BLOCK Magazine - Spring 2014

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Creativity has its place Spring 2014 Issue 4 / La créativité a sa place Printemps 2014 Numéro 4

the soapmaker  Film Set Secrets / Living Walls / The Future of Work Secret de tournage / Murs vivants / L’avenir du travail

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contents The Starting Block . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Block de départ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Contributors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Contributeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

How a trio of entrepreneurs is conquering the world of men’s grooming, one bar of soap at a time . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

THE MOMENT

OUTSIDE THE BOX The birth of a new Toronto neighbourhood; a philosopher’s second Enlightenment; the secret of a great city’s success; indie rock inspiration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 MY SPACE

Creative director Chris Shaw’s zombified desk . . . . . . . . . 17

For Infinity Augmented Reality’s Helen Papagiannis, the future is friendly—and very, very smart . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

THE CREATOR

ARTIST’S BLOCK

Jennifer Murphy’s creature cube . . . . . . . . . . . . . . 21

Un trio d’entrepreneurs est en train de faire la conquête du monde des soins pour hommes, un savon à la fois . . . . . . . . . . . 11

Le moment

L’arrivée d’un nouveau quartier torontois; le second livre d’un philosophe; les secrets derrière le succès d’une ville géniale; inspirations façon rock indé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

hors des sentiers battus

mon espace

Le bureau zombifié du directeur artistique Chris Shaw . . . . 17

Pour Helen Papagiannis d’Infinity Augmented Reality, l’avenir sera serviable — et très, très intelligent . . . . . . . . . . . . . . . 18 la création

ARTIST’S BLOCK

Le cube créature de Jennifer Murphy . . . . . . . . . . . 21

The inspiring offices of McCain Foods incorporate family, history and technology into one welcoming environment . . 22

l’intérieur Les bureaux inspirants des Aliments McCain reflètent famille, histoire et technologie en un seul endroit accueillant . . . . . . 22

THE BUSINESS FlipGive harnesses the power of consumers, flipping the traditional model of charitable giving on its head . . . . . . . . . . . 28

L’ENTREPRISE En donnant le pouvoir aux consommateurs, FlipGive transforme le modèle traditionnel associé aux dons caritatifs . . . . . 28

THE INTERIOR

THE PORTFOLIO

The secret identity of Toronto’s streets . . . . . . . . . . . 32

An architect, a technology expert and a designer share a unique vision for the workplace of tomorrow . . . . . . . . . . . 40

THE CONVERSATION

MADE

For Nedlaw Living Walls, it’s easy being green . . . . . . . . . . . 44

NOW & THEN RETHINK

An aging piano warehouse finds new life . . . . . . . . . . . 47

Lessons from Venice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

FILL IN THE BLANK

Illustrator Wendy MacNaughton’s urban infill . . . . 50

le portfolio

L’identité secrète des rues de Toronto . . . . . . . . . . . . . 32

la conversation Un architecte, un expert en technologies et une designer

partagent leur vision unique sur les espaces de travail de demain . . . . 40 construit

Bouffée d’air frais, courtoisie de Nedlaw Living Walls . . . . 44

hier et aujourd’hui REPENSÉ

Un ancien entrepôt de piano renaît . . . . . . . . . . 47

Leçons en direct de Venise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Veuillez remplir l’espace

La dent creuse de Wendy MacNaughton . . . 50

ON THE COVERs / en page couverture et quatrième de couverture Photo / photo : christopher wahl

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the starting block

photos by / par melissa Núñez

Before he died, the Father of the Cubicle decried its “monolithic insanity.” / Avant sa mort, le père de la cloison de type cubicule, a dénoncé sa « folie monolithique ».

In 1968, Herman Miller’s director of research, Robert Propst, debuted the Action Office II. Propst had set out to design a workspace to optimize productivity, proposing an arrangement that offered privacy, flexibility, space and sightlines. For this, Propst earned the dubious moniker the Father of the Cubicle—not a title he embraced. After all, he designed the AO-II to suit workers’ needs. Its efficient use of space meant that countless corporations adapted the model in order to cram in as many workers as possible, as cheaply as possible. Before he died, Propst disavowed his legacy, decrying its “monolithic insanity.” Today, there’s a growing understanding that cost-per-squarefoot may not be as important a metric, as, say, worker productivity. This understanding drives architect Dermot Sweeny, who— along with Dan Armstrong and Ingrid Fetell in this issue’s Conversation (page 40)—articulates an inspiring vision for a people-friendly workplace. (Sweeny is also realizing this vision through two Toronto projects with our publishing partner, Allied Properties REIT: the QRC West and Union Centre.) That vision would resonate with many of the businesses featured in this issue, including creative agency Fuse (page 17), fundraising platform FlipGive (page 28) and food giant McCain (page 22; behind-the-scenes shots above). All three have eschewed cubicle farms, opting instead for bright, beautiful and airy workplaces. The kinds of places, we suspect, Robert Propst would love.

En 1968, le directeur de recherche de Herman Miller, Robert Propst, a lancé le bureau Action Office II. Propst avait entrepris de créer un espace de travail qui optimiserait la productivité, en proposant un arrangement offrant intimité, flexibilité, espace et angles de vision. Pour cela, Propst a reçu le surnom de père de la cloison ou « du cubicule » — un titre qui lui a déplu. Après tout, il avait conçu le AO-II pour répondre aux besoins des employés. Son efficacité en matière d’espace a fait en sorte que d’innombrables entreprises l’ont adapté afin d’entasser autant d’employés que possible, de manière aussi abordable que possible. Avant sa mort, Propst a renié cet héritage en le qualifiant de « folie monolithique ». Aujourd’hui, on réalise de plus en plus que le coût n’est peutêtre pas aussi important que la productivité. Cette réalisation inspire l’architecte Dermot Sweeny, qui — aux côtés de Dan Armstrong et d’Ingrid Fetell — discute dans La Conversation (page 40) de sa vision pour des espaces agréables à vivre. Sweeny est en train de réaliser cette vision dans le cadre de deux projets, le QRC et Union Centre, en collaboration avec notre associé Allied Properties REIT. Cette vision ferait écho avec plusieurs des entreprises qui figurent dans ce numéro, incluant l’agence de création Fuse (page 17), la plateforme de collecte de fonds FlipGive (page 28) et McCain, le géant de l’alimentation (page 22; photos ci-dessus). Tous ont évité ces labyrinthes cloisonnés, optant plutôt pour de jolis espaces de travail. Le type d’endroit qui, selon nous, plairait à Robert Propst. Block / 7

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contributors Editor-in-chief / Rédacteur en chef

Benjamin Leszcz

Creative DIRECTORS / Directrices artistiques

Whitney Geller & Yasemin Emory

Editor / Rédaction

Doug Wallace

Photo & illustration Editor / iconographe

Catherine Dean

02

assistant designer / adjointe À la directrice du design

01

Melissa Núñez

Translator / Traductrice

Dominique Bergeron

COPY EDITors - PROOFREADers / Relecteurs - Correcteurs

04

03

1. Gordon Bowness is a freelance writer, editor and producer

who has contributed to Azure, Report on Business and The Grid. For this issue, he wrote The Creator (page 18) and Now and Then (page 47).  / Auteur de La Création (page 18) et d’Hier et Aujourd’hui

photos by / par 1. Glenn Mackay 2. George Whiteside 3. Leslie Lindell 4. Jason Eng

(page 47), Gordon Bownes est un écrivain, rédacteur et producteur indépendant. Il a écrit pour Azure, Report on Business et The Grid. 2. Alison Garwood-Jones teaches digital strategy at the University of Toronto. In this issue, she profiles two businesses: soap start-up Rebels Refinery (cover, page 11) and FlipGive (page 28), which facilitates partnerships between charities and brands. / Alison

Garwood-Jones enseigne la stratégie numérique à l’Université de Toronto. Elle nous présente ici deux entreprises : les savons Rebels Refinery (en couverture, page 11) et, FlipGive (page 28) qui facilite les partenariats entre les marques et les associations caritatives.

