitations fiscales à mettre en place afin de faciliter l’installation de jeunes professionnels dans des zones déficitaires.

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5 Département Dur ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT

UNE MAISON SENSIBLE AUX RESSOURCES NATURELLES

« 20 000 personnes sont venues au parc Georges- Valbon découvrir des animations sur l’environnement, et 500 000 autres s’y sont intéressées, rappelle Michel Châtelain, ingénieur des grands travaux du parc. « Dès 2005, la nécessité de créer un lieu pour promouvoir l’éducation à l’environnement est apparue ». Ce lieu, baptisé maison Édouard-Glissant, le poète martiniquais, est bâti au bord de la pelouse circulaire, près de l’entrée du Tapis vert. Impossible de la rater : sa couleur orange attire l’œil. Attenants au jardin pédagogique, trois volumes s’emboîtent, près d’une éolienne digne d’un western. L’ossature est de bois, l’isolation de chanvre, les façades sont partiellement couvertes de panneaux de bois recomposé et de sapin du nord. Classée Bâtiment à basse consommation d’énergie ( BBC ) et respectant toutes les normes Haute Qualité Environnementale ( HQE ), la maison a été pensée en fonction de la lumière, de l’air et de l’eau. De grandes baies à double vitrage éclairent naturellement

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© F. BAJANDE

Nouveauté dans le parc départemental GeorgesValbon : la maison ÉdouardGlissant dédiée à l’éducation à l’environnement a été inaugurée, début juillet. La première exposition rafraîchit efficacement connaissances et réflexes pour préserver notre planète. Textes : Gwénaël Le Morzellec

La maison Édouard-Glissant est tout entière dédiée à la pédagogie sur le respect de l’environnement.

la salle d’exposition. L’ombre est régulée par des stores et un toit débordant en forme de pagode, orienté par rapport à l’ensoleillement. L’air intérieur est renouvelé par une centrale de traitement à double flux : l’air chargé de calories ventilé vers l’extérieur réchauffe celui qui entre. Par temps froid, l’air chaud diffusé par le sol est fourni par une chaufferie située dans le bâtiment cylindrique tout proche. Alimenté par les bois de coupe broyés du parc, celle-ci permet de réaliser 15 % d’économie par rapport à un système conventionnel.

L’EAU DE PLUIE RÉUTILISÉE POUR LES PLANTES ET LES SANITAIRES L’eau pluviale, récupérée sur les toits et filtrée, fait l’objet d’une vitrine pédagogique. Une partie remplit des cuves et canaux, activée par la pompe de l’éolienne et arrose le jardin pédagogique. Une autre partie alimente les chasses d’eau des sanitaires. Les eaux usées sont traitées dans une fosse toutes eaux qui émet des matières liquides filtrées horizontalement, dans un sol constitué de sable et de plantes. Elles arrosent finalement une plantation de saules. À l’arrière des


able bâtiments, une serre-atelier permet des observations et des manipulations. La maison Édouard-Glissant accueille sa première animation sur l’environnement, En tête à tête avec la Terre, conçue par l’association les Petits débrouillards. C’est une expo interactive et ludique, pour tous, dès 8-10 ans. Compter une heure et demie pour faire le tour des 16 tables-ateliers, sur les thèmes de la consommation, du climat, de l’énergie, des transports… avec des explications, des petites manipulations et des recherches de réponses. Par exemple l’assiette au pétrole sensibilise à la consommation locale pour réduire l’impact des transports sur l’environnement. Dans son assiette, le visiteur découvre que ses tomates du Languedoc ont parcouru 750 km, son saumon de Norvège, 1 340 km, ou encore son riz de Chine, 8000 km…

Josiane Bernard Vice-présidente chargée de l’écologie urbaine et de l’environnement

L’écrivain Édouard Glissant défendait l’environnement L’inauguration de la maison Édouard-Glissant, poète, écrivain, essayiste martiniquais, récemment décédé, s’est déroulée dimanche 3 juillet, en présence de Sylvie Glissant, son épouse et ses enfants, Claude Bartolone, président du Conseil général, Jean-Paul Huchon président du Conseil régional, en même temps que la fête des Caraïbes aux Océanies, à l’occasion de l’année de l’Outre-mer. « Il aurait aimé passer du temps dans cette maison, a souligné Mme Glissant. Il avait monté un projet écologique pour la Martinique. Le vivant et sa préservation, la relation de l’homme à ce vivant et à son paysage, c’était un engagement d’une

La maison Édouard-Glissant est consacrée aux enjeux environnementaux de notre temps, à la transmission de connaissances en ce domaine. L’éducation à l’environnement est, depuis de nombreuses années, un engagement fort du Département. Les changements profonds qui doivent être opérés en matière de mode de développement, de production, de consommation supposent une forte intervention citoyenne.

vie ». L’homme de lettres, attaché à la notion de développement durable, avait développé le concept du « Tout-monde », du « chaos-monde » ou encore de « la pensée du tremblement », pour définir l’instabilité de l’univers, le choc des cultures, la vision d’une identité créole : le métissage défini comme une richesse.

