Action pour L’AUTONOMISATION CLIMATIQUE

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Action pour

L’AUTONOMISATION CLIMATIQUE

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

AC E ACTION FOR CLIMATE EMPOWERMENT
Objectifs de développement durable Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

Publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), 7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP, France, et par le secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Platz der Vereinten Nationen 1, 53113 Bonn, Allemagne

© UNESCO et CCNUCC, 2017

UNESCO ISBN 978-92-3200-129-0

CCNUCC ISBN 978-92-9219-171-9

Titre original : Action for Climate Empowerment: Guidelines for Accelerating Solutions through Education, Training and Public Awareness

Publié en 2016 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et le secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Platz der Vereinten Nationen 1, 53113 Bonn, Allemagne

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Les idées et opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs ; elles ne reflètent pas nécessairement les points de vue de l’UNESCO ni du CCNUCC et n’engagent en aucune façon l’UNESCO ni le CCNUCC.

Figures pages 4, 5, 10, 12, 13, 19, 34, 37 et 45 : Leslie Paas

Photo de couverture : ©Shutterstock.com/bikeriderlondon

Mise en page et impression dans les ateliers de l’UNESCO

Imprimé en France

Remerciements

L’UNESCO et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques tiennent à exprimer leurs profonds remerciements à Leslie Paas, auteure principale des présentes Directives, et à Donna Goodman pour sa contribution à l’élaboration de l’avant-projet.

Nous adressons des remerciements particuliers à Adriana Valenzuela et Luis Davila, du Programme relatif à la communication et à l’information du Secrétariat de la Convention, ainsi qu’à Julia Heiss, du Secteur de l’éducation, qui ont supervisé l’élaboration du cadre d’orientation.

Nous tenons tout particulièrement à remercier les experts de l’Institut international du développement durable et, plus spécialement, Jo-Ellen Parry pour ses orientations et conseils précieux et Anika Terton pour ses commentaires sur l’ensemble de cette publication et, en particulier, sur le contenu de l’étape 9 et de l’annexe 5.

Enfin, nous remercions Angus Mackay (UNITAR), Philip Vaughter (UNU), la Convention d’Aarhus, ainsi que les coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique, les membres de l’Alliance des Nations Unies pour l’éducation, la formation et la sensibilisation du public aux changements climatiques, les organisations de la société civile et les experts pour leur contribution à l’examen de la première version du document.

Cathy Nolan a assuré la rédaction finale.

iii 1 Phase

Lors des conférences des Nations Unies sur le changement climatique qui se sont succédé au fil des années, nos organisations ont envoyé des messages clairs pour signifier le rôle essentiel que l’éducation, la sensibilisation et l’information du public jouent dans le renforcement des capacités des communautés afin de lutter contre les changements climatiques et de s’adapter à leurs effets.

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques soulignent unanimement l’importance de l’éducation et de la sensibilisation du public dans la marche vers le développement durable.

Ils constituent des éléments primordiaux pour que de plus en plus de personnes soient capables de prendre, en connaissance de cause, des décisions d’une importance cruciale pour la réalisation des Objectifs de développement durable et des objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. L’éducation, de pair avec la sensibilisation et l’information du public pour faire évoluer les comportements, est un moyen d’aider les communautés à poursuivre leurs efforts dans tous les domaines du développement durable au cours des années et des décennies à venir.

L’UNESCO promeut l’éducation au changement climatique dans le cadre de son programme pour l’éducation en vue du développement durable (EDD). Elle s’efforce d’apporter un soutien à des pays en faveur de l’intégration d’une éducation au changement climatique dans leur système éducatif et d’aider les populations à comprendre les causes du réchauffement planétaire et ses effets. La question du changement climatique occupe une place centrale dans le Programme d’action global de l’UNESCO pour l’éducation en vue du développement durable, reconnu comme le suivi officiel de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable.

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) œuvre aux côtés de l’UNESCO ainsi que d’une alliance réunissant d’autres institutions des Nations Unies dans le cadre de son programme d’action pour l’autonomisation climatique (ACE), en lien avec un réseau de plus en plus actif de coordonnateurs gouvernementaux.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public iv

Action pour l’autonomisation climatique
Avant-propos

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques travaille également en collaboration avec des organismes de jeunesse et des partenaires non gouvernementaux dans des domaines comme l’enseignement technique et professionnel pour sensibiliser les jeunes et les inciter à agir grâce au grand concours vidéo mondial de la jeunesse, lancé sous l’égide de l’action pour l’autonomisation climatique.

Conjuguant leurs forces, l’UNESCO et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques aident les pays à concevoir des activités et des stratégies nationales en vue de la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique. Les présentes directives sont un premier pas dans cette voie. Elles sont appelées à évoluer en fonction des défis et des occasions que nous rencontrerons. Nous espérons que les coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique et les autres responsables politiques concernés y puiseront des éléments utiles pour promouvoir l’éducation, la sensibilisation et l’information du public sur les changements climatiques et le développement durable dans leur pays.

v 1 Phase Avant-propos

Action pour l’autonomisation climatique

Résumé

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a adopté l’expression « action pour l’autonomisation climatique » (ACE, selon l’acronyme anglais) pour désigner l’article 6 du texte original de la Convention (1992) axé sur six domaines prioritaires : éducation, formation, sensibilisation du public, participation publique, accès public aux informations et coopération internationale sur ces questions. Ces dernières années, la mise en œuvre de ces six éléments est apparue comme le facteur capital permettant à tous d’appréhender les défis complexes que pose le changement climatique et de contribuer à les relever. L’importance de l’action pour l’autonomisation climatique est illustrée dans d’autres instruments internationaux, comme les Objectifs de développement durable (ODD, 2015), le Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable (Programme d’action global pour l’EDD, 2014), la Convention d’Aarhus (2011) et les Directives de Bali (2010), qui seront traités de manière plus détaillée ci-après.

Intitulée Action pour l’autonomisation climatique : Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public, la présente publication entend apporter aux coordonnateurs nationaux un appui à la mise en œuvre d’activités au titre de l’action pour l’autonomisation climatique dans leur pays. Elle peut aussi constituer une ressource utile pour d’autres responsables politiques et membres d’organisations de la société civile qui sont en quête de solutions pour faire face aux changements climatiques.

Les présentes directives abordent la mise en œuvre stratégique et systématique d’activités pour l’autonomisation climatique au niveau national sous l’angle d’une approche souple et par étapes, qui tient compte de la situation propre à chaque pays. Elles mettent à profit les orientations qui ont été publiées auparavant par l’UNESCO et par le Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn) pour appuyer la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique au niveau national et qui s’inspirent, en particulier, de la vaste expérience du Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable. À titre d’exemple, des activités réalisées dans plus de 20 pays de toutes les régions du monde sont présentées, afin d’illustrer la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public vi

Les présentes directives sont déclinées en 4 phases et 10 étapes :

Phase 1. Lancement

ÉTAPE #1 Mettre en place une coordination

ÉTAPE #2 Constituer une base conceptuelle solide

ÉTAPE #3 Faire le point sur les politiques et les plans nationaux existants

ÉTAPE #4 Élaborer un plan de suivi et d’évaluation

Phase 2. Planification

ÉTAPE #5 Évaluer les besoins et les moyens d’action

ÉTAPE #6 Élaborer un avant-projet de plan stratégique

ÉTAPE #7 Organiser des consultations avec les parties prenantes

Phase 3. Mise en œuvre

ÉTAPE #8 Établir des partenariats intersectoriels

ÉTAPE #9 Mobiliser des ressources financières et techniques

Phase 4. Suivi, évaluation et établissement de rapports

ÉTAPE #10 Élaborer un plan de suivi et d’évaluation

Ce cadre est conçu selon les principes de la gestion axée sur les résultats (GAR), renforçant ainsi la transparence et l’obligation redditionnelle et facilitant un suivi systématique des résultats par rapport aux objectifs.

Ces orientations soulignent la nécessité de prêter une attention particulière à la participation des parties prenantes tout au long du processus d’élaboration d’une stratégie nationale pour l’autonomisation climatique. Composante centrale de chaque phase, la participation doit être équitable, diversifiée et donner aux groupes marginalisés la possibilité de s’exprimer.

Les directives donnent également une vue d’ensemble des sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique et expliquent la notion de « préparation » des pays au financement climatique pour qu’ils puissent accéder plus facilement aux divers types de financement des activités entreprises au titre de l’action pour l’autonomisation climatique. Enfin, elles fournissent des indications sur le suivi, l’évaluation et l’établissement de rapports, faisant ressortir l’importance d’une concordance avec les Objectifs de développement durable et avec le Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable.

vii 1 Phase Résumé

Action pour l’autonomisation climatique

Table des matières

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public viii
Remerciements iii Avant-propos iv Résumé vi Acronymes xi À propos de ces directives xii Objet xii Public cible xii Chapitre 1. Introduction 1 Contexte 2 Bref historique de l’action pour l’autonomisation climatique 2 Cadres internationaux relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique 4 Objectifs de développement durable (ODD) 4 Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable 4 Convention d’Aarhus 5 Directives de Bali consacrées au principe 10 (PNUE) 5 Mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique 6 Avantages d’une stratégie nationale sur l’action pour l’autonomisation climatique 8 Appui à la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique 8 Pour être plus précis : en quoi consiste une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ? 9 Chapitre 2. Les directives 11 Principales phases de la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique au niveau national 12 Les dix étapes de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique 13 Quelques considérations importantes avant de commencer 14 Aborder les six éléments de l’action pour l’autonomisation climatique 14 Le rôle central des parties prenantes 15 Principes directeurs des activités liées à l’action pour l’autonomisation climatique 16

1. Texte intégral de l’article 6 de la Convention, de l’article 10(e) du Protocole de Kyoto et de l’article 12 de l’Accord de Paris

2. Texte intégral du programme de travail de Doha

3. Compilation

de l’action pour

nationales d’apprentissage sur les changements climatiques du Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques

4. Exemples d’activités de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique (ACE) dans les six domaines de l’action présentées dans des communications nationales

ix 1 Phase Table des matières Phase 1. Lancement 19 ÉTAPE #1 Mettre en place une coordination 20 ÉTAPE #2 Constituer une base conceptuelle solide 23 ÉTAPE #3 Faire le point sur les politiques et les plans nationaux existants 28 ÉTAPE #4 Élaborer un plan de suivi et d’évaluation 31 Phase 2. Planification 34 ÉTAPE #5 Évaluer les besoins et les moyens d’action 35 ÉTAPE #6 Élaborer un avant-projet de plan stratégique 37 ÉTAPE #7 Organiser des consultations avec les parties prenantes 41 Phase 3. Mise en œuvre 45 ÉTAPE #8 Établir des partenariats intersectoriels 46 ÉTAPE #9 Mobiliser des ressources financières et techniques 49 Phase 4. Suivi et évaluation 54 ÉTAPE #10 Élaborer un plan de suivi et d’évaluation 55 Établissements de rapports sur l’action pour l’autonomisation climatique 59 Références bibliographiques 61 Annexes 65
65
66
d’exemples
l’autonomisation climatique au niveau national (par pays) 74 Stratégies
(Thème :
Humaines et
Lutter
Changements Climatiques ») 74 Stratégies nationales de communication sur le changement climatique 75 Plans d’action nationaux sur les changements climatiques liés à l’action pour l’autonomisation climatique 75 Autres exemples de mise en œuvre d’activités au titre de l’action pour l’autonomisation climatique citées dans cette publication 76
de mise en œuvre
« Renforcer les Ressources
les Compétences pour
contre les
77
Sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique 79 Canaux et sources de financement climatique 79
5.

Liste des figures

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public x

Action pour l’autonomisation climatique
Figure 1. Eléments de l’article 6 – portée et objectifs 3 Figure 2. Chronologie de l’article 6 5 Figure 3. Stratégie nationale sur l’autonomisation climatique 10 Figure 4. Principales phases de la mise en œuvre d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique 12 Figure 5. Cadre conceptuel pour élaborer une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique 13 Figure 6. Système national des acteurs et des fonctions intervenant dans la gestion des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique 15 Figure 7. Schéma des éléments de la phase de lancement 19 Figure 8. Rôle du changement climatique et EDD 25 Figure 9. Présentation schématique des éléments de la phase de planification 34 Figure 10. Évaluation des options 37 Figure 11. Chaîne des résultats 38 Figure 12. Sources de financement climatique 50 Figure 13. Réalisations, résultats et impact en matière de programmation, de suivi et d’évaluation 54
des encadrés Encadré 1. Coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique : Procédure de désignation, objet et attributions 7 Encadré 2. Le programme de travail de Doha s’inspire… 16 Encadré 3. Exemples d’approches intergénérationnelles fondées sur le principe de l’égalité des sexes 18 Encadré 4. Comprendre le processus de la CCNUCC 24 Encadré 5. Comprendre le lien entre l’éducation en vue du développement durable et l’action pour l’autonomisation climatique 25 Encadré 6. S’assurer que les objectifs sont « SMART » 38 Encadré 7. Suivi et évaluation : définition et fonctions 56 Encadré 8. Établissement de rapports sur les ODD et les cibles d’EDD liées à l’action pour l’autonomisation climatique 60
Liste

Acronymes

ACE Action pour l’autonomisation climatique (intitulé communément adopté pour désigner l’article 6 de la CCNUCC)

CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

COP Conférence des Parties

DEDD Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable

DRR Réduction des risques de catastrophe

DWP Programme de travail de Doha (relatif à l’article 6 de la Convention)

ECCDD Éducation au changement climatique en vue du développement durable

EDD Éducation en vue du développement durable

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

FEM Fonds pour l’environnement mondial

GAP (pour l’EDD) Programme d’action global (pour l’éducation en vue du développement durable)

GAR Gestion axée sur les résultats

GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

MER Monitoring, Evaluation and Reporting (suivi, évaluation et rapport)

NDWP Programme de travail de New Dehli (relatif à l’article 6 de la Convention)

NFP Coordonnateur national

OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

ODD Objectif de développement durable

OIT Organisation internationale du travail

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

OMM Organisation météorologique mondiale

OMS Organisation mondiale de la Santé

ONG Organisation non gouvernementale

ONU Organisation des Nations Unies

ONUDC Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

OSC Organisation de la société civile

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement

PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnement

SIPC Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes

TI Transparency International

UNDPI Département de l’information des Nations Unies

UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

UNITAR Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche

UNU Université des Nations Unies

WRI Institut des ressources mondiales

xi 1 Phase

À propos de ces directives

Objet

Les présentes directives ont pour principal objectif de faciliter la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique (ACE) au niveau national, en conformité avec le Programme de travail de Doha relatif à l’article 6 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Elles proposent un cadre souple et adaptable, qui tient compte de la diversité des situations entre les pays. En effet, si certains pays ont déjà mis en œuvre des activités nationales au titre de l’action pour l’autonomisation climatique et établi des rapports à ce sujet, d’autres n’ont pas encore désigné de coordonnateur national de l’action pour l’autonomisation climatique.

Ces directives indiquent la façon de procéder pour :

ƒ Développer une bonne compréhension de l’action pour l’autonomisation climatique

ƒ Concevoir une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique1 et des plans d’action intégrés dans un cadre axé sur les résultats

ƒ Comprendre les principes et les méthodes de l’éducation en vue du développement durable (EDD)

1. Bien que les pays ne soient pas tous prêts à mettre en œuvre une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique, chaque activité définie lors de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique est conforme aux indications pour la mise en œuvre énoncées dans le programme de travail de Doha.

ƒ Associer une grande variété de parties prenantes, notamment les plus vulnérables, à la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique

ƒ Établir des partenariats intersectoriels et mobiliser un appui technique et financier en vue de la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique

ƒ Stimuler la coopération sous-régionale, régionale et internationale dans les activités entreprises au titre de l’action pour l’autonomisation climatique

ƒ Assurer le suivi, l’évaluation et l’établissement de rapports en matière de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique

Public cible

Les présentes directives sont essentiellement conçues à l’intention des coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique.

Cependant, elles s’adressent également aux autres responsables de l’élaboration des politiques, autorités municipales et autorités sous-nationales notamment, ainsi qu’aux parties prenantes représentant la société civile, aux milieux universitaires, aux organisations intergouvernementales et au secteur privé intéressés par la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention au niveau international, régional et national.

Chapitre 1. Introduction © Shutterstock.com/Zeljko Radojko

Contexte

Les solutions existantes afin de faire face aux effets néfastes des changements climatiques nous placent également sur la voie d’ un avenir plus sûr, plus sain, plus propre et plus prospère pour tous. Cependant, pour faire de cet avenir une réalité, la participation des citoyens de tous les pays, à tous les niveaux du gouvernement, de la société et des entreprises, et leur compréhension de ces questions sont indispensables. Conscients de cette nécessité, les gouvernements nationaux à travers le monde ont décidé de redoubler d’efforts pour donner à l’ensemble des parties prenantes et des groupes importants l’éducation et les moyens nécessaires afin d’agir et de s’investir pour trouver des solutions relatives au climat et pour les mettre en œuvre.

Cet objectif commun est inscrit à l’article 6 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) relatif à l’éducation, la formation, la sensibilisation du public, l’accès public aux informations, la participation publique et la coopération internationale (communément intitulé « action pour l’autonomisation climatique » – ACE), ainsi qu’à l’article 10 (e) du Protocole de Kyoto et à l’article 12 de l’Accord de Paris2 2

Convention (action pour l’autonomisation climatique, ACE)

L’action pour l’autonomisation climatique invite les gouvernements à élaborer et appliquer des programmes d’éducation et de sensibilisation du public, former le personnel scientifique, technique et de gestion, encourager l’accès aux informations

concernant les changements climatiques et leurs effets et promouvoir la participation publique à l’examen de ces questions. En outre, elle exhorte les pays à soutenir ce processus par leur coopération en contribuant à l’échange de bonnes pratiques et d’enseignements à retenir ainsi qu’au renforcement des institutions nationales. Ce large éventail d’activités est encadré par des objectifs spécifiques qui, ensemble, sont considérés comme cruciaux pour permettre la mise en œuvre effective de mesures d’adaptation et d’atténuation dans le domaine du changement climatique et pour atteindre l’objectif final de la Convention (figure 1).

Bref historique de l’action pour l’autonomisation climatique

L’article 6 fait partie intégrante de la Convention depuis le 9 mai 1992, date à laquelle le texte a été adopté. L’importance de la coopération internationale pour l’application de l’article 6 a été soulignée à l’article 10(e) du Protocole de Kyoto, adopté en 1997. Réunie à New Delhi en 2002, la onzième Conférence des Parties (COP 11) a adopté le « Programme de travail de New Delhi » (2002–2007) destiné à constituer un cadre souple pour une action impulsée par les pays relevant de l’article 6, qui réponde aux besoins et aux situations propres aux Parties et corresponde à leurs priorités et initiatives nationales. À Bali, en 2007, la COP 13 a décidé d’adopter le Programme de travail de New Delhi modifié et d’en prolonger la durée de cinq ans (20072012) et elle a prié le secrétariat de la Convention d’organiser des ateliers sous-régionaux dans le cadre de l’examen du programme de travail pour mettre en commun les enseignements tirés et les bonnes pratiques. Des ateliers se sont déroulés en Europe (2009), en Asie et dans le Pacifique (2009), dans les petits États insulaires en développement (2010), en Afrique (2010), ainsi qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes (2010).

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Action
pour l’autonomisation climatique
2
Orientation, portée et objectifs de l’article 6 de la
2 Voir le texte intégral de ces articles à l’annexe I.

À Doha, en 2012, la COP 18 a adopté le programme de travail de Doha sur huit ans relatif à l’article 6 de la Convention (2012-2020). Ce programme invite les Parties à désigner un coordonnateur national pour les activités relatives à l’article 6 de la Convention, à appuyer ce coordonnateur, notamment sur les plans technique et financier, et à lui garantir l’accès à l’information et à la documentation. En outre, les Parties ont décidé d’organiser chaque année un dialogue de session sur l’article 6 de la Convention afin de présenter et intensifier les travaux correspondants. Depuis 2013, ce dialogue annuel est une tribune qui permet aux Parties, aux représentants des organes compétents créés au titre de la Convention ainsi qu’aux experts et professionnels compétents et aux parties prenantes concernées de mettre en commun leurs données d’expérience et d’échanger des idées, des bonnes pratiques et des enseignements à retenir en ce qui concerne l’exécution du programme de travail de Doha.

En juin 2015, lors du troisième dialogue annuel sur l’article 6, qui s’est tenu à Bonn, il a été décidé d’adopter l’intitulé « action pour l’autonomisation climatique » (ACE, selon l’acronyme anglais) pour désigner les efforts liés à l’application de l’article 6

Portée

afin d’établir une manière de se référer à l’article 6 qui soit plus facilement utilisable et compréhensible par tous.

Réunie à Lima en décembre 2014, la COP 20 a adopté la « Déclaration ministérielle de Lima sur l’éducation et la sensibilisation », qui réaffirme l’importance de l’article 6 de la Convention pour atteindre son objectif final et promouvoir un développement durable et résilient face aux changements climatiques. En 2015, lors de la COP 21, qui a eu lieu à Paris, les gouvernements se sont convenus de coopérer en prenant, comme il convient, des mesures pour améliorer l’éducation, la formation, la sensibilisation, la participation du public et l’accès de la population à l’information dans le domaine des changements climatiques, compte tenu de l’importance que revêtent de telles mesures pour renforcer l’action engagée au titre de l’Accord de Paris.

Le quatrième dialogue annuel sur l’action pour l’autonomisation climatique s’est déroulé à Bonn, en 2016. Lors de cet évènement, l’examen intermédiaire du programme de travail de Doha a été achevé. Le dernier examen du programme de travail de Doha aura lieu en 2020.

Objectifs

Éducation Faire évoluer les habitudes de façon durable

Formation

Acquérir des compétences pratiques

Sensibilisation du public Sensibiliser les personnes de tous âges et de tous horizons

Accès public aux informations

Participation publique

Assurer le libre accès à l’information

Impliquer toutes les parties prenantes dans la prise de décisions et leur mise en œuvre

Coopération internationale Renforcer la coopération, les efforts communs et les échanges de savoirs

(Source: Adapté avec la permission de la CCNUCC, 2005)

Favoriser une meilleure compréhension et une capacité à faire face aux changements climatiques et à leurs effets

Promouvoir la participation, la créativité et les savoirs des communautés afin de trouver des solutions aux changements climatiques

Associer toutes les parties prenantes aux débats et aux partenariats afin d’apporter une réponse collective aux changements climatiques

Chapitre 1. Introduction 3
Figure 1 • Éléments de l’article 6 – portée et objectifs

Action pour l’autonomisation climatique

1992

Adoption de la convention sur les changements climatiques

Adoption du Protocole de Kyoto

1997

2002

Les Parties adoptent le programme de travail de New Delhi relatif à l’article 6

Les Parties prolongent la durée du programme de travail de New Delhi

2007

2009

Des ateliers régionaux sur l’article 6 sont organisés dans des petits États insulaires en développement, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’en Afrique

Des ateliers régionaux sur l’article 6 sont organisés en Asie et dans le Paci que, ainsi qu’en Europe

2010

3. Une présentation plus détaillée et actualisée de la chronologie de l’article 6 est disponible sur le site de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à l’adresse suivante : http://unfccc.int/cooperation_and_support/education_and_outreach/negotiations/items/8951.php

Cadres internationaux relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique

Objectifs de développement durable (ODD)

Lors du Sommet des Nations Unies sur le développement durable, qui s’est déroulé le 25 septembre 2015, les dirigeants du monde ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui comporte 17 Objectifs de développement durable (ODD) et 169 cibles connexes, visant à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre les inégalités et l’injustice et faire face aux changements climatiques d’ici à 2030. Les Objectifs de développement durable s’inscrivent dans le prolongement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il s'agit de huit cibles destinées à éliminer la pauvreté, que le monde s’était engagé à réaliser à l’horizon 2015. Les nouveaux Objectifs de développement durable, et plus largement, le programme de développement durable, vont bien au-delà des Objectifs du Millénaire pour le développement. Trois des 17 objectifs et deux cibles associées sont étroitement liés à l’action pour l’autonomisation climatique :

ƒ Objectif 4 : Éducation de qualité : Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, et particulièrement la cible 4.7 :

« D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences

nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable. »

ƒ Objectif 13 : Mesures contre les changements climatiques : Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions, et particulièrement la cible 13.3 : « Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide. »

ƒ Objectif 16 : Promouvoir l’avènement de sociétés justes, pacifiques et inclusives, et particulièrement la cible 16.10 : « Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux » et la cible 16.7 : « Faire en sorte que le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à tous les niveaux caractérisent la prise de décisions. »

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

4
Figure 2 • Chronologie de l’article 63 1

Les Parties adoptent le programme de travail de Doha

2012 2013

1er dialogue sur l’article 6

2014 2015

3ème dialogue (en juin, à Bonn) : adoption de l’intitulé (ACE) pour désigner communément l’article 6. Les parties réa rment l’importance de l’éducation, de la fomation et de la sensibilisation du public au cours de la COP21 (en décembre, à Paris)

2ème dialogue sur l’article 6 (en juin, à Bonn) : les ministres adoptent une déclaration sur l’article 6 au cours de la COP 20 (en décembre, à Lima)

Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable (GAP pour l’EDD)

La Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable, proclamée pour la période 2005-2014, a souligné que l’éducation sous toutes ses formes (formelle, non formelle et informelle) était un élément indispensable du développement durable. En novembre 2014, dans le prolongement officiel de cette initiative, l’UNESCO a lancé le Programme d’action global (GAP) pour l’éducation en vue du développement durable dont l’objectif général est d’intensifier l’action en matière d’éducation en vue du développement durable dans le monde entier.

Le Programme d’action global pour l’EDD poursuit deux objectifs fondamentaux :

a. réorienter l’éducation et l’apprentissage de sorte que chacun ait la possibilité de se familiariser avec les connaissances, les compétences, les valeurs nécessaires pour avoir les moyens de contribuer au développement durable et

b. accroître la place de l’éducation et de l’apprentissage dans tous les plans d’action, programmes et activités qui visent à promouvoir le développement durable.

