MAGANAC No. 5 / Janvier-Février-Mars 2012

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No. 05 - Janvier/Février/Mars 2012

MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC

CAN 2012/aviation civile:

Agence Nationale de l’Aviation Civile

UN DÉFI

RÉUSSI


Editorial

Nouvelle année, mêmes objectifs :

M. Dominique Oyinamono Directeur Général de l’ANAC

La sécurité aérienne ! Chères lectrices, chers lecteurs, Une nouvelle année a commencé. Je tiens à présenter à tous mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2012. Une année que je vous souhaite pleine de réussite personnelle et professionnelle ! Pour MAGANAC, 2011, sa première année d’existence a été couronnée de succès puisque, partant de 16 pages au premier numéro, passant par 20 au deuxième numéro, nous sommes rapidement arrivés à 24 pages. Merci, chers lecteurs, de toute l’attention que vous avez accordée et que vous accorderez aux contenus variés que nous vous proposons. C’est aussi le moment de faire le point de l’activité de notre structure, des acquis de l’année passée et des défis de l’année présente. En 2011, l’organisation de notre système de supervision de la sécurité de l’aviation civile et la perception de notre situation ainsi que notre mission ont été raffermies. Car, mieux on connait les problèmes auxquels on est confronté, mieux on sait quels moyens se donner, et mieux on est placé pour s’organiser, affronter et envisager les solutions. Ce raffermissement de notre organisation passe d’abord par les textes législatifs. C’est cela la base d’une organisation. La nouvelle loi de l’ANAC a été adoptée par le parlement en fin décembre 2011 ; le code de l’aviation civile a été adopté par le gouvernement le 10 janvier 2012.

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Pour 2012, après la CAN qui a généré une augmentation significative de l’activité aérienne dans notre pays et pour laquelle l’ANAC s’était engagée à assurer un haut niveau de sécurité de l’aviation avant, pendant (elle y est parvenue), et immédiatement après l’événement, un de nos grands chantiers sera l’audit de l’OACI. La mission d’évaluation coordonnée est prévue pour la fin juillet. Au cours de cet audit, nous devrons confirmer le bon sentiment que tout le monde dit aujourd’hui de notre aviation, les opérateurs, les usagers, les autorités, mais surtout l’OACI. Cette évaluation est d’une importance capitale, car si nous la réussissons, le Gabon sortira des listes noires de l’OACI et de l’Union Européenne, ce qui constituera un grand pas vers l’avant pour notre pays. Bref, le raffermissement de notre organisation en 2011 nous permettra d’affronter les grands événements de 2012 dont en premier cet audit de l’OACI. Et, last but not least, nous serons mis à contribution quant à l’accompagnement de l’Etat gabonais dans son chantier de création d’une compagnie nationale. A travers MAGANAC, notre site www.anacgabon.org et notre newsletter, vous serez toujours informés de l’évolution des choses.


Dans ce numéro

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Mentions légales MAGANAC Magazine trimestriel de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) BP 2212 Libreville / Gabon Tél. : +241 44 54 00 Fax : + 241 44 54 01 Site: www.anacgabon.org Email: contact@anac-gabon.com

Dans ce numéro : A la une : CAN 2012 - un défi réussi ................................................................... 4 - 8

Rencontre : Bernardin Akagah, la mémoire de l’aviation civile gabonaise .............. 10 - 12

Directeur de la publication : Dominique Oyinamono Directrice de la Rédaction et Rédactrice en Chef: Ingrid Aouane Comité de rédaction : Dominique Oyinamono, Arthur Delaunay, Edmond Hocke N’Guema Ont collaboré à ce numéro (par ordre alphabétique): Ingrid Aouane (ia), Edmond Hocke Nguema, Reine Stella Mengue (rsm) Maquette/Mise en pages : Agence Schaffenskraft www.schaffenskraft.de Imprimé en Allemagne

Gabon & ANAC interne : Libreville : un nouveau siège pour l’ASECNA ............................................ 12 Who’s who : suite des inspecteurs + Direction Admin. et Financière .......... 13

Afrique : Atelier CMA USOAP à Dakar ..................................................................... 9 Brazzaville : révision du code commun CEMAC ........................................ 14 Air CEMAC : siège à Brazzaville, rupture avec South African ...................... 15 Sénégal : L’ANAC à la Foire internationale de Dakar ............................ 16/17

Questions / Réponses : Emissions CO2 : Quel est le problème, comment y remédier? ............ 18 / 19

Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits. Nous remercions « aerocontact », « republicoftogo.com », « Air Journal » et « afrik.com » de nous avoir autorisés à reproduire certaines de leurs informations.

Actualités en bref : Insolite :

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A la une

2. REHABILITATION DES AEROGARES

CAN 2012 :

A événement spécial, procédures spéciales Que retenir de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 ? MAGANAC fait le point sur plusieurs mois de préparation, l’événement lui-même et l’après-CAN - sur le plan aéronautique. Car, sur le plan sportif, après le vent d’espoir qui avait soufflé sur la compétition grâce à la performance historique de nos Panthères, il faut admettre qu’il reste un petit sentiment de tristesse et un gout d’inachevé ... Ce qui nous concernait particulièrement en tant qu’Autorité de l’Aviation Civile, c’était

le transport aérien tant des équipes, des délégations officielles que des supporters. Pour assurer cette édition, l’ANAC s’était engagée à assurer un haut niveau de sécurité de l’aviation avant, pendant et immédiatement après la CAN 2012. Ci-après, nous vous détaillons comment nous nous y sommes préparés, et en conclusion, le Directeur de la Sécurité aérienne de l’ANAC vous livrera ses impressions sur le déroulement et les enseignements à tirer de cet énorme défi.

1. AUTORISATIONS SPECIALES CAN 2012 Dans le cadre du déroulement de la CAN 2012, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon a mis en place des procédures spéciales pour l’ouverture du ciel gabonais du 21 décembre 2011 au 21 février 2012. A ce titre, l’agence a permis, sous conditions, aux compagnies aériennes gabonaises de pouvoir affréter et aux compagnies étrangères d’obtenir des autorisations de survols et atterrissages ponctuelles ou permanentes. Côté gabonais, la compagnie désignée pour la CAN 2012 était AFRIJET qui a affrété des B737-300, un ATR 42-300 et des Falcon 900. Du côté du co-organisateur, la Guinée Equatoriale, c’est la compagnie CEIBA qui a également

2.1 Quand l’aéroport Léon Mba fait peau neuve ... Réaménagements pour optimiser la capacité d’accueil, renforcement en équipements et effectifs (police, gendarmerie, enregistrement, handling, sûreté), mise en place de dispositifs spéciaux pour la facilitation et le traitement des bagages… Après avoir subi un lifting important, l’aéroport de Libreville (ADL) s’est

2.2 Franceville (Mvengué) En plus de celui de Libreville, l’aérogare de l’aéroport international de Mvengué a subi des travaux de modernisation. La collaboration des services techniques de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) pendant la réalisation des études et le déroulement des travaux a permis le respect des obligations internationales et de la réglementation nationale en vigueur en matière de sécurité et de sûreté de l’aviation. Le bâtiment, avec une superficie de 1820 mètres carrés au rezde-chaussée et 1260 mètres

affrété deux B737-800 et un ATR 42-300. Sans aucun incident majeur relevé durant toute la compétition, les 71 autorisations délivrées par l’ANAC ont permis l’entrée sur le territoire gabonais de vols charters affrétés, permettant ainsi à des milliers de supporters étrangers de venir encourager l’équipe de leur choix.

Le Ministre des Transports Julien NKOGHE BEKALE inspectant l’avancement des travaux à l’aéroport de Libreville

mis en quatre pour accueillir la 28ème Coupe d’Afrique des Nations.

carrés à l’étage, abrite tous les services et équipements modernes pour un fonctionnement optimal. La nouvelle aérogare de l’aéroport international de Mvengué offre désormais aux personnels aéroportuaires les meilleures conditions de travail ainsi qu’un traitement efficace des passagers et du fret. Au-delà de la CAN, la transformation de l’aérogare concourt à la promotion des activités économiques et touristiques et témoigne en même temps du souci de l’ANAC de rehausser le niveau de sécurité et de sûreté sur les plateformes aéroportuaires du pays.

Les préparatifs en détail

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Ouverture sous conditions, de l’espace aérien gabonais pour les affrètements et vols charters ou spéciaux

Exercice de gestion de crise appelé « SECUREX 2012 »

Augmentation de la durée d’ouverture de l’aérodrome de Mvengué-Franceville

Signature d’un protocole entre les autorités de l’aviation civile du Gabon et de la Guinée Equatoriale

Signature d’un protocole pour le déploiement de la HASF et de HPG sur Mvengué-Franceville

Etablissement d’un visa commun Gabon - Guinée Equatoriale pour la durée de l’événement

Réhabilitation des aéroports de Libreville et de Mvengué-Franceville

Signature d’un protocole avec l’ASECNA pour la mise en place de procédures spéciales CAN


A la une

La sûreté :

Une affaire de tous Selon l’annexe 17 de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), la sûreté se définit comme «la protection de l’aviation civile contre les actes d’intervention illicite. Cet objectif est réalisé par une combinaison de mesures ainsi que des moyens humains et matériels». Celle-ci a été déclinée sous toutes ses formes par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) les 12, 14 et 16 janvier 2012. A l’initiative de l’ANAC, une campagne de sensibilisation et d’information en sûreté de l’Aviation Civile s’est tenue en trois phases , à l’ANAC, à l’auditorium de la RTG1 et dans un hôtel de Libreville. Cette campagne avait pour publics cibles la Gendarmerie du Transport Aérien (GTA), les communicateurs de la presse, et les personnels chargés des voyages officiels, des ambassades et des administrations publiques et privées.

- et enfin, instaurer un climat de confiance et de crédibilité à l’endroit des usagers du transport aérien. «La sûreté est l’affaire de tous» a insisté M. Nzinzi. Elle permet d’empêcher que des armes, des explosifs ou tout autre engin dangereux ne soient introduits à bord des aéronefs, dans les bâtiments jugés sensibles d’un aéroport pour causer des situations dangereuses à l’aviation civile. Pour que ces objectifs soient atteints, il faut des textes législatifs et réglementaires efficaces ; un personnel bien formé et compétent ; un système d’accès de contrôle efficace ; un dispositif d’inspection/filtrage des personnes, des bagages de soute, de cabine et du fret ainsi

général visait à éprouver les conditions d’application du plan d’urgence de l’aéroport en simulant une situation de crash.