Exposition : infos pratiques L’exposition « En tête à tête avec la Terre », à la Maison ÉdouardGlissant, près de la pelouse circulaire, est ouverte au public, jusqu’à fin septembre, tous les dimanches de 11 h à 19 h. Pour toute information, vous pouvez joindre la Maison du parc au 01 43 11 13 00.

L’accès à l’information, au savoir est indispensable à cette intervention. Aujourd’hui, le moteur de notre société c’est la rentabilité financière et non l’intérêt général. Mais le profit à court terme est inconciliable avec le temps long des écosystèmes et une vision durable du développement. L’éducation à l’environnement participe d’une exigence nouvelle de citoyenneté où démocratie, écologie et justice sociale sont inséparables.

TITRE

QUOI DE NEUF DANS LES PARCS ? Visite guidée et commentée du jardin pédagogique par le responsable. Ce jardin aménagé en carré accueille de mars à juin des classes d’écoles primaires en projet. Adultes, enfants.

du service du patrimoine culturel. Une exposition d’Orage Continental. Adultes, enfants à partir de 6 ans.

Concert de guitares

© F. BAJANDE

Visite guidée du pôle mésolithique de l’archéosite Fête des jardins : visite guidée du jardin pédagogique

PARC DÉPARTEMENTAL GEORGES-VALBON/LA COURNEUVE Dimanche 25 septembre à 15h, 16h et 17h

PARC DÉPARTEMENTAL DE LA HAUTE-ILE/NEUILLY-SUR-MARNE Dimanche 2 octobre de 14h à 18h Plongez dans le quotidien des chasseurs cueilleurs du mésolithique. Départs à 14 h, 15 h, 16 h et 17 h. RDV à l’entrée de l’archéosite. Avec Joël Confalonieri, médiateur

PARC FORESTIER DE LA POUDRERIE/ SEVRAN-LIVRY-GARGAN Samedi 24 et dimanche 25 septembre de 16h à 17h30 Venez écouter le quatuor de Sevran interpréter des oeuvres dont celles de Vivaldi, Nogueira et Carrouget. Avec les Amis du Parc de la Poudrerie. Adultes, enfants à partir de 15 ans.

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guide pratique 76LeFiche Le coupon restauration scolaire UNE AIDE DU CONSEIL GÉNÉRAL POUR LES FAMILLES DES COLLÉGIENS À quoi sert-il ? Financé par le Conseil général, le coupon restauration scolaire adressé à domicile vous permet d’obtenir une réduction sur le prix de la cantine scolaire de votre enfant inscrit dans un collège public de la Seine-Saint-Denis. La réduction dépend de votre quotient familial, calculé en fonction de vos ressources par la Caf.

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coupon à l’établissement de votre enfant dès septembre 2011 ( même si vous l’avez déjà inscrit à la cantine ).

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Le prix du repas s’échelonne de 0,30 D à 2 D, selon votre quotient familial calculé par la Caf.

POUR EN SAVOIR +

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À qui le donner ? Pour bénéficier de la réduction, vous devez présenter ce

Vous pouvez contacter le Conseil général au 01 43 93 42 30

ASTUCES // Si votre situation professionnelle, financière, personnelle a changé : présentez au collège la nouvelle attestation délivrée par la Caf ( vous pouvez l’obtenir sur son site internet : www.93.caf.fr ).

Le Département recrute PAR VOIE STATUTAIRE ( OU À DÉFAUT CONTRACTUELLE ) DIRECTION DE LA POPULATION ÂGÉE ET DES PERSONNES HANDICAPÉES UN ASSISTANT INFORMATIQUE ( H/F ) CADRE D’EMPLOIS DES RÉDACTEURS TERRITORIAUX OU DES TECHNICIENS ( RÉF : MAG/DPAPH/ASS/INFO ) Au sein du service des Affaires générales, bureau des Moyens partagés/secteur informatique, sous la responsabilité du chef du secteur, vous avez pour missions : - la mise à jour de la base de données ( logiciel de gestion des dossiers d’aide sociale IODAS ) - l’accompagnement des utilisateurs dans l’utilisation et les évolutions du logiciel spécifique ( IODAS ) en lien avec la direction des Systèmes d’information ( DSI ) - la conception des outils et/ou requêtes - la formation des utilisateurs aux outils informatiques - la conduite des projets d’informatisation au sein de la direction en lien avec la DSI. Titulaire du grade de rédacteur ou de technicien principal de 2e classe. Expérience en informatique exigée. Connaissance des outils bureautiques et des logiciels métiers ( IODAS en particulier ). Connaissance des nouvelles technologies d’information et de communication Connaissance des prestations d’aide sociale aux personnes âgées et des personnes handicapées souhaitée. Date de fin de dépôt de candidatures : 20/09/2011

DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE DES AUXILIAIRES DE PUÉRICULTURE ( H/F ) CADRE D’EMPLOIS DES AUXILIAIRES DE PUÉRICULTURE TERRITORIALES ( RÉF : MAG/CRÈCHES/AUXILIAIRE DE PUÉRICULTURE ) En tant qu’auxiliaire de puériculture, vous favorisez le bien-être des enfants par votre savoir-faire en matière de soin et d’éveil. Vous travaillez en lien avec les familles, au sein d’une équipe pluriprofessionnelle, dans le réseau des 55 crèches départementales gérées par le Département. Vous accueillez les familles et les enfants, contribuez à l’apport de soins quotidiens aux enfants, aidez à la prise des repas, surveillez l’état de santé des enfants, proposez des activités d’éveil. Titulaires uniquement du Certificat d’aptitude aux fonctions d’auxiliaire de puériculture ou du Certificat d’aptitude professionnelle d’auxiliaire de puériculture ou Diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture.

