Île-de-France, le Journal N°31

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tomy (page 2)

viviane (page 2)

louis (page 3)

susan (page 3)

jean-françois (page 3)

charly (page 3)

jacqueline (page 3)

lula (page 6)

audrey (page 6)

Le journaL du conseiL régionaL

Construction de commissariats et de gendarmeries, sécurité dans les lycées

La Région en renfort Arc Express : au cœur du débat

L’autre pays du judo

Lumière sur les nuits franciliennes

Le futur métro est présenté aux Franciliens. Reportage à Saint-Maur-des-Fossés.

Les prochains championnats du monde de judo auront lieu en Île-de-France en 2011. P. 10

Entretien avec le géographe Luc Gwiazdzinski, qui rêve d’une « métropole 24 h sur 24. » P. 13

P. 3

www.iledefrance.fr Déc. 2010-Janv. 2011–N° 31


2 EN vuE 02 | en vue

Noémie Bargain, bijoutière, est retournée à l’école pour se spécialiser. page 3 : arc Express : le débat public bat son plein.

04 | faits et gestes

Face à face : Jean-paul Huchon dialogue avec deux Franciliens. page 5 : baromètre des Franciliens. Sondage opinionWay.

En partant de chez mes “Colombes à cause du prix des parents, je suis resté à

liBres paroles de franciliens

loyers ! J’aurais préféré Paris, mais la banlieue, c’est cool. tomy Ben, colomBes (92)

BALISES

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7 500 000

trains 002-text bref circulent lettrine chaque jour en Île-deFrance, permettant de transporter 2 millions de voyageurs. C’est un tiers du trafic ferroviaire national.

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à L’AffIChE

94 %

de l’énergie consommée en Île-de-France provient des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et de l’uranium. Et 11% de cette énergie est produite sur place.

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ménage francilien sur quatre n’est pas satisfait du rapport qualité/prix du chauffage. Un mécontentement qui est encore plus important chez les locataires et dans le parc ancien.

Dans mon village, j’ai tout “à portée de main : transports, commerces, culture à

© isabelle eshraghi/agence vu

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© isabelle eshraghi/agence vu

SOMMAIRE

Déc.2010-JAnv.2011

Mantes-la-Jolie. Du coup, je ne descends pas à Paris.

viviane ledouX, issou (78)

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|

Une neige produite sans aucun additif de produits 002-text bref 01 fluides non polluants pour le maintien chimiques, des de la glace et qui seront récupérés en fin d’exploitation : le village de sports d’hiver de la base de loisirs et de plein air de Vaires-Torcy (77) sera placé sous le signe du développement durable. L’ouverture est prévue en février 2011 avec, au programme, de la luge, du ski et du patin à glace. Ne manque plus que la montagne.

06 | planète

indispensables fonds européens.

07 | À la une Sécurité : la région en renfort Construction de commissariats, vidéosurveillance dans les lycées... La région agit. reportage Sur un chantier de travaux d’intérêt général dans la forêt de Montmorency. point de vue abdelhak Kachouri, vice-président chargé de la citoyenneté, de la politique de la ville et de la sécurité.

portrait Noémie Bargain, 27 ans, bijoutière

Cheville ouvrière

10 | tendances

L’Île-de-France, l’autre pays du judo.

12 | histoire

aincourt, premier camp d’internement français.

13 | entretien

avec Luc Gwiazdzinski, géographe et chercheur au CNrS. Expression des groupes politiques.

16 | alentours

Balade littéraire à Médan, dans les Yvelines.

Île-de-France, journal bimestriel du conseil régional, 35, bd des invalides, 75007 paris. tél. : 01 53 85 53 85. journal@iledefrance.fr Directeur de la publication : Jean-Paul Huchon. Directeur de la publication délégué : Hervé Marchal. Comité éditorial : Maxime des Gayets, Jean-Michel Thornary, Patricia Blanchard-Bouvelot, Hervé Marchal, Pierre Chapdelaine. Rédacteur en chef : Pierre Chapdelaine Secrétaire générale de rédaction : Isabelle Chouffet. Rédactrice-reporter : Julie Védie. Ont collaboré à ce numéro : Agence Galilée : Jean-François Hennion, Emmanuel Schafroth, Xavier Diaz. Chauzy et Gaudelette, Isabelle Le Louët, Saïd Taki. Couverture : Michael Zumstein/Agence Vu. Conception : Rampazzo et Associés. Réalisation : Scoop communication. Impression : Île-de-France est édité à 4 328 000 exemplaires sur papier recyclé 57 g par Lenglet Imprimeurs. ISSN : 1779-4331. Dépôt légal à parution.

île-de-france

Noémie Bargain, comme la cinquantaine de salariés du prestigieux atelier de joaillerie parisien Cambour, conserve précieusement les secrets de fabrication et de création des bijoux.

La bijouterie-joaillerie a traversé une crise que la Région a voulu parer en favorisant les formations des salariés du secteur. Noémie Bargain, bijoutière à l’atelier Cambour (75) est ainsi retournée à l’école pour se spécialiser. précieuse formation h « Il y a un challenge à réaliser un bijou et une satisfaction instantanée pour le travail accompli avec ses mains. » Noémie Bargain, 27 ans, aime ce rôle de « cheville ouvrière » dans le métier qu’elle s’est choisi, la bijouterie. à la sortie de l’école Boulle (Paris), titulaire d’un diplôme des métiers d’art (DMA) de gravure ornementale, la jeune femme commence par travailler en indépendante, comme créatrice de bijoux fantaisie. Deux

| décembr e 2 0 1 0 - J a n v i e r 2 0 1 1 | nº 31

ans plus tard, elle est recrutée par l’atelier Cambour, fournisseur des grands noms de la joaillerie parisienne. Sa formation en gravure ornementale et émaux lui permet de maîtriser la technique de la laque, utilisée en bijouterie pour appliquer des couleurs sur le métal et recherchée par Cambour. « J’étais ravie d’être embauchée par un prestigieux atelier », explique Noémie, « le plus intéressant pour moi étant de connaître la chaîne de fabrication des bijoux et d’aborder d’autres techniques. »

Une formidable opportunité En 2009, ses employeurs constatent qu’il y a de moins en moins de commandes pour l’atelier laque. « Mes patrons voulaient me garder mais, vu la conjoncture,

ils m’ont conseillé de partir en formation. » Pendant un an, Noémie bénéficie de son congé individuel de formation (CIF) et se spécialise en sertissage. « Des cours avec des professionnels qui permettent une approche concrète du métier, des techniques nouvelles, des rencontres intéressantes… C’était une formidable opportunité d’acquérir de nouvelles compétences », raconte avec enthousiasme la jeune fille aux yeux de biche, qui a décroché son CAP sertissage. De retour à l’atelier depuis juillet 2010, Noémie sait que sa récente formation lui permettra d’évoluer. Elle continue aussi à fabriquer des bijoux originaux… « On peut tout faire en bijouterie : tellement de techniques et de matériaux différents… c’est un métier à facettes ! » l julie védie

© david sauveur/agence vu

14 | triBunes


EN vuE 3

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1 445

hectares ont été urbanisés dans les zones inondables entre 1982 et 1988. (Source : IAU Île-de-France.)

63 %

30 %

des Franciliens consomment l’eau en bouteille et 23,8 % ne boivent que de l’eau du robinet. (Source : ORS Île-de-France.)

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H

Fin de l’Exposition universelle de Shanghai. Consacré aux bonnes pratiques urbaines, le pavillon Paris Île-deFrance a reçu 1,8 million de visiteurs en six mois. www.iledefrance.fr.

En route. En plus du pam 77, un nouveau service de transport existe, avec roissy’lien, qui s’adresse aussi aux personnes rencontrant des difficultés de mobilité passagères.

publiques : www.debatpublic-arcexpress.org.

© david sauveur/agence vu

Clap. passage au numérique, rénovation de la façade, aménagement du hall d’accueil : le cinéma d’art et d’essai L’atalante fait peau neuve, douze ans après sa construction.

Jean-François Hélas, directeur du projet Arc Express au Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif).

© david sauveur/agence vu

« Cette réunion à Saint-Maur a fait progresser le débat. La participation était importante et les échanges étaient proches des préoccupations du territoire. La position d’un certain nombre d’habitants de la boucle, un secteur bien desservi par le RER A, était attendue. »

l’automne, vu des arbres

(91) Montgeron

« Je voulais en savoir plus sur la variante verte du tracé qui m’intéresse. Le problème, c’est que la plupart des gens qui participent à ces débats sont rarement ceux qui utilisent des transports en commun. »

Victoire pour rosa parks. Le lycée de Montgeron portera le nom de cette figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. (93) aulnaySouS-BoiS

La ville a la main verte. Elle a reçu le prix Natureparif récompensant ses efforts pour la biodiversité et l’entretien de ses 225 ha d’espaces verts. © david sauveur/agence vu

h www.arcexpress.fr. Sur la concertation et les réunions

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Aux Vaux de Cernay (78), le texte de Cueco, Dialogue avec mon jardinier, lu avec gourmandise par Jean-Pierre Marielle, répond aux œuvres de Satie et de Debussy. Musiques japonaises, grands crus de cacao, lectures, mezze, chants iraniens ou chœurs des îles Féroé : du 5 septembre au 10 octobre, le Festival d’Île-de-France a transformé en terres de rencontres artistiques les plus beaux sites de la région : le musée du Quai-Branly (75), la ferme de la Haute Maison à Saint-Loup-de-Naud (77), l’abbaye de Port-Royal-des-Champs (78), etc. l

(78) MaiSonSlaffitte

« J’avais une question à poser sur la gare de Champigny et son éventuelle connexion avec Arc Express. J’ai trouvé la réponse un peu évasive… Mais le projet de métro automatique Jacqueline Barréea l’air alléchant, avec beaucoup de Alini, La Varenne Saint-Hilaire (94). points positifs. »

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(77) roiSSyen-Brie

Depuis le 30 septembre, les Franciliens sont appelés à se prononcer sur Arc Express, le projet régional de métro automatique autour de Paris. Ils ont jusqu’au 31 janvier 2011 pour assister à l’une des 21 réunions publiques organisées dans de nombreuses communes concernées.

Charly Florandeau, Saint-Maur-desFossés (94).

77

un mois d’ivresses, sans modération

Bien vu ! L’institut de la vision accueille désormais un incubateur d’entreprises dédiées à l’ophtalmologie afin de les accompagner dans leurs projets.

Arc Express : le débat public bat son plein

transport h Ce 4 novembre, la salle des fêtes de Saint-Maur-des-Fossés (94) a des allures de RER A. On se presse, on peine à entrer. L’objet de cette mobilisation exceptionnelle : Arc Express. Il est vrai qu’ici le projet offre plusieurs variantes, avec des tracés rose, bleu ou vert. « Le vert répond aux attentes des salariés, lance Pierre. J’espère que Saint-Maur ne ratera pas le train. » un président d’association de commerçants s’inquiète de l’impact des travaux et revendique « le droit au bonheur ». « La qualité de vie, ce n’est pas que le calme, rétorque Laurent. C’est aussi réduire les temps de transport. » Certains plaident pour une infrastructure aérienne, sur pilotis. D’autres voudraient une variante passant au sud de la boucle de la Marne. « Nous allons faire un test en termes de trafic, vous aurez les moyens de comparer », répond Jean-François Hélas, au nom du maître d’ouvrage, le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif). Avec ses 60 kilomètres de long et 74 communes traversées, Arc Express est le projet phare des opérations de transports prévues par la Région pour améliorer les déplacements en banlieue. Ces réunions publiques permettent au Stif de présenter le projet et aux riverains, associations ou élus de poser leurs questions et de formuler leurs suggestions. Quant à ceux qui ne peuvent pas se déplacer : un site internet dédié leur permet de poster des questions et de contribuer ainsi au débat. l j. v. et p. c.