Suzanne Aubin, Michaela Cornell, Emilie Dingfeld

allied properties reit

520 King Street West, Suite 300 Toronto, Ontario M5V 1L7 Canada (416) 977-9002 info@alliedreit.com alliedreit.com

Whitman emorson

847 Adelaide Street West Toronto, Ontario M6J 3X1 Canada (647) 317-9358 inquiry@whitmanemorson.com whitmanemorson.com

Block is published four times a year. / Block est publié quatre fois par an.

3. Fill in the Blank (page 50) was illustrated by Wendy MacNaughton. Her new book, Meanwhile in San Francisco, is a collection of illustrations of unsung urban communities. / Veuillez

Remplir l’Espace (page 50) a été illustré par Wendy MacNaughton. Son nouveau livre, Meanwhile in San Francisco, est une collection d’illustrations sur des communautés urbaines méconnues. 4. Calgary photographer Colin Way shot this issue’s quirky desk for

My Space (page 17). Way also shoots for such clients as Chatelaine, Sportsnet and Audi Magazine. / Pour Mon Espace (page 17),

Colin Way a photographié l’espace de travail ludique. Way contribue également à Châtelaine, Sportsnet et Audi magazine à partir de Calgary.

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Dirty means getting your hands in the dirt to get things done. It’s what inspired me to found Evergreen over 20 years ago. And getting dirty is how we’re building a healthier city. Because dirty is doing. Dirty is thinking. Dirty is green. Dirty is good. Geoff Cape, CEO and Founder of Evergreen.

Get dirty for your city at evergreen.ca

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The Moment / Le Moment

MON. JAN. 20 4:15 PM “If you hate your day job , nothing’s going to change,” says Eric Fallon, shown here wrapping bar number 289 of 500 of the Wealth of Man soap. Scent listed on the label: “F***ING AMAZING.” This dark cake of organic olive oil and soy protein, scented with black sandalwood, is the newest product for Rebels Refinery, the all-natural men’s skincare line Fallon launched last spring to the delight of hipster bloggers everywhere. /  « si vous

détestez votre emploi, rien ne changera, » dit Eric Fallon, en emballant la barre de savon numéro 289 sur 500 des savons Wealth of Man. Sur l’étiquette, l’arôme a pour nom « F***ING AMAZING ». La barre sombre composée d’huile d’olive et de protéines de soya bio, parfumée au bois de santal noir, est le dernier produit de Rebels Refinery, une ligne de soins naturels pour hommes, lancée au printemps dernier par Fallon et qui a ravi tous les hipsters de la blogosphère. Block / 11

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The Moment / Le Moment

The three rebels recently pitched their product on the business-reality show Dragons’ Den. / Les trois rebelles ont récemment présenté leur produit à l’émission de télé-réalité Dragons’ Den.

As CEO (Chief Entertainment Officer), Fallon knows a thing or two about soap: He spent five rather unhappy years in Atlanta selling run-of-the-mill handsoap dispensers. Along the way, he learned so much about the chemistry of grooming products that, as soon as he returned to Toronto, he started his own company with high school buddies Justin MacLean and Elan Marks, in charge of sales and branding, respectively. “We’re thick as thieves,” says Fallon. After a year of “attacking the concept like Norman Bates” (read: pulling all-nighters wrapping soap and shooting mischievously louche commercials for their website), the boys now have Rebels Refinery products on shelves in hip boutiques in Toronto, San Francisco and beyond. / En tant que PDG (président du divertissement général), Fallon connait bien le monde du savon : il a passé cinq malheureuses années à vendre des distributeurs de savons à Atlanta. Au fil du temps, il a beaucoup appris sur la chimie des produits de soins personnels, assez pour débuter à son retour à Toronto sa propre compagnie avec ses amis, Justin MacLean et Elan Marks, qui s’occupent respectivement des ventes et de l’image de la marque. « Nous sommes comme les doigts de la main, » dit Fallon. Après une année passée à « attaquer le concept à la Norman Bates » (c.-à-d, passer des nuits blanches à emballer les savons et à filmer des annonces louches pour le site Web), les produits Rebels Refinery figurent aujourd’hui dans des boutiques branchées de Toronto, San Francisco et, ailleurs dans le monde.

Rebels Refinery rebelsrefinery.com by / par Alison Garwood-Jones Photos / Photos christopher wahl

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www.rotman.utoronto.ca

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Outside the Box / Hors des Sentiers Battus

The News / les actualités

Toronto, it’s often said, is a city of neighbourhoods. In 2016, the city will acquire one more ’hood: the Canary District, an 80-acre tract of post-industrial land. Located in the West Don Lands— south of Corktown and named for the landmark Cherry Street diner The Canary Restaurant—the District will house more than 10,000 athletes and coaches during the 2015 Pan Am/Parapan Am Games. Then, the site—which is composed of two mid-rise condos, 808 market units, 254 affordable housing units, a satellite campus residence for George Brown College, a YMCA and a parkland—will be open for business. Working feverishly behind the scenes to make it happen is development and advisory firm Live Work Learn Play. “We’ll bring the village to life with a host of great restaurants, retail shops and businesses,” says Rob Spanier, partner and principal at LWLP. “It’s about creating an urban environment where you can do a whole host of things that are all interconnected.” / On dit souvent de toronto, que c’est une ville à quartiers. En 2016, la ville ajoutera un quartier de plus lorsque le Canary District, une étendue de terrain post-industriel de 80 hectares, fera son arrivée. Situé dans la zone West Don Lands, au sud de Corktown, et nommé d’après le célèbre casse-croûte de la rue Cherry, The Canary Restaurant, le district accueillera plus de 10,000 athlètes et entraineurs pour les Jeux panaméricains de 2015. Puis, le site — comprenant deux immeubles de condos mi-hauteur, 808 unités commerciales, 254 unités de logement à prix abordable, une résidence-dortoir pour le campus du George Brown College, un YMCA et un parc — sera ouvert au public. Derrière ce projet se trouve la firme de conseil et de développement Live Work Learn Play qui travaille à un rythme effréné pour tout mettre en place. « Nous allons donner vie au village avec une panoplie d’excellents restaurants, de commerces de détail et d’entreprises, » dit Rob Spanier, associé chez LWLP. « L’objectif étant de créer un environnement urbain où tout est lié et interconnecté ». by / par Leyla Emory

“The three most important influences on the success of our city can be credited to historic decisions—and good luck. First, we have a great park, as all great cities MUST. Second, we have come to a compromise with the automobile. And third, we had the good fortune of expansion at times of good taste and strong leadership.”  /  « Les trois choses qui ont influencé le succès de notre ville sont liées à des décisions historiques — et à la chance. Premièrement, nous avons un parc excellent, signe d’une ville géniale. Deuxièmement, nous sommes parvenus à un compromis avec l’automobile. et troisièmement, nous avons eu la chance d’agrandir dans des périodes de bon goût et de leadership compétent. » —Award-winning landscape architect Greg Smallenberg, on the secrets to Vancouver’s livability / Greg Smallenberg, paysagiste primé, sur les secrets de la ville de Vancouver où il fait bon vivre.

illustration courtesy of / avec l’aimable autorisation de DundeeKilmer Integrated Design Team

The WORD / Mot pour mot

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Outside the Box / Hors des Sentiers Battus

The ENDORSEMENTs / Mentions spéciales Montreal/Stockholm band Thus Owls —a.k.a. husband-and-wife

duo Erika and Simon Angell—share three albums that inspired them during the recording of their new release, Turning Rocks (Secret City Records). / Le groupe montréalais/stockholmois Thus Owls — alias le duo mari et femme, Erika et Simon Angell —

partage trois albums qui les ont inspirés lors de l’enregistrement de leur nouvel album, Turning Rocks (Secret City Records).