Pour postuler : aidsaid@cg93.fr

Pour postuler : mmeresse@cg93.fr

Merci d’adresser vos candidatures en indiquant les références du poste, accompagnées d’un CV par courrier à : Monsieur le président du Conseil général de La Seine-Saint-Denis. Pôle personnel et relations sociales. Bureau du recrutement - 93006 Bobigny cedex. Retrouvez les profils de poste détaillés et l’ensemble des postes vacants sur : www.seine-saint-denis.fr 30


7 Le guide MUSIQUE DANSE FESTIVAL THÉÂTRE JEUNE PUBLIC

THÉÂTRE MUSICAL

DON GIOVANNI

© DAVID BALTZER/BILDBUEHNE.DE.

MC 93 BOBIGNY// DU 15 AU 18 OCTOBRE

© DR

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7 Le guide THÉÂTRE GÉRARD-PHILIPE

TROUVER LA FAILLE

C

ette saison, Christophe Rauck montera Cassé, une nouvelle pièce de Rémy Devos, en résidence création avec le Conseil général. « C’est une comédie noire et féroce, une satire sur le suicide au travail », explique Christophe Rauck. Devos manie l’humour et l’impertinence avec la précision d’un scalpel. « On ne se moque pas assez des choses, reprend le metteur en scène, le climat ambiant est tellement sérieux qu’il nous encrasse. »Après ces précédentes créations Tête ronde tête pointue de Brecht, puis l’opéra Le couronnement de Poppée de Monteverdi, ce retour à un texte contemporain peut surprendre. « Ce qui m’intéresse, c’est la modernité du texte, pas sa date de rédaction. En France, on a tendance à tout classer dans des cases hermétiques. L’intérêt des démarches artistiques, c’est de mettre ces cases sans dessus dessous. Le Couronnement de Poppée par

exemple, a balayé bien des idées sur le théâtre de banlieue. Des enfants sont venus voir cet opéra du XVIIe avec l’école, puis sont revenus seuls ou en famille. » Dans cet objectif, le Théâtre Gérard-Philipe s’appuie sur des actions de sensibilisation et un réseau de partenaires locaux. « Comme pour les autres centres dramatiques nationaux – la MC 93, les scènes conventionnées de ce département – ce travail avec les enseignants, les associations est indispensable, poursuit-il. Les gamins ont alors le sentiment de faire partie de l’histoire. C’est important, car si on n’a pas les clés, on se sent rejeté et l’on se ferme également. » Avec une programmation où se côtoient les textes de Rabelais et la vision du chorégraphe Pierre Rigal d’un groupe de rock, les musiques d’Africolor et celles de Banlieues Bleues, des ateliers de théâtre ou de critique, Christophe Rauck veut retrouver la diversité qui singularise notre département. « Tout le monde paye cette

© DR

Choix de programmation, actions vers le public : Christophe Rauck, directeur du Théâtre Gérard-Philipe, abolit les poncifs sur le théâtre en banlieue et son public.

« Si on n’a pas les clés, on se sent rejeté ». Christophe Rauck.

maison. Le plus grand nombre doit profiter de la création artistique et non quelques personnes en mesure de payer. Pour cela, il faut être malin. Le texte apparaît souvent comme un monument, un bloc. Notre travail, c’est d’y trouver la faille, de nous y glisser et de faire partager sa qualité. » Georges Makowski Théâtre Gérard-Philipe Centre dramatique national 59 boulevard Jules-Guesde, 93200 Saint-Denis www.theatregerardphilipe.com Billetterie tél. : 01 48 13 70 00 3 spectacles plein tarif 39 I tarif réduit 27 I Pour tout abonnement avant le 15 octobre 2011, bénéficiez du tarif réduit.

© FRANCINE BAJANDE

Les graffitis du souvenir

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La cité de la Muette à Drancy fut, lors de l’occupation allemande, un centre de détention où les nazis enfermaient les déportés, résistants, juifs avant leur départ pour les camps de concentration. Beaucoup de détenus ont laissé une trace de leur passage et ont gravé, dessiné dans le plâtre des murs. À l’occasion d’une rénovation, les ouvriers ont découvert ces graffitis. Le Conseil général a financé leur rénovation et l’étude de 800 carreaux de plâtre. Benoît Pouvreau, du service du patrimoine culturel explique : « Ils sont une importante source de renseignement sur l’histoire du camp et de ses détenus. On découvre notamment que des nationalités du monde entier y étaient représentées. » Ces graffitis feront l’objet d’une exposition aux archives départementales, à la mi-octobre.


