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nº 300 du 6 au 19 avril 2017

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42% des Québécois établissent eux-mêmes leur déclaration d’impôts

Un exercice à haut risque?

Votre argent

Budgets 2017: Ottawa parie sur la relance; Québec desserre les cordons de la bourse

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Retraite Québec peut vous aider… … en application d’ententes de sécurité sociale conclues avec 35 pays dont le Maroc Page 14

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Automobile : Trêve dans la guerre de l’asphalte? 2016 s’achève sur l’un des meilleurs bilans routiers en 70 ans au Québec

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Justice : Fausses dénonciations pour terrorisme

Attention aux conséquences !

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Présentée par Royal Air Maroc et Dar Al Maghrib

La 33e édition des Vues d’Afrique à la découverte du 7ème art marocain

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Édito

Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Quatorze ans, c’est… • 300 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plusieurs milliers d'articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 120 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 14 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 3500 visiteurs par jour.

Retour de balancier?…

Éditorial

Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée

Cinq élections partielles fédérales se tenaient lundi 3 avril 2017 notamment dans la circonscription montréalaise de SaintLaurent, une forteresse libérale laissée vacante par le départ de Stéphane Dion. Les électeurs des circonscriptions ontariennes d'Ottawa-Vanier et Markham-Thornhill, et albertaines de Calgary Heritage et Calgary Midnapore étaient également appelés aux urnes. Ces quatre circonscriptions étaient représentées par de grosses pointures, soit le libéral Mauril Bélanger, décédé en août dernier, l'exministre libéral de l'Immigration John McCallum, l'ancien premier ministre conservateur Stephen Harper ainsi que l'ancien ministre conservateur Jason Kenney.

La consultation n’a pour autant pas vraiment soulevé les passions; on n’en voudra pour preuve que la très faible affluence au vote par anticipation et le très anémique taux de participation (aux alentours de 30%). Et au sortir des urnes rien n’aura changé puisque que Emmanuella Lambropoulos, Mona Fortier et Mary Ng, représentant le PLC étaient élues dans Saint-Laurent, Ottawa-Vanier et MarkhamThornhill, tandis que les conservateurs Bob Benzen et Stephanie Kusie l'emportaient dans Calgary Heritage et Calgary Midnapore et qu’ainsi les (rares) électeurs n’auront fait que renouveler leur confiance envers le parti qu'ils avaient choisi lors des élections générales de 2015. Ces résultats sans surprise qui, au final, ne changent rien à la répartition des sièges au Parlement doit-il cependant nous laisser penser que la journée électorale du 2 avril est un «non-événement»?

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Du nouveau à l’ouest? À cette question, si l’on se place dans une perspective uniquement canadienne, la réponse serait incontestablement oui. Mais la chose serait moins sûre si l’on se situait plutôt dans une perspective globale, si l’on mesurait le fait à l’aune de l’évolution des choix politiques de l’ensemble des pays occidentaux. Il n’est un secret pour personne en effet que la tendance actuelle -

sensible depuis la fin des années 1990 et le début des années 2000 et en accélération particulière depuis 3 ou 4 ans – va vers ce que l’on appelle l’«extrême droite, vers des partis et des leaders qui, quels que soient leurs arguments et discours, font plutôt dans un conservatisme rétrograde et mesquin que dans l’ouverture intelligente et généreuse. On l’a vu au États-Unis d’Amérique, au Royaume Uni, en Autriche, au Pays Bas, en Hongrie et ailleurs; on le voit en France dans une campagne électorale présidentielle que d’aucuns considèrent même comme dégoutante… et on est sans doute loin de voir le bout de ce tunnel de noirceur. On a donc pu considérer, que dans parce qu’ils semblaient aller à contre-courant du grand contexte international, que les résultats de la consultation des 2015 et la victoire de Justin Trudeau étaient des surprises. Et cela

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aurait été confirmé par une percée conservatrice. Mais il n’en a rien été. Le Canada confirme ainsi ce lundi qu’il est une exception. À moins qu’il ne soit l’hirondelle qui annonce le printemps et depuis 2015, nous serions en train d’assister, sans trop nous en rendre compte, à un retour du balancier de la pensée humaine vers des zones d’idées exclusives…

Post Scriptum

300

Vous ne l’avez sûrement pas remarqué : en manchette de ce numéro, figure un chiffre, 300. Vous avez en effet entre les mains le 300ème numéro de votre journal Atlas.Mtl. Votre fidèle compagnon sur le chemin de l’information - paru pour la première fois un jeudi, le 16 mai 2003 - établit ainsi une marque dont il existe assez peu d’exemple dans le monde des media communautaires et ethnique. Et ce que l’équipe qui veille à ses destinées tient à dire en cette occasion c’est «300? Combien encore pour faire 1000?»…

Abdelghani Dades


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Baromètre

Cinq élections partielles au pays

Libéraux et Conservateurs maintiennent leurs positions

Cinq élections partielles fédérales se tenaient lundi 3 avril 2017 notamment dans la circonscription montréalaise de SaintLaurent, une forteresse libérale laissée vacante par le départ de Stéphane Dion. Les électeurs des circonscriptions ontariennes d'Ottawa-Vanier et Markham-Thornhill, et albertaines de Calgary Heritage et Calgary Midnapore étaient également appelés aux urnes.

Ces quatre circonscriptions étaient représentées par de grosses pointures, soit le libéral Mauril Bélanger, décédé en août dernier, l'ex-ministre libéral de l'Immigration John McCallum, l'ancien premier ministre conservateur Stephen Harper ainsi que l'ancien ministre conservateur Jason Kenney. La bataille de Saint Laurent Jusqu’à la veille de la consultation, les observateurs se ralliaient aux propos de certains candidats qui, comme de juste, espéraient et annonçaient des «surprises». C’était notamment le cas dans Saint-Laurent où la candidate libérale à la succession de Stéphane Dion, Emmanuella Lambropoulos, avait remporté l'investiture, à la surprise de tous, aux détriments de deux candidates très connues, l’avocate et

universitaire Marwah Rizqy et l'ex-ministre provinciale Yolande James.

Selon les candidats qui se présentaient contre Mme Lambropoulos – notamment le conservateur Jimmy Yu et le bloquiste William Fayad tous deux ayant déjà plusieurs candidatures dans l’arrondissement - même si la population du comté vote généralement par automatisme pour le Parti libéral, les électeurs auraient bien pu changer leurs habitudes cette fois. Ce n’était évidemment pas l’avis de Mme Lambropoulos. « Pour vous dire la vérité, j'ai cogné à beaucoup de portes et la majorité des gens m'ont dit qu'ils étaient très libéraux et qu'ils vont rester libéraux. Ils me disent aussi qu'ils sont contents que j'aie gagné, ils sont contents que ce soit quelqu'un de local qui a gagné », a-t-elle affirmé avant de rappeler qu’aux élections de 2015 « M. Dion a gagné avec 62 % des votes la dernière fois, aujourd’hui, environ 70 % des gens que je rencontre sont pour le parti ». La suite des choses lui a donné raison… Statu quo général… Les cinq élections partielles qui ont lieu lundi au Québec, en Ontario et en Alberta n'ont en

effet rien changé à la répartition des sièges au Parlement. Dans les cinq circonscriptions, les électeurs ont renouvelé leur confiance envers le parti qu'ils avaient choisi lors des élections générales de 2015. Et ce résultat pouvait d’ailleurs être annoncé alors même qu’Élections Canada n'avait pas fini de faire le décompte des votes.

Il se confirmera d’ailleurs très rapidement que Emmanuella Lambropoulos, Mona Fortier et Mary Ng, représentant le PLC étaient élues dans Saint-Laurent, Ottawa-Vanier et MarkhamThornhill, tandis que les conservateurs Bob Benzen et Stephanie Kusie l'emportaient dans Calgary Heritage et Calgary Midnapore. Et la chose était acquise dès la fermeture des bureaux de scrutin à 21 h 30, heure de Montréal. … et fortunes diverses Le taux de participation du vote n'est pas encore connu, mais il devrait osciller autour de 30 %, ce qui est assez faible, même pour des élections partielles. Ainsi dans Saint Laurent, Emmanuella Lambropoulos récoltait environ 59 % du vote populaire. Elle était suivie par le

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Emmanuella Lambropoulos candidat conservateur, Jimmy Yu, qui a recueilli moins de 20 % du vote. Le Parti vert, qui était représenté par son vice-président Daniel Green, était en troisième place avec 8 % du vote, suivi par le néo-démocrate Mathieu Auclair, qui a reçu moins de 8 % des voix. Ce dernier chiffre confirme la piètre figure faite par le NPD

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qui, malgré un bon score dans Ottawa-Vanier (29 % environ), à terminé troisième dans Markham-Thornhill (3,5 %) et et dernier dans Saint-Laurent derrière le Parti vert (8 %). Pire encore : ses candidats ne récoltent même pas 3 % des voix dans les deux circonscriptions albertaines.


Votre argent

Budget fédéral 2017

Ottawa parie sur une relance de l’économie

Le gouvernement Trudeau avait affiché ses couleurs avant le dépôt de son deuxième budget. Bill Morneau avait déjà annoncé ses grandes mesures-clés dans le premier budget qui visait à aider la classe moyenne à court et moyen termes. Sachant sa marge de manœuvre limitée, le ministre prévoit peu de nouvelles dépenses dans son budget, mais fait le pari qu'il stimulera l'économie en misant sur l'innovation et la formation. Il écorche au passage le portefeuille de certains. La deuxième phase de sa stratégie budgétaire vise de ce fait à s’assurer que les Canadiens puissent composer avec l’évolution du marché du travail et les changements technologiques. Miser sur l’innovation et les travailleurs Les entreprises de six domaines sont favorisées par ce budget : la fabrication de pointe, l’agroalimentaire, les technologies propres, les industries numériques, les sciences biologiques et de la santé et les ressources propres. La philosophie du gouvernement consiste à miser davantage sur les entrepris-

es en démarrage qui innovent dans leur domaine et de favoriser la formation continue pour que les travailleurs puissent mettre à jour leurs compétences. Par exemple, le gouvernement accorde des fonds pour le capital de risque accessible aux entrepreneurs canadiens qui sont en développement. Un déficit maintenu Toutefois, les nouvelles dépenses du gouvernement sont peu élevées, soit 1,3 milliard. Les déficits sont maintenus pour les prochaines années et le ministre des Finances n’a pas fourni de cible de retour à l’équilibre budgétaire comme certains l’espéraient. Le déficit pour l’exercice financier 2017-2018 se chiffre à 28,5 milliards de dollars. Le ministre des Finances s’est donc contenté de préciser sa philosophie de répartition des minces fonds dont il dispose. La plupart des investissements annoncés ne sont pas pour cette année. Bill Morneau n’a pas encore procédé à l’examen exhaustif des programmes mal ciblés et inefficaces. Transport en commun et tabac passent à la caisse

Il reste que plusieurs petites mesures touchent le portefeuille des particuliers. Le gouvernement les place de son côté dans la catégorie « mesures fiscales inefficientes ». Par exemple, le gouvernement fédéral signe la fin du crédit d’impôt pour le transport en commun qui sera éliminé dès juin 2017. La taxe sur le tabac augmente d’environ 0,05 $ par paquet de 20 cigarettes.

Bill Morneau, ministre des Finances du Canada

Le budget prévoit aussi l’augmentation du taux de droit d’accise sur l’alcool de 2 % et propose qu’ils soient rajustés en fonction de l’indice des prix à la consommation le 1er avril de chaque année à compter de 2018. Concrètement, 1 litre de vin coûtera 0,01 $ de plus dès jeudi. Ottawa avait promis d’offrir plus de détails sur les projets qui seraient financés par ses investissements en infrastructures. Les précisions sont minces. Dans son document budgétaire, le gouvernement a réitéré que le Canada participerait aux grands chantiers de transport en commun en y consacrant 5 milliards de dollars. C’est la Banque de l’infrastructure du Canada

qui coordonnera ces montants. Le document indique que le Réseau électrique métropolitain sera un important projet pour le Canada sans toutefois préciser le financement que le fédéral y octroierait. Lutte contre l’évasion et l’évitement fiscal L’Agence du revenu du Canada (ARC) a appris à la toute dernière minute que le gouvernement fédéral acceptait de lui donner des fonds supplémentaires pour la lutte à l’évasion fiscale, ce qui n’était pas chose assurée. L’ARC reçoit 523 millions sur 5 ans pour 2017-2018, comparativement aux 444,4 millions sur 5 ans obtenus l’an passé.

Ted Gallivan, sous-commissaire à l’Agence du revenu du Canada, affirme que les fonds serviront certainement « à préserver l’intégrité du système de l’Agence du revenu ». Il précise cependant que l’objectif de ces fonds est surtout à financer les activités qui lui permettront d’attraper dès 2018 les multinationales et les particuliers fortunés qui ont échappé à l’impôt, grâce à des renseignements que l’agence échange avec les pays de l’OCDE depuis 2015. Forcer tous les Canadiens à payer des impôts pourrait donner une marge de manœuvre supplémentaire au ministre Morneau pour ces prochains budgets.

Les faits saillants du budget Voici les grands traits et faits saillant du second budget du gouvernement Trudeau Dimensions financières - Déficit de 23 milliards de dollars en 2016-2017 et de 28,5 milliards de dollars en 20172018 et aucune cible pour le retour à l'équilibre budgétaire - Une dette 637 milliards de dollars, ce qui correspond à 31,5 % du PIB - Élimination progressive du programme des obligations d'épargne du Canada Mesures concernant les contribuables - Hausse de la taxation sur l’alcool et le tabac, soit 0,05 $ pour un paquet de 20 cigarettes

et 0,01 $ pour 1 litre de vin - Élimination du crédit d'impôt pour le transport en commun - Élimination du remboursement de la TPS/TVH pour les touristes - Possibilité d'étaler les prestations parentales d'assuranceemploi sur 18 mois en acceptant de recevoir 33 % du salaire hebdomadaire plutôt que 55 %, sauf au Québec, qui a son propre régime d’assurance parentale. - Nouvelle prestation d'assurance-emploi pour les aidants naturels d’une durée de 15 semaines, financée par un investissement de 691,3 millions de dollars sur cinq ans - Élargissement des critères

d'admissibilité au crédit d'impôt pour frais de scolarité afin de permettre aux travailleurs plus âgés d’acquérir des compétences Dépenses - Des investissements de 527 millions de dollars pour stimuler l'innovation cette année - Des investissements de 753 millions de dollars pour la formation de la main-d’œuvre cette année - Un nouveau crédit d'impôt pour aidant naturel, qui remplace trois crédits existants - 7 milliards de dollars d'investissements sur 10 ans à partir de 2018-2019 pour les garderies avec pour objectif de

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créer jusqu'à 40 000 nouvelles places en garderies subventionnées d'ici trois ans Nouvelles structures - Création d'un centre canadien pour l'adaptation aux changements climatiques - Création d'un fonds national pour aider les citoyens vulnérables à obtenir un logement - Création d'une base de données nationale sur les transactions immobilières pour obtenir des informations plus à jour sur le logement - Création du poste de conseiller scientifique en chef dont le mandat sera d’assurer que les connaissances scientifiques soient partagées efficacement au

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sein du gouvernement En revanche le budget n’apporte aucune réponse à plusieurs questions qui retiennent l’attention de bien des gens et notamment : - le financement du Réseau électrique métropolitain (REM) ou sur le prolongement du métro de Montréal - le changement à l'imposition des gains en capital - la réforme des processus de dépenses budgétaires annoncée, mais pas encore déclenchée (elle est prévue cette année).


