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Valérie Plante passe à l'histoire

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Denis Coderre

«Je pars la tête haute»

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Élections municipales 2017 375 après Jeanne Mance

Valérie Plante passe à l'histoire

La chef de Projet Montréal devient la première femme élue Maire de la métropole Un vent de changement a soufflé sur Montréal. Valérie Plante, inconnue du grand public il y a tout juste deux mois, est devenue la première mairesse de l’histoire de la métropole.

Édito

Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Wahid Megherbi, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Pub Smart Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média

La femme de 43 ans a remporté dimanche 5 novembre 2017 une victoire convaincante contre le maire sortant, Denis Coderre, qui a aussitôt annoncé son retrait de la vie politique municipale au terme de un et unique mandat à ce palier de gouvernement. La campagne énergique, toute en sourires, de Valérie Plante, a eu raison de ce qui était perçu comme l’arrogance de Denis Coderre, politicien de carrière depuis 1997. « 375 ans après Jeanne Mance, Montréal a enfin sa première mairesse, a lancé en fin de soirée Valérie Plante à ses partisans euphoriques réunis au Théâtre Corona. Nous avons mené une campagne historique. »

• 365 émissions radio (de 2002 a 2009);

« Pendant trop longtemps, les décideurs ne vous ont pas écoutés, a-t-elle dit dans son discours de victoire. Ils n’ont pas compris ce que vous vouliez. Trop de gens vous ont tenus pour acquis. Et soudainement, on se rend compte que vous avez votre mot à dire. »

• Un site web ayant accueilli plus de 15 millions de visiteurs depuis 2003

Mme Plante a relevé que « plusieurs doutaient de notre

• De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 129 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia;

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capacité à nous imposer. Mais nous avons fait valoir nos idées et notre vision ». Elle a promis un « changement de ton » à l’Hôtel de Ville, avant de tendre la main à différents partenaires : les gouvernements de Québec et d’Ottawa, la communauté anglophone ou le milieu des affaires.

établie dans les quartiers centraux, en arrachant des arrondissements qui étaient acquis à l’Équipe Coderre ou à des indépendants — notamment Lachine, AhuntsicCartierville, Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce, Outremont et Villeray - Saint Michel – Parc Extension.

Le parti de Valérie Plante, Projet Montréal, a également enlevé la majorité au conseil municipal, avec 35 des 65 sièges à l’Hôtel de Ville. La formation a fait des gains hors de sa base traditionnelle,

Des membres importants de l’Équipe Coderre ont mordu la poussière. Les maires d’arrondissement Réal Ménard (Mercier–HochelagaMaisonneuve) et Anie Samson (Villeray–Saint-Michel–Parc-

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Extension) ont perdu contre leurs adversaires de Projet Montréal. Sans surprise, le parti de Valérie Plante a conservé ses fiefs du Plateau-Mont-Royal (Luc Ferrandez), de Rosemont–La Petite-Patrie (François Croteau) et du SudOuest (Benoit Dorais, qui sera président du comité exécutif). Victoire historique La nouvelle mairesse a remporté l’élection en promettant

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Points de vue

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Valérie Plante passe à l'histoire

La chef de Projet Montréal devient la première femme élue Maire de la métropole Suite de la page 3

de combattre la congestion routière, notamment par la construction d’une ligne rose de métro entre Montréal-Nord et le centre-ville au coût de 5,9 milliards de dollars. L’aménagement d’un réseau express de pistes cyclables fait aussi partie des priorités de Valérie Plante et de son équipe. L’annonce de la victoire de Valérie Plante, vers 21 h 15, a pratiquement fait exploser le plafond du Théâtre Corona, où avait lieu la soirée électorale de Projet Montréal. Des cris de joie, des accolades, des applaudissements, quelques larmes joyeuses aussi : une véritable euphorie parmi les centaines de partisans rassemblés. « Je suis tellement fier qu’on ait une mairesse pour Montréal ! » a lancé aux militants le nouveau maire de Mercier–HochelagaMaisonneuve, Pierre LessardBlais. « Ce soir, nous avons fait l’histoire », a ajouté Benoit Dorais, réélu maire du Sud-Ouest. Lui aussi réélu dans Le PlateauMont-Royal, Luc Ferrandez s’est fendu d’un gros « Ataboy ! » en montant sur la scène du Corona. « Avec Valérie Plante, c’est tout le Québec qui va se laisser influencer, qui va voir que c’est possible, dans toutes les villes et tous les villages du Québec, d’avoir des femmes qui gouvernent », a-t-il dit. Au-delà de ce changement historique, Luc Ferrandez saluait une victoire « devant quelqu’un qui prétendait avoir le milieu des affaires de son bord, qui prétendait être LA voix de Montréal, “je sais que Montréal veut ça ou ça”… Aujourd’hui, ce n’est pas juste lui qui prend sa leçon, c’est tous les hommes politiques qui pensent comme lui à travers le Québec ».

Selon M. Ferrandez, « Valérie Plante est tellement plus que des sourires : elle va être à la hauteur des ambitions de Montréal ». Il a lancé quelques pointes aux « commentateurs et aux experts » qui avaient prédit une victoire de Denis Coderre. La victoire de Valérie Plante est celle d’un nouveau visage, elle qui était presque inconnue il y a tout juste deux mois, a souligné le titulaire de la Chaire de relations publiques et communication marketing de l’UQAM, Bernard Motulsky, en entrevue journalistique. « Je pense que tout le monde est surpris. On avait vu des signes, mais on n’y croyait pas vraiment. Il s’agit d’une inconnue qui remplace un maire archiconnu après un seul mandat », a-t-il réagi. M. Motulsky attribue cette victoire à ce qu’il appelle « l’effet Macron ». « C’est ce qu’on a vu en France : un jeune politicien pratiquement sans expérience qui a réussi à bousculer le résultat. On voit une nouvelle génération mettre au pouvoir de nouvelles personnes, qui veulent faire table rase des politiciens traditionnels », analyse-t-il. Le peu d’expérience de Mme Plante l’aurait avantagée par rapport à son adversaire, un vieux routier en politique. « C’est clair que Valérie Plante a fait une campagne sans faute », poursuit Bernard Motulsky. Elle a réussi à se faire connaître, ce qui était son premier défi. Ensuite, elle avait l’avantage de ne pas avoir de bilan et de gestes à défendre, contrairement au maire sortant. « De son côté, il y a eu des erreurs tactiques, notamment sur toute la question de la Formule E, qui a empoisonné sa campagne », observe-t-il. Par ailleurs, il souligne la présence très énergique sur les réseaux sociaux de Projet Montréal tout au long de la campagne électorale.

Enfin, le fait que Mme Plante soit la première femme à la tête de Montréal a joué en sa faveur, estime M. Motulsky, même s’il soutient que l’enjeu générationnel a pris le dessus. La personnalité de l’élue a également influencé le vote, à son avis. « M. Coderre repousse autant qu’il attire. Il a une personnalité forte, présente ; des gens aiment ça, d’autres ne supportent pas ça. » Stupeur chez Coderre

Le coeur n’était pas à la fête à l’Olympia, lieu de rassemblement d’Équipe Denis Coderre. La stupeur se lisait sur les visages lorsque la victoire de Valérie Plante a été annoncée. Les candidats qui se sont présentés à l’Olympia expliquaient mal le désaveu des Montréalais à l’égard de leur parti. Le parti de Valérie Plante a remporté la mairie de 10 des 18 arrondissements (plus celle de Ville-Marie, qui va à la mairesse), l’Équipe Coderre a conservé six mairies d’arrondissement et

deux maires indépendants sont restés en poste — Luis Miranda à Anjou et Manon Barbe à LaSalle. « Nous ne renions rien de notre bilan. La population a parlé. Il faut être bon joueur. Je respecte le verdict démocratique », a indiqué Réal Ménard, qui a subi la défaite à la mairie de Mercier– Hochelaga-Maisonneuve contre le candidat de Projet Montréal, Pierre Lessard-Blais.

Abdelghani Dades

Valérie Plante; portrait express Née en 1974 à Rouyn-Noranda, Valérie Plante a quitté l’Abitibi-Témiscamingue vers l’âge de 15 ans pour aller étudier et apprendre l’anglais à North Bay, en Ontario. Elle rejoint ensuite sa mère à Trois-Rivières avant de s’installer à Montréal en 1994 pour y étudier en anthropologie. Titulaire d’une maîtrise en muséologie et d’un certificat en intervention multiethnique, Mme Plante s’est par la suite impliquée dans les milieux culturel, communautaire et syndical, notamment comme coordonnatrice de projets et des communications.

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En 2013, elle fait le saut en politique sous la bannière de Projet Montréal et est élue conseillère du district de Sainte-Marie de l’arrondissement VilleMarie, délogeant la politicienne de carrière Louise Harel. Elle devient chef de ce parti en 2016 au terme d’une lutte à trois avant de se présenter à la mairie de Montréal contre Denis Coderre en 2017. Mariée à Pierre-Antoine Harvey, Valérie Plante a deux garçons de 11 et 14 ans et réside dans Rosemont–La Petite-Patrie.

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Élections municipales 2017

Denis Coderre

«Je pars la tête haute» Denis Coderre cherchai à obtenir un deuxième mandat à la mairie de Montréal. Les électeurs en ont décidé autrement en lui montrant la porte à l’issue de ces élections municipales 2017. « Je quitte la vie politique municipale », a annoncé Denis Coderre, qui n’occupera pas le poste de chef de l’opposition même si sa colistière, Chantal Rossi, a été élue. « Je pars la tête haute. Montréal est une ville exceptionnelle, une métropole qui fait l’envie du monde. Nous avons retrouvé notre intégrité, cette joie de vivre, cette fierté », a déclaré Denis Coderre aux candidats de son équipe et aux militants. « Je veux souhaiter bonne chance à la 45e mairesse de Montréal Valérie Plante. Elle a fait une belle campagne. Je la félicite. Je l’ai appelée tantôt », a-t-il ajouté en promettant une transition « en bonne et due forme ». « Je suis désolé pour ceux qui ont perdu. J’en prends l’entière responsabilité. » Dès 21 h 15 ce 5 novembre 2017 en effet, Valérie Plante avait été déclarée gagnante, jetant une douche froide à l’Olympia, où s’étaient rassemblées les troupes de Denis Coderre. Les candidats avaient la mine déconfite. Le maire sortant de Mercier-HochelagaMaisonneuve, Réal Ménard, a perdu son siège contre Pierre Lessard-Blais, de Projet Montréal. « Ce n’est pas le plus beau jour de ma vie, mais j’ai eu la chance de servir les gens

de Mercier–HochelagaMaisonneuve pendant 25 ans. Je félicite ceux qui auront de nouvelles responsabilités », a-t-il dit. Membre du comité exécutif, Réal Ménard fait partie de ceux qui avaient joint le parti de Denis Coderre au cours de la dernière année. Un héritage considérable « On a pris des décisions difficiles. On a ouvert des chantiers importants pour Montréal. Dans notre métier, on gagne en équipe et on perd en équipe. Le maire Coderre va laisser un héritage considérable aux Montréalais, que ce soit la réforme du financement des arrondissements ou les investissements majeurs dans les infrastructures », a-t-il commenté. Destiné à occuper le poste de président du comité exécutif sous une administration Coderre, Harout Chitilian affirme qu’il ne s’attendait pas à sa défaite à la mairie d’Ahuntsic-Cartierville contre la candidate de Projet Montréal Émilie Thuillier. « On ne l’avait pas vu venir parce que les gens étaient, la plupart du temps, extrêmement accueillants et même, à certains égards, très fiers du bilan de l’administration. » Selon lui, certains sujets d’actualité ont jeté de l’ombre sur la campagne d’Équipe Denis Coderre et la lutte à la mairie de Montréal s’est transformée en concours de personnalités. Jim Beis, maire sortant de l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, s’expliquait mal l’échec subi par le maire. « Nous devons

prendre le temps d’absorber les résultats. Je suis surpris, je dois l’admettre, parce que nous avons fait beaucoup pour Montréal. C’est la démocratie et les citoyens qui se sont prononcés. Nous devons respecter ça. » Il s’est dit incapable de dire ce qu’il adviendrait du parti Équipe Denis Coderre. Réélue à la mairie de Montréal-Nord, Christine Black était plus sereine. « On accepte le verdict. Les résultats sont bons dans Montréal-Nord, mais notre chef n’est pas réélu. On vit une drôle d’émotion en ce moment. On va faire un post-mortem de la campagne et on verra bien les leçons qu’on a à en tirer. » Défaite dans son district, la candidate d’Équipe Denis Coderre au poste de conseillère dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Linda Gauthier, ne cachait pas sa déception. « Les Montréalais ont cru malheureusement aux promesses de Projet Montréal, mais plusieurs sont irréalisables. Certains projets sont impossibles à réaliser, ou à quel coût ? Prenons seulement la ligne rose à 6 milliards. C’est impossible. Selon moi, les Montréalais ont été bernés à plusieurs reprises », a-t-elle expliqué tout en reconnaissant que, dans une certaine mesure, les citoyens voulaient faire un message à M. Coderre. Plusieurs piliers de l’administration Coderre ont mordu la poussière. C’est le cas de Russell Copeman, à la mairie de Côte-desNeiges-Notre-Dame-de-

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Grâce, d’Anie Samson, à celle de Villeray-SaintMichel-Parc-Extension, ainsi que Richard Bergeron, cofondateur de Projet Montréal, qui a perdu contre le candidat de son ancien parti dans Saint-Jacques, Robert Beaudry. Ces candidats défaits étaient cependant absents dimanche soir à l’Olympia.

reprocher son attitude arrogante face à la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, qui dégageait une image de nouveauté et de fraîcheur.