Le Programme d’action global pour l’EDD insiste sur la nécessité de susciter et d’intensifier l’action dans cinq domaines d’action prioritaires : 1) renforcer les politiques, 2) transformer les environnements d’apprentissage et de formation, 3) renforcer les capacités des éducateurs et des formateurs, 4) autonomiser et mobiliser les jeunes et 5) accélérer

2016

4ème dialogue à Bonn : l’examen intermédiaire du programme de travail de Doha est achevé

Examen nal du programme de travail de Doha

2020

l’élaboration de solutions durables au niveau local. Compte tenu de sa corrélation étroite avec le développement durable, le Programme d’action global pour l’EDD offre un cadre idéal pour appréhender les différents types d’initiatives en matière d’éducation, de formation et de sensibilisation du public pouvant permettre aux personnes de tous âges de comprendre et de mettre en œuvre des solutions aux problèmes complexes que pose le changement climatique. On trouvera plus loin, au sein de ces directives, des indications complémentaires sur le Programme d’action global pour l’EDD.

Convention d’Aarhus

La Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement (Convention d’Aarhus) constitue le principal cadre international régissant ces questions. La Convention d’Aarhus accorde des droits au public et impose des obligations aux autorités gouvernementales, notamment en ce qui concerne la participation du public à la prise de décisions en matière d’environnement. Publiées en 2015, les recommandations de Maastricht sur les moyens de promouvoir la participation effective du public au processus décisionnel en matière d’environnement entendent représenter un outil pratique pour améliorer la participation du public au processus décisionnel concernant l’environnement et contiennent en particulier des recommandations sur les bonnes pratiques.

Chapitre 1. Introduction 5

Directives de Bali consacrées au principe 10 (PNUE)

En vue de stimuler et d’accélérer la mise en œuvre effective du principe 10 de la Déclaration de Rio, les gouvernements, se sont réunis à Bali, en Indonésie, lors de la 11ème session extraordinaire du Conseil d’administration du PNUE/Forum ministériel mondial sur l’environnement. Ils ont adopté les Directives pour l’élaboration d’une législation nationale sur l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice dans le domaine de l’environnement. Ces directives volontaires démontrent la volonté des gouvernements de solliciter la participation, plus active et à tous les niveaux, du public à la protection et à la gestion de l’environnement et des ressources connexes.

Mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique

La mise en œuvre de l’article 6 est actuellement guidée par le programme de travail de Doha3. Ce programme reconnaît l’importance de suivre une approche stratégique à long terme, impulsée par les pays, en matière d’action pour l’autonomisation climatique. Il invite les pays à intégrer les activités correspondantes dans les programmes et les stratégies d’adaptation et d’atténuation existant dans le domaine des changements climatiques et à désigner un coordonnateur national (NFP) responsable de la coordination de ces efforts (encadré 1, page suivante). La section IV du programme de travail de Doha dresse une liste d’activités susceptibles d’être réalisées au niveau national, régional et local.

Bien que l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ne soit pas le seul moyen dont disposent les pays pour mettre en œuvre l’action pour l’autonomisation climatique au niveau national, elle n’en est pas moins primordiale. L’ensemble des activités concertées -comprenant l’élaboration d’une stratégie nationale-, englobe une multitude d’activités individuelles décrites dans la section IV du programme de travail de Doha. Parmi les activités énumérées dans le

3. http://unfccc.int/documentation/documents/advanced_search/ items/6911.php?priref=600007317

programme de travail de Doha pouvant faire partie des actions à entreprendre au titre d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique figurent, par exemple :

ƒ Stratégie : évaluer les besoins pour l’application de l’article 6 de la Convention en fonction de la situation nationale, y compris au moyen de méthodes de recherche sociale et d’autres instruments, afin de déterminer les publics à atteindre et les éventuels partenaires ; et élaborer des stratégies de communication sur les changements climatiques fondées sur des travaux de recherche sociale ciblés, afin de susciter des changements de comportement.

ƒ Outils et activités : veiller à ce que des informations sur les changements climatiques soient incluses dans les programmes d’enseignement scolaire à tous les niveaux, et dans toutes les disciplines. Des efforts pourraient être faits afin d’élaborer des matériels éducatifs et favoriser la formation des enseignants dans le domaine des changements climatiques aux niveaux régional et international, selon les besoins ; rechercher des possibilités de diffuser largement des informations appropriées sur les changements climatiques ; solliciter la contribution et la participation du public, y compris des jeunes, des femmes, des organisations de la société civile et d’autres groupes, pour la conception et la mise en œuvre d’efforts destinés à faire face aux changements climatiques ; et encourager le public à contribuer aux mesures d’atténuation et d’adaptation, dans le cadre de programmes de sensibilisation.

ƒ Suivi et examen : réaliser des enquêtes, par exemple sur les connaissances, attitudes, pratiques et comportements, afin de déterminer le degré de sensibilisation du public en vue de travaux complémentaires et appuyer le suivi de l’impact des activités exécutées ; faire connaître au grand public et à toutes les parties prenantes les informations figurant dans les communications nationales et les plans d’action nationaux ou les programmes nationaux relatifs aux changements climatiques.

La liste intégrale des activités de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique dans le programme de travail de Doha peut être consultée à l’annexe 2.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Action pour l’autonomisation climatique
6

Encadré 1. Coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique : Procédure de désignation, objet et attributions

Coordonnateur national de l’action pour l’autonomisation climatique (ACE)

Procédure de désignation

Le coordonnateur national pour la Convention est invité à adresser un courrier au : secretariat@unfccc.int et en transmettre une copie à l’adresse : Article-6@unfccc.int en précisant le nom de la personne proposée, son titre, l’institution dont elle relève et ses coordonnées. À réception de l’avis, le nouveau coordonnateur national est ajouté au réseau des coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique.

Objet

Le rôle du coordonnateur national de l’action pour l’autonomisation climatique est de favoriser l’exécution de tous les éléments de l’article 6 de la Convention (éducation, formation, sensibilisation du public, participation publique, accès public aux informations et coopérations internationale) au niveau national. Les responsabilités politiques, techniques et organisationnelles attribuées aux coordonnateurs nationaux de l’action pour l’autonomisation climatique peuvent varier en fonction de la situation nationale.

Attributions

Il incombe à chaque Partie à la Convention de décider des types d’activités que son coordonnateur national de l’action pour l’autonomisation climatique pourrait réaliser. En voici une liste indicative :

a. Niveau international

y Participer aux négociations internationales sur les changements climatiques

y Participer au dialogue annuel sur l’action pour l’autonomisation climatique

y Définir les domaines susceptibles d’être l’objet d’une coopération internationale et les possibilités de renforcer les synergies avec d’autres conventions

b. Niveau National

y Promouvoir l’intégration systématique de l’éducation, de la formation, de la sensibilisation du public, de la participation publique et de l’accès public aux informations selon une démarche sensible à l’égalité des genres et participative dans toutes les activités d’atténuation et d’adaptation engagées au titre de la Convention, ainsi qu’au titre de l’Accord de Paris, y compris dans la mise en œuvre de leurs contributions déterminées au niveau national et la formulation de stratégies de développement à émissions réduites de gaz à effet de serre à long terme

y Favoriser la participation des parties prenantes concernées à l’action pour l’autonomisation climatique ainsi qu’à des activités d’atténuation et d’adaptation engagées au titre de la Convention

y Renforcer la coordination intersectorielle entre tous les ministères qui s’occupent de questions telles que l’éducation, la formation, la sensibilisation du public et la coopération internationale

y Coordonner l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique

y Mobiliser un appui technique et financier afin de renforcer la mise en œuvre du programme de travail de Doha au niveau national

y Diffuser des informations et des ressources relatives aux changements climatiques, ainsi que des bonnes pratiques, concernant les six éléments de l’article 6 de la Convention

y Organiser des ateliers et des événements multipartites sur l’action pour l’autonomisation climatique visant à faciliter l’échange périodique d’avis, de bonnes pratiques et d’enseignements à retenir

y Faire état dans leurs communications nationales, et, si possible, dans d’autres rapports établis au titre de la Convention, des actions qui ont été engagées pour l’exécution du programme de travail de Doha relatif à l’article 6 de la Convention et échanger des informations sur leurs expériences et leurs bonnes pratiques pour permettre l’examen du programme de travail de Doha en 2020, sachant que les six éléments de l’article 6 de la Convention peuvent guider la présentation de telles informations

c. Niveau local

y Assurer la liaison avec les autorités locales et les parties prenantes concernées pour renforcer la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique au niveau local

Chapitre 1. Introduction 7

Avantages d’une stratégie nationale sur l’action pour l’autonomisation climatique

Trois grandes raisons viennent justifier l’élaboration d’une stratégie nationale pour intensifier les efforts en faveur de l’action pour l’autonomisation climatique.

1. Permettre la mise en œuvre systématique de l’action pour l’autonomisation climatique

La transition vers un développement faible en émissions et résilient au climat nécessite un niveau de sensibilisation, de connaissances et de compétences sans précédent de la part des individus et des communautés. Le défi est d’une telle ampleur qu’un effort systématique, organisé et maintenu à long terme selon un processus participatif et sensible à l’égalité des genres, est indispensable afin de le relever. Si de nombreux pays ont déjà mis en œuvre un large éventail d’activités au titre de l’action pour l’autonomisation climatique, une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique leur permet de faire le point de manière systématique sur les activités existantes en matière d’action pour l’autonomisation climatique, de déceler d’éventuelles lacunes et de hiérarchiser les mesures à prendre, de fixer des objectifs et des étapes et de définir des indicateurs clés pour suivre et mesurer la progression vers l’autonomisation climatique (Halpaap, Horstbrink et Abreu, 2013).

2. Améliorer la cohérence des politiques et faciliter la collaboration intersectorielle à l’appui de l’action pour l’autonomisation climatique – Disposer d’une stratégie nationale spécifique sur l’autonomisation climatique exige de concevoir des instruments politiques et des mesures adaptées pour permettre une approche cohérente et intégrée de la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique, en tenant compte des priorités propres à chaque pays qui ont été définies. L’action à l’échelon national, qui constitue un cadre directeur général au sein duquel s’organise l’action des

niveaux inférieurs (secteurs et administrations locales), peut faciliter la planification et la hiérarchisation de l’action pour l’autonomisation climatique dans les différents secteurs et aux différents échelons gouvernementaux.

3. Fournir des possibilités de financement –Une stratégie nationale garantit une harmonisation adéquate des activités ayant trait à l’autonomisation climatique avec la politique nationale, notamment avec la planification et les budgets annuels / pluriannuels, propice au soutien de ces activités. Qui plus est, l’échelon national représente la principale interface pour une coopération internationale. Contribuer aux budgets nationaux est un moyen de plus en plus utilisé par les donateurs afin d’appuyer d’importants processus nationaux de développement relatifs aux changements climatiques (OCDE, 2009).

Appui à la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique

ƒ Le secrétariat de la Convention indique les dernières mises à jour de l’article 6 sur son portail ACE. Le centre d’échange d’information sur le Programme d’action global pour l’EDD de l’UNESCO offre également une grande richesse d’informations sur l’éducation et la formation au changement climatique.

ƒ L’action menée par l’UNESCO sur l’éducation au changement climatique dans le cadre de son Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable (GAP pour l’EDD) a pour but de donner à l’éducation une meilleure visibilité et une place plus centrale dans la réaction de la communauté internationale en matière de changement climatique, d’aider les pays à intégrer l’éducation au changement climatique dans leurs systèmes d’éducation et de formation et d'opérer une transition harmonieuse vers des économies vertes et des sociétés résilientes, grâce à l’éducation et à la formation.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Action pour l’autonomisation climatique
8

D’autre part, l’UNESCO poursuit ses efforts pour mobiliser les écoles et les centres de formation en vue de la mise en œuvre de l’éducation au changement climatique par le biais d’une « approche globale » et pour mettre au point des documents techniques d’orientation et des supports d’enseignement et d’apprentissage.

ƒ L’Alliance des Nations Unies pour l’éducation, la formation et la sensibilisation du public aux changements climatiques, lancée à Doha au cours de la COP 18/ CMP 8 en 2012 (qui compte à l’heure actuelle 13 entités des Nations Unies4) aide les Parties à la Convention dans leurs efforts visant à concevoir, engager et mettre en œuvre des activités liées à l’action pour l’autonomisation climatique. Elle a également pour objectif de renforcer autant que possible les synergies et la cohérence des activités, d’éviter les doubles emplois et de tirer efficacement parti des compétences et des ressources disponibles en améliorant la coordination, et d’établir des liens clairs entre les travaux des organisations membres et le processus de la Convention (Pour plus d’informations : http://unfccc.int/8958).

ƒ Le Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn) est une initiative de coopération qui réunit plus de 30 organisations des Nations Unies autour de l’apprentissage concernant les changements climatiques et qui soutient les objectifs de l’Alliance en aidant les pays partenaires à concevoir et mettre en œuvre leurs stratégies nationales d’apprentissage sur les changements climatiques, en mettant l’accent sur l’éducation et la formation au niveau national.

la Note d’orientation pour le développement d’une stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques.

ƒ L’action pour l’autonomisation climatique et la jeunesse : Depuis septembre 2008, le secrétariat de la Convention travaille en étroite collaboration avec les organismes des Nations Unies et des organisations représentant la jeunesse pour donner aux enfants et aux jeunes les moyens d’agir dans le domaine du climat dans le cadre de l’Initiative des Nations Unies pour un cadre commun concernant les enfants, les jeunes et les changements climatiques. On trouvera plus d’informations sur la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique dans la Phase 3 des présentes directives. Une liste des sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique peut être consultée à l’annexe 5.

4. Les 13 entités suivantes sont membres de l’Alliance des Nations Unies : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Département de l’information des Nations Unies (UNDPI), la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’UNESCO, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), l’Université des Nations Unies (UNU), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ONU-Femmes.

Qu’entend-on exactement par stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ?

Par définition, dans une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique, il faut prendre en considération tous les éléments relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique. Au moment de définir les actions prioritaires à entreprendre au titre de l’autonomisation climatique, chaque pays doit être attentif aux éléments spécifiques de l’action pour l’autonomisation climatique qui correspondent à sa situation nationale, c’est-à-dire à ses priorités nationales, ses besoins et ses capacités institutionnelles en matière de politique climatique.

Cependant, pour donner à cette stratégie sur l’autonomisation climatique une dimension globale, il est important qu’elle aborde tous les éléments de l’article 6, dans une certaine mesure.

Bien qu’il n’existe pas de format prédéfini, un document de stratégie nationale sur

Chapitre 1. Introduction 9
À l’appui
du processus, UN CC:Learn a mis au point
Pour être plus précis : en quoi consiste une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ?

Action pour l’autonomisation climatique

l’autonomisation climatique peut être structuré comme suit :

1. Introduction et contexte

a. Résumé de la stratégie nationale

b. Description du contexte national et de la situation initiale en matière d’éducation, de formation et de sensibilisation du public aux changements climatiques

c. Harmonisation de la stratégie avec les priorités politiques, les institutions et les initiatives nationales clés

2. La stratégie

a. Vision, priorités stratégiques

b. Plan d’action et cibles mesurables /objectifs

c. Partenariats clés

d. Plan de mobilisation des ressources

3. Plan général de suivi et d’évaluation

Les quatre phases et les dix étapes de l’élaboration d’une stratégie nationale décrites dans la suite de ce document sont organisées de manière à faciliter la production systématique des informations correspondant aux principaux points énumérés cidessus.

Structure du document

Introduction / Contexte

Vision / priorités stratégiques

Plan d’action /cibles

Partenariats

Ressources

Plan de suivi et d’évaluation

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

10
Figure 3 • Stratégie nationale sur l’autonomisation climatique
Chapitre 2. Les Directives Context © Shutterstock.com/ pr2is

Action pour l’autonomisation climatique

Principales phases de la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique au niveau national

Ce chapitre présente les dix étapes de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Ces dix étapes reposent sur l’approche du cycle de vie de la gestion axée sur les résultats

(GAR) qui comporte quatre grandes phases et où la participation des parties prenantes occupe la place centrale (figure 4) :

1. Lancement

2. Planification

3. Mise en œuvre

4. Suivi et évaluation, servant ultérieurement de base aux rapports sur l’action pour l’autonomisation climatique.

Ces phases ne sont pas exécutées de manière strictement séquentielle, comme la figure 4 pourrait le laisser entendre. En réalité, les activités se chevauchent entre les différentes phases. Par exemple, il y a lieu d’établir un plan de suivi et d’évaluation pendant la phase de planification de la politique, mais ce n’est qu’une fois la stratégie mise en œuvre que l’on peut procéder à des mesures réelles, au suivi et à l’établissement de rapports. De plus, de nombreuses activités ont un caractère itératif. Par exemple, il est possible de réexaminer les actions stratégiques conçues durant la phase de planification au moment de commencer la mise en œuvre ou le suivi et l’évaluation.

La gestion axée sur les résultats est une pratique bien établie et connue, ce qui explique le choix de cette approche afin d’appuyer des directives pour la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation

climatique. Elle est appliquée dans l’ensemble du système des Nations Unies, par les organismes internationaux de développement et par les gouvernements nationaux depuis la fin des années 1990. Elle constitue un outil très utile pour les décideurs, car les phases qui la composent sont identiques à celles du cycle traditionnel d’élaboration des politiques, à la différence près que la gestion axée sur les résultats fait une large place à la participation des parties prenantes et au suivi systématique des résultats (GNUD, 2011).

La figure 5 (page suivante) décompose les quatre phases principales, fournissant un cadre conceptuel qui aide à comprendre les dix grandes étapes de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et la manière de procéder pour exécuter chacune d’elles.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

12
3 Mise en oeuvre 2 Plani cation 4 Suivi et évaluation
Initiation Rapports
l'autonomisation climatique
Figure 4 • Principales phases de la mise en œuvre d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique
1
sur l'action pour
Implication des parties prenantes

Les dix étapes de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique

Mettre en place une coordination

Constituer une base conceptuelle solide

Faire le point sur les politiques et les plans nationaux existants

Élaborer un plan de suivi et d’évaluation

#5

Évaluer les besoins et les moyens d’action

Priorité 1

Actions ACE

Partenaires potentiels de mise en oeuvres

Estimations des ressources nancières et techniques nécessaires

Cadre GAR

#6

Élaborer un avant-projet de plan stratégique

Priorité 2

Actions ACE

Partenaires potentiels de mise en oeuvre

Estimations des ressources nancières et techniques nécessaires

Cadre GAR

Priorité 3

Actions ACE

Partenaires potentiels de mise en oeuvre

Estimations des ressources nancières et techniques nécessaires

Cadre

#8

Établir des partenariats intersectoriels

Organiser des consultations avec les parties prenantes #10

Mobiliser des ressources nancières et techniques

Élaborer un plan de suivi et d’évaluation

Chapitre 2. Les Directives 13
Figure 5 • Cadre conceptuel pour élaborer une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique #2 #3 #4 #1 GAR #7 #9

Action pour l’autonomisation climatique

Quelques considérations importantes avant de commencer

L’importance d’aborder les six éléments de l’action pour l’autonomisation climatique

Engager des activités dans les six domaines prioritaires énoncés à l’article 6 est essentiel pour pouvoir impliquer la société, à tous les niveaux, dans la lutte contre les changements climatiques. L’éducation rend les individus capables de cerner les causes et les conséquences du changement climatique, et de prendre des décisions et des mesures appropriées en connaissance de cause, afin de faire face au changement climatique (UNESCO, 2016). La formation permet l’acquisition des compétences techniques et des connaissances approfondies nécessaires afin de faciliter la transition vers des économies vertes et des sociétés durables

et résilientes au climat. Grâce à des campagnes de sensibilisation du public judicieusement menées, les communautés et les individus sont associés à l’effort commun nécessaire pour appliquer des politiques nationales et internationales de lutte contre les changements climatiques. La participation du public au processus décisionnel et l’accès de la population à l’information permettent aux individus de disposer des outils et des moyens dont ils ont besoin pour jouer un rôle plus actif. Enfin, la coopération internationale rend possible un renforcement de chacun de ces cinq éléments. Les gouvernements et les organisations peuvent se soutenir mutuellement grâce à une mise en commun de ressources, d’idées et d’exemples concernant l’élaboration de programmes en faveur de l’action climatique (UNCC:iNet, n. d.). Le tableau 1 donne des informations plus complètes sur chaque domaine :

Tableau 1 • Caractéristiques de chaque élément de l’action pour l’autonomisation climatique Éducation

L’éducation s’efforce de faire évoluer les conceptions, des jeunes en particulier, de façon durable et en profondeur. Elle suppose de concevoir des programmes d’enseignement scolaire adaptés, de former des formateurs et des enseignants et de mettre en place des pédagogies appropriées. Un programme est considéré, à terme, comme réussi si la population est capable de cerner les enjeux du changement climatique au point de générer une action et un engagement plus large au niveau national.

Formation

Les programmes de formation visent à renforcer des compétences pratiques spécifiques qui peuvent avoir une application concrète immédiate. Être capable de réunir et d’interpréter des données sur le climat, de réaliser des inventaires des émissions nationales et d’identifier des technologies respectueuses du climat en sont des exemples. La formation permet d’apprendre par la pratique, et tout individu, communauté et organisation peut bénéficier d’un apprentissage permanent.

Accès public aux informations

Les programmes destinés à solliciter la contribution des citoyens et des organisations de la société civile (OSC) à la lutte contre les changements climatiques peuvent être améliorés par le libre accès à l’information. Cet aspect est essentiel pour permettre d’élaborer et d’appliquer des politiques efficaces, ainsi que d’associer activement la population à l’exécution de ces politiques. Des technologies comme les bases de données et l’Internet facilitent l’accès de tous les citoyens aux informations, données et statistiques sur le climat.

Participation publique

En s’employant à promouvoir la participation effective de la population au processus décisionnel touchant le changement climatique et la mise en œuvre d’activités d’atténuation et d’adaptation dans le domaine du climat, les gouvernements doivent s’efforcer de prendre en compte les points de vue de la société civile et de mobiliser le grand public. Dans certaines régions, les méthodes de travail des dirigeants politiques et des fonctionnaires seront profondément transformées, et les populations seront encouragées à s’intéresser davantage à l’élaboration des politiques.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

14

Sensibilisation du public

Un grand nombre de gouvernements, d’organisations non-gouvernementales, d’organisations intergouvernementales et d’institutions des Nations Unies ont déjà lancé de vastes programmes de sensibilisation du public. Néanmoins, les besoins d’information demeurent largement insatisfaits. La mise au point d’un programme de mobilisation réellement capable de transformer les comportements passe par des communications ciblées et systématiques.

Le rôle central des parties prenantes

L’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique est un processus à la fois descendant et ascendant. Dans une approche ascendante, les acteurs locaux, comme les groupes nationaux et sous-nationaux de parties prenantes, participent aux décisions concernant la stratégie et au choix des priorités auxquelles il faut s’atteler. L’engagement multipartite dans tous les secteurs (gouvernementaux et non gouvernementaux) est une composante fondamentale de chaque phase du processus. Le programme de travail de Doha précise les principaux groupes de parties prenantes, parmi lesquelles figurent les gouvernements, le secteur privé, les organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales et d’autres organisations internationales, les décideurs, les scientifiques, les médias, les enseignants, le grand public, les jeunes, les femmes, les personnes handicapées et les peuples autochtones. L’analyse des parties prenantes doit être préparée pendant la phase de lancement du processus, et des consultations avec les parties prenantes sont à organiser pendant les phases de planification, de mise en œuvre et de suivi.

Coopération internationale

La coopération internationale et les échanges peuvent jouer un rôle majeur dans le renforcement des efforts en faveur de l’action pour l’autonomisation climatique. De nombreux gouvernements et parties prenantes concernées ont besoin d’accéder à des compétences et à des ressources financières et techniques pour pouvoir élaborer leurs propres programmes de lutte contre les changements climatiques. Le partage d’exemples de réussite, les échanges de personnel et le renforcement des capacités institutionnelles peuvent être profitables à tous les pays.

L’approche ascendante ne doit pas être présentée comme une solution qui remplace ou s’oppose à une approche descendante, mais plutôt comme une approche qui la complète et interagit avec cette dernière, en vue d’améliorer les résultats d’ensemble. En d’autres termes, ces deux approches sont complémentaires et doivent se poursuivre tout au long du processus.

La figure 6, conçue par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), illustre l’incidence des deux approches, descendante et ascendante, sur l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Elle montre que, si les principes, les accords, les engagements et les moyens financiers internationaux dictent les politiques, les stratégies et les législations nationales (et les budgets correspondants), les besoins, les aspirations et les éléments culturels existant au niveau local ont un rôle moteur dans l’élaboration d’une vision, d’un objectif et des objectifs sectoriels liés au changement climatique au niveau national.

Chapitre 2. Les Directives 15

Acteurs principaux Fonctions du bas vers le haut Fonctions du haut vers le bas

INTERNATIONAL

y Partenaires bilatéraux et multilatéraux y Organisations intergouvernementales y Gouvernements nationaux et organismes officiels y Organisations de la société civile y Secteur privé y Organes de recherche et de communication y Agences gouvernementales locales

MONDIAL Objectif

NATIONAL / SOUS-NATIONAL

LOCAL y Individus, ménages et communautés y Secteur privé y Associations locales y Organisations confessionnelles

NATIONAL Vision Objectif de développement Objectifs sectoriels

LOCAL Besoins Aspirations Culture

Principes directeurs des activités liées à l’action pour l’autonomisation climatique

La section B (14) du programme de travail de Doha indique les principes directeurs de l’approche et les caractéristiques des activités à entreprendre au titre de l’action pour l’autonomisation climatique (encadré 2). Si les 9 points énumérés dans la Section B (14) sont tous importants, il y a lieu d’insister sur le point (d) concernant le principe de l’égalité des sexes et l’approche intergénérationnelle qui sont adoptés.

Dans une approche fondée sur le principe de l’égalité des sexes, les mesures de lutte contre les changements climatiques intègrent la dimension sexospécifique et encouragent la participation des femmes au processus décisionnel. Alors qu’elles forment environ 50 % de la population mondiale, les femmes sont, dans de nombreux pays, moins aptes à faire face aux effets néfastes des changements climatiques et y sont plus exposées parce que leur poids économique, politique et juridique est plus faible (PNUD, 2013). Par conséquent, en favorisanl’autonomisation des femmes et en tirant parti de leurs expériences, de leurs connaissances et de leurs compétences , il est possible d’apporter une réponse plus efficace au changement climatique.

