MAGANAC 39

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No. 39 Octobre/Novembre/Décembre 2018

MAGANAC Agence Nationale de l’Aviation Civile

Photos: ia, The Reporter, Ethiopia

Le Magazine de l‘ANAC

CAFAC :

Tefera Mekonnen nouveau Secrétaire général Formation OACI à Libreville pour optimiser les actions des cadres de l’aviation civile


DANS CE NUMÉRO:

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A LA UNE Election du nouveau SG de la CAFAC

A LA UNE Formation de cadres des aviations civiles

ANAC L’ANAC reçoit le Ministre des Transports et de la Logistique

ANAC Médecine : Médicaments, troubles de vigilance et sécurité aérienne

ANAC L’équipe de foot de l’ANAC championne de la plateforme aéroportuaire

ANAC Le Gabon présente son système e-visa à l’OACI

ANAC Le Directeur des affaires juridiques en mission au Canada

ANAC ICVM : L’OACI passera au peigne fin l’aviation civile gabonaise

GABON 11 Gabonaises en formation à Addis / Plan d’urgence de Tropical Air

AFRIQUE Cameroun : La CCAA a désormais un Centre de formation en Sûreté

AFRIQUE Institut Africain des Métiers Aériens : Air France, ASECNA Services et ASAM unissent leurs forces

AFRIQUE Rapport Airbus : L’impact et l’avenir des technologies aéronautiques et spatiales en Afrique

AFRIQUE Rwanda : L’aviation civile mise sur les femmes

AFRIQUE Ali Tounsi (ACI Afrique) : « Les aéroports sont accusés à tort»

INTERNATIONAL Femmes pilotes dans le monde : L’Inde a le ratio le plus élevé

ACTUALITÉS EN BREF

INSOLITE


Vols à très long rayon d’actions : Avantages et risques CHÈRES lectrices, chers lecteurs, De plus en plus de compagnies aériennes proposent des vols ultra-longs sans escale - comme Singapore Airlines avec la nouvelle connexion Singapour-New York qu’elle a inaugurée au mois d’octobre dernier, avec une durée de vol d’un peu moins de 19 heures et qui constitue à l’heure actuelle le vol le plus long du monde. Doha-Auckland, Dubaï-Auckland, Londres-Perth, Delhi- an Francisco, Singapour-New York, toutes ces routes sont proposées sans escale. Au premier abord, cela sonne bien si on peut imaginer être assis dans un avion pendant près de 20 heures sans interruption. Mais quels sont les défis pour les avionneurs et les compagnies, quels sont les avantages et les risques aussi bien pour eux que pour les passagers ? Regardons-y de près. Les constructeurs doivent d’abord réaliser des engins capables de voler plus de 20 heures, grâce à une augmentation importante de la capacité carburant. Conséquence : l’appareil devient plus lourd, consomme plus, et compte tenu du fait que les prix du carburant ne cessent de grimper, il serait plus intéressant de faire une escale technique. C’est sans doute la raison pour laquelle la compagnie asiatique avait fermé en 2013 après 9 ans d’exploitation la ligne Singapour-New York sans escale, en A340-500, gourmand en kérosène du fait de ses quatre moteurs.

Aujourd’hui, on exploite des Airbus A350-900 ULR (pour Ultra Long Range, à très long rayon d’action), un biréacteur qui peut voler plus de 20 heures. Le Boeing 777-8X exploité par Qantas peut voler, lui, près de 18 heures. Pour des vols aussi longs, la compagnie doit miser sur le confort, tout en gardant la rentabilité à l’esprit. Conséquence : pas de classe économique à bord de ces A350 ULR, mais une classe affaires de 67 sièges et une classe Premium de 94 sièges. Désavantage de cette répartition particulière : si après quelques années d’exploitation, la compagnie souhaite revendre ces appareils, le marché sera très limité. Pour les passagers potentiels, il y a d’abord la question du prix : les billets pour les vols long-courrier sans escale coûtent en moyenne 20% de plus que ceux des vols en correspondance. Ainsi, ils s’adressent essentiellement à des voyageurs professionnels, capables de payer plus cher pour gagner quelques heures. En échange, Singapore Airlines offre une expérience de voyage confortable et relaxante avec des cuisines légères, des stratégies de sommeil et des réglages spécifiques de l’éclairage de la cabine pour améliorer l’ambiance de la cabine en matière de repos et de détente. L’appareil est conçu avec des plafonds plus hauts, des fenêtres plus grandes, et équipé du nouveau

modem satellite de troisième génération, on fournit un accès internet à haut débit aux clients. Mais malgré tout ce luxe, il reste toujours des risques de santé. Le fait de rester immobile pendant de si longues heures augmente considérablement le risque d’une phlébite/thrombose, une complication qui se manifeste par la formation d’un caillot de sang et qui peut vite devenir dangereuse. En plus, en avion le nombre de décibels oscille entre 85 et 110 décibels. L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) indique qu’il ne faut pas dépasser une heure d’exposition à 89 décibels et 8 heures à 80 décibels. Tout à fait gérable sur un vol normal, mais cela devient vraiment critique sur le vol le plus long du monde de presque 19 heures ! En conclusion, il est peu probable que tous les passagers potentiels préfèrent un vol sans correspondance par rapport à un vol avec un transit, lequel permet de souffler et de se dégourdir les jambes. Singapore Airlines en est bien conscient : par exemple, la compagnie propose à la fois un vol sans escale de San Francisco à Singapour et avec une escale à Hong Kong.

Arthur NKOUMOU DELAUNAY Directeur Général de l’ANAC

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Atoumane Fall (Sénégal) a assuré l’interim

ELECTION DU NOUVEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CAFAC :

Depuis une année, la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) n’avait pas réussi à élire son nouveau Secrétaire général, en remplacement de Mme Iyabo Sosina qui depuis le 2e trimestre 2018 a pris ses nouvelles fonctions à l’OACI à Montreal en qualité de Conseiller Technique (Technical Advisor) du Président du Conseil de l’OACI et qui a été temporairement remplacée par un Secrétaire général par intérim, M. Atoumane Fall. La plénière de la CAFAC du mois de novembre 2017 avait abouti par la désignation de M. Halidou du Niger, membre de la Commission de la Navigation (ANC) à l’OACI, et actuel Représentant de l’ASECNA et du Niger auprès de cette organisation. Cette nomination avait par la suite fait l’objet de contestations de la part des membres de certaines délégations. Les pays membres de la CAFAC ont ainsi remis en cause le Comite de recrutement mis en place par

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eux-mêmes et composé en totalité par des Directeurs généraux d’aviation civile des Etats membres. « Le processus de recrutement du Secrétaire Exécutif de la CAFAC tel que prévu par sa propre constitution en est la cause principale de ces contestations », nous confie un initié sous couvert d’anonymat.

Le 03 décembre 2018 a donc eu lieu la 29e Session Plénière Extraordinaire de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) à Livingstone en Zambie. Cette session était consacrée exclusivement à l’élection du nouveau Secrétaire Général de l’organisation. Un total de 27 pays membres a voté.

Dès lors, la Commission de l’Union Africaine (UA) chargée des transports a été appelée à la rescousse depuis la plénière de la CAFAC de juin 2018 à Dakar, pour parrainer et organiser un nouveau processus de recrutement. « Ce nouveau processus s’est effectué en dehors de tout cadre légal tel que prévu par la constitution de la CAFAC », poursuit l’initié.

Une majorité simple de 14 voix était requise pour être élu. Comme aucun candidat n’a obtenu ce score, un second tour de scrutin a eu lieu entre les candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix.

En fin de compte, le consensus s’est orienté vers une shortlist de 5 candidats (un par région de l’UA). Ce nouveau processus devait prendre fin en septembre dernier en Zambie dans le cadre d’une plénière extraordinaire de la CAFAC mais a été reporté en décembre 2018.

Résultat du 1er tour de scrutin : Région Ouest : Moumouni DIEGUIMDE (Burkina Faso / Côte d’Ivoire) – 0 voix Région Est : Tefera Mekonnen Tefera (Ethiopie) – 10 voix Région Afrique australe : Robinson MISITALA (Zambie) – 7 voix Région Afrique centrale : Guelpina CEUBAH (Tchad) – 10 voix (La région Nord n’a pas présenté de candidat).