Élu comme conseiller dans le district de Saint-Sulpice, Hadrien Parizeau fera partie de l’équipe minoritaire au conseil d’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. « Je m’attendais à ce que le maire soit réélu », a-t-il admis tout en se disant prêt à entreprendre son mandat.

De plus, la plateforme électorale du maire sortant comportait peu de nouveautés, le maire ayant surtout misé sur son expérience et son bilan à la mairie pour convaincre les Montréalais de le réélire.

Une campagne cahoteuse Denis Coderre a connu une campagne électorale cahoteuse, traînant quelques boulets, dont le faux secret entourant la vente de billets pour la course de Formule E. Les données ont finalement été révélées quatre jours avant le scrutin, mais cet épisode a nui à sa campagne. Il s’est également fait

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« Ce n’est pas de l’arrogance, c’est de la détermination », a répété le maire sortant en campagne. « Si j’ai pilé sur des orteils, je m’en excuse », a-t-il dit.

« Regardez où on était il y a quatre ans », a-t-il martelé sans cesse pendant toute la campagne électorale en référence aux dernières années de règne de Gérald Tremblay. Avant les élections, l’Équipe Denis Coderre détenait dix mairies d’arrondissement, en plus de celle de Ville-Marie, qui revient automatiquement au maire de la Ville.


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Élections municipales 2017

Lionel Perez, chef de l'opposition officielle

Denis Coderre ayant quitté la politique municipale, c'est Lionel Perez qui occupera la fonction de chef de l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal. Par contre, on ne sait pas encore combien de temps sa formation politique continuera de porter le nom d'« Équipe Denis Coderre pour Montréal ».

Dans tous les cas, Lionel Perez sera à la tête d'une formation minoritaire, avec 25 des 65 sièges au conseil municipal. Il a été choisi jeudi 9 novembre 2017 à l'issue d'une réunion des élus de l'Équipe Coderre au siège du parti, boulevard Crémazie. « Nous sommes une opposition forte. Nous avons été élus sous la même bannière. Nous allons respecter nos engagements électoraux auprès de nos électeurs et nous assurer d'avoir une cohésion, a-t-il promis. Cette cohésion, c'est une transition d'un parti au pouvoir à un parti d'opposition. La

dynamique est évidemment différente. »

« On va s'assurer qu'on a une structure en place pour pouvoir aider tous les élus. On va avoir des porte-parole sur des enjeux très particuliers », a indiqué M. Perez, ajoutant que son parti n'hésiterait pas à souligner les bons coups de l'administration Plante lorsque l'occasion se présentera. Les Montréalais nous regardent [...] Ils s'attendent à ce qu'on réponde présent et c'est ce qu'on va faire». Il ne succédera pas à Coderre Lionel Perez a été nommé chef par intérim de sa formation politique. Il s'est aussi engagé à ne pas briguer la succession de Denis Coderre. Chantal Rouleau s'était aussi portée candidate à la direction du parti par intérim. Conseiller de ville sortant du district de Darlington, M. Perez a été réélu dimanche avec 42 % des voix et 607

bulletins d'avance sur son plus proche rival, le candidat de Projet Montréal Graham Carpenter, qui a récolté 32 % du vote. Il sera le seul élu de l'Équipe Coderre au conseil d'arrondissement de Côte-des-Neiges–NotreDame-de-Grâce. Les autres sièges seront tous occupés par des élus de Projet

Montréal, sauf celui de Snowdon, remporté par Marvin Rotrand, de Coalition Montréal. Mardi, le conseiller avait publié un bilan de campagne virulent, dans lequel il critiquait sévèrement sa propre formation politique. Lionel Perez était respon-

sable des infrastructures, de la Commission des services électriques, de la gouvernance et de la démocratie ainsi que des relations gouvernementales dans le dernier comité exécutif. Il le demeurera jusqu'au 16 novembre, date à laquelle seront assermentés les nouveaux élus.

Quatre originaires du Maghreb élus Trois d’entre eux siégeront dans l’opposition En lice aux élections municipales 2017 figuraient huit originaires du Maghreb, dont quatre dans les rangs de Équipe Denis Coderre, trois aux côtés de Valérie Plante sous la bannière de Projet Montréal et un sous les couleurs de option Montréal. Équipe Coderre en a fait élire trois et Projet Montréal un. Outre Lionel Perez, le désormais chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville qui enlève un troisième mandat, on soulignera la première élection de Abdelhak Sari. Abdelhak Sari Installé à Montréal depuis 2002, Abdelhak Sari, ancien cadre du ministère des finances à Rabat, a depuis obtenu une maîtrise en administration des affaires, option management et technologie de l’ESGUQAM (École de science de la gestion de l’Université du Québec à Montréal) et un MBA de l’UQAM et depuis

2010, il a entrepris des études doctorales. Enseignant universitaire, fonctionnaire et fortement engagé dans la société civile (il est notamment président de l’Association Soleil des Orphelins) a été élu consellerde Ville pour le district de Marie-Clarac (arrondissement de Montréal-Nord). Youness Boukala Nouvellement élu également, Youness Boukala, 22 ans, probablement le plus jeune

conseiller d’arrondissement de ces municipales 2017, élu dans le district J.-Émery-Provost (Arrondissement de Lachine) sous les couleurs de Projet Montréal, parti de la nouvelle maire, Valérie Plante.

«Il est proche de la population et a une grande expérience des relations avec les citoyens. Il en a d’ailleurs probablement rencontré plus que moi», a indiqué à son sujet le maire M. DeSousa.

Jacques Cohen Jacques Cohen a été élu conseiller d’arrondissement dans le district Côte-de-Liesse (arrondissement de SaintLaurent).

Employé pour la Ville et l’arrondissement de 1986 à 2015, le Laurentien de 54 ans a également été bénévole au sein de nombreuses organisations sportives, notamment en hockey et patinage artistique.

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Jacques succède dans cette fonction à son père Maurice, qui a pris sa retraite politique après 35 années et 9 mandats consécutifs en qualité de conseiller d’arrondissement. «J’ai grandi à Saint-Laurent et je pense avoir une expérience significative, même si mon père a placé la barre haute», a tenu à préciser Jacques.


Élections municipales 2017

Brossard: Doreen Assaad détrône Paul Leduc

Elle siégera avec une majorité de 9 conseillers sur 10… C’est avec une avance de 3068 voix que l’ex-conseillère met la main sur le siège principal de Brossard. «C’est incroyable, c’est vraiment fantastique. Les citoyens ont vu qu’on avait une équipe cohésive, a lancé Doreen Assaad. Chaque personne apporte quelque chose d’unique à Brossard. Chaque personne a son expertise et sa mission. Ç’a donné envie aux citoyens de voir ce qu’on était capable de faire.» La nouvelle mairesse a réitéré sa confiance en son équipe d’expérience, malgré la composition récente de son parti, en juin 2016, après qu’elle ait claqué la porte de Priorité Brossard, du parti de Paul Leduc. La nouvelle mairesse a réitéré sa confiance en son équipe d’expérience malgré la composition récente de son parti. «Les citoyens de Brossard ont vu le travail qui a été fait depuis la créa-

tion du parti. Ils ont vu que j’ai aussi travaillé fort. Honnêtement, ce que je vois, c’est que les gens voulaient un changement», a admis Mme Assaad au sujet de sa victoire écrasante face au maire sortant Paul Leduc, qui termine troisième. «Le maire sortant a quand même fait de bonnes choses pour Brossard. Mais les gens ont dit non à lui donner un sixième mandat.» – Doreen Assaad La première chose qu’elle fera au lendemain de sa victoire sera de saluer les fonctionnaires à l’hôtel de ville et de passer un peu de temps avec sa famille. «Ma famille a été négligée dans les derniers jours, a-t-elle mentionné. Je vais également devoir obtenir une mise à jour sur certains dossiers dont je n’avais pas l’information en tant que conseillère municipale.» Doreen Assaad veut en savoir davantage sur l’évolution de la construction à l’hôtel de ville. «On a

appris que Quadrax a envoyé une mise en demeure à la Ville. Je vais vouloir démêler tout ça pour que ça se termine rapidement.» Selon elle, la passation des dossiers se fera facilement entre le parti sortant et Brossard Ensemble. Elle ne voit pas d’enjeux à ce sujet, malgré les rumeurs de cachoteries qui régnaient au conseil municipal. Lors de sa campagne, le nouveau parti maintenant élu à majorité avait entre autres comme priorité la création d’un poste de police à Brossard, le gel des taxes jusqu’en 2020 et le déplacement du marché public. «Il faut qu’on s’attaque au budget» «Ça va être vraiment un grand défi, a admis la troisième mairesse de Brossard. Il va falloir regarder chaque ligne et réévaluer la pertinence des items qui sont déjà prévus au Programme triennal d’immobilisations. On va entamer

un exercice pour consulter les citoyens et s’assurer que le budget est selon leur volonté. Je vais demander à un fonctionnaire de me proposer une façon de faire pour les consulter.» Le seul conseiller élu dans

Le Consulat général du Maroc à Montréal organise un “Consulat mobile” le 18 novembre à Moncton Le Consulat général du Royaume du Maroc à Montréal organise, le 18 novembre à Moncton, dans la province du Nouveau Brunswick (Est du Canada), un “Consulat mobile” destiné à mieux servir les membres de la communauté marocaine établie dans cette province canadienne et les régions avoisinantes, et à leur faciliter l’accomplissement des différentes démarches administratives.

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l’opposition est Antoine Assaf. Ce dernier en sera à son quatrième mandat. Le taux de participation de la population à Brossard s’est situé à 37,69%.


Élections municipales 2017

Pour «Poursuivre le mouvement»

Un second mandat pour Marc Demers à Laval Marc Demers reste même s’il est le seul à ne pas avoir promis un gel ou une baisse des taxes C’est sans hésitation que les résidents de la troisième plus grande ville du Québec ont élu le maire sortant, avec une écrasante majorité. « Les citoyens de Laval nous ont donné un mandat clair : poursuivez dans votre planification et dans ce que vous avez fait à date », a déclaré Marc Demers devant ses partisans entassés au local électoral du Mouvement lavallois, vers 22 h 30 hier soir. Continuité Il semble que les Lavallois aient entendu le message de Marc Demers, qui les invitait à « poursuivre le mouvement » amorcé il y a quatre ans, pour « mettre fin au désordre » émanant de l’ère – et de la chute – de Gilles Vaillancourt. L’homme de 66 ans, qui a collaboré avec la commission Charbonneau, s’est d’ailleurs engagé « à consacrer toute l’énergie nécessaire » pour que les Lavallois récupèrent l’argent détourné par la corruption et la collusion. Pressenti pour l’emporter, l’ex-policier devenu politicien a récolté 46 %

des votes, alors que son plus proche rival, Michel Trottier, a recueilli 20,5 % des suffrages. Aux dernières élections municipales, en novembre 2013, Marc Demers avait obtenu 44 % des voix. Ses quatre années passées à la barre de la Ville de Laval ont donc convaincu un peu plus de contribuables de lui accorder leur confiance. « Nous avons dépassé notre performance de 2013 et ce n’est pas fini », a souligné le maire réélu. Au moment de mettre sous presse, 18 des 21 sièges de conseillers municipaux étaient détenus par des candidats du parti dirigé par Marc Demers, le Mouvement lavallois. En 2013, le taux de participation s’élevait à 41 %, alors qu’il oscillait autour de 34 % en fin de soirée hier. Une campagne mouvementée La campagne de Marc Demers a été pour le moins mouvementée. Il a d’abord fait l’objet d’un tir groupé

de ses opposants concernant le taux de taxation. Le maire sortant est le seul des cinq candidats à la mairie à avoir dit qu’il hausserait les taxes foncières, sans toutefois aller au-delà de l’inflation. Tous ses adversaires avaient promis soit un gel ou une baisse de taxes. Dès 2018, la facture des citoyens de Laval sera entre 1 et 1,5 % plus élevée, a mentionné Marc Demers en point de presse après sa victoire.

