12 dramaturges, 56 mises en scène

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12 dramaturges 56 mises en scène avril 2009 - fÊvrier 2010


Photographie de couverture John Vink, Jocaste, de Michèle Fabien. Photographie, 18 x 24 cm, 1981. Janine Patrick (Jocaste) dans une mise en scène de Marc Liebens à l’ETM (Bruxelles, rue de la Caserne). Archives Michèle Fabien – Fonds ETM


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ans le cadre des manifestations de leur cinquantième anniversaire, et à l’occasion du dixième anniversaire du décès de Michèle Fabien, les Archives & Musée de la Littérature présentent dans leurs locaux du 3e étage de la Bibliothèque royale de Belgique une exposition « 12 dramaturges, 56 mises en scène ». L’exposition fait découvrir des pièces parfois entrées de longue date dans les collections et dûment répertoriées, mais aussi des pièces issues des acquisitions récentes non encore archivées comme le remarquable fonds Charles Bertin, qui incessamment fera l’objet d’un dépouillement systématique, du fonds Michèle Fabien, ou encore du fonds Michel de Ghelderode de la collection Carlo de Poortere acquis notamment grâce à une subvention exceptionnelle de la Communauté française de Belgique. Les documents provenant de ces fonds non encore (complètement) dépouillés sont référencés avec la mention « Archives ». L’exposition, qui va de Verhaeren à Fabien et ne concerne bien évidemment que des dramaturges dont l’institution conserve des archives significatives, donne un aperçu d’un art dans lequel les écrivains belges de langue française se sont montrés particulièrement novateurs. Elle constitue en outre une trace de l’articulation entre écriture et mise en scène, entre théâtre et littérature, qui constitue une des caractéristiques de la vie des Archives & Musée de la Littérature. 3


Plan de la salle

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Archives, affiches & œuvres d’art


Michel de Ghelderode (1898-1962)

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ramaturge prolifique hanté par le mythe belge du xvie siècle comme par les contradictions de la modernité, Michel de Ghelderode restitue ces diverses hantises dans un théâtre baroque, souvent marqué par le théâtre dans le théâtre. Ainsi en va-t-il dans la pièce testamentaire confrontant Charles Quint et son double, qui est aussi celui de l’écrivain, Le Soleil se couche (1943), pièce interprétée notamment à la fin de 1979 par le Théâtre du Miroir dans une mise en scène de Nele Paxinou.

Publié le 15 juin 1925 dans La Flandre littéraire, le conte Pantagleize qui trouvait la vie belle inspire, pour sa part, à Michel de Ghelderode, un « vaudeville attristant », Pantagleize, qui revient sur l’idée de Révolution. Celui-ci est créé en néerlandais le 22 avril 1930 par le Vlaamsche Volsktooneel (mise en scène de Renaat Verheyen) et en français le 25 octobre 1934 par la Troupe du Rataillon au Théâtre Royal du Parc (mise en scène d’Albert Lepage). Il fut redonné de nombreuses fois, notamment au Théâtre National en 1970-1971 avec Georges Bossair dans le rôle titre. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don de Jean Dierickx (1968), don de Mme de Ghelderode (1980), achats des AML (1988, 2003), dons (1991, 1998), achat exceptionnel du Ministère de la CFB (2008) (fonds Michel de Ghelderode). 6


1.

Michel de Ghelderode, Le Soleil se couche. Manuscrit autographe, p. 19 et 20, 5 mars 1943. MLT 2415/1

2.

Edward Bestgen, Edmond Radar, Le Soleil se couche : Dessins d’après l’œuvre de Michel De Ghelderode. 5 planches sous pochette ; 42 x 33 cm, [1979]. Exemplaire numéroté : n° 126/200. Réalisé pour le spectacle du Théâtre du Miroir, Le soleil se couche, mis en scène par Nele Paxinou et donné à la Chapelle des Brigittines du 14 novembre au 8 décembre 1979. Le dessin représente la figure de Charles Quint en « soleil qui se couche ». MLTC 1016

3.

Edward Bestgen, Masques, pour Le Soleil se couche, de Michel de Ghelderode. Deux masques, papier mâché et tissu peints, 20-25 cm, s.d. MLCO 45

4.

Michel de Ghelderode, Pantagleize qui trouvait la vie belle. Bruxelles, La Pierre d’Alun, 1992, p. 64. Illustrations de Denis Pouppeville. Édition de luxe non reliée, ex. n° 167. Ce conte fut publié initialement dans La Flandre Littéraire du 15 juin 1925, quatre ans avant la rédaction de la pièce. MLA 13154

5.

Michel de Ghelderode, Pantagleize. Vaudeville attristant. Manuscrit autographe, page liminaire, 6 juin-6 août 1929. L’auteur « trouve » le titre. MLT 416

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6.

Michel de Ghelderode, Pantagleize est un ange. Manuscrit autographe, 1930-1933. L’auteur retravaille sa première version. ML 4555/2

7.

Michel de Ghelderode, Pantagleize. Un cœur innocent dans le monde. Bruxelles, Le Vrai, s.d. MLA 615

8.

Programme de Pantagleize. Leuven, Algemeen Vlaams Studententoneel, 1957-1958. Traduction néerlandaise de Jan Boon. ML 2271/14

9.

Programme de Pantagleize. Bruxelles, Théâtre National de Belgique, 1970-1971 et 1971-1972. Documentation théâtre

10.

Michel de Ghelderode, Pantagleize. Bruxelles, Éditions Labor, (Espace Nord ; 144), 1998. L’illustration de couverture est signée Akarova. Il s’agit d’un dessin pour Jazz Music (Poot, 1940). MLTA 3183

11.

Quatre volumes dont un contenant notamment des épreuves d’imprimerie de Pantagleize corrigées par l’auteur et un autre des notes de travail autographes relatives à Le Soleil se couche. Le tout fait partie de l’achat exceptionnel « Michel de Ghelderode » de la collection Carlo De Poortere réalisé en 2008 conjointement par le Ministère de la Communauté française de Belgique et les Archives & Musée de la Littérature auprès du Libraire-expert C. Van Loock.


12 A. Marcel-Louis Baugniet, annonce pour La Mort du docteur Faust, de Michel de Ghelderode. Affiche, 50 x 65 cm. Paris, Art et Action, 1928. FSXIV 00019/0002 (aux cimaises, mur A) 13 D. Paule Bruynincks, Buste de Michel de Ghelderode. Marbre s., 1953, 47 cm. Bruxelles, Dépôt Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, aux Archives & Musée de la Littérature. MLCO 18 (fichiers, côté D)

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Émile Verhaeren (1855-1916)

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récédée par des traductions russe et allemande, dues à Valère Brussov et à Stefan Zweig, la création parisienne d’Hélène de Sparte, drame en vers de Verhaeren, fut en 1912 un événement vraiment européen : Ida Rubinstein, danseuse russe célèbre pour ses poses plastiques, évoluait dans les décors crétois de Léon Bakst. Cette Grèce barbare, revisitée par l’esthétique des ballets russes, mettait bien en relief un versant de la pièce : la force destructrice de passions archaïques. Elle occultait cependant la vérité de l’Hélène de Verhaeren, qui, étrangère aux ravages qu’elle cause, cherche avant tout à échapper à son propre mythe et au cycle mortifère des pulsions qu’elle éveille. C’est ce qui ressort bien de l’hymne panthéiste de la reine, première page du drame, notée dès 1901. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don et legs de Marthe Verhaeren (1930-1931) (fonds Émile Verhaeren). 10


1.

