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nº 312 du 5 au 18 octobre 2017

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Élections municipales

Tout ce qu’il faut savoir sur le scrutindu 5 novembre 2017

11 octobre 2017 : Mise en œuvre des modifications à la Loi sur la citoyenneté

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Société Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Pub Smart Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Quinze ans, c’est… • 311 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plusieurs milliers d'articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une soixantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 129 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 15 millions de visiteurs depuis 2003

Consultation sur la discrimination systémique et le racisme

Trois mois de travaux et trois façons de participer

La Consultation sur la discrimination systémique et le racisme, qui vient d'amorcer ses travaux, se déclinera en trois volets complémentaires afin de permettre la participation des personnes, des groupes et des entreprises à travers le Québec, a précisé i la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse : les consultations locales, les groupes de travail et la consultation en ligne.

témoignages au plus tard le 15 décembre 2017.

Ces trois volets se dérouleront en parallèle durant les prochains mois et alimenteront le bilan et les recommandations que la Commission présentera au gouvernement à l'hiver 2018. Les rapports synthèses de chacun des organismes qui mènent les consultations locales de même que ceux produits par les experts responsables des thématiques seront tous accessibles au public.

Ces groupes seront pilotés par cinq experts et expertes responsables des thématiques et composés de personnes représentant une diversité de secteurs : public, privé, communautaire, chercheurs et syndicats.

Consultations locales Réalisées par 31 organismes dans 13 régions du Québec, les consultations locales prennent différentes formes - journées de réflexion, groupes de discussion, ateliers et cueillette de témoignages. En effet, ces 31 organismes ont chacun proposé des projets qui tiennent compte de leur expertise et s'inscrivent dans les réalités de leurs milieux, permettant une proximité avec les enjeux sur le terrain. Tous les projets visent à mettre en lumière les expériences des personnes ayant vécu de la discrimination ou du racisme ou ayant été témoins de ces situations, de même que des pistes de solutions. Les organismes chargés de ces consultations transmettront à la Commission une synthèse des activités et des

Groupes de travail Un second volet de la Consultation consiste en la création de quatre groupes de travail qui aborderont les thématiques suivantes : emploi et travail; éducation, santé, services sociaux et logement; justice et sécurité publique ainsi que culture et médias.

Les groupes de travail se réuniront notamment lors du forum public les 4 et 5 décembre à Montréal. Ce forum réunira plusieurs acteurs de différents milieux et permettra de poursuivre les réflexions concernant les thématiques et de recueillir des solutions concrètes. Les experts et expertes responsables des thématiques produiront un bilan des groupes de travail qui sera public et présenté à la Commission. Consultation en ligne Enfin, troisième volet, la population, les organismes et les entreprises pourront également participer à la consultation en ligne qui sera lancée dans les prochaines semaines. Il sera possible de s'exprimer en remplissant un questionnaire ou en déposant un mémoire sur le site Web de la Consultation et ce, du 17 octobre au 15 décembre 2017. Ces témoignages et mémoires viendront également alimenter la Commission pour

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l'élaboration de son rapport final. Caractère public et indépendance La démarche proposée pour la Consultation sur la discrimination systémique et le racisme vise à recueillir les points de vue d'une diversité de milieux et de personnes afin de trouver des solutions concrètes ancrées dans la réalité. L'ensemble de la démarche aura un caractère public. Toutefois, afin de ne pas se priver de témoignages importants tant pour la production des rapports des organismes qu'à la rédaction du rapport final et des recommandations de la Commission, des témoignages individuels pourront se faire en privé, à la demande expresse des partici-

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pants et participantes et selon le type d'activité. La Commission tient à souligner l'indépendance des organismes et des experts et expertes qui se sont engagés dans la Consultation afin de contribuer à la recherche de solutions pour combattre la discrimination systémique et le racisme. La Commission rappelle qu'elle a la responsabilité et le pouvoir de formuler ses propres recommandations au gouvernement, en toute indépendance, en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne. Source : Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse


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Société

Extrémisme : L'Armée canadienne sera intraitable Un avertissement vient d’être lancé aux militaires membres de groupes radicaux

Environ 75 militaires ont été recensés comme membres du groupe Facebook secret de La Meute, le groupe ultranationaliste qui affiche notamment des idées islamophobes. Certains d’entre eux se sont même affiché dans ce réseau social vêtus de leur uniforme de l’Armée canadienne. Devant ces faits, l'Armée canadienne souhaite mettre les choses au clair : les militaires ne sont pas autorisés à faire partie d'un groupe partageant des idées liées à l'extrême droite. Le colonel Paul Fuller, directeur de l’administration des carrières militaires au sein des Forces armées canadiennes, est pourtant formel : « faire partie de ces mouvements-là, ce n’est pas quelque chose qui fait partie de nos valeurs ». «Ces membres-là s’exposent à des mesures disciplinaires ou administratives s’ils sont rapportés ou découverts par leur chaîne de commandement ou par le public» a déclaré le colonel Fuller.

Les limites des opinions personnelles

Le colonel Fuller rappelle un principe fondamental de l’Armée canadienne : « Comme militaire, il faut être neutre face à l’opinion publique. Et ne pas avoir d’opinions personnelles qui vont à l’encontre de notre code de valeurs et d’éthique ». Les militaires qui ne respectent pas cette règle s'exposent à des sanctions allant d'une première mise en garde à une libération de l’armée. Le colonel Fuller invite les militaires à relire le Code de valeurs et d’éthique de l'Armée canadienne, basé sur le respect de la dignité de la personne. Ce document, également appelés «recueil des Ordonnances et règlements royaux applicables aux Forces canadiennes» stipule en effet, entre autres que « Aucun officier ou militaire ne doit faire ni ne doit dire quoi que ce soit qui pourrait jeter le discrédit sur les Forces canadiennes ou sur l’un de ses membres».

Le danger d’être associé à un groupe Kevin Laflamme, un jeune militaire en voie d’être libéré des Forces armées canadiennes, admet avoir déjà été membre de La Meute à ses débuts, en 2015. L'organisation a d'ailleurs été fondée par trois anciens militaires. « Je suis sorti du groupe assez vite. Il y a différentes personnes là-dedans. Des gens disent des choses sensées, mais d’autres sont trop extrêmes. Moi, je ne voulais pas adhérer à ça, alors j’ai décidé de quitter », expliquet-il. Ancien militaire, Bob Danis refuse aussi d'être identifié à des groupes radicaux qui s'exposent sur les réseaux sociaux. L'homme qui est aujourd'hui vice-président régional d'un programme venant en aide aux militaires et ex-militaires refuse d'être identifié à la droite ou la gauche.

Un militaire s'identifiant à La Meute sera refusé dans le local de l'organisme qu'il gère, prévient-il. Bob Danis souhaite se tenir bien loin de la controverse. On ne veut pas qu’ils viennent ici s’afficher pour faire du recrutement. [...] On risque de se faire barrer par la base militaire, par la clinique pour traumatismes liés au stress opérationnel ou le ministère des Anciens Combattants. Bob Danis, viceprésident pour la région de Québec du programme « Les

Eaux curatives » Pierre-Yves Courchesne n'a pas l'intention non plus de se laisser distraire par le discours d'un groupe comme La Meute. « Non, non, jamais je vais m’associer à ces gens-là. J’ai aucune affinité avec ces gens-là », insiste-t-il. Après 35 ans dans les Forces armées canadiennes à respecter le discours et les ordres militaires, il préfère suivre aujourd'hui ses propres convictions.

Attentat islamophobe de Québec

Alexandre Bissonnette ne sera pas accusé de terrorisme Le procès débutera le 11 décembre prochain Alexandre Bissonnette, l'homme de 27 ans soupçonné d'avoir abattu six citoyens en prière dans une mosquée de Québec, ne sera pas accusé de terrorisme. C’est ce qui ressort de la preuve déposée par la Couronne et qui comprend 12 chefs d'accusation: six chefs de meurtre au premier degré et six chefs de tentative de

meurtre avec usage d'une arme à autorisation restreinte. «La preuve a été rigoureusement analysée et les accusations portées sont le fruit et de la preuve et de l'état actuel du droit au Canada», a indiqué le procureur Thomas Jacques, qui a précisé que l'acte d'accusation était com-

plet. Plusieurs veuves de l'attentat du 29 janvier à la grande mosquée de Québec étaient sur place pour la première fois, lors de la comparution de Bissonnette. Certaines ont pleuré dans la salle d'audience.

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Le vice-président du Centre culturel islamique de Québec, aussi sur place, a déploré que Bissonnette ne soit pas accusé de terrorisme. «Il visait clairement une communauté, des musulmans en prière», s'est indigné Boufeldja

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Benabdallah. La Couronne a par ailleurs déposé un acte d'accusation direct, ce qui accélèrera les procédures. La date de début du procès, qui aura lieu devant jury, devrait être déterminée le 11 décembre prochain.


Drames

Fusillade à Las Vegas : 60 morts, 515 blessés

Quatre Canadiens au rang des victimes 58 personnes ont été tuées dimanche1er septembre 2017 lorsqu'un homme a ouvert le feu à l'arme automatique dans une foule pendant un festival de musique country dans les rues de Las Vegas. La fusillade a également fait 515 blessés. Selon le shérif de Las Vegas, le tireur a ouvert le feu sur la foule vers 22 h (heure locale) à partir du 32e étage de l'hôtel Mandalay Bay, situé à quelques pas du Las Vegas Boulevard (The Strip) pendant un concert du chanteur Jason Aldean. Le tireur a été retrouvé sans vie par la suite, dans la chambre où il se trouvait. « Nous pensons que l'individu s'est tué avant notre arrivée » dans la pièce, a déclaré le shérif Lombardo. Il s'agit d'un homme de 64 ans nommé Stephen Paddock, un résident de Mesquite, ville située à une centaine de kilomètres de Las Vegas. Selon son frère, interrogé par la chaîne NBC, Stephen Paddock était un comptable à la retraite, à l’aise financièrement, et qui aimait jouer au poker. L’homme, anciennement marié, vivait avec une nouvelle conjointe. Son frère affirme qu’il ignore complètement pourquoi Stephen Paddock a commis un tel geste. Son dernier contact avec lui remonte à près d’un mois, par texto. Le tireur aurait cependant parlé à sa mère au téléphone il y a une semaine ou deux. Une dizaine d'armes au moins ont été saisies dans la chambre du tireur, rapporte de son côté la police. La peur, la panique, la mort Les rafales soutenues d'armes automatiques de Stephen

Paddock ont provoqué un important mouvement de panique dans la foule d'environ 22 000 personnes qui assistaient au concert dans la cadre du festival de musique country Route 91 Harvest. Deux policiers en service ont aussi été blessés pendant la fusillade. L'un serait dans un état critique et l'autre aurait subi des blessures mineures, selon le bureau du shérif de Las Vegas, qui a ajouté que plusieurs policiers qui assistaient au concert à titre de spectateurs pourraient avoir été tués ou blessés. Selon Joe Pitzel, un spectateur interrogé par CNN, de nombreuses personnes n'ont pas bougé immédiatement lors des coups de feu. C'est au moment où le chanteur Jason Aldean et ses musiciens ont quitté la scène en courant que le mouvement de

panique s'est amorcé.

Le père du tireur de Las Vegas, figurait parmiles fugitifs les plus recherchés du FBI Benjamin Paddock, le père du tireur de Las Vegas, Stephen Paddock, avait un long passé criminel, datant du début des années 1960, avec notamment une condamnation pour un braquage de banque.

« Ça a commencé comme un bruit de verre brisé. On a regardé autour de nous pour savoir ce qui se passait. Quelques minutes plus tard, on a entendu pop-pop-poppop. On a pensé que c'étaient des feux d'artifice ou des pétards. Et l'on a réalisé que ce n'était pas le cas, que c'étaient des coups de feu », a raconté Monique Dekerf, une spectatrice, sur les ondes de la chaîne CNN.