« Les citoyens ont bien compris que de promettre de geler les taxes pendant quatre ans, ça aurait été catastrophique », a indiqué le maire. Par ailleurs, les cols bleus se sont aussi invités dans la campagne électorale à quelques reprises. Leur convention collective est échue depuis 2016 et les négociations sont au point mort. Au début du mois d’octobre, environ 700 employés ont manifesté

devant l’hôtel de ville de Laval, ce qui a entraîné l’annulation de la dernière séance du conseil municipal avant les élections. « L’accès à la salle du conseil a été bloqué aux citoyens », avait déploré Marc Demers sur sa page Facebook. Dans la semaine précédant le scrutin, une dizaine de cols bleus masqués ont passé près d’une heure et demie devant la résidence du maire sortant. Ce dernier avait dénoncé le geste, qu’il a qualifié d’intimidation.

Les priorités du maire Demers Marc Demers, qui a été élu en 2013 à la tête de la troisième ville québécoise en nombre d’habitants, a été facilement réélu dimanche soir, par une large majorité. Les Lavallois ont décidé dimanche de reporter au pouvoir le maire Marc Demers. Après avoir consacré les quatre dernières années à, dit-il, mettre un terme au « désordre » de l’ancienne administration de Gilles Vaillancourt, il a donc obtenu le deuxième mandat qu’il sollicitait, malgré le tir groupé de ses quatre adversaires durant la campagne. M. Demers, qui a été élu en 2013 à la tête de la troisième

ville québécoise en nombre d’habitants, a été facilement réélu, par une large majorité. Il a recueilli plus de 50 % des suffrages, loin devant son principal adversaire, Jean-Claude Gobé, d’Action Laval. Il avait récolté environ 44 % des voix en 2013, avec son parti, Mouvement lavallois, tandis que le taux de participation des 300 000 électeurs atteignait 41 %. Le maire, qui a succédé au très long règne de l’ancien homme fort de Laval, Gilles Vaillancourt, a fait campagne en promettant de « poursuivre le mouvement » entamé il y a quatre ans pour relancer une

ville qui était alors « sous tutelle et sans direction ». Il faut rappeler que M. Vaillancourt a été reconnu coupable l’an dernier de complot, de fraude et d’abus de confiance. Il a aussi dû rembourser 8,5 millions à la Ville. Les priorités de M. Demers Maintenant que la page est en bonne partie tournée, le maire a promis aux quelque 423 000 Lavallois « une ville plus verte et plus accueillante ». Il affirme du même souffle qu’il a des plans « pour le développement économique, environnemental et culturel de Laval, avec une vision claire et une direction bien en place ».

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En tête de liste de ses « domaines prioritaires », Marc Demers s’est engagé à améliorer la « sécurité » et la « qualité » du réseau routier de la ville. Il souhaite également favoriser l’entrepreneuriat et le commerce de détail, mais aussi doter Laval d’une « grande bibliothèque centrale » et d’un « centre de création artistique ». En matière environnementale, le chef de Mouvement lavallois compte augmenter la collecte des matières organiques et bonifier le « couvert forestier » et la protection des cours d’eau. Tout au long de la campagne, ses adversaires l’ont cependant dépeint comme un homme

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politique déconnecté des citoyens. Son principal adversaire, le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville, Jean-Claude Gobé, d’Action Laval, a talonné Marc Demers en promettant une baisse de taxes de 3 % dans la première année de son mandat, mais aussi la révision de l’ensemble des dépenses de la Ville. Le maire a toutefois rejeté catégoriquement cette option, en affirmant qu’une telle décision constituerait une « catastrophe » pour les finances de Laval.


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Élections municipales 2017

Longueuil : trois femmes, une courte victoire et un recomptage judiciaire…

La course à la mairie de Longueuil a opposé trois candidates qui tentaient de succéder à la mairesse Caroline St-Hilaire, qui ne se représentait pas. Chacune proposait une vision d'avenir susceptible d'amener la 5e ville en importance du Québec ailleurs... Action Longueuil « On continue! » était le slogan du parti Action Longueuil, le parti de la mairesse sortante, désormais dirigé par Sylvie Parent et qui tente d'obtenir un troisième mandat consécutif. Psychoéducatrice de formation, ex-bras droit de Mme Saint-Hilaire, Mme Parent est conseillère municipale depuis 2009. Sylvie Parent souhaite mener à terme les grands chantiers qui doivent revitaliser Longueuil et en faire une ville d'avenir. Ces projets incluent un nouveau centre-ville autour de la station de métro Longueuil– Université de Sherbrooke, un nouveau quartier résidentiel de 7500 logements appelé le pôle RolandTherrien et le développement de la zone aéroportuaire dans l'arrondissement de Saint-Hubert. Elle a dit être la seule des trois candidates à posséder l'expérience des grands dossiers. Action Longueuil s'engage aussi à plafonner à 1 % par année la hausse du compte de taxes, à limiter à 30 km/h la vitesse dans les secteurs résidentiels et à créer des comités de vie de quartier qui pourront bénéficier d'un budget participatif d'un million de dollars par année. Longueuil citoyen Longueuil citoyen est un nouveau parti dirigé par Josée Latendresse, qui se définit comme une femme d'affaires aux valeurs sociales très développées. Elle a été élue lors d'une élection partielle en 2016, sous la bannière d'Action Longueuil. Dès son entrée en politique active, son objectif était de diriger le

parti qu'elle a plutôt choisi de quitter après être arrivée deuxième, avec 47 % des votes, dans la course à la direction. Lors de son départ, la majorité des conseillers municipaux d'Action Longueuil l'ont suivie, plutôt que de se rallier à Sylvie Parent. « Ensemble, visons plus haut! » est le slogan de sa campagne, au cours de laquelle elle compte mettre l’accent sur le Longueuil de demain.

Elle s’engage, entre autres, à développer des centres-quartiers, un concept, dit-elle, qui s'éloigne du centre-ville traditionnel à l'américaine. Dans un premier mandat, Longueuil citoyen développerait trois centresquartiers, soit sur la rue Saint-Charles, dans le Vieux-Longueuil, un autre, dans le quartier patrimonial du Vieux Saint-Hubert et un dernier, dans l'arrondissement de Greenfield Park. Josée Latendresse souhaite aussi que Longueuil soit un modèle en matière de développement durable, en réduisant de 20 % l'empreinte carbone de la ville. Elle souhaite développer le concept de budgets participatifs, afin de développer une culture de la démocratie participative dans la ville. Enfin, pour mettre un terme aux querelles au sein de l'agglomération, qui regroupe les villes de Longueuil, Boucherville, Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno-deMontarville, elle souhaite mettre sur pied une commission sur la gouvernance et l'éthique, dirigée par un expert externe qui pourrait accompagner les villes. Option Longueuil La troisième candidate à la mairie était l'ex-députée fédérale Sadia Groguhé. Option Longueuil était l'opposition officielle à

l'Hôtel de Ville, même si le parti n'avait qu'un seul élu, soit son chef Robert Myles. Ce dernier se représentait comme conseiller municipal, mais il a confié la direction du parti à Mme Groguhé. Sadia Groguhé fait campagne sur une administration de proximité. Cela passe par la création d’un Office de consultation publique, la mise en place d’un portail numérique citoyen et le renforcement du service 311. Et la proximité, a-t-elle tenu à préciser, cela passe aussi par le respect des particularités des arrondissements et de la diversité de la population. Ce respect se reflète dans le choix des candidats d'Option Longueuil, dont plusieurs, y compris la chef, sont issus de l'immigration. Sadia Groguhé estime que c'est sur la scène municipale que peut s'incarner le vivre-ensemble dont les Québécois entendent parler depuis des années.

saires. Courte victoire pour Sylvie Parent Au terme d'une campagne électorale serrée, Sylvie Parent a gagné à l'arraché la mairie de Longueuil en obtenant 118 votes de plus que sa plus proche adversaire. Mme Parent se retrouve toutefois en position minoritaire au conseil municipal n'ayant réussi à faire élire que 5 des 15 conseillers municipaux de son équipe. Mme Parent a coiffé à la ligne d'arrivée Josée Latendresse, en récoltant 42,7 % des voix contre 42,5 %. Mme Parent qui était conseillère municipale depuis 2009 avec Action Longueuil, prend ainsi le relais de Caroline St-Hilaire. Cette dernière avait annoncé son départ de la politique en février dernier après huit ans à l'hôtel de ville, désignant Mme Parent comme sa dauphine.

Option Longueuil milite donc à créer un bureau d'intégration des nouveaux arrivants. Une journée du vivre-ensemble serait aussi créée sur le modèle de la Fête de la musique, en France.

Le résultat de dimanche soir est apparu comme la reprise de la course à la direction d'Action Longueuil qui a divisé les forces vives de ce parti le printemps dernier. Mme Parent avait alors gagné de peu sur son adversaire Josée Latendresse, aussitôt partie fonder un nouveau parti politique, Longueuil Citoyen.

Le thème du budget participatif revient aussi dans la plateforme électorale du parti, tout comme dans celle de ses deux adver-

Le suspens aura été total jusqu'à la fin du dépouillement du vote. La centaine de partisans d'Action Longueuil sont restés «sur

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le bout de leur chaise toute la soirée» toute la soirée, comme l'avait souligné l'animateur de foule. Le taux de participation a été de 32,6 %, soit en deçà de celui de 2013 (34 %). Avant que le résultat final ne soit connu, beaucoup de personnes présentes avaient les bras croisés, l'air préoccupé. Ils attendaient surtout que les mouvements de vaet-vient cessent. Il y avait de la nervosité dans l'air. D'heure en heure, la soirée électorale a créé des espoirs puis de l'incertitude dans le camp des deux meneuses. Cette incertitude était vraisemblablement liée à la présence d'une troisième aspirante, Sadia Groguhé d'Option Longueuil qui a récolté 14,6 % des voix. Dépouillement judiciaire autorisé La candidate Sylvie Parent a donc été élue avec une avance de 118 voix seulement. Assez peu donc pour qu’un juge autorise la tenue d’un dépouillement judiciaire. Le dépouillement ne sera effectué que dans une centaine de sections de vote, a toutefois décrété le juge Luc Poirier. À noter que sur les 59 554 bulletins déposés, 1266 avaient été rejetés. La procédure de dépouillement judiciaire réclamée par Josée Latendresse pourrait prendre quelques jours.


Élections municipales 2017

«L’effet Labeaume» opère encore à Québec…

Un quatrième mandat avec 55 % des votes et une franche majorité au Conseil L'effet Labeaume opère encore à Québec. Dix ans après sa première élection, Régis Labeaume a remporté hier un quatrième mandat, cette fois-ci avec 55 % des voix. Le maire pourra compter sur une forte majorité, avec sous sa bannière 17 des 21 conseillers du conseil municipal. Le suspense n'aura pas été long. Seulement huit minutes auront suffi après la fermeture des bureaux de vote, à 20h, pour entendre des cris de joie à la réunion d'Équipe Labeaume. La victoire du maire sortant était évidente dès les premiers dépouillements. « Après 10 ans, avoir entre 50 et 60 %, c'est fantastique. Il y a beaucoup de politiciens qui rêveraient d'avoir 55 % », s'est félicité le politicien. L'homme perdait toutefois un allié de taille au bout de l'autoroute 20 avec la défaite de Denis Coderre. « Je vais féliciter Mme Plante, elle a fait une campagne extraordinaire. Vous comprendrez que Denis, je suis extrêmement triste pour lui », a dit M. Labeaume. « Ce n'est rien contre Mme

Plante... Mais avec Denis, on a quand même fait des batailles ensemble. Ça doit être extrêmement triste pour lui. Quand on a un compagnon qui s'en va comme ça, surtout qu'il perd, c'est triste. Mais Mme Plante a l'air visiblement d'une femme très intelligente et enthousiaste, alors on va collaborer sans aucun souci », a ajouté le maire de Québec. Priorité au transport en commun Jean-François Gosselin, qui espérait doubler M. Labeaume par la droite et faire de cette élection « un référendum sur le SRB », reçoit 28 % des votes. Le chef de Québec 21 a réussi à aller chercher deux sièges à l'hôtel de ville, dont le sien. Mais M. Gosselin a failli être exclu du conseil municipal. Dans Beauport, sa colistière l'a emporté par seulement 69 voix contre la candidate d'Équipe Labeaume. Jean-François Gosselin n'a pas voulu concéder hier que le projet de Service rapide par bus (SRB) avait remporté le référendum. « Je ne laisserai pas passer ça. On va tout faire pour que ça ne passe pas, a dit le nouveau chef de

l'opposition. Je continue à croire que ce n'est pas un bon projet pour Québec et je suis convaincu que les conseillers d'Équipe Labeaume pensent comme moi. » Anne Guérette, de Démocratie Québec, récolte quant à elle 15 % des voix. Il s'agit d'une déception pour celle qui était chef de l'opposition à l'hôtel de ville. Hier soir, la politicienne a laissé planer le doute sur son avenir en politique. Son colistier a été élu, le seul siège remporté par son parti. Mais Mme Guérette a expliqué avoir besoin de quelques heures afin de décider si elle prenait le poste de conseillère pour les quatre prochaines années ou se retirait. Elle devrait l'annoncer aujourd'hui. Régis Labeaume a été limpide quant à sa première priorité : doter Québec d'un système de transport en commun structurant. « On a été assez clairs sur le projet de transport structurant, on n'a pas fait de cachette à personne, on a dit aux gens où on s'en allait, a lancé le maire. La réponse est très claire. Alors, écoutez, on va faire ce

qu'on a dit. » Le maire de Québec a aussi émis des réserves quant au projet de troisième lien vers Lévis, idée défendue bec et ongles par JeanFrançois Gosselin. « Ça va prendre un gain net, clair et précis. Il va falloir comprendre ce que ça nous donne à Québec, a répété M. Labeaume. On va collaborer, mais il faut être sûr qu'à Québec, il y aura un gain net. » En ajoutant l'élection d'un conseiller indépendant, Équipe Labeaume remporte donc 17 des

21 districts de Québec. Cette majorité écrasante cache toutefois mal le fait que le maire a reçu son appui le moins fort en carrière. En 2007, il avait récolté 59 % des voix, puis 79,7 % en 2009 et 74 % en 2013. À l'issue de son mandat de quatre ans, Régis Labeaume deviendra le troisième maire de l'histoire de Québec en termes de longévité. Lucien Borne a été maire pendant 15 ans (1938-1953) et Jean-Paul L'Allier, durant 16 ans (19892005).