Coltrane has an integrity that makes it easy for the music to move freely and take any direction in a playful and genuine way. This state of mind and approach to music is something we strive toward, and it’s the best place to be when composing. Talk Talk, Spirit of Eden. Mark Hollis functions like our household god. He’s always a true and reliable source to fall back on for inspiration. His musical forms are defined by strong melodies, beautiful lyrics and energetic outbursts of emotion. Takeshi Terauchi, Nippon Guitars. Guitar tone, guitar tone, guitar tone! Although known throughout Japan’s ’70s psychedelia for his incredible guitar playing, Terauchi’s organ sounds on this record really caught our attention. / Alice Coltrane, Eternity. Coltrane

Photo courtesy of / avec l’aimable autorisation de secret city records

Alice Coltrane, Eternity.

a une intégrité qui donne une certaine liberté à la musique et lui permet d’aller dans n’importe quelle direction, le tout de manière authentique et ludique. Cet état d’esprit et cette approche envers la musique sont ce que l’on s’efforce d’atteindre, et c’est l’endroit idéal pour composer. Talk Talk, Spirit of Eden. Mark Hollis est notre dieu à la maison. Sa forme musicale est définie par des mélodies fortes, des textes superbes et des élans d’énergie débordant d’émotions. Takeshi Terauchi, Nippon Guitars. Timbre de la guitare! Bien qu’il soit connu au Japon pour son incroyable talent à la guitare durant le psychédélisme des années 1970, sur ce disque ce sont les notes d’orgue jouées par Terauchi qui ont aussi vraiment attiré notre attention.

The Q&A / Questions-réponses Philosophy professor and cultural critic Joseph Heath, author of the forthcoming Enlightenment 2.0, wants us to think more slowly and rationally about politics. You call for a new “slow politics?” In an era of 24-hour cable news and talk radio?

We need to create an environment where rationality can be heard. Are humans capable of this? Psychological research has shown that our brains are able to override our visceral judgments in favour of more considered, enlightened judgments. With training, our brains can veto bad suggestions. Hasn’t politics always been loud and less than perfectly reasonable?

Today, we live in a post-truth political environment, but it’s not in the nature of things. We have the capacity for rational debate. How dO we slow down in our own lives? Close the door to your office. Turn off email notifications. Take the time to really think things through. / Le professeur de philosophie Joseph Heath, auteur du livre Enlightenment 2.0, nous invite à penser plus lentement et de façon plus rationnelle au sujet de la politique. vous appelez à un « ralentissement de la politique », dans une ère de nouvelles disponibles en continu à la télévision et à la radio? Nous devons créer un environnement où la rationalité

peut être entendue. Les humains en sont-ils capables? La recherche psychologique a démontré que nos cerveaux peuvent surpasser nos jugements viscéraux en faveur de jugements plus réfléchis et éclairés. En s’entrainant, nos cerveaux peuvent opposer les mauvaises suggestions. La politique n’a-t-elle pas toujours été criarde et un peu déraisonnable? Nous vivons dans un monde politique post-vérité, mais cela n’est pas la nature des choses. Nous avons la capacité de débattre rationnellement. Comment pouvons-nous ralentir dans nos propres vies? Fermez votre porte au bureau. Éteignez les notifications de courriels. Prenez le temps de raisonner. interview by / entrevue par NEIL ROGACHEVSKY

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My Space / Mon Espace

by / par DOUG WALLACE

Photo / Photo COLIN WAY

“I have more than a bit of a zombie fascination,” admits Chris Shaw, partner and creative director at Fuse Creative Communications, a six-year-old public relations, marketing and communications firm in Calgary. A designer for more than 20 years, Shaw is very much in touch with his inner child. / « J’ai plus qu’une légère fascination pour les zombies », admet Chris Shaw, associé et directeur

01/ Paper burrito / Burrito en papier

artistique chez Fuse Creative Communications, une firme en relations publiques, marketing et communications à Calgary. Designer depuis plus de 20 ans, Shaw accueille volontiers l’enfant qui sommeille en lui.

“This is the invitation to our fifth anniversary party last year, Cinco de Fuse.” /  « Voici l’invitation à notre cinquième anniversaire l’an dernier, Cinco de Fuse. »

05 / Mr. Potato Head /    Monsieur Patate “He is dressed up as Boba Fett from The Empire Strikes Back. I couldn’t resist.” /  « Il est habillé en Boba Fett de L’Empire contre-attaque. Je n’ai pas pu résister. »

02 / The Walking Dead head /  La tête The Walking Dead “The limited-edition head came with the Blu-ray version of Season 2.” / « La tête en édition limitée venait avec la saison 2 en version Blu-ray. »

04 / Zombie blood / Sang de zombie The plasma packs are from a Las Vegas candy store. “They’re actually energy drinks.” / Les sacs de plasma proviennent d’un magasin de bonbons à Las Vegas. « En fait, ce sont des boissons énergisantes. »

03 / Typography Annual /  Typography Annual “We like to keep up with trends and see what other people are doing.” / « Nous aimons être au courant des dernières tendances et voir ce que les autres font. »

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The Creator / La Création

REALITY CHECK According to Helen Papagiannis, your gadgets will soon be talking to each other—about you. / Selon Helen Papagiannis, vos gadgets communiqueront bientôt entre eux — à propos de vous.

interview by / par Gordon Bowness

Photo / Photo LORNE BRIDGMAN

As Chief Innovation Officer of Infinity Augmented Reality, I research the field of augmented reality and other emerging technologies. Augmented Reality (AR) is moving away from the initial phase of gimmickry. The first wave of AR has been defined by “overlay,” with the second wave now as an “entryway” to personalized experiences. At Infinity AR, we are developing a software platform called the Brain, which will create an experience customized to your needs and context across your smart devices, including your phone, AR glasses, TV and even the computer in your car. Here’s an example: You’re at home watching your smart TV and you get a message on your TV letting you know that you have a meeting in the morning but don’t have enough fuel in your car to reach your destination. The alarm on your smartphone [for your meeting] then adjusts to wake you up 15 minutes earlier to give you enough time to get to the nearest gas station and still make your meeting. One of my creative heroes is pioneer filmmaker Georges Méliès. Originally, he was a magician, so he brought a real sense of stage magic to create a new kind of visual language—film. I compare augmented reality now to film when it was first starting. We have the power of this whole new medium in our hands. That’s tremendously exciting to me. / En tant que

des recherches dans les domaines de la réalité augmentée et d’autres technologies émergentes. La réalité augmentée (RA) est en train de sortir de son mode initial de fantaisie. La première vague de RA a été définie comme une « superposition » puis la seconde vague émerge maintenant en tant que « porte d’entrée » pour des expériences personnalisées. Chez Infinity AR, nous sommes en train de développer une plateforme de logiciels appelée le Cerveau, permettant une expérience personnalisée selon le contexte et les besoins via vos appareils intelligents, cela peut inclure votre téléphone, vos lunettes RA, votre télévision et même l’ordinateur rattaché à votre voiture. Par exemple : Vous regardez votre télévision intelligente à la maison et vous recevez un message sur votre télé vous indiquant que vous avez une réunion le lendemain matin et que vous n’avez pas assez d’essence pour vous rendre jusqu’à votre destination. Le réveil-matin sur votre téléphone [lié à votre réunion] s’ajuste alors à 15 minutes plus tôt afin de vous donner le temps de vous rendre à la station-service la plus proche et d’arriver à la réunion à temps. Le cinéaste pionnier Georges Méliès est un de mes héros créatifs. Ancien magicien, il a apporté une réelle touche de magie avec la création d’un nouveau type de langage visuel — le cinéma. Je compare aujourd’hui la réalité augmentée au cinéma, à ses débuts. Nous avons entre nos mains le pouvoir d’un tout nouveau médium. Je trouve cela incroyablement excitant.