INTERNATIONAL Principes Accords Engagements

Moyens financiers

NATIONAL Politiques Stratégies

Législations & autres instruments

Moyens financiers

LOCAL Activités Projets

Projections mondiales sur le climat

Projections régionales/ nationales sur le climat

Connaissances scientifiques et expérientielles locales

Évaluations de la vulnérabilité, des risques et de l’adaptation

Encadré 2. Le programme de travail de Doha s’inspire…

Le programme de travail de Doha s’inspire :

a. D’une approche laissant l’initiative aux pays ;

b. De la recherche d’un bon rapport coûtefficacité ;

c. De la nécessité de faire preuve de souplesse ;

d. Du principe de l’égalité des sexes et d’une approche intergénérationnelle ;

e. D’une démarche progressive, qui intègre les activités énoncées à l’article 6 de la Convention aux programmes et stratégies déjà en place dans le domaine des changements climatiques;

f. De la promotion de partenariats, de réseaux et de synergies, notamment de synergies entre les conventions ;

g. D’une démarche pluridisciplinaire multisectorielle, multipartite et participative ;

h. D’une conception holistique et systématique ;

i. Des principes du développement durable.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Action pour l’autonomisation climatique
16
Figure 6 • Système national des acteurs et des fonctions intervenant dans la gestion des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique (Source : Lal et al., 2012. Figure 6-1, p. 346)

Dans une approche intergénérationnelle, les personnes de tous âges sont associées à la recherche de solutions au changement climatique, et les facteurs de vulnérabilité des jeunes et des personnes âgées -dont la capacité à réagir de façon autonome est limitée-, sont plus particulièrement pris en compte. Il est probable que les générations futures soient très vulnérables aux effets du changement

climatique ; or, elles sont fortement sous-représentées dans les instances de décisions concernant l’action climatique (WRI, 2015). On assiste, dans le même temps, à un vieillissement très rapide de la population mondiale. D’ici à 2050, environ une personne sur cinq aura dépassé 60 ans. On estime que le nombre de personnes âgées de 80 ans et plus aura quadruplé (DAES – Nations Unies, 2002).

Rencontre organisée dans le cadre d’une initiative centrée sur les femmes pour favoriser l’adaptation des communautés aux changements climatiques (Bangladesh)

© CCNUCC, 2016

Outre les jeunes et les personnes âgées, d’autres personnes vulnérables comme les femmes et les groupes traditionnellement marginalisés (par exemple, les populations autochtones, les minorités ethniques et les personnes handicapées) n’ont pas les capacités suffisantes pour prendre part à l’élaboration des politiques et risquent d’être laissées de côté si leurs besoins ne sont pas pris en compte explicitement dans la planification. Les structures décisionnelles formelles s’efforcent d’assurer la participation des personnes les plus vulnérables et les moins représentées et ont conscience de la nécessité de fournir des efforts particuliers afin de mobiliser les communautés vulnérables (WRI, 2015).

Pour en savoir plus :

ƒ Overview of linkages between gender and climate change (PNUD, 2013)

ƒ Les jeunes en action contre les changements climatiques : inspirations du monde entier (Initiative des Nations Unies pour un cadre commun concernant les enfants, les jeunes et les changements climatiques, 2013)

ƒ Building Climate Equity : Creating a New Approach from the Ground up (Institut des ressources mondiales, 2015)

ƒ Growing old in a changing climate : meeting the challenges of an ageing population and climate change : Involving the elderly in climate change policy making (Haq et al., Institut de Stockholm pour l’environnement, 2008)

Chapitre 2. Les Directives 17

Encadré 3. Exemples d’approches intergénérationnelles fondées sur le principe de l’égalité des sexes

Programme de leadership : « Les jeunes femmes pour un avenir plus vert »

Organisé sous l’égide de l’Association mondiale des guides et des éclaireuses (AMGE)

En mars 2012, plus de 70 jeunes femmes issues de plus de 60 pays ont participé à un événement de l’AMGE pour le développement du leadership organisé simultanément dans deux centres mondiaux de cette association. Cet événement, intitulé « Les jeunes femmes pour un avenir plus vert », avait pour principal objectif de développer les aptitudes personnelles et les compétences de leadership des participantes afin qu’elles puissent avoir un impact dans leur pays d’origine et dans le monde entier sur les questions environnementales.

© Association mondiale des guides et des éclaireuses

Les 70 jeunes participantes ont mis au point des projets environnementaux nationaux qu’elles mettront en œuvre une fois rentrée dans leur pays.

Source : Initiative des Nations Unies pour un cadre commun concernant les enfants, les jeunes et les changements climatiques (2013, p. 45)

Programme Écoles pratiques d’agriculture et de vie pour les jeunes (JFFLS, Junior Farmer Field and Life Schools) – Module consacré aux changements climatiques

Placé sous l’égide de la FAO et de l’OIT, le programme JFFLS a pour objectif d’autonomiser les jeunes vulnérables (âgés de 15 à 24 ans) des régions rurales et de leur procurer des moyens d’existence et des compétences tenant compte de l’égalité des sexes, nécessaires pour assurer leur sécurité alimentaire à long terme.

Un module JFFLS consacré aux changements climatiques a été lancé au titre d’une étude pilote au Malawi et en République-Unie de Tanzanie. Destiné aux animateurs de la JFFLS, ce module contient des informations et des exercices pratiques leur permettant d’initier les participants à des techniques agricoles adaptées pour faire face aux changements climatiques.

© FAO/Ami Vitale

Source : CCNUCC/SBI/2014/3 point 5 (57) Voir également : Le changement climatique : Écoles Pratiques d’Agriculture et de Vie pour les Jeunes (JFFLS)- Guide de l’animateur (FAO, 2015) disponible en anglais, espagnol et français

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Action pour l’autonomisation climatique
18

La phase de lancement plante le décor et établit des bases solides pour permettre d’élaborer une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et d’entreprendre des activités fondamentales au titre de l’action pour l’autonomisation climatique (par exemple, faire le point sur les initiatives existantes liées à l’action pour l’autonomisation climatique et identifier les parties prenantes clés).

À l’issue de la Phase 1, on dispose d’un document de référence présentant une synthèse des recherches. Ce document servira de guide afin de comprendre la portée des tâches à accomplir au cours de la phase suivante (planification) et leurs paramètres. Par ailleurs, divers éléments de ce document, concernant par exemple la description du pays, ses priorités, les initiatives majeures déjà en cours et le profil des institutions et des parties prenantes clés, sont repris par la suite dans le document final de stratégie nationale sur l’autonomisation climatique.

D’autres documents peuvent être élaborés au cours de ce processus (même s’ils ne font pas partie intégrante du document final de stratégie nationale sur l’autonomisation climatique). Par exemple, c’est le cas des termes de référence qui sont établis pour le Plan national et qui comportent une charte d’équipe et une carte des parties prenantes. Une description est fournie ci-après dans les étapes #1 à 4. Il importe de souligner que les étapes 2, 3 et 4 ne suivent pas nécessairement un ordre séquentiel et qu’il est parfois préférable de les exécuter de façon itérative, afin qu’elles se renforcent mutuellement au fur et à mesure de l’acquisition des informations et des connaissances.

19 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase
Phase 1. Lancement
Figure 7 • Schéma des éléments de la phase de lancement #2 Constituer une base conceptuelle solide #3 Faire le point sur les politiques et les plans nationaux existants #4 Élaborer un plan de suivi et d’évaluation #1 Mettre en place une coordination

Action pour l’autonomisation climatique

ÉTAPE #1

Le point de départ de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique est un engagement formel et de haut niveau. Le programme de travail de Doha invite les gouvernements à fournir aux coordonnateurs nationaux un appui technique et financier et à leur assurer un accès à l’information et au matériel nécessaires. De nombreux pays ont mis en place un cadre institutionnel de coordination en créant un bureau national des changements climatiques et en désignant un coordonnateur national de l’action pour l’autonomisation climatique. Toutefois, il convient de s’assurer que les attributions du coordonnateur national sont explicitement définies afin qu’il dispose du temps et de l’autorité nécessaires pour faire jouer les accords de coopération importants, permettant une mise en œuvre de la stratégie.

Cet engagement de haut niveau étant acquis, la première tâche qui incombe au coordonnateur national est de constituer une équipe spéciale de l’action pour l’autonomisation climatique et de mettre au point un plan de travail. Des budgets et des plans de travail doivent être établis afin de commencer le processus de planification, et en particulier, de faciliter la constitution d’une équipe spéciale. La sélection des membres de cette équipe spéciale peut être facilitée en consultant le coordonnateur national sur les changements climatiques pour la Convention5, et le précédent coordonnateur national pour l’article 6 du pays (s’il existe). D’autres points focaux nationaux provenant de domaines offrant des synergies avec l’action pour l’autonomisation climatique peuvent également

5. http://unfccc.int/parties_observers/parties/national_focal_points/ items/9336.php

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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1 Phase
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Mettre en place une coordination

être consultés, comme le point focal national pour l’EDD auprès de l’UNESCO6, ou ceux étant rattachés à d’autres conventions relatives à l’environnement.

L’équipe spéciale doit être formée, autant que possible, d’un petit groupe de cinq à dix spécialistes ou consultants qui, outre une connaissance approfondie des six éléments à considérer, disposent du temps et de l’énergie nécessaires afin de contribuer à l’élaboration et à la rédaction de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Les termes de référence établis pour le Plan national et la charte de l’équipe doivent être définis d’emblée, et d’un commun accord. En premier lieu, l’équipe spéciale doit épauler le coordonnateur national dans la recherche documentaire sur les politiques et les initiatives existantes liées à l’action pour l’autonomisation climatique et dans la cartographie des parties prenantes (voir la description dans les étapes #2 et #3) afin de produire un document de référence présentant une synthèse des résultats.

L’équipe doit être composée de professionnels, tant gouvernementaux que non gouvernementaux, et, idéalement , la représentativité des deux sexes doit y être assurée. Elle doit aussi comprendre des représentants d’organismes appelés à jouer un rôle important dans la mise en œuvre, par exemple :

ƒ l’organisme national responsable de l’environnement (ou le département en charge du changement climatique s’il y a lieu)

ƒ des établissements nationaux d’enseignement, de recherche et de formation qui s’occupent de la question du changement climatique et de la croissance verte, et du renforcement des capacités en ressources humaines

ƒ des organisations de la société civile (organisations non gouvernementales, syndicats, organisations confessionnelles, peuples autochtones, etc.)

L’équipe peut également compter parmi ses membres des personnes ayant l’expérience de mener des projets de recherche appliquée et possédant des compétences en matière de communication, de mobilisation et d’accès à l’information.

Pour en savoir plus :

ƒ Working Efficiently with Committees and Teams (Benchmarking Institute, 2010)

ƒ Team Charters : What are they and what are their purpose ? (Life-Cycle Engineering, 2015)

ƒ Climate Change Working Group Terms of Reference (Sustainable Peterborough, 2012)

Marche à suivre pour mettre en place une coordination

Organiser des consultations avec les précédents coordonnateurs nationaux et avec les points focaux et coordonnateurs nationaux provenant d’autres structures en lien avec l’action pour l’autonomisation climatique, afin de recueillir leur avis

Recruter les membres du groupe de coordination de la stratégie appelés à composer « l’équipe spéciale »

Réunir l’équipe spéciale pour une réunion préliminaire en face à face, si possible

S’assurer que les membres du groupe partagent la même vision quant aux raisons de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et aux résultats escomptés

Définir les termes de référence (TOR) afin d’élaborer une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique

S’assurer que les termes de référence contiennent une charte d’équipe et un plan de travail décrivant les rôles, les responsabilités et les échéances

Décrire brièvement les prochaines étapes et les objectifs à atteindre par chaque membre de l’équipe

21 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase
6. http://fr.unesco.org/pag/strategies/mecanismes

Action pour l’autonomisation climatique

Exemples de mise en place d’une coordination pour élaborer des stratégies nationales

Chili – Plan d’action national sur les changements climatiques 2008-2012 (NCCAP)

Le plan d’action national sur les changements climatiques a pu être lancé en 2006, lorsque le conseil exécutif du ministère chilien de l’Environnement (CONAMA), en accord avec son comité technique et son conseil de direction, a approuvé l’élaboration d’une stratégie nationale sur les changements climatiques. Cette stratégie est articulée autour de trois grands domaines d’intervention : (1) adaptation, (2) atténuation (3) création et renforcement des capacités nationales (incluant tous les éléments de l’article 6).

Le plan d’action chilien sur les changements climatiques prévoit une réorganisation institutionnelle et/ ou un renforcement de pouvoirs en matière de changement climatique dans tous les ministères, posant le principe que « l’existence d’un cadre institutionnel adéquat est la condition de la pérennité des réponses apportées au problème du changement climatique ». Le plan préconise la création d’un bureau national du changement climatique (création effective en 2010). Ce bureau supervise toutes les activités liées au changement climatique et coordonne les rapports institutionnels entre les ministères en vue de consolider et d’améliorer les moyens de réaction de la communauté internationale en matière de changements climatiques.

(Source : Chili - Plan d’action national sur les changements climatiques, 2008-2012)

Tanzanie - Stratégie nationale de communication sur le changement climatique 2012-2017 (NCCCS)

L’élaboration d’une stratégie nationale de communication sur le changement climatique en Tanzanie fait suite à la loi nationale sur la gestion de l’environnement de 2004, qui exige que le ministère de l’Environnement prenne des mesures pour faire face au changement climatique. Cette stratégie a pour objet le respect de l’obligation nationale d’appliquer cette loi et de l’obligation internationale de mettre en œuvre l’article 6 de la Convention. Il s’agit d’un outil permettant de faciliter la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de changement climatique (2012).

Les membres de l’équipe spéciale ayant élaboré la stratégie nationale de communication sur le changement climatique étaient issus de différents ministères, départements et organismes, dont le ministère de l’Agriculture, de la sécurité alimentaire et des coopératives, le ministère du développement communautaire, de l’Égalité des sexes et des Enfants, le ministère de l’Éducation et de la formation professionnelle, le Conseil national de gestion de l’environnement (NEMC) et l’Agence météorologique tanzanienne. Dans la mesure où la mise en œuvre d’activités spécifiques de communication relève de la responsabilité des ministères, départements et organismes concernés et des administrations locales, il a été décidé de placer la coordination générale de la stratégie nationale sous la responsabilité du bureau du Vice-président.

(Source: Tanzania National Climate Change Communications Strategy, 2012-2017)

Ouganda – Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques (NCCLS) 2013-2022

L’Ouganda menait une politique climatique avant d’élaborer sa stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques. Cependant, l’élan donné par le plan « Uganda Vision 2040 » émanant de l’autorité nationale de planification et proposant un « examen de l’ensemble du programme d’enseignement à la lumière des besoins socioéconomiques nationaux et mondiaux » a joué un rôle décisif dans la concrétisation de cette stratégie. Son objectif général est d’étoffer les ressources et les compétences humaines afin de favoriser un développement faible en émissions et résilient face au climat en Ouganda. Cette stratégie a été élaborée avec le soutien du Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn).

(Source : OUGANDA – stratégie nationale d’éducation au changement climatique et entretien avec le coordonnateur national ougandais)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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1 Phase

ÉTAPE #2

Constituer une base conceptuelle solide

Avoir une vision claire des objectifs à atteindre constitue un aspect majeur dans l’élaboration d’une stratégie. Cette clarté de vision doit, de préférence, exister dès le départ. Cependant, dans la réalité, la formulation d’une vision claire et d’objectifs explicites est un processus itératif. Ce processus s’étend tout au long de la phase de lancement et se poursuit pendant la phase de planification, au fur et à mesure que diverses activités, comme l’évaluation des besoins et les consultations multipartites, orientent et déterminent les priorités stratégiques.

La constitution d’une base conceptuelle solide est une étape importante de la formulation de la vision et des objectifs prioritaires de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. De plus, une bonne connaissance du contexte est indispensable afin de garantir une coordination correcte de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Il faut, par conséquent, que les coordonnateurs nationaux pour l’article 6 ainsi que les membres de l’équipe spéciale veillent à bien comprendre :

ƒ la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son processus (encadré 4, ci-dessous)

ƒ les rapports qui existent entre l’EDD et l’engagement dans la lutte contre les changements climatiques d’une part, et les bonnes pratiques concernant l’action pour l’autonomisation climatique d’autre part (encadré 5).

Outre la mise en commun des connaissances entre les membres du groupe, des fondements conceptuels sont établis en s’appuyant sur une recherche documentaire. On peut accéder à une profusion d’informations en ligne sur ces trois domaines, et également suivre des cours en ligne de courte durée. (On trouvera ci-après une liste de descriptions rapides et de ressources clés.)

23 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase
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Action pour l’autonomisation climatique

Marche à suivre pour constituer une base conceptuelle solide

Travailler avec les membres de l’équipe spéciale afin de s’assurer de leur compréhension du processus international et des concepts fondamentaux qui sont étroitement liés à l’action pour l’autonomisation climatique :

y le processus de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques y les bonnes pratiques concernant la mise en œuvre des six domaines de l’action pour l’autonomisation climatique, notamment en lien avec l’EDD et la participation du public à la lutte contre les changements climatiques

Résumer les principes qui doivent renforcer cette vision et en discuter, et décrire les objectifs généraux de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et de ses activités.

Encadré 4. Comprendre le processus de la CCNUCC

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est le premier traité intergouvernemental consacré aux changements climatiques dans le monde.

En 2015, les Parties ont adopté l’Accord de Paris qui contribue à la mise en œuvre de la Convention. Son objectif central est de renforcer la réaction de la communauté internationale face à la menace des changements climatiques en contenant l’élévation de la température de la planète nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, et en poursuivant l’action menée afin de limiter l’élévation des températures à 1,5 degrés Celsius.

L’Accord de Paris exhorte toutes les Parties à prendre toutes les mesures nécessaires dans le cadre des « contributions déterminées au niveau national », ainsi qu'à redoubler d’efforts dans les années à venir. Les Parties sont notamment tenues de rendre compte régulièrement de leurs émissions et des efforts mis en œuvre. En 2018, les Parties feront le point sur les efforts collectifs déployés par rapport aux progrès accomplis en vue d’atteindre l’objectif énoncé dans l’Accord de Paris et d’éclairer l’établissement des contributions déterminées au niveau national. Un bilan mondial sera dressé tous les 5 ans afin d’évaluer les progrès collectifs accomplis dans la réalisation de l’objet de l’Accord et d’inspirer de nouvelles mesures individuelles prises par les Parties. Les Parties pourront envisager d’inclure les six éléments de l’action pour l’autonomisation climatique dans le cadre de leurs contributions déterminées au niveau national.

Le secrétariat de la Convention met à disposition d’importantes ressources permettant de comprendre les concepts relatifs aux changements climatiques et le processus international.

y Climate Change - The Big Picture (http://bigpicture.unfccc.int/)

y Essential background – http://unfccc.int/essential_background/items/6031.php

y Uniting on Climate (A Guide to the Climate Convention and Kyoto Protocol, 2007 - http://unfccc.

y int/files/essential_background/background_publications_htmlpdf/application/pdf/pub_07_ uniting_on_climate_en.pdf)

Voir également :

y Key terms you need to understand climate change disponible sur https://www.climaterealityproject. org/blog/key-terms-you-need-understand-climate-change

y Cours d’introduction en ligne sur les changements climatiques de UN CC:Learn disponible sur http://www.uncclearn.org/fr/ressources-dapprentissage

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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1 Phase

Encadré 5. Comprendre le lien entre l’éducation en vue du développement durable et l’action pour l’autonomisation climatique

Éducation en vue du développement durable (EDD) et action pour l’autonomisation climatique (ACE)

Toute activité d’éducation, de formation et de sensibilisation préconisée au sein d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique doit reposer sur les principes de l’EDD. Aujourd’hui, il est indispensable de transformer profondément les systèmes, les pédagogies et les contenus de l’éducation et de la formation traditionnels afin de prendre en compte les mutations massives et complexes survenues dans le monde au cours du siècle dernier. Cette transformation est l’objet du Programme d’action global pour l’éducation en vue du développement durable. Pour comprendre l’EDD, l’UNESCO a publié une Feuille de route pour la mise en œuvre de l’EDD dans laquelle elle explique que : « L’EDD donne aux apprenants les moyens de prendre des décisions en connaissance de cause et d’entreprendre des actions responsables en vue de l’intégrité environnementale, de la viabilité économique et d’une société juste pour les générations présentes et à venir, et ce dans le respect de la diversité culturelle. Liée à l’apprentissage tout au long de la vie, l’EDD fait partie intégrante de l’éducation de qualité. Il s’agit d’une éducation holistique et transformationnelle qui concerne les contenus et les résultats de l’apprentissage, la pédagogie et l’environnement éducatif. Elle atteint son but en transformant la société » (UNESCO, 2014, p.12)

S’agissant plus spécialement des changements climatiques, l’UNESCO (2013) explique que l’EDD a un rôle crucial à jouer :

y pour développer des capacités sociales et individuelles et des attitudes en faveur de l’atténuation du changement climatique de façon à prévenir les scénarios maximalistes de changement climatique dans le futur

y pour développer les compétences, capacités et attitudes en vue de l’adaptation aux impacts climatiques déjà évidents et imminents

y pour stimuler et renforcer la compréhension des réalités du changement climatique et l’attention qui y est portée.

Ressources clés :

y UNESCO : Feuille de route pour la mise en œuvre du Programme d’action global pour l’EDD (UNESCO, 2014)

(Source : UNESCO, 2013)

y Site internet de l’UNESCO sur l’EDD (comprenant un centre d’échange d’informations sur l’EDD et une banque de ressources EDD)

y UNESCO’s Teaching and Learning for a Sustainable Future multimedia programme

y Réseau des solutions pour le développement durable : ressources en ligne pour l’EDD

y Boîtes à outils pour l’EDD (comportant une liste de ressources sur l’EDD)

25 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase
Changement climatique Compréhension et attention Atténuation du changement climatique Adaptation au changement climatique
de ré exion
de ré exion
Figure 8 • Rôle du changement climatique et EDD
ECCDD
Sphère
Sphère

Action pour l’autonomisation climatique

Exemples d’outils et d’activités d’éducation au changement climatique en vue du développement durable existant au niveau mondial, régional et national

Le changement climatique en classe : Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur le changement climatique en vue du développement durable (international)

Ce cours de formation en ligne de six jours sur le changement climatique, conçu à l’intention des enseignants du secondaire, vise à intégrer l’éducation au changement climatique en vue du développement durable (ECCDD) dans le cadre du programme d’enseignement secondaire. Il se compose de quatre parties : (1) cadre du cours et présentation générale, (2) documents pédagogiques pour chaque journée du cours de formation des enseignants, (3) dossiers de ressources régionales et (4) documents pédagogiques de chaque journée à l’usage des enseignants.

Supports disponibles en anglais, français et portugais. (www.unesco.org/new/fileadmin/.../HQ/.../UNESCO_ CCESD_FR_start.pdf)

Le programme GLOBE (américain/international)

Le Programme mondial d’éducation et d’observation pour la défense de l’environnement (GLOBE) est placé sous l’égide de la National Aeronautics and Space Administration et de la National Science Foundation (USA). Instauré en 1995, ce programme a été mis en œuvre dans 115 pays ; plus de 22.669 enseignants en ont bénéficié, et quelque 28.466 écoles et des milliers d’élèves du monde entier y ont participé. Le programme GLOBE aide les élèves à réunir des données sur les transformations de l’environnement dans le monde en vue de mieux connaître, préserver et améliorer l’environnement terrestre. Il a mobilisé une vaste communauté mondiale composée d’élèves, d’enseignants, de scientifiques et de citoyens qui s’efforcent ensemble de mieux comprendre la façon d’améliorer durablement leur environnement à tous les niveaux. Ce programme encourage les approches innovantes permettant d’inciter les jeunes à penser globalement et agir localement, par exemple sur l'adoption d’une route ou les efforts en faveur de l’efficacité énergétique. (http://www.globe.gov/)

Le programme CLEEN (Albanie)

L’Initiative d’éducation à l’environnement menée par des enfants (CLEEN, Child-Led Environmental Education Initiative) instaurée dans les écoles primaires en Albanie sensibilise les élèves aux problèmes liés au changement climatique et à la protection de l’environnement. Ces trois dernières années, 2.944 enseignants ont bénéficié d’une formation et ont ensuite transmis leur savoir à quelque 50.000 enfants chaque année. Le changement climatique occupe une place à parte entière dans le programme d’enseignement ainsi que dans les méthodes et guides élaborés afin de dispenser les connaissances scientifiques de manière distrayante, au moyen de puzzles et de jeux, et par l’apprentissage entre enfants. En outre, la sensibilisation aux questions environnementales et l’évolution des comportements se sont poursuivis à la maison et en société. (https://unfccc.int/files/cooperation_and_support/education_and_outreach/application/pdf/ article6_presentation_albana_markja.pdf)

Insignes de l’Alliance mondiale de la jeunesse et des Nations Unies -YUNGA (international)

Conçus en collaboration avec les institutions des Nations Unies, la société civile et d’autres partenaires, les insignes de l’Alliance mondiale de la jeunesse et des Nations Unies ont pour but de sensibiliser, d’éduquer et de motiver les jeunes afin qu’ils améliorent leur comportement et qu’ils s’engagent comme initiateurs actifs d’un changement au niveau local. La série d’insignes peut être utilisée par les enseignants et les responsables de mouvements de jeunes, en particulier les scouts et les guides. Les activités organisées autour des insignes sont à la fois éducatives et ludiques. Les insignes portent aussi sur des thèmes liés au changement climatique, par exemple : Biodiversité, Sécurité alimentaire et changement climatique, Énergie, Forêts, Océan, Sols et Eau (Source : Insignes climat : l’Alliance mondiale de la jeunesse et des Nations Unies).

Langues disponibles : anglais, russe, espagnol

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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1 Phase

L’importance de messages clés pour solliciter la participation du public

Dans quelque domaine que ce soit, une participation réelle du public repose sur trois éléments interdépendants : l’accès à l’information, qui permet au public de se forger une opinion en connaissance de cause ; un engagement direct, qui offre au public la possibilité d’influencer les politiques ; et la surveillance, qui permet au public d’évaluer les politiques mises en œuvre (TI, 2011). Les principes d’une participation réelle et pertinente des parties prenantes en matière de changement climatique sont définis dans la Convention d’Aarhus, qui fournit des orientations aux praticiens, au sein des recommandations de Maastricht (voir Étape 7).

On peut toutefois y ajouter un quatrième élément : motiver le public et solliciter sa participation. Dans le domaine du changement climatique en particulier, les études montrent que les méthodes employées ces vingt dernières années pour engager les individus à agir sur le climat ont, à tort, fourni des preuves scientifiques trop complexes ou non concluantes et attisé la peur. On sait aujourd’hui

qu’il est plus judicieux de recourir à des messages clés qui démontrent aux populations à quel point il est facile et amusant d’agir sur le climat et qu’il est nécessaire d’améliorer le discours pour susciter le désir et la vision d’une société sobre en carbone. Il faut notamment donner une image plus positive d’un avenir vert et lancer des campagnes qui invitent les individus à accomplir des petits gestes simples pouvant aboutir à des changements durables, comme réduire sa consommation d’eau personnelle.