Émile Verhaeren, Fragment d’une ébauche d’Hélène de Troie. Manuscrit autographe, 1 f. Au v°, note aut. FS XVI 1117/1 ML

2.

Émile Verhaeren, Hélène de Sparte. Paris, NRF, 1912. Exemplaire numéroté, n° 16, sur vergé d’Arches. FS XVI 355 ML

3.

Émile Verhaeren, Hélène de Sparte. Paris, NRF, 1912. Dédicace autographe signée de Émile Verhaeren à Georges Eekhoud. Ex-libris de Georges Eekhoud. MLA 1701.

4.

Comœdia illustré. 4e année, n° 16, 15 mai 1912. Numéro spécial consacré à la création d’Hélène de Sparte. FS XVI 151 ML

5.

Laisser-passer de Émile Verhaeren pour la répétition d’Hélène de Sparte au théâtre du Châtelet, le 22 avril 1912. FS XVI 1117/5 ML

6.

Georges Tribout, Dessins sur les gestes de Mademoiselle Ida Rubinstein. Paris, À la belle édition, [1913]. Précédé d’une glose de Charles Batilliot. FS XVI 196 ML

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7 B. Affiche pour Philippe II, de Émile Verhaeren (+ mention d’une rencontre littéraire et d’un autre spectacle théâtral à Bruxelles). Bruxelles, Théâtre Royal du Parc, 1901. Affiche, 57 x 109 cm. Documentation théâtre (aux cimaises, mur B) 8 D. César Schroevens, Buste de Émile Verhaeren. Bronze, 1919, 59 cm. Bruxelles, Dépôt Bibliothèque royale de Belgique, aux Archives & Musée de la Littérature. MLCO 104 (fichiers, côté D)

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maurice maeterlinck (1862-1949) pressentiment de mort », L’Intruse, dont les carnets «D derametravailsurdelel’écrivain et un manuscrit nouvellement acquis permettent de suivre la genèse, s’intitula L’Approche jusqu’à sa publication, sous son titre définitif, dans La Wallonie. La pièce fut ensuite reprise dans le diptyque des Aveugles (Lacomblez, 1890).

Confirmant un renouveau dans le théâtre de Maeterlinck, le livret d’Ariane et Barbe-Bleue ou la Délivrance inutile (1901) fit d’Ariane la femme moderne et indépendante, qui maîtrise son discours et son destin, mais ne peut apporter aux captives de Barbe-Bleue la liberté qu’elles n’ont pas choisie. Georgette Leblanc fut l’interprète admirée de cette inutile libératrice, dont elle avait inspiré la figure. Récemment acquises, les lettres de l’écrivain à Paul Dukas accompagnent la longue gestation de l’opéra, et révèlent un Maeterlinck enfin sensible à la musique, « forme suprême de la beauté possible… ». Chargée d’adapter pour Paris la célèbre mise en scène moscovite de L’Oiseau bleu (1908), Georgette Leblanc, interprète du rôle de la Lumière, se fit aussi régisseuse et costumière. La distribution comportait une centaine d’enfants et d’adolescents, dont elle tint le registre. Parmi ceux-ci Renée Dahon, la future comtesse Maeterlinck. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don et legs de Marthe Verhaeren (1930-1931) (fonds Émile Verhaeren), acquisition du ministère de l’Éducation nationale et de la Culture française pour les AML (1974), don du professeur Robert O.J. Van Nuffel (fonds Robert O.J. Van Nuffel), achats des AML (années 1980, 1999). 13


14

1.

Maurice Maeterlinck, « L’Intruse ». In : La Wallonie, janvier 1890, p. 3-28. ML VN R 13

2.

Maurice Maeterlinck, Agenda 1890. Carnet de poche, relié en cuir noir, 1890. Contient les dernières esquisses de L’Intruse et une note sur sa mise en scène. ML 3140

3.

Maurice Maeterlinck, L’Approche. Manuscrit autographe de 33 f. détachées d’un cahier d’écolier, 33 p. écrites à l’encre, numérotées de 1 à 33, s.d. [1889-1890]. MLT 998

4.

Programme de la création d’Ariane et Barbe-Bleue. Paris, Théâtre de l’Opéra-Comique, 10 mai 1907. Georgette Leblanc interprète le rôle d’Ariane. MLT 499

5.

Maurice Maeterlinck, Lettres à Paul Dukas. Lettres autographes, octobre 1899 et 14 mars 1901. À propos d’Ariane et Barbe-Bleue. ML 8645/1

6.

Maurice Maeterlinck, Ariane et Barbe-Bleue. Bruxelles, Paul Lacomblez, 1911. Conte en 3 actes tiré du théâtre de Maurice Maeterlinck, musique de Paul Dukas. MLPO 20175

7.

[Anonyme], Épreuve originale de L’Oiseau bleu, de Maurice Maeterlinck. Photographie, 20 x 28 cm, 1911. Georgette Leblanc, interprète du rôle de la Lumière dans L’Oiseau bleu, au Théâtre Réjane, à Paris (France), le 2 mars 1911.


8.

Voile de Georgette Leblanc, interprète du rôle de la Lumière dans L’Oiseau bleu. Soie bleue pailletée, 50 x 60 cm. Paris, Théâtre Réjane, 2 mars 1911. MLT 553/1

9.

Henri Roger-Viollet, Répétitions de L’Oiseau bleu, de Maurice Maeterlinck. Photographie, 21 x 20 cm, 1911. Georgette Leblanc dirigeant un groupe d’enfants en vue de la création de L’Oiseau Bleu, au Théâtre Réjane, à Paris (France), en février-mars 1911. MLT 162/1

10.

Liste des enfants participant à la création parisienne de L’Oiseau bleu au Théâtre Réjane (1911), extraite du dossier de mise en scène de Georgette Leblanc. MLT 509

11.

Programme de L’Oiseau bleu. Paris, Théâtre Réjane, reprise de 1912. ML 828/1

12.

Maurice Maeterlinck, Les Aveugles. Bruxelles, Paul Lacomblez éditeur, [1890]. Exemplaire dédicacé à Émile Verhaeren. FS XVI 743

13 C. Fernand Allard l’Olivier, Hommage au théâtre de M. Maeterlinck. Huile sur toile, 200 x 300 cm, s. d. MLCO 567 (aux cimaises, mur C)

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Suzanne Lilar (1901-1992)

L’

œuvre de Suzanne Lilar porte la marque d’un dualisme transcendé que le dialogue théâtral a traduit dans un premier temps. Le Burlador fut créé en 1946 au Théâtre Saint-Georges, à Paris, dans une mise en scène de Louis Ducreux. Cette pièce qui n’était d’abord qu’un exercice de style, commencée dès 1943, devint rapidement pour son auteur l’occasion d’exposer son thème de prédilection : la différence entre l’amour masculin, rebelle à l’attachement, et l’amour féminin, épris à la fois de passion et de durée. Don Juan n’y est plus totalement maître du jeu. Le Burlador de Suzanne Lilar donc, ou Don Juan vu et emmené par une femme. Tous les chemins mènent au ciel (1947) ou La Confession anonyme (1960) reprendront à leur façon ce motif. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don de Françoise Mallet-Joris (1996) (fonds Suzanne Lilar). 16


1.