HAIR AND MAKEUP / COIFFURE ET MAQUILLAGE : SID ARMOUR

responsable de l’innovation chez Infinity Augmented Reality, j’effectue

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The Creator / La Création

Helen Papagiannis’ next project: a book, still untitled, about the ideas that will shape augmented reality.  / Le prochain projet d’Helen Papagiannis est un livre sur les idées qui formeront la réalité augmentée.

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photo by / par Jimmy Limit

artist’s block Jennifer Murphy

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The Interior / L’Intérieur

a bright idea When McCain Foods moved to a spacious, openconcept office, its culture changed, too. / McCain n’a pas simplement changé de bureaux, mais aussi de culture.

by / par Ivor Tossell Photo / Photo Shai Gil

From the outside , you might not realize this is the headquarters

of an 18,000-employee global corporation: The McCain Foods head office in Toronto’s King West neighbourhood is marked only by an understated brass plaque. In 2012, the company moved out of conventional office tower digs and into this restored brick-and-beam heritage building, which is owned by Allied Properties REIT. For McCain, it wasn’t just a move across town. At the urging of its CEO, Dirk Van de Put, the company leapt into an open-concept environment. With Toronto firm SGH Design Partners, it created an office that’s not just notable for its appearance, but for the new ways its occupants do business. “Dirk’s vision was that open offices were great for collaboration and for breaking down silos between divisions,” says Michael Abbott, McCain’s vice president of human resources business and people engagement. It also collapses levels of seniority. “Here, new hires have access to everyone.” / à partir de l’extérieur, vous

ne remarqueriez peut-être pas que ceci est le siège social d’une société mondiale de 18 000 employés : le siège des Aliments McCain, dans le quartier King West à Toronto, est tout simplement identifié à l’aide d’une plaque sobre en cuivre. En 2012, la compagnie a quitté ses bureaux conventionnels dans un gratte-ciel pour emménager au sein d’un immeuble patrimonial restauré, propriété de Allied Properties REIT. Pour McCain, cela représentait plus qu’un simple déménagement à l’autre bout de la ville. À l’insistance de son PDG, Dirk Van de Put, l’entreprise a misé sur un espace de bureaux avec un concept à aire ouverte. Avec le cabinet torontois SGH Design Partners, ils ont créé un bureau, non seulement notable pour son apparence, mais aussi pour la nouvelle manière qu’ont ses occupants de travailler. « La vision de Dirk était que les bureaux à aires ouvertes encourageaient les collaborations et brisaient les cloisons entre les divisions, » dit Michael Abbott, vice-président des ressources humaines, engagement des affaires et des gens chez McCain. Aussi, les niveaux de séniorité s’effondrent. « Ici, les nouveaux employés ont accès à tout le monde. » Block  / 23

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The Interior / L’Intérieur

Even-toned brick and wood are punched up with hits of bright colour, while white, low-lying furniture and panes of glass reflect the abundant light.

Le bois et la brique de couleur uniforme sont accentués de soupçons de couleurs vives, alors que le mobilier blanc et les vitres reflètent abondamment la lumière.

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A remarkable amount of natural and ambient light floods the space; it shimmers through panes of glass and over partitions, reflecting off low-set, white furniture. There’s no obvious distinction between executives’ desks and anyone else’s. Even the CEO’s desk sits in the open, set apart only by its bigger proportions and prime corner location. For employees, the move to open-concept took some getting used to. “At first, I was taking telephone calls and I was whispering,” says Abbott, a Newfoundland transplant with a lilting St. John’s accent. He got used to the space within weeks, though glass-walled booths can also accommodate full-throated conversations. After extending a central stairwell to connect the third floor with the lower two, the designers linked the office’s three floors with a winding potato peel-inspired sculpture, lined with a visual retelling of the company’s history. The sculpture spans a full three storeys, descending past the pool table and kitchen areas to the first level’s test kitchen. There, white-coated researchers serve taste-testers, five to a table, who chew intently and quietly mark down notes.

Une grande quantité de lumière naturelle illumine l’espace; brillant à travers des panneaux vitrés et au-dessus des partitions, et réfléchissant sur le mobilier blanc. Il n’y a aucune distinction entre les bureaux des dirigeants et ceux des autres. Même le bureau du PDG est situé dans un espace à aire ouverte, perceptible uniquement par ses plus grandes proportions et son emplacement de choix. Pour les employés, le changement vers l’espace à aire ouverte a demandé une période d’adaptation. « Au début, je chuchotais au téléphone, » dit Abbott, un Terre-Neuvien de Saint-Jean. Puis, il s’est habitué à l’espace, où des cabines vitrées sont aussi disponibles pour les conservations retentissantes. En agrandissant la cage d’escalier centrale connectant le troisième étage aux deux étages du dessous, les designers ont relié les étages à l’aide d’une sculpture affichant un narratif visuel sur l’histoire de l’entreprise et inspirée d’une pelure de pomme de terre. La sculpture est haute de trois étages, côtoyant au passage la table de billard et les cuisines, ainsi que la cuisine d’essai du premier, où des chercheurs servent des goûteurs qui mastiquent attentivement et en silence, et qui prennent des notes.

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“our design revolveD around natural materials, sustainable products and a clean environment.”  / « notre conception du design a été inspirée de matériaux naturels, de produits durables et d’un espace propre et épuré. »

Working with engineers from Smith + Andersen, who fit some heavy-duty networking equipment into a protected heritage space, and custom furniture from Herman Miller, SGH drew inspiration from the earthy tones of potatoes, and McCain’s inclusive, comfort-food brand. “Because they’re a very Canadian company, a lot of our design revolved around natural materials, sustainable products, and a very open and clean environment,” says Monika Sarkisian, the partner in charge of the project at SGH. Sarkisian says that, for all the work her firm put into creating a transparent workplace, the drive for an open-concept office came from the client. “If you have the key people in an organization buy into it, the rest will fall into place,” she says. “There wasn’t a lot of selling from our end. They were already of that mindset.” / De concert avec les ingénieurs de Smith + Andersen, qui ont dû installer une interconnexion de réseaux de taille industrielle dans un immeuble patrimonial classé et du mobilier Herman Miller conçu sur mesure, SGH s’est inspiré de la pomme de terre avec sa palette de couleurs neutres et ses bons petits plats réconfortants, symbole d’inclusion de la marque McCain. « Puisque c’est une entreprise typiquement canadienne, notre conception du design a largement été inspirée de matériaux naturels, de produits durables et d’un espace très ouvert, propre et épuré, » dit Monika Sarkisian, l’associée en charge de ce projet chez SGH. Sarkisian explique que, malgré tous les efforts que son cabinet de design a mis dans la création de cet espace de travail transparent, la volonté pour des bureaux à aires ouvertes venait du client. « Si les personnes-clés au sein d’une organisation croient en l’idée, tout le reste suivra, » dit-elle. « De notre côté, nous n’avons pas vraiment eu à vendre l’idée. Ils étaient déjà dans cet état d’esprit. »

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The Interior / L’Intérieur

A winding sculpture highlighting the company’s rich history loops through three floors of the stairwell. / Tout au long de la cage d’escalier, sur trois étages, une sculpture sinueuse souligne le riche passé de l’entreprise.

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FlipGive leads Steve Croth, Elissa Beckett and Nicholas Lee. / Les dirigeants de FlipGive : Steve Croth, Elissa Beckett et Nicholas Lee.