Intervenant dans un contexte très particulier pour le Gabon, qui co-organisait la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec la Guinée Equatoriale, l’enjeu portait donc sur les mesures et procédures de sûreté applicables dans les aéroports du Gabon. M. Paul Nzinzi, orateur principal, inspecteur à la Direction de la Sûreté de l’ANAC et expert certifié OACI, a décliné les objectifs de sensibilisation: - Donner au public l’information sur la sûreté appliquée dans le transport aérien; - faire connaitre aux usagers du transport aérien que les mesures de sûreté s’appliquent à tout le monde sans exception ainsi qu’à leurs bagages; - réduire au maximum les risques d’incidents qui pourraient se produire lors des traitements des vols - éviter tout malentendu et incompréhension dont l’origine pourrait être la méconnaissance des mesures et procédures de sûreté appliquées aux aéroports;

qu’un système de gestion des titres d’accès bien organisé.

Exercice: un pompier à pied d’œuvre Photo: rsm

Il est donc nécessaire que des zones de sûreté d’un aéroport soient délimitées pour éviter tout risque. D’un coté, il y a la zone de sûreté coté ville et de l’autre, la zone dénommée côté piste.

Quels sont les enseignements de l’exercice SECUREX 2012? Selon M. Dominique Oyinamono, DG de l’ANAC, «le premier avantage est que l’exercice ait pu se tenir, parce que le dernier datait de 2003, alors que la norme OACI demande aux pays d’en faire un tous les deux à trois ans. Aussi bien sur les aspects de sécurité que sur les aspects de sûreté».

Et la sécurité ? Securex 2012! Un exercice de gestion de situation de crise dénommé «SECUREX 2012» s’est déroulé le mardi 17 janvier 2012 aux abords de l’aéroport international Léon Mba. Cet exercice

«Pour nous c’était un exercice de sécurité. Les enseignements à tirer d’un exercice de cette nature au-delà du cas spéci-

L’inspecteur Nzinzi face à la presse Photo: ia

fique du Gabon, c’est de mesurer la réactivité des services face à un évènement. Parce qu’un évènement de crise qui arrive ne prévient jamais. Comment les services peuventils réagir, dans quels délais avec quels moyens et de quelle façon? , poursuit-il. D’après le DG, pour le cas précis, le gros problème relevé a été celui de la communication, en termes de moyens et de personnes ou d’organismes, à qui communiquer l’information lorsqu’un évènement de cette nature se produit, quels moyens de communication utiliser ? Au-delà de ça, une absence de coordination générale sur le site a été constatée. Dans un tel cas, un coordinateur général ayant une vision générale de la situation et qui donne le top aux uns et autres de commencer leurs opérations, d’arrêter et de laisser passer les autres pour que les opérations soient fluides, est indispensable. Donc ce sont ces deux importants enseignements généraux qu’on a pu en tirer, ce qui permettra de perfectionner le dispositif, le plan national de sécurité en cas d’évènement de cette nature. (Reine Stella Mengue) 5


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A la une

Gabon / Guinée Equatoriale :

Etroite coopération des deux aviations civiles En prélude à la CAN, les autorités de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) et celles de la Guinée Equatoriale se sont réunies le 07 janvier 2012 à Malabo dans le but de poursuivre les actions communes

entamées du 8 au 12 août 2011 à Libreville. La délégation de la Guinée Equatoriale, conduite par son Directeur Général, M. Leandro MIKO ANGUE, avait séjourné à Libreville pour des séances de travail avec ses collègues gabonais. Il s’agissait d’harmoniser leurs actions dans le domaine du transport aérien pendant la CAN 2012 (voir MAGANAC No.4). 6

C’est à ce titre que la délégation de l’aviation civile du Gabon s’est rendue à son tour en Guinée Equatoriale afin de poursuivre les échanges initiés à Libreville.

Photo de famille de la réunion de Libreville, Photo: ia

A cette réunion, l’ordre du jour comprenait les points suivants : - Examen pour suite à donner du procès-verbal de la réunion de Libreville; - examen et adoption du protocole d’accord;

- la facilité à accorder aux compagnies aériennes. Au terme de ces importants échanges, il a été arrêté que sur le plan aérien, l’ASECNA réitère son engagement à assurer la fourniture des services de navigation aérienne d’une manière efficiente pendant la CAN. Elle a confirmé également l’armement habituel de l’aéroport de Bata pendant la durée de la compétition. Par ailleurs, l’ASECNA a mis en place au sein de sa Direction Générale, un comité spécial CAN 2012 chargé du suivi au quotidien de l’évènement, et a envoyé un représentant de la Direction Générale auprès de chaque Etat concerné pour en assurer le suivi. Le Gabon a désigné la compagnie AFRIJET comme transporteur agrée durant l’événement, tandis la compagnie CEIBA a été choisie par la Guinée Equatoriale, afin d’assu-

Accueil du couple présidentiel gabonais à l’ouverture de la CAN 2012 à Bata Photo: médiathèque présidence

rer les vols commerciaux et spéciaux. Sur le plan de la coordination générale, les deux parties ont recommandé la mise en place d’une coordination opérationnelle présidée par le gestionnaire commercial de chacun des aéroports. Le responsable de ce comité rendra régulièrement compte à l’autorité de l’aviation civile. Les deux administrations ont convenu d’appliquer les mêmes conditions d’exonération de redevances de survol et d’atterrissage aux aéronefs d’Etat, définies dans la résolution du Comité des Ministres de l’ASECNA de 1973. Quant aux autorisations de survol et d’atterrissage, les deux Directeurs Généraux ont nommé pour chaque pays un responsable chargé de la délivrance des autorisations de survol et d’atterrissage. (rsm)


A la une

Jean Paul Matsoungou

«Satisfaction totale» Le Directeur de la Sécurité Aérienne de l’ANAC, un de nos grands acteurs dans le contexte de la CAN 2012, nous dresse un bilan ... M. le Directeur, les rideaux ont tombés sur la CAN. Quel est votre sentiment ? La CAN a été pour nous une satisfaction totale car nous avons pu gérer les différentes localités de Libreville et Franceville sans gros soucis en termes de délivrance des documents d’autorisations de survol et d’atterrissage. Par contre, nous avons rencontré quelques difficultés avec les opérateurs pour la gestion des places du parking. Mais en termes d’autorisations de survol, on peut parler de succès total.

L’ANAC n’a pas encore les moyens financiers colossaux, mais nous avons réussi à attribuer une prime d’encouragement aux agents qui étaient d’astreinte et qui pendant trois semaines, ont travaillé nuit et jour. A l’aéroport de Mvengué, qui est en réfection nous y avons envoyé un inspecteur en mission

Je ne peux pas vous donner de chiffre supplémentaire, par contre pour la CAN, nous avons eu entre 70 et 80 autorisations délivrées. Le petit bémol pour les autorisations, est que nous n’avons pu gérer que les vols qui s’affichaient ou s’annonçaient pour

Quel a été le plus grand défi pour vous pendant la période préparatoire ? Le plus grand défi a été que la CAN se déroule bien sans couacs, sans incidence. C’est pour cela que nous pouvons parler de réussite parce que nous avons mis les moyens qu’il fallait : les hommes, les équipes et l’organisation etc. Puisqu’on est aux moyens, y avez-vous mis aussi les moyens financiers ? Et si oui, ils provenaient d’où ?

Sans incident majeur. Et la coopération avec la Guinée Equatoriale dans la pratique ? La coopération avec la Guinée Equatoriale a continué de fonctionner comme cela a été intitulé dans le protocole d’accord que nous avons signé avec l’aviation civile de ce pays. Il était question que les deux points focaux désignés par les deux autorités fassent le point avec leur hiérarchie respective, et coordonnent quotidiennement. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir grande information du coté de la Guinée Equatoriale. Mais de notre côté, nous leur transmettions tous les deux jours les mouvements et le rapport côté Gabon. Une dernière phrase, qu’est ce que vous avez eu comme enseignement de tout cela, parce que l’aviation civile ne s’arrête pas à la CAN ?

Vous attendiez-vous à des résultats pareils, ou avez-vous eu des craintes auparavant ? Au départ nous avions eu des appréhensions ; on ne peut aborder un tel évènement en toute certitude. En effet, pendant les réunions de briefing et d’organisation avec le COCAN, des jours de pic étaient prévus aux aéroports de Libreville et de Mvengué pour recevoir un nombre important d’aéronefs. Mais entre ce qui était initialement prévu et les vols qui s’effectuaient normalement, il y avait une différence. Cela nous conduisait dans une période d’incertitude. Par la suite, on a réussi à maitriser les demandes d’autorisations et les passagers.

Sans incident majeur ?

dans des bureaux octroyés à l’ANAC. Tout ceci a un coût. Et à Libreville, comment cela s’est passé ? Vous n’avez pas déployé un personnel supplémentaire ? Exactement, nous n’avons pas déployé de personnel supplémentaire. Nous avons eu un programme d’astreinte. Des agents étaient là constamment à l’écoute dès qu’il y avait une demande. Les directions de sécurité et de la navigabilité étaient en appui. Les inspections se faisaient sur la plateforme en fonction des avions prévus. Combien d’atterrissages et de décollages supplémentaires y a-t-il eu ? Vous avez une idée du chiffre ?

la CAN, étant entendu que certains opérateurs à partir du moment où ils ne s’annonçaient pas, n’étaient pas pris en compte.