TEMPS FORTS

(75) pariS 12e

concertation Jusqu’au 31 janvier 2011

94

chelles saint-maur-des-fossés

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susan desjardins, paris (Xviie)

foCuS des libraires franciliens répondent « oui » à la question : « Si vous deviez recommencer, seriezvous libraire ? » (Source : Le Motif.)

92

© Franck Ferville/agence vu

En ChIffRES

78

issou colomBes

© bertrand desprez/agence vu

© isabelle eshraghi/agence vu

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louis sogo, chelles (77)

Par rapport au Canada et à la Scandinavie, où j’ai vécu, il y a ici une vie nocturne. En revanche, le matin, il y a moins d’activité : les Parisiens se lèvent tard !

© isabelle eshraghi/agence vu

Je suis heureux là où je vis, au calme, avec tout à disposition : la gare de l’Est en 13 min, le bus à partir du château de Vincennes.

Mieux que quiconque, Alfred Sisley savait saisir l’écoulement des saisons. L’impressionniste aimait les arbres, les peupliers de Moret-sur-Loing (77) ou les châtaigniers séculaires du bois de Tournebride, à La CelleSaint-Cloud (78). Un travail d’observation désormais repris par tous les Franciliens, invités par Natureparif à prendre part à un exercice de science participative. Jusqu’au 30 novembre, 12 espèces d’arbres, dont les châtaigniers, les chênes, les platanes ou encore les saules, sont auscultées et les moindres signaux de l’arrivée de l’automne sont recensés. But de l’opération : mieux comprendre l’influence de l’élévation de la température sur le calendrier des saisons. l

île-de-france

| décembre 2010-J anvier 2011 | nº 31


4 FAITS ET GESTES

© david sauveur/agence vu

La vidéo“surveillance,

c’est très coûteux, mais quelquefois nécessaire. © pierre-Olivier deschamps/agence vu

h Céline Phinqueguy,

© pierre-Olivier deschamps/agence vu

responsable des ventes à la RATP, Sèvres (92).

h Brian Baker, réceptionniste dans un hôtel, Paris 19e.

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« Davantage de policiers sur le terrain » Choisis par l’institut CSA, deux Franciliens, Céline Phinqueguy, responsable des ventes à la RATP et Brian Baker, réceptionniste dans un hôtel, ont interrogé le président du conseil régional, Jean-Paul Huchon. Extraits de cet entretien, dominé par les questions de sécurité... BRIAN BAkER : En Île-de-France, quelle est la réalité de la délinquance ? JEAN-PAuL HuCHoN : Les Franciliens sont globalement moins inquiets, mais les délits sont de plus en plus violents. C’est pourquoi je réclame un renforcement des effectifs sur le terrain, au plus proche des besoins. Cet enjeu de la proximité est essentiel. Il y a cinq ans, à villiers-le-Bel (95), j’ai parlé avec des CRS. Ils venaient de Thionville (57). Ils n’avaient pas la moindre idée du lieu où ils intervenaient. BRIAN BAkER : Justement, la police de proximité n’existe plus. Faut-il la rétablir ? JEAN-PAuL HuCHoN : Le gouvernement défend l’idée d’une police de projection. C’est un choix politique et budgétaire. Je le regrette. Mais, si la Région n’a pas les moyens ni la compétence de se transformer en autorité de police, nous ne baissons pas les bras. Grâce aux conventions que nous signons avec le ministre de l’Intérieur, nous encourageons l’État à assurer la présence des forces de sécurité là où c’est nécessaire. Nous participons au financement de la construction des commissariats. Le gouvernement, lui, s’engage à maintenir des effectifs suffisants. CéLINE PHINquEGuy : Sur certaines lignes de bus, comme celle de Bobigny (93), le matériel de vidéosurveillance est parfois obsolète... JEAN-PAuL HuCHoN : : Le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) lance actuellement un plan de quatre ans pour renouveler le matériel. Donc les choses vont s’améliorer. La vidéosurveillance, je n’y suis pas opposé. Nous équipons les lycées, quand la communauté scolaire en fait la demande. C’est souvent très coûteux, mais quelquefois nécessaire. CéLINE PHINquEGuy : Pensez-vous renforcer les effectifs de sécurité dans les transports ? JEAN-PAuL HuCHoN : Le corps de police de la sécurité de la RATP, nous le finançons intégralement. Nous allons prolonger naturellement cet effort. Le Parlement envisage d’augmenter le montant des amendes de stationnement. Si cela se confirme, cela offrira des marges de manœuvre car ces recettes permettent au Stif de financer les effectifs de police dans les transports. BRIAN BAkER : : Et le Stif intervient aussi pour faire progresser la solidarité… JEAN-PAuL HuCHoN : Oui, notamment pour rendre les transports accessibles à tous. La Région, elle, a mis en place la gratuité des transports en commun pour les titulaires du revenu de solidarité active (RSA), des tarifs préférentiels pour les jeunes ou des réductions atteignant 75 % pour les bénéficiaires de l’allocation parent isolé (API). l

île-de-france décembr e 2 0 1 0 - J a n v i e r 2 0 1 1

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Moins de bruit, le train !

en direct du conseil régional

foCuS

Trois écrans acoustiques seront installés, le long des voies ferrées, à vanves et à Malakoff (92), pour soulager les habitants de 73 logements qui subissent des nuisances sonores particulièrement importantes. La Région financera 50 % des études et des travaux. l

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Depuis 2000, la Région a investi quelque 250 millions pour le pôle de recherche de Saclay-Orsay (91). Et, pour conforter le rôle stratégique de ce plateau dans le paysage scientifique et universitaire francilien, la Région prévoit d’injecter, d’ici à 2014, 170 millions d’euros d’investissements

H

(92) châtenayMalaBry

avec l’aide de la région, 206 arrêts de bus de la communauté d’agglomération Les Hauts-deBièvre vont être aménagés pour devenir accessibles aux personnes handicapées. (94) freSneS

Quel chantier ! après la création d’un bâtiment qui abrite une salle polyvalente et le CDi, le lycée FrédéricMistral attaque le ravalement extérieur de la cantine. (95) cergy

Ça pousse… Façades en terre cuite et panneaux photovoltaïques sur le toit : les premières maisons de la résidence Les Lavandins sont résolument écolos.

c’EST LAncé

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supplémentaires : soutien à la rénovation du Campus d’Orsay, Maison de l’étudiant et construction de l’Institut de mathématiques de Paris-Sud 11, financement d’un nouveau quartier urbain, rénovation des rames des RER B et C, mise en service de bus en site propre, etc.

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Cinq nouvelles lignes de bus TZen

En plus de la ligne Sénart-Corbeil (77 et 91), qui sera mise en service au printemps 2011, cinq autres lignes de bus labellisées TZen verront prochainement le jour : Sénart (77 et 91) - Melun (77) ; Porte-de-Pantin (Paris 19e) - Livry-Gargan (93) ; Corbeil-Essonnes - évry – Grigny (91) ; Christ-de-Saclay - Massy (91) ; Garges-lèsGonesse (95) - Triangle-de-Gonesse (95)- Villepinte (93). l

L’égalité grandit au lycée

Un observatoire examinant la réussite scolaire va voir le jour en Île-de-France. Grâce à lui, le conseil régional compte favoriser un rééquilibrage territorial de l’offre de formation au profit des villes et des quartiers populaires. Une manière de compenser les effets de la réforme de la carte scolaire. Autre nouveauté : à partir du 1er janvier, le quotient familial sera pris en compte dans la tarification de la cantine scolaire. La mesure sera expérimentée dans 20 lycées franciliens. l

Feu vert pour Autolib’

Initié par la Ville de Paris et soutenu par la Région Île-de-France, le projet Autolib’ démarre. Il permettra de louer 7 jours sur 7 et 24h sur 24 des voitures électriques pour des déplacements courts, sans imposer le retour du véhicule à son point de départ. La Région vient de donner son feu vert pour participer au financement de 190 stations Autolib’ en proche couronne, comme à Créteil (94), Drancy (93), Sceaux (92), Fontenay-aux-Roses (92), Maisons-Alfort (94), Bagnolet (93) ou encore Clamart (92). l

Champions dans leurs métiers

La finale nationale des Olympiades des métiers se tiendra en février en Île-de-France. Cet événement, qui existe depuis 1950, fait concourir de jeunes professionnels de 18 à 23 ans, apprentis, compagnons, élèves de lycées professionnels ou salariés. C’est un hymne aux savoir-faire et à la mixité dans la vie professionnelle, dans les métiers les plus divers, de la cuisine à la menuiserie, de l’horticulture à la technologie automobile, de la tapisserie d’ameublement aux arts graphiques. Les lauréats représenteront la France aux 41es Olympiades, programmées en octobre 2011 à Londres. l

(91) Breuillet

révolution au château. Destinée à accueillir la nouvelle mairie, cette bâtisse située le long de l’orge en profite pour devenir exemplaire, du point de vue énergétique. Un projet primé par la région.

En BTS couture, Julien Bonnet, créateur d’une ligne de vêtements à 21 ans, défendra les couleurs de l’Île-de-France.

© michael zumstein/agence vu

| JEAn-PAUL HUcHOn |

FAcE-à-FAcE


FAITS ET GESTES 5 AGEnDA

États gÉnÉraux de la conversion Écologique et sociale

Encourager un nouveau modèle de développement cette adaptation de l’économie, la Région lance des états généraux de la conversion écologique et sociale, une conversion porteuse, à terme, de bénéfices écologiques, sociaux et économiques pour tous les Franciliens. Ces états généraux, lancés dès le début de l’année 2011, pour une durée d’au moins deux ans, viseront à rendre opérationnels les principes de « Territoires écologiquement prioritaires » et de « Haute Qualité sociale ». Ils comprendront des groupes de travail thématiques, des ateliers locaux, un site Internet et des cahiers d’acteurs. l

Êtes-vous Là où voussatisfait vivez en île-de-France, ou nonque de lales qualité est-ce relations entre les de l’environnement ? gens sont…

Le climat économique Diriez-vous que,làen moment, Actuellement, oùce vous vivez l’activité économique est… en Ile-de-France, diriez-vous que les inégalités sociales sont…

Le logement à votre avis, En Ile-de-France, pensez-vous trouve-t-on un logement… qu’un jeune puisse trouver un premier emploi…

Exposition L’Île-de-France au fil de l’eau. Sur les murs du conseil régional, 35, bd des invalides, paris 7e. Du 15 Au 17 DéCEmBRE

Session du conseil régional. Débat budgétaire. Hémicycle du conseil régional, 57, rue de Babylone, paris 7e.

