Qu'est ce que... La confrérie de la Dague Noire

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LA NEWSLETTER DU BOUDOIR ÉCARLATE

Mars 2012 — N°1

Qu’est-ce que...

Forum de discussion consacré à la Romance dans tous ses états ! www.au-boudoir-ecarlate.fr

LA CONFRÉRIE DE LA DAGUE NOIRE ?


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ÉDITO Le Boudoir a presque six mois d'existence et dans quelques jours sort Lover Reborn, le tome 10 de la Confrérie de la Dague Noire. A cette occasion, nous sommes heureux de vous présenter le premier numéro de la Plume Écarlate... Ce premier numéro n’est pas un webzine ordinaire puisqu'il traite exclusivement de la magistrale série de J.R. Ward, La Confrérie de la Dague Noire. Pourquoi, vous demandez-vous sans doute ? La réponse est simple : la sortie de L’Amant Ténébreux le 11 juin 2010 a chamboulé nos vies. Ce premier tome a été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres, le déclencheur de notre addiction, et par voie de conséquence, de la création de notre Forum. C'était donc une évidence pour nous de consacrer un numéro entier à cette fabuleuse saga. Une belle occasion pour vous de découvrir ou redécouvrir le merveilleux univers imaginé par J.R. Ward ! Ce n'est pas par hasard que nous avons employé le terme d'addiction et bizarrement, cette expression revient de façon récurrente et dans toutes les langues pour désigner ce qu'on ressent à l'égard de cette série. Il est donc bon de rappeler sa définition : « L'addiction désigne l'asservissement d'un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l'habitude par un usage plus ou moins répété. L'addiction à une activité est probablement liée à une libération d'endorphines dans la circulation sanguine en rapport avec le plaisir procuré par cette activité. » Vous avez les mêmes symptômes ? Alors ne cherchez plus, tout comme des millions de personnes à travers le monde, vous êtes « à crocs » à la Confrérie. Vous trouverez donc ici — du moins nous l'espérons — tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur cette série qui mélange a s t u c i e u s e m e n t a m o u r, a m i t i é , m â l e s envoûtants, sensualité, érotisme, action et intrigues à couper le souffle…

Soyez donc les bienvenus dans le monde fantastique et envoûtant de La Confrérie de la Dague Noire... Bonne lecture !

SOMMAIRE

La Confrérie en quelques mots...

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Le Lexique

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Zoom sur l’auteur

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La Confrérie en chiffres

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Wrath & Beth

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Rhage & Mary

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Zsadist & Bella

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Butch & Marissa

24

Vishous & Jane

28

Phury & Cormia

30

Rehvenge & Ehlena

32

John & Xhex

33

Payne & Manny

38

Blay & Qhuinn

40

Torhment & Wellsie & No’One

44

Interview de Torhment

46

Autres personnages

48

Repères chronologiques

56

Que savons-nous du tome 10 ?

58

Premiers chapitres de Lover Reborn

62

Paroles de Fans

76

Tu sais que tu es addict à la BDB quand...

80

Citations « Tordantes »

82

Quizz

84

Produits dérivés

86


La

CONFRÉRIE DE LA DAGUE NOIRE en quelques MOTS... À Caldwell, dans l’État de New York… Depuis toujours, les vampires mènent une guerre sans merci contre la Lessening Société, des Lessers aux ordres de l’Oméga, le mal absolu. Face à eux se trouvent six Guerriers. Ils forment la Confrérie de la Dague Noire ••• J.R. Ward a créé une véritable série de Romance Paranormale dans le sens où chaque tome est centré sur un couple principal. Mais sa force et son originalité résident dans le fait que les personnages secondaires et les histoires parallèles sont extrêmement développés et d’égale importance. La base peut paraître trompeusement simple : un mâle dominant, puissant et viril rencontre une femelle souvent plus faible et fragile. Pourtant, aucune des histoires ne se ressemble puisque chaque Frère a sa propre personnalité et ses particularités. Car J.R. Ward dépasse sans cesse les codes habituels de la Romance Paranormale et nous entraîne vers des voies inexplorées, voire taboues : bisexualité, homosexualité, BDSM, toxicomanie, viols… Ainsi, avec Ward, rien n’est évident ni mièvre, à commencer par les traditionnels happy-ends.

Les Vampires de J.R. Ward sont très originaux et c’est le moins que l'on puisse dire : seul le sang d’un Vampire de l’autre sexe peut les nourrir et ils sont capables de se reproduire. Ils ne sont pas immortels, mais ont une longévité exceptionnelle (près de 900 ans). Les Vampires ont un côté animal qui nous fait frémir. On parle de mâles et de femelles. Les mâles sont extrêmement possessifs vis-à-vis de la femelle à laquelle ils sont dédiés et, au moment de l’accouplement, ils émettent une fragrance épicée qui se fixe sur la peau de leur compagne pour que tous puissent sentir à qui elle appartient. Rassurezvous, il ne s’agit pas pour autant d’un documentaire animalier. Écrit par Ward, c’est juste sublime et intense. La société vampire est très hiérarchisée et se divise en trois catégories : les Doggens, des Vampires serviles avec une longévité moins longue, et qui sont capables de sortir à la lumière du jour ; les civils qui forment le gros de la population, avec à leur tête une aristocratie (la Glymera) conservatrice, centrée sur elle-même et sclérosée ; et enfin les guerriers dirigés par les Frères. Ces derniers sont au nombre de six, ce qui est insuffisant pour mener à bien la guerre contre les Lessers. Les Frères sont liés entre eux par une profonde amitié virile : ils s’aiment, se respectent, mais se querellent aussi, donnant lieu

Une saga sublime... Un pur bijou. Envoûtant ! — Le Boudoir Écarlate

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parfois à des scènes hilarantes. Personne ne peut rester indifférent face aux chamailleries de Rhage et Vishous… La mythologie imaginée par Ward est aussi très intéressante. Les Vampires ont été créés par une déesse, la Vierge Scribe. Mais son frère, l’Oméga, jaloux de son acte de création, a trouvé un subterfuge pour concevoir des Lessers afin qu'ils les exterminent. Contrairement aux Vampires (on naît Vampire, on ne peut le devenir), les Lessers peuvent être créés à l’infini, par transformation des humains par l’Oméga. D’où rapidement le problème du

NOTA BENE Avant toute chose, une petite mise au point s’impose concernant les noms des personnages en version originale et française :

nombre qui se pose chez les Vampires. D’autant plus que la procréation leur est très difficile et dangereuse : le temps de gestation est beaucoup plus important que chez les humains et les femelles y succombent bien souvent. Nous ne pouvons que saluer le travail de l'auteure qui a été jusqu’à créer un lexique riche et important, qui nous plonge immédiatement dans cet univers passionnant et dont on a énormément de mal à sortir indemne. Cette saga est sans conteste

VF Kohler

VO Wrath

Audazs Zadiste Fhurie Viscz Venhgeance

Darius Zsadist Phury Vishous Rehvenge

Vhif Fhléau Souffhrance Saigneur Mheurtre

Qhuinn Lash Payne Le Bloodletter

devenue « LA » référence en matière de Romance Paranormale.

Vampires Dagues Romance

Frères Amour

Défendre 5


LES TOMES...

L’Amant Ténébreux #1

Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des Lessers. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la Dague Noire. À sa tête, Wrath, leader charismatique et implacable… L’ u n d e s e s p l u s f i d è l e s guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c’est à Wrath qu’il incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien… .

L’Amant Eternel #2

À Caldwell dans l’état de New York, la Confrérie de la Dague Noire vit en autarcie depuis que le Roi Aveugle, Wrath, a repris ses droits héréditaires. Le nouveau directeur des Lessers, Mr X, se donne pour but de décimer la Confrérie afin de massacrer ensuite les autres vampires en toute impunité. Rhage est le plus puissant des Frères et son p hy s i q u e e xc e p t i o n n e l l u i assure un succès sans pareil auprès des femmes, humaines ou Vampires. Il est aussi victime d’une malédiction imposée par la Vierge Scribe, la toute puissante déité responsable de l’existence des Vampires : Il est en effet est possédé par une bête féroce qui se libère lorsqu’il est sous tension. Mary Luce est une courageuse humaine en phase terminale d'un cancer qui a d’autres soucis en tête qu’une aventure à court terme. Mais elle cèdera à cet « homme » hors du commun.

L’Amant Furieux #3

À Caldwell dans l’état de New York, la Confrérie de la Dague Noire recherche désespérément Bella, une femelle Vampire enlevée par les Lessers. À la poursuite de renseignements sur les Frères, les Lessers torturent et tuent les Civils qu’ils enlèvent à grande échelle. Zsadist est le plus sombre des Frères. Enlevé enfant à sa famille, il a vécu esclave durant des décennies. Son âme et son corps sont désormais brisés et son instabilité inquiète souvent ses Frères et en particulier son jumeau, Phury. Bella est une aristocrate Vampire déchue, ex-membre de la Glymera. Dès leur première rencontre, elle a été fascinée par Zsadist, par sa violence et son intensité. Lorsque c’est lui qui la délivre, ils apprendront ensemble à oublier leur passé.

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L’Amant Révélé #4 À Caldwell, la Confrérie n’accepte en son sein qu’un seul humain, Butch, un ancien inspecteur révoqué pour brutalité. Depuis lors, Butch vit avec les Vampires et les aides de son mieux dans leur lutte contre les Lessers. Butch a toujours été solitaire et sans peur. Il s’est bien adapté au Nouveau Monde qui est le sien, mais il est rongé par sa passion pour Marissa, l’excompagne de Wrath. Il aimerait participer davantage aux combats, mais ses capacités humaines ne le lui permettent pas. Lorsqu’il est enlevé et torturé par les Lessers, son endurance et sa loyauté vont être poussées aux toutes dernières extrémités. Ce n’est pas sa vie qui est menacée, mais sa santé mentale. V, le Vampire aux pouvoirs puissants, envisage une solution possible...

L’Amant Délivré #5

La Confrérie de la Dague Noire est toujours en guerre contre les Lessers. Vishous est impitoyable et brillant et il est doté également d’un don destructeur et d’une effrayante capacité à lire le futur. Alors qu’il n’avait pas encore atteint sa maturité de vampire, il a été torturé et abusé dans le camp de son père. Devenu membre de la Confrérie, il n’est pas intéressé par l’amour ou les sentiments, seulement dans le combat contre les Lessers. Mais quand une blessure très grave le conduit entre les mains d’une chirurgienne humaine, le Docteur Jane Whitcomb, le pousse à révéler ses blessures secrètes et à goûter le vrai plaisir pour la première fois alors que sa destinée le pousse vers un futur où elle n’a aucune place.

L’Amant Consacré #6

À Caldwell, la Confrérie de la Dague Noire est toujours en guerre contre les Lessers. Pour étoffer leurs rangs, les Frères entraînent de futurs guerriers et l’un d’eux, John Matthew, démontre un fort potentiel. Il est le clone de Darius, le père de Beth, jadis assassiné par Mr X. L’Oméga veut contrer la menace du Destroyer avec le retour de son fils caché, élevé parmi les vampires pour mieux les connaître avant de les d é t r u i r e . P h u r y, n o m m é Primâle, a du mal à gérer ses nouvelles responsabilités... Le plus altruiste des Frères a passé sa vie à expier le fait que son jumeau ait été enlevé et pas lui. Il sombre dans la dépression et abuse de drogues de plus en plus fortes. Son comportement devient si erratique qu’il finit par inquiéter ses Frères.

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L’Amant Vengeur #7

À Caldwell, la Confrérie de la Dague Noire doit gérer une guerre civile parmi les vampires, car la Glymera cherche à faire assassiner le Roi. Rehvenge, frère de Bella, devient le nouveau dirigeant de la Glymera. Tout le monde ignore ses activités occultes et sa véritable nature. De son côté, les Lessers trouvent un nouveau meneur en la personne du fils inconnu de l’Oméga. Celui-ci réorganise aussitôt les finances en devenant le nouveau fournisseur de drogues. Rehvenge est aussi Symphathe, tare qu’il dissimule, car ses pareils ont été quasiment exterminés. Pour contrer son côté obscur, Rehv vit sous influence médicamenteuse et rencontre ainsi une infirmière Vampire dont la simplicité ne le laisse pas indifférent. Enfin, il lutte pour chercher à éviter que son passé sorte au grand jour…

Lover Mine #8

À Caldwell dans l’état de New York, la Confrérie de la Dague Noire devient plus forte en engageant à ses côtés les soldats entraînés par les Frères, ou encore Lassiter, un Ange déchu. Quant à John Matthew, il cherche à retrouver Xhex, sa compagne, enlevée par Lash. De son côté, les Lessers s’organisent autour du fils de l’Oméga, un cocaïnomane paranoïaque et dangereux, ennemi personnel de John. John Matthew est le guerrier Tehrror, un muet censé être le demi-frère de Beth, la Reine. Sa jeunesse porte un lourd secret qui pèse dans sa vie. Par ailleurs, si on le croit fils de Darius, le Frère assassiné par les Lessers, il est en réalité sa réincarnation, ce que lui-même ignore. Xhex, après son enlèvement, elle veut se venger des Lessers et se joint aux Frères dans leur combat.

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Lover Unleashed #9

À Caldwell dans l’état de New York, la Confrérie de la Dague Noire… Payne, la soeur jumelle de Vishous, possède la même aura sombre et sensuelle que son frère. Guerrière aux instincts sanguinaires qui a jadis assassiné son géniteur, le Bloodletter, elle a été emprisonnée durant des siècles par leur mère, La Vierge Scribe. Et ne réussit à quitter l’Autre Côté qu’aux portes de la mort, suite à une terrible blessure à la moelle épinière. Seul un médecin humain peut encore la sauver… Manuel Manello, est un chirurgien, un as de la chirurgie réparatrice de l’hôpital Saint Francis. Il est conduit au manoir de la Confrérie pour opérer la femelle Vampire. La rencontre entre ces deux êtres que tout sépare est explosive. Payne et Manny aurontils une chance ensemble en provenant de deux mondes aussi différents ?

Le Guide Officiel La Confrérie de la Dague Noire #6/5 Ce guide décline des scènes inédites comme celle du mariage entre Phury et Cormia, des interviews des Frères qui sont hilarantes, et surtout une nouvelle additionnelle au tome 3, qui intervient après le tome 6.

Father Mine... À Caldwell, dans l’État de New York... Après un été particulièrement meurtrier pour les vampires, leur aristocratie, la Glymera, a été décimée et ses demeures pillées. Le programme pour l’entraînement des jeunes vampires a été arrêté, et seuls trois d’entre eux, John Matthew, Qhuinn et Blay, sont restés comme soldats auprès de la Confrérie. Cet épisode se situe après l’union de Phury, L'Amant Consacré, alors que le ZeroSum existe encore, au début de Lover Avenged. Zsadist est le plus sombre des Frères. Enlevé enfant à sa famille, il a vécu esclave durant des décennies. Après avoir craint de perdre sa Shellane, Bella, durant sa grossesse et son accouchement, il a des difficultés à gérer la présence de sa fille, Nalla. Et les cauchemars récurrents de son passé deviennent de plus en plus violents. Bella est tiraillée entre son amour pour Zsadist, et ses inquiétudes maternelles. Ayant elle-même grandi sans père, sous la tutelle de son demifrère Rehvenge, elle craint que l’enfant ne se sente repoussée et n’en souffre. Alors qu’elle décide de quitter la Confrérie, elle apprend que Zsadist a été grièvement blessé.

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LE

LEXIQUE

••••••••••••••••••••••• Vous croyez tout savoir sur la Confrérie de la Dague Noire ? Vous pensez être incollable ? Eh bien nous espérons que, grâce aux définitions développées ci-après, vous en apprendrez davantage... Car l’auteur utilise un langage très riche !

Ahstrux Nohtrum En langage ancien, garde du corps d’une personne d’importance (famille royale, par exemple) avec permis de tuer. Ce titre est accordé par le Roi uniquement. Ahvenge Acte de vengeance à mort, généralement assuré par un mâle amoureux ou bien un membre de la famille. Chaleur / Appel Période de fertilité des Vampires femelles, d’une durée moyenne de deux jours, accompagnée d’intenses pulsions sexuelles. En règle générale, les chaleurs surviennent environ cinq ans après la Transition d’une Vampire femelle, puis une fois tous les dix ans. Tous les Vampires mâles sont réceptifs à des degrés différents s’ils se trouvent à proximité d’un Vampire femelle durant cette période, qui peut s’avérer dangereuse, caractérisée par des conflits et des combats entre les mâles rivaux, surtout si la Vampire femelle n’a pas de compagnon attitré. Doggen Dans le monde des Vampires, ils sont membres de la caste des serviteurs. Ils obéissent à des pratiques anciennes et suivent un code d’habillement et de conduite extrêmement formel. Ils peuvent s’exposer à la lumière du jour, mais vieillissent relativement vite. Leur espérance de vie est d’envi ron 500 ans. Toutes l es fami l l es aristocratiques ont de nombreux serviteurs. Esclave de sang Vampire mâle ou femelle assujetti à un autre Vampire pour ses besoins de sang. Tombée en désuétude, cette pratique n’a cependant pas été proscrite. Estompe / Au-delà Dimension intemporelle où les morts retrouvent leurs êtres chers et passent l’éternité. Exhile Dhobe Le second jumeau, le « maudit » en Langage Ancien.

Fakata Tenue de cérémonie pour l’Autre Côté, sorte de pyjama de soie blanche. Garde d'honneur Envoyée pour laver le déshonneur de la famille, cette garde est composée de quatre personnes qui sont munies de leurs traditionnelles massues noires. Glymera Coeur de l’aristocratie, ensemble des membres du plus haut rang. Hellren Vampire mâle en couple avec une Vampire femelle. Les Vampires peuvent avoir plusieurs Shellane. Honoris / Rhyte Rite accordé par un offenseur permettant à un offensé de laver son honneur. Lorsqu’il est accepté, l’offensé choisit l’arme et frappe l’offenseur, qui se présente à lui désarmé. La Confrérie de la Dague Noire Organisation de guerriers Vampires très entraînés, chargés de protéger leur espèce de la société des Lessers. Des unions sélectives au sein de la race ont conféré aux membres de la Confrérie une force physique et mentale hors du commun, ainsi que des capacités de guérison rapide. Pour la plupart, les membres de cette Confrérie n’ont aucun lien de parenté et sont admis par cooptation. Agressifs, indépendants et secrets par nature, ils vivent à l’écart des civils et n’entretiennent que peu de contact avec les membres des autres castes, sauf quand ils doivent se nourrir. Ils font l’objet de nombreuses légendes et d’une vénération dans la société des Vampires. Leadhyre Personne de pouvoir et d’influence. Il dirige le conseil de la Glymera. Lesser Etre humain dépourvu d’âme, membre de la Société des Lessers, dont la mission consiste à exterminer

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les Vampires. Seul un coup de poignard en pleine poitrine permet de les tuer. Ils n’ont nul besoin de s’alimenter ni de boire et sont impuissants. Avec le temps, leurs cheveux, leur peau et leurs iris perdent leur pigmentation : les Lessers blondissent, pâlissent et leurs yeux s’éclaircissent. Ils dégagent une odeur de talc pour bébé. Initiés au sein de la Société par l’Oméga, les Lessers conservent dans une jarre en céramique leur cœur après que celui-ci leur a été ôté. Le Tombeau Caveau sacré de la Confrérie. Utilisé comme lieu de cérémonie et comme lieu de stockage des jarres des Lessers. Dans le tombeau se déroulent plusieurs cérémonies, initiations, enterrements et les mesures disciplinaires à l’égard des membres de la Confrérie. Réservé aux membres et à la Vierge Scribe. Mahmen « Maman. » Terme utilisé aussi bien pour désigner une mère que comme une marque d’affection. Mhis Brouillard né d’un champ d’illusion destiné à protéger un territoire physiquement délimité. Pirocant Personne qui provoque une faiblesse ou un risque chez un mâle. Il peut s’agir d’une faiblesse interne, une addiction par exemple ou un(e) amant(e). Première Famille Roi et Reine des Vampires, ainsi que leur descendance éventuelle. Primâle Un guerrier de la Confrérie de la Dague Noire a le devoir de devenir le Primâle des Élues, la communauté qui vit de l’Autre Côté dans un monde parallèle auprès de la Vierge Scribe. Le rôle du Primâle est de perpétuer la race de guerriers en en procréant avec les quarante Élues. Une sorte de donneur de sperme. Princeps Rang le plus élevé de l'aristocratie Vampire, après les membres de la Première famille ou les Élues. Le titre est héréditaire et ne peut être conféré. Sehclusion Statut conféré par le Roi à une femelle issue de l'aristocratie à la suite d’une demande formulée par la famille de cette dernière. La femelle est alors placée sous la seule responsabilité de son Ghardien, généralement le mâle le plus âgé de la famille. Le Ghardien est alors légalement en mesure de décider de tous les aspects de la vie de la Rehcluse, pouvant notamment limiter comme bon lui semble ses interactions avec le monde extérieur.

des Vampires qui ont la capacité et le besoin de manipuler les émotions d’autrui afin d’alimenter un échange énergétique. Ils ont de tout temps fait l’objet de discrimination et parfois même de véritable chasses à l’homme. Ils sont aujourd’hui en voie d’extinction. Ils vivent reclus dans un camp qui leur est destiné au nord du pays. Trahyner Terme de respect mutuel et d’affection entre mâles. Littéralement « Ami très cher. » Transition Moment critique de la vie d’un Vampire mâle ou f e m e l l e l o r s q u ’ i l d e v i e n t a d u l t e . Pa s s é c e t événement, le Vampire doit boire le sang d’un vampire du sexe opposé pour survivre et ne peut plus s’exposer à la lumière du jour. La Transition survient généralement vers l’âge de 25 ans. Certains Vampires n’y survivent pas, notamment les Vampires mâles. Avant leur Transition, les Vampires n’ont aucune force physique, n’ont pas atteint la maturité sexuelle et sont incapables de se dématérialiser. Vampire Membre d’une espèce distincte de celle de l’Homo Sapiens. Pour survivre, les Vampires doivent boire le sang du sexe opposé. Le sang humain leur permet de survivre bien que la force ainsi conférée soit de courte durée. Après leur Transition, qui survient vers l’âge de 25 ans, les Vampires ne peuvent plus s’exposer à la lumière du jour et doivent s’abreuver de sang à intervalles réguliers. Ils ne sont pas capables de transformer les êtres humains en Vampires après morsure ou transmission de sang, mais dans certains cas rares, peuvent se reproduire avec des humains. Ils peuvent se dématérialiser à volonté, à condition toutefois de faire preuve de calme et de concentration ; ils peuvent pendant cette opération transporter avec eux des objets lourds. Ils ont la faculté d’effacer les souvenirs récents des êtres humains. Certains Vampires possèdent la faculté de lire dans les pensées.

Termes De AàZ

Les

Shellane Vampire femelle compagne d’un Vampire mâle. Les Vampires femelles n’ont qu’un seul compagnon, en raison du caractère extrêmement possessif des mâles. Symphathe Désigne certains individus, appartenant à l’espèce

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ZOOM L’AUTEUR sur

J.R. Ward, Jessica Rowley Pell Bird de son vrai nom, est un écrivain américain né en 1969 dans le Massachusetts aux États-Unis. Elle est la fille de W. Gillette Bird Jr. et Maxine F. Bird. Elle est plus connue aujourd'hui sous les pseudonymes de J.R. Ward ou Jessica Bird. Elle a d'ailleurs écrit sa première romance juste avant de rentrer à l'université sous ce dernier pseudo. Elle poursuivit cette activité à titre personnel dans un premier temps... Elle est diplômée en histoire et histoire de l'art (période médiévale) et en droit. Elle a travaillé dans le milieu de la santé à Boston et a été chef de service au centre médical « Beth Israel Deaconness de Boston », l’un des plus grands centres médicaux du pays. Elle vit actuellement dans le Sud des États-Unis avec son mari, John Neville Blakemore III et son chien. Et c’est en 2001 que ce dernier l’encourage à rechercher un agent pour éditer ses projets. C’est donc en 2002 que sort son premier ouvrage qui est une Romance Contemporaine intitulée Leaping Hearts. Ce n'est qu'en 2005 qu'elle publie, sous son pseudonyme J.R. Ward, sa première Romance Paranormale : Dark Lover (L'Amant Ténébreux), le premier tome de sa série phare : La Confrérie de la Dague Noire. Suivra ensuite sa deuxième série Fallen Angels en 2009 qui est encore inédite en France. Cependant, nous savons que les Éditions Milady prévoit une édition en France vers la fin de l’année 2012. Elle a toujours été passionnée par l ' é c r i t u r e e t s o n i d é e d u p a ra d i s ressemble à une journée passée devant son ordinateur en compagnie de son chien avec une cafetière pleine toujours à portée de main. La Confrérie de la Dague Noire a connu un succès phénoménal outre-Atlantique, mais aussi dans le monde entier. J.R. Ward a reçu le Rita Award pour une nouvelle romantique From the First en 2007. Elle a également été nominée six fois pour le prix des critiques Romantics Times qu’elle obtint finalement pour Lover Awakened (L’Amant Furieux). En France, les Éditions Milady ont élu L ’ A m a n t T é n é b r e u x , m e i l l e u r e Ro m a n c e Paranormale en 2010. Nota : Ses prochaines publications annoncées sont trois nouvelles sur « Wrath & Beth », « Rhage & Mary » et « Blay & Qhuinn ». Le tome 10 de la Confrérie de la Dague Noire intitulé Lover Reborn est prévu pour le 27 mars 2012 outre-Atlantique.

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Alphabet : Langage Ancien

QUELQUES

CHIFFRES

Combien de tomes compte la série ?

10 Combien de tomes (de 1 à 5) se sont écoulés en France ?

92 000 Quel est le nombre total de pages des 10 tomes en VO ?

5328 Eh oui ! Miss Ward est comme Tolkien (on voit déjà les adeptes du Grand Maître se rebiffer), après un lexique étonnamment riche et extrêmement travaillé, elle a inventé tout un nouvel alphabet.

J.R. Ward compte combien de fans sur FB ?

96 238

C'est d’ailleurs celui que les Frères utilisent notamment — mais pas toujours — pour se faire tatouer le nom de leur Shellane entre les omoplates.

Nota : La Confrérie est traduite dans une multitude de langues dont : Français, Espagnol, Italien,

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Allemand, Hongrois, Croate, Slovène et Portugais…

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PORTRAITS FRÈRES SHELLANES DES

ET DE LEURS

L’ensemble des informations concernant les portraits et les questionnaires des Frères sont issus de l’Insider’s Guide qui a été publié en VO à la suite du tome 6. Les Éditions Bragelonne éditent « Le Guide officiel de la Confrérie de la Dague Noire » le 20 avril prochain. Donc, après six tomes haletants et d’une qualité exceptionnelle, ce guide apporte un complément jouissif à cette série hors-norme.

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Voici la Confrérie de la dague noire. Mes camarades de combat. Mes Frères. Tu connais déjà Rhage. Ainsi que Tohr. Celui avec la barbe et la casquette des Sox, c’est Vishous. Celui aux cheveux longs là-bas, c’est Phury. (Et d’une voix soudain hargneuse, il ajouta) Quant à Zsadist, il s’est déjà présenté tout seul. Il y eu un bruyant grincement au sol de cinq chaises que l’on repoussait. Les cinq Vampires se levèrent comme un seul homme. Et se dirigèrent vers elle. Beth regarda les deux qu’elle connaissait, mais leur expression grave n’avait rien d’encourageant. Puis ils tirèrent tous leur couteau. Dans un sourd cliquetis métallique, cinq dagues noires étincelèrent hors de leurs fourreaux. Paniquée, Beth recula, les mains levées devant elle. Elle se cogna contre un mur et se recroquevilla, prête à appeler Wrath, lorsque les hommes tombèrent tous à genoux en cercle autour d’elle. D’un même mouvement, presque chorégraphié, ils plantèrent leur dague dans le sol à ses pieds, et inclinèrent la tête. Le son de l’acier heurtant le bois résonnait autant comme un engagement que comme un cri de bataille. Les manches des dagues vibraient. Le martèlement du rap continuait. Les hommes semblaient attendre une réponse de sa part. — Hmm, merci, dit-elle. » — La Confrérie et Beth L’Amant Ténébreux

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Wrath & Beth Wr a t h a p p a r a î t c o m m e u n e b r u t e é p a i s s e sanguinaire, un personnage violent, misogyne, et quasiment aveugle. En fait, il cache une blessure secrète, et il est beaucoup plus profond qu'il ne paraît au premier abord. Il dirige la Confrérie. Dernier de sa lignée, il est aussi le dernier Vampire de pure race existant. Alors qu'il est vénéré comme un Roi par ceux de son espèce, son rang ne lui inspire que du dédain. Sa rencontre avec Beth va profondément le transformer. Grâce à elle, il va apprendre à accepter son passé et assumer son avenir, c'est-à-dire laisser Tohr gérer la Confrérie pour enfin gouverner et renforcer son espèce. Il lui reste cependant à se faire reconnaître par la Glymera qui rechigne à prêter allégeance à ce Roi guerrier et rustre. Beth est une jeune journaliste qui mène une vie simple et solitaire. Sa découverte du monde des Vampires est brutale, mais elle l’accepte rapidement, parce que, aussi étrange que cela puisse paraître, cela explique parfaitement les mystères qui entourent sa vie depuis toujours. De plus, elle n’a aucun appétit, se sent constamment fatiguée, ne ressent aucun désir sexuel (mais cela a toujours été le cas)… En fait, Beth est la fille de l’un des Frères, Darius. Il avait été contraint de l’abandonner bébé dans le monde des humains, en espérant qu’elle soit totalement humaine, mais il a toujours gardé un œil sur elle. C’est ainsi qu’il se rend compte, alors que Beth approche de ses 25 ans, qu’elle est dans sa phase de pré-Transition qui va faire d’elle une Vampire à part entière. Pour la mener à bien, elle a besoin de boire le sang d’un Vampire mâle. Aussi demande-t-il à son ami Wrath de s’en charger.

En effet, le sang pur du Roi augmente ses chances de survivre à sa Transition. Mais à sa grande surprise, Beth va se révéler être celle que Wrath n’attendait plus : sa Shellane. Par la suite, on ne les retrouve vraiment que dans le septième tome. Là, Wrath revient sur le devant de la scène. Face aux attaques répétées des Lessers et à la multiplication du nombre de victimes, il se sent contraint de réintégrer la Confrérie et d’assumer son devoir. Les guerriers sont en effet bien peu nombreux face aux Lessers qui ne cessent de croître. Aussi chaque nuit, depuis qu’il a destitué Phury (devenu Primâle des Élues), il sort combattre, à l’insu de tous. Seulement, un soir, il est légèrement blessé et son activité est révélée au grand jour. Tous ses Frères essayent de l'en dissuader, car la loi interdit que le Roi combatte. Beth est profondément blessée d’apprendre que cela fait des mois qu’il lui ment. Finalement, vu le manque d'effectifs, Wrath obtient la permission de combattre, mais Vishous l’avertit qu’il a une vision récurrente le concernant et qu’un malheur va le toucher sous peu. Qu’importe, la Confrérie a trop besoin de lui ! Malheureusement, la prédiction se réalise bien vite : Wrath devient définitivement aveugle. D’abord abattu et perdu, il se ressaisit grâce à l’amour et au soutien de Beth et de ses Frères, mais aussi avec l’aide de Payne (sœur de Vishous) et d'un nouveau venu : un chien d’aveugle nommé Georges. Âge : 343 (né vers 1665) A rejoint la Confrérie : C'est une longue histoire... Taille : 2m02 Poids : 124 kg

— J’aimerais tant voir ton visage clairement, dit-il, les yeux plissés pour tenter de la distinguer. Juste une fois, j’aimerais… Elle posa ses mains, au contact rugueux de sa barbe naissante. — Je vais te dire ce que tu verrais, murmura-t-elle. Que je t’aime. Voilà ce que tu verrais. » — Wrath et Beth L’Amant Ténébreux

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— Fais un truc pour moi, chuchota-t-il. Beth resserra sa main sur la sienne. — Tout ce que tu veux. Dis-moi. — Chante-moi le thème de Jeopardy ! Il y eut une brève pause, puis Beth éclata de rire avant de le frapper sur l’épaule. — Wrath... — En fait, enlève d’abord tes vêtements, puis chante en me faisant une danse du ventre. Tu crois que c’est une blague ? Allez, on a bien besoin d’une distraction. Je te promets de ne pas être chiche sur le pourboire. — Tu n’as jamais d’argent sur toi. Il tira la langue qui vint frotter sa lèvre supérieure. — Je pensais te payer en nature. — Tu devrais avoir honte d’être aussi lubrique, dit Beth en souriant. Mais j’adore ça. » — Wrath et Beth L’Amant Vengeur


Au bout des ses doigts, dansait une cerise. — Je veux voir cet autre truc dont tu m’as parlé, dit-elle. Quelque chose de génial que tu sais faire avec ta langue et une queue de cerise. Il éclata de rire. — Allez. Tu veux dire que c’était juste un bobard ? Il eut un lent sourire sensuel. — Regarde bien ma bouche, femelle, et tu vas voir. .../... Et alors il lui sourit. Découvrant toutes ses dents. Et elle éclata d’un rire gai qui fit tourner vers elle toutes les têtes de la pièce. Il avait une queue de cerise soigneusement nouée autour de la canine. " — Rhage et Mary L’Amant Éternel

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Rhage & Mary Rhage est le plus beau des Frères et c’est pour cela que ses camarades le surnomment ironiquement « Hollywood ». Mais il est aussi le meilleur combattant de la Confrérie. Un siècle plus tôt, à cause de ses insolences répétées, il a été puni par la Vierge Scribe. Pendant deux siècles, il doit accueillir dans son corps (sous forme de tatouage vivant) une bête, un dragon, qui réagit à la moindre émotion. Rhage n’a trouvé que deux manières de la calmer : se battre ou « baiser » (parce que c’est véritablement de cela qu’il s’agit). Il partage donc son temps entre ces deux activités, ce qui lui a valu la réputation de héros et de super-séducteur. Mais ce que les Frères ignorent, c’est que Rhage déteste cela, il déteste ce que la bête l’oblige à faire et n’aspire qu’à trouver une Shellane. Il déclare ainsi à Tohr : « Tu pourrais…ah…. Tu pourrais ne plus me charrier sur les femelles ? (Rhage prit une profonde inspiration) Parce que je vais te dire un truc. Je déteste ça. Vraiment, je ne le supporte plus. (Il fallait qu’il s’arrête mais les mots sortaient sans qu’il ne puisse rien y faire). Je déteste ce sexe anonyme. Je déteste ce que j’éprouve après. Je déteste l’odeur de ces femelles sur moi quand je rentre à la maison, dans mes cheveux et partout sur mon corps. Mais plus que tout, je déteste devoir le refaire encore et encore, parce que c’est la seule façon d’éviter d’être un danger pour vous ou n’importe quel innocent de passage. (….) Et ce soir ? Toi tu vas rentrer chez toi auprès de Wellsie, et moi je serais tout seul. Comme hier. Ou comme demain. Baiser comme un malade n’est pas vraiment un truc qui m’amuse, et il y a des années que ça me tue à petit feu. » C’est pour cette raison que lorsqu’il rencontre Mary et qu’il se rend compte que sa voix apaise sa bête, il va tout faire pour la conquérir, quitte à ne plus la quitter d’une semelle quitte à passer pour « un pauvre chien abandonné. » Mary est une héroïne originale. On est loin des clichés de la femme magnifique et sans défauts (comme cela avait été le cas pour Beth dans le tome précédent). Mary est une femme solitaire de 31 ans qui a été durement marquée par la vie. Sa mère est décédée d’un cancer et elle n’a plus aucune famille. Elle a eu également une leucémie qui l’a beaucoup affaiblie et l’a mise à l’écart de la société. C’est une fille simple, assez quelconque physiquement et qui a de plus gardé quelques cicatrices de sa chimiothérapie. Au début du roman, elle apprend que sa leucémie est revenue. Lorsqu’elle rencontre Rhage, elle est certes éblouie par sa beauté, mais ne peut croire qu’il puisse s’intéresser sérieusement à elle. Et on la comprend ! Elle a donc des réactions

tout à fait normales : elle le repousse car elle pense qu'il se sent obligé de rester avec elle. Mais elle est témoin d’une altercation avec les Lessers qui peuvent désormais se servir d'elle pour atteindre la Confrérie. Rhage prend donc l'initiative de l'informer de l’existence des Vampires et l’emmène avec lui au manoir de la Confrérie pour sa sécurité. Pour lui, elle est sa Shellane. Mais pourra-t-elle accepter l’existence de sa bête... Âge : 165 (né en 1843). A rejoint la Confrérie : en 1898. Taille : 2 m. Poids : 127 kg. Cheveux : Blonds. Yeux : Bleu Vert. Origine : Sang Pur. Signes particuliers : Tatouage coloré représentant un dragon dans le dos. Marque de la Confrérie sur le pectoral gauche. Nom : MARY MADONNA gravé en travers des épaules en Langage Ancien. Il a une odeur riche et épicée. Il est addict aux sucettes (Tootsie Pops). NB : Possède un dragon interne qui émerge en cas de stress suite à une punition de la Vierge Scribe. Et qu'il gardera à vie (suite à un marché pour sauver Mary). Mais il est désormais capable de mieux contrôler son alter ego, grâce à sa Shellane. Son dragon est en effet amoureux de Mary. Arme préférée : La bête Description : « Mais cet homme n’avait rien d’un Ken. En le voyant marcher, on devinait qu’il n’était pas seulement un joli physique malgré son apparence. Il y avait en lui quelque chose… d’animal. Qui détonnait vraiment parmi les autres. En fait, il avançait comme un dangereux prédateur, les épaules bougeant souplement au rythme de ses pas, le regard aux aguets. Mary eut la curieuse impression que, s’il le désirait, il pourrait éliminer à mains nues tous les autres clients. » Compagne : Mary Madonna Luce.