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« On a pensé pendant un moment : "OK, on va bien, il n'y a plus de tirs." Et puis ça a recommencé », a-t-elle ajouté. À Washington, le président Donald Trump réagi en exprimant sur son compte Twitter ses condoléances aux victimes et aux familles. Il a plus tard pris la parole à la Maison-Blanche pour déclarer qu'il se rendrait à Las Vegas pour rencontrer les autori-

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tés, les premiers répondants et les familles des victimes. Qualifiant ce carnage « d'acte odieux », le président des ÉtatsUnis a déclaré : « Notre unité ne peut être brisée par le mal, nos liens ne peuvent être rompus par la violence. » «Et dépit de toute la colère qui nous anime à la suite du meurtre insensé de nos compatriotes, c’est notre amour qui nous définit aujourd’hui et il en sera toujours ainsi.» - Donald Trump, président des États-Unis Bien que déplorant vivement la tragédie, la Maison-Blanche estime tout de même qu'il serait « prématuré » de lancer un débat sur l'encadrement des ventes d'armes à feu aux États-Unis. « Aujourd'hui est une journée

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Élections

Fusillade à Las Vegas : 60 morts, 515 blessés

Quatre Canadiens au rang des victimes Suite de la page 6 pour consoler les survivants et pleurer ceux que nous avons perdus », a déclaré lundi après-midi Sarah Huckabee Sanders, porteparole de Donald Trump. « Il serait prématuré de parler de politique quand nous ne connaissons pas tous les faits », a-t-elle ajouté, mettant en garde contre la tentation de « créer des lois qui n'empêcheraient pas » ce genre de tragédies. Cette fusillade de masse est l'événement du genre le plus meurtrier à survenir dans l'histoire américaine moderne. Auparavant, c'était la fusillade dans une discothèque d'Orlando, en Floride, en juin 2016, qui détenait ce triste record, avec un bilan de 49 morts (sans compter le tireur) et d'une cinquantaine de blessés. L'ex-candidate démocrate à la présidence, Hillary Clinton, a également présenté ses condoléances aux victimes et à leurs familles tout en demandant, sur son compte Twitter, combien il y aurait eu de morts de plus dans cette fusillade si le tireur avait pu utiliser un silencieux, en référence aux récentes pressions exercées par des élus républicains et la National Rifle Association

pour que les règles d'obtention de silencieux pour armes à feu soient assouplies aux États-Unis. «La foule a pu fuir au son des coups de feu. Imaginez le nombre de morts si le tireur avait utilisé un silencieux dont la NRA voudrait faciliter l'acquisition.» a ajouté Mme Clinton. Horreur et incompréhension Trois jours après les faits, la police cherchait toujours des indices pour tenter de comprendre ce qui a poussé un retraité de 64 ans avec un penchant pour le jeu, mais sans antécédent judiciaire, à ériger un nid de tireur d'élite dans les hauteurs d'un hôtel de Las Vegas avant d'ouvrir le feu sur une foule réunie pour assister à un concert, tuant des dizaines de personnes avant de finalement s'enlever la vie dans ce qui est devenu la tuerie est devenue la plus meurtrière de l’ère moderne américaine. Un profil de psychopathe ? La police soutient que Paddock a agi seul, mais elle n’arrive pas à expliquer ce qui a pu déclencher ses pulsions meurtrières. « Nous n’avons aucune idée du schéma de pensées que présentait le suspect », a poursuivi le shérif du comté de Clark, Joseph Lombardo. « Je ne peux me

Les quatre victimes canadiennes

Le nombre de Canadiens qui ont perdu la vie dans la fusillade de Las Vegas s’élève à quatre. La quatrième victime confirmée est Tara Roe Smith, âgée de 34 ans, qui vivait à Okotoks, en Alberta. Elle se trouvait à Las Vegas avec son mari, Zach, pour une petite escapade d’un weekend, a indiqué sa tante, Val Rodgers. Elle était mère de deux garçons. Plus tôt mardi, la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, avait confirmé la mort de Calla Medig, qui venait de Jasper. Sur Facebook, la branche de la Légion royale canadienne à Jasper a annoncé qu’elle mettait son drapeau en berne en mémoire de Mme Medig. Dans sa publication, la légion l’a décrite comme étant une jeune femme magnifique partie beaucoup trop vite. Les autres victimes canadiennes sont Jessica Klymchuk, qui venait de la petite communauté albertaine de Valleyview, ainsi que Jordan McIldoon, 23 ans, de Maple Ridge en ColombieBritannique. Il aurait célébré son 24e anniversaire vendredi. La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a offert ses « pensées et condoléances aux amis et familles des victimes ». « Le Canada condamne fermement l’horrible attaque qui a eu lieu la nuit dernière à Las Vegas qui a tué et blessé de nombreux innocents », a-t-elle ajouté.

mettre dans la tête d’un psychopathe », a-t-il ajouté. Le shérif Lombardo a indiqué que les enquêteurs connaissait l’identité des personnes qui ont vendu des armes à Paddock. Le tireur les a acquis légalement en satisfaisant toutes les exigences et les procédures administratives pour l’achat d’armes. La boutique où l’homme a acheté ses armes collabore avec les enquêteurs. La pire entorse à la loi que le suspect ait commise est une contravention pour une infraction au code de la sécurité routière, ont déclaré les autorités américaines.

Stephen Paddock vivait une existence de nomade à travers l’Ouest et le Sud-est américains. Il a occupé des postes de gérant d’immeubles à logement et de travailleur de l’industrie aérospatiale. Le suspect semblait toutefois s’être établi dans une petite communauté de retraités au Nevada où il avait acheté une maison, il y a quelques années. Il se trouvait ainsi à environ une heure de route de Las Vegas et des casinos qu’il appréciait. Son frère, Eric Paddock, a décrit Stephen Paddock comme un homme à l’aise financièrement qui aimait les appareils de vidéo

poker et les croisières. « Nous sommes horrifiés, a déclaré le frère du tireur. Nous sommes déconcertés et nous présentons nos condoléances aux familles des victimes », a-t-il poursuivi depuis sa résidence d’Orlando, en Floride. « Nous n’avons aucune idée » de ce qui a bien pu le pousser à perpétrer un tel geste. Aucune note n'a encore été retrouvée pour expliquer le geste de Stephen Paddock.

États-Unis : le pays le plus meurtrier au monde La tuerie de Las Vegas, la fusillade la plus meurtrière de l’histoire moderne des États-Unis avec 59 morts, relance le débat sur le contrôle des armes dans le pays. 23 armes de différents calibres ont été découvertes sur le tireur et dans la chambre d'hôtel depuis laquelle il a visé la foule. 18 engins supplémentaires au moins ont été retrouvés à son domicile. Alors qu’Hillary Clinton et les démocrates se sont emparés du débat, la Maison Blanche tente de temporiser. Le Congrès examine actuellement un projet de loi facilitant l'achat de silencieux. En 2015, 13.007 personnes ont été tuées par balle aux EtatsUnis, selon une source gouvernementale. Cela représente 36 victimes par jour. Mieux encore, une infographie percutante du New York Times montre que pas une semaine ne passe sans qu’éclate une fusillade. Presque autant d’armes que d’américains Les États-Unis dénombraient environ 270.000.000 armes civiles en 2011 (dernier chiffre disponible). C’est presque autant que sa population la même année: 312.000.000 habitants. Autrement dit, on comptait 88,8 armes à feu tous les 100 habitants. Les États-Unis sont de très loin le pays le plus armé du monde. Le Yémen, connu pour sa contrebande d’armes, arrive deuxième au classement mondial,

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avec 54,8 armes par résidant. La Suisse et la Finlande, avec leur législation très permissive, se disputent la troisième place. Le pays développé le plus meurtrier Contrairement aux idées reçues, les États-Unis sont loin d’être le pays le plus meurtrier par balle. De petits pays pauvres comme le Guatemala ou la Jamaïque connaissent plus de 40 assassinats armés pour 100.000 habitants par an. Les contrées hispaniques comme l’Argentine, la Colombie ou le Brésil devancent également largement les États-Unis. Mais comparé aux autres pays développés, les américains remportent cette fois-ci encore la première place. Le taux de mortalité à cause des fusillades est de 3.2 pour 100.000 américains, soit 16 fois plus qu'en France. Vous avez ainsi autant de chance de mourir par balle aux États-Unis que d’un accident de transport en Europe (5 cas pour 100.000 habitants). Les fusillades ne représentent pas le seul problème causé par les armes à feu. En 2015, 22.038 américains se sont suicidés d'un coup de feu.

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Élections municipales

Montréalais, où va votre argent ?

Le 5 novembre 2017, dans un peu moins d’un mois, les québécois vont être appelés aux urnes pour renouveler – ou reconduire – leur administration municipale. L’exercice du droit de vote à ce palier de gouvernement n’est pas franchement le préféré des électeurs. À tort sans aucun doute, dans la mesure où c’est à ce niveau, l’édilité, que se prennent les décisions qui influencent le plus directement notre vie quotidienne. Pour s’en convaincre, voici un article proposé par Radio Canada qui donne la mesure du poids financier des administrations locales. Un budget de plus de 5 milliards de dollars La Ville de Montréal a un budget de plus de 5 milliards de dollars. C'est un montant considérable, qui n'a cessé de croître au cours des dernières années. Est-ce qu'on emploie cet argent à bon escient? 1. La rémunération des employés La majeure partie du budget de la Ville de Montréal sert à payer les 22 000 employés de la Ville. En 2017, la rémunération des cols bleus, cols blancs, pompiers, policiers, etc. coûtera 2,3 milliards de dollars en 2017-2018. Le service de la dette, pour sa part, accaparera 888 millions de dollars. Le reste sert à payer différents biens et services. Est-il normal qu’une si grande partie du budget de Montréal soit consacrée à la rémunération des employés? Pas vraiment, pense Jonathan Deslauriers, directeur adjoint du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC et coauteur du Palmarès des municipalités du Québec. « Quand on compare Montréal à Québec, les gens sont payés plus cher à Montréal et les pressions exercées par la rémunération et les avantages sociaux sont plus fortes à Montréal », affirme-t-il.

Selon les données du Centre sur la productivité et la prospérité, l’augmentation de la rémunération globale des employés de la Ville est responsable de la moitié de la croissance des dépenses entre 2010 et 2013. Pourquoi une telle augmentation? C’est dû essentiellement aux effets de la crise de 2008 sur les caisses de retraite, qui a entraîné des pertes à combler et des déficits actuariels. En 2007, avant la crise économique, l'ensemble des régimes municipaux était capitalisé à plus de 100 %, et leur poids dans les finances des municipalités était relativement modeste. À Montréal, la charge des régimes de retraite des employés municipaux équivalait alors à 4,2 % des revenus de la Ville. En 2013, ce fardeau avait atteint 12,48 % des revenus municipaux. La situation est semblable dans l’ensemble des municipalités québécoises. Cependant, croit Danielle Pilette, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), c’est

un problème qui est en voie de se résorber, grâce à la Loi sur les régimes de retraite municipaux. Adoptée en décembre 2014, cette loi impose un refinancement à parts égales, entre employés et employeur, des déficits passés et futurs des régimes de retraite. « Les conditions avantageuses des régimes de retraite municipaux ont été ramenées à quelque chose de plus raisonnable », soutient la chercheuse. La Ville négocie actuellement des conventions collectives avec plusieurs groupes d’employés et la question de la rémunération globale (salaire et avantages sociaux) est au coeur des discussions. 2. La sécurité publique et les transports en tête de liste Si on regarde plutôt les dépenses par fonction, on observe qu’une partie importante du budget est consacrée à la sécurité publique, soit le corps de police et le service des incendies. Montréal y alloue près de 1 milliard de dollars par année. Viennent ensuite les transports (entretien du réseau routier et transports en commun), puis l’administration municipale. Montréal ne sort pas du lot dans ce domaine. La

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répartition de ses revenus est semblable à celle des autres municipalités québécoises, selon une étude publiée l’automne dernier par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO). Mais en avons-nous pour notre argent? Sans l’ombre d’un doute, croit Danielle Pilette. « Les Montréalais en ont absolument pour leur argent, si on les compare aux habitants des autres villes », soutientelle. « Ils sont très privilégiés. » Selon l’Observatoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, en 2014, Montréal était 32e sur 82 municipalités avec un taux global de taxation uniformisée de 1,015. Mme Pilette estime que les Montréalais tirent profit d’un taux de taxation plutôt élevé pour les immeubles non résidentiels, qui rapporte des revenus importants à la Ville et permet donc de maintenir le taux de taxation résidentiel à un niveau plus bas que dans les municipalités environnantes. «On a énormément de services pour un taux de taxation faible et un marché foncier bien garanti, comparativement à ce qui se passe ailleurs» conclue-telle.

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Le son de cloche est tout autre du côté du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC. Dans le Palmarès des municipalités de 2016, Montréal est 677e sur 762. Les services municipaux y sont 46 % plus coûteux que dans les municipalités de taille semblable. Jonathan Deslauriers tient cependant à nuancer ces données, qui se basent sur une série d’indicateurs fournis par les municipalités. « Ce n’est pas vrai que sur la base des données financières ou des indicateurs de gestion on peut évaluer la performance [d’une municipalité] de manière objective et complète », affirme-t-il. « C’est beaucoup plus complexe que ça. » Il cite en exemple le cas des banlieues montréalaises qui profitent des services de la métropole. « Combien de personnes partent de la Rive-Sud ou de la Rive-Nord et prennent les transports en commun pour venir à Montréal? Même s’il y a des ententes et des transferts du gouvernement provincial, une bonne partie de la charge d’exploitation est assumée par les Montréalais. »


Élections municipales

Tout ce que vous devez savoir sur la consultation

Depuis quand les élections sont-elles déclenchées? Qui sont les candidats qui se présentent cette année? Quand devrons-nous voter? Les questions sont nom breuses pour les Montréalais qui ne suivent pas attentivement la campagne électorale qui s'amorce. Le porteparole d'Élection Montréal, Pierre G. Laporte, a accepté d'y répondre succinctement.

Pierre G. Laporte est ce qu'on pourrait appeler un « vieux routier » de la politique municipale. Il a notamment occupé divers postes aux communications de la Ville et de la Société de transport de Montréal (STM) dans les années 90. Au Service du greffe depuis 14 ans, il en est à sa troisième élection générale à titre de porte-parole d'Élection Montréal. Des affiches électorales ont fait leur apparition un peu partout en ville. Combien de temps durera cette campagne électorale? La période de mise en candidature a officiellement débuté le vendredi 22 septembre. Elle prendra fin deux semaines plus tard, le vendredi 6 octobre, à 16 h 30. En théorie, on saura à ce moment-là si des candidats sont élus par acclamation, mais à Montréal, c'est plutôt rare. Il faudra donc attendre au jour du scrutin, le dimanche 5 novembre, pour savoir qui sera élu. Au Québec, les élections municipales ont lieu le 1er dimanche de novembre tous les quatre ans; les dernières ont eu lieu le 3 novembre 2013, et les prochaines se tiendront le 7 novembre 2021. Quels sont les postes à pour-

voir et qui sont les candidats?