En termes de bilan ou de perspective, en particulier avec la Guinée Equatoriale, ce serait de procéder continuellement à ce genre de rencontres, mettre à plat un nombre de questions. Dans le cadre de la libéralisation du transport aérien, nous avons besoin de nous retrouver avec la Guinée Equatoriale pour évoquer des schémas semblables. Il faut que nos bénéfices s’accordent. Beaucoup de choses peuvent se faire dans le cadre de la concertation. C’est cela à quoi on s’attend. Avec d’autres pays aussi ... Evidemment que nous pouvons le faire avec d’autre pays. Je prends le cas de la Guinée Equatoriale parce que nous avons organisé conjointement un évènement commun. Mais est valable pour le Cameroun, le Congo etc. (Propos recueillis + photo: Ingrid Aouane, Samuel Borges - Fotolia)

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A la une «Sur le plan de la logistique, le bilan apparaît également encourageant. Les liaisons aériennes entre les différents sites ont permis à chacun de se déplacer à moindre frais, dans des conditions pourtant pas évidentes malgré les distances pas insurmontables». (football365.fr)

«Lendemain de CAN : le Gabon se lance dans le professionnalisme En dehors des stades, il y a la disponibilité des moyens de transport et des professionnels au niveau du marketing et de la billetterie qui ont été formés et vont être utiles dans le lancement du professionnalisme.» (Le Soleil, Sénégal)

Compagnies, média: ce qu’ils ont dit ...

«Les Gabonais et les EquatoGuinéens ont joué à fond et avec réussite la carte des navettes entre les 4 sites du tournoi» (RFI)

Avec plus de 400 vols reliant les 4 sites de la compétition, en Falcon, ATR et Boeing 737, Afrijet est honoré d’avoir apporté sa contribution au succès de la CAN 2012 et remercie l’ensemble de ses partenaires» (Afrijet, dans l’UNION, Gabon)

400.000.000.000 «400.000.000.000: Quatre cents milliards de Francs CFA, soit environ 600 millions d’euros, c’est ce qu’aura coûté la Coupe d’Afrique au Gabon en 2012. Ces sommes ont été investies en majeure partie dans le développement des infrastructures : aéroports, routes, hôtels, stades…» (RFI) «Un exemple réussi de coopération Sud-Sud: Dans le cadre de l’opération CAN 2012, Royal Air Maroc avait affrété à la demande du gouvernement de Guinée Equatoriale, deux avions basés à Malabo pour la période du 05 janvier au 13 février 2012, en vue d’assurer le transport des supporters désireux d’assister aux différents matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Royal Air Maroc a assuré dans ce cadre un total de 350 vols, transportant ainsi près de 12.100 passagers: une population composée notamment de joueurs participants, d’officiels, ministres, supporters et journalistes sportifs. Pour me8

ner au mieux cette opération et assurer des conditions de confort optimales à l’ensemble des passagers sur ses lignes, Royal Air Maroc a mobilisé une équipe de plusieurs dizaines d’agents représentant les différentes entités opérationnelles de la compagnie: commerciaux au sol, personnel navigant technique, personnel navigant commercial, responsables d’exploitation, mécaniciens et financiers. Grâce à l’implication de l’ensemble de ces équipes, cette opération a connu un franc succès et s’est déroulée dans les meilleures conditions.» (RAM)

«Les responsables gabonais ont concocté une CAN haut de gamme, certainement la mieux préparée de l’histoire: vols intérieurs entre les villes, infrastructures, facilité de déplacement» (L’Equipe, France)


Afrique

Dakar:

Séminaire/atelier régional sur la CMA de l’USOAP Formation sur la méthode de surveillance continue du programme universel d’audit de la supervision de la sécurité de l’OACI: du 28 novembre au 02 décembre 2011, des cadres dirigeants de l’ANAC ont participé au séminaire/atelier régional sur la CMA de l’USOAP qui s’est tenu à Dakar-Sénégal. Dans cet article, nous allons présenter ce que c’est la CMA de l’USOAP. La supervision de la sécurité est une fonction par laquelle les Etats membres de l’OACI veillent à l’application efficace des normes et pratiques recommandées (SARPs), des éléments cruciaux (CE) du système de supervision de la sécurité et des pratiques et modes opératoires pertinents de la sécurité. Dans cette fonction, l’Etat et l’OACI ont des rôles complémentaires.

Pourquoi la CMA de l’USOAP Depuis le début des années 90, plusieurs rapports ont fait état de la non-application par les Etats des SARPS de l’OACI. Par ailleurs, le nombre élevé des accidents indiquaient une insuffisance de la supervision de la sécurité par les Etats. Il était aussi nécessaire de réduire les taux d’accidents afin de compenser l’augmentation rapide du trafic. Le programme d’audit selon l’approche systémique globale (CSA : 2005-2010) qui a succédé au programme d’audits obligatoires (USOAP : 1999-2004) a contribué à renforcer la sécurité et l’efficacité du transport aérien. Mais le cycle de la CSA était trop long (6 ans) et il ne donnait qu’un cliché instantané du système de supervision de la sécurité des Etats. C’est ainsi que, lors de sa 36ème session en septembre 2007, l’Assemblée Générale de l’OACI adopte la résolution A36-4, par laquelle elle charge le Conseil de modifier l’USOAP.

La Conférence de Haut Niveau sur la Sécurité tenue à Montréal en mars 2010 convient notamment que les Etats devraient s’engager à appuyer la méthode de surveillance continue (CMA) de l’USOAP en fournissant à l’OACI des renseignements pertinents sur la sécurité de leur aviation. En octobre 210, l’Assemblée générale approuve la CMA de l’USOAP par l’adoption de la résolution 37-5. Par cette résolution, la CMA met à la disposition de l’OACI un mécanisme de collecte et d’analyse des données de sécurité, lui permettant ainsi une évaluation des risques pour mettre en évidence les activités que l’OACI devrait mener et pour établir leurs priorités.

Objectif et concept L’objectif de la méthode de surveillance continue (CMA) de l’USOAP est de promouvoir la sécurité de l’aviation dans le monde grâce à la surveillance continue de la capacité de supervision de la sécurité des Etats membres de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Cette méthode est conçue pour surveiller sur une base continue les capacités de supervision de la sécurité et les performances des États en matière de sécurité. Elle permet la mise en commun de données et renseignements liés à la sécurité. On passe d’une activité d’évaluation instantanée vers un processus de surveillance continue de la capacité des États en matière de supervision

de la sécurité. Les risques pour la sécurité sont identifiés et les performances des Etats en matière de sécurité sont surveillées. C’est une approche durable, à long terme et efficace par rapport aux coûts et aux ressources. La CMA est une démarche proactive en matière de sécurité, selon le principe de la gestion de la sécurité. elle favorise

Vue des participants

et encourage le partage des renseignements liés à la sécurité. La CMA de l’USOAP est constitué des quatre (4) éléments suivants : la collecte des renseignements sur la sécurité, l’établissement du profil de risque de sécurité des Etats, la fixation des priorités et la conduite des activités de la CMA et la mise à jour des niveaux de non mise en œuvre effective des éléments cruciaux d’une système de supervision de la sécurité et la mise à jour de la situation sur les problèmes graves de sécurité. Les renseignements liés à sécurité sont fournis par: - les Etats au travers de certains documents qu’ils doivent transmettre à l’OACI, - les structures de l’OACI à travers le système Intégré d’analyse et de compte rendu des tendances de sécurité - les organisations nationales, régionales, supranationales et internationales reconnues par l’OACI. Le profil de risque de sécurité d’un Etat est déterminé et surveillé de manière continue au travers des demandes d’informations obligatoires (MIR), des constatations et recommandations (F&R) et des Plans

d’actions correctrices (CAP) dont les Etats ont la responsabilité d’établir pour répondre à toutes les F&R identifiées. Les Problèmes Graves de Sécurité (PGS) sont établis par l’OACI pour notifier un Etat des carences identifiées pouvant présenter un risque de sécurité immédiat pour l’aviation civile internationale. Un PGS est généré lorsque l’Etat ne traite pas des F&R précédemment identifiées ou lorsque des documents et des renseignements indiquent la possibilité d’un PG au sein de l’Etat. Les principaux domaines visés par la CMA de l’USOAP sont au nombre de huit (8) : les lois et règlements, l’exploitation technique des aéronefs, la navigabilité des aéronefs, les licences du personnel, les enquêtes sur les accidents et incidents d’aviation, l’organisation des fonctions des autorités d’aviation civile, le système de navigation aérienne et les aérodromes Le lancement de la CMA est prévu s’achever à la fin de l’année 2013. Pour ce qui concerne le Gabon les actions suivantes ont été menées ou sont en cours de réalisation: - signature par le Directeur Général de l’ANAC en décembre 2011 du Protocole d’Accord (MOU) par lequel le Gabon s’engage à soutenir la méthode de surveillance continue de l’USOAP, - désignation, en janvier 2012, du coordonnateur national de la CMA (NCMC) en la personne M. Edmond HOCKE NGUEMA BITEGHE, qui assurera la coordination avec les services compétents du Secrétariat général de l’OACI et le Bureau régional de l’OACI pour l’Afrique de l’ouest et du centre - auto-évaluation du plan d’actions correctrices (CAP) en vue de sa mise à jour - réponse au questionnaire sur les activités d’aviation civile. A travers son engagement pour la CMA, l’ANAC vise à assurer le plus haut niveau de sécurité de l’aviation civile au Gabon. (Edmond Hocke Nguema) 9


Rencontre

Bernardin Akagah

Je ne suis pas revenu à l’aviation civile en tant que tel puisque je suis parti à la retraite entre temps. C’est lorsque le Ministre Ratanga arrive aux transports, qu’il constate qu’il y avait une «tête» qui manquait à l’appel et ne comprenait pas pourquoi je n’étais pas là. Il lui a été expliqué que j’étais retraité. Ne voulant rien entendre, il m’a demandé de revenir pour aider à la création de l’ANAC, l’assister dans ses premiers pas. Et j’ai tout

Plus de 40 ans de service:

Bernardin Akagah, «la mémoire» de l’aviation civile gabonaise Au mois de mai 2012, Bernardin Akagah, membre du conseil de régulation de l’ANAC depuis 2009, fêtera ses 65 ans, dont il a passé deux tiers à l’aviation civile. En d’autres termes, il y a dédié sa vie. MAGANAC a rencontré ce témoin passionné ... Bernardin Akagah partage son bureau au rez-de-chaussée de l’ANAC avec deux assistantes de direction. Un homme pas compliqué, dirait-on à prime abord, mais à l’observer «scotché» devant son ordinateur, on a l’impression que même un bureau paysager ne le gênerait pas, tellement il est plongé dans son travail!