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Zsadist & Bella Zsadist, dès le deuxième tome, nous interpelle particulièrement. Il est sauvage et indompté. Il effraie tout le monde, y compris les Frères qui se méfient de lui et le laissent à l’écart. Il a une cicatrice sur le visage et des yeux noirs sans vie qui terrorisent ceux qui le rencontrent pour la première fois. On ne peut cependant s’empêcher d’être touché et ému par la douleur et la solitude qui transparaissent derrière cette façade. Bella fait son apparition dans le même tome que Mary dont elle est la voisine. Elle est membre de l’aristocratie, la Glymera, dont le frère Rehvenge est le chef. C’est elle qui se rend compte que John Matthew, un adolescent muet et à la rue pris en charge par Mary, est en fait un vampire proche de sa Transition, mais qu’il l’ignore. Elle contacte donc la Confrérie pour qu’elle le prenne en charge. C’est ainsi d’ailleurs que Mary rencontre Rhage. Bella va tout de suite être attirée par Zsadist et les rencontres entre les deux personnages sont à la fois torrides et bouleversantes. À la fin de ce même tome, Bella est enlevée par des Lessers et Zsadist décide de tout mettre en œuvre pour la retrouver. On sait donc qu’ils seront les héros du prochain volet. Et vu ce qu’on a découvert de leur relation dans ce livre, cela promet d’être… chaud ! Et ça l’est, bien au-delà de nos espérances. Ce troisième opus est sans doute le livre préféré des fans. D'ailleurs, il a reçu de nombreuses récompenses. Que dire de lui ? Il magnifie la douleur, la peine, l’espoir, la rédemption, le désir et l’amour comme aucun autre livre avant lui… Depuis que Bella a été enlevée par les Lessers, Zsadist n’a désormais plus qu’une obsession : la sauver. À la plus grande incompréhension des Frères (lui qui ne s’intéresse d'ordinaire à rien ni personne !), il est complètement obnubilé par sa libération. Après un mois de recherches acharnées, il y parvient et la ramène dans sa chambre au manoir de la Confrérie. Bella, qui a été affreusement torturée, se raccroche désespérément à lui, elle qui a tant prié pour qu’il vienne la chercher, et tant pensé à lui. Pourtant, Phury lui avait bien notifié : « Il vous faut rester loin de lui. (Quand elle ne répondit pas, le guerrier l’attira dans un recoin et la prit par les épaules.) Z n’est pas seulement brisé, il est détruit. Comprenez-vous la différence ? On peut réparer ce qui est brisé. Mais une fois qu’un être est détruit, il ne reste plus qu’à l’enterrer. » Leur cohabitation se révèle explosive. Bella est fortement attirée par Zsadist et cherche à connaître son passé pour le comprendre et, pourquoi pas, le guérir. Mais il ne peut croire que Bella puisse s’intéresser à lui. À cause de son passé et des séquelles qu’il en a conservées, il ne la mérite pas et ne peut lui offrir ce qu’elle désire. Il essaye même de la pousser vers son

frère jumeau, Phury, pensant qu’il est plus apte à faire son bonheur. Mais Bella s’accroche et Zsadist va devoir composer avec son obstination… Lorsqu’on va sur les sites consacrés à la Confrérie, Zsadist est toujours en tête de liste dans les favoris des fans. Pourtant, rien ne l’y prédisposait. Il n’est vraiment pas décrit comme le gendre idéal.

Alors pourquoi aime-t-on autant Zsadist ? — À cause de son physique. Il est « LE » mâle, un concentré de sexe à l’état pur. Grand, les cheveux très courts (quasiment rasés), il a une cicatrice qui lui parcourt le visage de part en part. Il a aussi des cicatrices sur le dos, un anneau d’élongation à l’oreille et des piercings sur la poitrine. Il a aussi des tatouages sur le cou et les poignets. Il dégage une atmosphère de danger qui attire inexorablement. D’ailleurs, Zsadist est persuadé au départ que Bella n'est qu'une de ces femelles de l'aristocratie qui ne cherche qu’à se faire peur. — À cause de son passé et des souffrances qu’il endure dans le présent. Zsadist a été enlevé enfant et est devenu un esclave de sang (c’est la signification de ses tatouages). Il était donc retenu prisonnier par sa maîtresse qui se nourrissait à ses veines, mais l’utilisait aussi comme esclave sexuel. Il a ainsi passé un siècle à être quotidiennement violé autant par sa maîtresse que par d’autres hommes, car celle-ci avait aussi un certain penchant pour le voyeurisme ; et pas question de le partager avec une autre femme. C’est tout ce que Zsadist n’a jamais connu de la sexualité. Pour lui, le sexe est répugnant, et d’ailleurs avant d’avoir connu Bella, il n’a jamais été excité sexuellement et n’a jamais eu d’orgasme. Il considère son corps comme sale et porteur d’impuretés. Il se dégoûte et a honte de ce qu’il a subi. Dans une scène poignante, avant de devoir donner son sang à Bella (il ne l’avait jamais fait depuis sa captivité), il se frotte désespérément sous la douche pendant très longtemps et lorsque Bella vient voir ce qui se passe, il lui dit : « Je suis sale, tellement sale, je suis répugnant. Je ne peux pas me nettoyer. Pas propre. Je ne veux pas que tu te salisses. Regarde. Tu vois la saleté. Il y en a partout. Dehors et dedans. En moi ». Bouleversant ! Et là, comme Bella, on ne peut que craquer. Tous nos instincts maternels remontent à la surface. On a envie de le prendre dans nos bras et de lui murmurer à l’oreille que tout va s’arranger ! — À cause des scènes de sexe. Elles sont d’un érotisme torride. On suit avec avidité et une tension sourde l’initiation de Zsadist à l’amour. Elles sont incroyables. Ne serait-ce que son premier baiser…

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Sur un coup de tête, elle se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de Zsadist. Il bondit en arrière en sifflant, les yeux écarquillés comme si elle l’avait giflé. Oh merde. Pourquoi avait-elle fait ça ? — Je suis désolée. Je suis désolée, je… — Non, ça va. Aucun problème. Il roula sur le dos et porta les mains à sa bouche. Ses doigts allaient et venaient sur ses lèvres. — C’était mon premier baiser… Bella eut le souffle coupé. Comme était-ce possible ? — Oh merde, ne me regarde pas comme ça. Son premier baiser… — Zsadist ? — Quoi ? — Je peux recommencer ? » — Zsadist et Bella L’Amant Furieux

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— À cause de son évolution. Grâce à Bella, Zsadist se transforme psychologiquement, physiquement, émotionnellement et intellectuellement. C’est une véritable renaissance. — À cause de sa déclaration d’amour. Pour Bella, Zsadist apprend à lire et à écrire, et lorsqu’il la revoit après leur « séparation », il lui tend une f e u i l l e ave c é c r i t : « J e t ’ a i m e » . C ’ e s t complètement nul, mais on adore. Puis il lui dit : « Je respirais, mais j’étais comme mort jusqu’à ce que tu me trouves. Je voyais, mais j’étais aveugle jusqu’à ce que je te voie. Grâce à toi, je suis ressuscité. » Qu’est-ce-ce que c’est beau… On ne peut que fondre. Enfin bref, c’est magique, porteur d’émotions plus poignantes les unes des autres, du début à la fin. En tournant la dernière page, on pensait que Z avait enfin réglé tous ses problèmes, pourtant c’est loin d’être le cas. Dans Father Mine, une nouvelle comprise dans l’Insiders Guide, on retrouve Z et Bella après la naissance de leur fille Nalla. Rien ne va plus et toutes ses terreurs remontent à la surface. On retrouve le Zsadist d’avant et Bella ne sait plus comment réagir…

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— J’écris encore très mal. B e l l a p r i t l e p a p i e r. E n l e t t r e s d’imprimerie quelque peu irrégulières, il avait écrit : « JE T’AIME ». Elle serra les lèvres pour qu’elles ne tremblent pas et sentit que ses yeux picotaient. Le message devint flou, puis disparut complètement. — Tu n’arrives peut-être pas à lire, dit-il un peu gêné. Je peux recommencer. — Non, fit-elle en hochant la tête. Je te lis très bien. C’est… merveilleux. » " — Zsadist et Bella L’Amant Furieux

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La prophétie du Dhestroyer « Viendra un jour celui qui causera la perte du maître, Un guerrier des temps modernes trouvé au septième de vingt-et-un, Il sera reconnu par les chiffres qu’il porte en lui : Cinq sens il percevra sur une boussole, Quatre points il aura pour marquer sa droite, Trois stades de vie il connaîtra, deux marques sur son avant il affichera, Un œil noir il montrera, Et dans les puits il trouvera la naissance et la mort. »

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Butch & Marissa Nous avons découvert le personnage de Butch dans le premier tome. Il est alors un humain, flic à la criminelle et se retrouve sur la touche à cause de ses méthodes d’interrogatoire trop musclées. En voulant sauver Beth, Butch découvre l’existence des Vampires et plonge dans l’univers de la Confrérie. La première rencontre avec les Frères est d'ailleurs mémorable : « Puis il entendit derrière lui la porte claquer et les verrous tourner. Et réalisa alors qu’il était cerné par cinq mastodontes — les plus énormes et les plus menaçants salauds qu’il ait jamais vus. Une main aussi lourde qu’une enclume atterrit sur son épaule. — Ça te dit de rester dîner ? Butch leva les yeux. Le mec portait une casquette de baseball et avait une sorte de marquage — un tatouage ? Sur le visage ? — Ça te dit d’être le dîner ? Demanda un autre qui ressemblait à un top-modèle. La colère de Butch revint en force, gonflant ses muscles, durcissant ses os. Il remonta son pantalon d’un geste insolent. Ces gars-là avaient envie de s’amuser ? pensa-t-il. Parfait. On va leur donner une putain de danse ! Pour leur montrer qu’il n’avait pas peur d’eux, il les fixa l’un après l’autre, droit dans les yeux. D’abord, les deux qui venaient de parler. Puis un mec à l’allure presque normale qui se tenait en arrière. Un autre avec une tignasse incroyable — pour obtenir un truc pareil, les femmes auraient payé sans hésiter des centaines de dollars dans un salon branché. Puis le dernier... Butch examina le visage balafré. Des yeux noirs lui rendirent son regard. Ce type-là est dangereux, pensa Butch. Manifestement celui dont il fallait se méfier. D’un geste brusque, il se dégagea de la main posée sur son épaule. — Dites-moi un truc, les gars, commença-t-il d’une voix gouailleuse. Vous portez du cuir parce que ça vous excite ? Je veux dire, vous vous la mettez entre vous ?. » Il en sait trop désormais sur les Frères et leur race et ne peut donc revenir à une vie « normale. » À cette occasion, il rencontre Marissa. Il est immédiatement subjugué par sa stupéfiante beauté et la prend au début pour une prostituée de luxe travaillant pour le compte des Frères. Grosse erreur de sa part. Marissa est en fait l’ex-Shellane de Wrath qui lui servait uniquement à se nourrir. Avec l’arrivée de Beth, Marissa est répudiée et sa réputation est définitivement perdue au sein de la Glymera. Marissa perd ainsi toute estime d’elle-même et aussi son statut : encore vierge et jamais convoitée après plusieurs siècles d’existence, il y a obligatoirement quelque chose qui ne tourne pas rond chez elle… « Elle se redressa et recula pour se voir en pied dans

le miroir. Une image de la plus haute ironie : le reflet d’une femelle parfaite, d’une beauté si immaculée, qu’elle en paraissait de cire. Un corps mince et long, tout en angles délicats, et un visage idéal, avec un sublime arrangement de traits purs illuminés par une peau d’albâtre et des yeux bleu glacier. Le sang qui coulait dans ses veines était parmi les plus purs de leur race. Et pourtant…. Elle était vierge et rejetée, dédaignée, abandonnée. » Lorsqu’elle rencontre Butch, elle se sent tout de suite attirée par cet étrange humain, mais ne sait pas comment réagir. Dès le deuxième tome, Butch vit avec les Frères, et plus précisément avec Vishous qui devient son meilleur ami. Il se rend chez Marissa, dont il se sait déjà follement amoureux, mais celle-ci refuse de le recevoir. Butch est démoralisé et ne parvient pas à l’oublier malgré les mois qui passent. Au début du quatrième volet, les choses ont peu évolué. Butch vit toujours avec Vishous mais se sent de plus en plus inutile, puisqu’en tant qu’humain, il ne peut combattre les Lessers. Il ne sait plus quelle est sa place dans le monde. Comme il le dit si bien : « Il n’avait pas grand-chose à offrir à une femme comme elle, et pas seulement parce qu’il était un humain. Après tout, il n’était qu’un sous-fifre vivant aux crochets de la Confrérie, incapable de se battre avec eux parce qu’il n’était pas comme eux, incapable de retourner chez les humains parce qu’il en savait trop sur les Vampires. Il était coincé dans une sorte de no man’s land et sa seule porte de sortie passait par la morgue. Pas à dire, de quoi faire un tabac sur Meetic… » Et pourtant, une nuit, son existence va complètement être bouleversée. En effet, alors qu’il sauve un civil, les Lessers le kidnappent, le torturent et il est contaminé par l’Oméga. Il possède désormais un côté sombre qui lui permet de détecter les Lessers, mais aussi de les tuer en absorbant leur essence. Il en ressort cependant chaque fois malade et ne doit sa survie qu’aux pouvoirs de Vishous. Lors d'une scène particulièrement poignante, la Vierge Scribe leur fait comprendre qu’ils étaient destinés à se rencontrer et à s’entraider : « La lumière et l’ombre se complètent, comme deux moitiés qui forment un tout. » En fait Butch est le Dhestroyer dont la venue était prévue par une ancienne prophétie. Dans le même temps, sa relation avec Marissa évolue et Butch développe à son encontre des réactions étranges pour un humain, des réactions de mâle dédié : hyperpossessivité, agressivité envers les autres mâles, émission d’une fragrance épicée lorsqu’il est près d’elle… Le père de Butch est en fait un Vampire de la famille de Wrath. Peut-être pourrat-il désormais se sentir assez bien pour Marissa, et qui sait, faire partie de la Confrérie ?

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On savoure également l’ambiguïté de la relation entre Butch et Vishous. Ces deux-là sont les meilleurs amis du monde, ils s’adorent, mais sont aussi, dans un certain sens attirés l’un par l’autre. V est jaloux et envieux de la relation que Butch a nouée avec Marissa, mais il a aussi l’impression de perdre le meilleur ami qu’il ait jamais eu. C’est visible par exemple dans cet extrait de la cérémonie d’intronisation de Butch dans la Confrérie : « Vishous s’approcha et posa la main sur l’épaule de Butch, avant de la glisser jusqu’à sa nuque. — Ta chair, dit-il dans un souffle. Puis il s’arrêta comme s’il attendait quelque chose. Sans même réfléchir Butch leva le menton, conscient qu’il s’offrait en quelque sorte, et que… et puis merde ! Il arrêta de penser, complètement perdu dans le courant d’énergie qui vibrait entre eux…venu de Dieu sait où. D’un mouvement lent, la tête sombre de Vishous se pencha et Butch sentit contre sa gorge le contact soyeux de sa barbe. Avec une parfaite précision, les canines de V se plantèrent dans la veine, perçant inexorablement la peau du cou de Butch. Leurs poitrines se touchèrent. Butch ferma les yeux et absorba le contact, la chaleur de leurs corps ainsi rapprochés, la façon dont les cheveux de V glissaient contre sa mâchoire, le poids du bras lourd autour de sa taille. De leur propre accord, ses mains lâchèrent les poignées auxquelles elles s’agrippaient pour se poser sur la taille de V, serrant la chair dure et les amenant l’un contre l’autre de la tête aux pieds. Il y eut un frémissement. Ou peut-être… il est possible qu’ils tremblèrent tous deux en même temps. Et ce fut accompli. Terminé. À jamais. Aucun des deux ne regarda l’autre. Lorsque Vishous s’écarta... La séparation devint en quelque sorte irrévocable. Un chemin que jamais ils ne parcourraient ensemble. » C’est peut-être le tome le plus drôle de la saga. On rit aux éclats lorsque, juste après son enlèvement par l’Oméga, Butch éjacule et se rend compte que son sperme est… noir ; ou encore lorsqu’après sa Transition, il perd tous ses poils sous la douche, même ceux situés à un endroit stratégique. Encore une fois, un Ward qu’on savoure avec délectation.

L e côté obscur ne me prendra jamais… parce que je t’ai. Tu es la lumière de ma vie. — Butch L’Amant Révélé

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Vishous & Jane Vishous, au regard de diamant et à la casquette des Sox, est après Zsadist le Frère préféré dans le cœur des fans. Il est torturé par son passé et préfère donc se protéger en évitant tout sentiment. C’est aussi un guerrier redoutable et le plus intelligent des Frères. Il possède des pouvoirs particuliers : il peut lire l’avenir et sa main est une arme redoutable. Mais contrairement aux héros précédents, V ne se laisse pas abattre par ce qu’il a vécu. Il est celui qui a la plus grande force de caractère, ce qui lui permet de jouir de la vie et d’assumer ses choix : bisexualité, BDSM… Mais le destin lui réserve un avenir particulier qu'il refuse et décide de combattre. Dans le cinquième tome, on en apprend un peu plus sur son passé : il est le fils d’un grand chef guerrier, cruel, sadique et sans pitié, qui dirigeait un camp d’entrainement militaire où la loi du plus fort régnait. On apprend d’ailleurs qu’il doit ses tatouages à son père qui l’a cruellement marqué pour que tous sachent ce dont il est capable et qu’il soit mis ainsi au ban de la société. Un tatouage à l’œil pour son don de double-vue, un tatouage à la main pour sa capacité à brûler tout ce qu’elle touche, et des tatouages à l’aine pour prévenir ses futures compagnes (Son père essaiera en effet de le castrer ; ce qui lui vaut une cicatrice hideuse, mais il parviendra à s’esquiver avant qu’il ne réussisse). Vishous a donc eu une enfance difficile et a toujours ressenti durement l’absence de sa mère, morte quand il était enfant. Du moins le croyait-il. On découvre en effet assez rapidement que sa mère n’est autre que la Vierge Scribe qui voulait découvrir les joies de l’enfantement et qui pour se faire avait choisi comme géniteur le plus grand des guerriers : Le Bloodletter. Vishous est bouleversé par cette nouvelle, d’autant plus que la Vierge Scribe lui apprend qu’il est né pour accomplir une mission : être le Primâle, c'est-à-dire s’installer de l’Autre Côté et féconder toutes les Élues pour faire naître une nouvelle génération de guerriers et d’Élues. Parmi les Élues, sa mère lui a choisi celle qui est destinée à être la favorite : Cormia (qui refuse absolument ce rôle). V se sent désemparé par cette mission d’autant plus qu’il sait qu’il n’a pas le choix : les membres de la Confrérie sont trop peu nombreux pour mener à bien la guerre contre les Lessers et il faut donc impérativement de nouveaux guerriers. Ces nouvelles ne pouvaient survenir à un plus mauvais moment. En effet, Vishous est fragilisé émotionnellement. Son meilleur ami, Butch, vient de se marier, mais il ne peut s’empêcher d’être attiré par lui et se demander s’il n’en est pas amoureux. La sexualité de V est en effet assez particulière : il est ouvertement bisexuel et porté sur le SM.

Ainsi, dans son appartement « Tout était noir, mur, plafond, sol. Le seul meuble était un lit immense, avec des draps de soie noire. Mais il ne passait jamais beaucoup de temps allongé. Ce qui l’intéressait ici était le chevalet avec sa lourde table horizontale et ses diverses options de bondage. Il utilisait aussi les instruments accrochés au mur à côté : liens de cuir, badines, baillons, colliers, harnais, camisoles de contrainte, fouets, masques – oui, toujours des masques. Merde, il était plutôt tordu niveau sexe, et le savait. Mais après avoir essayé pas mal de choses, il avait finalement trouvé ce qui lui convenait. » V est donc bien préoccupé. Une nuit, alors qu’il est avec ses Frères au ZéroSum pour boire un verre, il se sent oppressé par l’ampleur de ses responsabilités et cherche à s’isoler. Alors qu’il sort pour respirer il ressent la présence de Lessers et se lance dans le bataille mais en ressort gravement blessé. Il se retrouve aux Urgences, soigné par une humaine, Doc Jane. Lorsque ses Frères viennent le chercher, il les oblige à embarquer Jane. Il se sent de plus en plus attiré par elle. Mais comment concilier son désir pour elle et sa mission de Primâle… Jane a aussi des blessures secrètes. Sa jeune sœur Hannah est décédée lorsqu’elle avait 13 ans d’une maladie congénitale du cœur, ce qui l’a éloignée de ses parents et guidé le choix de sa profession. La veille de sa mort, les deux sœurs avaient joué au Ouija qui avait dévoilé que le grand amour de Jane se nommerait Vishous. Du grand n’importe quoi ce jeu, personne ne s’appelle comme ça ! Elle oublie donc cette histoire. Jane est une héroïne très attachante, avec un caractère bien trempé. Elle n’est jamais rebutée par la personnalité de V qui l’excite même au contraire. On a donc une héroïne forte, à la hauteur des exigences de Vishous et capable de s’imposer ! Comme pour Z, on pensait que sa rencontre avec Jane avait permis à Vishous de régler ses problèmes, mais la découverte de sa sœur jumelle, Payne, lui fait perdre plus que jamais ses moyens. Dans le neuvième tome, tous ses démons remontent à la surface et notamment son besoin viscéral de souffrir. Or c'est quelque chose que Jane ne peut lui offrir. Il se tourne donc vers Butch qui le comprend (à défaut de l'approuver), surtout depuis qu'il l'a surpris se faisant tabasser volontairement par les Lessers. Cela donne lieu à une scène SM, magnifique et très émouvante. Mais attention rien d'ambigu là-dedans... En tout cas, grâce à l’amour conjugué de Butch et Jane, Vishous parvient à retrouver son équilibre, et bien plus encore. Maecenas non quam. Cras erat. Aliquam pede. vulputate eu, estmorbi tristique senectus et netus et male. Aliquam pede. Proin neque est, sagittis at,

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— J’aurais aimé être entier. J’aurais aimé te donner un enfant, si tu l’avais voulu, et si tu avais pu concevoir. J’aurais aimé t’expliquer que ça m’a tué que tu puisses me croire avec quelqu’un d’autre que toi. J’aurais aimé passer toute la dernière année à te réveiller chaque nuit, pour te dire que je t’aime. J’aurais aimé m’unir officiellement à toi, dès la première nuit où tu es revenue d’entre les morts. J’aurais aimé… (Cette fois, son regard brillant se planta dans celui de Jane.) J’aurais aimé avoir la moitié de ta force d’âme, et mieux te mériter. Voilà. » — Vishous et Jane Lover Unleashed

— C’est pour toi que je sors du lit tous les soirs. C’est pour toi que je rentre à la maison avec impatience tous les matins à l’aube. Pas pour la guerre. Pas pour mes Frères. Pas même pour Butch. Tu es la seule qui compte pour moi. »

— Vishous et Jane Lover Unleashed

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Phury & Cormia Phury est probablement le Frère le moins apprécié des fans. Et de nombreuses critiques ont été faites à J.R. Ward pour le tome qui lui est consacré. Et pourtant, il est aussi excellent que les autres. Certes, ce n’est pas seulement grâce à l’histoire de Cormia et Phury qui est presque secondaire, mais aussi grâce à la jeune génération qui se révèle ici. Depuis le mariage de Zsadist et de Bella, Phury file un mauvais coton. Il est persuadé que Bella aurait dû être sa Shellane et qu’il s’est sacrifié pour l’amour de son frère. D’ailleurs, cela ne l’étonne pas puisqu’ils sont jumeaux ; ils étaient destinés à avoir la même femelle. Cette frustration est accentuée par une grande inquiétude devant la grossesse difficile de Bella et la perspective qu’elle pourrait peut-être les quitter. Dans le cinquième tome, Phury a donc plongé de plus en plus loin dans l’enfer de la drogue pour amoindrir ses tourments. Il va quotidiennement se réapprovisionner au ZéroSum, auprès du baron de la drogue de Caldwell, Rehvenge, alias le Révérend. Cette addiction est en partie liée à la voix qu'il entend, qu'il prénomme « le Sorcier », qui le déprécie, le dévalorise et le diminue sans cesse. C'est pour ne plus entendre ce sorcier qu'il en vient à augmenter sa consommation de drogues. Á la fin du tome 5, pour sauver son ami Vishous et lui permettre de s’unir avec Jane, il se propose de le remplacer en tant que Primâle, malgré son vœu de chasteté. Mais voilà, toujours des promesses, car il se sent incapable de s’unir avec Cormia aussi décidet-il de passer un pacte avec la Vierge Scribe pour l’autoriser à continuer de vivre et de combattre auprès des Frères. Il gagne ainsi du temps pour s'habituer à sa nouvelle situation. Cormia l’accompagne et pour elle c’est une vraie découverte,

elle a toujours vécu de l’Autre Côté où le temps n’existe pas et où tout est blanc. Au fil du temps et malgré sa réserve, elle s’attache petit à petit à ce monde et à Phury. Cormia est très attachante. On adore découvrir avec son regard émerveillé le monde moderne. C’est souvent très drôle, notamment lorsqu’elle fantasme en regardant Dirty Dancing ou qu’elle mange pour la première fois des M&M’s…. Lorsque le sixième opus commence, cinq mois se sont écoulés et pourtant rien ne s’est encore concrétisé. Cormia comprend que Phury éprouve des sentiments très forts pour Bella et qu’il est sans cesse en train de se sacrifier pour les autres. Mais à cause de son addiction pour sa drogue et de ses violences lors des combats contre les Lessers, Wrath le destitue de son rang de Frère et lui ordonne de remplir ses devoirs de Primâle pour le bien de la Confrérie et sa survie. C'est un moment extrêmement compliqué pour lui, du coup Phury est tout le temps en train de geindre, de se déprécier et de s’autoflageller. Et on comprend mieux pourquoi l’histoire a été si peu appréciée par certains. Il faut avouer que c’est aussi dû au physique de Phury, peu banal : il possède une longue chevelure multicolore — avec des mèches brunes, blondes et rousses — qui redescend en vague sur ses épaules. Beaucoup de femmes lui envient. Cela ne fait pas l'unanimité... Fort heureusement, même si cela prend du temps, Phury parvient à évoluer et à accepter son destin.... C'est d'autant mieux que les scènes entre les deux personnages sont magnifiques et qu'on sent parfaitement l’alchimie entre eux. C’est vraiment réussi sur ce plan-là. Ces scènes sont juste sublimes ! Un petit exemple soft : « — Á genoux, ordonna-t-il d’une voix rauque. Cormia se laissa tomber à genoux, lâchant la brosse. Sans un mot, le Primâle se pencha vers elle et l’entoura de ses bras énormes. Il ne l’attira pas contre lui. Il dénoua juste ses cheveux, chignon et tresses, et éparpilla les mèches blondes. Il grogna en voyant la masse dorée s’étaler sur les épaules de Cormia, qui réalisa qu’elle tremblait de tout son corps. Tout à coup, le Primâle l’agrippa par la nuque et lui attira le visage vers sa gorge. — Prends-moi, ordonna-t-il. Cormia siffla comme un cobra prêt à attaquer, et avant même de réaliser son intention, elle plantait ses canines dans la jugulaire offerte. Sous le choc, le mâle sursauta en beuglant une obscénité. Sainte Mère du Verbe… pensa-t-elle, son sang était de la lave. Qui coulait d’abord dans sa bouche, puis jusqu’au fond de ses entrailles. Et une houle de puissance faisait enfler en elle un pouvoir qu’elle n’avait encore jamais connu. — Plus fort ! Aboya-t-il. Bois-moi… »

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Cormia sortait de la piscine, sa silhouette somptueuse dégouttant d’eau… avec trois jeunes mâles à peine émergés de leur transition à moins de trois mètres d’elle, la langue si pendante de désir qu’elle leur arrivait au nombril. Seigneur… Oh… que non… ! Son instinct de mâle dédié le transforma instantanément en animal, le libérant des mensonges dans lesquels il s’était enfermé pour nier ses sentiments. La bête sortit de la caverne de son cœur, déchirant tout ce qui était civilisé en lui. Il ne voyait plus qu’une chose : sa femelle était nue, et d’autres mâles la convoitaient. Il n’eut besoin de rien d’autre pour réagir. Avant même d’en être conscient, Phury poussa un rugissement qui détonna dans l’air comme un coup de tonnerre. En l'entendant, les yeux de John Matthew et de ses copains s'arrondirent d'horreur, puis ils reculèrent dans un bel ensemble. Et très vite. Comme si la piscine avait soudain pris feu. » — Phury et Cormia L’Amant Consacré

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— Ehlena ? — Oui ? — Ne prends pas mal ce que je vais te dire. Elle inspira, et il vit ses épaules se raidir. — D’accord, je vais essayer. — Si tu reviens ici, étant ce que tu es… (il fit une pause), je vais devenir fou amoureux de toi. » — Rehvenge et Ehlena L’Amant Vengeur

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Rehvenge & Ehlena Ils sont les héros du septième tome. Le personnage de Rehvenge commence vraiment à être développé dans le tome précédent. Il est le frère surprotecteur de Bella. Il est aussi celui qu’on surnomme Le Révérend, patron du ZéroSum, qui propose aux clients drogues, alcools et sexe. Il est enfin un demi-Symphathe : sa mère est une Vampire mais son père est un Symphathe, c'est-à-dire une créature capable de lire les pensées des autres et de s’y introduire pour les influer. C’est une race dangereuse qui a de tout temps été combattue par les Vampires et désormais ils vivent à l’écart du monde dans une colonie. Rehvenge cache sa nature de Symphathe pour pouvoir vivre normalement en société et même sa sœur n’est pas au courant. Les seuls à le savoir sont ses amis : Xhex, iAm et Trez (des Moor, race assez difficile à définir) ; mais aussi depuis peu la Confrérie (Phury l’a démasqué en goûtant son sang). Pour maîtriser sa nature démoniaque, Rehvenge est obligé de se droguer quotidiennement à la dopamine qu’Havers lui fournit. Mais les effets négatifs sont très contraignants : il ne peut plus rien ressentir ; son corps est comme anesthésié, il est impuissant et souffre sans cesse du froid (d’où son fameux manteau en fourrure et sa canne qui sont sa marque de fabrique, en plus de ses yeux améthystes et de sa coupe iroquoise). Par ailleurs, pour que la colonie les laisse tranquilles, lui et Xhex, il est obligé, chaque premier mardi du mois, de payer un tribut à la Reine (qui est aussi sa demi-sœur) : il doit débourser une somme astronomique et coucher avec elle (sans avoir pris de dopamine). À chaque séance, elle prend d'ailleurs plaisir à l'empoisonner avec des scorpions. Rehv s'affaiblit de plus en plus, il a aussi son corps en horreur et se perçoit comme un prostitué. Dans le même temps, la Glymera, lance des attaques contre elle, conspire pour assassiner Wrath et destituer la Confrérie. Elle fait appel à Rehv pour exécuter cette mission et lui propose même le poste de Président dans une République soi-disant démocratique. Rhev fait part du complot au roi qu’il considère presque comme son ami et fait assassiner l’instigateur du complot par Xhex. Il se sent cependant passionnément attiré par une infirmière qu’il rencontre à chaque fois qu’il va chercher sa dopamine : Elhena. Elle est simple, gentille, soucieuse du bien-être des autres et il sent chez elle la même solitude qui le consume. Elle vit seule avec son père très malade et cela lui pèse. Elhena est également très attirée par Rehv. Elle pense qu’il se drogue pour soigner la maladie de Parkinson (alors que Bella le croit diabétique !) et va essayer à tout prix de l’aider. Ils se rapprochent de plus en plus — notamment par téléphone — et Rehv se sent même des instincts de mâle dédié : il est surprotecteur vis-

à-vis d’elle et une odeur épicée se dégage de son corps chaque fois qu’ils sont ensemble. Mais pourrat-elle l’aimer tout en sachant ce qu’il est : un dealer, un Symphathe, et un « prostitué »…

Rehvenge, fils de Rempoon Surnom : le Révérend, Richard Reynolds (pour les humains) Cheveux : Bruns, coiffé avec une iroquoise. Yeux : Améthyste. Origine : Sang-mêlé (Symphathe par son père, Vampire par sa mère.) Famille : Une sœur, Bella. Sa mère est Madalina. Voiture : Bentley. Statut : Propriétaire du ZéroSum et de l’Iron Mask (clubs), Leahdyre (chef du conseil) de la Glymera, membre de la famille royale Symphathe et ancien baron de la drogue de Caldwell. Signes particuliers : Il a des tatouages, des étoiles rouges sur le torse et un autre au niveau de l’estomac. Sa vision devient rouge quand il fait appel a ses dons de Symphathe. Il prend de la dopamine pour dominer son côté Symphathe, ce qui n’est pas sans conséquence : il a tout le temps froid, comme il ne sent plus ses jambes, il est obligé de se déplacer avec une canne. Il a un barbillon dans ses parties génitales. Comme tous les Symphathes, il peut lire dans l’esprit et ressentir leurs émotions. Compagne : Ehlena, fille de Alyne.