Bureau Belge (détail) 2007, Masahide Otani

Chapelle vidéo

Un nouveau lieu d’exposition Chapelle Vidéo est un nouveau programme d’expositions bisannuelles d’art vidéo mis en place par le Département de la Seine-Saint-Denis dans la chapelle de l’ancien carmel, au sein du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, pour présenter des œuvres de la Collection départementale d’art contemporain. Effacement visible, explorera les liens entre écriture et mémoire : avec Proust lu, la vidéaste Véronique Aubouy, passionnée par La Recherche du temps perdu de Marcel Proust, filme des individus lisant ce texte tout entier dévolu à l’analyse du sentiment du passage du temps. Avec Psychose, de Catie de Balmann, un couple de pigeons picore des pâtes en forme de lettres sur l’objectif de la caméra : l’instinct dévore le langage ! Cinq autres vidéastes présenteront aussi leurs points de vue : Frédéric Dumond, Élise Florenty, Grout/Mazeas, Masahide Otani, Estefania Peñafiel-Loaiz. Le samedi 1er octobre ( Fête de Saint-Denis ), de 14 h à 18 h 30, un médiateur pourra présenter l’exposition.

www.seine-saint-denis.fr

Chapelle vidéo, musée d’art et d’histoire, 22 bis rue Gabriel-Péri, à Saint-Denis. Renseignements : 01 42 43 37 57. Tarif unique : 1 I.

© DR

Les archives départementales en ligne

L’art sur la Toile

Les archives départementales sont maintenant consultables via Internet ! Ce service départemental a pour missions la collecte, la conservation, le traitement, la description, la communication au public et la valorisation des fonds d’archives et des collections documentaires constitués dans le département. Quels qu’en soient l’âge ( du Moyen Âge à nos jours ), la provenance ( publique ou privée ) et le support matériel ( papier,

Tapez www.seine-saint-denis.fr et découvrez peintures, sculptures, installations, photographie et vidéos ! La Collection départementale d’art contemporain créée par le Conseil général en 1986 pour rendre accessible l’art au plus grand nombre est désormais consultable en ligne. Chaque année, entre 10 000 et 15 000 personnes découvrent ces œuvres dans des expositions sur le territoire. Ce public sera désormais encore plus nombreux.

photographies, affiches, cartes et plans, documents audiovisuels, numériques et électroniques…), ces documents constituent un patrimoine unique qui témoigne de l’histoire du territoire départemental. Ouvertes à tous, régulièrement fréquentées par des chercheurs, des généalogistes, des étudiants, architectes, les archives départementales s’offrent désormais en quelques clics ! http://archives.seine-saint-denis.fr

IDÉES POUR SURFER

www.musee-saint-denis.fr

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musée d’art et d’histoire 22 bis rue Gabriel Péri - 01 42 43 37 57

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Exposition du 15/09 AU 31/10/11 Saint-Denis

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Effacement visible

© CREDIT

arts visuels

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7 Le guide JEUNE PUBLIC

FESTIVAL RENCONTRES D’ICI ET LÀ, 6E ÉDITION ©CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE

Du 4 au 16 octobre. Aubervilliers, Théâtre de la Commune, 2 rue Édouard-Poisson. Tél. : 01 48 33 16 16 www.theatredelacommune.com Six spectacles pour explorer en famille les formes de la représentation : marionnettiques avec À la bougie de Patrick Conan, sculpture-opéra avec Le Piano du plasticien Gilbert Peyre, cirque d’objets avec Un cirque plus juste, magie foraine d’Une séance peu ordinaire, du bonimenteur génial Jani Nuutinen, conte fantastique du Voyage de Penazar par la compagnie L’Entreprise, ou installation festive avec La Cité Utopique, atelier théâtral de la Compagnie Méliadès.

MUSIQUE

DANS 14 LIEUX DU DÉPARTEMENT www.myspace.com/maad93 Du 22 septembre au 8 octobre

Festival Maad’in 93, 1ère édition Dans 14 lieux du MAAD 93 ( réseau des musiques actuelles en Seine-Saint-Denis ), 130 musiciens reconnus ou jeunes talents fêtent sur scène le début de l’automne. Retrouvez entre autres Cheveu, Jim Murple Memorial, D de Kabal &Braka, Elise Caron & Yves Robert avec Thomas de Pourquery, Tarace Boulba & Jim Murple Memorial, ou encore Milk Coffee and Sugar & Dgiz…

SAINT-OUEN MAINS D’ŒUVRES 1 rue Charles-Garnier www.mainsdoeuvres.org Tél. : 01 40 11 25 25 Jeudi 22 septembre, 20 h 30

The Afrorockers rencontre Viva & The Diva The Afrorockerz et le groupe Viva & The Diva travaillent ensemble sur des projets musicaux depuis une dizaine d’années. Pour cette soirée, ils revisitent leurs répertoires respectifs pour une création originale, qui mêle afro beat, rock et sons électro. Première partie : Mamaradio

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AULNAY-SOUS-BOIS

LE BOURGET

PANTIN

LE CAP 56 rue Auguste-Renoir Tél. : 01 48 66 94 60 Samedi 24 septembre, 20 h 30

LE MILLE CLUB 29 rue Guynemer Tél. : 01 48 35 38 21 Vendredi 30 septembre, 20 h 30

LA DYNAMO DE BANLIEUES BLEUES 9 rue Gabrielle-Josserand Samedi 24 septembre, 20 h 30

Yom & Louis Sclavis

Ignatus et les frères Makouaya

Le quatrième monde Jon Hassell + Biosphere

Les frères Makouaya d’un côté, Ignatus de l’autre, jouent leur étonnement en découvrant les nombreuses différences d’approche du travail des musiciens africains et européens.