M. Akagah, que faites-vous ici à l’ANAC dans le quotidien ? Ma mission principale consiste à procéder à la révision et à l’élaboration des textes dont la caducité est rendue évidente, et de les proposer aux autorités de l’ANAC et au ministre afin qu’ils soient mis à jour. Et je préside un groupe de travail chargé justement de conduire ces tâches et d’assister la Direction générale dans la mise en œuvre du Plan d’actions correctrices tant dans le domaine de la sûreté que celui 10

de la sécurité. C’est d’ailleurs ce groupe de travail qui a été au centre de la préparation et de la réalisation de l’exercice de gestion de crise SECUREX 2012 qui s’est déroulé le 17 janvier dernier.

Un jour, vous vous êtes qualifiés devant moi comme «fossile vivant de l’aviation civile gabonaise» ... Fossile peut être pas, mais je suis sans doute la mémoire de l’aviation civile. Je suis rentré dans cette maison en 1969 et depuis là, je n’ai pratiquement plus fait autre chose, sauf une parenthèse qui se situe entre 1997 et 2003, où, ayant plusieurs cordes à mon arc, j’ai été sollicité par l’ancien président du Sénat pour procéder à la rédaction des textes fondateurs de cette institution en création. J’estime qu’il a été satisfait de mon travail car il m’a demandé, à mon corps défendant, de le suivre en tant que conseiller. Ce qui a enragé mon ancien ministre qui ne voulait pas non plus se séparer de moi.

Après ces six ans au Sénat, comment êtes-vous revenu à l’aviation civile ?

de suite accepté car l’aviation c’est ma passion.

Vous avez fait une formation qui vous prédestinait à ça ? Mon rêve était de devenir médecin. L’ayant inculqué à ma fille qui l’est devenue, je vis à travers elle ce rêve que je n’ai pas réalisé. J’ai été orienté vers l’aviation civile grâce à mon ancien chef d’établissement, le directeur du collège Bessieux. C’est ainsi que j’ai été admis en formation à Kinshasa avec M. Oligui, le futur Secrétaire Général de l’Aviation Civile et Commerciale. Je ne regrette rien, j’estime que je me suis épanoui dans ce domaine qui est devenu une obsession, peut-être pas comme les fanatiques de Dieu, mais je ne vis que par et pour l’aviation.

D’après vous, quels étaient les débuts de l’Aviation Civile gabonaise ? Les débuts de l’Aviation étaient laborieux. Imaginez: Les services ne tenaient que dans deux bureaux, celui du Directeur et celui des autres agents, au nombre de trois ou quatre. En cette année 1969, l’Aviation Ci-

vile n’était constituée que d’un directeur et de deux chefs de service.

Mais elle était toujours rattachée au Ministère des Transports ? Effectivement. Et encore qu’en 1969, le Ministère des Transports était jumelé aux Travaux Publics. C’est en 1970, avec l’arrivée du Ministre Bonjean François Ondo à la tête de ce ministère, que l’aviation civile sera autonomisée. Et le Directeur de l’Aviation Civile que j’avais trouvé n’était pas gabonais! C’était un expatrié français, M. Emile Thiévet, auprès duquel j’ai fourbi mes armes et qui a été un chef vraiment formidable, qui m’a fait confiance. C’est grâce à lui que j’ai pu m’épanouir et faire ce que j’ai pu réaliser tout au long de ma carrière.

Comment s’est développée l’Aviation Civile par la suite ? Ce ne serait pas prétentieux de dire que j’ai contribué au cours de mes nombreux déplacements à l’étranger au développement de l’aviation civile gabonaise. J’ai préconisé, entre autres, la transformation de la petite Direction de l’Aéronautique Civile en Secrétariat Général à l’Aviation Civile. Ce qui a été accepté. Entre temps, je suis reparti en formation. Et à mon retour, le Secrétariat Général à l’Aviation Civile avait pris corps.

C’était en quelle année? En 1972. Ce qui fait que les Secrétaires Généraux qui se sont succédé m’ont recherché pour venir apporter ma pierre à l’édifice. On leur avait dit que j’étais en formation. Mais lorsque je soutenais mon mémoire de fin d’étude d’ingénieur, et dont le sujet me destinait à travailler à Air Gabon, j’avais d’autres projets.

Et cela s’est fait? Pas vraiment. Puisque le Secrétaire Général de l’époque, Monsieur Joseph Etoughé, avait es-


Rencontre problème n° 1 devait être celui du dégraissage du personnel. Dans mon étude, Air Gabon devait fonctionner avec 700 personnes environ et on s’est retrouvé à la fin avec 1530 personnes. Plus du double des effectifs. Et de 4 ou 5 directions fonctionnelles, on a également multiplié ce nombre par deux. Les directeurs et assimilés pouvaient se compter par dizaine au moins. Ce qui a contribué à alourdir la masse salariale, et Air Gabon s’est enfoncée de plus en plus jusqu’à ce qu’elle soit en cessation de paiement et mis en liquidation.

Depuis que vous êtes à l’ANAC, quel est le progrès, quels sont les acquis, les avancements selon vous ? timé qu’il avait plus besoin de moi au Secrétariat Général à l’Aviation Civile et Commerciale (SGACC) que je ne pouvais l’être à Air Gabon. Cela se passe en 1975. Ce qui fait que j’ai continué ma carrière au Secrétariat Général au lieu de me retrouver à la compagnie - alors que mon mémoire portait sur les structures et le fonctionnement d’une compagnie aérienne. C’est ce qui m’a facilité peut-être aussi la tâche, lorsqu’ en 1976, le Ministre des Transports, M. Georges Rawiri a eu à me confier le dossier de création d’Air Gabon, après le départ de notre pays d’Air Afrique et j’ai été amené à présenter personnellement les conclusions de l’étude au défunt Chef de l’Etat Omar Bongo. Cela a donc abouti à la création d’Air Gabon qui a démarré le 1er juin 1977.

Août 1971: Bernardin Akagah (costume noir), avec, à côté de lui entre autres, le Chef de Cabinet du Ministre, l’ancien représentant de l’ASECNA, et le Ministre Bonjean Ondo (costume blanc). A l’époque, M. Akagah assurait l’intérim du Directeur de l’Aéronautique civile.

sant à la descente aux enfers de cette compagnie, notamment lors de l’examen du budget. J’ai usé de tout mon pouvoir pour tirer chaque fois la sonnette d’alarme sur les problèmes qui

conseil d’administration m’appuyaient dans la mesure où il y avait des dérives trop importantes qui faisaient en sorte que le déficit devienne structurel. Les mesures de restructura-

Qu’espérez-vous dans l’avenir pour l’Aviation Civile gabonaise ?

Et qui a échoué quand ? Alors là, vous me torturez quand vous évoquez ce souvenir ! D’abord, parce que c’était mon « bébé » pour avoir participé à l’étude de sa création et ensuite en tant que membre représentant le Ministère au conseil d’administration d’Air Gabon, où j’assistais impuis-

Je voudrais dire qu’entre le SGACC et l’ANAC, ce sont deux mondes différents. Le professionnalisme dont fait preuve la plupart des agents de l’ANAC me réconforte. Quand j’étais Secrétaire Général adjoint, mon souci permanent était le professionnalisme des agents, c’était mon combat, quitte à ne pas me faire aimer par mon personnel. Mais en fin de compte, on m’a donné raison. Et cet état d’esprit, ce professionnalisme, je le retrouve à l’ANAC.

Dans les années 80, entre autres: M. Jean François Ntoutoume Emane, à l’époque Ministre de l’Aviation Civile, B. Akagah, M. Jean Louis Messan (DG Air Gabon) et M. Dieudonné Mfoubou (Directeur de l’Exploitation à Air Gabon), lors d’une conférence à Addis Abeba, Ethiopie.

se posaient au sein d’Air Gabon. Et les partenaires français d’Air France qui étaient membres du

tion qui avaient été prises par le gouvernement ne pouvaient pas être suivies d’effet, car le

Il faut qu’elle soit au sommet des administrations des aviations civiles dans le monde. Nous avons la capacité de nous situer à un niveau raisonnable ; à condition que le volet formation soit pris à bras le corps dès à présent. Un ingénieur nanti d’une expérience de dix à quinze ans, ne peut pas être remplacé tout de suite par un jeune stagiaire qui vient d’arriver. Il faut avoir le temps pour le former, lui donner tous les outils dont il aura besoin. Mon inquiétude est celle-là quand je vois la moyenne d’âge des 11


Gabon sous-capitalisation, une structure et une organisation trop lourde, et surtout procéder à des recrutements qui tiennent compte plus de la compétence

que de toute autre considération. (Interview + photo: Ingrid Aouane, photos n/b: archives)

Gabon :

Un nouveau siège pour la représentation locale de l’ASECNA

B. Akagah en sa fonction de vice-président de la CAFAC, avec un collègue nigérien, représentant l’Afrique de l’Ouest, au siège de la CAFAC à Dakar.

Une mission a été confiée au Directeur Général de l’ANAC de se rapprocher de l’USTM, l’Université des Sciences et Techniques de Masuku, qui pourrait constituer un vivier de recruEst-ce qu’il y a des étudiants tement des cadres de l’ANAC. gabonais qui s’intéressent à Dans le lot, on peut citer l’anl’aéronautique? cien représentant de l’ASECNA au Gabon, M. OYOUGOU, qui y était passé, mais à l’époque c’était encore l’ENSIL, l’Ecole nationale supérieure des inLe Magazine de l‘ANAC génieurs de Libreville. Ce serait un vivier intéressant pour le recrutement des cadres de l’ANAC, évidemMA GA ment ils suivraient NA C MA GA NA C MA NA C MANA GACNAGA des formations de spéC MA GA cialisation mais avec un background déjà intéressant. cadres ici à l’ANAC. Il faudrait maintenant qu’on pense à la formation pour assurer la relève.