En ImAgE

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LE 6 JAnvIER

Débat public sur arc Express à 20 heures. réunion territoriale. Salle Le tapis rouge, rue de la Liberté, Colombes (92). LE 13 JAnvIER

Débat public sur arc Express à 20 heures. réunion territoriale. Espace Francis-Delage, asnières-sur-Seine (92). LE 18 JAnvIER

Débat public sur arc Express à 20 heures. réunion territoriale. Hôtel de Ville, pantin (93). Du 3 Au 5 févRIER

Le recyclage, une filière d’avenir. à Limay (78), les huiles de friture deviennent du biodiesel.

Finales nationales des 41es olympiades des métiers. Salon des métiers. parc des expositions, porte de Versailles, paris 15e.

de la vie animale en ville !

Des lapins gambadant sur le centre du rond-point de la Porte Maillot (75), des chevreuils s’aventurant dans le parc du château de Ferrières (77)… Quand patrimoines culturel et naturel se rencontrent, cela donne 73 clichés, réalisés par Laurent Geslin et des photographes de l’Association sportive de la chasse photographique française. l h Jusqu’au 31 mars 2011, au parc floral de paris.

www.natureparif.fr.

ce que pensent les franciliens Très heureux

33 %

Assez heureux

55 %

Pas vraiment heureux

9%

Pas du tout heureux

3%

Ne se prononcent pas

0%

La qualité des relations entre les gens

La qualité de l’environnement

aulnay-sous-Bois

93

porte maillot

LE 20 JAnvIER

Le bonheur de vivre

Là où vous vivez, que Diriez-vous qu’enest-ce ce moment, les relations entre les gens sont… l’activité économique en île-de-France est…

75

78

Débat public sur arc Express à 20 heures. réunion territoriale. Espace Fraternité, aubervilliers (93).

bAROMèTRE Actuellement,êtes-vous êtes-vousheureux heureux Actuellement, oupas nonde devivre vivreen enîle-de-France île-de-France?? ou

95

© laurent geslin

économie h Transport, bâtiment, agriculture, tourisme, économie numérique… Ces secteurs porteurs de l’économie francilienne se retrouvent en première ligne pour le développement d’un nouveau modèle économique et social. une conversion se révèle donc nécessaire pour accompagner ces secteurs vers une croissance durable. C’est tout particulièrement vrai dans le domaine agricole. Actuellement, 90 % de la surface agricole utile est réservée aux grandes cultures « conventionnelles », soumises aux évolutions conjoncturelles. L’horticulture et le maraîchage résistent difficilement. Parallèlement, la demande en agromatériaux (végétaux pour isolants…) et en énergie verte (résidus de récoltes pour chaufferies…) s’accentue, offrant de nouveaux débouchés. Pour accompagner

cergy limay

JuSqu’Au 20 JAnvIER

© isabelle eshraghi/agence vu

Accompagner territoires et secteurs d’activités vers une croissance durable, sociale et environnementale, c’est l’objet des états généraux lancés par la Région.

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Très bonnes

17 %

Assez bonnes

72 %

Pas vraiment bonnes

9%

Pas du tout bonnes

2%

Ne se prononcent pas

0%

Très satisfait

13 %

Assez satisfait

59 %

Pas vraiment satisfait

22 %

Pas du tout satisfait

6%

Ne se prononcent pas

0%

Très dynamique

5%

Assez dynamique

45 %

Pas vraiment dynamique

38 %

Pas du tout dynamique

10 %

Ne se prononcent pas

2%

Très facilement

1%

Assez facilement

8%

Pas vraiment facilement

42 %

Pas du tout facilement

47 %

Ne se prononcent pas

2%

Un climat économique plus dynamique En dépit des tensions sociales, les Franciliens sont toujours heureux de vivre dans leur région. Les habitants de la région sont toujours aussi heureux de vivre en Île-de-France (88 %). C’est particulièrement le cas dans les Hauts-de-Seine (91 %) et dans le val-de-Marne (92 %), ainsi que pour les plus jeunes des Franciliens (92 % parmi les moins de 25 ans). Parallèlement, la perception des relations entre les gens demeure toujours aussi positive dans la région (89 %), en dépit du contexte social tendu qui a prévalu ces dernières semaines avec le mouvement de grève contre la réforme des retraites. Dans le même temps, la perception du climat économique repart à la hausse (+4 points depuis septembre). Désormais, 50 % des Franciliens trouvent l’activité économique régionale

dynamique. Cette confiance accrue se constate notamment dans le val-de-Marne (59 %) mais ne gagne pas les Parisiens intramuros (45 %) pour le moment. En revanche, après une hausse continue depuis octobre 2009, la satisfaction à l’égard de la qualité de l’environnement baisse de 7 points en cet automne 2010. Cette satisfaction demeure toutefois élevée (72 %) et bien supérieure à son niveau d’avant 2009, surtout auprès des habitants de la grande couronne (76 %). Trouver un logement reste le principal problème pour 89 % des Franciliens. Pour les plus jeunes et les catégories populaires, on atteint même 92 %. La situation est particulièrement critique dans les Hauts-de-Seine, avec seulement 3 % d’habitants considérant qu’il est facile de trouver un logement. Bruno jeanBart, directeur général adjoint, opinionWay

sOndage réalisé par téléphOne pOur « Île-de-France » entre le 2 et le 6 nOvembre 2010 sur un échantillOn de 905 persOnnes, représentatiF de la pOpulatiOn Francilienne âgée de 18 ans et plus, selOn la méthOde des quOtas.

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île-de-france décembre 2010-J anvier 2011

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6 PLANèTE Belgique bruxelles

vietnam hanOi sri lanka district de trincOmalee Brésil salvadOr de bahia

2007-2013 700 millions d’euros d’aides en Île-de-France

Indispensables fonds européens

H

préSidence francilienne

La viceprésidente du conseil régional d’Île-de-France, Michèle Sabban, a été réélue à la tête de l’assemblée des régions d’Europe. Cette institution rassemble 270 régions issues de 33 pays.

éTRAnGER En îLE-DE-FRAncE |

Lula aux Lilas

« J’ai toujours su que je vivrais ici un jour. » Fils d’une professeure de français, Lula Suassuna est fasciné depuis longtemps par la culture française. En 2002, ce natif de Salvador de Bahia (Brésil) prend un aller simple pour explique-Moi traverser l’océan. Passionné d’art, l’europe il s’inscrit à la Sorbonne et devient à Houjarray (78), guide-interprète. « Ma clientèle est la Maison Jeaninternationale : touristes français, Monnet prévoit d’accueillir, cette anglophones et… de plus en plus année scolaire, de Brésiliens ! », explique le jeune des classes issues homme, habitant des Lilas (93). de 60 lycées franciliens et Comédien, il a joué Amadeus au fesdes groupes tival d’Avignon 2010 et s’essaie aussi d’une quinzaine au cinéma. Pour conjuguer ses pasde centres de sions, il prépare des visites guidées formation des apprentis et de de la capitale sur le thème du 7e art. missions locales. au menu, l’histoire « J’aimerais faire découvrir aux Paride la construction siens un autre Paris. J’ai déjà visionné européenne, plus de 60 films pour relever au mieux les institutions, ce défi. » Le clap de début est prévu les programmes au printemps prochain. l communautaires…

http://www.lulasuassuna.com/

L’Île-de-France donne de la voix. Au moment où les fonds européens vont être réformés, elle avance ses arguments. objectif : faire en sorte que les territoires franciliens les plus fragiles ne soient pas oubliés à partir de 2014. loBBying h Bienvenue au Tipi, dans le populaire 18e arrondissement de Paris ! Cet espace dynamique d’insertion (EDI) se veut un lieu de transition vers l’insertion professionnelle pour des jeunes en difficulté sociale ou comportementale. « Avec les jeunes, nous faisons un travail individuel sur mesure, explique Joaô Fatela, directeur de l’association Parcours, qui gère le Tipi. Cela demande du temps, donc de l’argent. Sans les fonds régionaux et européens, nous ne pourrions remplir cette mission. » à Aulnay-sous-Bois (93), ce sont 110 logements sociaux exemplaires sur le plan énergétique qui verront le jour grâce à ce coup de pouce de l’Europe. à Chanteloup-les-vignes (78), c’est tout un projet urbain structuré autour de la filière écoconstruction qui est soutenu. Au total, en additionnant le Fonds social européen (FSE) et le Fonds européen de développement régional

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(FEDER), près de 700 millions d’euros ont été alloués par l’Europe au territoire francilien pour la période 2007-2013. Mais l’année prochaine, la stratégie européenne va être redéfinie, avec le risque que ces subventions ne soient reconduites qu’en partie, à partir de 2014.

Une stratégie en trois temps Face à cet enjeu, la Région joue la carte de la prudence… et de la mobilisation. En juin dernier, dans un courrier adressé à la Commission européenne, elle réaffirmait sa position sur le sujet : « Toutes les régions européennes peuvent tirer utilement partie [de la politique européenne] pour améliorer la cohésion territoriale dans l’Union européenne, en réduisant les écarts de développement entre régions mais également en s’attaquant aux disparités infrarégionales. » C’est ce message qui a été au cœur de la visite en Île-de-France, en septembre dernier, du commissaire européen en charge de la politique régionale, Johannes Hahn. Nouvelle étape de cette mobilisation, début décembre : l’organisation des journées de l’Île-de-France, à Bruxelles. Histoire d’entretenir la pression. l Xavier diaz

Engagée au Sri Lanka dans des actions de coopération depuis le tsunami de 2004, la région Île-de-France continue d’œuvrer pour la reconstruction du district de trincomalee. Elle vient d’apporter son soutien à l’association Solidarité laïque qui, avec ses partenaires sri-lankais, poursuit son combat en faveur de l’éducation. réhabilitation d’écoles maternelles et formation des enseignants sont prévues, avec le souci d’éviter toute discrimination entre les populations tamoules, cinghalaises ou musulmanes.

FRAncILIEnnE à L’éTRAnGER |

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audrey charles, 25 ans, Originaire d’Orsay (91), est designer textile à hanOi (vietnam).

© Justin mOtt/agence vu

© isabelle eshraghi/agence vu

une aide pour touS

Au Tipi, à Paris : cet espace dynamique d’insertion aide les jeunes à aller à la découverte d’eux-mêmes et à trouver un emploi grâce à des ateliers comme celui d’arts plastiques. Il bénéficie d’une aide du Fonds social européen.

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lula suassuna, 32 ans, brésilien, guide et cOmédien, habite aux lilas (93).

© sOphie adriansen/agence galilée

france

De fil en aiguille un BTS de design textile en poche, Audrey Charles, 25 ans, a terminé ses études à Berlin, avec une licence internationale Textile et calligraphie. Ne trouvant pas de travail dans la capitale allemande, elle contacte Batik International, qui propose des formations via des stages à l’étranger pour les demandeurs d’emploi. Après son stage, elle est embauchée par une société fabriquant du tissu d’ameublement. « J’ai des responsabilités que je n’aurais pas eues en France avant 10-15 ans ! Au Vietnam, il manque des designers, le secteur est à la recherche de créatifs. » Audrey observe les techniques de broderie à la main, « un savoir-faire qui n’existe plus en France, ou alors en haute couture ! » Bien adaptée à Hanoi, Audrey reconnaît cependant que le rythme de vie est très stressant. « Quand je rentre dans l’Essonne, le calme me fait du bien. » l


à LA uNE 7

Quelques exemples de décisions votées depuis trois ans.