Il y en aura plusieurs! L'élection vise à [pourvoir] 103 postes, soit : 1 maire, 18 maires d'arrondissements et 84 conseillers, dont 46 « conseillers de ville », répartis dans 58 districts électoraux. Le cadre électoral est un peu compliqué... Ce qu'il faut comprendre, c'est que plus l'arrondissement est populeux, plus il compte de conseillers de ville, qui siègent à la fois au conseil municipal et à leur conseil d'arrondissement. Par exemple, dans l'arrondissement le plus peuplé de Montréal, soit Côte-des-Neiges-NotreDame-de-Grâce (166 520 résidents au recensement de 2016), il n'y a que des conseillers de ville; aucun conseiller d'arrondissement. À l'inverse, les arrondissements moins peuplés, comme L'Île-Bizard-SainteGeneviève (18 413 résidents) et Outremont (23 954 résidents), n'ont aucun conseiller de ville; seul leur maire d'arrondissement siège au conseil municipal. Ça peut sembler inéquitable, mais c'est le système qui a été retenu après les défusions municipales pour que les arrondissements correspondent à peu près au territoire des municipalités ayant choisi de rester à Montréal. En tout, il existe six modèles différents. C'est dans VilleMarie qu'on vote le moins – deux fois –, parce qu'il n'y a que des conseillers de ville et que le maire de l'arrondissement est de facto le maire de Montréal. Et c'est dans LaSalle et Verdun qu'on vote le plus – cinq fois –, parce que leur modèle permet à chaque électeur de voter non pas pour un, mais

pour deux conseillers d'arrondissement. Y a-t-il des partis sur la scène municipale? Actuellement, il y a huit partis politiques reconnus à Montréal. Sept d'entre eux ont fait élire des candidats en 2013, mais quatre seulement présentaient des candidats dans plus d'un arrondissement : l'Équipe Denis Coderre pour Montréal, Projet Montréal, Vrai changement pour Montréal et Coalition Montréal. (NDLR : Ces quatre partis seront encore sur les rangs cette année.) Comme il n'y aura qu'un seul maire d'élu, est-ce que ça veut dire que les autres chefs de partis ne siégeront pas au conseil municipal? Non, car depuis 2005, chaque candidat à la mairie peut nommer un colistier qui pourra lui céder sa place en

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cas de défaite dans les 30 jours suivant l'élection. Mais encore faut-il que ce candidat soit élu! En 2013, après l'élection de Denis Coderre à la mairie, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, avait pris la place de Janine Krieber, élue dans le district de Saint-Jacques, dans l'arrondissement de VilleMarie, tandis que les colistiers de Mélanie Joly, de Vrai changement pour Montréal, et de Marcel Côté, de Coalition Montréal, n'avaient pas été élus. Cette fois, Denis Coderre a choisi comme colistière Chantal Rossi, conseillère de ville dans le district de MarieClarac, dans l'arrondissement de Montréal-Nord, alors que Valérie Plante, de Projet Montréal, s'est rabattue sur Sophie Mauzerolle, qui se présentera dans le district de Sainte-Marie, au centreville. (NDLR : la nouvelle

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chef de Vrai changement pour Montréal, Justine McIntyre, ne pourra pas nommer de colistier, puisqu'elle se présente non pas à la mairie de Montréal, mais à celle de l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro.) Quelles sont les propositions des candidats? Contrairement à la situation qui prévaut dans d'autres pays du monde, Élection Montréal n'a pas le mandat de partager les plateformes électorales des candidats ni d'organiser des débats. C'est aux candidats eux-mêmes de faire connaître leurs propositions au grand public. Les budgets dont ils disposent pour le faire, par contre, sont encadrés par la loi électorale. Les médias ont aussi une grande responsabilité en ce qui a trait à la diffusion de

Suite à la page 11


Gouvernance

Tout ce que vous devez savoir sur la consultation

Suite de la page 10 leurs messages.

Les Montréalais seront-ils nombreux à voter? Il y a actuellement 1 139 000 électeurs inscrits, soit 38 000 de plus qu'il y a quatre ans. En 2013, le taux de participation avait été de 43,3 %. On espère que ce sera plus cette année, mais on ne s'est pas fixé d'objectif. On va quand même faire une campagne publicitaire avec le Directeur général des élections du Québec pour inciter les électeurs à aller voter. Habituellement, plus les débats sont animés, plus les enjeux sont importants, [et] plus le taux de participation est élevé, alors il faudra voir comment va se dérouler la campagne. Si un électeur ne peut pas se déplacer le 5 novembre, quelles solutions s'offrent à lui? Partout au Québec, le vote par anticipation aura lieu le dimanche 29 octobre de 12 h à 20 h. Mais à Montréal, quatre journées supplémentaires sont offertes au bureau du président d'élection de chaque arrondissement, les 27, 30 et 31 octobre de 10 h à 20 h et le 1er novembre de 10 h à 14 h. Tous les bureaux de vote sont universellement accessibles. Les personnes incapables de se

déplacer pour des raisons de santé peuvent également voter à domicile si elles en font la demande avant le 19 octobre. Enfin, 330 bureaux itinérants seront aménagés le 28 octobre pour permettre le vote des personnes domiciliées dans des CHSLD et des centres de réadaptation, par exemple.

Les électeurs vont-ils recevoir une carte par la poste pour leur dire où voter? En fait, les électeurs vont recevoir deux cartes. La première, ce sera l'avis d'inscription, qui sera envoyé au début d'octobre pour dire à chaque ménage combien d'électeurs sont inscrits à leur adresse. S'ils ne reçoivent pas cette carte ou si elle contient des erreurs, les électeurs pourront nous contacter pendant la période de révision, qui aura lieu du 7 au 19 octobre. Puis, une seconde carte sera envoyée à tous les Montréalais. Elle indiquera : le jour du vote, l'adresse du bureau de scrutin ainsi que les candidats qui se présentent dans leur district, dans leur arrondissement et à la mairie de Montréal. Il ne sera pas obligatoire d'[apporter] cette carte le jour du scrutin, mais ça ira plus vite pour voter, parce qu'on saura tout de suite à quel pôle les envoyer. Quelles sont les pièces

d'identité nécessaires pour voter? Il faut que ce soit une pièce d'identité avec photo, comme une carte d'assurance maladie, un permis de conduire ou un passeport. Si l'électeur est inscrit sur la liste électorale, il n'aura pas à fournir une preuve de résidence au moment de voter. Jadis, on pouvait voter en étant assermenté, mais ce n'est plus possible aujourd'hui. Faut-il absolument voter à visage découvert? Oui, mais en 2013, ça n'a pas été un problème. Une seule personne s'est présentée pour voter avec un niqab – je crois que c'était dans le quartier Parc-Extension –, mais sans entrer dans les détails, la personne a pu être identifiée par un officier. On

lui a donc permis de voter. Les élections scolaires ne devaient-elles pas être synchronisées avec les élections municipales? Ça fait longtemps qu'on en parle, mais ça ne s'est jamais concrétisé. À Montréal, on a toujours eu certaines réticences, pour des questions territoriales, essentiellement. Parce que les territoires des commissions scolaires – English Montreal, la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Marguerite-Bourgeoys, Pointe-de-l'Île – ne correspondent pas nécessairement avec le territoire des 16 municipalités situées sur l'île de Montréal, alors ça pourrait causer des problèmes logistiques.

dehors de Montréal peuvent-ils se tourner s'ils veulent en savoir plus sur l'élection du 5 novembre? Les grandes municipalités – Québec et Laval, par exemple – ont mis sur pied des organisations similaires à Élection Montréal. Dans tous les cas, les greffiers de toutes les municipalités du Québec sont d'office nommés président d'élection : c'est dans la loi, alors j'aurais tendance à conseiller aux électeurs d'appeler à leur hôtel de ville s'ils ont des questions concernant leur élection locale. À Montréal, toutes nos informations sont accessibles sur le site jevotepourmaville.ca. Et puis tous les candidats seront éventuellement listés sur le site du DGEQ, également.

Vers qui les électeurs en

Source : Radio-Canada

Comment choisir le bon candidat? Les conseils du président de la FQM

La période de mise en candidature aux élections municipales du 5 novembre est officiellement ouverte. Alors que des milliers de candidats tenteront au cours des prochaines semaines de se tailler une place au sein des 1100 villes et municipalités du Québec, le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Richard Lehoux, parle des qualités essentielles que doivent avoir les élus municipaux. « La première condition pour être un bon élu municipal, c'est

l'écoute », affirme Richard Lehoux, qui est maire depuis 19 ans, et préfet depuis 15 ans.

Il faut avoir des idées, dit-il, mais toujours consulter les citoyens pour les approfondir, les modifier et les adapter le plus possible aux besoins de la population. « C'est encore plus motivant quand tu sais que ta population est d'accord avec ces idées-là et vont être en arrière de ces différents projets. »

Richard Lehoux considère que dans les petites municipalités, les élus doivent aussi être très disponibles, étant donné que les responsabilités des maires vont en augmentant. Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soit, selon lui, puisque les élus municipaux sont plus près des citoyens et au fait de leur réalité. Cependant, il comprend que les candidats ne se bousculent pas aux portes dans les petites municipalités. Il croit que la faible rémunération des élus y est pour

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quelque chose. « C'est certain que ça prend un deuxième emploi. Quelqu'un ne peut pas vivre d'être élu municipal, que ce soit maire ou conseiller, dans une petite municipalité. » Des outils pour devenir un bon élu municipal Par ailleurs, pour les gens qui souhaiteraient se lancer en politique municipale, mais qui pensent ne pas avoir assez de compétences,

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Richard Lehoux mentionne que la FQM offre des formations en ingénierie et en droit destinées à outiller les élus à mieux comprendre les dossiers qu'ils doivent gérer. Même s'ils étaient en fin de mandat, au-delà d'une centaine d'élus ont suivi des formations cette année. D'après une entrevue réalisée à l'émissionInfo-réveil


Élections municipales

La campagne a démarré!...

Rive Nord : Le Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers présente ses 21 candidats

C’est une foule galvanisée qui a participé le jeudi 21 septembre 2017 au lancement de la campagne du Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers tenue au quartier général du parti, boulevard de L’Avenir. Au moins 500 personnes ont assisté à ce nouveau rassemblement populaire du parti. « La ferveur des bénévoles ne se dément pas », a souligné le maire de Laval et chef du Mouvement lavallois, Marc Demers. « Les militants répondent présents à chaque événement du parti et je leur en suis reconnaissant », a-t-il ajouté. Le parti a profité de l’occasion de présenter ses 21 candidats et pour rendre hommage à autant de directeurs d’organisation de campagne. « Vous êtes à l’origine du mouvement qui a transformé Laval, vous donnez l’énergie à ce mouvement pour qu’il se poursuive, vous êtes le Mouvement lavallois », a lancé M. Demers à ses centaines de militants. Le maire a livré un discours

enthousiaste au cours duquel il a bien établi l’enjeu de la campagne pour les Lavallois qui auront à «

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choisir entre une équipe stable et aguerrie, le Mouvement lavallois, ou opter parmi plusieurs candidats

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qui risquent de se casser les dents avec leurs promesses irréalistes. »


Élections municipales

La campagne a démarré!...

Denis Coderre : Une plateforme électorale alliant continuité et nouveautés

« On ne commencera pas à dire : "On repart à zéro!" » Le maire sortant de Montréal, Denis Coderre, a dévoilé lundi2 octobre 2017 la plateforme électorale de son parti en vue des élections du 5 novembre. Le document contient plusieurs références à son bilan des quatre dernières années, mais il dévoile aussi certaines promesses qui n'avaient pas encore été rendues publiques.

Prolongement de la ligne bleue du métro, Réseau électrique métropolitain, plantation de 300 000 arbres d'ici 2025... Le thème de la continuité revient à plusieurs reprises dans la plateforme électorale de l'Équipe Denis Coderre pour Montréal, intitulée Ensemble, continuons le travail : un plan concret pour une métropole durable. « Une grande partie de nos engagements découlent de décisions que nous avons prises au cours des quatre dernières années, des nombreux plans et politiques que nous avons mis en place, a expliqué Denis Coderre aux journalistes et candidats réunis à la Maison du développement durable, au centre-ville. Ce sont les bases de la relance de Montréal que nous avons posées, et nous allons continuer à y tra-

vailler. »

Avec nous, vous savez à quoi vous attendre. Denis Coderre, maire sortant de Montréal Denis Coderre mise également sur la continuité en matière de taxation foncière. Pour les quatre prochaines années, il s'engage à maintenir l'augmentation maximum au niveau de l'inflation, qui se situe généralement aux alentours de 2 % par année. De nouveaux engagements La plateforme électorale dévoilée lundi inclut néanmoins quelques nouveautés, comme l'implantation de « 10 nouvelles rues piétonnes ou partagées par année ». Elle fait également la part belle à un certain nombre de promesses déjà dévoilées, comme la création d'un poste de commissaire à la réconciliation avec les Autochtones, l'accès gratuit au métro et aux autobus les fins de semaine de quatre grands événements au cours de l'année, la tarification sociale des usagers de la STM et la création d'un conseil des aînés. Le document rappelle aussi que Denis Coderre souhaite « adopter une formule de compensation financière

pour les commerçants dont les ventes sont affectées par des grands travaux d’infrastructures ». Cette compensation, semblable à celle offerte cet été aux commerçants qui ont fait les frais du championnat de Formule E, est maintenant possible grâce à la Loi sur le statut de métropole, a rappelé le maire sortant à de multiples reprises. M. Coderre a en outre promis de créer un Bureau du cycliste et du piéton, mais cet engagement ne figure pas formellement dans sa plateforme électorale. Denis Coderre a par ailleurs réagi à la plus récente promesse de sa principale

adversaire à la mairie, la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, qui s'est engagée à éliminer les seuils minimaux de collisions qui doivent être atteints pour qu’une modification aux feux de circulation soit acceptée. « Nous avons déjà un plan avec Vision zéro », a-t-il répliqué, référant à la stratégie de son administration pour assurer la sécurité des utilisateurs les plus vul nérables du réseau routier. Le Bureau du cycliste et du piéton s'inscrirait également dans cette optique, a expliqué Denis Coderre, précisant que 67 intersections identifiées comme

Compensation pour les commerçants touchés par des travaux Le maire sortant de Montréal, Denis Coderre, ne ferme pas la porte à des mesures rétroactives pour compenser les pertes financières de commerçants touchés par des travaux. Sans se prononcer sur le cas de cinq restaurateurs de la rue Bishop, au centre-ville, parce que cette affaire est devant les tribunaux, le candidat à la mairie a indiqué que les cas seraient évalués un à un. « Je comprends l’urgence, mais… On va regarder si on ne peut pas aussi appliquer une rétroaction, ça peut être ça aussi. […] On fera des annonces incessamment », a déclaré M.