Agence Nationale de l’Aviation Civile

No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

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Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne Le Magazi ne de l‘ANACde l‘ANAC No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

MAGANAC

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Ces nouveaux locaux ont été construits sur un terrain de 15.000 m2 et sont composés de 3000m2 de voirie avec un

cée sur fond propres, une enveloppe de 2,1 milliards de FCFA a permis d’exécuter les travaux lancés par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui avait posé la première pierre de cet édifice alors qu’il venait à peine d’accéder à la magistrature suprême du Gabon. L’ASECNA a été créée le 12 décembre 1959 par la convention de Saint-Louis (Sénégal) et modifiée par celles de Dakar (Sénégal) en 1974 et Libreville (2010). Elle a son siège dans la capitale sénégalaise et emploie environ 5400 agents qui sont répartis dans les 18 Etats membres, à savoir: Bé-

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L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) dispose à Libreville d’un nouveau siège inauguré au mois de janvier par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, au cours d’une cérémonie solennelle, en présence de plusieurs autres officiels, dont le directeur de l’ASECNA, Amadou Ousmane Guitteye, le ministre gabonais des Transports, Julien Nkoghé Bekalé et la Direction générale de l’ANAC.

Dernière question : et la nouvelle compagnie nationale ? Je n’en dirai pas grand-chose car je n’ai que des bribes d’information. J’aurai bien voulu être associé à cette préparation comme je l’ai fait avec Air Gabon, il y a plus de trente ans. J’apporterai peut-être ma petite pierre pour que l’on ne commette plus les mêmes erreurs comme par le passé. Aussi faudra-t-il notamment éviter sa

parking ouvert, 9000 m2 d’espaces paysagés avec une zone destinée à la construction d’une salle polyvalente de 500 m2 de surface hors œuvre. L’immeuble livré se compose de deux étages, posés sur une de surface de 2100m2. Outre le rez-de-chaussée (850 m2), le premier niveau comprend 30 bureaux et le second étage le bureau du représentant national de la structure, un secrétariat et une salle de réunion. Ce bâtiment vient en appoint à ceux existant déjà. Finan-

nin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée Equatoriale, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et l’Union des Comores. L’objectif de ce regroupement de 18 pays est la mutualisation de leurs moyens pour fournir des services de navigation aérienne dans un espace de 16 millions de km2. (ia, texte + photo)


ANAC interne

Team de l’ANAC

Who’s who ? Agence Nationale de l’Aviation Civile

Dans ce numéro, nous poursuivons la présentation de nos inspecteurs, et vous y trouverez les collaborateurs de la Direction Administrative et Financière. Faites-vous une image !

Les inspecteurs:

M. MALI OVOUNGOU Victor Inspecteur stagiaire à la Direction de la Sûreté

Mlle. DIANGA NZENGUE Larissa Inspecteur stagiaire à la Direction des Aéroports et des Aérodromes

M. TRUFFAULT IGOUWE Pascal Inspecteur stagiaire à la Direction de la Sécurité Aérienne

M. NDOUTOUME NGOME Dietrich Responsable financier, chargé de la gestion financière

Mme. MOUBELET Pélagie Dominique Chargée des Ressources Humaines et des Moyens Généraux

Mme. M’BADOU Justine Agent de recouvrement

La Direction Administrative et Financière:

M. MAGUINDY Martial Agent de liaison

M. OTSOBOGO Brice Agent de liaison

Mme. BIDZIME MEBIAME Marie-France Technicienne de surface

M. LIHOUNHINTO Serge Agent de sécurité

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Afrique de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC). A l’ouverture de la réunion du mois de février 2012, à laquelle ont assisté les experts de la marine marchande également réunis dans la capitale congolaise, le commissaire de la CEMAC chargé des infrastructures et du développement durable, Dr. Vue des participants Bernard Zoba, a souligné que les codes aéroRéunis en comité ad hoc à Brazzaville nautiques et maritimes communautaires les 13 et 14 février 2012, les experts aéro- contribueront à la promotion et à l’aménautiques des pays membres de la Com- lioration des services de l’aviation civile et munauté économique et monétaire de de la marine marchande. l’Afrique centrale (CEMAC) ont validé le projet du Code de l’aviation civile des Etats Pour la suite des travaux, les experts relamembres de la CEMAC. Ce code, adopté à tifs de la marine marchande et de l’aviaBangui le 21 juillet 2000, avait fait l’ob- tion civile se sont séparés pour procéder

Brazzaville / Code commun :

C Congo, à.g.), et M. Jean Louis Osso (DG ANA civile et météorologie, n atio Avi (DG o afi Ket M. Kennedy nion aéronautique réu la nt sida pré Centrafrique),

claré le Ministre congolais délégué à la Marine Marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, à la clôture de la réunion des experts de la CEMAC. Par ailleurs, dans leur note de présentation, les experts aéronautiques ont rappelé que l’adoption de ce code conditionne l’appui financier de certains partenaires au développement dans le domaine du renforcement des capacités des administrations de l’aviation civile des Etats membres. Soucieux d’améliorer et de promouvoir la sécurité aérienne en Afrique Centrale, les experts de la sous-région ont égale-

L’harmonisation de l’aviation civile en CEMAC en bonne voie jet d’une profonde révision avec l’appui de l’OACI. Les mutations techniques enregistrées dans l’aéronautique civile notamment dans le cadre de la supervision globale et systématique de la sécurité et du renforcement des mesures de sûreté ainsi que les exigences de la protection de l’environnement étaient à la base de cette révision.

à leurs consultations spécifiques. Le Gabon était représenté par le Conseiller Aéronautique du Ministre des Transports, M. LauLe Ministre congola rent Abes- Martin Parfait Aimis délégué à la Marine Marchande, é Coussoud Mavoungou (à.g .) et le Dr. Bernard Zoba, commis solo. Pour saire de la CEMAC l ’A N AC Gabon, le Directeur ment examiné et approuvé un Général Ad- projet de règlement portant organisation joint, M. portant organisation et fonctionnement Etienne Ro- de l’agence de supervision de la sécurité Réunis par la suite à bin Mintsa- aérienne en Afrique centrale, en recomBrazzaville au mois olo Abess nt Laure M i - O wo n o , mandant au conseil des Ministres de la d’avril 2011, sous les MM. n: rtatio Les Gabonais en conce no et le Direc- CEMAC son adoption. auspices de la Commis(à.g.) et Etienne Robin Mintsa-Mi-Owo teur des sion de la CEMAC, les (Ingrid Aouane, texte + photos) Affaires Juexperts aéronautiques et juridiques des Etats membres avaient, ridiques, Madame Yolande Ratanga, ont après un examen minutieux dudit texte, participé à cette dernière révision du recommandé au comité ad hoc des Mi- code, qui «offrira des outils indispennistres en charge des Transports, l’appro- sables d’harmonisation aux cadres insbation du projet dudit code révisé, pour titutionnels et règlementaires des Etats son adoption par le Conseil des Ministres membres de la CEMAC», comme l’a dé14


Afrique

Air CEMAC:

Siège à Brazzaville, rupture avec South African Airways La compagnie aérienne Air CEMAC a Ils se sont également accordés sur la décidé de rompre avec la South African certification d’Air CEMAC par l’autorité Airways (SAA), à l’issue de son assemblée aéronautique du Cameroun. générale extraordinaire qui s’est tenue Les autres points à Brazzade l’ordre du jour ville après ont été renvoyés à la réunion un examen ultédes exrieur, en rapport perts aéroavec le partenaire nautiques stratégique. et maritimes, a Il s’agit, entre annoncé le autres, du prom i n i st è re tocole entre les congolais actionnaires étades Transtiques sur la gouports et de vernance d’Air l’aviation CEMAC et du civile. Les mandat pour le m i n i st r e s recrutement d’un des Transcabinet en vue ports des Chargé de trouver un nouveau partenaire stratégique: du lancement de six pays de le ministre Isidore Mvouba, Photo: ia l’exploitation. la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale Selon le vice-président de la commis(CEMAC) ont donné mandat au président sion de la CEMAC, Jean-Marie Maguena de l’assemblée générale, le Congolais (Gabon), cette rupture n’a aucun effet Isidore Mvouba, de trouver un nouveau négatif sur le décollage d’Air CEMAC, partenaire stratégique dans un délai d’autant plus que toutes les conditions sont réunies avant de passer à la phase d’un mois. d’exploitation conditionnée par le choix «Les actiond’un nouvel naires ont actionnaire suivi avec un stratégique. Il grand intéa par ailleurs rêt l’exposé indiqué que du président la grande du comité de question pilotage sur qui restait les diffi cultés à résoudre rencontrées était celle dans la mise des moyens en œuvre du financiers projet. Ils ont p e r m e t ta n t pris acte de le lancement l’impossibilité de l’exploide conclure tation de la l’accord de sercompagnie. vices aériens South African Airways: «profondes divergences de vues» Photo: Southafrica.to avec la SAA en «Aujourd’hui, raison de pronous poufondes divergences de vues», indique le vons dire que tous les États membres sont maintenant parties prenantes, parce communiqué final de l’assemblée. qu’ils ont accepté de façon consensuelle Les ministres ont aussi accepté de faire le rapport d’activité du comité de pilotage de Brazzaville le siège d’Air CEMAC et le de faire de Brazzaville le siège de la compagnie», a indiqué Jean-Marie Maguena. hub principal de la compagnie.

Brazzaville abritera le siège d’Air CEMAC Photo: unsonique

On rappelle que qu’au terme d’un accord conclu avec les États membres de la CEMAC, la SAA avait acquis 40% des parts de la nouvelle compagnie aérienne en création, chacun des six pays membres détenant 5% pc, la Banque de développement des États d’Afrique centrale (BDEAC) 15%, le reste étant réservé à des investisseurs privés de la sous-région. (pana)

MAGANAC votre source d’information trimestrielle!