Photos: ia

Un accouchement difficile


L’ex-SG Mme Iyabo Sosina (Nigeria), maintenant Conseiller Technique à l’OACI

Photos: The Reporter, Ethiopia, ia

Ainsi, le second tour de scrutin a eu lieu entre Tefera Mekonnen Tefera d’Ethiopie et Guelpina Ceubah du Tchad. Tefera a remporté le vote avec 17 voix contre 10 pour Guelpina. La nomination porte sur un mandat de trois (3) ans renouvelable une seule fois, pour une durée supplémentaire de trois ans. Lors de son discours d’acceptation, le Secrétaire général nouvellement nommé, M. Tefera, a gracieusement remercié et reconnu les réalisations et l’héritage de sa prédécesseure, Mme Iyabo Sosina, et a promis de poursuivre la mise en œuvre de ses initiatives. Il a également remercié le président du conseil de l’OACI, M. Aliu, pour son amitié et son assistance et a promis de faire de la mise en œuvre de l’initiative « Aucun pays laissé de côté »» une priorité de son mandat de Secrétaire général. Enfin, il a reconnu que le groupe AFI constitue un groupe important qui jouera un rôle clé dans la mise en œuvre des programmes de la CAFAC et s’est engagé à collaborer étroitement avec ce groupe. Reste à espérer que le nouveau Secrétaire général donnera une impulsion particulière au Marché Unique du Transport Aérien en Afrique, le SAATM que 28 pays n’ont toujours pas signé ! (ia)

Tefera Mekonnen Tefera : 37 ans d’expérience dans l’aviation civile

Tefera Mekonnen amène avec lui 37 années d’expérience dans le secteur de l’aviation. Il a rejoint la CAFAC en octobre 2015 en tant que directeur des transports. Auparavant, Tefera a travaillé au bureau des projets de l’OACI à Nairobi, qui avait la charge de l’espace aérien de la Somalie. Il a été représentant permanent de l’Éthiopie auprès de l’OACI à Montréal (Canada) pendant huit ans entre 2006 et 2014. Professionnel de l’aviation, Tefera Mekonnen a exercé diverses fonctions au sein de l’Autorité de l’Aviation civile éthiopienne, ECAA, depuis 1980 où il a débuté en tant que contrôleur de la circulation aérienne. Par la suite, il a été tour à tour directeur de la planification et de la programmation des transports aériens, directeur du centre de formation ECAA, puis directeur général de l’autorité de 2002 à 2005.

d’Addis-Abeba, d’un diplôme en circulation aérienne, d’une formation qualifiante en économie du transport aérien à l’International Aviation Management Training Institute, IAMTI, Montréal (Canada) et d’un diplôme de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Jusqu’à son élection à la tête de la CFAC, il était directeur du transport aérien à l’organisation, principalement responsable de la libéralisation du transport aérien en Afrique dans le cadre de la décision de Yamoussoukro (YD). Il a à ce titre fait une brillante présentation sur la réalisation de Marché unique du transport aérien africain (MUTAA) lors de la 50ème assemblée générale annuelle de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), qui s’est tenue du 27 au 28 novembre à Rabat, au Maroc.

Tefera Mekonnen est entre autres titulaire d’une licence en arts et en économie de l’Université

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A propos de la CAFAC

Depuis sa création, la gestion administrative, financière et technique de la CAFAC était assurée par l’OACI par le biais des contributions des Etats membres africains. La Commission s’est affranchie de la tutelle de l’OACI le 1er janvier 2007. La CAFAC compte à présent 54 Etats africains et se réunit tous les 3 trois dans le cadre d’une Session plénière regroupant tous ses Etats membres. Le Bureau de la CAFAC est ainsi constitué : 1 Président, 5 Vice-Présidents représentant les régions Afrique du Nord, Afrique

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occidentale, Afrique orientale, Afrique centrale et Afrique australe et le Coordinateur du Groupe africain au Conseil de l’OACI. Le Secrétariat de la CAFAC est dirigé par un Secrétaire général. La CAFAC a pour mission de promouvoir une industrie aéronautique sûre, sécurisée, efficace, rentable, durable, qui tient compte de l’environnement en Afrique. La troisième Conférence des Ministres africains en charge de l’aviation civile qui s’est tenue le 11 mars 2007 à Addis-Abeba, Ethiopie a confié à la CAFAC le rôle d’Agence d’exécution pour la mise en oeuvre de la Décision de Yamoussoukro (DY). Cette Résolution a été entérinée par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenue à Accra, Ghana, le 29 juin 2007. Pour faire droit à ses nouvelles responsabilités, la CAFAC a adopté une nouvelle Constitution lors d’une conférence des Plénipotentiaires tenue à Dakar, Sénégal, le 16 décembre 2009 et la nouvelle Constitution est entrée en vigueur le 11 mai 2010.

Photos: ia

La Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) a été créée à Addis Abeba, Ethiopie en 1964 lors de la Conférence constitutive convoquée par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et la défunte Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue l’Union africaine (UA). La CAFAC est devenue pleinement opérationnelle et a commencé à fonctionner en 1969. Le 11 mai 1968, elle est devenue une institution spécialisée de l’OUA dans le domaine de l’aviation civile.


BÉNÉDICTE PAMBAULT, RAQ TROPICAL AIR GABON :

« Nous poursuivons enrichis de notions complémentaires pour optimiser nos actions »

Fotolia: bloomicon

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u 29 au 30 novembre s’est déroulée à l’hôtel Ré-Ndama de Libreville une formation à l’adresse de cadres supérieurs et intermédiaires des aviations civiles. Cette formation a été organisée par le bureau de formation l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) avec le soutien du gouvernement chinois, dans le cadre du Fonds d’assistance à la coopération Sud-Sud (China Aid), et avait pour sujet la gestion de la conformité aux normes et pratiques recommandées de l’OACI (SARP). L’intérêt de cette formation est qu’elle est dispensée entièrement en français, permettant ainsi au monde

de l’aviation civile francophone de bénéficier d’un enseignement de qualité pour le renforcement de leurs capacités aéronautiques. L’enjeu ici est d’améliorer les capacités de supervision de la sûreté et de la sécurité de l’aviation civile de nos Etats et de répondre aux besoins croissants en formation des dirigeants et des professionnels de l’aviation. Elle a vu la participation des cadres des aviations civiles du Congo, du Tchad, du Cameroun et du Gabon. Pour cette première session à Libreville, l’ANAC Gabon a convié d’autres acteurs de l’aviation civile, à savoir un représentant de compagnies aériennes et deux de l’ASECNA.

Bénédicte Pambault

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Mme Pambault, présentez-vous à nos lecteurs et déclinez votre poste et activités au sein de Tropical Air Gabon ? Je suis Bénédicte Pambault Enombo, Responsable qualité de la compagnie aérienne Tropical Air Gabon. Je suis en charge de la gestion de la qualité au sein de cette entité. C’est-à-dire que j’effectue une surveillance des opérations et de la maintenance afin de donner à l’Autorité compétente de l’aviation civile (ANAC) l’assurance de la conformité de Tropical Air Gabon aux règlements nationaux. Au titre de cette fonction, quelles sont vos relations avec l’ANAC et votre implication dans les normes de l’OACI ? Le responsable qualité est le lien entre l’ANAC et la compagnie aérienne. Il est le gardien de la conformité aux règlements nationaux. Il est à noter que les différents règlements émis par l’autorité de l’aviation civile gabonaise tout comme ceux de tous les 192 états membres découlent des normes et pratiques recommandées de l’OACI. Par conséquent, la conformité aux RAG (Règlements Aéronautiques

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Gabonais) inclut celle aux SARP de l’OACI. De même que l’OACI par le biais d’audits sécurité et sûreté s’assure du respect des normes par les Etats, de même l’ANAC qui représente le Gabon par son système de surveillance continue des compagnies aériennes et les autres acteurs de l’aviation civile s’assure que les exigences émises dans les RAG sont mises en œuvre au sein de l’Etat. Que vous a apporté cette formation ? Cette formation a été édifiante à bien des égards. Elle a permis d’avoir une vision plus approfondie des relations entre l’OACI et les Etats, de comprendre le mécanisme de transposition des normes émises par l’organisme vers les états en règlements nationaux, et surtout comment les cadres des aviations civiles peuvent à leur niveau gérer et surveiller la mise en œuvre des SARP au sein de leurs Etats. Je retiens également la nécessité pour chaque Etat de soutenir son autorité de l’aviation civile en mettant à sa disposition les ressources nécessaires pour la conformité aux

normes. La performance des AAC et la sécurité de l’aviation en dépend. C’est avec une grande satisfaction que j’ai pu avoir accès aux outils mis à la disposition de l’Etat afin d’évaluer la situation vis-à-vis de la sûreté et de la sécurité et prendre les mesures correctrices nécessaires pour la résolution des écarts identifiés. Quelles sont les actions que vous allez maintenant entreprendre ? Notre organisation est partie prenante de notre système d’aviation civile. Dans l’immédiat, il n’y a pas de nouvelles actions à mener. Le maintien de notre exploitation exige que nous soyons continuellement dans la surveillance de la conformité aux règlements qui nous sont applicables. Toutefois, la particularité est que cette fois nous poursuivons enrichis de notions complémentaires pour optimiser nos actions. Ce qui nous permettra d’avoir une participation active au développement de l’aviation civile gabonaise. (ITV : and)

Fotolia: momius, bloomicon

Au micro de MAGANAC, Mme Pambault nous en dit plus …


Au bureau du DG

Entretien avec le Responsable de la Cellule qualité, Edmond Hocke N’GUEMA-BITEGHE

MINISTRE DES TRANSPORTS ET DE LA LOGISTIQUE :

« Les agences sous tutelle de mon ministère devraient s’inspirer du modèle ANAC » … avec les agents de l’ANAC

L’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) a reçu le 18 octobre 2018 la visite du Ministre des Transports et de la Logistique (MTL), M. Justin NDOUNDANGOYE. Le Ministre qui était accompagné de ses collaborateurs est venu prendre part à une séance de travail. Celle-ci a porté surtout sur les dossiers les plus sensibles du moment à savoir la mission de validation coordonnée de l’OACI prévue au Gabon les mois à venir, et l’arrivée prochaine de nouvelles compagnies aériennes qui vont desservir l’aéroport Léon Mba de Libreville et permettre de donner un coup de vitalité au trafic aérien du pays.

