Agriculture du Maghreb, n°66 Mars 2013

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Agriculture du Maghreb N째 66 Mars 2013


Agriculture du Maghreb N째 66 Mars 2013


EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 Fax : 212 (0) 522 25 20 94 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com

Directeur de publication Gérard COUVREUR

Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro : Pr. Ezzahiri Brahim Pr. A. SEKKAT Dr Mohamed Sbaghi FATNI Abderrahmane Dr Abdelkrim Aidi Mohamed Zahidi

Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI

Conception Graphique Yassine NASSIF

Imprimerie PIPO

Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr

Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.

Edito Le formidable potentiel du terroir marocain

S

elon le vieux dicton, de est le 12ème exportateur mondial de « l’arbre qui cache la plantes aromatiques) et aussi, il faut forêt », l’importance au le signaler, un net accroissement de la demeurant légitime, donndemande locale pour ces produits du née à nos exportations terroir. agricoles dans le secteur Autre grand produit du terroir au des fruits et légumes frais, aurait-elle Maroc qui pourrait se positionner en involontairement masqué, le potentpays de référence, le cactus devrait tiel maintenant reconnu du terroir représenter quelques 200.000 ha de marocain. production d’ici 2020, avec un rendTout a commencé officiellement en dement estimé entre 8 et 10t/ha. Ses février 2006 (mais évidemment bien dérivés : pharmacologie, cosmétologavant), avec la création du réseau gie, alimentation humaine et fourrage marocain de l’économie sociale et pour le bétail, représentant un formidsolidaire (REMESS), destiné à développdable potentiel de développement. per les capacités de productions des Enfin, depuis quelques années, et petits agriculteurs. Action renforcée signe de l’intérêt croissant accordé à deux ans plus tard, par la publication cette filière, des salons professionnels en mai 2008, de la loi relative aux s’inscrivent désormais dans le cadre signes distinctifs d’origine et de quald’actions accompagnant le déploiemlité, clairement mis en valeur dans le ment du Plan Maroc Vert où les petits cadre du Plan Maroc Vert. agriculteurs restent l’élément central C’est dans ce cadre que nous avons dans ce développement des filières assisté à l’enregistrement de nouvdu terroir : veaux labels de « produits du terr- foire régionale des produits du roir » : huile d’argan, huile terroir en novembre dernier à d’olive, clémentine de BerkCasablanca, kane, amandes de Tafraout, - promotion des produits agricmiel d’Azilal, safran de coles du Souss Massa Draâ à Taliouine, rose de Kelaât Agadir dans le cadre du SIFEL Mgouna, dattes majhoul de en décembre 2012, Tafilalet et bien d’autres à - enfin, chaque année en avril, venir, confirmés sans doute le SIAM à Meknès, avec cette au prochain salon SIAM à formidable promotion des Meknès. produits du terroir. Un formidable potentiel qui Gérard Couvreur Le marché local aussi s’annoncconfirme la légitimité du Directeur de publication ce porteur, avec la naissance terroir marocain, son origd’une demande de consommatginalité et sa diversité. Cet teurs marocains exigeants et essor bien amorcé, s’explique aussi qui va de pair avec l’émergence d’un par un nouveau positionnement des mode de vie alimentaires urbain, en producteurs nationaux sur le marché faveur de la qualité et de la préoccupà l’export (le Maroc par exemple, pation sanitaire.

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Sommaire

Nos annonceurs AFEPASA AGRICONFERENCE AGRIDATA AGRI-EXPO Larache AGRIMATCO AGRIMATCO AGRIMATCO AGRIMATCO AGROSEM AGROSEM Agrospray Agrospray AGUIRRE BADRA BASF BAYER CS BAYER CS BAYER CS BAYER CS BAYER CS Beillard Charaf-Fertima Charaf-Fertima Clause CMGP CNH COGEPRA Gautier Semences IEC Design ILPERSA IRRISYS IRRITEC LAFOND MAMDA MASSO MEDFEL OTECH SIFEL Salon SIPCAM SIPCAM SIPSA TECNIFRIO TECNIDEX Tessenderlo TIMAC TREFIMED Ubifrance VALAGRO VALAGRO VILMORIN YARA

52 13 55 21 59 60 61 77 66 67 71 73 52 65 81 2 57 69 75 79 70 5 85 63 96 89 14 65 23 50 11 41 72 7 53 33 15 9 42 43 35 47 48 38 95 46 31 25 44 37 51

Actalités

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Culture du bananier 30 En évolution, malgré les difficultés Culture de la carotte 36 dans la région de Berrechid

Dossier agriculture Espagnole

Les maladies cryptogamiques de la vigne 56 Dossier tomate export 62 CAMPAGNE 2012/2013 Le pommier 68 face à des contraintes en partie surmontables Dossier protection du pommier Protection phytosanitaire contre les acariens du pommier 74 Le feu bactérien des rosacées à pépins 78 Vergers de pommiers conduits en confusion sexuelle Attention au changement de statut des ravageurs : Cas de la Sésie 82 Les maladies foliaires du blé 84 Quel est le risque pour cette campagne ? Betterave à sucre 88 Superficies, rendements et productions de 1960-61 à 2010-11 Elevage de caprins 92 Dans la province d’ifrane

Cahier Arabe Croplife CAM MAMDA AGRICONF Agriculture du Maghreb

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Petites annonces

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Améliorer la productivité agricole et les revenus des agriculteurs Telle est la mission de charaf et fertima Afin d’accompagner les agriculteurs dans la voie de l’amélioration de la productivité agricole par des pratiques de fertilisation raisonnée sur mesure, Charaf Corporation et Fertima se sont engaggées dans une action ambitieuse à travers la mise en place d’un partenariat avec la Direction de développement des filières végétales du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Ce partenariat a été conclu en 2007 entre Charaf Corporation et la Direction de Dévelloppement des filières Végétales du Ministèrre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Il vise à développer l’utilisation d’engrais au profit des principales cultures et dans diversses régions du Royaume sur des bases scienttifiques afin d’améliorer les rendements et les revenus des agriculteurs. Ces derniers se voient ainsi proposer des solutions de nutrittions végétales complètes sur mesures, éconnomiquement viables et qui préservent les terres pour les générations futures. Ce partenariat consiste en une centaine d’esssais sur différentes cultures et différentes régions du Royaume. Les protocoles de ces essais, le choix des agriculteurs et les plans de fertilisation sont décidés conjointement par les équipes des Offices de Mise en Valleur Agricole ou des Directions Provinciales de l’Agriculture et les agronomes de Charaf Corporation et de Fertima. Pour établir le plan de fumure les agronommes et techniciens de Charaf et Fertima font des prélèvements de terre et/ou foliaires et d’eau de puits selon un protocole très riggoureux. Ces prélèvements sont analysés en laboratoire par des techniciens et des outils de hautes performances et très précis. L’intterprétation détaillée des résultats permet aux agronomes de Charaf et de Fertima de proposer un plan de fumure qui réponde

Journée de vulgarisation

Les cultures et régions qui ont été sélectionnées : Charaf Corporation

Fertima

Cultures

Région

Cultures

Région

Vigne

Loudaya

Pomme de Terre

Beni Mellal Tadla

Vigne

EL Hajeb

Pomme de Terre

Berrechid

Pommier

Midelt

Vigne

Benslimane

Pommier

Sefrou

Agrume

Sidi Slimane

Céréales

Berrechid

Chefchaouen

Céréales

Gharb

Légumineuses

Haouz

Agrumes

Souss Agadir

Olivier Légumineuse (Pois chiche) Légumineuse (Pois chiche) Céréales

Agrumes

Berkane

Céréales

Tomate

Chtouka Agadir

Berrechid Had kourt (Gharb) Beni Mellal Tadla Gharb

Ces essais visent à sensibiliser les agriculteurs à l’utilisation des engrais pour l’amélioration de leur productivité et leurs revenus nets. aux besoins précis de la culture. Les NPK nécessaires aux plans de fumure apppliqués dans les essais sont fabriqués dans les sites de production du groupe. En effet,

aujourd’hui Charaf Corporation et Fertima sont dotés de trois équipements industtriels haute technologie de fabrication de NPK granulés sur mesure, qui peuvent être colorés et/ou enrichi en oligo-éléments, situés dans leurs usines à Kénitra, Moulay Abdellah et Tlet Bouguedra. Pour la campagne 2012-2013, les culturres et régions qui ont été sélectionnées rentrent également dans les termes d’un contrat package signé avec l’OCP, qui œuv-

Unité de fabrication des engrais NPK.

vre également à la contribution de l’améllioration de l’agriculture Marocaine.

Mise en place des essais Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013


Actu Actu Alimentation

Souveraineté alimentaire Des maisons de semences paysannes

C’est un mouvement mondial : du Brésil à la Grèce, en passsant par le Périgord, des maisons et des banques coopérratives de semences se multiplient. L’objectif : libérer les agriculteurs des droits de propriété imposés par l’industtrie semencière, ne dépendre ni des OGM ni des pesticides, et cultiver la biodiversité. Plus de 300 paysans de quinze pays sont venus témoigner en France de leurs expériences collectives en faveur de la souveraineté alimentaire. « Il faut nous organiser pour récc cupérer toutes les semences qui sont dans les banques de gènes et remettre ce trésor entre des mains sures, celles des paysans ». Au milieu d’une centaine de variéttés de maïs, en plein cœur de la Dordogne, Bertrand Lassaigne raconte l’histoire de la première maison de semences paysannes en France. Installé depuis 20 ans près de Périgueux, Bertrand cultive principalement des céréales et des protéagineux – maïs, céréales à paille, soja, lentilles... Peu à peu, il développpe son autonomie en semences et parvient en moins de dix ans à autoproduire la quasi-totalité de ses cultures, sauf en maïs où il continue chaque année d’acheter de la semence non repproductible qualifiée d’hybride. En 1999, une rumeur circule parmi les producteurs de maïs : des semences polluées par des OGM auraient été vendues. Bertrand Lassaigne, un des rarres agriculteurs à produire du maïs bio, pressent la nécessité de trouver une alternative aux semences industrielles. C’est le début d’un long chemin pour se réapproprier des savoirs-faire perdus. Pour éviter les OGM, il part chercher des semences au Guatemala. Et ramène onze variétés de maïs qu’il sème à son retour. Mais le résultat est décevant : les variétés collectées ne sont pas du tout adaptées au climat.

S’affranchir de l’industt trie semencière Le début du projet est laborrieux. La difficulté de trouver de

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biologique. Souvent plus riches en protéines, les variétés sélecttionnées sont moins exigeantes en eau et plus résistantes aux maladies que les semences industrielles. Surtout, elles peuvvent être replantées d’année en année, contrairement aux semences industrielles dont les droits de propriétés contraiggnent l’agriculteur à racheter ses semences l’année suivante.

stockage de semences existe à proximité de la plateforme d’exppérimentation. Mais pour Berttrand, ce qui fait la richesse de cette « maison », c’est le réseau d’agriculteurs qui la fait vivre : 300 agriculteurs du grand Ouest de la France.

Un kit de semences pour la biodiversité

nouvelles variétés s’ajoute à un contexte réglementaire menaççant, qui ne permet ni la vente ni les échanges de semences. Le travail de Bertrand se déroule dans une quasi-clandestinité ! Ce qui limite de facto la communnication autour du projet. Mais

Pour Bertrand Lassaigne, cette plateforme d’expérimentation de variétés de maïs n’aurait pas connu un tel développement sans un voyage d’échange au Brésil en 2004. Il en ramène des techniques, mais aussi un concept, celui des « maisons de semences ». Au Brésil, le terme

« Le fondement de la biodiversité, c’est l’échange », confirme Ivan José Canci, un agriculteur brésillien venu tout spécialement en Dordogne pour les Rencontres internationales des maisons de semences, qui se sont déroulées en septembre dernier. Ivan José est impliqué dans un travail sur les variétés locales – un « Kit diversité » – dans l’État de Santa Catarina, au sud du Brésil. L’enjeu est de rendre autonommes les communautés rurales

le bouche-à-oreille fonctionne : plusieurs agriculteurs mettent à disposition « la variété de leurs aïeux ». Bertrand réalise luimême les premiers croisements, donnant naissance à de nouvellles variétés. Au sein d’AgroBio Périgord, l’association de dévveloppement de l’agriculture biologique, Bertrand s’associe à d’autres agriculteurs et jardinniers pour créer la Maison des Semences Paysannes. Onze ans plus tard, les résultats sont là. Leur maison de semencces compte plus d’une centaine de variétés de maïs adaptées aux conditions de l’agriculture

« maison » est à prendre au sens propre : les semences sont gardées chez l’un des membres du groupe. Pour Bertrand, la maison de semences est davanttage un concept. Les variétés sont cultivées, sélectionnées et multipliées dans les champs des agriculteurs. Comment tout cela marche ? L’agriculteur emprunte un lot de semences à la période des semis et s’engage à retournner à la maison de semences d’Agrobio Périgord un volume supérieur de semences après récolte, ainsi que des notations de suivi de culture. Un lieu de

en production de semences. Le kit comprend dix variétés de riz, quatre de maïs, deux de pop corn, deux de pommes de terres, une de pastèque. Chaque famille est en charge de la prodduction d’une variété « créole » pour le reste de la communnauté. Plus de 650 familles sont aujourd’hui impliquées. « Dévc velopper nos variétés créoles [1] est une façon de lutter contre le modèle agrochimique », assure Ivan José. A ses côtés, Maria Giselda, venue de l’État de Paraíba, à l’Est du Brésil. Aux yeux de cette agriculttrice, les OGM constituent une

Une idée importée du Brésil


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Actu Actu Alimentation

réelle menace pour l’autonommie. C’est la raison pour laquelle elle est investie dans une des 230 banques communautaires de semences que compte l’État de Paraíba. « Chaque agricultc teur est le gardien de sa propre banque et doit faire en sorte qu’elle ne soit pas contaminée par les OGM », explique-t-elle. Chacune de ces banques est autogérée par 10 à 20 familles. Les agriculteurs déposent un premier « capital » de semences, pour pouvoir lancer l’activité de la banque. Les familles qui en ont besoin en empruntent puis alimentent à leur tour la banque après la récolte. « C’est en créant ces banques communautaires de semences que le gouvernement a fini par nous soutenir », confie Maria. Elle est convaincue que sans la pression de la société civile, les politiques publiques de soutien à l’agriculture payssanne n’auraient pas vu le jour au Brésil.

Gardiennes de semences en Inde « Tant que la nourriture n’est pas produite au niveau communautc taire, un pays ne peut pas être en situation de sécurité alimentc taire ». C’est le constat dressé par Laxmi, une paysanne du Sud de l’Inde. Propriétaire d’un hectare, elle a toujours conservé ses semences pour les culturres de l’année suivante. Nous avons décidé de récupérer les semences développées au fil des générations». Ensemble, elles deviennent les gardiennes de semences qu’elles récoltent dans les champs et qu’elles conservent, prêtent, emprunttent et échangent.

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Aujourd’hui, plus de 5 000 femmmes, issues de 75 villages de la région, gèrent 55 banques de semences communautaires avec le soutien d’une ONG. 85 variétés sont cultivées sur un millier d’hectares, sans recours aux pesticides chimiques. « Nous ne sommes plus victimes des créanciers, ni des grands agricc culteurs auprès desquels il fallait quémander nos semences, se réjouit Laxmi. Désormais, ce sont nos connaissances qui nous nourrissent ». Bien que le Deccan soit une région semi-aride expposée à de graves sécheresses, elles ont réussi à développer des semences adaptées à une grande variété de conditions climatiques.

Faire de l’Afrique une terre nourricière C’est justement pour faire face à l’invasion des OGM et à des réglementations menaçant les semences paysannes que plussieurs associations et syndicats ont décidé de mettre en place le Comité ouest-africain des semences paysannes (COASP), en novembre 2011. Pour son coordinateur au Togo, Jacques Nametougli, il n’y a aucun doute, « les paysans sont en train de s’organiser pour assurc rer la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest comme ailleurs ». Jacques est originaire de Cinkassé, une ville frontière avec le Burkina Faso et le Sahhel. Là-bas, la monoculture de coton et la rudesse du climat ont poussé les jeunes à l’exode rural. En 1999, Jacques décide de quitter son poste de respponsable de formation dans un Centre de développement rural

pour s’installer sur des terres en location. « C’était un terrain où rien ne poussait, mais je voulais montrer que nous pouvions en faire une terre nourricière », témmoigne-t-il. Les premiers résultats sont décourageants. Mais Jacques développe aujourd’hui du marraîchage et accueille des jeunes pour leur montrer qu’une agricculture vivrière peut permettre une vie décente en milieu rural. En une décennie, plus de 600 personnes se forment et s’installlent dans le village de Cinkassé. Jacques ne veut pas en rester là. Il se rend dans plus de 50 villages pour les sensibiliser sur l’autonomie et impulse la création en 2010 de l’Union des groupements agro-écologistes pour le maintien du patrimoine local (UGAMPL). Ses membres recherchent, collectent, conservvent et valorisent les variétés locales de céréales. Peu à peu, la dynamique s’oriente aussi vers la production de semences marraîchères, comme le gombo ou l’oignon violet de Galmi. Après avoirs recensé plus de 150 varriétés dans la région, Jacques projette la création d’une maisson de semences dans laquelle les intrants chimiques seront bannis.

Un mouvement mondial Ce fort mouvement de retour aux semences paysannes, Anttonis Breskas le constate aussi en Grèce. Il participe avec 220 autres « conservateurs de variéttés » à la distribution gratuite de semences dans tout le pays. Malgré le manque de moyens financiers, Antonis s’emploie à répondre aux demandes qui se multiplient avec la crise économmique. La solidarité, la réciproccité et les dons sont au cœur de la démarche de cette assocciation, qui n’attend en retour aucune rétribution financière.

Avec une collection riche de plus de 2000 variétés, Antonis a entamé l’an dernier avec les autres paysans la construction d’une maison de semences, qui abritera également les bureaux de l’association. Cette dynamique collective d’échange et de production de semences ou de plants s’étend à d’autres pays, comme l’Iran, l’Autriche, la Hongrie ou la Roumanie. Des délégations de quinze pays sont venues témmoigner de leurs expériences à Périgueux en septembre, pour ne pas laisser la souveraineté alimentaire entre les mains des sociétés commerciales. « L’idée, c’est d’occuper le territoire, réssume Bertrand Lassaigne, le paysan de Dordogne. Plus il y aura d’agriculteurs qui sèmeront leurs propres semences, plus il y aura de surfaces semées nécessc sitant peu d’eau et de produits phytosanitaires, plus les semences paysannes pourront sortir de la clandestinité ». Reste la question de la diffusion des savoirs-faire, balayés par la « révolution verte ». 99 % des agriculteurs français ne sauraient plus produire leurs semences, selon l’association Agrobio Périgord. Sur sa platefforme d’expérimentation, Berttrand Lassaigne et son équipe assurent être prêts à aider les agriculteurs à cette réappropriattion des savoirs et à la création de nouvelles maisons de semmences paysannes. [1] Après de longues années de luttes et de mobilisation pour la reconnaissance des semences paysannes, la loi n°10.711 parue en 2003 au Brésil reconnaît l’existence des « variétés créoles », comme étant « des variétés développées, adaptées ou produites par des agricculteurs familiaux », et « qui ne sont pas substantiellement identiques aux variétés commerciales ».

PAR SOPHIE CHAPELLE


édition 11 Du 5 au 8 ème

Salon International Professionnel

décembre

de la Filière Fruits & Légumes

Lieu:

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Actu Actu Elevage

DOMAINE KOUACEM

Journée de sélection ovine Sis dans la localité d’Ouled Abbou à une quarantainne de kilomètres au sud de la ville de Berrechid, le Domaine Kouacem se spécialise dans l’élevage ovin et bovin. Comme chaque année à cette période, et dans le cadre du programme annuel de l’Association Nationale des Ovins et Caprins dont il est membre, le domaine a organisé début mars une journée de sélection et de marquage des ovins de races pures : Merinos Précoce, Ile de France et Lacaune. Preuve de l’intérêt de ce genre de manifestations, près d’une centaine de proffessionnels ont fait le déplaccement, principalement des éleveurs, des représentants du ministère de l’agriculture, de la délégation provinciale de l’agriculture, des associattions professionnelles, des fournisseurs d’aliments, des cabinets vétérinaires... Pendant cette journée de sélection une évaluation morphologique des antenais et antenaises présentés a été effectuée et un classement attribué en fonction du deggré de respect du standard de la race. L’occasion pour les éleveurs d’ovins venus de tout le Maroc de s’informer sur l’utilisation des béliers améliorateurs en croisement avec les brebis de races locales et qui génère des agneaux plus vigoureux ayant des performances de croissance supérieure à

celles des agneaux de races locales. En effet, face à une demande croissante en viande rouge, la pratique du croisement s’est renforcée au cours des dernières années au Maroc. Chez les ovins, le croisemment industriel est basé principalement sur les races paternelles Mérinos Précoce, Lacaune et Ile de France, choisies pour apporter leur croissance et leur conformattion bouchère à nos races locales. Dans le Domaine Kouacem, ces trois races sont élevées depuis longtemps en race pure avec une conduite en mode extensif selon des normes techniques modernnes. Les brebis sont menées au pâturage durant toute l’année et, parallèlement, un complément d’alimentation est distribué selon l’état des parcours et des animaux. Afin de pouvoir satisfaire

De gauche à droite Messieurs : FAGOURI (Directeur ANOC), BONNEMONT (expert de races ovinc nes françaises), GHODDANE (Gérant Du Domaine Kouacem), et EL FANNIRI (président ANOC),

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les besoins alimentaires du cheptel, les cultures fourraggères, essentiellement l’orge, occupent la première place dans l’assolement. Le domainne produit un ensilage de qualité, notamment à base d’orge, et dispose d’une unitté de fabrication d’aliments concentrés et équilibrés. Rappelons que le cheptel ovin du domaine est constittué: - d’un élevage de 200 brebis de races pures (Mérinos, Ile de France, Lacaune), qui a pour vocation la production d’animaux sélectionnés desttinés à la vente aux éleveurs pour l’amélioration de la

production de la viande. - d’un élevage de croisement industriel axé sur la producttion d’agneaux destinés à la boucherie (800 brebis). Des études qui ont concerné les performances de croisssance des agneaux du Dommaine Kouacem ont montré qu’elles étaient comparables à celles obtenues dans leur pays d’origine. Ceci reflète l’adaptation de ces races étrangères aux conditions difficiles du milieu de la réggion d’implantation du dommaine, grâce à une conduite technique raisonnée et moderne assurée par les responsables du domaine.


La Chambre d’Agriculture Meknès-Tafilalet Reçoit une délégation turque Communiqué

En marge des 6è journées méditerranéennes de l’olivier de Meknès, une délégation Turque de la province d’Aydin et de la Chambre d’Agriculture de Didim a effectué le 26 février 2013, une visite de courtoisie au siège de la Chambre d’Agriculture Meknès Tafilalet (CAMETA) pour tisser des liens d’amitié et de partenariat avec les membres et cadres de la chambre. La délégation qui comprenait 8 membres de la Chambre d’Agriculture de Didim, présidée par Mr. Bahattin GÖKDEMIR, le président de la Chambre turque, a été reçue au siège de la CAMETA par son vice-président M. BELKAID et son directeur M. OUDGHIRI. Cette visite avait pour objectifs de : - tisser des liens de coopération et d’échange entre les deux régions et les deux Chambres d’Agriculture, - apporter leur contribution au renforcement des liens traditionnels d’amitié et de coopération qui unissent la Turquie et le Royaume du Maroc - contribuer à l’approfondissement de la coopération décentralisée Maroc-Turquie Lors de cette rencontre, les visiteurs turcs ont exprimé leur satisfaction et leur joie d’être reçus

au siège de la CAMETA et ont exprimé le souhait que des liens d’amitié et de partenariat soient conclus entre les deux chambres. Dans la soirée, une cérémonie a été organisée par le conseil préfectoral de Meknès pour la signature d’un protocole d’entente quadripartite entre le conseil préfectoral et la CAMETA, d’un côté, et la province d’Aydin et la chambre d’agriculture de Didim, de l’autre. Des discours ont été échangés à cette occasion et des cadeaux souvenir offert aux invités Turcs par le conseil préfectoral, la CAMETA et l’Agropole de l’Olivier de Meknès. Ce partenariat vient renforcer le rôle déterminant joué par la Chambre d’Agriculture en matière d’appui au développement et agricole, en tant qu’établissement public à caractère professionnel. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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Actu Actu Export

Exportations de pomme de terre Les raisons d’un declin Mohamed Zahidi, Cabinet Green Smile

Jusqu’au milieu des années 90, la pomme de terre fut, avec la tomate et le haricot vert, une des grandes filières de la production et de l’exportattion de primeurs marocaines. Pourtant, c’est aujourd’hui le seul produit de cette filière à avoir manqué l’envolée de toute une gamme de produits primeurs à l’exportation, dont le fer de lance reste la tomate. Cette régresssion a irrémédiablement placé ce légume au rang des produits marginaux à l’export. Quelles furent les raisons d’une telle chute ? Les causes de ce recul peuvent être déclinées comme suit :

La concurrence Il s’agit particulièrement de l’Égypte et Israël qui ont des avantages comparatifs indénniables par rapport au Maroc. A titre d’exemple, l’Egypte dispose de possibilités considérables en terre et en eau qui font défaut à notre pays. De même, Israël a pu entamer une mécanisattion poussée de cette culture contrairement au Maroc où elle reste tributaire d’une main d’œuvre qui pèse lourd sur le prix de revient final. La concurrrence est aussi espagnole avec des tonnages exportés sur l’Eurrope qui dépassent les 200 000 tonnes, mais là, les raisons sont beaucoup plus similaires à Israël avec en plus l’avantage de la proximité des marchés et d’appartennance à l’esp-

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pace européen. Enfin, la concurrrence française car la filière a connu des progrès notables en matière de conservation de pommes de terre locales de saisson qui peuvent de ce fait être commercialisées toute l’année avec une qualité semblable à notre pomme de terre primeur.

L’eau et les sols Les régions traditionnelles d’expportation de pomme de terre primeur ont toujours été situées à proximité de Casablanca : Soualem, Dar Bouazza, Zenata et dans une moindre mesure Chtouka et Skhirat. Toutes ces zones ont connu des problèmes de surexploitation de la nappe phréatique, une urbanisation

rapide et, avec la sécheresse, un manque de pluies alimentant les puits, seule source d’irrigation. Certes quelques producteurs continuent encore à exporter à partir de ces zones, mais l’âge d’or de ces terroirs traditionnelllement exportateurs de pomme de terre semble révolu.

L’innovation commerciale L’origine Maroc en pomme de terre est restée prisonnière des systèmes traditionnels d’embballage et de conditionnement avec des stations vétustes ayant raté la grande révolution des démarches qualité et par conséqquent peu en mesure d’innover

sur le plan du conditionnement, du marketing pour garder un marché très exigeant et concurrentiel. En effet, l’export en sac de jute de 15 kg ou en big bag n’est pas fait pour valoriser notre pomme de terre primeur.

La logistique Par le passé, le tonnage de tomate exporté l’était exclusivement par voie maritime et provenait surttout de la région nord. Tomate et pomme de terre étaient expédiées en même temps avec un impact positif sur le cout du transport.