Pour l’info quotidienne:

www.anacgabon.org 15


Afrique

La cérémonie d’ouverture

Sénégal:

L’ANAC à la 20ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat, avait sur invitation de la République du Sénégal, souhaité la par-

Vue de notre stand

ticipation du Ministère gabonais des Transports à cette 20ème édition de la FIDAK qui s’est déroulée du 1er au 12 décembre 2011 sous le thème:

«La problématique des transports dans l’espace CEDEAO: défis pour une intégration régionale durable». L’ANAC y était donc présente, avec un stand de 25m², aménagé et décoré avec le concours d’un groupement d’artistes sénégalais. C’est le Premier Ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye qui a procédé jeudi 1er décembre 2011 au lancement officiel de la foire, cérémonie à laquelle ont assisté le Directeur Général de l’ANAC, M. Dominique Oyinamono, le Directeur Général Adjoint 2, M. Arthur Delaunay ainsi que plusieurs directeurs de l’ANAC. Lancée en 1974, la FIDAK se tenait tous les deux ans. Mais dès cette année, elle sera annuelle. «La présente édition inaugure l’ère de l’annualisation de la FIDAK», a souligné le Premier Ministre sénégalais. Selon le Directeur général du CICES, Baïdy Sou-

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leymane Ndiaye, 16 pays participants ont été enregistrés officiellement. Au total, on a compté un nombre de 1000 exposants sur une surface totale d’exposition de 15.500 mètres carrés, provenant de 40 pays. Une excellente occasion pour notre structure de se présenter à un grand public qui n’a pas tardé à visiter notre stand en nous posant d’innombrables questions non seulement sur l’aviation civile


Gabon

mais également sur le Gabon en général. Outre l’ANAC, le Ministère des Transports était représenté par le Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) et l’Office des Ports et Rade du Gabonais (OPRAG).

11 panels et ateliers Des experts africains du secteur, des autorités gouver-

Le stand pris d’assaut par une classe d’école

Le plus jeune visiteur se repose ...

nementales, des professeurs d’université et des étudiants ont planché sur le thème central de cette édition et y ont abordé différents aspects relatifs au transport, dont le commerce sans frontières, les infrastructures, la tarification, le transport aérien, ainsi que la formation et le renforcement des ressources humaines et la gestion des modes de transport.

Le célèbre peintre sénégalais Mamadou Diakhaté visite le stand de l’ANAC

En ce qui concerne l’aviation civile, le directeur sénégalais des transports aériens et des infrastructures aéronautiques, Cheikh Ahmed Tidiane Senghor, a appelé à une harmonisation des protections des droits de trafic aérien en Afrique face à la concurrence des grandes compagnies européennes. «L’Afrique est un continent émergent dans le domaine des transports aériens, et elle doit en prendre conscience», a-t-il dit, en poursuivant: «Les compagnies africaines sont assez faibles par rapport aux compagnies européennes. Si nous n’adoptons pas des positions communes harmonisées de protection de nos droits de trafic vis-à-vis des Européens qui viennent en Afrique pour équilibrer leurs états financiers, il y aura des dégâts». Il a signalé que la CEDEAO est en train de négocier un «accord horizontal» avec l’Union européenne (UE) à la suite d’un accord avec l’UEMOA et sur lequel le Sénégal aurait émis certaines réserves. Cet accord horizontal devant réglementer le trafic entre les continents européen et africain devrait «être fait de sorte que les compagnies européennes ne violent pas les droits de trafic africain».

sans prendre contact avec les institutions africaines, la liste noire des compagnies interdites de vols dans l’espace européen. Pour contrecarrer ces choix subjectifs, il faudra adopter une stratégie commune pour que les critères d’établissement des listes noires soient définis sur des bases claires et connues de tous’’, a-t-il ajouté. Par la même occasion, Mme. Awa Guèye Diagne, directrice de l’exploitation des aéroports sénégalais, a révélé que le Sénégal met en œuvre un programme triennal d’investissement destiné au développement des aéroports et aérodromes régionaux. Le Ministère des Transports aériens prévoit une enveloppe de sept milliards de francs CFA pour chacun des aéroports de Saint-Louis, Ziguinchor, CapSkiring et Tambacounda, soit 28 milliards en tout, a dit Awa Guèye Diagne, plus 18 milliards de francs CFA pour six autres aérodromes. En plus des travaux concernant l’allongement des pistes d’atterrissage, la construction de clôtures, les équipements, etc., il y existe un programme de construction d’un aéroport à Touba, de même qu’un autre pour le triangle ZiguinchorOussouye-Bignona.

Non au «diktat» (Ingrid Aouane, texte + photos) En même temps, M. Senghor a déploré le diktat de l’UE, élaborant de façon «unilatérale»,

Le Directeur des Etudes et de la Navigabilité, M. Camille Makoumbou, expliquant les missions de l’ANAC

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Questions / Réponses

Emissions CO2 :

Quel est le problème et comment y remédier? Depuis le lancement de MAGANAC, nous recevons non seulement de nombreux messages d’encouragement mais aussi presqu’autant de questions de toute sorte. Pour y répondre, nous avons créé la rubrique « Questions-Réponses » qui, depuis le dernier numéro, apporte un peu de lumière sur vos questions les plus intéressantes. Dans ce numéro, nous nous penchons sur les émissions de gaz à effet de serre et leur implication dans les changements climatiques. Le saviez-vous? A travers le monde, un passager en avion émet 40% plus de dioxyde de carbone qu’un passager en voiture, et une tonne de kérosène consommé rejette plus de trois tonnes de dioxyde de carbone qui restent dans l’atmosphère pendant plus de 100 ans! Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations-Unies, l’aviation est responsable de 2% des émissions de CO2 produites par l’être humain dans le monde. 18

Dans l’atmosphère, elles laissent passer les rayons du soleil mais retiennent leur rayonnement infrarouge, donc la chaleur. Leur concentration qui ne cesse d’augmenter depuis le début de l’ère industrielle est responsable du réchauffement climatique.

L’Afrique très touchée Compte tenu de la demande toujours croissante, le GIEC estime qu’au pire des cas, la contribution totale de l’aviation, y compris le CO2 et d’autres effets, pourrait représenter 15% des émissions humaines d’ici à 2050. C’est pourquoi, il est urgent de trouver des solutions pour limiter ces émissions et leur effet, le réchauffement climatique mondial, qui a surtout des conséquences sur notre continent. En effet, dans plusieurs régions d’Afrique, estime le rapport «Africa - up in smoke» d’un groupe sur le changement climatique et le développement publié en octobre

2005, la hausse des températures sera deux fois plus élevée qu’ailleurs, les sécheresses s’étendront et le climat y sera de plus en plus imprévisible. Un rapport publié la même année, signé entre autres par la Banque mondiale, l’Union européenne et la Banque africaine de développement (BAD) atteste que les changements climatiques augmenteront la présence de certaines maladies dont la malaria, le choléra et la dysenterie. Ils pourraient aussi entraîner une baisse quantitative et qualitative de l’eau et aggraver le problème de la sous-alimentation. Il suffit de regarder le lac Tchad: son niveau d’eau a baissé au point de ne couvrir actuellement qu’un dixième de la surface de 1963, avec pour conséquence l’augmentation des risques de conflits liés à la gestion de l’eau.

Contre-mesures controversées L’industrie aéronautique n’est pas restée pas les bras croisés: 15% de ses bénéfices sont

réinvestis dans la recherche qui se concentre surtout sur les nouveaux carburants et les innovations technologiques. Non sans effets: la consommation de carburant a diminué de 20% par rapport à 1997 et de 70% au cours des quarante dernières années. Mais tout ceci ne suffit point. Il fallait une solution politique. L’Union Européenne s’est montrée pionnière: En 2008, elle avait décidé d’obliger toutes les compagnies aériennes desservant les pays de l’Union, y compris les étrangères, à acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 à compter du 1er janvier 2012, pour lutter contre le réchauffement climatique, mesure qui effectivement est entrée en vigueur à cette date. La directive européenne impose au secteur un plafond d’émissions inférieur de 3 % à ses émissions de 2005 pour 2012 et inférieur de 5 % pour 2013. Les 97 % (95 % en 2013) représentant les quotas d’émissions annuelles seront répartis entre les entreprises proportionnellement à leurs


Questions / Résponses activités. Toujours suivant la directive, dans ce solde de quotas, 15 % seront «mis aux enchères» sur le marché des quotas d’émissions. Des sanctions pécuniaires d’un montant de 100 euros par tonne de CO2 et une interdiction de vol dans l’UE pour toute compagnie réfractaire sont prévues. Tandis que les compagnies aériennes européennes estiment que cela leur coûtera 458 millions d’Euros en 2012 et certaines comme Air France, Lufthansa et Brussels Airlines ont d’ores et déjà annoncé qu’elles répercuteront cette taxe sur le prix de leurs billets d’avion, d’autres pays et compagnies ont déterré la hache de guerre. 26 des 36 membres de l’OACI, dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie ont adopté début novembre 2011 une résolution non contraignante recommandant d’exempter les compagnies étrangères de la taxe carbone de l’UE, et la Chambre des Représentants aux Etats-Unis a adopté un projet de loi interdisant aux compagnies aériennes américaines de s’acquitter de cette

taxe. La Chine va encore plus loin: elle a menacé l’UE de rétorsions commerciales, notamment contre le constructeur Airbus. Dans un communiqué du 6 févier 2012, l’autorité de l’aviation civile chinoise (CAAC) déclare qu’il est «interdit aux compagnies aériennes de prendre part au système d’échange d’émis-

Une conséquence parmi tant d’autres pour l’Afrique: une baisse quantitative et qualitative de l’eau Photo: irin

sions (ETS) de l’Union Européenne». Les États-Unis, l’Inde, la Russie et plusieurs compagnies d’aviation y compris l’australienne Qantas jugeant ce système contraire au droit international ont déposé plainte devant la Cour de Justice Européenne (CJUE). Mais celle-ci a jugé que la directive est

conforme au droit international: «L’application du système d’échange de quotas d’émission ne viole ni les principes de droit international ni l’accord ciel ouvert», a-t-elle affirmé dans son arrêt. La commission de l’UE pour sa part a confirmé qu’elle «ne fera pas marche arrière» face aux pressions. Et l’Afrique? Bien que plusieurs grands transporteurs aériens africains ont respecté le système communautaire d’échange d’émissions, et ceci à un coût très important, l’association des compagnies aériennes africaines, AFRAA, a repris l’affaire à nouveau, à travers une déclaration publique du bureau de l’association à Nairobi, s’opposant au lancement de la mesure et exigeant des consultations plus larges entre l’Union européenne et les pays touchés dans le monde. Donc, la bataille politique continue. Pourtant, il serait opportun que tout le monde soit solidaire et tire dans le même sens - l’environnement n’attend pas! (Ingrid Aouane)

Mise à jour dernière minute - Le PDG de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Tony Tyler, a déclaré que la taxe carbone imposée unilatéralement par l’UE aux compagnies aériennes doit être modifiée. L’OACI serait une plate-forme adaptée aux négociations. Selon Tyler, la taxe à laquelle s’opposent ouvertement 43 pays et régions du monde, est considérée comme une violation de la souveraineté par certains pays. - 21/22 février 2012 : Une réunion de 29 pays hostiles à la taxe carbone s’est déroulée à Moscou. La déclaration signée à l’issue de celle-ci prévoit un grand nombre de contre-mesures, et la Russie a décidé de limiter les survols de la Sibérie pour l’UE. Nous y reviendrons! - Outre la Chine et les ÉtatsUnis, il faudra compter avec le refus du Canada, premier pays à sortir officiellement de l’accord de Kyoto depuis janvier dernier. La Russie et l’Inde sont deux autres pays qui ne veulent pas non plus de la taxe carbone européenne.