techniques, dont les activités constituent l’essence même de l’agence. Le MTL a félicité le Directeur général des bonnes conditions de travail dans lesquelles travaillent ses agents et souhaiterait que les agences qui sont sous tutelle de son Ministère s’inspirent du modèle de l’ANAC. (rsm)

Dans la salle de réunion de l’ANAC …

Avant de débuter la séance de travail, le Directeur général de l’ANAC, M. Arthur NKOUMOU DELAUNAY, a conduit M. Justin NDOUNDANGOYE dans les bureaux de l’agence pour que le Ministre puisse voir et apprécier l’environnement et les conditions dans lesquels travaillent ses employés. Il a aussi été édifié sur le rôle et les missions de certains services

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Médicaments, troubles de vigilance et sécurité aérienne

Les Pilotes, les Contrôleurs Aériens (CA) et les Personnels Navigants Commerciaux (PNC), à l’image de tout être humain, peuvent contracter une affection nécessitant une prise en charge, un traitement médicamenteux, de courte durée ou au long cours. Lorsque la prescription d’un

médicament est nécessaire, la règle en médecine aéronautique est l’interdiction formelle de l’automédication, et que toute prescription doit être initiée au sol, à l’effet d’observer, de juger de la tolérance et des éventuels troubles sur la vigilance. En effet, la littérature nous apprend que la prise d’un médicament n’est jamais un acte anodin, car elle peut avoir des conséquences sur votre santé, votre sécurité, mais aussi sur la sécurité aérienne. En fonction de votre constitution, de votre sensibilité, certains médicaments peuvent altérer vos capacités de jugement, diminuer la rapidité de vos reflexes, gêner votre vue, donner des vertiges et perturber vos mouvements. Sont incriminés, tous les médicaments, prescrits aux personnels navigants, par un ou votre médecin, pour traiter des troubles passagers (allergie, douleur, infections …), ou traiter une maladie chronique comme l’hypertension artérielle, le diabète, pour ne citer ces situations médicales très courantes. C’est l’occasion de revenir sur la problématique des arrêts médicaux

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temporaires, souvent mal vécus par les personnels navigants, prescrits par les Médecins Examinateurs Agréés (MEA), dans le but de juger de la tolérance d’un médicament, avant de reprendre les vols. Ceci est expliqué par le fait que la survenue et la durée des effets indésirables sont très variables, imprévisibles et diffèrent d’un médicament à l’autre, pouvant aller de quelques heures à plusieurs jours. Un autre argument est la possible survenue de signes de sevrage (nervosité, anxiété, malaise), lorsque vous cessez de prendre un médicament, aussi valable pour les traitements de courte durée, que lors des ajustements thérapeutiques pour les affections chroniques. Dans le même registre, les personnels navigants prenant des traitements pour des affections chroniques (HTA, Diabète…), doivent être informés des interactions possibles avec les molécules prescrites pour un accès palustre, une grippe, une infection ou une autre maladie ; ces médicaments pouvant favoriser l’expression des effets indésirables latents du premier traitement. Docteur Cyrille MOUYOPA CARDIOLOGUE Spécialiste de Médecine Aérospatiale Chef Section Médecine Aéronautique ANAC GABON

Fotolia: Matthias Enter

Dans la continuité des enseignements de la 20ème journée de médecine aéronautique de Megève, il nous parait important d’entretenir les lecteurs de MAGANAC, plus particulièrement les pilotes et les contrôleurs aériens, sur les troubles de la vigilance induits par les médicaments.


L’équipe masculine de foot de l’ANAC championne de la plateforme aéroportuaire

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’équipe masculine de football de l’ANAC a été sacrée championne de la plateforme aéroportuaire lors du tournoi de football organisé par ADL à l’occasion de la célébration de ses 30 ans d’anniversaire. Cette compétition s’est déroulée au complexe « Ballon d’Or » à Libreville du 19 au 21 septembre 2018. Les entités représentées par leurs équipes étaient ANAC, ASECNA, ADL, Haute Autorité de Sûreté et de Facilitation (HASF), et SERVAIR.

• Le plus beau but ; • Le meilleur capitaine (capitaine courage).

La rencontre a été très engagée face à l’équipe hôte (ADL) en finale, avec beaucoup de détermination et d’intensité. A la fin du temps réglementaire, le score était de un but partout. L’issue s’est faite à 2 minutes de la fin des prolongations où le jeune NZENGUE, d’une frappe magistrale à l’entrée de la surface de réparation a inscrit le but de la victoire pour l’ANAC. L’équipe de football de l’ANAC est donc championne de la plateforme aéroportuaire pour les 30 ans d’ADL.

Bravo à nos champions qui ont représenté vaillamment les couleurs de notre agence ! (rsm)

Le trophée leur a été remis des mains du Directeur général d’ADL, M. Daniel LEFEBVRE, ainsi qu’une enveloppe de 800.000 FCFA. Aussi, l’équipe enregistre : • Le meilleur joueur du tournoi ;

Fotolia: Palsur

En phase de poule, l’équipe de l’ANAC a été opposée à l’ASECNA qu’elle a battu 2 -0, puis à celle de SERVAIR qui a perdu par 4:3. En demi-finale nos champions étaient opposés à l’équipe talentueuse de la HASF. Au terme du temps réglementaire, aucun camp n’avait marqué de but. Les deux équipes se

sont départagées à la séance de tirs au but, qui a enregistré la victoire de la vaillante équipe de l’ANAC.

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14E SYMPOSIUM TRIP DE L’OACI :

Le Gabon présente son système e-visa à Montréal

Pour Mr Sylvain LEFOYER, Directeur Adjoint du transport aérien en charge des questions de sûreté et de la facilitation, agissant au nom du Secrétaire Général de l’OACI, le 14e Symposium TRIP du 23 au 27 Octobre 2018 a donc été une occasion de renforcer la coopération et la collaboration internationales afin de faire face aux menaces auxquelles est confrontée l’aviation civile internationale. Il s’agit de trouver des voies et moyens pour renforcer les capacités par la création des mesures de contrôle aux frontières permettant de protéger les voyageurs M. Sylvain LEFOYER et de faciliter les agissait au nom du déplacements aux SG de l’OACI

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frontières. D’où le thème de l’année : « Utilisation des identités pour des contrôles efficaces aux frontières ». Plus de 650 participants et 14 organismes internationaux ont pris part au symposium. Le Gabon était représenté par M. Romuald Peggy’s SOUNGOU, Directeur de la Sûreté et de la Facilitation à l’ANAC, point focal national pour les questions de facilitation, et une délégation de la DGDI conduite par son Directeur Général, M. Antoine Francis MBOU. L’enjeu Selon les prévisions statistiques, le monde de l’aviation civile va faire face à un défi futur, celui du doublement du nombre des voyageurs qui avoisinerait les 7,5 milliards de voyageurs à l’horizon 2038. Structurellement, pour y faire face, il faut moderniser les infrastructures aéroportuaires pour mieux accueillir cette croissance en établissant par exemple une approche harmonisée par rapport à la biométrie et aux contrôles aux frontières. Ceci permettra de faciliter l’accès des passagers aux frontières d’une part et, d’autre part, mettre l’accent sur la gestion du contrôle frontalier pour déterminer quel rôle les documents de voyage et les technologies peuvent jouer pour renforcer à la fois

la procédure de congé et la sécurité du transport aérien. C’est pourquoi, pour atteindre l’objectif des contrôles efficaces aux frontières par la gestion de l’identité, les panelistes ont lors des différentes interventions mis l’accent sur : • La promotion de la délivrance des documents de voyage lisibles à la machine (DVLM) ; • La promotion du répertoire des clés publiques (RCP ou PKD) par l’adhésion de l’ensemble des pays membres de l’OACI ; • La promotion du système de l’API : partage des renseignements sur les passagers. NB : la transmission des API constitue désormais une exigence normative donc obligatoire pour tous les pays membres de l’OACI depuis avril 2018 ; • Promotion de l’adhésion à Interpol pour le partage des informations. Le système d’identification des voyageurs par la stratégie TRIP de l’OACI est une solution à la double problématique du doublement des voyageurs et à la menace terroriste. Car, la stratégie TRIP fait la promotion du partage des renseignements qui s’avère très utile pour les contrôles aux frontières. La mise à disposition des listes des données aux frontières, permet d’anticiper

Fotolia: Anna Om, Sam

Le Symposium sur le Programme d’identification des voyageurs (TRIP) de l’OACI est un forum mondial pour l’échange d’informations sur tous les aspects de la gestion de l’identification des voyageurs. Il fait suite aux résolutions 2178 (2014) et 2309 (2016) du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui ont réaffirmé l’importance des contrôles aux frontières pour lutter contre le terrorisme.


e-visa : le Gabon pionnier en Afrique francophone

sur l’analyse du risque et d’éviter des goulots d’étranglement dans les aéroports. Il faut pour cela, promouvoir l’interopérabilité des applications à l’échelle mondiale des protocoles permettant d’établir des liens sûrs et fiables entre les DVLM et leurs détenteurs et les données disponibles et pertinentes, dans le cadre des opérations d’inspection, en particulier les renseignements préalables concernant les voyageurs (RPCV), le dossier passager (PNR) et enfin, il faut pour les Etats, marquer la nécessité de la coopération et du partage des données afin d’assurer l’intégrité de la délivrance des passeports et du contrôle aux frontières par la transmission des données API et PNR d’une part et l’utilisation efficace de la base des données d’Interpol sur les documents de voyage perdus ou volés d’autre part. Plusieurs Etats ont été invités par l’OACI à procéder à un échange d’expérience sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des différents aspects concernant le système d’identification des voyageurs.