Un taux de participation plus faible qu'en 2013 Une plus grande proportion des citoyens de Québec que de Montréal se sont déplacés pour aller voter aux élections municipales dimanche : le taux de participation à Québec a été de 50,7 %, contre 42,46 % à Montréal. Mais dans les deux cas, il s’agit d’un taux plus faible qu’en 2013, lors de la dernière élection municipale. À ce moment, 54,9

% des électeurs de Québec étaient alors allés cocher le bulletin de vote, et à Montréal, 43,32 % de la population s’était déplacée. Dans la métropole, l’arrondissement d’Outremont est celui où les citoyens peuvent se targuer du taux de participation le plus élevé, avec 58,30 %. Et ils ont été les moins nombreux à participer au scrutin municipal

dans l’arrondissement de VilleMarie avec un taux de 27,99 %. À Saguenay, 55,71% des citoyens ont voté et ont élu la mairesse Josée Néron. À Sherbrooke, le taux de participation a été de 44,1 %. Il fut plus faible à Gatineau et à Laval, où seulement 38,52 et 35,63 % respectivement des citoyens habi-

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letés à voter sont allés déposer un bulletin de vote. Sur la rive-sud de Montréal, 32,4 pour cent des électeurs de Longueuil ont voté. Par ailleurs, de petites municipalités se démarquent avec de forts taux de participation: 76 % à Radisson dans le Nord du Québec (180 électeurs inscrits), 73 % à Saint-Prosper-deChamplain en Mauricie (559

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électeurs inscrits), 71 % à SaintAntoine de l’Isle-aux-Grues dans la région de ChaudièreAppalaches avec ses 176 électeurs inscrits, le même taux qu’à Saint-Ludger-de-Milot au Saguenay Lac-Saint-Jean avec ses 625 électeurs inscrits.


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Société

Le Québec champion canadien de la lutte contre la pauvreté Le Canada a été le théâtre de deux phénomènes diamétralement opposés depuis au moins une vingtaine d’années. D’un côté, différentes mesures favorisant la pauvreté ont généralement suivi une trajectoire à la hausse en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta, sous le coup notamment de politiques valorisant la logique du marché et le resserrement des dépenses publiques. De l’autre côté, la pauvreté a eu tendance, au contraire, à reculer au Québec, en raison principalement de politiques sociales plus généreuses à l’égard des familles avec enfants et de mesures comme la mise en place d’un réseau de garderies subventionnées, encourageant l’accès au marché du travail, rapporte une équipe de cinq experts pilotée par le sociologue de l’Université McGill Axel Van den Berg dans un ouvrage lancé lundi et intitulé : Combating Poverty. Quebec’s Pursuit of a Distinctive Welfare State. L’écart grandissant s’observe pour toutes les mesures de pauvreté, y compris sous sa forme extrême. Le Québec réussit particulièrement bien pour les familles avec enfants dont les deux parents travaillent, avec seulement 2 % sous la mesure de faible revenu, contre 5 % en Ontario et plus de 12 % en Alberta. « Le Québec est aussi bon, en ce domaine, que les meilleurs pays d’Europe du Nord », a expliqué en entretien téléphonique au Devoir Axel Van den Berg, qui fait aussi la comparaison dans son livre avec les États-Unis, la France, les Pays-Bas et la Finlande. « Il fait bien aussi pour les familles monoparentales [13 %], mais son avantage est moins spectaculaire. » Il arrive par contre

en queue de peloton en ce qui concerne les adultes seuls et sans enfants. Le Québec est aussi l’endroit au Canada où une famille avec des enfants qui se retrouve dans la pauvreté a le plus de chance de s’en sortir au fil des ans. Plus généreux, même après l’austérité Cette belle performance du Québec s’explique sans doute par un niveau de dépenses sociales beaucoup plus important que dans les autres grandes provinces canadiennes. Déjà plus élevées que les autres dans les années 1990, ces dépenses ont continué d’augmenter durant les vingt années qui ont suivi en proportion de la taille de son économie, alors qu’elles faisaient, ailleurs, au mieux du surplace. Les dépenses publiques dans les programmes d’aide au revenu et de soutien à l’accès au marché du travail se sont élevées, par exemple, en 2011-2012, à l’équivalent de 6 % du produit intérieur brut au Québec, contre environ 4 % en Ontario, un peu moins en Colombie-Britannique et seulement 2 % en Alberta.

Encore une fois, cette plus grande « générosité » des politiques québécoises s’observe particulièrement pour les familles avec enfants, rappelle Axel Van den Berg. « On semble avoir décidé un jour de viser une sorte de modèle social-démocrate inspiré des pays nordiques. » Loin d’être passive, cette aide de l’État part du principe que le travail rémunéré est le moyen le plus efficace de sortir de la pauvreté et poursuit explicitement l’objectif d’encourager le

retour ou le maintien dans le marché du travail. Basée sur plusieurs données jusque-là inédites, la recherche de l’équipe de l’Université McGill s’arrête au début des années 2010. Sachant que la question allait tout de suite surgir, les chercheurs ont mis à jour quelques-uns de leurs chiffres pour voir si les politiques d’austérité du gouvernement québécois des dernières années étaient venues changer le portrait des choses. « Le Québec qu’on décrit dans le livre tient le coup, rapporte Axel Van den Berg. Les compressions du gouvernement Couillard n’ont presque pas affecté les programmes et leurs résultats. C’est assez logique, quand on y pense. Il n’y avait pas de grandes économies à y faire, contrairement à de grands postes de dépenses, comme la santé et l’éducation. » Un modèle pour le reste du Canada

Occupé à préparer le lancement de son livre, le sociologue n’avait pas encore eu le temps de jeter un coup d’oeil au rapport d’experts commandé par Québec sur l’idée d’un revenu minimum garanti et également dévoilé lundi. « Nos propres recherches montrent, en tout cas, qu’il peut y avoir d’autres moyens efficaces de réduire la pauvreté. » Certains feront valoir que le niveau d’endettement plus élevé du gouvernement du Québec montre que son modèle coûte cher et n’est peut-être pas viable à long terme, notent les auteurs du livre. D’un autre côté, les programmes de lutte contre la pauvreté ne coûtent pas si cher, et l’économiste québécois Pierre Fortin a montré que le réseau de garderies subventionnées pouvait générer plus de revenus que de dépenses. Familiarisés à l’originalité du cas québécois, les experts du reste du

Canada seront curieux de pouvoir se pencher sur ces nouvelles données, mais ne devraient pas être trop étonnés par les grandes conclusions auxquelles elles permettent d’arriver, croit Axel Van den Berg. Mais il est fort probable qu’il en soit autrement des politiciens et du public en général, où le Québec est rarement cité en exemple et où la tendance générale reste fortement marquée par le modèle « néolibéral ». Le cas québécois est quand même souvent évoqué, à Ottawa, comme dans d’autres provinces, notamment en ce qui a trait à ses garderies. « Je demeure plutôt optimiste, dit Axel Van den Berg. C’est de cette façon que se sont bâtis nos grands programmes sociaux au Canada, comme le régime des pensions et l’assurance maladie. Une province innove dans un domaine et sert d’exemple à tous les autres. »

50,1% de la richesse mondiale aux mains de 1% de la population ! La richesse mondiale des ménages s'est accrue de 6,4% entre mi-2016 et mi-2017, selon une étude publiée par Crédit Suisse. Mais elle est toujours plus concentrée. 22% des nouveaux ultra-riches en 2017 venaient des pays émergents, selon Crédit Suisse. Photo d'illustration: une Rolls Royce miniature en or à une exposition de joaillerie en Inde, 2013. 1% de la population mondiale possède 50,1% de toutes les richesses, selon la dernière étude de Crédit Suisse. L'augmentation de la part des 1% a été continue depuis la

crise financière de 2008, assure cette banque qui réalise chaque année depuis huit ans son rapport sur les richesses mondiales.

36 millions de millionnaires en dollars L'année 2017 a vu émerger 2,3 millions de nouveaux millionnaires en dollars, ce qui les porte à un nombre total de 36 millions. Ils ne représentent que 0,7% de la population mondiale, mais concentrent 46% de toute la richesse. De l'autre côté du spectre, les 3,5 milliards d'adultes les plus pauvres se partagent 2,7% de la richesse mondiale. Crédit Suisse tourne également le projecteur vers les ultra-riches, détenteurs d'une

fortune égale ou supérieure à 30 millions de dollars. Le nombre de ces derniers a augmenté de 400% depuis 2000. 22% des nouveaux ultrariches en 2017 venaient des pays émergents, principalement de Chine.

Les États-Unis représentent à eux seuls environ la moitié de la hausse des richesses observées sur douze mois. La fortune du pays est estimée à 93 600 milliards de dollars, soit 33% de la richesse mondiale. Le pays compte 43% des millionnaires de la planète. En Chine, la richesse des ménages a augmenté de 6,3%.

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Les "millenials" ont plus de mal à s'enrichir En Europe, elle s'est accrue de 6,4%. Le Royaume-Uni a rebondi après avoir flanché l'an passé suite au référendum sur la sortie de l'Union Européenne qui avait fait dégringoler sa monnaie. La Suisse reste le pays où la fortune par habitant reste la plus élevée, avec un patrimoine évalué en moyenne à 537 599 dollars. L'étude de Crédit Suisse consacre également un volet à la génération dite des "millennials" pour lesquelles les perspectives apparaissent plus sombres. Arrivée à l'âge adulte en l'an

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2000, cette génération été affectée par les pertes en capital liées à la crise financière, au chômage qui en a découlé, à la hausse des inégalités de revenus, au durcissement des conditions de crédit, mais aussi dans certains pays à une nette augmentation de l'endettement étudiant, ont détaillé les économistes de Crédit Suisse. Elle devrait, selon eux, éprouver plus de difficultés à se constituer une fortune, bien qu'une partie de cette génération prospère, en particulier en particulier en Chine et dans les pays émergents.


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Votre argent

Mise à jour économique

Québec annonce un allègement du fardeau fiscal

Le gouvernement Couillard annonce un allègement du fardeau fiscal des Québécois dont les détails seront connus lors de sa prochaine mise à jour économique, qui aura lieu le mardi 21 novembre. Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et le ministre des Finances, Carlos Leitão, expliquent que cet allègement du fardeau fiscal des particuliers, qui survient à moins d’un an des prochaines élections, vise à « faire bénéficier les Québécois des fruits de la croissance économique ».

« Pourquoi sommes-nous en position d’apporter ces bonnes nouvelles? C’est parce qu’ensemble nous avons mis la maison en ordre. On s’est donné les marges de manœuvre pour aujourd’hui et même pour la prochaine génération », a expliqué d'entrée de jeu Philippe Couillard. On a relancé l’économie du Québec avec de bonnes politiques économiques, de bonnes politiques financières. Ce qui fait en sorte qu’on reçoit des revenus de cette croissance-là et de l’équilibre financier qu’on a rétabli» a déclaré le Premier ministre.

«Au milieu de l’échelle salariale» Aux dires du ministre des Finances, Carlos Leitão, ces nouvelles baisses d'impôt viseront plus spécifiquement « les personnes qui travaillent et qui se situent au milieu de l’échelle salariale » ainsi que les personnes à faible revenu. Pour les gens qui ne paient pas d'impôt, le ministre Leitão annonce la mise en place prochaine d'un plan de lutte contre la pauvreté « innovateur » qui contient, selon lui, des mesures encore jamais vues en Amérique du Nord. Québec entend aussi bonifier diverses mesures concernant les réseaux de l’éducation et de la santé annoncées lors du dernier budget.