Suzanne Lilar, Le Burlador. Manuscrit autographe (crayon), 97 f. dans une chemise à ressort, 1943. ML 7551/1

2.

Suzanne Lilar, Le Burlador. Bruxelles, Éditions des Artistes, 1945. Mention autographe sur la couverture : « Exempl. incomplet mais corrigé pour la télévision française ; Bon texte ; Manque la scène avec Ana d’Ulloa ». MLA 20030

3.

Suzanne Lilar, Le Burlador. Bruxelles, Éditions des Artistes, 1945. Portrait par Albert Crommelynck, exemplaire sur Japon nacré, cartonné, imprimé pour Suzanne Lilar. MLA 20029

4.

Albert Crommelynck, Lettre à Suzanne Lilar. Lettre autographe signée, 1 p. (1 f.), 29 juillet 1946. À propos du portrait de Suzanne Lilar. ML 7551/19/4

5.

Florilège de critiques littéraires sur Le Burlador de Suzanne Lilar. Bruxelles, Éditions des Artistes, 1946 ca. ML 7551/14

6.

Georges Bernanos, Lettre à Suzanne Lilar. Lettre autographe signée, 4 p. (4 f.), 13 décembre 1946. Copie autographe de l’article de Bernanos sur Le Burlador, à paraître dans Le Monde. ML 8499/65

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7.

Programme du Burlador. Paris, Théâtre Saint-Georges, décembre 1946. ML 7551/18

8.

Henri Roger-Viollet, Le Burlador, de Suzanne Lilar. Photographie, 18 x 24 cm, 1946. Mary Morgan (Isabelle) et Maurice Escande (Don Juan), dans une mise en scène de Louis Ducreux, au Théâtre Saint-Georges, à Paris (France). MLT 161/3

9.

Henri Roger-Viollet, Le Burlador, de Suzanne Lilar. Photographie, 17 x 22 cm, 1946. Jacqueline Brasseur (Ana d’Ulloa) et Roger Rudel (Octavio), dans une mise en scène de Louis Ducreux, au Théâtre Saint-Georges, à Paris (France). MLT 161/4


Charles Bertin (1919-2002)

L’

immédiat après-guerre voit deux jeunes auteurs, Suzanne Lilar et Charles Bertin, aborder de manière fort différente, mais complémentaire, le motif de Don Juan qui prend des airs de sincérité et de fragilité que la tradition ne lui accordait pas. Chacun des deux jeunes écrivains laisse entrevoir dans son Don Juan certaines des hantises comme certains des caractères des personnages qui spécifieront ses œuvres à venir, notamment romanesques. Bien que Charles Bertin ne reviendra plus explicitement sur le motif donjuanesque dans ses autres pièces (Christophe Colomb, en 1953, ou Je reviendrai à Badenburg, en 1970, par exemple), la figure et la stature de tous ses personnages masculins ne sont pas sans prolonger le mélange de force et de fragilité qui se décèle dans son Don Juan (1948). Dans cette pièce, tout se joue ensuite sur le jeu des regards, et leurs variantes selon qu’il s’agit de Laura, d’Isabelle ou d’Anne. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : 2 dons de Charles Bertin et de Colette Libois (2002, 2006) (archives Charles Bertin). 19


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1.

Charles Bertin, Don Juan. Manuscrit autographe (crayon), cahier toilé gris, 1946. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 4

2.

Charles Bertin, Don Juan. Manuscrit autographe (extrait), 4 f. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 4

3.

Charles Bertin, Don Juan ; Les Prétendants. Bruxelles, De Visscher, 1947. MLA 4143

4.

Charles Bertin, Don Juan. Coupure de presse extraite de : « Micro-Magazine », 23 novembre 1947. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 3

5.

Roger Bodart, Lettre à Charles Bertin. Lettre autographe signée, 1 p. (1 double f.) et enveloppe, 29 juillet 1946. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 4

6.

Affichette pour Don Juan. Bruxelles, Théâtre royal du Parc, 1948. Affiche, 11 x 15 cm. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 3

7.

[Anonyme], Don Juan, de Charles Bertin. Photographie, 17 x 25 cm, 1948. Jean Martinelli (Don Juan) et Denise Volny (Isabelle), dans une mise en scène d’André Gobert, au Théâtre royal du Parc, à Bruxelles. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 4


8.

Charles Bertin, Don Juan. Bruxelles, Brepols, (Les Cahiers du Rideau), 1964. MLR 5870

9.

Christian Carez, Don Juan, de Charles Bertin. Photographie, 13 x 18 cm, 1964. Raoul De Manez (Don Juan) et Madeleine Rivière (Isabelle), dans une mise en scène de Jean Nergal, au Théâtre royal des Galeries, à Bruxelles. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 4

10.

Charles Bertin, Don Juan. Bruxelles, Labor, (Espace Nord ; 48), 1995. MLTA 1404

11 A. Affiche pour Don Juan. Bruxelles, Théâtre royal du Parc, 1948. Affiche, 48 x 83 cm. Archives Charles Bertin, Dossier Don Juan n° 3 (aux cimaises, mur A)

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René Kalisky (1936-1981)

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ièce audacieuse consacrée à Hitler et à l’étrange fascination d’un juif pour le Führer, Jim le téméraire de René Kalisky fut édité chez Gallimard en 1972. La pièce n’aura pas l’heur de la scène du vivant de l’auteur. Elle est créée par Marc Liebens et l’Ensemble Théâtral Mobile, le 4 novembre 1982, au Festival de Lille. Quant à La Passion selon Pier Paolo Pasolini, pièce publiée chez Stock en 1978 et dans laquelle Pasolini revit son assassinat tout en tournant une nouvelle Passion, on y voit s’accomplir, jusqu’aux limites du possible, des démultiplications des temps, des lieux, des personnages propres au surjeu et au surtexte chers au dramaturge. Cette pièce voit le jour grâce à AlbertAndré Lheureux et à son Théâtre de l’Esprit Frappeur au Botanique, puis en tournée (France, Italie) durant les saisons 1977-1978, 1979-1980 et 1981-1982. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don du Résidence Palace (1999) (fonds Théâtre de l’Esprit Frappeur), don de Marc Liebens (2003-2008) (fonds Ensemble Théâtral Mobile). 22


1.

Programme de La Passion selon Pier Paolo Pasolini. Bruxelles, Théâtre de l’Esprit Frappeur, 1977-1978, 1979-1980, 1981-1982. MLT 02219

2.

René Kalisky, Lettre à Albert-André Lheureux. Berlin, 2 juillet 1979. Réponse à son projet de monter Jim le téméraire après avoir monté La Passion selon Pier Paolo Pasolini. MLT 1938/21

3.