Votre argent

Budget 2017 du Québec

La «vertueuse constance» de Carlos Leitão

Présentant son budget, le ministre des Finances, Carlos Leitão, s’est présenté comme le « porteur de bonnes nouvelles » à l’Assemblée nationale en annoncé un « réinvestissement » important en éducation et en santé, en plus d’un allégement fiscal pour les contribuables québécois. Il s’agit du « budget de l’espoir retrouvé », a-t-il résumé, après avoir dégagé un surplus historique de 2,3 milliards de dollars en 2016-2017. M. Leitão desserre l’étau budgétaire, fixant la croissance des dépenses de programmes à 4,1 % en 2017-2018, et ce, comparativement à 3,8 % en 2016-2017. « Nous proposons aux Québécois un budget centré sur l’amélioration des services à la population », a-til fait valoir à un an et demi des prochaines élections générales. Puisque « la maison est [désormais] en ordre », il a donné sa bénédiction à l’accélération de la croissance des dépenses de 2,9 % à 4,2 % en santé et services sociaux (+1,5 milliard) et de 3,9 % à 4,2 % en éducation et enseignement supérieur (+637,3 millions). Le gouvernement compte au passage déposer près de 2,5 milliards dans le Fonds des générations au terme de l’année fiscale. À moins d’une ondée imprévue, les autobus de campagne sillonneront des vallées verdoyantes lors de la prochaine campagne électorale, à la fin de l’été 2018. Éducation : 1500 recrutements Près de 1500 « accompagnateurs » - enseignants, techniciens en éducation spécialisée (TES), orthopédagogues, orthophonistes, psychologues - pourront être embauchés afin de prêter main-forte aux élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage de la maternelle, de la première année et de la

deuxième année du primaire à temps pour la rentrée scolaire de septembre prochain, a promis le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.

C’est de la poudre aux yeux, ont rétorqué tour à tour la Centrale de syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Les syndicats n’arrivent pas à croire que les commissions scolaires réussiront à pourvoir ces centaines de postes en quelques mois. « Ce n’est rien pour effacer les 850 millions de compressions des dernières années », a pesté la présidente de la CSQ, Louise Chabot. Les acteurs du réseau de l’éducation ne pourront pas tous se raccrocher à la « bouée de sauvetage » lancée par M. Proulx, a fait valoir le président de la FAE, Sylvain Mallette. D’autre part, le gouvernement Couillard a mis de côté des « millions de dollars » pour aménager de nouvelles classes de maternelle 4 ans dans les écoles situées dans les milieux défavorisés, en plus d’y offrir des collations de fruits et de légumes. Il allouera aussi des sommes supplémentaires aux centres de la petite enfance (CPE), sis dans les milieux défavorisés, afin qu’ils offrent des petits-déjeuners aux fillettes et gamins qui se présentent le ventre vide. Combien d’enfants en bénéficieront ? Quand ? Les réponses sont à venir. Le gouvernement libéral a prévu un total de 191 millions en 20172018 afin de donner le coup d’envoi à la première Politique de la réussite éducative, qui sera dévoilée à la fin de la session parlementaire. Le gouvernement libéral a aussi augmenté de 88 millions les sommes allouées aux cégeps et aux universités, ce qui leur permettra de grossir leurs effectifs « en for-

mation et en soutien des étudiants » en procédant à l’embauche de quelque 500 personnes au cours de la prochaine année.

Santé : 1,5 milliards supplémentaires Le gouvernement libéral dépensera 1,5 milliard supplémentaire en santé et services sociaux. Exultant, le ministre Gaétan Barrette a promis mardi, une énième fois, de raccourcir les délais d’attente dans les hôpitaux, de faciliter l’accès aux chirurgies et aux tests diagnostiques, d’ajouter du personnel soignant dans les centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) et pour les soins à domicile. Par ailleurs, 10 millions serviront à renflouer les coffres — à sec — des organismes communautaires, et 5,1 millions à intensifier la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) a qualifié de « timide » le rehaussement de 10 millions consenti cette année au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) par le gouvernement libéral. « [C’est] un premier geste que nous saluons, mais qui est loin de répondre au sous-financement chronique dont font preuve ces groupes », a mentionné le RIOCM. « Après trois ans de démolition, on a droit à un budget de rafistolage », a tonné le porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, Nicolas Marceau. Le gouvernement libéral « ne répare qu’en partie les dégâts » causés par sa stratégie d’assainissement des finances publiques. La députée de Québec solidaire Manon Massé s’est aussi affairée à combattre le « spin » du gouvernement libéral. « Ça ne prend pas le

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Carlos Leitão, ministre des Finances du Québec pogo le plus dégelé de la boîte pour comprendre que, après avoir mis le feu dans la bâtisse, ce n’est pas un petit coup de peinture et des rideaux neufs qui vont changer la situation », a déclaré la députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques. Personnellement, elle prévoit une bonne « décennie » pour « se remettre » de l’« austérité » des trois dernières années. Fardeau fiscal : Allégement annoncé Le 4e budget Leitão consacre la fin de la « contribution santé » pour quelque 4,3 millions de Québécois, soit ceux touchant un revenu de 134 000 $ ou moins. En effet, le gouvernement abolit définitivement — et de façon rétroactive à partir de 2016 — la « taxe », ce qui représente une économie de 175 $ par personne. Défiant les pronostics, le gouvernement libéral a aussi choisi de procéder à une « baisse d’impôt générale » à compter de 2018 en faisant passer de 11 635 $ à 14 890 $ le montant à partir duquel les particuliers commencent à

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payer de l’impôt, plutôt que de renforcer le bouclier fiscal protégeant les petits salariés. Les retombées pour une personne : 55 $ par année. « Ce n’est même pas [suffisant pour acheter] un café chez Tim Hortons par semaine », a fait remarquer l’élu caquiste François Bonnardel. « Ce n’est rien pour écrire à sa mère », a lancé pour sa part le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, répétant que les libéraux ont « pigé 800 $ dans les poches des familles » depuis leur retour au pouvoir en avril 2014, a-t-il dénoncé. Le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, s’est félicité d’avoir résisté au « chant des cigales dépensières » au fil des derniers mois. Prévoyant une croissance économique de 1,7 % en 2017, mais de 1,6 % en 2018, « il est de notre responsabilité maintenant […] de poursuivre notre chemin comme la fourmi de la fable » de Jean de La Fontaine. « La continuité constitue le style, mais la constance fait la vertu », a-t-il conclu, citant Flaubert.


Notes de lecture

À quoi ça sert, un budget?

Le second budget de Bill Morneau s’est valu, dès sa présentation, les qualificatifs peu enviables de frugal, attentiste, rigide et verbeux. De fait, le budget fédéral de 2017 ne saupoudrera, au net, qu’un maigre 5,1 milliards de dollars sur six ans. Quand on pense que les revenus d’Ottawa totaliseront 1936 milliards sur cette même période, on mesure mieux la petitesse des réinvestissements. Mais faut-il s’étonner qu’un gouvernement ayant dévoilé ses intentions pluriannuelles en 2016 se présente les mains vides ? Un budget annuel est-il même, dans le contexte, nécessaire ? Survol historique des budgets au Canada.

Un peu d’histoire Plusieurs penseront que Jennifer Robson a l’emploi le plus ennuyeux qui soit. Cette professeure assistante à l’Université Carleton a, dans le cadre de son doctorat, lu tous les budgets, minibudgets et énoncés économiques du gouvernement canadien depuis la Seconde Guerre mondiale ! Elle a calculé le nombre moyen de jours s’étant écoulés entre chacun (287), elle peut réciter les années où le budget a été appelé « intérimaire » (1970) ou « supplémentaire » (1966) et elle se souvient du lieu de présentation des mises à jour économiques quand Stephen Harper a pris l’habitude de ne plus les faire à Ottawa (Victoria, Mississauga, Calgary, Fredericton, Edmonton, Toronto). « Il n’y a pas d’obligation pour un gouvernement de déposer un budget à chaque année fiscale, rappelle Mme Robson dans une déclaration médiatique. Ce qu’ils doivent déposer, c’est un document séparé qu’on appelle le budget principal des dépenses

[en anglais, le terme consacré “ estimates ” marque mieux la différence] qui confère au gouvernement l’autorité de dépenser de l’argent provenant du fonds consolidé. […] Ils pourraient ne faire que cela. » En fait, au début du siècle dernier, la présentation d’un budget était un exercice assez ennuyeux, rappelle la professeure. « Le budget était tellement court, tellement monotone, tellement bref, qu’il était lu dans son entièreté et il était imprimé comme faisant partie de la transcription régulière des débats de la Chambre des communes. Il n’y avait pas de document séparé. » De nos jours, seul le discours du ministre des Finances vantant son bébé est lu à la Chambre. Les choses changent au sortir de la Seconde Guerre mondiale, relate-t-elle. Le pays, comme d’autres, développe une capacité d’analyse économique qui faisait défaut, ce qui amène le gouvernement à présenter plus de documents en appui à son programme budgétaire.

1984 : le premier budget «moderne» Mais c’est en février 1984, à l’occasion du dernier opus du gouvernement de Pierre Elliott Trudeau, que le premier budget moderne est déposé. « C’est le premier budget qui a été conçu comme un outil de marketing politique », dit Mme Robson. La page couverture neutre fait place à un couple heureux, arborant d’exubérantes coiffures de l’époque, marchant avec un enfant. C’est le « budget de la reprise » alors que le pays s’extirpe peu à peu d’une douloureuse récession. Depuis 2008, les pages couver-

tures des budgets arborent systématiquement des photos donnant le ton (des hommes de la construction sur le budget de relance de 2009, une mère et sa fille s’engageant sur une « voie ensoleillée » en 2016) et portent un titre.

Le budget de Bill Morneau cette semaine a été critiqué parce que reportant des décisions sur la défense nationale, la refonte de la fiscalité ou encore la taxe sur le carbone. Pourtant, une telle attente ne repose que sur la tradition, rappelle Mme Robson. Rien n’oblige le gouvernement à utiliser son budget comme une déclaration de toutes ses intentions. On pourrait revenir à l’ancienne façon de faire, estime la professeure, même si elle reconnaît qu’il serait difficile de « remettre le génie dans la bouteille ». « Avec le temps, le système de gouvernance à Ottawa a été orienté de manière à voir le budget comme un moyen d’établir des priorités, de prendre des décisions politiques, ce qui inclut de faire des compromis. Le budget a donc un effet structurant sur le processus d’élaboration des politiques, et ce n’est pas en soi une mauvaise chose. » Un exercice nécessaire Obligation ou pas, l’ancien premier ministre et ministre libéral des Finances Paul Martin croit qu’il serait catastrophique de ne pas déposer de budget annuel comme cela est la tradition. « Sinon, ça va créer toutes sortes d’incertitudes et de questionnements dont on n’a pas besoin », dit-il en citant les marchés financiers. Il donne l’exemple des États-Unis, où le budget fait l’objet de tractations et de négociations, et donne lieu à bien des

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Carlos Leitão, ministre des Finances du Québec spéculations déstabilisantes pour l’économie, selon lui. « Ils ne sont pas capables de faire comme chez nous dans les régimes parlementaires. » L’ancien directeur parlementaire du budget (DPB) Kevin Page se désole de la tournure politique prise par les budgets fédéraux. Lui qui les lit depuis 1981 (il était fonctionnaire fédéral avant de devenir DPB) constate que l’enrobage politique des budgets complique la vie à quiconque tente de retracer la provenance des fonds annoncés : les sommes dévoilées sont amalgamées avec des fonds promis antérieurement ou proviennent de réaffectations passées plus ou moins sous silence. L’artifice permet de marquer des points politiques, certes, mais il brouille les cartes pour quiconque tente de comprendre les opérations financières du gouvernement. « La pression pour recycler les trucs est tellement grande quand il n’y a pas de ressources, note-

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t-il. Nous avons fait du budget cet événement annuel qui doit tout régler pour l’année. Quand vous êtes au gouvernement et militez pour quelque chose, si vous n’êtes pas dans le budget, ça ira à l’année prochaine. Mais ça n’a pas besoin d’être comme ça. » M. Page déplore de plus que cette enflure politique se fasse au détriment de ce qu’un budget devrait véritablement être : une analyse de la situation économique et une prédiction des revenus et des dépenses. Il se montre très dur envers le dernier budget Morneau. « Sa section réservée à l’analyse économique est probablement la plus faible que j’ai vue au cours des dernières années. » Selon lui, le budget devrait revenir aux sources et les annonces plus politiques devraient en être extraites et étalées au courant de l’année. « Il y a de moins en moins d’annonces au courant de l’année. Ce n’est pas une bonne chose. »


Impôts

Travailleur autonome ?