Ehlena, fille d’Alyne Cheveux : Blond vénitien. Yeux : Caramel. Origine : Vampire (aristocratie.) Statut : Infirmière à la Clinique de Havers, renvoyée lorsqu’elle vole des médicaments pour soigner Rehv, elle devient alors l’assistante de Doc Jane au centre médical de la Confrérie. Nourriture préférée : Cuisine indonésienne. Boisson préférée : Café au lait du Starbucks. Musique préférée : Radiohead. Signes particuliers : Son père est schizophrène et a besoin de nombreux soins, du coup, ils n’ont plus beaucoup d’argent. Mais heureusement pour eux, Ehlena va hériter d’une fortune colossale. Compagnon : Rehvenge, fils de Rempoon.

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Quand John se retrouva enfin seul, il s’appuya contre le mur et croisa ses maigres chevilles. Et regarda la foule. Avec une sorte d’envie. Puis, il ressentit une curieuse sensation. Comme si quelqu’un criait son nom. Il regarda autour de lui pour voir si Blay ou Qhuinn l’appelait. Non. Qhuinn et les blondes avaient disparu et Blay était maladroitement incliné sur la brune au bar. Il était pourtant certain que quelqu’un l’appelait. John étudia la foule de plus près, la scrutant. Il y avait des gens partout, mais personne n’était particulièrement proche. Alors qu’il était prêt à admettre être cinglé, il vit une inconnue…qui lui fut cependant familière. La femelle était debout dans l’ombre, à l’extrémité du bar où la lumière rose et bleu des bouteilles l’éclairait à peine. Grande, bâtie comme un homme, des cheveux courts et un regard dur qui annonçait haut et clair qu’il ne fallait pas lui chercher de crosses. Ses yeux intelligents et dangereux étaient rivés sur lui. Le corps de John prit une tangente, comme si quelqu’un lui avait arraché la peau pour l’accrocher à un fil d’étendage avant de la battre à la palette. Il se sentait essoufflé et ahuri, mais au moins il en avait oublié sa migraine. » — John et Xhex L’Amant Révélé

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John & Xhex Le personnage de John Matthew fait son apparition dans le deuxième tome. John Matthew est un orphelin muet qui se réfugie chez Mary. On l’adore d’emblée et on est touché par son innocence et sa fragilité. On s’interroge beaucoup sur ce qu’il est : une réincarnation de Darius ou son fils à qui il a transmis sa mémoire… On aura sûrement la réponse, aux dires de J.R. Ward, dans Lover Reborn. Il va être confié à Tohrment et Wellsie qui vont le considérer comme leur fils et pour la première fois de sa vie, John va se sentir heureux et compris. Mais, ce bonheur est de courte durée, car il subit dans le même temps la mort de Wellsie et la disparition de Tohr, deux pertes insupportables. C’est comme s’il devenait orphelin pour la seconde fois. Heureusement, en suivant le programme d’entrainement de la Confrérie, il rencontre deux garçons de son âge avec qui il noue une relation d’amitié solide : Blaylock et Qhuinn. C’est surtout dans le quatrième tome que l’amitié entre John, Blay et Qhuinn se précise (et on adore !). Qhuinn passe sa Transition peu de temps après Blay et découvre les joies du sexe. John est frustré, car il est le seul des trois à ne pas avoir encore subi sa Transition (et même le détestable Lash — un autre futur guerrier pédant et machiavélique qui se révèle être le fils de l’Oméga — a subi sa Transition). Ils se retrouvent souvent chez Blay pour jouer à la Xbox et discuter, surtout des multiples expériences sexuelles de Qhuinn. Ils vont régulièrement au ZéroSum pour boire un verre et trouver des partenaires pour Qhuinn. C’est là que John a son premier coup de foudre. Il se sent inexplicablement attiré par Xhex, le chef de la sécurité de la boîte : elle est très grande, bâtie comme un homme, très musclée et a des cheveux noirs et courts (il trouve ça sexy, comme quoi...). Il sent sa présence de façon très intense et a l’impression de la connaître. Mais voyant qu’il porte un flingue, elle le pousse dehors, le fouille et lui demande de s’expliquer. Mais il ne peut pas parce qu’il est muet, qu’elle ne comprend pas le langage des signes. Bien évidemment, il panique et n’est « sauvé » que par l’arrivée de Blay qui précise que John est sous la protection directe du Roi. John se sent humilié par son impuissance et sa faiblesse, par son corps de gamin de 12 ans. Dans le même temps, il se rapproche de Zsadist qui connaît son passé, mais qui ne le juge pas. Il a toujours des flashbacks de lui en guerrier (souvenirs de Darius). Et enfin, il a sa Transition. Á la grande contrariété de Lash, son nouveau corps est digne de celui d’un Frère : très grand et très musclé. Pour passer sa Transition, c’est l’Élue Layla qui a été choisie pour lui donner son sang et lui faire découvrir sa sexualité ; mais à sa plus grande honte, son corps

refuse de lui répondre et son érection retombe lorsqu’il repense à ce qu’il a subi plus jeune (il a été abusé sexuellement). Malgré sa Transition, il se sent donc moins qu’un homme. Dans le tome suivant, John est de plus en plus obsédé par Xhex. Et c’est durant celui-ci qu’elle s’en rend compte. Les scènes où ils apparaissent sont torrides (notamment celle où Xhex, grâce à son don de Symphathe découvre que John se masturbe très souvent en pensant à elle.) « — Le spectacle t’a plu, John ? Demanda-t-elle sans se retourner. En regardant derrière elle, elle perdit le souffle. Les yeux du gosse brillaient dans la pénombre… et il la dévisageait avec le genre de concentration que les mâles ont quand ils veulent du sexe. Quelque chose de violent et de primitif. Nom de… Dieu. Ce n’était pas un gosse qui la regardait ainsi. Sans être consciente de ce qu’elle faisait, elle utilisa son côté Symphathe pour effleurer l’esprit du mâle. Et sut qu’il se voyait dans un lit… alors qu’il se masturbait dans des draps froissés, tenant dans la main son sexe énorme en pensant à elle. Et il le faisait souvent. Xhex pivota et avança droit vers lui. Il ne s’écarta pas, ce qui ne la surprit pas. En cet instant, il n’était pas un jeune Vampire encore immature, il était un mâle animé d’instincts puissants et prêts à la rencontrer de front. Ce qui le rendait… merde, pas attirant quand même ? Non — Sûrement — Pas. Quand elle leva les yeux vers lui, elle avait l’intention de lui ordonner de la laisser tranquille et d’aller pomper son énergie sexuelle sur les humaines qui pullulaient au club. Elle avait l’intention d’être très claire sur le fait qu’elle était hors limite, et que ce serait bien mieux qu’il cesse de fantasmer sur elle. Elle avait l’intention de le rejeter, comme elle avait rejeté tous les autres mâles — sauf une fois ce foutu Butch O’Neal, avant qu’il ne fasse partie de la Confrérie. Et pourtant, elle marmonna d’une voix rauque : — La prochaine fois que tu penses à moi en te branlant, crie mon nom. Ça sera encore meilleur. » Dans le septième tome, l’histoire entre Xhex et John prend un tournant décisif. Ils sont de plus en plus obsédés l’un par l’autre. Désormais, Xhex ne peut même plus cacher ses sentiments et ne peut s’empêcher de l’observer chaque fois qu’il se trouve au ZéroSum avec ses deux amis. Il découvre aussi sa nature de Symphathe, mais ne s’en soucie pas. Xhex finit par coucher avec lui, mais alors que pour lui c’est sa première fois, elle lui fait comprendre que c’est juste pour le remercier de son silence.

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Il se sent trahi et utilisé. Il prend alors la décision de changer du tout au tout et de ne plus laisser personne l’utiliser ainsi. Dès le lendemain, il suit Qhuinn dans ses multiples aventures sexuelles et refuse de regarder Xhex ou de lui parler, même quand cette dernière s’excuse, lorsqu’elle se rend compte qu’elle lui a volé son innocence. Mais c’est dans Lover Mine, le tome 8, qui leur est vraiment consacré. Il est d’ailleurs tout simplement excellent. On considère un peu John comme notre bébé, on l’a vu grandir et évoluer depuis le deuxième opus. J.R. Ward n’avait donc pas intérêt à se rater pour ce livre et ce n’est absolument pas le cas. L’histoire de John et de Xhex (largement commencée dans les tomes précédents) est à la hauteur de nos espérances. Le début de l’histoire nous rappelle un peu le troisième opus : tout comme Bella, Xhex est enlevée et John est plus que déterminé à la sauver et à tuer Lash. Mais les ressemblances s’arrêtent là. On retrouve le John du début qu’on aime et qu’on adore. Fini l’homme impassible et froid qu’il était devenu après le coup bas de Xhex. Tout ce qu’il veut, c’est libérer celle qu’il considère désormais comme sa femelle. Seuls Qhuinn, Blay, iAm et Trez sont au courant du caractère particulier de sa mission. Pour les autres, il s’agit juste de son devoir de guerrier. Pour montrer sa détermination, John décide de se faire tatouer entre les épaules le nom de Xhex en lettres sacrées. Il s’agit d’un acte hautement symbolique puisqu’il fait ordinairement partie de la cérémonie de « mariage ». Désormais, Xhex sera toujours avec lui, qu’elle soit vivante ou morte. Pendant ce temps, Xhex vit l’enfer. Contrairement aux autres Lessers, Lash n’est pas impuissant. Bien qu’émotionnellement atteinte, Xhex ne se laisse pas abattre pour autant. Elle est une guerrière et rien de ne peux l’empêcher de combattre. Elle continue donc de lutter désespérément contre Lash, mais elle est de plus en plus faible faute de sang. Grâce à des indices obtenus par iAm et Trez, John parvient à retrouver l’endroit où Xhex est retenue et en fait part à la confrérie. Arrivés sur place, ils ne la trouvent pas, mais savent qu’elle y a été enfermée puisqu’une chambre porte encore les marques des tortures qu’elle a subies. John est anéanti. Il est désormais persuadé qu’elle est morte. Mais Xhex était en fait dans la maison, cachée aux yeux des autres grâce à un sort. La vue de John et de son visage plongé dans son oreiller la galvanise et après leur départ, elle réussit à s’échapper. John la retrouve dans son appartement, gravement blessée. Il fait tout de suite appel à Jane et ils la conduisent à la clinique privée des Frères. Mais Xhex est phobique des cliniques et John reste avec elle pour la rassurer. On retrouve une Xhex profondément perturbée qui n’hésite pas à montrer ses émotions (elle ne porte pas ses cilices) et ses peurs. Mais elle déteste cela, ces attitudes de « filles. » Désormais tout ce qu’elle demande, c’est se venger et tuer elle-même Lash. Elle va donc combattre aux côtés de John et de la Confrérie dans ce but.

Ils vont tous deux apprendre à se connaître, mais Xhex ne sait plus que faire de ses sentiments et de ceux de John. Elle sait qu’il s’est dédié : elle a senti son odeur lorsqu’il est venu la chercher et sa réaction chez Tohr. Mais est-elle prête à vivre avec lui ? John n’espère plus rien en ce sens et décide d’accepter tout ce qu’elle est prête à lui donner. À elle de faire le premier pas… Leur histoire est belle, émouvante, sublime… Impossible de ne pas succomber !

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Alors que l’humidité du carrelage commençait à tremper le fond de son pantalon et que l’eau dégouttait de John, Xhex fut surprise par l’envie qui lui venait. C’était complètement illogique — et très certainement une mauvaise idée — mais en cet instant précis, elle se foutait complètement de la raison. Xhex se souleva, posa les deux paumes sur le sol glissant, et avança vers John, à quatre pattes. Elle sut exactement le moment où il perçut son excitation. Parce que, sous le short trempé qu’il portait, elle vit son sexe se durcir. Une fois face-à-face avec lui, elle regarda fixement sa bouche. — Nos esprits sont déjà unis, dit-elle, je veux que nos corps le soient aussi. Sur ce, elle se pencha en avant. Juste avant de l’embrasser, elle s’arrêta — non parce qu’elle s’inquiétait qu’il la refuse : elle sentait bien la fragrance de mâle dédié que John émettait. — Tu as tort, John. (Quand elle lut ses émotions, elle secoua la tête). Ta valeur de mâle n’est pas diminuée par ce que tu as subi. Bien au contraire. Elle est renforcée parce que tu as surmonté. » — John et Xhex Lover Mine

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John Matthew,

Xhexania

fils de Darius

fille de No’One

Âge : 27 ans (né en 1983). Cheveux : Bruns. Yeux : Bleu. Taille : 2m04. Particularité physique : Muet. Statut : Sang Pur. Famille : Une sœur, Beth Randall, Reine. Boisson favorite : Bière et Jack Daniels. Film préféré : Matrix. Signes particuliers : Il a un tatouage, le nom de Xhex en Langage Ancien dans le dos. Une étoile sur son pectoral gauche comme tous les Frères alors qu’il n’en est pas un (un mystère non encore résolu). Il a été trouvé bébé dans une gare et a grandi dans un orphelinat. À 16 ans, il a quitté l’orphelinat pour se débrouiller tout seul. Il a 22 ans lorsqu’on le rencontre et n’a pas encore eu sa Transition d’où un aspect chétif. Il a été violé quelque mois auparavant par un homme dans une cage d’escalier. Il a ensuite été adopté par Tohr et Wellsie avant de vivre au manoir de la Confrérie à leur départ. À sa demande, Zsadist a chanté All I want is you de U2 à son mariage avec Xhex. Il utilise sa dague avec sa main gauche (tout comme Darius) mais écrit de la main droite. Ses deux meilleurs amis sont Qhuinn et Blay, chez qui il allait jouer aux jeux vidéos. Compagne : Xhexania « Xhex ».

Âge : 337 (né en 1672). Cheveux : Noir, courts et bouclés. Yeux : Gris métallisés. Taille : Plus d‘1m80. Mère : No'One. Statut : Sang-mêlée. Symphathe du côté de son père et Vampire du côté de sa mère. Profession : Assassin professionnel, chef de sécurité du ZéroSum. Elle combat ensuite aux côtés de la Confrérie. Véhicule : Une moto noire, Ducati. Signe Particulier : Son nom signifie « bien-aimée » en Langage Ancien et il lui a été donnée par Darius. Elle porte des cilices autour des cuisses pour juguler son côté Symphathe. Elle a été en couple avec le guerrier de la Confrérie de la Dague Noire Muhrder, jusqu’à ce qu’il découvre son ascendance Symphathe et devienne à moitié fou. Elle a vécu en couple il y a une vingtaine d'années. Plus jeune, elle a subi des expériences médicales menées par des humains. Depuis elle a la phobie des hôpitaux. Compagnon : John Matthew « John ».

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Payne & Manny Payne est la sœur jumelle de Vishous, maintenue dans un sommeil artificiel, durant plusieurs siècles, par sa mère depuis qu’elle a assassiné son père, le Bloodletter. Elle est réveillée par sa mère à la fin du cinquième opus, et fait quelques apparitions dans le septième tome, quand elle se bat avec Wrath de l’Autre Côté. À la fin du tome suivant, Payne est gravement blessée par Wrath au cours d’un entrainement. Jane et Ehlena, incapables de la soigner, font appel à l’ancien chef du service de chirurgie de Jane à l'hôpital St-Francis et chirurgien orthopédique de génie, Manny, pour l’examiner…

Manuel « Manny » Manello Surnom : Guérisseur (Terme utilisé par Payne)

Âge : 42 (né en 1966). Cheveux : Brun. Yeux : Marron. Origine : Humain. Profession : Chef du service de chirurgie et chirurgien orthopédique à l'hôpital St-Francis Parenté : Un demi-frère, Brian « Butch » O'Neil dit Dhestroyer. Véhicule : Porsche 911 turbo. Boisson préférée : Lagavulin Single Malt whisky. Musique préférée : Acid rock and heavy metal Judas Priest ; My Chemical Romance ; Black Veil Bride; Bullet for my Valentine; Avenged Sevenfold Défauts physiques : Il avait de l'arthrite avant de rencontrer Payne. Animaux : Possède une jument noire appelée Glory. Signes particuliers : C'est un excellent chirurgien orthopédique, c'est pourquoi Jane a fait appel à lui pour soigner Payne ; son père a été chirurgien à Colombian en tant que Robert Bluff ; il a été toujours très sportif (course à pied) ; il a un appartement au 27ème étage du Commodore ; il surnomme V le « bouc du diable » ; il a donné sa jument Glory à Payne comme preuve d'amour et d'engagement ; il est diplômé de l'école médicale de Yale ; il est venu à Caldwell après son internat ; sa mère était infirmière à St-Francis (la mère de Butch aussi était infirmière) ; sa mère vit actuellement en Floride dans une maison que Manny a payée ; lorsqu'il s'est lié à Payne, il a été autorisé par Wrath à garder contact avec sa famille humaine ; son père est (supposé) être enterré dans le cimetière de Pine Grave suite à un accident de voiture en 1983 ; il est d'origine italienne du côté de sa mère. Situation amoureuse : Lié à Payne, fille du Bloodletter.

D’abord choqué par la découverte de l’existence des Vampires, Manny réagit rapidement face à l’urgence de la situation. Et finit par considérer cette explication comme logique car sinon, la guérison de Payne relèverait d'une prouesse médicale, voire d'un miracle. Fascinée par cet humain, qu'elle nomme son « Guérisseur », Payne se laisse apprivoiser et reprend peu à peu goût à la vie. Manny et Payne forment un couple intéressant, mais un cran au-dessous des autres couples. Les scènes où ils sont ensemble paraissent ainsi parfois bien fades par rapport à ce qu'on a déjà lu précédemment. Ici, point de souffle précipité, de papillons dans le ventre, d’yeux exorbités et de bouche entrouverte... Manny est aussi quelques fois semblable dans ses réactions à Butch et on ne peut s'empêcher d'avoir un air de déjà-vu : la fragrance de mâle dédié, ses instincts ultra-protecteurs... Mais bon rien d'étonnant à cela vu qu'ils sont demi-frères. Quant à Payne, elle n'est en rien la guerrière qu'elle était dans les tomes précédents et on cherche vainement la fille qui a trucidé le Bloodletter et tabassé Wrath ! Elle apparaît dans ce tome trop innocente et fragile...

Par la fente, Payne eut de brefs aperçus de peau nue tandis que l’humain entrait dans la cabine et refermait sur lui la porte vitrée. Quand le rythme de l'eau changea, elle sut que le corps nu était sous le jet. Elle tenta de l’imaginer, ruisselant d’eau — chaud et humide — et si incroyablement mâle… Pour mieux voir, elle se souleva un peu de ses oreillers et se pencha sur le côté… Puis un peu plus… Et encore… au point qu’elle prenait carrément le risque de tomber. Ah ouiii. Elle voyait son corps de profil, et tout entier. Une poitrine large et musclée, des bras épais, des hanches étroites, et de longues jambes puissantes. L’humain avait, sur le haut de la poitrine, quelques poils bruns qui formaient une ligne droite sur son abdomen, et descendaient… plus bas… Bon sang, Payne n’en voyait pas assez, et sa curiosité devenait si désespérée qu'elle n'arrivait pas à l'ignorer. Elle voulait découvrir le sexe de son guérisseur. Elle voulait… Avec un juron, elle se souleva, se tourna, et glissa jusqu'au pied de son lit. Elle pencha la tête et utilisa au mieux son angle de vision très limité — cette petite fente de la porte. Mais pendant qu'elle s'était déplacée, le guérisseur l'avait fait aussi. Maintenant, il lui tournait le dos, et Payne admira ses épaules, ses reins, et son — le bas de son corps. — Payne Lover Unleashed

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Payne, fille du Bloodletter Surnom : Bambina (terme affectueux utilisé par Manny)

Âge : 304 (né en 1704). Cheveux : Noir. Yeux : Blancs cernés de bleu marine. Origine : Moitié déesse moitié Vampire. Parenté : Sa mère est la Vierge Scribe et Vishous est son frère jumeau. Véhicule : Elle ne sait pas conduire Signes particuliers : Elle dégage une odeur particulière de bois de santal. Elle peut soigner les personnes et les animaux ; elle s'illumine lorsqu'elle est excitée ou en colère ; elle a fait rajeunir Manny et peut le garder en bonne santé et jeune. Elle a tué son père en 1761, elle a été gardée dans un état congelé par sa mère de l'Autre Côté pendant très longtemps ; elle croyait que son frère jumeau V était mort ; elle a l'habitude de taper la bague de son doigt contre son pouce ; elle a été paralysée des jambes après un combat contre Wrath et marche à nouveau grâce à Manny (grâce à ses talents en tant que chirurgien et amant). Situation amoureuse : Liée au Dr. Manuel « Manny » Manello.

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Blay & Qhuinn Dans le sixième volet, un vrai tome de transition, l’amitié entre John, Blay et Qhuinn se précise : ils se sentent chacun seuls et vulnérables, et éprouvent donc du réconfort dans leur amitié. John à cause de son handicap, de son passé et de l’absence de Tohr. Qhuinn à cause de son défaut : il a un œil bleu et un œil vert ; or toute imperfection est très mal considérée par la Glymera. Aussi, depuis sa petite enfance, Qhuinn a été mis à l’écart de la société et a été déconsidéré par sa famille. C’est pour cela qu’il passe depuis toujours autant de temps chez son meilleur ami Blay. Son père était persuadé que la Transition allait rectifier son défaut et lorsqu’il a vu que ce n’était pas le cas, il l’a frappé et l’a davantage ostracisé. Une nuit, après un entrainement, Lash rejoint les trois amis dans la salle de douche. Comme à son habitude, il s’en prend directement à John qui refuse de répondre à ses provocations. Lash annonce alors à John devant ses amis qu’il a lu son dossier médical et sait tout du viol qu’il a subi par un humain avant la Transition. Les choses dérapent et Qhuinn finit par poignarder Lash. C’est une scène poignante et bouleversante qu’on lit, la gorge nouée et les larmes aux yeux. Les choses se précipitent, et Qhuinn est définitivement chassé de sa famille, déshérité, et il comprend qu’il n’a jamais réellement eu de famille. Il va se réfugier chez Blay qui décide de s’enfuir avec lui. Mais Qhuinn est bien trop attaché à lui pour lui permettre de gâcher sa vie. Il décide alors de le blesser cruellement pour le dissuader de l’accompagner. Il lui dit qu’il a toujours vu la manière dont Blay le regardait et qu’il savait qu’il était amoureux de lui, mais que rien n’était possible entre eux et que cela allait prendre fin le soir même. Qhuinn part, puis se rend compte de la portée de son geste. Il est tout simplement incapable de blesser et d’abandonner la seule personne qu’il n’ait jamais aimée. Il décide donc de se rendre à la Confrérie. Pendant ce temps, pour sauver Qhuinn, John avoue tout à Wrath. Le Roi décide donc, pour le sauver de la vengeance de la Glymera, de nommer Qhuinn Ahstrux Nohtrum de John, c'est-à-dire son garde personnel. Les trois amis se réconcilient mais plus rien ne sera comme avant : ils sont à la fois plus proches mais leur innocente complicité a disparu, notamment entre Qhuinn et Blay. Nous avons eu droit dans ce tome à une scène de baiser mémorable et qui nous a tous retourné les sangs. Mais Qhuinn refuse d'aller plus loin. Blay est la seule personne qui compte dans sa vie avec John, il n’est donc pas question de le blesser. Il pense que Blay mérite quelqu’un de beaucoup mieux que lui. Par ailleurs, Qhuinn a toujours été considéré comme un paria par la Glymera à cause de ses yeux. Il n’aspire donc qu’à de la normalité : une femme bien née à laquelle il serait dédié. Il sait qu’il n’aura pas

cette « normalité » avec Blay. En attendant, il multiplie les aventures sexuelles et se tient ouvert à toute proposition. Depuis un an et demi qu’il est actif sexuellement, il a couché avec des milliers de personnes, et comme le dit Blay, c’est un « amant incroyable » (comme il a pu s’en rendre compte visuellement à de multiples occasions), prêt à « baiser avec tout ce qui a un trou » (dixit Blay, désolée), femme ou homme. Le problème n’est donc pas l’homosexualité mais Blay... et la volonté de Qhuinn de le protéger. En attendant, Blay se meurt d’amour et de désir. Il ne peut s’empêcher de s’imaginer avec Qhuinn, à la place de ses conquêtes sans nom. L’histoire entre Qhuinn et Blay se précise dans le tome 8 et est tout aussi intense et forte en émotions que celle entre John et Xhex. Las des rebuffades répétées de Qhuinn, Blay accepte de sortir avec le cousin de celui-ci : Saxton. C'est d'ailleurs avec lui que Blay perd sa virginité (du moins cette virginitélà). Dans le tome 9, leur histoire n’avance pas beaucoup. Blay est toujours avec Sax, et Qhuinn est de plus en plus dépressif. Il sait qu’il agit pour le mieux, c’est-àdire pour le bien de Blay qu’il avoue enfin aimer, mais en même temps cette séparation le tue. Après une expérience avec un roux qui lui sert de substitut, il comprend qu’il ne peut plus continuer ainsi : il se coupe les cheveux, ôte ses piercings et prône l’abstinence… Les passages où tous les deux apparaissent nous coupent littéralement le souffle. On ressent la pression des personnages. C’est très intense. Dans tous les forums et les sites spécialisés, c’est l’histoire qui fait couler le plus d’encre : faut–il un tome dédié à Qhuinn et Blay ? (La réponse est largement positive). Quelles spéculations peut-on faire sur la suite de leurs aventures ? Comment gérer les scènes de sexe gay ? Autant de questions qui montrent la force de l’écriture de Ward. De nombreuses pétitions circulent pour que Ward écrive un livre sur les deux héros. Elle a répondu que c’était son intention. Ça fera l’objet d’une nouvelle, mais on ne l’aura pas tout de suite. Et J.R. Ward a récemment révélé que les fans du couple « QHUAY », ainsi qu’on les appelle, seront très énervés à la lecture du tome 10 : Blay sera donc encore avec Saxton... snif. Cependant, à la fin, tout le monde saura que Qhuinn et Blay finiront ensemble... Trop hâte de lire ça ! On retrouve également souvent la même interrogation : pourquoi sommes-nous autant attirées par une histoire gay ? De nombreuses lectrices avouent même, après avoir découvert l’histoire de Blay et Qhuinn, s’être ouvertes au monde gay (littérature, photos, voire films… !). Bref, de quoi nous laisser perplexes.

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En fait, on aime parce que c’est tout simplement une magnifique histoire d’amour ! Il s’avère juste qu’elle se passe entre deux hommes ; mais dans ce cas c’est presque anecdotique... 41


Qhuinn,

Blaylock, fils de Rocke

fils de Lohstrong

Surnom : Blay

Âge : 27 ans (né en 1983). A rejoint la Confrérie : En 2008, quand il est devenu l’Ahstrux Nohtrum de John. Taille : 1m92. Poids : 105 kg. Cheveux : Noirs, coiffés à la punk, tout hérissés de pointes. Yeux : Dépareillés, un vert et un bleu. Statut : Sang pur. Sa famille est l'une des six grandes familles fondatrices de la Glymera. Famille : Parents assassinés par Lash, a un frère et deux cousins : Saxton et Lash. Particularité : Daltonien. Il est bisexuel. Signes particuliers : Des piercings à l’oreille, la lèvre, le sourcil et la langue ; a une larme rouge sous son oeil gauche (le vert), un tatouage sur la nuque « 18 août 2008 » (date où il est devenu l'Ahstrux Nohtrum de John). Voiture : Un Hummer noir. Style de musique : Heavy metal et hard rock (Metallica, Slipknot, Gorillaz [Clint Eastwood], John Mellencamp [Jack & Diane] ...) Lectures : Il n'aime pas lire. À 12 ans, il a lu un Danielle Steel mais il n'a parcouru que les passages de sexe. Boisson préférée : Herradura Tequila. Vêtements : Abercrombie & Fitch. Description : « Qhuinn s’habillait sans ostentation, mais de façon gothique : chemise noire, jean Z-Brand bleu-nuit. Et des bottes de combat noires à épaisses semelles. Des clous noirs tout le long de l’oreille. Des cheveux noirs coiffés en épines. Et un piercing récent dans la lèvre inférieure. Un anneau noir. » « Qhuinn avait exactement l’allure du mec qui garde son blouson de cuir sur les genoux parce que ses flingues sont planqués dedans. » « Qhuinn apparut au bout du couloir, les lèvres encore rouges et enflées, les cheveux tout ébouriffés, entouré d’un sombre parfum de sexe, de prouesses torrides et de jouissance partagée. » Passe-temps : Jeux vidéo avec John et Blay. Jeu préféré : Game of War ou Call of Duty.

Âge : 27 ans (né en 1983). A rejoint la Confrérie : En 2008, en tant que soldat, après les raids de la Lessening Société contre les Vampires. Taille : 1m90. Poids : 110 kg. Cheveux : Roux. Yeux : Bleu pâle. Signes particuliers : Classe et toujours très poli. Il est gay. Gros fumeur. Voiture : BMW. Style de musique : Jazz (Miles Davis). Famille : Il vient d'une famille aimante et unie, il est fils unique. Description : « Le corps du gars était énorme maintenant, gonflé de tous les côtés, élargi au niveau de l’épine dorsale, avec des membres épais et de larges épaules. Il avait facilement quinze centimètres de plus. Il devait faire au moins un mètre quatre-vingt maintenant. » Passe-temps : Jeux vidéo sur Xbox 360, Game of war par exemple.

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— Il pense que je l’aime. Que je suis... amoureux de lui.... Ouais. T’imagines ? Moi amoureux de Qhuinn ? Un mec qui passe la moitié de son temps à ronchonner et l’autre à faire le mariole en balançant des craques. Et tu veux savoir le plus déconnant de l’histoire.... C’est qu’il a raison... Ouais. C’est pour ça que je me suis jamais tellement intéressé aux femelles. Parce qu’aucune d’entre elles ne m’a jamais fait le même effet que lui. Les autres mâles non plus d’ailleurs. Donc, je suis complètement baisé, mais c’est mon problème. Pas le tien. Ni le sien. — Je suis désolé, Blay. — Ouais j’imagine. Ça rend les choses sacrément gênantes, pas vrai ? Mais ça va aller. Je vais me tirer d’ici un moment... » — Blaylock et Qhuinn L’Amant Consacré — J’aimerais te voir avec quelqu’un digne de toi. Qui te traiterait bien. Qui serait fidèle. Et ce n’est pas moi. Parce que même si je me trouve une femelle de valeur... Merde ! Même si je me dis que je lui resterais fidèle, tout au fond de moi, je n’en suis pas sûr. La tristesse résignée qu’il vit dans les yeux bleus qui le fixaient lui broyait le cœur. Mais il n’arrivait pas à comprendre ce que Blay pouvait bien lui trouver de si spécial. — Tu dois avoir un truc qui cloche pour tenir autant à moi . — Tu dois avoir un truc qui cloche pour ne pas comprendre que je le fasse. — Là on va avoir comme un désaccord permanent. — Promets-moi un truc ? — Ouais. Tout ce que tu veux. — Quoi que que tu choisisses de faire, n’agis plus jamais pour mon bien. Je ne suis pas un enfant, et je suis plus résistant que ce que tu crois. Et ce que je ressens ne te regarde pas. — Je pensais agir au mieux ? — Foutaise. Alors c’est promis ? — Très bien, c’est promis. Mais promets moi en retour de chercher quelqu’un de bien, d’accord. — Je te trouve très bien. » — Blaylock et Qhuinn L’Amant Consacré

Quand un parfum sombre et épicé embauma soudain la pièce, il en resta bouche bée. Il n’aurait jamais pensé que la conversation mènerait à… déclencher chez Qhuinn des instincts de mâle dédié. Blay virevolta. Après un silence tendu, il avança vers son meilleur ami, comme attiré par la fragrance. Les yeux brûlants de Qhuinn le suivaient pas à pas, renouant entre eux un lien que Blay avait cru brisé des deux côtés. Une émotion incroyable naquit en lui. Une fois nez à nez avec Qhuinn, il respirait si fort que sa poitrine effleurait celle de l’autre mâle à chaque inspiration. — Dis-le, chuchota-t-il d’une voix rauque. Dis-le et je resterai ici. Les dures mains de Qhuinn se posèrent de chaque côté de sa gorge, si fort qu’il dut renverser la tête et ouvrir les lèvres pour pouvoir respirer. Des pouces d’acier s’enfoncèrent dans sa mâchoire, aux articulations. Un moment chargé d’électricité… Au potentiel incendiaire… Ils allaient conclure cette fois, pensa Blay éperdu, agrippé des deux paumes aux poignets épais de Qhuinn. — Dis-le, Qhuinn, insista-t-il. Et je resterai avec toi. Toute la journée. Nous sortirons d’abord avec John et Xhex mais nous reviendrons ensuite ensemble ici. Dis-le. Les yeux bleu et vert que Blay avaient passé sa vie à regarder se verrouillèrent sur sa bouche, et la poitrine du mâle se contracta en cadence— comme s’il courait à perdre haleine… — J’ai une meilleure idée, dit Blay d’une voix traînante. Tu pourrais m’embrasser. Il fut brutalement poussé en arrière contre la commode dont les tiroirs heurtèrent le mur avec un bruit de tonnerre. Plusieurs flacons d’eaux de toilette cliquetèrent et une brosse tomba avec fracas. Puis Qhuinn baissa la tête vers lui, les mains toujours crispées sur sa gorge. Aucune importance. Blay n’attendait aucune douceur. Juste de la violence, de la passion. Et l’autre semblait bien parti pour ça. Son baiser fut avide et brutal. Tellement… possessif. D’une main tremblante, Blay arracha sa chemise de son pantalon. Il avait si longtemps attendu — Ce fut fini avant même d’avoir commencé. » — Blaylock et Qhuinn Lover Mine

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Tohrment & Wellsie & No’One Après la mort de Darius et le mariage de Wrath, Tohrment devient le chef de la Confrérie. C’est le seul Frère à paraître « normal », et il est dédié à Wellsie depuis sa Transition. Ils forment un parfait petit couple. Surtout que Wellsie est enceinte et porte le premier enfant qui naîtra au sein de la Confrérie. Mais à la fin du tome 3, Wellsie est assassinée par les Lessers. Inconsolable, Tohr disparaît et les Frères sont incapables de le retrouver ou de savoir s’il va bien. Il ne revient qu’à la fin du sixième tome, ramené par l’Ange déchu Lassiter (qui a en fait été e n v o y é p a r We l l s i e d e l ’A u - D e l à ) . I l e s t méconnaissable, maigre à faire peur. Ce n’est que la prise de conscience que John a besoin de lui qui le fait se décider à rejoindre le monde des vivants. Mais le chemin pour y parvenir est long et difficile… Le dixième opus Lover Reborn aura Tohr pour héros. Toute la communauté des fans en a été surprise puisque deux ans sont passés seulement depuis la mort de Wellsie, et c’est donc trop tôt pour qu’il refasse sa vie avec une autre femme. Et pourtant, J.R. Ward a révélé qu’il ne s’agira pas d’une Wellsie ressuscitée, mais d’une nouvelle femme… No’One. Elle a aussi révélé que l’écriture de ce tome a été particulièrement dure à cause de toute l’émotion générée par les états d’âme de Tohr. On veut bien la croire. Êtes-vous prêts pour le 27 mars ?