La technicité La pomme de terre primeur n’a pas bénéficié d’un apport en savvoir-faire équivalent à celui de la tomate et des autres produits commme le haricot-vert, le poivron ou la fraise. Pour diverses raisons, les promoteurs ont délaissé une filière difficile, dont la rentabilité à court et moyen terme n’est pas certaine. Les avancées en mécanisation en techniques de fertigation ont été très tardives et peu généralisées.

CONCLUSION Le redressement de nos exporttations de pomme de terre a besoin d’un plan d’action spéccifique, à l’instar de ce qui a été réalisé pour d’autres filières d’exportation, afin de pouvoir au moins récupérer nos marchés traditionnels, car n’oublions pas que le Maroc n’atteint même pas 30% de ce que l’U.E. lui a concédé !


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Actu Actu Céréaliculture

Le réchauffement climatique favorise-t-il vraiment la croissance des céréales ?

Les modèles de simulation des changements climattiques globaux et régionaux affirment que, si la temppérature moyenne est plus élevée, les jours chauds (températures en après-midi supérieure à 30 degrés) pendant la période de croissance des plantes seront significativement plus nombreux, d’où un stress thermmique sur la majorité des cultures céréalières. Ces températures extrêmes ont un effet marquant sur la croissance et la reproduction des plantes. Des expériences en laboratoire et des observations sur le terrain montrent que pour certains types de cultures céréalières sensibles à la température pendant la floraison comme le blé et le riz, les chutes de rendement sont très importantes dès que le thermomètre dépasse les 30 degrés. Toutefois, une augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère a un effet positif sur la photosynthèse et conduit souvent à des rendements plus élevés, si les autres facteurs environnant (disponibilité des nutriments) le permettent. La modélisation des effets, parfois opposés, des changements climatiques sur la production agricole manque de données pertinentes provenant d’essais sur le terrain. L’Institut pour la biodiversité de Thünen-Brunswick (Basse-Saxe) souhaite se pencher sur cette problématique. «Au cours des

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trois prochaines années, nous réaliserons des séries de tests dans des conditions pratiques où nous étudierons le comportement du blé pendant la floraison grâce aux installations de chauffage en champ pouvant simuler momentanément des épisodes de chaleur», explique le directeur de l’institut Dr. Hans-Joachim Weigel. Ces variations thermiques sont effectuées avec un système de radiation infrarouge, à la fois avec la concentration actuelle de CO2 de 395 parties par million (ppm) ainsi que pour la première fois au monde avec une concentration de 550 ppm, ce qui représente la concentration atmosphérique de CO2 prévue autour de 2050. Les chercheurs examineront en détail le développement du grain, le rendement du plant et la qualité du blé. D’autres tests à plus large échelle sont également prévus afin de modéliser les effets au niveau de la plante, des surfaces agricoles et du paysage en général. Source : notre-planete.info


Campagne céréalière

dans la région du Grand Casablanca La campagne agricole 2012/2013 se déroule dans de bonnes conditions et ceci suite au cumul pluviométrique important et bien réparti dans le temps au niveau de la région de Casablanca. Le volume des pluies enregistré durant le premier trimestre de l’année 2013 redonne confiance aux agriculteurs. Ainsi, au 18/03/2013 les précipitations enregistrées étaient de l’ordre de 465mm, soit une augmentation de 300% par rapport à la même période de la campagne précédente (155mm). Au niveau de la région, le programme des emblavements en 2012/2013 porte sur près de 47.106 ha. Les cultures céréalières sont en pôle position avec une superficie labourée de 34230 ha. Elles sont talonnées par les cultures fourragères, le maraîchage et les légumineuses, qui occupent respectivement 8846 ha, 3592 ha et 438ha. Il y a lieu de signaler que l’état végétatif des cultures d’automne est bon. En ce qui concerne la filière animale, la campagne agricole

2012/2013 s’annonce bonne et ceci grâce à l’état des parcours permettant aux éleveurs de disposer d’un couvert végétal important pour l’alimentation du bétail en fourrage vert. L’effectif des bovins, ovins et caprins est respectivement de 41000, 123000 et 1500 têtes. Par ailleurs, la Direction Régionale de l’Agriculture du Grand Casablanca (DRA) a mené tout au début de cette campagne des actions de sensibilisation en matière de : - Labour précoce ;

- Utilisation des semences sélectionnées : la quantité distribuée est de 17613Qx dont 13250 Qx en blé tendre, 4321 Qx en blé dur et 42 Qx en orge) - Rationalisation de la fertilisation : la quantité d’engrais distribuée est de 16400 Qx grâce aux efforts de sensibilisation menés conjointement par la DRA de Casablanca et le Centre Régional de la SONACOS ; - Traitements phytosanitaires ; - Souscription au système d’assurance agricole multirisque climatique qui a pour objet de garantir les récoltes céréalières et légumineuses contre un ensemble de risques climatiques (sécheresse, excès d’eau, grêle, gel, vent violent et vent de sable) ; - La mise en œuvre du programme national pour l’économie d’eau d’irrigation ;

- En matière d’aides et incitations, la DRA continue ces efforts visant à encourager les investissements agricoles tout en appliquant les nouvelles dispositions objet de la refonte du FDA. Le montant global de la subvention accordée est de l’ordre de 13.445.855,00DH correspondant à 304 dossiers ouvert en 2012. En conclusion, tous les indicateurs montrent que l’actuelle campagne agricole sera nettement meilleure que la précédente. Source : DRA du grand Casablanca

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Actu Actu Salon

SIMA-SIMAGENA 2013 RECORD DE FRÉQUENTATION Avec près de 1 700 entreprises représentées venant de 40 pays, le SIMA-SIMAGENA, qui s’est tenu à Paris-Nord Villepinte (France) du 24 au 28 février 2013 sur plus de 25 hectares, affiche un taux record de fréquentation.

C

’est en effet dans un contexte favorable pour le secteur des agroéquippements que le salon de toutes les agricultures a enregistré 248.800 entrées (dont un quart en provenance de l’international), soit une progression de plus de 18% par rapport à l’édition précédente. Le sallon a été également marqué par de nombreuses visites ministérielles, la venue d’une trentaine de délégattions officielles internationales et de plus de 330 délégations étrangères. Dès l’ouverture, les visiteurs se sont

pressés dans les allées du salon pour découvrir les dernières innovations en faveur d’une agriculture performmante et durable. Le SIMA-SIMAGENA a apporté des réponses concrètes en mettant en avant des machines et des techniqques respectueuses de l’environnemment, de l’eau et de la terre comme les nouvelles pratiques du travail du sol ou l’irrigation raisonnée. A travers différents secteurs, le visiteur a pu découvrir les bonnes pratiques pour répondre à cet objectif d’une agricultture performante et durable.

New Holland Agriculture

DEUTZ-FAHR De gauche à droite : Carlo Lambro, New Holland Agriculture Vice President EMEA Franco Fusignani, Brand President New Holland Agriculture Robert Hatz, Head of New Holland Hay&Forage Product Management Hedley Cooper, Head of New Holland Harvesting Product Management Alain Faugas, Head of New Holland Agriculture France pendant la conférence de presse New Holland au SIMA 2013

CLAAS

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SIMAGENA :

Cap sur l’innovation

le top de la génétique bovine

Depuis sa 1ère édition en 1922, au Grand Palais à Paris, le SIMA-SIMAGENNA, alors appelé Salon de la Machine Agricole, n’a cessé de présenter en avant-première des innovations qui ont révolutionné le monde agricole. C’est le cas, par exemple, des pneus agraires qui furent présentés pour la première fois sur un tombereau betterravier au salon en 1931 ou encore le robot de traite au SIMA 1993 ou, plus récemment, le tracteur à hydrogène (futur tracteur électrique) lors du SIMA

Le SIMAGENA a été le lieu de rencontres et d’échanges proffessionnels de la filière bovine internationale grâce à la diversité des animaux présentés. En effet, pas moins de 400 bovins (lait et viande) en provenance de pays européens ont été présentés cette année. Cette édition a égallement connu de nombreuses nouveautés et animations tant pour les bovins lait (Holstein, Brune, Montbéliarde) que pour les bovins viande (Aubrac, Blonde d’Aquitaine, Charolais, Limousine, Salers). Les professionnels de la filière ont ainsi pu y découvrir les dernières tendances en mattière d’équipements et de génnétique tout en participant aux animations phares du salon. Une zone «nouveautés» présentait aux éleveurs les différentes innovvations dans le domaine des mattériels et de la génétique.

2009. Cette 75è édition mettait égalemment en avant des innovations majeurres dans le cadre du SIMA Innovation Awards. Trois grandes tendances se dégageaient cette année : - l’intégration de plus en plus poussée des TIC, - l’amélioration de l’efficience techniqque, économique et environnementtale des machines et leur facilité d’utillisation - l’assimilation des exigences de sécurrité dans la «re-conception» des macchines (existantes ou nouvelles).

Les Rencontres du SIMA

GRIMME

Pendant, les Rencontres Internationnales du SIMA, 9 colloques ont été organisés durant 5 jours, abordant différents thèmes comme : - les enjeux de la diversité de l’agricculture dans le monde

AGRATOR

- la sécurité alimentaire mondiale à long terme - l’agriculture irriguée : les meilleurres solutions et une réutilisation accrue des eaux usées traitées

AGUIRRE

HERCULANO

LINDSAY

BEINLICH

GRUPO CHAMARTIN

OTECH Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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Actu Actu Oléiculture

Journées méditerranéennes de l’Olivier à Meknès

Connaissance, qualité, nutrition et santé La Sixième Edition des journées Méditerranéennes de l’Olivier, s’est tenue à Meknès les 27, 28 février et le 1er Mars 2013. Organnisée par l’Agro-pôle Olivier en collaboration avec l’Université Intternationale d’Andalousie (UNIA), la manifestation s’est articulée autour du thème «Qualité, Santé et Diète méditerranéenne : au cœur de la Compétitivité, du Marketing et des Stratégies de Commmercialisation de l’Huile d’Olive». Cet événement qui s’inscrit dans la durabilité se confirme, d’année en année, comme un rendez-vous incontournable dans l’agenda des grandes manifestations oléicoles méditerranéennes. L’édition 2013 a répondu aux préoccupations actuelles de la filière oléicole à savoir : stratégies de marketing et de commercialisation, compétitivité, diète méditerranéennes, qualité de l’huile d’olive et ses bienfaits sur la santé. Comme à l’accoutumée, cette 6ème édition a connu la participation d’importantes personnalités et d’éminents experts et opérateurs de la filière oléicole nationale et internationale (Espagne, Italie, Portugal, Turquie, France, Grèce, Tunisie, EtatsUnis d’Amérique et Chine). « L’implication grandissante de ces différents acteurs régionaux, nationaux et internationaux est un signe fort de la pertinence de cette manifestation et un grand appui à tous les efforts déployés par l’Agro-pôle Olivier Meknès depuis plusieurs années pour 18

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promouvoir la filière oléicole régionale et nationale à travers diverses activités techniques, scientifiques, culturelles et touristiques en relation avec l’Olivier et l’huile d’olive », souligne Dr Noureddine Ouazzani, Responsable de l’Agro-pôle Olivier et organisateur des journées. Ces Journées Méditerranéennes, qui ont connu la participation de plus 650 professionnels, étaient un véritable lieu d’échange où près de 32

experts et spécialistes oléicoles méditerranéens ont partagé leurs expériences autour d’une thématique qui cadre parfaitement avec les préoccupations actuelles de la filière oléicole marocaine et la stratégie en cours au niveau national du Plan Maroc Vert où une grande importance est accordée au développement de cette filière. En effet, l’accroissement actuel de la production de l’huile d’olive et le renforcement de l’intérêt mondial pour

les produits oléicoles a incité un grand nombre de pays à déployer des efforts particuliers pour améliorer la production tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Ces changements ont placé la filière oléicole dans un contexte concurrentiel où seules la qualité, la notoriété et la distinction du produit «Huile d’Olive» priment. Ainsi, les enjeux actuels pour une oléiculture marocaine rentable et durable exigent que les efforts des


Cette édition avait l’originalité de faire participer des enfants issus des différentes écoles primaires de la ville de Meknès Dr Noureddine Ouazzani, Responsable de l’Agro-pôle Olivier et organisateur des journées.

producteurs et des opérateurs industriels du secteur oléicole doivent porter en particulier sur la production de l’huile d’olive de qualité, la stimulation du marché et la demande de l’huile d’olive de qualité au niveau du marché local. Ce marché qui ne dépasse pas 2,7 Kg/ habitant/an est loin de la moyenne de consommation de l’huile d’olive au niveau du Bassin Méditerranéen (6 kg/habitant/an en Tunisie, 13 Kg en Espagne, 19 Kg en Italie, et la Grèce 24 Kg). Il y a lieu de signaler que le Maroc importe annuellement environ

400.000 tonnes d’huile végétale alimentaire, un chiffre qui nous interpelle tous pour accorder plus d’importance à cette filière pour l’augmentation de la production nationale de l’huile d’olive et l’amélioration de sa qualité par la modernisation de l’outil de transformation.

Promouvoir l’huile de qualité Les différents intervenants ont souligné l’importance de la promotion de la consommation locale de l’huile d’olive, en particulier à travers la formation des consommateurs à la signification d’une huile d’olive de qualité et inciter au changement de leur

habitudes gustatives vers l’appréciation des différents attributs organoleptiques positifs de l’huile d’olive, en s’alignant sur les normes internationales en la matière. « Ces normes strictes de qualité et de composition, régies par le Conseil Oléicole International, exigent de la part des producteurs un professionnalisme sans faille à tous les niveaux : récolte, trituration, stockage et conditionnement », souligne Dr Ouazzani. Divers travaux présentés ont mis en évidence que l’huile d’olive est la seule huile de table capable d’augmenter le « bon cholestérol », une forme de cholestérol (appelée cholestérol-HDL), qui protège contre les maladies cardiovasculaires. D’autres conférenciers ont souligné l’importance de la consommation de l’huile d’olive pour la protection contre le cancer du sein chez les femmes. Par ailleurs, un régime alimentaire riche en huile d’olive ne constitue pas seulement une bonne alternative au traitement du diabète sucré, mais peut également permettre de

prévenir ou de retarder l’apparition de la maladie. Ceci grâce à sa composition, sa richesse en éléments bioactifs et en antioxydants naturels lui conférant l’attribut «Aliment Fonctionnel» de haute valeur nutritive dont la consommation associe parfaitement équilibre alimentaire et saveurs distinctives. Ainsi, la communication sur l’importance nutritionnelle de l’huile d’olive et ses bienfaits sur la santé, est à la base de toute stratégie de promotion de sa consommation. Cette communication doit aussi toucher les enfants et jeunes, parce que la diète à l’huile d’olive est un mode de vie/un style de vie à sauvegarder les générations futures, ajoute Dr Noureddine OUAZZANI. D’ailleurs, cette édition avait l’originalité de faire participer des enfants issus des différentes écoles primaires de la ville de Meknès qui ont assisté aux conférences relatives à l’importance de l’huile d’Olive dans l’alimentation des enfants et les bienfaits de l’huile d’olive et la santé. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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Actu Actu Entreprise

Bayer CropScience Séminaires sur la pulvérisation à Agadir

En continuité des journées effectuées dans le cadre d’AgriClub, espace d’idées et de privilèges, Bayer CropSccience a organisé, en février dernier à Agadir, deux séminnaires autour d’un thème qui intéresse particulièrement les producteurs de la région, à savoir : les techniques de pulvérisation en culture de tomate sous serre et en vergger d’agrumes. En effet, très souvent lorsque les échecs de traitement sont constatés, cela ne relève pas uniquement de l’efficacité du produit mais également de l’inadéquattion des techniques d’ap­plication, du matériel de traitemment utilisé et du positionnement des interventions. Pour animer ces deux journées, Bayer CropScience a invité deux spécialistes du domaine : Dr. Karim Houmy de l’IAV Hassan II et Dr. Emilio Gil de l’Université Polytechnique de Catalogne (Espagne). Dans ses interventions, Dr. Houmy a commencé par présenter les techniques d’application des pesticides pour le traitement des cultures maraîchères et agrumicoles. Il a mis l’accent sur les facteurs de réussite d’un traitement phytosanitaire pour maitriser les ennemis de cultures. Il a également sensibilisé les professionnels présents sur l’importance des dimensions des gouttelettes et leur comportement pour assurer une bonne qualité de la pulvérisation. La deuxième partie de l’exposé s’est intéressée aux recommandations à suivre pour faire le meilleur choix lors de l’acquisition d’un nouveau pulvérisateur. Souvent négligé par les utilisateurs, le choix des 20

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buses revêt une importance capitale car elles sont responsables de la qualité du jet. Le troisième volet a permis aux participants d’avoir une idée sur les nouvelles technologies qui existent ailleurs et qui permettent

d’améliorer davantage les traitements phytosanitaires. Enfin, Dr Houmy a présenté les outils nécessaires pour le contrôle des pulvérisateurs agricoles. Il faut savoir que les producteurs marocains donnent très peu d’importance à cet aspect. Or, ces contrôles jouent un rôle déterminant aussi bien dans l’efficacité des appareils de pulvérisation que dans la diminution des risques de contamination de l’environnement. La deuxième partie des séminaires a été animée par le Dr. Emilio Gil, qui a expliqué le processus de calibrage et de réglage des appareils de pulvérisation afin de permettre une application adéquate des pesticides. Dr. Emilio Gil a expliqué la méthode d’évaluation et d’estimation

Dr. Karim Houmy de l’IAV Hassan II

Dr. Emilio Gil de l’Université Polytechnique de Catalogne (Espagne)

du volume de bouillie en présentant les différentes approches adoptées par les pays européens. Il a également présenté quelques expériences menées en Espagne notamment l’utilisation du système de rampes verticales fixées sur chariot pour le traitement sous serre.


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Actu Actu Entreprise

CMGP, Journée

d’information à Agadir C’est à Agadir, capitale des cultures sous serre par excellence, que la société CMGP a organisé le 6 mars dernier un séminaire ayant pour thème « les films plastiques en agriculture ». Objectif : présenter les nouvelles solutions innovantes de la société Agripolyane France, destinées au marché marocain. Après une présentation de la société Agripolyane, spécialisée dans la conception, la production et la vente de films en polyéthylène (pour l’agriculture, l’industrie et les géomembranes), M. Martin André, responsable export d’Agripolyane, a presenté les nouveaux produits de la société, principalement les films plastiques de couverture. « Agripolyane est présente au Maroc depuis des dizaines d’années, puisque les premières installations ont été réalisées dans les exploitations du Groupe des Domaines Agricoles dans les années 80. Depuis près d’une année, Agripolyane est représentée au Maroc par la société CMGP, explique

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M. Martin André. Les films POLYANE aident les producteurs à augmenter leurs productions et leur rentabilité car ils ont été conçus en prenant en considération les besoins de la plante à savoir : la qualité et la quantité de lumière, la diffusion et le contrôle des longueurs d’onde utiles à la photosynthèse, etc. ». Par ailleurs, M. André a expliqué que la connaissance des besoins des agriculteurs a permis de développer de nouvelles fonctionnalités des films de couverture, notamment : - la résistance aux pesticides et au soufre, - l’effet anti-poussière, - les effets anti-algues - l’effet cooling (réflexion

des rayons infrarouge courts durant la journée).

Caractéristiques Les films de couverture sont essentiels pour optimiser les conditions sous serre et permettre de meilleurs rendements et homogénéité de la production. Dans ce sens, les films Agripolyane présentent de nombreuses spécificités : - Thermicité (IR radiation) : le jour, les rayons solaires entrent et chauffent l’air intérieur et le sol. La nuit, la serre se refroidit et le sol relâche la chaleur captée. - Caractéristiques optiques, - Résistance (Mécanique, chimique, UV) - Durabilité garantie, - Effets spécifiques (Anti goutte, COOLING,…) - Adaptation aux différents types de structures, etc.

M. Martin André, responsable export d’Agripolyane

M. Ait Hammou, directeur régional CMGP

La gamme Polyane

A la fin de ce séminaire, M. Martin André a présenté une gamme spécifique de films plastiques adaptée aux conditions marocaines de production: - POLYANE FHD : 120/150/180 µ, jaune, diffusant, pas d’effet thermique, résistant au soufre, 1/2/3 saisons. - POLYANE THD SR : 120/150/180 µ, sans couleur, diffusant, effet thermique, résistant au soufre, 1/2/3 saisons. - HORTYCLIM 3F : 36 mois, jaune, haute diffusion, très thermique, effet cooling, résistant au soufre (3000 ppm)


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Actu Actu Entreprise

LUCAS G

PAILLEUSE PAILLE COURTE (< 4cm)

A l’occasion de la 75ème édition du SIMA de Paris, la société Lucas G a présenté une machine qui le replacce dans l’innovation au sein de son cœur de métier historique le paillage. La renommée de la marque vendéenne n’est plus à prouver en matière de distribution et de paillage avec sa fameuse gamme Castor commercialisée dans

le monde entier. Afin de répondre aux problématiques de rareté de la paille avec des prix très variables sur cette matière première, mais aussi de s’ouvrir de nouveaux marchés dans les domaines avicoles et du maraîchage, Lucas G lance une machine capable de couper de manière très fine de la paille. Cette machine laissera la possibilité aux

Pépinières Brokaw

L’expérience au service des producteurs Le groupe Pépinières Brokaw, développe son activité de production de plants subtropicaux (manguier, avocatier, papayer, kakis, annonier…) aux Etats Unis (42 ans d’activvité), en Espagne (26 ans), au Maroc (6 ans) et au Chili (5 ans). En plus de son activité de pépiniériste, Brokaw est également producteur de fruits dans ces pays, directemment ou associé à d’autres personnes. Actuellement, Brokaw a en exclusivité les différentes licences de l’université de Californie et de Merensky (Afrique de Sud), pour reproduire de nouvelles variétés productives ainsi que les différents porte-greffes, aux USA, en Europe et en Afrique du Nord. Grâce à ses relations privilégiées avec ces entités de recherche, le Groupe bénéficie régulièrement des dernières innovations variétales, qui vont bientôt

couvrir même les agrumes. Au Maroc, la production d’avocats reste pour l’instant limitée, et principalement destinée au marché

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éleveurs de pouvoir couper ou non leur paille selon leur besoin de 4 à 10 cm. Un brevet a été déposé pour ce nouveau principe. Il réside dans la turbine équipée des couteaux et de son fonctionnement avec la chambre de coupe. La forme de la machine reste connue des éleveurs, puisqu’elle est basée sur une caisse et un démêleur issue de la gamme Castor avec un démêleur à entrainement mécanique, un fond mouvant régulé à barrette boulonnée

local qui offre des prix intéressants aux agriculteurs, contrairement à d’autres produits comme les agrumes et la tomate. Par ailleurs, pour l’avocat, il n’existe pas encore une exportation bien développée et organisée. Dans l’avenir, afin de pouvoir rivaliser avec d’autres origines sur le marché international, il va falloir faire un choix judicieux des variétés les plus performantes et des techniques de culture adaptées. Dans ce sens, les producteurs pourront compter sur l’expérience de Brokaw, pionnier dans la reproduction clonale de l’avocatier, avec des porte-greffes qui résistent aux différentes contraintes

et ajustable depuis l’extérieur. Les résultats sont convaincants puisque 90% des brins ressortent autour de 4 cm avec la chambre de coupe activée et environ 10 à 20 cm avec la chambre de coupe désactivée. Cette machine répondra donc aux besoins des éleveurs de volailles mais aussi de tous ceux qui souhaitent mieux maîtriser leur quantité de paille. Pour plus d’informations www.lucasg.com

Plants d’avocatiers en pépinière de production et qui permettent une amélioration de la productivité. Le groupe dispose également de techniciens spécialisés dans la culture de l’avocatier et dans l’organisation commerciale des ventes des fruits. Contact Tel. : 0661158496 - Fax : 0539520190 agricolamirallano@yahoo.es


Otech

Inauguration de nouveaux bâtiments Communiqué de presse

Otech, leader européen sur le marché des rampes et pivots d’irrigation pour l’agriculture ne se laisse pas impressionner par la crise économique. A Puyoô, dans le sud-ouest, Otech, poursuit sa lancée en inaugurant, le 14 mars dernier, deux nouveaux bâtiments et en recrutant de nouveaux collaborateurs, succès international oblige. « Le made in Puyoô se vend dans plus de 25 pays », ironise son PDG, Bruno Masson, passé expert en matière de grand export. La PME béarnaise est régulièrement consultée en troisième position après deux gros monstres américains et le carnet de commandes de l’entreprise n’a rien à envier à une agence de voyages : Afrique de l’est, ouest et nord, Moyen et proche orient, Amérique du sud

Otech a mis au point des systèmes de commande à distance qui permettent à l’agriculteur de connaître l’état de la machine, de déceler les dysfonctionnements, d’y remédier et de la réguler. Cette personnalisation permet de coller au plus près aux besoins des clients. Un sur-mesure qui fait la différence. Conséquence de cette croissance tournée vers

M. Bruno Masson DG Otech coupe le ruban tricolore, inaugurant ainsi la nouvelle extension d’Otech et Amérique centrale, Australie, Russie, Ukraine et pays de l’Est. Autant de pays qui misent de plus en plus sur des cultures céréalières (en raison de la flambée du prix des céréales) et ont besoin de systèmes d’irrigation innovants. Non seulement Otech produit ces équipements mais l’entreprise s’occupe aussi de l’installation, l’entretien et la maintenance. Soucieuse de satisfaire sa clientèle,

l’extérieur et de son fort potentiel relationnel : la création aujourd’hui de deux bâtiments de 1000 et 400 m2 qui s’ajoutent aux 11 000 m2 déjà existants. Mais aussi le recrutement de nouveaux collaborateurs qui viennent renforcer les cinquante-trois salariés de l’entreprise et la trentaine d’intérimaires. La capacité de production de la nouvelle usine est de 800 pivots par an www.otech.fr

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Actu Actu Entreprise

BASF Lance RéGALIS ™

Nouvelle solution contre le Feu Bactérien La salle de conférence de l’hôtel Zaki à Meknès avait du mal à contenir la foule nombreusse de professionnels venus assister à la journée de lancement de la nouvelle solution de BASF contre le feu bactérien des rosacées à pépins : RéGALIS ™. C’est dire l’importance de la thématique traitée et le stress permanent que vivent les arboriculteurs de la région de Meknès à cause de ce fléau dévastateur. Pour animer cette journée, BASF Maroc a fait appel à des experts en la matière, à savoir : Mr Yves Barranco consultant en techniques de production fruitière, M. Hachemi Bouabcha, de BASF Tunisie et M. Houssine Aziri. Pour les producteurs, il est important de comprendre qu’une fois détecté dans une région, le feu bactérien est là à vie. Il faut donc toujours s’y préparer à l’avance et ne jamais baisser la garde surtout les années où les conditions favorisent sa prolifération. La lutte consiste en un ensemble de mesures prophylactiques, chimiques… Testé depuis plusieurs années dans de nombreux pays, notamment en France, en Italie et en Algérie, REGALIS™ a donné de bons résultats contre le feu bactérien comparativement aux autres solutions actuellement disponibles sur le marché. Mais ce produit est également apprécié pour son effet sur la régulation de la croissance.