Vous avez jusqu’au 15 juin pour produire votre déclaration de revenus La saison des impôts bat son plein; et chacun d’entre nous, même lorsque l’on a recours à un comptable, s’informe et pour connaitre les délais requis pour le dépôt et tout avantage auquel on pourrait avoir droit. Dans nos précédentes éditions, nous avons vu ce qu’il en était des impôts des salariés et des retraités; ces derniers sont passés en premier parce que le délai au-delà duquel ils peuvent être pénalisés est fixé au 1er mai. Aujourd’hui, nous traiterons de ce qui concerne les travailleurs autonomes pour lesquels la date limite est fixée au 15 juin. Outre ces six semaines additionnelles, les travailleurs autonomes peuvent faire accepter un certain nombre de dépenses. Mais attention; il ne faut pas être trop gourmand… Avantages et dépenses admissibles Si vous êtes un travailleur autonome et que vous déclarez des revenus d’entreprise, vous avez la chance de pouvoir réclamer plusieurs dépenses sur votre déclaration de revenus pour travailleur autonome. L’Agence de revenu du Canada met en ligne la liste

des dépenses d’exploitation qui sont admises en spécifiant ceci: seules les dépenses qui servent à produire un revenu d’entreprise doivent être considérées. Pour éviter toutes sortes de désagréments fiscaux, tenezvous-en aux dépenses réelles. Quelles sont ces dépenses admissibles? Retenez d’abord que les dépenses encourues pour générer un revenu doivent être justifiées pour être admissibles. Gardez les factures, les contrats, les reçus, les chèques utilisés pour payer un bien ou un service, etc. Bref, conservez tout ce qui peut prouver la moindre dépense. Sachez aussi que les relevés de cartes de crédit ne peuvent pas servir de preuves si l’ARC vous demandait des pièces justificatives concernant les dépenses qui apparaissent sur votre déclaration de revenus pour travailleur autonome. Parmi les dépenses que vous pouvez réclamer, il y a notamment: - Les frais de démarrage d’entreprise - Les intérêts sur l’argent emprunté - Les dépenses d’automobile, de stationnement et de déplace-

ments - Les frais d’assurance - Les frais de publicité (annonces dans les journaux, la radio, la télévision, le Web, etc.) - Les frais de repas et de représentation (lors d’un congrès, par exemple) - Les dépenses pour fournitures de bureau ainsi que les meubles et l’équipement - Les salaires versés - La taxe d’affaires - L’adhésion à un regroupement professionnel - Les dépenses comptables, juridiques et autres honoraires - Les frais de téléphone, bureau de poste et messagerie Si vous travaillez à domicile À partir du moment où votre local d’affaires se trouve à l’intérieur de votre résidence (ou votre logement si vous être locataire), vous pouvez demander une déduction pour: - Vos coûts de chauffage et d’électricité - Vos produits d’entretien - Votre assurance habitation - Vos impôts fonciers - Vos intérêts hypothécaires. Bien entendu, vous ne pouvez pas déduire le total de l’argent déboursé pour ces

dépenses. Néanmoins, une partie raisonnable, calculée selon le pourcentage d’espace que votre bureau occupe par rapport à la superficie de la maison, peut être considérée comme étant une dépense déductible. Trois règles d’or Et souvenez-vous toujours de ces trois règles : - En vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, vous avez jusqu’au 15 juin pour produire votre déclaration de revenus pour travailleur autonome. Même chose

pour votre conjoint. - Toutefois, si vous devez rembourser de l’argent au gouvernement, rappelez-vous que les intérêts sont calculés sur le solde impayé à partir du 1er mai. - Pour profiter de toutes les déductions auxquelles vous avez droit, tant au fédéral qu’au provincial, n’hésitez pas à faire affaire avec un expert de l’impôt. Surtout, ne présentez pas de fausses dépenses pour gonfler vos déductions: la fraude fiscale, ça coûte cher.

42% des Québécois établissent eux-mêmes leur déclaration d’impôts

Un exercice à haut risque? La saison des impôts bat présentement son plein, et si, pour de nombreuses personnes, il est indispensable d'avoir un comptable, d'autres préfèrent encore faire leurs déclarations d'impôt par elles-mêmes. « Au Québec, on évaluait en 2015 que 42 % des gens les avaient faites de façon autonome », nous apprend à ce sujet le professeur agrégé de philosophie à l'Université d'Ottawa David Robichaud.

Ceux qui préfèrent engager un comptable Les 58% restant préfèrent engager un comptable pour faire leur déclaration. La raison de ce choix? « Il y a des changements et des annonces dans les budgets, par les différents gouvernements au pouvoir, qui complexifient la tâche, explique-t-il, par exemple, la prestation universelle pour la garde d'enfant existait toujours en 2016 et s'est fait remplacer par

l'allocation canadienne pour enfant en juillet dernier. Il fallait le savoir. »

De fait, Il y a aujourd’hui 22 % plus d'exemptions et d'exceptions qui peuvent s'appliquer à nos déclarations fiscales qu'il y a une dizaine d'années. C’est un exercice complexe, les risques d'erreurs guettant ceux qui font eux-mêmes l’exercice sont nombreux et en cas d’erreur, rectifier les choses se heurtent à beaucoup

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de lourdeurs administratives. Pour donner raison à ceux qui font ce choix, signalons que la loi de l'impôt fait 3000 pages, un détail qui ne peut que renforcer le choix de recourir aux services d’un spécialiste. Ceux qui osent… Nonobstant tous ces écueils, 4 contribuables sur 10 se risquent à établir eux-mêmes leurs déclarations. Bon nombre d’entre eux

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s’aident de logiciels spécialisés; même si cela ne suffit pas toujours à passer par delà la complexité de l’exercice. Et ne voyez pas ici juste le souci d’économiser les 25, 50 ou 100$ d’économies réalisée. En fait la motivation est toute autre : « J'aime avoir le contrôle sur mes états financiers » vous diront-ils, presque unanimement.


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Sécurité sociale

Si vous avez droit à pension dans un pays étranger

Retraite Québec peut vous aider…

… en application d’ententes de sécurité sociale conclues avec 35 pays dont le Maroc Dans de nombreuses communautés culturelles, pourtant dites «récentes», de plus en plus de monde parvient à un âge auquel il est loisible de percevoir une pension de retraite pour des cotisations versées lors de période de travail effectué au pays d’origine ou dans tout autre pays que le Canada. Souvent, les concernés ignorent qu’ils ont ces droits et même lorsqu’ils le savent, ne sont pas en mesure de les faire valoir. Or le Québec a passé des ententes de sécurité sociale avec 35 pays, ce qui permet aux ressortissants ou originaires de ces pays vivant de manière permanente au Canada de percevoir leurs droit à pension. Ces pensions sont également transférables (c’est-à-dire qu’elles peuvent être versées au Canada) pour peu que l’on puisse satisfaire aux conditions légales en vigueur et que l’on accomplisse les procédures requises. 35 pays concernés Les 35 pays en question sont : Allemagne, Autriche, Barbade, Belgique, Brésil, Chili, Chypre, Croatie, Danemark, Dominique, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Inde, Irlande, Italie, Jamaïque, Luxembourg,

Maroc, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Malte, Portugal, République tchèque, Roumanie, Sainte-Lucie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Uruguay. Il faut savoir aussi que pour chacun des ces pays, les droits à pensions entrant dans le cadre des conventions bilatérales ne concerne que les ressortissants du pays. Ainsi, par exemple, un résident légal du Québec originaire de France qui aurait effectué toute sa carrière professionnelles en Belgique et aurait cotisé suffisamment à un régime de retraite dans ce pays pour être admissible au droit à pension, est couvert par la convention QuébecBelgique. De même, un originaire de Roumanie, ayant cotisé en Roumanie, puis en Allemagne et résident à Montréal, est couvert – s’il remplit les conditions requises – par les conventions Québec – Roumanie et Québec-Allemagne. Les services rendus Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) est responsable des négociations avec ces pays. Le Bureau des ententes de sécurité sociale (BESS) de Retraite Québec est responsable de l'application de ces

La 35ème entente La 35ème entente de sécurité sociale, liant le Québec et l’inde, est entrée en vigueur le 1er avril 2017. Comme en ce qui concerne les 34 autres pays partenaires, en vertu de cette entente, « Retraite Québec aidera donc les citoyens du Québec qui ont déjà versé des cotisations au régime de retraite public de ce pays à faire leur demande de pension». De plus, grâce à cette entente, les travailleurs québécois détachés temporairement en Inde éviteront de devoir cotiser à la fois au Régime

de rentes du Québec et à son équivalent en Inde.

Les pensions Cette entente permettra aux personnes qui résident au Québec d'obtenir des pensions de retraite ou d'invalidité payables par l'Inde si elles ont versé des cotisations depuis 1995 au régime de pension des travailleurs salariés en Inde (Employees' Pension Scheme) et qu'elles remplissent les autres conditions d'admissibilité. Il en est de même

ententes qui permettent à des travailleurs : - d'obtenir un certificat d'assujettissement pour le travail à l'étranger - de recevoir une pension d'un pays étranger. Le BESS permet ainsi : - au travailleur d'avoir un aperçu des types de prestations qui pourraient être versées par les pays signataires des ententes - à l'employeur et au travailleur qui a un certificat d'assujettissement de connaître les charges sociales aux-

pour les conjoints et les orphelins de travailleurs décédés qui pourraient obtenir des pensions de survivants. De plus, les périodes de cotisation au Régime de rentes du Québec et au régime de pension des travailleurs salariés de l'Inde pourraient être combinées et prises en considération pour l'admissibilité à l'une ou l'autre des pensions prévues dans l'entente. Toutefois, les personnes qui ont obtenu un remboursement de

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quelles tous deux cotisent - à l'employeur et au travailleur autonome de télécharger les formulaires de demande de certificat d'assujettissement pour la France et les États-Unis. Des milliers de demandes chaque année En 2016, plus de 2 200 demandes de rentes ont été transmises dans un pays étranger par l'entremise du BESS et plus de 3 700 certificats d'assujettissement ont été délivrés à des travailleurs

leurs cotisations du régime indien ou qui n'y ont pas cotisé depuis 1995 ne pourront pas bénéficier de cette entente. L'entente pourra également faciliter d'autres démarches. Les certificats d'assujettissement Les entreprises actives au Québec et en Inde pourront aussi se prévaloir des dispositions de cette entente concernant l'assujettissement aux régimes de sécurité sociale. En effet, le certi-

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québécois détachés par leur employeur à l'extérieur du Québec. Pour en savoir plus Pour obtenir plus d'information, consultez le site Web de Retraite Québec ou téléphonez au Bureau des ententes de sécurité sociale au 514 866-7332, poste 7801 (région de Montréal), ou au 1 800 565-7878, poste 7801 (sans frais). Des représentants de Retraite Québec sont disponibles sur rendez-vous.

ficat d'assujettissement permet d'éviter une double contribution en prévoyant la cotisation à un seul régime de sécurité sociale. Par conséquent, les travailleurs que les entreprises québécoises détacheront temporairement en Inde et les travailleurs autonomes qui s'y rendront pour exercer leur métier ou leur profession demeureront, à certaines conditions, assujettis au régime québécois.


Santé

La clinique pour migrants sans statut risque de fermer ses portes

Quand on n'a pas l’oreille du gouvernement...

La clinique médicale pour migrants existe depuis bientôt six ans à Montréal, mais elle pourrait cesser ses activités faute de financement adéquat. Médecins du monde, qui assure le fonctionnement de cette clinique destinée aux personnes non couvertes par l'assurance maladie, affirme que la ministre Lucie Charlebois a refusé d'en rencontrer les responsables. La directrice générale de Médecins du monde Canada, Nadja Pollaert, a déclaré vouloir rencontrer la ministre déléguée à la Santé publique, afin de lui décrire cette clinique unique en son genre. Une rencontre est aussi réclamée avec la ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, parce que quantité d'enfants vus à la clinique n'ont pas accès aux soins, leur statut dépendant de celui de leurs parents. Nadja Pollaert ne s'explique pas l'attitude du gouvernement du Québec : « Je ne suis pas sûre que nous ayons été oubliés, ditelle. Nous n'avons pas été écoutés. » En revanche, le maire Denis Coderre appuie sans réserve le projet, lui qui veut faire de Montréal une ville refuge. Quand on n'a pas la cartesoleil... Depuis l'ouverture de ce service, des milliers de personnes y sont

passées. « En 2016-2017, nous estimons avoir vu environ 1000 patients différents et nombre d'entre eux ont eu plusieurs consultations », dit Nadja Pollaert.

La Clinique pour migrants est sise dans les locaux de Médecins du monde, sur le boulevard Crémazie à Montréal. Elle constitue l'une, sinon la seule ressource médicale pour des personnes ne bénéficiant pas de l'assurance maladie du Québec. La clientèle n'est ni résidente permanente ni citoyenne canadienne et son statut n'est pas régularisé. Ces gens n'ont pas droit au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) et n'ont pas les moyens de payer de leur poche des soins.

Pollaert.

Nadja Pollaert.

Le budget de la Clinique migrante est évalué à 322 000 $ pour l’année 2017-2018.

Ces médecins font notamment du suivi de grossesse et prodiguent les soins de santé de base.

Le triste sort de ceux qui ne savent pas qu’ils des droits… Par ailleurs, de tous ceux qui frappent à la porte de la clinique, la moitié est, en fait, couvert par la carte-soleil. Mais ces gens ne le savent pas, tant le processus d'immigration dans la province est complexe, d'expliquer en substance la DG de Médecins du monde Canada.

Une armée de bénévoles Depuis ses débuts, la survie de la clinique repose entièrement sur des dons de particuliers, d'organismes et d'entreprises. Elle est dotée de quatre employés (deux infirmières et deux travailleurs sociaux) : il y en avait plus auparavant, mais l'équipe a dû récemment se priver des services d'une infirmière et d'une travailleuse sociale, par manque de fonds.

« On espère qu'il y aura une réforme au Québec en matière d'immigration pour faciliter les démarches des gens qui peinent à comprendre où ils en sont, au niveau de leur statut », dit Mme

Le fonctionnement de la clinique repose en fait sur quantité de bénévoles. Parmi eux, on retrouve « une centaine de médecins qui font ça après leur longue journée de travail », a expliqué

Le travail de la clinique pour migrants fait l'objet d'une étude menée, à l'Université de Montréal, par la Chaire Réalisme. Les chercheurs s'intéressent à l'accès aux soins et aux conditions de vie de ce segment de population, souvent aux prises avec de multiples problèmes dans leur vie quotidienne. « Ils vivent dans des logements insalubres, ont des problèmes à bien se nourrir, vivent de l'angoisse face à la précarité de leur statut et sont parfois exploités au travail », décrit la DG de Médecins du monde Canada.

Une autre clinique, pour itinérants celle-là À part la clinique des migrants, Médecins du monde Canada s'occupe aussi à Montréal de la clinique Mobile, par laquelle l'organisme dispense des soins à une population itinérante. Composée de travailleurs du sexe ou encore de toxicomanes, cette clientèle compte bon nombre de membres des Premières nations « qui sont méfiants vis-àvis des institutions, vu ce qu'ils ont vécu avec les pensionnats autochtones », dit Nadja Pollaert. Et malgré les difficultés vécues à Montréal avec la Clinique des migrants, Médecins du monde Canada entend ouvrir ailleurs au pays de semblables organismes. Un projet est en cours dans l'Ouest canadien.

