Desir aout 201501

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D.E.S.I.R.

Des Envies Subites d’Informations Récentes Semaine du 03 Août

Nouveaux hypocholestérolémiants : le français Sanofi en pôle position aux Etats-Unis Une action bien plus marquée que celles des statines face au LDL Praluent, des laboratoires Sanofi a été mis au point par le laboratoire américain de biotechnologies Regeneron. Son efficacité chez les patients à haut risque cardiovasculaire a été mise en évidence par l’étude ODYSSEY COMBO II. Comparé à l’ézétimibe (à raison d’une dose de 10 mg par jour), après 24 semaines, la réduction du LDL-C a été de 50,6 % contre 20,7 % avec une dose d’alirocumab (Praluent) de 75 mg administrée en auto-injection tous les quinze jours. L’impact du médicament sur le risque d’infarctus et le risque cardiovasculaire devrait pour sa part être totalement précisé en 2017, grâce à un essai toujours en cours portant sur 18 000 patients. Pour l’heure les résultats d’une analyse semble montrer une diminution de 50 % du risque d’événements cardiovasculaires défavorables. A terme, l’objectif de Praluent et de ses concurrents est d’offrir une véritable alternative aux statines. Source : JIM

Dominique Dambrine-Darnis, pharmacienne solidaire L’IDÉE vient de Naples et sa coutume du café « suspendu » : un consommateur prend un café et en paie deux ; le second étant mis en attente, pour être servi plus tard à un client dans le besoin. À Nantes, l’association Tout en Attente, créée en octobre dernier, s’est emparée du concept pour le développer et l’élargir. « L’initiative de Tout en attente constitue une autre façon de donner, peut-être plus efficace. Pour le moment, je n’en suis qu’à la phase d’information, je cherche à susciter les questions et le dialogue avec les clients pour expliquer cette initiative. Je présente dans ma vitrine les produits que j’ai choisi de proposer « en attente », essentiellement des produits d’hygiène : savons, gels douche, serviettes hygiéniques, lingettes pour bébés, mais aussi dentifrice, brosses à dents, fixateur de dentier… car l’hygiène buccale est importante pour la santé, elle conditionne l’alimentation. » L’officine de Dominique Dambrine-Darnis est un bastion du lien social. Celui que promeut l’association comme l’explique l’un de ses fondateurs : « Au-delà du produit qu’elles viennent chercher, pour les personnes dans le besoin, le simple fait d’oser entrer dans un commerce, parler un moment… est un moyen de recréer du lien, se réinsérer doucement dans la vie. ». Le Quotidien du Pharmacien


Vaccination : De la matière pour le débat annoncé par Marisol Touraine

Vers une diminution de la couverture vaccinale en 2015 ?

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, annonce un débat national sur la vaccination à l’automne prochain. Elle a confié, dans une interview au journal Le Parisien samedi 1er août, vouloir lutter ainsi contre la défiance qui se développe envers les vaccins. Le débat devrait avoir lieu après la remise du rapport commandé par Manuel Vals en mars dernier à Sandrine Hurel, députée PS. Ce rapport sur la politique vaccinale doit identifier les blocages et soumettre des préconisations. Les modalités du débat «restent à fixer, mais il est capital qu’il y ait des échanges et des réponses aux questions des citoyens, dans une complète transparence. Ne rien cacher est la meilleure manière de combattre ceux qui jouent sur des peurs scientifiquement infondées «. Elle souhaite y associer les médecins.

Le Canard enchaîné, citait dans son édition du 5 Aôut, une note confidentielle de l’INVS à la Direction générale de la santé (DGS) en date du 28 juillet 2015 alertant sur la pénurie de vaccins et qui assurait qu’entre le premier semestre 2014 et le premier semestre 2015, la délivrance des vaccins « pentavalents » avait baissé de 80,7 %. D’autre part, les ventes de vaccins de type DT-Polio, contre la coqueluche ou la méningite ont baissé respectivement de 14,5 %,14,6 % et 15,1 %. En conclusion, l’INVS prévoit « une très probable diminution de la couverture vaccinale des nourrissons (…) en 2015 ». L’Institut de veille sanitaire (INVS) a corroboré cette information dans la journée. La DGS affirme, quant à elle, qu’il est « trop tôt » pour dire si ce recul entraînera une baisse de la couverture vaccinale et demande d’attendre l’analyse plus complète que l’INVS doit publier à la rentrée.