A cet effet, le Gabon en tant que pionnier en Afrique francophone pour la mise en œuvre de l’e-visa, a été invité par l’OACI à faire une présentation de son système de l’e-visa dans l’optique de partager son expérience, notamment : • Ressortir l’utilité du système ; • Les besoins de coopération à l’international et au niveau national ; • Les problèmes rencontrés ; • Les mesures palliatives. Cette présentation a été brillamment réalisée par un expert de la DGDI à savoir, le LT Colonel Théophile NDOUNDA Chef de Cabinet du DG de la DGDI. Cette participation a également permis aux responsables de la DGDI de mieux cerner le rôle de l’OACI dans la mise en œuvre des DVLM et la promotion du système d’identification des voyageurs et les obligations de s’ouvrir aux audits du système. Aussi, le symposium a offert l’opportunité à la DGDI de tisser des nouveaux contacts avec les industriels spécialisés dans la fabrication des équipements de contrôle aux frontières et des documents de voyage biométriques.

En marge du symposium, le DG de la DGDI, en même temps Secrétaire Permanent de la HASF et M. SOUNGOU ont eu une séance de travail avec M. LAMOSA, Chef du département audit AVSEC dont l’objet principal leur a permis de faire le point sur la mise en œuvre du PAC USAP-CMA. Bien que nous ayant félicité des efforts accomplis au regard du compte rendu, Mr LAMOSA nous a exhortés à convaincre les autorités Gabonaises à accélérer l’effectivité de la création de l’Office National de la Sûreté et de la Facilitation des Aéroports du Gabon pour développer également la mise en œuvre des mesures de sûreté à l’intérieur du pays car le prochain audit viendra d’une part valider les apports de LBV mais sera beaucoup plus orienté vers les aéroports de l’intérieur puisqu’il s’agit d’un audit du système national. Enfin, dans le cadre du projet ASIP, le département en charge des questions d’assistance aux Etats nous a informés de la disponibilité d’une ligne budgétaire que nous pouvons utiliser en cas de besoin pour le financement d’une mission d’assistance dans le cadre de la mise en œuvre du PAC USAP-CMA.

M. Romuald Peggy’s SOUNGOU, Directeur de la Sûreté et de la Facilitation à l’ANAC

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M. Rahim NGUIMBI à l’OACI

ANAC /OACI :

Le Directeur des affaires juridiques en mission au Canada Suite à l’invitation de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), le Directeur des affaires juridiques et de l’économie du transport aérien de l’ANAC, M. Rahim NGUIMBI a pris part aux travaux de la 37e session du Comité juridique de l’OACI, qui se sont déroulés à Montréal au Canada du 4 au 7 septembre 2018. Selon le Directeur des affaires juridiques, cette mission revêtait au minimum deux enjeux très importants : • se saisir de l’opportunité que le Comité juridique de l’OACI offre aux juristes des aviations civiles, pour intégrer en amont, le pro cessus de sécrétion des normes et pratiques recommandées, y compris des conventions de l’OACI ; en participant à leur genèse et à leur évolution, afin de

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mieux les connaitre et jouir d’une capacité d’interprétation efficiente ; se rendre au cœur ou à la ren contre du «cerveau’’ des Audits de l’OACI, notamment dans le domaine fondamental relatif à la législation et la règlementation (« LEG »), afin de s’assurer que les dispositions prises par le Gabon dans sa préparation pour l’Audit programmé pour janvier 2019, garantissent de bons résultats.

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par trois allocutions : d’abord celle de M. Olson, Président du Comité juridique et celle de M. Olumuyiwa Benard Aliu, Président du Conseil de l’OACI puis, celle de Mme Fang Liu, Secrétaire Générale de l’OACI. Dans son discours le Président du Conseil a souligné « le rôle important

que le Comité juridique a joué dans l’adoption de quelques vingt-quatre instruments de droit aérien international dont plusieurs d’entre eux, en particulier ceux qui concernent la sûreté de l’aviation internationale, sont maintenant parmi les traités les plus acceptés par la communauté internationale ». Il a ajouté que « L’OACI dépend depuis plus de 70 ans des avis, études et recommandations du Comité juridique dans la réalisation des objectifs de l’Organisation ». Cette session avait à l’ordre du jour : 1. l’examen du Programme général des travaux du Comité juridique 2. la révision du Programme général des travaux du Comité juridique 3. l’élection du Président et des Vice-Présidents du Comité 4. la date, lieu et ordre du jour de la 38e session du Comité juridique


5. les questions diverses 6. le rapport sur les travaux de la session Il sied de souligner que l’essentiel des questions juridiques mises en débat constituaient le premier point de l’ordre du jour. Il s’agissait notamment de : - l’étude des questions juridiques liées aux aéronefs télépilotés ; - l’examen d’orientations sur les conflits d’intérêts ; - les actes ou délits qui inquiètent la communauté aéronautique inter nationale et qui ne sont pas prévus dans les instruments de droit aérien existants ; - l’examen de la création d’un cadre juridique en ce qui concerne les systèmes CNS/ATM, y compris les systèmes mondiaux de navigation par satellite (GNSS), et les orga nismes multinationaux régionaux ; - la mise en œuvre de l’article 21 de la Convention de Chicago, entre autres. - D’autres questions ont été soule vées au titre des divers : - l’examen de la pertinence des instruments actuels de droit aérien international quant à la riposte aux cybermenaces dirigées contre l’aviation civile ; - l’examen du Règlement de l’OACI pour le règlement des différends ; - les Cours de droit aérien international ; - l’examen des problématiques liées aux vols spatiaux. Au sortir du renouvellement du Bureau du Comité juridique, sa Présidence a échu à la Directrice des affaires juridiques de l’Aviation civile singapourienne. Les autres vice-Présidents représentent l’Argentine, la Gambie, la Finlande et le Koweit. Le rapport adopté par la 37e session du Comité juridique sera rendu disponible au terme de sa traduction dans toutes les langues de l’OACI. En marge des travaux du Comité juridique, M. Rahim J. NGUIMBI a sollicité et obtenu des échanges informels avec les représentants d’autres pays francophones essentiellement, sur les problématiques

soulevées dans le domaine LEG au cours des missions d’assistance du Bureau WACAF de l’OACI, dans le projet SAFE. Au terme de sa mission, l’émissaire de l’ANAC au Comité juridique de l’OACI a fait les recommandations suivantes : • L’approbation de la can didature du Directeur des affaires juridiques de l’ANAC au recrutement d’instructeur de l’OACI, afin d’élargir la base des ins tructeurs, notamment franco phones, susceptibles d’assu rer la formation mise en place et évoquée au point 6 de l’ordre du jour, ci-dessus. • Etablir un instrument d’ad hésion à la Convention de Beijing du 10 septembre 2010, sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale, entrée en vigueur le 1er juillet 2018. Cette convention modernise la Convention de Montréal du 23 septembre 1971, pour la répression d’actes illicites dirigés contre la sécurité de l’aviation civile et le Protocole de Montréal du 24 février 1988, pour la répression des actes illicites de violence dans les aéroports servant à l’aviation civile internationale, complémentaire à la Convention pour la répression d’actes illicites dirigés contre la sécurité de l’aviation civile ; • Etablir un instrument d’adhésion au Protocole de Beijing du 10 septembre 2010, complémentaire à la Convention pour la répression de la capture illicite d’aéronefs, entrée en vigueur le 1er janvier 2018 ; • Etablir un instrument d’adhésion au Protocole de Montréal du 06 octobre 2016, portant amendement de l’article 50 a) de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale du 7 décembre 1944 (cet amendement prévoit de porter de trente-six (36) à quarante (40) le nombre des membres du Conseil. À l’origine, la Convention prévoyait un Conseil composé de vingt et un (21) membres. Ce nombre a par la suite été porté, en

1961, à vingt-sept (27) membres, en 1971, à trente (30) membres, en 1974, à trente-trois (33) membres, et en 1990, à trente-six (36) membres) ; Etablir un instrument d’adhésion au Protocole de Montréal du 06 octobre 2016, portant amendement de l’article 56 de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale du 7 décembre 1944. (Ce troisième amendement de l’article 56 prévoit de porter de dix-neuf (19) à vingt et un (21) le nombre des membres de la Commission de navigation aérienne. À l’origine, la Convention prévoyait une Commission de navigation aérienne composée de douze (12) membres. Ce nombre a par la suite été porté, en 1971, à quinze (15) membres, et en 1989, à dix-neuf (19) membres).

Le directeur juridique (au fond, extrême droite), avec ses collègues juristes africains

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ICVM :

L’OACI passera au peigne fin l’aviation civile gabonaise

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es experts de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) débuteront le 29 janvier 2019 une revue intermédiaire (ICVM) de sécurité sur les protocoles de l’aviation civile gabonaise. Cette ICVM durera jusqu’au 5 février et portera sur les 8 domaines de l’aviation civile. C’est un total de 533 questions qui seront passées en revue, en rapport notamment avec la législation aéronautique de base ; les règlements d’exploitation ; l’organisation de l’autorité nationale d’aviation civile ; la qualification et la formation du personnel technique ; les indications, guides et procédures techniques à l’endroit du personnel technique; les obligations en matière de délivrance de licences; les obligations de surveillance et la résolution des problèmes de sécurité.