— Ouais, c’est aussi mon avis. Écoute, t’as pas trop le choix, comme je te l’ai déjà dit, alors ça peut se passer facilement… ou pas du tout. C’est toi qui vois. Mais j’aimerais te signaler que si je dois te ramener chez toi sans que tu coopères, ça va nettement m’énerver. — Je ne retournerai pas là-bas. Jamais. Le soleil passa la main dans ses cheveux blonds et noirs. Il avait des anneaux d’or aux doigts, d’autres aux oreilles et dans les narines. Un plus grand autour de son cou épais. Il avait aussi des yeux d’un blanc lumineux et sans pupilles, cernés d’un anneau bleu marine — comme un ciel nocturne autour de la lune. Et ces yeux-là brillaient d’une colère contenue. — D’accord. Tu vas la jouer pénible. Bon, le marchand de sable est passé. Dodo. Alors que tout devenait noir autour de lui, le mâle entendit Lassiter, l’Ange déchu, grommeler : — Non mais quel chieur ! — Lassiter et Tohrment L’Amant Consacré

— Une question, dit l’Ange. Quand comptes-tu couper cette moquette que tu portes sur la tête ? Si ça continue à pousser, il te faudra une tondeuse motorisée pour faire les foins. Quand Tohr enleva son caleçon et son tee-shirt, il savoura sa seule consolation à devoir supporter la compagnie de l’Ange déchu : exposer son cul à ce fils de pute. — Mince, tu parles d’un spectacle, marmonna Lassiter. Tu as un cul tout raplapla, tu sais. Je me demande… tu crois que Fritz aurait une pompe à vélo ? Histoire de regonfler un peu tout ça. — Si la vue ne te plaît pas, barre-toi. Tu sais où est la porte, pas vrai ? C’est là où tu ne frappes jamais. — Lassiter et Tohrment L’Amant Vengeur

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Tohrment, fils de Hharm

No'One,

Naissance : Vers 1644. Cheveux : Noir (coupe militaire) avec une mèche blanche au front. Yeux : Bleu marine sombre. Statut : Le leader officiel de la Confrérie. Origine : Sang pur (bien qu'il existe quelques traces de sang humain dans sa lignée, son arrière arrièregrand-mère aurait été humaine.) Véhicule : Range Rover noire ; Volvo station wagon ; Corvette Sting Ray convertible de 1960. Nourriture favorite : Crêpes aux épinards. Film préféré : Godzilla. Signes particuliers : WELLESANDRA tatoué sur le haut du dos et les épaules ; une cicatrice sur le pectoral gauche qui indique qu'il est membre de la Confrérie de la Dague Noire. Lassiter, l'Ange déchu, est son « Ange gardien » envoyé par Wellsie. Il a vécu avec Wellsie dans leur dernière maison pendant plus de 50 ans ; il a été promis à Wellsie avant qu'il ne soit né et est tombé amoureux d'elle au premier regard ; lui et Wellsie étaient vierges lors de leur nuit de noces. Il n'a jamais été avec une autre femme ; il a sauvé la vie de Wrath en 1958, quand il a été laissé pour mort Compagne : Wellasandra, fille de sang de Relix, « Wellsie ».

Cheveux : Blond. Yeux : Gris Acier. Statut : Sang pure. Parenté : Xhexania « Xhex » demi-Symphathe. Défaut physique : Marche en boitant. Signes particuliers : Sa famille était de l'aristocratie, au sommet de la Glymera (son père était Leahdyre.) Elle a été enlevée et violée par un Symphathe et a donné naissance à Xhex. Elle a été sauvée par Darius et Tohr ; Fritz était le Doggen de sa famille ; elle s'est suicidée et a fini en tant qu'Élue. Elle a été enterrée sous un pommier par Tohr.

Surnom : Tohr

fille de Sang de Sampsone

Wellesandra,

fille de Sang de Relix Surnom : Wellsie Naissance : 1784. Cheveux : Roux longs et ondulés. Yeux : De la couleur du Sherry. Taille : 1m80. Véhicule : Volvo station wagon. Signes particuliers : Sa robe de mariée rouge a été portée tant par Beth que par Xhex durant leurs cérémonies d'accouplement respectives ; elle a été appariée à Tohr pendant presque 200 ans. Elle était enceinte d'un garçon au moment de sa mort ; ses fleurs préférées étaient les roses blanches ; on l'a promise à Tohr avant sa naissance ; elle est tombée amoureuse de lui dès le moment où elle l'a vu; elle était vierge avant sa nuit de noces ; Tohr était le seul mâle avec lequel elle ait jamais été. Compagnon : Torhment, fils de Hharm, « Tohr ».

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INTERVIEW J.R. WARD TOHRMENT... PAR

DE

« De tous les Frères, Tohrment est celui qui ressemble le plus à un soldat, et pas seulement parce qu’il arrive ce soir armé. (Et pourtant, Dieu sait s’il l’est lourdement.) Il porte ses cheveux coupés courts, comme un Marine, et ses yeux bleu marine arborent un regard grave. Il est vêtu de bottes de combat, d’un pantalon de treillis noir, et d’un tee-shirt noir serré. Avec des armes partout : un revolver sur la hanche, un autre dans un holster sur la cuisse droite, et deux dagues noires dans un harnais croisé sur la poitrine. D’autres armes sont probablement cachées sur lui. Lorsqu’il s’assoit, je ne le trouve… pas vraiment froid, mais il donne la sensation qu’il ne sourit pas souvent. Et Vishous a raison : Tohr est un meneur. Il irradie de lui le genre d’intelligence calme et lucide dont on a besoin au cœur d’une crise. » J.R. : Merci d’être venu. Tohrment : Aucun problème. (Il esquisse un sourire.) J.R. : Avez-vous été surpris que Wrath vous désigne comme leader de la Confrérie ? Tohrment : Bon sang, oui. Au début, je n’ai pas voulu accepter. JR : Pourquoi pas ? Tohrment : (Il fronce les sourcils.) Je me suis toujours senti responsable de mes Frères. Aujourd’hui, ce sentiment est encore plus fort. J.R. : Vous dirigez aussi le centre d’entraînement. Tohrment : Ouais. Mais avec Phury. Lui avez-vous déjà parlé ? J.R. : Oui. Tohrment : C’est un combattant hors pair, et un sacré bon mâle. J.R. : Où allez-vous trouver des élèves à entraîner pour devenir des soldats ? Tohrment : J’étudie actuellement une liste d’anciens soldats, et je recherche leurs familles, pour voir s’ils ont des fils Prétrans. Bien sûr, nous pourrions commencer avec des mâles plus âgés, mais l’entraînement est plus efficace quand nous les prenons avant la Transition. J.R. : Envisagez-vous un jour de prendre des élèves femelles ? Tohrment : (Á nouveau, il fronce les sourcils. Et j’ai la sensation que je lui retrouverai souvent cette expression.) Pas si nous suivons la tradition. D’après les Lois Anciennes, il est interdit aux femelles de combattre. Pour être franc, quelque chose en moi me pousse à maintenir cet usage. L’instinct d’un mâle est de protéger nos femelles. Elles doivent… Nos femelles doivent rester à l’abri, bien nourries, et choyées.

(AU DÉBUT DE LA SÉRIE)

J.R. : C’est un sentiment certainement honorable, mais plutôt restrictif. Tohrment : C’est plutôt une question survie. Nous perdons trop de nos femelles durant leurs accouchements, et elles sont la clé de la survie de la race pour nous autres, les mâles. Notre rôle est important, certes, mais le leur est vital. (Il inspire profondément.) Bon, revenons à votre question. Les choses évoluent. Vous savez, ma Shellane, Wellsie, pourrait faire n’importe quoi. (Le respect s’entend dans sa voix.) De telles femelles peuvent apprendre à combattre aussi bien qu’un mâle, je parierais n’importe quoi là-dessus. Bien sûr, elles utiliseraient des techniques peut-être différentes, mais elles seraient aussi létales contre les Lessers. J.R. : Je sais que Wellsie est enceinte. (Zut, j’ai recommencé… cette question est en principe interdite. Mais Tohr la supporte mieux que Wrath ne l’avait fait.) Tohrment : (Il se frotte le visage.) Ouais, et ça me rend malade. Bordel, ça me rend vraiment malade. Si jamais je la perds… (Il se racle la gorge.) Je ne veux pas y penser… J.R. : Ça ne vous excite pas de penser à votre bébé ? (Si j’avais espéré l’apaiser, c’est un échec manifeste.) Tohrment : (Il fait la grimace.) Non. Je veux simplement que Wellsie survive à l’accouchement, en bonne santé. Ensuite seulement, je pourrai penser à l’enfant. Je n’ai pas l’intention de paraître… indifférent envers ce bébé qu’elle porte en elle. Mais je suis un mâle dédié, et Wellsie reste ma seule priorité. Elle est ma compagne. Le centre de ma vie. J.R. : Elle compte pour vous davantage que la Confrérie ? Tohrment : Mes Frères sont les seuls êtres au monde pour lesquels j’éprouve quelque chose qui se rapproche de mes sentiments pour Wellsie. Mais écoutez, au sujet de l’enfant… D’après ce que j’ai entendu dire, un lien se crée dès qu’un mâle porte son petit dans les bras. Bien sûr, on est censé aimer ses enfants autant que sa compagne. Personnellement, j’ai du mal à le croire, mais de nombreux mâles m’ont affirmé que c’était vrai... C’est pourquoi beaucoup d’entre eux se gravent le nom de leurs enfants dans le dos, en dessous de celui de leur compagne. J.R. : Vous avez le nom de Wellsie dans le dos ? Tohrment : (Manifestement très fier.) Vous voulez voir ? Quand j’accepte, il enlève le harnais de sa poitrine, puis son tee-shirt. Ensuite, il se tourne. Il y a plusieurs caractères magnifiques gravés sur sa peau, mais je suis incapable de les lire.

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Tohrment : C’est en Langage Ancien. Et ça dit : Wellsandra. J.R. : Vous avez laissé Wrath écrire le nom de Beth en anglais, quand il l’a prise comme compagne. Tohrment : Ouais. C’était pour que Beth puisse reconnaître son nom dans une langue qu’elle comprenait. Pour qu’elle sache que Wrath lui appartient. D’ailleurs, comme la plupart des Vampires sont désormais accoutumés à la langue anglaise, toute la race peut clairement déchiffrer à qui le Roi s’est dédié. J.R. : Pourriez-vous m’éclairer sur un point ? Tohrment : Je peux toujours essayer. En haussant les épaules, il remit son tee-shirt. Et je m’efforçai, de mon mieux, d’ignorer la masse puissante des muscles qui jouaient sur cette peau lisse et dorée. Après tout, Tohr était uni, pleinement dédié. Moi-même, j’étais mariée. Mais bon sang… J.R. : Ah… (Je m’éclaircis la voix.) Un mâle peut prendre plus d’une compagne, c’est exact ? Alors, existe-t-il des mâles qui déambulent avec plusieurs noms gravés dans le dos ? Tohrment : Il y a différentes sortes d’unions. Certains mâles ne font que coucher avec leurs compagnes, surtout ceux qui en ont plusieurs. Mais la cérémonie que Wrath a offerte à Beth, ou celle que j’ai connue avec Wellsie, est la forme d’union la plus plénière. Et le rituel, quand il est pris littéralement, signifie que sa femelle et la mienne ont un droit absolu sur Wrath et moi — que nous leur appartenons comme des meubles. Ma Wellsie peut m’ordonner ce qu’elle veut, à sa guise. C’est une union au sens le plus vrai, le plus pur, quand un mâle reconnaît la supériorité innée de sa femelle, en lui dédiant sa vie. J.R. : Et une femelle peut-elle prendre plus d’un seul compagnon ? Tohrment : Ça dépend. Si l’union est banale, c’est possible. Une femelle peut avoir autant d’amants qu’elle désire. Mais les ennuis commencent si l’un des mâles se dédie. Nous autres, mâles Vampires, défendons notre territoire, surtout autour de nos compagnes. Si deux mâles se dédient à la même femelle, que ce soit par hasard ou parce qu’elle les a encouragés, la situation devient dangereuse. Et même dramatique. Deux mâles dédiés peuvent se battre à mort pour obtenir la même femelle, aussi le cas est sérieux. C’est bien pour ça que cette histoire de fragrance est aussi utile. Ça prévient les autres mâles de s’écarter, et en général, l’avertissement est suffisant. Ne serait-ce que par instinct de survie. J.R. : En parlant de mâle dédié, avez-vous été surpris de voir Wrath se caser ?

Tohrment : Sidéré. Bien sûr, c’est ce que j’ai toujours espéré, mais… il est resté seul si longtemps. Et pas seulement envers les femelles. Il restait également à l’écart de ses Frères. Quand il a accepté le trône et son titre de Roi, nom de Dieu, ça m’a scié. Je n’aurais jamais cru ce truc possible, pas après ce qui est arrivé ses parents. Depuis la nuit de leur meurtre, Wrath se haïssait. Vraiment. En fait, même aujourd’hui, il n’a pas dû se le pardonner, mais il supporte mieux la situation. Avec Beth dans sa vie, tout a changé pour Wrath. Il choisit ses objectifs. Beth est comme ma Wellsie. Il vaut mieux ne pas la prendre à rebrousse-poil. C’est la plus adorable femelle qu’on puisse rencontrer — et en plus, bordel, elle aime les films de Godzilla. Mais si on franchit la ligne, elle vous renvoie droit sur le ring. Sur le cul. Tout à coup, il me vint à l’esprit que, parmi tous les Frères, Tohr était celui qui s’exprimait de façon la plus ouverte, sans rien cacher. Voilà qui lui ressemblait bien, décidai-je. C’était un mâle direct, qui réfléchissait profondément. Un vrai plaisir de l’interviewer. J.R. : Est-ce que le fait que Beth soit la fille de Darius vous a tous aidés à l’accepter ? Tohrment : Beth aurait été acceptée, avec fierté, quelles que soient ses origines. C’est une femelle de valeur. Mais Darius a été pour moi l’ami le plus cher qui soit, aussi je tiens tout particulièrement à sa fille. Darius… merde. Aujourd’hui encore, je souffre chaque fois que je pense à lui. Je n’ai jamais eu ni frère ni sœur, mais quand j’ai rencontré Darius au XVIIe siècle, il m’a ouvert les portes de la Confrérie. Lui et moi formions une équipe. Le perdre a été… Je ne veux pas en parler… Nous bavardons encore un moment, mais il est évident qu’évoquer Darius a profondément troublé Tohr. Il me quitte peu après, avec un sourire, en me disant qu’il rentre chez lui, retrouver Wellsie. Je reste assise, et j’écoute durant un moment les bruits de la maisonnée. Les autres Frères et Beth dînent dans la salle à manger. J’entends des cliquètements d’argenterie et de porcelaine, et le grondement sourd des voix mâles. Je ferme les yeux, et m’appuie en arrière sur la soie du canapé, en me contentant d’écouter. Je ne peux distinguer les mots, mais c’est sans importance. Le fait qu’ils se trouvent tous non loin de moi me suffit. J’éprouve une grande reconnaissance à l’idée d’être où je suis, admise dans leur cercle. Et il me faut un très long moment avant de trouver le courage de partir…

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AUTRES PERSONNAGES La Vierge Scribe De son vrai nom Analisse… Elle est la créatrice de la race Vampire, la mère spirituelle. On pourrait la comparer à une déesse. Elle tient aussi les rôles de conseillère du roi et de gardienne des archives. Sœur de l’Oméga, qui incarne le côté obscur, elle est donc son pendant. De petite taille, il émane d’elle une grande lumière aveuglante, brillante et sa peau est translucide. Toujours vêtue d’une tunique noire avec capuche, elle ne se déplace quasiment qu’en lévitation. Ce personnage central entre en scène dès le premier tome et dès lors on réalise qu’elle aspire à de grands changements pour cette société qui se meurt ; elle est nostalgique des traditions et déplore que le Roi refuse d’assumer ses responsabilités, depuis plus de trois siècles. Au fil des tomes, elle fait quelques apparitions lors des unions ou encore d’intronisation, mais c’est réellement dans le cinquième tome qu’elle occupe une grande place. Et pour cause, il y a plus de trois siècles, désireuse de connaître les joies de l’enfantement, elle a mis au monde des jumeaux : Vishous et Payne. On découvre donc un pan de sa vie méconnu jusque-là ! De cet aveu et des conséquences qui en découlent, elle se révèle plus fragile, isolée et plonge dans une sorte de mélancolie, d’abattement. Elle s’interroge sur son utilité au sein de la société et est profondément attristée par la non-relation qu’elle entretient avec ses enfants. Le dernier tome nous laisse entrevoir un changement dans la suite, ou du moins nous questionne : soit son état dépressif s’amplifie, soit au contraire un événement va survenir et la Vierge Scribe va se réapproprier le rôle qui est le sien, la mère de la Race, son guide spirituel...

L’Oméga Frère de la Vierge Scribe, il ne possède pas le pouvoir de création dont sœur dispose. Jaloux, il a voulu lui aussi mettre au point une nouvelle race capable de détruire les Vampires. Pour ce faire, il doit arracher le cœur des êtres humains et y déposer un bout de son corps afin que ceux-ci lui obéissent. Il vit dans le Dhund (l'enfer) où seules les couleurs noire et rouge existent. Vêtu exclusivement d’une robe blanche avec une capuche, il se déplace aussi en lévitation. Plusieurs questions subsistent quant à ses penchants sexuels. En effet, si l'on se fie à la cérémonie d'intronisation des Lessers, tout laisse penser qu’il a des tendances homosexuelles. Cependant, nous le retrouvons aussi dans d’autres dispositions… Peut-être cette information nous sera un jour dévoilée ! Dans le sixième tome, nous apprenons avec surprise qu’il

est en fait le père biologique de Lash (moitié Vampire par sa mère) et qu’il entrevoit de grandes choses pour ce dernier. Cependant, dans le huitième tome, nous découvrons un changement radical dans cette relation père-fils puisque l’Oméga, détrône et renie purement et simplement son fils. Butch O'Neil, alias le Dhestroyer, reste son talon d’Achille et une arme redoutable. Aussi dans les tomes suivants, il s'emploie à décupler le nombre des Lessers laissant sûrement présager un renouveau dans cette guerre ancestrale ! Oméga est la dernière lettre de l'alphabet grec (Ω) et si l’on se réfère au Livre de l'Apocalypse « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier », on ne peut qu'espérer que J.R. Ward détourne cette vérité !!!

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Personnage solaire et insaisissable, Lassiter « l’Ange déchu » fait son apparition dans le sixième tome. Apparition, car c'est une vision quasi divine, éblouissant dans le genre boule à facettes ! « — Ca fait un bail. Grâce à Dieu. Qu’est-ce que tu deviens ? — S’il répond une connerie à la Matrix dans le genre : « Je suis Néo », je sens que ça va m’énerver, dit V. — T’es sûr que c’est Néo et pas Néon ? Demanda Butch. Ça me faisait pourtant penser à un panneau publicitaire. Wrath les regarda, absolument exaspéré. — Bordel de merde, assez de conneries ! Fermezla. Tous. M. Lumière se mit à rire. Physiquement, il est très excentrique et c'est le moins que l'on puisse dire : il a les cheveux longs avec des mèches blondes et noires et des yeux couleur neige cerclés d’un anneau bleu nuit autour des iris. Il dégage une odeur de soleil et de cèdre. Pour parfaire son look décadent, il a de nombreux piercings en or aux oreilles et au nez, et on se pose également la question de savoir s’il n’en a pas un (voire plusieurs) plus bas ! Pour continuer dans l'excentricité, Lassiter est un fan incontesté des émissions de TV décalées pour ménagères de moins de 50 ans telles que « Mary Tyler Moore », des films romantiques ou encore des séries du types « Police judiciaire. » Doté d’un humour décapant, il apporte ce grain de folie qui manque quelquefois au sein de la Confrérie. On se demande même parfois comment on a pu se passer de ce personnage dans les six premiers tomes tellement celui-ci a une place fondamentale aujourd’hui. Lassiter est devenu un incontournable. En fait, Lassiter est une vielle connaissance de la Confrérie. On apprend ainsi que jadis il a apporté la pandémie de peste espagnole sur terre et a été déchu pour cela… Mais évidemment, il affirme que ce n'était pas sa faute ! À l’origine du retour de Tohr auprès des siens, nous apprenons rapidement que c’est Wellsie qui l’a envoyé sur terre pour sauver son amour perdu. La rencontre entre les deux personnages est vraiment très belle et marrante. Cependant, Lassiter découvre un homme brisé et amaigri, qui se nourrit depuis des mois sur des bêtes dans le fin fond des montagnes au nord du pays en attendant la mort. La tâche s’annonce donc rude, mais c’est sans compter sur le pacte qu’il a passé pour retrouver son statut, à savoir : retrouver et sauver Tohrment. Sa mission consiste donc à le suivre comme son ombre et l’aider à réapprendre à vivre ! Dans les tomes suivants, il devient inséparable de To h r. I l l e p o u s s e s a n s c e s s e d a n s s e s

retranchements et l’oblige à sortir de sa léthargie due à la perte de sa Shellane. Installé au Manoir, il aide également la Confrérie dans la guerre contre les Lessers. Mais son humour grinçant et ses réparties irritent fortement les Frères – unanimement d’ailleurs – et tous voudraient lui donner une bonne correction, mais son sang argenté rappelle étonnement le « mercure », liquide hautement dangereux pour les Vampires ! Plus récemment, on a appris que Lassiter a une sœur qui a disparu, mais sans savoir précisément comment et pourquoi. En tout cas c’est un sujet qu’il ne souhaite pas évoquer. Il regarde constamment le plafond du manoir, mais cette question n’a pas encore trouvé de réponse ! Peux-être a-t-il la possibilité de voir Wellsie dans l’Au-delà ? Dans tous les cas, le prochain tome devrait surement nous en apprendre un peu plus ce personnage ô combien jubilatoire… Et J.R. Ward a posé tous les jalons pour nous concocter une histoire digne d’une divinité. Elle nous a d’ailleurs assuré qu’elle lui consacrerait un tome dans la Confrérie et non dans sa série Fallen Angels, centrée sur les Anges Déchus.

— Oh, bordel, ne me regardez pas comme ça. — Je ne peux pas m’en empêcher. Tu es vraiment trooop sexy dans ton petit pantalon bouffant. Il m’en faut absolument un. Y’a pas à dire, ça donne un sacré style : on dirait deux couches-culottes plaquées sur tes bijoux de famille. — Ouais, c’est ultra chic. Rajoute mon nom sur ta commode. — Tu as trouvé ça à l’Armée du Salut. Dans la poubelle, je présume ? — Merde, j’aimerais bien aussi me trimballer comme si j’avais un chargement collé à l’arrièretrain. Comme toi. Faut s’entraîner dur pour ça ? Ou ça vient naturellement quand on n’a plus de cul ? — Vous êtes vraiment con les mecs. Y’a pas à dire. Et arrêtez de vous focaliser sur mon cul. — Faudrait d’abord que t’en aies un. — En fait, tu serais plutôt bâti comme Mary Tyler Moore. Je suis vraiment surpris qu’elle ne te plaise pas davantage. — D’accord. Je bois histoire de grossir un peu. Et dès que possible, je vous casse la gueule. » — Rhage, Tohrment & Lassiter L’Amant Vengeur

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Murhder Ce personnage énigmatique, connu sous le pseudonyme d'Eliahu Rathboone, apparaît vraiment dans le huitième tome. Auparavant, seul son nom avait été mentionné très rapidement. Décrit comme étant magnifique avec de longs cheveux rouges et noirs et des yeux couleur de pêche (hum on demande à voir...), il vit reclus dans un manoir à Charleston, en Caroline du Sud, que tous croient hanté. Très vite, au fil des chapitres, nous découvrons qu’il y a vingt-cinq ans de cela, il a été le compagnon de Xhex. Mais lorsqu'il a découvert son côté Symphathe il s'est senti trahi et en est devenu fou. Ce qui lui a valu d'être exclu de la Confrérie dont il faisait partie.

Tous le croyaient mort jusqu'à ce qu'une émission sur les manoirs le présente sous les traits du fantôme d’Eliahu Rathboone ! Un fantôme aux appétits sexuels très réels... Ces seules informations saupoudrées ça et là nous laissent clairement entrevoir qu’un tome sera centré sur ce guerrier… La question est : quand et à quel moment interviendra-t-il dans la série ? Mais au vu du potentiel que J.R. Ward laisse pressentir pour ce guerrier, il semblerait que celui-ci sera encore une grande réussite !!! Et puis, en apprendre plus sur la relation Xhex/Murhder ne peut que nous mettre l’eau à la bouche !

Lash Il apparaît dans le troisième tome. En effet, il fait partie des jeunes sélectionnés par la Confrérie pour son nouveau programme d’entraînement. Cousin de Qhuinn — leurs pères sont frères — il se positionne, dès le départ, comme étant le Bad Boy du groupe. Particulièrement arrogant envers John, il le considère comme étant le « lèche-cul » des guerriers à cause de son statut particulier et de la marque sur son torse. Véritable icône de la mode et grande gueule, il s’essaie quelques temps à la vente de drogue à la sauvette. De plus, il est le fils d’Ibix, le leahdyre de la Glymera, et est bénévole à la clinique de Havers. Dans les deux tomes suivants, sa condescendance et son dédain atteignent son paroxysme et il devient clairement le bourreau de John. Il est odieux et on adore le détester. Ses attaques se précisent lorsqu'il passe sa Transition avant John. Mais c’est sans compter sur les deux compères de John, Blay et Qhuinn (qui eux aussi ont subi leurs Transitions), qui assurent ses arrières et le protègent envers et contre tous. Cependant, tout bascule dans le sixième tome, lorsque Lash, ayant cette fois dépassé les limites du supportable, se voit poignardé par son cousin. Transporté à la clinique de Havers, il est enlevé par les Lessers lors d’un raid particulièrement meurtrier. À cette occasion, les choses se précisent et nous apprenons que Lash est en fait le fils biologique de l’Oméga. À moitié Vampire par sa mère, Rayelle, il est unique en son genre et incarne le renouveau dans la Lessening Société. Élevé par les Vampires, il connaît tous les rouages de cette société et la guerre amorce donc un tournant décisif. Il organise de nombreux raids dans les maisons de presque tous les membres de la Glymera et son seul mot d’ordre est de tuer et piller toutes les maisons y compris la sienne, celle de ses parents adoptifs. De nombreux Vampires préfèrent donc quitter Caldwell

et se sentent abandonnés par leur Roi et la Confrérie. Son ascendance et son nouveau statut de chef de la Lessening Société lui permettent de développer certaines capacités : se rendre invisible lui et les personnes qu'il souhaite, envoyer des boules de feu ou encore ériger des murs invisibles autour d’une personne de sorte que lui seul peut la voir. Contrairement à ses acolytes, il ne souffre aucunement d’impuissance. Bien au contraire son appétit sexuel s'en trouve décuplé, et il en vient à considérer plus encore les membres du sexe opposé comme des jouets. Dans le septième tome, il essaye de devenir le baron de la drogue de Caldwell, poste occupé par Rehvenge depuis des décennies. Il se découvre aussi un béguin pour la princesse Symphathe qu'il viole. Et une fois morte, il jette son dévolue sur Xhex et l’enlève à l’aide de ses pouvoirs, aux yeux de tous. Dans le tome suivant, on découvre qu'il l'a installée dans sa résidence à Brownstone où il la torture et la viole quotidiennement. Et il est tellement tordu qu'il est persuadé de ressentir de l'amour pour elle ! Mais Xhex, fidèle à elle-même, trouve le moyen de s’enfuir et n’a qu’une obsession : se venger. L’issue de ce tome est donc axée sur les retrouvailles de Lash (qui a changé d’apparence puisqu’il devient.... Hum c'est assez difficile à décrire, étrange dironsn o u s ) a ve c s e s a n c i e n s c a m a ra d e s e t s e s instructeurs. Il est abattu d'une balle dans la tête par Tohr et poignardé en plein cœur par Xhex et John qui remplissent ainsi leur vengeance commune. Une fin parfaite pour ce méchant à la hauteur de la série. Reste à savoir s’il est vraiment mort ?

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Trez & iAm alias les Moor

La Bande de Bâtards

Ces frères, au sens littéral, sont très mystérieux… Descendants de la famille royale s'Hisbe que l’on appelle aussi « les Ombres », ils ont la possibilité de disparaître et de se cacher aussi bien des Symphathes que des Vampires. Décrits tout deux comme étant bruns, grands, forts, avec une peau d’ébène et de grands yeux verts, ils ont la faculté de communiquer par télépathie. Complémentaires, Trez est le bavard et iAm le discret, ils sont aussi plutôt en retrait. Considérés tout deux comme des hommes froids, professionnels et ne connaissant pas la peur, ils perpétuent la tradition selon laquelle les s'Hisbe mangent la peau et les os de leurs ennemis ! On découvre les Moor en même temps que Rehvenge. Dans un premier temps, tout porte à croire qu’ils sont uniquement les gardes du corps privés de ce dernier, mais très rapidement, on décèle une amitié beaucoup plus profonde, voire indestructible. Acolytes donc de la première heure, ils forment un quatuor bien huilé avec Xhex. Ils ont pour habitude de se serrer les coudes, leur devise étant : aucun non-dit ! Ensemble, ils font tourner les commerces du ZéroSum et du Masque de Fer. En effet, Trez est préposé au suivi du trafic de drogue et iAm, gestionnaire hors pair, s’occupe de la comptabilité. Enfin, quand il n’y a personne à rappeler à l’ordre, voire à tuer ! Le septième tome occasionne un grand changement dans cette organisation efficace puisque Rehvenge doit affronter son passé et ses origines, sans ses compères. Aussi, les frères se voient contraints de gérer seuls le commerce du Masque de

Elle est composée de six guerriers et dirigée par Xcor, fils du Bloodletter, et sont tous originaires de l’Ancien Pays. Ce groupe de guerriers usant de méthodes de « l’ancien temps » fait son apparition dans le neuvième tome et ce, dès le premier chapitre… On apprend donc que depuis plusieurs siècles, ils cherchent en vain des Lessers à massacrer pour poursuivre cette guerre, mais depuis la migration des Vampires aux États-Unis, la chasse s’avère très restreinte. Ils vivotent dans une maison isolée avec pour seul but de trouver des distractions y compris tuer des assassins humains, histoire de ne pas perdre la main ! Jack l’Éventreur par exemple... Xcor, a pourtant un autre un but : il recherche depuis plus de trois siècles la guerrière qui a assassiné son père pour le venger. C'est pour cette raison que la Bande de Bâtards s’exile à Caldwell. Xcor est un homme froid, sans attache, analphabète et défiguré par une fente labiale (un bec de lièvre). Son visage anguleux, maigre et ses joues bien trop creuses le font apparaître un tantinet sinistre. Son arme de prédilection est une faux et il n’aime pas la ville. Il est brun et a les yeux bleu foncés. À l’opposé, Throe, le bras droit de Xcor est un génie de l’informatique issu de l’une des cinq familles originelles de la Glymera et son père était un Frère. Mais une blessure secrète le hante : sa sœur a été violée autrefois et il a demandé à Xcor d'assassiner le mâle qui l'a déshonorée. C'est ainsi qu'il a intégré la Bande qui a fait de cet aristocrate chétif un véritable guerrier. Il a donc été renié de la Glymera. Il est profondément attaché à Xcor mais reste fortement marqué par cette souffrance (le viol de sa sœur et son ostracisme). D’ailleurs, il s’acharne à dénicher des violeurs humains qui ne méritent d’après lui que la mort. Contrairement à Xcor, Throe est parfait physiquement. Il est blond aux yeux bleus et d'une beauté incroyable. Nous connaissons également le nom d'un troisième bâtard : Zypher. Mais, pour les autres, cela reste encore très flou, et il est bien évident qu'on en saura bien davantage dans les tomes suivants. J.R. Ward a récemment révélé sur Facebook, que la Bande compte également Syphon et Baltazar, deux cousins. Vivement qu'on en sache plus sur eux...

fer ainsi que le restaurant italien le Sal. La situation les amène à prendre un peu de recul et lorsque Rehvenge accède au trône Symphathe, leur relation toujours aussi puissante est moins développée. C’est véritablement lorsque Xhex est enlevée que les frères reviennent sur le devant de la scène, à la demande expresse de John. Ils vont jouer un rôle crucial dans sa recherche puisqu’ils connaissent parfaitement le marché de la drogue de Cadwell et les intermédiaires que Lash est en train de rencontrer. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont gagné le respect du Roi et de la Confrérie et que cela ne peut qu’annoncer des changements dans un avenir proche… Enfin, encore une fois, nous l’espérons ! J.R. Ward a su titiller notre curiosité puisqu’à ce jour, elle a divulgué très peu d’informations sur leur passé. Et pourtant, on sent bien le riche potentiel de ces Moor. On a donc qu’une hâte : que l’auteure leur réserve un tome à part entière qui aurait toute légitimité dans cette somptueuse série !