On croyait cette maladie éradiquée; mais…

La tuberculose touche 1600 personnes au Canada La tuberculose cette maladie, que l'on croyait éradiquée, est encore bien présente au Canada, où elle touche durement les peuples autochtones et les résidents nés à l'extérieur du pays. Le pays recense en moyenne 1600 cas de tuberculose annuellement. En 2014, le Manitoba avait le taux le plus élevé avec 10,5

cas de tuberculose par 100 000 habitants comparativement à la moyenne canadienne qui est de 4,4 cas. La médecin hygiéniste de l'Office régional de la Santé de Winnipeg, Heejune Chang, estime qu'il existe une corrélation directe entre la tuberculose et la pauvreté. Selon elle, si plusieurs personnes habitent dans un espace restreint, la bactérie risque davantage de

se développer. Dans 70 % des cas, la tuberculose a été détectée chez des personnes qui sont nées à l'extérieur du Canada. En tout, 20 % des cas concernent des membres des Premières Nations. Elizabeth Ray, présidente de l'association Stop TB Canada et médecin adjoint au programme sur la tuberculose de

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Santé publique Toronto, souligne que les membres des communautés isolées du nord ont plus de risque de contracter la maladie en raison des conditions de vie difficiles. Elle indique qu'il n'est pas toujours évident de poser un diagnostic. Cela demande des ressources spécialisées et des médecins bien renseignés pour détecter la maladie.

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Selon elle, c'est parce que ces ressources sont moins accessibles dans le nord que les peuples autochtones sont plus à risque. Elizabeth Ray estime qu'il devrait y avoir plus d'investissements dans ce secteur. Au Canada, la tuberculose est la seule maladie qui doit obligatoirement être soignée.


Automobile

Trêve dans la guerre de l’asphalte? 2016 s’achève sur l’un des meilleurs bilans routiers en 70 ans au Québec Les routes du Québec ont augmentation de Évolution légère été moins meurtrières en 1,7 %. 2016 pour les automobildu nombre Mais les piétons restent istes. Le plus récent bilan routier présenté par la sous menace… Société de l'assurance autode tués Le bilan routier s'est lui mobile du Québec (SAAQ) aussi amélioré chez les fait état de 351 décès dans depuis jeunes. Le nombre de des accidents, soit 11 de décès sur les routes pour moins qu'en 2015. 2011 les 15 à 24 ans a diminué de 13 %. Cette diminution place le bilan au deuxième rang des meilleurs bilans routiers au Québec depuis 1946. Le nombre de blessés graves est aussi en baisse de près de 17 %, alors que les blessés légers observent une

2011: 97 morts 2012: 103 morts 2013: 79 morts 2014: 63 morts 2015: 55 morts 2016: 48 morts

Malgré ce bilan positif, la SAAQ note une hausse « préoccupante » de 40 % du nombre de décès de piétons et de 7,6 % chez les motocyclistes.

Pensez-y…

Bientôt les pneus d'été? Les températures font du yo-yo mais le mercure remonte graduellement et si la date butoir du 15 mars est déjà derrière nous, le printemps se fait toujours attendre. Comment dans des conditions aussi incertaines déterminer du meilleur moment pour changer vos pneus en prévision de l'été? Le bon sens pour mesure Avec le mercure qui devrait définitivement passer du côté positif dans les prochains jours, la question se pose : quel est le bon moment pour changer les pneus sur son véhicule ? La loi québécoise impose aux propriétaires de véhicules routiers de les équiper de pneus d'hiver homologués entre le 15 décembre et le 15 mars. Une fois la mi-mars passée cependant, il revient au seul propriétaire de l'automobile d'user du bon sens afin de déterminer quel sera le moment idéal pour passer des pneus d'hiver à ceux d'été. Nous le vivons à chaque année cependant, la date légale n'est souvent pas la date idéale ! Jusqu'en avril, voire jusqu'en mai, nous n'avons jamais la certitude

que l'hiver ne nous rendra pas une visite-surprise. Voici donc quelques indices que vous pouvez considérer pour prendre une décision optimale. Tout d'abord, il faut retenir le chiffre 7, car c'est à 7 °C qu'un pneu d'été perd de son efficacité, mais c'est aussi à cette température que le pneu d'hiver peut commencer à s'endommager. Sous la barre du 0 °C Le pneu d'été et le pneu d'hiver sont faits d'une gomme de caoutchouc plus ou moins souple. En été, la route est généralement plus chaude en raison du soleil plus présent et plus intense, ce qui fait qu'une gomme plus dure suffit à offrir suffisamment d'adhérence. Lorsque le mercure diminue, l'asphalte se refroidit. La gomme plus dure perd donc de l'efficacité et de l'adhérence. C'est pourquoi il faut donc une gomme plus molle pour offrir une adhérence comparable. Inversement, le réchauffement de l'asphalte peut contribuer à l'usure prématurée d'une gomme plus molle.

Le motif des pneus est aussi différent et les sillons d'un pneu d'hiver sont conçus pour accueillir et rejeter plus de neige et d'eau, ce qui permet d'avoir un meilleur contact avec la surface de roulement. Les pneus d'été ont donc des sillons moins profonds et agressifs, mais c'est aussi la raison pour laquelle il peut y avoir risque d'aquaplanage en été après une averse.

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Les premiers 7 °C font habituellement leur apparition vers fin mars dans le sud du Québec puis mi à fin avril pour les autres secteurs. Pour ce qui en est de la neige, nous voyons en moyenne les derniers 5 cm de neige à Gatineau et à Montréal durant la dernière semaine de mars, période qui peut s'étendre jusqu'à la fin avril en progressant vers le nord de la province.

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Avec ces données en tête, on peut donc présumer que les premiers jours d’avril sont généralement une bonne période pour commencer à considérer pour changer les pneus de son véhicule pour les secteurs de l'extrême sud; cette date reculera graduellement jusqu'au mois de mai au fur et à mesure que l’on remonte vers le nord et que l’on se dirige vers Sept-Îles.


Technologies

Un hackathon pour ouvrir l’accès au Web devant les personnes handicapées 15% de la population du Québec concerné Radio-Canada a dernièrement organisé un marathon de programmation baptisé Hackathon Médias numériques, pendant lequel des spécialistes du numérique avaient moins de 24 heures pour développer des prototypes de logiciels innovants pour la société d'État. Parmi les contraintes avec lesquelles les participants devaient travailler, celle de l'accessibilité web, destinée aux personnes en situation de handicap, occupera une place prépondérante. « Ce qu’on essaie de faire comprendre et ce qu’on essaie d’instaurer, c’est que [l’accessibilité web] n’est pas de l’extra, explique Dominic Fortin, chef de projet, développement numérique à Radio-Canada. C’est une qualité de code qu’il faut arriver à atteindre. » L’accessibilité web, qui consiste notamment à aider les personnes handicapées ou non voyantes à naviguer sur Internet, commence à faire sa place dans les pratiques des entreprises médiatiques du

pays. En Ontario, par exemple, tous les nouveaux sites web et tous les sites mis à jour de façon significative doivent atteindre les standards d’accessibilité WCAG 2.0 mis au point par le World Wide Web Consortium, l’organisme qui conçoit les standards d’Internet pour le monde entier. 15% de la population du Québec concerné « Au Québec, étant donné qu’il n’y a pas de législation comme telle, c’est selon le bon vouloir des compagnies, précise Dominic Fortin. C’est une approche volontaire de faire ça, pour essayer d’atteindre cette partie de la population qui est quand même aux environs de 15 %. » Les participants du marathon de programmation organisé par la division Médias numériques de Radio-Canada devaient donc garder ce standard en tête tout au long de la compétition. Pendant ce marathon, les compétiteurs avaient moins de 24 heures au

total pour créer un prototype numérique innovant qui pourrait être utile aux équipes de la société d’État. L’idée du Hackathon s’inscrit dans une logique de renouvellement chez le diffuseur public, qui souhaite entre autres attirer la génération du millénaire, tant vers son auditoire que dans ses bureaux. « C’est la première fois que Médias numériques s’ouvre vers l’externe, souligne Dominic Fortin. Il y a un désir de s’ouvrir, d’essayer de collaborer et de niveler notre expertise avec celle de l’extérieur. » L’organisation a d’ailleurs été surprise par le succès de son initiative, puisque 147 personnes s’étaient inscrites. Le nombre maximum de participants avait donc été revu à la hausse; de 44 au départ, il était passé à une centaine. Avec les désistements de dernière minute, ce sont 75 concurrents qui s’affrontaient en fin de compte, dont 29 employés de Radio-Canada et 46 personnes de l’externe.

Aucun thème n’était imposé aux personnes inscrites, seulement quelques contraintes, comme de respecter le standard d’accessibilité web WCAG 2.0 AA, de se servir des données mises à la disposition des participants par Radio-Canada et d’utiliser l’environnement nuagique de développement Microsoft Azure. « Pour une fois, les développeurs

et les stratèges pouvaient laisser libre cours à leur imagination, observait Dominic Fortin. Trop souvent, ici, on est en mode production. Là, le but, c’est de triper, d’échanger et d’innover sans condition. » Les meilleurs prototypes rapportaient des prix à leurs équipes, dont une bourse en argent, des consoles de jeu Xbox One et des titres de transport pour le réseau de la STM.

Aeromart Montréal 2017

5 entreprises, 4 représentants d’écosystèmes aéronautiques et une conférence… … pour souligner la présence du Maroc Maroc Export et le Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS) ont joint leur savoirfaire et leurs réseaux pour faire participer le Maroc au salon Aeromart Montréal 2017, qui s’est tenu du 4 au 6 avril.

5 entreprises et 4 représentants d’écosystèmes aéronautiques marocains étaient présents lors de ce point de rencontre de premier plan et une conférence Maroc sera organisée à l’occasion pour présenter l’industrie aéronautique du royaume. Partenariats stratégiques L’évènement, qui connaissait la participation de 800 entreprises de 28 pays et l’organisation de plus de 11 000 rendez-vous BtoB, offrait une belle occasion au Maroc de se positionner comme base de sous-traitance pour le marché canadien, qui compte plus

de 400 entreprises aérospatiales, mais pas seulement.

« L’objectif de cette participation est de créer des partenariats stratégiques avec les acteurs clés des segments de l’avionique et d’aérostructures de l’industrie aéronautique, aussi bien sur le continent européen qu’américain et de présenter le savoir-faire marocain auprès de plusieurs autres organisations », précise Maroc Export. Supply chain et industrie 4.0 En outre, l’édition 2017 de l’Aeromart Montréal était marquée par la tenue du Sommet de la chaîne mondiale d’approvisionnement («Global Supply Chain Summit»), qui vise à aider les entreprises de toutes tailles du secteur aérospatial à prendre le virage de l’Industrie 4.0.

Une thématique qui tombe à pic, le développement d’une Supply Chain aéronautique performante étant au cœur de la réussite des 4 écosystèmes aéronautiques lancés en 2015 au Maroc dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2014-2020. Ce dernier prévoit que les filières de l’Assemblage, du Système électrique-câblage et harnais (EWIS), de l’Entretienréparation & révision (MRO) et de l’Ingénierie, devraient participer à terme à créer 23.000 nouveaux emplois, soit le triple de l’effectif actuel, à doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le porter à 16 milliards de DH, à atteindre un taux d’intégration local de 35% et à drainer plus de 100 nouveaux acteurs. Un objectif ambitieux mais qui devrait profiter des prévisions optimistes concernant la demande mondiale en transport aérien qui devrait progresser en moyenne de

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4,7 % de 2015 à 2033, soit environ 36 800 appareils supplémentaires, estimés à 5.570 milliards de dollars américains. L’agenda 2017 L’heure est donc au road shows et aux rencontres B to B, et Maroc Export a un agenda bien chargé pour les industriels aéronautiques nationaux. Après Montréal, elle programme de les accompagner

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au Mexique à la Feria Aeroespacial Mexico (du 26 au 29 Avril 2017) et au japon à l’Aeromart Nagoya (du 26 au 28 Septembre 2017). Viendront ensuite l’Aerospace meeting de Casablanca (les 18 et 19 Octobre 2017), et l’Aerospace and defense Meetings Turin en Italie (du 29 au 30 Novembre 2017).