Coderre, ajoutant, en anglais : « Si nous en avons la capacité, nous le ferons ».

Dans sa plateforme présentée lundi, l'Équipe Denis Coderre pour Montréal promet une « formule de compensation financière » qui nécessiterait cependant que les commerçants dévoilent leurs états financiers. « On n’aurait pas pu parler de pouvoir subventionnaire ou compensatoire si on n’avait pas eu le statut de métropole, a rappelé Denis Coderre. Donc, c’est ce qu’on est allé chercher, il n’y a pas d’autres personnes qui auraient pu aller chercher ça. »

«Le fait d’avoir [le statut de métropole] maintenant, on peut s’asseoir et s’assurer qu’il y aura compensation. Ce que ça nécessite […] c’est que tout le monde va être obligé d’ouvrir les livres» a dit le maire. Des pertes alléguées de 60 % Cinq restaurateurs – Kafein, Ferrari, Craft Grilled Cheese, Gourmet Burger et Mesa 14 – poursuivent la Ville et la Société de transport de Montréal pour les pertes encourues en raison des travaux de construction d’une station de ventilation mécanique de la STM sur la rue Bishop, entre le boulevard de Maisonneuve et à rue SainteCatherine. Le chantier ne doit

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prendre fin qu’en 2020, au plus tôt. Ces commerçants allèguent que leur chiffre d’affaires a subi une baisse pouvant atteindre 60 % depuis le début des travaux d’excavation. Ils réclament 33 000 $ au total pour chaque mois de pertes, ainsi qu’un montant de 25 000 $ pour embaucher un ingénieur indépendant qui évaluerait si les travaux pourraient être exécutés plus rapidement. Un avocat qui les représente, Jamie Benizri, a affirmé à CBC que ses clients pourraient devoir fermer leurs portes au cours des prochains mois.

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dangereuses auront été réaménagées et sécurisées d'ici la fin de l'année. Enfin, le maire sortant s'est montré réfractaire aux recommandations du coroner chargé d'enquêter sur la mort de Christiane Vadnais, en affirmant qu'il n'entendait pas modifier la règlementation interdisant l'acquisition de nouveaux pitbulls à Montréal, et ce, même si le Dr Ethan Lichtblau souligne que ce genre de règlement est « inefficace ». Mme Vadnais « a clairement été tuée par un pitbull », a-t-il tranché.

Les plaignants ont subi un récent revers en Cour supérieure, alors qu’il demandait que la Ville et la STM leur versent de l’aide financière en attendant que le processus judiciaire suive son cours, ce qui pourrait prendre jusqu’à un an et demi. Infrastructure sportive Denis Coderre se trouvait dans l’arrondissement de Lachine, où il a promis de construire un complexe sportif de 50 millions de dollars, possiblement sur le site de l’école secondaire DalbéViau, même s’il ne pouvait le confirmer. Ce centre comprendrait notamment un bassin de natation de 50 mètres.


Élections municipales

La campagne a démarré!...

Projet Montréal : les promesses et engagements de Valérie Plante

La candidate à la mairie et chef de Projet Montréal, Valérie Plante, estime que la lourdeur bureaucratique gêne les efforts pour améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes. Elle promet de revoir les critères pour apporter des changements aux endroits problématiques dans le réseau routier montréalais. Sécurité routière « Pour le moment, il faut comptabiliser les accidents graves, voire même les morts, avant que la Ville décide d’agir. Nous, on veut mettre fin à cette façon de faire », a affirmé l’aspirante mairesse en conférence de presse à l'intersection des boulevards Saint-Michel et Rosemont Est, l'un des endroit problématiques identifiés par Projet Montréal. Valérie Plante affirme que des demandes formulées par des élus de Projet Montréal à la ville centre ont été refusées parce que l’arrondissement ne pouvait prouver qu’un nombre minimal de collisions étaient survenues à l’intersection en question. Par exemple, il faut un minimum de quatre collisions en un an pour

obtenir une phase prioritaire pour piétons avant que les voitures ne puissent virer à gauche.

« Les bouts de rues, les coins qui sont problématiques, on les connaît, entre autres grâce au Département de santé publique de Montréal, qui documente au fur et à mesure le nombre d’accidents et le type d’accidents, a expliqué Mme Plante. Alors, pourquoi attendre qu’il y ait des accidents graves avant d’agir? » Projet Montréal veut surtout des actions plus rapides aux intersections de rues artérielles, et promet de les sécuriser dans la première année d'un éventuel mandat de Valérie Plante à la mairie. Présent à la conférence de presse, le maire sortant de l'arrondissement de RosemontLa Petite-Patrie, François William Croteau, a donné les exemples des intersections du boulevard SaintMichel avec les rues Jean-Talon et Masson, du croisement Pie-IX et Beaubien ou encore de l'intersection Papineau/Jean-Talon comme des endroits où une intervention serait nécessaire.

M. Croteau a déploré, du même coup, le fait que la Ville ne profite pas des travaux de voirie pour ajouter des saillies de trottoir, lorsque cela n'a pas été fait. La chef de Projet Montréal avait déjà promis, la semaine dernière, d'allonger le temps de traverse aux feux de circulation pour s'adapter aux besoins des aînés. Accessibilité et tarification sociale du transport De son côté, Valérie Plante a promis qu’elle défendrait l’idée d’une tarification sociale du transport en commun à Montréal devant l’Autorité régionale de transport métropolitain. Elle a précisé qu’elle prône une réduction de 40 % du coût de la passe mensuelle pour les personnes vivant sous le seuil de faible revenu ainsi que la gratuité pour les enfants de 12 ans et moins et les personnes âgées de 65 ans et plus. conquis d'avance, Mme Plante a rappelé que s'était engagée, dès le premier jour de sa campagne, à offrir aux aînés de prendre le transport en commun gratuitement,

et qu'elle avait promis cette semaine d'adopter un plan de transport adapté aux besoins des aînés en cas de victoire le 5 novembre prochain. À ces promesses, la candidate à la mairie a ajouté vendredi matin celle de rendre toutes les stations du métro universellement accessibles d'ici 2030.

En ce qui concerne les deux débats auxquels a accepté de participer Denis Coderre, Mme Plante déplore que seuls les citoyens les plus fortunés pourront assister à celui en français organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Elle reproche aussi à son adversaire d'avoir refusé de participer à au moins quatre autres débats.

Coalition Montréal : Jean Fortier reçoit l’appui de Luis Miranda Depuis 2013, Luis Miranda est un adversaire farouche de Denis Coderre, qu'il juge trop centralisateur.

« En 16 ans, les quatre dernières années ont été les plus catastrophiques au niveau de l'autonomie locale », juge-t-il, ajoutant que les résidents d'Anjou sont d'accord avec lui. Le maire sortant d'Anjou ne se reconnaît pas non plus dans Projet Montréal, une formation politique qui, selon lui, ne défend pas suffisamment les automobil-

istes, qui sont beaucoup plus nombreux dans son arrondissement que dans les quartiers centraux. Il estime que les électeurs d'Anjou sont à la recherche d'un candidat qui aura les coudées franches après le scrutin du 5 novembre – un candidat comme Jean Fortier.

rassembleur, il va être en mesure de travailler avec tout le monde », juge le maire sortant d'Anjou.

« Il sera obligé de composer avec tout le monde au conseil de Ville, pas seulement son parti, parce que son parti n'est pas en position de prendre le pouvoir. Sauf que lui, comme maire, il pourrait être élu! Et c'est là que, s'il est un bon

M. Miranda a été élu pour la première fois à Anjou en 1994, soit plusieurs années avant les fusions municipales de 2001, qui ont fait de sa ville un arrondissement de Montréal. Il a connu Jean Fortier à l'époque où celui-ci était prési-

Pour Luis Miranda, le candidat de Coalition Montréal à la mairie est la « solution de rechange raisonnable et pragmatique » que les électeurs recherchent.

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dent du comité exécutif sous Jean Doré – « l'un des premiers à séparer certaines activités » pour qu'elles aient « une couleur » et « une saveur locale », souligne-t-il.

Interrogé sur l'avenir du métro, un sujet qui divise les deux principaux candidats à la mairie, Luis Miranda s'est dit encore une fois peu optimiste de voir se réaliser à court terme le prolongement de la ligne bleue, qui doit en théorie relier son arrondissement au reste du réseau de la Société de transport de Montréal.

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Le maire sortant d'Anjou reconnaît que le financement relève davantage de Québec et d'Ottawa. Il accuse néanmoins Denis Coderre d'avoir arrêté de promouvoir le projet depuis l'annonce de la construction du Réseau électrique métropolitain par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Par ailleurs, tous les candidats d'Équipe Anjou ont déjà déposé leur déclaration de candidature en vue du scrutin général.


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Élection provinciale partielle

La CAQ arrache Louis-Hébert au PLQ

Après 14 ans de règne libéral dans cette circonscription La Coalition avenir Québec (CAQ) a gagné son pari : sa candidate Geneviève Guilbault a remporté lundi 2 septembre 2017 l’élection partielle dans LouisHébert, mettant un terme au règne libéral de 14 ans dans cette circonscription. Forte d'une majorité de 7658 voix, la femme de 34 ans, ex-porteparole du Bureau du coroner, succède au député libéral Sam Hamad, qui a annoncé son retrait de la vie politique le 27 avril. « Je me joins à l’équipe du changement, tellement souhaité ici dans Louis-Hébert, et que nous aurons le bonheur d’incarner », a déclaré la nouvelle élue caquiste, après avoir longuement remercié son équipe et sa famille. « Je m’engage à vous représenter dignement et dans la plus grande intégrité », a-t-elle dit à ses électeurs. Le chef de la CAQ, François Legault, a félicité la « nouvelle étoile » de la politique, « celle qui a fait tomber une forteresse libérale ». « Ça s’est passé aujourd’hui dans Louis-Hébert, mais il y a un vent de changement qui souffle partout au Québec », a-t-il lancé en remerciant les citoyens de Louis-Hébert pour le « message clair » qu’ils ont envoyé. Geneviève Guilbault a récolté 51,04 % des voix, devant les candidats libéral et péquiste Ihssane El Ghernati et Normand Beauregard. La lutte a été très chaude entre ces deux candidats, qui ont récolté 18,71 % et 16,26 % des voix, respectivement. Le candidat solidaire Guillaume Boivin s’est installé en quatrième place, avec 5,21 % des voix. Dès l’annonce des premiers résultats, les militants ont cru à la victoire. «Le pointage était bon !», « On n’a pas travaillé pour rien », criaient les quelque 150 personnes présentes.

Tant François Legault que Geneviève Guilbault se sont admis surpris des résultats écrasants de leur formation politique. « La majorité qu’on obtient est au-delà de nos espérances », a déclaré le chef caquiste, qui avait évoqué « un balayage » un peu plus tôt. « Je pense que ça se concrétise au-delà de nos attentes ce soir, au-delà des miennes en tout cas?», a aussi réagi la nouvelle élue. La plus récente recrue caquiste a identifié la congestion routière comme le premier enjeu dont elle compte se saisir. « L’élargissement de la route 138, relier [l’avenue] Blaise-Pascal à [l’autoroute] Duplessis?: bâtir ces dossiers-là pour la prochaine année?», a-t-elle illustré. Les libéraux perplexes L’ambiance était tout autre au lieu de rassemblement des libéraux. Les militants avaient la mine grave, plusieurs se demandant même si le parti allait au moins arriver deuxième, devant le Parti québécois qui a longtemps menacé de prendre le second rang. Accompagnée du premier ministre, Philippe Couillard, la candidate défaite Ihssane El Ghernati a néanmoins été accueillie dans l’enthousiasme, un peu avant 22 h. « La première personne que je veux complimenter, c’est notre candidate. Merci ! » a d’abord déclaré le premier ministre, avant de promettre de régler le dossier de l’usine Anacolor malgré la défaite de son parti. « Aux gens de Cap-Rouge qui ont demandé à Ihssane de faire en sorte que l’usine d’Anacolor déménage, je leur dis «?nous allons le faire?» », a déclaré M. Couillard, qui a aussi promis de faire avancer le dossier de la prolongation de l’autoroute vers Saint-Augustin. « C’est comme ça que nous, on fait de la politique. […] Bien sûr, j’aurai aimé un résultat différent, mais ça

n’enlève rien à la force de l’engagement qu’on a pris face à la population. » Invité à commenter les résultats, le ministre responsable de la capitale nationale, François Blais a souligné que « qu’une partielle, c’est toujours plus difficile pour le gouvernement ». « Une partielle ne prédit pas ce qui va arriver à une élection générale », a-t-il ajouté. « Ce soir, personne n’a choisi le gouvernement du Québec. » « Je suis fière de moi aujourd’hui », a déclaré la candidate défaite, avant de féliciter Geneviève Guilbault pour sa victoire. En remportant Louis-Hébert, la Coalition avenir Québec a mis la main sur une deuxième circonscription sur la Rive-Nord de Québec, où les libéraux détiennent désormais huit des onze circonscriptions. À 53,54 %, le taux de participation de la partielle a été très élevé. Les deux dernières élections partielles, dans Gouin et Arthabaska, n’avaient attiré que 33 % et 34 % des électeurs. Une campagne rocambolesque La circonscription de l’ouest de