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Les Élues

Les Lessers

Elles font vraiment leur apparition dans le second tome quand Rhage, uni à Mary, doit subvenir à ses besoins en sang sur une femelle Vampire. En effet, jadis elles étaient utilisées pour satisfaire les besoins en sang des membres célibataires de la Confrérie mais depuis plusieurs siècles cette tradition était tombée en désuétude et elles vivaient recluses de l’Autre Côté. Les Élues sont élevées au service de la Vierge Scribe et sont considérées comme membres à part entière de la Glymera, avec des orientations plus spirituelles. Au fil des tomes, on découvre plusieurs Élues. D’abord la blonde éthérée Layla aux yeux couleur vert forêt qui est très présente puisque durant une longue période elle est la seule Élue au service de la Confrérie et de la jeune génération. C'est elle par exemple qui est appelée pour aider John lors de sa Transition. Ce n’est que dans le sixième tome que l’on entrevoit clairement la rigidité et le poids de ces traditions, assez barbares d’ailleurs ! Et on découvre furtivement Amalya, la Directrice des Élues qui va travailler de concert avec le Primâle pour assurer la descendance des guerriers et le bien-être de ses quarante sœurs. Apparaît aussi la brune aux yeux de nuit, Selena, qui joue du piano à ses heures perdues et qui va prendre une place plus importante puisqu’elle va aider sa sœur Layla à subvenir au besoin de sang des guerriers. D’ailleurs, dans une scène magnifiquement bien écrite et touchante, elle va permettre à Tohr de s’alimenter pour la première fois depuis la mort de Wellsie sur une autre femelle Vampire. Et il y a bien évidemment Cormia qui devient la Shellane de Phury et grâce à qui des réformes vont être adoptées. Depuis les changements opérés par le Primâle dans le sixième opus, et leur installation dans une propriété offerte par Rehvenge, les Élues apprennent à vivre dans le monde réel et essayent de découvrir enfin ce qu’elles attendent vraiment de la vie. Cela amène des scènes plutôt cocasses puisque les couleurs et tous les outils modernes n’existaient pas de l’Autre Côté ! Elles peuvent aussi dorénavant s’accoupler avec le partenaire de leur choix. Ce qui pourraient ainsi résoudre les difficultés de reproduction des Vampires. Mais par nécessité elles continuent à subvenir au besoin de sang des guerriers. Il nous reste donc de grandes choses à découvrir et de nombreuses aventures en perspective pour les Élues, et notamment Layla et Selena, puisque J.R. Ward a vraiment pris le temps de développer ces deux personnages et comme nous le savons tous : elle ne laisse jamais rien au hasard… Des pronostics ? Mmmmm... Selena/Trez et pourquoi par Layla/Throe !!!! À suivre donc ! En tout cas, Madame Ward a révélé que Layla aura son happy end dans le tome 10.

Dès le premier tome, au premier chapitre, nous découvrons ces êtres humains dépourvus d’âme, membres de la Lessening Société. On apprend très vite que leur mission consiste à recruter à tour de bras et à exterminer les Vampires. Seul un coup de poignard en pleine poitrine permet de les tuer. Mais vu que l'Oméga peut en créer à l'infini, ils sont vite remplacés. Ils n’ont nul besoin de s’alimenter, de boire et sont impuissants. Enfin, ils dégagent une odeur caractéristique de talc pour bébé (étrange, n'est-ce pas !). Dans ce même tome, c’est Mr. X qui occupe le devant de la scène puisqu’il réussit à enlever la Reine et à blesser très sérieusement le Roi. Grâce aux nombreux chapitres qui leurs sont consacrés, nous découvrons également la hiérarchie de la Lessening Société, ce qui permet de planter le décor. Il faut cependant vraiment attendre le troisième opus pour que les Lessers occupent une place plus centrale dans l’intrigue ou du moins plus intéressante. Le nouveau Directeur Mr. O, alias David, enlève et séquestre Bella durant plus d’un mois. On découvre donc un Lesser différent, moins centré sur la guerre, mais plutôt sur la recherche obsessionnelle de son amour perdu. Un face à face d’anthologie s’ensuit entre ce dernier, les jumeaux et Bella ! Dans les tomes suivants, après la réalisation de la prophétie du Dhestroyer, la Lessening société subit de nombreux dégâts et peine à se mobiliser. C’est réellement dans le sixième tome que la Société prend une autre dimension avec l’avènement de Lash, aidé de son sous-fifre, Mr. D, le petit Texan avec un accent à couper au couteau ! Lash organise des trafics de drogue pour alimenter les comptes de la Lessening et met au point des intronisations à outrance afin d’exterminer la Confrérie ! Après la mort de Lash dans le huitième tome, l'Oméga, tout comme les Lessers, disparaissent quasiment de la circulation, et on attend impatiemment le tome 10 pour découvrir les modalités de leur retour...

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•••••••••••••••••••••••• C’est un personnage secondaire, mais essentiel. On ne peut décidément pas imaginer cette série sans ce « petit » homme d’1m70 (enfin comparé aux Frères !) que l’on découvre dès le premier tome. D’aspect âgé et ridé avec de longues oreilles et des bajoues, il est profondément honnête, serviable et attaché à son maître Darius ainsi qu'à la Confrérie. Fritz Perlmutter, de son vrai nom, est un Doggen âgé de 370 ans, qui a vu le jour dans la maison du Princeps Sampsone. Mais suite à la mort de la fille de ce dernier, il quitta cette demeure en 1790 pour entrer au service de Darius, guerrier de la Dague Noire, qu’il servira jusqu’à son assassinat en 2005. Aujourd’hui au service du Roi et de la Reine, et plus largement de toute la Confrérie, il est l’homme de toutes les situations et en toutes circonstances ! Il mène d’une main de fer les nombreux Doggens du manoir et son rôle est de répondre à tous les souhaits de la maisonnée et même au-delà ! Le côté hilarant de ce personnage est qu’il ne supporte pas (et c’est peu dire tellement c’est ancré dans son être) que ses maîtres mettent la main à la patte et qu’ils osent entrer dans ses « lieux de prédilection. » C’est aussi Fritz qui choisit Georges, le chien du Roi, et d’ailleurs c’est assez amusant de connaître le pourquoi de ce choix. Âge : 370. A rejoint la Confrérie : en 1790. Taille : 1m70. Poids : 80 kg. Cheveux : Gris. Yeux : Gris. Signes particuliers : Né dans la maison du noble Sampsone ; a quitté son maître en 1790, peu après la mort de la fille de la maison, pour entrer au service du Princeps Darius, guerrier de la Dague Noire, qu’il a servi jusqu’à sa mort, en 2005, avant de passer au service de Wrath et de Beth Randall. Description : « Planté dans l’entrée, se trouvait un petit vieillard en livrée surannée. Qui portait un plateau d’argent. » « Il s’avéra que Fritz était un type du genre honnête. Sa situation financière était irréprochable. Il respectait la loi. Et n’avait eu de problèmes ni avec le fisc ni avec la police. N’avait jamais été marié non plus. En outre, il appartenait au groupe des « clients privés » de la Banque Nationale de Caldwell — ce qui indiquait qu’il avait beaucoup d’argent. » « Un vieux monsieur vêtu d’un uniforme noir émergea (de la limousine) côté conducteur et s’approcha pour les saluer. C’était un peu étrange, mais il était du genre affable.

Avec sa peau ridée, ses longues oreilles et ses bajoues, il avait l’air d’avoir fondu mais, vu son air radieux, il était parfaitement heureux de cet état de désintégration. »

Questionnaire. Dernier repas préparé ? C’est bien facile, le dernier repas. Voyons que je réfléchisse… De l’agneau rôti avec des herbes et de l’ail ; des pommes de terre nouvelles, des brocolis ; une tourte au fromage servie avec des poires et des noix ; un crumble aux myrtilles avec de la glace vanille. Et un pain maison à l’huile d’olive. Et au petit déjeuner ? Le premier repas ? Je sers toujours un buffet, avec thé et café ; viennoiseries, toasts ; un assortiment de confitures ; des fruits frais ; des œufs, mollets et brouillés ; des saucisses et du lard ; du fromage blanc à la crème. Parfois, je fais aussi des muffins, des gaufres ou des pancakes, pour changer des croissants. Combien d’autres Doggens vous aident-ils ? Quatre. Pour la cuisine, les pièces du bas et le centre, les jardins et la piscine. Mais je suis le seul à être autorisé à monter dans les étages. Quelle est votre tenue habituelle ? Celle des Doggens de caste supérieure. (Il se rengorge fièrement.) Ma livrée a été dessinée au XVIIe siècle, et je n’ai jamais voulu changer de modèle. Quel est votre guerrier préféré ? Oh… Douce Vierge Scribe… jamais… (Il bafouille, devient tout rouge, et doit interrompre son questionnaire le temps de récupérer.) Jamais je ne m’aviserai de porter un jugement sur mes maîtres. Mais maître Darius a été le premier à me traiter comme un ami, et je ne l’oublierai jamais. Quel est votre avis personnel sur les guerriers de la Confrérie ? Vous êtes bien certaine que le roi m’a autorisé à répondre ? Oui ? (Semble très gêné.) Très bien... Le Roi est un mâle dominateur et exigeant, comme l’exige sa position. Mais il possède aussi un grand courage. Et ce n’est pas sur le champ de bataille qu’il l’a le plus prouvé, bien que je sache quel merveilleux combattant il était. Non. C’est… Je reverrai toujours sa première rencontre avec Georges. C’est moi qui avais été chargé par la Reine et dame Mary de sélectionner ce chien, vous savez. Le Roi a été… magnifique. Nous avions tous les larmes aux yeux. Récemment, après un orage, j’ai vu un des plus anciens chênes du parc déraciné par la violence des éléments. Oui, parfois, même les plus puissants sont abattus, en pleine jeunesse. Et rares sont ceux qui ont la force morale de se relever pour avancer. Le Roi Aveugle a perdu ses yeux, mais malgré ça, il nous emporte vers un avenir meilleur qu’il est le seul à distinguer. Je suis fier d’être à son service.

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•••••••••••••••••••••••••••••••• Maître Vishous est un guerrier farouche et solitaire. Il parle peu, mais ses ordres sont clairs. Le servir est un honneur et un plaisir. Maître Rhage a un appétit qui fait honneur à un Doggen. Il se montre parfois un peu… facétieux, mais ce n’est pas une critique bien sûr. Simplement, je préfère me charger du travail et ne pas laisser mes maîtres se servir seuls. Maître Rhage ne le comprend pas toujours. Maître Zsadist ne réclame jamais rien pour lui. Il n’aurait jamais besoin de mes services sans sa Shellane et l’enfant. Je sais qu’il souffre d’une réputation atroce, mais il a toujours été parfaitement courtois à mon égard. Même ses silences étaient de bon aloi.

Maître Phury s’intéresse peu à la nourriture, mais je faisais pour lui de nombreux achats de vêtements, par Internet ou directement. J’en étais heureux, car ça me rappelait mes tâches pour maître Darius. Malheureusement, depuis qu’il a pris une compagne et déménagé dans le nord, le Primâle est moins préoccupé par sa garde-robe. Maître Butch, lui aussi, m’envoie souvent faire des achats. Parfois, je ramène même des panoplies complètes pour le laisser choisir. Ce mâle a beaucoup changé depuis qu’il n’est plus humain, mais il lui reste quelques tares… hum, dues sans doute à sa génétique. Il est un véritable danger dans une cuisine. Quand il ne met pas le feu, il rate tout, c’est invraisemblable d’arriver à un résultat pareil ! J’ai beaucoup de mal à l’empêcher d’intervenir, parce qu’il prend un grand plaisir à faire la cuisine. (Gros soupir.) Aussi, bien entendu, j’endure mon supplice en silence. Maître Tohrment... ah, la disparition de dame Wellsie est un grand malheur. Je préfère respecter son deuil en n'évoquant pas ce grand guerrier qui cherche encore son chemin. Que la Vierge Scribe, dans sa grande bonté, l'assiste dans cette tâche ardue ! Les jeunes messires, Qhuinn, Blaylock, et John Matthew, sont de gentils mâles, bien polis et serviables. Leur seul défaut est de me croire sénile et incapable de porter ne serait-ce qu’un simple plateau de verres. J’ai parfois envie de leur rappeler que je travaillais déjà quand ils n’étaient qu’une lueur dans la prunelle de leurs géniteurs, mais je me tais. Vous savez, j’aime bien le vieux dicton : « Les jeunes pensent que les vieux sont fous, les vieux savent que les jeunes le sont. » (Il sourit timidement.) Quelles sont les petites manies de chacun ? Le Roi désire de l’agneau rôti à tous les repas. Certains s’en plaignent un peu. Je sers souvent deux plats de viande pour pallier ce… problème. Mais en fait, le second plat est de la dinde, car la plupart aiment autant la dinde que le Roi l’agneau. Étrange non ? Sinon, le Roi veut aussi un traitement de faveur pour Georges. Ce chien dort dans du brocard dans la chambre royale, et mange la même chose que son maître. Il semble apprécier l’agneau. Maître Vishous veut toujours avoir de quoi faire du chocolat chaud. Et un stock de Grey Goose. Et du tabac turc. Maître Rhage réclame une provision de sucreries, des sucettes en particulier. Et tous les nouveaux films d’horreur qui sortent en Blue-Ray. Maître Zsadist se fâcherait s’il n’y avait pas de pommes Granny à sa disposition. Maître Phury aime que j’achète pour lui, les récents opéras qui sortent en CD-ROM. Maître Butch veut du Lagavulin, des chaussettes en soie noires neuves toutes les quinzaines (en double quantité). Et les magazines Sport illustrated. En double exemplaire. Messire Qhuinn exige que sa chambre ne soit jamais faite. Et que je remplace les bouteilles vides de Tequila.

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•••••••••••••••••••••••••••••••• Messire Blaylock demande à ce que ses affaires soient rangées dans sa penderie selon un ordre précis. Et que je vérifie le niveau de son eau de toilette pour penser à la renouveler avant qu’il en manque. Messire John Matthew préfère que je ne touche pas à ses draps avant qu’il ne les enlève lui-même. Du moins, il m’avait réclamé ça, il y a quelques mois. Comme il n’a jamais pensé à annuler son ordre, je continue à l’appliquer. Où remplissez-vous ce questionnaire ? Dans la cuisine, sur le comptoir. Racontez-nous quelques anecdotes qui vous ont particulièrement marqué ? Je me souviens de l’arrivée de maître Butch chez mon maître Darius, en ville, avec la Reine dans les bras. Et de la façon dont il me regardait lorsque les autres guerriers parlaient de le mettre à mort. Ce n’était qu’un humain, vous savez, aussi ma seule inquiétude était qu’il ne tache pas mes tapis… Je me souviens être allé chercher dame Bella, dame Mary et messire John Matthew un soir, aux alentours de Caldwell, sur ordre de maître Tohrment. Je n’avais aucune idée de ce que représenterait bientôt ce trio pour mes maîtres. Ni que je découvrais le propre fils de mon défunt Princeps. Je me souviens avoir porté les bagages de dame Bella pour les emmener chez messire Havers, quand elle a quitté le manoir et maître Zsadist. Bien à contrecœur, je le savais.

— De quelle race est-il ? — C’est un Golden Retriever. C’est Fritz qui l’a choisi. Le majordome s’exprima depuis la porte, comme si entrer dans la pièce l’inquiétait, vu l’atmosphère tendue qui y régnait. — J’ai pensé que c’était la race idéale, messire. [...] Je… ah, je l’ai choisi. Si j’ai préféré un Golden Retriever à un labrador, c’est que Georges perdra ses poils. Les yeux aveugles de Wrath s’écarquillèrent. — Et pourquoi serait-ce un avantage ? — Parce que le personnel aime beaucoup passer l’aspirateur, messire. J’ai pensé que ça leur ferait plaisir. — Oh, d’accord… bien sûr. C’est très attentionné de votre part. Comment n’ai-je pas moi-même pensé à cette excellente raison ? » — Wrath, Beth, Mary et Fritz L’Amant Vengeur

Je me souviens avoir vu, un matin à l’aube, dame Marissa arriver au manoir, sans être annoncée. Et la Reine l’a accueillie à bras ouverts. Je me souviens avoir souvent été convoqué au Commodore pour ramener chez eux les… invités de maître Vishous. Dans un piteux état. Je me souviens avoir apporté à l’Élue Cormia des petits pois, des cure-dents et de l’eau pour lui permettre de construire des structures qui la distrayaient de sa solitude morale. Je me souviens avoir apporté à maître Tohr de nombreux plateaux de nourriture qu’il vomissait à peine messire John sorti de sa chambre. Je me souviens du nombre de fois où j’ai ouvert la grande porte pour accueillir un nouveau-venu ; des innombrables mets préparés à la grande table ; de toutes les cérémonies d’union ; de la construction de ce manoir, au siècle passé ; des projets grandioses et futuristes de maître Darius. Je me souviens de tout… Voyezvous, en quelque sorte, je suis la mémoire cachée de la Confrérie. (Il sourit fièrement.) Je vous salue, j’ai du travail à accomplir.

Quelqu’un se racla la gorge. Discrètement. Et même cérémonieusement. D’un bond, Blondin se remit debout. Et Butch roula sur le côté, encore haletant. Lorsqu’il leva les yeux, il crut halluciner. Planté dans l’entrée se trouvait un petit vieillard en livrée surannée. Qui portait un plateau d’argent. — Excusez-moi, messires. Le dîner sera servi d’ici un quart d’heure. — Hey, ce sont bien les crêpes aux épinards qui me font kiffer ? Demanda Blondie en désignant le plateau. [...] — Si vous envisagez de saigner l’humain, pourriez-vous être assez aimables de le faire dans l’arrière-court ? — Aucun problème, dit M. Normal en enfournant une autre crêpe dans sa bouche. Bon sang, Rhage, tu as raison. Ces crêpes sont trop bonnes. » — La Confrérie, Butch et Fritz L’Amant Ténébreux

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Repères

Chronologiques

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QUE SAVONS-NOUS LOVER REBORN SUR

LE

TOME 10...

Elle s’approcha lentement de lui, et s’assit à ses côtés, devant le bureau. — Je suis tellement désolée. Il parut un peu surpris, aussi elle haussa encore les épaules et ajouta : — Comment pourrais-je ne pas vous offrir mes condoléances après une telle perte ? En vérité, après vous avoir vu ensemble, jamais je n'oublierai à quel point vous l’aimiez. Après un moment, il répondit d’une voix rauque : — Alors, on est deux dans le même cas. » — Tohrment et No’One Lover Reborn

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•••••••••••••••••••••••••••••••• J.R. Ward a fait deux séances de dédicaces en août et septembre 2011. Voici donc un résumé des informations glanées sur ce tome mais aussi sur ces prochaines publications :

01. Depuis le tome 3, Ward savait qu'elle devrait un jour ou l'autre s'atteler à l'écriture du livre de Tohr et elle l'appréhendait un peu parce qu'elle savait que ça serait d i f f i c i l e . To h r e s t t o u j o u r s amoureux de Wellsie et il a tellement souffert... Et même s'il peut être attiré physiquement par une autre femelle c'est sûr que cela prendra du temps pour que son cœur guérisse...

Une rafale de vent tourbillonna autour d’eux, et le long manteau de cuir de Tohr flotta au-dessus du vide. — J’en ai rien à foutre. Que ce soit ici ou en bas, je te tuerai. » — Tohrment Lover Reborn

02. Dans le tome précédent, tout le monde s'attendait à une réunion de famille entre la Vierge Scribe, Vishous et Payne. Mais cela n'est jamais arrivé ! Ward a dit que cela prendra du temps avant que cette famille puisse à nouveau se réunir et se considérer comme telle. D'autant que la Vierge Scribe est vraiment en train de filer un mauvais coton (elle a un grand besoin de Prozac d'après Ward).

03. Lassiter aura son propre livre, dans la série de la Confrérie et non dans la série Fallen Angel, même s'il y aura à coup sûr des raccords entre les deux.

04. Ward a assuré que les fans de Qhuinn et Blay ne seront pas contents à la lecture de Lover Reborn. Mais elle a rajouté : « Arrêtez de faire une obsession là-dessus. Vous savez que ça va arriver. Donnez-leur du temps ! » Elle a aussi assurée qu'au 3/4 de Lover Reborn, il deviendra clair pour tout le monde qu'ils finiront ensemble.

0 5 . Il y aura un nouveau personnage dans Lover Reborn qui va ressembler à Z. Son nom est Assail (personne n'est sûr de l'orthographe) et il a beaucoup du Vampire traditionnel, du type Dracula.

06. Muhrder sera présent dans Lover Reborn.

Tohr empoigna l'une de ses deux dagues et tira la lame sombre de son fourreau. — Arrête de jacasser et vas-y ! Le Lesser regarda dans l’abime. — Je vais le faire ! Je le jure ! » — Tohrment Lover Reborn

Je sais pourquoi tu es là, Xcor. — Vraiment ? Tu lis dans les esprits ? — Tu vas te faire tuer. — Tu crois ? Ça va peut-être être le contraire. Tohrment secoua lentement la tête. — Considère ça comme un avertissement amical. Retourne d'où tu viens avant que ce que tu as mis en route ne t'envoie prématurément dans ta tombe. — Je préfère rester où je suis. L'air est plus vif de ce côté de l'océan. Au fait, comment va ta Shellane ? » — Tohrment et Xcor Lover Reborn

07. Il y aura encore une scène à trois dans Lover Reborn (et d'après les dires des fans présents, elle aurait dit que cela concerne l’un des Frères !!! )

08. Un nouveau membre sera introduit au sein de la Confrérie dans Lover Reborn ou le suivant, elle n'a pas encore décidé.

09. Il y aurait une scène où José de la Cruz sort du restaurant avec sa femme et il va tomber sur Butch. Il le reconnaît mais Butch efface sa mémoire.

10. Elle sait déjà avec qui Trez et iAm vont finir. On connaît déjà l'une des femelles, mais pas l'autre

11. Elle songe à une troisième série mais elle n'a pas voulu donner plus de détails.

12. Vous ne voulez pas nous dire quel sera le talent/pouvoir (?) de Layla mais pouvez-vous nous dire quand se manifestera-t-il ? Ward a réfléchi un moment puis a déclarer : « Et bien, ça viendra... » La salle entière a éclaté de rire parce qu'en anglais cela peut se comprendre : son talent, c'est de jouir ! En comprenant ce qu'elle avait dit, Ward a ri tellement fort qu'elle en pleurait et ne pouvait plus parler.

13. Ward est vraiment très drôle et les fans ont pu comprendre d'où provient l'humour de Rhage et de Butch. Et quand Ward parlait elle avait vraiment l'impression d'entendre les Frères.

14. Le livre sur Tohr sera plus long que ce qu'elle avait prévu. Et il devient vraiment un grand homme

15. Dans Lover Reborn il va se passer quelque chose qui va vraiment déplaire à tout le monde. Mais elle ne pouvait pas faire autrement...

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•••••••••••••••• 16. No’One est la Shellane de Tohr. Et il n'y aura pas de « coup de foudre » comme pour les autres Frères étant donné que Tohr porte encore le deuil de Wellsie. Cela viendra de façon graduelle, durant trois saisons. Et elle a bien précisé de prévoir des mouchoirs à portée de main car certains passages seront très émouvants et éprouvants.

17. Lassiter sera très présent dans Lover Reborn et on verra une nouvelle facette de sa personnalité, que lui-même ignorait posséder.

18. Il va y avoir une scène épique dans une allée avec tous les Frères autour de Tohr. Et Rhage aura un rôle important à jouer.

19. Quand d'autres livres paraîtront, elle écrira sans doute un autre guide d'informations.

20. Les Frères ne découvriront pas encore, voire jamais, le lien qui unit John à Darius, même si Xhex se doute de quelque chose.

21. Les Frères vont recommencer l'entraînement des nouvelles recrues qui avait été laissé en suspens.

22. Xcor et la Bande de Bâtards en ont toujours après Wrath.

23. On n'aimera pas ce qu'il va arriver à Layla même si on finira par comprendre que c'était une chose inévitable !

24. On reverra le frère de Qhuinn, peut-être même en Lesser qui sait ?!?

25. Quelqu'un a demandé si No’One avait un nom. Elle a répondu qu'il fallait attendre de lire le livre pour le découvrir. En fait, No’One a un nom, mais il y a quelque chose de compliqué et elle ne peut pas nous dévoiler exactement ce que c’est.

26. Quelqu'un a demandé si No’One était la sœur de Throe. Elle a hésité et ensuite a détourné la question...

27. L'Oméga et les Lessers n'étaient pas très présents dans le tome précédent mais en fait, ils étaient très occupés et ils vont revenir en force.

28. Les piercings de Qhuinn vont réapparaître quand il en aura fini avec sa phase d'introspection.

29. Il y aura des scènes très torrides entre Tohr et No’One !

30. Quand quelqu'un l'a interrogée sur John et Xhex, elle a répondu qu'ils n’allaient pas trop bien (peut-être est-ce en rapport avec Muhrder.)

CITATIONS DÉVOILÉES

« Tandis que des cloches de cathédrale sonnaient dans sa tête, il cracha du sang, et Vishous marmonna d’une voix sombre : — Ça, c’est pour t’apprendre à la regarder comme si tu te voyais la baiser ! De l’autre côté de la pièce, Phury avait aussi serré le poing, qu’il claquait contre son autre paume. Tandis que le Frère s’approchait, il grogna d’une voix mauvaise : — Et ça, c’est pour m’assurer que tu ne t’avises jamais de tenter de le faire ! Throe leur sourit même s’il avait la sensation que sa lèvre inférieure avait enflé comme un ballon. Plus ils lui tapaient dessus, plus il aurait besoin de boire… D’ailleurs, il pensait à « faire l’amour » et non pas à « baiser » ! » « Alors qu'ils s'en allaient, toutes les femmes se tournèrent vers XCor et leur expression suggérait qu'il était comme une maladie contagieuse. Il se demandait qui allait tirer la courte paille lors de la prochaine convocation — parce qu’aussi sûrement que la journée avait été longue et les nuits trop courtes, il allait se faire l'une d'entre elles. Ça allait juste lui coûter un petit supplément. » « Je sais pourquoi tu es là, Xcor. — Vraiment ? Tu lis dans les esprits ? — Tu vas te faire tuer. — Tu crois ? Ça va peut-être être le contraire. Tohrment secoua lentement la tête. — Considère ça comme un avertissement amical. Retourne d'où tu viens avant que ce que tu as mis en route ne t'envoies prématurément dans la tombe. — Je préfère rester où je suis. L'air est plus vif de ce côté de l'océan. Au fait, comment va ta Shellane ? » « Les yeux de Wrath pivotèrent immédiatement. — V, ferme ta pu**in de gueule ! Ou tu dégages dans le couloir ! Vishous, fils du Bloodletter, n'était pas le genre de mâle à supporter de quiconque ce genre de langage. Sauf de Wrath, de toute évidence. Aussi, le Frère au visage tatoué, à la main létale et à la réputation de pervers fit exactement ce qu'on lui demandait. Il la boucla, bordel. Ce qui en disait long sur le pouvoir de Wrath, non ? » « Blay poussa un rugissement qui ébranla les vitres biseautées des fenêtres. Puis il saisit son amant par la nuque et projeta quasiment Saxton à travers la pièce. Lorsque le mâle se retint au rebord du bureau, il envoya voltiger les papiers, les confettis jaunes des Post-it et les liasses informatiques retombèrent comme une chape de neige. » « Quand John et Qhuinn surgirent de chaque côté de lui, le dernier demanda : — Dis-moi que ce n'est pas ton nouveau voisin ?

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— C'est Xcor. — Il est né avec une tronche pareille, ou c'est accidentel ? — Aucune idée. — Parce que si c'est un chirurgien esthétique qui lui a refait le nez, il a intérêt à en changer ! »

•••••••••••••••• 31. Elle a répété combien Xcor était « hot » (d'où des spéculations sur un couple Xcor/Layla, façon la Belle et la Bête.)

32. Elle a aussi répété combien elle aimait son

« Il lui sourit avec une expression angélique. — Je m'appelle Lassiter, et je vais vous dire ce qu'il y a à savoir sur moi. Je suis d'abord un ange, ensuite un pécheur, et je ne compte pas rester longtemps par ici. Je ne vous ferai jamais de mal, mais je n'hésiterais pas à vous brusquer, si nécessaire, pour atteindre le but que je me suis fixé. J'aime les couchers de soleil et les longues balades sur la plage, mais pour moi, la femme idéale n'existe plus. Oh, et mon passe-temps favori est de faire ch*er les gens jusqu'à plus soif — j'ai probablement été créé pour avoir envie de redonner du pep's aux gens — histoire de les ressusciter quoi ! »

nouveau personnage, Assail.

« Son cousin n’était qu’une pute, un lèche-cul, un connard de première classe. Et Saxton-LeMagnifique était debout aux côtés de la Reine, mélange de Gary Grant et de top-modèle pour une putain d’eau de toilette. C’est pas que Qhuinn soit amer parce que ce sinistre enfoiré partageait le lit de Blay. Non. Pas du tout. Absolument pas. Quel salopard ! »

davantage notamment sur la Transition de Manny !

« — Alors, tu as enlevé tes piercings, dit Blay. — Pas tous. — Pourquoi ? Je veux dire… ils ont toujours été… euh, une partie de toi. — J'imagine que je ne veux plus être défini comme ça. En voyant Blay relever brutalement les sourcils, Qhuinn eut presque envie de faire la même chose. Il s'était attendu à voir autre chose lui sortir du bec. Plutôt un truc comme : « Euh… Mais… Hein…? ». Ou encore : « Ne t'inquiète pas, j'ai gardé ceux qui comptaient vraiment. » Avec un truc pareil, il aurait pu aussi se tenir les c**illes et ricaner histoire de sous-entendre qu'elles étaient aussi grosses que sa tête. Pas étonnant que Saxton paraisse attirant ! » « — Lassiter, je veux te voir. — C'est ce que réclament toutes les filles. — Tu veux que je te saute dessus ? Parce que je vais le faire. — Ton mâle ne va pas apprécier. — Comme si un truc comme ça pouvait t'arrêter ! — C'est vrai. En fait, ça vaudrait même le coup de le tenter. Avec un gémissement, il plongea les mains dans la flaque de sang qui scintillait sous lui, et se retourna comme le quartier de bœuf qu'il était. — Waouh, haleta-t-elle. — Je sais, je suis monté comme un étalon. — Si tu es très gentil — tu survivras — je te promets de ne pas en parler à V. — Au sujet de ma taille ? Insista l’ange. Elle se mit à rire. — Non, que tu présumes que je te voie autrement que comme un patient. »

33. Quelqu'un lui a demandé si elle comptait écrire un préquel sur Darius. Elle a répondu non parce qu'aucune fin heureuse n'est possible...

34. Il se passe un truc énorme (sans jeux de mots please) entre Tohr et Lassiter... Elle a dit : « Je viens de passer une heure avec Tohr, à écrire page après page. Seigneur, ce qui se passe entre lui et Lassiter. Qui aurait pu y penser !!! »

35. L'histoire de Payne continue, et on en saura 36. La HEA de Layla est dans Lover Reborn !!! 37. Il va y avoir des trucs horribles sur Qhuinn ! Ça l'a fait pleurer !

38. Ward confirme que Layla NE SERA PAS avec Qhuinn !!!

39. Manny ne passera pas sa Transition ! Payne a les pouvoirs de le garder jeune éternellement !

40. Le bébé de Rhage et Mary sera une fille ! 41. Quelqu'un a demandé si Butch et V vont être un jour « ensemble. » Elle a répondu: « Qui sait si cela n'est pas déjà arrivé mais que personne n'est au courant » en faisant un clin d'œil.

42. Le livre sur Blay et Qhuinn viendra après celui sur Tohr. Et il sera bien plus long qu'une simple nouvelle.

43. Nalla découvrira bien plus tard ce qui est arrivé à son père, en le découvrant dans un livre parce que personne ne voulait lui en parler. Ça va être un moment difficile pour Nalla, Bella et Zsadist.

44. Trez et iAm vont avoir leur propre livre. 45. La nouvelle sur les enfants de Wrath/Beth et Rhage/Mary sortira cet été, probablement en août.

46. Dans toutes ses news de ces dernières semaines (octobre), Ward n'arrête pas de répéter qu'elle a dû s'interrompre sur des passages sur Tohr pour pleurer et qu'il va vraiment falloir prévoir beaucoup de mouchoirs !

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Lover Reborn En avant-première, voici les quatre premiers chapitres

Un pressé et un mort se ressemblent. Chacun ne cherche qu’à rentrer chez soi. Lassiter

I – Le printemps

Chapitre 1 — L’enfoiré qui passe sur le pont est à moi ! Tohrment attendit un sifflement en réponse. Dès qu’il le perçut, il s’élança derrière le Lesser, ses bottes de combat tambourinant dans les flaques, les jambes aussi actives que des pistons. Il serrait déjà les poings. Il dépassa divers conteneurs à ordures et contourna plusieurs caisses en piteux état, semant la panique parmi les rats et les vagabonds qui hantaient les rues, puis il sauta par-dessus une barrière, et enjamba une moto. À 3:00 du matin, les bas-fonds de Caldwell, dans l’État de New York fournissaient pas mal d’obstacles pour pimenter les choses. Malheureusement, le misérable Lesser que Tohr poursuivait l’emmenait dans une direction qu’il ne tenait pas à prendre. En arrivant aux abords du pont Ouest, Tohr était prêt à étriper cet abruti – ouais, logique. Contrairement aux recoins bien tranquilles qu’on trouvait dans le labyrinthe de ruelles qui serpentaient autour des boîtes de nuit, le fleuve Hudson était toujours animé, même aussi tard. D’accord, bien sûr, le pont Herbert G. Falchek – à la suspension renommée – n’allait pas s’écrouler sous le poids des voitures, mais quand même, il y avait de la circulation. Et Dieu sait si, de nos jours, chaque humain au volant possédait un iPhone.

Il y avait une règle dans la guerre entre les Vampires et la Lessening Société : rester à l’écart des humains. À tout prix. Cette saloperie de race d’Orang-Outang mal-dégrossis était aussi fouineuse que prétentieuse, toujours prête à créer des complications. Personne n’avait besoin de la confirmation – qui se répandrait à toute vitesse – que Dracula n’existait pas seulement dans l’imaginaire collectif. Ou que les morts-vivants ne marchaient pas seulement dans un navet quelconque de la télévision. Personne ne voulait se retrouver à la Une des infos : à la télé, dans les journaux ou dans les magazines. Sur Internet, ce n’était pas grave. Personne n’y croirait. Ce petit détail concernant la discrétion était l’unique point où l’ennemi et la Confrérie de la Dague Noire se retrouvait sur la même longueur d’onde, le seul accord tenu des deux côtés. Alors ouais, les Lessers pouvaient… disons, prendre pour cible votre Shellane enceinte, lui tirer en plein dans la tête, et la laisser pour morte, vous volant non seulement sa vie, mais la vôtre. Par contre, à Dieu ne plaise qu’ils troublent les humains. Parce que ça poserait un problème. Malheureusement, s’il possédait des jambes hydrauliques, l’abruti d’en face avait un problème d’orientation. Ou alors, il n’avait pas bien compris les consignes.