Fotolia: cacaroot

Vous en lirez plus dans notre prochain numéro.

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COOPÉRATION ETHIOPIAN AIRLINES /MINISTÈRE DES TRANSPORTS :

En route vers Addis !

Récemment en mission à Addis Abeba, deux cadres du Ministère des transports et de la logistique (MTL) avaient échangé, sous instruction du ministre, avec le PDG d’Ethiopian Airlines par rapport au fait que cette compagnie avait déjà recruté des hôtesses dans plusieurs pays francophones sauf le Gabon. Le PDG et ses collaborateurs, notamment le représentant d’Ethiopian Airlines au Gabon, ont pesé de tout leur poids pour l’aboutissement de ce dossier.

11 jeunes Gabonaises en formation à Addis Ainsi, 11 jeunes Gabonaises ont passé des examens écrits et interviews pour les préparer au métier de PNC. Fin octobre, elles ont quitté Libreville pour les derniers examens - le check up médical et la natation -, avant de commencer leur formation à l’Ethiopian Aviation Academy début novembre. Cette formation qui est entièrement prise en charge par

Ethiopian Airlines durera 3 mois, avec garantie d’emploi par la suite. Une excellente initiative du MTL qui par ailleurs annonce que de pareilles négociations avec Turkish Airlines et Rwandair sont prévues. (Malheureusement, nous n’avons pu obtenir que ce mini-cliché pris sur le vif)

(ia)

TROPICAL AIR GABON :

Mise à l’essai du plan d’urgence

Fotolia: Sam

Le 03 août dernier, Tropical Air Gabon a réalisé une mise à l’essai de son plan d’urgence avec pour point d’étude l’évacuation du bâtiment suite à la découverte d’un objet suspect. Il s’agissait de : - mettre en œuvre la fréquence de 2 tests par an figurant dans le plan d’urgence ; - familiariser l’ensemble des agents aux dispositifs d’alarme, issues de secours et zones de rassemble ment, en vue de se mettre en sécu rité lors d’une situation réelle ; - tester l’efficacité des consignes prévues ;

- faciliter l’intervention des secours en cas de sinistre réel ; - montrer si les tâches sont répar ties de manière claire, et de s’as surer que chacun connaît son rôle et agit correctement ; - se rendre compte de la pertinence de la procédure à suivre, de la rapi dité d’exécution des consignes, et de la durée nécessaire pour éva cuer le bâtiment.

s’attacher en priorité. Il permet, par exemple, de déceler les endroits où des encombrements peuvent se produire en cas d’évacuation, et ceux où il faut prévoir un itinéraire alternatif ; et aussi de rappeler les comportements que le personnel a acquis au cours de sa formation et des exercices d’évacuation. (Samuel Ezinebe, Responsable sûreté à Tropical Air)

Ce genre d’exercice révèle les lacunes et met en évidence les aspects auxquels il convient de

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CAMEROUN :

La CCAA a désormais un Centre de formation en Sûreté Le Directeur régional de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Monsieur Mam Sait Jallow a procédé le 13 novembre 2018 à l’inauguration du Centre régional de formation en sûreté de la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), situé à quelques encablures de l’aéroport international de Douala.

Selon Monsieur Mam Sait Jallow, Directeur régional de l’OACI pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale: « Le Cameroun peut ainsi s’honorer que le Centre de formation de Douala fasse désormais partie du réseau des 34 Centres OACI de formation en sûreté dans le monde, et du 6ème en Afrique après Casablanca, Tunis, Johannesburg, Nairobi et Dakar ».

Ce Centre qui vient de voir le jour, dispose : des bureaux, de 15 instituteurs internes, cinq salles de classe, des salles de réunion, une bibliothèque, une cantine, du matériel informatique, etc.

Il faut noter que la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA) est le bras séculier du gouvernement en matière de coordination et de suivi des activités de l’aviation civile sur le territoire national.

« Ce Centre va ainsi désormais pouvoir délivrer une gamme étendue de cours de formation pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest et coopérer avec les autres Centres OACI de formation en sûreté de l’Aviation Civile, dans le but d’améliorer la mise en œuvre de l’annexe 17 à la Convention de l’Aviation Civile internationale à l’échelle mondiale. Cette réussite est le résultat de près de trois ans de travail acharné, en équipe, y compris l’établissement de procédures et la mise en place de ressources humaines compétentes », a indiqué Madame Paule Assoumou Koki, Directeur général de la CCAA (Cameroon Civil Aviation Authority).

Pour s’adapter en permanence au contexte dans lequel elle évolue, la CCAA a fixé ses priorités autour de 04 axes stratégiques.

Transport aérien Accompagner l’évolution du secteur et être l’interlocuteur des compagnies aériennes, des aéroports, des passagers en matière économique, juridique et social. Infrastructure aéroportuaire Procéder aux investissements sur les aéroports secondaires, les exploiter et fournir les services de la navigation aérienne. (ak)

M. Mam Sait Jallow a procédé à l’inauguration du Centre

Sécurité S’assurer du respect des règles d’exploitation des aéronefs et des installations par les organisations et personnels de l’industrie qui en ont la charge (pilotes, mécanismes etc…)

Photos: ia · Fotolia: silvae

Sûreté Procéder aux investissements requis et s’assurer de la mise en œuvre de la politique de sureté par les opérateurs et les services partenaires.

Mme Paule Assoumou Koki « Le résultat de près de trois ans de travail acharné »

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INSTITUT AFRICAIN DES MÉTIERS AÉRIENS :

Air France, ASECNA Services et ASAM unissent leurs forces L’Institut Africain des Métiers Aériens (IAMA) va prendre un nouvel élan avec l’arrivée d’un important partenaire : la société d’assistance aéroportuaire du Mali ASAM.SA a pris 55% des parts dans l’école d’aviation sous-régionale basée à Bamako. Le nouvel actionnaire rejoint ASECNA SERVICES (35 %) et Air France Finance (10 %) au capital de IAMA.

Photos: Philippe Guionie / ASAM SA · Fotolia: Sergiy Serdyuk, Sam

Société de droit privé malien, IAMA (Organisme de Formation Agrée par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Mali) est une école de formation accréditée par IATA qui offre une gamme complète de formations aéronautiques dans les domaines Réglementaires (Marchandises dangereuses, Sûreté, Sécurité des vols, FH), Métiers (Chargement, Trafic, Opérations, Piste, Accueil, Enregistrement, Fret, Billetterie), Spécialisés (ALTÉA DC, Ticketing, Entretien matériels de piste, Attitude et management commercial). Pour Dominique Dreuil, Directeur Général d’ASAM SA : « L’IAMA a un rôle très important à jouer dans la région car il constitue la seule offre africaine de formations aéronautiques aux standards internationaux. C’est un projet innovant et fort de sens. Nous avons une approche pédagogique et culturelle adaptée. Nous portons

l’ambition d’élargir le portefeuille des formations à d’autres domaines aéronautiques dans un avenir proche. » Mohamed Moussa, Directeur Général d’ASECNA, a déclaré pour sa part que l’Institut « s’inscrit naturellement dans le projet d’ASECNA qui est de développer les synergies et compléter l’offre de nos trois prestigieuses écoles en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cet institut est le bienvenu et jouera un rôle stratégique dans le renforcement du secteur de l’aviation dans cette région ».

soutien du Gouvernement malien, de l’ASECNA et d’AIR FRANCE. Il a pour vocation « d’offrir pour l’ensemble de la région une formation pratique et adaptée aux professionnels de l’aérien comme aux particuliers ». L’IAMA est situé en face de l’aéroport Président Modibo Keita Sénou à Bamako sur 15.000 m2, avec 5 salles de classe et une grande cafétéria.

« En tant que partenaire stratégique, la Compagnie Air France s’efforcera de faciliter le développement de cet Institut qui fait l’honneur du Mali et plus généralement de la sous-région », a indiqué la Direction de la Communication d’Air France. L’Institut avait été inauguré le 26 novembre 2005 à Bamako avec le

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RAPPORT AIRBUS :

L’impact et l’avenir des technologies aéronautiques et spatiales en Afrique Airbus vient de publier «The Great Enabler : Aerospace in Africa» – un Livre blanc sur le rôle des technologies aéronautiques et spatiales et leur impact sur le développement socio-économique en Afrique. Le rapport a été officiellement publié lors d’un sommet spécial organisé à Toulouse et auquel ont participé des représentants des gouvernements africains, des décideurs politiques, des chefs d’entreprise, des entrepreneurs, des organismes intergouvernementaux et des organisations multilatérales de développement. «L’industrie aéronautique et spatiale offre des solutions à de nombreux défis socio-économiques auxquels l’Afrique est confrontée sur la voie du développement durable : un changement fondamental pour ne plus considérer l’industrie aéronautique et spatiale comme un secteur isolé mais comme l’un des moteurs principaux du changement socio-économique afin de mesurer ses avantages pour la construction d’un avenir prospère. C’est l’objectif visé dans ce Livre blanc qui souligne les différentes manières selon lesquelles la technologie aéronautique et spatiale peut soutenir le développement social et économique en Afrique», a déclaré Mikail Houari, Président Airbus Afrique Moyen-Orient. Ce livre blanc analyse le rôle des technologies aéronautiques et spatiales dans des secteurs ayant une incidence maximale sur le développement socio-économique, notamment dans l’aviation civile :