René Kalisky, Cartons autographes à Albert-André Lheureux. Paris, 5 mai 1980. Il y parle de Jim le téméraire et des couleurs qui l’ont inspiré durant l’écriture de la pièce. MLT 1938/39

4.

Albert-André Lheureux, Lettre à Mechthild. S.l., 6 mai 1981. Correspondance envoyée à la veuve de René Kalisky, au lendemain du décès de celui-ci. MLT 1938/48

5.

John Vink, Jim le téméraire, de René Kalisky. Photographies, 13 x 18 cm, 1982. Marie-Luce Bonfanti, Amid Chakir, Stéphane Excoffier, Francine Landrain, Julian Negulesco, François Sikivie dans une mise en scène de Marc Liebens, par l’Ensemble Théâtral Mobile. AML 264/222-225

6.

Programme de Jim le téméraire. Bruxelles, Ensemble Théâtral Mobile, 1982. Documentation théâtre

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24

7.

René Kalisky, Jim le Téméraire. Paris, Gallimard, (Le manteau d’Arlequin), 1972. MLTA 413

8.

René Kalisky, Jim de Waaghals [Jim Le Téméraire] ; Het Passieverhaal volgens P.P.P. [La Passion selon Pier Paolo Pasolini]. Amsterdam-Bruxelles, Atlanta Circuit, 1987. Traduit du français par Luc Deneulin. MLTA 1328


Michèle Fabien (1945-1999)

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remière œuvre jouée (elle en écrivit d’autres auparavant dont Notre Sade et Sara Z) de la dramaturge Michèle Fabien, Jocaste constitue sans doute la première occurrence théâtrale du mythe thébain des Labdacides dans laquelle la parole est donnée à la reine de Thèbes. La pièce est mise en scène par Marc Liebens avec, dans le rôle titre, Janine Patrick et le musicien Marc Hérouet, compositeur et interprète, durant la saison 1981-1982, Laurence Février en 1982-1983, Janine Patrick (Jocaste) et Nicole Hanot (la Sphinge) en 1985-1986, et Nathalie Cornet en 1995-1996. Chacune de ces mises en scène se fonde sur une incarnation historique différente de la féminité : antique, asiatique ou viennoise, la quatrième mêlant le contemporain et l’archaïque à travers le masque de Jocaste conservé aux AML. À ce monologue féminin, succède un dialogue masculin qui met en scène Sigmund Freud et Victor Tausk. Publié chez Actes Sud-Papiers, Tausk est créé fin 1987 à Mons dans une mise en scène de Marc Liebens. Il est ensuite donné à Charleroi et à Genève. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don de Marc Liebens (fonds de l’ETM), don d’Alice Piemme (fonds Michèle Fabien). 25


26

1.

Nicole Hellyn, Portrait de Michèle Fabien. Photographie, 18 x 24 cm, 1983. AML 1240/622

2.

Carton de présentation de Jocaste. Bruxelles, Ensemble Théâtral Mobile, 1981. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

3.

Programmes de Jocaste. Bruxelles, Ensemble Théâtral Mobile, 1986. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

4.

Affichette pour Jocaste. Bruxelles, Ensemble Théâtral Mobile, 1982. Affiche, 23 x 35 cm. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

5.

[Anonyme], Tausk de Michèle Fabien. Manuscrit et tapuscrit autographe d’une interview de Michèle Fabien à propos de Tausk, s.d. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

6.

Michèle Fabien, Tausk. Manuscrit autographe, première et dernière page, s.d. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

7.

[J.C.], « Tausk de Michèle Fabien ». Extrait de : Le Vif-L’express, 23-29 octobre 1987. À propos du spectacle Tausk de Michèle Fabien créé le 22 septembre 1987, à la Maison de la Culture de Mons dans une mise en scène de Marc Liebens. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

8.

Michèle Fabien, Tausk. Paris, Actes Sud-Papiers, 1987. MLTA 1355


9C. Philippe Hekkers, Jocaste. Laiton, cuivre et zinc, 36 x 80 cm, 1995. Créé pour la reprise du spectacle avec Nathalie Cornet, à l’École vétérinaire de Bruxelles. MLCO 566 10 C. Roger Somville, affiche pour Claire Lacombe, de Michèle Fabien. Bruxelles, Centre culturel Jacques Franck, 1990. Affiche, 72 x 101 cm. Mise en scène de Marc Liebens. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM (aux cimaises, mur C) 11 C. Guy Rémy Vandenbulcke, affiche pour Jocaste, de Michèle Fabien. Bruxelles, rue de la Caserne, 1981. Affiche, 66 x 101 cm. Mise en scène de Marc Liebens. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM (aux cimaises, mur C)

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Jean Louvet (1934-)

C

onstituées parallèlement à l’édition critique de son œuvre dramatique par les soins des AML, les archives Louvet témoignent de la complexité de la genèse de son œuvre. Créé pour une unique représentation, le 7 avril 1962, à La Louvière, Le Train du bon Dieu est l’image mythique et complexe de la grande grève de 1960 à laquelle participèrent Louvet et ses amis – eux-mêmes metteur en scène et acteurs du spectacle. Le texte sera repris par l’Ensemble Théâtral Mobile en juillet 1975 pour une lecture-spectacle en Avignon d’un tout autre type de théâtralité, comme il en est pour toutes les « grandes » pièces de Louvet. Écrit en près de dix ans, À bientôt, Monsieur Lang est créé à Mons le 11 janvier 1972 par le Théâtre du Parvis dans une mise de Marc Liebens. Cette création constitua l’affirmation à la fois de l’auteur sur la scène théâtrale belge francophone comme de sa dynamique avec les instigateurs du nouveau Théâtre. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don de Jean Louvet (2003-) (fonds Jean Louvet). 28


1.

Jean Louvet, Bons Dieus à gogo : un acte [première version de : Le Train du bon Dieu]. Manuscrit autographe au crayon, 25 pages recto-verso, [entre 1956 et 1959]. Recto de la première page et page 2 du « manuscrit de Tournai », toute première version du Train du bon Dieu. Le croquis montre, de manière symétrique, le quai d’une gare : un rail, l’horloge arrêtée, la cloche et des bancs. MLT 1500/1/1

2.

Willy Claes, Le Train du bon Dieu, de Jean Louvet. Photographie, 23 x 30 cm, 1962. Jean Louvet (le chef de gare), Robert Stoupy (le délégué-boulonneur, le délégué-national, le délégué-régional), Armande Badot (le garde du train), Michel Debauque (Gaspard, l’épicier), André Balthazart (l’industriel (père), l’industriel (fils), Mathieu), Frans Badot (Max, le parlementaire), Janine Laruelle (un ouvrier, un deuxième ouvrier, un troisième ouvrier), Luc Mezzetta (Slick, Thérèse, la vieille), etc., dans une mise en scène de Jean Louvet, à la salle «La Jeune Hirondelle», à La Louvière, le 7 avril 1962. C’est la première réalisation du Théâtre Prolétarien co-fondé et animé par Jean Louvet. Fin du 14e tableau : Gaspard lit aux autres ouvriers la lettre qu’il compte adresser au bon Dieu. MLT 1513/1

3.