1. Lutte contre le feu bactérien REGALIS™ est un stimulateur des défenses naturelles sur

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Equipe BASF présente à la journée

pommier et poirier, à base de prohexadione-calcium. Cette molécule appartenant à la fammille chimique des cyclohexanne-triones agit sur les infections du feu bactérien de deux mannières différentes: - Induction d’une résistance physiologique: Le Prohexaddione-Calcium intervient dans le métabolisme des PhenylPropanoıdes et provoque l’accumulation de certains Flavonoıdes et d’autres Phénnols qui sont toxiques pour les pathogènes. Les Flavonoıdes jouent souvent un rôle dans l’apparition de résistances naturrelles aux pathogènes.

- Le Prohexadione-Calcium inhibe certaines étapes de la biosynthese des gibberellines. Dans la plante, les gibberellines influencent la division et l’élonggation des cellules. Par l’applicattion de Regalis, la réduction des concentrations en gibberellines conduit à une diminution de l’élongation des pousses. L’effficacité obtenue ainsi (feuilles avec un épiderme plus épais, couronne plus aérée, aoutemment précoce des bois) permet de limiter les infections du feu bactérien et même de réduire l’impact d’autres bio-agresseurs (tavelure, l’oïdium…). Les meilleurs résultats sont

obtenus lorsque les applications sont bien positionnées. La premmière doit être apportée à 20% de la floraison et la seconde 12 jours plus tard, à peu près selon le même principe de la vaccinnation.

2. Régulation de la croissance En plus de son effet contre le feu bactérien, l’utilisation de REGALIS™ présente de nombbreux avantages en faveur d’une production équilibrée et de bonne qualité : - limitation de la longueur des pousses (longueur des rameaux et gourmands réduite de 37%), - diminution du temps des tailles hivernale et estivale, et donc du coût de ces opérations - obtention d’un meilleur équilibbre entre croissance végétative et développement des fruits. - atténuation du phénomène d’alternance par un meilleur rééquilibrage entre croissance végétative et mise à fruit. - amélioration de la circulation de l’air et la pénétration de la lumière dans la canopée, ce qui se traduit par une meilleure exposition à la lumière, un renfforcement de la qualité (calibre, coloration…), des traitements qui pénètrent mieux dans la véggétation lors de la pulvérisation, des fruits plus faciles d’accès à la récolte… - protection des filets paragrêles des rameaux trop vigoureux ce qui rallonge leur durée de vie. - Un meilleur développement des fruits: les assimilats non utilisés pour l’élongation des rameaux sont orientés vers la production de fruit, ou mis en réserve. Par ailleurs, Regalis® est un produit respectueux de l’envvironnement qui répond aux nouvelles attentes des consommmateurs : - sans effet sur les auxiliaires, la faune et le milieu naturel : s’intèggre donc parfaitement dans les programmes de lutte raisonnée ou intégrée. - Ne laisse pas de résidus détectables lorsqu’il est employé dans le respect des bonnes pratiques agricoles. - Répond aux exigences de la production des fruits destinés à l’alimentation infantile (compote…).


Grupo CHAMARTIN Gaine PATHFINDER

La Gaine de Haute Précision Grupo Chamartin S.A fabricant de systèmes d’irrigation depuis plus de 40 ans, présente la gaine goutte à goutte Pathfinder, issue d’un procédé d’extrusion de haute technologie. Son procédé de fabrication breveté permet la mise en place d’un labyrinthe avec un débit dont la précision équivaut aux systèmes d’injection. Ce labyrinthe transparent permet de réaliser des contrôles réguliers. La gaine goutte à goutte Pathfinder existe en plusieurs épaisseurs, débits et espacements entre goutteurs et peut être utilisée pour l’irrigation en ligne d’une large gamme de cultures maraîchères et industrielles: tomate, fraise, poivron, melon, pomme de terre, courgette, laitue, aubergine...

Elle offre la possibilité d’être utilisée directement sur le sol, ou suspendue ou encore enterrée. Pour une meilleure efficacité, il convient d’analyser l’eau d’arrosage pour déterminer sa qualité afin de concevoir un système de filtrage adéquat. Par ailleurs, fabriquée avec des matières haut de gamme,

Nématodes et Eau saline La Solution Aqua-4D ® - Traitement physique de l’eau d’irrigation

Avantages Résolution du problème des nématodes sans usage de produits chimiques Irrigation avec une eau de forte salinité sans nuisance pour plantes Sans entretien Respect de l’environnement - Sans émission de pollution

Economie Réduction des coûts d’utilisation de fertilisants et pesticides Réduction de la consommation d’eau Prolongation de la durée de vie des installations d’irrigation Consommation électrique très faible

Pathfinder résiste aux produits chimiques et aux éventuelles déchirures lors de son utilisation. Les points forts de Pathfinder : - Le Coefficient de Variation des émetteurs est aux alentours de 2%, l’un des plus bas de l’industrie. - Elle est réputée pour sa résistance à l’encrassement, grâce à son labyrinthe avec filtration et entrées d’eau plus importantes que la concurrence. - Elle est fabriquée en polyethylène de haute densité, avec une grande résistance à tout type de terrain. - Elle est conçue pour fonctionner avec une très faible pression de travail pour faciliter les économies d’énergie.

Grupo Chamartin est présent dans 60 pays à travers des distributeurs. Pour plus d’informations : www.grupochamartin.com

l’INDEX PHYTOSANITAIRE-MAROC 2013 (Dixième édition) Cette nouvelle version contient des informations actualisées et mises à jour sur les pesticides à usage agricole autorisés au Maroc. Ce document présente le répertoire de l’ensemble des pesticides à usage agricole commercialisés au Maroc, des indications sur les usages autorisés par culture et par ennemi et les conditions d’application, ainsi que les délais de traitement avant récolte. Il regroupe aussi les textes législatifs en la matière et les adresses utiles. A l’instar des éditions précédentes, l’édition 2013 constitue un référentiel utile pour les producteurs-agriculteurs, les organismes certificateurs, les centrales d’achat, la profession phytosanitaire (Sociétés, Distributeurs et Revendeurs), les services officiels (Vulgarisateurs, Techniciens de la Protection des Végétaux et de la Répression des Fraudes), les Départements de la Formation et de la Recherche (Instituts, Enseignants, Chercheurs, Etudiants …), les médecins responsables“Hygiène et Toxicologie”ainsi que l’ensemble des personnes qui gravitent autour de l’activité “Protection des plantes”. Vous pouvez vous procurer votre copie de la nouvelle édition de l’INDEX PHYTOSANITAIRE-MAROC 2013, aux points de vente suivants : - Complexe Horticole d’Agadir - Ecole Nationale d’Agriculture de Méknès - Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II - Rabat.

Distributeur agréé MAGYS AZ Import / Export MA-80000 Agadir +212 661 077 598

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Actu Actu Entreprise

CETTE ANNEE ENCORE, TECNIDEX EST AUX CÔTÉS DE L’O.N.G. « LES ENFANTS DE L’OVALE » A RABAT La société TECNIDEX, basée à Valencia (Espagne) et spécialiste en produits, technologies et services pour la santé et la qualité des fruits et légumes, s’engage non seulement auprès de ses clients et fournisseurs mais également auprès de ses employés et de la société civile marocaine, ce qui lui permet de se démarquer des autres entreprises. En effet, TECNIDEX et sa filiale marocaine TECNIDEX MAR FRUIT ont participé à

l’organisation des tournois internationaux annuels de rugby, en apportant du matériel scolaire, des jouets, des friandises et des équipements sportifs pour plus de 300 enfants appartenant à l’ONG Les Enfants de l’Ovale. A cette occasion, s’est déroulé le IV Tournoi International de Rugby féminin B’Nat Seven à Rabat, ce 9 mars dernier. Onze équipes féminines marocaines et françaises de différentes catégories d’âge

De droite à gauche: Mohammed CHEKRAD, Gérant TECNIDEX MAR FRUIT Waïl HOUDALI, Country Manager TECNIDEX MAR FRUIT Tahar BOUJOUALA, Président de la Fédération Royale Marocaine de Rugby Kaima BELOUCHI: présentatrice du programme sportif AL ALAM ARRIYADI, AL AOULA TV. Manuel GARCÍA-PORTILLO, Président de TECNIDEX

Joueuses des différentes équipes de rugby féminin

ont participé à ce tournoi. D’autre part, les membres de l’entreprise TECNIDEX MAR FRUIT et TECNIDEX furent très bien accueillis par le Président de la Fédération Royale Marocaine de Rugby, Tahar Boujouala, aux côtés de Vincente Ortega, ex joueur de l’équipe TECNIDEX Valencia Rugby Club et membre de l’Ambassade espagnole à

Rabat et de M. Bahssi, de l’Association des Vétérans pour la Promotion du Rugby et secrétaire général de l’ONG. TECNIDEX et TECNIDEX MAR FRUIT travaillent pour continuer à développer un modèle basé sur un engagement avec la société, la culture, le sport et l’environnement. www.tecnidex.com

Remise des trophées

LINDSAY, Un pivot d’irrigation adapté aux petits parcellaires

Lindsay Corporation, un leader mondial dans le domaine de l’irrrigation, a mis au point un nouveau produit, le 7500P, un pivot conçu pour irriguer les champs de dimensions modestes (moins de 24 hectares). Avec un dégagement sous travée de 3,20 m, le 7500P est composée de travées avec des tubes de diamètre de 114mm (4-1/2”) seulement, mais aussi un point pivot de 127mm (5”). « Aussi petit soit-il, le 7500P bénéficie de la même conception que les machines vay de plus grande envergure. Autrement dit, il offre la résistance et la longévité qui assurent des années 28

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de bons et loyaux services dans les champs », souligne Frédéric Noguier, le Directeur Commercial de Lindsay pour l’Europe Occidentale. « Les ingénieurs Lindsay ont doté le 7500P de puissants composants, ceux-là même qui se cachent derrière les performances des grands pivots Lindsay. À un coût inférieur par hectare, on retrouve donc le réducteur, le motoréducteur, le

collecteur externe ou encore les orifices de sortie usinés des modèles aînés. » Le point pivot du 7500P dispose de quatre montants renforcés par de nombreuses entretoises afin de constituer une base stable et de fournir un dégagement uniforme tandis que la machine passe du point pivot à la première travée. Le

7500P est également équipé de l’anneau collecteur externe et de la jonction cardan Lindsay qui empêche toute obstruction au niveau de la canalisation de 114mm. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.lindsay-europe.com.


Agro Spray Technic

Séminaire sur le pommier à Midelt C’est à Midelt, l’un des principaux terroirs de production de la pomme au Maroc que la société Agro Spray Technic a choisi d’organiser une journée d’information au profit des arboriculteurs de la région. Pas moins de 130 professionnels ont répondu présent et suivi avec grande attention les exposés des experts conviés et de l’équipe Agro Spray Technic. La présentation de Pr Ahmed SEKKAT, Enseignant Chercheur à l’ENA de Meknès, a porté sur les points suivants : - Principaux ravageurs du pommmier - Moyens de lutte contre ces ravageurs: moyens chimique et intégrés - Lutte par confusion sexuelle : efficacité et limites - Proposition d’exemples de lutte intégrée contre les princcipaux ravageurs du pommier dans la zone de Midelt. Dans la première partie de son exposé, Mr. Yves BARRANCO, conseiller en arboriculture, a fourni un ensemble de recommmandations à même d’aider les arboriculteurs à réussir leurs cultures. Il s’agit notamment de : - Connaître parfaitement son premier Capital : le sol - Rechercher l’adéquation esppèce/variété/clone avec son marché. - Assurer le meilleur développemment possible de sa culture. - Maintenir la qualité initiale jusqu’à la vente. - Assurer la régularité quantitattive de sa production. - Connaître et maîtriser ses charges et budgets de producttion.

- Manager, former ses ressourcces humaines. Ensuite, il a expliqué l’importtance de l’éclaircissage chimiqque des arbres fruitiers comme facteur clef de réussite en prodduction fruitière. Il a présenté les produits utilisés, leurs modes d’action, la période d’utilisation de chaque produit et les doses d’utilisation. Enfin, il a montré la stratégie à suivre pour un bon éclaircissage en se basant sur la charge de l’arbre, le rendement et le calibre recherchés, et ce qu’il faut apporter pour atteinddre les objectifs désirés.

La confusion sexuelle,

Solution confirmée au carpocapse Avec la limitation des produits disponibles sur le marché et le développement de résistances, la lutte chimique contre le carppocapse devient de plus en plus problématique. Compte tenu du nombre de traitements chimiqques qui peut dans certains cas dépasser 10 interventions par an et du coût de chaque traitement, la lutte contre la carpocapse est très couteuse. A cela s’ajoutent d’autres inconvénnients relatifs à l’apparition de

résistances, aux problèmes de résidus sur les fruits (consommmateurs) et aux effets sur les auxiliaires utiles notamment les prédateurs d’acariens. En effet, il a été prouvé qu’il existe une étroite relation entre la gestion du carpocapse et des acariens. Plus on traite contre le carpocapse, plus on élimine la faune auxiliaire prédatrice des acariens, favorisant ainsi leur pullulation. Dans ce contexte, la technique de la confusion sexuelle apparraît plus que jamais comme une alternative intéressante et efficcace. C’est pour cette raison que la société Agro Spray Technic a introduit GINKO, un produit innovant dont les avantages ne sont plus à démontrer et qui a fait ses preuves dans de nombbreux pays, y compris au Maroc. Il s’agit d’un diffuseur qui émet tout au long de la saison une phéromone similaire à la phérommone sexuelle naturelle émise par la femelle du carpocapse. Ceci a pour effet de désorienter le mâle et d’empêcher l’accoupplement avec la femelle et la reproduction. Le cycle du ravaggeur est ainsi interrompu avant le stade larvaire nuisible. De plus, l’introduction de la confussion sexuelle comme base de la protection contre le carpocapse permet parallèlement d’éviter 2 à 4 applications acaricides (grâce à la préservation des prédateurs d’acariens).

L’éclaircissage,

pour un meilleur calibre et une meilleure qualité L’éclaircissage est une techniqque qui vise à ajuster la charge des fruits au potentiel productif de l’arbre, ce qui permet d’avoir

Prof. Ahmed Sekkat de l’ENA de Meknès

M. Yves Barranco, consultant en techniques de production fruitière

une production régulière, avec des fruits de gros calibre et de meilleure qualité. Les exigencces actuelles du marché, qui privilégient le bon calibre et la régularité de la production, ne peuvent qu’encourager le reccours à cette technique. A noter que l’éclaircissage est d’autant plus efficace qu’il est pratiqué tôt après la floraison (juste avant que les fruits n’atteignent 15 mm de diamètre). Cependant, l’éclaircissage mannuel généralement pratiqué n’est souvent pas satisfaisant. MaxCel (6BA), la nouvelle soluttion d’éclaircissage chimique de la société Agro Spray Technic, permet de réduire le temps d’éclaircissage, réduire la comppétition naturelle entre les fruits pendant la période de dévelloppement, obtenir des fruits avec une plus grande valeur ajoutée (fruits plus gros et plus fermes), favoriser un meilleur retour à fleurs l’année suivante et surtout éviter le problème de l’alternance d’une campagne à l’autre. Autant d’atouts qui font de MaxCel un investissement très rentable pour le productteur. Les débats ouverts à la fin des exposés ont permis un impportant partage d’expérience entre les producteurs et les intervenants. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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Culture du bananier En évolution, malgré les difficultés

Toujours présente sur les étals, la banane tient non seulement la vedette parmi les fruits tropicaux les plus vendus, mais en constitue même la variété la plus sollicitée à la fois pour sa saveur et pour l’accessibilité de son prix de vente. Actuellement, avec une couverture de 5.000 ha environ, dont 3.000ha à Agadir et 2.000ha au Gharb, le secteur bananier représente environ 30% de la superficie totale des cultures sous abri, pour une production annuelle évaluée à 200.000t. Le déficit enregistré dans la production de banane, surtout en certaines périodes (été), est comblé par des importations de pays d’Amérique latine et d’Afrique. 30

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Bananier

Certains producteurs réussissent à atteindre des régimes de 75kg.

A droite M. Ben Daif Bousselham Montrant les résultats d’une conduite adaptée du bananier .

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Pratiquement jusqu’en1978, le Maroc en était grand importateur. Mais, grâce au développement des serres et des techniques de culture adaptées, la prodduction s’est développée en de nombbreux points du littorale atlantiques notamment entre la zone du Gharb et Agadir. L’une des caractéristique de la pro­ duction marocaine et que, mis à part la zone de Tamri au Nord d’Agadir, toutes les bananes sont pratique­ment produittes sous serre, d’où le prix de revient

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élevé pour les pro­duc­teurs. Au début, la culture de la banane était l’apanage d’une poignée de personnes (généralement pas du domaine) qui possédaient le savoir-faire et surtout les moyens suffisants (serre) pour se lancer dans une production dont ils surent tirrer grand profit. Cependant, au début des années 80 et bien qu’exigeant de lourds investisse­ments, ce nouveau type de culture a enregistré une exttension rapide, grâce à l’aide de l’Etat sous forme d’exonération des matériels d’équipement importés et les cré­dits couvrant jusqu’à 70% du coût de finnancement des campagnes. Les prix de vente étaient aussi très rémunérateurs (10-12 dh/kg départ ferme). D’ailleurs son prix et sa rareté n’en faisaient pas un fruit accessible à toutes les tables (30dh/kg prix consommateur). En cette époque la banane était inscrite sur la liste A des produits interdits à l’importtation. Aujourd’hui, force est de constater que les producteurs sont loin des résultats du début puisque les crédits ne sont plus accordés au secteur bananier et les prix au départ de la ferme descendent rarement à 4 dh/kg. Exception faite pour les années de gel (2005, 2011) qui certes a provoqué une diminution de l’offre mais a en même temps entraîné une augmentation des prix (8dh pour le producteur). Dans les années 90, avec l’introduction des serres en bois, des producteurs de ‘’classe moyenne’’, pour la plupart des techniciens, se sont également intéress-

sés à cette production d’abord sur des petites surfaces avant d’entamer des extensions. A partir des années 2000, les petits producteurs ont commencé à investir dans ce secteur sur de petittes surfaces. Les tout premiers investtisseurs se sont alors progressivement retirés du domaine pour céder la place à ces petits qui disposaient d’avantages comme la main d’œuvre familiale et la matière organique disponible sur place (élevage sur exploitation polyvalente). Les producteurs de classe moyenne, ont également dû faire face à cette rude compétition par une évolution vers des techniques de production plus élaborées. En effet, la rentabilité de plus en plus faible a poussé les producteurs à innovver pour améliorer rendement et quallité, tout en diminuant les frais engagés pendant la campagne. Parmi eux, M. Ben Daif Bousselham, producteur et distributeur d’intrants agricoles, Installé dans la région de Mnasra dans le Gharb, qui a mis au point au fil des années un système de conduite innovant, qu’il a perfectionné avec le temps, et qui permmet de réduire les coûts de production, améliorer le rendement et assurer une meilleure régularité de l’activité. « Au début, le bananier était appelé la culture des paresseux, explique M. Boussselham, ceci était vrai mais pour un rendc dement faible de l’ordre de 30 à 40t/ha seulement. Pour atteindre un rendement élevé, il a fallu adopter les bonnes techniqc ques de conduite, notamment le recours aux vitro plants, la désinfection localisée du sol (moins coûteuse) et une nutrition adaptée à chaque stade de développemc ment de la culture ». Ainsi, en plus de l’irrigation par des micro-asperseurs, M. Bousselham a opté pour une fertiggation via goutte à goutte, à raison de deux gaines par ligne de culture. Ce dispositif permet de subvenir quotiddiennement aux besoins de la culture, alors qu’en général les producteurs procèdent plutôt à un épandage des engrais tous les 15 jours, ce qui entraîne des variations importantes de la salinitté et de la concentration. La fertigation offre également la possibilité d’utiliser des fertilisants hydrosolubles plus perfformants, des enracineurs et surtout des oligoéléments, dont le manque impacte négativement le rendement. Grâce à ces différentes mesures, les bannaniers résistent mieux aux périodes de stress, notamment lors des baisses des températures hivernales que connait la région du Gharb. « Cette nutrition adaptée a pour effet une augmentation du rendement de l’ordre de 15-20% qui


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Bananier nier p l u s

M. Ben Daif Bousselham lors d’une séance de vulgarisation au profit de producteurs de banane de la région .

permet d’avoir des régimes de 60-70kg, en plus de l’amélioration de la qualité qui se traduit par des bananes plus longues et plus brillantes, mieux valorisées sur le marché », ajoute M. Bousselham.

Transfert de savoir faire Afin de permettre aux autres productteurs de la région de profiter de son expérience, M. Bousselham encadre plusieurs d’entre eux et organise régullièrement des séances de formation et des visites de petits groupes dans ses serres pour leur expliquer le fonctionnnement du système. Cette méthode lui a permis de vaincre les réticences que certains montraient quant à la possibbilité d’obtenir des régimes de plus de 60kg. Afin d’amener les producteurs à s’imppliquer sérieusement, M. Bousselham a eu l’idée de consacrer une prime au producteur encadré qui obtient le régimme le plus lourd. « Pour les producteurs la valeur de la prime n’était pas la plus importante mais plutôt le fait de relever le défi. C’est ainsi qu’on est passé au fil des ans de 52 à 58 kg, et actuellement des producteurs atteignent le poids record de 75 kg. Certains réclament même une attestation comme étant les premiers à avoir atteint un tel poids», se réjouit M. Ben Daif. Le régime gagnant est accrocché dans sa boutique à Mnasra pour être admiré par les producteurs qui déffilent à longueur de journée. Force est de constater que l’initiative prise par M. Ben Daif devrait normalement être prise par l’Etat ou une association de producteurs de banane afin de les enccourager à aller de l’avant.

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Une culture stable, malgré les difficultés Contrairement à Agadir (autre grande région de production de la banane au Maroc), où il existe une multitude de cultures, les producteurs du Gharb n’ont pas beaucoup d’alternatives en créneau primeur (le maraîchage de saison est courant mais pas en primeur à cause de l’humidité élevée dans la région en hiver qui entraîne maladies, augmentation des coûts de traitements, etc.). Ils sont donc obligés de trouver les moyens de rendre leur culture de banan-

Eviter l’année blanche Contrairement à ce qui est généralement adopté par la majorité des producteurs, M. Ben Daif fait recours à d’autres méthodes qui permettent de réduire les charges et d’assurer une régularité de la production. A titre d’exemple,la méthode la plus répandue parmi les producteurs est l’arrachage de la totalité de la plantation au bout de 3 années de production. Ils procèdent ensuite à une désinfection totale du sol de la serre avant de replanter à nouveau. Le principal handicap de cette pratique est qu’elle impose d’attendre un peu plus d’une année avant d’entrer à nouveau en

rentable. M. Bousselham, déplore le fait que le producteur a besoin d’une année pour dégager une marge d’à peine 1dh/kg de banane (vente 5dh départ ferme), alors que les autres intervenants de la filière (transporteurs, intermédiaires, commerçants…) gagnent davantage en une semaine de travail seulement. C’est pourtant le producteur qui travvaille toute l’année et supporte tous les risques puisque c’est une culture sensibble aux aléas climatiques (hautes temppératures, gel, vents puissants…). Une meilleure organisation du secteur permmettrait sans doute d’améliorer la renttabilité pour le producteur et réduire le prix payé par le consommateur final. « J’ai l’impression que l’administration n’a pas encore pris conscience de l’impc portance de ce secteur qui fait vivre beaucoup de familles. Il faut se rendre à l’évidence que si cette production locale n’existait pas il y aura une flambée inévitc table des prix puisqu’il n’y aura que des bananes d’importation sur le marché. Il suffit pour s’en assurer de constater la hausse de prix en été lorsque la productc tion locale est minime, sans parler des fortes sorties de devises ».

production. Une année pendant laquelle la parcelle ne génère aucun revenu. Afin d’assurer une production en continu, M. Bousselham recommande une plantation basée sur une alternance de lignes simples et de lignes doubles. Au bout de deux années de production, on possède un renouvellement de la culture en pratiquant une plantation nouvelle en interlignes toute en évitant une année blanche. On procède à la désinfection localisée du sol, puis on replante de la même façon. L’amélioration de l’aération et de l’ensoleillement qui résulte de cette réduction de la densité se répercute positivement sur le rendement final des régimes des lignes limitrophes.


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Maraîchage

Culture de la carotte dans la région de Berrechid C’est bien connu, Berrechid est la région de production de la carotte par excellencce. Au début, les producteurs de carotte utilisaient les variétés population les plus connues, en veillant à appliquer une rotation incluant pomme de terre, léguminneuses,… pour que la culture de carotte ne revienne sur la même parcelle qu’une fois tous les 5 ans. Par la suite, ils sont progressivement passés à l’utilisation de semences hybrides en raison de leurs innombrables avantages (rendement, réssistances, qualité…). Parallèlement, plusieurs changements ont accompagné cettte évolution, notamment le semis mécanisé, l’irrigation localisée, les traitements phytosanitaires par pulvérisateur à rampe, etc.

A

ujourd’hui, grâce à une bonne identification des zones de production, les semenciers sont à même de proposer une gamme de variétés hybrides couvrant toute l’année et adaptées aux différentes conditions pédoclimatiques, suivant les saisons et le marché visé. Une évolution qui permet aux producteurs d’offrir au consommateur des carottes fraiches et de qualité durant toute l’année. Les objectifs de sélection variétale

varient d’un semencier à l’autre mais globalement ils concernent : le renddement, les résistances aux maladies et la qualité. Cette dernière s’exprime, entre autres, par une bonne colorattion même après lavage, un diamètre moyen uniforme, un cœur tendre en plus des qualités organoleptiques (goût sucré, arômes). Chaque année de nouveaux essais sont menés pour trouver des variétés qui répondent encore plus aux attenttes des clients. Cependant, il s’agit d’un

processus assez long qui nécessite 6 à 8 années pour trouver les variétés adéquates. A noter que l’amélioration continue de rendement et de qualité des racines, ainsi que la réduction des écarts de triage se traduisent par un revvenu supplémentaire pour les productteurs. « Actuellement, et même si l’export des carottes n’est pas encore à l’ordre du jour, nous développons des variétés répc pondant aux exigences qualitatives des marchés extérieurs et qui soient aussi adaptées au transport et au froid, principc pale voie de développement à l’internatc tional », explique un semencier.

Amélioration de la conduite En plus des performances génétiques de la variété, la culture de la carotte a besoin d’une conduite technique adéqquate pour lui permettre d’exprimer pleinement ses potentialités.

Préparation du sol Pour un bon épanouissement de la carrotte, une bonne préparation du terrain est nécessaire, en veillant au maintien des bonnes proportions air-eau spéccialement en sol lourd comme celui de Berrechid (rétention d’eau, proliférattion des maladies fongiques…). Il s’agit donc de procéder à une préparation de bonne qualité (déchaumage, labour, cultirateau pour la finition, élimination des obstacles et de la matière organiqque non décomposée…). Cependant, pour éviter le compactage du sol, il faut éviter de multiplier inutilement les passages.