Consommation

Comment se protéger de la contrefaçon…

… et se prémunir des toutes conséquences qui peuvent en découler La principale préoccupation des consommateurs qui achètent, sans le savoir, des marchandises contrefaites sur internet devrait aller bien au-delà du fait de recevoir un produit de qualité inférieure. Savoir reconnaître un site internet d'imitations peut permettre de protéger son portefeuille, son identité et même sa vie, estiment des experts. L'avocat torontois Lorne Lipkus, spécialisé dans la lutte contre la contrefaçon, affirme que ce phénomène mondial, évalué à plusieurs milliards de dollars, touche tous les produits de consommation, de ce qu'on mange à ce qu'on porte. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) calcule que la valeur des biens contrefaits vendus à travers le monde s'élevait à 461 milliards $ US en 2013. Des conséquences parfois dramatiques «N'importe quel bien produit sur le marché» existe en version contrefaite, estime M. Lipkus. «Des décès ont eu lieu au Canada parce que des personnes ont consommé des produits pharmaceutiques contrefaits.» Cette activité illégale est en outre une source importante de financement pour les activités du crime organisé, ajoute-t-il, un élément souvent négligé par ceux qui sortent leur carte de crédit à la recherche des rabais les

plus incroyables. «(Ces consommateurs) leur donnent une information et (les fraudeurs) vont utiliser cette information pour voler leur identité, et peut-être inscrire d'autres transactions sur leur carte de crédit», explique M. Lipkus. Pour éviter d'acheter des biens contrefaits, Barry Elliott, du Centre antifraude du Canada (CAFC), recommande aux consommateurs de mener une recherche rigoureuse au sujet des magasins en ligne avant d'y effectuer un achat. Les sites frauduleux qui vendent des produits contrefaits imitent souvent des sites web légitimes. Dans les cas de détaillants populaires, comme Canada Goose, Lululemon et Michael Kors, les faux sites offriront habituellement des prix réduits, en faisant valoir qu'il s'agit d'une vente exceptionnelle d'une durée limitée. Natasha Tusikov, professeur adjointe en criminologie à l'Université York, note que certains sites, notamment celui de Canada Goose, proposent des outils de recherche pour aider les consommateurs à déterminer si les sites qui annoncent et vendent leurs produits en ligne sont des détaillants autorisés. «En vérifiant cela, vous confirmez que vous faites affaire avec le vrai fabricant», indique Mme Tusikov. Les signes à reconnaitre

Le CAFC recommande aussi d'être attentif à certains signes particuliers sur les sites internet, comme des coquilles ou des erreurs de grammaire. Les personnes identifiées dans les contacts des sites internet douteux utilisent parfois des adresses de courriel web — par exemple sur Gmail, Hotmail ou Yahoo —, plutôt que des adresses de courriel d'entreprises. Les marchands qui demandent d'envoyer les informations de cartes de crédit par courriel devraient aussi être écartés. Un autre indicateur de type plus technique se trouve dans la ligne d'adresse des sites internet. Les détaillants en ligne devraient avoir une adresse qui débute par «https://» plutôt que par «http://». «Le 's' qui suit 'http' signale que le site utilise un niveau de chiffrement plus sécuritaire», précise M. Elliott. Pour les victimes d'arnaques de vente de biens contrefaits, les dommages peuvent souvent être limités si une carte de crédit a été utilisée pour faire la transaction, ajoute M. Lipkus. «Il faut parler à son émetteur de cartes de crédit», explique-t-il. «Si on a acheté un bien contrefait, il faut leur dire; la plupart d'entre eux ont une politique de tolérance zéro en ce qui a trait à l'achat ou à la vente de biens contrefaits.» Une porte-parole d'Interac, Teri Murphy, a indiqué que l'achat de biens contrefaits à

l'aide d'une carte de débit n'était pas couvert par la politique «zéro responsabilité» d'Interac. De telles transactions doivent faire l'objet d'une enquête par les institutions financières des détenteurs de carte, ajoute-telle. Mme Tusikov souligne qu'une protection supplémentaire existe avec le projet Chargeback du CAFC, une collaboration entre l'agence fédérale, les émetteurs de cartes de crédit et les banques. Ceux-ci travaillent ensemble pour rembourser les victimes de fraudes en ligne et faire fermer les comptes des détaillants de biens contrefaits. Ce programme existe depuis 2012, mais peu de Canadiens le connaissent, observe-t-elle. Pour y avoir recours, les consommateurs doivent déposer une plainte auprès du CAFC en fournissant une

photo des biens, l'adresse internet où ils ont été achetés, la date et le montant de la transaction. Lorsque le CAFC confirmera que les biens ne sont pas authentiques, l'information sera rapportée à la compagnie de carte de crédit et sa banque émettrice, afin qu'elles en prennent connaissance et puissent entamer une procédure de remboursement. «C'est très simple, c'est très rapide», assure M. Elliott. «En tout, 35 000 remboursements ont été effectués et nous avons récupéré plus de 10 millions $. Les marchands ont la possibilité de contester le remboursement et aucun d'entre eux ne l'a fait.» Le projet Chargeback indique aux victimes de ne pas retourner les biens contrefaits aux vendeurs, ajoute M. Elliott, ce qui les empêche de tenter de faire une nouvelle victime avec le même produit.

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Voyages

Frontières Canada – USA

Le nombre des refoulements aurait baissé au cours des derniers mois

… mais ces données sont à interpréter avec prudence

Le nombre de Canadiens refoulé à la frontière a été moins élevé au cours des derniers mois que pendant la même période l'année précédente malgré les appréhensions liées aux politiques migratoires de la nouvelle administration américaine, indiquent des données compilées par La Presse canadienne. Le nombre de Canadiens ayant été refusés aux points de passage terrestre obligatoires entre le mois d'octobre dernier et la fin de février aurait ainsi chuté de 8,5 % selon des données du gouvernement américain.

Le nombre total de touristes canadiens n'ayant pu accéder au territoire américain a également diminué : 6875 des 12 991 027 touristes canadiens ont été refoulés à la frontière, un taux de 0,05 %. Entre octobre 2015 et février 2016, ce chiffre s'élevait plutôt à 7619 sur 13 173 100, un taux de 0,06 %. Ces données, confirmées par l'agence des services frontaliers américains, viennent rétablir une

vérité largement entamée depuis le mois de janvier par de nombreux reportages sur des Canadiens s'étant vu refuser l'entrée chez l'Oncle Sam.

Plusieurs Canadiens frustrés par cette situation ont jeté le blâme aux nouvelles politiques de l'administration Trump, soulignant les deux décrets-lois visant à empêcher l'accès aux États-Unis à des citoyens provenant de plusieurs pays dont la population est à majorité musulmane. Ces deux décrets ont été suspendus par le système judiciaire américain. Une étude plus poussée des données révèle aussi une forte diminution du nombre des Canadiens refusés à la frontière américaine au cours des deux premiers mois de l'année : 2600 comparativement aux 3500 qui l'avaient été en janvier et février 2016. Des données à interpréter avec prudence Les défenseurs de l'immigration et des droits de la personne au Canada conseillent de lire ces données avec prudence. Selon eux, elles ne

révèlent pas toute la réalité.

Lorne Waldman, un avocat spécialisé en droit de l'immigration, dit recevoir un plus grand nombre d'appels de gens prévoyant aller faire un séjour aux États-Unis qui veulent s'assurer d'avoir les bons documents. La diminution du taux de refus peut être attribuable au fait que les gens sont tout simplement mieux préparés qu'auparavant. « Les gens au Canada avaient l'habitude de tenir pour acquis qu'il n'avait qu'à se rendre à la frontière, mais ce n'est plus le cas, souligne-til. La prise de conscience résultant de toute la publicité entourant l'immigration, a amené les gens à être plus prudents à ce sujet. » 60 motifs de refoulement Les nouvelles données américaines n'identifient pas les causes des refus. Il existe plus de 60 raisons pour être refoulé à la frontière américaine. On ne sait pas pourquoi les gens le sont. Me Waldman ajoute que la baisse des refus signifie peut-être qu'un moins grand nombre de Canadiens

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se rendent aux États-Unis. Après tout, avance-t-il, un certain nombre de groupes et d'organisations ont annoncé qu'ils avaient annulé des séjours en sol américain. Ainsi de la plus importante commission scolaire au pays, la Commission scolaire du district de Toronto qui compte 245 000 élèves – a annoncé jeudi qu'elle suspendait indéfiniment tout voyage scolaire aux États-Unis à cause des incertitudes concernant les restrictions à la frontière. Le nombre de refus n'est pas seulement la seule source d'inquiétude,

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dit la directrice du Projet sur la confidentialité, la technologie et la surveillance de l'Association canadienne des libertés civiles, Brenda McPhail. « On s'inquiète aussi de l'augmentation du nombre des détentions temporaires et des fouilles intempestives, comme la fouille des appareils électroniques, indique-t-elle. Les données ne disent pas si le nombre de fouilles a augmenté, si la période d'attente pour les gens qui sont détenus à la frontière avant de les laisser entrer (aux États-Unis) a changé. »


Symboles

Controverse autour des paroles de «Ô Canada» Un projet de changement de l’hymne national qui soulève bien des passions… Le Ô Canada, notre hymne national, n’est certes pas parfait; Chacun y trouve en effet peu ou prou à redire. On a ainsi entendu bon nombre de canadiens contester ce «bras (qui) sait porter la croix» mais qui pourrait «porter la foi» ce qui en accommoderait plus d’un… Mais en général, les débats s’arrêtent vite, surtout lorsque les remarques émises sont de bon sens. Partout? Oui, partout sauf lorsque le débat a lieu au Sénat. Certains membres de cette auguste assemblée sont en effet déterminés à empêcher le Parlement de modifier les paroles de la version anglaise de l'Ô Canada pour que le texte représente autant les hommes que les femmes. La sénatrice libérale Joan Fraser, qui se décrit elle-même comme une « ardente féministe », soutient que les modifications rendent la phrase grammaticalement incor-

recte et présentent une tentative erronée pour que l'hymne national reflète les « valeurs actuelles ». Ex-journaliste et rédactrice nommée par l'ancien premier ministre Jean Chrétien en 1998, elle juge les amendements du projet de loi « maladroits, lourds et plats ». « Voici un bel exemple de ce qui se passe lorsque vous laissez les politiciens s'en mêler », a-t-elle expliqué au sujet du projet de loi C-210.

Mauril Bélanger décédé en août dernier de la maladie de Lou Gehrig souhaitait que les paroles « in all thy sons command » soient modernisées et changées pour « in all of us command ». Ainsi, le mot anglais « sons », qui signifie « fils » en français, serait remplacé par « us », soit « nous ». La Chambre des communes avait adopté le projet de loi, en juin. D'autres sénateurs se montrent réticents face à l'adoption du pro-

jet de loi.

Parmi eux, le sénateur conservateur de Nouvelle-Écosse, Michael MacDonald, estime que le projet de loi est « négligé » et qu'il ne devrait pas être adopté sous sa forme actuelle, car il s'agit d'une « tentative d'aseptisation » du symbole national. « Si nous révisons tout constamment parce que ça a été écrit par une autre génération, nos symboles nationaux n'auront plus aucune valeur. Notre histoire ne signifie plus rien, et c'est honteux que nous fassions cela », a-t-il déclaré, dans une entrevue à CBC. « Si nous sommes absorbés par l'idée que nous devons toujours être modernes, nous perdons une partie de notre patrimoine », a dit Joan Fraser dans un discours « Ce n'est peut-être pas un héritage parfait - et je n'insinue pas

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qu'il l'est - mais c'est le nôtre. Il mérite le respect et l'acceptation pour ce qu'il est : imparfait, mais qui est le nôtre », a-t-elle poursuivi. Frances Lankin, sénatrice indépendante de l'Ontario, est favorable au projet de loi.

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« C'est quelque chose qui va rendre notre hymne national plus inclusif », a-t-elle fait savoir, le mois dernier. « Bien qu'il s'agisse d'un petit changement, le projet de loi pourrait avoir un impact majeur sur la façon dont la prochaine génération voit l'évolution de notre histoire ».


Hommages

Montréal honore la mémoire de ses pompiers décédés en devoir

En 153 ans, ils sont 143 à avoir perdu la vie en essayant de sauver celle des autres Montréal, le 3 avril 2017 – La vice-présidente du comité exécutif, responsable de la sécurité publique et des services aux citoyens à la Ville de Montréal, Mme Anie Samson, en compagnie du directeur-adjoint par intérim du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), M. Richard Liebmann, ont rendu hommage, ce Mardi 3 avril 2017, au Centre d’histoire de Montréal (anciennement la caserne 1), aux pompiers décédés en devoir. « L’histoire de la Ville de Montréal est marquée par plusieurs incendies tragiques et c’est aujourd’hui l’occasion de se souvenir de ceux qui ont perdu la vie en devoir et de célébrer leur grande contribution et leur sacrifice pour assurer la sécurité des Montréalais. Les

plaques commémoratives installées devant les casernes concernées préserveront la mémoire des 143 pompiers à l’entrée de ce qui est souvent beaucoup plus qu’une caserne, mais bien un deuxième chez-soi, une deuxième famille », a déclaré Mme Samson. « Chaque jour, les pompiers remplissent leur mission avec passion malgré les risques auxquels ils font face. Ils n’hésitent pas à affronter les dangers pour veiller au bien-être de la communauté. Malgré l'évolution des conditions de travail, la profession de pompier demeure un métier à haut risque. Il est important de prendre un temps d’arrêt et de se souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour protéger celle des autres », a ajouté M. Liebmann. La cérémonie du 3 avril ren-

dait hommage à 143 pompiers, provenant de 43 casernes, qui sont décédés dans l’exercice de leur fonction depuis le début du Service de sécurité incendie de Montréal, il y a 153 ans.

Une soixantaine de personnes, dont le lieutenantgouverneur du Québec, l’honorable, J. Michel Doyon, plusieurs membres de la haute direction du SIM, des représentants de l’Association des pompiers de Montréal, des pompiers retraités, des chefs-pompiers, des pompiers auxiliaires et l’abbé Bernard Vadnais, aumônier des pompiers de Montréal, ont gardé une minute de silence devant la plaque commémorative qui sera installée devant la devanture de l’ancienne caserne 1.

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D’autres plaques, 43 au total, seront installées cette année sur la devanture des casernes où travaillaient ces pompiers décédés. Le nom

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des pompiers décédés en devoir y est gravé. Ces plaques sont le symbole du retour des pompiers dans leur demeure.


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Justice

Fausses dénonciations pour terrorisme

Attention aux conséquences !

Imaginez que vous êtes encerclé par des policiers encagoulés munis d'armes longues. Imaginez qu'ils vous intiment l'ordre de sortir de votre voiture par mégaphone devant vos voisins. Qu'ils tiennent votre mère en joue. Imaginez qu'ils vous forcent à vous allonger au sol pour vous menotter. Tout ça, sur la base d'une fausse dénonciation. Ce scénario, le Montréalais Karim Benyounes l’a vécu durant l'hiver 2014. La raison, son ex-collègue et partenaire d'affaires, avec qui il était en conflit, l’avait dénoncé au Service de police de Montréal comme étant « islamiste en voie de radicalisation» peut-on lire dans un jugement de la Cour du Québec. L’accusation était en vérité fausse. Et mal intentionnée. De surcroît, elle avait été faite deux semaines seulement après les attentats de Saint-Jean et Ottawa. L'été dernier, au tour de l'Équipe intégrée de la sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de mener une opération d'urgence après que les autorités américaines eurent averti les Canadiens qu'un Montréalais s'apprêtait à traverser la frontière pour commettre un acte terroriste aux États-Unis, provoquant panique et branlebas de combat. Une déclaration sous serment déposée devant le tribunal par la GRC et dont notre confrère La Presse a obtenu copie, révèle les détails de cette affaire. «Attentat» à New York Le 11 août, le Centre de renseignement de l'État de New York, qui gère la menace terroriste, reçoit un appel alarmant en provenance du Québec. L'interlocuteur appelle d'un téléphone prépayé et refuse de se nommer. Il affirme qu'un homme va traverser la frontière par la route dans les prochains jours. Il donne le nom du conducteur, le modèle de sa voiture - un VUS noir -, et même le numéro de sa plaque. Dans le véhicule, dit le

sonneur d'alarme, il y aura des stupéfiants et surtout des explosifs destinés à de mener une attaque dans la ville de New York.