Par-delà le son et les notes, il existe un univers mystérieux : le quatrième monde. Jon Hassell, son fondateur, nous conduit dans les interstices de cette musique à la fois ancienne et numérique, aux confins de l’Occident et de l’Orient. Au préalable, Biosphere, de son vrai nom Geir Jenssen, nous fait traverser le champ de l’artic sound, où les enregistrements de sons naturels font de ses concerts comme la bande-son de films documentaires.

Clarinettiste passé maître dans l’art de l’improvisation libre, Louis Sclavis rencontre Yom, prodigieux clarinettiste d’un Klezmer modernisé, requinqué au jazz contemporain et au rock progressif.

MONTREUIL MAISON POPULAIRE 9 bis rue Dombasle Tél. : 01 42 87 08 68 Mercredi 28 septembre, 20 h 30

Yas and the Lightmotiv / Nicolas Joseph Poésie électro acoustique. Accueillis pour une résidence croisée, Yas and the lightmotiv et Nicolas Joseph partagent la scène pour un concert exceptionnel où l’instrumental slam hip-hop rencontre les douces chansons des pavés parisiens.

LES LILAS LE TRITON 11bis rue du Coq-Français Tél. : 01 49 72 83 13 Jeudi 29 septembre

Guillaume Perret & The Electric Epic invite Sir Alice Guillaume Perret, explorateur de sons, invente une musique virtuose et envoûtante, distribuant les premiers rôles à chacun des musiciens sur scène dans une transe électrique. Il ouvre son jeu à la reine du rock-tribal-fiction : la chanteuse Sir Alice.

LA PLAINE-SAINTDENIS ACADÉMIE FRATELLINI Rue des Cheminots Tél. : 0 825 250 735 Samedi 8 octobre, 20 h 30

Alice au Pays des Merveilles Ibrahim Maalouf - Oxmo Puccino Ensemble instrumental et choeurs d’Île-de-France. Avec le trompettiste Ibrahim Maalouf et le slameur Oxmo Puccino, le périple d’Alice gagne en contemporanéité mais conserve sa féerie. Plus de 200 chanteurs et musiciens sur scène ouvrent les portes de mondes merveilleux, celui de Lewis Caroll et celui de la pure musique.

FESTIVAL D’ILE DE FRANCE D’un monde à l’autre Du 4 septembre au 9 octobre www.festival-idf.fr Tél. : 01 58 71 01 01

LES LILAS THÉÂTRE DU GARDE-CHASSE 181 rue de Paris Vendredi 30 septembre, 20 h 45

La Légende Perdue Chants de Haute-Bretagne, musique traditionnelle et musique ancienne. Érik Marchand, chant, ensemble instrumental. Érik Marchand nous entraîne dans le rêve d’une musique qui aurait traversé le temps, indemne des influences harmoniques modernes et dont les traces sont encore présentes dans quelques répertoires traditionnels qui ont défié les années. Cette tradition, c’est celle du pays gallo, des chants et des ritournelles qui nous racontent la vie et le temps qui passent.


THÉÂTRE MUSICAL

MICRO

DON GIOVANNI

DE PIERRE RIGAL Du 26 septembre au 16 octobre Saint-Denis, Théâtre Gérard-Philipe, 59 boulevard Jules-Guesde. 01 48 13 70 00 Pierre Rigal explore l’interaction des corps et de la musique rock. Un homme imagine un groupe et un orchestre en un concert hybride, détournant les codes et la façon de jouer des instruments. De l’origine – où les musiciens surgissent des machines – au moment où le son naît de l’influx électrique et apparaissent les chansons, le créateur flirte non sans humour avec l’imagerie du rock ( le sacré, l’idolâtrie, l’auto-destruction ).

KEINE PAUSE DE DAVID MARTON Du 23 au 25 septembre et du 15 au 18 octobre MC93, 1 boulevard Lénine 01 41 60 72 72, www.mc93.com Don Giovanni aujourd’hui - une femme Leporello - un intellectuel coincé -, un orchestre réduit à trois musiciens. Fusion de la musique et du théâtre, du classique et du jazz, du livret de Da Ponte et de textes de Sade... Un jeu de rôles lucide et sensuel, un classique qui laisse les conventions derrière lui.

EXPOSITION

NOISY-LE-SEC LA GALERIE 1 rue Jean-Jaurès Tél. : 01 49 42 67 17 Jusqu’au 19 novembre

Comment traduire l’imaginaire ? Exposition personnelle de Meris Angioletti. L’artiste italienne présente pour la première fois au public français un ensemble d’œuvres récentes et d’autres, inédites, produites pour l’occasion. Puisant leurs sources tant dans l’histoire des arts – des premières abstractions de la fin du XIXe siècle jusqu’aux formes du « cinéma élargi » des années 1970 – que dans les sciences cognitives, la psychologie ou les croyances ésotériques, les œuvres de Meris Angioletti interrogent les mécanismes de la perception, de la mémoire et de la psyché.