Pour aller plus loin :

ƒ Garantir la participation du public dans la gouvernance climatique (TI, 2011)

ƒ Article de presse : Climate change is ‘largest science communication failure in history’ (Brunhuber, CBC News, 2015)

ƒ Site internet : Climate Outreach (http://climateoutreach.org/)

ƒ Site internet : Climate Access (http://www.climateaccess.org/)

ƒ Boîte à outils de BBC Media Action : « Communicating Climate Change : What You Can Do »

Exemple de couverture des changements climatiques par les médias

Formation des journalistes sur la couverture des changements climatiques

L’UNESCO soutient la formation de journalistes en vue de développer leurs connaissances et leurs compétences et de promouvoir la collaboration interrégionale en matière de couverture des changements climatiques par les médias. Ce projet vise à renforcer les capacités des médias pour qu’ils puissent traiter de manière compétente et fiable des questions complexes relatives à l’atténuation et à la prévention du changement climatique dans la région Asie-Pacifique et en Afrique et, par ce biais, renforcer la sensibilisation du public et la responsabilisation des décideurs à l’égard des engagements et des obligations qui leur incombent en vertu de l’Accord de Paris. La mise en œuvre de ce projet a notamment donné lieu à l’élaboration d’un guide pour la région Asie-Pacifique, à l’image du précédent guide pour l’Afrique, intitulé « Les changements climatiques en Afrique : Guide à l’intention des journalistes ».

(http://unesdoc.unesco.org/images/0022/002271/227151f.pdf)

27 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase

Action pour l’autonomisation climatique

ÉTAPE #3

Un aspect fondamental de la phase de lancement de la stratégie consiste à faire le point sur les priorités et les plans nationaux existants en matière d’action pour l’autonomisation climatique. L’objectif est, en l’occurrence, d’harmoniser la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique avec les plans nationaux de développement et autres cadres politiques généraux de telle sorte que les actions proposées dans la stratégie favorisent la réalisation des priorités nationales. Cette harmonisation peut également contribuer à la consolidation d’alliances stratégiques au sein du gouvernement et à l’identification de sources de financement potentielles.

Cette tâche relève de la responsabilité du coordonnateur national et de l’équipe spéciale. Le principal moyen de la mener à bien est d’effectuer une recherche documentaire, axée sur les cadres juridiques et institutionnels pertinents, les

mécanismes de coordination, les stratégies, les plans, les politiques et les programmes, portant sur quatre principaux domaines :

ƒ changements climatiques et secteurs environnementaux et économiques connexes : politiques nationales en faveur de la réduction des émissions, d’une croissance verte et sobre en carbone, de la réduction de la pauvreté, de la sécurité alimentaire, de la protection de l’environnement, etc. ;

ƒ éducation et formation : politiques nationales visant à renforcer les capacités des établissements d’enseignement et de formation, stratégies nationales et sectorielles de développement des compétences, plans d’éducation en vue du développement durable et d’éducation à l’environnement, etc. ;

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Faire le point sur les politiques et les plans nationaux existants

ƒ accès public aux informations et participation publique : politiques et stratégies nationales visant à promouvoir l’accès à l’information et la participation publique sur les problèmes d’environnement ;

ƒ communication, sensibilisation et accès à l‘information : cadres juridiques relatifs aux organismes d’information, à la gouvernance de l’Internet, à la vie privée et à l’accès public aux informations. Il convient d’observer que les stratégies nationales et sous-nationales de réduction des risques de catastrophe constituent d’excellentes sources afin de trouver des plans de sensibilisation du public relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique.

À ce stade, il importe aussi de faire le point sur les cadres existants de suivi et d’évaluation, car ils représentent une composante importante d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Si cette stratégie est harmonisée avec d’autres politiques nationales, on peut intégrer son évaluation dans celle d’une stratégie plus générale (par exemple, des stratégies d’adaptation au changement climatique ou d’atténuation de celui-ci).

Bon à savoir :

Il est conseillé de commencer par consulter les rapports soumis par votre pays à la Convention. Tous ces rapports sont disponibles sur le site Internet de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dans les rubriques suivantes :

ƒ Communications nationales : http://unfccc.int/ national_reports/items/1408.php

ƒ Contributions prévues déterminées au niveau national (INDC) : http://unfccc.int/focus/indc_ portal/items/8766.php

Concernant les pays en développement, d’autres rapports nationaux méritent que l’on y prête attention :

ƒ Mesures d’atténuation appropriées au niveau national (MAAN) : http://unfccc.int/cooperation_ support/nama/items/7476.php

ƒ Programmes d’action nationaux pour l’adaptation aux changements climatiques (PANA) : http:// unfccc.int/adaptation/workstreams/national_ adaptation_programmes_of_action/ items/4583. php

Marche à suivre pour faire le point sur les politiques et les plans nationaux existants

Identifier les politiques et les plans existants en matière d’action pour l’autonomisation climatique, y compris les politiques éducatives et les programmes d’enseignement scolaire, de même que les stratégies de communication, en effectuant une recherche documentaire systématique dans l’ensemble des secteurs de l’action publique concernés

Rédiger un résumé qui explique brièvement la pertinence de chaque politique et plan existant du point de vue de l’action pour l’autonomisation climatique

Exemples d’harmonisation de stratégies nationales avec des cadres politiques existants pertinents

Éthiopie : mise en harmonie de sa stratégie nationale d’apprentissage avec son Initiative pour une énergie verte

En 2011, l’Éthiopie a inauguré sa stratégie d’économie verte et résiliente au climat (CRGE) pour protéger le pays contre les effets néfastes du changement climatique et développer une économie verte qui permettra de passer à un nouveau modèle de développement plus durable d’ici à 2025. Cette stratégie a bénéficié d’un soutien important, notamment à travers une vaste initiative de renforcement des capacités. Par conséquent, le Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn) a aidé l’Éthiopie à favoriser l’intégration des connaissances sur le changement climatique dans le système éducatif formel, tant aux niveaux primaire, secondaire et supérieur, en particulier par la fourniture de matériel didactique et la formation des enseignants en la matière. Le projet est mis en œuvre sous la direction conjointe du ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique, ainsi que du ministère de l’Éducation. (Source : UN CC:Learn en Éthiopie)

29 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase

Action pour l’autonomisation climatique

Exemples d’harmonisation de stratégies nationales avec des cadres politiques existants pertinents

Viet Nam : mise en harmonie de son plan d’action national en faveur de l’EDD avec la Décennie internationale d’action « L’eau, source de vie »

Faisant suite à la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (DEDD), un comité national pour la DEED a été formé au Viet Nam en 2006. Ce comité a défini les priorités de l’EDD et élaboré le premier plan d’action national pour l’éducation en vue du développement durable en l’articulant avec les initiatives environnementales existantes, comme le programme d’intégration de l’éducation à l’environnement dans les écoles vietnamiennes et la campagne menée en faveur de la Décennie internationale d’action « L’eau, source de vie ». (Source : NOT JUST HOT AIR : Putting Climate Change Education into Practice, UNESCO, 2015).

Kenya : intégration de sa stratégie d’information sur le climat dans sa Seconde communication nationale à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Le Kenya joue un rôle actif dans les négociations internationales sur les changements climatiques . Ce pays a aussi été précurseur en matière d’information sur le climat. Son programme national a été conçu par l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (NEMA, National Environmental Management Authority), qui héberge le coordonnateur national pour la Convention en matière de changement climatique.

La NEMA a décidé d’incorporer son nouveau programme d’information dans sa stratégie élargie sur le climat. Les efforts engagés au titre de l’article 6 sont intégrés dans des activités connexes comme la Seconde communication nationale à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (2002) et ses Évaluations des besoins nationaux en termes de technologies et de capacités. Grâce à cette approche, la NEMA a pu développer ses moyens de planification et d’attribution des ressources humaines et financières disponibles (Source : PNUE, 2006 p.5). Voir également le Plan d’action national sur les changements climatiques (2013-2017) actuel du Kenya qui offre un bref aperçu des autres politiques et stratégies nationales correspondant à sa stratégie.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

30
1 Phase

ÉTAPE #4

Il est probable qu’un certain nombre d’initiatives majeures soient déjà engagées par votre pays au titre de l’action pour l’autonomisation climatique, comme c’est le cas des politiques et plans nationaux. Il est donc important d’identifier et de mettre à profit ce qui est déjà en place et qui fonctionne dans le contexte de l’action pour l’autonomisation climatique, plutôt que de partir de zéro. Les initiatives existantes peuvent être des projets liés à l’action pour l’autonomisation climatique à tous les niveaux (depuis le niveau local jusqu’au niveau national) ou des projets, régionaux ou internationaux, mis en œuvre dans votre pays dans le cadre d’une coopération internationale.

Les initiatives existantes en matière d’action pour l’autonomisation climatique doivent être recherchées au sein de l’ensemble des secteurs

de l’action publique concernés (agriculture, éducation, etc.) de même que dans les différents secteurs de la société (secteur privé, à but non lucratif). De nombreux pays en développement ont présenté dans leurs communications nationales à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques une liste et une description de leurs initiatives de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique (exemples à l’annexe 4). Depuis 2014, des pays développés établissent des rapports biennaux sur leurs activités portant sur les domaines suivants : éducation, formation et sensibilisation du public, accès public aux informations, participation publique et coopération internationale sur ces questions7

31 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase
7. Toutes les soumissions sont accessibles sur http://unfccc.int/national_reports/annex_i_natcom/submitted_natcom/items/7742. php
Élaborer un plan de suivi et d’évaluation
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Action pour l’autonomisation climatique

Il convient de dresser une liste des initiatives liées à l’action pour l’autonomisation climatique et de les classer par catégorie en fonction de leur influence perçue et de leur pertinence, de leur ampleur et de leur potentiel de développement à plus large échelle. Voici des exemples de questions à étudier : à quel besoin perçu a répondu ce projet ? Quel est le public cible ? Les objectifs visés ont-ils été atteints ? Qui assure la mise en œuvre et le financement du projet ? Offre-t-il des possibilités de partenariat ou d’alliance stratégique ?

Identifier ces initiatives majeures aide à discerner les principales parties prenantes qui ont contribué ou peuvent contribuer de manière importante à l’action pour l’autonomisation climatique dans leur pays. Si diverses parties prenantes ont été effectivement associées à l’élaboration de la stratégie, il sera plus facile de mettre sur pied des partenariats solides afin d’appuyer la mise en œuvre des actions prioritaires. Il est très important de couvrir un large champ d’intérêts dans ces consultations, notamment les femmes, les enfants, les personnes âgées, les migrants, les personnes handicapées, les groupes économiquement défavorisés, les peuples autochtones et autres minorités ethniques ou religieuses. En vertu du paragraphe 20(e) des Recommandations de Maastricht, il convient aussi de veiller tout particulièrement à identifier les groupes qui, pour une raison ou une autre, sont difficiles à atteindre, comme les personnes peu éduquées ou confrontées à des barrières linguistiques, les personnes sans accès à l’Internet, à la télévision ou à la radio.

Les modèles actuels d’analyse des parties prenantes font appel à une grande variété d’outils de collecte de données, aussi bien qualitatives que quantitatives, pour comprendre les parties prenantes identifiées, leurs points de vue, leur influence par rapport à d’autres groupes et leurs intérêts. Ces données sont présentées de façon schématique sous la forme

de cartes de parties prenantes (voir les ressources indiquées ci-dessous). Il faut être attentif à identifier les organisations et les groupes susceptibles de compromettre la transparence et l’équilibre du processus décisionnel du plan stratégique, par exemple les grands groupes de pression ou quiconque ayant un lien spécial avec les décideurs. Il peut aussi s’avérer avisé de surveiller l’implication de ces groupes.

Pour en savoir plus :

ƒ Outils de planification : analyse des parties prenantes (Overseas Development Institute, 2009)

ƒ Analyse des parties prenantes (Banque mondiale, n.d)

ƒ Outil de cartographie des parties prenantes : NetMap

ƒ Le prisme de l’éducation pour le développement durable : un outil d’analyse des politiques et des pratiques (UNESCO, 2010)

ƒ Une liste de plusieurs ressources utiles qui traitent de l’identification des parties prenantes et en donnent des exemples, est également fournie dans l’étape #7.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

32
1 Phase

Marche à suivre pour identifier les initiatives et les parties prenantes clés de l’action pour l’autonomisation climatique

Faire le point sur les grands projets et initiatives liés à l’action pour l’autonomisation climatique dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l’action publique, dans le secteur privé et dans le secteur des organisations non gouvernementales

Dresser la liste de ces initiatives en fonction de leur niveau d’influence et d’ampleur estimé, et les classer

Créer une carte des parties prenantes indiquant la contribution de tous les groupes de parties prenantes existant dans le système national à l’action pour l’autonomisation climatique

Créer une liste de contacts indiquant les coordonnateurs/interlocuteurs concernés, en fonction des alliances stratégiques et des sources potentielles de financement

Exemples d’identification d’initiatives existantes et de parties prenantes clés

La Thaïlande identifie les activités existantes ayant trait à l’article 6 en vue d’élaborer sa stratégie nationale de communication sur les changements climatiques

La Thaïlande a jugé essentiel d’examiner et de faire le point sur les activités ayant trait à l’article 6 afin de lancer sa stratégie nationale de communication sur le changement climatique. Un compte rendu de plusieurs initiatives en ce sens figure déjà dans sa Seconde communication nationale à la Conventioncadre des Nations Unies sur les changements climatiques (2011). Par ailleurs, la Thaïlande estime indispensable de mener une étude sur les méthodes de communication appropriées pour évoquer la mise en œuvre de mesures d’atténuation et d’adaptation dans le domaine du changement climatique auprès de la population thaïlandaise.

(Sources : Seconde communication nationale de la Thaïlande ; exposé présenté lors de l’atelier consacré à appuyer la mise en œuvre du programme de travail de Doha sur l’article 6, Bonn, 2016))

Le Centre régional pour l’environnement en Europe centrale et orientale et en Turquie (REC) identifie les parties prenantes clés pour l’article 6

En tant que coordonnateur régional pour l’article 6 de la Convention, le Centre régional pour l’environnement a réalisé, en 2008, une évaluation des initiatives et des parties prenantes clés contribuant à l’action pour l’autonomisation climatique dans la région. Son plan d’action décrit le rôle, les contributions clés et les besoins des groupes de parties prenantes suivants : représentants gouvernementaux, entreprises, universitaires et organisations non gouvernementales.

(Source : Action Plan REC, 2008)

Le Bangladesh effectue une analyse des parties prenantes pour identifier les meilleures méthodes de diffusion de messages sur l’adaptation climatique

En 2011, le Bangladesh a organisé un atelier d’analyse des parties prenantes et des entretiens individuels avec des femmes travaillant dans le secteur agricole dans le but d’identifier les partenaires potentiels d’un projet de recherche concernant l’adaptation au changement climatique, de recenser les organisations susceptibles d’utiliser les résultats des travaux de recherche dans leurs activités et de contribuer à l’élaboration de la stratégie de communication et de sensibilisation du projet. Un outil participatif de cartographie appelé Net-Map a été utilisé pour effectuer l’analyse des parties prenantes. Les cartes des parties prenantes établies dans le cadre de l’exercice sont d’un grand intérêt et démontrent l’utilité des outils de cartographie pour l’analyse des parties prenantes.

(Pour plus d’informations : A Stakeholder Map for Climate Change Adaptation in Bangladesh’s Agricultural Sector, Aberman et al., 2011)

33 Chapitre 2. Les Directives 1 Phase

Phase 2. Planification

Évaluer les besoins et les moyens d’action

Priorité 1

Priorité 2

Partenaires potentiels de mise en œuvre

Estimations des besoins en ressources nancières et techniques

Cadre GAR

#6

Élaborer un avant-projet de plan stratégique

Priorité 3

Partenaires potentiels de mise en œuvre

Estimations des besoins en ressources nancières et techniques

Cadre GAR

Partenaires potentiels de mise en œuvre

Estimations des besoins en ressources nancières et techniques

Cadre GAR #7

Organiser des consultations avec les parties prenantes

La phase de planification de la formulation d’une stratégie nationale désigne l’ensemble des décisions et des événements particuliers nécessaires pour pouvoir proposer des politiques ou des actions prioritaires, les examiner et en promouvoir la mise en œuvre, ou bien les rejeter. Formuler une stratégie consiste à définir une série d’objectifs à long terme à atteindre dans le cadre d’une vision globale, ainsi qu’un plan d’action précisant la façon dont cette vision et ces objectifs seront réalisés.

À l’issue de cette phase, on dispose d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique consolidée et validée.

La difficulté majeure de la formulation d’une stratégie est de présenter de façon concise les solutions les plus adaptées pour promouvoir l’action pour l’autonomisation climatique dans des structures aussi bien gouvernementales que non gouvernementales et à tous les niveaux de la société.

Grâce aux consultations des parties prenantes et à l’application d’une gestion axée sur les résultats, les politiques et les actions proposées peuvent être systématiquement ajustées à la vision et aux objectifs énoncés et contribuer à leur réalisation.

Ce processus est décrit dans les étapes #5 à 7 suivantes.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

34 Action pour l’autonomisation climatique
2 Phase
Figure 9 • Présentation schématique des éléments de la phase de planification #5
Actions ACE Actions ACE Actions ACE

L’évaluation des besoins de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique et des moyens d’action institutionnels est une méthode systématique de collecte de données qui permet de déceler des lacunes dans la réalisation des objectifs souhaités. Il est primordial de bien connaître ces besoins et ces moyens d’actions afin de disposer d’une base de données de référence indispensable à l’élaboration d’une stratégie nationale efficace sur l’autonomisation climatique. Au cours de cette étape, les résultats de l’évaluation sont utilisés pour décrire la situation actuelle et dresser une liste des actions prioritaires à entreprendre afin de promouvoir l’action pour l’autonomisation climatique dans des secteurs prioritaires et dans l’ensemble du pays.

En général, pour évaluer les besoins et les moyens d’action institutionnels, on procède à des enquêtes

auprès des institutions et des parties prenantes clés identifiées pendant la phase de lancement. Compte tenu du coût et du temps considérable que cela nécessite, il est recommandé de commencer par analyser les évaluations qui ont déjà été faites. Ainsi, une évaluation des capacités et des besoins technologiques est, par exemple, systématiquement réalisée lors de la planification de mesures d’adaptation et d’atténuation. Les stratégies de réduction des risques de catastrophe s’appuient essentiellement sur une évaluation des besoins de données et de sensibilisation et des moyens d’action. De même, l’évaluation des besoins effectuée en vue de l’élaboration d’une politique d’EDD est susceptible de fournir des résultats pertinents concernant l’action pour l’autonomisation climatique.

35 2 Chapitre 2. Les Directives Phase
ÉTAPE #5
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Évaluer les besoins et les moyens d’action

Pour en savoir plus :

ƒ NOT JUST HOT AIR : Putting Climate Change Education into Practice (UNESCO, 2015). On y trouve la description d’évaluations des besoins réalisées dans 5 pays en vue de l’élaboration de programmes nationaux d’éducation au changement climatique en vue du développement durable

ƒ The Level of Climate Change Awareness and Perception among Primary School Teachers (2013). On y trouve la description d’une enquête conduite par la Kenyatta University au Kenya

ƒ Climate change perception survey (2012). Enquête réalisée au Bangladesh par Asia Foundation.

Marche à suivre pour évaluer les besoins et les moyens d’action

Passer en revue les évaluations de besoins existantes en matière d’action pour l’autonomisation climatique afin de déterminer l’objectif et le champ d’application d’autres évaluations des besoins ou des capacités éventuellement nécessaires

Dresser une liste préliminaire des principaux besoins et moyens d’action

Évaluer les moyens d’action institutionnels

Exemples d’évaluation des besoins en matière d’action pour l’autonomisation climatique

La Jamaïque réalise une évaluation de la situation et des besoins en vue de sa stratégie nationale de communication et son plan d’action pour 2012-2017 (NCSAP)

Pour la mise en œuvre de son programme stratégique pour la résilience au climat, la Jamaïque a élaboré une stratégie nationale de communication et un plan d’action sur cinq ans (NCSAP, National Communication Strategy and Action Plan) en s’appuyant sur une évaluation complète des besoins et de la situation concernant les réalités climatiques qui affectent des secteurs clés et sur une vaste consultation participative multipartite. Ce cadre stratégique permet d’éviter les doubles emplois et d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles en tirant le meilleur parti possible des expériences de communication sur le changement climatique existantes et s’efforce de faire participer un large éventail de parties prenantes clés déjà impliquées dans la communication sur la résilience au climat.

(Source : Communication for Climate Resilience (2012-2017) : A National Communication Strategy and Action Plan)

Namibie

En 2005, la Namibie a mené à bien une étude destinée à évaluer les besoins et les capacités requises pour mettre en œuvre l’article 6. L’étude a révélé que la plupart des parties prenantes, notamment celles qui ont une forte probabilité d’être affectées par l’évolution du climat, comme les agriculteurs, méconnaissent les effets du changement climatique auxquels elles sont exposées. Quatre activités spécialement conçues pour améliorer l’information sur le climat et la participation des agriculteurs et des communautés agricoles ont, par conséquent, été intégrées dans son plan d’action.

(Source : Namibia proposed Climate Change Action Plan, 2009)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

36
Action pour l’autonomisation climatique
2 Phase

ÉTAPE #6

Élaborer un avant-projet de plan stratégique

L’exploration et l’examen des diverses options sont au cœur du processus de planification de l’action climatique. Après avoir déterminé les besoins et les moyens d’action nationaux nécessaires pour améliorer l’éducation, la formation et la sensibilisation du public au climat, le coordonnateur national, aidé de l’équipe spéciale, doit procéder à un examen systématique de ces besoins nationaux et définir les mesures les plus faciles à mettre en œuvre et pouvant produire le maximum d’impact dans un délai de 3 à 5 ans. Pour cela, il faut essentiellement effectuer une analyse coûts-avantages fondée sur une vision et des objectifs généraux (figure 10).

Il est préférable de classer ces mesures par secteurs prioritaires (agriculture, tourisme, etc.) ou par problématiques climatiques (équivalentes à celles figurant dans les contributions déterminées au niveau national du pays). Il est recommandé que les pays choisissent dès le départ trois ou quatre secteurs ou problématiques prioritaires et qu’ils concentrent la stratégie sur ces sujets. À défaut, la stratégie risque d’être très complète, mais peu claire en termes de priorités (Halpaap, Horstbrink et Abreu, 2013, p.25).

37 2 Chapitre 2. Les Directives Phase
Options Faisabilité :  Financière  Technique Impacts potentiels Acceptabilité :  Sociale  Culturelle  Politique Analyse et sélection d'actions prioritaires
© Shutterstock.com/Jacob Lund Figure 10 • Évaluation des options

Il faut ensuite rédiger l’avant-projet de plan stratégique en précisant les conditions de réalisation du plan : qui, quoi, quand, où et comment. Il est important que la stratégie soit pertinente, logique et réaliste et qu’elle indique clairement les résultats qui seront atteints en fonction des apports (intrants), des activités, des réalisations (extrants) et des résultats (effets) (figure 11).

Le modèle SMART permet de décrire les objectifs généraux/spécifiques et les activités de sorte qu’ils soient orientés vers l’impact (encadré 6). Judicieusement conçu, ce processus produit un ensemble optimal de secteurs prioritaires et de problématiques climatiques générales qui peuvent, par la suite, être traités et améliorés lors des consultations avec les parties prenantes (présentation détaillée dans l’étape #7).

Comment devrait-on procéder à la mise en œuvre ?

Que devrait-on produire ?

Quels effets attend-on de l’investissement ? (Comment utilise-t-on les extrants ?)

Pourquoi devrait-on faire cet investissement ?

Intrants Activités Extrants Effets à court terme Effets à moyen terme Impacts à long terme

(Source : Document de référence – Les bonnes pratiques émergentes pour une gestion axée sur les résultats de développement, 3è édition, GRD, 2008)

Pour établir un plan d’action détaillé, il faut aussi dresser la liste des partenaires potentiels pour la mise en œuvre, estimer les besoins en ressources techniques et financières et mettre au point un cadre général de suivi axé sur les résultats, c’est-à-dire un plan préliminaire de suivi et d’évaluation expliquant la façon de procéder pour suivre la progression vers la réalisation des objectifs, la quantifier et en rendre compte.

Pour plus d’informations, on se reportera à la phase Suivi, évaluation et établissement de rapports (en particulier l’étape #10) de ces directives.

Pour en savoir plus :

ƒ Note d’orientation pour le développement d’une stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques (Halpaap, Horstbrink et Abreu, Section 2.3, 2013)

ƒ Results-based Management Framework (FEM, 2007)

ƒ Programme/project management : The resultsbased approach (CICR, 2008)

ƒ Guide de la planification, du suivi et de l’évaluation axés sur les résultats du développement (PNUD, 2009)

ƒ Results-based management handbook (GNUD, 2011)

ƒ Designing a Results Framework for Achieving Results : A How-to Guide (GEI, 2012)

ƒ Developing Strategic and Action Plans (Community Toolbox, University of Kansas, 2016)

Encadré 6. S’assurer que les objectifs sont « SMART »

Si votre objectif général, votre objectif spécifique, vos réalisations et vos activités sont orientés vers l’impact, ils doivent être :

Spécifiques

Mesurables

Réalisables

Pertinents (par rapport à l’objectif et à la finalité du projet)

Définis dans le temps

Mais attention ! Retenez que :

y Il se peut qu’il soit nécessaire de s’appuyer sur l’expérience pour établir ce qui est réalisable.

y Il faut du temps pour développer de bonnes idées.

y On ne peut pas mesurer facilement tout ce qui vaut la peine d’être fait.

(Source : FIDA, 2002, pp. 3-21)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

38
Action pour l’autonomisation climatique
2 Phase
Figure 11 • Chaîne des résultats

Marche à suivre pour élaborer un avant-projet de plan stratégique

Réexaminer/énoncer une vision qui est en harmonie avec d’autres plans pertinents de sensibilisation ou d’apprentissage sur le changement climatique : à quoi ressemblerait le pays s’il mettait en œuvre une action pour l’autonomisation climatique ?