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l’agglomération de Québec a vécu une campagne électorale rocambolesque. Les candidats libéral et caquiste, Éric Tétrault et Normand Sauvageau, ont tour à tour démissionné, le 6 septembre, en raison d’allégations de harcèlement au travail les ayant rattrapés. La libérale Ihsanne El Ghernati, 51 ans, et la caquiste Geneviève Guilbault, 34 ans, les ont remplacés au pied levé. La gagnante, une ex-porte-parole du Bureau du coroner, a fait campagne sur le thème de l’intégrité et du renouveau politique. Geneviève Guilbaut a aussi promis aux familles des baisses d’impôts de 1000?$, en plus de se positionner en faveur de l’ajout de kilomètres autoroutiers pour réduire la congestion. Pendant la course, elle a reproché à ses adversaires d’avoir fait de sa grossesse un enjeu électoral. Geneviève Guilbault a attesté à plusieurs reprises que son conjoint allait se prévaloir du congé parental afin de rester auprès de l’enfant qu’ils attendent en décembre. Ihssane El Ghernati, qui a été l’attachée politique de Sam Hamad pendant une décennie, a misé sur sa proximité avec les

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résidants de Louis-Hébert au cours de sa campagne. Ihssane El Ghernati a profité de l’appui du premier ministre, Philippe Couillard, quand elle a annoncé, en toute fin de course, qu’elle mettrait son siège d’élue en jeu afin de trouver « une solution » au problèmes causés par Anacolor. La position sur le port du voile intégral qu’elle avait défendue en 2015 est venue la rattraper sur le terrain. À l’époque, elle avait soutenue la Pakistanaise d’origine Zunera Ishaq, qui demandait de prêter son serment de citoyenneté vêtue de son niqab. Ihssane El Ghernati a maintenu cette prise de position, malgré qu’elle soit en contradiction avec un récent projet de loi libéral sur la neutralité religieuse. Le candidat du Parti québécois, Normand Beauregard, a mis l’accent sur l’environnement et la santé en prenant position contre l’oléoduc Énergie Est et en défendant l’idée d’un boulevard urbain là où d’autres veulent plutôt prolonger l’autoroute 40. Guillaume Boivin, de Québec solidaire, s’est quant à lui engagé à faire cesser les activités d’Anacolor, en plus de suggérer d’ajouter un parcours Métrobus entre Saint-Augustin et Québec.


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Immigration & citoyenneté

Mise en œuvre des modifications à la Loi sur la citoyenneté Donnant suite à l’engagement pris par le gouvernement du Canada d’assouplir les exigences imposées aux personnes souhaitant obtenir la citoyenneté canadienne, M. Ahmed Hussen, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, a annoncé aujourd’hui (4 0ctobre 2017) qu’un jalon important sera posé dans la mise en œuvre

des changements apportés à la Loi sur la citoyenneté, grâce à l’adoption du projet de loi C-6.

citoyenneté canadienne et à profiter de tous les avantages qu’offre le fait d’être Canadien. »

À cette occasion, le ministre a rappelé que « L’un des principaux atouts pour réussir son intégration dans la vie au Canada est l’obtention de la citoyenneté canadienne. Le gouvernement encourage tous les immigrants à demander la

Des modifications majeures Des modifications majeures touchant les résidents permanents qui demandent la citoyenneté entreront en vigueur le 11 octobre 2017 : elles visent la présence effective et Ce qu’il faut retenir de la loi C- 6 l’âge requis pour répondre aux obliLe projet de loi C-6, Loi modifiant gations de connaisla Loi sur la citoyenneté et une autre loi en conséquence, a reçu la sanction royale le 19 juin 2017. sances et de compétences linguistiques. Les modifications à la Loi qui entreront en vigueur le 11 octobre 2017 comCes modifications prendront également une réduction du nombre d’années pendant lesquelles s’ajoutent à celles les demandeurs doivent remplir une déclaration de revenus au Canada (si la introduites par la Loi de l’impôt sur le revenu l’exige) à trois ans sur cinq, pour correspondre sanction royale du proaux modifications apportées aux exigences liées à la présence effective. jet de loi C-6 qui abrogeaient certaines dispoCertaines modifications à la Loi sur la citoyenneté sont entrées en vigueur dès la sanction royale le 19 juin 2017 : abrogation de la capacité de révoquer sitions du projet de loi la citoyenneté des personnes ayant la double citoyenneté reconnues coupC-24 de l’ancien gouables d’un crime contre l’intérêt national; élimination de l’exigence selon vernement. Les noulaquelle un demandeur doit avoir l’intention de continuer à résider au Canada velles exigences accors’il se voit accorder la citoyenneté; possibilité pour un mineur de demander deront une plus grande plus facilement la citoyenneté sans avoir un parent canadien ou résident permarge de manœuvre manent. aux immigrants les plus jeunes et les plus D’autres changements entreront en vigueur à la fin de 2017 et en 2018, notamment le renforcement du processus de révocation de la citoyenneté afin vieux qui désirent obteque cette décision revienne à la Cour fédérale dans la plupart des cas, et nir la citoyenneté. Elles l’attribution sans équivoque aux agents de la citoyenneté du pouvoir de saisir aideront également les les documents frauduleux ou soupçonnés de l’être en vertu de la Loi sur la personnes qui ont déjà citoyenneté. commencé à s’établir

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au Canada à obtenir plus rapidement la citoyenneté. Les demandeurs qui répondent aux nouvelles exigences doivent attendre le 11 octobre 2017 pour présenter une demande de citoyenneté. Il s’agit de la date d’entrée en vigueur des modifications et de la publication des nouveaux guides et formulaires de demande de citoyenneté. D’autres modifications à venir D’autres modifications à la Loi sur la citoyenneté doivent entrer en vigueur cette année

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et au début de 2018. Pour obtenir la liste complète des modifications déjà en vigueur et de celles qui seront apportées ultérieurement à la Loi sur la citoyenneté, ainsi que de leur date d’entrée en vigueur, consultez le document d’information sur le projet de loi C-6 sur le site de Citoyenneté et immigration Canada. Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada


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Réfugiés

Lacolle : Forte diminution des entrées irrégulières Le nombre de réfugiés qui entrent au Québec par le chemin Roxham a grandement diminué depuis la fin de l’été. Trois fois moins de personnes traversent la frontière de façon irrégulière par rapport au sommet du mois d’août. Mais la crise n’est pas pour autant terminée, prévient le gouvernement.

« Ce serait imprudent de dire que la crise est finie », a affirmé le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, à l’issue d’une rencontre de ministres à laquelle s’était jointe par téléphone la ministre québécoise de l’Immigration, Kathleen Weil, pour discuter de l’afflux d’arrivées irrégulières à la frontière. Au mois de septembre, ils étaient en moyenne une soixantaine par jour à entrer au Québec en évitant le poste frontalier officiel de Lacolle. Au mois de juillet, la moyenne était de 100 par jour (3000 pour le mois), avant de bondir à 190 par jour au mois d’août (5600 au total). Le rythme a ralenti, constate le gouvernement. Mais il prévoit néanmoins des roulottes chauffées pour Lacolle, qui devraient être prêtes cet automne. Car les choses pourraient changer, a souligné le ministre Garneau, en évoquant notamment les statuts temporaires de protection de certaines populations qui pourraient être révoqués aux États-Unis. « On ne peut pas baisser les bras. Il va falloir qu’on continue d’être vigilants », a fait valoir le ministre Garneau. Le temps d’attente pour que les demandeurs sachent s’ils sont admissibles à faire une demande d’asile serait de quelques jours, selon le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen. Les réfugiés entrés au pays depuis le 1er juin ont toutefois accès dès leur arrivée au programme de santé intérimaire d’Ottawa — plutôt que de n’avoir accès aux soins de

santé aux frais d’Ottawa qu’une fois leur demande d’asile jugée recevable et transmise à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR).

13 200 entrées irrégulières depuis Janvier 2017… Depuis janvier, 32 000 personnes ont demandé l’asile au Canada, dont 13 200 sont entrées de façon irrégulière au pays (11 900 au Québec, dont 8500 aux seuls mois de juillet et d’août). En 2016, le Canada avait reçu 23 900 demandeurs d’asile, mais les chiffres fluctuent d’année en année, alors qu’ils atteignaient 33 000 en 2009.

ministère de l’Immigration.

dépôt des décrets migratoires du président Donald Trump. « Nous maintenons que leur système est équitable », a affirmé Paul McKinnon, d’Immigration Canada.

montréalaises depuis la rentrée, leur nombre est en deçà L’augmentation de cette des attentes et demeure Aucun des demandeurs année semble multifactorigérable. « Il y en a plus qui arrivés de façon irrégulière elle au ministère, qui croit s’inscrivent depuis la rentau Québec depuis janvier toujours que les États-Unis rée, mais on en a beaucoup n’a été expulsé. Le procesrespectent l’entente sur les moins que ce qu’on présus d’évaluation de leurs tiers pays sûrs — qui permet voyait », a indiqué Alain demandes n’est pas encore aux réfugiés de faire une Des centaines de demanPerron, porte-parole de la terminé. La « grande majori- demande au Canada s’ils deurs à l’école Commission scolaire de té » des dossiers sont transentrent au pays en évitant un Pas de problème d’accueil Montréal (CSDM). mis à la CISR, selon le poste frontalier. Ottawa a des enfants demandeurs Jusqu’ici, environ 300 nouministère de l’Immigration. réévalué le système de déter- d’asile : bien qu’ils aient été veaux arrivants se sont Et un « très, très faible pour- mination du statut de réfugié de plus en plus nombreux à inscrits dans les écoles francentage » d’individus cophones de l’île, soit interceptés par la GRC 117 à la CSDM et 170 à étaient mêlés à des activila Commission scolaire tés criminelles, a précisé la Marguerite-Bourgeoys police fédérale, sans pour (CSMB). Selon les autant pouvoir fournir de directives données par le La Commission de l'immigration chiffres plus précis. ministère de et du statut de réfugié du Canada rapporte qu'environ 300 requêtes ont été l’Éducation, tous ces traitées jusqu'à maintenant par l'équipe spéciale chargée d'entendre les nomDes hauts fonctionnaires enfants doivent être scobreux demandeurs d'asile ayant franchi la frontière de manière irrégulière au d’Immigration Canada, de larisés en français gratucours de l'été. la Sécurité publique, de la itement, peu importe GRC et de l’Agence des Selon les chiffres de la commission, environ 50 % des demandeurs d'asile leur statut migratoire. services frontaliers étaient dont le dossier a été étudié jusqu'à maintenant ont obtenu le statut de réfugié Bien que plusieurs de invités à faire le point sur au Canada. ces nouveaux arrivants la situation à la frontière soient haïtiens d’origine, en comité parlementaire, Une unité spéciale de commissaires a été mise sur pied, en août, afin de gérer plusieurs ne parlent pas jeudi, et ils ont notamment les requêtes de milliers de demandeurs d'asile ayant franchi la frontière canasuffisamment le français tenu à déconstruire certains do-américaine depuis juillet. et sont intégrés en classe mythes. d’accueil. Par ailleurs, Plus de 10 000 demandes déposées dix groupes d’enfants Plus de 8000 demandes ont été déposées au Canada en juillet et en août. Le Les demandeurs d’asile sont toujours scolarisés Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration à la Chambre des qui traversent la frontière à même les centres communes a appris mardi qu'environ 2000 nouveaux demandeurs s'étaient de façon irrégulière ne d’hébergement tempoajoutés dans la première moitié de septembre. pénalisent pas les réfugiés raires. Il y a trois que parraine le gouvernesemaines, alors que 400 Selon la vice-présidente de la Section de la protection des réfugiés, Shereen ment canadien pour les enfants vivaient dans Benzvy Miller, on s'attend à recevoir plus de 40 000 requêtes au total pour faire venir de l’étranger. « ces centres, le ministère l'année 2017, soit bien plus que ce que l'institution est en mesure de traiter. Les deux ne se mélangent de l’Éducation avait Shereen Benzvy Miller a prévenu les élus que les délais d'attente allaient cerpas, en matière de traitedemandé à des organtainement augmenter pour les demandeurs d'asile. ment des demandes. Les ismes communautaires places de l’un ne sont pas de coordonner des activprises par l’autre », a insisités éducatives de franté Michael MacDonald, du des Américains, après le s’inscrire dans les écoles çais et de mathématiques.

La moitié des demandes d'asile refusées

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Immigration

Demandes d'asile : Les avocats débordés!

Les demandeurs d'asile arrivés cet été au Québec ont de la difficulté à se trouver un avocat pour les représenter dans leurs procédures en immigration. Au Québec seulement, près de 12 000 personnes ont franchi la frontière de façon irrégulière entre janvier et août. Et les avocats en immigration peinent à répondre à la demande.

Arrivé au Canada en juillet, Guérdy Fortuné est dans ce cas « Quand je suis arrivé au YMCA, on m'a donné la liste pour chercher un avocat. J'ai essayé chez plusieurs, dit-il. Mais c'est difficile. J'ai appelé l'aide juridique au Canada, mais c'est difficile aussi» déclare-t-il. Une avocate a finalement accepté de le représenter. Mais Guérdy Fortuné a eu l'impression qu'elle n'avait pas déployé tous les efforts nécessaires. « Mon avocate est dans une situation extrêmement difficile. Les dossiers se multiplient. Pour moi, elle a fait son travail, mais pas à 100 % », déplore M. Fortuné.