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The Business / L’Entreprise

shopping for change By connecting brands to charities and harnessing the power of consumers, FlipGive has created a formula that allows everyone to win. / En connectant les gens aux marques, par le biais de collecte de fonds, FlipGive crée un impact positif tant pour les communautés que pour les entreprises.

by / par Alison Garwood-Jones Photo / Photo Derek Shapton

In 2006, while working as a marketing manager at Microsoft,

Steve Croth enrolled in the Executive MBA Program at Western University’s Ivey School of Business. “I had this feeling I was meant to do something big in life,” he says from his open-concept, brick-and-beam office space in The Manufacturer’s Building on Toronto’s Adelaide Street West. “Not just big for me, but big for society.” Croth, who was 34 at the time, was envisioning his tombstone. Microsoftus Emeritus just wouldn’t cut it. While at Ivey, Croth met Mark Bachman, Brainhunter’s VP of business development, and Elissa Beckett, a certified fundraiser and executive director at the Canadian Foundation for AIDS Research. Over gallons of coffee, the three talked about leadership, legacy and finding a new way to use technology to drive positive social change. “We started by looking at dollars being spent by advertisers,” says Croth. “Then we wondered: Can we redirect that for good?” At the same time, Croth and his partners looked at the way brands give to charities. Conventionally, companies select a charity and write a cheque, seldom engaging their own customers in the process. This, Croth realized, was a missed opportunity. He framed his message to brands as follows: “Your role isn’t to pick the charities, it’s to facilitate change. What if you put your customer at the centre of your giving model, then gave them the tools to raise money through social media for the causes they care about?” In other words: What if you could boost charitable giving, consumer engagement and sales with one elegant, innovative solution?

En 2006, alors qu’il travaillait comme responsable du marketing

chez Microsoft, Steve Croth s’est inscrit au MBA de la Ivey School of Business de l’Université Western. « J’avais l’impression d’être destiné à faire quelque chose de plus important dans la vie », dit-il dans son espace de bureau à aire ouverte au sein de l’immeuble The Manufacturer, sur la rue Adelaide O. à Toronto. « Non seulement est-ce important pour moi, mais aussi pour la société. » Croth visualisait sa pierre tombale. Microsoft Émérite ne suffirait pas. À Ivey, Croth a rencontré Mark Bachman, v.-p. du développement chez Brainhunter, et Elissa Beckett, collecteur de fonds et directrice exécutive à la Fondation canadienne de recherche sur le sida. Les trois ont discuté leadership, contributions et solutions afin d’essayer de trouver de nouvelles façons d’utiliser la technologie et d’encourager des changements sociaux positifs. « Nous avons commencé par analyser l’argent dépensé en publicités », dit Croth. « Puis nous nous sommes demandé : comment rediriger cela vers une bonne cause? » En même temps, Croth et ses associés ont observé la façon qu’ont les marques de donner aux organisations caritatives. En général, les entreprises choisissent un organisme et font un chèque, en impliquant très rarement leurs propres clients. Croth a réalisé que cela était une occasion ratée. Il a formulé son message aux marques comme suit : « Votre rôle n’est pas de choisir une organisation caritative, mais plutôt de faciliter le changement. Et si vous mettiez plutôt votre client au centre du modèle de donation en lui donnant des outils pour récolter des fonds pour les causes qui lui sont chères via les médias sociaux? » En d’autres mots : Vous pourriez augmenter les dons, l’engagement des clients et les ventes en une solution novatrice et élégante.

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The light-filled, glass-walled meeting rooms are named after inspirational leaders and worldchangers: Gandhi, da Vinci, Tubman, Steinem, Mandela and Gates. / Les grandes salles de réunions, vitrées et baignées de lumière, ont été nommées après de grandes figures et des personnages inspirants qui ont changé le monde : Gandhi, da Vinci, Tubman, Steinem, Mandela et Gates.

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The Business / L’Entreprise

That solution, which Croth and co. launched in 2008, is FlipGive, a digital platform that connects people and causes with retailers. “It’s simple,” says Croth. “Instead of selling overpriced chocolatecovered almonds, people raise money for a cause by getting their friends to shop with a retailer who, in turn, donates a portion of the sale.” For example, FlipGive recently connected Indigo with a group of Toronto-area parents who wanted to raise funds for their children’s school library. Using FlipGive’s website and mobile app, parents built pages communicating their campaign objectives and selling $50 Indigo gift cards. For every card sold, the retailer donated $20 to the school’s library budget. Meanwhile, supporters got not only $50 worth of goods at Indigo, but also the warm feeling of supporting a good cause. “We’ve designed something that can have impact and be engaging for everyone involved,” says Croth. “Everybody wins.” Indigo was a particularly apt fit for the library fundraiser; however, other partner brands include Lowe’s, Shop.ca and Organics Live. It’s not merely the fundraisers, retailers and causes that benefit from this platform; FlipGive’s team of 20-odd developers, recruiters and salespeople all enjoy exceptional job satisfaction, deriving meaning and fulfillment from their work. “Before FlipGive, I worked in the digital-agency world building marketing solutions. But after a while, I felt like I was doing the same thing over and over for big corporations that didn’t really care,” says chief technology officer Nicholas Lee. “Partnering with FlipGive was a chance I couldn’t pass up.”

Cette solution, lancée par Croth et compagnie en 2008, est FlipGive, une plateforme numérique connectant des gens et des causes à des détaillants. « C’est simple, » dit Croth. « Plutôt que de vendre du chocolat, les gens collectent des fonds en encourageant leurs amis à faire des achats chez un détaillant, qui à son tour, redistribuera une portion des ventes à une cause. » Par exemple, FlipGive a récemment connecté la librairie Indigo à un groupe de parents torontois qui désirait récolter des fonds pour la bibliothèque de l’école fréquentée par leurs enfants. En utilisant le site et l’application FlipGive, les parents ont pu communiquer les objectifs de leur campagne et y vendre des cartes cadeaux Indigo d’une valeur de 50 $. Pour chaque carte vendue, le détaillant a ensuite versé 20 $ à l’école. En même temps, ceux qui apportent leur soutien reçoivent 50 $ de produits Indigo tout en soutenant une bonne cause. « Nous avons créé quelque chose qui a un impact et où tout le monde s’implique, » dit Croth. « Tous y gagnent. » Indigo est idéal pour une récolte de fonds liée à une bibliothèque, mais d’autres marques associées incluent Lowe’s, Shop.ca et Organics Live. Il n’y a pas que les collecteurs de fonds, les détaillants et les causes qui bénéficient de ce modèle; l’équipe entière de FlipGive, composée d’une vingtaine de concepteurs, de recruteurs et de représentants, tire aussi profit d’un sentiment d’accomplissement et d’une grande satisfaction. « Avant FlipGive, je créais des solutions marketing pour des agences numériques. Après un certain temps, j’avais le sentiment de toujours refaire la même chose pour de grandes sociétés qui n’en avaient rien à faire, » dit Nicholas Lee, directeur des technologies. « S’associer à FlipGive était une occasion à ne pas rater. »

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The Portfolio / Le Portfolio

cinema city Photos / Photos daniel neuhaus

“I’ve always been interested in behind-the-scenes. And this is behind the behind-the-scenes,” says photographer Daniel Neuhaus, whose series of film-set images exposes Toronto as a stand-in for cities like New York and Chicago. “A glimpse of the tricks, the creative thinking, the resourcefulness, the jerry-rigging, the magician’s hand—those are the things I was looking for in these images.” Neuhaus’s next photographic project, in progress now, will offer a behind-the-scenes glimpse of the National Ballet of Canada.  /  « J’ai toujours été intéressé par l’envers du décor. Et ceci est l’envers de

l’envers du décor, » dit le photographe Daniel Neuhaus, dont la série d’images tirées de plateaux de tournage expose Toronto en tant que doublure pour des villes comme New York et Chicago. « Un aperçu des trucages, de la pensée créative, de l’ingéniosité, des constructions à l’arrache, de la main du magicien — voilà ce que je cherchais à capturer à l’aide de ces images. » Le prochain projet de Neuhaus, maintenant en cours, offrira un aperçu de l’envers du décor du Ballet national du Canada.