Identifier des priorités stratégiques. Pour chaque priorité.

Identifier les mesures optimales à prendre pour atteindre les priorités stratégiques, en décrivant les impacts selon le modèle SMART y identifier les partenaires intersectoriels potentiels pour la mise en œuvre (étape #8) y estimer les besoins en ressources techniques et financières et identifier les sources potentielles de financement (étape #9) y élaborer un plan de suivi et d’évaluation à l’aide d’un cadre GAR (étape #10)

Rédiger l’avant-projet de plan stratégique en veillant à inclure des informations pertinentes issues du document de référence mis au point pendant la phase de lancement

Définir le calendrier général de la phase de mise en œuvre, par ex. les consultations des parties prenantes. Faut-il recruter une équipe de suivi et d’évaluation ?

Exemple d’objectifs stratégiques et de plans d’action relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique

Jamaïque - Stratégie nationale de communication et plan d’action pour 2012-2017 (NCSAP)

Le cadre stratégique (NCSAP, National Communication Strategy and Action Plan) de la Jamaïque trace les grandes lignes du plan d’action établi pour plusieurs activités prioritaires qui ont été identifiées à l’aide de la littérature existante, des évaluations de besoins, des analyses de situation et des consultations des parties prenantes. Elles sont regroupées dans une matrice détaillée, qui commence par un énoncé de l’objectif général, suivi d’une liste d’actions de communication complétée par les indicateurs mesurables, les partenaires, les délais et le budget estimatif correspondants (voir un extrait ci-dessous).

7.2 Plan d’action concernant les activités prioritaires et le budget préliminaire

Objectif général :

D’ici la fin de l’année 2017, il y aura une augmentation d’au moins 30 % du niveau de sensibilisation au changement climatique et à ses effets sur la majorité de la population jamaïcaine, mais il y aura aussi une augmentation d’au moins 20 % de l’adoption de pratiques spécifiques d’adaptation au changement climatique, ainsi qu’une amélioration de 20 % de la résilience au climat dans le secteur de l’agriculture, de la pêche et de la sylviculture, le secteur de la santé, le tourisme, le secteur de l’eau et dans les communautés vivant dans les zones côtières et dans des zones à risque

Actions de communications

Indicateurs mesurables

Indicateurs de processus

Partenaires & co-projets

Action 1: Améliorer la sensibilisation des communautés à la résilience climatique

Harmoniser les boîtes à outils communautaires

Budget estimatif Indicateurs de réalisation

Clips vidéo et radio en complément de messages imprimés dans les kits existants

Recrutement de consultants pour l’examen des boîtes à outils existantes avec divers partenaires

Création d’autres supports d’information (radio et télédiffusés)

Sous-titrage inclus dans les messages vidéo

Reconditionnement des kits

Réimpression des documents si nécessaire

Distribution des kits aux communautés

Utilisation des kits

ADA

GEF-SGP

CWG- UWI

ODPEM

IWCAM

Date de démarrage

Dans les six premiers mois

30.000 $, clips vidéo et sous-titrage inclus

(Source : Communication for Climate Resilience (2012-2017) : A National Communication Strategy and Action Plan)

39 2 Chapitre 2. Les Directives Phase

Action pour l’autonomisation climatique

Exemple d’objectifs stratégiques et de plans d’action relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique

Namibie – proposition de plan d’action stratégique sur les changements climatiques

La proposition de plan d’action sur les changements climatiques soumise par la Namibie contient la description de plusieurs activités d’éducation, de formation et de sensibilisation du public aux changements climatiques, ainsi qu’un plan d’action détaillé pour chacun de ses objectifs stratégiques. Elle utilise un modèle de présentation différent de celui la Jamaïque (ci-dessus), qui comporte plusieurs catégories (aspect, thème, objectif stratégique) suivies de rubriques plus détaillées : but, raison d’être, activité, délai, principaux organismes d’exécution et ressources/estimations de coût. Un chapitre distinct est consacré au suivi et à l’évaluation.

Objectif stratégique A3T3SA4

ASPECT A3. Questions intersectorielles concernant l’adaptation au changement climatique et son atténuation

Thème T3: Sensibilisation, participation et accès du public à l’information

Objectif stratégique (Programme)

SA4: Promouvoir la participation du public à la lutte contre les changements climatiques et à l’élaboration de réponses adaptées

But Assurer la participation du public aux mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de celui-ci

Raison d’être Pour la plupart des gouvernements, l’adaptation au changement climatique et son atténuation constitue désormais une priorité élevée, particulièrement dans les pays en développement très vulnérables aux effets du changement climatique (programme de travail de Nairobi). Les savoirs scientifiques et les expériences concrètes de réponse au changement climatique se multiplient. Les savoirs autochtones sur les mécanismes d’adaptation sont très diversifiés. Il est essentiel de mettre à profit tous ces savoirs. Il convient donc de faire participer les parties prenantes à la lutte contre les changements climatiques et à l’élaboration de réponses adaptées

Activité A1. Fournir des informations pertinentes pour aider les agriculteurs et les autres parties prenantes à s’adapter aux données sur les effets du changement climatique, par ex. prévisions de sécheresse ou répartition des pluies, en particulier heure de début, intermittence et fin de la saison des pluies ou prévisions de rendement agricole

A2. Faciliter l’élaboration et la mise en œuvre de mesures et de stratégies locales ou régionales spécifiques sur le changement climatique par des communautés ou des parties prenantes, par exemple adoption de nouvelles espèces d’animaux et variétés de cultures résistantes au changement climatique. Exemple : boîte à outils communautaire Natse Otweya pour l’adaptation au changement climatique mise au point par et pour les agriculteurs dans la région du centre nord de la Namibie

A3. Former les communautés locales sur les réponses aux effets du changement climatique, comme la gestion des catastrophes

A4. Engager les agriculteurs locaux et les autres parties prenantes à fournir des données sur la manière de faire face aux effets du changement climatique

Délai Immédiat ou à long terme

Principaux organismes d’exécutions

Ressources / estimations de coût

Ministères de tutelle via personnels de vulgarisation, services météorologiques

(Source : Namibia’s proposed Climate Strategy Action Plan 2009, p. 83)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

40
2 Phase

ÉTAPE #7

Organiser des consultations avec les parties prenantes

Un vaste processus de consultation doit être engagé pour pouvoir élaborer une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ou une action planifiée d’envergure qui soit pleinement intégrée dans les politiques, plans et programmes de tous les ministères concernés (agriculture, éducation, etc.) et de tous les secteurs de la société (gouvernement, secteur privé et société civile). Il est important que les consultations des parties prenantes soient bien préparées et organisées à intervalles réguliers tout au long de la planification, de la mise en œuvre et du suivi de la stratégie (plutôt que d’organiser des consultations ponctuelles ou sur un créneau de temps restreint) (OCDE, 2015). La stratégie doit s’appuyer sur une identification et une analyse minutieuses des parties prenantes (comme indiqué dans l’étape #4).

Les consultations des parties prenantes se déroulent habituellement en trois temps : notification

(divulgation du sujet de la consultation), participation (échanges d’information avec le public intéressé et concerné) et étude des effets de la participation du public aux décisions.

La notification de la procédure de participation doit permettre à toute personne concernée ou intéressée par la décision d’y prendre part. Elle doit aussi fournir les informations nécessaires pour garantir une participation effective du public. La participation du public doit être équitable et transparente et reposer sur des modalités clairement définies dès le départ de telle sorte que le public sache quelles informations sont disponibles, où elles peuvent être consultées et quelles sont leurs sources, par quels moyens il est possible de soumettre des observations et la façon dont celles-ci seront traitées (CEE, § 170).

41 2 Chapitre 2. Les Directives Phase
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Plusieurs mécanismes et formats différents peuvent être utilisés pour mener les consultations des parties prenantes ; il est possible, par exemple, d’organiser une consultation informelle, de diffuser des propositions réglementaires soumises aux observations du public, de recueillir les avis du public et leurs observations, de tenir des auditions publiques et de faire appel à des organes consultatifs (OCDE, 2006). S’agissant plus particulièrement de la consultation du public sur des projets relatifs à l’article 6, les parties ont fait part de l’utilisation de divers mécanismes sous la forme notamment de dialogues entre les gouvernements et les parties prenantes, de forums, de réunions, de groupes spécialisés et de tables rondes (CCNUCC, 2014).

Le but de la consultation est d’encourager une large participation et de donner à tous la possibilité d’exprimer leur opinion.

Il est important de prévoir suffisamment de temps à chaque stade de la consultation des parties prenantes. Il faut notamment fixer des délais raisonnablement longs pour pouvoir informer le public de la stratégie proposée et lui permettre d’en prendre connaissance, soumettre les observations et les opinions et prendre en considération les résultats de la participation. Un accent particulier doit être placé sur les modalités à établir pour que les résultats de la procédure de participation du public soient dûment pris en considération dans la rédaction de Marche à suivre pour mener les consultations des parties prenantes

Établir un calendrier des consultations des parties prenantes à prévoir pendant la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ; identifier les groupes de parties prenantes en veillant à ce que le public ait la possibilité de participer dès le début lorsque toutes les options sont encore possibles

Mettre en place un mécanisme de coordination générale, permettant notamment de mesurer et de suivre la progression et d’intégrer les résultats

Informer les groupes de parties prenantes identifiés, ainsi que le public dans son ensemble, de la procédure de consultation

Fournir les informations nécessaires sur l’avant-projet de stratégie et ses effets possibles sur le public. Inviter les parties prenantes aux réunions de consultation en temps voulu ; convoquer les réunions

Convenir d’objectifs communs, du champ d’application, du calendrier, des modalités pratiques et des règles de base

Si nécessaire, former des groupes de travail ou des comités pluridisciplinaires chargés de questions spécifiques

Mettre au point un dispositif permettant la poursuite du dialogue (étape/mesures suivantes)

Résumer les recommandations, mettre en place un système destiné à diffuser les résultats aux principaux responsables, aux organisations participantes et au public, à recevoir des contributions extérieures et à y donner suite

Après avoir rédigé la stratégie, publier un résumé indiquant la façon dont la participation du public à sa rédaction a été organisée et dont ses résultats ont été pris en considération

La Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (SIPC) énonce également 5 recommandations pour favoriser la participation des parties prenantes lors des consultations :

y s’assurer le soutien des directeurs des principaux organismes publics et organisations de parties prenantes, ainsi que des responsables locaux

y faire appel à un ou plusieurs champions capables de mobiliser ou susciter l’appui et l’intérêt du gouvernement et de la société

y prendre les dispositions nécessaires pour permettre une large participation (par ex. heure, lieu et conditions des réunions)

y recruter un animateur en communication expérimenté pour diriger les réunions

y fournir toutes les informations de base nécessaires pour éclairer le débat

(Source : Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes, 2007)

la sensibilisation du public 42 Action pour l’autonomisation climatique
2 Phase
Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et
Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

la stratégie. Un bon moyen de favoriser l’adhésion du public à la stratégie proposée est d’y joindre une déclaration ou un résumé indiquant brièvement la façon dont la participation du public à sa rédaction a été organisée et dont ses résultats ont été pris en considération (CEE, 2014, § 130 et 181).

Pour en savoir plus :

ƒ Recommandations de Maastricht – Convention d’Aarhus (CEE, 2014)

ƒ Directives pour l’élaboration d’une législation nationale sur l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice dans le domaine de

l’environnement (PNUE, 2010)

ƒ Rapport sur les bonnes pratiques relatives à la participation des parties prenantes à la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention (CCNUCC, 2014)

ƒ Multi-stakeholder decision-making (PNUD, 2012)

ƒ Stakeholder Involvement in Decision-making (OCDE, 2015)

ƒ Stakeholder Consultation Tools (Commission européenne, 2015)

ƒ Background Document on Public Consultation (OCDE, 2006)

Exemples d’approches nationales utilisées pour les consultations des parties prenantes

Cambodge – atelier des parties prenantes pour fixer les grandes lignes de son avant-projet de stratégie de communication sur le changement climatique

Un atelier national sur l’article 6 a été organisé au Cambodge par le PNUE et le ministère cambodgien de l’Environnement au début de l’année 2006. Il a réuni 58 participants venus d’horizons divers : fonction publique, organisations non gouvernementales, milieux universitaires et organes de presse. L’atelier a débuté par des exposés de hauts responsables du ministère de l’Environnement et du ministère de l’Éducation, de la jeunesse et des sports, avant de se poursuivre par des exposés consacrés au bilan d’une enquête préliminaire et aux activités existantes ayant trait à l’article 6. Les participants ont ensuite été répartis en deux groupes de travail, le premier ayant pour thème la sensibilisation du public, la communication, l’accès et la participation du public et le second l’éducation et la formation. La rencontre s’est achevée sur une synthèse de l’avant-projet de stratégie relative à la mise en œuvre de l’article 6 au Cambodge.

(Source : Raising awareness of climate change : A handbook for government focal points, PNUE, 2006, p.8)

Bénin – atelier des parties prenantes pour la pré-validation de sa stratégie d’apprentissage sur les changements climatiques

Le Bénin a élaboré, avec l’appui du Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn), sa stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques à la faveur d’un processus impliquant de multiples parties prenantes issues d’organisations gouvernementales et non gouvernementales. Un atelier de pré-validation de la Stratégie nationale du Bénin s’est déroulé en 2012, dans le but « d’identifier les actions prioritaires à inclure dans la Stratégie nationale et de définir les prochaines orientations nécessaires au succès de la finalisation du document ». Organisé à l’initiative du ministère béninois de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, l’atelier a rassemblé environ 25 participants issus de différents secteurs gouvernementaux, ainsi que d’organisations non gouvernementales, d’universités, de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin et de partenaires internationaux œuvrant pour le développement. Après avoir assisté à des exposés sur l’évaluation des besoins et des moyens d’action et la méthode de planification stratégique axée sur les résultats, les participants ont été divisés en groupes de travail pour examiner les différents aspects de la stratégie nationale proposée et classer les actions prévues par ordre de priorité.

La version finale de la stratégie a été approuvée lors d’un atelier qui s’est tenu en décembre 2012 et a réuni plus de 50 participants issus de divers secteurs gouvernementaux (environnement, économie, éducation, développement, finance, sylviculture, pêche, agriculture, énergie, eau, protection du littoral), d’établissements d’enseignement et de formation, de la société civile ainsi que des partenaires du développement. Les participants ont adopté un cadre de mise en œuvre de la stratégie et mis au point une feuille de route pour la finalisation et la publication du document.

(Source : UNITAR - Development of ‘Priority Action’ to Strengthen Climate Change Learning in Benin)

43 2 Chapitre 2. Les Directives Phase

Exemples d’approches nationales utilisées pour les consultations des parties prenantes

Canada – Ministère de l’Environnement et processus de consultations publiques sur le changement climatique

Le gouvernement canadien a recours à des consultations publiques pour l’appuyer dans la prise de décisions sur les programmes et les politiques. Il montre ainsi sa volonté de faire participer les Canadiens aux décisions relatives à l’environnement et au changement climatique par le biais de son site Internet consacré à la participation du public et aux consultations. Ce site invite toutes les parties prenantes à « se joindre à la conversation sur les moyens de réduire les émissions, de fixer un prix sur le carbone et de se préparer aux conséquences des changements climatiques et obtenir des idées novatrices sur de nouvelles technologies et la création d’emplois ». Il propose une multitude d’outils et de conseils pour aider les parties prenantes à partager leurs idées et donner au public la possibilité d’accéder librement à tous les commentaires soumis lors des consultations. Par ailleurs, des débats publics sont organisés avec les parties prenantes, les peuples autochtones, les jeunes, etc., et une boîte à outils est mise à disposition sur le site Internet pour permettre à ceux qui le souhaitent d’organiser leur propre assemblée publique. Ce dispositif facilite la participation de la population et favorise aussi l’implication communautaire dans les efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre les changements climatiques. Une liste des consultations en cours est également disponible. https://www.ec.gc.ca/consultation

Jordanie – Mécanisme institutionnel de consultation des parties prenantes sur le changement climatique

Créé en 2001 en Jordanie, le comité national sur les changements climatiques (NCCC) est la plateforme nationale pour l’intégration du processus multipartite de dialogue et de planification sur le changement climatique. Ce comité rassemble un large éventail de parties prenantes qui travaillent en lien direct avec les divers secteurs nationaux du changement climatique. Il compte actuellement 10 ministères de tutelle, 3 organismes publics, 4 établissements de recherche et universités et 4 organisations non gouvernementales. Le ministère de l’Environnement est chargé d’organiser les réunions du comité au niveau local et de préparer et distribuer tous les documents pertinents avant et après ces réunions. En fonction des sujets abordés, le comité met en place des groupes thématiques permanents ou ad hoc, spécialisés sur des questions juridiques et techniques. Ces groupes thématiques sont composés d’experts nationaux compétents pour émettre des avis sur les sujets évoqués.

(Source : Jordan’s Third National Communication to the UNFCCC)

Mexique – La loi générale sur les changements climatiques reconnaît la légitimité d’une participation inclusive élargie

La loi générale sur les changements climatiques que le Mexique a adoptée en 2012 constitue un exemple d’effort législatif visant à promouvoir une perspective de genre et à accroître la participation des femmes, des personnes handicapées, des peuples autochtones et des communautés locales. L’article 2.V dispose que l’un des objectifs de la loi est de promouvoir l’éducation aux changements climatiques. La loi contient aussi un chapitre sur la participation sociale et souligne dans ses divers articles la nécessité de promouvoir la participation du public.

(Source : Rapport sur les bonnes pratiques relatives à la participation des parties prenantes à la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention, § 31)..

sensibilisation du public 44 Action pour l’autonomisation climatique
Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la
2 Phase
Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Mobilisation des ressources

Établissement de partenariats

L’objectif de la phase de mise en œuvre est la mise en route de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Cette phase consiste à mettre en place des plans via :

ƒ la mobilisation de ressources techniques et financières auprès de sources nationales et extérieures, et

ƒ la constitution de partenariats intersectoriels pour la mise en œuvre.

Les deux axes de cette phase se renforcent mutuellement. La coopération avec des partenaires du secteur privé et de la société civile pour atteindre les priorités définies dans la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique favorise une mise en œuvre effective et rapide, tout en améliorant le savoir-faire technique et l’accès à des financements. La coopération internationale peut également y contribuer.

De nombreux exemples de mise en œuvre d’activités au titre de l’action pour l’autonomisation climatique sont présentés ci-après et illustrent la façon dont des gouvernements, à tous les niveaux, ont sollicité la participation de diverses organisations du monde entier pour partager des savoir-faire et fournir (ou recevoir) un appui à la mise en œuvre.

À l’issue de cette phase, on procède au lancement public de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et à la mise en place des actions prioritaires. Il est important de veiller à ce que toutes les parties prenantes soient informées de la stratégie et connaissent les moyens d’y participer.

45 3 Chapitre 2. Les Directives Phase Phase
3. Mise en œuvre Mise en œuvre
Mise en place d'actions prioritaires Lancement de la stratégie
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ÉTAPE #8 Établir des partenariats intersectoriels

Les partenariats intersectoriels sont des engagements conclus entre des organismes publics, privés ou à but non lucratif au titre desquels des individus appartenant à ces organismes partenaires décident d’investir des ressources et de coopérer en faveur de la réalisation d’objectifs communs (INS, 2014). Le secteur privé constitue une source de savoir-faire, d’innovation et de financement. Les organisations de la société civile (OSC) ont une légitimité sur le terrain et disposent de connaissances importantes en matière de besoins et de capacités de mise en œuvre. De leur côté, les gouvernements ont un rôle important à jouer sur le plan des réglementations, des politiques et des mesures d’incitation pour faire face aux défis du développement et sur le plan des consultations des différentes parties prenantes sur ces questions essentielles.

Les partenariats intersectoriels permettent de transformer des intérêts communs en engagements pour additionner les points forts et les ressources de chaque partenaire et, par conséquent, de produire plus de résultats que ne le pourrait un secteur agissant seul.

Ressources clés :

ƒ Site Internet de l’Initiative SEED (partenariats intersectoriels pour le développement durable) : https://www.seed.uno/

ƒ The Partnership Culture Navigator : Organisational cultures and cross-sector partnership (Reid, 2016)

ƒ Un Guide pour la mobilisation des ressources : Promouvoir le partenariat avec la FAO (FAO, 2012)

ƒ The Value of Cross-sector Development Partnerships (INS, 2014)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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3 Phase
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L’une des clés de la réussite d’un partenariat intersectoriel réside dans une planification et une préparation minutieuses. Cette tâche peut s’avérer délicate si les partenaires ont des objectifs, des priorités et des valeurs fondamentalement différents (Reid, 2016).

La confiance est la pierre angulaire d’une collaboration fructueuse. L’obligation redditionnelle, garantie par un système de suivi et de rapports sur des engagements mesurables et limités dans le temps, est un moyen de la renforcer (World Vision International, 2015).

Comment établir un partenariat intersectoriel en 12 points

1. Bien cerner la question pour s’assurer que le programme est pertinent et prend en compte le problème et le contexte. Quels sont les principaux besoins ? Qui sont les parties prenantes clés ? Comment le partenariat s’insère-t-il dans les activités existantes ?

2. Connaître et respecter vos partenaires : connaître les ressources et la valeur qu’ils apportent, leur culture, leurs critères particuliers de motivation, mais aussi leurs limites et leurs défis internes. Se montrer ouvert et transparent sur ses propres critères, valeurs et limites pour créer la confiance.

3. S’assurer que tous les partenaires possèdent les connaissances et les compétences nécessaires sur la constitution d’un partenariat, afin qu’ils en acceptent les principes et puissent y participer. Faire appel à des facilitateurs indépendants et spécialisés peut faciliter la tâche des partenaires et les aider à mettre en place un partenariat solide et fructueux.

4. Veiller à ce que les objectifs du partenariat soient clairement définis et puissent produire des résultats et générer une valeur ajoutée pour chaque partenaire. Ils doivent comporter des cibles mesurables permettant au partenariat de suivre la progression et de mettre en évidence les succès obtenus et la valeur ajoutée pour chaque partenaire.

5. Commencer à une échelle modeste, puis passer progressivement à une échelle plus grande pour laisser aux partenaires le temps de nouer de bonnes relations, d’instaurer la confiance, de tester les modalités de fonctionnement et de gouvernance du partenariat et de les ajuster avant de se lancer dans des projets plus ambitieux.

6. Établir conjointement un accord de partenariat énonçant clairement les rôles, les responsabilités et les objectifs, ainsi qu’une structure de gouvernance ou de décision garantissant un cadre adapté d’obligation redditionnelle et d’exécution.

7. Renforcer l’engagement institutionnel envers le partenariat en identifiant clairement la valeur qu’il représente par rapport aux priorités de chaque partenaire, en sollicitant des champions expérimentés et, si possible, en intégrant des activités d’autres partenaires.

8. Assurer les normes les plus élevées en matière de gestion de projet pour promouvoir une approche ciblée et la participation active de tous les partenaires à l’obtention de résultats tangibles et concrets.

9. Appliquer les normes les plus élevées en matière de gestion des relations pour entretenir la participation et l’intérêt des partenaires et respecter les principes du partenariat (équité, transparence et bénéfice mutuel), et détecter à temps les éventuels défis ou problèmes.

10. Favoriser la communication, aussi bien à l’intérieur du partenariat pour faciliter la gestion du projet et la gestion des relations, qu’à l’extérieur du partenariat pour célébrer les réussites et renforcer l’adhésion des autres parties prenantes.

11. Prévoir un examen continu, notamment des « bilans de santé », pour évaluer le partenariat, identifier les possibilités d’amélioration et les mettre en œuvre.

12. Réfléchir au plus long terme, aux moyens possibles d’inscrire le programme (par opposition au partenariat) dans la durée ou, s’il est temporaire, d’en pérenniser les résultats.

(Source : Stibbe, D.T., 2014)

47 3 Chapitre 2. Les Directives Phase

Exemples de synergies entre partenariats intersectoriels pour l’action climatique

Mexique : Partenariat pour l’éducation au changement climatique entre une organisation internationale non gouvernementale et le gouvernement

L’organisation internationale non gouvernementale Rainforest Alliance a mis sur pied un partenariat stratégique avec les secrétariats de l’éducation des États de Chiapas et d’Oaxaca au Mexique. Ce partenariat a été un élément d’appui solide et durable à l’éducation au changement climatique et à son intégration dans les programmes scolaires ; il a joué un rôle particulièrement important pour les communautés autochtones, dont les écoles sont souvent situées en milieu rural, disposent de ressources financières limitées et n’ont pas accès aux ressources éducatives.

(Source : AlianzaMexicoREDD++)

Inde : Partenariat pour la sensibilisation au changement climatique, l’utilisation d’énergies renouvelables et l’appui à l’entreprenariat féminin entre des organisations non gouvernementales internationales, l’administration fédérale, des banques nationales et des associations locales

Grâce à la création de centres pour les énergies renouvelables, l’entreprise Switch ON : ONergy renforce la sensibilisation à l’énergie solaire et commercialise ses propres produits solaires à un prix raisonnable. Trois grands partenaires sont associés à cette initiative : Switch ON, association locale à but non lucratif, réalise des études d’impact, mène des actions de plaidoyer au niveau national et au niveau de l’État, effectue un travail de sensibilisation aux énergies renouvelables dans les domaines d’intervention, soutient des projets d’innovation et dispense des formations aux entrepreneurs ruraux en vue d’un renforcement des capacités. Le Programme d’autonomisation et de promotion des moyens de subsistance des populations tribales de l’Orissa, dont la coordination est assurée par le gouvernement de l’Orissa, a pour but d’améliorer les moyens de subsistance des groupes marginalisés vivant au-dessous du seuil de pauvreté, notamment les femmes et les communautés tribales. Il vise à intégrer les femmes dans la production et la distribution de produits solaires.

Le Fonds mondial pour la nature – Inde (WWF Inde) promeut des solutions faisant appel aux énergies renouvelables pour atténuer les effets du changement climatique et œuvre aux côtés de l’entreprise pour renforcer la sensibilisation au changement climatique.

Switch ON : ONergy aide les ménages vivant dans des villages situés hors réseau à financer durablement des produits solaires en soutenant la mise en place de partenariats avec des banques nationales, des institutions de microfinancement et des coopératives de crédit.