Affiche pour Le Train du bon Dieu. Bruxelles, Théâtre des Rues, 1977. Affiche, 37 x 55 cm. Mise en scène de Jean Delval, au Théâtre des Rues, du 19 avril au 15 mai 1977, dans le niveau –2 du parking Rogier. MLT 1513/3

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30

4.

Jean Louvet, Le Train du bon dieu. In : Cahiers Théâtre Louvain, série documents dramatiques, Louvain-la-Neuve, n°2, janvier 1976. Le Train du bon Dieu est mis en scène par Marc Liebens pour le Théâtre Ouvert et donné en Avignon à la Chapelle des Pénitents blancs, du 18 au 21 juillet 1975. MLTR 15

5.

Jean Louvet, À bientôt, Monsieur Lang. Manuscrit autographe, page 91, s.d. MLT 1507/5/2

6.

Affiche pour À bientôt, Monsieur Lang. Bruxelles, Théâtre du Parvis, 1972. 23 x 39 cm. Création par le Théâtre du Parvis dans une mise en scène de Marc Liebens. Le spectacle est donné à Saint-Gilles (actuel Centre culturel Jacques Franck) du 18 janvier au 19 février 1972. MLT 977/3/11

7.

[Anonyme], À bientôt, Monsieur Lang, de Jean Louvet. Photographies, 13 x 18 cm, 1972. Janine Patrick et Claude Koener, dans une mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre du Parvis, à Bruxelles. Tableau 8, dit aussi « scène de la plage ». AML 356/44

8.

[Anonyme], À bientôt, Monsieur Lang, de Jean Louvet. Photographies, 13 x 18 cm, 1972. Claude Koener (sur le piano), dans une mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre du Parvis, à Bruxelles. Tableau 1, dit aussi « présentation de Vassili ». AML 356/50


9.

Jean Louvet, À bientôt, Monsieur Lang. Paris, Seuil, (T. Théâtre : 26), 1970. MLTA 596

10 B. Affiche pour L’homme qui avait le soleil dans sa poche. Bruxelles, Théâtre Varia, 1982. Affiche, 60 x 83 cm. Documentation théâtre (aux cimaises, mur B)

31


Henry Bauchau (1913-)

E

ngendré par le poème L’Arbre de Gengis Khan (1954), la première pièce d’Henry Bauchau projette le spectateur, à travers l’histoire du conquérant mongol, dans les grandes contradictions qui structurent l’œuvre à venir : illimité/limité, dionysiaque/apollinien, Occident/Orient. Elle incarne particulièrement la complexité de son rapport à des figures de pouvoir hors normes. Publiée en Suisse chez Mermod en 1960, la pièce est créée par la Française Ariane Mnouchkine dans les Arènes de Lutèce en 1961. Elle est montée avec de grands moyens en 1989 au Théâtre National de la Communauté française de Belgique par Jean-Claude Drouot et Pierre Laroche. Gengis Khan révèle aussi la propension théâtrale de l’auteur qui s’accomplira, à partir de son roman Œdipe sur la route, à travers des adaptations faites par des tiers, ou par les transpositions opéradiques de l’écrivain. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don du Ministère de la Culture (1979), don de Marc Quaghebeur (2001), don de Henry Bauchau (2002), achat par le Ministère de la Communauté Française (2005), don du Théâtre National de la Communauté française de Belgique (fonds Henry Bauchau). 32


1.

Henry Bauchau, Gengis Khan : pièce en huit tableaux. Lausanne, Mermod, 1960. Frontispice d’après une pierre de l’époque Han représentant un dignitaire debout. MLA 3403

2.

Henry Bauchau, Gengis Khan. Manuscrit autographe, p. T1, 1954. Première version, première partie, premier tableau. ML 8599/5

3.

Henry Bauchau, Gengis Khan. Manuscrit autographe, p. VI 2, 1954. Première partie, tableau VI, première version du tableau devenu le cinquième tableau. ML 8599/13

4.

Henry Bauchau, « Rencontre avec des personnages » [à propos de Gengis Khan]. Manuscrit autographe, p. 1, 1959. ML 8599/19

5.

Henry Bauchau, [Journal de Gengis Khan]. Manuscrit autographe en huit cahiers, premier cahier, p. 80, juin 1954-septembre 1955. ML 8872/1

6.

Programme de Gengis Khan. Bruxelles, Théâtre National de la Communauté française de Belgique, 1989. MLTC 2124

33


7.

Danièle Pierre, Gengis Khan, de Henry Bauchau. Photographie, 13 x 18 cm, 14 février 1989. Jean-Claude Drouot (Gengis Khan), dans une mise en scène de Jean-Claude Drouot et de Pierre Laroche, au Théâtre National de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles. AML 239/519

8.

Henry Bauchau, Théâtre complet : La Reine en amont [La Machination], Gengis Khan, Prométhée enchaîné. Arles, Actes Sud-Papiers, 2001. MLTA 4548

9 A. Affiche pour Gengis Khan. Bruxelles, Théâtre National de la Communauté française de Belgique, 1989. Affiche, 40 x 60 cm. MLTD 4/1989/42 (aux cimaises, mur A)

34


Fernand Crommelynck (1886-1970)

E

nfant de la balle, Fernand Crommelynck avait fondé à Bruxelles, en 1916, une troupe sans attache, « Le Théâtre Volant », dont le premier spectacle fut la création bruxelloise du Sculpteur de masques, bientôt suivi d’une reprise du Marchand de regrets. Carine ou la Jeune Fille folle de son âme (1929) et Chaud et froid, ou l’Idée de Monsieur Dom (1934) appartiennent, en revanche, avec Une femme qui a le cœur trop petit (1934), à la dernière grande phase créatrice du dramaturge. L’innocente Carine succombe en voulant à tout prix soustraire aux atteintes d’un milieu dégradant la pureté de son amour pour Frédéric. Chaud et Froid, c’est le mélange du tragique et du comique, mais aussi la lutte des vivants pour s’approprier un mort. Deux femmes, la veuve et la maîtresse, se disputent l’image de leur défunt mari et amant, dont, parallèlement, la pensée supposée devient l’enjeu des rivalités politiques d’une petite ville. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : legs de Lionel Wiener (1940), achat des AML (années 1980) (fonds Lionel Wiener). 35


36

1.

Programmes du Théâtre Volant. Bruxelles, Palais de Glace, saison 1916-1917. MLTW 72/1

2.

Fernand Crommelynck, Chaud et froid, ou l’Idée de Monsieur Dom. Manuscrit autographe, [1934]. Dédicace autographe à Édouard Champion, éditeur, libraire et collectionneur parisien. MLT 561/1

3.

Boris Lipnitzki, Chaud et froid, ou l’Idée de Monsieur Dom, de Fernand Crommelynck. Photographie, 18 x 24 cm, 1934, © Roger-Viollet. Jacques Erwin (Odilon) et Rachel Berendt (Léona), dans une mise en scène de Fernand Crommelynck, à la Comédie des Champs-Élysées, à Paris (France). AML 258/201

4.