Maitrise du peuplement Le peuplement permet de forcer ou d’atténuer certaines caractéristiques des carottes. Ainsi, avec une populattion élevée, la précocité baisse et le calibre moyen des racines diminue. A l’opposé, un peuplement faible favorrise la précocité. Pour les carottes précoces (récolte dès mars), il faut réduire la densité pour attténuer la compétition pour la lumière. Généralement, la baisse de tonnage est compensée par des prix plus intéresssants sur le marché. D’où l’importance de la mécanisation du semis pour le réglage exact de la distance entre les racines en fonction des objectifs.

Fertilisation adaptée Sur le plan de la nutrition, une bonne fertilisation consiste à assurer une réggularité et un fractionnement des appports pour éviter le stress par manque ou excès d’éléments minéraux. Avant l’élaboration d’un plan de fumure, il est

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Récolte mécanisée de la carotte. primordial de recourir à des analyses de sol et de l’eau d’irrigation. En effet, ces analyses permettent d’ajuster les apports aux besoins réels de la culture en fonction des stades de croissance. A titre d’exemple, dans le cas du potasssium, il faut choisir les bons fertilisants et effectuer des apports progressifs qui atteignent leur maximum en fin de cycle afin d’assurer une bonne qualité interne et favoriser une bonne colorattion. Cependant, l’excès de potassium provoque le blocage du magnésium, or la carotte est très sensible à la carrence en magnésium. De même, pour éviter de provoquer un blocage de la croissance, le producteur doit maintennir un pH optimal. Par ailleurs, dans la région de Berrechid, les sols calcaires

réduisent le potentiel de production. Il faut donc apporter les produits fertilissants adéquats.

Mécanisation De plus en plus de producteurs adopttent le semis mécanisé grâce à l’utilissation des semoirs pneumatiques qui permettent de positionner la graine à la bonne profondeur du sol et avec un espacement qui lui permet de se dévellopper en minimisant la compétition avec les autres plantules pour l’eau, les nutriments et la lumière (moindre inciddence des maladies). Le semis mécaniqque supprime également l’éclaircissagge, une opération coûteuse en temps et en argent, mais indispensable en cas de semis à la main.

A noter que la préparation du sol par un matériel adapté, le semis bien maittrisé et l’utilisation de variétés performmantes et homogènes a permis aux producteurs d’accéder à la récolte méccanisée. Cette mécanisation présente des avantages incontestables par rapport à la méthode traditionnelle, qui mobilise un nombre important d’ouvriers pour les différentes tâches: récolte, ramassage, coupe des feuilles. Manipulée par un seul opérateur, la réccolteuse effectue simultanément ces différentes opérations. Selon le choix du producteur, les carottes récoltées sont directement déposées dans une benne ou au sol, avant d’être expéddiées dans les stations de lavage.

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K-Leaf

TM

le Sulfate de Potassium comme complément foliaire sur pomme de terre et betterave sucrière

L

a pomme de terre et la betterave à sucre ont des besoins importtants en potassium nécessaire pour assurer une bonne productivvité, mais aussi un taux d’amidon ou de sucre suffisant. En complément aux apports au sol à la plantation, il peut être intéressant d’ajouter des apports en cours de végétation. La voie foliaire est une technnique qui présente plusieurs avantages : économique par l’application conjointe avec les traitements phytosanitaires, et agronomique par une stimulation de la plante amenant une meilleure valorisation des apports au sol. Ces deux cultures sont importantes au Maghreb, soit pour la consommation et l’exportation dans le cas de la pomme de terre, soit parce que la production de succre est insuffisante pour couvrir les besoins dans le cas de la betterave. Les surfaces de betterave à sucre ont régulièrement augmmenté pendant les 20 dernières années dans des conditions semi-arides, particullièrement en Afrique du Nord. Elles atteiggnent aujourd’hui près de 200 000 ha au Maghreb. De même, les surfaces de pommme de terre ont évolué pour représenter actuellement 260 000 ha.

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Les bases de l’alimentation minérale Les besoins en éléments minéraux de la pomme de terre et de la betterave sont bien connus et assez semblables, comme le monttre le tableau.

Le Potassium, élément essentiel Le potassium est un élément important de la productivité. Son rôle dans la synthèse des sucres et de l’amidon, ainsi que leur transpport vers la racine ou vers les tubercules est fondamental pour assurer rendement et qualité. Sa fonction de régulation des échangges hydriques en font un élément primordial en cas de ressources en eau limitées. Les besoins en potassium sont particulièremment importants lors du grossissement de la racine ou des tubercules. A ce stade, les applications foliaires permettent un apport fractionné de potassium qui stimule le métabbolisme de la plante, amenant à une meilleurre absorption racinaire et une meilleure syntthèse des sucres.

K-LeafTM, le Sulfate de Potassium pour les applications foliaires Parmi les sulfates de potassium, peu sont utilisables par voie liquide et encore moins

présentent les qualités nécessaires pour les applications foliaires, comme une excellente solubilité, sans risque de précipitation et de bouchage des buses. A cette fin, Tessenderlo Group a développé K-Leaf, une nouvelle qualité de sulfate de pottassium. Cette poudre très fine et homogène se dissout beaucoup plus rapidement que les sulfates standards, et surtout, ne laisse aucun résidu. A 20°C, il suffit de quelques minnutes pour une dissolution complète à une concentration de 100 g/l. K-Leaf contient au minimum 52% de K2O (43% K) et 46% de SO3 (18%S). C’est donc un produit très pur. Le potassium comme le soufre que K-Leaf contient sont directement assimilables par la plante au niveau des feuilles, avec une absorption rapide. Les quantités appliquées en foliaire sont modestes, l’utilisation de ce produit en complément aux apports au sol est une façon économique d’augmenter le rendement et la qualité des pommes de terre ou des betteraves. Cet engrais foliaire s’applique à partir du débbut de la tubérisation dans le cas de la pommme de terre et dès la couverture du sol par les feuilles dans le cas de la betterave. Deux à trois applications sont envisageables à un intervalle de 10 à 15 jours entre deux appliccations. Des exemples du bénéfice de ces


Production N Betterave sucière 10 tonnes de sucre 180-200 Pomme de terre 60 tonnes 150-180 Eléments minéraux en Kg ha-1 pour une production standard

P2O4 60-75 80-100

K2O 300-400 300-450

Carence en potassium sur pomme de terre

Carence en potassium sur betterave

applications sont présents ci-dessus : augmmentation de la production de sucre pour la betterave et augmentation du rendement de la pomme de terre par augmentation du calibre des tubercules. La dose conseillée est de 5 à 12 kg/ha par appplication. Cette dose correspond à 2 - 3 % (15 à 30 g/l) dans 300 l d’eau/ha. K-Leaf est comppatible avec la plupart des produits phytosan-

nitaires ainsi qu’avec les autres engrais aux concentrations habituelles d’emploi, sauf avec des spécialités contenant du calcium. Il est préférable d’appliquer le produit le soir ou tôt le matin, quand les plantes sont turggescentes. Les applications foliaires d’éléments majj jeurs sont une nouvelle approche de la fertj tilisation. Concernant le potassium et plus

spécialement le sulfate de potassium, son application en complément aux apports au sol permet une stimulation de l’absorption racinaire. Le développement d’une qualité de sulfate de potassium tel que K-Leaf, dédj diée aux applications foliaires permet une nouvelle approche de la nutrition des plantj tes, visant une meilleure valorisation des éléments apportés au sol.

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Publi-reportage


Dossier

Agriculture Espagnole La production agricole espagnole a connu une croissance de 7,5% entre 2000 et 2010, due en grande partie au secteur de la production végétale (+10,2%). En 2010, la production végétale repprésentait 66,1% du secteur agricole global et la production animale 33,9%. Pendant la période analysée, les répartitions moyennes entre ces deux filières ont été de 64,1% pour la production végétale et de 35,9% pour la production animale. Dans le secteur de la production végétale, fruits et les légumes représentaient environ 56%, suivis par les céréales (15,5%), l’huile d’olive (9%), les plantes industrielles (5,3%), les plantes fourragères (2,6%), les pommes de terre (2%) et autres.

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Dossier Agriculture Espagnole

Le maraîchage en Espagne

Le

maraîchage espagnol est marqué par l’impor tance d’une double structure de producttion : la production sous serre et le

plein champ. Les productions sous serres sont situées principalement sur l’arc méditerranéen, en Andallousie et dans les îles Canaries, princcipalement plantées en légumes et en melon, pastèque ou fraise. Quant

aux cultures de plein champs, elles concernent à la fois des légumes et des fruits et sont réparties sur tout le pays, avec une plus grande concenttration de la production dans les régions orientées vers les marchés étrangers, parmi lesquelles : la Catallogne, les régions de Valencia et de Murcia, l’Andalousie, l’Estrémadure, l’Aragon, La Rioja, la Castilla-La Mancha, la Navarre, etc. Ces exploitations sont structurées de manières très différentes, tant sur le plan de la production que celui de la commercialisation. La plupart des entreprises sont organnisées en coopératives, sociétés de commercialisation et entreprises de transformation agricole. Leur taille est très variable, tant en termes de chiffre d’affaires qu’en termes de salariés, et un grand nombre d’entre elles sont reconnues en tant qu’orgganisations de producteurs.

Exportations de F&L En janvier 2013, les exportations de fruits et légumes ont augmenté de 11,6% en valeur et de 5,2% en volumme, totalisant respectivement 1098

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Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013


millions d’Euros et 1,2 millions de tonnes, selon le Département des Douanes et des Impôt Spéciaux de l’Administration Fiscale. Le mois de janvier a enregistré une croissance principalement due à l’exportation de légumes qui a enregistré une hausse de 11,4% en volume, soit un total de 586 707 tonnes et de 18% en valeur (585 millions d’Euros). Les principaux légumes exportés en janvier ont été : la tomate avec 144 581 tonnes (+16%) suivie par la laitue avec 96 886 tonnes (+15%) et le concombre avec 86 544 tonnes (-2.6%). Pour les fruits, les augmentations de janvier ont été de 0,2% en vollume et de 5% en valeur, totalissant 666 908 tonnes et 513,4 milllions d’Euros. Les principaux fruits exportés ce mois ont été les agrummes, suivis de loin par le kaki avec 30 378 tonnes (+300%) et l’avoccat avec 7452 tonnes (+28%). Pour la FEPEX, l’augmentation des exportations en janvier est dans la continuité de la croisssance enregistrée en 2012, année durant laquelle les exportations ont augmenté de 13% en valeur, totalisant ainsi 9 641 millions d’Euros et de 6% en volume, pour un total de 11 millions de tonnes. Ceci est la conséquence de l’évollution positive de la demande des consommateurs sur les princcipaux marchés. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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LE GROUPE VALAGRO FAIT LE POINT SUR L’AVANCÉE DE LA MIAMI

RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE BIO-STIMULANTS

Des chercheurs de l’entreprise et d’éminents spécialistes du secteur se sont réunis en Floride pour partt tager les résultats des recherches menées par Valagro.

Atessa (CH), 31 janvier 2013 – Du 27 au 31 janvier, le Business Innovation Annual Meett ting s’est tenu à Miami, en Floride. Il s’agit d’un workshop international organisé par le groupe Valagro, chef de file dans la production et la commercialisation d’engrais à faible impact environnemental, dont le siège est basé à Atessa, en Italie.

L

a rencontre, arrivée à sa troissième édition, a été une occassion importante pour partager en interne les développements scientifiques récents accomplis par l’entreprise italienne et les centres de recherche avec lesquels elle collabore. L’acccent a été mis sur les nouvelles découvertes et les recherches en cours dans le domaine de la génomique, de la phénomique et de la caractérisation des algues. Il s’agit d’un rendez-vous capital pour discuter ensemble des nouveaux scénarios du secteur, anallyser les débouchés et les perspectives de croissance, mais également pour définir les cadres et les directives de recherche pour l’avenir. La rencontre a réuni de nombreux experts internationaux qui ont apporté leur préccieuse contribution dans leurs domaines de compétences respectifs. Parmi les personnnes présentes, Prem Warrior, directeur de programme de la Fondation Bill & Melinda Gates, qui a récemment rejoint le Conseil d’administration du groupe, a présenté l’état de la recherche sur la production des formulations à base de microorganismes, d’agents comme des bio-fertilisants, des bio-stimulants/bio-activateurs, des facteurs de croissance/hormones de croissance natturelle et d’agents de bio-contrôle. Le Proffesseur Pierdomenico Perata, chercheur de l’École Supérieure Sant’Anna de Pise a, quant à lui, présenté le projet novateur « miRNA », visant au séquençage et à l’anallyse de « micro » ARN des algues, pour identtifier les séquences génétiques susceptibles d’expliquer leur action positive chez les plantes et les humains. « Les progrès dans la connaissance des génomes, dit le Prof.

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Agriculture du Maghreb Pour en N° 66 Mars 2013

Perata – avancent à pas de géant et Valagro est en première ligne pour saisir les nouvellles opportunités pour le développement de nouvelles technologies ». La rencontre a permis de présenter les réssultats des essais expérimentaux, réalisés en Italie et dans le monde, des produits Valagro déjà présents sur le marché et des prototyppes encore en phase de développement. Selon Giuseppe Natale, PDG du groupe Vallagro, « il s’agit d’un rendez-vous annuel très important pour nous. Il nous permet de traccer les lignes directrices des futures activités de recherche du groupe. L’étroite collaborration mise en place avec les plus éminents spécialistes dans le domaine de l’agriculture renforce le travail de notre entreprise dans le développement de solutions innovantes pour la production d’une nourriture plus saine pour tous ». Les résultats présentés au cours du BIAM sont le fruit d’un travail constant de Valagro dans la recherche et le développement, pour lesqquels la société investit chaque année plus de 4 millions d’euros, soit plus de 4 % de son chiffre d’affaires. Un investissement majeur, sur le plan économique, mais aussi du point de vue de l’innovation et du développement durable, deux piliers fondamentaux pour la société qui, grâce à plus de trente ans d’exp-

périence, s’est imposée comme leader dans le domaine des oligo-éléments chélatés et des bio-stimulants, en mettant au point des solutions innovantes et efficaces pour l’agricculture, tout en respectant la santé humaine et l’environnement. Entreprise leader dans la production et commercialisation d’engrais à faible impact environnemental, Valagro emploie au total 330 personnes dont 190 en Italie et 140 dans ses 11 filiales internationales. Outre le site de production d’Atessa, dans la provincce de Chieti, l’entreprise compte 4 autres sittes à l’étranger, en Norvège et en France. Le Groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 85 millions d’euros en 2011, investit chaque année plus de 2 % de son chiffre d’affaires dans la R&D pour la réalisation de produits hautement innovants. L’essor constant de l’entreprise a poussé à diversifier ses activités qui se classent aujourd’hui en quatre grandes catégories : Farm pour l’agriculture, Turf and Ornamenttals pour les tapis herbeux et les plantes d’ornement, Garden pour le jardinage et Industrials pour les Ventes industrielles aux entreprises intervenant dans le secteur des engrais. L’entreprise a par ailleurs commenccé à développer des produits à base d’alggues destinés à l’alimentation humaine, à la cosmétique et à la nutrition animale.

savoir plus : Valagro : Roberta Vinciguerra, 0872881440 - r.vinciguerra@valagro.com


Présenté avec succès lors d’une journée orgganisée par VALAGRO en collaboration avec notre distributeur à Agadir Comptoir Agricole du Souss et en présence de plus 250 professsionnels dans la région d’Agadir. KENDAL NEM issu de la technologie GEAPOWER représente une révolution dans le domaine des physiostimulants et des mécanismes de défense endogène dans la plante en garantissant une activation rapide des processus métaboliques et en stimulant l’appareil radical pour rester toujours fonctionnel et de résister aux attaqques continuelles.

COMMENT FONCTIONNE-T-IL «GEAPOWER» DANS KENDAL NEM?

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KENDAL NEM crée des conditions défavorables au développement des nématodes (Action répulsive) Les nématodes se déplacent le long du profil vertical du sol, influencés par les variations thermiques et l’humidité. La combinaison spécifique de matrices d’origine végétale qui caractérise GEA099 exerce une action répulsive à l’égard des nématodes, en empêchant donc leur remontée le long du profil du sol, et par conséquent en réduisant l’attaque des racines.

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Épaississement des parois cellulairres et synthèse d’acide salicylique La technologie GEAPOWER posssède en elle-même des éléments en mesure d’augmenter les résisttances physiques au niveau des racines. En effet des aminoacides, comme la Tyrosine et la Phénylalanine, sont impliqués directement dans : La synthèse de substances phénoliques, comme par exemple la lignine, responsable de l’augmentation du degré de lignification des tissus racinaires. La synthèse d’acide salicylique, impliqué dans les mécanismes de résistance de la plantte (Résistance Systémique Acquise)

Les appareils racinaires, ainsi mieux développpés et renforcés, sont protégés plus fortement contre l’attaque des nématodes à cause de l’accumulation de l’acide salicylique pour décclencher la résistance systémique acquise L’augmentation des cytokinines endogènes dans les tissus racinaires. En réponse à la présence des nématodes, la plante produit du tissus hyper-plastique et hypper-trophique, qui se développe à la suite de l’augmentation de la concentration d’auxines par l’effet des sécrétions glandulaires produittes par le nématode pendant l’infection, ce qui détermine la formation des galles radicales. La présence des ingrédients actifs de Gea099 dans KENDAL NEM, comme la glycine bétaïnne, l’acide δ-aminovalérique, l’acide γ-aminnobutyrique, déterminent une réduction de l’infestation de nématodes. Ces substances induisent une augmentation de la production endogène de Cytokinines dans les tissus de la racine, qui va contre l’action auxinique induite par les nématodes, responsable de la formattion des galles. Le résultat est une difficulté accrue de formation des galles, et donc moins d’infection. Action nutritionnelle et réparation de l’appareil racinaire Action nutritionnelle et le développpement végétatif Grâce à la présence d’aminoacides et de protéines, la Gea099 de KENDAL NEM garrantit une activation rapide des processus métab-

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boliques. Cette activité nutritionnelle permet de maintenir des niveaux adéquats de croissance pendant la tentative de colonisation par les némmatodes. Action nutritionnelle et renforcement de l’apppareil racinaire Le composant GEA 099 de KENDAL NEM joue un rôle fondamental pour le maintien constant de l’activité des systèmes racinaires. En effet, des déséquilibres nutritionnels peuvent se produire à cause de la perte d’activité des racines due à l’attaque des nématodes. Les différents compossants présents dans le GEA099, comme l’Asparaggine et l’Arginine, identifiables comme facteurs d’enracinement, et les Saponines et la Thiaminne, impliquées respectivement dans l’allongemment et l’architecture des racines, garantissent la formation de nouvelles racines pour remplacer celles qui avaient été abîmées par les attaques par les nématodes et étaient donc peu actives Brahim ELANBI Regional Sales Manager VALAGRO Tél:+212661616754 Site: www.valagro.com Email: b.elanbi@valagro.es NOTRE DISTRIBUTEUR

Comptoir Agricole du Souss Zone industrielle route de Biougra Aît Melloul Tél: + 212 (0) 28 24 74 10

Fax: + 212 (0) 28 24 74 15 Email: ccasma@menara.ma

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Publi-reportage

JOURNEE DE LANCEMENT KENDAL NEM, le Physio-stimulant à triple action, produit novateur de VALAGRO qui protège, renforce et stimule les plantes contre les nématodes de façon naturelle et sans résidus.


Dossier Agriculture Espagnole CITROSOL Le contrôle des physiopathies post-récolte Basée à Potries (Valencia-Espagne), la société CITROSOL, est spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation de technologies et traitements postrécolte pour le maintien de la qualité commerciale des fruits et légumes frais, depuis plus de 50 ans. L’entreprise propose des solutions permettant de maintenir la durée de vie commerciale des fruits pour faire en sorte que ces derniers arrivent au consommateur sans tâche, avec toute leur saveur, avec un maximum de fraîcheur et au stade optimale de maturité pour leur consommation.

CITROSOL propose une large gamme de produits et solutions avancées en postrécolte qui ouvrent la voie aux technologies et traitements post-récolte : - la cire pour agrumes CITROSOL A S UE qui sèche à basse température : avec ce produit, la consommation énergétique et l’empreinte

TREFIMED TREFIMED est un fabricant espagnol de fils de fer, fils en acier et tressés pour les secteurs agricole et industriel. Créée en août 2012, elle succède à la société PRODERAC SA, dont elle a hérité de toute l’expérience et le savoirfaire cumulés depuis 1924. Pour le secteur agricole, la jeune société cible principalement les constructeurs de serres et les distributeurs de fils de fers et d’acier. Tournée vers l’export

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depuis sa création, TREFIMED commercialise ses matériels dans les pays de l’Union Européenne, en Amérique du Sud et dans les pays du

carbone sont considérablement réduites - le SYSTEME VERTIDO CERO® qui maintient une efficacité maximale des traitements sans générer de bouillon fongicides résiduels - les phytofortifiants Fortisol Ca et Fortisol Ca PLUS efficaces pour le contrôle des pourritures et des tâches post-récolte

- le binôme NEBULIZADOR X3 + GLOCUAT PC o QUACIDE PQ60 EC : une innovation technologique simple mais innovante pour la désinfection des centrales fruitières et légumières.

Maghreb. Ses récentes installations modernes à Carlet, dans la région de Valence, ainsi que son expérience, sa connaissance

du secteur et son équipe professionnelle qualifiée, permettent à TREFIMED de proposer des fils de fer et d’acier de qualité à des prix compétitifs et un service commercial de qualité.

Pour toute information : www.citrosol.com

Pour plus d’informations : www.trefimed.com


TECNIFRIO à Tanger Le spécialiste du froid industriel

Née en 1980 à Séville, la société TECNIFRIO n’a cessé de se développer pour devenir aujourd’hui leader du secteur du froid industriel dans tout le centre et le sud de l’Espaggne. Depuis cette année, la société a inauguré un nouveau bureau à Tanger, afin de s’ouvrir aux marchés agroalimenttaires et industriels dans le nord et le centre du Maroc. Depuis 33 ans, TECNIFRIO est spécialisée dans les applications de froid industriel et de conditionnement d’air de process pour les industries agroalimentaires. La société conçoit et réalise le dimensionnement, le montage et la mise en marche de tout type de projets qui s’intègrent dans le secteur du froid industriel dans le domaine de l’agriculture, de la pêche maritime et de l’agroalimentaire. Elle équipe ainsi les abattoirs, les stations d’emballage de fruits et légumes, les unités de conditionnement de poissons, les centrales laitières, les usines de glace, les supermarchés et autres

de la conception, du montage et du service après-vente afin d’améliorer son implantation dans les zones existantes et renforcer sa présence dans les régions de Valence, de Murcie ainsi que dans les régions du nord et du centre du Maroc. La présence de TECNIFRIO Maroc sur le territoire national marocain a pour vocation de participer au développement du secteur du froid industriel au Maroc en apportant une technologie de pointe et une valeur ajoutée palpable à un tissu économique en pleine croissance. Pour plus d’informations : www.tecnifriosevilla.com tecnifriosevilla@tecnifriosevilla.com

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fournir un service de qualité en alliant le professionnalisme à la prise en charge personnalisée. Analyser chaque problématique posée, mesurer les risques, apporter des solutions adaptées et personnalisées, sont les engagements que TECNIFRIO tient auprès de ses clients. Son savoir-faire lui permet de maintenir sa position de leader, et ce même pendant la période de crise que connait l’Espagne actuellement. Cela lui a permis d’absorber en 2011 l’activité de l’entreprise INREFRI dédiée à la maintenance d’installations d’ammoniac. Début 2013, TECNIFRIO a recruté du personnel dans les secteurs

Société de froid industriel et commercial fondée en 1980, Nous assumons le cycle technique complet: CONCEPTION I CALCUL I MONTAGE I MISE EN MARCHE SERVICE APRÈS VENTE

d e 30 a

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projets industriels comme l’industrie de l’automobile, l’aéronautique et le secteur pharmaceutique. L’activité de TECNIFRIO est très élargie mais aussi bien maîtrisée. La société réalise l’étude et l’installation de chambres froides, de tunnels de congélation, de séchage artificiel, de surgélation rapide, de chambres à atmosphère contrôlée et de salles de travail. Elle propose également des contrats de maintenance et un service après-vente. TECNIFRIO dispose d’une équipe de professionnels très qualifiés, possédant une expérience approfondie du secteur de la réfrigération industrielle. Sa mission est de

Etude et installation de : ABATTOIRS I STATIONS FRUITS ET LEGUMES I TUNNELS DE CONGELATION SÉCHAGE ARTIFICIEL I SALLES DE TRAVAIL CENTRALES LAITIERES I USINES DE GLACES I SUPER MARCHÉS I CASH AND CARRY

servi re

Tunnel de refroidissement rapide

Tunnel de congélation dynamique

Salle des machines

TECNIFRIO SEVILLA S.C.A. Local 9, Calle Diseño Nº8 P.I. PISA CP:41927 Mairena Del Aljarafe. (Sevilla) - Tél. Esp: +34 954 451 299 TECNIFRIO au Maroc : 74, rue de la Résistance – Tanger - Tél. : +212 539 342 477 – Mobile : +212 661 067 003 - www.tecnifriosevilla.com Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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TECNIDEX

La solution intégrale pour les résidus phytosanitaires Consciente de la problématique environnementale, TECNIDEX MAR FRUIT développe des projets les plus respectueux possible de l’environnement et de la société. A travers cela, l’entreprise veut démontrer son engagement envers le développement durable. TECNIDEX MAR FRUIT, grâce à des technnologies de pointe, propose une solution intégrale permettant de réduire, de réutilisser et de recycler les eaux phytosanitaires des centrales fruitières et légumières. Elle est non seulement basée sur le traitement final des eaux, mais également sur la rédduction et la réutilisation de celles-ci. L’entreprise souhaite aider ses clients à réduire les impacts environnementaux générés par ces procédés en leur apporttant de nouvelles techniques qui mainttiennent les fruits sains avec une sécurité alimentaire optimale. C’est dans cette opttique que CONTROL-TEC® ECO R. a été créé. Il s’agit d’un système de réutilisation des bouillons de traitements fongicides, soit en drencher, soit en bain. Il permet de réutiliser ces eaux grâce à l’emploi des dernières technologies de filtration et de microfiltration qui éliminent les matières solides et organiques, tout en évitant la perte en eau et en récupérant une grande partie des fongicides utilisés. L’ajout d’un biocide permet d’éviter la prolifération des bactéries et champignons, et de déssinfecter le mélange. Les principaux avantages de CONTROLTEC® ECO R sont : - L’économie d’énergie : il réduit la consommation d’électricité pour les traittements reçus. La chaleur utilisée pour certains traitements n’est plus évacuée avec les bouillons, ce qui permet de rédduire l’énergie nécessaire pour obtenir la température initiale, jusqu’à 50% de l’énergie utilisée pour le processus. - Réduction de la consommation en eaux de traitements reçus : on utilise le même bouillon pendant plusieurs jours, en proccédant à son évacuation ou traitement (filtration, récupération des produits de traitement, etc.)… - Optimisation de la consommation de fongicides dans les traitements reçus, en minimisant la proportion de fongicides gaspillés dans les bouillons jetés. Une fois le bouillon initial préparé, il suffit de rajouter la dose de fongicide traitant les fruits. - Réduction du volume de bouillons de traitement résiduels à gérer ou à traiter 48

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et donc réduction du volume à vider. Les contenus des bassins de traitement ne se gèrent plus quotidiennement. Un autre système que TECNIDEX MAR FRUIT a introduit sur le marché est CONTROL-TEC® ECO D. Il s’agit d’une technologie conçue pour l’épuration de bouillons résiduels phytosanitaires qui permet de réduire la concentration de substances fongiques dans les eaux à évacuer. Cela permet d’être en conformitté avec la législation et d’optimiser la gesttion intégrale de l’eau dans un contexte de responsabilité environnementale des entreprises agroalimentaires, en respecttant les écosystèmes et en contribuant à la durabilité. De plus, ce système intègre une nouvelle innovation, consistant à la possibilité de réutilisation des eaux déjà

épurées ce qui engendre une réduction importante de la consommation en eau et de son évacuation. En combinant les techniques de désinfecttion physiques et chimiques, on obtient la destruction sélective des microorganismmes pathogènes présents dans l’eau et qui sont à l’origine des maladies, en permetttant sa réutilisation pour des applications qui ne sont pas alimentaires, comme par exemple l’irrigation ou le rinçage, les eaux de réfrigération ou sanitaires, ou encore les systèmes contre les incendies. Grâce à cela, on réussit à réduire la consommation en eau, la consommation en énergie et en fongicides et l’élimination de l’eau grâce à sa réutilisation. Même si les bouillons ne peuvent être réutilisés, ils sont conformes à la législation. Le cycle intégral de l’eau dans une centralle fruitière et légumière est donc fermé, ce qui contribue à l’amélioration de l’envvironnement pour une plus grande respponsabilité environnementale appliquée aux procédés.