(Source : Initiative Seed)

Zambie : Partenariat pour la formation environnementale entre une institution des Nations Unies, le gouvernement et le secteur de la construction

L’Organisation internationale du Travail (OIT) s’investit en faveur de l’action climatique avec le lancement d’un programme de formation en partenariat avec le gouvernement et le secteur de la construction. Le programme Green Jobs vise à améliorer les emplois existants et à les rendre plus écologiques, ainsi qu’à créer de nouveaux emplois verts dans des entreprises (microentreprises et petites et moyennes entreprises) du secteur de la construction. Il prévoit de créer 5.000 nouveaux emplois verts et d’améliorer la qualité de 2.000 autres postes de travail d’ici à 2017. Le secteur du bâtiment peut contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en encourageant l’utilisation de matériaux de construction, de services, de biens et de technologies éco-compatibles, comme les économies d’énergie, les énergies renouvelables et la conservation des ressources en eau.

(Source : Zambia Green Jobs)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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Action pour l’autonomisation climatique
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ÉTAPE #9

Mobiliser des ressources financières et techniques

La mobilisation de ressources consiste à obtenir un soutien financier et technique en vue de mettre en œuvre des activités liées à l’action pour l’autonomisation climatique. Pour élaborer une stratégie nationale, mettre en place des actions prioritaires, assurer le suivi et l’évaluation des réalisations, des résultats et des effets de ces activités, il est nécessaire de mobiliser des ressources.

Malgré la multiplicité des canaux de financement de l’action climatique, l’examen intermédiaire du programme de travail de Doha a révélé que la mobilisation des ressources reste l’une des difficultés majeures que l’on rencontre dans l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique ou la mise en œuvre de programmes et d’activités ayant trait à l’article 6. Identifier et activer des mécanismes et des partenaires de financement est un processus de longue haleine qui commence dès

la phase de lancement et se poursuit tout au long de la période d’application de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique.

La figure 12 donne un aperçu de la diversité des mécanismes de financement climatique auxquels un gouvernement peut avoir recours, que ce soit des financements publics (nationaux et internationaux) ou des financements privés (nationaux et internationaux). Elle montre aussi que, dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, le financement combiné de sources publiques et privées et de fournisseurs nationaux et internationaux est monnaie courante. Ces mécanismes sont décrits dans les paragraphes qui suivent, et une liste détaillée des sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique peut être consultée à l’annexe 5.

49 3 Chapitre 2. Les Directives Phase
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50

Action pour l’autonomisation climatique

Figure 12

• Sources de financement climatique

• Aide bilatérale publique au développement

• Fonds multilatéraux : Fonds vert pour le climat, Fonds pour l’environnement mondial, Fonds pour les pays les moins avancés, Fonds spécial pour les changements climatiques, Fonds pour l’adaptation, Fonds pour les technologies propres

• Banques de développement

• Organismes philanthropiques

• Plans budgétaires nationaux

• Instruments budgétaires (taxes, subventions, frais, amendes, obligations d’État)

Fonds privés mobilisés par cofinancement public

• Investissements directs étrangers

• Grandes fondations privées

Financement combiné (par ex. Fonds nationaux pour les changements climatiques)

• Partenariats public-privé

• Fondations privées

Options de financement public international

- Les fonds internationaux et bilatéraux pour le climat constituent une ressource importante pour aider des pays en développement à se lancer dans l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et couvrir au minimum les besoins financiers ou techniques à moyen terme en mettant en œuvre l’une au moins des activités prioritaires de la stratégie. Pour qu’un pays soit considéré comme « prêt pour le financement climatique » et réponde aux critères d’accès au Fonds vert pour le climat (GCF), il doit démontrer ses capacités à (1) planifier le financement climatique, (2) y accéder et (3) l’utiliser, ainsi qu’à (4) le contrôler et établir des rapports sur les dépenses (GCF Readiness Programme, 2016). Une demande d’accréditation auprès du Fonds vert pour le climat doit être soumise par les « entités d’exécution » nationales désignées des pays en développement. Ces entités peuvent être des ministères, des banques de développement ou d’autres institutions publiques ou privées. Seules les « entités d’exécution » accréditées peuvent acheminer les ressources financières du Fonds vert pour le climat au profit de la mise en œuvre du projet et du programme (GCF, 2016). Afin de garantir une mobilisation efficace des ressources financières, de nombreuses organisations internationales de développement (par ex. FAO, 2012 ; World Vision International, 2015 ; FEM, 2007) insistent sur l’importance d’établir un plan de mobilisation des ressources reposant sur une vision claire de l’impact

recherché, accompagné d’un cadre de gestion axé sur les résultats.

Options de financement public national - Les budgets nationaux sont des points d’entrée utiles pour mobiliser des financements en vue de la mise en œuvre d’une stratégie ou d’actions ayant trait à l’autonomisation climatique. L’idéal est que le budget national et des budgets sectoriels bien identifiés disposent de fonds spécialement dédiés aux programmes d’éducation, de formation et de sensibilisation du public aux changements climatiques, de façon à assurer la viabilité à long terme de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. L’intégration du changement climatique dans la planification du budget national est progressive, et une plus grande implication des ministères des finances est nécessaire. Par ailleurs, les gouvernements disposent d’une panoplie d’instruments budgétaires permettant d’affecter des fonds à des projets et des programmes liés à l’action pour l’autonomisation climatique.

Associer le secteur privé - Les partenariats publicprivé sont particulièrement intéressants pour attirer des financements en faveur de l’action pour l’autonomisation climatique. Ils offrent de vastes possibilités de renforcement des capacités et de formation des travailleurs et des professionnels en vue d’améliorer les mesures d’adaptation et d’atténuation dans les entreprises, les industries

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

3 Phase
International National Public Privé
(Source : Adapté avec la permission de Hammill, 2016)

et l’administration publique. Les incitations et les réglementations élaborées de concert avec le secteur privé pour catalyser les investissements sont des exemples de participation d’entités privées à l’action pour l’autonomisation climatique.

Financement combiné – Les fonds nationaux pour les changements climatiques reposent le plus souvent sur des contributions du secteur public comme du secteur privé et peuvent servir de mécanismes de financement pour des actions prioritaires liées au changement climatique. Certains pays ont, par exemple, créé un fonds national pour les changements climatiques chargé de collecter, combiner, coordonner et justifier le financement climatique et de l’acheminer vers des projets ou des programmes qui contribuent directement à l’adaptation au changement climatique et/ou à l’atténuation de celui-ci. Selon le cas, ces fonds sont alimentés par une ou plusieurs sources, telles que recettes fiscales, aide multilatérale au développement, redevances des usagers du secteur public, assurances et fonds de donateurs (CDKN, 2015).

Pour en savoir plus :

ƒ Evaluating the resource mobilization strategies and sustainability of national climate change funds (Alliance pour le Climat et le Développement, 2015)

ƒ Understanding climate change finance flows and effectiveness – mapping of recent initiatives (ODI, 2013)

ƒ Un guide pour la mobilisation des ressources : Promouvoir le partenariat avec la FAO (FAO, 2012)

ƒ A Guidebook for the Design and Establishment of National Funds to Achieve Climate Change Priorities (PNUD, 2011)

ƒ Ready for Climate Finance : GIZ’s Approach to Making Climate Finance Work (GIZ, 2013)

ƒ GCF Readiness Programme : Building Capacity to access the Green Climate Fund (PNUE, PNUD, WRI, 2016)

ƒ Climate Finance (site Internet du WRI)

ƒ Liste de sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique : consulter l’annexe 5.

Le tableau ci-dessous décrit brièvement la marche à suivre pour mobiliser des ressources financières et techniques lors des phases de lancement, de planification et de mise en œuvre de l’élaboration

d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique.

Marche à suivre pour mobiliser des ressources financières et techniques

Phase de lancement

Phase de planification

y S’informer sur les politiques, programmes et priorités actuels ayant trait à l’action pour l’autonomisation climatique auprès des autorités nationales compétentes (par ex. ministères des finances, de la planification et des affaires étrangères). Ne pas omettre les initiatives menées dans le cadre de la coopération internationale

y Déterminer les éléments clés faisant partie des domaines prioritaires de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et les situer dans le cadre élargi des objectifs nationaux, régionaux et internationaux

y Identifier les sources de financement potentielles

y Examiner les politiques, programmes, priorités et procédures des donateurs potentiels

y Entrer en contact avec des donateurs potentiels pour présenter les grandes lignes des plans relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique, les besoins d’assistance et le soutien de contrepartie fourni par des sources nationales en cas d’obtention d’un soutien des donateurs

y Déposer une demande d’aide officielle en considérant les budgets d’immobilisation et les budgets des projets et en respectant les procédures imposées par le donateur

y Assurer un suivi pour surveiller la progression et les besoins d’informations complémentaires

Phase de mise en œuvre

y Après approbation, conclure des accords formels et mettre en place les processus et systèmes de gestion financière nécessaires.

(Source : Adapté avec la permission de l’OMM, 2012 p. 122)

51 3 Chapitre 2. Les Directives Phase

Exemples de mobilisation de ressources financières et techniques pour la mise en œuvre d’initiatives au titre de l’action pour l’autonomisation climatique

Australie – Programme de subventions de projets d’information sur l’efficacité énergétique

Le Conseil des gouvernements australiens a décidé de créer et de financer la société Energy Consumers

Australia (ECA) pour promouvoir les intérêts des consommateurs d’énergie, en particulier les clients résidentiels et les petites entreprises. L’aide octroyée par le gouvernement australien à ECA a pour but d’inciter les consommateurs à être plus économes en énergie dans le cadre du Plan national de productivité énergétique (voir energyconsumersaustralia.com.au). Cette initiative vient compléter un programme d’expérimentation de mesures visant à promouvoir l’efficacité énergétique des ménages vulnérables à bas revenu (Low Income Energy Efficiency Program) et un programme mené en collaboration avec les groupements d’industries concernés pour soutenir l’efficacité énergétique de petites et moyennes (et parfois grandes) entreprises (Energy Efficiency Information Grants Program) (voir https://www.business.gov.au/ Info/Run/Energy-management). Ces programmes ont permis de recueillir une quantité impressionnante d’expériences, d’informations et d’outils pour aider les consommateurs d’énergie, clients résidentiels et petites entreprises, à réaliser davantage d’économies et réduire ainsi les émissions et les coûts.

(Source : https://www.business.gov.au/Info/Run/Energy-management)

République dominicaine – investissement d’une partie de son budget pour financer sa stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Le lancement de la stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques, élaborée avec le soutien du Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn), a découlé de la décision prise par le gouvernement dominicain de faire de l’éducation un des principaux instruments de la lutte contre les changements climatiques. Cette stratégie a permis de former plus de 1.200 enseignants, 120 « formateurs de formateurs » et 40 journalistes.

Le ministère de l’Éducation a décidé récemment d’élargir le programme par un investissement d’un montant de 1 million de dollars des États-Unis financé par le budget national pour 2016 afin de poursuivre son action de sensibilisation pour plus de 3.000 enseignants et 150.000 élèves. La République dominicaine œuvre aujourd’hui au développement de l’éducation au changement climatique dans les pays d’Amérique centrale, en coopération avec d’autres pays membres du Système d’intégration de l’Amérique centrale et avec le soutien technique et financier de UN CC:Learn.

(Source : http://unfccc.int/resource/docs/2015/sbi/eng/15.pdf (p.6))

Exemples de mobilisation de ressources financières et techniques pour faciliter l’élaboration d’une stratégie nationale et d’actions en matière d’autonomisation climatique

« Le Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques » (UN CC:Learn). Hébergé par l’UNITAR

UN CC:Learn, partenariat regroupant plus de 30 organisations multilatérales, encouragent les pays à concevoir et à mettre en œuvre un apprentissage de manière systématique, régulière et axée sur les résultats. À l’échelle mondiale, le partenariat encourage le partage des connaissances, promeut l’élaboration de matériels d’apprentissage communs sur les changements climatiques et coordonne les formations par une collaboration entre les organismes des Nations Unies et les autres partenaires. À l’échelle nationale, UN CC:Learn encourage les pays à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies nationales d’apprentissage sur les changements climatiques.

(Voir également : www.uncclearn.org)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

52
Action pour l’autonomisation climatique
3 Phase

Exemples de mobilisation de ressources financières et techniques pour la mise en œuvre d’initiatives au titre de l’action pour l’autonomisation climatique

Programme LIFE pour l’environnement et l’action pour le climat (Union européenne)

Le programme LIFE est le principal instrument financier de l’Union européenne pour l’environnement et l’action pour le climat. Son objectif général est de contribuer à la mise en œuvre, l’actualisation et l’élaboration des politiques et des législations européennes en matière d’environnement et de climat via le cofinancement de projets apportant une valeur ajoutée de l’Union. Le budget du programme Life pour la période en cours (2014-2020) se chiffre à 3,46 milliards d’euros, dont 864 millions sont affectés à un sous-programme pour l’action pour le climat (LIFE Action pour le climat). Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à accroître la résilience face au changement climatique et à améliorer l’information, la communication et la sensibilisation en matière d’action climatique.

(Voir également : http://ec.europa.eu/environment/life/about/)

CRTC– Centre et Réseau des technologies climatiques

Le Centre et Réseau des technologies climatiques (CRTC) promeut le transfert accéléré, diversifié et renforcé de technologies écologiquement rationnelles pour l’adaptation au changement climatique et son atténuation dans les pays en développement en accord avec leurs priorités de développement durable. Ces technologies peuvent être un équipement, une technique, une connaissance pratique ou une compétence nécessaire pour réaliser une activité particulière afin de lutter contre les changements climatiques. Le CRTC travaille en coopération avec des parties prenantes impliquées dans diverses activités liées aux technologies climatiques dans le but de stimuler la collaboration et la coopération Sud-Sud, la coopération Nord-Sud et la coopération triangulaire.

(Voir également : https://www.ctc-n.org)

REGATTA – Portail régional pour le transfert de technologie et la lutte contre les changements climatiques en Amérique latine et dans les Caraïbes

REGATTA appuie l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les plans nationaux de développement et le renforcement du dialogue sur le processus de Plan national d’adaptation (PNA) dans les pays participants. Ce réseau national contribue, par ailleurs, à la mise en œuvre du Centre et Réseau des technologies climatiques (CRTC) au niveau régional. Par l’intermédiaire de communautés de pratique et de webinaires, REGATTA compile des données sur le changement climatique, recueille des expériences, diffuse des connaissances et tisse des liens entre les parties prenantes concernées.

(Voir également : http://www.cambioclimatico-regatta.org)

53 3 Chapitre 2. Les Directives Phase

4. Suivi et évaluation

La phase de suivi et d’évaluation (M&E) s’étend à toutes les autres phases de l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique. Durant la phase de lancement, il est important d’évaluer les procédures et les protocoles existants de suivi et d’évaluation. Durant la phase de planification, il convient d’établir un plan de suivi et d’évaluation parallèlement au cadre de gestion axé sur les résultats. Durant la phase de mise en œuvre, le processus de suivi et d’évaluation commence et se poursuit tout au long de la durée d’application de la stratégie.

Conduit de façon efficace, le processus de suivi et d’évaluation fait ressortir le degré de concordance entre les résultats escomptés des objectifs spécifiques qui ont été définis lors de la programmation de la stratégie (c’est-à-dire la planification) et les résultats réels. Il livre de précieuses informations sur la contribution ou l’impact de la stratégie. Par conséquent, un plan de suivi est de bonne qualité non pas parce qu’il génère une grande quantité de données, mais parce qu’il fournit des données adaptées et utiles pour déterminer si les objectifs ont été réalisés.

Programmation Suivi et évaluation

Stratégie

Besoins Objectif spéci que Résultat escompté Résultat réel

Moyens ALLOUÉS Moyens RÉELS

Opérations

Réalisations VISÉES Réalisations EFFECTIVES

Contributions (impact)

Autres facteurs

(Source : Commission européenne, 2015, p.6)

À l’issue de la mise en œuvre d’un bon plan de suivi et d’évaluation, on dispose de données, de rapports et de recommandations pertinents pour la prise de décisions. Ces rapports et ces recommandations garantissent l’obligation redditionnelle des donateurs, des planificateurs gouvernementaux et de toutes les parties prenantes intéressées.

Les informations recueillies tout au long de la mise en œuvre d’une stratégie nationale sur l’autonomisation climatique peuvent aussi être utilisées par les gouvernements nationaux pour rendre compte de l’action pour l’autonomisation climatique à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (voir à la fin de ce document la phase Établissement de rapports).

la sensibilisation du public 54 Action pour l’autonomisation climatique
du public Phase
Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et
Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation
4 Phase
Figure 13 • Réalisations, résultats et impact en matière de programmation, de suivi et d’évaluation

ÉTAPE

Il n’existe pas de protocole général de suivi et d’évaluation applicable à toutes les activités liées à l’action pour l’autonomisation climatique. Par conséquent, il y a lieu de l’adapter en fonction des objectifs de chaque activité ou action et de la situation particulière du pays.

Il est indispensable que le suivi et l’évaluation renvoient aux objectifs généraux de la stratégie et aux objectifs spécifiques élaborés pendant la phase de planification (ONUDC, 2016).

Bien qu’étant complémentaires, le suivi et l’évaluation ont, chacun, une signification qui leur est propre et des fonctions bien distinctes (encadré 7).

Le suivi et l’évaluation ont pour objet de mesurer les résultats et l’impact de la stratégie nationale sur l’autonomisation climatique et de mesurer l’efficacité

de cette stratégie elle-même. Il est donc judicieux de prévoir un examen de la stratégie à mi-parcours. Les études d’évaluation sont souvent sous-traitées à des universités et à des groupes de consultants. L’idéal est qu’une collaboration s’instaure entre les acteurs non étatiques et le gouvernement afin de mettre en œuvre et suivre les activités et les objectifs poursuivis au titre de l’article 6. Au moment de préparer les divers examens, notamment l’examen à mi-parcours, il convient d’engager les parties prenantes ayant participé à la préparation de la stratégie à fournir des informations et à faire des observations sur la progression de la mise en œuvre ; elles peuvent même participer à la rédaction des rapports de suivi. Il faut aussi informer le grand public, en particulier les personnes ayant soumis des observations au cours des phases précédentes, et les encourager à soumettre leurs observations.

55 Phase 4 Chapitre 2. Les Directives
#10
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Élaborer un plan de suivi et d’évaluation

Encadré 7.

Suivi et évaluation : définition et fonctions

Définition du suivi

Collecte systématique de données relatives à des indicateurs prédéfinis visant à fournir aux structures de gestion et aux principales parties prenantes d’une intervention de développement en cours les informations dont elles ont besoin sur la progression et la réalisation des objectifs et sur le niveau d’utilisation des fonds alloués.

Fonctions du suivi

y Relier les activités et leurs ressources aux réalisations et résultats

y Traduire les objectifs en indicateurs de performance et fixer des cibles à atteindre

y Collecter systématiquement des données sur les indicateurs, comparer les résultats réels avec les cibles

Définition de l’évaluation

Évaluation systématique et objective d’un projet, programme ou politique en cours ou achevé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats en fonction de critères d’évaluation prédéfinis.

(Source : OCDE, 2002)

Fonctions de l’évaluation

y Rendre compte de la progression aux structures de gestion et les alerter en cas de problème

y Analyser les raisons pour lesquelles les résultats escomptés ont, ou n’ont pas, été atteints

y Évaluer la contribution de chacune des activités aux résultats

y Examiner le processus de mise en œuvre

y Explorer les résultats non escomptés

y Tirer des enseignements, faire ressortir le potentiel de réalisation et suggérer des améliorations.

(Source : FEM, 2007)

Pour en savoir plus :

ƒ Results-based Management Handbook (GNUD, 2011)

ƒ Guide de la planification, du suivi et de l’évaluation axés sur les résultats du développement (PNUD, 2009)

ƒ Results-based management framework (FEM, 2007)

ƒ Defining and Using Performance Indicators and Targets in Government M&E Systems (Castro, 2011)

ƒ Climate change indicators: Tracking Adaptation and Measuring Development (TAMD) framework

ƒ On trouvera à l’annexe 4 des exemples de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique dont des pays ont rendu compte dans leurs communications nationales

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

56 Action
l’autonomisation climatique
pour
Phase 4

Marche à suivre pour élaborer un plan de suivi et d’évaluation

Phase de lancement Faire le point sur les politiques de suivi et d’évaluation existantes au niveau national

Phase de planification Établir un cadre de suivi et d’évaluation

Former/recruter un groupe de travail pour le suivi et l’évaluation si nécessaire

Définir l’objet du suivi et de l’évaluation et revoir les objectifs et les cibles des activités prévues au titre de l’action pour l’autonomisation climatique

Définir des indicateurs clés et des mécanismes de suivi associés

Préciser les modalités d’organisation du suivi et de l’évaluation

Indiquer le processus de mise en place du suivi et de l’évaluation

Établir un budget indicatif

Phase de mise en œuvre Mettre en œuvre le système de suivi et d’évaluation

Coordonner la collecte et la gestion des informations

Consigner les données et les observations

Définir et mettre en œuvre des situations d’apprentissage et de réflexion

Conduire des études ciblées sur les questions émergeantes

Préparer des rapports d’évaluation

Communiquer les résultats aux parties prenantes

Phase de suivi et d’évaluation

Examen à mi-parcours et à l’issue de la période d’application de la stratégie

Rassembler et analyser les résultats

Faciliter les processus d’examen

Donner aux parties prenantes la possibilité de participer à l’examen ou, du moins, d’émettre des observations pendant la de mise en œuvre

Évaluer les données et appliquer des mesures correctives

Identifier les enseignements à retenir

Organiser les résultats des activités entreprises au titre de l’action pour l’autonomisation climatique et établir des rapports, en intégrant le suivi de l’action pour l’autonomisation climatique dans les communications nationales et les autres mécanismes de rapports, comme les Objectifs de développement durable

Mettre en commun les enseignements à retenir – Partager les résultats indiqués dans leurs communications nationales et leurs plans d’action nationaux ou dans leurs programmes nationaux sur les changements climatiques avec le grand public et toutes les parties prenantes et les partenaires de la coopération internationale

Veiller à appliquer les enseignements tirés dans la planification ultérieure de stratégies sur l’autonomisation climatique.

57 Phase 4
2. Les Directives
Chapitre

Exemples de projets nationaux : suivi et évaluation et prolongement des activités de suivi

Malawi : Plan de suivi et d’évaluation en vue de sa stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques (2013)

Les activités décrites dans la stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques du Malawi et élaborées avec l’appui du Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (UN CC:Learn) s’inscrivent dans le court terme (d’ici à 2016), le moyen terme (d’ici à 2020) et le long terme (d’ici à 2030). La responsabilité de la mise en œuvre des activités de suivi et d’évaluation de tous les projets gouvernementaux incombe au ministère de la Planification et du Développement économiques. Dans le cadre de la fonction de gestion, les activités visées dans la stratégie font l’objet d’un suivi périodique sous la forme de rapports, formels et informels, établis à intervalles réguliers et impliquant l’ensemble des partenaires d’exécution. Les partenaires disposent des termes de référence détaillés et des listes d’objectifs à atteindre pour guider le processus de suivi et d’évaluation. Les participants doivent, par exemple, effectuer une évaluation finale à l’issue de chaque programme de formation suivi.

Un rapport formel portant sur les aspects techniques et financiers du processus est publié chaque trimestre. Ces rapports sont soumis aux responsables du ministère de la Gestion de l’environnement et des changements climatiques par l’intermédiaire des structures existantes du Programme national sur les changements climatiques. Chaque année, les rapports techniques et financiers trimestriels servent de base à l’élaboration du rapport annuel destiné à évaluer le travail accompli et préparer le plan de travail annuel de l’année suivante. Le rapport financier est conduit de manière indépendante par un cabinet d’audit agréé. Un examen indépendant à mi-parcours du plan, destiné à mesurer la progression vers la réalisation des objectifs fixés, est prévu. Une évaluation indépendante est également prévue à la fin de la phase.

(Source : Malawi’s National Climate Learning Strategy, 2013)

Ouzbékistan : ajustement après évaluation du succès des premiers efforts de sensibilisation du public au changement climatique

En Ouzbékistan, le programme de sensibilisation climatique a débuté par la mise en place d’une unité en charge de l’article 6 au sein du Comité d’État d’hydrométéorologie. Cette unité ainsi que l’ensemble des parties prenantes de l’équipe ont considéré que leurs premiers efforts de sensibilisation du public avaient eu un impact important. Elles ont aussi fait part de l’existence d’une bonne coopération entre les individus et les organisations œuvrant dans le domaine du changement climatique. Toutefois, les réactions du grand public tendent à montrer que les besoins en matériels éducatifs et en documents d’information sur le changement climatique, notamment dans les langues locales, demeurent largement insatisfaits. C’est pourquoi, les autorités nationales ont lancé une deuxième série d’activités. En partenariat avec des organisations non gouvernementales, elles ont créé une série de publications en ouzbek, parmi lesquelles des guides destinés au grand public, des manuels scolaires et des affiches.

(Source : PNUE, 2006)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

58
Action pour l’autonomisation climatique
Phase 4

Établissement de rapports sur l’action pour l’autonomisation climatique

Le programme de travail de Doha sur l’article 6 de la Convention invite les gouvernements nationaux et les parties prenantes à échanger sur les activités entreprises pour mettre en œuvre les six éléments de l’action pour l’autonomisation climatique. Ces échanges peuvent avoir lieu par l’intermédiaire de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et des membres de l’Alliance des Nations Unies pour l’éducation, la formation et la sensibilisation du public aux changements climatiques. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques invite les pays à rendre compte dans leurs communications nationales de leurs activités de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique. La communication nationale peut renseigner sur les bonnes pratiques et sur des points tels que :

ƒ la politique générale en matière d’éducation, de formation et de sensibilisation du public ;

ƒ l’enseignement primaire, secondaire et supérieur ;

ƒ les campagnes d’information du public ;

ƒ les programmes de formation ;

ƒ les centres de ressources ou d’information ;

ƒ la mise à contribution du public et des organisations non gouvernementales ;

ƒ la participation aux activités internationales ;

ƒ toute activité mentionnée dans le Programme de travail de Doha relatif à l’article 6 de la Convention.

Pour en savoir plus :

ƒ Établissement de rapports à l’attention des Parties non visées à l’annexe I (p. 9)

ƒ Établissement de rapports à l’attention des Parties visées à l’annexe I (p. 98)

Les indicateurs relatifs à l’action pour l’autonomisation climatique sont spécifiquement nationaux. Toutefois, des orientations générales sur les Objectifs de développement durable et le Programme d’action global pour l’EDD sont disponibles (encadré 8). On trouvera à l’annexe 4 des exemples d’activités de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique dont des pays ont rendu compte dans leurs communications nationales.