Découvrez les émissions de CO2 de votre voyage en avion! Grâce au calculateur d’émissions de CO2, vous pouvez découvrir en quelques clics combien de CO2 émet votre vol. Ce calculateur d’émissions mis au point par la Direction Générale de l’Aviation Civile française (DGAC) se base bien sûr sur des vols au départ de la France, pour connaître le résultat pour un vol a/r Libreville/Paris, il suffit d’indiquer le trajet à l’envers - et voilà votre consommation! (voir image).

Pour chaque liaison entre deux aéroports vous pouvez ainsi calculer la distance parcourue en kilomètres, les émissions de CO2 émises par passager en kilogrammes ainsi que la consommation de kérosène par passager en litres. Découvrez le calculateur d’émissions de CO² ici: www.developpement-durable.gouv.fr/aviation/eco-calculateur/index.php

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Actualités

La meilleure compagnie du monde?

Air New Zealand ! Le magazine Air Transport World annonce qu’Air New Zealand est «The best airline in the world in 2012”. Puisque la compagnie a déjà obtenu le même prix en 2010, c’est la première fois en 40 ans d’histoire de cette distinction qu’une compagnie aérienne remporte ce titre deux fois en trois ans. Innovation, motivation des équipes, bonne gestion financière et qualité de la maintenance et de la sécurité, les critères sont multiples. “Les juges ont aussi été admiratifs de la bonne gestion des missions tout en ayant traversé des obstacles tels que les divers désastres naturels (tsunami au Japon, nuage de cendres en Australie) et le tremblement de terre à Christchurch” se

félicite Rob Fyve, le patron de la compagnie. “Cet Award est la meilleure récompense pour

notre compagnie, nous venons d’obtenir un second Oscar et obtenir une seconde fois cette haute distinction face à des géants de l’aérien. C’est la preuve que les 11 500 personnes (staff) qui représentent la valeur humaine d’Air New Zealand dans le monde doivent poursuivre dans la voie du travail accompli qu’ils font avec passion”, a-t-il poursuivi, en remerciant l’ensemble de ses équipes. (pa, photo: Arpingstone)

Billets d’avion sur papier:

Disparition vers 2020 Dans huit ans, tous les aéroports i n te r n a tionaux pourront renoncer aux porteurs d’information en papier, informe le rapport du système de réservation global Amadeus. Les bagages auront des labels électroniques et les passagers pourront savoir où ils se trouvent à n’importe quel moment. Un système d’identification automatique établira la personne du voyageur par ses empreintes digitales, les files d’attente disparaîtront tout comme les retards d’en20

registrement pour un vol. Le scannage de la rétine remplacera la douane et le contrôle de passeport. Le rapport de Amadeus repose sur les opinions de 18 experts et sur le sondage réalisé auprès d’environ 1 500 voyageurs du Brésil, de Chine, de Russie, d’Espagne, d’Emirats arabes unis, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis. (amadeus, photo: Mattes)

Côte d’Ivoire:

Décollage d’Air Côte d’Ivoire en mars La nouvelle compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire prendra son envol fin mars 2012. Le ministre des Transports, Gaoussou Touré, a levé le voile sur le démarrage des activités de cette compagnie aérienne, initialement prévu pour janvier. Gaoussou Touré a justifié ce décalage par le changement survenu au niveau de la direction d’Air France. «Nous travaillons pour que fin mars 2012, Air Côte d’Ivoire puisse être dans les airs», a-t-il annoncé.

la société. Il appartient donc au liquidateur de faire la part entre les actifs et les passifs en vue de procéder au paiement

A propos du paiement des droits des agents de l’ancienne compagnie Nouvelle Air Ivoire (près de 1,8 milliards de FCFA), le ministre a précisé qu’il n’est pas du ressort du Ministère des Transports de satisfaire à cette obligation. «La société qui a été dissoute le 5 septembre 2011 est actuellement en liquidation. Ce n’est pas l’Etat de Côte d’Ivoire qui doit, mais

de cette somme aux agents». S’agissant du recrutement de ces ex-agents, le ministre des transports s’est voulu clair. «Le ministère crée la société mais n’a aucunement la gestion courante de la société. L’Etat de Côte d’Ivoire n’est pas le seul actionnaire (51%). Il y a Air France avec 35% et le privé avec 14%», a-t-il précisé. (ia, photo: Pascal Gienger)

L’aéroport Félix Houphouet Boigny à Abidjan

Guinée Equatoriale:

Formation du personnel de l’avion présidentiel La Guinée Equatoriale a confié la formation de ses équipages de cabine destinés à la flotte d’avions présidentiel à ESMA Aviation Academy, école de formation basée en France. Pas moins de 25 futurs hôtesses de l’air et stewards ont été formés pendant près de 3 mois sur le centre de l’école à Montpellier. Entre Octobre et Décembre 2011, les élèves ont suivi un cursus complet comprenant un mois de remise à niveau en langue française, le programme CFS aux normes européennes JAA ainsi que les qualifications pour être opérationnels sur Boeing 777 et Boeing 737. Ils sont affectés depuis début 2012 à l’avion présidentiel et aux appareils de la République. C’est en septembre 2010 que le chef de l’état, Mr Teodoro Obiang Nguema

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo : «L’Utonde servira à élever l’image du pays au niveau des pays développés»

Mbasogo, a réceptionné le nouveau Boeing 777. L’appareil, baptisé « Utonde » (nom d’un fleuve de la Guinée Equatoriale) a été acquis à 49,5 millions de dollars. « L’appareil servira à élever l’image du pays au niveau des pays développés », avait déclaré le président en visitant l’intérieur de l’avion. (Source: aeronautique.ma, photo: Rodrigues Pozzebom/ABr)


Actualités

Royal Air Maroc:

30 postes en France supprimés Dans une période financière difficile, Royal Air Maroc a annoncé le licenciement de 30 de ses 75 salariés en France. Cette décision intervient après la mise à l’arrêt, en novembre 2011, d’une dizaine d’appareils entrainant ainsi une réduction des liaisons au départ de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, notamment vers Fez ou encore Agadir. Ces licenciements vont se traduire par la fermeture de toutes les agences Royal Air Maroc implantées en Province, soit à Marseille, Lyon, Nice, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Lille et Toulouse. Cette mesure s’inscrit dans le plan social « Contrat Pro-

gramme » que la compagnie aérienne a signé avec l’Etat marocain le 21 septembre 2011, pour un financement de 145 millions d’euros. Ce plan a déjà entrainé le licenciement de 790 employés au Maroc. Au total, ce sont

1.560 départs qui sont prévus. Cela devrait permettre à Royal Air Maroc de faire face à la fois à la féroce compétitivité des compagnies à bas prix et à la hausse du prix du carburant. (aerocontact, photo: ia)

Ethiopian Airlines:

Grandes ambitions sur le marché ouest africain C’est à l’occasion de la cérémonie marquant l’entrée d’Ethiopian dans le club Star Alliance (basé à Francfort, en Allemagne) qu’Ato Tewolde Gebremariam, DG de la compagnie, a déclaré qu’elle est déterminée à prendre sa part du marché ouest africain. « Nous relions déjà l’Afrique de l’ouest à l’Asie, notamment à la Chine et à l’Inde », a-t-il confié, avant de préciser que ces liaisons avec l’Asie seront renforcées. En Afrique de l’ouest le transporteur éthiopien vise, entre autres objectifs, à être le transporteur privilégié, aussi bien pour les passagers que pour le fret, sur toutes les liaisons

en direction de l’Asie, et plus particulièrement la région du Sud-Est asiatique et du Pacifique.

Afrique:

Mutualiser l’approvisionnement en kérosène Les compagnies aériennes africaines s’engagent à mutualiser l’approvisionnement en kérosène: Neuf compagnies ont lancé un projet commun pour le carburant piloté par l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), pour réduire les coûts élevés du kérosène en réalisant des bénéfices par des approvisionnements en grande quantité. Air Malawi, Air Namibie, Air Seychelles, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, LAM Mozambique Airlines, Precision Air (Tanzanie), Rwandair et TAAG Angola Airlines ont entamé des séries de négociations avec les fournisseurs de carburant pour près de 700 millions de litres de carburant estimés à 1,5 milliards de dollars américains dans le premier appel d’offres et le volume devrait continuer d’augmenter. «Les négociations ont été menées conjointement, la signature des contrats sera faite par les compagnies aériennes individuelles avec les sociétés de carburant qui seront choisies à différents endroits», a déclaré l’AFRAA dans un communi-

qué publié après le lancement du projet de carburant. Le secrétaire général de l’AFRAA, Elie Chingosho, a fait l’éloge des patrons des compagnies aériennes africaines pour leur

collaboration dans la réussite du projet de carburant. «Le projet d’approvisionnement commun en carburant a été approuvé au plus haut niveau dans chaque compagnie aérienne par les PDG qui, individuellement, ont signé un protocole d’accord commun et des lettres d’engagement à travailler ensemble», a déclaré M. Chingosho. L’équipe se focalise également sur la prise en charge de la question des impôts, frais et redevances élevés perçus sur le carburant dans les aéroports africains. (pana, photo: ia)

quatre sont des capitales (Abuja, Accra, Lagos, Lomé et Ouagadougou) sont directement reliés à Addis-Abeba.