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Dossier Agriculture Espagnole

L’industrie agroalimentaire espagnole Une image en progression constante sur les marchés extérieurs

71%

des e n -t t r e pp r i sses espagnoles interrogées estimment qu’en termes d’image, l’origgine Espagne est un avantage pour les produits agroalimentaires, perççus comme des produits de grande qualité. Malgré la crise, ou grâce à elle, les entreprises agroalimenttaires espagnoles misent sur leur stratégie à l’export.49%

d’entre elles déclarent s’intéresser aux marchés émergents comme la Chine, le Brésil ou la Russie. Ainsi, les exportations du secteur ont augmenté de 12,4% au cours des huit premiers mois de l’année 2012 pour atteindre un peu plus de 14 millions d’euros. Ce sont les résultats de l’étude «Analyse et valorisation des prodduits alimentaires exportés en 2012’’, demandée par la FIAB (Fédérration espagnole des industries de l’Alimentation et des Boisssons) et le ministtère de l’Agricc u l tt u r e,

de l’Alimentation et de l’Environnnement, réunis pour améliorer la compétitivité des produits agroalimmentaires espagnols. Les entreprises du secteur considdèrent que l’obstacle principal est l’internationalisation du marché et en particulier la concurrence que représentent leurs homologues français et italiens. Cependant, sellon les prévisions de la FIAB, l’Espaggne serait en mesure de dépasser d’ici 5 ans le volume des exporttations italiennes de produits alimmentaires.

L’industrie agroalimentaire espagnole en chiffres L’industrie alimentaire esppagnole a clôturé l’annnée 2011 avec des venttes nettes d’un monttant de 83.773.000€. Ce chiffre représente 16% du chiffre d’affaires tottal de l’industrie et 7,6% du PIB espagnol, ce qui en

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fait le premier secteur industriel de l’économie espagnole et la cinqquième industrie agroalimentaire en Europe. Ce secteur compte plus de 30.000 entreprises, majjoritairement des PME (96%), qui emploient 446.300 personnes, soit 17% des emplois industriels. Il contribue aussi à l’équilibre de la balance commerciale de l’Espaggne. En 2011, les exportations de prodduits alimentaires ont atteint 19.421.000 €, alors que les importattions s’élevaient à 18,334 millions. De ce fait, la balance commerciale a enregistré un excédent pour la deuxième année consécutive de 1.077 millions d’Euros. Enfin, les investissements espaggnols à l’étranger ont atteint 733 millions, ce qui représente près de 20% du total des investissements de l’industrie espagnole. Le secteur agroalimentaire a également atttiré 733 millions d’investissements étrangers.

Le Maroc Une aubaine pour les exportateurs espagnols Les exportations espagnoles vers le Maroc ont atteint des niveaux record en 2012. Selon les chiffres publiés par le ministère espagnol de l’Economie et de la Compétitivvité, le volume des exportations vers le Royaume a atteint près de 5,3 milliards d’Euros, avec une croissance majeure de 29%. L’Esppagne s’est alors adjugé le rang de premier partenaire commerccial du Maroc, reléguant la France à la deuxième place. Au niveau espagnol, le Maroc figure au top 10 des marchés les plus importtants pour ses exportations, se classant à la neuvième place. Il a absorbé en 2012, plus de 2,4% des exportations espagnoles, réalisées par près de 18.839 enttreprises. Les produits phares commercialisés sur le marché

marocain, étaient les carburants et lubrifiants pour les véhicules, les produits sidérurgiques, les composants des machines-outils et les composants textiles bruts. De ce fait, l’Espagne est désormmais le premier fournisseur et le premier investisseur au Maroc en dépassant ainsi la France. En parallèle, le Maroc est devenu le deuxième marché de l’Espagne hors l’UE, après les Etats-Unis. Il est à signaler que cette embellie commerciale correspond à un développement économique intervenant durant une conjonctture pesante en Espagne et alors que l’UE négocie un nouvel acccord de libre-échange dans le caddre d’une vaste poussée qui vise à approfondir les liens commercciaux et culturels avec le Maroc. (Source : www.fruits.com)

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Dossier Agriculture Espagnole Le parc des machines agricoles En progression constante

Le

dernier rapport publié par la Fonddation Cajamar (Fondation espaggnole pour la recherche, le développpement et l’innovation technologiqque) révèle que le parc des machines agricoles en Espagne est caractérisé par la robustesse et la polyvalence de ses machines très spécialisées. Les chiffres confirment d’ailleurs cette tendance du secteur. L’investissemment en machines agricoles durant la dernière décennie a connu une croissance cumulée de 12,5% avec près de 1,4 millions d’unités. Les machines et matériels agricoles sont l’un des éléments clés pour acccroître la productivité de l’agriculture et faciliter les travaux les plus lourds et les plus couteux en main d’œuvvre. À l’heure actuelle, ce secteur est

d’ores et déjà mondialisé et compte un certain nombre de grands grouppes internationaux, obligeant les fabbricants à innover toujours plus. La course pour une meilleure sécurité des travailleurs opérant sur les macchines, la préservation de l’environnnement et les normes toujours plus exigeantes imposées par les législattions des différents pays ont poussé les industriels à fabriquer des équipemments de plus en plus sûrs, de plus en plus performants et respectueux de l’environnement. Les fabricants espagnols sont princcipalement spécialisés dans la fabriccation des machines pour le travail du sol, l’application de pesticides ou les remorques, alors que les équipemments de plus grande taille comme les moissonneuses-batteuses, les tracteurs ou les semoirs sont import-

L’agriculture du futur Robustesse, fiabilité, précision et surtout rentabilité

Pulvérisateurs, Epandeurs

AGUIRRE MAQUINARIA AGRICOLA S.L. Pol. Ind. Municipal s/n. 31300 Tafalla (Na) - España Tél.: +34 948 700 692 - Fax : +34 948 702 855 E.mail aguirre@aguirreagricola.com - Site : www.aguirreagricola.com

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tés. Globalement, on trouve davanttage de fabricants de machines et de matériels agricoles en Espagne que d’importateurs. Le parc des machinnes automotrices en Espagne a attteint près de 1,4 millions d’unités en 2010, soit une croissance cumulée de 12,5% depuis 2000. A noter que les machines agricoles esppagnoles sont caractérisées par une production de petites séries, alliant robustesse fiabilité et polyvalence


LAMA

Technologie simple pour l’économie de l’eau d’irrigation Créée en 1948, LAMA est une société espagnole spécialisée dans la fabriccation de systèmes de filtration de l’eau pour l’agriculture et l’industtrie. Les systèmes de filtration LAMA évolluent constamment vers des produits plus simples et plus efficaces. La socciété prend toujours en compte deux aspects fondamentaux pour le dévelloppement de sa technologie : la facillité d’utilisation de ses filtres pour les agriculteurs et l’optimisation des resssources en eau, en particulier dans les zones où l’eau est rare et où l’on doit tirer le maximum des réserves disponnibles. Les équipements LAMA se distinguent toujours par leur qualité et leur résisttance. Aujourd’hui, ils se démarquent aussi par leur simplicité, puisqu’ils sont conçus avec moins de composants

pour le montage et pour un entretien plus simple et rapide. Avec sa filiale au Maroc, la société esppagnole propose une assistance commmerciale et un service technique sur tout le Maghreb. En suivant ses objecttifs cités plus haut (simplicité, efficacité et économie), LAMA met sur le marché en 2013 des nouveaux modèles de filttres, comme le AutoSenior Plastic ou le PreEko, en plus de nouveaux cadrans digitaux de la série Mini.

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Ressources

Conférence

Usage durable de l’eau et la sécurité alimentaire Les experts sont formels, le changement climatique aura un imppact majeur sur les disponibilités en eau pour l’agriculture et sur la productivité des cultures au cours des prochaines décennies. Conscient de ces enjeux, l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Complexe Horticole d’Agadir a organisé en collaborration avec l’Union Européenne une conférence internationale sur « l’usage durable de l’eau et la sécurité alimentaire dans la région méditerranéenne sous l’effet des changements climatiqques », qui a eu lieu du 10 au 15 Mars 2013 à Agadir.

Cette conférence, qui a connu la participation d’envviron 200 professionnels et d’une centaine d’orateurs et d’experts, avait pour objjectifs : - L’amélioration des rotations des cultures et de l’agriculture de conservvation ; - Les pratiques agronommiques durables pour atténuer les stress abiotiqques pour la stabilisation et l’amélioration du rendemment et de la qualité des cultures ; - L’intégration de la modélisation dans la gestion des ressources hyddriques à la parcelle et l’évalluation environnementale ; - L’adaptation de quinoa au système des cultures locales sous l’effet des stress abiotiques dans le cadre des changements climatiqques ; - L’utilisation des resssources hydriques non conventionnelles (eau salinnes et eaux usées traitées) pour la production de culturres dans les zones arides ; - L’impact du changemment climatique sur la politique et les aspects Soccio-économiques.

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Afin de répondre à la demmande croissante en resssources naturelles dans la 54

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région méditerranéenne, des stratégies et des technnologies nouvelles sont nécessaires. Des actions concrètes relatives à des pratiques culturales liées à la gestion de l’eau, des cultures, des engrais et des travvaux du sol sont des solutions clés. Parmi ces pratiqques, on suggère de nouveaux systtèmes de culture de céréales et de légumineuses : le travail minimal du sol, les amendemments organiques et l’incorporation des résidus des cultures, l’irrigation d’appoint, la colllecte des eaux pluvviales, la rotation des cultures, l’utilissation de cultures résistant aux changements climatiques et l’irrigation déficitaire (PRD). Ces pratiques peuvent contribuer à l’amélioration de la productivité des terres ainsi que l’augmentation de l’efficacité d’utilisation des ressources naturelles. Par ailleurs, l’utilisation des resssources en eau non conventtionnelles (Eau saline, eaux usées traitées), et le recours à la biotechnologie pour

améliorer la tolérance des cultures à la sécheresse, peuvent aussi contribuer à une meilleure productivvité et assurer la sécurité alimentaire dans le bassin méditerranéen.

Le quinoa

Face au changement climattique, la culture du quinoa présente un fort potentiel pour la sécurité alimentaire, vu ses vertus nutritionnelles d’une part et son adaptattion à différents stress (séccheresse, eau saline, haute température et résistance aux maladies) d’autre part. Cette culture est fortement recommandée pour valorriser les sols marginaux. Le quinoa peut être cultivé

dans des conditions envirronnementales variables, là où plusieurs autres cultures ne peuvent survivre. Par conséquent, il peut être utilisé dans la rotation pour récupérer les sols salins. De ce fait, il a été vivement recommandé de créer un réseau International pour la promotion de la culture du Quinoa dans le bassin Médditerranéen en développant les actions suivantes :

Echange d’informations scientifiques et différents résultats de recherche liés à cette culture Organisation de session de formation au profit des agriculteurs et des technniciens sur les itinéraires techniques Sensibiliser les consommmateurs des vertus nutrittionnelles de la culture Elaboration des programmmes de recherche visant à améliorer la productivité de cette culture Cette conférence offrait donc une véritable plateforme d’échange entre scientifiques, ingénieurs, décideurs politiques, usaggers (Associations des

producteurs, Associations des irrigants…), organismes internationaux intergouvvernementaux (ICARDA, ISESCO, AWC, CIHEAM, ICID, UNDP, GIZ…) et bureaux de consulting. Elle a connu la présence de 8 pays europpéens et 9 pays méditerrranéens, ainsi que d’autres pays (Japon, Australie, Afghanistan, Brunei Darusssalam…).


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Dr Mohamed Sbaghi Directeur de recherche - INRA

Les maladies cryptogamiques de la vigne

Les maladies de la vigne sont si nombreuses qu’il est essentiel de les identifier avec exactitude afin de prévenir le plus rapidement possible les infestations qui, en s’aggravant, engendrent des pertes de rendement ou de qualité. Il est à souligner que, pour certaines maladies, la présence de quelques symptômes ne signifie pas automatiquement qu’un traitement est nécessaire. La sévérité des maladies varie d’une année à l’autre, principalement en fonction des conditions climatiques, des techniques culturales, de l’inoculum présent (historique de la maladie) et de la sensibilité des cépages. En conséquence, certaines maladies peuvent être dévastatrice une année et avoir peu d’importance une autre année. Les mesures à prendre pour éviter les pertes peuvent donc varier d’une saison à l’autre.

L

es maladies cryptogamiques sont dues à des champignons qui attaquent, selon les espècces, soit les organes verts de la vigne (feuilles, rameaux, grapppes), soit le bois (Esca, Eutypiose…). Dans cet article, nous nous intéresserrons uniquement à quelques champiggnons des organes verts, sachant que le mildiou, l’oïdium, le black-rot et la pourriture grise sont les principales maladies qui touchent nos vignobles, entraînant des pertes de rendement et de qualité.

Le Mildiou de la vigne

Le Mildiou de la vigne est une maladdie qui touche tous les organes verts : rameaux, feuilles, grappes et vrilles. Le champignon responsable, Plasmopara viticola, occasionne sur la face supérrieure des feuilles des tâches circulaires d’apparence huileuse, symptôme que l’on appelle « tache d’huile ». Les tissus 56

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touchés se dessèchent, tandis que sur la face inférieure de la feuille, au niveau de la tâche, apparaît une poussière blanchâtre dans laquelle sont produittes des spores asexuées qui, dispersées, transmettent rapidement l’infection. La présence d’humidité et particulièrrement d’eau libre constitue le princcipal facteur de développement de la maladie. Lors des fortes pluies, les éclabboussures de terre et d’eau, et le vent transportent les spores et répandent la maladie sur les feuilles des vignes voissines et ou des vignobles voisins. Tôt en saison, il faut surveiller l’apparition des tâches d’huile sur le dessus des feuilles et de duvets blanchâtres sous les feuilles (sporulation), en priorité dans les parties humides du vignoble (sol lourd, cuvettes, mauvais drainage, feuillage abondant…) et dans les zonnes ombragées. La maladie entraîne la chute des feuilles et par conséquent, un retard

de la maturité des grappes de raisin, des baies moins riches en sucres et en acides, une plus grande sensibilité au gel, un mauvais aoûtement des bois, un retard au débourrement et une inccidence défavorable sur la production et sur la qualité.

L’Oïdium de la vigne :

Il est provoqué par un champignon, Uncinula necator, qui s’attaque à tous les organes verts de la vigne et en partticulier aux jeunes baies en croissance. Les parties atteintes (feuilles, jeunes sarments, jeunes grappes à la floraison et à la véraison) se recouvrent d’un voile farineux de couleur blanche très marquée sur les feuilles et jeunes sarmments. Mais vers la fin de la maladie les mêmes feuilles se déforment et monttrent sur la face inférieure, des tâches diffuses de poussières grisâtres à noirâttres. En effet, la partie attaquée du limbbe croît plus lentement, provoquant la


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Les maladies de la vigne déformation de la feuille qui se crispe. Sur les sarments, le même revêtement poussiérreux grisâtre se développe. A la floraison, les attaques de l’oïdium provoquent le desssèchement des petits grains de raisin qui finissent par se détacher de la rafle. Toute une récolte peut ainsi être faccilement compromise. A un stade plus avancé de la croissance des grappes, les petites baies contaminées se recouvrent d’une fine pousssière blanchâtre. La croissancce des parties atteintes est arrêtée, alors que les parties saines continuent leur dévelloppement normal. Le déséqquilibre de croissance entre les deux parties de la même baie entraîne un durcissemment de la pellicule et par conséquent un éclatement des baies. Les fissures provoqquées laissent apparaître les pépins et constituent ainsi, une porte d’entrée facile pour une panoplie de moississures et de bactéries, d’où la décomposition de la pulpe observée sur les grappes inffestées par Uncinula necator les rendant impropre à la venddange. .

La Pourriture grise :

C’est une maladie causée par Botrytis cinerea, un champiggnon qui se manifeste, par temps humide, principalemment sur les raisins. Il attaque aussi les autres organes herbbacés de la vigne, notamment les feuilles et les rameaux : - la pourriture pédonculaire : se manifeste sur le pédoncule des baies et de la rafle de la grappe en entraînant leur flétrissement et souvent leur chute avant la récolte. - la pourriture grise : est la formme la plus grave d’attaque et affecte les baies de raisins par temps humide entre la nouaisson et la maturité. Le champignon peut entraînner le dessèchement des boutons floraux avant la florraison et la chute précoce d’une partie ou de la totalité de l’inflorescence. A un stade plus avancé, sur les variétés de raisin à peau fine, les att58

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taques des jeunes baies entraînent un flétrissement et une dessiccation de ces dernières. Après véraison, et à l’approche de la maturité, sur des baies blessées, le champignon s’installe et rend les fruits complètement pourris en très peu de temps. Ainsi, les grains de raisin prennent une coloration grissâtre avec un duvet gris. Lorsque les facteurs lui sont favorables, la maladie progresse à partir des baies infestées vers les baies limitrophes. En effet, au niveau des grappes compactes, les baies attaquées se vident de leur jus qui se répand sur les baies voisines ce qui favorise une progression de la maladie de baie en baie pour atteinddre toute la grappe et c’est la forme la plus dévastatrice de ce champignon par comparaison aux variétés à grapppes lâches ou suffisamment aérées qui ne montrent qu’un nombre réduit de baies « botrytisées».

Le black – rot :

Guignardia Bidwelii est le champignon responsable de cette maladie dans les vignobles des régions à climat hummide et à des périodes pluvieuses plus marquées. Elle apparait sous forme de petites tâches circulaires sur les différrents organes herbacés de la vigne et, au fur et à mesure du développement du black-rot, naissent sur ces tâches de petits points noirs très brillants. Souvent les parties attaquées par ce champignon se dessèchent et finissent par se détacher et tomber au sol. Par exemple, sur les feuilles malades de la vigne, des trous apparaissent à la placce des tâches préalablement causées par le champignon. Cependant, nous pouvons dire que les attaques sur les feuilles et les rameaux que nous avons repérées sur le terrain, ne constituent pas un danger pour les vignobles bien conduits et protégés. Les infestations les plus dommageables sont celles qui sévissent sur les baies à partir de la nouaison et jusqu’au débbut de grossissement du fruit. En effet, quelques jours après l’installation du pathogène sur les feuilles, la maladie se transmet aux baies de raisins. Les petittes tâches livides naissant sur les baies s’agrandissent et finissent par couvrir toute les baies infestées. Comme pour les jeunes feuilles, le développement de la maladie laisse apparaître des pettits points noirs sur ces tâches. Ainsi, les baies des grappes envahies se vident, se dessèchent et se recouvrent d’un nombre important de petits points noirs qui donnent aux baies touchées par le black-rot un aspect très noirâtre,

préjudiciable à la quantité et à la quallité.

Stratégie de lutte

Afin d’éviter les infestations graves, le viticulteur doit identifier rapidement et correctement les maladies. Il est ainsi recommandé d’inspecter entièremment le vignoble, au moins une fois par semaine, du débourrement à la récolte, en portant une attention particulière aux cépages sensibles où l’on observe généralement les premiers symptômmes. Les viticulteurs sont également appelés à suivre régulièrement les données météorologiques et de s’infformer auprès des experts au niveau des organismes de recherche, de dévveloppement et d’enseignement. Une intervention bien ciblée en début d’inffestation permet d’obtenir un meilleur contrôle des maladies. A noter que la réussite de la lutte phyttosanitaire repose sur un programme adapté aux différentes contraintes suscceptibles de compromettre le dévelloppement des pieds de la vigne (biottiques et abiotiques). Cette approche doit concilier à la fois les objectifs en termes de qualité et de productivité, et ceux relatifs au respect de l’environnemment et de la santé du consommateur, afin de conduire la lutte chimique avec un minimum d’interventions.

Prévention Réduire la pression des maladies cryptogamiques de la vigne revient à adopter plusieurs moyens de prévvention : - choix de cépages moins sensibles aux maladies - orientation nord-sud des rangs - profiter de la pente naturelle du terrain pour éviter la stagnation de l’eau - assurer une bonne aération par la réalisation d’une bonne taille facilittant la circulation de l’air, ce qui favvorise le séchage rapide du feuillagge et une meilleure pénétration des fongicides dans le couvert végétal. - éliminer les résidus de la taille et effectuer le travail du sol au printtemps - destruction et enfouissement des débris abritant les champignons pathogènes pour réduire leur poppulation. - adoption d’un programme raisonnné d’emploi des fongicides - Désherbage efficace


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La lutte chimique

Contre le mildiou Le programme de traitement démarre dès l’apparition des premiers symptômmes (premières tâches) et se poursuit durant tout le cycle, avec un arrêt de la lutte chimique durant la floraison de la vigne. La fréquence et le moment d’inttervention dépendent :

- des conditions climatiques du momment, - des stades phénologiques - de la situation pédoclimatique de la parcelle à traiter. Avant la déclaration de la maladie, les spécialités à base de cuivre et de mancozèbe peuvent être utilisées en

Les viticulteurs doivent prendre en considération les indications sur les étiquettes des produits fongicides, tout en ajustant la fréquence des intterventions par rapport aux : - stades de développement de la viggne, - suivis et observations effectuées sur le vignoble, - types de matériels de pulvérisation, - prévisions météorologiques, - types de fongicides à utiliser, - risques de développement des phénnomènes de résistance - risques d’apparition ou de développpement du champignon visé.

traitement préventif. Mais une fois le champignon détecté dans le vignobble, le viticulteur a le choix parmi une large gamme de matières actives et de familles chimiques, offrant une bonne efficacité curative.

Contre le black-rot

Le traitement phytosanitaire contre le black-rot est fonction de la situation géographique des vignobles, du niveau de la pression de la maladie et de la sittuation phytosanitaire de la campagne précédente. Il existe une panoplie de fongicides contre cette maladie, adapttés aux différents stades phénologiqques de la vigne. La lutte chimique ne doit pas être spécifique au black-rot, mais programmée au même moment que la protection contre le mildiou et l’oïdium avec des produits visant ce cortège de champignon.

Contre l’oïdium

Toutes les tentatives de recours à des pratiques culturales ont été vouées à l’échec. De ce fait, la lutte contre l’oïdium se fait principalement par l’utilisation de grands groupes de fongicides à savoir : Les produits de contact Les traitements préventifs à base de souffre mouillable ou de soufre en poudrage à des stades bien précis donnent d’excellents résultats. Cet apport de souffre doit se faire après le débourrement, à la floraison (utilliser uniquement le soufre en pouddrage), au stade des grappes bien développées et au stade de la fermetture des grappes. A noter que l’utilissation du soufre agit également sur l’excoriose, le black-rot, l’acariose et l’érinose. Cependant, lorsque la malladie est déclarée, le souffre seul ne donne pas de très bons résultats, et seuls les fongicides organiques sont efficaces. 60

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Les maladies de la vigne Les fongicides organiques Une fois que le champignon est préssent sur les organes de la vigne, le prodducteur dispose d’une panoplie de mattières actives et de familles chimiques dont l’application offre une bonne efficcacité vis-à-vis de ce pathogène.

• Adapter la fertilisation à une vigueur équilibrée • Eviter le développement des mauvaisses herbes entre les pieds de la vigne • Développer le drainage dans les viggnobles des zones à sous sol non drainnant.

• Eviter les blessures sur les baies de raisin • Cibler les organes de la vigne à traitter • Utiliser un matériel de traitement adapté et bien réglé • Veiller à une pulvérisation de quallité.

Contre la pourriture grise

Nos viticulteurs doivent veiller tout particulièrement à empêcher l’atttaque primaire de certains champiggnons. Il est recommandé d’effecttuer, un ou deux traitements très tôt avant, au moment et après débourrrement. Les traitements précoces et au moment opportun, par exemple

contre le mildiou et le black-rot, sont primordiaux. Mais dans certaines régions où ces deux maladies sont à craindre (même chose pour les autres maladies cryptogamiques), il convient de consulter les spécialistes, de suivre leur avis et de tenir compte des prévisions météorologiques

Si aucune mesure préventive n’est prise, toute la récolte peut être comppromise. La combinaison de mesures prophylactiques et chimiques est néccessaire pour combattre Botrytis cinerc rea dans les grappes de raisin : Lutte prophylactique Parmi les moyens capables d’éviter ou de défavoriser les attaques de ce champignon sur les grappes de raisin, on peut citer : - la diminution de la vigueur par des apports corrects d’engrais azotés - la surveillance des pratiques et des ennemis pouvant entraîner des lésions sur les baies, - un bon niveau d’aération des grappes et de la végétation, - une taille et un palissage adéquats. De même, le viticulteur est appelé à programmer des interventions à base de cuivre pour freiner le développemment du Botrytis.

Efficacité préventive, curative et éradicante contre l’oïdium : -Sécurité d’efficacité préventive : cadence 10 jours -Sécurité d’efficacité curative : sécurise en association

Lutte chimique Les traitements devront être envisagés à priori lors des stades phénologiques suivants : fin floraison-début nouaison, fermeture des grappes, début véraison et un mois avant la récolte. L’applicattion des fongicides ne peut être efficcace que si les zones concernées, c’està-dire les grappes, sont bien visées.