Chapitre 2. Les Directives
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Action pour l’autonomisation climatique

Encadré 8. Établissement de rapports sur les ODD et les cibles d’EDD liées à l’action pour l’autonomisation climatique

Indicateurs relatifs à la cible 13.3 des Objectifs de développement durable

Indicateur 13.3.1 Nombre de pays ayant intégré dans leurs programmes d’enseignement primaire, secondaire et tertiaire les questions relatives à l’adaptation aux changements climatiques, à l’atténuation des effets de ces changements et à la réduction de leur impact, ainsi qu’aux systèmes d’alerte rapide.

Indicateur 13.3.2 Nombre de pays ayant fait état du renforcement de leurs capacités institutionnelles, systémiques et individuelles pour favoriser les mesures d’adaptation et d’atténuation, le transfert de technologie et les actions en faveur du développement.

(Pour plus d’informations : http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/)

Mesure des progrès réalisés vers la cible 4.7 de l’Objectif de développement durable 4 relatif à l’éducation

Cette cible met l’accent sur l’éducation à la citoyenneté mondiale et l’éducation au développement durable. L’UNESCO rassemble et publie régulièrement des rapports, nouvelles, analyses, ensembles de données et publications produites par l’UNESCO et ses partenaires pour illustrer les progrès accomplis dans le monde pour atteindre cette cible.

L’indicateur global défini pour la cible 4.7 mesure le degré d’intégration de l’éducation à la citoyenneté mondiale et de l’éducation au développement durable, y compris l’égalité des sexes et le respect des droits de l’homme, dans les politiques nationales d’éducation, les programmes d’enseignement, la formation des enseignants et l’évaluation des étudiants. L’UNESCO reçoit et analyse les rapports nationaux servant de base à cet indicateur et fournit un appui aux différents partenaires pour l’élaboration d’indicateurs et d’outils de mesure en rapport avec des thèmes relatifs à l’éducation à la citoyenneté mondiale et à l’éducation au développement durable.

(Pour plus d’informations : http://fr.unesco.org/node/263314)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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UNESCO. 2015. NOT JUST HOT AIR : Putting Climate Change Education into Practice. Paris : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Disponible sur http://unesdoc.unesco.org/ images/0023/002330/233083e.pdf

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

64

UNESCO. 2016. UNESCO action on climate change working document prepared in conjunction with the drafting of the updated UNESCO strategy for action on climate change. UNESCO Task Force on Climate Change. Disponible sur http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/SC/pdf/Climate_Change_ TF_Working_Document_09-2016.pdf

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WRI. 2015. Building Climate Equity : Creating a New Approach from the Ground Up. Institut des ressources mondiales. Disponible sur http://www.wri.org/publication/building-climate-equity

Références bibliographiques 65

1. Texte intégral de l’article 6 de la Convention, de l’article 10(e) du Protocole de Kyoto et de l’article 12 de l’Accord de Paris

Article 6 de la Convention8

9. Le texte intégral de l’article 6 est disponible sur : http://unfccc.int/portal_francophone/essential_background/convention/text_of_the_convention/ items/3306.php

ÉDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION DU PUBLIC

Lorsqu’elles s’acquittent de leurs engagements en vertu de l’article 4, paragraphe 1 i), les Parties :

a) S’emploient à encourager et à faciliter aux niveaux national et, le cas échéant, sous-régional et régional, conformément à leurs lois et règlements et selon leurs capacités respectives :

i) L’élaboration et l’application de programmes d’éducation et de sensibilisation du public sur les changements climatiques et leurs effets ;

ii) L’accès public aux informations concernant les changements climatiques et leurs effets ;

iii) La participation publique à l‘examen des changements climatiques et de leurs effets et à la mise au point de mesures appropriées pour y faire face ; et

iv) La formation de personnel scientifique, technique et de gestion.

b) Soutiennent par leur coopération et encouragent au niveau international, en recourant s’il y a lieu aux organismes existants :

i) La mise au point et l’échange de matériel éducatif et de matériel destiné à sensibiliser le public aux changements climatiques et à leurs effets ; et

ii) La mise au point et l’exécution de programmes d’éducation et de formation, y compris par le renforcement des organismes nationaux et par l’échange ou le détachement de personnel chargé de former des experts en la matière, notamment pour les pays en développement.

8. Le texte intégral de l’article 6 est disponible sur : http://unfccc.int/portal_francophone/essential_background/convention/text_of_the_convention/items/3306.php

Annexes 67
ANNEXES

Action pour l’autonomisation climatique

Article 10(e) du Protocole de Kyoto9

(e) Soutiennent par leur coopération et encouragent au niveau international, en recourant, s’il y a lieu, aux organismes existants, la mise au point et l’exécution de programmes d’éducation et de formation, y compris le renforcement des capacités nationales, en particulier sur le plan humain et institutionnel, et l’échange ou le détachement de personnel chargé de former des experts en la matière, notamment pour les pays en développement, et facilitent au niveau national la sensibilisation du public aux changements climatiques et l’accès de celui-ci aux informations concernant ces changements. Des modalités adaptées devraient être mises au point pour que ces activités soient menées à bien par l’intermédiaire des organes pertinents relevant de la Convention, compte tenu de l’article 6 de celle-ci ;

Article 12 de l’Accord de Paris10

Les Parties coopèrent en prenant, selon qu’il convient, des mesures pour améliorer l’éducation, la formation, la sensibilisation, la participation du public et l’accès de la population à l’information dans le domaine des changements climatiques, compte tenu de l’importance que revêtent de telles mesures pour renforcer l’action engagée au titre du présent Accord.

2. Texte intégral du programme de travail de Doha

Le programme de travail de Doha relatif à l’article 6 de la Convention11

A. Observations

1. La mise en œuvre de tous les éléments de l’article 6 de la Convention − éducation, formation, sensibilisation du public, participation publique, accès du public à l’information et coopération internationale − contribuera à la réalisation de l’objectif de la Convention.

2. Toutes les Parties sont responsables de la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention. L’aptitude à mener les activités visées à cet article variera d’un pays à l’autre, de même que les domaines thématiques prioritaires et les publics à atteindre, en fonction de leurs priorités en matière de développement durable et de la méthode d’exécution des programmes privilégiée pour des raisons culturelles, en vue de faire en sorte que les populations comprennent mieux la question des changements climatiques.

3. La coopération régionale, sous-régionale et internationale peut renforcer la capacité collective des Parties de mettre en œuvre la Convention, d’améliorer les synergies, d’éviter les doubles emplois entre les différentes conventions et en définitive à la fois d’améliorer l’efficacité de la programmation et de faciliter l’appui qui lui est accordé.

4. Il importe d’obtenir des pays plus d’informations sur leur expérience, les enseignements à retenir, les bonnes pratiques et les difficultés rencontrées dans l’application de l’article 6 de la Convention, afin que les

9. Le texte intégral du Protocole de Kyoto est disponible sur : http://unfccc.int/portal_francophone/essential_background/kyoto_protocol/text_of_the_kyoto_protocol/items/3275.php

10. Le texte intégral de l’Accord de Paris est disponible sur : http://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/fre/l09f.pdf

11. Ce texte est disponible sur : http://unfccc.int/documentation/documents/advanced_search/items/6911.php?priref=600007317

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

68

Parties et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales qui possèdent les ressources nécessaires puissent axer efficacement leurs efforts sur la fourniture d’un soutien approprié.

5. De nombreuses Parties, organisations intergouvernementales, organisations non gouvernementales et organisations communautaires, ainsi que le secteur privé et le secteur public, s’emploient activement à faire mieux connaître et mieux comprendre les causes et les effets des changements climatiques, ainsi que les solutions existantes. La nécessité de disposer de ressources financières et techniques suffisantes pour l’application adéquate de l’article 6 de la Convention reste un défi pour toutes les Parties, en particulier les pays en développement.

6. Il est facile de rendre compte de la nature des activités relevant de l’article 6 de la Convention qui sont menées par les Parties. Cependant, il peut être plus difficile de mesurer ou de quantifier les effets de ces activités.

7. L’exécution d’activités et de programmes au titre de l’article 6 de la Convention peut venir en complément de stratégies de développement à faibles émissions et résilient face aux changements climatiques.

8. La problématique de l’égalité des sexes est une question intersectorielle qui concerne les six éléments de l’article 6 de la Convention.

9. La mise en œuvre de l’article 6 de la Convention fait intervenir un large éventail de parties prenantes, parmi lesquelles les gouvernements, le secteur privé, les organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales et d’autres organisations internationales, les décideurs, les scientifiques, les médias, les enseignants, le grand public, les jeunes, les femmes, les personnes handicapées et les peuples autochtones.

10. La mise en œuvre de l’article 6 de la Convention sert à élargir et améliorer la compréhension et la prise de conscience des changements climatiques et à modifier les comportements : aussi la communication doitelle s’adresser au grand public et à toutes les parties prenantes, dont celles qui sont mentionnées ci-dessus au paragraphe 9.

11. Afin de renforcer la sensibilisation aux changements climatiques, les activités menées au titre de l’article 6 de la Convention devraient être intégrées dans les stratégies et les plans sectoriels.

B. Buts et principes directeurs

12. Le programme de travail de Doha relatif à l’article 6 de la Convention indique le champ couvert par les activités à entreprendre au titre de cet article et en constitue le fondement, conformément aux dispositions de la Convention. Il doit constituer un cadre souple pour une action impulsée par les pays, qui réponde aux besoins et aux situations propres aux Parties et corresponde à leurs priorités et initiatives nationales.

13. Le programme de travail de Doha s’appuie sur les décisions de la Conférence des Parties, en particulier les Accords de Marrakech, qui mentionnent à diverses reprises les activités relevant de l’article 6 de la Convention, en particulier les décisions 2/CP.7 et 3/CP.7 sur le renforcement des capacités dans les pays en développement et dans les pays en transition sur le plan économique, respectivement, 4/CP.7 sur la mise au point et le transfert de technologies, et 5/CP.7 sur l’application des paragraphes 8 et 9 de l’article 4 de la Convention.

14. Le programme de travail de Doha s’inspire :

a) D’une approche laissant l’initiative aux pays ;

b) De la recherche d’un bon rapport coût-efficacité ;

c) De la nécessité de faire preuve de souplesse ;

Annexes 69

Action pour l’autonomisation climatique

d) Du principe de l’égalité des sexes et d’une approche « intergénérationnelle » ;

e) D’une démarche progressive, qui intègre les activités visées à l’article 6 de la Convention aux programmes et stratégies déjà en place dans le domaine des changements climatiques ;

f) De la promotion de partenariats, de réseaux et de synergies, notamment de synergies entre les conventions ;

g) D’une démarche pluridisciplinaire multisectorielle, multipartite et participative ;

h) D’une conception holistique et systématique ;

i) Des principes du développement durable.

C. Domaines couverts par le programme de travail de Doha

15. Dans le cadre de leur programme national visant à mettre en œuvre la Convention et compte tenu des situations et capacités nationales, les Parties sont encouragées à entreprendre des activités relevant des catégories indiquées ci-après, qui correspondent aux six éléments de l’article 6 de la Convention.

Éducation

16. Coopérer aux programmes, formels ou non, d’éducation et de formation à tous les niveaux portant sur les changements climatiques et promouvoir, faciliter, élaborer et mettre en œuvre de tels programmes, en cherchant à atteindre notamment les femmes et les jeunes et en prévoyant des échanges ou des détachements de personnel en vue de former des experts.

Formation

17. Coopérer dans le cadre de programmes de formation portant sur les changements climatiques destinés à des groupes jouant un rôle clef, tels que le personnel scientifique, technique et de gestion, les journalistes, les enseignants et les responsables locaux, et promouvoir, faciliter, élaborer et exécuter de tels programmes aux niveaux local, national, sous-régional, régional et international, selon les besoins. Les compétences et connaissances techniques permettent de faire face de façon appropriée aux questions liées aux changements climatiques.

Sensibilisation du public

18. Coopérer dans le cadre de programmes de sensibilisation du public aux changements climatiques et à leurs effets, et promouvoir, faciliter, élaborer et exécuter de tels programmes, aux niveaux national et, le cas échéant, sous-régional, régional et international, notamment en encourageant des apports et des initiatives personnelles pour la lutte contre les changements climatiques, le soutien de politiques ne portant pas atteinte au climat et la modification des comportements, entre autres par le biais des médias populaires, compte tenu du rôle important que les supports et les stratégies faisant appel aux réseaux sociaux peuvent jouer à cet égard .

Accès du public à l’information

19. Faciliter l’accès du public aux données et à l’information, en communiquant les renseignements sur les initiatives et les politiques de lutte contre les changements climatiques et leurs résultats dont le public et d’autres parties prenantes ont besoin pour comprendre les changements climatiques et y faire face, en tenant compte de facteurs tels que la qualité de l’accès à Internet, le degré d’alphabétisation et les questions de langue.

Participation du public

20. Favoriser la participation du public à la lutte contre les changements climatiques et leurs effets et à la conception de mesures appropriées, en facilitant le retour d’informations, les débats et les partenariats tant

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

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dans les activités liées aux changements climatiques qu’en matière de gouvernance, compte tenu du rôle important que les supports et les stratégies faisant appel aux réseaux sociaux peuvent jouer à cet égard.

Coopération internationale

21. Une coopération sous-régionale, régionale et internationale pour la réalisation des activités relevant du programme de travail peut améliorer la capacité collective des Parties à mettre en œuvre la Convention. L’action des organisations intergouvernementales et non gouvernementales peut également contribuer à sa mise en œuvre. Une telle coopération est de nature à renforcer encore les synergies entre les conventions et à améliorer l’efficacité de l’ensemble des efforts de développement durable.

D. Exécution

Parties

22. Dans le cadre des programmes et activités qu’elles exécutent au niveau national pour mettre en œuvre la Convention et dans l’optique du programme de travail de Doha, les Parties pourraient notamment :

Stratégie

(a) Désigner un coordonnateur national pour les activités relatives à l’article 6 de la Convention, lui fournir un appui, notamment technique et financier, et un accès à l’information et au matériel nécessaires, et lui attribuer des responsabilités précises. Celles-ci pourraient notamment consister à recenser les domaines se prêtant à une coopération internationale et les possibilités de renforcer les synergies avec d’autres conventions, et à assurer une coordination pour l’élaboration du chapitre de la communication nationale consacré à l’article 6 de la Convention, en veillant à ce que les coordonnées appropriées y figurent, y compris les adresses de sites Web;

(b) Se doter des capacités institutionnelles et techniques nécessaires pour :

(i) Identifier les insuffisances et les besoins en ce qui concerne l’application de l’article 6 de la Convention ;

(ii) Évaluer l’efficacité des activités entreprises au titre de l’article 6 de la Convention ;

(iii) Étudier les rapports qui existent entre les activités engagées au titre de l’article 6 de la Convention, la mise en œuvre des politiques et des mesures destinées à atténuer les changements climatiques et à s’y adapter ainsi que d’autres engagements pris au titre de la Convention, tels que le transfert de technologies et le renforcement des capacités ;

(c) Évaluer les besoins pour l’application de l’article 6 de la Convention en fonction de la situation nationale, y compris au moyen des méthodes de la recherche sociale et d’autres instruments afin de déterminer les publics à atteindre et d’éventuels partenariats ;

(d) Établir une stratégie nationale relative à l’article 6 de la Convention qui pourrait être structurée en fonction des éléments du champ d’application de cet article et des parties prenantes mentionnées ci-dessus au paragraphe 9 ;

(e) Élaborer des stratégies de communication sur les changements climatiques fondées sur des travaux de recherche sociale ciblés afin de susciter des changements de comportement ;

(f) Renforcer les établissements nationaux d’éducation et de formation/ perfectionnement pour introduire un apprentissage dans le domaine des changements climatiques. Outils et activités

(a) Renforcer les établissements nationaux d’éducation et de formation/ perfectionnement pour introduire un apprentissage dans le domaine des changements climatiques ;

(b) Diffuser plus largement des documents non protégés par le droit d’auteur et des traductions de documents sur les changements climatiques, en respectant la législation et les normes relatives à la

Annexes 71

Action pour l’autonomisation climatique

protection du droit d’auteur ;

(c) Rechercher des possibilités de diffuser largement des informations appropriées sur les changements climatiques. À cet effet, il serait possible de traduire dans des langues appropriées des documents importants sur les changements climatiques, dont les rapports d’évaluation et d’autres rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, et d’en distribuer des versions adaptées au grand public ;

(d) Tirer parti des technologies nouvelles, tout particulièrement des réseaux sociaux, afin de les prendre en compte dans les stratégies relatives à l’article 6 de la Convention ;

(e) Élaborer des programmes appropriés faisant appel aux réseaux sociaux, compte tenu du rôle important et complémentaire que de tels supports peuvent jouer dans la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention ;

(f) Veiller à ce que des informations sur les changements climatiques soient incluses dans les programmes d’enseignement scolaire à tous les niveaux et dans toutes les disciplines. Des efforts pourraient être faits pour élaborer des matériels éducatifs et favoriser la formation des enseignants dans le domaine des changements climatiques aux niveaux régional et international selon les besoins ;

(g) Intégrer l’acquisition de connaissances sur les changements climatiques dans les plans d’études des établissements qui dispensent un enseignement et une formation de type formel à tous les niveaux et apporter un appui à l’éducation non formelle et informelle relative aux changements climatiques, aux programmes de formation de formateurs et à l’élaboration d’outils pédagogiques et de supports de formation et de sensibilisation en fonction de la situation nationale et du contexte culturel ;

(h) Mettre au point des outils et des méthodes à l’appui de la formation et du développement des compétences en matière de changements climatiques dans le cadre d’efforts concertés et prévoir des programmes de formation à l’intention de groupes jouant un rôle clef dans la communication et l’éducation dans ce domaine, notamment les journalistes, les enseignants, les enfants et les responsables locaux ;

(i) Solliciter la contribution et la participation du public, y compris des jeunes, des femmes, des organisations de la société civile et d’autres groupes, pour la conception et la mise en œuvre d’efforts destinés à faire face aux changements climatiques, ainsi que dans l’optique de l’établissement des communications nationales, et encourager l’engagement et la participation de représentants de l’ensemble des parties prenantes et des grands groupes aux négociations concernant les changements climatiques ;

(j) Informer le public des causes des changements climatiques et des sources de gaz à effet de serre, ainsi que des mesures qui peuvent être prises à tous les niveaux pour faire face aux changements climatiques ;

(k) Favoriser la participation de toutes les parties prenantes à la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention et inviter celles-ci à rendre compte des activités réalisées. Renforcer en particulier la participation active des jeunes, des femmes, des organisations de la société civile et des médias ;

(l) Encourager le public, dans le cadre de programmes de sensibilisation, à contribuer aux mesures d’atténuation et d’adaptation ;

(m) Participer au dialogue annuel sur l’article 6 de la Convention organisé par l’Organe subsidiaire de mise

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

72

en œuvre (SBI), sous réserve de la disponibilité de ressources financières.

Suivi et examen

(a) Réaliser des enquêtes, par exemple sur les connaissances, attitudes, pratiques et comportements, afin de déterminer le degré de sensibilisation du public en vue de travaux complémentaires et de la fourniture d’un appui pour suivre l’impact des activités exécutées ;

(b) Faire connaître au grand public et à toutes les parties prenantes les informations figurant dans les communications nationales et les plans d’action nationaux ou les programmes nationaux relatifs aux changements climatiques ;

(c) Établir des critères permettant de recenser et de diffuser les informations sur les bonnes pratiques concernant les activités mises en œuvre au titre de l’article 6 de la Convention, aux niveaux national ou régional et en fonction de la situation du pays, et promouvoir la mise en commun de telles pratiques ;

(d) Veiller à renforcer la coopération et la coordination aux niveaux international et régional dans l’élaboration et la mise en œuvre d’activités au titre de l’article 6 de la Convention, notamment en identifiant des partenaires et des réseaux avec d’autres Parties, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, le secteur privé, les administrations centrales et locales et les organisations communautaires. Les Parties devraient aussi promouvoir et faciliter l’échange d’informations et de documents, ainsi que de données d’expérience et de bonnes pratiques.

Efforts régionaux et internationaux

23. Afin de renforcer les efforts faits aux niveaux régional et international, les Parties et les autres organisations et institutions compétentes en mesure de le faire devraient coopérer et appuyer les activités ci-après :

a) Promouvoir la mise en œuvre d’activités au titre de l’article 6 de la Convention en tenant compte des difficultés et des possibilités qui se présentent dans un contexte tant régional que sous-régional ;

b) Renforcer les institutions et réseaux existant au niveau régional ;

c) Promouvoir et favoriser des programmes et projets régionaux d’appui à la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention et promouvoir le partage d’expériences, notamment en diffusant les meilleures pratiques et les enseignements à retenir, et l’échange d’informations et de données ;

d) En collaboration avec des centres régionaux, créer des portails régionaux pour le mécanisme d’échange d’informations en réseau sur les changements climatiques (CC:iNet) de la Convention, de manière à accroître et à améliorer le caractère fonctionnel et accessible de ce mécanisme ;

(e) Élaborer des programmes et activités au niveau régional, notamment des matériels de formation et d’éducation, ainsi que d’autres outils, en utilisant le cas échéant les langues locales, dans la mesure du possible ;

f) Promouvoir la mise en œuvre de projets pilotes dans le cadre d’une action concertée aux niveaux régional et national sur tel ou tel élément de l’article 6 de la Convention et soutenir la transposition et l’élargissement de ces projets ainsi que le partage des enseignements à retenir et de l’expérience acquise ;

g) Organiser des ateliers régionaux et sous-régionaux pour faciliter la formation, l’échange et le partage des expériences et des meilleures pratiques et le transfert des connaissances et des compétences ;

h) Renforcer la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire en matière d’éducation, de formation et de perfectionnement sur la question des changements climatiques.

Organisations intergouvernementales

24. Les organismes des Nations Unies, en particulier le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche, l’Organisation météorologique mondiale, l’Organisation

Annexes 73

Action pour l’autonomisation climatique

des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et le Programme des Nations Unies pour l’environnement, en tant que membres de l’Alliance des Nations Unies pour l’éducation, la formation et la sensibilisation du public aux changements climatiques, sont invités notamment :

(a) À continuer d’appuyer les efforts de mise en œuvre d’activités au titre de l’article 6 de la Convention dans le cadre de leurs programmes de travail et de programmes expressément consacrés aux changements climatiques, y compris, selon qu’il convient, en fournissant et en diffusant des informations et des matériels didactiques, notamment des supports visuels qui pourraient aisément être traduits et adaptés, et en apportant un appui financier et technique ;

(b) À renforcer la collaboration avec d’autres organisations intergouvernementales et à assurer une plus grande participation de leur part en vue de fournir aux Parties un appui coordonné en faveur des activités engagées au titre de l’article 6 de la Convention et d’éviter tout chevauchement d’activités ;

(c) À renforcer encore la coopération régionale et internationale en recourant aux partenariats et à la constitution de réseaux entre les Parties, les organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales, les milieux universitaires, le secteur privé, les administrations centrales et locales et les organisations communautaires, et en concevant, en mettant en œuvre et en évaluant de concert des activités et des politiques se rapportant à l’article 6 de la Convention ;

(d) À contribuer à l’exécution du programme de travail de Doha dans leurs domaines de compétence respectifs ;

(e) À aider les pays à élaborer une démarche à long terme, de caractère stratégique et d’inspiration nationale à l’égard de l’éducation, de la formation et du perfectionnement sur la question des changements climatiques, qui soit liée aux objectifs nationaux relatifs aux changements climatiques, et à renforcer les institutions nationales pertinentes ;

(f) À concevoir et mettre en œuvre des programmes de formation, à élaborer des lignes directrices et à fournir toute autre forme d’appui direct aux coordonnateurs nationaux pour l’article 6 de la Convention ;

(g) À promouvoir en partenariat avec les Parties et la société civile l’organisation d’ateliers de portée mondiale, régionale, sous-régionale et nationale consacrés à des éléments précis de l’article 6 de la Convention ;

(h) À participer au dialogue annuel sur l’article 6 de la Convention organisé par le SBI.

Organisations non gouvernementales

25. Il serait souhaitable que les organisations non gouvernementales (ONG) poursuivent leurs activités relatives à l’article 6 de la Convention et envisagent des moyens de renforcer la coopération entre ONG œuvrant dans des régions géographiques et des domaines d’activité différents, ainsi que la collaboration dans le cadre d’activités associant des organisations intergouvernementales, des ONG et des Parties.

26. Les ONG sont invitées à favoriser la participation de toutes les parties prenantes à la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention et à les inciter à rendre compte de leurs activités. Elles sont invitées en particulier à renforcer la participation active des jeunes, des femmes, des organisations de la société civile et des médias aux activités relatives aux changements climatiques.

27. Les ONG sont également invitées à prendre part au dialogue annuel sur l’article 6 de la Convention.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

74

Appui

28. Les Parties devront déterminer le moyen le plus rationnel et le plus économique d’exécuter des activités au titre de l’article 6 de la Convention et sont invitées à créer des partenariats avec d’autres Parties, ainsi qu’avec des organisations intergouvernementales, des ONG et d’autres parties prenantes, de façon à faciliter la mise en œuvre de ces activités, notamment l’identification des domaines devant bénéficier en priorité d’un appui et d’un financement.

29. Initialement, la mise en œuvre du programme de travail de Doha nécessitera de façon prioritaire le renforcement des institutions et des capacités nationales, en particulier dans les pays en développement.

Examen des progrès et communication d’informations

30. La Conférence des Parties, par l’intermédiaire du SBI, entreprendra un examen des progrès accomplis dans l’exécution du présent programme de travail en 2020 et un examen intermédiaire des progrès en 2016. L’évaluation de l’utilité du dialogue annuel de session sur l’article 6 de la Convention fera partie de l’examen de 2020.

31. Il est demandé à toutes les Parties de faire état dans leurs communications nationales, si possible, et dans d’autres rapports de leurs réalisations, des enseignements tirés, de l’expérience acquise et des difficultés et possibilités restant à envisager, sachant que les six éléments de l’article 6 de la Convention peuvent guider la présentation de telles informations.

32. Il serait bon que les Parties et les organisations compétentes communiquent des informations sur la mise en œuvre du programme de travail en utilisant le mécanisme CC:iNet et les plates-formes des réseaux sociaux en sus des voies officielles que sont par exemple les communications nationales.