Une procédure légale complexe Au Bureau d'aide juridique de Montréal, Me Éric Taillefer précise qu'il est impossible de répondre à toutes les demandes. « On a commencé à prendre plus de dossiers qu'avant, mais on arrête à un certain niveau, parce qu'on veut garder des standards de qualité », ajoute-t-il.

Des bureaux privés d'avocats acceptent par ailleurs des mandats d'aide juridique en immigration pour représenter les demandeurs d'asile. Mais ces avocats peinent aussi à répondre à la demande. L'avocat spécialisé en immigration, Me Stéphane Handfield, ajoute que la demande d'asile est une procédure légale complexe. « Ce ne sont pas des dossiers qui se préparent rapidement. Dans la plupart des cas, dit-il, on parle de dossiers qui doivent être faits avec l'aide d'un interprète ». Selon lui, de nombreux avocats n'ont d'autre choix que de refuser des clients par manque de temps. Le président de l'Association québécoise des avocats en droit

de l'immigration, Me JeanSébastien Boudreault, croit que ce manque d'avocats aura des conséquences sur des demandeurs d'asile. « Ça pourrait être un risque que des personnes se représentent seules. Et là, on va vivre des drames humains », ajoute-t-il. Inquiétudes

Au Comité d'action pour les personnes sans statut, l'agent de communication Frantz André dit que cette pénurie d'avocats en immigration touche de nombreux demandeurs d'asile. Il dit craindre les charlatans. «Il y a des consultants en immigration qui profitent de ce manque d'avocats. Et j'en ai beaucoup qui sont avec des consultants qui font payer très cher»,

prévient-il. Frantz André affirme par ailleurs que des avocats ont accepté de représenter bénévolement certains demandeurs d'asile dans leurs démarches d'immigration, parce que ces derniers n'arrivaient tout simplement pas à trouver un avocat.

Manifestation anti-immigration à Lacolle

Storm Alliance : «être raciste, c’est correct»…

Au poste frontalier de SaintBernard-de-Lacolle, au sud de Montréal, une centaine de manifestants antifascistes étaient présents, ainsi qu'environ 200 manifestants anti-immigration. Ce poste, le plus important poste frontalier au Québec, a été temporairement fermé et les voyageurs redirigés vers d’autres postes près d’Hemmingford.

Justin Trudeau, des libéraux qu’elles soient économiques, sociales ou les inquiétudes qu’ont les gens envers l’immigration ». « Quand on parle des inquiétudes de l’immigration, c’est le manque de ressources que M. Trudeau met en place pour aider les immigrants une fois rendus ici », insiste-t-il. «On n’est absolument pas contre l’immigration» affirme Dave Tregget, président fondateur de Storm Alliance Ils essayent de faire passer dans le discours populaire l’idée que « c’est correct d’être raciste, en étant sympathique », rétorque Anas Bouslikhane de Solidarité sans frontières

Dave Tregget, président fondateur de Storm Alliance, affirme que la manifestation à laquelle il a appelé n’est pas contre l’immigration. « On est ici pour dénoncer et les politiques de

Des groupes citoyens pro-immigration, comme Solidarité sans frontières, ont investi tôt les lieux où manifestent Storm Alliance, un groupe associé à l’extrême droite, et ses partisans.

Des militants de la droite identitaire ont tenu des manifestations samedi 30 septembre 2017 contre les politiques d'immigration dans plusieurs villes du pays. Des contre-manifestants antifascistes ont aussi décidé de se faire entendre.

«(On est) pour un message d’accueil simple et ouvert pour les réfugiés. On a de la place pour tout le monde (et) il n’y pas une crise de réfugiés proprement dite» explique Anas Bouslikhane, du groupe Solidarité sans frontières Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont aux aguets afin d'assurer le bon déroulement des manifestations. Un partisan proimmigration a été arrêté alors qu’il écrivait à la craie sur un des bâtiments de la frontière. Une brève échauffourée a opposé un militant antifasciste à deux membres de Storm Alliance. Ceux-ci lui ont assené quelques coups avant que les policiers n'interviennent.

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Cette altercation a poussé l'escouade antiémeute à se déployer entre les deux groupes. D’autres manifestations à Regina, Edmonton et Vancouver Le choix de Saint-Bernard-deLacolle, où se trouve le plus important poste frontalier du Québec, n’est pas anodin. Plus de 12 000 demandeurs d’asile ont franchi la frontière canado-américaine depuis le début de l’année, dont 5500 au seul mois d’août. La manifestation à ce poste frontalier survient alors que l'Agence des services frontaliers du Canada a commencé un démantèlement partiel du camp de réfugiés en raison d'une importante diminution du flux de demandeurs d'asile. Le flot de réfugiés a depuis con-

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sidérablement ralenti, pour maintenant s'établir à une soixantaine de personnes par jour. À Ottawa, la police antiémeute a dû séparer les deux clans rassemblés sur la colline du Parlement. Les manifestants pro-immigration, qui se comptaient par dizaines, sont sortis de leur périmètre pour rejoindre les quelques militants anti-immigration. Ailleurs au pays, des groupes de la droite identitaire manifestaient près d'autres postes frontaliers qui ont connu un afflux important de demandeurs d’asile, dont Emerson, au Manitoba, et SaintStephen, au Nouveau-Brunswick. Des face-à-face entre militants pro-immigration et anti-immigration avaient aussi lieu à Regina, à Edmonton et à Vancouver.


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Votre argent

Réforme fiscale fédérale

Des assouplissements en vue «pour éviter des conséquences inattendues»

Attaqué de toutes parts, le gouvernement Trudeau semble vouloir ouvrir la porte à des assouplissements de sa réforme fiscale. En Chambre mardi 3 octobre 2017, le ministre fédéral des Finances Bill Morneau a laissé entendre qu’il était prêt à effectuer des modifications assez importantes.

« Nous savons que c’est très important que les fermiers, les pêcheurs, les entreprises soient protégés, et ça, c’est quelque chose de très important pour nous, mais en même temps, nous pouvons avoir quelque chose qui est plus juste », a expliqué le ministre Morneau. Cette déclaration pourrait rassurer les premiers ministres provinciaux réunis à Ottawa. Certains d'entre eux craignent les conséquences de la proposition libérale sur les petites entreprises et l'économie de leur province. Vive opposition des premiers ministres des Provinces De tous, le premier ministre du Manitoba est le plus virulent critique de la réforme proposée par le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau. Évoquant un débat « empoisonné », Brian Pallister a dit craindre de voir naître une « une guerre des classes ». À l'entrée de la rencontre, il n'a d'ailleurs pas mâché ses mots : « ça n'a aucun sens ». Selon lui, le gouvernement fédéral doit reculer, car son projet nuira à l'économie de sa province et à l'investissement

dans le secteur privé. « L'incertitude n'est pas une bonne chose quand nous tentons d'attirer du capital », a-t-il plaidé avant d’affirmer : «Je ne crois pas que le gouvernement a fait ses devoirs pour évaluer les impacts».

Peter Taptuna, le premier ministre du Nunavut, partage ces craintes. « Notre économie est très fragile et (la réforme) entraînera plus de difficultés pour nos petites entreprises », a-t-il fait valoir. Le sort des entrepreneurs inquiète aussi la première ministre de l'Alberta, Rachel Notley qui pense que «Nous sortons d'une récession, les petites entreprises sont au coeur de la reprise». Mme Notley n'est pas contre l'idée d'un régime fiscal plus équitable, mais espère que le gouvernement sera à l'écoute pour éviter des « conséquences inattendues ». John Horgan, de la ColombieBritannique espère qu'Ottawa réussira à trouver l'équilibre. D'un côté, dit-il, « des propriétaires de petites entreprises en Colombie-Britannique sont très inquiets » alors que, de l'autre, les gens ordinaires « ne comprennent pas pourquoi une personne qui gagne 250 000 $ ne paie pas sa juste part d'impôt ». Wade MacLauchlan, de l'Île-duPrince-Édouard, espère de son côté obtenir des clarifications de la part du ministre fédéral des Finances.

Il souhaite que la réforme ne complique pas le transfert d'une entreprise au sein d'une même famille dans les secteurs agricoles ou de la pêche. « Les petites et moyennes entreprises portent notre croissance » , a-t-il fait valoir. Le gouvernement Trudeau veut serrer la vis aux entrepreneurs et professionnels qui s'incorporent pour profiter de certains avantages fiscaux. Il souhaite notamment empêcher le saupoudrage, une pratique qui permet de transférer une partie de ses revenus en salaire à des membres de sa famille. Il veut aussi s’attaquer aux placements passifs des sociétés privées qui servent d’instrument d’épargne personnelle. Par ailleurs, Ottawa veut éliminer la possibilité de transposer les revenus d’entreprise en gains en capital, qui sont imposés à un taux inférieur.

La marijuana au menu La légalisation de la marijuana sera un autre sujet chaud autour de la table. L'entrée en vigueur le 1er juillet 2018 est trop rapide pour Brian Pallister. Le premier ministre manitobain pense que ce « changement historique » doit être retardé d'un an pour « mieux protéger les Canadiens ». Il cite l'incertitude entourant la qualité du produit vendu, les centres de distribution et la formation des policiers, notamment. Son homologue de l'Île-duPrince-Édouard pense que la question du prix du produit est centrale. Il explique que dans sa province le cannabis est disponible dans la rue pour environ 6 $ le gramme. « C'est difficile pour un

gouvernement fédéral ou provincial d'être compétitif à ce prix », fait-il valoir. John Horgan veut aussi discuter de distribution et se préoccupe du sort à réserver aux nombreux points de vente illégaux déjà installés sur le territoire de la Colombie-Britannique. L'Alberta est sur le point de dévoiler son plan et la première ministre Rachel Notley veut des assurances concernant les recettes fiscales du commerce du cannabis. Elle s'attend à ce que la légalisation se fasse à coûts nuls pour les provinces, qui se retrouveront avec plusieurs responsabilités. Les discussions des premiers ministres porteront aussi sur la renégociation en cours de l'ALENA et la croissance économique. Justin Trudeau a aussi rencontré des leaders autochtones au début de la journée.

Equifax

Seulement 8000 Canadiens ont réellement été exposés au vol de données Equifax a revu à la baisse le nombre de Canadiens touchés par sa faille de sécurité informatique et estime maintenant à 8000 le nombre de clients touchés plutôt que les 100 000 annoncés. L'entreprise avait précédemment avancé le chiffre de 100 000 Canadiens dont les données personnelles pouvaient potentiellement avoir été compromises, avant qu'une analyse de la firme de cybersécurité Mandiant ne

vienne déterminer un nombre réel beaucoup plus modeste. La révision présentée par la firme Mandiant ajoute toutefois environ 2,5 millions d'Américains de plus à la liste des victimes potentielles de la gigantesque cyberattaque, ce qui porte le total à 145,5 millions de personnes dont les données personnelles peuvent avoir été volées. Equifax révèle que l'analyse a aussi permis de déterminer que certains Canadiens se

sont fait pirater leurs informations de cartes de crédit et que toutes les personnes concernées par la faille de sécurité seront informées par la poste. Sur sa page web, la division canadienne d'Equifax précise ne pas avoir encore envoyé ses lettres d'avis et elle insiste pour rappeler qu'elle ne fera pas de sollicitation téléphonique ni d'envois de courriels dans ce dossier. Equifax a informé le public pour la première fois

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le 7 septembre au sujet de sa faille informatique, bien qu'elle reconnaisse que l'accès non autorisé aux données se soit produit entre le 13 mai et le 30 juillet et que son équipe de sécurité ait repéré le piratage le 29 juillet.

L'entreprise soupçonne que les pirates ont eu accès aux systèmes d'Equifax Canada par l'entremise d'une application destinée aux consommateurs américains.

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Equifax fait présentement l'objet d'enquêtes au Canada et aux États-Unis et fait face à au moins deux actions collectives en justice déposées au Canada. Le gigantesque vol de données a entraîné une série de démissions parmi les hauts dirigeants de l'agence d'évaluation de crédit de consommation établie à Atlanta, y compris le chef de la direction, le directeur de l'information et le chef de la sécurité.


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Travail

La Fondation pour l'aide aux travailleuses et travailleurs accidentés (FATA) met la clef sous le paillasson

Les accidentés du travail désormais livrés à eux-mêmes

Les travailleurs accidentés perdent un important soutien dans leur combat pour recevoir des indemnités. Après des décennies d'existence, la Fondation pour l'aide aux travailleuses et travailleurs accidentés (FATA), un organisme sans but lucratif fondé par le syndicaliste Michel Chartrand, met la clef sous la porte.

La FATA, c'était un peu le dernier recours, le coup de pouce pour les personnes victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles, déboutées devant un tribunal administratif. Elles pouvaient ainsi à peu de frais compter sur un représentant, qu'il soit avocat ou conseiller en droits des accidentés, pour faire valoir leurs droits. « C'est carrément imprudent d'aller se pointer seul devant le tribunal », selon Jean-Pierre Parent, un ex-syndicaliste pour GM qui a travaillé pour la FATA pendant plus de 30 ans. L'homme de 73 ans a accompagné des centaines de personnes en cour. « La loi est complexe. Beaucoup de personnes ne comprennent pas le sens de la décision. Y en a qui n'arrivent pas à lire la lettre en question, qui ne savent pas qu'ils doivent contester à l'intérieur d'un délai très précis, à défaut de quoi ils ont abandonné leurs droits. Alors nous, on était là pour aider ces gens-là, pour les guider. »

La FATA met la clef sous la porte à cause d'une baisse drastique de ses revenus dans les dernières années, notamment la diminution d'une importante subvention de la part d'une centrale syndicale. Ses avocats, qui traitaient les dossiers bénéficiaires de l'aide juridique, ont quitté l'organisme. Les expertises médicales ont diminué, privant encore l'organisme d'une source de revenus. Tout cela a fini par causer la faillite.