Conseils pour réussir les traitements

Pour réussir les applications phytosanittaires de la vigne, les viticulteurs sont appelés à mettre en place des mesurres prophylactiques ou agronomiques pouvant d’une part, limiter le dévelloppement des différents parasites et, d’autre part, favoriser de meilleures interventions phytosanitaires et une bonne pénétration des produits chimiqques. Les principales mesures sont : • Eliminer tous les gourmands et les pousses à la base des pieds de la vigne qui constituent un lieu propice pour l’installation des foyers primaires • Entretenir la végétation sur le pied de la vigne et tout au long des rangs pour faciliter le ciblage lors de la pulvérrisation

et renforce un programme de traitements - Sécurité d’efficacité éradicante : rattrape des situations difficiles Mode d’action unique parmi les fongicides antioïdiums Fongicide de contact et pénétrant, résistant au lessivage Utilisable en mélange avec d’autres pesticides Risque de développement des résistances considéré comme négligeable .Excellent outil de gestion de la résistance. Faible dose de substance active par hectare (175 à 210 g/ha) par apport aux autres produits de contact comme souffre. Application possible entre 5 °C et 35 ° C. Aucune incidence négative sur les qualités organoleptiques demi-vie courte dans l’environnement respectueux de la faune auxiliaire comme les typhlodromes et utilisable dans des programme de lutte raisonnée

Maière active : meptyldinocap 350g /l. Formulation concentrée émulsionnable Dose : * 50 cc/hl contre l’oïdium du Pommier, Tomate, Melon et Concombre * 0,6 l/ha contre l’oïdium de la Vigne DAR : * Tomate, Melon et Concombre : 3 jours * Vigne et Pommier : 21 jours

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Export

TOMATE

CAMPAGNE 2012/2013 La campagne tomate 2012/2013 a connu un démarrage très difficile. Sur le plan climatique, elle s’est caractérisée par une période estivale anormalement chaude suivie d’une période de froid plus prolongée que d’habitude. Sur le plan commercial, nos concurrents étaient présents plus longtemps sur le marché, ce qui a fortement perturbé le début de la campaggne export de la tomate marocaine. Difficultés liées au climat Les fortes chaleurs qu’a connues la région de Souss Massa, première zone de production et d’exportation de tomates dans le Royaume, ont déccimé près de 200 ha et négativement impacté les cultures. En effet, de gravves brûlures des jeunes plants ont été observées chez la plupart des producteurs dont certains étaient obligés de replanter les parcelles les plus endommagées. Selon la date de plantation, des défauts de nouaisson ont été observés sur les 2 à 4 premiers bouquets ce qui a considdérablement affecté le rendement des trois premmiers mois de la camppagne.

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Certains producteurs déploraient même une baisse de 50% de la production comparativement à la même période de l’an dernier. Par la suite, le froid a également apporté son lot de dégâts sur les cultures. Les mois de décembre et janvier ont enregistré des minimas moyens de 5°C et des amplitudes thermiques relativement élevées ayant généré un pourcentage de fruits creux anormalement élevé comparativement aux campagnes précédentes. Sur la durée, les basses températures se sont maintenues plus longtemps. Le climat hivernal a également engegend-

dré un ralentissement du rythme de la production mais aussi des problèmes qualitatifs. M. Housni de la société Casem explique que la qualité de la tomate à cette période était médiocre, et même certains marchés réputés pour accepter des tomates de qualité moyenne, sont devenus aujourd’hui aussi exigeants que ceux de l’Union européenne. A noter que, du fait que la majorité des plantations ont été réalisées au mois d’août, une bonne partie des superficies de la tomate de primeurs est entrée en production au cours du mois d’octobre.

Difficultés de commercialisation Selon les opérateurs interrogés, la baisse de la qualité de l’offre conjuguée à une chute de la demmande sur les marchés extérieurs (baisse habbituelle de la consommmation à cause du froid) a


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TOMATE

généré des prix de vente très moyens, osccillant entre 0,6 et 0,75

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Euro le kg. « Le m a rc h é , morose au début, ne s’est redc dressé qu’après l’installation du froid (mois de décembc bre et janvier), avec des prix certes correctes, mais sans pour autant compenser le manque à gagner initial, surtout que les volc lumes récoltés étaient relativement faibles», explique M. Chaouki de Monsanto. Par ailleurs, le climat chaud qui a régné en Europe en début de campagne (octobbre et novembre) a permis aux maraîchers européens (Français, Belges et Hollandais) d’étaler un peu plus longtemps leur cycle de production et par conséquent leur présence sur les marchés. Une sittuation qui a grandement perturbé les exportations marocaines durant cette période. Sur le marché local, l’importante baisse de l’offre résult-

tant de la faible production a généré une hausse inhabituelle des prix (5 à 6 DH/kg au marché de gros). Par ailleurs, même si l’Union Europpéen et la Russie demeurent les deux principaux débouchés à l’export pour la tomate marocaine, certains pays africains comme la Mauritannie et le Sénégal s’approvisionnent aussi de temps en temps chez nous, directement des marchés de gros, mais, les quantités restent faibles et variables d’une année à l’autre. Les exigences des consommateurs sont généralement liées à l’aspect (calibre, couleur…) et à la qualité des fruits (conservation, fermeté et goût, surtout pour les petits fruits cerise et cocktail) Cependant, deppuis quelques années, ils accordent beaucoup d’importance aux résidus de pesticides. En effet, certains marcchés européens sont devenus très difficiles à conquérir suite aux exiggences draconiennes imposées en matière de LMR, en plus de la nature et du nombre de matières actives tolérées.


Evolutions des techniques culturales C’est bien connu, la conduite de la tomate de primeurs nécesssite une très bonne technicité à tous les niveaux, à savoir : choix variétal, irrigation, fertilisation et protection phytosanitaire, sans oublier la gestion des ressourcces humaines. Dans ce sens, la région du Souss-massa dispose d’un nombre très important de techniciens et d’ingénieurs qui ont contribué de façon considdérable au développement et à l’amélioration des techniques de production de la tomate de primeurs. Il est à noter que la quasi-totalité des unités maraîcchères dispose actuellement d’au moins un technicien qui se charge de la conduite technnique et qui reçoit, de temps en temps, des formations qui lui permettent de rester à jour sur les nouvelles technologies et les techniques d’optimisation de la production sous abri-serre. Ces dernières années, le Maroc a connu une évolution considérabble des techniques de conduite des cultures sous serres. De nouveaux types d’abri-serres ont été introduits dans le but d’améliorer les conditions climmatiques de production et d’attténuer certains des problèmes rencontrés au niveau des serres canariennes, encore largement utilisés par les producteurs de la région. A noter que les serres canariennes ont également subi quelques améliorations afin de les rendre plus pratiques. A souligner aussi que certains maraîchers s’orientent de plus en plus vers les cultures en hors sol afin de pouvoir faire face aux problèmes de nématodes et améliorer davantage la quallité de la production. « De tous les essais à large échelle que j’ai pu observer ces dernières campc pagnes, le hors-sol est une oppc portunité à ne pas manquer pour les producteurs marocains, expliqque M. Chaouki de Monsanto. Cette technique devient de

plus en plus accessible techniqquement et économiquement. Mes premiers constats montrent un taux beaucoup plus faible de fruits creux comparativement aux cultures en sol sur les mêmes fermes et un retour sur investc tissement très intéressant. Vers fin février, sur un site que j’ai pu suivre de près, une plantation en hors sol de début septembre a pu rattraper une plantation en sol de début août en terme de rendc dement brut et export. La période de récolte est également rallongc gée compte tenu de l’absence de travaux du sol. Cependant, dans un tel système, les plantations du mois d’août demeurent un peu difficiles, mais je reste confiant que le génie des producteurs de la région d’Agadir saura dépasser cette difficulté». Il ne faut pas oublier aussi le grand progrès enregistré dans la région en matière de protecttion phytosanitaire avec le dévveloppement rapide de la lutte intégré (IPM). Cependant, cette année, une diminution de 25% a été enregistrée, principalemment en raison de: - La disponibilité de nouvelles formulations de produits phyttosanitaires contre la mouche blanche qui ne laissent pas beaucoup de résidus - la diminution de la pression de tuta absoluta

Choix variétal Mis à part quelques grandes maisons semencières installlées au Maroc qui disposent d’un programme de Recherche et Développement spécifique visant à répondre aux exigencces des maraîchers marocains, il est très difficile de connaittre les axes de recherches des autres sociétés qui proposent, pour la plupart, des variétés développées non pas pour les conditions marocaines, mais plutôt pour d’autres pays, nottamment l’Espagne qui demmeure un marché très attractif pour les semenciers avec ses Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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TOMATE

40.000 ha d’abri-serres. De façon générale, les exiggences variétales des maraîcchers tournent autour de la productivité, de l’uniformité de la production le long du cycle, des résistances aux malladies, de la qualité des fruits (conservation, fermeté, colorattion, calibre, goûts, …). En fait, plus que jamais, le rendement est devenu une exigence majjeure pour les producteurs de par son influence directe sur le prix de revient. Ce dernier ne cesse d’augmenter suite à la hausse continue de la majjorité des facteurs de producttion au moment où les rendemments stagnent du fait que les limites de performances ont déjà été atteintes avec les varriétés actuelles. D’où la nécesssité de la création de nouvellles variétés plus productives mais qui préservent les acquis des variétés actuelles. Selon les professionnels interrrogés, et contrairement à l’Esppagne où on assiste chaque année à des changements rapides (et parfois même inccompréhensibles) des variéttés de tomate de primeurs utilisées par les producteurs, l’âge moyen d’une bonne varriété de tomate au Maroc est d’environ 10 ans. Cette stabillité variétale rend d’ailleurs le Maroc un marché intéressant pour les maisons semencièr66

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res. En témoignent les installattions successives au Maroc de nombreuses multinationales ces dernières années. Cette campagne, selon les estimations des professionnnels, la surface consacrée à la tomate serait de l’ordre de 5 500 Ha. La tomate ronde déttient toujours la part du lion avec 3500 Ha, et ce malgré la diminution constatée par rappport à l’an dernier au profit de la tomate cerise et cocktail. En deuxième position on trouve la tomate cerise (745 Ha), puis la tomate grappe (580 Ha) et enfin la tomate cocktail (435 Ha). A noter que ces trois dernnières années, on a constaté une spécialisation poussée des producteurs. En effet, on commence à parler de grouppes spécialisés en tel ou tel type de tomate (tomate cerise, tomate à petit calibre, …) et ce dans le cadre de programmmes annuels établis à l’avance et généralement à des prix de ventes fixes assurant un certtain niveau de bénéfices aux producteurs.

Répartition par type de tomate 5500 Ha de tomate (tous types confondu) sous abris-serre ont été mis en place cette campagne. La répartition de ces surfaces par type est comme suit :


- Tomate ronde à résistance haute ou intermédiaire au TYLCV : occupe cette année près de 2100 Ha, dominée par la variété Pristyla de Gautier Semences (la variété Retyna commence à prendre aussi de l’importance), suivie de Twargga de Syngenta et SV7841TH de Monsanto. - Tomate ronde normale : dominée par la variété Calvi de Gautier Semences suivie de Gabriela de HI-TECH Seeds. En effet, cette année, certains producteurs sont revenus vers la variété Calvi (en l’absence de bonnes variétés vraiment résistantes au TYLCV) car elle a donné un bon rendement et s’est bien comportée en période de froid la campagne précédente. - Tomate grappe : toujours dominée par la variété Pitenza d’Enza Zaden, dont la surface est restée stable. Cette variété est également utilisée pour la récolte en vrac pour le calibre 3 apprécié en Europe. - Tomate cocktail : a connu une légère progression des surfaces. Ce segment est domminé par la variété Shiren de HI-TECH Seeds, suivie de Gennio de HM-Clause. - Tomate cerise : on note une augmentation des surfaces, dominées par Catalina de Semmapro. - Type Santa (plum) : la surfacce a doublé cette année pour atteindre 400 Ha. Plusieurs varriétés dominent ce segment, notamment : Lucie plus de HITECH Seeds, Vitorino d’Enza Z a d-

den, Ministar de Sakata Seeds et Angelle de Syngenta qui a pris de l’importance cette annnée. - Type cencara (kiwate) : a occcupé cette année 11 Ha. - Les porte-greffes : cette campagne, presque toutes les surfaces de tomate ont été greffées, avec une dominnance de Beaufort et Maxifort de Monsanto, suivis d’Arazi de Syngenta et d’Emperador de Rijk Zwaan. Cependant, de nouveaux porte-greffes commmencent à bien se positionner sur ce marché. - Produits de niche : d’autres spécialités, destinées à des marchés de niche, ont commmencé à prendre de l’importtance (23 Ha) comme la tomatte cœur de bœuf, ... Par ailleurs, des variétés prommetteuses sont en train de se frayer un chemin sur le marché marocain. C’est le cas notammment de la variété SV7841TH de Monsanto en lancement cette année. « Dans les conditc tions de froid qui ont sévi cette campagne, la variété SV7841TH de Monsanto a montré une bonne capacité de remplissage des fruits, se traduisant par un taux d’écarts inférieur, surtout en fruits creux, explique M. Chaouki de Monsanto. Par ailleurs, les expéditions effecttuées sur des marchés lointtains comme la Russie ont été très concluantes en termes de conservation, de présentation, de calibre, de fermeté, etc. Santc tawest, notre variété de tomate cerise allongée, très connue par nos voisins espagnols a égalemc ment un fort potentiel export, avec des fruits gustatifs et attractifs, de calibre régulier. Son potentiel s’exprime parfaitement dans les conditions de culture longue dans la région d’Agadir grâce à son bon comportement face au froid et sa résistance intc termédiaire au TYLCV». Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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Le pommier face à des contraintes en partie surmontables

Deuxième producteur de pommes en Afrique après l’Algérie en termes de tonnages et après l’Afriqque du Sud en termes de superficie, le Maroc n’arrive pas, malgré cela, à satisfaire la demande des consommateurs du royaume. En effet, même si la demande et les prix se maintiennent depuis des années, le Maroc en importe de plus en plus dépassant 14.000 t de pommes, en 2010, d’une valeur avoisinant 2,5 M$ annuellement. Abdelmoumen Guennouni (Données FAOSTAT)

C

onnu depuis des millénaires, le pommier n’a fait son apparrition au Maroc que depuis le début de la décennie 1960, soit quelques années après l’indépendance du royaume. La consommmation des marocains en pommes est satisfaites par la production nationale essentiellement, complétée par quelques importations. Au début, la consommation de pommes était réservée essentiellement à des fammilles citadines disposant d’un pouvoir d’achat suffisant, mais avec les années et l’augmentation de la production nationnale, la consommation s’est popularisée de plus en plus pour arriver aujourd’hui à en faire le fruit le plus régulièrement commercialisé tout au long de l’année.

Production croissante, en dents de scie : Avec une production de 506 000 t en 2011, le Maroc ne représente que 0,67% du tonnage mondial et 0,66% des superfficies de pommier de la planète et sa prodduction, tout en suivant une courbe de croissance marquée, reste moyenne, alors que le pommier est considéré comme la deuxième rosacée après l’amandier. Les données disponibles montrent que, en 27 ans, entre 1985 et 2011, les superficcies ont été multipliées par un coefficient de 3,5. Elles ont progressé régulièrement et sont passées de 9 000 ha à 31 500. 68

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Le pommier :

un arbre venu du froid Le Maroc devrait s’enorgueillir de sa production de pommes, puisque le Maghreb n’est pas dans la zone de réppartition naturelle de cette culture. En effet, le pommier (genre Malus, famille des Rosacées) est une plante de climmat tempéré (continental) poussant naturellement au delà de la latitude de 20° Nord, climat caractérisé par des amplitudes thermiques (entre l’hiver et l’été) très accentuées, avec un hiver très marqué et un été chaud et pluvvieux. Par contre le Maghreb se situe dans une zone de climat méditerrannéen allant de 20 à 35° Nord et se disttingue par une amplitude thermique modérée, avec un hiver doux et un été chaud et sec. Parmi les exigences culturales, et pour le développement normal, la floraison et la fructification, le pommier a des besoins élevés en froid. Selon les varriétés et les auteurs, il nécessite une somme de 400 à 1.600 heures à une température inférieure à 7 °C, penddant la période de repos végétatif. Ces conditions sont normales pour les pays se trouvant dans la zone tempérrée (Europe, Asie et Amérique), et inhhabituelles pour le Maroc. Chez nous

les régions qui s’en rapprochent le plus sont celles du moyen et haut atlas principalement. C’est pourquoi, chez nous, les premiers vergers ont été mis en place dans les zones d’altittude, qui s’en rapprochent le plus, càd les montagnes du Haut et Moyen Atllas (Mi­delt, EL Hajeb, Ifrane, Khénifra, …). Le recours à des variétés moins exiggeantes en froid a permis l’implanttation de vergers dans des zones de plaine, initialement moins favorables à cette culture (Gharb, Khémisset, Souss Massa, …). Cependant, cette production de plaine, même si elle arrive plus tôt sur le marché (début juillet), reste inférieure en qualité, en possibilités de valorisation, conservattion, commercialisation … Les besoins en eau du pommier sont estimés à 700-900 mm durant tout le cycle, dont 600 au cours de la période végétative (mars-sept), le pic des bessoins se situant en été (juillet-aout). La pluviométrie étant loin de ces chiffres, il est nécessaire de compléter par l’irrrigation qui permet en même temps d’ajuster le calendrier des arrosages aux besoins. En plus, avec la limitation des disponibilités en eau (années de sécheresse, pompage de plus en plus important pour toutes cultures, …).


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ARboriculture Production marocaine depuis 1985 side dans son intensification par l’améllioration du rendement qui ne dépasse pas aujourd’hui 16 t/ha en moyenne et pourrait atteindre le niveau des exploittations de pointe, qui arrivent à produire jusqu’à 50-70 t dans.

Une stagnation à dépasser : Cependant, malgré l’augmentation substantielle des superficies, cellesci ont connu une stagnation depuis 1993, entre 25.000 et 31.500 ha. Cette stagnation pourrait s’expliquer entre autres par : - Faibles possibilités d’extension : les superficies dans les zones de montaggne à climat froid, favorables au pommmier, sont très limitées, - Aléas climatiques : la culture est constamment sous la menace du gel, des orages et de la grêle survenant en printemps-été, et coïncidant avec les périodes critiques pour les pommiers (floraison, fructification),

Pendant ce temps, la production a été multipliée par 4,2, passant de 120.000 à 506.000 t/an, avec une fluctuation interrannuelle importante. Cette augmentattion, plus rapide que les superficies, a été rendue possible suite à une meilleure maitrise des techniques de production qui ont permis le passage du rendement à l’hectare de 13 à plus de 16 t, sot +23% en 27 ans. A signaler que la moyenne mondiale est de 15,8 t/ha alors que les rendements les plus élevés culminent à 90t/ha (Autriche) et 86,3 (Suisse). Au Maroc, il y a quelques années, certainnes études estimaient le seuil de rentabillité à 25 t/ha de fruits de bonne qualité. Selon les professionnels, la seule possibbilité d’augmenter cette production rés-

- Eau et irrigation : En arboriculture, les précipitations ne coïncident pas avec les besoins en eau d’où des besoins élevés en irrigation liés à la demande climatique estivale. En plus du pompagge à partir de puits ou des cours d’eau (avec des problèmes de gestion insolubbles entre voisins), il s’avère nécessaire de recourir à la construction de bassins de rétention alimentés en période de pluies et utilisés en été. Cependant, leur installation est coûteuse et, souvent, ils ne suffisent pas à l’alimentation de l’exploitation. Ainsi, l’irrigation goutte à goutte s’avère indispensable pour la conduite des vergers alors que le gravittaire est encore prédominant. - Concurrence d’autres cultures (amanddier, olivier, …) dont les besoins en froid sont inférieurs et qui bénéficient des enccouragements des autorités de tutelle - Coûts élevés : Production, protection contre le gel et la grêle, frais de stockag-

ge, … La lutte contre ces aléas nécessite des moyens importants dépassant les capacités du seul arboriculteur. - Production peu maitrisée : le rendemment moyen au Maroc ne dépassant pas 16 t/ha, s’avère insuffisant pour asssurer rentabilité et bénéfices aux arborriculteurs. - La majorité des producteurs sont de petits agriculteurs avec des superficcies réduites. Dernièrement de plus en plus d’arboriculteurs se sont installés avec des exploitations plus grandes, disposant de moyens et utilisant des techniques modernes de production (conduite) - Hétérogénéité de la production : choix variétal, associations variété-porte grefffe, plants non certifiés, qualité, … - Manque de main d’œuvre spécialisée pour des opérations telles que la taille, l’éclaircissage, … Selon Ahmed Oukabli, chercheur à l’INRA de Meknès, beaucoup d’erreurs ont été commises lors de la création des vergers, notamment dans le choix des portes greffes et variétés plantées. Établis par simple transposition de moddèles étrangers, certains vergers se sont avérés dans plusieurs cas non adaptés aux conditions pédoclimatiques locales. De plus, les densités de plantation sont souvent en inadéquation avec le mode de conduite et le matériel végétal utillisé. Les petits agriculteurs semblent peu maîtriser la conduite technique (fertilissation, irrigation et traitements phytosannitaires) de cette culture et poursuivent des pratiques culturales traditionnelles. Des pratiques comme la taille ou l’éclairccissage sont souvent mal réalisées car elles demandent une main d’œuvre qualifiée qui fait sou­vent défaut. Tous les professionnels confirment que beaucoup reste à faire pour le perfecttionnement de la conduite technique des vergers.

Des importation controversées

Les importations marocaines de pommmes au début des années 1960 ont varrié entre 2.500 et 3.700 t/an pour une valeur de 430.000 à 620.000 $. Plus tard, au cours des 17 dernières années, elles ont enregistré une tendance haussière très marquée passant de moins de 100 en 1994 à plus de 14.000 t/an pour une valeur variant entre 45.000 et plus de 14.000 $/an. En plus de l’import officiel, certains proffessionnels pointent du doigt des prattiques frauduleuses (panachage, sous et fausse déclaration) d’importation de pomme originaire de Chine ou d’Europpe, qui reste cependant à un niveau nég70

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ARboriculture Importations des pommes

gligeable (2,7%), et ne concernent que le segment haut de gamme.

Améliorer les recettes et la valeur ajoutée

La filière arboricole est connue pour souffrir d’un manque crucial d’unités de stockage à même de permettre un étallement de la mise sur le marché et de profiter de prix de vente rentables dans un secteur où l’entrée en production est groupée. Parmi les raisons de cette défaillance le coût des installations et la faiblesse de l’aide publique à leur mise en place. Le conditionnement peut être l’un des facteurs principaux pour améliorer la présentation et la qualité du produit et par conséquent augmenter la valeur ajoutée et les recettes du producteur. Il se heurte pourtant à de nombreuses difficultés limitant son utilisation aux grandes sociétés de production ou aux professionnels de la location des frigos.

Commercialisation : Fruit traditionnellement apprécié par les marocains, la pomme se maintient depuis plusieurs années à des niveaux de prix élevés pour le consommateur, peu rentables pour le producteur. Ainsi, les prix de vente par les producteurs restent peu valorisants pour la rentabillité de la culture, alors que le prix de déttail atteint facilement le triple ou plus, suite à la multiplicité des intervenants.

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La vente sur pieds prédomine surtout chez les petits producteurs, et l’absence d’organisation professionnelle permetttant d’organiser leurs ventes sont parmi les handicaps majeurs pour la filière, sachant que le système de commerciallisation et de taxation aux marchés de gros n’encourage pas la valorisation du produit. Le manque d’organisation professionnnelle est derrière les difficultés d’écoullement de la marchandise. Un manque d’organisation qui affaiblit le pouvoir de négociation dont disposent les productteurs face aux intermédiaires qui s’accapparent une grande partie de la plus-vallue générée par la commercialisation de la pomme.

Le pommier dans le monde et en Afrique

La production mondiale de pommes a connu en un demi-siècle une croissance soutenue, même si les superficies n’ont pas suivi la même cadence d’évolution. En effet, les tonnages produits sont passés de 17 Mt en 1961 à 75,6 Mt/an en 2010 (x 4,4) alors que les superficies

sont passées de 1,8 à 4,8 Mha (après avoir atteint un pic de 6,3 Mha) soit une multiplication par un coefficient 2,66 en 2010 par rapport à 1961. Les trois quarts des tonnages produits à travers le monde le sont par 10 pays et à leur tête la Chine. Cette dernière assure, avec 36 Mt, près de 48%, les autres 27% sont produits par les USA, Inde, Turquie, Pologne, Italie, France, Iran, Brésil et Russie avec des parts variant entre 1,5 et 5,6%. Ces tonnages sont produits à 71,5% par 10 pays, la Chine caracolant en tête avec plus de 2Mha, soit 43% du total mondial. Suivent l’Inde, la Russie, la Pologne, Turquie, USA, Iran, Pakistan, Ukraine et Corée du Nord avec des parts variant entre 1,5 et 6%. La production moyenne mondiale est de 15,87t/ha alors que l’Autriche et la Suisse arrivent à produire respectivemment, 90 et 86 t/ha, suivies par la Holllande (50,5 t), la Nouvelle Zélande (48,7 t), la France (44 t), l’Italie (42 t) etc.

Le pommier en Afrique Le pommier est cultivé uniquement dans 10 pays, répartis essentiellement au Nord et au Sud du continent. Ces pays assurent une production totale de pommes de 2,35 Mt soit 3,1% de la prodduction mondiale sur une superficie de près de 155.000 ha représentant 3,25% des surfaces cultivées de par le monde. En termes de production l’Algérie arrrive en tête avec plus de 30% du total, suivie par le Maroc (20%), la Tunisie (17%), l’Afrique du Sud (14,(%), l’Egypte (13,5%) etc. alors que le classement par superficies est différent. En effet, les surffaces cultivées le sont essentiellement par l’Afrique du Sud (33%), le Maroc (21,5%), l’Egypte et l’Algérie (19% chaccune) … Les rendement à l’hectare les plus élevés sont enregistrés en Lybie (36 t), l’Afrique du Sud (34 t), l’Egypte (21%), le Maroc (16 t) etc.


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ARboriculture

Protection phytosanitaire contre

les acariens du pommier Prof. A. SEKKAT ENA Meknès

Parmi la panoplie de ravageurs qui attaquent le pommier, ce sont les acarriens qui posent le plus de problèmes à l’arboriculteur. Qu’ils soient rougges (Panony­chus ulmi) ou jaunes (Tetra­ny­chus urticae), ils constituent une me­nace permanente pour les arbres fruitiers et nécessitent plusieurs intterventions chimiques (plus de 4 applications). Afin de réduire le nombre de traitements, l’arboriculteur doit donc mettre toutes les chances de son côté et agir à différents niveaux :

1- La prophylaxie - Contre l’acarien rouge : Le bois de taille est souvent infesté d’œufs d’hiver, il est conseillé de le ramassser et de l’éloigner du verger pour éviter la réinfestation des arbres par les larves après

éclosion des œufs. - Contre l’acarien jaune : Il est reccommandé de débarrasser le pied des arbres de toutes mauvaises herbes qui favorisent la multiplicattion du ravageur et qui constituent un danger permanent pour les arbres.

2- La lutte chimique La lutte chimique contre les acariens tétranyques ne doit pas être systémmatique mais plutôt bassée sur un suivi régulier du verger tout au long de la saison de végétation. Le prodducteur doit veiller à faire un choix judicieux du produit, qui doit tenir compte de la structure de la poppulation de l’acarien à combattre et du mode d’action de l’acaricide à utiliser. L’alternance des modes d’action évite tout risque de dévelloppement de la résistance.