Selon Philippe Couillard, il est important pour son gouvernement de bonifier les services publics avec les surplus générés par la remise en ordre des finances de la province « parce que, pour nous, croissance économique et gestion saine des finances publiques doivent se conjuguer avec la justice sociale et bien sûr des investissements dans nos services publics », a déclaré le premier ministre.

«On le fait d’abord parce qu’on en a les moyens, mais aussi pour renforcer la confiance des citoyens dans l’économie. De sorte qu’avec une marge de manœuvre supplémentaire dans leur poche, ils puissent dépenser davantage et contribuer à alimenter ce cercle vertueux de croissance économique» a affirmé le ministre des Finances.

Un surplus à 2,5 milliards de dollars? La mise à jour économique du 21 novembre permettra aussi à Québec de dévoiler le montant final des surplus engrangés pour l’année budgétaire 2016-2017. Les plus récentes informations fournies par le gouvernement en juin ont établi ce surplus à 2,5 mil-

liards de dollars, après le versement au Fonds des générations, soit 2,25 milliards de plus que prévu en mars. Cet écart s'explique par le contrôle de la croissance des dépenses exercées par le gouvernement au cours des premières années de son mandat, mais aussi par une hausse de l'impôt versé par les entreprises, des recettes plus élevées provenant des sociétés d'État et une croissance des revenus autonomes. Devant cette embellie économique, le premier ministre Philippe Couillard avait prôné la prudence et la retenue, en soulignant que les baisses d’impôt qu'il avait promises en campagne électorale avaient été effectuées avec l’abolition de la taxe santé et le rehaussement de l’exemption de

base. Le coût de ces deux mesures s’élève à 1,2 milliard de dollars, a-t-il estimé. Le premier ministre avait tout de même évoqué la possibilité d’« alléger encore le fardeau fiscal des Québécois » dans l’éventualité où les finances publiques devenaient « vraiment solides ». Lors de la rentrée parlementaire, en septembre, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, avait réitéré une fois de plus que Québec devrait utiliser ces surplus pour baisser l'impôt des contribuables de 500 $ par personne. Philippe Couillard avait plutôt souligné que la situation actuelle allait permettre à son gouvernement d’investir en éducation.

Montréal: les prix de l'immobilier ne baisseront pas Ceux qui espéraient une baisse de prix pour réaliser leur rêve de devenir propriétaire d’une maison ou d’un condominium sur l’île de Montréal devront revoir leurs plans du tout au tout.

Selon les données les plus récentes de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), l’immobilier de l’île de Montréal ne dérougit pas malgré l’augmentation significative des mises en chantier ces cinq dernières années. Au contraire, non seulement le marché de la revente continue de bien se porter, mais l’augmentation des prix va en s’accélérant, estiment les économistes de l’organisme fédéral. Dans la grande région (région métropolitaine de recensement) de Montréal, on parle depuis le début de 2017 d’une hausse de 6,1% des prix, comparativement à 3,6% en 2016 et 1,9% en 2015, indiquent les dernières données de la SCHL.

Cette hausse des prix est encore plus importante sur l’île de Montréal seulement. On parle de 10% d’augmentation sur l’an dernier pour acquérir une résidence unifamiliale. Son prix moyen s’établit à 586 400$, comparativement à 341 600$ (+6%) sur la Rive-Sud et de 286 500$ (+5%) en moyenne sur la Rive-Nord, en excluant Laval. Ces dernières données étaient présentées ce mardi matin par Geneviève Lapointe et Francis Cortellino, deux analystes de la SCHL. Leur présentation faisait partie des conférences thématiques sur le marché de l’habitation, organisées au Palais des congrès de Montréal par les Événements Les Affaires, une division du Groupe Les Affaires de TC Media. Malgré ces hausses de prix, résultat d’une baisse de 14% de l’offre de revente par rapport au sommet de 2015 (34 400 unités

à vendre), les acheteurs demeurent actifs dans la grande région de Montréal. Depuis le début de 2017 (janvier à octobre), le nombre de transaction a crû de 7% par rapport à ce qu’il avait été à pareil date l’année précédente. Cette tendance paraît encore plus marquée lorsque le marché des copropriétés est pris isolément. Depuis le début de l’année, sur l’île de Montréal, les ventes de condominiums ont crû de 17 %, de 20% sur la Rive-Nord et de 21% à Laval.

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Au cours des 20 dernières années, soutient la SCHL le prix du terrain résidentiel vacant a augmenté de 200 à 300% sur l’île de Montréal et de plus de 300% à 400% dans les secteurs les plus chauds de l’île, comme le centre-ville, le Plateau Mont-Royal et le SudOuest. Cette tendance s’expliquerait par une bonne tenue du marché de l’emploi, un vieillissement rapide de la population et une hausse du solde migratoire au

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moins jusqu’en 2019. Le niveau élevé d’endettement des ménages, dans un contexte prévisible de remontée des taux hypothécaires, constitue des facteurs atténuants. Mais de manière générale, les analystes affichent bien peu de doutes. Tant que le marché de l’emploi se maintiendra, le nombre de transactions ira en augmentant et une progression des prix plus soutenue est à prévoir.


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Immigration & Emploi

David Heurtel s'attaque à la pénurie de main-d'œuvre Désormais titulaire du portefeuille de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, David Heurtel insiste sur la vocation économique de son ministère à l'heure où le Québec fait face à des enjeux d'emploi sans précédent liés à une pénurie de main-d'œuvre.

De passage à Laval le 13 novembre, le ministre a rencontré une douzaine d'entreprises ainsi que des organismes communautaires et socioéconomiques dans le cadre d'une tournée des régions qui culminera le 5 décembre avec la tenue du Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination. Essentiellement, ce grand rendezvous permettra d'annoncer des mesures concrètes visant à faciliter l'intégration des immigrants en emploi, indique le ministre qui

voit l'immigration comme «une des solutions à ces enjeux de pénurie».

Besoins criants M. Heurtel évoque la situation de quasi plein-emploi dans plusieurs régions du Québec, alors que les taux de chômage s'élèvent jusqu'à 20 % dans certaines communautés culturelles. «Il y a des entreprises qui refusent des mandats présentement en raison d'un manque de maind'œuvre», souligne le ministre tout en évoquant les perspectives selon lesquelles la région de Laval devra pourvoir 40 000 postes d'ici 2019. De son côté, le député de Lavaldes-Rapides et adjoint parlementaire du ministre des Finances, Saul Polo, ne manque pas de rappeler que «plus de 25 % de la

population lavalloise est d'origine immigrante».

Le fait d'engager ces travailleurs qualifiés, diplômés et disponibles à l'emploi assure non seulement la pérennité et le développement des entreprises, mais contribue également «à maintenir une cohésion sociale», notamment dans les secteurs à forte concentration d'immigrants comme Laval-desRapides, Pont-Viau et Chomedey, soutient M. Polo. «David [Heurtel] est venu écouter les problèmes et besoins des employeurs, mais surtout les solutions qu'ils ont à proposer», poursuit-il.

les moyens selon les particularités propres à chacune des régions.

À cet égard, le principal intéressé reconnaît que les pistes de solution à dégager doivent «venir de la base», d'autant qu'il entend adapter

En étroite collaboration avec Emploi Québec, le ministère de l'Immigration verra à coordonner le travail des différents acteurs sur

le terrain, accompagner les organismes régionaux, tels le Centre lavallois pour l'intégration et la cohésion sociale (CLICS) et Perspective Carrière, et développer des projets pilotes, termine David Heurtel.

La recette Couillard : Attirer plus d'immigrants en région « Il faut voir l’immigration comme un outil économique. Tout discours anti-immigration au Québec est un discours qui nuit à l’économie du Québec, qui nuit à la prospérité, notamment de nos régions. » Le premier ministre Philippe Couillard a livré un plaidoyer sans équivoque en faveur de l’immigration vendredi, alors

qu’il était de passage chez SherWeb, l’une des entreprises de la région qui croît rapidement et qui peine à recruter de la main-d’œuvre. « Quand je rencontre des chefs d’entreprise, ce qu’ils me disent, c’est : "J’ai besoin de travailleurs. Amenezles-moi de n’importe où. N’importe quelle couleur, n’importe quelle religion, n’importe quel continent; je veux des travailleurs." Et nous,

on est là pour offrir une solution à ces employeurs-là. L’avenir économique des régions passe notamment par cela. » Selon M. Couillard, le plus grand défi économique du Québec, « c’est la démographie et la pénurie de main-d’oeuvre », avant les enjeux de commerce international ou de fiscalité. Ce pourquoi il importe que les leaders politiques ces-

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sent de parler négativement de l’immigration, a-t-il ajouté, décochant au passage une flèche à son adversaire François Legault. Le premier ministre a assuré que des mesures concrètes seraient proposées sous peu par son gouvernement pour aider les entreprises dans une situation similaire à celle de SherWeb. Pour ce faire, le nou-

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veau ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, David Heurtel, amorcera une tournée des régions pour dialoguer avec les entrepreneurs. Son mandat n’est « pas de faire un rapport sur la pénurie de main-d’œuvre, mais d’avoir des solutions concrètes », rapporte le premier ministre.


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Immigration & Emploi

Intégration et lutte contre la discrimination

L’opposition officielle veut qu’on passe à l’action

La porte-parole de l’opposition officielle pour la Métropole ainsi qu’en matière d’immigration et de communautés culturelles, Carole Poirier, a présenté le projet de loi 998, Loi visant principalement à faciliter l’accès au marché du travail aux personnes qui font partie d’une minorité visible en raison de leur origine ethnique ou de la couleur de leur peau et à lutter contre la discrimination et le racisme. Ce projet de loi vise la mise en œuvre des 20 mesures concrètes pour l’intégration et la lutte contre la discrimination et le racisme présentées par le Parti Québécois en février dernier. Agir pour la réussite de la diversité «Les libéraux sont au pouvoir depuis 15 ans. À plusieurs reprises, nous leur avons demandé d’agir pour la réussite de la diversité. Plusieurs consultations sur la discrimination à l’embauche et le racisme ont été tenues, mais

aucune action concrète n’en a découlé.

Lorsque nous avons présenté une première fois nos mesures, l’ancienne ministre nous a offert une fin de non-recevoir, s’entêtant à tenir sa consultation sur la discrimination systémique et le racisme. Pourtant, le gouvernement libéral pourrait dès maintenant envoyer un signal clair pour favoriser l’intégration des nouveaux arrivants, reconnaître leurs acquis et compétences, lutter contre la discrimination à l’emploi et dans le logement, et soutenir la francisation de tous les Québécois», a soutenu Carole Poirier. Le projet de loi 998 propose trois plans d’action à mettre en place immédiatement: sensibilisation sur la discrimination à l’embauche, intégration et francisation, et lutte contre

l’analphabétisme. Il propose aussi d’instituer un comité de suivi permanent sur l’intégration et la lutte contre la discrimination et le racisme, qui serait responsable du suivi, des propositions et des études éventuelles menées sur ces questions. Plusieurs autres mesures concrètes contenues dans le projet de loi visent à favoriser une meilleure intégration à l’emploi.

«Une sous-représentation alarmante» «La sous-représentation des Québécois d’adoption au sein de la fonction publique est alarmante. Seulement 38 des 6000 employés que compte la SAQ sont issus d’une minorité visible. Chez Hydro-Québec, c’est 312 sur 20 000. Au total, il manque plus de 25 000 employés issus de la diversité dans les organismes publics. Devant cet échec du gouvernement libéral, nous propo-

sons le courage de l’action!», a renchéri la députée d’HochelagaMaisonneuve. «Chaque histoire d’immigration doit être une réussite. Le gouvernement a l’occasion, en appelant notre projet de loi, de démontrer son engagement pour le succès de

tous les Québécois d’adoption. La balle est dans le camp du nouveau ministre de l’Immigration, David Heurtel», a conclu Carole Poirier. Source : Aile parlementaire du Parti Québécois

Les 20 propositions du Parti Québécois Dans son projet de loi visant principalement à faciliter l’accès au marché du travail pour les immigrants et à lutter contre la discrimination et le racisme, l’opposition officielle affirme qu’«Il n’y a pas de meilleure façon d’intégrer que l’emploi. Or, bon an, mal an, le taux de chômage des immigrants stagne autour de 11 % et, parmi ceux qui réussissent à se trouver un emploi, trop sont surqualifiés».