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• En ce qui concerne la fabrication et l’industrialisation, de nombreux pays africains sont des consommateurs finaux dans la chaîne de valeur aéronautique et spatiale mondiale. Rejoindre les rangs des producteurs dans cette chaîne de valeur est un véritable défi pour bon nombre d’entre eux, mais qui n’est pas pour autant impossible à relever. Les exemples des leaders actuels du secteur aéronautique et spatial du continent africain l’Afrique du Sud, la Tunisie et le

Maroc - prouvent la complexité mais également les opportunités que rencontrent les pays africains dans le développement des capa cités de fabrication et d’industrialisation dans le secteur aéronautique et spatial. Parmi ces opportunités figure le ‘dividende démographique’ potentiel de l’Afrique, que celle-ci pourra atteindre en investissant dans sa population jeune et de plus en plus techno-expérimentée. • Dans le secteur de l’aviation, la question essentielle reste de savoir comment relier les personnes aux

marchés et aux marchandises de manière plus rapide, plus économique et plus efficace afin d’optimiser le rôle du secteur en qualité de moteur économique et de vecteur d’une meilleure intégration en Afrique. Le rapport souligne également la nécessité d’établir des politiques gouvernementales claires pour exploiter le potentiel de la technologie aéronautique et spatiale, et conclut par des recommandations clés sur le développement du capital humain, les partenariats et le financement. Ce travail de recherche s’est appuyé sur 30 entretiens approfondis menés auprès d’un échantillon de parties prenantes, notamment : la Commission de l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, la Banque africaine de développement, l’Organisation Mondiale du Tourisme des Nations Unies, la Banque mondiale, la Société financière internationale, la Croix-Rouge du Kenya, l’Association du transport aérien international (IATA), l’African Airlines Association, l’Agence spatiale sud-africaine, l’Agence nationale pour la recherche spatiale et le développement du Nigéria, Airbus Bizlab, Farmerline, Air Mauritius, Air Seychelles, Congo Airways, Fastjet, Overland Airways, Aerosud, Denel Aerostructures, Lazard, MARA Group, One2Five Advisory, Ag.Aviation Africa, ch-Aviation. (Airbus)


Yvonne Manzi Makolo, CEO de Rwandair

RWANDA :

L’aviation civile mise sur les femmes Cette année, l’aviation civile rwandaise a connu deux importantes nominations. Yvonne Manzi Makolo a été nommée CEO de la compagnie Rwandair le 6 avril, et depuis fin octobre Isabelle Umugwaneza est la nouvelle patronne de la Rwanda Airports Company Ltd (RAC). Yvonne Manzi Makolo, ancienne Chief Marketing Officer chez MTN Rwanda a remplacé le colonel Chance Ndagano, qui a été CEO intérimaire pendant près de 12 mois. Yvonne Manzi était déjà, depuis un an, Deputy CEO de RwandAir, en charge des Corporate affairs.

Fotolia: Sam

Yvonne Manzi Makolo a vécu au Canada pendant 10 ans, travaillant dans le domaine des technologies de l’information en tant que web développer. Après cette nomination en avril dernier, une autre femme a pris les commandes d’une entreprise clé du secteur de l’aviation civile rwandaise.

Isabelle Nyombayire Umugwaneza, la trentaine révolue, est la nouvelle patronne de la Rwanda Airports Company Ltd (RAC), la principale compagnie des gestions des aéroports du Rwanda. Elle a pris les rênes le 23 octobre au cours de la brève cérémonie de passation de service présidé par le président du conseil d’administration John Bosco Sebabi. Elle remplace à ce poste le lieutenant-colonel Pascal NZARAMBA. Isabelle Umugwaneza est titulaire d’une licence en management et d’un master en communication et psychologie sociale. Désormais à la tête de RAC, filiale de “The Aviation, Travel & Logistics Holding Limited”, un groupe de holding détenu

à 100% par le gouvernement du Rwanda, elle aura pour mission de « promouvoir les aéroports rwandais en tant que destination de choix pour les compagnies aériennes et à diversifier les sources de revenus aéronautiques et non aéronautiques ». La Rwanda Airports Company Ltd est en effet chargée de la gestion quotidienne, de l’exploitation et de la fourniture de services de navigation aérienne pour tous les aéroports du pays. La compagnie a actuellement à sa charge l’aéroport international de Kigali (KIA), l’aéroport international de Kamembe dans le sud-ouest du Rwanda, l’aéroport de Gisenyi dans l’ouest du pays, les pistes d’atterrissage de Ruhengeri , de Butare et de Nemba. RAC assurera également la fourniture des services dans le nouvel aéroport international de Bugesera dans l’est du pays, dont la mise en service est prévue au quatrième trimestre 2019. (ia)

Isabelle Umugwaneza, patronne de la Rwanda Airports Company Ltd.

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ALI TOUNSI (ACI AFRIQUE) :

«Au sujet des taxes, les aéroports sont accusés à tort» A Abidjan pour la 27e Assemblée générale annuelle du Conseil international des aéroports d’Afrique (ACI Afrique), le Secrétaire général de l’organisation est revenu sur les enjeux de ces assises, occasion de s’exprimer sur la question des taxes aéroportuaires tant critiquées par les compagnies aériennes. Pour Ali Tounsi, il y a un « faux procès » de la part des transporteurs aériens. En plus de 20 ans d’existence, qu’est-ce que l’ACI a apporté aux aéroports d’Afrique ? L’ACI c’est l’association mondiale des aéroports. 98% des aéroports du monde en sont membres. On a 1978 aéroports dans le monde. 160 aéroports en Afrique sont membres, répartis dans 51 pays. On a aussi des partenaires commerciaux dont 40 en Afrique. Tout ceci forme l’ACI-Afrique, l’association des aéroports africains. Notre principale mission, est de défendre les intérêts des aéroports et de les amener vers l’excellence dans la gestion et la sécurité. On a aujourd’hui presque 30 ans (création en 1992). On a fait de grands progrès. On voit l’impact à travers des aéroports africains de plus en plus sécurisés, plus beaux, plus accueillants. Derrière, il y a un gros travail de l’ACI qui œuvre dans la formation, à travers des programmes dans le domaine de la sécurité, de la sûreté, de la gestion... On a même des centres de formation, au Ghana, en Afrique du Sud, au Kenya. On a aussi des programmes de développement, c’est-à-dire que tous les bénéfices qu’on collecte sont reversés au profit du développement des petits aéroports.

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Le choix de la sécurité comme thème des Assemblées annuelles est-il lié au contexte actuel ? En fait un travail de longue haleine. Le problème c’est que l’Afrique est loin derrière le reste du monde au niveau de la sécurité. Il y a plus d’accidents, plus d’incidents, parfois c’est catastrophique. Les accidents surviennent très vite. Il suffit de battre de la paupière pour que le drame survienne. C’est un travail continu qui ne cesse pas. Pour nous c’est la priorité. Quand on dit que les avions sont les moyens de transport les plus sûrs au monde, c’est parce que derrière il y a toute une machine qui maintient ce stress, ce niveau de compétence des agents. Il y a la pression de la réglementation mais aussi celle de l’association pour qu’elle soit toujours appliquée. La garantie de sécurité exige d’énormes investissements, mais les compagnies aériennes jugent les taxes aéroportuaires trop élevées. Comment vivez-vous les critiques ? C’est un faux problème. Parce que les aéroports ne sont pas chers comparativement aux billets d’avion. Les taxes d’aéroport sont fixes et minimes sur un billet d’avion. Mais on ne peut pas contrôler les billets d’avion. Pour un billet sur la même destination, on peut avoir un billet de 100 ou 500 euros. Sur une destination comme Abidjan c’est environ 20 à 30 euros pour l’aéroport. Ce que disent les compagnies aériennes relève du marketing. Le problème c’est que personne ne contrôle les compagnies aériennes.

Ali Tounsi, SG d’ACI Afrique

Elles peuvent proposer des billets à coût très bas sur le low cost comme Ryanair. Mais sur Air France, c’est cinq fois ce coût. Le sujet sera donc abordé lors de l’Assemblée générale… Oui. Mais il faut comprendre que les compagnies aériennes sont riches et elles défendent leurs intérêts. Jamais elles ne disent leur marge sur le prix d’un billet d’avion. On nous accuse à tort. Parce que même si nous diminuons les taxes, qui nous garantit que le tarif des billets va baisser ? Ça se voit avec le coût du carburant. Le prix du baril était à 120 dollars. Aujourd’hui, il est à 50 dollars, les prix des billets n’ont pas chuté pour autant. Les conclusions d’Abidjan auront-elles valeur de directives ? Ce n’est pas aussi simple. On a 4 comités d’experts qui eux regardent ce qu’il faut faire, ce qu’il faut améliorer, rédigent des recommandations et coopèrent avec l’OACI pour que ces propositions deviennent des recommandations et des lois à l’international. Tout part de la base. En conférence on discute, on partage des avis, mais les décisions viennent des comités, du conseil d’administration et montent plus haut au niveau mondial. (ar)


Pour TUI, un rêve hors de portée …

FEMMES PILOTES DANS LE MONDE :