Choix des acaricides Il faut tenir compte de 2 critères : -Types d’action : Il faut bien connaîttre la structure de la population avant d’opter pour tel ou tel acariccide. En fonction du stade visé, on distingue les acaricides ovicides, les larvicides et les adulticides. - Mode d’action biochimique : les 74

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acariens tétranyques développent rapidement une résistance aux acaricides, raison pour laquelle il est conseillé d’alterner les produits selon leurs modes d’action biochimmique. Les acaricides homologués actuellement au Maroc, contre les acariens du , ont les modes d’acttion suivants : Produits neurotoxiques : Abammectine, Acrinathrine, Amitraze Biffenthrine, Dicofol, Fenpropathrine, Milbémectine. Produits qui agissent sur la croisssance et le développement : Cloffentézine, Hexythiazox, Etoxazole (pour les œufs). Produits qui agissent sur la resppiration cellulaire : Azocyclotin, Cyhexatin, Fenazaquin, Fenpyroximmate, Flufenoxuron, Propargite, Pyrridabene, Tebufenpyrad. Produits qui Inhibent la chitine : Etoxazole, Flufenoxuron. Produits qui Inhibent la biosyntthèse des lipides : Spirodiclofen.

Stratégie de lutte La biologie des acariens rouges et jaunes étant complètement diffférente (l’acarien rouge est oligopphage se développant sur un petit nombre d’hôtes alors que l’acarien jaune est plutôt polyphage évolluant sur un grand nombre d’hôt-


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Acariens du POMMIER un acaricide quand 40 à 50% de feuilles sont infestées. Dans ce cas, il faut opter pour des acaricides ovicides-larvicides-adulticides.

Contre l’acarien jaune

Oeufs d’acarien Oeuf et adulte d’acarien

Il faut surveiller le moment préccis où les populations de l’acarien jaune entament leur remontée sur les arbres. Il est recommandé d’examiner 100 feuilles à raison de 2 feuilles/arbre et d’intervenir avec un acaricide si 40 à 50% de feuilles sont infestées. Le choix du produit est à faire en fonction de la structture des populations.

L’exécution des traitements

tes), la stratégie de lutte n’est pas la même pour les 2 espèces :

Contre l’acarien rouge - Lutte contre les œufs d’hiver : dans certains vergers, la ponte d’œufs d’hiver est parfois très importantte, d’où le risque pour les jeunes pousses. Il est conseillé d’observer 50 rameaux de 2 ans à raison d’1 rameau/arbre (en janvier-février) et quand le seuil dépasse 60% d’organes infestés, il faut utiliser un acaricide ovicide. - Traitement d’hiver à base d’huile : effectué en principe au stade C du pommier, ce traitement vise les formes hivernantes des ravageurs du pommier (Cochenilles, acarien rouge et pucerons). - Traitements de pleine végétation : à partir de mars ou avril, selon les années, il est recommandé d’obsserver 100 feuilles à raison de 2 feuilles/arbre et d’intervenir avec 76

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Lorsque les échecs de traitement sont constatés, cela ne relève pas toujours du pro­duit mais parfois de l’inadéquation des techniques d’ap­plication, du matériel de traitemment utilisé et du positionnement des in­terventions. Il peut aussi provvenir des mauvaises prati­ques qui favorisent le développe­ment de la résistance au produit. Dans la lutte contre les acariens, il faut correcttement mouiller les arbres car les tétranyques sont souvent présents en grand nombre et bien dissimullés dans le feuillage. De ce fait, le choix du matériel de traitement revvêt une importance capitale.

Dégats des acariens

Les acariens tétranyques s’attaquent exclusivement aux feuilles. Par leurs innombbrables piqûres, ils vident le contenu cellulaire du parencchyme foliaire qui se décolorre peu à peu. En cas de fortes populations, le feuillage jaunnit et prend un aspect plombbé. La photosynthèse est alors fortement perturbée ce qui affecte considérablement la production en quantité et en qualité (diminution du callibre et de la teneur en sucre des fruits). A noter que dans le cas préccis de l’acarien rouge les pulllulations tardives des mois d’août et septembre peuvent se traduire par une ponte très importante des œufs d’hiver. Dans ce cas, dès le débourremment les larves issues de ces œufs peuvent se concentrer sur les jeunes pousses provoqquant leur rabougrissement ce qui risque d’affecter sérrieusement la floraison. Quant à l’acarien jaune, en cas de pullulations, il tisse des toiles qui le protègent des attaques de prédateurs et qui facilitent sa dissémination d’un arbre à l’autre et d’un verger à l’autre sous l’action des vents.

L’acarien jaune tisse des toiles qui le protègent des attaques de prédateurs et qui facilitent sa dissémination d’un arbre à l’autre


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Arboriculture Le

feu bactérien des rosacées à pépins

Evolution depuis 2006 Le feu bactérien est une maladie de foyers capable, sous l’influence de facteurs favorables, de se généraliser très rapidement sur un verger, une microrégion et même d’affecter d’autres régions. La lutte contre cette maladie redoutable doit, de ce fait, mettre en œuvre toutes les mesures visant à réduire, sinon éliminer, les sources d’inoculum ainsi que toute possibilité d’infection et d’extension.

Rappel Causé par la bactérie Erwinia amylovc vora, le feu bactérien est une redouttable maladie affectant les arbres fruitiers à pépins (poiriers, pommiers, cognassiers…), ainsi que d’autres plantes ornementales et sauvages

avec des intensités variables selon la sensibilité spécifique et variétale. L’agent responsable de la maladie se conserve dans les chancres et reprend son activité lors du démarrage de la véggétation. La dissémination de la bactérrie est assurée par le vent, les pluies, les

insectes, les oiseaux, l’homme, les outils de taille, etc. La bactérie pénètre par les fleurs au printemps, par l’extrémité des pousses herbacées en été ou à la suite de blessures (grêle, taille…). Du point d’infection, la maladie gagne le rameau, puis s’étend rapidement aux branches charpentières pour atteindre finalement le tronc et même les fruits.

Symptômes Les symptômes sont très caractéristiqques: les parties atteintes noircissent et se dessèchent. Les extrémités des pousses se recourbent en crosse et il y a apparition des gouttelettes d’exssudat. Les feuilles, les bouquets floraux et les fruits atteints desséchés restent attachés à la branche. Des chancres peuvent apparaître sur les branches constituant ainsi la principale source d’inoculum primaire. Cette bactériose est particulièrement grave du fait de son développement rapide sur les arbres contaminés, du risque de destruction complète du véggétal, de sa facilité de dissémination, de l’existence de nombreuses plantes hôttes et de l’absence de méthodes de lutttes curatives. De ce fait, la surveillance régulière des vergers et la mise en œuvvre permanente de mesures prophylacttiques sont indispensables à la maîtrise de cette maladie.

Evolution au Maroc Au Maroc, le feu bactérien a fait sa premmière apparition en 2006 sur un seul verger de poirier dans la région de Meknès (commune rurale de Aïn Orma) 78

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Feu bactérien

avant de progresser en 2007 vers 6 autres vergers. En 2008, il s’est propaggé dans d’autres zones de production (Provinces d’El Hajeb, Ifrane, Fès et Seffrou) menaçant l’ensemble du verger à pépins marocain. En effet, en l’absence de mesures adéquates, cette maladie pourrait bien avoir des conséquences dramatiques pour la filière arboricole nationale, sur les plans économique et social. Ceci est d’autant plus vrai dans les localités où le secteur arboricole

Année

Chronologie des situations

Superficies arrachées et incinérées

Situation au 31/12/2010

533,33 HA

% réalisation pour 2010

42 %

Situation du 01.01.2011 au 31/12/2011

883,67

% réalisation pour 2010 et 2011 (cumul)

120 %

Superficie prospectée/inspectée

710 ha

Superficie assainie

450 ha

Superficie arrachée au 31.12.2012

212,75 Ha

Superficie prospectée/inspectée

20

Superficie assainie

18

Superficie arrachée au 31/01/2013

0 Sup. : 1629,75 ha % : 129

Année 2010

Année 2011

Année 2012

Année 2013

Réalisations cumulées Source : SPPV d’Ifrane

80

(poirier et pommier) constitue la seule source de revenu de la population loccale. En 2009, la situation s’est aggravée de plus en plus et d’autres foyers ont été recensés dans les régions déjà attteintes. A noter que la recrudescence du feu bactérien, surtout pour les régions disttantes, étaient dues à plusieurs raisons : les ruches qui ont été transportées des sites atteints vers les régions saines, les pluies abondantes, la main d’œuvre, le vent, etc. A l’époque, la méconnaisssance des arboriculteurs des dangers de cette bactériose et l’indisponibilité des moyens de lutte sur le marché, ont largement contribué à la dissémination de la maladie, malgré plusieurs campaggnes de sensibilisation menées par les services de la protection des végétaux. En 2010, et malgré toutes les mesures prises, une explosion catastrophique de la maladie était inévitable, notammment au niveau de la région d’Azrou. Cela trouve son explication dans la réunion de facteurs prédisposants, déc-

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clenchants et aggravants, notamment : conditions météorologiques favorabbles à la maladie (pluies abondantes, températures, grêle…), non réalisation de la taille d’hiver pour le nettoyage des vergers des organes infectés de la campagne écoulée, non réalisation des traitements d’hiver, abondance de ruches d’abeilles locales chez les arborriculteurs, etc. Ces spécificités agri-environnementalles ont fait de l’application et de la réusssite du plan de contrôle de la maladie du feu bactérien au niveau du moyen Atlas, et plus précisément la région d’Ifrane, un véritable défi à relever. Pour faire face à cette situation, et assainir la région le plus rapidement possible, un plan d’urgence a été mis en place permmettant d’apporter des ajustements au plan de contrôle déjà lancé: - le recensement rapide des vergers de poirier et de cognassier fortement attaqqués, - l’assainissement de la zone d’Ifrane en poirier et cognassier dans la persppective de protéger le pommier de la région. Soulignons que la situation sur pommier reste plus optimiste, où on enregistre une certaine tolérance à la maladie, d’où la nécessité de prendre les mesures adéquates en matière d’asssainissement phytosanitaire. - la promulgation d’un arrêté ministérriel conjoint instituant une indemnisattion d’arrachage et d’incinération de l’ordre de 3000 dh par ha de poirier et de cognassier arraché et incinéré. - la promulgation d’un second arrêté ministériel conjoint instituant une inddemnisation de reconversion des parccelles arrachées par des espèces de rosacées à noyaux (15.000 dh/ha) et de l’olivier (12.000 dh/ha). A noter que ces opérations d’acccompagnement des arboriculteurs ont été marquées par la rapidité de leur exécution et la concertation dans son élaboration avec l’autorité locale et la profession, ce qui a permmis de réajuster au bon moment le plan de contrôle de cette bactériose et d’avoir des résultats avancés. Le tableau 1, résume la situation de l’avancement des opérations d’arracchage, incinération et indemnisation des vergers de poirier et de cognasssier dans la province d’Ifrane.


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ALERTE Vergers de pommiers conduits en confusion sexuelle : FATNI Abderrahmane, ONSSA/ SPPV IFRANE - afatni@yahoo.fr

Attention au changement de statut des ravageurs : Cas de la Sésie

Le pommier occupe une place stratégique parmi les espèces fruitières plantées au Moyen Atlas, vu son adaptation aux spécificités agro-écologiques des zones de montagne. Cette filière arboriccole a connu ces dernières années une évolution du mode de production passant du système de verger traditionnel (moins de 1200 arbres/ha) vers le mode extensif (1300-1666 arbres/ha voire plus). Ce changement est accompagné par l’introduction de nouvelles méthodes de gestion et de lutte contre les ennemis inféodés à la pomiculture.

P

PHOTOS A. FATNI, Pr. Ifrane 2012

armi ces techniques, faune auxiliaire très active, notnous citerons la confus- tamment en été, est bien remarqsion sexuelle contre le quée (coccinelle acariphage et carpocapse des pomm- hyménoptère parasitoïde des mes (Cydia pomonella aphides). S’ajoute à cela, la rédL.) et qui consiste à bien répartir duction du nombre d’interventdès début mai un nombre bien tions chimiques passant de 10 à précis de diffuseurs dans le verg- 14 en moyenne à 2 applications ger (500 diffusau maximum. seurs/ha), permCependant, mettant par cette réduction des interventconséquent une perturbattions chimiques tion comportcontre le carpoccapse a favortementale des papillons malrisé l’apparition les du carpocd’un nouveau Adulte de la sésie en accouplement problème phytcapse. Les résultats tosanitaire et enregistrés qui commence dans des vergers de pommier à prendre de l’ampleur dans utilisant cette technique sont certains vergers de pommier. Il très satisfaisants. Le nombre de s’agit de la pullulation de la Sésfruits piqués en fin de saison est sie du pommier (Synanthedon insignifiant et la présence d’une myopaeformis, Borkhausen) class-

sée ravageur secondaire et assocciée généralement aux problèmmes de chancre dans le verger. Le changement de statut de ce papillon impose désormais une vigilance et une surveillance partticulière en vergers de pommier conduits en confusion sexuelle. Le présent travail vise la mise en place d’un protocole modèle de gestion de la Sésie qui doit être pris en considération lors du choix de l’adoption de la technnique de la confusion sexuelle orientée contre le carpocapse sur pommier. Ce protocole se compose des mesures suivanttes :

1 . Installation de pièges sexuels Sésie : Les pièges sexuels seront utilisés comme moyen de lutte de masse et comme moyen de suivi. De ce

Verger de pommiers conduit en confusc sion sexuelle depuis des années et affaibc bli par l’installation massive de la Sésie sur troncs chancrés : opération de coupes sanitaires 82

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de pièges durant toute la pérriode du suivi s’est élevé à 1986 individus.

Tronc de pommc mier sillonné par les larves de Sésie.

2. Badigeonnage :

1 1- Piège sexuel de la Sésie installé dans un verger 2- Adultes de la Sésie capturés dans un piège sexuel

fait, leur mise en place en verger doit être plus renforcée. Nous proposons l’installation de 1 à 2 pièges/ha et ce à partir du 10 mai au plus tard. La phéromone assurera la couverture de toute la période de vol des adultes (mimai à fin août). Les résultats des captures moyennes sur 30 pièges installés le 23 mai 2012 dans un verger de 70 ha sont résumés dans la figure ci-dessous. Le suivi des captures par un résseau de pièges sexuels nous a permis de confirmer que la période de vol débute mi-mai et s’achève fin août. Le pic des captures est enregistré le 22 juin 2012 (30 adultes par piège). Siggnalons que le nombre total des papillons capturés par le réseau

L’objectif de cette opérration est de pertturber l’oviposition des femelles sur les troncs. La chaux, ayant un eff2 fet répulsif et protecteur du tronc, peut être utilisée comme produit de badigeonnnage.

Sciures des larves de Sésie sur tronc perforé.

3. Traitement chimique Les observations qui seront conduites sur la surveillance des vols à l’aide de pièges sexuels vont permettre de bien connaîttre le pic de vol des adultes. Une étude des interventions chimiqques en verger en juin est nécesssaire afin de cibler, le plus possibble, plusieurs ennemis à travers une seule molécule (pucerons, carpocapse, cochenille, Sésie). Un traitement à base d’une mollécule ayant une forte tension de vapeur est aussi recommandé car il permet d’éliminer des larvves vivant sous l’écorce (exempple Dichlorvos).

Larves de Sésie sous écorce (mai 2012)

Exuvie de sortie d’un papillon de Sésie (juin 2012)

4. Piégeage alimentaire Des essais menés en France ont donné des résultats encouraggeants en matière de capture d’adultes en verger avec des pièges alimentaires. L’objectif de cette pratique est de capturer le

maximum de papillons. L’installation de ce dispositif est recommandée à partir du 10 mai à fin juillet avec une cadence de nettoyage des pièges chaque 10 à 15 jours. La prise des relevés des captures se fait tous les 5 jours sur les 15 à 20 pièges dépossés par ha pour un verger fortemment attaqué contre 6 à 10, pour un verger en début d’attaque. Reste à préciser que les pièges alimentaires sont composés de jus de pommes (99%) et de vinnaigre (1%).

PHOTOS A. FATNI, Pr. Ifrane 2012

Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

83


céréaliculture

Les maladies foliaires du blé : Quel risque pour cette campagne ?

La campagne agricole actuelle a connu des précipitations régulières depuis le mois d’octobre dans les principales régions cultivées en blé au Maroc. Malgré le fait que les semis ont été réalisés un peu en retard cette année, la culture se trouve aujourd’hui dans un état de végétation très satisfaisant avec un bon potentiel de production. Parallèlement, les conditions humides de cette année agricole sont favorables au développement des maladies foliaires, notamment la septoriose des feuilles (Septoria tritici) et les rouilles jaune (Puccinia striiformis) et brune (Puccina triticina). Pr. Ezzahiri Brahim, IAV Hassan II Rabat

La septoriose s’est installée lentement dans les champs pendant les mois de janvier et février. Elle risque de s’explosser sur les variétés sensibles de blé tenddre, en liaison avec une augmentation des températures et en présence de la pluie, à partir du mois de mars dans les semis précoces de cette campaggne. Quant à la rouille jaune, toutes les conditions sont réunies pour son dévveloppement épidémique cette année. Déjà, nous avons détecté les premiers foyers de cette maladie vers mi-février dans des régions comme la Chaouia et le Gharb. Ce qui est considéré comme une apparition précoce et menaçante. Les périodes humides et froides de fin février sont favorables à l’explosion de

cette maladie qui risque de continuer son développement pendant les mois de mars et d’avril dans les plateaux et les plaines intérieures. Pour la rouille brune, qui est endémique au Maroc, elle apparait régulièrement chaque année sur les variétés sensibles des blés dur et tendre. Elle apparait d’abord dans les plaines atlantiques et se développe par la suite dans l’intérieur du pays. Pour faire face au risque de développemment de ces maladies dans les champs de blé, il est important d’être vigilent, en procédant à l’évaluation régulière de ce risque afin d’intervenir au moment opportun en utilisant les fongicides apppropriés.

Comment apprécier le risque de la septoriose et des rouilles jaune et brune ?

1

La septoriose

Reconnaissance de la maladie

Photo1: Symptômes de la septoriose

Elle se présente sous forme de lésions allongées de taille variable sur les feuilles. Ces lésions sont caractérisées par la présence de petits points noirs appelés pycnides (Photo 1).

Localisation des premiers symptômes

Photo 2: Symptômes de rouille jaune 84

Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

Les premières lésions de septoriose sont observées sur les feuilles basales et sont détectables à partir du stade tallage. La progression de la maladie se fait du bas

vers le haut. Elle est lente avant épiaison mais rapide après.

Appréciation du risque de la septoriose Suite à la détection des symptômes de ces maladies sur les feuilles inférieures du blé, la décision du traitement fonggicide est prise lorsque les conditions de dissémination de ces maladies sont présentes. Pour les septorioses, les préccipitations constituent le facteur de contamination principal. Le stade idéal d’intervention fongicide est lorsque 2 nœuds sont apparents sur la tige du blé.

2

La rouille jaune

Reconnaissanc de la maladie Elle se manifeste sous forme de pustulles jaunâtres, alignées le long des nervvures des feuilles, sous forme de stries (Photo 2).

Détection de la maladie Les spores de rouille jaune sont transpportées par le vent de régions lointainnes, lieux de survie du champignon respponsable de la maladie. Une hypothèse est que l’inoculum du champignon responsable de la rouille jaune est origginaire de pays comme l’Espagne et la France. De plus, on signale l’apparition depuis 2011 d’une nouvelle race de ce champignon et son développement épidémique dans ces pays. Les spores se trouvant dans l’atmosphère sont dépos-


Charaf apporte une solution aux maladies fongiques sur blé au Maroc Au Maroc, la culture du blé représente la spéculation céréalière la plus importante aussi bien en terme de superficie (56% des superficies céréalières, soit 33,6% de la SAU) qu’en production (moyenne de 35 millions de qx/an). Ainsi les céréales contribuent à la couverture de 62% des besoins nutritionnels nationaux. Cependant cette culture souffre de beaucoup de contraintes telles que la succession des années de sécheresse, l’utilisation des pratiques culturales traditionnelles et l’utilisation des variétés peu productives et sensibles aux maladies et aux insectes. Les septorioses, maladies causées par trois espèces de champignons du genre Septoria se rencontrent partout dans le monde, là où la culture du blé Triticum aestivum L. est cultivée. Au Maroc, c’est la maladie foliaire la plus répandue sur blé avec la présence des deux espèces, S. tritici et S. nodorum. La première espèce est de loin la plus fréquente. S. nodorum a tendance à attaquer le blé dur, quoique sa sévérité même sur cette culture n’atteint jamais celle de S. tritici. Des conditions climatiques favorables en présence des variétés sensibles, conduites par des pratiques culturales favorables à la maladie (densité élevée, apport excessif d’azote) favorisent le déclanchement des épidémies sévères de la septoriose qui provoquent des pertes énormes qui peuvent atteindre 35-40% .

NATIVO 300SC : La solution contre les maladies fongiques du blé Dans le but d’apporter des solutions complètes aux agriculteurs CHARAF CORPORATION étend sa gamme de produit et lance un nouveau fongicide sur céréales : NATIVO 300SC Avec Nativo 300SC, nouvelle solution fongicide haut de gamme, les céréaliculteurs vont bénéficier des performances de deux substances actives reconnues sur le marché : la trifloxystrobine et le tébuconazole. La complémentarité de ces deux substances actives, aux modes d’actions différents, permet à Nativo 300SC d’offrir une protection performante avec un large spectre d’action et une longue persistance.

Une action aussi bien préventive que curative offrant à Nativo une meilleure flexibilité d’usage et des effets physiologiques bénéfiques pour la plante (prolongement de la phase verte, amélioration de la croissance)

Présentation du produit Composition : 100g/l Trifloxystrobine + 200g/l Tébuconazole Famille Chimique : Strobilurines + Triazoles Formulation : suspension concentré (SC) N° d’homologation : E-11-7-040 Conditionnement : 1L et 5L

Usages : culture

Maladies

Dose

Période d’application

DAR

Blé

Septorioses, Rouilles et Fusarioses

1l/ha

Du stade 1 nœud au stade épiaison

35 jours

Mode d’action : Tébuconazole :

Trifloxystrobine :

Une Triazole systémique à large spectre d’action avec un effet à la fois préventif et curatif. Il agit comme inhibiteur de la déméthylation (DMI), le Tébuconazole est absorbé au niveau des parties végétatives et il est transporté dans la plante d’une manière acropète via le xylème. Cette molécule est dotée d’une excellente efficacité contre les rouilles avec un très bon contrôle des autres maladies foliaires des céréales.

Une strobilurine dotée de trois propriétés essentielles : forte affinité avec la cuticule des feuilles, redistribution en phase gazeuse dans le couvert végétal et une activité translaminaire, qui décrivent sa distribution comme mésostémique L’activité mésostémique confère au produit, une longue persistance d’action, une bonne adhérence à la surface de la plante et par la suite une bonne résistance au lessivage.

Force mésostémique Forte affinité avec la cuticule

Redistribution en phase gazeuse

Activité translaminaire

Large spectre d’action – contrôle performant – rendement meilleur Rentabilité assurée

NATIVO

Les trois P de la force mésostémique :

Protection : Un meilleur contrôle des maladies et une meilleure rétention en phase verte se traduisant par de meilleurs rendements Prévention : NATIVO prévient la germination des spores et empêche précocement l’apparition de la maladie Persistance : NATIVO procure une barrière durable contre les maladies foliaires des céréales et par la suite une longue protection Charaf Corporation

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Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

85


Les maladies foliaires du blé

Photo3: Foyer de rouille jaune

Photo 4 : Symptômes de rouille brune

sées par la pluie. Elles arrivent dans les champs de blé au Maroc entre février et mars, d’après les observations que nous avons effectuées ces dernières années. Une arrivée précoce des spores et en présence de conditions favorables peut résulter en un développement de la maladie dommageable à la culture du blé. Les premières indications visibles de la présence de la rouille jaune dans un champ se manifestent sous forme de foyers plus ou moins circulaires de plantes attaquées par la maladie (Photto 3).

le ou dans une localité, tous les champs avoisinants sont menacés.

Appréciation du risque

Détection de la maladie

Le risque de la rouille jaune est évalué par la localisation des premiers foyers de cette maladie dans le champ de blé. Si ces premiers signes de présence de la maladie sont présents dans une parcell-

Tableau 1. Fongicides homologués au Maroc contre la septoriose des feuilles, les rouilles brune et jaune (Index Phytosanitaire du Maroc, AMPP, 2013) Nom commercial

Dose p.c. (L/ha)

Reconnaissance de la maladie Elle s’exprime sous forme de pustules de petite taille, circulaires ou ovales, oranges ou brunâtres (Photo 4) qui apparaissent de préférence sur la face supérieure des feuilles et peuvent être visibles à partir du stade montaison.

Les pustules de rouille brune peuvent être visibles à partir du stade montaisson. Elles sont distribuées au hasard sur les feuilles. Le plus souvent, les spores de rouille brune arrivent dans un champ de blé à partir d’une source externe. En effet, les spores sont transportées par le vent sur de longues distances. Ce qui fait que plus l’arrivée des spores est préccoce, plus les dégâts seront importants.

Usages homologués

Appréciation du risque

Septoriose

Rouille brune

Rouille jaune

Allegro

Epoxiconazole Krésoxim méthyl

0,8

+

+

+

Amistar 25 SC

0,8

+

+

0,5

+

+

Apache

Azoxystrobine Propiconazole Cyproconazole Propiconazole

0,5

+

+

Bachlor 125 SC

Epoxiconazole

1

+

Caramba

1

+

+

1,5

+

+

0,5

+

+

2

+

+

0,8

+

+

1

+

+

King 250 EW

Metconazole Cyproconazole Propiconazole Chlorothalonil Azoxystrobine Cyproconazole Tetraconazole Chlorothalonil Spiroxamine Tébuconazole Triadiménol Flutriafol Carbendazime Tébuconazole

1

+

Lovit

Epoxiconazole

1

+

Matiz 250 EW

Tébuconazole Tébuconazole Trifloxystrobine Epoxiconazole Krésoxim méthyl Epoxiconazole Pyraclostrobine Epoxiconazole Epoxiconazole Métconazole Flusilazole Carbendazime Epoxiconazole Thiophanate Methyl Propiconazole Trifloxystrobine Cyproconazole Epoxiconazole Dinoxystrobine Epoxiconazole Tébuconazole

1

+

1

+

0,8

+

1

+

+

1

+

+

1

+

+

0,8

+

0,5

+

0,7

+

+

0,8

+

+

1

+

+

Rouille jaune

1

+

1

+

Tébuconazole Bixafen Tébuconazole

0,6

+

+

2

+

+

Le positionnement du traitement fonggicide du blé contre la rouille jaune se fait entre le gonflement et la floraison en fonction de la date de détection

Artea 330 EC

Cherokee 487,5 SE Comodor Eminent Star Falcon 460 EC Impact RM

Nativo 300SC Ogam Opera Max Opus Osiris Punch C Rex Duo Sanazole 250 EC Sphère 267,5 EC Spike SC Swing Gold Tebucur 250 Tebulus 430 SC Zantara 216EC

86

Substance (s) active (s)

3

La rouille brune

Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

+

+

+

+ +

Elle se base sur la détection des premmières pustules de la maladie sur les 2 dernières feuilles.