SAINT-OUEN MAINS D’ŒUVRES 1 rue Charles-Garnier www.mainsdoeuvres.org Tél. : 01 40 11 25 25 Jusqu’au 23 octobre

Francisco Camacho Suite à sa résidence, l’artiste d’origine colombienne présente

©DAVID BALTZER/BILDBUEHNE.DE.

© DR

THÉÂTRE / DANSE /ROCK

une exposition de son projet Ensemble, tout devient possible. Francisco Camacho était en résidence à Mains d’Œuvres en mai et juin pour interviewer plusieurs politiciens et philosophes sur le rôle de la culture : comment la politique culturelle ( et la culture elle-même ) peut-elle aider à résoudre les problématiques actuelles de la France ? Deux vidéos issues de ces échanges ont été produites. Un débat aura lieu dimanche 23 octobre en présence de l’artiste et de plusieurs philosophes et politiciens.

VILLETANEUSE HÔTEL DE VILLE Salle des manifestations 1 place de l’Hôtel-de-Ville Jusqu’au 15 octobre

La Maison Vogue, 1947-1987 : une histoire du disque en France, à Villetaneuse Des débuts tonitruants avec les disques de Sydney Bechet aux poids lourds Abba, en passant par la vague française des 60’s jusqu’aux premiers disques de rap sur le label Sugarhill, installée à Villetaneuse, le label de disques Vogue a marqué l’histoire de la musique. L’association Zebrock, soutenue par le Conseil général, a mené un long travail pour monter cette exposition avec la mairie de Villetaneuse. On y découvre une riche sélection iconographique ( photos, pochettes de disques…). Scopitones, Teppaz, transistors,

interviews ou encore borne d’écoute multimédia immergent dans cette aventure passionnante.

THÉÂTRE

Tout public à partir de 6 ans. Imaginez un homme marchant littéralement à la verticale avec des mâts pour appuis, gravissant des marches par le dessous, dont l’ombre prend vie sous les traits d’un autre... Un doux voyage poétique et burlesque, qui combine allègrement le cirque, la danse, la manipulation d’objets, la musique et la vidéo.

BOBIGNY

BLANC-MESNIL

MC 93 1 boulevard Lénine Tél. : 01 41 60 72 72 www.mc93.com Du 29 septembre au 3 octobre

LE FORUM 1-5 Place de la Libération Tél. : 01 48 14 22 00 www.leforumbm.fr du 19 octobre au 22 octobre, 20 h 30

Les Âmes mortes de Nicolas Gogol. Mise en scène d’Anton Kouznetsov. Trois acteurs incarnent à eux seuls la multitude des personnages d’une province russe. L’un des trois, Gogol lui-même, évoque depuis Rome cette Russie aussi détestable qu’adorée. À mesure qu’il rédige in situ les épisodes fantastiques de ce conte, il met luimême en scène son arrière monde effrayant.

NOISY-LE-SEC THÉÂTRE DES BERGERIES 5 rue Jean-Jaurès Tél. : 01 41 83 15 20 www.letheatredesbergeries.fr Du vendredi 23 au dimanche 25 septembre

Métropolis texte et mise en scène Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre. Le Métropolis est une très grande boîte de nuit qui enjambe l’autoroute du côté d’Orly. Le metteur en scène s’en est servi de point de départ pour raconter une série de saynètes. Il explore le contraste entre la forme « classique » de la boîte de nuit et l’évolution des techniques de communication. Comment se rencontre-t-on à l’heure du virtuel, comment s’intéresse-t-on à son voisin immédiat, alors que l’on reste branché avec le reste du monde ?

À Deux pas de là-haut, Cie O Ultimo Momento.

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7 Le guide LES RENDEZ-VOUS SPORT

RUGBY

Bobigny veut rester dans « la continuité » La progression : « L’équipe masculine de Fédérale 1, en reconstruction après l’arrêt de cadres majeurs. Ce sont de jeunes joueurs qui ont progressé tout au long de l’année pour terminer sur une défaite en quart de finale du Trophée Jean-Prat, face à Périgueux. C’est une déception car on y croit toujours. Mais on a fait des rencontres intéressantes pleines d’enseignements : des équipes de niveau supérieur et on a pu mesurer le chemin qui nous reste à parcourir. On nous annonçait perdants d’avance. Au final, on repart avec un nul à l’aller et au retour ça se joue à un ou deux coups de dés. » La révélation : « L’équipe féminine de Nationale 2, finaliste du championnat, que l’on n’attendait pas à ce niveau-là. » La revanche : « Nos féminines du Top 10 ( la première division nationale, N.D.L.R. ) sont éliminées aux portes de la finale pour la deuxième année consécutive contre Perpignan, mais le score se resserre. On a de grands attentes pour l’année prochaine… Pourquoi pas un titre. » Peut mieux faire : « Les équipes jeunes, Crabos et Reichel. Elles sont deuxièmes au plus haut niveau national, elles apprennent le métier et on fonde beaucoup d’espoir sur ces équipes pour la saison prochaine. »