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Ce n’était pas grave. Une dague noire plantée dans la poitrine allait tout arranger. Tohr sentit un grondement vibrer dans sa gorge. Ses longues canines émergèrent de ses gencives, tandis que remontaient en lui ses réserves de haine hautement inflammables. Il en avait un plein contener, et son énergie vacillante s’en retrouva immédiatement regonflée. Après avoir plongé en plein cauchemar lorsque le Roi et tous ses Frères étaient ensemble venus lui apprendre la destruction de toute sa vie, il avait eu du mal à remonter la pente. Tohrment était un mâle dédié, aussi sa Shellane était-elle le cœur qui battait dans sa poitrine. En l’absence de Wellsie, il était devenu le fantôme du guerrier d’autrefois. Une coquille sans consistance. La seule chose qui l’animait encore était la chasse, la capture et la mise à mort. Et la certitude qu’en se réveillant, la nuit suivante, il trouverait de nouvelles proies à abattre. Il ne restait à Tohr qu’à Ahvenger ses morts, sinon il pouvait aussi bien passer dans l’Au-delà béni et y retrouver sa famille. Franchement, c’est un sort qu’il aurait préféré. Et qui sait ? Peut-être aurait-il de la chance ce soir. Peut-être, dans le feu du combat, souffrirait-il d’une blessure mortelle qui le délivrerait enfin de son fardeau. Un mâle avait bien le droit d’espérer. Le cri rauque d’un klaxon, suivi par un chœur de grincements de pneus dérapant sur l’asphalte, fut le premier signe que le Capitaine Complication avait gagné le gros lot. Quand Tohr arriva en haut de la rampe, il vit le Lesser rebondir sur le capot d’une banale Toyota. Si l’impact arrêta net le véhicule, il ralentit à peine le Lesser. Comme tous les non-morts, ce salopard était plus costaud et bien plus résistant qu’un simple humain. Le sang noir et huileux de l’Oméga lui donnait un moteur plus solide, des suspensions plus puissantes, et de meilleurs pare-chocs. Et dans ce cas-là : des pneus de course en prime. Mais bordel, le GPS du mec déconnait à pleins tubes. Après avoir roulé sur la chaussée, le Lesser se redressa d’un bond, comme un véritable cascadeur, et bien entendu, il poursuivit sa course. Pourtant, il était blessé, et l’épouvantable puanteur douceâtre qu’il répandait devenait plus intense. Au moment où Tohr arrivait devant leur voiture, deux humains en ouvraient les portières, et sortaient, en agitant désespérément les bras comme si un incendie s’était déclaré. — Je suis de la police, hurla Tohr en les dépassant. Je poursuis un criminel. Cette affirmation les calma, et remit plus ou moins les choses en ordre. Ça garantissait aussi, virtuellement, que ces deux-là n’allaient pas faire du zèle et sortir toutes sortes d’appareils photo. Parfait. Quand ce serait terminé, le Vampire savait où retrouver ces témoins, pour effacer leurs souvenirs, et récupérer leurs téléphones portables. En attendant, le Lesser paraissait foncer vers le passage piéton du pont – ce qui n’était pas une idée géniale. Si Tohr avait été dans la position de cet abruti, il aurait plutôt tenté de voler la Toyota pour s’enfuir…

— Oh, non… grinça-t-il. Mais c’est pas vrai ! Apparemment, cet enfoiré ne visait pas le passage, mais plutôt la rambarde elle-même. Le Lesser bondit et sauta par-dessus la barrière qui délimitait le passage piéton, puis sur la rambarde pour atterrir sur le rebord étroit de l’autre côté. Prochain arrêt ? Le fleuve Hudson. Le Lesser se retourna pour regarder derrière lui. Dans la lueur orangée des lampes à sodium, son expression arrogante était celle d’un adolescent de 16 ans qui venait de descendre un pack entier de bière pour impressionner ses potes. Beaucoup d’ego. Aucun cerveau. Et il allait sauter. Ce connard s’apprêtait à sauter. Bordel, mais quel con ! Même si le super jus de l’Oméga donnait à ses Lessers de grands pouvoirs, ça n’empêchait pas les lois physiques de fonctionner pour eux aussi. D’après Einstein et son petit topo, la vitesse d’une masse en pleine accélération n’allait pas tarder à s’appliquer – aussi quand Ducon toucherait la surface de l’eau, il allait s’éparpiller, et causer des dégâts structurels existentiels. Bien sûr, il n’en mourrait pas pour autant, mais il en serait sacrément handicapé. Ces salopards ne disparaissaient pas avant d’être poignardés. Ensuite, ils passaient leur éternité dans un purgatoire, en pleine décomposition. Bordel, une vraie fosse septique. Avant le meurtre de Wellsie, Tohr aurait probablement laissé tomber. Sur l’échelle des valeurs de la guerre, il était plus important d’offrir à ces humains une petite dose d’amnésie, et de retourner aider John Matthew et Qhuinn — qui devaient toujours être occupés làbas, dans la ruelle. Mais aujourd’hui ? Jamais Tohr ne reculait. D’une façon ou d’une autre, lui et ce Lesser allaient régler leur petite affaire en tête-à-tête. Aussi, Tohr sauta par-dessus la barrière. Il traversa le passage piéton, et bondit sur la rambarde. S’accrochant au grillage d’une main ferme, il laissa glisser le bas de son corps par-dessus bord, avant de poser ses bottes sur le rebord métallique. L’air bravache du Lesser baissa d’un cran tandis qu’il commençait à reculer. — Tu t’imaginais quoi ? Demanda Tohr à mi-voix. Que j’avais le vertige ? Où que quelques mètres de grillage allaient te protéger de moi ? Le vent hurlait autour d’eux, leur plaquant leurs vêtements au corps, sifflant à travers les poutres métalliques. Loin, très loin en dessous, les eaux noires du fleuve n’étaient qu’une masse sombre et menaçante, comme un parking. Ça devait d’ailleurs être aussi dur que de l’asphalte. — J’ai une arme, hurla le Lesser. — Alors, sors-la. — Mes amis vont venir m’aider. — Tu n’as aucun ami. Le Lesser était une nouvelle recrue. Ni ses cheveux, ni ses yeux, ni sa peau n’avaient commencé à pâlir. Décharné et agité de tics, il avait tout du drogué qui s’est grillé le cerveau — ce qui expliquait sans doute pourquoi il avait rejoint la Lessening Société. — Je vais sauter ! Putain, je vais sauter ! Tohr empoigna l’une de ses deux dagues et tira la lame sombre de son fourreau.

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— Arrête de jacasser et vas-y ! Décolle ! Le Lesser regarda dans l’abîme. — Je vais le faire ! Je le jure ! Venant d’une autre direction, une rafale de vent tourbillonna, et le long manteau de cuir de Tohr flotta au-dessus du vide. — J’en ai rien à foutre, promit le Vampire. Que ce soit ici ou en bas, je te tuerai. Une fois de plus, le Lesser regarda par-dessus bord. Il hésita, puis il dérapa, et tomba de côté, ne rencontrant rien d’autre que de l’air. Il agita les bras comme s’il essayait de retrouver son équilibre, aussi il plongea les pieds en avant. Ce qui, à cette hauteur, risquait surtout de lui faire remonter les fémurs jusque dans les entrailles. D’un autre côté, s’éclater le crâne n’était pas mieux. Tohr rangea ses dagues dans son harnais, et se prépara lui aussi à descendre. Il prit une profonde inspiration, et ce fut… Tandis qu’il basculait par-dessus bord et réalisait la force de la gravité, il fut frappé par l’ironie de ce saut depuis le pont. Il avait passé tellement de temps à souhaiter mourir, priant la Vierge Scribe afin que son corps terrestre soit emporté vers l’Au-delà, vers ses chers disparus. Mais il lui était interdit se suicider. Pour un Vampire, le suicide fermait les portes de l’Au-delà – et c’était bien la seule raison qui avait empêché Tohr de s’ouvrir les veines, ou d’avaler le canon d’un fusil à canon scié, ou… de sauter d’un pont. Durant sa chute, il savoura presque l’idée que c’était terminé. Que d’ici quelques secondes, l’impact mettrait fin à ses souffrances. Tout ce qu’il avait à faire était de rectifier sa trajectoire, de mettre la tête en avant, sans la protéger. Afin qu’arrive l’inévitable. Le trou noir, la paralysie, et la mort par noyade. Mais ce genre d’arrivée pouvait s’arranger sans qu’il en meure. Parce que, quelle que soit la personne aux commandes là-haut, elle saurait que Tohr — contrairement au Lesser — avait eu une autre option. L’esprit serein, il se dématérialisa en pleine chute. Une seconde, la gravité l’empoignait, et la suivante, il n’était plus qu’un nuage invisible de molécules qu’il pouvait diriger à sa guise. Le Lesser heurta l’eau non loin de là, non pas avec le splash d’un plongeon en piscine, ou le boing-boing d’un athlète depuis un plongeoir. L’enfoiré atterrit comme un missile heurtant sa cible. L’explosion retentit avec un craquement sonore et un geyser d’eau s’éleva de l’Hudson dans l’air vif. Tohr reprit forme sur l’arrivée de béton, à droite de l’impact. Trois… deux… un… Bingo. Une tête réapparut dans les bouillonnements qui subsistaient dans le fleuve. Aucun bras ne bougeait pour tenter de récupérer de l’oxygène. Aucune jambe ne s’agitait. Il n’y avait pas de halètements. Mais la chose n’était pas morte. Quoiqu’on lui fasse – même écrasé par une voiture, même battu à coups de poing jusqu’à s’en casser des jointures, même démembré — un Lesser restait en vie. Ces enfoirés étaient les cafards des mondes souterrains. Et Tohr n’avait aucune chance de ne pas se mouiller.

Il enleva son manteau, le plia avec soin, et le déposa contre le pilier du pont, là où la structure s’enfonçait dans la masse aquatique. S’il plongeait avec ça sur le dos, le Vampire était certain de se noyer. De plus, il voulait protéger ses .40mm et son téléphone portable. Il prit de l’élan pour pouvoir plonger le plus loin possible dans l’eau courante, les bras lancés audessus de la tête, les mains jointes, le corps aussi droit qu’une flèche. Contrairement au Lesser, il entra dans l’eau de façon souple et élégante, même lorsqu’il refit surface à plus de quatre mètres – sinon cinq – de la rive. Bordel, cette flotte était gelée. Franchement gelée. Bien sûr, même si le temps était plutôt beau, un mois d’avril dans l’État de New York n’avait rien de tropical. Soufflant par la bouche dès qu’il fut à flot, Tohr nagea vigoureusement. Une fois arrivé à proximité du Lesser, il l’attrapa par les pans de sa veste, et tira ce poids mort vers la rive. C’était là qu’il comptait en terminer avec lui. Ensuite, il pourrait continuer sa chasse vers une prochaine proie. *** Quand Tohr bascula du haut du pont, John Matthew revit tout à coup toute sa vie défiler. Aussi clairement que si c’étaient ses propres bottes qui avaient quitté le sol, et plongé dans le néant. Il se trouvait sur la berge, sous la rampe de sortie, quand ça arriva. Il terminait d’expédier le Lesser qu’il avait pourchassé. Du coin de l’œil, il vit quelque chose tomber des hauteurs, au-dessus du fleuve. Au début, il ne comprit pas. Tout Lesser avec un neurone fonctionnel aurait compris que ce n’était pas un chemin d’évasion possible. Mais alors, tout devint clair. Trop clair. Une silhouette était debout sur la rambarde du pont, avec un manteau de cuir qui tourbillonnait autour d’elle comme un suaire. Tohrment. — Nooon ! Avait crié John, sans bien entendu produire le moindre son. — Et merde de merde, il va sauter, cracha Qhuinn derrière lui. Bien que ça ne serve à rien, John se jeta en avant. Et poussa un long hurlement muet tandis que celui qui lui servait de père sautait dans le vide. Plus tard, John réaliserait que le moment avait ressemblé à ce que les gens évoquaient en parlant de la mort. Quand on revoyait, un par un, les événements qui s’étaient additionnés jusqu’à une destruction certaine, et que l’esprit passait en mode ralenti, évoquant des souvenirs de la vie que vous aviez toujours connue. John se revit à table, chez Tohr et Wellsie, durant cette première nuit de son adoption dans le monde Vampire… Puis l’expression du visage de Tohr en écoutant les résultats sanguins qui annonçaient que John était le fils de Darius… et ce cauchemar, lors ce que la Confrérie était arrivée pour leur dire, à Tohr et à lui, que Wellsie était morte… Ensuite vinrent les images de l’acte II : Lassiter ramenant la coquille vide de Tohr, revenu dont ne savait où… Tohr et John s’effondrant ensemble en évoquant le meurtre… Tohr récupérant ses forces,

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lentement… La propre Shellane de John apparaissant dans la robe rouge qu’avait portée Wellsie pour son union avec Tohr… Seigneur, la destinée était une vraie garce. Elle ne cessait de déverser des ordures et des immondices dans un jardin de roses. Ensuite, elle emportait le fumier chez quelqu’un d’autre. Sauf que, Tohr disparut tout à coup. À un moment, il flottait en plein air, et le second, il n’était plus là. Merci mon Dieu, pensa John. — Merci seigneur Jésus, haleta Qhuinn. Peu après, derrière le pylône le plus éloigné, une flèche sombre plongeait dans la rivière. Sans échanger ni un regard ni un mot, John et Qhuinn se précipitèrent dans cette direction. Ils apparurent sur la rive rocheuse au moment où Tohr refaisait surface, agrippait le Lesser et l’emportait vers la berge avec lui. Tandis que John se penchait pour aider Tohr à tirer le Lesser sur la terre ferme, ses yeux se rivèrent sur le visage dur et pâle de son père adoptif. Même si, techniquement, il était en vie, le mâle semblait mort. — Je l’ai, indiqua John par signes. Il avait pris le bras le plus près, et remontait sur la berge le corps dégoulinant d’eau du Lesser. Le nonvivant s’écroula en tas. Il ressemblait à un poisson ! les yeux exorbités, la bouche béante. Des petits gargouillements émergeaient de son gosier grand ouvert. Mais John ne s’y intéressait pas. C’était Tohr le problème. John le regarda sortir de l’eau : le pantalon de cuir plaqué comme de la glue à ses cuisses maigres , le tee-shirt comme une seconde peau sur sa poitrine creuse , les cheveux noirs coupés courts, marqués d’une mèche blanche, hérissés tout droit même en étant mouillés. Les yeux bleu marine du Frère étaient braqués sur le Lesser à terre. Ou ils faisaient exprès d’éviter le regard de John. Probablement les deux. Tohr se pencha et agrippa le Lesser par la gorge. Il dénuda des canines vicieusement allongées, et gronda : — Je te l’avais dit. Puis il sortit sa dague noire, et le poignarda d’un geste violent. John et Qhuinn durent reculer d’un pas pour éviter d’être éclaboussés. — Pourquoi ne le frappe-t-il pas seulement à la poitrine, bordel, marmonna Qhuinn. Histoire qu’on en finisse. Mais ce n’était pas de tuer le Lesser qui intéressait le Frère. C’était de le massacrer. La lame noire et aiguisée pénétrait chaque centimètre carré de chair – sauf au sternum, où se trouvait l’interrupteur définitif. Tohr inspirait et expirait profondément, la cadence de sa respiration s’accordait à ses coups de poignard. Et ce son macabre rythmait cette scène atroce. — Maintenant, je sais comment on hache menu de la salade. John se frotta le visage, espérant ne pas entendre davantage de commentaires.

Tohr ne ralentit pas. Il s’arrêta simplement. Ensuite, il se releva en appuyant une main sur le sol imbibé de sang noir. Le Lesser était… eh bien, haché menu. Et pourtant, ce n’était pas terminé. Mai s i l étai t i mpossi bl e d’i nterveni r. Mal gré l’épuisement manifeste de Tohr, ni John ni Qhuinn ne commirent l’erreur de chercher à interrompre le jeu. Ils avaient déjà assisté à de telles séances. Le Frère tenait pas asséner le coup final. Après un petit moment de repos, Tohr se remit en position, serra sa dague à deux mains, et la leva audessus de sa tête. Il poussa un cri rauque qui lui déchira la gorge tandis qu’il plantait sa lame jusqu’à la garde dans la poitrine de ce qui restait de sa proie. Il y eut une vive lumière blanche, qui éclaira l’expression tragique du visage de Tohr — presque digne d’une bande dessinée, avec des traits crispés, horribles… et ce moment saisi parut durer une éternité. Le Frère gardait toujours les yeux grand ouverts au moment de l’éclair, même s’il est dangereux de fixer le soleil. Quand ce fut terminé, Tohr sembla s’écrouler. Comme si sa colonne vertébrale venait de se transformer en gelée. Son énergie disparut. De toute évidence, il avait besoin de prendre une veine. Mais ce sujet, comme beaucoup d’autres, était interdit. — Quelle heure est-il ? Réussit-il à dire, entre deux halètements. Qhuinn jeta un coup d’œil sur sa Suunto. — 3:30. Quittant des yeux le sol souillé qui l’avait tant absorbé, Tohr plissa ses paupières rougies en direction du centre-ville de Caldwell, d’où venaient les trois Vampires. — Et si nous rentrions au manoir ? Proposa Qhuinn en sortant son téléphone. Butch n’est pas très loin… — Non. (Tohr se redressa, et s’assit.) N’appelle personne. Je vais très bien. Il faut juste que je retrouve mon souffle. Conneries. Le mec n’allait pas du tout « très bien » – et à dire vrai, en ce moment, John non plus. Sauf que, ce soir, un seul des deux était dégoulinant d’eau, dans un vent glacial. John agita les mains sous les yeux du Frère pour qu’il les voie. — Nous allons rentrer maintenant à la maison… Virevoltant dans la brise, comme une sonnerie d’alerte qui réveillerait une maison endormie, arriva jusqu’au nez des trois Vampires l’odeur douceâtre du talc. Et cette puanteur réussit à ranimer Tohr bien plus efficacement que ses halètements ne l’avaient fait. Il se redressa et se remit sur pied. Il ne manifestait plus aucune désorientation. D’ailleurs, si l’un des deux jeunes mâles lui avait indiqué qu’il était trempé, le Frère en aurait probablement été surpris. — Il y en a d’autres, grogna-t-il. Dès qu’il partit au pas de course, John grinça des dents, dans un juron muet, mais néanmoins frénétique. — Allez, dit Qhuinn. Magne-toi le cul. On a intérêt à courir. Je sens que la nuit va être longue !

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Chapitre 2 — Prends ton temps… Doucement… Savoure et détends-toi… Tandis que Xhex marmonnait toute seule, devant un alignement de meubles indifférents, elle quitta la chambre et pénétra dans la salle de bain adjacente. Puis elle fit demi-tour. Encore et encore. Et se retrouva dans sa caverne de marbre. Une salle de bain qu’elle partageait dorénavant avec John. Elle s’arrêta net devant le jacuzzi, aussi profond qu’un étang. Près des robinets d’étain, il y avait un plateau d’argent avec plusieurs flacons et lotions. Des trucs de filles. Des trucs à la con. Et ce n’était pas le pire. Parce qu’à côté des lavabos, il y avait un autre plateau qui contenait, lui, plusieurs parfums de Chanel : Cristalle, Coco, N°5, Coco Mademoiselle. Et à côté, dans une jolie corbeille en osier, se trouvaient plusieurs brosses à cheveux, certaines à poil court, d’autres métalliques ou des rouleaux bizarroïdes remplis d’épines. Et dans les placards ? Plusieurs flacons de vernis à ongles OPI de toutes les teintes possibles de rose — de quoi écœurer même une poupée Barbie. Il y avait en plus 15 vaporisateurs (au moins) de mousses différentes. Et du gel. Et de la laque. Non, mais sans blague ! Et elle n’avait pas encore commencé à dénombrer le maquillage Bobbi Brown. Bordel, mais pour qui on le prenait ? Pour une débile de l’Incroyable Famille Kardashian ? (NdT : Émission de téléréalité américaine qui raconte le quotidien de ladite famille.) Et sur cette note… Seigneur, Xhex n’arrivait même pas à croire qu’elle connaissait dorénavant Kim, Kourtney, Kloe, Kris ; le frère, Rob ; le beau-père, Bruce ; les petites sœurs, Kendall et Kylie. Sans compter un nombre étonnant de mari(s), petit(s) copain(s) et puis, ce gosse, Mason… Croisant son regard dans le miroir, Xhex pensa : franchement, c’est intéressant. Elle s’était arrangée pour se vider le cerveau. Vive la télévision ! C’était moins salissant qu’une décapitation à la tronçonneuse, mais le résultat était le même. — I l d e v ra i t y a v o i r u n a v e r t i s s e m e n t a u x consommateurs pour ce genre de conneries ! Tandis qu’elle fixait son reflet, Xhex reconnut son casque de cheveux noir coupé court, sa peau pâle, et son corps musclé et dur ; ses ongles courts ; son teint sans maquillage. Elle portait ses habits personnels — pantalon de cuir et débardeur noir — le même uniforme qu’elle revêtait chaque nuit depuis des années. Eh bien, sauf quelques nuits plutôt bien sûr. Ce soir-là, elle avait porté quelque chose de tout à fait différent. C’était peut-être cette robe qui avait provoqué les fariboles apparues dans sa chambre après sa cérémonie d’union : Fritz et les autres doggens avaient dû en déduire que Xhex avait viré sa cuti. Ou alors, il s’agissait du cadeau de bienvenue que recevait une femelle unie à un mâle de la Confrérie.

Se détournant, Xhex posa les deux mains autour de sa gorge, sur l’énorme diamant carré que John lui avait offert. Serti en platine, c’était le seul bijou qu’elle imaginait pouvoir porter : dur, solide, capable de supporter un bon combat, et de rester à sa place. Dans ce Nouveau Monde avec Paul Mitchell, (NdT : Gamme de produits capillaires aux USA) Bed Head, (NdT : idem) et ces saloperies puantes de Coco, il y avait au moins John qui la comprenait. Quant au reste ? Il s’agissait d’une éducation à faire. Et ce n’était pas la première fois que Xhex devrait mettre au pas un groupe de mâles qui pensaient qu’une femelle devait vivre dans une cage dorée — parce qu’elle avait des seins. Si on cherchait à la transformer en une poulette de la Glymera, elle regarderait entre les barreaux, allumerait une bombe, et décorerait le lustre du grand hall des décombres fumants. Revenant dans la chambre, Xhex ouvrit la penderie et en sortit la robe rouge qu’elle avait portée durant la cérémonie. La seule robe qu’elle ait jamais mise. Elle dut admettre avoir aimé la façon dont John lui avait enlevé le vêtement avec ses dents. Et d’accord — bien sûr — les nuits suivantes avaient été d’enfer. Pour la première fois de sa vie, Xhex avait connu une trêve. John et elle n’avaient fait que baiser, se prendre mutuellement les veines, dévorer de la nourriture excellente, et… tout recommencer, après de brèves périodes de repos. Mais maintenant, John était retourné en patrouille — alors qu’elle-même ne devait pas combattre jusqu’au lendemain soir. Bien entendu, le délai n’était que de 24 heures. Pas la fin du monde. Alors bordel, quel était son problème ? Peut-être que ces conneries trop féminines venaient de réveiller son côté garce, sans raison valable. Il n’était pas question qu’elle s’adapte. Personne ne la changerait. Et elle était seule responsable de ce marathon accidentel chez les Kardashian — sur la chaîne œstrogène. Et le pompon ? C’est que les doggens ne cherchaient qu’à être gentils, de la seule façon qu’ils connaissaient. Il existait peu de femelles comme elle. Et il ne s’agissait pas seulement de sa moitié Symphathe… Elle fronça les sourcils, et sa tête pivota. Lâchant le satin qu’elle tenait toujours, Xhex projeta son esprit vers le tumulte émotionnel qu’elle ressentait, dans le couloir, derrière la porte. Avec ses sens Symphathes, elle discerna une structure en trois dimensions – tristesse, regret et honte — aussi réelles pour elle qu’un immeuble devant lequel on passait en voiture, ou bien qu’on visitait, plus ou moins intensément. Malheureusement, dans ce cas, il était impossible de réparer les dommages des murs porteurs, ou le trou dans le toit, ou le fait que le système électrique n’était plus opérationnel. Xhex avait beau ressentir les émotions d’autrui comme si elle pénétrait dans une demeure privée, il n’existait aucun réparateur pour y remettre en place ce qui était détraqué. Ni plombier, ni électricien, ni peintre pour ce genre de conneries. C’était le propriétaire lui-même qui devait procéder aux arrangements nécessaires, réparer ce qui était

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cassé, brûlé ou détruit. Personne d’autre ne pouvait s’en charger à sa place. En émergeant dans le couloir aux statues, Xhex sentit un frémissement qui la traversait tout entière. Il est vrai que la frêle silhouette voilée qui boitillait devant elle était sa mère. Seigneur, c’était encore terriblement étrange pour elle de le dire, même mentalement. Et actuellement, cette étrangeté s’appliquait à de très nombreux niveaux pas vrai ? Elle s’éclaircit la voix. — Bonsoir… euh… Ça ne lui paraissait pas juste de jeter un Mahman ou Mam’. Et No’One — comme on appelait la femelle depuis si longtemps — ne lui plaisait pas davantage. Mais encore, comment nommer une personne ayant été enlevée par un Symphathe, violemment obligée de concevoir, puis condamnée par la biologie à engendrer le résultat de son calvaire ? Xhex voyait bien ce nom commencer par: « Je », terminer par « désolée. » En mettant « suis » au milieu. Alors que No’One se retournait, son capuchon resta en place, lui recouvrant le visage. — Bonsoir. Comment te portes-tu ? L’anglais était hésitant sur les lèvres de sa mère, suggérant que la femelle aurait été plus à l’aise de parler en Langage Ancien. Quant au salut qu’elle offrit — parfaitement inutile — il était quelque peu bancal, suite à la blessure qui avait provoqué sa boiterie. Et l’odeur qui émanait d’elle n’avait rien à voir avec Chanel. À moins qu’ils n’aient récemment créé une nouvelle ligne nommée « tragédie. » — Je vais bien, répondit Xhex. (Mensonge, elle était nerveuse et s’ennuyait prodigieusement.) Où vas-tu ? — Nettoyer le salon. Xhex retint une grimace de réprobation. Fritz ne laissait personne – sauf ses acolytes doggens – lever le petit doigt au manoir. Et même si No’One était venue ici pour s’occuper de Payne, elle résidait dans une chambre d’ami, mangeait à la table de la Confrérie, et était acceptée au manoir comme la mère d’une des Shellanes de la maisonnée. Elle n’était pas une servante, en aucun cas. — Ouais. Euh… Tu ne préférerais pas plutôt… Faire quoi ? Se demanda Xhex. Qu’est-ce que sa mère et elle pouvaient accomplir ensemble ? Xhex était une guerrière. Sa mère… un fantôme matérialisé. Elles n’avaient rien en commun. — Ce n’est pas grave, remarqua doucement No’One. Je sais que la situation est délicate… Dans le foyer, à l’étage en dessous, le tonnerre gronda, aussi puissant que si des nuages s’étaient formés, des éclairs allumés, et que la pluie commençait à se déverser. Voyant No’One reculer d’un pas, Xhex fronça les sourcils d’un air féroce en regardant par-dessus son épaule. Bordel, mais que… ? Rhage — dit aussi Hollywood, c’est-à-dire le plus beau des Frères — bondit quasiment du premier étage pardessus la balustrade. Lorsqu’il atterrit, ses cheveux blonds s’envolèrent dans toutes les directions. Les yeux gris bleu du mâle étaient en feu.

— John Matthew vient d’appeler. Branle-bas de combat ! Tout le monde est attendu au centre-ville. Prends tes armes, et retrouve-nous devant la porte dans dix minutes. — Bon sang de bois, feula Xhex en claquant des mains. Quand elle se retourna vers sa mère, elle trouva la femelle tremblante, et essayant de le cacher. — Ne t’inquiète pas, dit Xhex. J’ai l’habitude de me battre. Je ne risque pas d’être blessée. Des mots réconfortants. Mais en réalité, ce n’était pas sa santé qui inquiétait la femelle. Il émanait d’elle une folle terreur… de Xhex. Peuh. Bien entendu. Vu que Xhex était à moitié Symphathe, No’One pensait « dangereuse » avant « ma fille. » — Je vais te laisser tranquille, dit Xhex. Tu n’as rien à craindre. Tandis qu’elle s’élançait au pas de course jusqu’à sa chambre, elle ne put ignorer la douleur qui lui broyait la poitrine. D’ailleurs, elle ne put ignorer davantage la vérité : autrefois, sa mère ne l’avait pas voulue. Aujourd’hui, elle ne la voulait pas davantage. Qui pouvait l’en blâmer ?

Sous le rebord baissé de son capuchon, No’One regarda partir la femelle, haute, puissante, sans pitié. La fille qu’elle avait mise au monde s’éloignait en courant, pour aller se battre contre l’ennemi. Xhexania ne paraissait pas du tout s’inquiéter à l’idée d’affronter de dangereux Lessers. En vérité, le rictus apparu sur son visage à l’ordre du Frère suggérait plutôt un certain enthousiasme. No’One sentit ses genoux faiblir en réalisant avoir donné naissance à une telle femelle : au corps puissant, au cœur vengeur. Aucune dame de la Glymera ne répondrait de cette façon. D’un autre côté, la question ne serait jamais posée à aucune d’entre elles. Mais dans sa fille, il y avait du Symphathe aussi. Très chère Vierge Scribe… Et pourtant, quand Xhexania s’était détournée d’elle, son visage avait eu une expression étrange… rapidement dissimulée. B o i t i l l a n t d a n s l e c o u l o i r, N o ’ O n e s ’ é l a n ç a précipitamment vers la chambre de sa fille. Arrivée devant le panneau de bois épais, elle y frappa doucement. Il fallut un moment à Xhexania pour ouvrir. — Hey, fit-elle. — Je suis désolée. Aucune réaction. Du moins, aucune réaction visible. — De quoi ? — Je sais ce qu’on éprouve à être rejetée par ses parents. Je ne souhaite pas que tu… — C’est pas grave, coupa Xhexania en haussant les épaules. Ce n’est pas comme si j’ignorais ce que vous avez vécu. — Je… — Écoutez, je dois me préparer. Entrez si ça vous dit, mais je vous avertis, je ne compte pas m’habiller pour aller prendre le thé.

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No’One hésita sur le seuil. Elle examina l’intérieur de la chambre, de toute évidence habitée. Le lit était froissé. Il y avait un pantalon en cuir jeté sur un fauteuil ; deux paires de bottes posées sur le sol ; deux verres à vin sur une table basse, dans le coin, près d’une méridienne. Et il flottait dans la chambre la fragrance épicée, sombre et sensuelle, d’un mâle pleinement dédié. Cette fragrance s’attardait aussi sur Xhexania ellemême. En entendant une série de cliquètements, No’One se pencha et regarda au-delà de la porte. Dans la penderie, Xhexania enfilait des armes à l’aspect menaçant. Elle paraissait parfaitement à son aise, passant un harnais sous son bras, avant d’en sortir un autre. Elle prit des balles, un couteau… — Vous n’allez pas vous sentir plus rassurée envers moi si vous restez ici. — Ce n’est pas pour moi que je suis venue. Cette remarque arrêta les gestes précis des mains de la femelle. — Alors, pourquoi ? — J’ai vu une expression sur ton visage. Ce n’est pas ce que je veux pour toi. Xhexania tendit le bras et sortit un blouson de cuir noir. Tandis qu’elle enfilait, elle poussa un juron. — Écoutez, n’essayez pas de prétendre avoir voulu ma naissance, d’accord ? Je vous pardonne, vous me pardonnez, nous sommes toutes les deux des victimes, et bla-bla-bla. Nous avons juste besoin de mettre ça au point. Pour pouvoir continuer chacune notre chemin. Séparément. — Es-tu certaine que c’est ce que tu veux ? La femelle se figea, puis ses yeux s’étrécirent. — Je sais ce que je vous avez fait. La nuit de ma naissance. No’One recula d’un pas. — Comment… ? Xhexania désigna du doigt sa propre poitrine. — Je suis une Symphathe, vous vous rappelez ? (La guerrière fit un pas en avant, avec une allure souple de prédateur..) Ça signifie que je peux lire les gens – aussi, je sens la peur que vous avez de moi, à l’instant même. Et vos regrets. Votre douleur. D’être plantée en face de moi, ça vous renvoie tout droit à ces jours anciens où tout est arrivé. Et ouais, je sais aussi que vous avez préféré vous planter une dague dans le ventre plutôt qu’envisager un futur avec moi. Alors, comme je vous l’ai dit, il est préférable que nous nous évitions, en sautant tout le baratin inutile, vous ne trouvez pas ? No’One releva le menton. — En vérité, tu n’es qu’une sang-mêlée. Deux sourcils noirs se froncèrent dangereusement. — Pardon ? — Tu ne ressens qu’en partie ce que j’éprouve envers toi. Ou alors, peut-être ne souhaites-tu pas reconnaître, pour des raisons qui te sont propres, que je puisse tenir à toi… Bien que la femelle soit bardée d’armes, elle parut tout à coup vulnérable. — C’est très bien de vouloir te protéger, chuchota No’One, mais ne coupe pas trop vite les ponts entre nous. Il n’est nul besoin de forcer un rapprochement

s’il n’existe pas. Mais pourquoi empêcher sa chance de fleurir ? Peut-être… Peut-être, pour cette nuit, pourrais-tu seulement me dire si je puis t’aider, d’une quelconque manière, aussi petite soit-elle. Ce sera un point de départ, et nous verrons bien où cela nous amènera. Tout à coup, Xhexania s’écarta d’un pas vif. Son corps dur et musclé ressemblait à celui d’un mâle. Elle était vêtue aussi comme un mâle, et l’énergie qui émanait d’elle était masculine. Elle s’arrêta en face d’un fauteuil, et y ramassa la robe rouge que Tohrment lui avait donnée la nuit de son union. — As-tu nettoyé le satin ? Demanda No’One. Non pas que j’insinue que tu l’aies souillé. Mais c’est un tissu délicat, qui doit être préservé pour durer. — Je n’ai aucune idée de quoi faire avec un truc pareil. — Alors, me permets-tu… ? — Ce n’est pas la peine. — Je t’en prie. Cela me ferait plaisir. Xhexania lui jeta un coup d’œil. D’une voix basse, elle demanda : — Au nom du ciel, pourquoi voudriez-vous faire une chose pareille ? La vérité était toute simple : elle tenait en quatre mots. Et pourtant, elle était aussi compliquée que le langage tout entier. — Tu es ma fille.