De lourdes conséquences Autour du 20 septembre, l'organisme a dû renvoyer à ses clients les 125 dossiers en cours de traitement. Ce sont des personnes peu fortunées qui devront désormais se tourner vers le privé pour se faire représenter. Elles avaient déjà déboursé des frais auprès de la FATA, de 1000 $ à 2500 $ selon les cas, parfois en empruntant à leur entourage ou en recourant au crédit. «On laisse une centaine d'accidentés sur le carreau. Ils devront magasiner pour se trouver un nouveau représentant» dit Jean-Pierre Parent, exemployé de la FATA Livré à lui-même Jean-Guy Lavoie, 56 ans, se retrouve tout seul face aux démarches juridiques. Employé d'entretien dans un immeuble, il effectuait des travaux lourds qui lui ont causé une douleur au bras de plus en plus vive. Il a reçu le diagnostic d'une épicondylite au coude en février 2016. Mais la Commission des

normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rejeté sa plainte. Jean-Guy Lavoie a contesté.

C'était le début d'un long parcours du combattant pour obtenir des indemnités, combat qu'il a d'abord mené seul, faute d'argent. Après plusieurs mois de procédures, il a comparu ainsi que son employeur devant un tribunal administratif du travail et il a gagné sa cause, en octobre 2016. Victoire de courte durée. Quelques jours plus tard, un huissier lui rendait visite pour lui signifier que son employeur allait en appel. C'est alors qu'il a demandé l'aide de la FATA. Il a dû emprunter de l'argent à sa mère, âgée de 83 ans, pour payer des frais de 1000 $, réduits dans son cas, puisque « la moitié du chemin était déjà fait », relate-t-il. La FATA devait le représenter en cour lors d'une prochaine audience fixée en octobre 2017. Mais avec la faillite, ce ne sera plus possible. Jean-Guy Lavoie compte bien continuer à se battre, parce qu'il est actuellement sans travail et sans revenu. La CNESST a arrêté de lui verser des indemnités à la mi-septembre. Une expertise médicale a établi qu'il pourrait soulever des poids allant jusqu'à 15 kilos avec son bras encore endolori. Un expert est allé peser des seaux remplis d'eau

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sur son ancien lieu de travail. Mais Jean-Guy Lavoie est certain qu'il serait incapable de reprendre le même type de tâche. Des audiences reportées Avant de déclarer faillite, la FATA s'est assurée de faire reporter les audiences prévues à des dates trop rapprochées. Mais Claude Béland, 57 ans, un ouvrier de la construction qui s'est gravement blessé au dos il y a 3 ans, ne sait pas quand sera fixée la prochaine date de son audience devant le tribunal. Les délais sont parfois longs. Et dans son cas, le temps presse. Tombé d'un échafaudage devant témoins, victime d'une fracture lombaire, il n'a pas eu de mal à obtenir des indemnités de la CNESST. Mais cellesci vont cesser en décembre. « Si la prochaine date au tribunal est en mars, je vais vivre de quoi? », s'inquiète Claude

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Béland. La Commission estime qu'il pourrait maintenant reprendre le travail et accepter un emploi de répartiteur de dépanneuse, payé deux fois moins que ce qu'il faisait avant. Or la baisse de niveau de salaire aurait des répercussions sur les prochaines indemnités s'il est reconnu invalide. De plus, Claude Béland s'est renseigné auprès de plusieurs entrepreneurs: « Répartiteur, ce n'est pas juste de répondre au téléphone », dit-il. « Lui l'employeur, là, quand il va voir mon état à un moment donné, il me gardera pas. Il va me mettre dehors, et il va arriver quoi? Mon avenir, là, moi je vais me retrouver dans la rue. » Depuis 1983, la Fondation pour l'aide aux travailleurs accidentés s'est occupée de 17 000 dossiers. Environ 70 % ont été gagnés, soit au tribunal, soit par conciliation.


Cultures

Carrefour des nomades du monde

Taragalte à Mhamid Elghizlane du 27 au 29 octobre prochain La caravane du Festival Taragalte arrive à un autre point de son long parcours et compte souffler du 27 au 29 octobre 2017 sa huitième bougie dans la belle oasis de Mhamid El Ghizlane (province de Zagora), sous un signe combien révélateur et aussi bien important que novateur :« Afrik Elles ». Ce festival qui a lieu entre oasis et dunes, célèbre, selon un communiqué des organisateurs, "l'héritage nomade et la musique du monde sous les étoiles", et consacre par la même occasion la 4ème édition de la caravane, "pour la promotion de la paix et de la tolérance au Sahara et au Sahel". Rendez-vous culturel et artistique incontournable pour les passionnés de la vie nomade et du désert, le Taragalte promet, comme à l’accoutumée, une programmation riche et variée, mariant les spectacles musicaux, les ateliers de formation, des présentations du savoir vivre et mode de vie nomade, des conférences… «Afrik Elles» veut dire que les femmes africaines seront à l’honneur lors de cette édition, et en particulier la femme issue du milieu sahraoui au travers de ses traditions, sa vie de tous les jours, ainsi que son combat, ses chants quotidiens et sa musique douce et expressive. La femme africaine est passeuse d'art et garante des traditions ancestrales, du lien entre les hommes, indispensable au

développement socioéconomique. La nature et la culture L’agenda de cette manifestation internationale d’envergure, vu les flux de plus en plus croissants en termes de touristes, de chercheurs et de spécialistes sera assez prometteuse avec de nombreux ateliers et expositions qui traiteront de la protection de l’environnement, des tables rondes autour du tourisme durable dans la région, de la désertification et du palmier (feuilles, bois, fruits …), arbre symbole et vital de la région. La diversité culturelle et son rôle dans le rapprochement des peuples seront cette année une thématique essentielle. Le festival accueille une pléiade de chercheurs et de spécialistes tels que Hassan Aourid, Mani Ansar, Alain Weber, Perla Cohen, Mamou Daffé. Sur la scène principale comme sur les scènes secondaires du festival, le grand public aura rendez-vous avec des artistes ayant un lien avec les thématiques du festival, à commencer par la marraine du festival, la chanteuse marocaine de renom Oum, et son parrain Aziz Sahmaoui. Et pour concrétiser l’objectif de cette manifestation, le festival décline des axes d'échange entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne. C’est dans ce contexte qu’intervient la caravane culturelle pour la paix, qui est un projet de coopération sahélo-transsaharien née de la volo-

nté des trois festivals (Festival Taragalte du Maroc, Festival du désert et Festival sur le Niger au Mali) de promouvoir le dialogue, la paix, la diversité culturelle, et la cohésion sociale au Sahel et dans le Sahara, mais aussi de développer et de valoriser les expressions culturelles et artistiques de l’Afrique, tout en encourageant les échanges culturels et la sensibilisation pour la protection de l’environnement; ce projet étant soutenu par la fondation Doen de Pays-Bas «La diversité culturelle, facteur de paix et de développement» et «Femme, culture et développement » seront cette année des thématiques essentielles traitées par une pléiade de chercheurs(euses) et de spécialistes accueillis pour cette occasion, tels que Hassan Aourid, Saida Azizi, Ghita Khaldi, Manny Ansar, Alain Weber, Perla Cohen, Mamou Daffé,

Sandrine le Cloz….Cette approche sera renforcée et soulignée tout au long du Festival avec une mise en lumière du partage et de l’expérience des femmes, notamment celles issues du projet Carpet of Life. Plus de quinze pays au rendezvous De nombreux pays (Algérie, France, Mali, Niger, État-Unis, Maroc, Mauritanie, Pays-Bas, Pologne, Canada, etc.) seront représentés par des artisans, artistes, créateurs et spécialistes dans les domaines artistiques et culturels. Cette édition sera notamment marquée par la présence de figures artistiques emblématiques telles que Lalla Badi, Les Filles de Illighadad, Ali FarkaTouré Band, Gabacho Maroc et Sahel Blues. Une place importante sera accordée aux groupes populaires de la région (Gnaoua, Ahidous, Aqalal, Rokba et

Chamra, etc.) dans le cadre du projet initié par le festival et soutenu par le fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle de l’ambassade des Etats-Unis au Maroc, ainsi qu’aux jeunes talents (Jeunes de M’ hamid, Ajial Mhamid, Draâ Tribes, groupe Chigaga, Tarwa Teneré ) pour mettre en lumière et faire vivre les traditions ancestrales. Le festival comprendra aussi un séjour d’échange entre des musiciens autochtones du Canada, Red Tail Spirit Singers et un groupe de jeunes musiciens de la région, Génération Taragalte. Les deux groupes collaboreront dans le cadre d’une résidence musicale de 5 jours en amont du Festival, une occasion unique pour les deux groupes de partager leur savoir-faire, leurs traditions et leur patrimoine culturel musical.

21es Journées de la culture

Le patrimoine à l’honneur De nombreuses activités gratuites ont été organisées pour les 21es Journées de la culture partout au Québec, du 29 septembre au 1er octobre, sous le thème du patrimoine culturel. Comme chaque année, en ouverture des Journées, les enfants des écoles du Québec ont chanté une chanson. Cette année, les sœurs Boulay ont composé De la terre jusqu’au courant pour cette activité des Journées. La danse était aussi à l'honneur avec le spectacle participatif Dansons Montréal qui réunissait sur l’Esplanade de la Place des Arts 10 troupes de danse tradi-

tionnelle. Le tout est animé par Gardy Fury en compagnie du DJ Jan Pienkowski. Un autre événement participatif, Les recettes de famille, un projet qui faisait appel au public pour récolter les recettes familiales. Le numérique était en vedette avec 13 œuvres de réalité virtuelle présentées dans 9 villes du Québec. Sur les médias sociaux, les jeunes et les moins jeunes partageaient aussi des photos et des textes de bâtiments, de paysages ou d'autres objets qui leur tiennent à coeur avec le mot clef j'aime #monpatrimoine. Le chan-

teur et écrivain Biz a publié une photo d'un tissu pour souligner le métissage du Québec. Des activités inédites Le conservatoire de musique de Montréal proposait d'assister à la répétition du Grand Orchestre à cordes du Conservatoire, sous la direction du chef Denis Brott. Le Centre des Musiciens du monde ouvrait ses portes au public afin d'y découvrir différentes traditions du monde. L'école nationale de cirque faisait visiter ses studios et les étudiants ont offert des démonstrations en arts du cirque.

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Le studio de divertissement multimédia Moment Factory a lui aussi ouvert ses portes au grand public pour permettre de découvrir les coulisses de ceux qui ont conçu l'éclairage du pont Jacques-Cartier, de la Sagrada Familia à Barcelone et plusieurs spectacles. Des circuits et des visites guidées Le Quartier des spectacles offrait une vingtaine d'activités concentrées au cœur du centre-ville, dont un karaoké théâtral au Théâtre du Nouveau Monde. Le circuit La mémoire de Montréal proposait des visites

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guidées et des conférences pour remonter le fil de l’histoire à travers le patrimoine bâti de Montréal, dont la démonstration de métiers anciens à la maison Saint-Gabriel dimanche. Siham Jamaa, l'auteure du guide Montréal, un patrimoine religieux à découvrir, proposait un circuit sur celui du Plateau Mont-Royal. Pour tous ceux qui rêvent de découvrir les entrailles du stade olympique, une visite traditionnelle avec un accès à des lieux normalement inaccessibles était au programme dimanche, de 10 h à 15 h.