Les allégations paraissent on ne peut plus sérieuses. La police ne prend donc aucun risque. Le suspect est arrêté et emmené au quartier général de la GRC à Montréal. Rapidement, les enquêteurs se rendent compte que l'homme qui est devant eux n'a absolument rien à se reprocher. Qui peut donc lui en vouloir au point de l'avoir dénoncé faussement aux autorités américaines? La victime a des soupçons. L'homme, qui travaille pour une entreprise de livraison établie dans le Vieux-Montréal, a récemment critiqué le travail d'un collègue. Ce dernier connaissait ses plans de voyage et savait quel type de véhicule il conduit. Il possède un téléphone prépayé. Quand les enquêteurs ont demandé à Hasnat Miftahul Syed, 38 ans, s'ils pouvaient dire aux Américains qu'il avait menti, il a répondu : «They can all go home.» Sa fausse alarme ne s'est pas arrêtée là. Syed a été accusé l'été passé d'incitation à craindre des activités terroristes. Il risque cinq ans de prison. «Arme fatale» Des histoires comme celles-là, il y en aurait eu plusieurs ces dernières années au Québec. Au seul Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) de Montréal, on affirme avoir reçu dans la dernière année une dizaine de dénonciations qui, après enquête, se sont révélées fausses. Selon le directeur, Herman Deparice-Okomba, il s'agit généralement de cas de règlement de comptes, souvent de la part d'ex-conjoints ou de gens qui en ont contre un collègue de

travail. «La menace terroriste devient une arme fatale parce que les gens savent qu'ils auront la sensibilité des autorités policières. Parce qu'ils savent que la personne [dénoncée] sera arrêtée et interrogée, explique M. Deparice-Okomba. Quand il y a cinq, six voitures de police devant chez nous, même si on n'est pas coupable, les voisins vont le voir. Ça laisse des traces», dit-il. Un sabre «pour les infidèles» Et c'est bien ce qui est arrivé à Karim Benyounes le 7 novembre 2014, après que son ex-partenaire d'affaires Lahoussine Elfatihi l'eut dénoncé au SPVM comme «vraiment fou» et «extrémiste», selon des rapports de police. Selon son accusateur, M. Benyounes aurait «acheté un sabre en lui disant qu'il [avait] acheté pour les infidèles» et il se serait fâché de sa fréquentation trop peu assidue d'une mosquée, continue le document rédigé sur la base des allégations de M. Elfatihi, qui le soupçonnait aussi d'avoir commis des méfaits sur sa voiture. Les policiers n'ont pas lésiné sur

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les moyens pour intercepter Karim Benyounes, qui se trouvait alors dans une voiture avec sa mère, venue du Maroc en visite. Une fois qu'il a été arrêté, les policiers ont toutefois rapidement conclu que l'homme ne présentait aucun risque et l'ont aussitôt relâché. «Il s'agit d'une expérience particulièrement éprouvante et humiliante», a affirmé M. Benyounes dans la poursuite qu'il a lancée contre Lahoussine Elfatihi. Il évoque «un véritable traumatisme» pour sa mère et lui. Attention; ce n’est pas un jeu… La juge Magali Lewis, des petites créances, a cru sa version des faits. «Force est de conclure que [M. Elfatihi] déforme la réalité pour faire arrêter [M. Benyounes]», écrit la juge Lewis avant de condamner le premier à verser 7000 $ au second. «Il n'avait aucun motif raisonnable de l'identifier comme une personne extrémiste et dangereuse.» «Je suis victime deux fois : par la justice et par lui», a réagi M. Elfatihi en entrevue télépho-

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nique. Il a ajouté n'avoir «jamais menti à propos de cette affaire». Quoi qu’il en soit de cette affaire, ce qui étonne, c’est la police ne fait rien pour protéger les citoyens honnêtes contre les fausses dénonciations. Elle n’en poursuit même pas les auteurs alors qu’il conviendrait d’envoyer un signal fort à la population : ce n'est pas un jeu de dénoncer les gens comme de potentiels terroristes. Herman Deparice-Okomba n’est pas loin de penser de même. Il affirme que ces fausses accusations ont des conséquences dévastatrices pour les victimes. «Il y a les conséquences psychologiques. Il y a la honte. Il y a le rejet. Ces personnes ont une rage contre le système.» Il encourage tous ceux qui sont inquiets du comportement d'un proche à aviser le CPRMV ou les autorités. Mais il leur lance aussi cet avertissement. «Appelez, mais quand vous appelez, vous êtes responsable de ce que vous nous dites.»


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Podium

5e TOP 20 de la Diversité

Quatre originaires du Maroc parmi les personnalités qui ont fait bouger le Québec en 2016

Inédit dans l'histoire du TOP 20 de la Diversité, la grande révélation des lauréats 2016 de l'unique et prestigieux palmarès québécois de la diversité s'est déroulée, pour la première fois, depuis son lancement en 2012, en présence des récipiendaires. Contrairement aux éditions antérieures qui se faisaient en ligne, le suspense ou la sensation liée la divulgation du TOP 20 n'était ni virtuelle, ni en différé, mais ''live'' au centre-ville de Montréal, au siège-social de la Banque Nationale, le présentateur en titre dudit baromètre et du MosaïCocktail, l'événement qui servait de tribune d'accueil à une telle révélation.

Organisé en prélude à la tenue des ''Grands Prix Mosaïque: les Lys de la Diversité'', l'événement a affiché complet en accueillant environ 200 personnes curieuses de découvrir les lauréats de cette nouvelle promotion. Signe de la pleine satisfaction de l'assistance: en présence notamment de la vice-présidente Régionale-Montréal centre-ville, à la Banque Nationale, Caroline Dubé, du PDG de Médiamosaïque, M. Donald Jean et des membres du Conseil éditorial de l'Agence, des discours et témoignages émouvants, y compris ceux des récipiendaires, fiers de faire leur entrée au palmarès à titre de Personnalité de l'Année, ont été chaudement applaudis par la foule qui a assisté à cette grande première. Quatre originaires du Maroc parmi les lauréats Parmi les personnalités politiques, culturelles et des milieux d’affaires qui ont été distinguées cette année, aux côtés entre autres de Mme Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien, quatre originaires du Maroc ont été distingués

cette année. Il s’agit de Daniel Amar, Directeur général de la Commission Séfarade Unie du Québec (CSUQ) et de Abdelghani Dades, éditeur du bimensuel Atlas.Mtl, tous deux par ailleurs membres du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME); de l’éminent professeur Jamal Chaouki (École Polytechnique de Montréal) et de l’homme d’affaire et chantre de la musique andalouse à Montréal Avram El Arrar. Ils seront récompensés au cours du 5ème Gala de la Diversité, dont le déroulement, le 25 mai prochain, constituera la cérémonie de clôture du Mois de la Diversité 2017.

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Actes

XVIèmes journées culturelles marocaines de l’AMD Toronto

La réussite était encore une fois au rendez-vous La communauté marocaine établie dans le Grand Toronto a célébré, dans une ambiance festive et de fierté, la 16ème édition des journées culturelles marocaines à Toronto commémorant notamment le 16ème anniversaire de l’Association marocaine de Toronto. Ces célébrations ont été rehaussées par la participation de centaines de membres de la diaspora marocaine et par la présence de plusieurs personnalités et dignitaires canadiens et étrangers. Un des objectifs de ces journées de célébration organisées à l'initiative de l'Association Marocaine de Toronto (AMDT); en partenariat avec les Organismes et institutions marocains et Canadiens est de permettre aux membres de la communauté expatriée, de célébrer avec allégresse, joie et fierté, l’histoire, les traditions et la culture marocaine sous le thème « célébrons fièrement le Maroc au Canada » Le point d'orgue de ces journées culturelles a été la grande soirée annuelle du 1er avril 2017. Elle a eu lieu en présence notamment de l'Ambassadeur par intérim du Maroc au Canada, M. Abdullah Elkahya, de la Consule Générale

du Royaume du Maroc au Canada, Mme Habiba Zemmouri, du ViceConsul général de l’État des Émirats Arabes Unis, Mr. Ahmed Bourini, du Directeur du Centre culturel Marocain Dar Al Maghreb à Montréal, Mr. Jaafar Debbagh et des membres de la Communauté Juive marocaine de Toronto. De plus, il y a eu une participation des membres du parlement provincial et fédéral du Canada, de représentant des Services de la Police de Toronto, de la Marie de Toronto et les Présidents des Associations communautaires amies, des entreprises partenaires et les Institutions gouvernementales et non gouvernementales. Les félicitations de Kathleen Wynne Il est à souligner que la Première Ministre de l’Ontario, Mme Kathleen Wynne, a adressé dans une vidéo ses félicitations et remerciements au dynamisme de l’AMDT et des membres de la communauté marocaine en Ontario. En marge de ces célébrations, plusieurs personnalités et membres de la diaspora marocaine ont tenu à souligner, leur fierté et leur attache-

ment à leur pays d’origine dans un cadre convivial d'échange et de partage entre l'ensemble des Marocains du Canada, d'une part, et entre les Marocains et les Canadiens d'autre part. Ces célébrations ont aussi été l'occasion de célébrer la diversité culturelle de notre patrie et le retour à l'institution Africaine. Fière de ce succès, l’AMDT tient à remercier la communauté Marocaine du Grand Toronto pour ses efforts et son engagement qui ont puissamment contribué au succès de l’évènement. L’AMDT tient également à remercier ses partenaires et commanditaires ainsi que la ville de Toronto, pour leur soutien. Signalons qu’à cette occasion, et c’est devenu une tradition, une activité Consulat mobile a été organisée parallèlement au x activités de la journée culturelle; ce qui a permis grâce aux cadre du Consulat général du Maroc qui ont accepté de faire le déplacement à cette fin, de bénéficier de prestations consulaires sur les lieux-mêmes, au lieu de devoir effectuer un long et couteux déplacement à Montréal. Contact

de Presse Informations complémentaires :

Info@amdt.ca Ou par téléphone : 1-416-834-3420

Les journées vues par la presse torontoise

«La vitalité d’une communauté ouverte et exemplaire» Plus de 350 personnes étaient réunies, samedi dernier, pour la 16e édition du gala annuel de l’Association marocaine de Toronto (AMDT) au Metropolitain Centre de Scarborough. Une foule vêtue des couleurs chaudes de l’Orient a célébré sa culture dans la solidarité communautaire, la connaissance et le respect de la tradition et des coutumes ancestrales. Il s’agissait d’un des événements présentés dans le cadre des journées culturelles marocaines en Ontario. La soirée a pris son envol en musique et en danse avec la prestation de la troupe Maâlem Omar qui a offert un répertoire riche et diversifié conciliant les rythmes gnaouis du nord et du sud du Maroc. Le groupe a fait vibrer le public avec son style de musique unique et entraînant. Puis, avant les discours officiels et le repas, l’orchestre El Ouazzani a égayé le début de soirée jusqu’à l’interprétation des hymnes

nationaux du Canada et du Maroc. Le président de l’organisme, Faouzi Metouilli, a remercié les nombreux participants à cette soirée dont plusieurs représentants politiques et communautaires. Parmi ceux-ci, le chargé d’affaires du Royaume du Maroc à Ottawa, Abdollah Lkahya et le député fédéral et adjoint parlementaire à la ministre des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario, le Dr Shafiq Qaadri. M. Metouilli a souligné le 16e anniversaire de son association et a décrit l’événement comme « une occasion d’apprécier le chemin parcouru depuis la fondation de l’organisme représentant tous les membres de la communauté marocaine de Toronto et des régions avoisinantes ». Un repas marqué par de délicieux tagines de poulet aux olives et de viande aux pruneaux a ensuite été servi

dans une ambiance festive. Pour plusieurs familles marocaines, il s’agissait d’une première participation au gala annuel. C’est le cas pour Aziz Nachit, Marocain d’origine qui habite Toronto avec sa famille depuis huit ans. M. Nachit travaille aujourd’hui pour AlphaToronto, un centre de formation pour adultes francophones. « Je participe régulièrement à des activités de ma communauté mais c’est la première fois que j’assiste à ce rendez-vous culturel de l’AMDT, raconte M. Nachit. C’est une opportunité pour moi et ma famille de faire de nouvelles rencontres et de partager nos expériences. Les Marocains sont de nature très ouverts aux autres cultures, spécialement ici à Toronto. Nous ne vivons pas dans un ghetto fermé, au contraire. La communauté marocaine de la métropole grandit un peu plus chaque année et je suis fier de constater toute sa

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vitalité ici ce soir. »

l’identité et la culture marocaine.

L’AMDT propose une programmation de divers projets mobilisateurs mettant en valeur l’histoire,

Source Le Métropolitain Toronto

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Actes

Un Sommet des gens d'affaires Canado-Marocains à Toronto

50 entrepreneurs animent la première édition Le 31 mars 2017, a eu lieu le premier Sommet des gens d'affaires Canado-Marocains à l'Hotel de Ville de Toronto. Une initiative de Abdel Tahir, entrepreneur et fondateur d'AdelphaTech Inc., de l'Association marocaine de Toronto (AMDT) et du Forum des compétences Canado-Marocaines (FCCM). Ce sommet a réunit plus de 50 entrepreneurs et personnalités sociales pour échanger sur leurs expériences, explorer les occasions de collaboration et réfléchir sur les opportunités d'affaires entre le Maroc et le Canada. L’assistance était composé de gens d’affaires venus de partout du Canada et représentants divers secteurs d’activités dont principalement les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et les technologies vertes. Ce premier sommet se résume s’est déroulé comme suit : - Accueil des participants et cocktail de bienvenue - Mot d’ouverture - Présentation de 4 histoires à succès d’entrepreneurs Canado-Marocains et d’entrepreneurs Canadiens désireux d’explorer les opportunités d’affaires au Maroc. - Tenue de 3 Tables rondes sur des enjeux majeurs expérimentés par les entrepreneurs Canado-Marocains. - Mot de fermeture Valoriser le leadership des entrepreneurs CanadoMarocains

L’allocution d’ouverture a souligné les objectifs de l’événement et les aspirations des organisateurs quant au déroulement et aux suites de la soirée. Le mot d’ordre était partageons nos expériences, valoriser le leadership des entrepreneurs CanadoMarocains et explorons les opportunités qu’offre le Maroc aux MRE et investisseurs étrangers désirants s’établir au pays. Parmi les panélistes distingués, on citera Mr. Neil Wainwright, un entrepreneur prospère unanimement reconnu dans le monde des affaires torontois; Mme Erika Murray, fondatrice de l'application Ji!; Mr. Abdel Tahir, entrepreneur social et fondateur d'AdelphaTech Inc. une jeune entreprise établi au Canada et au Maroc; Mme Aksinia Stavskaya, fondatrice de

FIND recruitment; Mr. Philippe Tremblay, avocat en immigration et fondateur de Tremblay Immigration, et Mme Nouhaila Chelkhaoui, représentante officielle de la start-up iamsick.ca. Chacun des panelistes a eu l’occasion de présenter son parcours entrepreneurial avec ses succès, ses embuches et la résilience requise pour continuer. Par la suite, les tables rondes animées par des experts ont traités divers enjeux que connait l’entreprise moderne dont le financement, la propriété intellectuelle, la loi sur l'immigration et la création d'entreprises au Canada comme au Maroc... Une nouvelle communauté d’entrepreneurs est née… Cette première édition du Sommet des gens d'affaires canado-marocains a crée une

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nouvelle communauté d'entrepreneurs. Cette communauté a déjà commencé à projeter les initiatives futures. Pour commencer elle vise la mise en place de boîtes à outils pour les futurs entrepreneurs Canado-Marocains désirant partir en affaires au Canada ainsi que pour les entrepreneurs Canadian souhaitant explorer les opportunités de partenariat ou d’affaires qu’offre le Maroc. Ces boîtes à outils auront pour but de faciliter l'accès à l'information et aider à la structuration de la démarche que ces entrepreneurs/investisseurs dans leurs futurs projets dans les deux contextes précités. En outre elle planifie d’organiser une mission commerciale au Maroc pour explorer des opportunités d'affaires et d'investissements au cours de l'année à venir.