L’Inde a le ratio le plus élevé

Photos: Air India · Fotolia: Romolo Tavani, Sam

Êtes-vous une femme qui voudrait piloter des avions ? Alors songez peut-être à déménager en Inde pour être sûre d’avoir un emploi ! L’Inde a le pourcentage le plus élevé de femmes pilotes dans l’aviation commerciale, selon le récent rapport de l’International Society of Women Airline Pilots. Environ 12% des pilotes commerciaux du pays sont des femmes. Ce ratio est le double du pourcentage de femmes pilotes aux États-Unis, qui représente environ 6% de tous les pilotes commerciaux en Amérique selon la FAA en décembre 2017. Et moins de 5% des pilotes dans le monde sont des femmes, selon le rapport cité ci-dessus. Les femmes pilotes en Inde ont des avantages qui ne sont pas garantis aux employées des autres secteurs du pays, comme l’égalité de rémunération (imposée par les syndicats) et les services de garderie, rapporte l’agence reuters. Il existe également des précautions supplémentaires

pour garantir aux femmes pilotes un lieu de travail sûr en Inde. Les compagnies aériennes proposent à leurs employées un service de voiture et un gardien armé pour les escorter de 18h00 à 6h00. «C’est le travail le plus sûr», dit la pilote indienne Shweta Singh, l’une des premières femmes pilotes du pays il y a 20 ans. « Les femmes sont plus protégées ici que nulle part ailleurs ». Environ 13% des pilotes de la compagnie indienne Indigo Airline et 12% des pilotes de SpiceJet sont des femmes. Le pourcentage le plus élevé de femmes pilotes dans une compagnie aérienne basée dans un pays occidental est United, 7,4% étant des femmes. Les femmes dans l’aviation du monde entier ont eu du mal à obtenir l’égalité de rémunération et d’autres problèmes tels que le harcèlement sexuel. Ryanair, par exemple, a été révélée en avril comme la compagnie dont les salaires sont les plus

inégaux entre hommes et femmes, l’employé moyen affichant en moyenne un salaire de 72% supérieur à celui de ses homologues féminines. Et Johan Lundgren, le nouveau directeur général d’EasyJet, a réduit son salaire de 5% en janvier 2018 afin de correspondre au salaire de sa prédécesseure, Carolyn McCall. Face à la pénurie imminente de pilotes dans le secteur de l’aviation dans le monde entier, les compagnies aériennes cherchent à augmenter le nombre de femmes dans le cockpit. Mais certaines d’entre elles ont encore beaucoup de chemin à faire pour changer de mentalité envers les femmes pilotes : au mois d’octobre 2018 par exemple, la compagnie aérienne britannique TUI remettait des autocollants aux enfants passagers. L’équipage a distribué des autocollants « Future TUI Captain » aux garçons et « Future TUI Cabin Crew » aux filles !

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KENYA AIRWAYS :

La ligne NairobiLibreville relancée Kenya Airways est de retour au Gabon. La compagnie aérienne nationale kényane a lancé un vol direct entre Nairobi et Libreville le 29 octobre 2018, signant ainsi son retour dans la capitale gabonaise cinq ans après son retrait. Pour assurer efficacement cette nouvelle liaison, Kenya Airways met à disposition deux avions de dernière génération, Embraer E190 et d’un Boeing 737-800, qui feront cinq navettes hebdomadaires - lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi - avec une escale à Yaoundé, au Cameroun.

annuel 2015-2016 a débouché sur d’énormes pertes : 26,2 milliards de shillings kényans. La nomination d’un nouveau PDG -Sebastian Mikosz -, la restructuration de sa dette en 2017 et l’investissement de l’Etat et des banques lui ont permis d’envisager l’avenir avec optimisme. Aujourd’hui, Kenya Airways va tellement mieux qu’elle a même obtenu le prix de la compagnie aérienne africaine ayant les meilleures classes affaires et économique, lors du World Travel Awards qui s’est tenu le 6 octobre à Durban en Afrique du Sud.

Libreville fait partie de ces dessertes dont Kenya Airways a été contrainte de se retirer il y a cinq ans, lorsque la compagnie qui a été à une certaine époque le fleuron aérien de l’Afrique, était en difficultés. La crise était telle que l’exercice

3 avions Embraer supplémentaires pour booster le réseau

C’est le 13 novembre à Varsovie que la compagnie nationale du Burkina Faso a finalisé le processus d’acquisition de ces appareils à la suite de la signature d’un accord entre Vincent Timbindi Dabilgou, Ministre Burkinabè des Transports et le Représentant de la firme de leasing danoise Nordic Aviation Capital. C’était en présence de Blaise Sanou, Directeur général d’Air Burkina.

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BRÈVES · Maganac 39

Le 105ème avion réceptionné Ethiopian Airlines a réceptionné et mis en service le 17 novembre, un nouveau Boeing B737Max8. C’est le quatrième appareil de cette version à être exploité depuis le début de l’année. La compagnie attend 26 autres modèles. L’appareil immatriculé ETAVJ a effectué son premier vol commercial entre Addis-Abeba et Dubaï. Équipé des moteurs LEAP de CFM International, l’avion peut accueillir jusqu’à 160 passagers en deux classes. L’introduction de cet appareil, porte à 105 le nombre d’avions de la flotte d’Ethiopian Airlines. C’est le 2 juillet que la compagnie avait réceptionné son tout premier Boeing B737 Max 8.

AIR BURKINA :

Air Burkina est en train d’acquérir trois nouveaux avions, dont deux Embraer E195 et un Embraer E175. Le premier appareil a atterri à Ouagadougou mi-novembre en provenance de Pologne.

ETHIOPIAN AIRLINES :

Mis en service en décembre 2017 sur le continent, c’est Mauritania Airlines qui a été la compagnie de lancement de cet appareil en Afrique. (na)

Selon le ministre, le second appareil entrera en flotte au mois de décembre tandis que le troisième arrivera en janvier 2019. Ces trois acquisitions viendront renforcer la flotte de la compagnie qui compte déjà un Embraer E170 et 01 CRJ900, acquis en mode wet-leasing (location avec équipage) auprès de la compagnie sud-africaine Cemair au mois de juin.

au passage qu’à partir de 2019, Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Pays sera desservie tous les jours de la semaine par Air Burkina.

Ce renforcement qui n’est qu’à ses débuts va « marquer un tournant très fort dans la vie d’Air Burkina car il permettra de stabiliser la compagnie, mais mieux, permettra d’offrir un meilleur produit à la clientèle » affirme Blaise Sanou qui a indiqué

Basée à Ouagadougou, la compagnie dessert les villes d’Abidjan, Accra, Bamako, Cotonou, Dakar, Lomé et Niamey. Lancée en 1967, c’est l’une des plus anciennes compagnies aériennes d’Afrique encore en activité.


CONGO AIRWAYS :

Primée « Compagnie de l’année » par l’AFRAA dans la navigabilité. Et cette année, Congo L’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) a décerné à Congo Airways le prix de « compagnie aérienne de l’année » dans la catégorie « progrès » grâce aux performances réalisées en 2017. Plus qu’une reconnaissance, commente mediacongo.net – ce prix est une fierté pour la compagnie nationale et tout le peuple congolais. En trois ans d’existence, Congo Airways a réalisé des progrès considérables. D’après les résultats officiels, la compagnie a enregistré une croissance rapide et rentable dans l’exploitation du transport aérien au regard de prévisions initiales. Du point de vue exploitation, des analystes notent la maintenance technique, le développement des ressources humaines et du système d’exploitation qui constituent un facteur de sûreté et de sécurité

Airways a tablé sur le dépassement de la barre de 400 000 passagers sur ses différentes lignes nationales et régionales. Sa détermination et ses efforts à écrire une nouvelle histoire de l’aviation civile de RDC dans le respect des valeurs cardinales (la sécurité, la fiabilité, l’intégrité, la satisfaction de la clientèle et le professionnalisme) lui ont valu, au cours de cette année 2018, la certification IOSA ainsi que son adhésion à l’IATA, comme membre effectif de ce cercle regroupant 290 compagnies aériennes de 120 pays du monde.

Brussels Airlines se renforce sur l’Afrique La compagnie aérienne Brussels Airlines va renforcer au printemps 2019 ses fréquences entre Bruxelles et Accra, Freetown, Lomé et Monrovia, pour offrir davantage de flexibilité et encore plus de possibilités de correspondances.

Pour des analystes, cette nouvelle reconnaissance de la compagnie nationale sur l’échiquier africain devrait encourager l’Etat à investir davantage pour la mise en œuvre du plan d’expansion de Congo Airways, lequel ses dirigeants soutenus par le personnel s’emploient à exécuter avec les moyens limités.

BOTSWANA :

Visa à l’arrivée pour tous les Africains Le Botswana a assoupli les exigences en matière de visas afin d’améliorer le tourisme et de faciliter les affaires dans le pays. Plus besoin de longues files devant les représentations diplomatiques. À compter du 24 novembre, la nation sud-africaine offrira désormais les visas de tourisme à l’arrivée, a annoncé le président.

Alors que l’Union africaine (UA) avait fixé à 2018 l’échéance du retrait des visas pour tous les citoyens africains dans tous les pays africains, un rapport récent de l’UA a révélé que les Africains peuvent voyager sans visa dans seulement 22% des autres pays africains.

Pour la saison estivale 2019, la compagnie nationale belge va ajouter des fréquences sur les lignes reliant sa base à Bruxelles-Zaventem et les aéroports d’Accra (Ghana, quotidien), Freetown (Sierra Leone, 5x par semaine), Lomé (Togo, quotidien) et Monrovia (Libéria, 5x par semaine), offrant ainsi à ses passagers « plus de flexibilité et de meilleures possibilités de correspondances via Bruxelles vers le vaste réseau continental et intercontinental de la compagnie », selon un communiqué publié pr la compagnie.