Cultures

Festival du nouveau cinéma de Montréal

Dar al Maghrib présente quatre films Le Maroc sera à l’affiche lors de la 46ème édition du festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC). La rencontre qui se tient du 4 au 15 octobre 2017 se déploiera sur douze sites de la métropole et présentera aux cinéphiles 400 œuvres cinématographiques de 68 pays. Fait marquant cette année, la manifestation enregistre la participation de productions marocaines, grâce au partenariat du Centre culturel Dar Al Maghrib qui s’est associé à l’événement. Quatre films marocains seront présentés au public. Il s’agit des films: Headbang

Lepore) et Volubilis de Faouzi Bensaidi. La présentation de ce long métrage est une première en Amérique du Nord. Cette œuvre sera dans la course de la compétition dans la section panorama international de cette 46ème édition du FNC. Le film Headbang Lullaby de Hicham Lasri, qui est pour la première fois à l’affiche au Canada, concourra également dans la catégorie panorama international. Le documentaire House in the fields, de la réalisatrice Marocco-irakienne est pour sa part dans la compétition internationale. Ce film sera présenté lors de ce festi-

mentaire qui aborde les valeurs et les traditions du Maroc profond, à travers l’histoire d’une communauté vivant dans les hautes montagnes de l’Atlas au sud de Marrakech, ou encore à travers le film Volubilis de Faouzi Bensaidi, qui expose une autre facette du Maroc, à travers un récit sentimental conjugué à un drame social, c’est la promotion du Maroc d’une manière générale que vise le Centre culturel Dar Al Maghrib. A travers le soutien qu’il apporte à ce festival, c’est plus particulièrement celui du cinéma marocain qu’il cible. Faire

Les films à l’affiche «House in the fields» de Tala Hadid - Mardi le 10 octobre à 14h00 - Samedi le 7 octobre 2017 à 18h50 présenté en compétition internationale en langue Amazighe «Headbang Lullaby» de Hicham Lasri En langue arabe parlé («darija») (en présence du réalisateur) présenté en première canadienne et en compétition du volet «Panorama international» - Samedi le 7 octobre 2017 à 20h00 - Lundi le 9 octobre à 15h15

Lullaby de Hicham Lasri, House in the Fields de Tala Hadid, Sans Bruits, les figurants du désert du collectif MML (Michal Madracki, Maciej Madracki, Gilles

«Volubilis» de Faouzi Bensaïdi En première nord-américaine présenté en compétition du volet «Panorama international» - Dimanche le 8 octobre 2017 à 13h00 - Lieu : Cinéma du Parc - Lundi le 9 octobre à 21h15 «Sans bruit, les figurants du désert» En première nord-américaine - Vendredi le 13 octobre à 15h15 - Cinéma du Parc - Mercredi le 11 octobre 2017 à 19h00

val dans sa version originale, c’est à dire en langue amazigh, accompagné d’un sous-titrage en français. Que ce soit à travers ce docu-

connaitre les grandes réalisations du 7ème art marocain au public Québécois et plus particulièrement à la communauté marocaine du Canada, est aussi une des raisons de ce

partenariat du Centre culturel Dar Al Maghrib à cette 46ème édition du FCN. Contribuer à la création d’un pont culturel entre le Maroc et le Canada et mieux positionner le cinéma marocain en Amérique du Nord sont enfin d’autres ambitions du Centre culturel Dar Al Maghrib à travers ce partenariat. Rappelons que le Centre culturel Dar Al Maghrib a au cours de cette année co-organisé et présenté le festival inter-

national du cinéma Vues d’Afrique. A noter également que le festival du nouveau cinéma se tient depuis 1971 entre fin septembre et début octobre à Montréal. Il est dédié au développement et à la diffusion des nouvelles tendances dans le domaine du cinéma et des nouveaux médias. Il favorise le développement du cinéma d'auteur et de la création numérique.

1er festival international du film amazigh de Montréal

6 courts métrages pour découvrir une langue et une culture La 1ère édition du Festival International du Film Amazigh de Montréal (FIFAM) qui a lieu à la Cinémathèque Québécoise le 30 septembre 2017 a eu un grand succès publique et médiatique. Plusieurs journaux dont la Radio Canada International, en langues arabe, française et espagnole, lui ont consacré des papiers de fond.

Plus de 120 personnes dont des Montréalais et des Amazighs du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, ont participé à cet événement unique à Montréal.

soutenir le festival. D’emblée, les organisateurs ont soulignés l’importance de cet événement dans la promotion du cinéma amazigh.

Le festival s’est ouvert en présence de plusieurs personnalités amazighes du Québec dont Madjid Yesli et Soleiman Mellali et Ouali Foudil qui ont tenu à

Lors du débat qui a suivi les projections, le public et les intervenants ont souligné la difficulté à faire des films, l’importance de donner les repères identitaires à

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la nouvelle génération et l’urgence de produire des images. Aussi tout en exprimant le vœu de voir ce projet se pérenniser, le film Salah, Un Kabyle de Palestine a suscité une grande curiosité et un grand intérêt. Pour rappel, le festival parrainé par le célèbre comédien algérien Faouzi Saichi, a présenté 6 courts

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métrages en kabyle, en tachalhit et en rifain, à savoir Regards, Noureddine Kebaili, Rose Hallal, Ali Reggane, Yidir, Tahar Houchi, Carte postale, Mahassine El Hachadi, C’est ça l’espoir, Rida Amrani.


Cultures

La télévision toujours très populaire au Québec... … même si Les services de visionnement en ligne progressent fortement

Selon une enquête du Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations (CEFRIO), 53 % des foyers québécois connectés à Internet sont abonnés à un service payant de visionnement en ligne de type Netflix, Club illico ou Tou.tv. Il s’agit d’une augmentation marquée, si on en croit les données du CEFRIO, qui souligne que le pourcentage de ménages québécois qui souscrivent à de tels abonnements est passé de 40 % en 2016 à 53 % en 2017, soit une augmentation de 32,5 % en un an. Selon le premier volet de l’Étude NETendances 2017, les familles et les ménages dont les revenus sont plus élevés que la moyenne sont les plus nombreux à s’abonner à ce genre de service de visionnement en ligne. Le principal responsable de cette augmentation est le service Netflix, qui récolte à lui seul 33 % des abonnements dans les foyers

québécois. Viennent ensuite Club illico de Vidéotron avec 19 % des abonnements et Extra Tou.tv qui en détient 4 %. Fait intéressant, 84 % des foyers québécois conservent leur abonnement à des services de télévision par câble, fibre optique ou satellite.

Seuls 15 % d'entre eux prévoient annuler leur abonnement au cours des 12 prochains mois, alors que 12 % pensent réduire le nombre de chaînes. La forte progression des abonnements aux services payants de visionnement en ligne vient chambouler les habitudes d'écoute et de consommation télévisuelle ou cinématographique des Québécois. Claire Bourget, directrice principale de la recherche marketing au CEFRIO En ce qui a trait à Internet, 9 ménages québécois sur 10 sont aujourd’hui connectés à Internet,

ce qui représente une augmentation de 18 % depuis 2007, note le CEFRIO. Par ailleurs, 91 % des ménages branchés à Internet utilisent un réseau wi-fi et 66 % optent pour un forfait de données illimitées.

La télévision toujours populaire Malgré la multiplication des appareils capables de présenter de la vidéo (tablette, téléphone, ordinateurs, etc.), 52 % des foyers branchés à Internet utilisent toujours leur téléviseur pour consulter le contenu en provenance d’Internet. Au moins 27 % le font à partir de consoles de jeu, 26 % à partir d’ordinateurs, 15 % avec des tablettes et téléphones et 10 % via des lecteurs multimédias en continu. En termes de technologie, les téléviseurs intelligents, qui permettent entre autres de naviguer sur Internet, ont carrément la cote au Québec, où 86 % des foyers en possèdent au moins un.

domicile et les deux tiers affirment utiliser leur téléphone pour naviguer sur Internet, soit 13 % de plus qu’en 2016.

Pour ce qui est de la mobilité, 60 % des propriétaires de téléphone intelligent utilisent régulièrement des réseaux wi-fi hors de leur

Québec examine la possibilité d'imposer la TVQ à Netflix Le gouvernement du Québec aimerait imposer la taxe de vente provinciale à Netflix, qui a conclu une entente avec Ottawa. Il doit toutefois procéder à des vérifications pour s'assurer de la faisabilité de la mesure. Le géant américain s'est entendu avec le gouvernement fédéral

pour investir 500 millions de dollars au Canada en 5 ans. Il est en revanche exempté de la taxe fédérale, ce qui a créé des remous. Les ministres de la Culture, Luc Fortin, et des Finances, Carlos Leitao, se sont adressés à la presse en début d’après-midi, alors

que Québec solidaire s’apprête à déposer une motion, appuyée par le gouvernement pour clarifier la situation. « L’enjeu, il est pancanadien, il n’est pas seulement québécois et nous, on va faire les démarches pour faire appliquer nos lois », a dit le ministre Fortin.

De son côté, le ministre des Finances a affirmé que des discussions avec Ottawa sont nécessaires avant de pouvoir passer à l'action. « J’ai besoin de savoir ce qu’il y a dans cette entente », a-til dit en point de presse.

nement du Québec avait souligné que l'argument de la ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly, selon lequel imposer une taxe à la multinationale aurait augmenté le fardeau fiscal des Canadiens, ne tenait pas la route.

La semaine dernière, le gouver-

Les rencontres de l’association Passerelle

Identité et interstices

le vendredi 20 octobre 2017 à 18h00 La rencontre- débat Identité et interstices organisée par l’association Passerelle à la Maison de l’Afrique (6256, avenue Henri-Julien, Montréal, Québec, H2S 2T8) le vendredi 20 octobre 2017, verra la participation de :

-Blaise Ndala, auteur, entre autres, de " Sans capote ni kalachnikov ", finaliste, Prix Ivoire 2017. -Bianca Joubert, auteure, entre autres, de " Le Brodeur ", lauré-

ate du Prix littéraire RadioCanada de la nouvelle 2008 et finaliste au Prix du récit 2016. -H.Nigel Thomas:,auteur, entre autres, de " Des vies cassées ", professeur retraité de littérature.

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À travers des auteurs montréalais, nés ici ou ailleurs, qu'ils soient de consonance africaine, méditerranéenne, nord-américaine ou asiatique, la mobilité et les voyages investissent les entrelacs de l’écrivain, éludent les cloisonnements, le repli et tracent de nou-

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velles voies. De ce fait, il importe de savoir à quel point la littérature reste l’un des moyens les plus efficaces de réfléchir sur l’identité des Hommes et sur le monde.


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Sports

7ème édition de Cap Femina Aventure

21 canadiennes au départ Lors de la 7e édition du Cap Fémina Aventure qui se tiendra du 4 au 14 octobre 2017, 21 femmes canadiennes se rejoindront à la ligne de départ pour parcourir les 2500 kilomètres en plein cœur du désert marocain. Anouk Meunier, une des animatrices les plus en vue de la province, reprendra le flambeau des mains de Mariloup Wolfe et agira cette année à titre de marraine des équipages québécois. « J’ai eu la chance de couvrir l’événement l’an dernier dans le cadre de l’émission Accès Illimité avec Mariloup Wolfe et j’ai eu un énorme coup de cœur pour le Maroc, pour l’événement et pour l’organisation! », a-t-elle souligné avec excitation. Elle sera accompagnée par Sabrina Cournoyer, chroniqueuse cul-

turelle à Salut Bonjour, elle qui s’est laissée convaincre par sa grande amie et l’attrait de ce raid solidaire 100% féminin. Le Cap Fémina Aventure : une expérience utile pour soi et pour les autres. Comme par les éditions précédentes, le raid sera constitué de 6 étapes sportives entre pistes et dunes dans lesquelles les 142 Cap’Fées participantes s’orienteront avec comme seuls outils un road-book et une boussole. Les traditionnelles étapes marathons des rallyes-raids dont les deux jours en autonomie totale effectueront également un retour. Le côté solidaire qui distingue le Cap Fémina Aventure des autres rallyes féminins sera mis de

l’avant cette année avec la rénovation de l’école marocaine d’El Fida qui accueille 110 élèves et 6 professeurs. Cette activité, imaginée par l’équipe organisatrice Maïenga et l’association Cœur de Gazelles, améliorera grandement l'environnement pédagogique de ces enfants. Après les étapes, les équipages partent à la rencontre de la population marocaine, moment unique de partage et d’échange, dans une palmeraie, sous une tente nomade. En plus de l’Action Solidaire au Maroc, les Canadiennes remettront 1$ par balise trouvée à l’organisation caritative L’Œuvre Léger pour la campagne Nourrir un enfant. En 6 éditions, 578 participantes françaises, canadiennes, belges,

suisses, marocaines, anglaises dont 108 du Canada ont mis la main à la pâte et relevé avec brio le défi du Cap Fémina Aventure. Parmi les personnalités québécoises, on compte Ima en 2015,

Annie-Soleil Proteau et Mirianne Brûlé en 2014, Julie Perreault et Catherine Bérubé en 2013. Info : www.capfeminaaventure. com

Hockey sur glace L’Équipe du Maroc remporte le tournoi IIHF d’Andorre La sélection marocaine de hockey sur glace participait du 29 septembre au 1er octobre 2017 au tournoi international d’Andorre, épreuve inscrite au calendrier international lors de l’Assemblée générale de l’IIHF, réunie du 17 au 22 mai à Cologne en Allemagne avec la participation de 76 nations. Cette compétition mettait en lice, outre la sélection marocaine, la sélection de la Principauté d’Andorre, pays hôte, l’équipe nationale d’Irlande et l’équipe nationale du Portugal. Elle offrait aux quatre sélections

l’occasion de se mesurer, développer leur compétitivité et évaluer leur niveau. Carton plein pour le Maroc L’épreuve est revenu à l’Équipe Nationale du Maroc qui a remporté ses trois matches, sur des scores au demeurant indiscutables. Les «Rouges et Verts» ont en effet inscrit la bagatelle de 30 buts et n’en ont encaissés que 5 s’adjugeant ainsi les titres de meilleures défense et de meilleur attaque en plus des lauriers de l’épreuve (voir résultats détaillés ci-après). Partenariats Rappelons que lors de l’AG de

l’IIHF à Cologne la FRMHG, représentée par son président, Khalid Mrini, a étudié avec la Fédération émiratie des sports de glace les modalités de la création d’une union arabe de hockey sur glace regroupant cinq pays membres

de l’IIHF (Maroc, Émirats arabes unis, Koweït, Sultanat d’Oman et Qatar). A cette occasion, le président de la FRMHG et le secrétaire général de la Fédération émiratie, Juma Al-Daheri, ont expri-

Tournoi International d’Andorre Les résultats Maroc bat Andorre : 9-3 Maroc bat Portugal : 11-2 Maroc bat Irlande : 10-2

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mé leur volonté d’élargir la liste des pays membres de cette instance arabe qui verra le jour en octobre prochain en Égypte au pays hôte de la rencontre, à la Tunisie, à l’Algérie et au Liban. Le rassemblement annuel de l’IIHF a Cologne a été également l’occasion pour la FRMHG de signer un accord de partenariat avec la Fédération américaine de hockey sur glace pour doter l’Association marocaine « Abtal Hockey pour les handicapés » de matériel pour la pratique du hockey sur glace.


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