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Trois objectifs à poursuivre Finalement, les organisateurs de l’événement désirent faire de ce sommet une tradition annuelle pour continuellement promouvoir trois objectifs principaux : - Stimuler et accroître l’échange et la collaboration entre la communauté d’affaires Canado-Marocaine - Encourager et mettre en avant scène l’innovation et le leadership des entrepreneurs Canado-Marocains. - Faire connaître le Maroc comme excellente destination pour l’investisseur MRE ou étranger de par sa stabilité politique, son infrastructure moderne, ses facilités administratives et sa main-d'œuvre jeune et hautement qualifiée.


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Actes

Rencontre Interculturelle des Familles de l’Estrie

Les rencontres du FCCM

“Fièrement…Femmes”; Une journée sur 2ème édition « Les divorces ici et ailleurs…»

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la femme, le Forum des compétences canadomarocaines (FCCM) organise, le 15 avril 2017, un après-midi conférence sous le thème “Fièrement… Femmes” 2ème édition.

Rencontre Interculturelle des Familles de l’Estrie organise le 29 avril 2017 de 10h à 16h30 au Local de l’Arrondissement Jacques Cartier, un forum sur « Les divorces ici et ailleurs… »

L’objectif de cet évènement est de mettre en valeur l’engagement et l’apport considérable des femmes issues de l’immigration plus précisément la femme Marocaine, à sa communauté et à sa société d’accueil. Tant au niveau social qu'économique et culturel, les femmes immigrantes contribuent à l’épanouissement des sociétés québécoise et canadienne.

La grande peur des familles immigrantes On parle beaucoup de divorces et séparations conjugales au Québec, les familles immigrantes en ont souvent peur! Toutes sortes de mythes, de préjugés et de stéréotypes circulent sur les séparations conjugales tant dans les différents pays et cultures qu’au Québec, pour les natifs et pour les immigrants.

Lors de cet après-midi, le Forum recevra un panel de femmes exceptionnelles qui parleront de leur parcours et discuteront des facteurs d'inclusion et d'exclusion chacune de son point de vue et expérience personnelle. Sera également abordée la question de la reconnaissance de la société d'accueil de l'apport de ces femmes, comment il est perçu et jusqu'à quel point il est important pour elles.

Inscriptions : https://www.eventbrite.ca/e/billetsfierement-femmes-engagees-passionnees-et-epanouies-33225394048

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Le forum du 29 avril permettra, sur une journée, de déconstruire ces mythes et préjugés et d’échanger des informations justes sur le sujet : mariages et divorces dans plusieurs sociétés, pour les locaux et pour les

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immigrants, ressources et pistes pour une aide adaptée aux familles de toutes origines. La journée proposera des conférences et des panels de discussion ainsi que les résultats d’une recherche menée sur les « Divorces dans l’immigration ». Un lunch sera offert à midi! La journée permettra de nombreux échanges et discussions et se terminera par le lancement du guide : « Accompagner les familles immigrantes en difficultés conjugales » … Venez nombreux, inscrivez-vous auprès de RIFE. Parlez-en dans vos réseaux, entrée gratuite! Inscription par courriel ou page web Informations et inscriptions : Tél. : 873-888 9636 Courriel : rife2007@yahoo.fr Page WEB: https://www.facebook. com/rife1993/


Culture

Présentée par ROYAL AIR MAROC en partenariat avec le Centre Culturel Marocain de Montréal Dar Al Maghrib

33e Festival international de cinéma Vues d’Afrique du 14 au 23 avril à la Cinémathèque québécoise Le Centre Culturel Marocain de Montréal Dar Al Maghrib, a été l’hôte, ce mardi 4 avril, de la cérémonie de dévoilement de la programmation 2017 du Festival international de cinéma Vues d’Afrique partenaire avec Royal Air Maroc. Présentée par la compagnie Royal Air Maroc en collaboration avec Dar Al Maghrib, cette 33e édition – qui se déroulera du 14 au 23 avril – maintient les standards de qualité qui en ont fait la manifestation culturelle africaine la plus importante tenue hors du Continent Noir. Cette année encore en effet, elle propose un vaste panorama incluant des œuvres émanant de 37 pays et de trois Continents. Plus de 100 fictions, documentaires, longs et courts-métrages provenant du Canada, du continent africain, d’Europe et des Caraïbes seront à ce titre projetés dans les deux salles de la Cinémathèque québécoise. Les nouveautés de l’édition 2017 Intervenant au début de l’événement, Géraldine Le Chêne, Directrice générale du 33e Festival international de cinéma Vues d’Afrique, présenté la marraine et le parrain de l’édition en l’occurrence l’artiste maroco-québécoise Leïla Gouchi et le producteur

québécois reconnu pour sa sensibilité Yanick Létourneau. Elle a ensuite annoncé que l’affiche officielle de l’édition 2017 est l’œuvre de Abderrahim Benhalima, Directeur du 1er Salon national d’art contemporain de Casablanca (Maroc) et actuellement membre de Diversité Artistique de Montréal. «La thématique de paix qui est la notre, s’exprime parfaitement à travers une abstraction géométrique à laquelle La touche artistique de Benhalima donne force et puissance» a tenu à souligner Mme le Chêne. La présidente de la 33ème édition a conclu son intervention par des remerciements chaleureux adressés aux partenaires, présentateurs officiels de l’événement, la compagnie Royal Air Maroc et le Centre Culturel Marocain de Montréal Dar Al Maghrib. «(Ce festival), devenu incontournable, offre au public une occasion unique d’apprécier les cultures cinématographiques africaine; il vient ainsi enrichir l’offre culturelle de notre métropole en proposant un espace original de rencontres et d’échanges et en contribuant généreusement au dialogue entre les cultures et au vivre-ensemble harmonieux» a pour sa part déclaré Leïla Gouchi, marraine du festival.

La soirée d’ouverture Placée sous l’égide du Centre Culturel Marocain de Montréal Dar Al Maghrib, la soirée d’ouverture aura lieu le vendredi 14 avril à 18h. Elle sera consacrée à un hommage à l’auteure, réalisatrice, comédienne au théâtre, au cinéma, à la télévision, productrice, Maïmouna N’Diaye. Mme N’Diaye lauréate avec L’Œil du Cyclone de Sékou Traoré d’une dizaine de Prix d’interprétation dont le Trophée francophone 2015 d’interprétation féminine recevra à cette occasion, sur proposition de Vues d’Afrique, le Prix Hommage du Conseil International des Radios et Télévisions d'Expression Française. Clôture et remise des prix La cérémonie de clôture et la remise des prix auront lieu le Dimanche 23 avril à 11 h, au Centre Culturel Marocain de Montréal Dar Al Maghrib. Parallèlement à cette activité, toute la journée durant, des films seront également projetés à la Cinémathèque québécoise.

Un colloque sur la coproduction cinématographique en Afrique Autre nouveauté 2017 : un colloque. Vues d’Afrique et le Centre Culturel Marocain de Montréal Dar Al Maghrib organiseront ainsi, le jeudi 20 avril de 9 h 45 à 13, un colloque sur « La coproduction cinématographique en Afrique : Le leadership du Maroc en matière de coproduction cinématographique, un modèle inspirant de la coopération sud-sud, et la coproduction nord-sud ». Ce colloque

L’affiche officielle de la 33ème édition; œuvre du plasticien Abderrahim Benhalima, Directeur du 1er Salon national d’art contemporain de Casablanca (Maroc) et actuellement membre de Diversité Artistique de Montréal

Offre d'emploi

traite des perspectives de collaboration liées à la coproduction cinématographique. En effet, l’expérience riche du Maroc depuis plusieurs années, le positionne en leader qui s’est impliqué dans la coproduction africaine, permettant ainsi la transformation et l’évolution des pratiques cinématographiques dans le continent noir, avec une approche gagnant-gagnant.

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Culture

33ème édition des Vues d'Afrique

Le cinéma marocain à l’honneur Les premières projections auront lieu le samedi 15 avril à partir de 15 h à la Cinémathèque québécoise. Une intéressante sélection de films sera à l’affiche dont «Pas sans toi» et «Ça tourne à Ouaga».

Les premières projections Également au programme le film «La Main de Fadma» mettant en vedette l'actrice Fadela Benmoussa qui joue le rôle d’une femme marocaine qui se sacrifie pour ses enfants, dans le respect des valeurs de son pays et sans jamais déroger aux r`gles du vivre ensemble et de la tolérance. Œuvre du cinéaste marocain Ahmed El Maanouni, «La Main de Fadma», prix de la réalisation du Festival de Tanger 2017, sera projeté en première nordaméricaine et en présence du réalisateur. Dans ce film. Gros plan sur le 7ème art marocain L’édition 2017 consacre Coup de projecteur au cinéma marocain. À ce titre, en plus du film d’ouverture, plusieurs œuvres de ce pays seront proposés au public. On citera notamment les longs métrages «A mile in my shoes» de Saïd Khallaf, lauréat de l’Étalon de bronze du FFESPACO et des prix du meilleur film, meilleur acteur et meilleur premier rôle féminin du Festival de Tanger et «Pluie de sueur» de Hakim Belabbes, qui a obtenu le Grand prix et le prix du premier rôle féminin à Tanger mais également le documentaire «Raja Bent El Mellah» de Abdelilah Eljaouhary, prix spécial du jury à Tanger. Ces films seront présentés dans la section Afrique Connexion. Trois courts métrages en provenance du même pays compléteront cette programmation: «Ima» de Hicham Regragui, prix du court métrage de Tanger, Aya va à la plage» de Maryam Touzani et «Bêlons» de El Mehdi Azzam projeté dans la sélection internationale. Une bonne dose d’humour La sélection internationale 2017 ne manquera pas d’offre une bonne dose d’humour avec les présentations du film de Farid Bentoumi «Good Luck Algeria» racontant les péripé-

Photo: Boussayri ties d’un algérien immigré en France qui, pour sauver son entreprise décide participer aux qualifications… des Jeux Olympiques d’Hiver pour le pays de son père. Tout aussi drôle, la comédie «Il a déjà tes yeux» de Lucien Jean-Baptiste, avec Aïssa Maïga qui sera à Montréal pour l’occasion, à propos d’un bébé qui n’a pas la même couleur de peau que ces parents adoptifs. Également au programme «Tant qu’on vit» du cinéaste burkinabe Dani Kouyaté, présenté en première américaine, relate le voyage de Malmö (Suède) à Banjul (Gambie) d’une mère et de son fils dont le père suédois comprend mal ce coup de tête, une comédie dramatique chaleureuse sur le thème universel des identités en mouvement. Enfin, mettant en scène l’histoire contemporaine,

Licínio Azevedo, cinéaste mozambicain viendra présenter «Le train de sucre et de sel» dont l’action se déroule en 1989 au Mozambique, un pays ravagé par la guerre civile. Le train qui relie Nampula à Malawi est le seul moyen pour les plus téméraires d’échanger quelques sacs de sel contre du sucre, au péril de leur vie. Ce long métrage a reçu le prix du meilleur film au festival de film de Joburg (Afrique du Sud). Section documentaire La section documentaire est riche de nombreux regards qui s’attachent, parmi d’autres thèmes, à dépeindre la situation économique de pays d’Afrique dont le Mozambique vu par João Graça et Fábio Ribeiro dans «Maputo», un parcours dans la vraie ville émergente de ce pays. «Le suisse Nicolas Wadimoff propose Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté»

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(hors-compétition) qui nous plonge dans la bataille que mène Jean Ziegler contre la pauvreté et la dépendance économique dans les pays en voie de développement. Du Sénégal, «Kimtiyu – Cheikh Anta» de Ousmane William M’Baye film raconte le combat de Cheikh Anta Diop, un homme immensément célèbre qui passera toute son existence en quête de vérité et de justice, afin de redonner à l’Afrique une conscience historique et une dignité. Ce documentaire a obtenu au dernier FESPACO, le Premier prix UE-ACP et le Premier prix du documentaire. Enfin, «Boko Haram : les origines du mal» du français Xavier Muntz présente une enquête exclusive et glaçante sur les origines du groupe terroriste islamiste et sa sanglante dérive, nourrie par les exactions de l’armée. Terriblement d’actualité, le film rend compte de la respon-

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sabilité écrasante de l’armée nigériane, dans un conflit sanguinaire qui a causé quelques 32 000 morts chez les civils. Section Afrique connexion Outre les films marocains cités plus haut, la section Afrique connexion propose une sélection d’œuvres qui ont marqué l’année cinématographique. Parmi elles, «Jean de Dieu» de Sélé M’Poko qui est la première comédie « feel good » sur le Congo depuis «La Vie est belle». Il a été écrit, produit et réalisé par un Congolais/ Américain avec une équipe de maîtres internationaux. «Kuluna» de Rabby Bokoli Bolengu, également de RDC, est un premier long métrage qui fait le portrait d’un jeune de la métropole Kinshasa face au chef des Kuluna, un des 2 gangs de la banlieue kinoise. Un autre premier long métrage venant de la Côte d’Ivoire, «Sans regret» de Jacques Trabi

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Sports

33ème édition des Vues d'Afrique

Le cinéma marocain à l’honneur Suite de la page 33

met en scène Gaston, ouvrier aux principes justes qui vit presqu’au comble de la misère. Afin de trouver une issue il tente des opérations risquées qui le conduisent à plonger dans le milieu trouble du grand banditisme. Regards d’ici La section canadienne Regards d’ici de ce 33e Vues d’Afrique présente une série de documentaires dont le film «Centrafrique, l’industrie de la rébellion» qui met en lumière les rouages d’une économie de guerre qui sévit dans le pays, analyse leur mode de fonctionnement et dévoile leurs rapports avec des intérêts nationaux ou étrangers. Le documentaire «De Sherbrooke à Brooks» de Roger Parent s’attache à décrire le périple d’immigrés principalement congolais qui les conduit du Québec vers l’Ouest du Canada en quête de travail malgré le handicap de la langue. «Haïti, la route de Francine Saillant» présente l’histoire d’Haïti, de la période précoloniale jusqu’à la révolution. Il consiste en une narration polyphonique mettant à contribution les arts visuels, la danse, le dessin, la photographie et les archives. Le narrateur, Dany Laferrière, offre une version à la fois factuelle et poétique des moments marquants de l’histoire de ce pays tandis que la chorégraphe Rhodnie Désir ose danser cette histoire. Volet Ciné-Jeunesse Les jeunes prennent d’assaut la Cinémathèque à l’occasion de la programmation CinéJeunesse qui, sous l’égide de l’Unesco, offre du 18 au 21 avril inclusivement, des matinées durant lesquelles plusieurs centaines d’étudiants du primaire et du secondaires auront l’occasion de visionner des œuvres en provenance d’Afrique et traitant de thématiques les concernant au premier chef.