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The Portfolio / Le Portfolio

Toronto stands in for Chicago in this loft scene for The Vow, starring Channing Tatum and Rachel McAdams. / Toronto sert de doublure à Chicago pour cette scène de loft dans The Vow, mettant en vedette Channing Tatum et Rachel McAdams.

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The Portfolio / Le Portfolio

A huddle of film gear and a snowy forest backdrop await their shot in a parking lot across from the Queen Richmond Centre East. / Une pile d’équipement de tournage et un décor de forêt enneigée attendent leur prise de vue dans un errain de stationnement en face du Queen Richmond Centre East.

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The Portfolio / Le Portfolio

Who needs country roads? This downtown parking lot is the perfect set for a car commercial, thanks to creative backdrops—and some very clever digital effects. / Qui a besoin d’une route de campagne? Ce stationnement est parfait pour le tournage d’une publicité automobile, grâce à des décors créatifs — et quelques effets spéciaux astucieux.

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The Portfolio / Le Portfolio

This matte-black Mercedes camera car is an unsung hero: It will never appear onscreen. / Cette voiturecaméra, sous la forme d’une Mercedes noir matte, est une héroïne méconnue : elle n’apparaitra jamais à l’écran.

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The Portfolio / Le Portfolio

A New York taxi idles in front of Petite Thuet, on King St. W. near Yonge St., while a café scene is filmed. / Un taxi new-yorkais attend devant Petite Thuet, aux coins des rues King O. et Yonge, pendant le tournage d’une scène de café.

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The Portfolio / Le Portfolio

Bright lights illuminate the Georgian-inspired façade of The University Club of Toronto, which was constructed in 1929. / Des projecteurs illuminent la façade géorgienne de The University Club of Toronto, construit en 1929.

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The Portfolio / Le Portfolio

A truck props up a screen as part of the Open Roof Festival, an outdoor music and film festival that runs through the summer.  / Un semi-remorque soulève un écran dans le cadre du Open Roof Festival, un festival de film et de musique en plein air qui a lieu durant l’été.

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work in progress Thank heavens: The heyday of the cubicle is finally behind us. Three forward thinkers discuss the future of the office—and what it means for work itself. / Heureusement, l’âge d’or du cubicule est enfin derrière nous. Trois esprits novateurs discutent du futur de l’espace de travail — et de ce que cela veut dire pour le travail en soi.

interview by / par Mark Slutsky

illustration / illustration Jason Logan

DAN ARMSTRONG is the CEO of fibre-optic

INGRID FETELL is the Human Factors

DERMOT SWEENY is a renowned

telecommunications company Beanfield

Specialist in the New York office of IDEO

architect and the founding

Metroconnect. / est pdg de la compagnie

and author of Psychology Today’s Design

principal of Sweeny & Co. Architects

de télécommunications par fibres

and the Mind blog. / est la spécialiste

inc./ est un architecte célèbre et

optiques Beanfield metroconnect.

facteur humain au bureau new-yorkais de

associé fondateur chez Sweeny

Ideo et auteure du blogue design and the

& Co. Architects inc.

mind de Psychology Today.

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DS I think one thing that’s happening now is that many offices are becoming very similar to work environments that were traditionally used by creative-type companies, such as advertising agencies, architects and interior design firms. I think now a lot of

businesses are recognizing the advantages of the studio. The studio tends to be open, with less enclosed space and physical barriers between individuals.  / Je crois qu’une des choses qui se passe en ce moment est que les bureaux deviennent très similaires à

ceux utilisés traditionnellement par des compagnies de nature créative, telles que les agences de publicité et les firmes d’architecte et de décoration intérieure. Je crois que plusieurs entreprises reconnaissent l’avantage du studio. Le studio a tendance à être ouvert, avec moins d’espaces

confinés et de barrières physiques entre les individus. IF The reality is, to create anything, to design anything, to solve any problem, you really need to get very different kinds of people together in a room. This has increased the

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The Conversation / La Conversation

demand for more communal space, more shared space, more space dedicated to the problem that you’re solving, as opposed to space dedicated to each individual. It’s now much less about putting your head down and doing your own work, and therefore, that kind of space is not practical anymore. / En réalité, pour créer ou concevoir quoi que ce soit, pour résoudre tout problème, cela est vraiment nécessaire de rassembler différents types de gens dans la même pièce. Cela a augmenté la demande pour des espaces collectifs, davantage de lieux partagés, davantage d’espace dédié à la question que vous

to solve any problem, you need to get different kinds of people together in a room. / pour résoudre un problème, il faut rassembler plusieurs types de gens dans la même pièce.

tentez de résoudre, plutôt qu’un espace dédié à chacun des individus.

From our perspective, all the creative companies that we’re working with definitely are trying to be more collaborative and trying to encourage flow in an open workplace. Although, I am noticing a disturbing trend, particularly in the huge Fortune 500 multinational companies. They’re making a lot of their workforces quoteunquote mobile, so no one has an office, no one has a desk, everyone can work from any of the company’s locations anywhere in the world, and I find it creates a very disconnected and toxic work environment for them. As much as they think that internet technologies can bring us together, I don’t think anything can bring you together like being in the same room. /

DA

Selon notre point de vue, toutes les entreprises créatives avec lesquelles nous travaillons tentent définitivement d’être plus collaboratives et d’encourager un flux de travail au sein d’espaces ouverts. Quoique je remarque aussi une tendance inquiétante, particulièrement au sein des grandes entreprises multinationales Fortune 500. Leur main-d’œuvre est de plus en plus « mobile », donc personne n’a de bureau, personne n’a d’espace de travail, tout le monde

peut travailler de n’importe quelle location à travers le monde et je crois que cela crée un environnement de travail très déconnecté et toxique pour ces employés. Pour autant qu’ils croient que les technologies Internet nous rapprochent, je crois qu’il n’y a rien comme être ensemble dans la même pièce pour rapprocher les gens. DS In the design business, you can’t exist without constant conversations, without constantly fleshing things out. You’re constantly trying to qualify things. It’s part of a process. / Dans le monde

du design, vous ne pouvez pas exister sans une constante conversation, sans étoffer davantage constamment les choses. Cela fait partie du processus. if And when you look at the way the office has historically been designed, I think it’s very much human-as-a-machine. You come into a building and you deny all your physical needs for a while, and you basically just plug into a cubicle, at a chair, at a desk and you sort of sit there for eight hours a day, and you maybe take one break. So I think there’s sort of a series of things that are not inherently human about the way that work was designed. I think we’re starting to come to an awareness of the fact that we are human

wherever we are. We are human in the office, we are human at home and therefore, we need to take care of ourselves. / Et lorsque, historiquement, on observe la manière dont le bureau a été conçu, le concept est selon moi très humain-entant-que-machine. Vous entrez dans un immeuble, puis vous niez tous vos besoins physiques pour un certain temps, et vous vous branchez pratiquement à un cubicule, cloué à une chaise, à un bureau et vous vous y assoyez huit heures par jour, en vous accordant peut-être une pause. Donc, je pense qu’en soi, il y a toute une série de choses qui ne sont pas humaines dans ce concept original de nos journées de travail. Je pense que nous commençons à réaliser que nous sommes des êtres humains, et ce, peu importe où nous nous retrouvons. Nous sommes humains au travail, nous sommes humains à la maison et donc nous devons prendre soin de nous.