Pour faire face à cette situation et la corriger, le Parti de M. JF Lisée propose les 20 mesures suivantes : - D'instaurer un guichet unique de reconnaissance des acquis; - D'étendre le projet pilote de reconnaissance intensive des acquis mené actuellement par Qualification Montréal avec Emploi-Québec, et d’en assurer le financement adéquat;

- D'établir un cadre légal commun sur la reconnaissance des acquis et l’obtention de stages professionnels couvrant les universités et les ordres professionnels; - D'informer les candidats à l’immigration au moment de leur candidature des exigences qui seront requises pour la reconnaissance de leurs diplômes et de leurs qualifications, afin de prévenir les échecs; - De reprendre immédiatement la négociation avec la Tunisie, le Maroc et l’Algérie pour des ententes de reconnaissance réciproque des compétences professionnelles; - D'interdire la condition de première expérience canadienne de travail, qui est un réel obstacle à l’embauche pour les Québécois d’adoption; -

De bonifier substantiel-

lement le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME) et autres programmes de stages ou de première expérience en entreprise;

ailleurs;

- D'instaurer un nouveau cours sur la citoyenneté, au primaire et au secondaire;

- D'établir un régime d’inspection et d’amendes significatives sanctionnant la discrimination à l’embauche;

- D'Instaurer des échanges d’étudiants entre Montréal et les régions, au secondaire et au cégep, ainsi qu’une régionalisation de l’immigration;

- De mettre sur pied des projets pilotes de CV anonymes et d’offrir aux entreprises qui le désirent un service de présélection des candidats à l’embauche;

- D'encourager les citoyens à diffuser des contrediscours et à marginaliser les voix discriminatoires sur les réseaux sociaux;

- De revoir en profondeur le programme d’embauche des minorités par l’État québécois, notamment en faisant de l’atteinte des objectifs un critère majeur d’avancement pour les cadres chargés du recrutement;

- En matière de logement, de renforcer les initiatives existantes de médiation entre les propriétaires et les locataires qui proviennent de la diversité, et de sanctionner les propriétaires qui font de la discrimination.

- De lancer une vaste campagne de sensibilisation afin de vaincre la discrimination à l’embauche, dans le logement et

- De lancer un chantier national de lutte contre l’analphabétisme qui aurait un impact positif pour

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l’enrichissement personnel et économique de l’ensemble des Québécois, y compris des Québécois d’adoption; - De mettre en branle une ambitieuse politique de francisa tion; - D'inciter les partis politiques à intégrer un plus grand nombre de membres de la diversité dans leurs équipes de candidats, dans leurs cabinets politiques, dans leurs organisations internes; - De promouvoir la présence de membres de la diversité au sein des conseils d’administration d’organismes publics et parapublics; - D'inciter à une plus grande présence des membres de la diversité dans les manifestations culturelles québécoises en tous genres.


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Initiatives

IVème édition du Forum du développement économique de Saint-Michel Le vendredi 1er décembre 2017

Pour sa quatrième édition, le Forum du développement économique de Saint-Michel vise à encourager l’émergence de nouveaux projets entrepreneuriaux et socioéconomiques avec un potentiel de création d’emplois dans le quartier. Sur le thème Dans l’œil de SaintMichel, l’événement veut servir d’accélérateur de projets innovants et créatifs en permettant aux futurs entrepreneurs et organismes de réunir toutes les conditions de succès de leur projet. Lors de l’événement, les participants pourront assister à la conférence d’un entrepreneur reconnu internationalement, connaître six projets d’entreprise prometteurs pour le développement du quartier, prendre part à des ateliers thématiques et établir des relations d’affaires entre eux. Dans l’œil de Saint-Michel vise à donner un coup de pouce au démarrage d’entreprises génératrices d’emplois en leur permettant de bénéficier de l’expertise de gens d’affaires qui ont fait leur marque et en offrant 20 000 $ en bourses pour soutenir le démarrage et l’implantation de

projets.

Le Forum du développement économique de Saint-Michel aura lieu le vendredi 1er décembre 2017, de 8 h à 12 h, à la TOHU, située au 2345, rue Jarry Est. L’événement est une initiative des élus de Saint-Michel aux niveaux local, provincial et fédéral et est réalisé en collaboration avec PME- Montréal Centre-Est. Appel de projets innovants et créatifs L’appel de projets s’adresse aux regroupements de personnes, de citoyens ou d’organismes à but non lucratif (OBNL) et aux entreprises qui ont un projet entrepreneurial ou socioéconomique présentant un potentiel de création d’emplois dans Saint-Michel. Ces derniers peuvent présenter leur projet dans l’une ou l’autre des catégories suivantes : - Catégorie « Démarrage d’entreprise » : s’adresse aux projets d’affaires et aux entreprises ayant moins de 3 années d’activité dans le quartier de Saint-Michel

- Catégorie « Implantation d’entreprise » : s’adresse aux entreprises souhaitant s’implanter dans le quartier de Saint-Miche. Critères de sélection Trois projets dans chacune des catégories seront retenus pour le Forum en raison de leur potentiel de création d’emplois, de la pérennité et de la viabilité du projet, de l’expertise des promoteurs, des retombées anticipées pour le quartier et de leur caractère innovateur. Les projets soumis seront évalués par un comité de sélection formé de représentants de l’arrondissement de Villeray– Saint-Michel–Parc-Extension, de PME MTL Centre-Est, de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal et de Filaction. Les initiateurs des projets retenus devront être disponibles pour participer à une séance de préparation dans la semaine du 17 novembre 2017 en prévision de la présentation de leur projet d’entreprise lors du Forum. Ils auront à présenter leur idée d’entreprise à l’ensemble des

participants et devant un jury composé d’experts en affaires. Le jury sélectionnera un lauréat par catégorie qui recevra une bourse de 10 000 $ et bénéficiera d’un accompagnement pour le développement de l’entreprise. Le Service d'aide à l'exportation de la Chambre de commerce de l'Est de Montréal offrira par ailleurs un forfait d'accompagnement d'une valeur de 299 $ à l'entreprise finaliste au meilleur potentiel d'exportation. Comment participer? Pour présenter un projet, les pro-

moteurs doivent soumettre leur dossier de candidature incluant : - la fiche d’inscription à l’appel de projets; - le plan d’affaires et les prévisions budgétaires ou le bilan financier de l’entreprise (modèles fournis à titre indicatif dans la boîte à outils); - le curriculum vitae des promoteurs. Les dossiers de candidature doivent être soumis au plus tard le 31 octobre 2017, à 23 h 59, à l’adresse de courriel suivante : mariana.perez-levesque@ville. montreal.qc.ca.

Compétences

Viste découverte à la centrale hydroélectrique de Beauharnois organisée par l’ALEMI Amérique du Nord L’Association des Lauréats de l’École Mohammadia d’Ingénieurs Amérique du Nord a organisé la première édition de son activité « visite découverte ». Cette première visite a eu lieu à la centrale hydroélectrique de Beauharnois, l’une des plus grandes centrales hydroélectriques au monde. Cette visite a eu lieu le 19 Août 2017 et a connu la participation de nouveaux membres de l’ALEMI Amérique du Nord.

L’évènement a été divisé en deux activités principales. La première a permis aux visiteurs d’avoir un aperçu historique et technique qui leur a permis d’avoir une idée des ressources abondantes en eau du Québec, la performance énergétique et le principe de fonctionnement de la centrale. Celle-ci comporte 38 groupes turbines-alternateurs, qui en font la plus puissante centrale au fil de l’eau d’Hydro-

Québec, avec une puissance installée de 1 903 MW. La présentation a mis l’accent sur l’engagement d’Hydro-Québec pour maintenir les principes du développement durable ce qui est déjà réalisé grâce à l’abondance en eau dans le territoire québécois. Après la présentation, les participants ont été offerts une visite guidée qui leur a permis pre-

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mièrement de voir de près le procédé de génération d’électricité. Chaque aspect du process a été expliqué par le guide et surtout le type fil de l’eau qui caractérise la station de Beauharnois et qui ne nécessite pas le stockage de l’eau. Les visiteurs ont eu accès à l’intérieur de l’enceinte qui contient la turbine de génération d’électricité. Après, ils ont rejoint le toit de la station pour tirer profit de la vue panoramique de la station.

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Tous les visiteurs ont été fascinés par les grandes réalisations des ingénieurs ayant réussi à construire une centrale de telle puissance; une centrale qui ne répond pas seulement aux besoins en électricité du Québec mais aussi aux standards et normes de durabilité. Source: Said Samih, président de l’ALEMI Amérique du Nord.


Cultures

20e Rencontres internationales du documentaire de Montréal

Afin de ne pas oublier le drame Syrien… Par Réda Benkoula

Avec une sélection de plus de 142 films en provenance de 47 pays, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) se déroulent du 9 au 19 novembre 2017 dans plusieurs lieux de la Métropole notamment à la Cinémathèque québécoise, au Cinéma du Parc, au Cinéplex Quartier Latin, au Pavillon Judith Jasmin Annexe (UQAM) et à l’Université Concordia. Comme chaque année, la programmation est audacieuse et l’actualité reste un thème qui inspire les réalisatrices et réalisateurs qui font preuve d’originalité dans la manière d’aborder leurs sujets. Depuis plusieurs années, le conflit Syrien inspire à sa façon l’œil des caméras qui abordent la guerre sans concession à l’image du film « Eau Argentée, Syrie autoportrait : Ma’a Al Fidda» de Wiam Simav Bedirxam et Ossama Mohammed qui était projeté aux RIDM 2014. On se souvient des images violentes de la guerre qui étaient instrumentalisées par les réalisateurs pour justement sensibiliser les spectateurs et le monde sur la tragédie des habitants de Homs. Trois ans plus tard, les RIDM choisissent dans leur sélection deux films qui abordent toujours ce même conflit sous un regard différent, qui est celui du quotidien des réfugiés Syriens avec deux films qui sont présentés dans la catégorie Compétition internationale longs métrages. Zaatari Djinn : L’enfance avant tout Il y a d’abord « Zaatari Djinn » de Catherine Van Campen qui inter-

pelle avec justesse et délicatesse le spectateur en donnant la parole aux enfants, qui sont les témoins silencieux de la déraison des hommes. Fatma, Ferras, Hammoud et Maryam vivent dans le camp de Zaatari, qui se situe au cœur du désert de Jordanie. La vie est dure pour leurs parents qui doivent éduquer leurs enfants sous des tentes fournies par le HautCommissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Le décor est planté et la réalisatrice Catherine Van Campen suit tout simplement les enfants qui gardent le sourire. Ils doivent vivre leur âge et ce, en dépit du déchirement familiale et de la précarité dans le camp de réfugiés. Ils étudient, ils apportent main forte à leurs parents dans les tâches quotidiennes, puis ils livrent parfois quelques bouts de leurs rêves et de leurs aspirations. Catherine Van Campen réussi à pénétrer dans l’intimité des familles sans toutefois la violer. Le regard des enfants et celui des parents et là pour rappeler que jadis, ils avaient un toit et une vie dans un pays qu’ils ont dû fuir. Taste of Cement : Travailler dans le silence La question des réfugiés est aussi le thème du film « Taste of Cement : Des Syriens à Beyrouth ou la réalité de l'exil », de Ziad Kalthoum. Autre lieu, autre décor. Nous sommes à Beyrouth capitale du Liban sur un chantier de construction. La tour qui est construite surplombe la ville et les ouvriers qui y travaillent le jour y dorment la nuit. Ce sont des réfugiés Syriens qui s’y trouvent dans des conditions qui leurs interdisent de sortir de l’enclos de ce chantier sous peine d’être arrêtés. Telles

sont les conditions de travail et de vie de ces réfugiés qui dorment dans les sous-sols de cet édifice en construction la nuit et qui s’arrangent pour en faire un lieu pour y vivre. La nuit tombée, ces hommes gardent un œil sur les médias pour savoir ce qui se passe au-delà des murs à travers des tété de fortune et des téléphones intelligents. Il n’y a pas de place au dialogue dans le documentaire. La voix off du narrateur tente de décrire le vécu des réfugiés. Mais, c’est surtout le regard de ces hommes qui est intercepté par la caméra qui capture des visages ridés et en sueur pendant le dur labeur du jour. L’œil de la caméra de Ziad Kalthoum est saisissant dans la prise de vues de vidéos de chantiers au plus près de ces ouvriers-réfugiés, en mettant en scène les hommes et les bâtiments dans toutes leurs grandeurs. Les documentaires Maghrébins grands absents des RIDM

Coté Maghrébin, la sélection est maigre pour ne pas dire inexistante avec des productions européennes dont les sujets portent sur le Maghreb à l’image du documentaire « Je ne me souviens de rien », de Diane Sara Bouzgarrou qui revient la révolte du Jasmin en Tunisie. « Le fort des fous » de l’Algérienne Narimane Mari est filmé en trois actes dont le premier est tourné en Algérie, le second sur l’île de Cythère et le troisième dans le complexe d’habitation de Prosfygika à Athène. Narimane Mari aborde ainsi dans le premier acte, un épisode de l’histoire de l’Afrique du

Nord qui a été marquée par la conquête française au 19e siècle. Le long-métrage de 140 minutes est parfois un peu trop conceptuel, où l’on note des longueurs et plusieurs plans fixes qui peuvent être pénibles parfois. « Des moutons et des hommes », du réalisateur Helvetico-Algérien Karim Sayad est des trois longmétrages celui qui aura retenu notre attention avec un sujet qui aborde l’Algérie sous un angle singulier qui est celui du rapport qu’entretiennent Habib et Samir vis-à-vis des moutons qu’ils possèdent en plein dans la « capitale»

Passerelle : Après Identité et interstices Un atelier d’écriture

" Nous avons lancé la notion d’une écriture interstitielle qui n’emprunte pas sa matière d’une seule et unique culture, mais qui se situe dans les interstices, les béances du non-dit, les dimensions culturelles les plus diverses et les plus contrastées. Écrire dans l’entre-deux, l’entre-trois, c’est laisser les traces civilisationnelles inscrites en soi, durant son itinéraire personnel, resurgir librement pour que les échos et les tonalités de leurs voix du dedans puissent faire entendre l’appartenance à leurs sources

et à leur originalité" (. C’est avec cette citation de Hédi Bouraoui que l’Association Passerelles a tenu à remercier les panélistes et participants à sa rencontre-débat Identité et interstices. Avant d’annoncer une nouvelle rencontre, le Vendredi 8 décembre 2017 à 18h00, à l’UNEQ, en l’occurrence un atelier d'écriture en littératures francophones avec l'auteur et éditeur Jean Barbe.