Commissariats et gendarmeries construits ou rénovés avec l’aide de la Région Cergy

LÉGENDE Commissariats, gendarmeries et antennes de police construits (travaux effectués, en cours ou à programmer).

Commissariats, gendarmeries et antennes de police rénovés, mis aux normes ou réhabilités (travaux effectués, en cours ou à programmer).

95

Taverny Ermont

78

Saint-Soupplets

Arnouville-lès-Gonesse

Chanteloup-les-Vignes

93

Bois-Colombes Maule

77

Sevran

Clichy-sous-Bois Bondy Pantin e Noisy-le-Sec Paris20 Chelles Paris19e Gagny Paris3e Paris1 er Noisy-le-Grand Paris12e

Paris18 e Paris17e

Saint-Nom-la-Bretèche

Versailles

92

Paris16e

Paris2e Paris4e

Issy-les-Moulineaux Meudon

Rebais

75

Saint-Maur-des-Fossés

Villejuif

94

Houdan-Maulette

© «1001 rêves-kartel»

Villiers-Saint-Georges

Depuis 2008, la Région Île-de-France a voté les crédits nécessaires pour participer à des travaux de construction de 13 casernes de gendarmerie ou commissariats de police.

Ablis

91

Fontainebleau

Bray-sur-Seine

Lorrez-le-Bocage

Construction de commissariats, sécurité dans les lycées

La Région en renfort

La sécurité demeure une attente forte des Franciliens, surtout dans les territoires les plus pauvres et les plus exposés à la crise urbaine, économique et sociale ou dans les quartiers les plus concernés par le recul des services publics. La Région prend ses responsabilités, agit et interpelle l’état. coproduction h La sécurité, c’est l’affaire de l’État, c’est entendu. Et les Franciliens le savent. Au gouvernement la responsabilité de protéger les citoyens et leurs biens, de déployer sur le territoire les effectifs de police et de gendarmerie là où les besoins sont les plus criants. à lui encore de donner à la justice les moyens de travailler convenablement. Cependant, sur le terrain, les choses s’écrivent souvent différemment. De plus en plus, les collectivités locales sont sollicitées

pour participer au maintien de l’ordre et de la tranquillité. Selon l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAu), on dénombre actuellement près de 380 services de police municipale en Île-de-France. Quant aux conseils généraux, ils concentrent l’essentiel de leur action pour la prévention de la délinquance. Les Régions ne sont pas en reste. En Île-deFrance, une convention a même été signée avec l’État pour prendre en charge une partie

des travaux de construction ou de rénovation de commissariats et de gendarmeries. Le 17 novembre dernier, dans le cadre d’une aide à l’implantation locale des forces de sécurité, les élus régionaux ont ainsi voté les crédits nécessaires au réaménagement de commissariat de Fontainebleau (77), à la mise aux normes des locaux de garde à vue dans le commissariat de versailles (78) et à la réalisation de travaux d’accessibilité dans ceux des 2e, 3e, 4e, 18e et 19e arrondissements parisiens. Ajoutez à cela la construction d’une nouvelle caserne de gendarmerie à Bray-sur-Seine (77). Au total, depuis 1998, ce sont quelque 107 millions d’euros de crédits qui ont été votés pour ces chantiers. Avec des opérations d’envergure, comme à Ermont (95) ou à Clichy-sous-Bois (93), où l’aide régionale atteint les 6 millions d’euros. Cette

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8 à LA uNE protégées d’éventuels jets de pierres. Celles des salles de chimie du lycée Arthur-Rimbaud de Garges-lès-Gonesse (95) disposent maintenant de barreaux. à Épinay-sur-Seine (93), des travaux sont prévus pour sécuriser les livraisons à la cantine du lycée Jacques-Feyder. Quant aux clôtures du lycée Louis-Armand, à Nogent-sur-Marne (94), elles vont être rehaussées avant la fin 2010.

à Ermont (95), le nouveau commissariat, en partie financé par la Région, est quatre fois plus grand que l’ancien.

implication du conseil régional dans le champ de la sécurité est unique en France (lire le Face à Face avec Jean-Paul Huchon page 4). La Région apporte son aide financière à l’État – un soutien qui va jusqu’à 60 % du montant des travaux si le projet concerne un quartier prioriaire de la politique de la ville – et celui-ci s’engage à affecter sur place le nombre de fonctionnaires adéquat. Avec, parfois, des déconvenues : à Taverny (95), la construction d’un nouvel hôtel de police est au point mort alors qu’elle était annoncée par l’État depuis… 2001. Les subventions de la Région et du conseil général ont cependant bel et bien été votées. En attendant le début des travaux, un syndicat vient d’attribuer au commissariat actuel de Taverny un « 17 d’or » dans la catégorie « gruyère géant » pour dénoncer son état de délabrement. Autre situation délicate dans plusieurs gares franciliennes : plusieurs postes de police y souffrent d’un manque chronique d’effectifs. Pourtant, la Région a voté les crédits pour les travaux nécessaires, dans les gares de Cergy (95), Massy-Palaiseau (91), Juvisy (91), Évry (91), villeneuve-Saint-Georges (94), Melun (77), Chanteloup-les-vignes (78) ou encore Sarcelles (95). Autant d’exemples qui éclaireront les débats entre l’État et la Région lors de la renégociation, début 2011, de ces conventions.

lycées mieux protégés Partenaire exigeant, la Région agit aussi pour renforcer la sécurité dans les établissements placés sous sa responsabilité directe, comme les lycées. Certes, impossible de se substituer à l’État pour créer ou rétablir des postes de surveillants jugés indispensables afin d’éviter des intrusions de personnes extérieures à l’établissement (*). Mais face à un phénomène qui se traduit parfois par des actes d’une grande violence, des travaux sont engagés pour mieux protéger les bâtiments et ceux qui y travaillent : élèves, enseignants ou techniciens. Au lycée professionnel Jules-Michelet de Fontenaysous-Bois (94), un grillage a été posé pour empêcher les intrusions côté gymnase. à Sceaux (92), les fenêtres du lycée Lakanal vont être désormais

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© michael zumstein/agence vu

© michael zumstein/agence vu

tranquilliser les voyageurs

Ouvert depuis le 30 septembre, le commissariat de Clichy-sous-Bois a été financé à 60 % par la Région.

En attendant la construction d’un bâtiment, le commissariat de taverny s’est vu attribuer un « 17 d’or » dans la catégorie « gruyère géant ». étuDES

Au lycée Jean-vilar, à Meaux (77), 12 caméras permettront d’avoir constamment un œil sur les lieux stratégiques, des portes d’accès jusqu’à l’abri à vélos… Avec cet établissement, ce sont plus de 300 des 469 lycées franciliens qui sont équipés en vidéosurveillance, toujours à la demande des proviseurs et après un vote positif de leur conseil d’administration. Si le rôle dissuasif des caméras n’est pas à négliger, des études réalisées à Londres montrent cependant que leur présence est de plus en plus intégrée par les délinquants dans leurs déplacements. Faut-il pour autant enterrer la vidéosurveillance ? Les spécialistes jugent qu’elle est surtout efficace dans les bâtiments, les trains, les bus, les métros… C’est d’ailleurs dans les transports – et notamment dans le RER – que les Franciliens se sentent le plus en insécurité. Or, tranquilliser les voyageurs dans un territoire où l’on compte, chaque jour, plus de 12 millions de déplacements en transports collectifs est un vrai cassetête. Tout nouveau tout beau, le train express régional, le Francilien, offre des réponses pour éviter les actes de dégradation volontaires ou les agressions de voyageurs. Des caméras ont certes été installées à bord des rames, mais elles sont ici un maillon de la chaîne parmi d’autres : les éclairages ont été bien pensés et, surtout, les voyageurs prennent place dans un « train boa », constitué d’une seule et même voiture sur un seul niveau. Conséquence : on voit tout, d’un bout à l’autre du train et, surtout, on ne se retrouve jamais isolé. Parce que, décidément, la présence humaine reste, là encore, la pierre chapdelaine meilleure des protections. l (*) après l’agression au couteau d’un élève, le 2 février 2010, au lycée adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine (94), les enseignants avaient dénoncé le manque d’encadrement, soulignant que cet établissement constitué de 14 hectares d’infrastructures scolaires et accueillant 1 500 élèves comptait alors 11 surveillants.

| Institut d’aménagement et d’urbanisme |

la sécurité observée à la loupe Depuis 2000, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) créé par la Région Île-de-France s’est doté d’une mission études sécurité. Quatre objectifs lui sont assignés : apporter aux élus

régionaux une aide à la décision, organiser des échanges et des débats autour des pratiques de sécurité urbaine, animer la réflexion sur les métiers et les formations et rendre plus lisible l’action du conseil

régional. À côté de ce travail, la mission mène des enquêtes sur le sentiment d’insécurité des Franciliens. Tous les deux ans, elle réalise ainsi une enquête auprès de la population. Enfin, elle fournit des

études détaillées sur des questions souvent sensibles : l’impact de la vidéosurveillance, la sécurité dans les transports, les métiers et les politiques de sécurité, l’état des lieux des polices municipales en Île-de-France.


à LA uNE 9 REPèRES

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6,4%

« C’est pas une fierté, mais c’est mieux d’être utile ! » L’association CPCV Île-de-France, soutenue par la Région dans son action de prévention de la récidive, encadre des chantiers de travaux d’intérêt général destinés à des condamnés pour des petits délits. alternative h « Y a pas photo : les travaux d’intérêt général, c’est largement mieux que la prison ! Même si, là, il fait un peu froid… » Mahmoud, 42 ans, parle en connaissance de cause : c’est pendant qu’il purgeait une peine de prison qu’il a écopé d’une sanction pénale de 140 heures de travaux d’intérêt général (TIG), parce qu’il refusait de donner son ADN. Son jeune compagnon du jour, S., ne veut rien dire de lui et de ce qui l’a mené à une condamnation… Pour lui, les TIG sont avant tout « un moyen de rattraper ses conneries ». « C’est pas une fierté, même si c’est mieux d’être utile ! » Ce matin-là, les deux hommes ramassent des déchets dans la forêt de Montmorency (95). Ce chantier est l’une des actions mises en place depuis 2001 par l’association CPCv Île-de-France, à la demande de l’administration pénitentiaire du vald’Oise et avec l’aide de la Région, en vue d’appliquer les peines de travaux d’intérêt général ordonnées par les tribunaux pour les petits délits. L’Office national des forêts (ONF) décide des lieux des chantiers et répartit les tâches entre les « tigistes » suivis par le CPCv. Les condamnés effectuent

entre 40 et 240 heures de TIG : nettoyer les chemins, ramasser les déchets laissés par les promeneurs… « Ce n’est pas trop désagréable, on est au milieu de la nature, raconte Mahmoud. Depuis que je nettoie la forêt, je ne jette plus mes déchets n’importe où. » Ancien travailleur social dans des centres d’hébergement d’urgence, Fritz Lemaine les encadre : « J’ai déjà été menacé… mais ça se règle toujours à l’amiable. Parfois, ils ne viennent pas, ou refusent de descendre du camion ou de travailler. Les jeunes, surtout, sont difficiles ; les plus mûrs assument leurs erreurs et essaient de se racheter. » Le CPCv propose à tous ses tigistes une démarche d’insertion, en plus des travaux : une demijournée pour la recherche d’emploi, une aide aux démarches, des contacts pour du travail ou pour un logement…

En lien avec la société Les résultats ? « On ne les revoit pas ! », résume Jean-Marc Evrard, coordinateur du dispositif. « Mais le public concerné est particulier car il s’agit souvent de premières condamnations, pour vols, dégradations… Le but est de ne pas les couper de la société, et de leur faire réaliser leur chance de ne pas être incarcérés. » En 2009, le CPCv a accueilli 129 personnes pour des TIG sur les chantiers forestiers et les chantiers tags. De son côté, la Région a soutenu, la même année, 35 organismes pour des actions de prévenjulie védie tion de la récidive. l

des personnes interrogées dans cette même enquête déclarent avoir peur, au moins de temps en temps, dans leur environnement proche ou dans les transports en commun. Elles étaient 51 % en 2001.