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The Conversation / La Conversation

ds We have to start embracing the office as a work-live place. A place where someone can actually cook in a kitchen, not just a microwave. You can lie down, you can engage, you can sit, you can share—all kinds of things. So comfort is not just about HVAC or how good your chair is. It should also be about: Do I feel good? Do I enjoy being here for eight hours a day? / Nous devons commencer

à considérer le bureau comme étant un espace de vie-travail. Un endroit où l’on peut même faire la cuisine, pas seulement avoir accès à un micro-ondes. Vous pouvez vous y étendre, vous pouvez collaborer, vous pouvez vous asseoir, vous pouvez partager, toute sorte de choses. Le confort ça n’est pas simplement synonyme de chauffage, ventilation et climatisation, ou du niveau de qualité de votre chaise. Cela devrait aussi être : est-ce que je me sens bien? Est-ce que ça me plait de passer huit heures par jour ici?

This is something we’ve been wrestling with for years. We want to create a comfortable office environment where people want to be here a little bit longer than the number of hours they’re actually working. You’re absolutely right about the kitchen—if I had my way, we’d put a commercial kitchen in here and we would have a cooking competition

DA

at lunch hour every day. /  Nous travaillons là-dessus précisément depuis des années. Nous voulons créer un environnement de travail confortable où les gens ont envie de rester un peu plus longtemps, au-delà du nombre d’heures passées à travailler. Vous avez absolument raison en ce qui concerne la cuisine — si j’en avais le pouvoir, je ferais installer une cuisine professionnelle ici et on aurait des compétitions de cuisine tous les jours pour le repas du midi. ds We try to encourage our clients to put themselves in the right place geographically, where they are easily accessible by transit, and have a solid base of residential buildings around them. Great retail is hugely important, entertainment, fun—life after and during work. You want to give people options. Then with the buildings themselves, we try to intersperse or at least build in some mixeduse. Retail leads to more retail and suddenly there’s a choice. There are a number of restaurants, not just one. /

Ce que nous tentons de faire est d’encourager nos clients à se positionner au bon endroit, géographiquement parlant, à proximité des transports en commun avec un bon nombre d’immeubles résidentiels dans les alentours. Ce qui est aussi extrêmement important,

c’est de bons commerces, des divertissements, du plaisir — la vie pendant et après le travail. Vous voulez offrir aux gens des options. Puis, en ce qui concerne les immeubles en soi, nous tentons d’alterner ou enfin de construire des espaces à usage mixte. Les commerces entrainent plus de commerces et soudainement toute une sélection existe. Il y a un choix de plusieurs restaurants, et non un seul. if Then workers are less likely to sit at their desks for lunch and order in, and they’re more likely to go out and experience things. I think that makes a lot of sense. / Les employés

seront donc moins enclins à se faire livrer de la nourriture et à rester cloués à leurs bureaux; ils auront plus tendance à sortir et à avoir des expériences à l’extérieur du bureau. Je crois que cela a beaucoup de sens.

What the internet has given us is instant access to almost everything, from an information point of view. Now we should be thinking about the same, relative to our experiences. Get people conversing more and to try to engage with others. I think it will be better for the arts, the arts will be better for people, the exchange of ideas will make us more innovative, and innovation leads to success. / Internet nous a

DS

we have to start embracing the office as a work-live place. comfort is not just about a good chair. / Il faut considérer le bureau comme étant un espace de vie-travail. Le confort ne se résume pas à une chaise de qualité.

offert un accès instantané à presque tout ce qui est disponible en ce qui concerne les informations. Maintenant, nous devrions nous concentrer sur la même chose, mais en relation avec nos expériences. Encourager les gens à converser davantage et à essayer de collaborer. Je crois que ce sera avantageux pour les arts, les arts seront meilleurs pour les gens, l’échange d’idées nous rendra plus innovateurs, et l’innovation mène au succès.

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Made / Construit

Great Wall Nedlaw Living’s dramatic green walls offer a breath of fresh air. / Les murs verts spectaculaires de Nedlaw Living offrent une bouffée d’air frais.

by / par Mark Slutsky

Lush, abundantly green and nearly 70 feet tall, the living wall

photo / photo Jasmine Vesque

at the centre of the atrium in the University of Ottawa’s Faculty of Social Sciences building is more than just a stunning work of botanical art. Created by Nedlaw Living Walls, based in Breslau, Ontario, it’s a sophisticated bio-filtration system that cleans the building’s air efficiently and naturally. “The thing that got me interested in this is how often solutions to problems we have in our built environment can be found right there in nature,” says Dr. Alan Darlington, Nedlaw’s founder and senior vice-president of intellectual property and business development. “We just have to repackage it and put it in the right sort of box to make it work better. And that’s what we’re doing with our living wall bio-filters.” Nedlaw’s living walls pass contaminated building air—full of chemicals like formaldehyde, benzene and other nasty stuff— through the root systems of common plants, where organisms break them down. “Nothing’s left at the end of the process,” Darlington says. “It’s completely sustainable, very benign—you can take some really nasty things and have them broken down to nothing more than carbon dioxide and water.” The plants that make up Nedlaw’s walls are sustained hydroponically and selected for both their bio-filtering capabilities and their aesthetic qualities. (Most common indoor plants qualify.) Upkeep, Darlington says, is about “70 per cent standard horticultural maintenance, 30 per cent looking after the hydroponics.” Each square metre of the six-storey wall, Nedlaw’s tallest to date, can provide clean air for up to 10 people, which means less fresh air needs to be pumped in from the outside—and heated during Ottawa’s chilly winters. The savings have added up: “The university has stated that they believe the wall has paid for itself already, in terms of building performance, in the first year.” And, with its rich plant life and striking beauty, the wall has made the building a more beautiful place to be. “They’re saying how it’s really changed the feel of the building,” Darlington says. “It’s become a real focal point for the community.”

Luxuriant, débordant de verdure et près de 70 pieds de haut, le

mur vivant situé au centre de l’atrium de la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa est plus qu’une superbe œuvre d’art botanique. Créé par Nedlaw Living Walls, à Breslau en Ontario, ce système sophistiqué de filtration biologique purifie l’air naturellement et efficacement à l’intérieur de l’immeuble. « Le point qui m’a intéressé est que souvent les solutions aux problèmes auxquels nous faisons face peuvent être trouvées dans la nature, » dit Dr Alan Darlington, fondateur de Nedlaw et viceprésident de la propriété intellectuelle et du développement des affaires. « Nous n’avons qu’à les reformuler dans un format adéquat pour que cela fonctionne mieux. Et c’est ce que nous faisons avec nos filtres biologiques sous forme de murs vivants. » Les murs de Nedlaw filtrent l’air de l’immeuble — rempli de produits chimiques comme le formaldéhyde, le benzène et autres choses désagréables — à travers les systèmes de racines de plantes communes, où les organismes qui y vivent les font disparaitre. « À la fin, il n’en reste aucune trace, » explique Darlington. « C’est tout à fait durable et très bénin — vous pouvez prendre des choses vraiment désagréables et obtenir au final du dioxyde de carbone et de l’eau. » Ces plantes qui forment les murs de Nedlaw sont nourries à l’aide d’un système hydroponique et ont été sélectionnées pour leur capacité de filtrage biologique et leurs qualités esthétiques (la plupart des plantes d’intérieur répondent à ces critères). Leur entretien se résume à environ « 70 % d’entretien horticole de base et 30 % à assurer le fonctionnement de l’hydroponie, » dit Darlington. Chaque mètre carré du mur de six étages, le plus haut construit par Nedlaw, offre un air purifié à 10 personnes, ce qui veut dire qu’une moins grande quantité d’air frais doit être réacheminée à l’intérieur — ou chauffée durant les mois d’hivers à Ottawa. Les économies sont déjà évidentes : « L’université a déclaré que le mur s’est déjà payé, en ce qui concerne la performance de l’immeuble, pour la première année. » Et grâce à sa flore riche et à sa beauté frappante, le mur a rendu l’immeuble plus agréable à vivre. « Ça a changé l’atmosphère et c’est devenu un réel point de mire pour la communauté, » dit Darlington.