Le président Mokgweetsi Masisi a fait cette annonce lors de la réunion de la 45e réunion du Conseil consultatif de haut niveau (HLCC) au mois de novembre à Gaborone. Le Botswana rejoint ainsi le Rwanda, le Bénin et tout récemment l’Ethiopie qui a pris une mesure similaire en début du mois.

BRÈVES · Maganac 39

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VOLS RETARDÉS OU ANNULÉS :

Les cas les plus insolites

Voici les cas les plus surprenants trouvés par Flightright, spécialistes des droits des passagers aériens et publiés par breizh-info. Objet volant non- identifié Récemment, un modèle réduit d’avion télécommandé a entraîné l’annulation d’un vol au départ de Francfort, le déroutement d’un avion de Munich à Hanovre, et a empêché l’atterrissage d’un avion à l’aéroport de Paris CDG. Ce printemps, un drone a paralysé la piste de l’aéroport de Cologne. De nombreux propriétaires de drones privés ne respectent pas toujours les distances de sécurité qui les séparent des aéroports ou les limites d’altitudes de vol.

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Insolite · Maganac 38

David contre Goliath – Quand un petit oiseau sème la panique On pourrait penser qu’un petit oiseau est inoffensif. Et pourtant, il peut causer d’énormes dommages. Lors d’un vol de la compagnie aérienne espagnole Vueling, suite à une collision avec un oiseau, le moteur a été endommagé. Heureusement, l’avion était toujours au sol au moment de l’impact, de sorte qu’il n’y a eu aucun blessé. Le départ de l’avion a cependant dû être annulé. Attention chien méchant Une douzaine de vols ont été retardés à l’aéroport d’Ibiza en juin dernier parce qu’un pitbull faisait tranquillement sa promenade sur la piste d’atterrissage. Selon l’opérateur espagnol AENA, un vol a dû être détourné de Londres vers Palma de Majorque. Onze autres vols ont ainsi été retardés d’environ deux heures. Le personnel de l’aéroport a finalement pu neutraliser l’animal avec l’aide

des pompiers locaux, il a ensuite pu être conduit dans un refuge pour chiens. AENA a expliqué plus tard que ce n’était pas la première fois qu’un animal perturbait la circulation aérienne à l’aéroport. Un autre type de gaz d’échappement On ne le sait pas toujours, mais il n’est pas rare que les mauvaises odeurs incommodent les passagers d’un avion, au point de provoquer des retards inopinés. Par exemple, lors d’un vol Dubaï-Amsterdam, le vol a dû en urgence faire une escale à Vienne alors que les flatulences incontrôlées d’une passagère eurent déclenché un violent conflit à bord. Celle-ci s’est vue escorter par la police hors de l’avion. Un vol Transavia entre Gran Canaria et Amsterdam a également atterri en urgence à Faro l’année dernière à cause d’un passager malodorant, suite aux plaintes des passagers pris de nausées et de vomissements. Au final, le vol a atterri avec trois heures de retard à Amsterdam. Un désinsectiseur, s’il vous plaît. En guise de souvenirs de vacances, certains touristes ramènent de drôles de compagnons. C’est le cas d’un passager russe sur un vol reliant Blagoveschensk à Moscou qui avait clandestinement fait entrer deux ruches à bord. Apparemment, le passager était un responsable de l’aéroport régional d’où le vol a décollé. Cela a permis à son bagage bourdonnant de monter à bord sans qu’on s’en aperçoive. Cependant, la cargaison non autorisée a été rapidement découverte, car quelques abeilles ont exploré la cabine peu de temps après et la panique s’est répandue parmi les passagers. Bien que le vol ait atterri à l’heure à Moscou, il a causé des retards sur les vols suivants.

Fotolia: Papafox

Intempéries, grèves du contrôle aérien … Les « circonstances extraordinaires », c’est-à-dire celles pour lesquelles la compagnie n’est pas responsable, existent et provoquent malheureusement régulièrement des perturbations. Aux côtés de ces raisons « classiques », il existe des situations plus insolites, qui même si elles peuvent nous faire sourire, entraînent des retards et des annulations de vols.

Buvez avec modération à bord de l’avion L’année dernière, un touriste britannique en état d’ébriété, au comportement inapproprié, a forcé l’avion à atterrir d’urgence à Toulouse au cours d’un trajet Belfast-Ibiza, provoquant un retard de quatre heures. Un autre vol reliant Dublin à Ibiza a également dû faire un atterrissage d’urgence à Paris-Beauvais cet été à cause de la présence à bord d’une vingtaine de passagers ivres. Une enquête d’une école de pilotage espagnole révèle ainsi que les passagers ivres ne sont pas rares : près de 40 % des pilotes interrogés en 2017 ont déclaré qu’ils avaient déjà vécu au moins un incident impliquant des passagers agressifs en état d’ébriété.


ETATS-UNIS :

Un avion évacué à cause d’un écureuil appartenant à une passagère Et voilà encore un retard causé par une dinguerie : La police d’Orlando (Etats-Unis) a dû évacuer un avion entier de la compagnie Frontier Airlines à cause du petit écureuil d’une passagère, rapporte ABC. La compagnie a dans un premier temps demandé à la femme de partir de l’appareil avec le rongeur. Elle leur a opposé un refus arguant que l’écureuil en question était son animal de «soutien émotionnel». « Le passager a noté dans sa réservation qu’il apportait un animal de soutien émotionnel, mais il n’a pas indiqué qu’il s’agissait d’un écureuil », a déclaré la compagnie aérienne. « Or, les rongeurs, y compris les écureuils, ne sont pas autorisés sur les vols Frontier.»

Face à l’obstination de la passagère, l’ensemble de l’avion a dû être évacué. La passagère a été reconduite dans le hall principal de l’aéroport. Les autres passagers, qui ont filmé la scène, sont finalement repartis pour Cleveland avec deux heures de retard.

Fotolia: Roman Ivaschenko, Chee-Onn Leong, iMAGINE

Des passagers protestent contre une cargaison de durian

En Indonésie, les passagers du vol de la compagnie Sriwijaya Air qui devait partir de Bengkulu sur l’île de Sumatra vers Jakarta font clairement partie des gens qui détestent ce fruit malodorant. Incommodés par l’odeur d’une cargaison de durians qui imprégnait tout l’avion, ils ont refusé d’embarquer. Finalement, le transporteur aérien a débarqué la cargaison et les passagers ont accepté de monter à bord pour

Huit mois de prison ferme pour un taxi clandestin Le tribunal correctionnel de Paris a condamné un chauffeur de taxi clandestin à un an de prison dont huit mois ferme pour avoir demandé à un couple de touristes thaïlandais de payer 247 euros pour un trajet entre l’aéroport Roissy-CDG et Paris.

TROP MAUVAISE ODEUR :

Et ça continue : Le fruit du durian, vous connaissez ? Il est très prisé des gourmets du sud-est asiatique qui le considèrent comme le « roi des fruits » grâce à sa texture crémeuse et son goût similaire à certains fromages bleus, mais son odeur est comparée par ses détracteurs à celle des égouts, du vomi ou de chaussettes sales.

247 EUROS POUR UN TRAJET ROISSY-PARIS :

décoller vers Jakarta avec une heure de retard. Sriwijaya Air a reconnu que les soutes de l’appareil étaient chargées de plus de deux tonnes du fruit malodorant, mais ont souligné que cette cargaison était sans danger et que l’odeur devait se dissiper une fois en vol. « Le durian n’est pas considéré comme un produit dangereux dans les avions« , a insisté Abdul Rahim, un responsable de la compagnie aérienne sur la chaîne indonésienne Kompas TV. Il a mis la puanteur sur le compte de la chaleur inhabituelle et a souligné que le personnel avait pris des mesures, notamment en répandant de la poudre de café sur les fruits, pour tenter d’absorber l’odeur. Contrairement à Sriwijaya Air , de nombreuses compagnies aériennes

Les victimes avaient filmé l’escroc et publié la vidéo sur les réseaux sociaux, entraînant l’ouverture d’une enquête de la police des taxis. Sur la vidéo, on y voit le chauffeur de taxi clandestin réclamer 247 euros, dans un anglais sommaire, pour un trajet qui ne devrait coûter que 50 euros. Assis à l’arrière, le couple de touristes refuse de payer cette somme, ce qui provoque la fureur de leur chauffeur. « Taxi in Paris is very expensive ! » (« Les taxis à Paris sont très chers »), s’emporte l’homme, derrière son volant. Les deux touristes thaïlandais ont pu sortir de la voiture en payant 200 euros. Identifié et arrêté par la police des taxis, l’homme a été jugé fin novembre, en comparution immédiate pour plusieurs infractions, notamment pour « extorsion par violence, menace ou contrainte » et « exercice illégal de la profession de taxi «. Après près de trois heures d’audience, le prévenu, Enock C., a écopé un an de prison dont huit mois ferme sans mandat de dépôt.

(aj)

asiatiques -Thai Airways, Singapore Airlines, Cathay Pacific, etc.- interdisent le durian à bord de leurs avions. (aj)

INSOLITE · Maganac 39

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AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Tel.: +241 (0) 1 44 46 54 / 44 46 58 Fax: +241 (0) 1 44 54 01 Site: www.anacgabon.org Email: contact@anac-gabon.com


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