Soirées spéciales Rencontres, dialogue et échanges restant l’un des objectifs premiers du Festival, la tradition sera respectée et chaque jour accueillera sa soirée spéciale.

Le samedi 15 avril aura lieu celle de l’Algérie avec la projection de la comédie «Good Luck Algeria» sous l’égide du Consulat général de l’Algérie à Montréal. Le lendemain, c’est sous l’égide du Consulat général d’Haïti à Montréal que sera présenté le film «JacquesStephen Alexis mort sans sépulture» d’Arnold Antonin. Le Sénégal sera à l’affiche le lundi 17 avril avec la présentation de Kimtiyu Cheikh Anta. Le festival marocain de Khourigba présentera le mardi 18 avril, «A mile in my shoes». Grosse soirée le mercredi 19 avril avec deux pays représentés : la Suisse et le Festival Cinémas d’Afrique de Lausanne avec la projection de «Nirin» (une coproduction avec Madagascar) et de «Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté» sous l’égide du Consulat général de Suisse à Montréal ainsi que Madagascar et Les rencontres du film court d’Antananarivo sous l’égide de l’Ambassade de Madagascar au Canada. Le jeudi 20 avril ce sera la soirée Belgique-Rwanda avec le FIFF de Namur et L’AFFM de Kigali sous l’égide du Haut-Commissariat du Rwanda au Canada et du Consulat général de Belgique en présence de la princesse Esméralda de Belgique. Des courts métrages rwandais ainsi que les films «L’eau sacrée» d’Olivier Jourdain et «Virung, de l’espoir pour tout un peuple» de Nicolas Delvaulx seront présentés. Nul doute que le vendredi 21 avril sera festif avec la Soirée Cuba sous l’égide du Consulat général de Cuba à Montréal et la projection de «Retour à Cuba, à la recherche de Latina» de Didier Mauro. Samedi 22 avril, Jour de la Terre, aura lieu à LOJIQ, sous l'égide de l'IFDD, une tableronde Cinéma et

Développement durable (10 h -13 h sur inscription). Cette journée sera consacrée au Gabon avec le Festival du film « Nature et Environnement » de Masuku en présence de

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l’Ambassadeur du Gabon au Canada et la présentation du film «Adult’air- le témoin de mariage» de Sosthene Ngokila. Le Burkina Faso cloturera la soirée avec le FESPACO sous

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l’égide de l’Ambassadeur du Burkina Faso au Canada et la projection de «Tant qu’on vit» de Dani Kouyaté en première américaine.


Scène

Miss Afrique Montréal

Le Maroc et l’Algérie représentés en beauté Par Réda Benkoula La septième édition de Miss Afrique Montréal qui s’est tenu le 1er avril au Théâtre Outremont a rassemblé quinze candidates qui se sont distinguées par leur charme en mettant en valeur la culture de leurs pays. Le trio gagnant de la soirée qui a été choisi par le jury était composé de : la deuxième dauphine Aïcha (Guinée), la première dauphine Vianela (Benin) et Miss Afrique Montréal 2017 Mariam (Guinée). C’est d’ailleurs dans une ambiance festive que les candidates se sont succédées sur scène pour promouvoir la culture de leurs pays respectifs, étant originaires du Sénégal, du Burundi, du Bénin, du Maroc, de l’Algérie, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, du Congo RDC et du Niger. Le Maghreb était bien

représenté avec Imane du Maroc et Selma de l’Algérie qui ont fait preuve d’originalité et de créativité dans le choix de leurs prestations avec des mises en situations significatives de leurs cultures. En effet, lors du premier passage de Imane, le public a immédiatement applaudit en suivant le rythme de la musique Chaabi marocaine. A son entrée sur scène, elle était vêtue d’un caftan jaune et était accompagnée d’un groupe festif pour célébrer la culture marocaine. Lors de son second passage dont le thème devait coïncider avec la célébration du 375e anniversaire de Montréal, la jeune marocaine, était vêtue d’un caftan rouge pour soulever de manière burlesque la question du mariage et du mélange des cultures. Le message d’amour de Imane permettait ainsi de briser les tabous pour aborder tous les sujets.

Les mini-prestations des candidates ont permis au public de découvrir aussi la culture algérienne à travers le premier passage de Selma qui a été accueillie sur scène avec des youyous. La candidate qui portait une tenue traditionnelle algéroise, qui se composait d’un veston brodé et d’un pantalon (seroual dziri), permettait de découvrir l’hospitalité algérienne en partageant avec son invitée un thé à la menthe; le tout ponctué d’une interprétation A cappella de la fameuse chanson Koum Tara. Le second passage de Selma en musique a permis de découvrir son talent de chanteuse en interprétant des morceaux de la bande originale du Roi Lion. Même si Imane et Selma n’ont pas remporté de couronne ce soir-là, elles se seront illustrées lors des séances de questions/réponses avant les délibérations finales des membres du jury.

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Éducation

Attroupements dérangeants à Chateauguay

Le rapport Razik Pour que le problème d’attroupement de jeunes cesse dans le secteur de l’Agora citoyenne, la police, la Ville de Châteauguay et la Maison des jeunes doivent mieux travailler ensemble, conclut Noureddine Razik dans son rapport présenté le 17 mars.

Pas assez d’interventions de la police Parmi les problèmes soulevés, le criminologue note la réticence des policiers à intervenir à l’Agora citoyenne, cet ancien aréna converti en place publique. Ce, explique-t-il, en raison de l’absence de réglementation municipale et du respect des libertés individuelles. «Il faut qu’ils aillent dans le feu de l’action, souligne M. Razik. C’est la tendance. C’est la police communautaire.» La Ville fait valoir que, dans les derniers mois, deux policiers se sont ajoutés à l’équipe de la section communautaire, qui compte maintenant trois agents et un sergent. «Les policiers vont maintenant faire un tour dans le secteur à la fin de leur quart de travail pour assurer une plus grande visibilité», fait part la mairesse Nathalie Simon. Un agent de sécurité a aussi été embauché à la bibliothèque. M. Razik recommande que le mandat de cet agent soit élargi au secteur de l’Agora citoyenne voisine. Il estime aussi qu’une réglementation spécifique à l’Agora devrait être mise en évidence sur le site pour faciliter le travail des policiers. (À lire aussi: Sexe, insulte et drogues à la bibliothèque) La Maison des jeunes pointée du doigt «La problématique jeunesse à l’Agora est une manifestation élo-

quente d’un manque de prise en charge par la Maison des jeunes», indique la Ville dans un sommaire du rapport. M. Razik a remarqué que les relations entre la Maison des jeunes et la Ville de Châteauguay étaient difficiles en raison d’un «conflit politique» puisque l’ancien maire de Châteauguay Sergio Pavone siège au conseil d’administration. Dans ses recommandations, il suggère de clarifier le protocole d’entente entre la Maison des jeunes et la Ville de Châteauguay. Un meilleur suivi des activités de l’organisme est également recommandé. L’organisme réagit «Ça fait longtemps qu’on crie haut et fort pour qu’on puisse mettre de quoi en place (…). De se lancer la balle pour savoir qui est responsable ça règlera rien», a commenté la directrice de l’organisme Linda Proulx, présente lors de la conférence de presse. Le criminologue a également suggéré d’animer de façon régulière l’espace de l’Agora citoyenne. Les activités familiales organisées dans la dernière année ont eu un impact positif selon les intervenants sur place. Châteauguay participera au programme laboratoire d’innovations communautaires du Fonds de développement des communautés urbaines. Grâce à ce programme, deux personnes seront embauchées pour une période de six mois. Leur mandat sera de tisser des liens entre les organismes communautaires, le milieu privé et municipal. Au terme de son étude, Noureddine Razik conclut que les services municipaux et les intervenants doivent cesser «de travailler en silos». Un comité de pilotage sera mis sur

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Noureddine Razik pied pour élaborer un plan de redressement. L’étendue du problème demeure vague… Il est difficile d’avoir des détails sur ce que la Ville de Châteauguay appelle «des problèmes de fréquentations du secteur du parc Mercier». Selon les observations de M. Razik, des dizaines de jeunes, de 14 à 30 ans, s’attroupent à toute heure de la journée dans le secteur de l’Agora, la bibliothèque, le Polydium et la

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Maison des jeunes. En soirée, le nombre augmente. Il a notamment pu confirmer que des recruteurs liés aux gangs de rue montréalais ont déjà été aperçus dans le secteur. «Il n’y avait pas matière à arrestation», souligne-t-il. La mairesse de Châteauguay rapporte qu’un sentiment d’insécurité était ressenti chez les autres clientèles qui fréquentent les installations environnantes de l’Agora (bibliothèque, Polydium, centre culturel Vanier).


Éducation

Une politique de l'activité physique, du sport et du loisir voit le jour

Lorsque Québec veut faire bouger les jeunes… Les jeunes bougent de moins en moins, mais Québec veut renverser la tendance. Il se donne pour cible de faire passer, d'ici 10 ans, de 44% à 64% la proportion de jeunes de 12 à 17 ans qui font de l'activité physique au moins 60 minutes par jour, soit le niveau recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour les 6 à 11 ans, son objectif représente également un gain de 20 points: de 59% à 79%. À l'heure actuelle, 60% des adultes font au moins les 150 minutes par semaine d'activités physiques recommandées. Québec entend augmenter cette proportion à 70%. Les objectifs du gouvernement Couillard sont enchâssés dans la première politique de l'activité physique, du sport et du loisir. Le gouvernement Marois avait lancé les consultations pour élaborer cette politique, et les libéraux ont complété les travaux. 64 M$ sur trois ans Pour atteindre ses objectifs, Québec débloque 64 millions en trois ans pour financer diverses mesures. Quelque 500 millions seront investis dans la réfection ou la construction d'installations sportives et récréatives. Les media révélaient la semaine dernière une étude démontrant que les jeunes sont de moins en moins en forme. «On s'en va vers une catastrophe», lançait le chercheur Mario Leone, directeur du Groupe de recherche sur les aptitudes physiques des enfants de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Les détails de la nouvelle politique

Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a procédé lundi 3 avril au lancement de cette Politique de l’activité physique, du sport et du loisir intitulée «Au Québec, on bouge!». « Nous voulons donner à l’ensemble des Québécois le goût de bouger dès la petite enfance et tout au long de la vie, a déclaré le ministre Proulx. Le niveau et la fréquence de la pratique de l’activité physique de la population et des jeunes sont en baisse. Nous devons renverser cette tendance et en faire un enjeu de société. » Le gouvernement souhaite que la proportion de la population qui s’adonne à des activités physiques durant ses temps libres augmente d’au moins 10 % d’ici 2027, et de 20 % chez les jeunes de 6 à 17 ans. Partenariat Pour atteindre cet objectif,

Québec a notamment conclu un partenariat avec le Grand défi Pierre Lavoie afin d’introduire le programme des cubes énergies dans certaines écoles. Les établissements pourront adhérer au programme Force 4 sur une base volontaire. Elles recevront du financement et de l’équipement afin de les aider à faire bouger leurs élèves 60 minutes par jour, notamment lors des périodes de récréation. « On est intégré dans l’école. On va faire de la diffusion web, donc on va supporter l’école pour qu’elle puisse, dans sa journée, atteindre une heure par jour avec tous les élèves », a expliqué Pierre Lavoie. Agir rapidement Le ministre Sébastien Proulx a fait valoir que le partenariat avec le Grand défi Pierre Lavoie allait permettre d’augmenter la pratique de

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l’activité physique chez les jeunes sans modifier le cursus scolaire des élèves, une solution complexe qui aurait pris du temps selon lui. « Il faut travailler avec le régime pédagogique si on veut changer les heures d’éducation physique et vous aurez compris que travailler avec le régime pédagogique, ce n’est pas simple et dans le contexte actuel, si on voulait dès maintenant aller de l’avant avec des mesures pour faire bouger les jeunes, il fallait travailler dans l’environnement de l’école », a-t-il dit. Pierre et son groupe ont fait la démonstration qu’ils faisaient bouger des centaines de milliers de jeunes. Le programme Force 4 fera également son entrée dans les services de garde éducatifs à l’enfance par l’intermédiaire de la tournée du « mini-cube énergie ».

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Places limitées La nouvelle mesure ne pourra être offerte dans toutes les écoles du Québec. Cette année, seulement 450 écoles sur un peu plus de 2000 pourront être parrainées. D’ici trois ans, un peu plus de 1200 établissements pourraient offrir le programme Force 4. Le partenariat avec le Grand défi Pierre Lavoie a été bien accueilli par le président de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec, JeanClaude Drapeau. Il croit que l’organisme a les ressources pour amener les jeunes à bouger davantage. « Il y a urgence de passer à l'action et pour nous, présentement, c'est une question de qui a les ressources, qui a la possibilité de favoriser le changement de la norme sociale, dans la société », a-t-il soutenu.


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