33. Les organisations intergouvernementales sont invitées à élaborer des programmes pour donner suite au programme de travail de Doha et, après des consultations avec le secrétariat de la Convention, à communiquer au SBI, par l’intermédiaire du secrétariat, les mesures prises et les progrès accomplis, aux fins de l’examen du programme et de l’évaluation de son efficacité en 2016 et 2020.

34. Les ONG sont invitées à communiquer des informations appropriées au secrétariat et, compte tenu de leur situation nationale, à faire part à leur coordonnateur national, selon qu’il convient, des progrès réalisés en vue d’examiner le programme de travail de Doha et d’en évaluer l’efficacité en 2016 et 2020, et à l’associer à ces progrès.

Rôle du secrétariat

35. Conformément à l’article 8 de la Convention, il est demandé au secrétariat de faciliter les travaux consacrés au programme de travail de Doha, et en particulier :

(a) De rendre compte au SBI des progrès réalisés par les Parties en ce qui concerne l’application de l’article 6 de la Convention, en se fondant sur les informations contenues dans les communications nationales, les rapports sur le dialogue annuel de session sur l’article 6 de la Convention et d’autres sources d’information, notamment un rapport sur les bonnes pratiques relatives à la participation des parties prenantes à la mise en œuvre d’activités au titre de l’article 6 de la Convention. Ces rapports seront publiés périodiquement, en particulier pour l’examen intermédiaire de 2016 et l’examen de 2020 ; 12

(b) De faciliter l’apport de contributions coordonnées au programme de travail de Doha sur huit ans de la part des organisations compétentes ;

(c) De poursuivre sa tâche consistant à entretenir, mettre au point et promouvoir le mécanisme CC:iNet

12. Compte tenu des informations présentées dans le rapport de synthèse sur les moyens de favoriser la participation des organisations ayant le statut d’observateur (FCCC/SBI/2010/16) et le rapport sur l’atelier de session visant à mettre au point des moyens de renforcer la participation des organisations ayant le statut d’observateur au processus de la Convention (FCCC/SBI/2011/INF.7).

Annexes 75

Action pour l’autonomisation climatique

en remaniant sa structure, en le rendant plus fonctionnel et accessible et en étoffant son contenu dans les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies et dans d’autres langues ;

(d) De créer un réseau de coordonnateurs nationaux pour l’article 6 de la Convention et de faciliter l’échange périodique d’avis, de bonnes pratiques et d’enseignements à retenir par l’intermédiaire du mécanisme CC:iNet et dans le cadre d’ateliers, de visioconférences et d’activités à organiser aux niveaux international, régional et national de façon à renforcer les compétences et les capacités des coordonnateurs nationaux pour l’article 6 de la Convention ;

(e) De stimuler les initiatives et les projets de formation faisant l’objet d’une collaboration afin de favoriser une mise en œuvre effective de l’article 6 de la Convention aux niveaux international, régional et national en coopération avec les Parties, des organisations internationales, des ONG, des organisations de jeunes et les partenaires de développement ;

(f) De poursuivre les travaux consacrés à l’Initiative des Nations Unies pour un cadre commun concernant les enfants, les jeunes et les changements climatiques de façon à renforcer la mobilisation des enfants et des jeunes et leur participation aux activités réalisées au titre de l’article 6 de la Convention et à les associer aux réunions intergouvernementales, y compris aux sessions de la Conférence des Parties ;

(g) De continuer de collaborer et d’assurer une coordination avec les organismes des Nations Unies, d’autres organisations intergouvernementales, les ONG, le secteur privé, la société civile et les jeunes en vue de stimuler l’action engagée pour la mise en œuvre de l’article 6 de la Convention.

3. Compilation d’exemples de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique au niveau national (par pays)

Stratégies nationales d’apprentissage sur les changements climatiques du Partenariat d’apprentissage Unité d’action des Nations Unies en matière de changements climatiques (Thème : « Renforcer les Ressources Humaines et les Compétences pour Lutter contre les Changements Climatiques »)

Expérience

Bénin : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Burkina Faso : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Organization

Ministère de l’Environnement chargé de la gestion des changements climatiques, du reboisement, de la protection des ressources naturelles et forestières (anciennement ministère béninois de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme - MEHU)

Secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP-CONEDD)

Région

Afrique

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

Afrique

76

Expérience Organisation Région

Éthiopie : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Ghana : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Indonésie : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Malawi : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

Ouganda : Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques

République dominicaine : Stratégie nationale

Sous la direction conjointe du ministère de l’Environnement, des forêts et du changement climatique ainsi que du ministère de l’Éducation

Agence de protection de l’environnement (EPA) du ministère de l’Environnement, de la science, de la technologie et de l’innovation (MESTI).

Afrique

Afrique

Ministère de l’Eau et de l’ewnvironnement (MWE) Southeast Asia

Conseil national sur les changements climatiques (DNPI)

Afrique

Ministère des Finances et de la Planification du développement

Afrique

Conseil national sur les changements climatiques et le mécanisme pour un développement propre

Caraïbes

Pour en savoir plus, consulter le site Internet UN CC:Learn sur http://www.uncclearn.org/fr/projets-nationaux et la Note d’orientation pour le développement d’une stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques (Halpaap, Horstbrink et Abreu, 2013).

Des exemples de programmes nationaux d’éducation au changement climatique en vue du développement durable menés dans 5 pays (République dominicaine, Guyana, Maurice, Afrique du Sud, Tuvalu) sont illustrés dans la publication de l’UNESCO intitulée NOT JUST HOT AIR : Putting Climate Change Education into Practice (2015). Elle présente aussi 16 autres exemples de politiques nationales d’éducation et de formation aux changements climatiques.

Stratégies nationales de communication sur le changement climatique

Expérience Organisation Région

Jamaïque : Communication sur la résilience climatique (2012-2017) : stratégie nationale de communication et plan d’action

Tanzanie : Stratégie nationale de communication sur le changement climatique 2012-2017

Institut de planification de la Jamaïque (PIOJ) Caraïbes

Bureau du Vice-président, Division Environnement

Afrique

Voir également les résumés des stratégies nationales de communication dans la publication intitulée Raising awareness of climate change : A handbook for government focal points (PNUE, 2006).

Annexes 77

Action pour l’autonomisation climatique

Plans d’action nationaux sur les changements climatiques liés à l’action pour l’autonomisation climatique

Expérience Organisation Région

Chili : Plan d’action national sur les changements climatiques (20082012)

Kenya : Stratégie d’action sur les changements climatiques (20132017)

Namibie : Proposition de plan d’action stratégique sur les changements climatiques (2009)

Gouvernement chilien

Ministère de l’Environnement et des ressources minérales

Bureau de pays du PNUD en Namibie, ministère de l’Environnement et du tourisme (MET), Comité national sur les changements climatiques de la Namibie (NCCC)

REC : Action Plan for Article 6, 2008 Centre régional pour l’environnement en Europe centrale et orientale et en Turquie

Autres exemples de mise en œuvre d’activités au titre de l’action pour l’autonomisation climatique citées dans cette publication

Amérique du Sud

Afrique

Afrique

Europe de l’Est

Expérience Organisation Région

Australie : Sixième communication nationale (2013) - section relative à l’article 6

Bangladesh : A Stakeholder Map for Climate Change Adaptation in Bangladesh’s Agricultural Sector (2011)

Cambodge : Atelier des parties prenantes pour fixer les grandes lignes de son avant-projet de stratégie de communication sur le changement climatique (2006) (Raising Awareness of Climate Change - Handbook, PNUE, p. 8)

Canada : Ministère de l’Environnement et processus de consultations publiques sur le changement climatique

Inde -Switch ON- ONergy

Jordanie : Troisième communication nationale à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques - section relative à l’article 6

Ministère de l’Industrie, de l’innovation, du changement climatique, des sciences, de la recherche et de l’enseignement supérieur

Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), Université d’Hohenheim, Allemagne

Ministère de l’Environnement

Asie - Pacifique

Asie du Sud

Asie du Sud-Est

Environnement et changements climatiques, Gouvernement canadien

Initiative SEED, Fonds mondial pour la nature - Inde (WWF Inde), Switch ON- ONergy, Gouvernement indien

Ministère de l’Environnement

Amérique du Nord

Asie du Sud

Moyen-Orient

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

78

Expérience Organisation Région

Jordanie : Troisième communication nationale à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques - section relative à l’article 6

Mexique : Community-based Climate Change & REDD+ Education : Expériences and lessons learned in Oaxaca and Chiapas (2015)

Ouzbékistan : Programme de sensibilisation aux changements climatiques (Raising Awareness of Climate Change Handbook, PNUE, p. 11)

Thaïlande : Seconde communication nationale (2011) - section relative à l’article 6

Viet Nam : Plan d’action national pour la riposte au changement climatique, projet pilote sur l’EDD par pays, UNESCO (p. 64)

Ministère de l’Environnement

Moyen-Orient

Alianza México Redd++ (USAID, The Nature Conservancy, Rainforest Alliance, The Woods Hole Research Center, Espacios Naturales)

Comité d’État d’hydrométéorologie

Amérique du Nord

Bureau de la politique et de la planification des ressources naturelles et de l’environnement, ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement

Ministère de l’Éducation et de la formation

Asie centrale

Asie du Sud-Est

Asie du Sud-Est

Zambie : Programme Green Jobs Organisation internationale du Travail (OIT), Gouvernement zambien

Afrique

4. Exemples d’activités de mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique (ACE) dans les six domaines présentées dans des communications nationales

Éléments de l'ACE

Italie

Éducation y Intégration de l’éducation au changement climatique dans son programme scolaire national

y Renforcement de l’enseignement supérieur et de la formation de jeunes chercheurs pour les préparer aux défis du millénaire, par ex. un programme de doctorat sur le changement climatique

Sri Lanka

y Intégration du thème de l’environnement et du changement climatique à l’école et à l’université dans le programme d’enseignement de la géographie

y Mise en place dans les établissements d’enseignement supérieur de programmes consacrés au changement climatique et aux sciences de l’environnement

Annexes 79

Action pour l’autonomisation climatique

Éléments de l'ACE Italie Sri Lanka

Formation y Lancement d’initiatives visant à renforcer les capacités en matière d’atténuation et d’adaptation dans les entreprises, les industries et l’administration publique, notamment dans la fonction publique et les gouvernements régionaux et locaux

y Formation et conseils à l’intention des enseignants sur des thèmes liés au climat

y Formation et conseils à l’intention des enseignants sur des thèmes liés au climat

y Mise en place de plusieurs programmes de formation technique destinés aux fonctionnaires (de l’État et d’autres administrations) préparant des plans d’aménagement urbain dans le contexte du changement climatique

y Mise en place de programmes de formation destinés au personnel de l’industrie pour améliorer la protection de l’environnement dans des secteurs d’exportation clés du Sri Lanka

y Initiatives de renforcement des capacités pour aider des organisations à se mettre en conformité avec les dispositions de la Convention-cadre sur les changements climatiques

Sensibilisation du public y Lancement de campagnes publiques et d’initiatives nationales sur le changement climatique mettant à contribution les villes, les municipalités et les régions

y Mise à contribution de groupes de parties prenantes pour conduire des programmes de sensibilisation du public au changement climatique, notamment les ministères, les organismes publics, les organisations non gouvernementales et le secteur privé

y Instauration par le Centre d’études des changements climatiques de nombreux programmes de sensibilisation destinés aux étudiants et aux fonctionnaires

Accès public aux informations

y Mise en œuvre d’initiatives locales visant à mieux informer les citoyens sur les questions relatives au changement climatique au moyen de bulletins d’information, supports d’information électroniques, sites Internet et bureaux d’information

y Publication de statistiques officielles sur l’environnement

Participation publique y Collaboration avec des ONG et des organismes à but non lucratif pour promouvoir des actions en faveur de la protection de l’environnement, de la diffusion d’une culture écologique et de moyens simples en vue de sensibiliser les jeunes et de les inciter à des pratiques favorisant la citoyenneté active

y Utilisation de réseaux d’information du secteur public comme lieux d’échange d’information dans leurs domaines respectifs

y Gestion par une ONG d’une base de données et d’un site Internet dédiés au changement climatique qui permettent aux organisations de la société civile de s’informer sur la problématique du climat

y Instauration par des organisations gouvernementales s’occupant de l’environnement et du climat de programmes sur ces questions dans les écoles et les universités

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

80

Éléments de l'ACE Italie Sri Lanka

Coopération internationale y Conclusion de plusieurs mémorandums d’accord sur la coopération bilatérale à l’appui d’initiatives menées par d’autres pays concernant les mesures d’atténuation et d’adaptation, le transfert et la promotion de technologies à faible impact carbone, l’éducation, les recherches en matière de soutien au processus décisionnel et les stratégies de sensibilisation du public

Autres informations sur des programmes et des projets particuliers

y Sixième Communication nationale soumise par l’Italie en vertu de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (chapitre 9 – Éducation, formation et sensibilisation du public)

y Formations dispensées à des climatologues sri lankais par des chercheurs invités

y Aides octroyées au titre de fonds internationaux pour le climat en vue d’un renforcement des capacités des jeunes chercheurs et de la préparation des communications nationales

y Seconde Communication nationale sur les changements climatiques soumise par la République socialiste démocratique de Sri Lanka (chapitre 6 – Éducation, formation, sensibilisation du public, renforcement des capacités et création de réseaux)

ƒ S’y ajoutent (mais de façon non exclusive) d’autres exemples notables, tels que :

ƒ Azerbaïdjan : Troisième Communication nationale

ƒ Costa Rica : Troisième Communication nationale (espagnol)

ƒ Myanmar : Première Communication nationale

ƒ Thaïlande : Seconde Communication nationale

ƒ Finlande : Sixième Communication nationale

ƒ Norvège : Sixième Communication nationale

ƒ Suède : Sixième Communication nationale

ƒ Royaume-Uni : Sixième Communication nationale

5. Sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique

Le tableau ci-dessous donne un aperçu des principales sources de financement de l’action pour l’autonomisation climatique. Il convient de signaler que cette liste n’est pas exhaustive. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques tient aussi une liste de fournisseurs de financement climatique sur son portail (Finance Portal for Climate Change) qui peut être consultée sur http://www3.unfccc.int/pls/ apex/f?p=116:1:1499030060749752.

Le Climate Funds Update constitue une autre source importante de financement en ligne (http://www. climatefundsupdate.org/).

Annexes 81

Action pour l’autonomisation climatique

Canaux et sources de financement climatique

Description

Fonds multilatéraux pour le climat : les financements sont réceptionnés par de grands fonds internationaux qui les acheminent vers les pays via des intermédiaires accrédités en fonction d’objectifs climatiques spécifiques

Fonds pour l’adaptation Le Fonds pour l’adaptation finance des projets et des programmes dans des pays en développement visant à aider les communautés vulnérables à s’adapter au changement climatique. Les initiatives tiennent compte des besoins, des points de vue et des priorités du pays.

Fonds vert pour le climat Le Fonds vert pour le climat est le principal mécanisme d’investissement du financement climatique international et a pour mission d’œuvrer en faveur d’un « nouveau paradigme orienté vers des modes de développement à faible taux d’émission et favorisant la résilience face au climat ».

Fonds pour l’environnement mondial Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) mobilise des ressources dans le domaine du climat pour financer des stratégies et des plans d’adaptation et de lutte contre les changements climatiques, des activités de renforcement des capacités, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, le transport durable, la séquestration de carbone et les transferts de technologie.

Fonds spécial pour les changements climatiques (administré par le FEM)

Fonds pour les pays les moins avancés (administré par le FEM)

Mécanisme pour un développement propre

Ce fonds est destiné à financer des activités, des programmes et des mesures dans divers domaines (adaptation, transfert de technologie, énergie, transport, industrie, agriculture, sylviculture et gestion des déchets) et des activités d’appui aux pays en développement pour la diversification économique.

Ce fonds finance des programmes de travaux exécutés dans des pays les moins avancés qui sont également Parties à la Convention et leur fournit un appui à la préparation et à la mise en œuvre des Programmes d’action nationaux pour l’adaptation aux changements climatiques (PANA).

Le Mécanisme pour un développement propre (MDP) permet aux pays en développement menant des projets de réduction des émissions d’acquérir des crédits sous forme d’unités de réduction certifiée des émissions. Ces crédits négociables peuvent être utilisés par les pays industrialisés pour remplir une partie de leurs engagements de réduction des émissions en vertu du Protocole de Kyoto.

Fonds d’investissement pour le climat

Les banques multilatérales de développement ont lancé les Fonds d’investissement pour le climat climatiques (CIF) pour constituer une plateforme de collaboration destinée à aider les pays en développement à financer des modes de développement à faibles émissions et résilients face au changement climatique. Ils sont formés de 4 guichets de financement : le Fonds pour les technologiques propres (CTF), le Programme d’investissement pour la forêt (FIP), le Programme pilote de résistance aux chocs climatiques (PPCR) et le Programme de développement accéléré des énergies renouvelables pour les pays à faible revenu (SREP).

Fonds climatiques bilatéraux : les financements sont fournis directement aux gouvernements qui les utilisent pour financer des activités de lutte contre les changements climatiques au niveau national Alliance mondiale contre le changement climatique

(Union européenne)

Initiative internationale pour le climat (Allemagne)

L’Alliance mondiale contre le changement climatique a été créée par l’Union européenne en vue de renforcer le dialogue et la coopération avec les pays en développement dans le domaine du changement climatique. L’Alliance aide les pays en développement les plus vulnérables au changement climatique à accroître leurs capacités à s’adapter aux effets du changement climatique.

L’Initiative internationale pour le climat (IKI, Internationale Klimaschutzinitiative), créée par l’Allemagne, finance des projets concernant le climat et la biodiversité dans des pays en développement, des nouveaux pays industriels et des pays en transition.

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

82
Canaux et sources de financement climatique

Canaux et sources de financement climatique

Fonds international pour le climat du Royaume-Uni (Royaume-Uni)

Description

Le Fonds international pour le climat (ICF) est l’expression de l’engagement du gouvernement britannique d’aider les pays en développement à relever les défis que posent les changements climatiques et à tirer parti des possibilités existantes.

Institutions de financement du développement : les financements affectés à la lutte contre les changements climatiques sont réceptionnés par des institutions de financement du développement qui en assurent le décaissement ou octroient des prêts à des entités partenaires en vue d’activités liées au changement climatique

Banque mondiale

Banque africaine de développement

Banque asiatique de développement

La Banque mondiale fournit une assistance financière et technique à des pays en développement dans le monde entier. Elle octroie des prêts à des pays en développement pour soutenir des programmes d’investissement.

L’objectif général du Groupe de la Banque africaine de développement (GBAD) est de stimuler le développement économique durable et le progrès social dans ses pays membres régionaux (PMR) et de contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté.

La Banque asiatique de développement (ADB) œuvre, en partenariat avec des gouvernements membres, des spécialistes indépendants et d’autres institutions financières, à la mise en œuvre de projets visant à créer un impact sur l’économie et le développement de ses pays membres en développement sous forme de prêts, d’assistance technique, de subventions et de participation dans le capital social.

Société andine de développement

Banque interaméricaine de développement

La Société andine de développement (CAF) a pour mission de stimuler le développement durable et l’intégration régionale en finançant des projets dans les secteurs public et privé et en fournissant des services spécialisés, notamment de coopération technique, aux pays parties prenantes.

La Banque interaméricaine de développement (BID) apporte un soutien technique et financier à des pays qui s’efforcent de faire reculer la pauvreté et les inégalités, d’améliorer la santé et l’éducation et d’améliorer les infrastructures. Elle a pour but de promouvoir un développement durable et ne portant pas atteinte au climat.

Institutions nationales de financement du développement : les financements affectés à la lutte contre les changements climatiques sont réceptionnés par des institutions nationales de développement qui octroient des prêts à des entités locales d’exécution au profit d’activités liées au changement climatique

Banque brésilienne de développement

Banque de développement du Rwanda

Cette institution fournit des fonds sur le long terme à l’appui des efforts nationaux de développement. Elle a financé des investissements sociaux axés sur l’éducation et la santé, l’agriculture familiale, les systèmes d’assainissement de base et les transports en commun.

La Banque de développement du Rwanda est une institution de financement qui a pour objectif d’accélérer le processus de transformation économique durable et diversifiée et la création de la prospérité. Elle met l’accent sur quatre thèmes : investissement et croissance ciblés, constitution de partenariats solides, maximisation de l’impact sur le développement et mobilisation accrue de ressources.

Annexes 83

Action pour l’autonomisation climatique

Canaux et sources de financement climatique

Banque de développement des Philippines

Description

Cette institution bancaire aide les industries et les secteurs primordiaux en soutenant l’entreprenariat particulièrement dans les milieux ruraux, en aidant à créer des communautés plus productives, en proposant une protection environnementale et en contribuant à l’amélioration de la vie des Philippins dans l’ensemble du pays.

Fonds nationaux pour les changements climatiques : les financements climatiques sont réceptionnés par des Fonds nationaux pour les changements climatiques qui les allouent ensuite à des projets et programmes particuliers

Fonds d’affectation spéciale de lutte contre le changement climatique de l’Indonésie

Le Fonds d’affectation spéciale de lutte contre le changement climatique de l’Indonésie (FASCI) est une entité nationale de financement qui vise à développer des solutions innovantes mettant en relation des sources internationales de financement et des stratégies nationales d’investissement. Il agit comme catalyseur pour attirer des investissements et mettre en œuvre d’autres mécanismes de financement au profit de programmes d’atténuation et d’adaptation. Ce fonds reçoit des contributions non remboursables provenant de donateurs bilatéraux et multilatéraux.

Fonds d’affectation spéciale de lutte contre le changement climatique du Bangladesh

Fonds philippin pour la survie du peuple

Ce fonds d’affectation spéciale est une enveloppe budgétaire forfaitaire sous forme de dotation de l’État. Il est alimenté par les recettes issues du budget annuel pour appuyer la mise en œuvre de la stratégie d’action du Bangladesh sur le changement climatique.

Ce fonds injecte chaque année 1 milliard de peso philippins (20.669.545 dollars des États-Unis) dans le budget annuel au titre du financement de projets et programmes d’adaptation au changement climatique qui sont mis à la disposition des administrations et des organisations locales agréées par la Commission sur le changement climatique des Philippines.

Grandes fondations et organisations non gouvernementales : les financements sont fournis à des ONG ou des fondations qui travaillent sur le terrain pour des projets et programmes de lutte contre les changements climatiques

Fondation Bill et Melinda

Gates

La Fondation Bill et Melinda Gates est la plus grande fondation privée du monde. Le développement de l’agriculture est l’une de ses priorités, de même que l’encouragement des pratiques agricoles durables.

Fondation Rockefeller Cette fondation privée a pour objectif de promouvoir le bien-être de l’humanité à travers le monde. La Fondation Rockefeller investit depuis ses débuts dans trois principaux domaines en Afrique, la santé, l’agriculture et l’éducation, mais l’agriculture représente le plus gros volume de ses investissements en Afrique.

Fonds mondial pour la nature

Le Fonds mondial pour la nature (WWF), la plus grosse organisation de protection de la nature, est active dans plus de 100 pays. Il travaille à la concrétisation de ses objectifs aux côtés de groupes multiples et divers, parmi lesquels des ONG, des gouvernements, des entreprises, des banques d’investissement, des scientifiques, des pêcheurs, des agriculteurs et des communautés locales.

Banques commerciales : les financements affectés à la lutte contre les changements climatiques sont octroyés sous forme de prêt à des banques commerciales qui s’occupent d’effectuer des investissements relatifs au climat Nedbank, Afrique du Sud Nedbank reconnaît l’importance majeure de la question du changement climatique et de son incidence sur le secteur financier, que ce soit directement par le biais des opérations ou indirectement par le biais des investissements des entreprises. Au sein du secteur bancaire sud-africain, la banque investit dans l’économie verte à travers toute une gamme de produits, de services et d’investissements.

(Adapté et modifié d’après le Guidebook for the design and establishment of National Climate Change Funds and Climate Funds Update du PNUD)

Directives pour accélérer l’élaboration de solutions par l’éducation, la formation et la sensibilisation du public

84

Autres fournisseurs de financement :

ƒ Connect4Climate (C4C) du Groupe de la Banque mondiale – Programme de communication sur le climat visant à promouvoir les actions mondiales sur le changement climatique, à relier et amplifier les initiatives et les activités liées au climat et à créer une devise sociale ainsi que du capital politique pour les actions climatiques. Collaborant avec plus de 300 organisations partenaires dans le monde, le programme est financé par la Banque mondiale, le ministère italien de l’Environnement, de l’aménagement du territoire et de l’Espace maritime et le ministère fédéral allemand de la Coopération et du développement économique (BMZ). Pour en savoir plus : www.connect4climate.org

ƒ Partenariat pour le financement climatique et le développement de l’OCDE – Initiative mondiale de partenariat qui a pour but de promouvoir la mise en service du financement climatique aux niveaux national, régional et mondial en favorisant la cohérence et la collaboration parmi les groupes qui travaillent sur les questions du changement climatique, du financement et de la coopération au développement.

ƒ La Pépinière de partenariats climatiques pour les pays du Sud (SCPI), lancée par le Secrétaire général des Nations Unies en 2015, entend « accélérer les efforts déployés pour créer et financer des partenariats climatiques dans les pays en développement à l’appui des Objectifs de développement durable ».

ƒ Le Réseau sur l’environnement et la coopération pour le développement (ENVIRONET) promeut et facilite l’intégration des questions portant sur l’environnement et le changement climatique dans tous les aspects relatifs à la coopération pour le développement, en application de la Déclaration de Paris et du Programme d’action d’Accra. Le site Internet donne accès à une multitude de ressources et de publications concernant le financement climatique.

Annexes 85

L’expression « action pour l’autonomisation climatique » (ACE, selon l’acronyme anglais) a été adoptée par la Conventioncadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour désigner communément l’article 6 portant sur l’éducation, la formation, la sensibilisation du public, la participation publique, l’accès public aux informations et la coopération internationale.

Il apparaît de plus en plus clairement qu’une mise en œuvre de ces éléments interdépendants impulsée par les pays est d’une importance cruciale afin d’atteindre les objectifs énoncés dans la Convention et parvenir au développement durable en général.

La présente publication entend aider les décideurs nationaux à mieux comprendre les composantes de l’action pour l’autonomisation climatique et la contribution des principes et des méthodes de l’éducation en vue du développement durable (EDD) à leur mise en œuvre. Elle fournit également des orientations pour favoriser la participation d’une grande variété de parties prenantes, établir des partenariats intersectoriels et mobiliser un appui technique et financier en vue de la mise en œuvre de l’action pour l’autonomisation climatique.

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