17

organismes pilotant des programmes d’aide psychologique aux victimes ont perçu un soutien financier du conseil régional en 2009.

263

commissariats, gendarmeries et postes de sécurité ont reçu l’aide de la Région entre 1998 et 2009, soit pour des projets de construction, soit pour des travaux de rénovation et de mise aux normes. L’aide régionale varie de 30 à 60 % du montant des travaux, selon le territoire concerné.

1209

agents de sécurité RATP, 1 200 agents franciliens de la police ferroviaire et 115 médiateurs dans les bus du réseau Optile sont cofinancés par le Syndicat des transports d’Île-deFrance.

des 2 100 bus du réseau Optile (en grande couronne) seront équipés en vidéosurveillance et radiolocalisation avant fin 2011.

SAvOIR +

© isabelle eshraghi/agence vu

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« Soyons exemplaires »

48%

75%

Les chantiers forestiers, effectués dans le cadre des travaux d’intérêt général, permettent aux « tigistes » d’exécuter leur peine. Ici, dans la forêt de Montmorency, on ramasse les déchets.

poInt DE vuE

© bertrand desprez/agence vu

reportage Lutte contre la récidive

des Franciliens interrogés en 2009 par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme déclarent avoir été victimes d’agression.

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aBdelhak kachouri, vice-président du cOnseil régiOnal chargé de la citOyenneté, de la pOlitique de la ville et de la sécurité.

h

En signant avec l’état des conventions en matière de sécurité et en participant à la construction de commissariats et de gendarmeries, la Région améliore un service public. Elle contribue à mettre à la disposition des Franciliens des équipements indispensables. J’ai malheureusement vu trop de lieux qui étaient indignes, pour le public comme pour les personnes qui y travaillent. Aujourd’hui, ce partenariat avec l’état mériterait d’être renforcé.

h Nous arrivons dans la phase

de renégociation de ces conventions. Mon souhait, c’est que la Région soit mieux considérée, qu’elle participe le plus en amont possible à l’instruction de ces projets. Ainsi, nous pourrons à la fois être un partenaire de l’état et un soutien des collectivités locales pour les aider à développer leurs territoires. Il faut aussi aller plus loin sur le contenu de ce travail avec l’état. Nous demandons un effort particulier pour un meilleur accueil des victimes, notamment les femmes ayant subi des violences, les mineurs et les personnes à mobilité réduite. Enfin, l’état doit mettre en place dans les locaux créés ou réhabilités par la Région, les effectifs nécessaires, sans lesquels l’action en matière de sécurité ne peut être efficace.

h Dans les lycées comme dans

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• Les Villes face à l’insécurité, n°155 des Cahiers de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-deFrance. En vente à l’IAU, 15, rue Falguière, Paris 15e. www.iau-idf.fr.

les bases régionales de loisirs qui sont des priorités de la Région, nous devons être exemplaires en matière de sécurité. Ce sont des lieux qui accueillent un public très nombreux. C’est notre responsabilité. Nous avons malheureusement régulièrement des exemples de problèmes de sécurité dans les transports et dans les lycées. Je note que l’action de la Région n’a été mise en cause dans aucun de ces cas, mais cela nous fait quand même réfléchir aux moyens que nous pouvons mettre en œuvre afin d’éviter au maximum que de tels événements se reproduisent.

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10 TENDANCES |

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vu et approuvé par vous

CIRquE

festival des rêveurs éveillés

Pour ses 20 ans, le festival invite petits et grands à découvrir l’univers enchanteur du cirque. Clowns, acrobates, danseurs, jongleurs, comédiens et musiciens venus de Finlande, d’Allemagne, de Belgique et de toute la France débarquent dans la caravane des Rêveurs, installée dans différents lieux de Sevran (salle des fêtes, bibliothèques, maisons de quartier). h Du 15 janvier au 5 février 2011.

Notre société valorise la performance. Le sportif de “identificatoire fort pour des jeunes en situation difficile. haut niveau est présenté comme un héros. C’est un modèle

© Fabrice aygaleng

SORTIR

Promouvoir le sport de haut niveau dans les banlieues est indispensable pour donner aux jeunes l’envie de réussir.

Béatrice BarBusse, chercheur en sociologie du sport À l’université paris-est et présidente de l’us ivry handBall

sport Les médaillés attirent de nouveaux licenciés

L’Île-de-France, l’autre pays du judo

renseignements et réservations : 01 49 36 51 75. www.ville-sevran.fr. CInémA

festival l’enfant et le 7e art

Pour ses 18 ans, le festival itinérant propose comme chaque année trois catégories de films, de fictions, de documentaires et d’œuvres d’animation pour le jeune public. Avec, cette année, Bébés de Thomas Balmès, Swing de Tony Gatlif... h Du 8 janvier au 8 avril 2011.

Dans plusieurs villes de Seine-et-Marne, d’Essonne et des Yvelines. renseignements : 01 60 65 70 50. www.enfant7art.org (rubrique festival). muSIquES

Vingt ans déjà pour le festival du Valde-Marne consacré aux musiques actuelles ! Au programme, cette année : du rap avec Kokayi & The Ceasarz, du flamenco avec Carmen Linares, ou encore du jazz contemporain, avec Steve Coleman… Mais aussi des ateliers, des stages, des expositions… h Du 21 janvier au 12 février 2011.

Dans une quinzaine de villes du Val-de-Marne. renseignements : 01 46 87 31 31. www.sonsdhiver.org. DESIgn

andrée putman, ambassadrice du style

La première grande rétrospective consacrée à l’œuvre de la designer et architecte d’intérieur Andrée Putman : création de mobilier, aménagement de boutiques, invention du concept de « boutique-hôtel »… Cette artiste touche-à-tout revendiquait un design accessible à tous. h Jusqu’au 26 février 2011.

© deidi vOn schaewen

Hôtel de Ville de paris, 5, rue Lobau, 75004 paris. accès gratuit. tous les jours sauf dimanches et jours fériés, de 10 h à 19 h.

île-de-france

© isabelle eshraghi/agence vu

festival Sons d’hiver

Les jeunes judokas du Levallois Sporting Club (LSC), qui compte 750 licenciés, s’entraînent dans les pas de leur champion Teddy Riner. Certains sont même allés l’accueillir à l’aéroport à son retour de Tokyo, en septembre, après un quatrième sacre mondial.

Né il y a 120 ans au Japon, le judo est désormais tendance en Île-de-France. C’est d’ailleurs ici que se tiendront les prochains championnats du monde. Avec, à la clé, une augmentation attendue du nombre de licenciés dans les clubs.

H

pour en Savoir pluS

émulation h C’était à Tokyo, en septembre dernier. Les sportifs franciliens décrochaient pas moins de six médailles lors des championnats du monde de judo, dont deux en or : une pour Lucie Decosse, l’autre pour Teddy Riner ! Aucun des jeunes judokas du Levallois Sporting Club (LSC) ne peut ignorer que le champion fait partie des 750 licenciés de leur club. Ces succès pourraient alimenter le judo en nouveaux licenciés. « L’effet “vu à la télé” fonctionne toujours auprès des jeunes, confirme Dominique Georges, directeur du club de Levallois-Perret (92). Désormais, les championnats du monde ont lieu tous les ans, ce qui augmente l’exposition médiatique. » Jusqu’ici, le judo était surtout porté par les jeux Olympiques. « Notre meilleure année en matière de recrutement d’adhérents a été 1996, confirme Pascal Renault, président du SGS Judo à SainteGeneviève-des-Bois (91). Les JO d’Atlanta avaient laissé des images fortes, comme celle de Marie-Claire Restoux embrassant la caméra après sa médaille d’or. » Maintenant, les spécialistes guettent avec

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• Le judo est apparu en France dans les années 1930. • Natif de Clichy (92), Jean-Luc rougé fut le premier Français champion du monde, en 1975. • L’Île-de-France compte à elle seule plus de 100 000 licenciés. • pour trouver un club près de chez vous, contactez la FFJ par internet (www.ffjudo. com) ou par téléphone : 01 40 52 16 16.

impatience les prochains championnats du monde, qui auront lieu à Paris entre le 23 et le 28 août 2011. De Frédéric Demontfaucon à Aurore Climence, les portraits des champions locaux ornent l’entrée du dojo de Sainte-Geneviève-des-Bois. « Les performances de nos combattants attirent surtout des cadets (15-16 ans). Mais nous mettons toujours en valeur le groupe », précise Pascal Renault. Pour la coupe d’Europe des clubs 2010, le SGS Judo, club « émergent » soutenu par la Région, a ainsi envoyé 14 licenciés en Russie, alors que cinq, seulement, étaient appelés à combattre. Et ils sont rentrés avec un titre de vice-champion !

Des valeurs éducatives Si un Français sur deux a déjà pratiqué le judo, c’est que celui-ci véhicule des valeurs. « Ce n’est pas par hasard si, à Levallois, nous mettons en avant l’escrime, le judo et le tennis de table. Ce sont trois sports à vocation éducative, proches des valeurs de l’olympisme », souligne Dominique Georges. Même son de cloche à Sainte-Geneviève, où l’on met en exergue les huit points du code moral du judo : politesse, courage, sincérité, honneur, modestie, respect, contrôle de soi et amitié. De quoi attirer les plus jeunes tout en rassurant leurs parents l emmanuel schafroth


TENDANCES 11 REPéRAGES

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Un objet | Une antenne

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AcTIOnS

Le vélo entre en gare…

h plus d’info : www.antengrin.com.

© dr

TNT écolo design

Fabriquée avec des matériaux naturels, comme le bois composite de sa base, traitée anti-UV pour sa durée de vie et ne nécessitant aucune source d’énergie, la première antenne TNT écologique ringardise la classique antenne télé « râteau » ! Le design a été travaillé pour permettre à l’antenne de se fondre dans le paysage, tandis que sa petite taille et sa légèreté la rendent facile d’installation. Mise au point par Antengrin, une entreprise de Vitry-sur-Seine (94), cette éco-innovation a été soutenue par la Région, à travers l’AIR (aide à l’innovation responsable).

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La première antenne TNT écologique se fond dans le paysage !