© S. GRINBERG

Alain Chamois, président de l’AC Bobigny 93, passe en revue la saison écoulée, marquée par de belles performances… à confirmer. Propos recueillis par Annabelle Rolnin

« On n’attendait pas l’équipe féminine à ce niveau-là. C’est une révélation. »

A confirmer : « L’équipe première masculine doit de nouveau atteindre les quarts de finale, sinon les demies. L’équipe de Nationale B masculine ( quart-definaliste face à Lavaur ), elle, est toujours en apprentissage. » L’avenir : « Le titre pour les filles et la confirmation pour les garçons, voire la montée dans la division au-dessus.

Focus sur les Louves Fabien Antonelli, responsable du groupe féminin, parle de ces joueuses qui n’arrêtent pas de progresser. Quels enseignements tirez-vous de la saison passée ? L’équipe première a bien confirmé pour sa deuxième saison en

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Pour cela il faut encore du temps, du travail. Pour monter en Pro D2, c’est aussi une question de moyens financiers, mais on y travaille. Au niveau recrutement, une quinzaine de jeunes va grossir les rangs des équipes seniors masculines. Pas de grands noms, mais beaucoup de jeunes espoirs. » Le mot d’ordre pour 2012 : « La continuité. »

Top 10. On a progressé. On est passé près de la demi-finale ( perdue face à Perpignan, 22-17 ). Les filles peuvent sortir la tête haute ! Dans quel état d’esprit le groupe féminin va-t-il aborder la saison prochaine ? Par rapport à une année compliquée qui ne finit pas trop mal, il va falloir leur redonner le goût de jouer. Si on en fait plus, si on corrige les erreurs, on peut rivaliser avec les plus grandes et faire mieux que demi-finalistes. La route est encore très, très longue.


© AGENCE RÉA / IMAGE SOURCE

2011 est une année couronnée de succès pour le Cercle d’échecs de Villepinte.

ÉCHECS

A Villepinte, l’union fait la force En voilà qui ne connaissent pas l’échec ! À l’heure du bilan, le Cercle d’échecs de Villepinte peut se réjouir de quelques beaux succès collectifs. Car 2011 était placée sous le signe de l’équipe. La moisson de médailles a démarré le week-end du 11 au 13 juin, lors de la phase finale du Top Jeunes, la première division nationale, à Haguenau. Les huit joueurs du C.E.V., âgés de 8 à 16 ans, ont décroché la troisième place. La semaine suivante, à Saint-Lô, en Normandie cette fois, le collège Espérance d’Aulnay-sous-Bois est devenu champion de France des collèges. Cette récolte a été rendue possible par

les efforts de développement du cercle d’échecs de Villepinte, qui compte 105 adhérents et environ 500 licenciés, essentiellement les joueurs disputant des compétitions sportives scolaires. « Notre antenne placée à Aulnay-sous-Bois nous permet de drainer les villes alentours, explique Guy Bellaïche, le président du cercle. Nous sommes présents sur trois écoles primaires et cinq collèges de la ville pour le moment. » Le cercle, labellisé « club formateur » depuis 2009, se rapproche des plus grosses écuries nationales, comme Cannes, qui compte 600 à 700 licenciés. Ses quatre équipes jeunes évoluent dans les trois divisions

nationales. « Nous sommes l’un des deux clubs français à être aussi bien classé », précise le président. « Les écoles sont de plus en plus demandeuses, continue-t-il. Les joueurs les plus performants rejoignent souvent le club ensuite. Les échecs sont non seulement un sport, mais aussi un excellent outil éducatif. » Au niveau sportif, l’objectif pour la saison à venir sera de rester sur le podium Top Jeunes avec un effectif renouvelé. Au niveau éducatif, le club compte sur la convention signée entre le Ministère de l’Éducation Nationale et la Fédération française d’échecs pour augmenter le nombre d’enfants qui jouent dans les écoles.

HALTÉROPHILIE - HANDISPORT

© F. BAJANDE

Rafik Arabat, l’homme fort de La Courneuve Sacré champion de France espoir en juin, Rafik Arabat ( 20 ans ) détient désormais le record national des –82,5 kg dans la catégorie para-polio : 160 kg en développé-couché. Haltérophile depuis l’âge de 14 ans, ce Courneuvien s’entraîne à Gonesse. Prochain objectif : un podium aux Championnats d’Europe, en novembre. Et dans un coin de sa tête, les Jeux paralympiques...

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7 Le guide

© F. JACQUOT

8 IDÉES DE DÉCOUVERTES

Les Journées européennes du patrimoine vous ont permis de découvrir les richesses de la Seine-Saint-Denis. Des trouvailles originales à savourer tout au long de l’année. Texte : Georges Makowski

CENTRE DÉPARTEMENTAL D’ARCHÉOLOGIE

UN PARC NATURA 2000

LES ABORDS DU FORT DE L’EST

Neuilly-sur-Marne 3 Le parc départemental de la Haute-Île est riche d’un écosystème de faune et flore adaptées à ce milieu humide en voie de disparition. Le parc a reçu le label Natura 2000 reconnaissant sa richesse et l’action du Département pour la préserver.