Actuellement, Ethiopian dessert déjà 13 pays ouest africains, grâce au partenariat avec Asky, soit l’essentiel des 15 membres de la Communauté économique des Etats de

l’Afrique de l’I(Ouest (Cedeao), à l’exception des deux pays Lusophones, le Cap Vert et la Guinée Bissau. Au total, cinq grandes villes ouest africaines dont les

En rejoignant Star Alliance, Ethiopian qui a par la même occasion procédé au premier vol en terre africaine du nouveau Boeing « Dreamliner », espère renforcer sa présence sur l’ensemble du continent, selon les responsables de la société. (pa, photo: André Wadman)

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Insolite

Coup de foudre dans l’avion?

Avant de prendre l’avion:

«WeMetOnAPlane.com» au service des retrouvailles

Kate Beckinsale planque un pénis dans le sac de sa mère

Vous est-il déjà arrivé de faire la rencontre privilégiée d’une personne très spéciale dans l’avion, avec laquelle pour une raison X ou Y vous n’avez pas eu l’occasion d’échanger vos coordonnées, ce que vous avez regretté par la suite ? Sans son nom, comment allez-vous la retrouver? La solution: «www.WeMetOnAPlane. com» vous offre la possibilité de chercher, trouver, et entrer en contact avec cette personne très spéciale à vos yeux ! Comment ça marche : Rendezvous sur http://www.WeMetOnAPlane.com et cherchez-la à partir de votre numéro de vol, de l’année, du mois, du jour, du départ ou de l’arrivée. L’algorithme de recherche très avancé vous présentera des résultats de recherche rassemblant l’ensemble des histoires qui se sont produites sur le

vol en question et dont d’autres passagers ont pu faire l’expérience. L’une de ces histoires vous dit quelque chose ? Il ne vous reste qu’à poster une réponse à leur récit, et elle leur sera immédiatement adressée par e-mail. Vous ne vous retrouvez dans aucune de ces histoires ? Cliquez simplement sur « Share your story « (Partagez votre histoire) et dites-nous tout sur l’épisode de votre rencontre avec cette personne pas comme les autres. Vous avez connu le coup de foudre ? Dans ce cas, partagez votre histoire sur les médias sociaux comme Facebook et Twitter, et permetteznous de vous aider à la retrouver ! Plus vous vous connecterez avec de nouvelles personnes, plus vous aurez de chances de retrouver et de contacter cette personne si particulière. (WeMetOnAPlane.com)

Passagers obèses :

Maigrissez, sinon vous paierez plus cher ! Tout porte à croire que dans un proche avenir les passagers des compagnies aériennes occidentales devront, pour acheter un billet d’avion, présenter un certificat médical sur leur poids ou bien laisser se faire peser à l’aéroport. Le Daily Telegraph londonien écrit que les surplus du poids devront être payés. Car plus grand est le poids d’un passager, plus grande quantité de carburant est nécessaire pour 22

son transport, aussi est-il logique que les obèses doivent payer davantage. Cer taines compagnies mettent déjà au point des règles de transport nouvelles fondées sur le rapport entre la taille et le poids établis par l’OMS. (Air Journal, image: Benjamin Marshall)

Kate Beckinsale, l’actrice britannique star de «Pearl Harbor», a fait une blague salace à sa maman. Elle a mis un pénis en plastique dans son sac juste avant que celle-ci ne prenne l’avion. Pendant une émission télévisée, l’actrice a raconté cette blague qu’elle a faite à sa maman qui était venue lui rendre visite sur un tournage au Canada.

écroulée de rire en imaginant la tête de sa maman lorsque le personnel de sécurité de l’aéroport de Vancouver allait sortir l’engin de sa valise au moment du contrôle des bagages. Vilaine fille : Kate Beckinsale

«Ma maquilleuse m’avait donné pour Pâques – je ne sais pas du tout pourquoi – un énorme pénis en caoutchouc. Je pense qu’il devait être décoratif parce qu’il était tellement long et large qu’il ne pouvait pas être utilisé par un humain.» Le jour où sa mère devait repartir pour l’Angleterre, Kate a glissé ce membre géant dans son bagage à main. Elle était

Mais lorsque Kate a raconté son gag à sa maquilleuse, cette dernière l’a convaincue de prévenir sa mère pendant qu’elle était encore dans le taxi la conduisant à l’aéroport. Prise de panique en découvrant le phallus en plastique, elle a d’abord voulu le cacher sous le siège du taxi mais l’a finalement jeté dans une poubelle de l’aéroport. «En tout cas elle ma’ dit qu’elle l’a jeté …», ironise Beckinsale ... (Source: 20minutes.ch, photo: Gerald Geronimo)

RDC :

Magazine de bord peu rassurant ... Les passagers de la MONUSCO en RDC doivent avoir les nerfs solides: l’organisation des Nations Unies a eu une idée très spéciale pour «calmer» ses passagers. Dans les avions, elle distribue un magazine «sur la sécurité des vols «. On y décrit, images à l’appui, les crashs les plus spectaculaires au Congo, énumère le nombre de victimes ainsi que les défauts techniques des appareils ayant causé ces crashs. Une bande dessinée explique comment se comporter lorsqu’on compte prendre l’avion: «S’il vous plaît, n’essayez pas de monter dans l’avion avant que le personnel n’ait appelé à l’embarquement», «Ne sautez pas dans les hélices» et «N’arrachez pas le tuyau au pompiste» ...

A la dernière page du magazine, les passagers peuvent remplir un formulaire pour faire part de leurs observations

Un hélicoptère de l’ONU en RDC

par rapport aux manquements et défauts techniques qu’ils auraient constatés. Quoi qu’il en soit, on ne peut pas accuser la MONUSCO de ne pas avertir leurs passagers! (ia, photo: irin)


Insolite

Marché juteux:

USA:

Voler en première classe d’Air France

Des cafards qui peuvent rapporter gros

Un Français de 28 ans, domicilié au Canada, s’est fait interpeller à l’aéroport de La Réunion avec des objets dérobés à la prem i è r e classe d ’ A i r France. L’homme, qui n’en était pas à son coup d’essai, revendait ensuite ses objets sur Internet. Il aurait ainsi amassé 10.000 euros de butin. Ce photographe de profession âgé de 28 ans et qui avait de la famille à La Réunion, avait pris l’habitude de ne voyager qu’en Première Classe, avec Air France et d’autres compagnies aériennes. A chaque fois, il s’arrangeait pour dérober des souvenirs de Première classe (nappes, couverts,

vaisselles, couvertures…), de petits larcins, qui à force de les revendre via Internet, lui ont quand même permis d’amasser 10 000 euros sur trois ans.

Un couple américain qui voyageait à bord d’un vol AirTran entre Charlotte et Houston aux Etats-Unis va réclamer 100.000 dollars de dédommagement à la compagnie aérienne car des cafards sortant d’un trou d’aération l’ont traumatisé tout le long du vol.

Suite à une plainte d ’ A i r France, l’identité de l’homme a été découvert grâce à son adresse IP. Il a été interpellé la main dans le sac à La Réunion avec des objets Air France. Auditionné, l’homme a reconnu les faits, puis il a été remis en liberté avec ordre de rester sur l’île dans l’attente de son procès. D’ici là, les enquêteurs vont chercher à savoir s’il a eu des complices. (Air Journal, photo: Air France)

Voilà des bébêtes dont on n’aurait jamais cru qu’elles valaient leur pesant d’or. En septembre dernier, un couple de Caroline du nord voyage à bord d’un vol AirTran entre Charlotte et Houston. Selon eux, c’est juste après le décollage que des cafards se sont mis à sortir d’une grille d’aération et à grouiller au grand air de la cabine pressurée. Le couple aurait alors alerté les personnels de cabine qui ne leur auraient pas apporté d’aide. Une hôtesse de l’air s‘est contentée d’après leurs dires de poser son doigt sur la bouche pour leur signifier de se taire et ainsi ne pas effrayer les autres passagers. La femme serait tombée malade en voyant les cancrelats, son mari déclarant que ces insectes étaient assez gros pour rendre sa compagne malade

Philippines:

Un maire fâché expose sa virilité dans un avion Un avion de la compagnie aérienne régionale indonésienne Zest Airways a été le cadre d’un événement plutôt inattendu lors que le maire d’une petite ville indonésienne, fâché de ne pas avoir été autorisé à aller aux toilettes, a exposé sa virilité aux deux hôtesses de l’air assises devant lui. L’avion qui effectuait la liaison entre l’aéroport régional de Tagbilaran City (Philippines) et l’aéroport interna-

tional de Manille (Philippines) était en vol depuis quelques minutes seulement, le signal ‘Attachez vos ceintures’ encore allumé, lorsqu’un des passagers, Dan N. Lim, 59 ans,

hôtesses de l’air qui lui faisait face lui ont interdit de bouger tant que le signal restait allumé. Fâché, l’homme a alors sorti son engin et leur a demandé s’il devait uriner devant elles. Prévenus, les pilotes ont alors éteint le signal et autorisé l’homme a se rendre aux toilettes.

a voulu se lever de son siège du premier rang afin de se rendre aux toilettes. Les deux

jusqu’à la nausée. Selon lui, elle refuserait désormais de voler en avion. Selon la plainte près le tribunal, les blattes ont traumatisé les passagers du vol. Le couple (l’homme est avocat) accuse donc la compagnie de négligence, d’imprudence, de leur avoir infligé une détresse émotionnelle… ainsi que des

pratiques commerciales trompeuses. Elle réclame donc en justice la bagatelle de 100.000 dollars, plus le prix des tickets d’avion bien sûr. AirTran nie plusieurs de leurs allégations, précisant que leurs avions sont régulièrement traités contre les punaises, mais le couple qui a pris des photos déposées au dossier compte bien faire payer la compagnie. (Air Journal, Photo: Mau Horng - Fotolia)

City et que l’affaire, rendue maintenant publique, embarasse fortement la municipalité de la ville. Les deux hôtesses ont porté plainte et une enquête a été diligentée afin de comprendre les circonstances exactes de l’incident. (Source: crashaerien, photo: Joshua Lim)

A l’arrivée à Manille, l’homme a été arrêté par les services de police. Il s’avère qu’il est le maire de la ville de Tagbilaran 23


AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Tel.: + 241 44 54 00 Fax: + 241 44 54 01 Site: www.anacgabon.org Email: contact@anac-gabon.com


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