Une idée | Un site pour sensibiliser

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Trente nouveaux boxes à vélos à Savigny-leTemple (77), autant à Ozoir-la-Ferrière (77), 88 emplacements à Chelles-Gournay (77), 40 autres à Choisy-leRoi (94). Constatant que certains cyclistes ne se rendent pas à bicyclette jusqu’à la gare par crainte de se faire voler ou abîmer leur vélo, la Région finance des emplacements sécurisés dans les gares. l

Tournage du téléfilm anglais de la BBC « The Impressionists » dans le Val-d’Oise (95).

h www.ecoprod.com.

Un lieu | Le hall 7 du parc des

expositions de Paris-Nord Villepinte

Tout nouveau, tout beau… et écologiquement performant ! Le hall 7 du parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (93) a été inauguré le 14 septembre. Les enjeux de cette extension de 36 000 mètres carrés sont avant tout économiques : le marché des congrès et des salons représente 5 milliards d’euros de retombées et 100 000 emplois pour la Région. Mais c’est d’abord en matière de respect de l’environnement que le bâtiment se montre innovant. Le hall est recouvert d’une toiture végétalisée de 15 385 mètres carrés… h ZaC paris Nord 2, 93420 Villepinte.

téléphone : 01 40 68 22 22.

© agence galilée

© dr

Le hall du parc des expositions de Paris-Nord Villepinte a reçu la certification HQE.

© Franck Ferville/agence vu

les pros du cinéma à l’environnement

La commission du film d’Île-de-France, qui assure la valorisation de la filière cinéma, a créé Ecoprod, un outil de sensibilisation au respect de l’environnement. Concevoir des décors non polluants, utiliser des cosmétiques bio pour le maquillage, utiliser moins d’énergie pour l’éclairage… Le site propose des fiches pratiques afin de rendre plus « propres » tous les aspects d’un tournage de film et un calculateur, Carbone Clap, en vue d’évaluer l’impact « gaz à effet de serre » des activités de production cinématographique.

Nuage informatique

Une capacité de stockage massive, des serveurs liés en réseau, une puissance de calcul et des logiciels mutualisés : ce sont les caractéristiques d’un nuage informatique. Plusieurs utilisateurs peuvent ainsi avoir accès à de nombreux services, sans gérer l’infrastructure. Porté par des établissements comme l’école internationale des sciences du traitement de l’information (EISTI), à Cergy (95), le projet Marguerite vise à mettre en place ce nuage informatique. l

île-de-france

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12 HISTOIRE les dates clés

29 octoBre 1931

pose de la première pierre du sanatorium.

5 octoBre 1940

ouverture du camp, « centre de triage » des prisonniers, essentiellement des cadres,

des élus et des militants communistes de la région, vers les camps de ravensbrück ou d’auschwitz.

à accueillir des femmes.

15 SepteMBre 1942 Fermeture du camp.

des « groupes mobiles de réserve ». L’école est dissoute le 13 septembre 1943.

Mai 1942

noveMBre 1942

1994

Fermé aux hommes en février, le camp commence

Création d’une école de police dans l’ancien camp formant

Une stèle commémorative est édifiée sur les lieux.

commémoration Il y a 70 ans, dans le vexin…

Aincourt, premier camp d’internement français

QUART D’HEURE HISTORIQUE La nouvelle vie de l’hôpital Richaud à Versailles

Classé aux Monuments historiques, l’ancien hôpital Richaud de Versailles (78), édifié au XVIIIe siècle, fut d’abord une modeste « maison de charité », puis un important hôpital jusqu’aux années 1960. Fermé en 1997, le bâtiment est laissé à l’abandon depuis. D’ici à 2013, l’ensemble, d’une surface de 6 000 m2 sur un terrain de plus de 21 000 m2, sera réhabilité et transformé en appartements haut de gamme, tandis que les bâtiments non classés seront remplacés par d’autres abritant des logements sociaux et une crèche ; une ancienne chapelle sera transformée en espace culturel… Le tout, réhabilité par l’agence d’architecture Wilmotte.

Retour sur la naissance de l’autoroute du Sud

La naissance de l’autoroute A6 s’est faite dans la douleur. Tandis que l’idée de construire une autoroute au sud de Paris remontait à l’entre-deux-guerres, l’ouvrage ne sera achevé qu’en 1964, après d’âpres batailles, entre projets avortés, combats politiques et résistance des riverains. Alors que le premier tronçon, Paris-Corbeil, fête ses 50 ans, ce livre revient sur les trois décennies de controverses qui ont jalonné la construction de cet axe majeur de l’Île-de-France. h La Difficile Genèse de l’autoroute du Sud,

1940-1941 : le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour, bâtiment principal de l’ancien hôpital-sanatorium d’Aincourt, est converti en camp d’internement pour les communistes de la région parisienne. Les premiers prisonniers arrivent dès le 5 octobre 1940.

Entre 1940 et 1942, environ 1 500 hommes et femmes ont été enfermés à Aincourt (95), un sanatorium transformé en camp d’internement, le premier de la France occupée. régime de vichy h Aincourt, dans le val-d’Oise. un nom oublié, pourtant encore vivace dans la mémoire des quelque 300 personnes qui se sont réunies le 2 octobre dernier pour commémorer les 70 ans de l’ouverture de ce qui fut le premier camp d’internement de la France occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. une cérémonie organisée par l’association Mémoire d’Aincourt, dont le président, Fernand Devaux, 88 ans, est l’un des rares survivants du camp. à l’origine, il s’agit d’un sanatorium, dont les malades ont été évacués lors de l’offensive allemande de juin 1940. En septembre 1940, vichy propose à la Gestapo parisienne d’ouvrir un camp pour les communistes de la région. Berlin donne son accord, à la condition que les prisonniers soient arrêtés et que le camp soit gardé par des Français… Le préfet de Seine et Oise réquisitionne le sanatorium. Fernand Devaux a 18 ans lorsqu’il est arrêté à Saint-Denis, pendant qu’il distribue des tracts pour le parti communiste. « Au début, ça allait, on mangeait à notre faim », raconte-t-il, « mais, très vite, on s’est

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retrouvés à plus de 600 dans un endroit prévu pour 150 malades. » Avec la complicité de gardiens, des documents politiques ou scolaires entrent dans le camp ; les jeunes obtiennent du matériel de volleyball ; Fernand Devaux évoque même avec émotion les batailles de polochons dans le dortoir ! Les dirigeants du camp, eux, tentent de « retourner » les militants et de les rallier à Pétain en échange de la liberté. Des tensions naissent, une grève s’organise pour obtenir, avec succès, le droit de visite.

Rien de commun avec Auschwitz Les prisonniers sont éparpillés dans les camps ouverts par la suite en France. Certains, comme Jean-Pierre Timbaud, partiront à Châteaubriant (alors Loire-Inférieure, devenue Loire-Atlantique) Fernand Devaux quitte Aincourt en 1941 pour le camp de Rouillé (vienne), puis celui de Compiègne (Oise), avant d’être déporté à Auschwitz en juillet 1942… « Il n’y a rien de commun entre Aincourt et Auschwitz, à part la privation de liberté », précise Fernand Devaux. Les bâtiments, abandonnés, devraient être réhabilités pour accueillir une résidence pour personnes âgées. L’association pourra y organiser chaque année sa cérémonie du souvenir, et la plaque posée à la mémoire des prisonniers sera conservée sur le bâtiment. l julie védie

H

en Savoir pluS

Henri IV, prince de paix, patron des arts

Le musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye (78) met en valeur, dans son exposition consacrée à Henri IV, deux aspects majeurs de la vie d’un des rois les plus populaires de France : son œuvre pacificatrice dans le domaine de la vie politique et religieuse et son rôle de mécène. Près de 120 œuvres (manuscrits, peintures, sculptures, estampes, imprimés…) conservées au Louvre, à Versailles, aux Archives nationales et ailleurs ont été réunies pour l’occasion. h Jusqu’au 3 janvier 2011.

• association Mémoire d’aincourt, Mme primard, 57, avenue de la paix, 78520 Limay. téléphone : Musée d’archéologie nationale, château de 01 30 92 28 50. Saint-Germain-en-Laye, place Charles-de-Gaulle, • Aincourt, le camp 78105 Saint-Germain-en-Laye. tél. : 01 39 10 13 00. www.musee-archeologienationale.fr. oublié, roger Colombier (édition Le temps des Cerises, 2009). • http://photo-hieraujourdhui.wifeo. com/aincourtlhistoire.php : des photos et l’histoire des lieux, du sanatorium à nos jours.

Henri IV s’appuyant sur la Religion pour donner la paix à la France (vers 1590).

© rmn/rené-gabriel OJéda

© dr

Jean-Luc France Barbou, presses de l’École nationale des ponts et Chaussées.


ENTRETIEN 13 ÉtatS GÉNÉraUX DES NUitS pariSiENNES Luc Gwiazdzinski, géographe et chercheur au CNRS

Les nuits franciliennes, dans la lumière de Paris

IDF : Collectivités, commerçants, artistes, riverains... Tout le monde s’est passionné pour ces états généraux des nuits parisiennes. LuC GWIAZDZINSkI : Tout le monde se sent concerné, la nuit est la fois la compétence de tous et de personne, elle contient une dimension sensible et même affective… Elle est devenue un enjeu pour les collectivités locales, car les activités du jour colonisent peu à peu la nuit, ce qui crée des décalages entre la ville qui dort et la ville qui s’amuse. Mais la nuit doit être traitée dans sa globalité, avec ses aspects festif, économique, social. C’est un système particulier, souvent soumis à la caricature, qui parfois génère des tensions, des inégalités. Si on n’a pas de débat sur la question, ce sont les plus faibles qui vont en pâtir. Par exemple, si on ne pense pas à l’opportunité d’ouvrir des crèches la nuit, ce sont toutes les personnes en horaires décalés, dont les mamans seules, qui seront pénalisées.

dans les arrêts de bus. Mais sortir la nuit en banlieue reste compliqué : actuellement, on ne compte qu’une soixantaine d’établissements ouverts en périphérie après 2 heures du matin, contre près de 1 000 dans Paris !

IDF : Pour vous, il n’y a pas un seul Paris la nuit, mais plusieurs. qu’en est-il du reste de l’Île-de-France ? LuC GWIAZDZINSkI : Effectivement, quand on parle de la nuit, on n’évoque pas que la fête ! à Paris, on distingue la ville de garde (casernes, police, hôpitaux…), la ville festive (bars, restaurants, discothèques, etc.), la ville marché (magasins, locations de vidéos, épiceries…), la ville qui dort, les coulisses de la ville de jour (entretiens réseaux, travaux, nettoyage…) et, enfin, la ville des marges, avec les sans-abri, la prostitution, les trafics de rue. Comment les faire cohabiter ? à l’échelle régionale, la nuit peut être l’occasion de repenser la métropole : créer de nouveaux pôles d’activité et de vie, organiser les transports… avec le risque de faire du sous-Paris, car c’est difficile de vivre dans la lumière d’une telle ville ! Il faut réfléchir à la qualité des espaces publics, améliorer les lieux d’attente dans les gares,

IDF : quelles sont les évolutions récentes de la nuit en Île-de-France, notamment par rapport à d’autres capitales ? LuC GWIAZDZINSkI : On peut citer la banalisation du travail de nuit, l’extension des horaires d’ouverture des supérettes, celle des heures du métro le week-end, la création du réseau de bus Noctilien, l’apparition du vélib’, mais aussi l’interdiction de fumer, la banalisation du portable, les initiatives des pouvoirs publics qui organisent la Nuit blanche, les Nuits capitales. Quant aux conflits qui se développent entre les riverains ou les commerçants et les propriétaires et clients des lieux festifs, ils existent partout ! Mais si Paris reste dans le Top 5 sur le côté festif, la métropole parisienne est en retard sur la mobilité : on pense à New York, Londres ou Athènes, qui font circuler des métros 24 h sur 24, à Barcelone et ses 70 lignes de bus nocturnes, ou à la ville de Zürich, devenue une ville de la nuit.