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Photo by Joel Robison

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Now & Then / D’Hier À Aujourd’hui

Pianos to Plates The 111-year-old Heintzman building is playing a brand new tune. /  Âgé de 111 ans, l’édifice Heintzman dévoile un tout nouveau morceau.

by / par Gordon Bowness

Left / à gauche : courtesy  of / avec l’aimable autorisation de allied properties reit. right / à droite : Harry Choi

1930

One ring of the doorbell . Wait. Then two rings. That was the signal for the night watchman at Heintzman Hall at 193-195 Yonge Street to sneak in John Arpin late at night, so the struggling musician could play the concert grand pianos to his heart’s content. A virtuoso, Arpin later became famous for playing ragtime. Heintzman Hall was a Yonge Street fixture for 70 years. Built in 1903 by architect Henry Simpson for furniture retailer J.F. Brown, the eight-storey structure was purchased by legendary piano maker Heintzman & Co. in 1910. Heintzman then transformed the building into a palatial head office, with luxurious showrooms and a 300-seat recital hall. In 2006, Allied Properties REIT acquired the heritage property, which now houses a mix of office and retail space, including HomeSense. Also pictured in this 1930 photo are Loews Theatre (now The Elgin and Winter Garden Theatre) and Hotel Scholes (25cent martinis, anyone?). Soon, this section of Yonge Street will embark on a new chapter, thanks to the 60-storey Massey Tower development, which will incorporate the old Canadian Bank of Commerce adjacent to the Heintzman/Brown building and will break ground this spring.

2014

Un coup de sonnette. Attendre. Puis, deux coups de sonnette. Voilà

le signal qu’utilisait John Arpin tard le soir pour alerter le gardien de nuit du Heintzman Hall, situé au 193-195 de la rue Yonge, et entrer clandestinement, afin de pouvoir jouer sur les pianos à queue sans modération. Virtuose, Arpin devint célèbre pour ses mélodies ragtime. Pendant 70 ans, Heintzman Hall a été un lieu phare de la rue Yonge. Construit en 1903 par l’architecte Henry Simpson pour le commerçant de meubles J.F. Brown, l’immeuble de 8 étages fut acheté par le fabricant de pianos légendaire Heintzman & Co. en 1910. Heintzman l’a ensuite transformé en un siège social grandiose, avec des salles d’exposition luxueuses et une salle de récital de 300 places. En 2006, Allied Properties REIT a acheté la propriété patrimoniale, aujourd’hui composée d’espaces de bureau et de détail, dont HomeSense. Figurant aussi dans cette photo d’archives de 1930 sont le Loews Theatre (aujourd’hui The Elgin et Winter Garden Theatre) et l’Hôtel Scholes (un martini à 25 sous?). Bientôt, cette section de la rue Yonge entamera un nouveau chapitre grâce à la construction de la tour Massey Tower qui fera sa grande ouverture ce printemps avec ses 60 étages, incorporant l’ancienne Banque canadienne de commerce et adjacente à l’immeuble Heintzman/Brown. Block / 47

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Rethink / Repensé

urban energy by / par Gary Stephen Ross

One day last summer, I agreed to meet a friend at five o’clock at Bloor and Avenue Road in Toronto. I was a few minutes early, so I stood (there being no place to sit) on the northwest corner and watched the pedestrian flow on the south side of Bloor. I’d never understood why I’ve always disliked the Daniel Libeskind addition to the Royal Ontario Museum, but this day I began to. One sharp edge menaces the sidewalk. No one ever stops to admire the aggressive angularity; everyone walks quickly past it. Whatever its effect on those within, The Crystal seems to exert an ominous force field on those who pass by. That cockeyed protuberance, I realized, is one reason why a major intersection in North America’s fourth largest city feels lifeless and sterile. I remember my afternoon routine when I lived in a little flat off Campo San Polo in Venice. At five o’clock each day, the square becomes a balletically charged mélange of little kids kicking soccer balls, mothers pushing strollers, nuns heading to the nearby basilica, elderly couples and young lovers lounging by the fountain and students having beers at the tables surrounding the square. I was irresistibly drawn each

afternoon by the human magnetism. If I strode into the square in a foul mood, it quickly evaporated and my problems took on their proper scale. I always had pen and notebook, and if I was stuck in my writing, I often found that once I’d settled on a bench amid the vitality, the words started flowing again. A key mandate of urban planning surely ought to be the creation of spaces that foster collective energy. In ways that are hard to quantify, the built environment profoundly affects us. As Charles Montgomery points out in his book Happy Cities, great public spaces—the Champs-Élysées in Paris, Las Ramblas in Barcelona, Central Park in New York—nourish the spirit, make you an integral part of a larger community and provide the sort of spectacle that makes daily life an entertainment. When my friend showed up at Bloor and Avenue Road, we headed off for a drink and a bite of dinner. I asked her what she thought of the addition. She stopped and, from across the street, regarded the shiny, modern structure slicing through the old stone building. “I haven’t been in the ROM since they renovated it,” she said, “and that was years ago. I hate it, but I really don’t know why.”

Un jour, l’an dernier, je devais rencontrer une amie à 17 heures au coin des rues Bloor et Avenue à Toronto. Je suis arrivé à l’avance donc j’ai attendu debout au coin nord-ouest et j’ai regardé les piétons défiler sur le côté sud de la rue Bloor. Je n’avais jamais compris pourquoi je détestais la nouvelle addition du Royal Ontario Museum par Daniel Libeskind, mais ce jour-là j’ai compris. Un de ses angles pointus menace le trottoir. Personne ne s’y arrête pour y admirer cette angularité agressive. Le Cristal semble exercer une force de mauvais augure sur les piétons qui passent devant. J’ai réalisé que cette protubérance en angle est une des raisons qui explique pourquoi une des intersections importantes de la quatrième grande ville d’Amérique du Nord est stérile et sans énergie. Je me souviens de ma routine, lorsque j’habitais un petit appartement près de Campo S. Polo à Venise. Tous les jours, à 17 heures, la place se transformait en un amalgame gracieux composé de jeunes enfants jouant au ballon, de mères avec leurs poussettes, de religieuses en route pour la basilique, de couples âgés et d’amoureux flânant près de la fontaine et d’étudiants attablés à un café autour du square. Irrésistiblement, ce magnétisme

humain m’y attirait tous les jours. Si je passais par là de mauvaise humeur, ce sentiment s’évaporait rapidement. Bien installé sur un banc au sein de cette vitalité, je trainais toujours un carnet et si je me retrouvais en panne d’inspiration, souvent les mots recommençaient à couler librement. Sans doute, un des mandats-clés de l’urbanisme doit être la création d’espaces qui encouragent l’énergie collective. Notre environnement nous affecte profondément et d’une manière qui est difficile à quantifier. Tel que noté par Charles Montgomery dans son livre Happy cities, les espaces publics réussis — les Champs Élysées, Las Ramblas, Central Park — nourrissent l’esprit, et font de vous une partie intégrale d’une communauté en vous offrant une sorte de spectacle qui transforme le quotidien en divertissement. Lorsque mon amie m’a rejoint au coin des rues Bloor et Avenue, nous sommes allés boire un verre. Je lui ai demandé ce qu’elle pensait de cette addition. Elle a réfléchi, puis a tourné son regard vers la structure moderne, tranchant l’immeuble historique en pierre en son centre. Puis, elle a dit : « Je n’ai pas mis les pieds au ROM depuis la rénovation, et cela fait déjà plusieurs années. Je le déteste, mais je ne sais pas vraiment pourquoi. » Block / 49

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Fill in the Blank / Veuillez remplir l’espace

THE CHALLENGE: Every issue we ask a different artist: What would you do with your very own urban infill? / LE DÉFI : Dans chaque numéro, nous demandons à un artiste : Que feriez-vous avec votre propre dent creuse? illustration / illustration Wendy MacNaughton

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