Saint-Denis 4 Ce fort est l’un des 17 forts qui constituaient l’enceinte militaire de Paris construite par Adolphe Thiers entre 1841 et 1843. Depuis les années 1900, des jardins ouvriers ont pris possession du fossé et du glacis sud.

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© B. GOUÉDARD

Épinay-sur-Seine 1 Les archéologues départementaux vous présentent leurs dernières découvertes, fruits de fouilles sur l’ensemble de la Seine-Saint-Denis. Bijoux, artisanat ou pièces d’armement nous renseignent sur le mode de vie des habitants qui nous ont précédés. Tél. : 01 43 93 82 61

LA VILLA CATHALA

Tél. : 01 45 92 58 39

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Noisy-le-Grand 5 La ville de Noisy-le Grand a été récompensée par un ruban du patrimoine pour la qualité de la réhabilitation de la Villa Cathala. Lieu d’accueil de la vie associative, cette belle bâtisse du Second Empire ( 1865 - 1880 ) propose toute l’année une programmation autour des arts culinaires, des expositions artistiques, historiques ou pédagogiques. De surcroît, la Villa Cathala héberge six ruches dans le cadre du programme « abeille sentinelle de l’environnement ».


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COURIR, NAGER, ROULER

LA FERME PÉDAGOGIQUE

DES TOURS ET DES BUREAUX

Gagny 6 La ferme pédagogique de Gagny héberge 50 pensionnaires dans les anciennes écuries de la propriété Baschet au sein du parc Courbet. Outre des chèvres, bouc, moutons, ânesse et poney, une basse-cour regroupe des poules de toutes races, des canards, des paons, des oies et des dindons. www.ville-gagny.fr

Le carrefour Pleyel 7 Si, de la fin du XIXe siècle à la première moitié du XXe les industries et les rails de chemin de fer colonisaient ce quartier, ce sont désormais les immeubles de bureaux qui ont pris le pas, dominés par l’imposante tour Pleyel haute de 129 mètres. Son avenir s’inscrit désormais dans le cadre du Grand Paris.

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Saint-Denis 2 Saint-Denis compte un patrimoine sportif original : un ancien hippodrome devenu un temps cynodrome, un vélodrome, une piscine, un Palais des sports. Quatre équipements dont l’architecture révèle la transformation de la ville et l’évolution des pratiques sportives.

LE JARDIN DE LA LUNE Montreuil 8 Sur le site des Murs à pêches, le jardin de la Lune est un lieu d’inspiration médiévale dont la création a débuté en 2004. Il est exclusivement planté d’espèces connues avant la découverte de l’Amérique. Ses carrés de plantations entourés de plessis ( tresses de châtaigniers ) comportent fleurs, légumes, herbes en pots, céréales, plantes médicinales et tinctoriales. Visites tous les dimanches © DR

http://jardindelalune.jimdo.com

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A l’occasion de la journée internationale de la langue créole, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis organise avec l’Institut du Tout-Monde et le soutien de la Caisse des dépôts et consignations, une après-midi de colloque, d’échanges et de culture, sur le thème :

De la traite négrière à la créolisation du monde :

attention, Histoire en cours ! LE 28 OCTOBRE 2011 À BOBIGNY

UNE INITIATIVE MULTIFORME

AVEC 3 TEMPS FORTS : PROJECTION DE FILM, DÉBATS SCIENTIFIQUES ET SOIRÉE CULTURELLE ET ARTISTIQUE.

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE PATRICK CHAMOISEAU

PROGRAMME 12H : PROJECTION DU FILM « L’AVENIR EST AILLEURS » RÉALISÉ PAR ANTOINE LÉONARD MAESTRATI ET MICHEL REINETTE (MAGIC CINÉMA DE BOBIGNY) 14H00 : ACCUEIL DES PARTICIPANTS 14H15 : MOT D’ACCUEIL ET LANCEMENT DES DÉBATS PAR CLAUDE BARTOLONE, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 14H30 : DÉBAT : DES ANNÉES DE LA « DÉPARTEMENTALISATION » À CELLES DU BUMIDOM, REGARDS POLITIQUES ET COMBATS CROISÉS, « ICI ET LÀ-BAS»

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS : VIALEMONDE@CG93.FR 01 41 60 89 17

16H15 : DÉBAT : HISTOIRE DE LA TRAITE NÉGRIÈRE ET DE L’ESCLAVAGE : MÉMOIRES VIVES ! 18H00 : PROPOS CONCLUSIFS DE CHRISTIANE TAUBIRA, DÉPUTÉE DE GUYANE 18H30 : SOIRÉE LITTÉRAIRE, CINÉMATOGRAPHIQUE ET MUSICALE, AVEC L’INSTITUT DU TOUT-MONDE. AVEC LES CONTRIBUTIONS EXCEPTIONNELLES DE PATRICK CHAMOISEAU, ÉCRIVAIN, ET DE PRISKA DEGRAS, PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ PARIS III 20H30 : COLLATION FESTIVE

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