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Chapitre 3 Au centre de Caldwell, Tohr avait oublié le froid, les diverses douleurs de son corps, et même l’épuisement qui lui pesait sur les épaules. Une fois de plus, il partait en chasse. L’odeur fraîche du sang Lesser agissait comme de la cocaïne dans son système : une vibration, qui lui donna la force de continuer. Derrière lui, il entendit les deux autres se rapprocher, et fut conscient que leur priorité n’était pas de poursuivre l’ennemi – mais de tenter de le ramener au manoir. Bordel, aucune chance ! L’aube était la seule chose capable de le faire. D’ailleurs, plus Tohr était fatigué, plus facilement il trouvait le sommeil au retour. Pour une heure ou deux. Alors qu’il tournait à l’angle d’une ruelle, ses bottes de combat s’arrêtèrent brusquement. En face de lui, il y avait sept Lessers cernant deux combattants. Mais la paire n’était pas Z et Phury, ni V et Butch, ni Blaylock et Rhage. L’un des Vampires portait une Scythe dans la main gauche. Une arme énorme, menaçante et bien aiguisée. — Nom de Dieu, marmonna Tohr. Le mâle avait les deux pieds plantés sur le trottoir, comme s’il se prenait pour un dieu. Alors qu’il levait sa faux à la longue lame courbe, son affreux visage se plissa de joie et d’anticipation. On l’aurait cru prêt à savourer un bon repas. À ses côtés, se tenait un Vampire que Tohr n’avait pas revu depuis des siècles… et qui ne ressemblait plus du tout à l’aristocrate rencontré jadis au Vieux Pays. Apparemment, Throe, fils de Throe, avait eu de mauvaises fréquentations. Quand John et Qhuinn surgirent de chaque côté de Tohr, le dernier demanda : — Dis-moi que ce n’est pas ton nouveau voisin. — C’est Xcor. — Il est né avec une tronche pareille, ou c’est accidentel ? — Aucune idée. — Eh bien, si c’est un chirurgien esthétique qui lui a refait le nez, il a intérêt à en changer ! Tohr leva les yeux sur John. — Fais-les dégager. — Pardon ? Indiqua le gosse par signes. — Je sais très bien que tu as envoyé un SMS au manoir, pour appeler les Frères à la rescousse. Disleur qu’il s’agit d’une erreur. Immédiatement. (Quand John voulut discuter, Tohr coupa court à la conversation.) Tu veux vraiment déclencher une guerre ouverte, John ? Si tu fais intervenir la Confrérie, Xcor appellera ses Bâtards, et tu verras, nous nous retrouverons le dos au mur sans la moindre stratégie réfléchie. Nous allons gérer le problème tous seuls. Bordel, John, je suis sérieux. J’ai déjà rencontré ces garçons dans le passé. Pas toi. Quand le regard de John se planta dans le sien, Tohr eut– comme toujours – la sensation étrange d’avoir déjà vécu une situation similaire : le mâle et lui, ensemble…

Mais c’était très loin dans le passé, et non pas au cours de ces derniers mois. — Il faut que tu me fasses confiance, fils, ajouta Tohr. En réponse, John poussa un juron muet, mais il sortit son téléphone et commença à en tapoter les boutons. Au même moment, Xcor réalisa la présence de nouveaux arrivants. Malgré le nombre des Lessers qu’il affrontait, le mâle se mit à rire. — Mais n’est-ce pas la noble Confrérie de la Dague… Juste à temps pour nous sauver en plus. Vous voulez un humble salut à genoux ? Les Lessers se retournèrent – grave erreur ! Ils laissaient à Xcor le champ libre. Sans perdre un moment, le Vampire les frappa d’un mouvement circulaire et précis, heurtant deux d’entre eux au bas du dos. Tandis que la paire s’écroulait au sol, les autres se séparèrent en deux groupes : une partie se jeta sur Xcor et Throe, l’autre fonça sur Tohr et les gamins. Poussant un rugissement, le Frère bondit pour affronter l’assaut à mains nues. Il empoigna le premier Lesser qui passait à sa portée, visant la tête. Il la serra fort, avant de lever le genou pour ouvrir en deux le visage de cet enfoiré. Puis il fit valser dans les airs le corps inerte qui atterrit, tête en avant, dans un contener à ordures. Le tintamarre se calmait à peine que Tohr faisait déjà face à un second agresseur. Il aurait préféré aller plus loin avec le premier, mais n’avait pas l’intention de faire le difficile. Parce que, à l’autre bout de la ruelle, sept nouvelles recrues venaient d’apparaître, glissant d’un grillage métallique comme des serpents tombant d’un arbre. Le guerrier sortit ses deux dagues, planta ses bottes dans l’asphalte, et envisagea une stratégie offensive envers les nouveaux arrivants. Bon sang… on pouvait dire ce qu’on voulait de Xcor — de son éthique, de ses talents en société, ou de son éligibilité au haut commandement –, mais ce salopard était un sacré combattant. Il balançait sa lourde Scythe comme si ce truc ne pesait rien, avec un sens inné des bonnes distances d’attaque. Divers morceaux de Lesser volèrent alentour : des mains, une tête, un bras. Le Bâtard était d’une efficacité incroyable, et même Throe se débrouillait plutôt bien. Contre toute probabilité – et sans qu’aucun d’eux ne l’ait volontairement décidé — Tohr et son équipe trouvèrent un rythme avec les Bâtards. À l’entrée de la ruelle, Xcor lança une première attaque contre les armes dressées tandis que le son lieutenant restait en arrière-garde, maintenant la seconde vague en place pour que personne ne soit bloqué. Dès que Tohr, John et Qhuinn suivirent, le mouvement, les Lessers passèrent un par un à l’abattoir, découpés en tranches. Et si, au début, il y avait eu de l’esbrouffe, dorénavant, ce n’était que du travail bien effectué. Xcor ne faisait pas le mariole en agitant son énorme lame ; Throe se montrait précis et calme ; John et Qhuinn tenaient leur place. Quant à Tohr, il était englué jusqu’au genou dans sa vengeance. Tous les Lessers n’étaient que des nouvelles recrues — aussi, question combat, ils n’avaient aucune capacité remarquable.

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Mais ils étaient tellement nombreux que la marée pouvait tourner… Et un troisième escadron apparut par-dessus la barrière. Tandis que les Lessers tombaient, l’un après l’autre, sur le trottoir, Tohr regretta soudain l’ordre qu’il avait donné à John. Il avait été aveuglé par sa vengeance. En réalité, il se foutait complètement d’éviter une confrontation « Confrérie vs la bande des Bâtards », son seul désir était de garder pour lui cette tuerie. Et voilà le résultat : il avait mis en danger les vies de John et de Qhuinn. Pour Xcor et Throe, ils pouvaient mourir ce soir, ou demain, ou dans un an. Peu lui importait. Quant à lui-même… eh bien, il y avait un millier de façons différentes pour sauter d’un pont. Mais les deux garçons… ? Leurs vies valaient le coup d’être sauvées. John était dorénavant le Hellren d’une femelle de valeur. Et Qhuinn avait encore de nombreuses années qui l’attendaient. Ce n’était pas juste que le vœu suicidaire de Tohr les mène prématurément dans la tombe. *** Xcor, fils bâtard d’un mâle inconnu, tenait entre les mains la seule maîtresse qu’il adorait : sa Scythe. Et ce soir, il affrontait avec elle une meute d’ennemis. Au début, les Lessers n’étaient que sept, puis quatorze, et dorénavant, vingt-et-un. Heureusement, sa faux remerciait Xcor de sa loyauté avec une efficacité sans pareille. Tandis que lui et elle s’activaient ensemble, l’arme devenait une extension de son corps – pas seulement de son bras, mais de son être tout entier : de ses yeux, de son cerveau. Xcor n’était pas un soldat armé d’une faux, non… elle et lui formaient une seule entité, une bête aux mâchoires puissantes. Et tout en travaillant, il sut que c’était ce qui lui avait manqué au Vieux Pays. Voilà pourquoi il avait traversé l’océan vers le Nouveau Monde : pour y trouver une nouvelle vie, sur une nouvelle terre, où se trouvaient d’innombrables ennemis, valeureux et anciens. Pourtant, à son arrivée en Amérique, Xcor s’était découvert un but encore plus ambitieux. Ce qui signifiait que les autres Vampires présents ce soir le dérangeaient. Ils étaient sur sa route. À l’autre extrémité de la ruelle, Tohrment, fils de Hharm, valait le coup d’œil. Bien que Xcor déteste devoir l’admettre, le Frère était un incroyable combattant, avec ses dagues noires qui renvoyaient faiblement la lumière ambiante, ses bras puissants, et ses jambes qui lui faisaient changer de position en un clin d’œil. Chaque mouvement était exécuté avec efficacité et équilibre – une véritable perfection. S’il s’était agi de l’un des mâles de Xcor, il aurait très bien pu décider de tuer un tel soldat… qui pouvait menacer sa position de chef. C’était pour un meneur une règle de base : éliminer les émules trop doués, ceux qui présentaient un risque potentiel... Bien entendu, les membres de sa bande n’avaient rien d’incompétents – après tout, un meneur devait également se séparer des faibles. Ce que le Bloodletter avait appris à Xcor. Entre autres.

Certaines choses, au moins, n’étaient pas des mensonges. Mais pour des mâles comme Tohrment, il n’y aurait jamais de place dans la bande des Bâtards. Le Frère et ceux de son espèce ne s’abaisseraient jamais à partager un repas avec des inférieurs, et encore moins à s’associer avec eux, pour travailler. Et pourtant, ce soir, c’était plus ou moins le cas. Tandis que le combat se poursuivait, Xcor et Throe firent équipe avec le Frère et ses acolytes, séparant en petits groupes les Lessers pour les attaquer dès qu’ils étaient à portée de lame. Les trois autres les renvoyaient à l’Oméga. Deux mâles – probablement de futurs candidats pour la Confrérie – se trouvaient avec Tohr, et chacun d’eux était plus épais que lui. D’ailleurs, Tohrment, fils de Hharm, n’était pas aussi imposant qu’autrefois. Sans doute recouvrait-il encore d’une récente blessure… mais c’était sans importance. Tohr avait sagement c h o i s i s e s a c o l y t e s . To u s d e u x t ra va i l l a i e n t efficacement, sans hésitation, sans peur. Celui de droite, un mâle énorme, prouvait l’efficacité du programme de fécondation mis au point par la Vierge Scribe. La stature du second ressemblait davantage à celle de Xcor et de ses soldats – ce qui indiquait une bonne taille. Quand ce fut enfin terminé, la respiration de Xcor était sifflante et les muscles de ses bras anesthésiés de fatigue. Dans la ruelle, seuls restaient debout les mâles à longues canines. Tous les autres – ceux avec du sang noir dans les veines – avaient été renvoyés à leur maître maudit. Les cinq Vampires restèrent en position, armes à la main, et tous haletaient. Chacun fixait l’adversaire des yeux, cherchant un signe d’agression. Xcor jeta à Throe un coup d’œil, assorti d’un très léger signe de tête. Si d’autres membres de la Confrérie avaient été appelés en renfort, les deux Bâtards n’avaient aucun espoir de sortir vivants de la rencontre. Mais s’ils ne devaient combattre que ces trois-là ? Lui et Throe avaient leur chance, même s’ils devaient être blessés. Xcor n’était pas venu à Caldwell pour mourir. Il avait l’intention de devenir Roi. — J’attendrai avec impatience notre prochaine rencontre, Tohrment, fils de Hharm, annonça le chef des Bâtards. — Pourquoi, tu nous quittes déjà ? Rétorqua le Frère. — Pensais-tu que je te saluerais bien bas ? — Non, pour ça, il te faudrait de l’éducation et de la classe. Xcor eut un sourire glacé, exhibant ses canines qui s’allongeaient. Mais il fut capable de retenir sa colère, surtout à l’idée qu’il travaillait déjà avec la Glymera. — Contrairement à la Confrérie, nous autres, soldats de bas étage, devons travailler la nuit durant. Aussi, au lieu de perdre du temps à suivre d’antiques coutumes, nous allons patrouiller pour éliminer davantage d’ennemis. — Je sais pourquoi tu es venu, Xcor. — Vraiment ? Tu lirais dans les esprits ? — Tu vas te faire tuer. — Tu crois ? Ça sera peut-être le contraire. Tohrment secoua lentement la tête.

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— Considère ça comme un avertissement amical. Retourne d’où tu viens avant que ce que tu as mis en branle ne t’envoie prématurément dans la tombe. — Je préfère rester où je suis. L’air est plus vif de ce côté de l’océan. Au fait, comment se porte ta Shellane ? Le courant d’air glacé qui jaillit du Frère fut exactement la réaction que Xcor attendait. Parmi d’innombrables autres ragots, il avait appris la mort de la femelle, Wellsandra, durant la guerre, quelques mois plus tôt. Et pour déstabiliser un ennemi, ça ne le gênait pas d’utiliser toutes les armes à sa disposition. Il avait frappé juste. Immédiatement, les deux serrelivres, de chaque côté du Frère, firent un pas et l’empoignèrent. Mais il n’y aurait ni combat ni discussion. Pas ce soir. Les deux Bâtards se dématérialisèrent ensemble, envoyant leurs molécules dans l’air frisquet de cette nuit printanière. Xcor ne s’inquiétait pas d’être suivi. Les deux jeunes mâles veilleraient en priorité sur Tohr, ce qui signifiait qu’ils l’empêcheraient d’être emporté par sa colère, ou de se précipiter, tête baissée, dans une embuscade probable. Après tout, aucun d’eux ne pouvait être certain que Xcor ne ferait pas appel au reste de sa troupe. Lui et Throe reprirent forme au sommet du plus haut gratte-ciel de la ville. Xcor donnait toujours à ses soldats un point de ralliement de ce genre, afin que la bande puisse se retrouver de temps à autre durant la nuit. Le sommet de cette tour était visible de tous les cadrans de leur champ de bataille. En plus, l’endroit paraissait adapté à la situation. Xcor aimait bien voir de haut. Throe cria pour se faire entendre dans le vacarme du vent. — Nous avons besoin de téléphones portables, annonça-t-il. — Tu crois ? — Eux, ils en ont. — Tu parles de nos ennemis ? — Oui. De nos différents ennemis. (Quand Xcor n’ajouta rien, son lieutenant marmonna) Ils ont les moyens de communiquer… — …dont nous n’avons aucun besoin. Si tu dépends d’éléments extérieurs, ils deviendront des armes contre toi. Nous avons parfaitement bien vécu, durant des siècles, sans toute cette technologie. — Nous sommes dans un Nouveau Monde, dans un nouveau millénaire. Et les choses, ici, sont différentes. Quittant une seconde la vision somptueuse de la cité étalée devant lui, Xcor jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour examiner son bras droit. Throe, fils de Throe, était l’exemple type d’un rejeton de bonne lignée : des traits parfaits et un corps musclé – qui, grâce à l’entraînement de Tohr, n’avait plus un simple rôle décoratif, mais une utilité. En vérité, au cours des années, le mâle était devenu dur, méritant enfin le titre de mâle véritable. Xcor eut un sourire glacé. — Si les tactiques et les méthodes des Frères étaient d’un tel succès, pourquoi la race a-t-elle été décimée ? — Ces choses-là arrivent. — Et souvent, elles résultent d’erreurs – d’erreurs fatales. (À nouveau, Xcor examinait la ville.) Tu

devrais plutôt réfléchir à la façon dont de telles erreurs peuvent si facilement se produire. — Je disais seulement… — C’est le problème avec la Glymera, coupa Xcor. Ces gens-là cherchent toujours la facilité. Je croyais t’avoir guéri de cette tendance depuis des années. Aurais-tu besoin d’un petit rappel ? Voilà qui cloua à Throe son foutu clapet. Le sourire de Xcor s’accentua. Fixant l’étendue de Caldwell à ses pieds, il eut soudain une certitude : aussi noire que soit la nuit, son futur par contre serait brillamment éclairé. Et pavé des cadavres de la Confrérie.

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Chapitre 4 — Bordel, mais où trouvent-ils toutes ces recrues ? demanda Qhuinn. Il parlait tout en quittant les lieux du combat, et ses bottes écrasaient le sang noir répandu. John l’entendit à peine, même si ses oreilles étaient parfaitement fonctionnelles. Depuis le départ des Bâtards, il restait collé à Tohr. Le Frère semblait avoir récupéré du dernier coup bas que lui avait envoyé Xcor – en plein dans les tripes –, mais il était pluuus que temps de faire une pause. Tohr essuya sur ses cuisses les lames sombres de ses dagues. Puis il prit une profonde inspiration. Qui sembla le faire émerger d’un trou noir intérieur. — Ah… Je ne vois pas d’autre endroit possible que Manhattan, répondit-il à Qhuinn. Un truc pareil nécessite une nombreuse population, et beaucoup de mauvais éléments en périphérie. — Bordel, mais qui est leur nouveau directeur ? — Un petit merdeux, à ce que j’ai entendu dire. — Comme tous ceux qui plaisent à l’Oméga. — Par contre, il est plutôt intelligent. Alors que John s’apprêtait à pondre une vanne sur Cendrillon et sa citrouille magique, il se figea… et tourna brusquement la tête. — Il y en a d’autres, annonça Tohr dans un grondement. Ouais, mais là n’était pas le véritable problème. La Shellane de John se trouvait là-bas, dans les ruelles. Immédiatement, le crâne du mâle se vida, comme si une chasse d’eau venait d’en nettoyer la cuvette. Bon sang, que faisait-elle dehors ? Elle n’était pas censée être en patrouille ce soir. Elle aurait dû se trouver à la maison… Alors que la puanteur fraîche des nouveaux Lessers pénétrait dans ses sinus, une intime conviction planta ses griffes dans la poitrine de John : Xhex ne devrait pas combattre. Pas du tout. — Il faut que je récupère mon manteau, annonça Tohr. Attendez-moi ici. Je vous rejoins. C’est ça – compte là-dessus. À l’instant où Tohr se dématérialisa pour retourner sur le pont, John s’élança, faisant claquer ses lourdes bottes sur l’asphalte. Derrière lui, Qhuinn hurla quelque chose qui se terminait par «… sombre connard ! » Mais John n’en eut rien à foutre. Contrairement aux é g a r e m e n t s d e To h r, d é m e n t s , f r é n é t i q u e s , inquiétants, il s’agissait cette fois de quelque chose d’important. En courant, il traversa la ruelle, prit un chemin de traverse, bondit par-dessus deux rangées de voitures alignées, et fonça vers le coin… Elle était là. Sa compagne, son amour, sa vie… Elle se battait contre quatre Lessers devant un immeuble décrépi et désert. Et près d’elle, se trouvait un énorme salopard de traître blond au verbe fleuri. Rhage n’aurait jamais dû emmener Xhex ce soir à la rescousse. Quand John avait appelé des renforts, bordel, il n’avait jamais pensé que sa Shellane puisse

en faire partie. De plus, suivant l’ordre de Tohr, il les avait ensuite rappelés pour leur demander de rester au manoir. Alors, bordel, pourquoi les deux autres étaient-ils… — Hey ! John ! Hilare, Rhage le saluait gaiement, comme pour l’inviter à la fête. — J’ai juste pensé que nous devrions prendre l’air, continua le guerrier avec entrain. La soirée me paraît paaarfaite dans les bas-fonds de Caldwell. C’est ça. Il y avait vraiment des moments où John rageait d’être muet. — Espèce d’enfoiré de mes deux… Xhex tourna la tête pour lui jeter un regard, et… ce fut à ce moment précis que ça arriva. L’un des Lessers tenait un couteau par la lame, et le salopard avait un bras puissant et une bonne visée. L’arme traversa l’air en sifflant, droit vers sa cible. Qu’elle toucha. Le couteau se figea… dans la poitrine de Xhex. Pour la seconde fois de la soirée, John hurla à pleins poumons – sans le moindre bruit. Alors que son corps se projetait en avant, Xhex pivota vers le Lesser, les traits déformés par la rage. Sans perdre une seconde, elle agrippa la poignée du coutelas et l’arracha d’elle-même. Mais combien de temps une telle énergie se maintiendrait-elle ? Elle avait reçu un coup direct… Seigneur Dieu ! pensa John. Elle avait l’intention de s’occuper du salopard. Même blessée, elle allait le déchiqueter, des ongles et des dents. Et se faire tuer dans l’aventure. Une seule idée qui traversa l’esprit de John : il ne désirait pas terminer comme Tohr. Il ne voulait pas vivre un enfer permanent sur la terre. Il ne voulait pas perdre sa femelle cette nuit – ni demain, ni un autre jour. Jamais. Ouvrant la bouche, il rugit en expirant l’air de ses poumons. Et ne fut pas conscient de se matérialiser. Mais il tomba sur le Lesser si vite que la seule explication en était sa transformation momentanée en fantôme. Agrippant la chose par la gorge d’une poigne implacable, John tordit le salopard en arrière, le souleva du sol, et laissa son propre poids basculer également. Quand la paire atterrit lourdement sur le trottoir, le Lesser reçut l’impact en plein visage en avant. Son nez éclata. En prime, il se brisa probablement la pommette et l’orbite. Ce qui n’arrêta nullement John. Éclaboussé de sang noir, il exhiba ses canines de fauve et déchira l’ennemi à pleines dents, tout en le maintenant au sol. Son instinct, exacerbé et concentré sur sa proie, le poussait à une destruction totale. Aussi il aurait continué jusqu’à mordre l’asphalte… si son côté rationnel n’avait pas poussé un grand cri. Il lui fallait vérifier l’état des blessures de sa Shellane. John sortit une dague, leva au le bras, et fixa des yeux le Lesser. Du moins, ce qui en restait : deux mirettes dans un visage ravagé. John planta sa lame si profond et si fort qu’il lui fallut les deux mains, après l’éclair vif et le claquement sonore, pour faire ressortir la dague plantée dans le sol. Il dut user de toutes ses forces. Puis il vacilla et se tourna, priant de voir Xhex encore…

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Meeerde ! Non seulement elle était debout, mais en plus elle combattait un autre adversaire – malgré la tache rouge qui saignait au centre de sa poitrine. Et son bras droit pendait, inerte. John faillit en perdre la tête. D’un bond en avant, il se jeta entre sa compagne et le Lesser. Écartant Xhex du chemin, il reçut le choc qui la visait – un solide coup de batte de base-ball qui résonna si fort contre son crâne que toutes ses cloches internes chantèrent l’alléluia. John en perdit momentanément l’équilibre. Exactement le genre de choses qui auraient renversé Xhex, tout en refermant son cercueil. D’un mouvement rapide, John se rétablit, puis contra la seconde tentative en se transformant en un « coup de circuit » sur pattes. (NdT : Mouvement de baseball.) Après quelques vifs coups de poing, il récupéra la batte — énorme, et digne du musée de Louiseville –et en frappa le Lesser au visage, heureux de rendre au non-vivant la monnaie de sa pièce. Vu la tronche que tira le Lesser, lui aussi entendit sonner les cloches. Mais John était déterminé à démontrer sa supériorité. Il jeta son adversaire à terre. — Qu’est-ce que tu fous ? Hurla Xhex en le voyant faire. Vu que ses deux mains se nouaient sur la gorge du Lesser, John n’était pas exactement en état de communiquer ses intentions. D’ailleurs, ça ne lui apporterait rien de bien utile d’expliquer à Xhex ce qu’il avait en tête. D’un rapide coup de couteau, John renvoya son adversaire à l’Oméga, puis il se releva. Son œil gauche – celui qui avait reçu le coup de batte – commençait à enfler : il sentait le sang battre dans sa pommette. Quant à Xhex, elle saignait toujours. — Ne t’avise jamais de me refaire un coup pareil, feula-t-elle, furieuse. Il aurait voulu la menacer du doigt, mais s’il cédait à son envie, il ne pouvait lui parler. — Et toi, ne te bats pas alors que tu es blech… blese… blessée ! Seigneur, il n’arrivait même pas à s’exprimer correctement tant ses doigts étaient crispés. — Je m’en sortais très bien. — Bordel, mais regarde-toi, tu saignes… — Ce n’est qu’une égratignure… — Ça m’étonnerait. Tu ne peux même pas lever le bras ! Ils se rapprochaient l’un de l’autre — et pas avec d’aimables attentions. Chacun des deux projetait la mâchoire en avant. Chacun avait le corps crispé, dans une posture agressive. Mais quand Xhex ne répliqua rien à sa dernière accusation, John comprit qu’il avait touché juste. Et devina aussi qu’elle souffrait. — John Matthew, cracha Xhex, je n’ai besoin de personne pour me défendre. Je ne veux pas que tu me protèges sous prétexte que je suis une femelle. — J’aurais fait la même chose pour chacun des Frères. (Eh bien, en gros, c’était la vérité.) Alors, arrête de me balancer ces conneries féministes… — Ces conneries féministes ? — C’est toi qui as évoqué la première la spécificité de ton sexe, pas moi.

Les yeux de la femelle s’étrécirent. — Oh vraiment. Marrant, mais tu ne parais pas très crédible. Et si tu imagines que je réclame mon autonomie pour des putains de raison politiquement correctes, tu t’es sacrément trompé dans ton choix de compagne ! — Le problème n’est pas du tout que tu sois une femelle ! — Bordel, bien sûr que si ! Sur ce cri, Xhex prit une profonde inspiration – par le nez, comme pour rappeler à John que la fragrance de mâle dédié qui émanait de lui était assez forte pour couvrir la puanteur du sang Lesser largement répandu autour d’eux. John montra les dents, et indiqua par signes : — Le problème est que c’est débile de combattre avec une faiblesse. Xhex en resta bouche bée… mais au lieu de contreattaquer, elle se contenta de le fixer. Tout à coup, elle serra son bras indemne contre sa poitrine, et ses yeux se fixèrent derrière l’épaule gauche de John. Très lentement, elle secoua la tête, d’un côté et de l’autre. Comme si elle regrettait – non seulement ce qui venait d’arriver, quelques minutes plus tôt, mais peutêtre aussi, en premier lieu, d’avoir rencontré John. Avec un juron muet, le mâle commença à arpenter la ruelle. Il découvrit au même instant que tous les autres s’y trouvaient également. C’est-à-dire Tohr et Qhuinn, mais aussi Rhage, Blaylock, Zsadist et Phury. Et tous assistaient au spectacle. En plus, d’après l’expression qu’ils arboraient, tous les mâles présents étaient vraiment – complètement, absolument et sincèrement – soulagés que la dernière accusation de John n’ait pas émergé de leur propre gosier. John leur jeta un regard mauvais. — Foutez-moi la paix, indiqua-t-il par signes. Immédiatement, le groupe s’éparpilla. Certains levèrent les yeux vers le ciel sombre ; d’autres les baissèrent vers le trottoir ou bien examinèrent attentivement les murs de briques qui encadraient la ruelle. Des marmonnements rauques flottèrent dans l’air empuanti, comme si les mâles étaient des critiques discutant au cours d’un festival cinématographique sur la qualité de la prestation fournie. John se foutait complètement de leurs opinions. Il était tellement en colère qu’il ne s’intéressait pas davantage à ce que pensait Xhex.

Au manoir de la Confrérie, No’One examina la robe de cérémonie de sa fille qu’elle tenait entre ses mains – et le doggen qui lui faisait face, et tentait de ne pas répondre à ses questions concernant la buanderie de l’étage. Elle appréciait la première vue. Mais pas la seconde. — Non, répéta-t-elle une fois de plus, je tiens à m’en occuper personnellement. — Maîtresse, je vous en prie. C’est une tâche très simple que… — Alors, laissez-moi prendre soin de cette robe. Voilà qui ne devrait pas vous poser le moindre problème.

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Le visage du doggen se décomposa. Il était étonnant qu’il puisse encore lever les yeux vers No’One. — Peut-être… pourrais-je d’abord prendre l’avis de mon supérieur, Mr Perlmutter… ? — Et peut-être devrais-je aussi lui dire quelle aide précieuse vous m’apportez concernant les produits de nettoyage nécessaire à ce vêtement – et combien j’apprécie la qualité de vos services à mon égard. Malgré le capuchon qui dissimulait son visage, No’One sentit le doggen la scruter, chercher à déterminer la fermeté de son intention. Elle ne bougea pas. Elle n’avait pas l’intention de céder, ni devant ce serviteur, ni aucun autre membre de l’équipe. La seule option du doggen pour se débarrasser d’elle était de la jeter sur son épaule… et cela n’arriverait jamais. — Je suis… — Sur le point de m’indiquer la route à suivre, j’en suis certaine. — Ah… Très bien, maîtresse. No’One inclina la tête. — Je vous remercie. — Puis-je prendre… — …les devants ? Certainement, j’en serais heureuse. Et je vous remercie. Il n’était pas question de laisser le doggen porter la robe. Ni la nettoyer. Ni même la toucher, et l’emporter loin de ses yeux. C’était une affaire entre la femelle et sa fille. Affichant une expression de désespoir incommensurable, le serviteur pivota sur ses talons, et se mit en marche, conduisant No’One le long d’un couloir agrémenté de somptueuses statues de marbre : des mâles dans diverses positions. Tout au bout, il la fit passer par des portes battantes qui menaient dans une autre aile, puis tourner à gauche, et emprunter d’autres portes. Et là, la décoration changeait. Du tout au tout. Le plancher de bois n’était plus protégé d’un tapis oriental, mais d’une moquette crème, parfaitement propre. Il n’y avait aucun tableau sur les murs immaculés. Les hautes fenêtres n’étaient pas p r o t é g é e s d ’é p ai s s e s t e n t u r e s c o l o r é e s , au x embrasses garnies de franges et de galons, mais de simples voilages de coton épais, dans les mêmes tons pâles que les murs. Il s’agissait des quartiers réservés aux doggens du manoir. Autrefois, dans la demeure du père de No’One, il y avait eu la même ségrégation : certains critères pour la famille ; d’autres pour la domesticité. Du moins, c’est ce que la jeune femelle avait entendu dire. Parce qu’elle n’était jamais allée à l’arrière de la demeure – où elle résidait cependant. — Ceci devrait être… dit le doggen en ouvrant de nouvelles portes, ce que vous cherchez. La pièce, aérée et spacieuse, était aussi grande que la suite où elle avait vécu jadis, chez son père. Mais il n’y avait aucune fenêtre. Et pas de grand lit assorti au reste du mobilier ancien, façonné à la main par un artisan renommé. Pas de contre-pointe en tapisserie, dans les tons pêche, jaune et rouge. Pas d’armoires garnies de tenues à la mode provenant de Paris, ni de tiroirs remplis de joyeux, ou de nécessaires contenant des rubans à cheveux.

Désormais, c’était la place que méritait la femelle. Tout particulièrement alors que le doggen lui expliquait le fonctionnement du nettoyage à sec – une énorme armoire blanche métallique – ou des autres machines à laver et à sécher le linge, avant de faire un inventaire des diverses planches et des fers à repasser. Oui, elle appartenait davantage aux quartiers domestiques qu’aux chambres réservées aux invités. Et c’était le cas depuis qu’elle s’était retrouvée… dans un endroit différent. En réalité, si elle pouvait convaincre quelqu’un – n’importe qui – de lui accorder un lit dans cette aile du manoir, No’One aurait préféré. Hélas, être la mère d’une des Shellanes de la maisonnée, la compagne officielle d’un noble soldat de la Confrérie, lui accordait des privilèges qu’elle estimait ne pas mériter. Pendant ce temps, le doggen commençait à ouvrir les placards, énumérant en détail le matériel et les équipements qu’ils contenaient, appareils à vapeur, flacons antitaches, pressoirs… Quand la visite fut terminée, la femelle avança et se haussa maladroitement sur sa bonne jambe, pour atteindre un piton accroché haut et y suspendre la robe. Ensuite, elle étala les amples plis de la jupe longue. — Auriez-vous vu des taches sur cette robe ? demanda le doggen. No’One inspecta de près chaque centimètre carré du tissu, sur toute la longueur de la traîne, au niveau du corsage, le long des manches brodées. — Je ne vois que ceci, indiqua-t-elle. (Elle se pencha avec prudence pour ne pas trop peser sur sa jambe affaiblie.) Au niveau de l’ourlet, là où il touche le sol. Le doggen s’inclina également, afin d’inspecter la trace plus sombre qui marquait le bas de la jupe. Ses mains pâles étaient fermes et solides, et son visage marquait la concentration et non la perplexité. — Effectivement, voilà qui nécessite un nettoyage à sec et à la main. À mon avis. Il emmena No’One de l’autre côté de la pièce, et lui décrivit un procédé minutieux qui allait, sans le moindre doute, prendre des heures. Parfait. Avant de laisser le doggen s’en aller, la femelle insista pour qu’il assiste à ses premiers essais. Et vu qu’il s’en sentit davantage utile, la proposition les satisfaisait tous les deux. — Je crois désormais pouvoir m’en tirer toute seule, dit No’One, au bout d’un moment. — Très bien, maîtresse, répondit le doggen en s’inclinant. Je vais donc redescendre et m’occuper de préparer le Premier Repas. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je vous en prie, appelez-moi. D’après ce que la femelle avait appris à son arrivée au manoir, voilà qui demandait l’usage d’un téléphone… — Le poste se trouve par ici, poursuivit le mâle, indiquant le comptoir. Tapez *, puis le chiffre 1, et demandez après moi. Je m’appelle Greenly. — Je vous remercie de votre aide appréciable. No’One détourna rapidement les yeux, peu désireuse de voir le doggen s’incliner devant elle. Elle ne put respirer pleinement avant d’entendre la porte se refermer derrière lui.

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Une fois seule, elle posa les mains sur ses hanches, et laissa un moment retomber sa tête. Il y avait une telle pression sur sa poitrine qu’il lui était difficile de remplir ses poumons d’oxygène. En venant ici, No’One s’était attendu à des émotions troublantes – ce qu’elle avait véritablement ressenti, mais pas de la façon dont elle s’y attendait. Elle n’avait pas envisagé la difficulté qu’il y aurait pour elle à vivre ainsi dans la demeure d’un aristocrate. La résidence de la première famille, en réalité. Au moins, quand No’One se trouvait là-haut, avec les Élues, elle avait connu d’autres rythmes, d’autres règles. Et puis, elle se trouvait tout en bas de l’échelle. Mais ici ? Les membres de la maisonnée la plaçaient en position d’invitée, ce qui – la plupart du temps – l’empêchait de respirer. Très chère Vierge Scribe ! Peut-être aurait-elle dû demander au doggen de rester ? Au moins, la nécessité de maintenir une attitude devant lui avait aidé No’One à faire fonctionner sa cage thoracique. Maintenant qu’elle n’avait plus à se cacher, sa respiration se bloquait. Et il fallait qu’elle s’occupe de cette robe. Boitillant jusqu’à la porte, elle voulut en fermer le verrou, mais découvrit qu’il n’y en avait pas. Et en fut surprise. Aussi, elle entrouvrit le panneau, passa la tête à l’extérieur, et vérifia de chaque côté du long corridor. Tous les serviteurs devaient se trouver au rez-dechaussée, occupés à préparer la nourriture pour les membres de la maisonnée. De plus, il était évident que seuls les doggens fréquentaient cet endroit du manoir. No’One était à l’abri des autres yeux.