Fernand Crommelynck, Carine ou la Jeune Fille folle de son âme. Manuscrit autographe, [1929]. Dédicace autographe, datée du 13 février 1930, à l’avocat français Raymond Rosenmark, admirateur de Verhaeren, époux de la poétesse Solange Rosenmark. MLT 561/2

5.

[Anonyme], Carina, de Fernand Crommelynck. Photographie, 18 x 24 cm, 1933. Instituto Nacional de Estudios de Teatro. Reproduction Nicole Hellyn. Miguel Faust Rocha (Frédéric) et Nedda Francy (Carine), au Teatro Odeón, à Buenos Aires (Argentine). AML 258/344


6.

Agence de presse Bernand, Carine ou la Jeune Fille folle de son âme, de Fernand Crommelynck. Photographie, 18 x 24 cm, 1949, © Roger-Viollet. Fernand Crommelynck entouré de ses interprètes (au 1er rang : Serge Lhorca, René Dupuy, Lucienne Lemarchand et au 2e rang : Claire Guibert, Jacques Mancier, Jacqueline Maillau, Colette Proust, Jacques Mauvais, Jeanne Stora, Louis Arbessier et Marianne Hardy), au Théâtre de L’Œuvre, à Paris (France). AML 258/346

7.

Pierre Piret, Fernand Crommelynck : une dramaturgie de l’inauthentique. Bruxelles, Labor, (Archives du Futur), 1999. MLA 18376.

8 A. Affiche pour Le Cocu magnifique. Bruxelles, Nouveau Théâtre de Belgique, 1987. Affiche, 40 x 60 cm. Documentation théâtre (aux cimaises, mur A) 9.

Lioubov Popova, Maquette du décor du Cocu magni­fique. Mise en scène de Vsevolod Meyerhold. Bois n.s., 80 x 120 cm, [Moscou], [1922]. MLCO 564

37


Jean Sigrid (1920-1998)

C

ritique théâtral majeur de l’après-guerre, Jean Sigrid est par ailleurs l’auteur de treize pièces et d’une vingtaine d’adaptations. Sa dernière pièce, L’Ange Couteau (1980), voit se déployer au cours d’une noce réunissant quatre générations, un étranger comme acteur focalisant l’action, Dan. Ce jeune barman, qui semble le messager de l’au-delà, produit décalages et perturbations à la façon des personnages de Théorème de Pasolini. Dan interpelle aussi Alex, le fils de l’aïeul centenaire, et lui propose un marché destiné à permettre de revoir son fils mort. Peu à peu les notions de temps et de lieu se diluent, comme s’atténuent les désirs. La famille et l’étranger… L’apparence et/ou le réel ? Tout Sigrid se trouve rassemblé dans cette pièce qui précède son travail de dessinateur et d’aquarelliste. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don de Jean Sigrid – Odette Beck (1998) (fonds Jean Sigrid). 38


1.

Jean Sigrid, L’Ange Couteau. Manuscrit autographe avec corrections, [1980]. Cahier de notes. MLT 935/5/1

2.

Jean Sigrid, Orient. Manuscrit dactylographié avec corrections autographes, [1980]. Didascalie d’ouverture et premières répliques de la pièce. MLT 935/5/2

3.

Programme de L’Ange Couteau. Bruxelles, Rideau de Bruxelles, 1980-1981, p. 4-5. Photo de Bernard Damien, «Le théâtre de Jean Sigrid», et texte « Couteau » de Jean Sigrid. Documentation théâtre

4.

Katina Avgouloupis, L’Ange Couteau, de Jean Sigrid. Photographie, 18 x 24 cm, 1980. Philippe Volter (Dan) et Claude Étienne (Jean-Baptiste) dans une réalisation de Bernard Damien, au Rideau de Bruxelles, à Bruxelles. AML 653/36

5.

Henry Bauchau, Lettre à Jean Sigrid. Lettre autographe signée, [29 décembre 1980]. MLT 941/35

6.

Jean Sigrid, L’Ange Couteau. Bruxelles, Jacques Antoine, 1980. MLTA 67

39


7.

Daniel Locus, L’Ange Couteau, de Jean Sigrid. Photographie, 13 x 18 cm, 1997. Nicole Valberg (Alice) et Thierry Lefèvre (Dan), dans une mise en scène de Frédéric Dussennne, au Rideau de Bruxelles, à Bruxelles. AML 238/1286

8.

[Anonyme], Portrait de Jean Sigrid. Photographie, 18 x 24 cm, s.d. Reproduction Nicole Hellyn. Archives Nicole Hellyn.

9 A. Affiche pour L’Ange Couteau. Bruxelles, Rideau de Bruxelles, 1997-1998. Affiche, 40 x 60 cm. Documentation théâtre (aux cimaises, mur A)

40


Paul Willems (1912-1997)

P

rix Marzotto 1966, La Ville à voile de Paul Willems fut montée en 1968 au Théâtre National de Belgique. Depuis, elle a été jouée partout : USA, Hong Kong, Grèce, Allemagne. Tout entier inspiré par Anvers, le décor évoque le bric-à-brac de boutiques et vitrines, les promenades dans la ville, la « plage aux anguilles » où s’échouent les déchets, mais aussi l’appel au voyage que représente le port. Singulier mélange d’onirisme et de prosaïsme, qui trouble l’âme des protagonistes, la pièce voit revenir, dans sa ville natale mythifiée par les vents et les songes, l’enfant pauvre (parti jadis en Insulinde où il a fait fortune) qui espère s’acheter tous ses désirs d’antan, y compris l’amour. Une mécanique implacable fait s’effondrer progressivement tous les fantasmes des uns et des autres activés par le retour de Josty, qui finit par repartir vers Bornéo. Les documents présentés dans la vitrine proviennent de : don d’Elza et de Jan Willems, conformément aux dispositions prises par Paul Willems (2001) (fonds Paul Willems). 41


42

1.

Programme de The city with Sails (= La Ville à voile). USA, Carolina Playmakers and the Department of Dramatic Art, 1973. Traduction de Suzanne Burgoyne. Mise en scène de Tom Rezzuto, au Department of Dramatic Art (États-Unis), du 27 mars au 1er avril 1973. MLT 1096, Dossier Ville à voile USA

2.

Thérèse Léon, Lettre à Paul Willems. Lettre dactylographiée signée, 13 octobre 1967. MLT 1096, Dossier Ville à voile Gallimard

3.

Paul Willems, Lettre à Thérèse Léon. Lettre autographe, 16 octobre 1967. MLT 1096, Dossier Ville à voile Gallimard

4.

[Anonyme], La Ville à voile, de Paul Willems. Photographies, 8,5 x 12,7 cm, février 1996. Mise en scène de Wu Hoi Fai, pour le Hong Kong Academy for Performing Arts. MLT 1096, Dossier Ville à voile Hong Kong

5.

Paul Willems, La Ville à voile. Manuscrit dactylographié avec corrections autographes. MLT 1096, f°1, Dossier Notice La Ville à voile Lieux/personnages/musique

6.

Paul Willems, La Ville à voile. Paris, Gallimard, (Le Manteau d’Arlequin), 1967. Exemplaire « Mon exemplaire » avec signature autographe de Paul Willems. MLT 1096


7.