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Alger. À seize ans, Habib prend soin de son unique animal qu’il surnomme El Bouq pour le faire combattre dans des combats de moutons, pratique visiblement devenu courante en Algérie. Samir quant-à-lui en achète et en revend pour faire du profit et subvenir aux besoins de sa famille. À la veille de l’Aïd El Adha, le devenir des moutons est connu et ce sera là, les dernières images du documentaire qui décrypte les rapports sociaux, la pauvreté à partir de la lucarne de la caméra.


Cultures

Le Québec à la rencontre des arts Andalous

Marie Montpetit, Ministre de la culture et des communications du Québec rencontre le prodige du chant andalous, Marouane Hajji Marie Montpetit, Ministre de la culture et des communications du Québec a reçu le prodige du chant andalous marocain, Marouane Hajji. Une rencontre plus que symbolique soulignant l’intérêt porté par le gouvernement québecois à la vie culturelle de la diversité. L’artiste, pas des moindres, est ambassadeur de la musique sacré du monde et rossignol de la musique andalouse. Marouane Hajji est qualifié par les géants de cet art, d’artiste unique, pour sa présence sur scène, sa voix angélique et le respect qu’il a envers son public. L’événement pendant lequel Marouane Hajji a été honoré, le 4 novembre 2017 à Laval, a été organisé par Mosaïque Events et a connu un franc succès auprès d’un public de connaisseurs qui a répondu présent dès l’annonce du nom de l’artiste dans les médias. La directrice de l’agence Madame Siham El Idrissi se dit extrêmement honorée d’avoir pu organiser cet événement qui est symbolique

et introducteur de ce bel aspect de la culture marocaine au sein d’un pays d’accueil qui compte plus que 175 000 canadiens d’origines marocaines. Versant positivement dans la tendance de rendre hommage au multiculturalisme foisonnant dans la province, Madame Montpetit a saisi l’occasion du passage de l’artiste au Canada pour saluer les efforts bilatéraux québecomarocains pour mettre en exergue la culture marocaine et promouvoir le rayonnement de celle-ci dans la province. Madame le Ministre de la culture et des communications a aussi exprimé son ravissement pour avoir visité le Maroc, auparavant, en se remémorant le bel accueil que lui ont réservé les marocains dans les différentes villes dans lesquelles elle s’est rendue. Le Maroc, pays qui a vu naitre des talents dans différents domaines et l’art en fait partie intégrante, se positionne dans les pôles catégori-

sations des pays dont les artistes sont les mieux accueillis par le public dans le monde entier. L’artiste Marouane Hajji a exprimé sa fierté d’avoir eu le privilège d’échanger avec madame le

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Ministre, Marie Montpetit, dont le dynamisme et le professionnalisme vont en adéquation avec la demande des québécois en termes d’épanouissement culturel.

aussi loué la réceptivité du public qui a assisté, salle comble, à sa prestation, promettant un prochain spectacle à venir au Canada.

Le rossignol du chant andalous a

Selma Régragui

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Sports

Soccer - Qualifications pour le Mondial 2018

Les lions de l’Atlas rugissent! Par Selma Régragui Pour avoir créé un sentiment de patriotisme et avoir plongé les marocains dans des gloires footballistiques passées, le moindre que l’on puisse dire, c’est que le onze marocain a pu le faire haut la main. Les contemporains des quatre mondiaux de 1970, 1986, 1994 et 1998 ont pu témoigner de la qualité du match opposant le Maroc à la Côte d’Ivoire. Ils ont avoué que la cadence du jeu était louable à plus d’un égard. Deux noms ont été retenus par les supporters marocains dans le monde entier ce samedi 11 novembre : Dirar et Benatia, auteurs des deux buts qui ont offert au Maroc une place privilégiée pour la Russie où les marocains vivront leur cinquième Coupe du monde. L’équipe du Maroc s’est constituée en tissu homogène pour n’encaisser

aucun but et faire de sa défense un mur impénétrable. La signature de 2-0 pour le Maroc vient briser les défenses des éléphants et permettre au football marocain de s’épanouir encore une fois avec la bienséance d’un sélectionneur exceptionnel. Hervé Renard a su en peu de temps démocratiser le jeu au sein de l’équipe nationale du Maroc et y créer une atmosphère conviviale qui prête à la solidarité dans le jeu. Une harmonie ressentie par les supporters marocains qui ont manifesté leur joie et leur fierté dans le monde entier. Le roi Mohammed VI a tenu à féliciter l’équipe nationale quelques instants après le coup de sifflet final. Des messages de félicitations ont afflué de nombreux pays africains et arabes, applaudissant pour l’occasion une équipe qui s’est imposé lors de

ces qualifications avec force et rigueur. La communauté marocaine du Canada a eu l’occasion de se regrouper dans des cafés qui

Ligue des clubs champions d’Afrique

Les supporteurs attendaient cette victoire depuis 25 ans. En s’imposant 1-0 à domicile face aux Egyptiens d’Al-Ahly, le Wydad Casablanca a remporté samedi 4 novembre la seconde Ligue des champions d’Afrique de son histoire. Lors de la finale aller, en Egypte, les deux clubs s’étaient séparés sur un score nul (1-1). En ouvrant la marque à la 69e minute, Walid El Karti a offert le titre à son club, dont la dernière apparition en finale continentale remontait à 1992. En début de match, les Egyptiens du club le plus titré du continent (huit trophées) ont pris le meilleur sur la formation marocaine, qui enchaînait alors passes ratées et dégagements en catastrophe.

Mais poussé par la ferveur de ses supporters, Casablanca parvenait pourtant à entrer peu à peu dans son match. Avant la délivrance, à vingt minutes de la fin de la rencontre. Pas moins de 45 800 supporteurs des deux camps s’étaient réunis dans la capitale économique du Maroc, dans l’enceinte du stade Mohamed V. Et les forces de l’ordre s’étaient déployées en masse afin de canaliser au mieux les fans des Rouge et blanc survoltés, qui ont animé la rencontre dans les tribunes. De nouveau sur le toit de l’Afrique, le champion du Maroc a pu exulter dans un stade Mohammed-V comble. Aucun club du royaume africain n’avait soulevé la Ligue des champions africaine depuis 1999, et la victoire du Raja Casablanca, grand rival du Wydad.

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été répondu et le Maroc fera partie des nations qualifiées pour disputer un Mondial qui s’annonce l’événement sportif de l’année, par excellence, à ne pas rater.

Classement FIFA : Le Maroc réintègre le top 40

Le Wydad Casablanca remporte le deuxième titre de son histoire Le champion du Maroc s’est imposé en finale retour de la compétition africaine face au club égyptien d’Al-Alhy (1-0) et soulève son premier trophée continental depuis 1992.

ont offerts de diffuser le match. La victoire a été fêtée en grandes pompes, elle vient réconcilier les marocains avec le sport le plus populaire au pays. L’appel de la Russie a

Pour le classement FIFA du mois de novembre, les Lions de l'Atlas pourraient réaliser un bon d'au moins 9 places dans la hiérarchie mondiale après leur victoire très importante acquise à Abidjan contre les Éléphants de la Côte d'Ivoire en éliminatoires du Mondial 2018. En effet, selon les estimations, le Maroc pourrait passer de la 48ème position à la 39ème place dans le dernier classement FIFA de la saison qui publié par la FIFA le 23 novembre. Avec 756 points au total, les protégés d'Hervé Renard devront se retrouver au 6ème rang africain derrière le Nigéria, la RDC, l'Égypte, la Tunisie et le Sénégal qui retrouvera en principe sa place de leader continental.

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Une montée fulgurante dans la hiérarchie ponctuée par la victoire convaincante du royaume chérifien contre la Côte d'Ivoire à Abidjan (0-2) à l'occasion de l'ultime journée des éliminatoires comptant pour le Mondial Russie 2018. Au sommet du classement FIFA, le podium devra être occupé par l'Allemagne, le Brésil et le Portugal. Il convient de noter que le dernier classement FIFA du mois d'octobre devra servir de base pour le tirage au sort du Mondial 2018 qui se déroulera le 1er décembre à Moscou en présence du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa et du sélectionneur national, Hervé Renard.


Sports

Soccer - Mondial 2018 Si vous voulez aller supporter le Maroc ou la Tunisie

Guide pratique pour supporter Le coup d’envoi de la 21e édition du Mondial sera donné le 14 juin prochain au stade Loujniki de Moscou. Pour la première fois depuis 20 ans, le Maroc prendra part à cette grand-messe du football. Voici ce qu'il faut savoir avant de prendre la route pour la Russie. Comment rallier la Russie? À l’heure actuelle, le seul vol direct existant entre le Maroc et la Russie (CasablancaMoscou) est assuré par la RAM. Il faudra compter entre 4.000 et 6.000 dirhams pour le billet aller/retour en classe économique. Faudra-t-il un visa pour aller en Russie durant le Mondial ? Les détenteurs d’un ticket pour un match de la Coupe du monde n’auront pas besoin d’un visa pour accéder au territoire russe du 4 juin au 25 juillet. Ces derniers devront toutefois avoir un Fan ID (ou passeport de supporter) avant de fouler le sol russe. Pour l’obtenir, il suffira de remplir le formulaire sur le site dédié. À noter que le Fan ID permet d’accéder gratuitement aux transports communs des villes

russes. Dans quelles villes se disputera la compétition ? 12 stades répartis dans 11 villes russes accueilleront les matchs du Mondial 2018. À l’exception des stades Loujniki de Moscou et du stade d’Ekaterinbourg, l’ensemble des stades sont neufs ou ont été construits. Quatre rencontres du 1er tour seront disputées à Kaliningrad, enclave russe située au bord de la mer baltique et limitrophe de la Pologne et de la Lituanie. Comment acheter des tickets pour le Mondial 2018 ? Les tickets seront mis en vente sur la plateforme dédiée de la FIFA. Une première phase de vente de tickets pour la Coupe du monde a été lancée entre le 14 septembre et le 12 octobre. Les supporters s’étant inscrits durant cette phase ont été sélectionnés au hasard. Une deuxième phase de vente de tickets sera lancée le 16 novembre. Les tickets seront attribués aux supporters sur le principe du "premier arrivé,

premier servi". Elle durera jusqu’au 28 novembre. Une troisième phase de vente aura lieu après le tirage au sort de la compétition. Elle débutera le 5 décembre et se terminera le 31 janvier 2018. Une quatrième phase, sur le même principe, se déroulera du 13 mars au 3 avril. Une phase de vente de

Tirage au sort

"dernière minute" aura lieu du 18 avril au 15 juillet. Les tickets seront alors attribués sur la base du " premier arrivé, premier servi ". Combien coûteront les tickets pour la Coupe du monde ? Il faudra dépenser près de 1.000 dirhams au minimum pour assister à un match du 1er tour. Ce prix correspond aux sièges de catégorie 3, les

moins bien situés. Pour les sièges de catégorie 2, les prix ont été fixés à 1.500 dirhams. Pour ceux de la catégorie 1, il faudra dépenser près de 1.990 dirhams. Le ticket de catégorie 3 pour la finale coûtera, lui, près de 4.300 dirhams.. Quand aura lieu le tirage au sort ? Le tirage au sort aura lieu le 1er décembre prochain dans l’enceinte du Kremlin.