Retournant dans la buanderie, elle dénoua la cordelette autour de sa taille, laissa tomber le capuchon posé sur la couronne de tresses qui s’enroulait autour de sa tête, puis enleva la bure qu’elle portait toujours, en public. Ah, quel merveilleux soulagement ! Elle leva les bras pour se détendre les épaules et le dos, puis tordit le cou de droite et de gauche. Son dernier geste fut de libérer la lourde tresse de ses cheveux, qu’elle laissa tomber sur ses épaules, soulageant ainsi le poids qui pesait sur sa nuque. À part la première nuit, quand elle était apparue dans cette demeure pour affronter sa fille – et le Frère qui lui avait sauvé la vie, tant de siècles auparavant – personne n’avait aperçu les traits de la femelle. Et personne ne le ferait. Parce que, depuis ce bref aperçu, elle ne quittait jamais son capuchon. Et avait la ferme intention de continuer à le porter. Elle ne l’avait ôté que pour prouver son identité – un mal nécessaire. Comme toujours, sous la bure, elle portait une simple robe de lin qu’elle avait cousue elle-même. Elle en avait plusieurs. Quand ses vêtements s’usaient, elle en utilisait le tissu pour se sécher après sa toilette. Elle ne savait pas trop où elle pourrait trouver par ici le tissu nécessaire pour les remplacer, mais pour l’instant, ce n’était pas un problème. Elle retournait régulièrement de l’Autre Côté, pour ses ablutions et ses prières, aussi elle n’avait pas besoin de prendre une veine. Elle aurait là-bas ce qu’il lui fallait quand le temps viendrait.

Ahhhhhhhhh!!!! La suite le 27 mars 2012 en VO

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AROLES DE FANS

La BdB est certainement une des seules séries qui arrive à me tenir éveillée toute une nuit après une dure journée de labeur et d'élevage de Poulpes. Est-ce dû au concentré de testostérone présent à chaque page ? Au potentiel érotique des phrases de chaque frère ? Ou à l'histoire en elle-même qui oscille entre passion guerrière et amoureuse ? Je ne saurais le dire. Toujours est-il qu'une fois qu'on y a goûté, il est extrêmement difficile de s'en passer et que cette saga devient de manière incontournable, la référence même en Romance Paranormale. Souvent copiée, jamais égalée … — Elaura

Je serais bien en peine de dire pourquoi je suis devenue addict à cette saga... mais j'ai été « contaminée » dès les premiers mots. Elle n'est pourtant pas seule à mettre en scène des fantasmes ambulants, des vrais méchants, des êtres borderline, à créer un univers nouveau, etc. Mais il y a réellement quelque chose de différent, peut-être la profondeur des personnages, cette animalité des frères sublimée par leurs sentiments, cette ambiance érotique permanente, cette modernité dans le style, les dialogues qui font que l'on se sent proches des personnages ... Bref, je ne sais pas, mais c'est un fait, je suis totalement accro. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à eux, sans que je relise quelques pages. Je crois que mon cas est désespéré. — Frédérique

Entrée dans les « classiques » de la romance paranormale, la série de J.R. Ward mêle sensualité, surnaturel, romantisme, action et humour. Au-delà d'une lecture, c'est un Nouveau Monde complexe et bien articulé qui nous est offert, soutenu par une écriture juste et un scénario qui nous tient en haleine. Le plus ? Une communauté de fans sympathiques et motivés qui ajoutent à l'expérience BDB. Lisez, rêvez, aimez, partagez ! Vous ne regretterez rien !! — Xéléniel

Le seul reproche que l'on peut faire c'est que les Frères et que tout cet univers n'existent pas. À la fois forts et fragiles, drôles et attachants, protecteurs, mais tellement blessés pas leurs passés les héros de cette série nous font rire et parfois pleurer. J.R. Ward a mis en valeur les Vampires qui en font rêver plus d'une. Je lis et relis avec plaisir tous les tomes de la Confrérie qui sont dans ma bibliothèque, car dans ces lignes, il y a le petit truc qui fait toute la différence. Tout est là, pour faire une série splendide qui je l'espère sincèrement ne s'arrêtera pas de si tôt. — Noémie

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Loin d'être une « énième histoire de Vampires » banale et sans saveur, la BDB me permet de savourer à chaque tome tout un monde de possibles. Elle alimente mes rêves, et les rêves permettent d'embellir la vie, car ils nous incitent à colorer celle-ci par une recherche intense de l'absolu. C'est une histoire formidable, qui ne finira jamais, car à chaque fois, tout est à réinventer, chaque personnage est enrichi d' « un petit quelque chose de plus » qui nous émerveille et nous fait languir de connaître la suite... — Darkvanes

Tu commences par le premier tome et avant de t'en rendre compte, tu attends frénétiquement le tome suivant ! Voilà, tu es désormais une addict de la BDB ! Ils sont forts, ils sont sexy et ils sont tous ce que Edward Machin ne sera jamais : des mâles ! Mais sous leurs armures de soldats, ce sont des hommes avec un passé, une histoire qui les rendent uniques et touchants, fragiles parfois. Comme des êtres normaux (sauf qu'ils guérissent de fractures en 24h.) Je les aime tous, chacun pour une raison qui lui est propre. Et je n'ai pas honte de le dire : je suis une addict de la Confrérie de la Dague Noire. — Jm Les-Livres

Ce monde-là, c’est celui où toute femme un tant soit peu sensée voudrait être... Des hommes splendides et fous d'amour pour leur Shellane à la vie à la mort ; l'amour fou et absolu ; du suspense, de l'aventure, des scènes torrides, de l'amitié, de la solidarité, quoi demander de plus.... On y plonge... On essaye de faire durer le plaisir en essayant de lire doucement... Que demander de plus, le livre se termine et on est en manque..... — Giovanna

Cette série, pour moi, est un palliatif à la morosité actuelle. Je veux me changer les idées... Eh bien, j’attrape un des livres de la série et je plonge dedans ; je suis déconnectée du monde pendant quelques heures... C'est bien simple, si tu commences à lire cette série, il va t'arriver un truc bizarre... Tu vas devenir une vraie droguée... Sans t'en rendre compte... — Mélinda

Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, et l'addiction à cette série en fait partie. Il y a sans doute une alchimie parfaite, un équilibre idéal entre l'émotion, le charisme des personnages, et le destin que leur concocte l'auteure. Indescriptible, c'est à lire, c'est tout ! — Christelle Verhoest

Un Tourne-Page inarrêtable qui nous fait plonger dans le monde à la fois cruel et sensuel de Vampires au charisme torride. J'ai essayé par curiosité et je me suis retrouvée enrôlée dans une guerre addictive dont je ne me suis pas encore remise (et dont je crois, je ne me remettrai pas !!!). — Marmotton Duterrier

J'ai découvert les Vampires de J.R. Ward lors de la publication du tome 1 en France... j'ignorais alors à quel point cette lecture allait bouleverser mon univers littéraire. Le mélange urbain et paranormal des situations et personnages nous propulse au cœur d'aventures intenses et en perpétuel renouvellement. L'auteure a une plume percutante, acérée, pleine d'humour, pimentée et sensuelle à souhait, et ses héros, tous, ont un caractère unique. Aucun tome ne se ressemble, mais tous se complètent. C'est « LA » série à avoir absolument sur ses étagères. J'avoue aussi, qu'en tant qu'auteur « en rodage », l'univers de J.R. Ward est une véritable référence pour moi. — Christy

Le monde dans lequel Ward nous plonge à travers son livre est des plus exquis. Une fois entré, on ne peut plus s'en passer ! Son univers (celui des Frères) est à la fois héroïque, sensuel et très sentimental. On prend part au destin des Frères et on vit avec eux des moments forts et quasi inoubliables qui peuvent aller de la solitude, en passant par la tristesse et la souffrance pour finir par un bonheur absolu. Les scènes d'amour sont si intenses et détaillées que l'imagination fait tout le reste. Personnellement, Ward est la première à me faire rêver autant sur ce monde dans lequel je n’avais pas spécialement remis les pieds après « Twilight. » — Yupi

Le premier tome de la Confrérie ? Je l'ai lu sur les conseils d'une amie... Mes joues sont devenues rouges, une chaleur a envahi mon corps... Et je suis devenue accro à ces mâles pleins de force, de convictions, d'amour et de loyauté. Merci K. — Démentia

J’ai lu le premier tome par hasard, j'ai lu les suivants avec avidité, et attends le prochain avec une impatience mal contenue !!! Ces mâles me laissent rêveuse... Forts, sexy, attentifs envers leurs Shellanes, solidaires avec leurs Frères malgré toutes les épreuves ... Ils sont « l'idéal » !!! — Christal

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. Cette saga est un énorme coup de cœur pour moi, la mythologie des Vampires est vraiment bien travaillée, intéressante et originale. Les personnages sont tous très intéressants, on a envie de savoir ce qu'il va se passer pour eux, cette idée de se concentrer sur un personnage à chaque tome est vraiment bien trouvée. Dès le premier tome, Zsadist m'a beaucoup intriguée... Quand Wrath décrit sa haine envers les femelles, le fait qu'il soit accro à la douleur, etc. J'ai tout de suite voulu en savoir plus au sujet de Z. et justement, le tome 3 m'a émue jusqu'aux larmes ... À la fin du premier tome je me suis dit « waouhhh, énorme ! » et j'ai su que j'étais fichue. Addict au possible, je voulais lire la suite immédiatement, mais j'ai dû attendre un peu. À l'heure d'aujourd'hui, j'ai lu les 6 tomes parus en France, sans compter plusieurs relectures et j'attends avec impatience le guide et le tome 7 qui vont bientôt paraître. J'ai vraiment hâte ! — Wolfy La série de la Confrérie de la Dague Noire est à mon avis la plus réussie dans le genre, elle est parfaite... Loin d'être mièvre et pour tout dire c'est un savoureux mélange qui, a chaque tome, donne envie d'en savoir plus même de vouloir vivre dans ce monde fictif... C'est complètement dingue, mais je suis une groupie de ces guerriers sexy et dangereux à souhait... J.R. Ward est excellente, elle a l'art et la manière et surtout l'intelligence de nous surprendre avec ses guerriers qui sont uniques... Cet univers m'a mise KO et depuis je suis accro !!! Vivement le tome 10, j'ai besoin d'un fixe !!! — MI de Paris Le deuxième tome m'a conquise, et ensuite plus je lisais plus je devenais accro, notre J.R. Ward m'a transportée dans son monde. Plus les tomes passent, plus je trouve que cette série est complète : intrigue, amitié, amour, sexe.... J'adore, je suis accro à la Confrérie, mes amis ne comprennent pas, mon mari ne s'en plaint pas et j'ai réussi à convertir certaines de mes amies, qui sont aussi devenue accro. Je crois qu'il y a un phénomène d'addiction qui se crée lors de la lecture... Un tome, tu peux y réchapper. Deux tomes c'est trop tard, tu es addict... Et après tu les relis... Car tu es en manque ! — Stéphanie De Caplane

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Le mot du Boudoir...

J e s u i s u n e g ra n d e l e c t r i c e d e p u i s t o u j o u r s , essentiellement de la Romance en tous genres, mais je n'ai JAMAIS ressenti cela pour aucune autre série auparavant. C'est la Confrérie qui m'a fait m'inscrire sur des blogs et des forums de discussion (impossible de conserver tant d'émotion d’en moi !) et commencer à lire en anglais (on finit un livre et on cherche frénétiquement tout ce qu'on peut sur la suite !). Avec les Frères, on tremble, on pleure d'émotion, on rit, on transpire... Jamais une lecture n'a été aussi vivante et un univers aussi « réel ». C'est de l'addiction totale et j'adore ça ! Puisse Mme Ward ne jamais cesser d'alimenter cette série et nos cœurs... — Karen Depuis que j'ai découvert le plaisir de lire, j’ai toujours été accro aux histoires de Vampires, et j'avoue que je craque quand il y a une romance dans un livre. Par une nuit noire, j’ai entamé la lecture du premier tome de la Confrérie de la Dague Noire et là, une claque dans la figure. Je n'ai jamais ressenti cela avec une autre série. J'en voulais toujours plus tel un « junkie » accro à sa drogue et Ward est devenue ma dealeuse. Son univers est tellement bien conçu et pensé que l'envie de lire en VO s'impose désormais à moi, pour ressentir en direct la Confrérie... Puisse ses héros nous surprendre toujours... — Éric Bonjour, je m’appelle Lillou est je suis accro à la Confrérie de la Dague Noire ! C’est exactement l’état dans lequel m’a mise cette série, une vraie addiction. Tombée par hasard sur le premier tome… Je l’ai lu d’une traite, jusqu’au petit matin, et n’ai eu qu’une seule pensée en tournant la dernière page « il me faut les tomes suivants tout de suite ! ». Comment résister à ces mâles mystérieux, virils à souhait et profondément attachants ; à cet univers tellement riche et réel, qu’on se retrouve à la table du premier repas, en compagnie des Fréres tous plus fabuleux et hétéroclites les uns que les autres !!! Je suis donc définitivement perdue depuis et pour répondre à cette accoutumance presque viscérale, je lis sans cesse les neuf tomes pour me retrouver avec toujours autant de plaisir en compagnie de la Confrérie avec laquelle je frémis, pleure, me bats, ris et plus encore. J’en suis devenue frappadingue et voue un culte inconditionnel à Madame Ward. Surtout qu’elle continue de nous faire rêver, trembler et de nous mettre des papillons dans le ventre encore de nombreuses années :) — Lillou J'ai commencé cette série un peu par hasard, après qu'on me l'ait conseillée. Et je ne l'ai plus lâchée. Oui, je n'arrivais plus à m'en détacher ! J'ai enchaîné et dévoré les tomes les uns après les autres sans voir le temps qui passait !!! Maintenant, je n'ai qu'une hâte lire la suite des aventures de nos Frères, ressentir tout un tas d'émotions. Oui je suis une accro !!! — Anne-Gaëlle

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Certains moments restent gravés, celui où j'ai rencontré la Confrérie de la Dague Noire est sans conteste de ceux-là. Plus qu'une simple lecture, j'ai vécu une expérience, j'ai ressenti l'histoire, je me suis laissée happer par l'univers magique de J.R. Ward, par la beauté crue de ses mots. Je ne parle même plus d'addiction, je ne suis plus accro, la Confrérie est simplement là, dans ma vie, au détour d'une réflexion, à la faveur d'une expression, à l'écoute d'une chanson. Ward n'a pas changé ma vie, elle lui a juste fait prendre un nouveau tournant palpitant et exaltant. La Confrérie m'a permis de rencontrer des personnes uniques, différentes, merveilleuses et enthousiastes. J'ai passé ma Transition, je ne suis certes pas devenue Vampire, mais je fais assurément partie d'une Confrérie Wardienne ! — Caroline

En lisant le résumé du 1er tome, je n’étais pas si emballée que ça et en fin de compte, je ne l’ai pas lâché de la nuit !!! J’ai été envoûtée dès le début, on se retrouve dans un univers tellement riche, complexe et enivrant qu’on ne veut pas s’en libérer. En bref, il me fallait vite la suite ! Je n’ai jamais été aussi conquise par une série, que ce soit en romance paranormale ou autre. Ward excelle pour nous faire ressentir tout un tas d’émotions : on rit, on pleure, on s’énerve … J’ai relu le tome 3 (ça reste mon préféré pour l’instant) une vingtaine de fois, et je suis toujours aussi touchée. Dès ma lecture achevée, j’ai recherché des infos sur la Confrérie et je suis tombée sur un groupe facebook complètement addict ! Quel bonheur de pouvoir en parler sans passer pour une folle ! J'espère que l’Ère Wardienne n’est pas prête de s’arrêter ! — Cynthia

Depuis pas mal de temps maintenant, je lis de la Romance Paranormale et pourtant, jamais aucune ne m'avait fait ressentir ce maelström d'émotions. C'est la saga, pour moi, la plus complexe tant sur le plan des personnages que sur celui de l'univers créé. J.R. Ward est devenue pour moi le maître de la Romance Paranormale et lire et relire ses tomes me procure à chaque fois de délicieux frissons. — Amandine

À entendre ses fans, J.R. Ward fait des miracles. Et ce n'est pas moi qui vais les contredire ! Cette auteure m'a réconciliée avec la Romance Paranormale grâce à sa plume vive, d'une grande subtilité psychologique, qui n'est pas pour autant dénuée de poésie. Une poésie qui est palpable dans la manière dont les protagonistes expriment leurs sentiments : un mélange astucieux de pudeur et d ' h o n n ê t e t é . L' a m o u r e s t b e a u , l e d é s i r transcendant, tous deux nous faisant frissonner à l'unisson des personnages, nous donnant l'envie d'être la Shellane de l'un des Frères pour être regardé(e) ainsi : comme l'être sans lequel la vie n'a aucun sens. Mais tout ne se résume pas à l'amour, et c'est l'une des forces de cette série. L'amitié et la complicité sont très bien retranscrites, elles apportent humour et légèreté sans décrédibiliser l'histoire. Pour ne rien gâcher, l'univers créé est d'une grande richesse, il plante un décor appréciable, un aspect souvent négligé par les autres auteurs du genre. Cette série est addictive, on prend autant plaisir à enchaîner les tomes qu'à les caser entre deux lectures, la garantie d'évasion et d'immersion étant absolue. Mon tome préféré est celui de Zsadist, J.R. Ward ayant abordé des thèmes délicats avec une telle habileté que seule nous reste la souffrance endurée par Z. Mes attentes sont grandes concernant celui consacré à Tohr, il a indéniablement le potentiel pour rivaliser avec celui de Z. Bien évidemment, comme tout un chacun, j'ai mes chouchous. Et hum... étrangement, la polygamie me paraît tout à coup plus acceptable. Z, V, Tohr et Rhev, si vous voulez bien vous donner la peine... De l'imagination de Ward à la nôtre, il n'y a qu'un pas : celui de la lecture. Franchissez-le ! — Julie

Venant de la Romance Historique, j'avais beaucoup de mal à lire de la Romance Paranormale. Après plusieurs tentatives infructueuses, Karen m'a conseillé la saga BDB ! Quelle surprise pour moi de découvrir ce monde rempli de testostérone, de cuir et de sang, et la surprise fut plus grande quand je me vis lire les 6 premiers tomes en quelques semaines ! Une vraie addiction est née et elle n'est pas prête de s'arrêter ! — Nadia Je me souviens très bien où j'ai acheté le premier tome. En fait, le tome trois venait de sortir et j'étais à la recherche de nouvelles lectures. J'ai donc pris le premier sans trop savoir à quoi m'attendre, car je n'avais jamais entendu parler de cette série. J'ai commencé à lire, et là, impossible de poser ce livre ! To u t m e p l a i s a i t d a n s c e t t e h i s t o i r e : l e s personnages, l'action, l'humour et surtout l'histoire d'amour qui est écrite de manière intense. Inutile de dire que, dès la dernière page de ce premier tome tournée, je me suis précipitée pour aller chercher les tomes deux et trois ! Et depuis, impossible de lâcher cette série, ce serait un crime ! Comme quoi, un achat impulsif peut véritablement bouleverser nos lectures. — Céline

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TU SAIS QUE TU ES ADDICT À LA CONFRÉRIE QUAND... Toute notre vie quotidienne est gravement touchée par la série allant jusqu'à nous mettre dans des situations burlesques, voire ridicules. Alors rien d'étonnant à ce que nos proches nous disent : « Mais m**** à la fin ! C'est quoi cette Confrérie ? » Ou jettent d'un ton navré « Tu es vraiment atteinte, complètement cinglée, ça craint ! ». Voilà pourquoi....

— Ta famille et tes amis connaissent le nom de tous les personnages alors qu’ils n’ont même pas lu la série. — Tu es dans une librairie et tu parles de la confrérie à de parfaits étrangers dans le seul but de les convaincre de lire la série. — Tu ressens un bhesoin curhieux de rhajouter des « h» à tous les mots.. — Tu es dans un bar et tu commandes une Grey Goose ou une Corona, juste parce que c’est ce que les garçons boivent. — Tu dis à ton copain qu’il devrait un jour essayer des lentilles violettes et une coupe iroquoise. — Tu as une sainte horreur du talc pour bébé. — Tu comptes les jours depuis un an jusqu’à la sortie de Lover Reborn et tu harcèles ton libraire lui faisant comprendre qu'il a intérêt à l’avoir le jour même de la sortie. — Tu envisages sérieusement de t’acheter une casquette des Red Sox. — Tu lis jusqu’à tard dans la nuit alors que le lendemain, tu dois te réveiller très tôt pour une réunion ou des examens. — Certains aliments ne deviendront plus jamais anodins : des Granny Smith, des M&M’s, des crêpes aux épinards, des petits pois, les pêches, et même le café au lait du Starbucks... — Tu trouves que les pratiques SM ne sont plus si dérangeantes que ça. — Tu ne peux pas t’empêcher de fixer des sourdsmuets dans le bus en pensant à John. — Tu commences à t’intéresser à certaines marques de voitures (GTO, Porsche, Escalade...). — Tu ne peux pas t’empêcher de renifler ton copain pour voir s’il émet une fragrance de mâle dédié. — Tu te mets à penser que finalement le pantalon en cuir, c'est sexy même si le mec dedans ressemble à un « Village People.» — Tu souris au téléphone quand tu entends le message automatique de ta banque "Patientez,

un de nos conseillers va prendre votre appel". Quoi, comment, un conseiller va me prendre pendant mon Appel ? WTF ! — Tu regardes ton copain en te disant que finalement, ton prénom en Langage Ancien, ça ferait super beau sur son dos. Tu commences d'ailleurs déjà à sortir le couteau et le sel. — Tu regardes Dirty Dancing, mais tu ne penses ni à Baby ni à Patrick Swayze, juste à Cormia, John et Phury. — Tu prends des Frosties au petit déjeuner parce que ce sont les céréales préférées de Bella. — Tu trouves sexy les hommes en tenue de judo, car ils te font penser à des fakata. — Les sucettes chez un mec, ce n'est plus si ridicule. — Tu voues une passion aux histoires gays. — Godzilla ne sera plus jamais Godzilla, mais une incarnation de Rhage. — Tu rentres dans un magasin A&F, tu penses à John, Qhuinn et Blay bien sûr... — Tu vois des enseignes Oméga, un type en robe blanche te traverse l'esprit. — Tu as des regards enamourés devant un lavabo qui peut avoir un usage très intéressant sans que le savon soit nécessairement de la partie... — Tu utilises des mots comme « Mâle » ou « Femelle » ce qui peut surprendre les non-initiés.

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CITATIONS TORDANTES

— Mais où tu as été élevé, mon pote ? C’est hyyyper grossier de refuser un cadeau. — Prends-les, John. Il ne va pas te lâcher sinon, alors épargne-nous son cirque. — Mon cirque ? (Qhuinn se redressa et prit la pose d’un orateur romain). Et te faire mettre pourquoi ne vas-tu pas jeune padawan ? Blay piqua un fard. — Allez. Qhuinn se jeta sur Blay, l’agrippa aux épaules et se laissa pendre contre lui de tout son poids. — Je défaille. Tes insultes m’ont laissé sans voix. Je suis au bord de l’évanouisation. Blay grogna et vacilla pour empêcher Qhuinn de s’effondrer par terre. — On dit évanouissement. — Mais évanouisation, c’est plus chouette...... Bon, là, je sens que mon honneur demande réparation. Touché. — On dit - En garde. — Ça va Brutus ? — Tu quoque. — Quoi tonkiki, espèce de pervers... Blay essayait de ne pas sourire ni montrer sa joie, mais ses yeux le trahissaient. Ils brillaient comme des saphirs et, sur son visage, le rouge s’accentuait. » — John, Blaylock et Qhuinn L’Amant Consacré — Tu déconnes ? On va en tirer une série géniale qui fera exploser l’Audimat. J’ai déjà le titre : « Deux morsures valent mieux qu’une. » On va devenir ri-chis-si-mes. — Butch, merde ! — Tu veux mon avis, V ? Toi et moi, c’est pour la vie. Et je ne dis pas ça à cause de mon petit problème. Je ne crois pas trop à la Divine Providence ou à ce genre de conneries, mais il y a bien une raison derrière notre rencontre, non ? Et pour cette histoire de tes sentiments pour moi, quelle importance ? C’est juste que, pour la première fois, tu t’ouvrais à quelqu’un d’autre. — Arrête ça tout de suite. Les conneries sentimentales, ça me fout les jetons. — Tu sais bien que j’ai raison. — Va te faire foutre, psy de mes deux. — D’accord, je suis heureux que tu l’admettes. (Butch fronça les sourcils.) Hey, c’est peut-être une idée si tu refuses de jouer à « Un gars, une fille » avec moi. Pourquoi pas une émission de téléréalité ? J’appellerai ça : « Psy O’Neal. » Ça fait pro, non ? » — Vishous et Butch L’Amant délivré — Mince, demain soir il y a « Au fil de la vie. » On peut attendre 22 heures pour que je puisse le voir jusqu’au bout ? Tout le monde se retourna pour regarder le mec aux cheveux blonds et noirs appuyé au mur dans un coin, les bras croisés sur sa massive poitrine.

— Quoi ? dit-il. Ce n’est plus du Mary Tyler Moore ? Alors, ne venez pas m’emmerder. Vishous lui jeta un regard féroce. — C’est encore pire que MTM, andouille. Et encore t’appeler andouille est une insulte à tous les cons de la création. — Tu déconnes ? Bette Midler est géniale. Et puis j’aime la mer. C’est comme ça. Vishous jeta un coup d’œil au Roi : — Tu m’avais promis que je pourrais lui taper dessus. — Quand vous rentrerez, dit Wrath en se levant, on te le suspendra dans le gymnase et tu l’utiliseras comme punching-ball. — Merci, petit Jésus ! » — Lassiter, Wrath et Vishous L’Amant Vengeur — C’est dingue, cette pauvre fille qui se retrouve seule au monde. Elle est chouette et j’aime bien ses fringues. C’est une émission géniale. Tohr jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. L’ange était vautré sur le canapé, télécommande en main. Derrière lui, sur l’écran plat, il y avait… Tohr faillit s’étouffer avec son milkshake. — Mais tu déconnes ou quoi ? C’est Mary Tyler Moore, espèce d’enfoiré. — Ouais, et alors ? — Et alors, y’a vraiment pas de quoi te branler en la regardant. — Pourquoi ? — Écoute, c’est pas plus intéressant de regarder son émission que de regarder pousser les fleurs. Tu pourrais aussi bien te vernir les ongles. — N’importe quoi. Moi j’aime bien. L’ange ne semblait pas comprendre qu’un apprentissage de l’automédication sur une chaîne familiale n’avait pas exactement le même impact qu’un cours d’arts martiaux sur une chaîne destinée aux mâles. Mais si l’un des Frères se pointait et voyait Lassiter planté devant un truc pareil, l’ange allait se faire botter le cul. — Hey, Rhage, appela Tohr, sachant Hollywood dans la salle à manger. Viens un peu voir ce que notre lampe ardente a trouvé sur le tube. — Qu’est-ce qu’il regarde. Hey ! C’est Mary Tyler Moore. J’adore ce truc. (Rhage gara aussitôt son cul dans l’un des fauteuils club à côté de Lassiter). Elle a des fringues géniales, non ? L’ange jeta à Tohr un regard lourd de : « Et paf, dans le fion. » — En plus, sa copine Rhoda est sacrément bandante. Les deux mâles échangèrent un geste d’approbation mutuelle, poing contre poing. Écœuré, Tohr revint à son milk-shake. — Les mecs, vous faites honte à toute l’espèce mâle. — Pourquoi ? Tout le monde n’est pas obligé de n’aimer que Godzilla ? Rétorqua Hollywood. — Je peux au moins garder la tête haute en public. Vous devriez vous cacher dans un placard pour regarder une merde pareille. — Je n’ai jamais eu de problème à exposer mes préférences. (Rhage releva les sourcils, croisa délicatement les jambes et dressa le petit doigt en l’air.) Je suis comme je suis. — Pitié, ne donne pas de nouvelles idées à Lassiter avec ce genre de vannes, marmonna Tohr qui dissimula son sourire en tirant à nouveau sur sa paille. — Rhage, Torhment et Lassiter L’Amant Vengeur

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Qui suis-je, dit-il à son reflet en articulant les mots. John releva les lèvres et se pencha en avant pour examiner ses canines. — Ne me dis pas que tu ne les avais jamais remarquées. Il virevolta. Et vit Xhex appuyée contre la porte, les enfermant ainsi ensemble. Elle portait le même uniforme noir que de coutume, mais John eut la sensation de n’avoir jamais encore vu son débardeur serré et son pantalon de cuir. — Tu ne marchais pas très droit en entrant là-dedans. Je voulais juste vérifier que ça allait. Les yeux gris le regardaient bien en face, et il parierait qu’elle n’était pas du genre à détourner le regard. La femelle avait les yeux d’une statue, directs et imperturbables. Une statue incroyablement sexy. — J’ai envie de te baiser, articula-t-il sans se soucier d’avoir l’air idiot. — Vraiment. Bon, manifestement, elle savait lire sur les lèvres. Ou peut-être sur les queues — parce que la sienne s’agitait sec dans son jean pour tenter de s’exprimer. — Ouais. — Il y a dans ce club beaucoup d’autres femmes. — Mais aucune comme toi. — Je pense quand même que tu serais mieux avec les autres. — Et je pense que tu serais mieux avec moi. » — John et Xhex L’Amant Consacré

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POUR

TESTER TES CONNAISSANCES SUR LA CONFRÉRIE DE LA DAGUE NOIRE !!! s a r d n o p é r u t s n Aux 20 questio

Question 1 : Quelle est la marque de sucette que mange Rhage ?

Question 9 : Comment Vishous et Butch appellent-ils la maison où ils vivent ?

a) Chupa Chups b) Tootsie Pops c) Lollipops

a) La maison b) La Piaule c) Le tombeau

Question 2 : Que représente le tatouage de Rhage ?

Question 10 : Comment se nomme le majordome au service de la Confrérie ?

a) Une tortue b) Un dragon c) Un loup

a) Orlando Blomberg b) Karl Lemanche c) Fritz Perlmutter

Question 3 : Quel Lesser a enlevé Bella ?

Question 11 : Qui est le frère de Marissa ?

a) Mr. O b) Mr. X c) Lash

a) Rehvenge b) Qhuinn c) Havers

Question 4 : Lequel des jeunes a passé le premier sa Transition ?

Question 12 : Au début de la série, dans quel club se retrouvaient les Frères ?

a) John b) Blaylock c) Qhuinn

a) Le Screamers b) Le Velvet c) Le Boudoir

Question 5 : Quel est l'animal préféré de la Vierge Scribe ?

Question 13 : De quelle équipe sont fans Butch et Vishous ?

a) Un chat b) Une souris c) Un oiseau

a) Les Chicago Bulls b) Les Red Sox c) Les Atlanta Hawks

Question 6 : De quelle couleur est la chevelure de Phury ?

Question 14 : Quelle est l’arme préférée de Wrath ?

a) Blond b) Brun c) Multicolore

a) Un revolver b) Un lasso c) Hira shuriken

Question 7 : Qui sait faire un tour génial avec une queue de cerise ?

Question 15 : Quelle est la marque de la voiture de Qhuinn ?

a) Zsadist b) Rhage c) Vishous

a) Une Mercedes b) Une Porche c) Un Hummer

Question 8 : Qui se réveille nu dans un lit avec Vishous et Phury ?

Question 16 : Comment s’appelle le lieu où les cérémonies se tiennent ?

a) Butch b) Rhage c) Wrath

a) Le Temple b) Le Tombeau c) La Grotte

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? RÉSULTATS 0 à 10 : Niveau Prétrans

Question 17 : Comment se nomme la mère de Bella et Rehvenge ?

Tu n’es pas près de passer ta Transition là ! Tu as de sérieuses lacunes. Fais attention Vishous va devoir sortir son fouet ! Deux solutions : relire d’urgence cette newsletter et toute la série avec.

a) Monica b) Madalena c) No’One

Question 18 : Comment s’appelle l’endroit dont Marissa s’occupe ?

11 à 15 : Niveau Civil

a) La Maison b) Le Refuge c) Le Sanctuaire

Tu as passé ta Transition mais de là à faire partie de la Confrérie, tu as encore du travail ! Tu vas devoir retourner sur les bancs du centre d’entrainement. Nul doute que le professeur Zsadist devrait très vite obtenir des résultats ! Penches-toi un peu plus sur la Newsletter et ça t’aidera :)

Question 19 : Quel est l’animal de Beth ? a) Un serpent b) Un chat c) Un poisson rouge

Question 20 : Quel arbre est sculpté sur le sol du manoir ? a) Un prunier b) Un pommier c) Un figuier

16 à 20 : Niveau Guerrier / Frère Bravo, tu as passé ta Transition et en plus, tu as rejoint la Confrérie ! Rhage va t’offrir une délicieuse Lollipop pour te récompenser ! Regarde quand même bien la Newsletter, tu y découvriras certainement des petits détails qui t’ont échappé !

POUR

AU BO PLUS D’INFORM ATIO UDOIR ÉCAR NS LATE

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PRODUITS DÉRIVÉS

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CAFEPRESS — la boutique en ligne de la Black Dagger Brotherhood .... http://www.cafepress.com/bdbmerchandise Un espace dédié entièrement à la série où vous pourrez choisir parmi des tonnes de produits avec les logos originaux qui sont déclinés en plusieurs couleurs. Mais aussi, des slogans concernant l’univers de la Confrérie. Vous trouverez donc un grand choix de vêtements, de bijoux, d’autocollants, de magnets, de sac, de tapis de souris et plus encore... NB : 100% des bénéfices de la vente de marchandises vont soutenir des organismes caritatifs pour animaux.

MUG

BAGDE

TEE-SHIRT

COUSSIN

THERMOS

PORTE CLEFS

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TAPIS DE SOURIS

SWEET-SHIRT

TROUSSE

PENDENTIF

SHOPPING BAG

PYJAMA

BLOC NOTE

TABLIER CUISINE

COQUE PORTABLE

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Cette newsletter spéciale Confrérie est l'œuvre de toute l'équipe du Boudoir Écarlate : Amandine, AnneGaëlle, Caroline, Céline, Cynthia, Éric, Julie, Karen, Lillou et Nadia. Et nous tenons spécialement à remercier pour leur indispensable contribution : — Notre traductrice Anne, notre maître Jedi, qui nous permet de rêver de la Confrérie aussi bien en anglais qu'en français. — Sylvie

(Miesis illustration https://www.facebook.com/?ref=tn_tnmn#!/

qui a su mettre en image nos fantasmes dans les deux somptueuses illustrations de début et de fin. Miesis.Illustration)

Tous nos remerciements également aux éditions Milady et Bragelonne qui ont répondu bien volontiers à nos questions et qui ont tout simplement permis aux Français de découvrir cette série. Merci enfin à tous nos membres et amis Cellies sur Facebook pour nous avoir expliqué avec tant de talent pourquoi ils adoraient la Confrérie...

Crédits :

Couverture : baxterstreet.blogspot.com Page 33 : Smv grey Toutes les autres images utilisées dans cette newsletter sont libres de droits.

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