Programme de La Ville à voile. Bruxelles, Théâtre Royal du Parc, octobre 1980. Esquisse du décor de Pierre Jaccaud et mise en scène d’Henri Ronse. MLT 1096

8.

Paul Willems, La Ville à voile. Manuscrit autographe, 1965-1966. MLT 1096, f°1, Dossier Ville à voile Manuscrit Juillet 1965/ février 1966

9.

Programme de La Ville à voile. Bruxelles, Théâtre Royal du Parc, octobre 1980. Mise en scène d’Henri Ronse. Photos de la Plage aux anguilles par Elza Willems. MLT 1096

10 A. Affiche pour La Ville à voile. Bruxelles, Théâtre National de Belgique, 1967-1968. Affiche, 60 x 80 cm. MLTD 3/131 (aux cimaises, mur A)

43



DVD


Domaine public : 12 dramaturges belges francophones

A

près la vidéo Domaines intimes (2008) centrée sur les laboratoires privés des écrivains, Domaine public plonge le spectateur dans 12 formes de représentations théâtrales d’œuvres du patrimoine littéraire de la Belgique francophone conservées dans les collections des AML. Pour Bauchau, c’est la transposition d’une œuvre en prose qui a, par exemple, été retenue. Cette plongée dans le domaine toujours mouvant des mises en scène s’effectue à travers la présentation de fragments de spectacles réalisés en Belgique comme à l’étranger. Fruit de la politique de la captation audiovisuelle des spectacles menée par les AML, cette vidéo se complète, pour un spectacle (Christophe Colomb, de Charles Bertin), d’une reconstitution opérée à partir d’autres traces documentaires des collections (photos – dias). Extraits de 11 captations vidéo réalisées par les Archives & Musée de la Littérature et d’un montage réalisé à partir des documents d’archives photographiques et sonores des AML et de la RTBF. Le DVD est consultable sur un PC en salle de lecture. 46


Henry Bauchau, Diotime et les lions. Mireille Perrier, dans une mise en scène de Valérie Cordy, au Pavillon des passions humaines, à Bruxelles, en 2000.

Charles Bertin, Christophe Colomb. Charles Bertin, Jean Davy, René Hainaux, Michaël Pierre, Marcel Berteau et Etienne Samson, dans une mise en scène de Jacques Noël, au Théâtre Royal des Galeries, à Bruxelles, en 1992. Séquence audiovisuelle réalisée à partir des photos de Nicole Hellyn (1992) et de l’enregistrement sonore d’une Dramatique RTBF de 1953.

Fernand Crommelynck, Les Amants puérils. Jacqueline Bir, Thierry Hellin et Alice Toen, dans une mise en scène de Patrice Caurier et de Moshe Leiser, au Théâtre National, à Bruxelles, en 1995.

Michèle Fabien, Charlotte. Valérie Bauchau et Nathalie Cornet, dans une mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre National de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles, en 2000.

Michel de Ghelderode, Le Cavalier bizarre. Véronique Mermoud, Irma Riser-Zogaï, Sylviane Tille, Céline Cesa, Frédéric Lugon, Pierre-Yves Taillebois, François Gremaud et Emmanuel Dorand, dans une mise en scène de Gisèle Sallin, au Théâtre des Osses, à Fribourg (Suisse), en 2002.

47


48

René Kalisky, Europa. Jean-Jacques Blanc, Claudine Pelletier, Sophie Langevin, Bernard Varin, Roger Francel, Jacques Paquer, Alain-Jean Miche, Jean-Paul Bissieux,Valérie Bodson, Emmanuelle Grönvold, Norbert Rutili et Raphaël Faramelli, dans une mise en scène de Marc Olinger, au Théâtre des Capucins, à Luxembourg (Grand-Duché de Luxembourg), en 1995.

Suzanne Lilar, Nos Don Juan. Adaptation théâtrale de Monique Dorsel d’après Le Burlador. Franck Dacquin et Alexa Doctorow, dans une mise en scène de Monique Dorsel, au Théâtre Poème, à Bruxelles, en 2005.

Jean Louvet, Un homme de compagnie. Armand Delcampe et Pascal Racan, dans une mise en scène d’Armand Delcampe, à l’Atelier Théâtral de Louvain-la-Neuve, à Louvain-la-Neuve, en 1994.

Maurice Maeterlinck, Aglavaine et Sélysette. Anne Beaupain, Muriel Clairembourg et Cécile Henry, dans une mise en scène de Julien Roy, au Nouveau Théâtre de Belgique, à Bruxelles, en 1993.

Jean-Marie Piemme, Scandaleuses. Véronique Biefnot, Nicole Colchat, Janine Godinas et Candy Saulnier, dans une mise en scène de Philippe Sireuil, au Théâtre Varia, à Bruxelles, en 1994.

Jean Sigrid, L’Espadon. Violette Léonard et Bernard Marbaix, dans une mise en scène de Frédéric Dussenne, au Rideau de Bruxelles, à Bruxelles, en 1990.


Paul Willems, Les Miroirs d’Ostende. Benoît Van Dorslaer et Pascale Vyvère, dans une mise en scène de Frédéric Dussenne, au Rideau de Bruxelles, à Bruxelles, en 2000.

Montage : Rafaël Serenellini Décor sonore et mixage : Luc Henrion Réalisation : Daniel Van Meerhaeghe Production : Archives et Musée de la Littérature avec l’aide de la Communauté française de Belgique © AML 2009

49



Photographies


«Instantanés» Michèle Fabien (1945-1999) Photographies d’Alice Piemme et de Marc Trivier

L’

intérêt de Michèle Fabien pour la photographie est une des constantes de son parcours critique. L’attestent certains de ses articles, comme son désir d’un livre de correspondances croisées avec Marc Trivier. Il est vrai que celui-ci a accompagné la création d’un bon nombre de pièces de Michèle Fabien, et qu’il s’est efforcé, pour chacune d’entre elles, non pas de saisir tel ou tel moment du spectacle mais d’en recréer avec les acteurs – dans une sorte d’effet d’après-coup – la quintessence esthétique et spirituelle à travers quelques images construites. La démarche d’Alice Piemme s’inscrit dans la ligne usuelle de la photo de plateau mais la décale, elle aussi. Peu soucieuse d’engranger un grand nombre de moments susceptibles de restituer des séquences, elle cerne des moments forts en focalisant son objectif sur tel ou tel signe, corps, ou visage, tout en accentuant le rendu plastique de l’image. L’un et l’autre ont travaillé dans le noir et blanc, manière bien plus apte à restituer l’esprit de la scène que le rendu-couleur. Les photographies d’Alice Piemme proviennent du fonds Alice Piemme et de la collection privée Alice Piemme, celles de Marc Trivier proviennent du don de Marc Liebens (fonds ETM) et du fonds Marc Trivier. 52


Photographies d’Alice Piemme 1.

Alice Piemme, Portrait de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 1997. Domfront, en Normandie (France). AMLP 56

2.

Alice Piemme, Une Paix royale, de Michèle Fabien d’après Pierre Mertens. 20 x 30 cm, 1997. Nathalie Cornet, François Sikivie et François Beukelaers dans une mise en scène de Marc Liebens* au Théâtre Marni, à Bruxelles. AMLP 161-167

3.