à l’échelle régionale, la nuit peut être l’occasion de repenser la métropole : créer de nouveaux pôles d’activité et de vie, organiser les transports…

dateS 1966

Naissance à Villerupt (54).

2000

Doctorat en géographie à l’université Louis-pasteur de Strasbourg.

2001

Crée la Maison du temps et de la mobilité, à Belfort.

2003

publie La Ville 24 heures sur 24 (éd. de l’aube).

2008

Copublie Périphéries, un voyage à pied autour de Paris (L’Harmattan).

2010

Copublie Urbi et orbi, Paris appartient à la ville et au monde (éd. de l’aube).

IDF : quelles sont les attentes des différents publics de la nuit en Île-de-France ? LuC GWIAZDZINSkI : Pour les travailleurs franciliens, l’attente n°1 est l’augmentation de l’offre de transports collectifs. Puis vient le besoin de commerces ouverts la nuit et de services nocturnes, comme des crèches. Plus globalement, les attentes portent à la fois sur la sécurité, l’éclairage, ou même l’information : quand on est parisien, on connaît les lieux et les codes ; quand on est francilien, c’est tout de suite plus compliqué – d’où l’intérêt d’une cartographie des lieux. IDF : quelles sont vos pistes de réflexion pour l’avenir des nuits parisiennes ? LuC GWIAZDZINSkI : La nuit est l’occasion d’ouvrir une réflexion sur « la métropole 24 h sur 24 », et sur la question du temps. Car en Île-de-France cohabitent des populations qui n’ont pas les mêmes rythmes, et où les temps sociaux sont souvent désynchronisés. Le temps est la seule chose qui nous appartienne, alors pourquoi ne pas mettre la nuit à l’agenda du jour ? l entretien réalisé par julie védie

(*) Chercheur au CNrS, au sein du laboratoire paCtE, et enseignant à l’université JosephFourier de Grenoble.

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© pierre-Olivier deschamps/agence vu

Luc Gwiazdzinski (*) a participé aux états généraux des nuits parisiennes les 12 et 13 novembre. Il souligne les évolutions récentes, comme l’extension des horaires du métro ou le succès du Noctilien et appelle de ses vœux la création d’« une métropole 24 h sur 24 ».

CHIFFRES CLéS 47 lignes de bus Noctilien desservent plus de 200 communes d’Île-de-France entre 00 h 30 et 05 h 30. 8 430 000 voyages ont été effectués sur ce réseau en 2009.

4 Franciliens sur 10 sont concernés par le travail de nuit, dont 60 % d’hommes. 54 % d’entre eux se déclarent satisfaits de travailler la nuit, et 44 % souhaitent continuer à travailler pendant ces horaires atypiques.

95 % des 2,2 millions de personnes recensées sur Paris se couchent avant minuit.

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14 TRIBuNES EuRoPE éCoLoGIE – LES VERTS

L’insécurité ou l’échec du sarkozysme

Répondre au défi climatique

© Olivier pasquiers/le bar FlOréal

le samedi), l’incidence de cette baisse des effecpas une semaine sans que tifs sur la sécurité au quotidien est dramatique. nicolas Sarkozy ne s’offre une Mais ces chiffres seraient seulement déplosortie médiatique sur la quesrables, s’ils ne se conjuguaient à un discours tion sécuritaire. Or, depuis méprisant d’une rare violence de la part de reshuit ans qu’il est le premier ponsables politiques de la Majorité présidenpolicier de France, quelle a tielle. De ses petites phrases sur la « racaille » été l’efficacité de celui qui des cités jusqu’au scandaleux discours de Grevoulait nettoyer les quartiers noble sur les Roms, Nicolas Sarkozy a toujours au Kärcher ? On peut le dire désigné des boucs émissaires pour justifier sa fermement, le sarkozyme est ps et app 62 membres politique sécuritaire inefficace. Il aurait pourun échec, il n’a pas fait recutant mieux à faire que d’attiser les tensions ler l’insécurité. Guillaume Balas Au contraire, les chiffres entre les citoyens et les forces de l’ordre. Le gouvernement a oublié que la du ministère police est un service public, que de l’Intérieur arrangés par mon- « Nous devons sa mission est d’être au service sieur Hortefeux démontrent que affirmer que la de la population, et non l’insla politique répressive du gouver- sécurité réelle trument d’une politique aussi nement s’est accompagnée d’une et pour tous ne inefficace que stigmatisante. hausse des agressions envers les se construit pas On comprend combien l’espoir personnes, qui sont le principal avec des opérations de la population a été rogné par indicateur du sentiment d’insécu- coups de poing. les promesses non tenues et par rité dans notre société. Comment Elle s’élabore au pourrait-il en être autrement, contact des citoyens, la stratégie agressive du sarkozysme. C’est aujourd’hui aux lorsque la méthode du gouverne- au plus près ment se résume à de l’affichage et de leur quotidien. » collectivités locales que les habitants font le plus confiance pour à du mépris ? Pour l’affichage, les répondre intelligemment aux problèmes d’inchiffres parlent d’eux-mêmes : depuis 2004, les sécurité. Nous devons affirmer que la sécurité officiers et les commissaires de la police natioréelle et pour tous ne se construit pas avec des nale ont perdu, au total, 4 610 postes. De leur opérations coups de poing. Elle s’élabore au côté, les gardiens de la paix et les brigadiers ont contact des citoyens, au plus près de leur quovu leurs effectifs décroître, entre 2008 et 2010, tidien. C’est en ce sens que la Région finance la de 1 580 postes. D’ici à 2012, si l’on tient compte des chiffres prévisionnels annoncés par la hiérénovation et la construction de commissariats et de casernes de gendarmerie, qu’elle sécurarchie policière à ses fonctionnaires, ces trois rise l’entrée des lycées, en rappelant toujours corps pourraient finalement devoir assumer que la présence humaine sur le terrain est la les départs, principalement à la retraite, de près meilleure des politiques en matière de trande 10 104 policiers en huit ans. Alors que les quillité publique. l maires franciliens s’alarment, depuis plusieurs Groupe socialiste et apparentés. années, de voir leurs commissariats dépeuplés ou supprimés (dans le val-d’Oise, par exemple, Contact : said-benmouffok@orange.fr. Téléphone : 01 53 85 68 95. le commissariat d’Eaubonne est maintenant Site : www.psidf.com. fermé la nuit et les week-ends, et celui de Cergy,

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FRoNT DE GAuCHE – PARTI CoMMuNISTE, GAuCHE uNITAIRE ET ALTERNATIVE CIToyENNE

© nathalie mOhadJer/le bar FlOréal

Vers des assises régionales de la santé attaquée de toutes parts par les politiques libérales, la santé publique est en danger. La droite organise le démantèlement du service public de la santé au profit d’une logique de rentabilité financière de l’offre de soin. La mise en place de la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) et celle des agences régionales de santé ont accé- « La droite organise léré le processus de privatisation de la santé. le démantèlement Nous avions proposé pendant la campagne que du service public la Région organise des assises régionales de la de la santé au profit santé, une proposition reprise par un appel de d’une logique de 50 personnalités d’Île-de-France. à notre initia- rentabilité financière fdg 14 membres tive, le conseil régional s’est engagé à les organi- de l’offre de soin. » ser dès 2011. Les assises permettront de dresser Gabriel Massou ensemble – professionnel-le-s, patient-e-s, élu-e-s… – un état des lieux et d’élaborer des propositions alternatives. La Région peut être un appui aux mobilisations : la preuve ! l http://www.frontdegauche-pcfguac-idf.org.

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© Jean-christOphe bardOt/le bar FlOréal

GRouPE SoCIALISTE ET APPARENTéS

pour lutter contre les changements climatiques et limiter les impacts irréversibles, les experts sont sans appel : nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) de 80 % à 90 %, et ce, à l’horizon 2050. Or, avec l’échec retentissant des négociations de Copenhague l’an dernier, le sommet sur le climat de Cancún, eelv 49 membres au Mexique, était déterminant car il avait pour objectif de limiCécile Duflot ter la hausse des températures sur la planète à 2°C. Face aux difficiles négociations entre les États, riches, émergents ou en développement, nous, élus régionaux, ne pouvons nous permettre d’être résignés face à l’urgence climatique. Ainsi, dans l’attente de l’adoption d’un traité contraignant qui engagera tous les États, les collectivités locales ne doivent pas se dédouaner de leurs propres responsabilités, à commencer par les régions, qui ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Leur proximité aux territoires les rend même incontournables pour le passage à l’acte des politiques de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables. Plus de 70 % des émissions de GES dans le monde proviennent de l’activité des zones urbaines telles que la nôtre. Face au défi climatique, la Région Île-de-France s’est fixé pour objectif de diviser par quatre ses émissions de GES, à l’horizon 2030. En France, chez nos voisins européens ou encore à travers le monde, l’échelon régional est crucial. Ainsi, la Région Île-de-France a lancé, début octobre, une large concertation pour l’élaboration d’un « La Région plan climat régional Île-de-France ambitieux, qui sera s’est fixé adopté au printemps. pour objectif Cet indispensable outil de diviser permettra d’engager la par quatre ses conversion écologique émissions de gaz et sociale de la région. à effet de serre, De nouveaux outils à l’horizon 2030. » seront nécessaires pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. à commencer par la création d’un « service public régional de l’énergie », sous l’impulsion d’Hélène Gassin, vice-présidente à l’environnement, à l’énergie et l’agriculture. Cette structure sera destinée à lutter contre la précarité énergétique dont souffre plus de 10 % de la population francilienne (souvent des personnes âgées) et à produire des énergies renouvelables nécessaires à la transition énergétique de la région. En cela, loin d’être une contrainte, la lutte contre les changements climatiques se révèle une opportunité pour créer un nouveau modèle plus juste socialement et plus respectueux de notre environnement. Les temps changent ! l Groupe Europe écologie – Les Verts Île-de-France. Contact : eelv@iledefrance.fr. Tél. : 01 53 85 69 45.

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TRIBuNES 15 La sécurité pour tous n’est pas négociable

Renouveler le pacte état-Région pour votre sécurité

le gouvernement a choisi de brandir le thème de la sécurité pour tenter de dissimuler son échec sur les questions économiques et « L’état doit assumer socia les. sa mission de Pour les sécurité pour tous. » élus MRC, autour de Jean-Pierre Chevènement, la sécurité pour tous n’est pas négociable. Ils défendent ainsi la politique de sécumrc 7 membres rité de la Région (construction de commissariats, sécurisation des lycées…). Jean-Marc Nicolle Mais, loin des gesticulations du gouvernement, l’État doit, lui aussi, assumer son rôle. Et donc cesser de réduire les moyens humains et matériels qu’il consacre à la sécurité. l www.mrc-idf.fr.