Le Moniteur du Pharmacien

JIM

C’est demain : Coeur carmat L’étude publiée dans le Lancet lève enfin le voile et révèle que les deux décès sont liés à une défaillance du système électronique qui a été parfaitement identifiée. Le fait que les décès soient liés à une défaillance électronique « réparable » et non à un accident hémorragique ou embolique laisse penser que l’objectif d’hémocompatibilité est atteint. Trois centres de chirurgie cardiaque participent actuellement à l’étude : l’Hôpital européen Georges-Pompidou, AP-HP de Paris, L’Hôpital Laënnec de Nantes et leCentre Médico-Chirurgical Marie Lannelongue du Plessis Robinson. JIM


Semaine du 10 Août Pénuries de médicaments, une pénurie organisée ? La pénurie de médicaments est un sujet récurent depuis 2008, et le phénomène irait s’aggravant. Selon l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), les ruptures d’approvisionnements ont en effet été multipliées par dix en sept ans. Une pénurie organisée ? Issam Bouha, pharmacien d’officine à Clamart, vient d’adresser, à ce sujet, une alerte sanitaire à l’ANSM, et a mis en demeure son fournisseur et plusieurs laboratoires. Car, si beaucoup de ruptures de stock sont le résultat de défauts ponctuels de matières premières, d’augmentation des demandes ou d’incidents survenant au cours de la fabrication et/ou de la distribution, la plupart des pénuries relèveraient selon le Docteur Bouha d’un « dysfonctionnement organisé ». Dans certains pays européens les prix des médicaments sont plus chers qu’en France (en Allemagne par exemple) et les grossistes ont la possibilité de vendre à l’étranger pour gonfler leur marge. Afin de limiter ce phénomène (qui fait baisser au final leur marge), les laboratoires livrent ainsi moins de stocks aux grossistes et les contingentent strictement. D’où de «fausses vraies pénuries». Rappelons que la future loi de Santé ambitionne de régler le problème, au moins pour certaines molécules essentielles. Ainsi le Ministère de la Santé et l’ANSM établiront une liste de «médicaments d’intérêt thérapeutique majeur» (anticancéreux, anesthésiques généraux, antirétroviraux et antibiotiques…), dont les laboratoires devront constituer des stocks pour éviter une pénurie de ces spécialités. JIM

Pour aller plus loin Retour en vidéo sur les nouvelles missions des pharmaciens du Québec

Taux de remboursement : les grands travaux La présidente du groupe de travail sur l’évaluation des produits de santé a présenté ses premières pistes de réforme. 3 scénari retiennent l’attention : L’un prévoit la seule suppression du taux de 15 %, tandis que les deux autres révolutionneraient le dispositif en évoluant carrément « vers un taux unique de remboursement ». Dans ces trois cas, pour atténuer le choc de la réforme, la présidente du groupe de travail propose de créer un dispositif de prise en charge forfaitaire de médicaments non remboursés « pour des catégories de patients très limitées » et de manière très encadrée « pour empêcher les dérives ». La remise à plat des taux de remboursement, a fortiori en cas de taux unique, sera un vaste chantier puisqu’il va falloir peigner les listes actuelles pour reclasser - et, pour certains, déclasser - les produits de santé. Un autre chantier est déjà acquis : dans tous ses scénarios, Dominique Polton préconise de « clarifier et simplifier les critères » de l’admission au remboursement, tâche qui incombe à la Haute Autorité de santé. Avec un enjeu : l’articulation avec le mécanisme de négociation du prix des médicaments, qui s’appuie sur l’amélioration du service médical rendu (ASMR), distinct du SMR qui sert de base au remboursement et qui pourrait être rapproché. Les Echos

Vu d’ailleurs : Répartition des pharmacies en Belgique La ministre de la Santé Maggie De Block veut une meilleure répartition des pharmacies en Belgique, indique mercredi Het Nieuwsblad. Des lacunes dans la législation sur ces commerces ont permis des contournements des quotas légaux, entraînant une prolifération des officines pharmaceutiques dans les villes. Mme De Block entend s’attaquer au problème en adaptant la loi de 1973 sur leur répartition. Une pharmacie est disponible par 2.150 habitants sur le territoire belge. En Europe, seule la Grèce a une offre plus importante, tandis que les Pays-Bas ont à peine une pharmacie par 8.000 habitants. L’offre particulièrement dense en Belgique entraîne également un problème de rentabilité, selon le quotidien.


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