Quand faut-il lutter contre les maladies du blé ? Le recours à la lutte chimique est justifié lorsque le risque de développement des maladies foliaires se présente. Ce risque peut être apprécié, en tenant compte de la potentialité de production de la variété, du niveau de sa sensibilité, de la détection des premiers symptômes, des conditions climatiques présentes et du coût du traitement.

1

Stade d’intervention fongicide

+ +

Septoriose Le stade idéal d’intervention fongicide contre la septoriose est lorsque 2 nœuds sont apparents sur la tige du blé.


de foyers actifs de la maladie dans la localité ou dans la région, surtout si la présence de la maladie est signalée en février ou au début du mois de mars.

Rouille brune L’intervention fongicide contre la rouille brune se fait entre l’épiaison et la floraisson en fonction de la date de détection des premières pustules de la maladie sur les dernières feuilles.

2

Nombre de traitements

Le nombre de traitements fongiciddes est décidé en fonction du pottentiel de production du champ en

question et des risques encourus de développement des maladies princippales: la septoriose et la rouille jaune et éventuellement d’autres maladies comme la maladie des taches jaunnes ou la rouille brune. Un à deux traitements fongicides sont souvent suffisants pour remédier aux malladies foliaires. Dans le cas de deux traitements, le premier, appliqué au stade 2 nœuds, vise à contrôler la septoriose alors que le deuxième, appliqué après la floraison, a pour cible les rouilles. Dans tous les cas, une protection réussie va permettre d’éviter des pertes pouvant aller jusqqu’à 50%.

Choix des fongicides Les fongicides homologués sur blé (Index Phytosanitaire du Maroc, AMPP, 2013) offrent un large spectre d’efficacité vis-à-vis des principales maladies foliaires. Les fongicides hommologués contre la septoriose des feuilles au Maroc (Tableau 1) apparttiennent essentiellement à la famille des triazoles (Tableau 2). Les substancces actives de cette famille sont utillisées seules ou en association avec d’autres substances appartenant à la même famille ou d’autres groupes (Strobilurines, SDHI, Benzimidazoles. Oxazolidinediones, Spirocétalamines et Phtalonitriles).

Tableau 2. Familles chimiques et modes d’action des fongicides homologués sur blé Nom commercial

Substance (s) active (s)

Caramba

Metconazole

Familles chimiques

Modes d’action

Produits simples King 250 Matiz 250 EW Suprême Super

Tébuconazole

Tebucur 250 Tebulis 430 SC Opus Bachlor Lovit

Triazoles

Inhibition de la biosynthèse des stérols

Epoxiconazole

Spike SC Apache Barclay Chapo

Propiconazole

Sanazole 250 EC Amistar 25 SC

Azoxystrobine

Strobilurines

Inhibition de la respiration mitochondriale Cible : Cytochrome b

Produits composés Artea 330 EC Osiris Comodor Sphère 267,5 EC Allegro Ogam Opera Max Nativo 300SC Swing Gold Zantara

Propiconazole Cyproconazole Epoxiconazole Métconazole Cyproconazole Azoxystrobine Cyproconazole Trifloxystrobine Epoxiconazole Krésoxim méthyl Epoxiconazole Krésoxim Méthyl Epoxiconazole Pyraclostrobine Tébuconazole Trifloxystrobine Epoxiconazole Dinoxystrobine Tébuconazole Bixafen

Impact RM

Flutriafole Carbendazime

Punch C

Flusilazole Carbendazime Cyproconazole Propiconazole Chlorothalonil Tetraconazole Chlorothalonil

Cherokee 487,5 SE Eminent Star

Triazoles

Triazoles + Strobilurines Triazoles + SDHI Triazoles Benzimidazoles

Inhibition de la biosynthèse des stérols

Inhibition de la biosynthèse des stérols et de la respiration mitochondriale

Inhibition de la respiration mitochondriale au niveau des complexes II et III Inhibition de la biosynthèse des stérols et de la multiplication cellulaire

Triazoles + Phtalonitriles

Inhibition de la biosynthèse des stérols et des processus respiratoires et de production d’énergie cellulaire (action multi-site) Inhibition de la biosynthèse des stérols et de la multiplication cellulaire

Rex Duo

Epoxiconazole Thiophanate Methyl

Triazoles + Hétérocycles azotés

Falcon 460 EC

Tébuconazole Triadiménol Spiroxamine

Triazoles + Spirocétalamines

Inhibition de la biosynthèse des stérols Cibles : 14α déméthylase et ∆7 isomérase ∆8

Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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BETTERAVE à sucre

La cercosporiose de la betterave à sucre :

Cause majeure de perte de rendement dans le Gharb Nadif Abdelamjid ORMVAG/CCTCS - Nadif2@hotmail.com Dans le Gharb, la sévérité de la cercosporiose a pris de l’ampleur au cours des dernières années. De fortes infections sont rencontrées de plus en plus souvent dans les différentes localités, notamment celles caractérisées par des élévations brusques des températures qui suivvent généralement les brouillards matinaux et les fortes humidités. Aussi, les attaques très sévères sont toujours enregistrées après les inondations surtout lorsqu’elles sont suivies par des températures assez clémentes. Les pluies orageuses qui frappent souvent la plainne, coïncidant avec le début de la récolte et accompagnées de forttes chaleurs, peuvent aussi provoquer à leur tour ce qu’on appelle le phénomène du « splashing », autrement dit la pluie tombant sur les feuilles infectées fait sauter les spores du champignon sur les planttes avoisinantes et ainsi de suite jusqu’à ce que des parcelles entières soient contaminées (photo2).

A

u Gharb, l’apparition de la maladie coïncide avec la pullulation de la casside. Les agricultteurs se trouvent ainsi dans l’obligation de traiter simulttanément contre ces deux ennemmis du feuillage afin d’assurer une bonne production en tonnage et en qualité. Les études effectuées sur la cerccosporiose ont rapporté que dans les parcelles non traitées ou celles dont les traitements n’ont pas été respectés, il y’a toujours une perte de rendement plus importante alllant jusqu’à deux fois celle enregisttrée pour le sucre. L’impact sur la culture est observé beaucoup plus sévèrement (photo 3) si les plantes ne sont pas rapidemment traitées avec les matières acttives préconisées. Ainsi les feuilles dépérissent d’une manière générralisée, obligeant la plante à puiser les dernières réserves de la racine. Celles-ci sont alors moins développpées et les pertes en rendement88

Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

poids peuvent dépasser 45% avec une baisse de richesse en sucre de l’ordre de 3 à 5%. De plus, les bettteraves attaquées par Cercospora beticola contiennent davantage d’azote et moins d’alcalinité, ce

Photo 1 : symptomes de la cercosporiose sur la face supêrieure d’une feuille de betterave contaminée

Photo 2 : Symptomes typiques de la cercosporiose sur la face inferieure d’un plant infecté

La cercosporiose de la betterave, causé par Cercospora beticola, se manifeste sur les faces supérieure et inférieure des feuilles par de nombreuses petites taches arrondies (photos 1,2), grisâtres, entourées d’une bordure rougeâtre. Les symptômes apparaissent d’abord sur les feuilles extérieures de la plante. Bien individualisées en début d’attaque, les taches finissent par devenir confluentes et provoquent le dessèchement du limbe. Le champignon se conserve sous forme de pseudo sclérotes et de conidies sur les semmences et sur des résidus de récolte infectés (feuilles et collets), mais également sur certains adventices (luzerne, chénopodes...). L’infection par la cercosporiose est initiée par des spores, transportées par le vent ou la pluie, qui germent à la surface des feuilles par temps chaud et humide. Les filaments mycéliens issus de ces spores pénètrent par les stomates des feuilles. Les premières petites taches de nécrose dues à l’infection appparaissent en quelques jours. Après une période d’incubation, de nouvelles spores, connidies, sont formées et induisent de nouvelles infections. Au Gharb, la maladie ne cesse de prendre des dimensions inquiétantes aggravées par l’absence dans les milieux des agriculteurs d’une sensibilisation sur la gravité et les dégâts qu’elle peut engendrer sur le rendement. Ses infections, comme déjà signalé, coïncident le plus souvent avec les fortes infestations par les larves de la casside, réduisant parfois à néant toute la masse foliaire de la culture. La maladie est favorisée par les rotations courtes, des températures situées entre 14° et 36°C (optimum à 26°C) et une humidité entre 60 et 100% (optimum à 80 %) de même que les fortes pluies qui assurent la dissémination à grande échelle des conidies.


« Big Baler »

de New Holland médaille d’argent à Paris Forte d’une médaille d’Argent au SIMA Innovation Awards, la gamme BigBaller consolide la position de New Hollland en tant que leader du marché des presses à haute densité. Le jury internattional d’experts a été particulièrement impressionné par le dispositif de sécuritté innovant, qui, sans nécessiter d’outil, protège encore plus l’opérateur tout en assurant le meilleur débit de travail du marché. BigBaler est le derner-né des produits de la gamme fenaison et enssilage New Holland qui comprend égallement les nouvelles ensileuses FR et les nouvelles presses à chambre fixe pour usage intensif Roll Baler. « Nous sommes très heureux que le jury ait apprécié les efforts considérables que nous faisons pour améliorer la sécurité des utilisateurs de notre gamme de BigBBaler, l’apogée de plus de vingt-cinq ans de recherches et de développements inccessants. » a commenté Franco Fusignanni, Président de New Holland Agricultture. « Nous ne sommes pas seulement tournés vers l’amélioration de la productivvité des exploitations agricoles, mais nous voulons également contribuer au mieux être de ceux qui travaillent avec nos macchines, tous les jours. La sécurité est priorritaire sur notre agenda ». Les nouvelles presses “Big Baler” sont en effet les seules sur le marché à disposer de systèmes simples et sans outil qui permmettent d’empêcher l’accès aux pièces en mouvement. Dans la conception de ces presses, le design a été pensé autour de la prise en compte poussée de la sécurité des intervenants sur la machine sans pour autant en diminuer la productivité et sans aucune contrainte ajoutée pour ces intervvenants. L’amélioration de la sécurité a été réalisée tout en offrant une accessibilité remarquable aux différents organes de la presse.

du pressage et elle s’impose comme le premier choix pour les professionnels du pressage, les entreprises de biomasse et de production d’énergie. Avec la plus forte capacité de sa catégorie, BigBaler atteint des niveaux de productivité inégalé. Le ramasseur MaxiSweep™ assure une alimentation régulière et constante d’un volume de récolte accru et contribue à l’augmentation totale de la capacité, jusqu’à 20%. La densité des balles est jussqu’à 5% plus élevée grâce aux améliorattions de la chambre de pré-compression qui bénéficie du dispositif SmartFill™ mettant en oeuvre un réseau de capteurs pour guider l’opérateur et assurer un rempplissage uniforme de la chambre de comppression ainsi qu’une densité régulière.

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Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

89


BETTERAVE à sucre qui engendre une proportion plus élevée de mélasse, compliquant l’épuration des jus. Cette teneur anormale s’explique par le fait que les sels de soude et de potasse et les matières azotées assimilées par la racine ne peuvent plus remonter vers les feuilles. Ils s’accumulent ainsi sous forme d’impureté et provPhoto 3: Maladie de la cercosporiose sur un champ de bettc terave sévèrement infecté.

bordées d’un liseré sombre et sont plus grandes que celles de la cerccosporiose. Au niveau des tâches, on voit des ponctuations blancchâtres. A un stade avancé de la maladie, les tâches se perforent. Le développement du champignon s’effectue à des températures rellativement basses (durant l’hiver 17°c). Le champignon se conserve dans les feuilles mortes restées à la surface du sol. Les traitements utilisés contre la cercosporiose sont aussi efficaces pour éradiquer cette maladie.

La cercosporiose dans le Gharb

Photo 4 : feuille de betterave endommc magée par les larves de la casside

90

voquent une chute dans l’extracttion de sucre. En France par exemple, Les dégâts peuvent aller jusqu’à une perte de 30 % en rendement. Avec des probblèmes au niveau de la richesse et de la qualité technologique en génnéral. Ce phénomène est d’autant plus accentué que les variétés vraimment résistantes sont rarement disponibles sur le marché. A noter que cette maladie présente une forte ressemblance avec la rammulariose causée par Ramularia beticola. Il s’agit d’un champignon qui provoque la formation des tâches irrégulières, rondes et anggulaires sur les feuilles. Elles ont une teinte gris-brun quelques fois

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Dans le Gharb les grandes infecttions apparaissent normalement dans la période de Mars- Avril, qui coïncide avec un bon développemment de feuillage de la culture et la reprise des irrigations surtout par aspersion. Ce mode d’irrigation favorise énormément la libération des spores et la dissémination de la maladie. Cette période coïncide aussi avec l’apparition des grandes infestations par la casside (photo 4). Les deux ennemis peuvent anéantir complètement le feuillage de la culture en un laps de temps relativement court si les mesures de traitement ne sont pas suivies avec rigueur. Le seuil d’intervention estimé au Maroc à 5 tâches par feuille (en Europe il est de 5% de feuillage infecté) est largement dépassé

dans certaines localités. Lors de la campagne agricole 2010-2011, des attaques très sévères ont été enreggistrées après les inondations dans plusieurs zones de production. Des campagnes de sensibilisation ont été organisées et des avis de traitemment ont été édités. Les fongicides utilisés étaient généralement efficcaces car bien qu’ils ne permettent pas de guérir le feuillage atteint, ils garantissent au moins une grande protection des nouvelles feuilles formées. Au Maroc, des études sur cet agent pathogène et ses répercussions sur les composantes de la production de la culture avaient été réalisés notamment dans le Gharb. Un obsservatoire a été installé à cet effet, son intérêt réside essentiellement dans l’importance des informattions qu’il peut offrir sur les malladies et ravageurs en général et sur la cerosporiose en particulier. Il peut aussi servir d’indicateur permmettant de justifier les interventtions chimiques et autres mesures à mettre en œuvre chaque fois que le seuil d’intervention est atteint. Dans le cadre de l’une de ces étuddes, quarante cinq (45) parcelles de betterave à sucre ont été choissies de manière à représenter l’enssemble des zones semées en bettterave. Elles étaient réparties par Centre de développement Agriccole (CDA). Les résultats indiquent qu’au moment du développement du feuillage 30% d’attaques ont été enregistrées à Allal Tazi, Sidi Slimmane et Sidi Kacem alors que 50 à 66% ont été signalées à Souk Larbbaa et Belksiri. L’avis de traitement lancé à l’époque contre ce parasite a permis d’arrêter sa progression dans pratiquement 90% des parccelles traitées, le jeune feuillage a été complètement préservé. De même, des comparaisons enttre parcelles infectées et parcelles traitées ont révélé que la cercosporriose peut engendrer des destructtions pouvant aller jusqu’à 50% de la masse foliaire et des pertes au niveau du poids moyen des racines de l’ordre de 20%. Les pertes au nivveau des feuilles peuvent être plus


sévères dans certains cas que celles provoquées par la casside (photo 4). Elles peuvent aller jusqu’au dessséchement quasi total du feuillage (photo 5), la photosynthèse ainsi perturbée, la plante réagit par la production des nouvelles feuilles qui se fait généralement au détrimment de la production des racines et du sucre. En Europe, les travaux effectués, ont montré que dans les condittions méditerranéennes, les pertes maximales peuvent atteindre 20% en rendement racinaire, 10% en tenneur en sucre, 30% en rendement et 4% en extractibilité. Le rendemment racinaire est deux fois plus affecté que le rendement en sucre. Les pertes de qualité sont dues à une augmentation des teneurs en potassium, en azote alpha-aminé et surtout en sodium.

vent constituer une source potenttielle d’infection Utiliser les variétés résistantes et inclure ce critère dans les condittions d’importation des semences de betterave La lutte chimique restant le moyen le plus utilisé à cet effet, contacter le phytiatre de la zone ou les centres de distribution des enttrants pour tout conseil du produit et la matière active à utiliser. Approfondir la réflexion sur le semis de printemps. Un essai insttallé au Gharb a montré que, dans ce cas, le feuillage des plants reste indemne comparativement à cellui des plants semés en automne (photo 6). Il reste à vérifier les compposantes de rendement, de matturité et la qualité technologique compte tenu de la modification du cycle de la plante.

Mesures entreprises contre la cercosporiose :

Problématique de la lutte chimique contre la cercosporiose

contraintes et perspectives La cercosporiose est une maladie facile à déceler. Elle est connue chez les agriculteurs de la zone du Gharb sous le nom de Harrakia. Les principales méthodes de lutte peuvvent être résumées comme suit : traiter dès le signalement des premières apparitions aux champs. C’est là où les avis de traitement tiennent toute leur importance. Essayer de traiter juste quelques jours après une pluie et dès que l’accès aux champs est possible. Ceci permettra d’éviter les conséqquences des conditions pluvieuses favorables à la libération des sporres à partir des foyers surtout que l’hygrométrie au niveau du feuillagge reste élevée. Eviter le traitement par temps chaud et sur le feuillage flétri Eviter en cas de fortes infections des rotations courtes (de moins de 3 ans) et préconiser une rotation culturale adéquate avec des culturres résistantes ou non hôtes de la maladie Détruire les mauvaises herbes de proximité en particulier l’amarante et certaines chénopodes qui peuv-

La lutte contre la cercosporiose est basée uniquement sur la lutte chimique. Mais bien qu’une large gamme de produits fongicides soit homologuée sur la betterave, la majorité des agriculteurs portent leur choix sur une seule et même matière active. Ce qui n’est pas sans risques, car rien ne garantit la non apparition dans le futur d’une soucche ou race résistante au produit. Le champignon comme déjà cité est largement réparti dans la zone, on peut facilement imaginer l’amppleur des dégâts qui peut résulter du développement soudain d’une forme résistante. En effet, l’utilisation répétée d’un même fongicide peut favoriser le développement de souches de cercosporiose moins sensibles à ce produit. Des cas de faible senssibilité ou de résistances, notammment à des triazoles, ont été déjà rapportés en Europe posant aussi des problèmes dans le bassin médditerranéen, suite aux nombreux traitements réalisés (jusqu’à 8 par an) et au manque d’alternance dans les produits disponibles sur le

marché. Dans notre pays, le risque de voir apparaître des résistances n’est pas impossible. Il s’agit donc de rester vigilant en réduisant tant que possible la pression de cerccosporiose par d’autres moyens que les fongicides (choix variétal, rotation). Si plusieurs traitements doivent être réalisés, ils devront

évidemment l’être avec un produit différent de celui utilisé en premier. En cas de suspicion de résistance à un produit dans un champ, le seul moyen de le vérifier est de pouvvoir comparer dans ce champ des betteraves traitées avec des betterraves non traitées (et d’une même variété). A cette fin il peut être intérressant de prévoir dans ces champs une ou plusieurs petites zones non traitées.

Photo 5 : Maladie de la cercosporiose sur un champ de bettc terave sévèrement infecté suite aux dernières pluies oragc geuses par temps chaud.

Photo 6 : Un essai de semis de bettc terave au printemps a montré que jusqu’au mois de juin, (période de des infc fections massives), le feuillage de la betterave à sucre a été bien préservé contre la cercosoprioc ose (comparativemc ment à la photo 5)

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Elevage

ELEVAGE DE CAPRINS DANS LA PROVINCE D’IFRANE Dr Abdelkrim Aidi

L’élevage des caprins dans la province d’Ifrane est un métier traditionnel pratiqué par les habitants pour exploiter les parcours difficilement accessibbles pour les ovins et les bovins, surtout les zones rocheuses, les terrains acccidentés et les pentes dangereuses. Bien qu’il vienne en 3ème position après les ovins et les bovins, l’élevage caprin est le moins coûteux et c’est aussi le premier utilisé pour palier les besoins financiers de l’éleveur.

ZONE D’ETUDE L’étude s’est étalée sur une période de cinq ans (2007 à 2012) et a concerné près de 400 agriculteurs de la Province d’Ifrane. La zone concernée englobe la vallée d’Adarouche, les collines de Sidi Bouthamrite, la plaine de Tigrigra, les plateaux de Tabadoute et la forêt de Jaaba. L’effectif des chèvres étudiées oscillait entre 4.000 et 6.000 têtes, sellon la saison de l’année, sur un total de 80.000 têtes que compte la zone.

COMPOSITION DES TROUPEAUX Dans cette zone les caprins sont élevés soit dans des troupeaux mixtes avec les ovins (93%), soit en troupeaux ne contenants que des chèvres de race locale ou croisées (7%). Concernant la

taille des troupeaux, on a constaté - une prédominance des troupeaux de petites tailles (moins de 10 têtes) qui représentent 62% de l’ensemble des troupeaux, - les troupeaux de moins de 50 têtes constituent 23% du total, - les troupeaux de 50 à 100 têtes représsentent 8% du total, - les troupeaux de plus de 100 têtes ne forment que 7% de l’effectif total des troupeaux locaux. Il est à signaler aussi que l’effectif des caprins dans les troupeaux mixtes est faible, alors qu’au niveau des trouppeaux homogènes la dispersion est faite selon des normes qui favorisent une meilleure production. A noter que la composition des troupeaux est très importante car c’est un facteur qui inf-

fluence la production de viande et de lait, de même que la production des peaux. En général, les troupeaux sont composés de : • 63% de chèvres reproductrices. • 35% de chevreaux et chevrettes. • 2% de boucs reproducteurs. Cette composition diffère entre les troupeaux mixtes et les troupeaux hommogènes. Parfois on trouve des trouppeaux mixtes sans boucs, alors que leur présence est indispensable avec une proportion de l’ordre de 6%. C’est ce qui explique d’ailleurs la productivité élevé dans les troupeaux homogènes par rapport aux troupeaux mixtes.

ALIMENTATION : L’alimentation des caprins est basée essentiellement sur les parcours, la forrêt, les chaumes, arbustes fourragers, etc. Des apports complémentaires sont nécessaires par occasions, mais les éleveurs ne sont pas habitués et convaincus par ce type de pratique pour les caprins, mis à part parfois une petite quantité de paille au cours des périodes difficiles (grand froid ou séccheresse). Normalement, la chèvre pâture 90% de ses besoins journaliers, mais il y a des chèvres qui ont besoin d’apports supplémentaires en cas de gestation ou lactation, et surtout si la gestation porte un nombre de 2 ou 3 chevreaux, et ce pour aider la chèvre à supporter 92

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la demande de ses petits et conserver son équilibre physiologique. Les espèces fourragères que les chèvvres préfèrent sont : les graminées, les légumineuses, le chêne vert, le chêne zeen, le jujubier, l’acacia, l’atriplex, le cèdre, poa bolbuza, sanguisorba, thym, lavande, etc.

REPRODUCTION Dans la zone d’Ifrane, les saisons de repproduction s’étalent sur le printemps et l’été, périodes favorables pour les cycles œstraux. C’est la période où les animaux se rencontrent avec ceux des voisins dans les parcours et l’occasion de campagnes de vaccinations et de traitements de masse contre les maladdies contagieuses ou parasitaires. En général, la proportion Mâles/Femellles est de 1/25. Les éleveurs qui n’ont pas de boucs dans leurs troupeaux bénnéficient de ces moments de renconttre avec d’autres troupeaux. L’étude a révélé que le niveau de reproduction est satisfaisant dans les troupeaux contenant des boucs et moyen dans les troupeaux dépourvus de boucs. En effet, dans les troupeaux à boucs, on trouve 77% de chèvres suitées et 23% de vides ou non suitées. Dans les troupeaux sans boucs, on trouve 63% de chèvres suitées et 37% non suitées. Dans la plupart des cas, la mise-bas des chèvres est naturelle, des cas très rares présentent une difficulté de parution. La répartition des naissances par type de troupeau est la suivante : - troupeaux à boucs : 85% de naissancces simples, 11% doubles et 4% triples. - troupeaux sans boucs : 97% de naisssances simples, 2% doubles et 1% tripple.

PRODUCTION : La production des chèvres dans la Provvince d’Ifrane est très importante, du fait que c’est une source alimentaire et financière pour les éleveurs. En effet, le lait de la chèvre est très consommé par les habitants du monde rural sous divverses formes : naturel, transformé en yaourt ou fromage traditionnel. Les caprins sont aussi une source impportante de viande. Au moment des fêtes, l’abattage est important (mariagges, foires locales, rassemblement des habitants des douars…). Ils sont aussi vendus vivants pour la boucherie. Parmi les raisons qui encouragent les éleveurs de la région de la province d’Ifrane à opter pour l’espèce caprine, le fait que les chèvres donnent en génnéral 2 portées par an. Par ailleurs, la

peau des chèvres est très demandée par les industries de transformations qu’elles soient modernes ou traditionnnelles.

Difficultés de l’élevage des caprins Dans la province d’Ifrane, l’élevage des caprins est confronté à plusieurs problèmes qui freinent son développpement. Parmi ces problèmes on peut citer : • La difficulté de trouver des bergers pour suivre le troupeau. • La rigueur des textes régissant le domaine forestier : interdiction de l’acccès des chèvres aux pâturages de la forêt. • Le froid qui sévit pendant une longue période de l’année. Chose qui cause d’importants dégâts dans la poppulation des nouveaux nés et parfois même les adultes. • Le manque de programmes étatiqques ou associatifs visant le conseil et l’assistance des agriculteurs pratiquant ce type d’élevage. • Le prix de la viande des caprins est inférieur à celui des ovins, bovins et dindes. Chose qui n’encourage pas les éleveurs à développer leurs investissemments dans ce secteur. • Les naissances chez cette espèce sont dispersées et nécessitent une conduite et une gestion particulière, qui n’est pas souvent assurée par les éleveurs locaux. Chose qui cause la faiblesse des chèvres et des chevreaux surtout au moment du froid et de l’alllaitement (pas de production d’anticcorps contre les maladies mortelles).

RECOMMANDATIONS : L’encouragement et le développemment de l’élevage caprin dans la zone d’Ifrane nécessite une politiqque adéquate d’encouragement des éleveurs locaux. Pour atteindre cet objectif, d’après mon expérience de plus de 30 ans parmi les éleveurs locaux, il est nécessaire d’appliquer

les recommandations suivantes : • Sensibilisation des éleveurs pour augmenter le nombre des caprins dans leurs troupeaux. • Passer de l’élevage traditionnel à un élevage moderne. • Amélioration de la race locale par une sélection génétique orientée vers la production de viande et de lait. • Utiliser les chevrettes et les boucs descendant de jumelages pour la repproduction. • Prêter une attention particulière aux chèvres ayant eu des jumelés ou naissances triples afin de produire plus de lait maternel pour faire téter les nouveaux nés. • Apporter les soins nécessaires, vaccinations, traitements contre les maladies contagieuses et parasitaires internes et externes pour éviter les mortalités des adultes et des jeunes. • Grouper les naissances en utilisant les méthodes modernes de synchronnisation des chaleurs et lutte dans un temps limité. • Encourager les éleveurs des capprins sur le même pied d’égalité que les éleveurs d’ovins et de bovins. • Encourager les femmes rurales à transformer le lait de chèvre en fromagge frais. • Création de centres de production de boucs en faveur des éleveurs pour éviter le phénomène de consanguinnité. • Inciter les grandes surfaces à dévellopper les ventes de viande caprine. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013

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