FRoNT DE GAuCHE ET ALTERNATIFS

elle dispose pour vous protéger. Elle pourrait que le conseil régional ainsi financer la vidéoprotection, en prioconsacre ce journal à la sécurité ne doit pas masrité dans les rames de transports, les centres quer une double réalité. La commerciaux et aux abords des maisons de santé isolées. Mais également des commissapremière : c’est à l’iniriats et des équipements dans les communes tiative de la droite que la Région, en 1998, a décidé créant une police municipale et pourrait aider les policiers à se loger. Elle pourrait de s’intéresser à la sécuenfin, c’est son devoir et une absolue priorité. La seconde : en dépit de l’opposition du groupe rité, engager immédiatement, comme nous mp 57 membres MP, la gauche ne cesse de l’avons demandé, les travaux recommandés par le diagnostic sécurité réalisé par l’État réduire les crédits consaValérie Pécresse crés par la Région à votre dans les lycées. sécurité. Ils étaient de 44 millions d’euros en La formation, qui est au cœur des compé2006 ; ils sont tombés à 26 millions d’euros en tences de la Région, est en effet la meilleure arme contre la délinquance. Notre Région 2010 : une chute vertigineuse de plus de 40 % doit s’imposer comme en 4 ans ! Les crédits destinés à pionnière en recourant à sécuriser les lycées ont ainsi baissé « La Région des solutions innovantes, de 25 % sur la période tandis que consacre 40 % de ceux destinés à sécuriser les trans- crédits de plus à la comme la création d’internats de réinsertion ports ont été divisés par 8 ! communication Aujourd’hui, et ce journal en est l’il- qu’à votre sécurité scolaire ou de réinsertion professionnelle pour lutter lustration, la Région a clairement dans les transports fait le choix de la communication ou dans les lycées. » contre la déscolarisation contre celui de votre sécurité : avec des jeunes. Enfin, les métiers de la sécurité offrent des 14,9 millions d’euros, ses crédits de communication sont supérieurs de 40 % aux crédits perspectives d’emploi aux Franciliens, à tous les niveaux de qualification, à condidestinés à assurer votre sécurité dans les tion d’être accompagnés d’une formation transports et celle de vos enfants dans les de qualité. Le groupe MP propose que la lycées. Ces choix budgétaires (0,5 % du budRégion construise une vraie filière, autour get consacré à la sécurité) traduisent-ils vos priorités ? d’un grand campus des métiers de la sécuà l’écoute de vos préoccupations, le groupe rité, à Melun, en lien avec les formations de la police, de la gendarmerie et des avocats. MP vous propose de mettre en place une Plutôt qu’un journal, votre sécurité mérite vraie stratégie régionale de sécurité accompagnant les efforts déterminés du Gouverneune politique forte et déterminée. Face à un exécutif qui se contente de communication, ment pour assurer votre tranquillité. Celle-ci le groupe MP choisit résolument les proposipasse par une convergence des efforts de l’État et de la Région, avec la signature d’un tions et l’action ! l Site Internet : www.ump-iledefrance.fr. pacte de sécurité État-Région. Téléphone : 01 53 85 68 05. La Région doit mobiliser tous les leviers dont

La bande du Fouquet’s court toujours !

NouVEAu CENTRE ET APPARENTéS

Malgré un appareil répressif qui s’accroît et des caméras de vidéosurveillance toujours plus nombreuses, aux dernières nouvelles, la bande du Fouquet’s court toujours ! Ces multirécidivistes vont-ils long temps « L’accumulation encore vio- des richesses ler la loi, attise égoïsme notamment et violence. » fiscale, et se fdg et a 5 membres partager impunément le butin de nos Pascale retraites et de nos droits sociaux ? Les Le Néouannic complicités dont ils bénéficient au sommet de l’État vont-elles cesser ? Humour ? Oui et non. Car c’est bien cette oligarchie du bling-bling, du « chacun pour soi » et de l’accumulation obscène de richesses qui attise égoïsme et violence. l Contact : frontdegauche-alters@iledefrance.fr.

nous, élus du groupe nouveau centre au conseil régional, défendons l’idée que la sécurité est le premier des droits, et constitue un préalable au « vivre ensemble » harmonieux et apaisé que nous appelons de nos vœux. S’il fait bon vivre en Île-de-France, l’insécurité chronique frappe « Nous pouvons agir, néanmoins dans trop de territoires. La lutte dès aujourd’hui, et contre les inégalités territoriales est donc de manière concrète, primordiale. Sans tomber dans une logique pour l’égalité des du « tout sécuritaire » et d’exclusion sociale, territoires en matière nous réaffirmons la nécessité d’un vrai travail de sécurité. » nc et app 10 membres d’éducation et de réinsertion sociale. à nous, conseillers régionaux, de prendre nos responsabilités et d’agir concrètement en faveur de la sécurité pour tous. Or, l’exécutif régional se détourne de cette Laurent Lafon préoccupation majeure. Notre groupe défend ainsi la mise en place de systèmes de vidéosurveillance dans l’ensemble des lycées franciliens ou dans les gares. La sécurité constitue une préoccupation majeure des Franciliennes et des Franciliens. l Contact : nouveaucentre.idf@gmail.com.

PARTI RADICAL DE GAuCHE ET MouVEMENT uNITAIRE PRoGRESSISTE

économie humaniste

© Jean-christOphe bardOt/le bar FlOréal

© nathalie mOhadJer/le bar FlOréal

pour faire de la croissance un véritable levier de progrès social et environnemental, nous militons en faveur de l’économie sociale et solidaire. Créatrice d’emplois non déloca- « La notion lisables, elle de valeur est porteuse ajoutée sociale d’innovations doit prévaloir. » pour remettre l’humain au cœur de ses projets. prg-mup 5 membres une croissance engagée, dépassant le profit pour rechercher l’utilité sociale, Muriel GUENOUX est possible. C’est l’un des messages que les élus PRG-MuP porteront lors des états généraux de la conversion écologique et sociale de l’Île-de-France (2011). l www.prg-mup-idf.fr. Tél. : 01 53 85 69 46.

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Sécurité : vrai problème et faux débat

© nathalie mOhadJer/le bar FlOréal

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© Olivier pasquiers/le bar FlOréal

MAJoRITé PRéSIDENTIELLE

© nathalie mOhadJer/le bar FlOréal

MouVEMENT RéPuBLICAIN ET CIToyEN

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16 ALENTOuRS yvelines Sur les pas de Zola, Ronsard, Maeterlink… à Médan

Par ici les sorties littéraires

Médan est une petite commune des yvelines, nichée au bord de la Seine. De la Renaissance au XIXe siècle, elle semble attirer irrésistiblement peintres et écrivains... Balade littéraire sur les pas de Ronsard, Zola, Maeterlinck. plume h « J’ai acheté une maison, une cabane à lapins, entre Poissy et Triel, dans un trou charmant au bord de la Seine. » Quand Émile Zola écrit ces lignes à Gustave Flaubert, en août 1878, il ne sait pas que c’est dans cette maison de Médan (78), achetée avec les droits d’auteur de L’Assommoir, qu’il écrira ses plus grands romans (Nana, Germinal, La Bête humaine…). En 24 ans, la « cabane à lapins » va devenir une grande propriété : Zola fait ajouter deux tours, la « tour Nana » et la « tour Germinal », du nom des romans qui ont permis de payer les travaux ; il rachète quatre hectares de terrain et une île au milieu de la Seine. Les journées de Zola y sont rythmées de façon immuable : il se lève tôt, se plonge dans un bain, déjeune, marche puis travaille entre 9 h et 13 h, selon sa devise « nulle die sina linea » (“ aucun jour sans une ligne ”), ses après-midi étant réservés au courrier, aux promenades, et ses soirées aux amis. Chaque pièce de la maison fait revivre la vie et l’œuvre de l’écrivain, de la salle à manger où la vaisselle est décorée de saynètes de L’Assommoir au salon agrémenté de reproductions d’œuvres de son ami Manet jusqu’au

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infoS pratiqueS • pour y aller : - par les autoroutes a13 et a14, sortie 7 poissyorgevalVillennes, suivre Villennes puis Médan à 2,5 km ; - par le train depuis la gare Saint-Lazare jusqu’à la gare de Villennes-surSeine, puis 1,8 km à pied jusqu’à Médan. • Maison d’Émile Zola : 01 39 75 35 65. www. maisonzolamuseedreyfus. com • Château de Médan : 01 39 75 86 59. www.chateaude-medan.fr.

© Franck Ferville/agence vu

Maurice Maeterlink s’installe au château de Médan en 1924.

© Franck Ferville/agence vu

à la mort de Zola, sa maison fut donnée à l’Assistance publique. Aujourd’hui, l’association de la Maison Zola, dont l’arrièrepetite-fille de l’écrivain est la vice-présidente, reçoit 10 000 visiteurs annuels.

Dans l’une des pièces réservées à l’affaire Dreyfus.

| « Je suis la gardienne du temple »

cabinet de travail surplombant le jardin, où les descendants de ses chats paressent au soleil. Deux pièces sont réservées à l’affaire Dreyfus, en attendant la création, dans l’ancienne ferme de la propriété, du musée Dreyfus, grâce au mécène Pierre Bergé (lire l’encadré ci-contre).

Peint par Cézanne Plus haut dans le village, la grande bâtisse du château de Médan domine la route. Cet ancien pavillon de chasse, édifié au Xve siècle, accueillit à la Renaissance Ronsard et les poètes de la Pléiade. Trois siècles plus tard, le site est peint plusieurs fois par Paul Cézanne. En 1924, un prix Nobel de littérature, le Belge Maurice Maeterlinck, s’y installe, et y écrit notamment L’Araignée de verre. Dans l’aile ajoutée au XvIIIe siècle, il construit un théâtre où il fait jouer L’Oiseau bleu. En 1977, quand Marion et Jean-Pierre Aubin de Malicorne rachètent le château, cette partie de l’édifice est tellement dégradée qu’ils la font détruire. « Après Maeterlinck, le château a été occupé par les Allemands, puis il a abrité l’imprimerie du journal Combat, puis des squatteurs ont déclenché un incendie… », raconte le propriétaire. Pendant dix ans, le couple va travailler pour redonner au château les volumes et la beauté de son époque Renaissance. une réussite que peuvent aujourd’hui découvrir les groupes qui viennent le visiter. l julie védie

REnContRE

© Franck Ferville/agence vu

© Franck Ferville/agence vu

médan

martine le Blondzola, arrière-petiteFille d’émile zOla et vice-présidente de l’assOciatiOn maisOn zOla-musée dreyFus.

élevée dans le culte de Zola, je me sens un devoir moral de m’occuper de cette maison. L’endroit a inspiré le titre du livre écrit avec ses amis Maupassant, Hennique, Huysmans, Alexis et Céard, Les Soirées de Médan, en hommage au sens de l’hospitalité d’Alexandrine Zola. Le couple Zola s’impliquait dans la vie du village : lui a siégé au conseil municipal, elle participait aux bonnes œuvres de l’église. Depuis 1998, Pierre Bergé est notre mécène. Grâce à lui, nous allons créer un musée sur l’affaire Dreyfus. Je suis la gardienne du temple, je protège la mémoire de Zola, l’homme. L’écrivain, je le laisse aux universitaires.


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