Ce que coûte une élimination

Le Maroc dans le pot 4, la Tunisie dans le pot 3

L’Italie perd 10 milliards d’euros

Les éliminatoires ont rendu leur verdict en Afrique ce week-end. Les derniers tickets pour la Russie ont été adjugés par le Maroc, le Sénégal et la Tunisie. Reste encore les matchs retours des barrages pour déterminer les 32 qualifiés pour la Coupe du monde 2018 dont le tirage au sort aura lieu à Moscou le 1er décembre prochain.

bre. BeIN Sports proposera également la retransmission du tirage au sort, dès 15h30.

28 pays ont déjà composté leur ticket pour le mondial 2018 et il ne reste plus que quatre places à attribuer après les matchs du week-end. En Europe, la Croatie et la Suisse sont sortis vainqueurs des premiers barrages. Les quatre derniers passeports pour la Coupe du monde de football seront attribués à l'issue des matchs retours suivants : Italie - Suède, Irlande - Danemark, Australie - Honduras et Pérou - Nouvelle-Zélande.

Pot 1 : Russie (pays hôte), Allemagne, Brésil, Portugal, Argentine, Belgique, Pologne, France.

Les lecteurs qui souhaiteront suivre la cérémonie des tirages au sort auront la possibilité de le faire puisque la diffusion sera assurée en clair sur la chaîne TMC à partir de 15h45, le vendredi 1er décem-

L'Islande et le Costa Rica seront placées dans le chapeau 2 ou 3, la Serbie, le Nigeria et le Japon dans le chapeau 3 ou 4

Pour le tirage au sort, les 32 pays qualifiés seront répartis en quatre chapeaux de huit équipes, la hiérarchie sera établie en fonction du classement FIFA du mois d'octobre.

Pot 2 : Espagne, Angleterre, Colombie, Mexique, Uruguay. Croatie Pot 3 : Tunisie, Égypte, Iran. Sénégal Pot 4 : Panama, Corée d Sud, Arabie Saoudite. Maroc

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Pas de Russie pour l'Italie. Après son match nul contre la Suède (0-0) à Milan, le couperet est tombé pour la Squadra Azzurra : pour la première fois depuis 1958, le pays ne participera pas à la phase finale d'une Coupe du monde de football. Mais, au-delà de la dimension sportive, l'échec de l'équipe nationale va avoir des répercussions sur l'économie de tout le pays. Un impact qui pourrait se chiffrer à au moins 10 milliards d'euros, selon les calculs des Échos . Les premières répercussions directes concernent la Fédération italienne de football (FIF), qui ne recevra pas les 9,5 millions d'euros que la Fifa accorde à chaque participant. Mais la FIF va aussi perdre des droits publicitaires, qui représentent 43 millions d'euros sur les 174 de son bilan en 2016. La contribution de la RAI, l'audiovisuel public italien, de 26 millions d'euros par an devrait aussi baisser. Pour Les Échos, la non-qualification devrait faire baisser les audiences télévisées de deux tiers. La Nazionale va, elle, perdre aussi du côté de ses sponsors. Puma verse 19 millions d'euros dont un tiers dépend des résultats de l'équipe en Coupe du

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monde et à l'Euro. Les autres partenariats commerciaux de l'équipe, 24 millions d'euros, pourraient aussi être touchés. L'État italien va devoir se passer d'une partie de la manne financière des paris liés à la compétition, 268 millions d'euros au total pour le Mondial 2014 au Brésil, dont 10 pour l'État selon le quotidien. «  Carte de visite  » Mais Les Échos pointe aussi les pertes indirectes entraînées par cette élimination. «  Le football est chez nous une carte de visite, au même titre que la mode ou la nourriture. Ne pas participer au Mondial signifie de lourdes retombées en termes d'image qui ont des conséquences sur les résultats de nos entreprises, de nos exportations et sur le climat de confiance  », explique au quotidien Mariano Bella, directeur du bureau des études de Confcommercio. Les supporteurs consomment moins et les exportations sont aussi touchées. À la différence de ce qui avait été observé lors des deux dernières victoires italiennes en Coupe du monde, en 1982 et 2006, il n'y aura pas d'«  effet mondial  » pour l'Italie en 2018.


Actes

Conseil de la coopération de l’Ontario

Faouzi Metouilli lauréat d’excellence collective 2017 Deux acteurs clés du mouvement des entreprises collectives de l’Ontario ont été récompensés par un Lauréat d’excellence collective institutionnel et un Lauréat d’excellence collective individuel du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO). Les Centres Desjardins Entreprises (CDE) ont reçu le Lauréat d’excellence collective institutionnel, lequel est remis à une coopérative ou une entreprise sociale pour souligner la contribution au rayonnement de l’économie sociale et solidaire en Ontario. Les CDE sont des outils d’intercoopération que les caisses populaires Desjardins de l’Ontario se sont données afin de combiner leurs ressources et d’offrir à leurs membres entreprises toute l’expertise nécessaire pour les appuyer dans leurs activités. Les CDE contribuent au rayonnement du plus grand réseau financier coopératif au Canada, et ils ont soutenu plus de 10 projets pour

un financement total de 436 200 $ depuis le début de la livraison du programme Entreprise sociale Ontario en partenariat avec le CCO et L’Alliance des caisses populaires de l’Ontario. Une «Contribution exceptionnelle» Faouzi Metouilli a reçu le Lauréat d’excellence collective individuel. Ce Lauréat reconnaît solennellement la contribution exceptionnelle d’un individu dans sa coopérative, son entreprise sociale ou sa communauté par le dévouement exceptionnel, l’implication et la promotion du développement socioéconomique par le biais de la coopération.

Faouzi Metouilli démontre un engagement exceptionnel envers la francophonie et sa communauté. Il est un membre de l’exécutif de la radio communautaire CHOQ-FM et de l’Association marocaine de Toronto et ex-délégué du Congrès des Marocains du Canada. Il est engagé en faveur de l’inclusion et du développement de l’appartenance en organisant plusieurs événements et séminaires pour la communauté francophone et marocaine. Par exemple, il a joué un rôle de leader dans les journées marocaines à Toronto, plusieurs séminaires financiers et une rencontre d’entrepreneurs.

Le CCO en deux mots

Le Conseil de la coopération de l’Ontario est l’organisme par excellence pour l’éducation, la promotion, la concertation et l’offre de services-conseils en vue d’assurer un développement durable des coopératives et entreprises sociales francophones en Ontario.

Les Lauréats ont été dévoilés lors de l’Assemblée générale annuelle du CCO à la Cité collégiale le 27 octobre dans le cadre du

Congrès de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.

Le RIFE à l’heure de l’Histoire

Rencontre Interculturelle des Familles de l’Estrie, en collaboration avec la Fédération des Communautés Culturelles de l’Estrie, l’Université de Sherbrooke et l’Association Internationale de Recherche Interculturelle, vont accueillir Hedi Saïdi, historien francotunisien. Chercheur associé à l'université de la Lorraine et enseignant à lnstitut Social de Lille, il est Chevalier de la Légion d'honneur et Chevalier des Palmes académiques. Cet éminent invité présentera deux événements- conférences. Tunisie, autopsie d’une révolution La première aura lieu le 21 novembre à 12h, à l’Agora du Centre d’Information de l’Université de Sherbrooke sur le thème : « Tunisie: Défis d’une exception dans le printemps arabe. Les espoirs et les désillusions d’une révolution » Révolution, révolte Inkilab, intifada... on peut longuement épiloguer sur la nature des événements qui ont secoué la Tunisie

entre le 17 décembre - date à laquelle Mohamed Bouazizi s’est immolé par le feu à Sidi Bouzid - et le 14 janvier - date de la fuite de Ben Ali.

Mais, loin des conjectures théoriques, la de l’orateur communication se limitera à la recherche d’une explication qui permettrait de mieux comprendre un changement qui semble avoir surpris tout le monde, d’une part, et, essayer d’en cerner les aspects après quinze mois, d’autre part. Quel que soit le jugement que l’on peut émettre sur la portée de cet événement, on ne peut le dissocier de l’histoire de la Tunisie sur les cinquante dernières années. Seulement l’historien rencontre beaucoup de gêne à appréhender cette tranche de l’histoire de la Tunisie. Bien que la recherche historique ait vu la naissance d’une nouvelle branche, l’histoire immédiate, beaucoup de difficultés se présentent à lui. Ce qui s’est passé entre le 17 décembre et

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le 14 janvier est un changement d’une très grande envergure. C’est la révolution du jasmin pour les Européens ; révolution de la figue de barbarie pour quelques intellectuels des régions marginalisées de l’intérieur, berceau de la révolution ; révolution des jeunes pour d’autres ; révolution de la liberté et de la dignité pour le monde de l’information net des médias. Quelles sont les causes profondes de cette révolution ? Où faut-il les chercher ? Est-ce dans la recherche d’une identité menacée par une occidentalisation - comme le prétendent les courants islamistes surtout - ou bien dans la détérioration des conditions d’existence de l’écrasante majorité des Tunisiens ? Radicalisation : violence et regards croisés La seconde rencontre aura lieu le 22 novembre à 17h toujours à l’Agora du Carrefour d’information, Université de Sherbrooke

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Elle se formalisera en un panel de deux conférences avec questions du publicsur le thème "Radicalisation violente: regards croisés Tunisie-France-Québec" Hedi Saïdi, historien franco-tunisien, Chercheur associé Université de la Lorraine et enseignant à l’Institut social de Lilles, France parlera de « Radicalisation en Tunisie et en France : Pourquoi les jeunes empruntent-ils le registre de la radicalisation ? » David Morin, Vice-doyen aux études supérieures et affaires internationales de la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke et codirecteur de l’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violents évoquera quant à lui la « Radicalisation violente : regard du Québec… »


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Vie pratique

Vos pneus d’hiver

33 ensembles ont été évalués pour vous…

L’Association Protégez-vous a évalué 33 ensembles de pneus d’hiver de diverses marques incluant Michelin, BFGoodrich, Nokian, Bridgestone, Toyo, Yokohama et Firestone. Voyez lesquels mordent dans la neige et collent à la glace!

Pour choisir les meilleurs pneus d'hiver, publie une liste de pneus recommandés et un comparateur de produits. Avant de les acheter, vérifiez aussi comment choisir vos pneus selon votre profil de conduite et comment magasiner sur le Web. Vérifiez également s'il économique de changer les jantes. Pour cette évaluation, Protégez-vous s’est associée à son homologue américain, Consumer Reports, pour

procéder à des essais sur route.

«Nous avons soumis à des conditions extrêmes 33 ensembles de pneus d’hiver. Nous avons notamment vérifié leur facilité à mordre dans la neige, leur capacité à s’immobiliser sur des surfaces sèches, mouillées et enneigées, de même que leur adhérence sur la route lors de manœuvres d’évitement et dans des courbes, etc. (À noter: dans un tout autre article, nous avons aussi évalué 5 pneus d'hiver destinés aux véhicules haute performance.) Pour nous assurer d’obtenir les données les plus justes, nous avons effectué les tests cinq fois. Nos essais nous ont permis de dénicher des pneus efficaces pour tous les types de véhicules

et pour toutes les habitudes de conduite. Après avoir choisi vos pneus d'hiver, consultez aussi nos conseils pour bien entreposer vos pneus d'été»

précise l’organisme. Pour prendre connaissance des résultats de ce travail : protegez-vous.ca

TABLETTES: PLUS DE 30 MODÈLES TESTÉS

Nous avons testé plus de 30 tablettes Android, Windows et iOS. Les marques évaluées incluent Samsung, Apple, Lenovo et Microsoft. Verdict? De plus en plus de tablettes performantes sont vendues à prix raisonnable. Voyez lesquelles!

Près d’un Canadien sur deux possède une tablette, estime le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes dans un rapport publié en 2015. Polyvalents et pratiques, ces appareils démarrent rapidement et se connectent à Internet en quelques secondes. Ils sont utilisés surtout pour le divertissement, par exemple pour naviguer sur le Web, envoyer des courriels, regarder des vidéos, lire des livres électroniques, prendre des photos et jouer à des jeux vidéo. Leur format léger et facile à transporter en fait des produits très appréciés. En raison de leur grande popularité, les

fabricants n’hésitent pas à lancer de nouveaux modèles de tablettes tous les six mois environ. Bien que les nouveautés sont nombreuses, elles offrent peu de différences par rapport aux modèles des années précédentes. En effet, nos tests – mis à jour en continu – révèlent que les innovations sont rares dans le domaine. Si vous avez acheté un appareil au cours des deux dernières années, mieux vaut attendre avant de vous en procurer un autre.

Par contre, si vous ne possédez pas encore de tablette ou que la vôtre n’est pas très récente, vous trouverez certainement votre bonheur parmi les appareils que nous avons évalués. Notre plus récent test comprend des modèles Android, iOS et Windows de différents fabricants comme Samsung, Lenovo, Apple, Asus, Microsoft et Acer. protegez-vous.ca

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