Alice Piemme, Jocaste, de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 2002. Isabelle Krauss dans sa propre mise en scène, au Festival d’Avignon (France). AMLP 417-418

4.

[Anonyme], Jocaste, de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 1983. Laurence Février dans une mise en scène de Marc Liebens, au Petit Odéon, à Paris (France). Collection privée Alice Piemme

5.

Alice Piemme, Déjanire, de Michèle Fabien d’après Christa Wolf. 20 x 30 cm, 1995. Mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre National de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles. Collection privée Alice Piemme

* Dans ce catalogue d’exposition, les mises en scène mentionnés de Jocaste par Marc Liebens sont celles réalisées du vivant de la dramaturge. 53


54

6.

Alice Piemme, Déjanire, de Michèle Fabien d’après Christa Wolf. 20 x 30 cm, 1995. Mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre National de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles. Collection privée Alice Piemme

7.

Alice Piemme, Charlotte, de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 2000. Nathalie Cornet dans une mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre National de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles. AMLP 275-276

8.

Alice Piemme, Jocaste, de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 2002. Isabelle Krauss dans sa propre mise en scène, au Festival d’Avignon (France). AMLP 417-418

9.

Alice Piemme, Jocaste, de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 2004. Barbara Baker dans une mise en scène de Maya Bösch, au T50 à Genève (Suisse). AMLP 584-585

10.

Alice Piemme, Une Paix royale, de Michèle Fabien d’après Pierre Mertens. 20 x 30 cm, 1997. Janine Patrick, Francine Landrain et Nathalie Cornet dans une mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre Marni, à Bruxelles. AMLP 161-167


11.

Alice Piemme, Jocaste, de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 1990. Nathalie Cornet dans le décor de Oui de Thomas Bernhard, mis en scène par Marc Liebens, à l’École des Vétérinaires, à Bruxelles. AMLP 91

12.

Alice Piemme, Portrait de Michèle Fabien. 20 x 30 cm, 1997. Domfront, en Normandie (France). AMLP 62

Photographies de marc Trivier 1.

Marc Trivier, Atget et Bérénice, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1989. Mise en scène de Marc Liebens, à la Maison de la Roquette, à Arles (France). AML 264/319-328

2.

Marc Trivier, Claire Lacombe, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1990. Estelle Marion dans une mise en scène de Marc Liebens, au Centre culturel Jacques Franck, à Bruxelles. AML 264/345-360

3.

Marc Trivier, Claire Lacombe, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1990. Catherine Bady dans une mise en scène de Marc Liebens, au Centre culturel Jacques Franck, à Bruxelles. AML 264/345-360

55


56

4.

Marc Trivier, Claire Lacombe, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1990. Nathalie Cornet dans une mise en scène de Marc Liebens, au Centre culturel Jacques Franck, à Bruxelles. AML 264/345-360

5.

Marc Trivier, Claire Lacombe, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1990. Anne-Sophie de Bueger dans une mise en scène de Marc Liebens, au Centre culturel Jacques Franck, à Bruxelles. AML 264/345-360

6.

Marc Trivier, Oui, de Thomas Bernhard. 22 x 22 cm, 1990. Adaptation de Michèle Fabien. Patrick Deschamps dans une mise en scène de Marc Liebens, au Centre culturel Jacques Franck, à Bruxelles. AML 264/329-335

7.

Marc Trivier, Cassandre, de Michèle Fabien d’après Christa Wolf. 22 x 22 cm, 1995. Mise en scène de Marc Liebens, à la Raffinerie du Plan K, à Bruxelles. AML 264/392-401

8.

Marc Trivier, Cassandre, de Michèle Fabien d’après Christa Wolf. 22 x 22 cm, 1995. Mise en scène de Marc Liebens, à la Raffinerie du Plan K, à Bruxelles. AML 264/392-401


9.

Marc Trivier, Claire Lacombe, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1990. Estelle Marion dans une mise en scène de Marc Liebens, au Centre culturel Jacques Franck, à Bruxelles. AML 264/345-360

10.

Marc Trivier, Atget et Bérénice, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1994. André Steiger dans une mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre de Vidy, à Lausanne (Suisse). AML 265/337-344

11.

Marc Trivier, Déjanire, de Michèle Fabien d’après Christa Wolf. 22 x 32 cm, 1995. Mise en scène de Marc Liebens, au Théâtre National de la Communauté française de Belgique, à Bruxelles. AML 264/402-415

12.

Marc Trivier, Atget et Bérénice, de Michèle Fabien. 22 x 22 cm, 1989. Mise en scène de Marc Liebens, à la Maison de la Roquette, à Arles (France). AML 264/319-328

57


Table des matières Table des matières Plan de la salle....................................................................................... 4 Archives, affiches & œuvres d’art........................................................... 5 Michel de Ghelderode .......................................................................... 6 Émile Verhaeren ......................................................................... 10 Maurice Maeterlinck.................................................................... 13 Suzanne Lilar............................................................................... 16 Charles Bertin.............................................................................. 19 René Kalisky . ............................................................................. 22 Michèle Fabien............................................................................ 25 Jean Louvet.................................................................................. 28 Henry Bauchau .......................................................................... 32 Fernand Crommelynck ............................................................... 35 Jean Sigrid................................................................................... 38 Paul Willems............................................................................... 41 DVD . ................................................................................................ 45 Photographies .................................................................................... 51 Photographies d’Alice Piemme ................................................... 53 Photographies de Marc Trivier..................................................... 55


Catalogue établi sous la direction de Marc Quaghebeur par Laurence Pieropan et Corinne Clarysse avec la collaboration de Saskia Bursens, Jean Danhaive, Paul-Étienne Kisters, Nicole Leclercq, Alice Piemme, Vincent Radermecker, Hugues Robaye, Laurent Rossion, Fabrice van de Kerckhove,Nadine Vanleemputten, Daniel Vanmeerhaeghe Exposition «12 Dramaturges, 56 mises en scène» Avril 2009-Février 2010 Archives & Musée de la Littérature Bibliothèque royale de Belgique Mont des Arts 1000 Bruxelles http://www.aml.cfwb.be Conception et réalisation graphique tchiktchak.be / N. Belayew


de l’image à la parole J’ai toujours trouvé fascinant de regarder le photographe de théâtre quand il ose (ou a la possibilité) d’évoluer sur le plateau... Le spectacle est terminé, ou presque, et sans intervenir sur quoi que ce soit, ce «nouveau» personnage change quelque chose. Ensuite, il disparaît, le spectacle redevient ce qu’il était, le photographe n’a pas laissé de traces, et pourtant, traces il y a : sur ses photos !

Programme de Atget et Bérénice. Bruxelles, Théâtre National de la Communauté française de Belgique, 1993-1994. Archives Michèle Fabien – Fonds ETM

Envie donc, peut-être, de l’intégrer dans un spectacle, de lui donner un rôle, des choses à dire, d’en faire un personnage... Curieusement, dans ma pièce, Atget parle, mais... il ne prendra pas de photos ! Est-ce un acte manqué de ma part ou bien cela signifie-t-il que le photographe, par essence, est à côté de l’événement ?


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